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Contre performance des PME dans la cité de Mbanza-Ngungu

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par John LOKULI IYAFO
Institut pédagogique de Mbanza-Ngungu - Licence 2015
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

0.1. Problématique

Le développement économique des pays en voie de développement comme la RDC nécessite la présence de plusieurs PME et PMI à cause des avantages économiques et sociaux qu'elles présentent notamment: la création d'emplois, la réduction de la pauvreté, la mise en valeur des matières premières locales, l'assurance de l'autosuffisance alimentaire, etc. pour B. W'ATSHIA, depuis quelques années des nombreux pays prennent de plus en plus conscience de l'importance décisive des PME sur le développement et la diversification de la production industrielle ainsi que la réalisation des objectifs fondamentaux de développement (WATSHIA, 1998, p.329).

A l'avènement du processus de démocratisation de la RDC en 1990, nous avons assisté aux pillages qui ont causé la destruction de l'outil économique, accentuant ainsi le chômage qui était déjà à un niveau inquiétant et réduisant davantage le pouvoir d'achat de la population.

Aujourd'hui, nous assistons à un phénomène nettement contradictoire qui est celui de l'émergence des PME/ PMI à travers toute l'entendue du territoire.» Cela pourrait s'expliquer par le souci de la population qui voit s'amenuiser son pouvoir d'achat avec la disparation des emplois, de créer un moyen de substitution pour sa survie. C'est pour cette raison, que même des travailleurs oeuvrant dans le secteur formel de l'économie montent ci et là des petites activités de commerce ou de production des biens et services.

Dans son processus de développement, la République démocratique du Congo (RDC) a souvent privilégié l'entreprise publique ou de l'Etat au détriment de l'entreprise privée. C'est seulement plus tard vers les années 80 qu'au regard des contre performances enregistrées par les entreprises de l'Etat, que le pouvoir public a accordé un intérêt à la promotion de l'initiative privée particulièrement des petites et moyennes entreprises (PME), en leur accordant des exonérations douanières et fiscales pour leur émergence (ordonnance loi n°86-028 du 5 avril 1986).

Cependant l'expérience laisse voir que la plus part des PME congolaises ainsi créées ne sont pas performantes, elles ne croissent pas et disparaissent souvent aussi tôt créées. A ce propos Pierre LAUZEL et Robert TELLER affirment que « la population des PME connait un taux de mortalité très supérieur à celui des grandes entreprises. Plus de 80% des PME nouvellement crées meurent dans les 5 ans qui suivent et plus de 90% des échecs s'expliquent par des erreurs de gestion » (V. MUZA, 2004).

L'environnement peut aussi être à la base de cette situation, car la performance de l'entreprise est fonction non seulement des agrégats sous contrôle mais aussi et surtout de la conjoncture économique.

En d'autre terme, la performance de l'entreprise est fonction non seulement de son environnement micro-économique car celui - ci s'impose à elle et détermine le cadre de son activité, mais aussi de l'environnement macro-économique qui souvent a été à la base de fermeture des entreprises. Comme le rapporte C. MOULLESEAUX (2006),  « les dirigeants des entreprises doivent être capables de s'adapter à ce nouvel environnement en affirmant leurs méthodes de gestion (ou de pilotage) et en restructurant en profondeur leur affaire »

Dans le cadre de notre étude, nous voulons détecter les facteurs qui handicapent la survie des PME et de connaitre les problèmes à la base du frein de leur croissance tant au niveau interne de l'entreprise qu'au niveau de son environnement externe. Plus précisément, nous allons identifier et analyser les causes de contreperformance des PME congolaises de la cité de Mbanza-Ngungu.

Concrètement, nous allons répondre à la question suivante : Qu'est ce qui explique la contre performance des PME de la cité de Mbanza-Ngungu?

0.2. Hypothèse

Au regard de tout ce qui précède nous formulons quelques hypothèses suivantes :

La contre performance enregistrée par la majorité des PME de la cité de Mbanza-Ngungu serait lié à plusieurs facteurs entre autres :

ü Dans leur démarche de création, la plupart d'initiateurs des PME ne font pas une étude de marché pour connaitre : les besoins de la population, leur pouvoir d'achat, les concurrents, le chiffre d'affaire prévisionnel ; et les études financières pour connaitre la rentabilité de l'activité.

ü La mauvaise gestion : pas des stratégies de vente, pas d'innovation, pas de réinvestissement ;

ü ainsi que l'environnement économique, institutionnel et social.

0.3. Objectifs

Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes fixé comme objectifs de :

ü Décrire comment les PME de la cité de Mbanza-Ngungu sont créées et gérées ;

ü Décrire l'influence de l'environnement économique, institutionnel et social sur les PME ;

ü Identifier les causes de contre performance de ces PME.

4. Choix et intérêt du sujet

Le choix du sujet que nous analysons résulte de la place grandissante que les PME occupent dans l'économie de notre pays, notamment dans leur capacité à la création d'emplois nouveaux et à l'amélioration du niveau de vie de la population. L'accroissement des PME a pour conséquence la réduction du taux de chômage et du niveau de la pauvreté. Elles sont des centres de créativité, d'innovation et d'invention.

Cette étude a un double intérêt; elle est une contribution à l'analyse de la situation des PME en RDC. Les résultats de cette étude peuvent être utilisés par les institutions de promotion et d'encadrement des PME afin de bien jouer leur rôle ; ils peuvent aider les nationaux ainsi que les étrangers à bien comprendre les causes de contre performance des PME congolaises afin de bien ajuster leurs affaires.

5. Méthodes et techniques

Pour atteindre nos objectifs et vérifier les hypothèses à la base de notre recherche, nous avons utilisé la méthode d'enquête ; afin de mieux saisir la pertinence de notre étude, nous avons fait usage des techniques suivantes : l'échantillonnage dans le choix des PME à enquêter, l'interview et le questionnaire dans la récolte des données, l'analyse de contenu dans le dépouillement et les statistiques dans le traitement des données.

6. Délimitation du sujet

Il serait fastidieux d'aborder dans le cadre de notre étude l'ensemble des PME congolaises comme celles de district des cataractes ; c'est ainsi nous avons choisi de nous intéresser aux PME de la cité de Mbanza-Ngungu, et qui sont opérationnelles actuellement.

7. Division du travail

Outre l'introduction et la conclusion, notre étude comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur les considérations théoriques et conceptuelles où seront abordées les généralités sur les PME ; le deuxième chapitre aborde le cadre et la méthodologie de recherche ; le troisième chapitre enfin est consacré à la présentation, analyse et interprétation des résultats d'enquête.

