1.2.7. Atouts et faiblesses des PME Congolaises
La PME congolaise présente quelques atouts parmi
lesquels :
v La souplesse ou la
flexibilité : Pendant les dures
périodes qu'a connues le pays au début de la décennie 90,
après les pillages de 1991 et 1993, c'est la PME qui, grâce
à sa facilité d'adaptation, a soutenu l'économie
congolaise en répondant aux besoins des populations ;
v
L'ingéniosité :
l'ingéniosité d'une PME lui permet de créer et de
s'adapter aux conditions qui s'imposent à elle ;
v Disponibilité de la main
d'oeuvre : les PME recourent ou ont la latitude de
recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon
marché ;
v La disponibilité en matière
première : généralement les PME
utilisent les matières premières locales et disponibles ;
v Le dynamisme : les dirigeants
des PME font montre de beaucoup de dynamisme dans les affaires. Car
malgré les contraintes qui entravent l'épanouissement de leurs
entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs
activités ;
v Facilité
d'implantation : la PME manifeste une grande
facilité d'installation, ce qui justifie sa dissémination
à travers le territoire national ;
v Faible investissement :
les PME n'exigent pas nécessairement des gros capitaux pour leur
implantation.
Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux
de ces entreprises et, par conséquent toute l'économie du pays.
Ces faiblesses sont d'ordre interne et externe.
Au niveau interne, les faiblesses sont notamment :
v L'insuffisance des capacités de
gestion : elle s'explique par la maitrise
très limitée ou la méconnaissance des outils de gestion
comme la tenue de la comptabilité, le calcul du prix de revient,
l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la
caisse de l'entreprise et la poche du promoteur ;
v L'atrophie de la fonction
marketing : beaucoup de gestionnaires de PME se
préoccupent plus des questions de production, de crédit que du
marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs
produits ;
v Le manque d'information et de
formation : les operateurs économiques de la
RDC ne se soucient pas ou se soucient peu de leur propre formation ou de leurs
collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information
pourtant utile à la vie de l'entreprise.
v L'ignorance de textes
juridiques : cette ignorance l'expose à des
tracasseries diverses et pertes énormes en temps et en argent ;
v L'incapacité à présenter
des dossiers pouvant leur permettre à accéder à un
quelconque avantage, Etc.
Au niveau externe il y a lieu de relever
v L'insuffisance des structures d'appui et
d'encadrement : la plupart des structures censées
appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoins d'appui ou
d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle ;
v Les difficultés d'accès au
commerce extérieur : les contraintes
d'accès au marché extérieur, notamment une
législation lourde, d'énormes frais à l'exportation,
constituent des barrières pour les PME ;
v Le manque des
crédits : les PME éprouvent
d'énormes difficultés en fond de roulement ou d'investissement et
n'ont pas des structures de financement adaptés à leurs
conductions ;
v Le manque de politique claire en faveur des
PME : les PME ne bénéficient pas d'un
régime particulier en matière de formation, de fiscalité
ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, etc.
Malgré ces faiblesses, les PME développent des
mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait,
elles peuvent jouer un rôle pour l'intégration économique
et la lutte contre la pauvreté. (M. EKWA BIS ISAL, 2006).
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