INTRODUCTION
0.1. Problématique
Le développement économique des pays en voie de
développement comme la RDC nécessite la présence de
plusieurs PME et PMI à cause des avantages économiques et sociaux
qu'elles présentent notamment: la création d'emplois, la
réduction de la pauvreté, la mise en valeur des matières
premières locales, l'assurance de l'autosuffisance alimentaire, etc.
pour B. W'ATSHIA, depuis quelques années des
nombreux pays prennent de plus en plus conscience de l'importance
décisive des PME sur le développement et la diversification de la
production industrielle ainsi que la réalisation des objectifs
fondamentaux de développement (WATSHIA, 1998, p.329).
A l'avènement du processus de démocratisation de
la RDC en 1990, nous avons assisté aux pillages qui ont causé la
destruction de l'outil économique, accentuant ainsi le chômage qui
était déjà à un niveau inquiétant et
réduisant davantage le pouvoir d'achat de la population.
Aujourd'hui, nous assistons à un
phénomène nettement contradictoire qui est celui de
l'émergence des PME/ PMI à travers toute l'entendue du
territoire.» Cela pourrait s'expliquer par le souci
de la population qui voit s'amenuiser son pouvoir d'achat avec la disparation
des emplois, de créer un moyen de substitution pour sa survie. C'est
pour cette raison, que même des travailleurs oeuvrant dans le secteur
formel de l'économie montent ci et là des petites
activités de commerce ou de production des biens et services.
Dans son processus de développement, la
République démocratique du Congo (RDC) a souvent
privilégié l'entreprise publique ou de l'Etat au détriment
de l'entreprise privée. C'est seulement plus tard vers les années
80 qu'au regard des contre performances enregistrées par les entreprises
de l'Etat, que le pouvoir public a accordé un intérêt
à la promotion de l'initiative privée particulièrement des
petites et moyennes entreprises (PME), en leur accordant des
exonérations douanières et fiscales pour leur émergence
(ordonnance loi n°86-028 du 5 avril 1986).
Cependant l'expérience laisse voir que la plus part des
PME congolaises ainsi créées ne sont pas performantes, elles ne
croissent pas et disparaissent souvent aussi tôt créées. A
ce propos Pierre LAUZEL et Robert TELLER affirment que « la population des
PME connait un taux de mortalité très supérieur à
celui des grandes entreprises. Plus de 80% des PME nouvellement crées
meurent dans les 5 ans qui suivent et plus de 90% des échecs
s'expliquent par des erreurs de gestion » (V. MUZA,
2004).
L'environnement peut aussi être à la base de
cette situation, car la performance de l'entreprise est fonction non seulement
des agrégats sous contrôle mais aussi et surtout de la conjoncture
économique.
En d'autre terme, la performance de l'entreprise est fonction
non seulement de son environnement micro-économique car celui - ci
s'impose à elle et détermine le cadre de son activité,
mais aussi de l'environnement macro-économique qui souvent a
été à la base de fermeture des entreprises. Comme le
rapporte C. MOULLESEAUX (2006), « les dirigeants des
entreprises doivent être capables de s'adapter à ce nouvel
environnement en affirmant leurs méthodes de gestion (ou de pilotage) et
en restructurant en profondeur leur affaire »
Dans le cadre de notre étude, nous voulons
détecter les facteurs qui handicapent la survie des PME et de connaitre
les problèmes à la base du frein de leur croissance tant au
niveau interne de l'entreprise qu'au niveau de son environnement externe. Plus
précisément, nous allons identifier et analyser les causes de
contreperformance des PME congolaises de la cité de Mbanza-Ngungu.
Concrètement, nous allons répondre à la
question suivante : Qu'est ce qui explique la contre performance des
PME de la cité de Mbanza-Ngungu?
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