CHAPITRE I  CONSIDERATIONS THEORIQUES  ET CONCEPTUELLES

Le sens des mots étant d'une grande importance dans toute analyse scientifique, il nous semble utile afin d'éviter de tomber dans les controverses sans issue, de préciser la signification que nous entendons accorder à certains mots et expressions utilisés dans le cadre de notre étude.

Lorsqu'il s'agit d'exploiter un sujet, il s'avère indispensable que les concepts de base s'y trouvant soient annoncés et définis. Le but poursuivi dans cette partie n'est pas celui d'évoquer toutes les théories mais plutôt chercher à étudier notre vocabulaire en vue de mieux circonscrire notre domaine d'intervention. Nous allons successivement définir les termes performance et petite et moyenne entreprise et présenter quelques causes de contre performance.

I.1 Performance

I.1.1. Définition

La notion de la performance parait polysémique dans ses acceptions. Elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions: économique, financière, juridique, organisationnelle ou encore sociale. Les performances de l'entreprise se mêlent, se recouvrent ; les acteurs de l'entreprise les interprètent de manière plurielle du fait de la diversité de leurs intérêts vis-à vis de l'organisation : investisseurs, actionnaires, créanciers, fournisseurs, clients... attachent à la notion de la performance des contenus différents.

Il est ainsi manifeste que l'appréciation des performances demande une approche multicritère dont les éléments dépendent autant des arbitrages sociaux internes que d'une seule mesure comptable et financière de la performance (ROBERT LE DUFF, 1999, p. 898.).

La littérature de gestion, tant en contrôle de gestion qu'en gestion des ressources humaines, des finances, des entreprises et du marketing abonde d'interrogation sur qui est une entreprise performante, sur les mesures non financières de la performance, comme le cas de l'étude que nous menons qui se base sur des mesures non financières de la performance.

La performance est en effet utilisée dans une variété de sens, comme souligné ci- haut rendant ainsi difficile la normalisation universelle du concept qui fait actuellement l'objet des débats dans le monde tant des entreprises, des académiciens, des politiques que des organismes de normalisation comptable.

C'est ainsi, que Michel LEBAS cité par V.P KINZONZI précise que ; « la définition du concept performance est difficile car c'est un mot valise qui recouvre plusieurs acceptions. Qu'il s'agisse d'une approche opérationnelle, des confusions sont souvent faites avec d'autres concepts comme l'efficacité et l'efficience (VP KINZONZI, 2001).

En gestion, la performance peut s'expliquer à la lumière de trois sens généraux : l'action, son résultat et éventuellement son succès, voir un succès exceptionnel. Elle peut être définie comme l'association de la notion d'efficacité et de la notion de l'efficience. Elle désigne aussi la réalisation, l'accomplissement et l'exécution de ce qui a été prévu.

Annick BOURGUIGNON poursuit en disait : La performance est une matière de gestion, est la réalisation des objectifs organisationnels. Cette définition présente un double avantage dans la mesure où non seulement elle est applicable dans tous les champs de gestion (contrôle de gestion, politique générale, gestion des entreprises, gestion des ressources humaines...) mais aussi elle vaut pour l'organisation que pour l'individu (KINZONZI, 2002). Ainsi, est performant celle ou celui qui atteint ses objectifs.

Brigitte DORIATH propose, d'associer à la définition de la performance trois notions suivantes : l'efficience, l'efficacité et l'économie. C'est ainsi qu'elle définit la performance comme «le concept qui fait référence à un résultat et à la façon dont ce résultat est atteint compte tenu des objectifs et des conditions de réalisations (B. DORIATH, 2002, P. 125) ».

Quant à G. DEPALLENS et J.P JOBARD, « la performance d'une entreprise fait d'abord appel à la notion de résultat, de croissance du résultat et à la notion de rentabilité qui compare le résultat obtenu aux moyens mis en oeuvre pour obtenir ce résultat. Mais elle peut faire appel à d'autres aspects, citons par exemple : la qualité des produits, la flexibilité des hommes et des produits, le délai de réponse aux sollicitations du marché, la puissance technologique, la capacité d'innovation de la firme, la valeur des marques ou de l'équipe de recherche (G. DEPALLENS et JP JOBARD, , 1997, p. 68).

La performance est une attribution de résultat positif, c'est le succès, il n'y a pas l'aspect négatif mais le résultat peut être positif ou négatif. KINZONZI souligne que la performance a double facette en tant que résultat. La contre- performance, c'est un résultat mais dans le sens négatif, la raison pour laquelle on dit la contre performance est égale à la performance.

Il ajoute que la performance se réfère généralement à une action qui relève plus d'un processus que d'un acte isolé ou d'un résultat qui apparait à un moment dans le temps. La performance peut s'expliquer également, comme étant l'action, son résultat et éventuellement son succès. Les deux termes succès et résultat désignent un résultat heureux, favorable, positif. Le succès peut notamment s'exprimer en termes de part de marché, d'amélioration de la qualité.

La performance est donc un concept très relatif dans la mesure où elle dépend des buts que se fixe l'entreprise.

Nous pouvons dire que la définition de la performance ne peut résulter que de la symbiose des éléments communs à toutes les définitions évoquées plus haut qui sont :

Ø Accomplir, réaliser, donc faire quelque chose dans un but donné ;

Ø Réalisation, résultat (que l'on peut définir de manière variée) ;

Ø Aptitude à accomplir ou potentiel de réalisation (capacité créative) ;

Ø Comparaison d'un résultat par rapport à une référence ;

Ø compétition ou application du concept de progrès continu: faire mieux que le concurrent ou faire mieux que la dernière fois ;

Ø Pérennisation des activités (faire mieux pour que les activités de l'entreprise aient une longue durée de vie );

Ø Croissance des activités ;

Ø Rentabilité...

I.1.2 Termes voisins a la performance

Pour être compétitive, toute entreprise doit être performante ; c'est-à-dire être meilleure que ses concurrents tant dans sa stratégie que dans son organisation. La notion de la performance comme nous l'avons bien soulignée est confondue avec plusieurs termes qui ont la même connotation et compréhension que la sienne. C'est ainsi que nous allons présenter quelques termes voisins à la performance pour bien comprendre leur différence.

A. Efficacité

L'efficacité, est la capacité ou l'aptitude qu'a une organisation à atteindre le but qu'elle s'est fixé (J. P DERTIE et D. R BERNAN, 1992, p.55).

Elle s'apprécie par rapport aux objectifs de l'organisation : jusqu'à quel point a- t- on atteint les résultats prévus ou voulus ? En d'autres termes, l'efficacité est la mesure avec laquelle un programme atteint les buts visés ou les effets recherchés.

B. Efficience

Par efficience, nous entendons le rapport entre les biens ou les services produits d'une part et les ressources utilisées pour la production d'autre part. Dans une opération basée sur l'efficience pour tout ensemble de ressources utilisées, le produit obtenu est maximum ou encore les moyens utilisés sont minimum pour toute la qualité et quantité donnée de service. L'efficience est donc le non «  gaspillage » des ressources utilisées dans la production d'un bien ou d'un service (J. P DERTIE et D. R BERNAN, 1992, p.56).

C. Compétitivité

Selon le dictionnaire Le Robert, la compétitivité se définit comme un caractère de ce qui est compétitif, on vise toujours à faire mieux que les concurrents. Faire la compétition, c'est rivaliser favorablement aussi bien en prix qu'en qualité avec d'autres produits De la même sorte. C'est être capable d'attirer les acheteurs loin des produits rivaux par un prix concurrentiel.

D. Productivité

C'est le rapport entre un résultat et les moyens mis en oeuvre pour l'obtenir (NAZARD et S. SEPARI, p. 78). C'est donc la relation qui existe entre la production ou la valeur produite au cours d'une période donnée et une unité de facteurs de production employée pour réaliser cette production. On peut parler de la productivité partielle, c'est-à-dire celle recherchée au niveau d'une fonction ou d'un service et de la productivité globale des facteurs, c'est-à-dire celle recherchée au niveau global de l'entreprise.

La productivité est donc la relation qui existe entre le rendement ou la quantité produite dans une période donnée et une unité de facteurs de production utilisés pour produire cette quantité.

I.1.3 Expressions liées au mot performance

Le mot performance est très utilisé dans le langage courant comme dans la littérature de gestion. Les expressions telles que mesure de la performance, le management de la performance, le pilotage de la performance... ne nous sont étrangères. Nous essayons d'en saisir les contours.

A. Mesure de la performance

La mesure de la performance est entendue comme l'évaluation a posteriori des résultats obtenus. Pour y parvenir, l'utilisation des indicateurs est importante. Nous y reviendrons largement dans la suite.

B. Pilotage de la performance

Le pilotage de la performance explique que la mise en oeuvre de la performance est un processus dynamique qui intègre la planification et l'analyse ex post des résultats. Ce qui joue un rôle de régulation et d'apprentissage (F.GIROUD, 2002, p. 15).

Le pilotage de la performance se fait au moyen des tableaux de bord.

C. Management de la performance

Faire le management de la performance, c'est chercher à ce que la performance soit durable. Cette expression est liée à la continuité d'activité qui est de quatre objectifs du carré magique de la finance ; le management de la performance découle du savoir faire du manager (F.GIROUD, 2002, p. 56).

1.1.4 Caractéristiques d'une entreprise performante

Les entreprises les plus performantes développent en elles les éléments d'un dynamisme cumulatif. Les éléments sont liés entre eux et déterminent la qualité générale de l'entreprise, ils peuvent être regroupés dans les grands thèmes suivants (P. WOOT, 1974, P.361) :

v Adaptation rapide à l'évolution : il s'agit de l'orientation dynamique des ressources en fonction des possibilités et des changements du marché ; celui- ci se caractérise par ses transformations perpétuelles et l'entreprise qui veut progresser doit s'y adapter sans cesse et se définit constamment en fonction de celle- ci ;

v Ouverture ou progrès : C'est l'ensemble des politiques qui permettent à l'entreprise de préparer à temps les transformations nécessaires. C'est le développement d'un esprit de rechercher ainsi que des forces de création et de renouvellement nécessaire à la stratégie du progrès ;

v Développement de la gestion : Il s'agit de choix d'un système de gestion qui favorise la mise en oeuvre d'un progrès, qui assure une meilleure préparation et un meilleur contrôle de l'action, il permet aux dirigeants de consacrer moins de temps aux opérations courantes et plus de temps à la croissance et à la créativité qui facilite l'accomplissement des structures qu'exige une structure d'innovation;

v Flexibilité des structures : est le choix des structures qui favorisent le progrès et diminuent la résistance au changement. Il s'agit d'augmenter les initiatives et de faciliter les combinaisons de ressources les plus dynamiques ;

v Direction participative et développement des hommes : il s'agit de développer et de diffuser un mode de direction qui consiste à mieux préciser les buts, à déléguer les pouvoirs et à contrôler les résultats plutôt que des moyens : c'est l'ensemble des options qui conduisent à une participation véritable ;

v Développement et justification du pouvoir de l'action : c'est l'ensemble des politiques permettant à l'entreprise de disposer d'un pouvoir suffisant pour mettre en oeuvre une stratégie de progrès.

Toutes ces politiques sont liées et contribuent à former un processus unique qui est celui du progrès et de la croissance.

1.1.5 Mesure de la performance

Pour mesurer la performance, on se sert des indicateurs financiers et non financiers. Par le passé, on mesurait la performance par les indicateurs financiers mais actuellement, il est nécessaire pour mesurer la performance d'une entreprise d'utiliser les indicateurs financiers et non financiers.

On attend par indicateur de performance « une donnée quantifiée qui mesure l'efficacité de tout ou partie d'un processus ou d'un système, par rapport à une norme, un plan ou un objectif qui aura été déterminé et accepté, dans le cadre d'une stratégie d'ensemble( F. GIRAUD, 2002, P.58.) ».

La réduction du coût amène à la performance mais seulement la réduction du coût n'amène pas à la performance, c'est-à-dire qu'on peut bien réduire le coût, si la qualité n'est pas bonne on ne parlera pas de la performance. Dans ce cas le résultat positif est compris, la réduction du coût est un élément, mais le prix aussi en est autre.

Les mesures de la performance sont de deux natures :

v Mesure non financière ;

v Mesure financière.

A. Mesure non financière

C'est l'ensemble d'éléments ou de paramètres qu'on ne peut pas quantifier ou difficilement quantifiables, tels que :

v Le délai de livraison ;

v Capacité d'innovation ;

v La qualité des produits ;

v Les stratégies de vente ;

v La pérennisation des activités ;

v Formulation et atteinte des objectifs ;

v Flexibilité ;

v Adaptation à l'environnement;

v Etc.

B. Mesure financière

La mesure financière de la performance repose sur l'examen d'un certain nombre d'outils qu'on peut citer : le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement, de la trésorerie, la liquidité, la solvabilité, la capacité d'autofinancement, indépendance financière, la rentabilité et les ratios qui sont multiples.

v Le fond de roulement (FR)

Le fond de roulement est plus utilisé dans l'analyse financière et dans la création des entreprises, il assure l'équilibre financier qui résulte de l'ajustement des flux financiers. Cet ajustement est pour l'entreprise un moyen de s'acquitter de ses dettes et de disposer d'une encaisse.

Le fond de roulement peut être défini comme tout excédent des capitaux à long terme (permanent sur l'actif immobilisé). Cet excédent sert à financer l'actif circulant ou le cycle d'exploitation.

v Besoins en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fonds de roulement peut être défini comme étant la différence entre les éléments de l'actif circulant et les dettes à court termes, exception faite de la trésorerie. Il représente le niveau de besoin de financement que les dirigeants de l'entreprise souhaitent couvrir par des ressources courtes.

v Trésorerie

La trésorerie détermine l'équilibre financier à court terme entre le fonds de roulement ayant un caractère statique et figé et le besoin en fonds de roulement qui a un caractère variable et fluctuant à court terme. Son interprétation dépend de deux cas suivants :

ü Si le FR est supérieur au BFR l'entreprise dispose d'une marge de sécurité et de disponibilité et cela signifie que la trésorerie est positive ;

ü Si le FR est insuffisant au BFR, la différence est financée par des crédits à court terme généralement accordés par les banques, donc la trésorerie est négative.

v La liquidité

La structure du bilan classe les éléments d'actifs suivant l'ordre de la liquidité croissante. Elle traduit son aptitude à être transformé en monnaie. La liquidité peut se définir comme le degré de réalisation possible des divers éléments de son actif d'échange. Elle exprime l'importance des biens auxquels l'entreprise peut faire face en le rendant liquide pour faire face à ses engagements.

v Solvabilité

Cette notion est proche de celle de la liquidité, elle peut se définir comme étant la capacité d'une entreprise de faire face à ses dettes au moyen de ce qu'elle possède.

C'est ainsi que P. CONSO et R. LAVAUD disent qu'il y a équilibre financier lorsqu'à tout moment l'entreprise est à mesure de faire face à ses engagements, autrement dit elle est solvable ( P. CONSO et R. LAVAUD, p. 37).

v Capacité d'auto financement (CAF)

La CAF représente la trésorerie potentielle dont l'entreprise peut disposer pour financer l'investissement. C'est une ressource potentielle dégagée par l'activité économique. Cette ressource provient du résultat de l'entreprise au cours d'une période et peut constituer un moyen de financement dans la mesure où les gains viennent augmenter son potentiel économique.

La part du résultat non distribué constitue alors une source de financement propre ou un élément de l'autofinancement (réinvestissement) secrété par l'activité mère de l'entreprise

v Indépendance financière

Suivant le niveau de fond propre dans l'ensemble des moyens financiers de l'entreprise, l'analyste peut déterminer si elle est plus ou moins indépendante de tiers.

Aussi si une entreprise a plus de 90% des ressources propres, on parle d'une forte indépendance financière. Plus l'entreprise fait appel à des sources de financement étrangères, plus son indépendance financière diminue.

v La rentabilité

La rentabilité est l'expression du résultat obtenu d'une action économique de transformation, de production, et/ ou de l'échange. Elle peut être définie par un rapport entre ces résultats obtenus et les moyens mis en oeuvre. Son appréciation dépend donc de l'enjeu de chaque agent dans l'activité économique par l'immobilisation du capital.

v Ratios

Le nombre et la nature des rations à calculer varient suivant les analystes et les circonstances disponibles. Le classement des principaux ratios financiers peut s'appuyer sur la nature des informations utilisées pour leur calcul et sur les caractéristiques financières qu'ils permettent de mettre en évidence. Pour ce qui concerne la nature des informations utilisées, le calcul des ratios financiers met essentiellement en jeu des grandeurs relatives :

ü à l'actif

ü au passif

ü au compte de résultat

ü au tableau de financement

I.2. Petite et moyenne entreprise

Aujourd'hui, il est difficile de donner une définition universelle de la petite et moyenne entreprise, car les définitions diffèrent selon les auteurs et les pays. Toutefois, nous pouvons donner les tentatives de définitions de certains auteurs. Ainsi nous commencerons d'abord par la notion d'entreprise, ensuite nous terminerons avec celle des petites et moyennes entreprises.

I.2.1. Entreprise

Plusieurs définitions de l'entreprise existent suivant les auteurs :

L'entreprise est en économie une unité économique autonome qui combine et rémunère des facteurs de production pour produire et vendre des biens et services sur les marchés afin de réaliser des profits. Et, en gestion une organisation finalisée qui coordonne différentes activités dans le cadre des fonctions complémentaires (Henry MAHE, 1998).

L'entreprise peut aussi être définit comme une entité économique autonome qui regroupe un ou plusieurs établissements ayant pour Object la production et la commercialisation des biens et services produits pour la mis en oeuvre et l'utilisation maximale des ressources des facteurs de production (KINZONZI et PEROCHION, 1979).

Selon la législation congolaise, l'entreprise est toute organisation économique, sociale, culturelle, communautaire, philanthropique, de forme juridique déterminée, propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements (Journal officiel de la RDC, 2002, P. 33).

L'entreprise exerce deux fonctions principales (M. EKWA, 2006, p. 88).

1. Au niveau des individus : elle produit des biens ou des services utiles à la satisfaction des besoins des hommes ;

2. Au niveau de la société : elle crée des richesses, c'est-à-dire engendre par sa croissance propre un surplus de valeur monétaire, en partie réinjecté dans les circuits économiques et contribuant à l'élévation du niveau de vie de la population d'une nation.

I.2.3. Petite et moyenne entreprise

Définition universelle acceptée de la petite et moyenne entreprise. La petite et moyenne entreprise répond généralement au critère de la taille de l'entreprise. Ainsi selon la taille, la PME se distingue de la grande entreprise proposée ci-dessus. Toutefois tenant compte de la particularité de cette catégorie d'entreprise plusieurs auteurs ont tenté de donner des définitions de la PME.

Le choix des critères utilisés par un pays ou un auteur pour définir une PME est souvent commandé par les raisons qui motivent l'opération d'identification. La plupart des définitions proposées sont fondées :

v Soit sur le chiffre d'affaires ;

v Soit sur les effectifs des employés ;

v Soit sur le capital investi ;

v Soit sur la responsabilité du propriétaire.

Nous entendons par PME, un établissement dans lequel toutes les décisions importantes portant sur l'administration, la gestion, la production et les techniques à mettre en place, sont prises par une seule personne, qui est créateur et propriétaire de cet établissement.

GINEMBEL définit les PME comme celles qui sont exploitées par des patrons qui injectent dans leurs affaires leurs propres capitaux, qui exercent sur ces affaires une direction administrative et technique effective et qui ont des contacts divers et permanents avec leur personnel. De façon encore plus claire et schématique il stigmatise que la PME est l'entreprise à l'échelle de l'homme dans laquelle toutes les responsabilités financières, techniques, économiques et sociales sont exercées directement par l'exploitant.

La loi no 73-011 du 5 janvier 1973 portant création de L'Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprise congolaises (OPEC) entend par petites et moyennes entreprises (PME) ; « les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la propriété des personnes physiques de nationalité congolaise ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité congolaise dans lesquelles toutes les fonctions de gestion c'est-à-dire administration, finance, production, commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef de l'entreprise (Journal officiel, Loi no 73/011, p.26) ».

L'article 2 de la loi no 004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements, point g, entend par petites et moyennes entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI) « les entités économiques constituées soit sous forme d'entreprise individuelle soit sous forme sociétaire. Dans le premier cas, la propriété revient aux personnes physiques et le chef d'entreprise est tenu d'assurer lui même les fonctions de gestion financière et administrative. Dans le second cas, il s'agit des sociétés employant au moins cinq travailleurs (Journal officiel, Loi no 004/2002, p.6) ».

Partant de la définition selon la loi créant l'OPEC et celle du code des investissements, il ressort que la première définition est générale, met surtout l'accent sur la nationalité des propriétaires et sur l'aspect de la concentration de la gestion au niveau du chef d`entreprise. En adoptant une telle définition, qui exclut la PME détenue par les étrangers, le législateur veut probablement que le secteur des PME soit uniquement réservé aux nationaux. La deuxième définition par contre tient compte des PME/PMI aux capitaux nationaux et aux capitaux étrangers.

Pour ne pas rester dans la contradiction entre ces deux textes législatifs une charte fut signée entre le gouvernement par le biais du ministère de PMEA et l'organisation patronale congolaise représenté par la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en sigle, laquelle définit clairement les PME comme : « toute entité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou morales qui présente les caractéristiques suivantes : nombre d'emploi permanent de 1à 20 personnes ; chiffre d'affaires comprit entre 1 à 400 000$ USD; la valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise doit être inferieure ou égale à 350 000$ USD ; tenue d'une comptabilité selon le système comptable en vigueur en République Démocratique du Congo ( B. LUNKUKU, 2009, p.23) »

La charte fait également une distinction des PME en trois catégories, il s'agit de la micro entreprise, de la petite et de la moyenne entreprise.

Pour la charte, la micro entreprise est toute entreprise de très petite dimension qui nait dans l'informel dans tous les coins des rues ou même dans des maisons (Ligablo) avec un mode de gestion concentré.

D'après la Belgique, la PME est considérée comme toute entité économique qui emploie de 1à 50 personnes et dont le CA ne peut pas dépasser 40 millions d'euro ou le total du bilan ne peut pas dépasser 27 millions d'Euro.

La France, quand à elle, définit la PME comme toute entreprise fortement et financièrement indépendante ; au sein de la quelle le dirigeant assume la responsabilité financière et sociale sans que ces éléments soient dissociés.

Selon le bureau international du travail, les PME sont les entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes, les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries villageoises, les associations des personnes, les sociétés coopératives et les personnes travaillant à leur tour dans les structures non structurées de l'économie. Le secteur comprend ainsi les petites entreprises exerçant des activités non manufacturières à petite échelle dans la construction, le transport l'entretien, la réparation, le commerce, etc.

Selon la Banque Mondiale, les PME sont des entreprises engagées dans les activités comportant les difficultés d'accès sous la forme d'infrastructures et de ressources humaines et qui n'ont pas d'accès aux crédits des institutions financières.

1.2.4 Environnement Institutionnel des PME Congolaises

1.2.4.1 Historique des PME Congolaises

Après la vogue de l'indépendance politique, le Congo Kinshasa notre pays, comme tout pays jeune, s'est trouvé confronté à des nombreux problèmes aussi importants les uns que les autres. Le déséquilibre causé par le départ précipité des Européens au lendemain de l'indépendance a conduit le pays dans une situation telle que le congolais devrait prendre conscience de ses responsabilités. Cependant, le manque de capitaux, d'équipement, de technologie et de maitrise en gestion rendait la tâche difficile de « self made man ». Congolais devenu homme d'affaire par la force des choses.

La création d'un ministère des classes moyennes et de la société des crédits aux classes moyennes n'a pas résolu les problèmes de gestion courant des PME nées sur les cendres des structures coloniales.

Devant cette situation, la commission d'études constituée en 1969 devait conclure à la nécessité de création des structures d'encadrement susceptibles de favoriser le développement intégral de l'initiative privée nationale. Les résultats de ces recommandations furent la promulgation en janvier 1973 d'un ensemble de lois créant un cadre particulier et complémentaire de promotion intégrale des PME congolaises.

Il s'agit des lois :

v 73/010 du 05 janvier 1973 instituant un régime d'agrément particulier pour les PME;

v 73/011/ du 05 janvier 1973 portant création et organisation d'un Office de Promotion des PME Congolaises, OPEC, telle que modifiée et complété à ce jour, par l'ordonnance loi n°73-221 ;

v 73/012 de janvier 1973 portant création d'un fond de garantie des crédits accordés aux PME congolaises.

Le régime d'agrément à été institué pour favoriser la promotion des PME congolaises dont l'activité et l'organisation sont de nature à contribuer au développement socio économique du pays.

L'entreprise agréée bénéficie des avantages suivants :

v L'exonération des droits et de la contribution sur le CA ;

v L'exonération de la contribution sur la superficie des propriétés immobilières bâties ;

v Autorisation, à déduire de son bénéfice imposable les sommes dépensées au titre de formation ou perfectionnement du chef d'entreprise ou son personnel ;

v Exemption de la contribution professionnelle sur la partie du bénéfice imposable excédant la moyenne des bénéfices imposables ;

v Exonération des droits d'enregistrement au registre de commerce et des droits sur les actes constatant la constitution de la société ou de coopération ;

v Exonération pendant cinq ans au maximum à dater de son entrée en production, de la contribution professionnelle sur ces bénéfices.

Le fond de garantie des crédits accordés aux PME a pour but de garantir les crédits à court, moyen et long terme consenti par les banques et institutions financières et de crédit fournisseurs accordés aux entreprises congolaises dont le capital est détenu par les nationaux.

Le fond garantit également les engagements pris par signature par les entreprises congolaises. Au mois de juin 1984, le conseil exécutif décide d'intégrer le fond à l'Office de Promotion des PME Congolaises (Zaïre) qui en assure désormais la gestion, le fonds de garantie et le régime d'agrément n'étant pas encore rendu opérationnels.

Déjà en 1981, le Président MOBUTU déclarait lui-même à la 3eme session ordinaire du comité centrale du MPR, comme suit : « nous devrons accorder de plus en plus une attention particulière à la PME zaïroise tant dans les secteurs agricoles, industriels que celui des services et de commerce, les PME devraient, à mon sens, jouer un rôle accru et palpable. Aussi l'absence d'un instrument d'encadrement qui a gêné jusqu'à présent le développement des PME doit être rapidement comblé. Qu'il s'agisse du régime d'agrément du fond de garantie, du fond de participation, le département compétant devra mettre sur pied dans les meilleurs délais, l'ensemble de ces instruments de politique économique ». Fin de citation.

Ainsi qu'on le voit en créant ces mécanismes, le conseil exécutif a voulu doter l'office de promotion des PME zaïroises de tous les moyens, de créer et de defender les PME zaïroises (A. KASONGO, 2006, p.22).

1.2.4.2. Caractéristiques des PME

L'une des caractéristiques fondamentales de notre économie est le refuge de la majeure partie de la population dans le secteur informel, faute d'une politique d'emploi pouvant résorber une main d'oeuvre abondante et d'une politique salariale équilibrée. Mise à part le nombre de valeur, le capital, le CA et la consistance d'actif, il existe d'autres éléments qui permettent de reconnaitre la PME parmi les autres entreprises. Nous avons regroupé d'une part les caractéristiques qu'on peut déceler dans les PME congolaises et celles qu'on peut soit vérifier dans toutes les PME d'une manière générale.

1. Caractéristiques générales

Il s'agit ici des critiques évoqués par MIRGOYEN :

v La propriété : suivant un seul homme ou sa famille, c'est-à-dire le patron ou ses parents directs, il y a confusion des patrimoines ;

v La responsabilité : le patron est le seul décideur dans l'entreprise ;

v L'existence d'un objectif particulier de richesse : la recherche de la rentabilité à court terme et la rémunération personnelle ont un rôle important ;

v La flexibilité : lui permet l'adaptation aux modifications environnementales ; des investissements se décident en dehors d'un plan d'ensemble cohérent mais sur base des décisions prises au jour le jour, au fur et à mesure que les liquidités apparaissent automatiquement et involontairement ;

v L'insuffisance des systèmes d'informations et le non recours aux méthodes de décision et de planification : pas de système de comptabilité analytique rigoureux ou quand il existe, ne fournit que des informations médiocres et imprécises;

v Une faible autonomie : bon nombre des PME évolue en situation de sous-traitance, dépend du système bancaire et est largement défavorisé dans le financement (G. LEGARGE, 1988, P.25).

2. Caractéristiques des PME Congolaises (CADICEC-        INFORMATION, 1998)

En référence à la définition du législateur, les PME congolaises se caractérisent par les aspects suivants :

v Elles n'exigent pas d'investissements coûteux ;

v La possibilité d'opérer sur des marchés non règlementés mais compétitifs ;

v L'utilisation d'un personnel réduit et peu qualifié ;

v Facilité d'accéder aux métiers y relatifs ;

v Concentration de la gestion entre les mains d'une personne qui est l'élément intégrateur de l'ensemble des moyens mis en oeuvre.

Face à la réalité économique du pays il ressort les caractéristiques ci-dessous :

v Leur capacité de production est restreinte ;

v Difficulté d'accéder aux crédits ;

v Ces bénéfices sont majoritairement affectés aux besoins du propriétaire ;

v Une activité très concentrée dans l'informel.

La PME est une entreprise personnelle et familiale ; ce caractère familial et personnel est une force, car il favorise motivation, esprit de sacrifice il peut présenter des risques de faiblesse tels que :

v La répugnance à déléguer, à demander conseil ;

v La prédominance possible des objectifs personnels et familiaux sur les objectifs de l'entreprise ;

v Ces dirigeants peu compétents en finance, en planification stratégique...

De nombreuses études, telles que celles de julien (1994), julien et Marchesnay (1988), Marchesnay (1993 ; 2003), torrés (1999), Wtterwulghe (1998), cité par (NGOMA NGOMA, 2013 ; 2014) ont répertorié des caractéristiques communes et spécifiques aux PME. Les caractéristiques les plus fréquemment évoquées sont :

v La petite taille en termes d'emplois ;

v La gestion personnalisée et centralisée généralement dans les mains d'un seul homme, à la fois propriétaire et dirigeant ;

v La faible spécialisation du personnel avec des collaborateurs souvent polyvalents ;

v Une stratégie peu formalisée, plutôt intuitive ;

v Un système de communication interne rapide et peu formalisé avec un contact personnel entre la direction et les employés Un système de communication externe très à l'écoute du marché, basé sur les contacts directs et les réseaux avec un contact personnel entre la direction et la clientèle ;

v Une structure assez plate avec peu de niveaux hiérarchiques ;

v Une relation étroite avec la collectivité locale ;

v Un manque de position de force pour les négociations ;

v La difficulté d'obtenir des capitaux.

Parmi les caractéristiques spécifiques de la PME, on peut identifier une forte dépendance des PME envers les ressources notamment au niveau du capital mais aussi lors des différentes négociations (Marchesnay M., 2003). On remarque également que l'environnement joue un rôle important, la PME doit s'y adapter (Marchesnay M., 1993). De plus, les PME opèrent généralement sur un marché unique et ont de la peine à diversifier leurs risques. Elles sont en conséquence très vulnérables à la perte de clientèle. Les PME sont généralement peu disposées à adopter des règlements, sont méfiantes face à la bureaucratie et moins sensibles aux pressions institutionnelles. (Jenkins H., 2004).

1.2.5. Sortes des PME

Il existe deux sortes de PME, il y a la PME structurée (formelle) et la PME informelle. La PME formelle est définie comme des activités à petite échelle où le salaire est très limité, où le capital avancé est faible ; mais néanmoins il y a circulation monétaire, vente des biens et services ; il s'agit donc d'un ensemble composé par la petite production artisanale, le petit commerce.

La quasi-totalité des PME évolue et continue à évoluer dans l'informel où elles ne peuvent pas connaitre un développement durable. Elles doivent sortir de cette structure et s'engager résolument dans l'économie formelle seule voie capable de leur assurer une agressivité nécessaire à une expansion soutenue. ( CADICEC 1984, page 42).

1.2.6. Importance de la PME

Philip ANECK et Robert E. NELSON (1990) disent que les PME ne ressemblent pas aux autres entreprises, ce qui les met en excellente position pour jouer un rôle économique, social de premier plan du point de vue de la création d'emplois, de l'utilisation des ressources et de la constitution de revenus.

Sur ce, l'importance des PME n'est plus contestée, mais il a fallu attendre les années soixante pour que le gouvernement jugent le moment venu de créer des services spécialement chargés de se consacrer au développement de ce secteur (M. MAZAMBO , 2003-2004, P.52).

La PME constitue la cellule de base pour la relance de l'économie d'un pays du fait qu'elle est disséminée à travers le territoire du pays et surtout qu'elle n'exige pas d'investissement couteux et de transfert massif des devises.

L'installation des plusieurs PME dans un pays contribue à la stabilité sociale et au transfert des valeurs de la culture industrielle vers même les villages.

Les PME sont des véritables industries plus aptes à utiliser les ressources locales. Elles contribuent en effet à la mobilisation de l'épargne nationale et sont relativement plus créatrices d'emplois et constituent encore un facteur de décentralisation de l'économie et de stabilisation de la production dans les milieux ruraux.

1.2.7 Rôle de la PME

Le rôle de la PME dans un pays est très grand et diversifié. La PME produit ses effets dans tous les domaines de la vie sociale et certains effets ne peuvent être mesurés, car ils sont difficilement saisissables, comme le changement des mentalités dans toutes ses formes ; par contre, d'autres sont quantifiables comme le changement des habitudes de consommation ; mais aussi leur rôle va bien au-delà de la nourriture, elles constituent la principale insertion sociale et la source des revenus d'une grande partie de la population, elles organisent la vie des quartiers, elles constituent un banlieue de sociabilité et de circulation de l'information (E.LOPEZ et MUCHUIIK, 1997, P.21).

Comme tous les pays du monde, les PME Congolaises concourent largement à l'extension du marché d'emploi et au développement du secteur tertiaire. Le secteur tertiaire comprend des activités à progrès technique faible ou nul. Aujourd'hui on constate que les services les plus divers sont desservis par les PME : transport des marchandises et des personnes, installations électriques, construction des ménages, ameublement, hôtellerie, restauration, etc.

Ainsi la plupart des activités de service demeurent l'apanage de la PME Congolaise.

1.2.7. Atouts et faiblesses des PME Congolaises

La PME congolaise présente quelques atouts parmi lesquels :

v La souplesse ou la flexibilité : Pendant les dures périodes qu'a connues le pays au début de la décennie 90, après les pillages de 1991 et 1993, c'est la PME qui, grâce à sa facilité d'adaptation, a soutenu l'économie congolaise en répondant aux besoins des populations ;

v L'ingéniosité : l'ingéniosité d'une PME lui permet de créer et de s'adapter aux conditions qui s'imposent à elle ;

v Disponibilité de la main d'oeuvre : les PME recourent ou ont la latitude de recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon marché ;

v La disponibilité en matière première : généralement les PME utilisent les matières premières locales et disponibles ;

v Le dynamisme : les dirigeants des PME font montre de beaucoup de dynamisme dans les affaires. Car malgré les contraintes qui entravent l'épanouissement de leurs entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs activités ;

v Facilité d'implantation : la PME manifeste une grande facilité d'installation, ce qui justifie sa dissémination à travers le territoire national ;

v Faible investissement : les PME n'exigent pas nécessairement des gros capitaux pour leur implantation.

Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux de ces entreprises et, par conséquent toute l'économie du pays. Ces faiblesses sont d'ordre interne et externe.

Au niveau interne, les faiblesses sont notamment :

v L'insuffisance des capacités de gestion : elle s'explique par la maitrise très limitée ou la méconnaissance des outils de gestion comme la tenue de la comptabilité, le calcul du prix de revient, l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la caisse de l'entreprise et la poche du promoteur ;

v L'atrophie de la fonction marketing : beaucoup de gestionnaires de PME se préoccupent plus des questions de production, de crédit que du marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs produits ;

v Le manque d'information et de formation : les operateurs économiques de la RDC ne se soucient pas ou se soucient peu de leur propre formation ou de leurs collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information pourtant utile à la vie de l'entreprise.

v L'ignorance de textes juridiques : cette ignorance l'expose à des tracasseries diverses et pertes énormes en temps et en argent ;

v L'incapacité à présenter des dossiers pouvant leur permettre à accéder à un quelconque avantage, Etc.

Au niveau externe il y a lieu de relever

v L'insuffisance des structures d'appui et d'encadrement : la plupart des structures censées appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoins d'appui ou d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle ;

v Les difficultés d'accès au commerce extérieur : les contraintes d'accès au marché extérieur, notamment une législation lourde, d'énormes frais à l'exportation, constituent des barrières pour les PME ;

v Le manque des crédits : les PME éprouvent d'énormes difficultés en fond de roulement ou d'investissement et n'ont pas des structures de financement adaptés à leurs conductions ;

v Le manque de politique claire en faveur des PME : les PME ne bénéficient pas d'un régime particulier en matière de formation, de fiscalité ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, etc.

Malgré ces faiblesses, les PME développent des mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait, elles peuvent jouer un rôle pour l'intégration économique et la lutte contre la pauvreté. (M. EKWA BIS ISAL, 2006).

1.2.8 STRUCTURES D'APPUI AUX PME CONGOLAISES

1.2.8.1 STRUCTURE D'ENCADREMENT

Les PME/PMI aux capitaux nationaux sont généralement créées par des personnes non préparées techniquement, tant du point de vue de la gestion que du point de vue des textes juridiques régissant la conduite efficace et permanente de cette catégorie d'entreprise. D'où la multitude des insuffisances que l'on observe :

v Gestion inefficace de la trésorerie :

v Gestion inefficace de stocks ;

v Gestion inefficace des créances ;

v Confusion entre l'entreprise et le propriétaire ;

v Méconnaissance du marché généralement de la concurrence ;

v Méconnaissance du coût de revient et du seuil de rentabilité.

Il est important que le pouvoir public mette en place des structures qui seront chargées d'encadrer les PME par diverses formations, techniques de gestion et d'autre formation.

Ainsi, pour la RDC il existe plusieurs structures d'encadrement des PME, nous allons évoquer quelques structures tant publiques que privées qui jouent ce rôle, sans que la liste soit exhaustive.

1 Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises et Artisanat                                            (IPMEA)

Cette structure se situe parmi les ministères de la République Démocratique du Congo.

A. MISSION ET OBJECTIF

La mission de ce ministère s'étend au niveau de l'industrie, de la PME et de l'artisanat. En ce qui concerne la PME et l'artisanat, le ministère a pour missions :

1) Amener le gouvernement à créer et maintenir les conditions voulues pour rendre possibles la création, le développement et le fonctionnement des PME et de l'artisanat :

v Au plan global (cadre macro-économique) ;

v Au plan légal et réglementaire et ;

v Au plan de leur activité (accès au marché, concurrence et diverses initiatives) ;

v Favoriser et appuyer :

ü L'émergence et fonctionnement d'organismes d'appui aux PME ;

ü La collaboration et la concertation entre organismes et structures d'appui aux PME ;

ü Assurer la coordination des divers organismes d'appui aux PME.

2) Encourager et appuyer l'autosuffisance des PME et de l'artisanat par divers regroupements fonctionnant sur des bases démocratiques et assurer leur encadrement.

3) Sensibiliser les milieux gouvernementaux et autres sur :

v L'importance et le rôle des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat dans la vie économique nationale ;

v Les divers problèmes de ce secteur.

4) Elaborer une politique d'appui aux petites et moyennes entreprises et à l'artisanat ;

5) Coordonner les interventions des organisations du ministère comme celles des autres ministères en faveur des petites et moyennes entreprises ;

6) Supplier lorsque c'est nécessaire aux insuffisances des organismes d'appui aux PME et à l'artisanat.

Bref, dans la mission qui est la sienne, le ministère jouera le rôle d'encadrer et de conseiller les acteurs du développement en matière de respect de la législation et des réglementations économiques et commerciales en vigueur.

2. Office De Promotion Des Petites Moyennes   Entreprises Congolaises (OPEC)

L'OPEC est un établissement public de service, doté d'une personnalité civile et d'une autonomie administrative et financière. Il a été créé par la loi n°73/011 du 05 janvier1973 telle que modifiée et complétée à ce jour par l'ordonnance n°78/221 du 05 mars 1978.

Il a son siège à Kinshasa, et son champ d'action couvre toute l'étendue de la République Démocratique du Congo. Sa mission a une vocation nationale. L'OPEC est placé sous la tutelle technique du Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises et Artisanat.

A. MISSION STATUTAIRE

Les interventions de l'OPEC sont orientées vers : la recherche des solutions aux obstacles à l'éclosion des PME. A cet effet, l'OPEC a pour mission de réaliser les études, de concevoir et mettre en oeuvre les actions de nature à susciter le développement ou la création des PME, d'en améliorer l'efficience et la productivité, d'en promouvoir l'organisation et d'en assurer la défense. Pour réaliser sa mission, l'OPEC offre les services ci-après :

1) Etudes générales et sectorielles sur les PME ;

2) Elaboration des études de faisabilité, des projets et des dossiers de demande des financements ;

3) Assistance aux démarches administratives et juridiques pour la constitution et la facilitation d'exercice en République Démocratique du Congo ;

4) Formation et perfectionnement des chefs d'entreprise, de leurs personnels par l'organisation des séminaires en vue d'améliorer leurs performances ;

5) Assistance et conseil en gestion par la réalisation de diagnostic (l'entreprise), la proposition de plan de redressement, la conception et la mise en place d'outil de gestion adapté, l'aide à la tenue de la comptabilité,...

6) Assistance technique dans le choix de technologie et d'équipement, dans l'expertise immobilière, dans les travaux d'architecture ;

7) Assistance à la commercialisation par des expositions, ventes et recherches des marchés.

B. SECTEURS D'INTERVENTION

Les secteurs privilégiés par l'OPEC sont :

v L'agriculture ;

v L'élevage ;

v La petite industrie agro-alimentaire ;

v Le service.

L'OPEC apporte aussi son assistance aux entreprises commerciales et artisanales celles reliant les secteurs prioritaires ci haut. Une attention particulière est accordée aux nouvelles vocations et au secteur informel de l'économie en vue de leur législation.

3. L'agence Nationale Pour La Promotion Des  Investissements (ANAPI)

L'ANAPI a été instituée par la loi n°004/2002 du 31 janvier 2002 portant code des investissements. Le décret n°065/2002 du 05 juin 2002 a fixé le statut, l'organisation et les modalités du fonctionnement.

L'ANAPI est un établissement public à caractère technique. Il peut établir des représentations ou antennes en tout autre lieu en République Démocratique du Congo ou à l'étranger, sous l'autorisation du ministère ayant le plan dans ses attributions.

A. MISSIONS ET LES SERVICES OFFERTS PAR L'ANAPI

L'ANAPI a entre autres comme missions de fournir divers services aux investisseurs, notamment : accueillir à l'aéroport ou au port, transport, réservation d'hôtels, organisation de séjour, convivialité, recherche des terres (concessions) et des locaux, accomplissement des formalités légales et administratives de création des sociétés (guichet unique), accompagnement (after care), aide à la résolution des différends avec les administrations, fournitures d'information et divers autres services.

B. LES SECTEURS D'INTERVENTION

Les secteurs du champ d'activités de l'ANAPI vont du secteur primaire au secteur tertiaire en passant par le secteur secondaire.

C. FONDS DE PROMOTION DE L'INDUSTRIE (FPI)

Le FPI est une institution financière non bancaire de droit public. II est spécialisé dans la promotion de l'industrie.

C'est la seule structure publique où les petites et moyennes entreprises peuvent trouver le financement pour leurs activités.

5. CONFEDERATION DES PME CONGOLAISES (COPEMECO)

A. MISSION

La COPEMECO est une structure privée qui a pour mission le regroupement des PME en une organisation professionnelle, leur encadrement et leur rôle de secteur moteur de l'économie congolaise.

Pour ce faire ; elle poursuit les objectifs suivants :

1. Promouvoir les PME membres par :

v La recherche du financement ;

v L'organisation des manifestations foraines ;

v La mise à leur disposition de différentes informations professionnelles.

2. Encadrer les PME membres par :

v Les différents conseils techniques ;

v L'organisation de la formation (formation technique, formation en gestion et formation civique) ;

v L'étude et l'élaboration de leurs dossiers techniques.

3. Défendre les intérêts des Petites et Moyennes Entreprises membres

v Face aux instructions nationales ;

v Face aux grandes entreprises.

4. Rechercher des marchés d'approvisionnement et organisation des expositions et participation aux foires.

1.2.9. FINANCEMENT DES PME CONGOLAISES

Le problème majeur auquel se heurtent les entrepreneurs congolais aussi bien pour le démarrage que pour le développement de leurs activités c'est le financement. En RDC ce problème du financement des PME semble ne pas retenir suffisamment l'attention du gouvernement, contrairement à ce qui se fait dans d'autres pays en développement où des programmes et des politiques spécifiques ont été montés.

Le problème de financement des PME est généralement traité à deux niveaux, à savoir : les besoins de financement d'une part et les sources de financement de l'autre.

1. LES BESOINS EN FINANCEMENT

Les besoins en financement sont exprimés à travers les raisons qui poussent les personnes à créer des PME. Or nous savons que tout projet d'investissement, si petit soit-il nécessite un financement qui peut venir soit de l'auto financement, soit d'un emprunt.

2. LES SOURCES DE FINANCEMENT

Le financement consiste en la mise à la disposition d'un investisseur des ressources monétaires ou des biens matériels pour la réalisation de l'activité commerciale ou industrielle projetée. Les sources de financement dépendent en grande partie du système économique dans lequel on évolue. Dans le système d'économie libérale où évolue la RDC, on distingue deux principales sources de financement, à savoir l'autofinancement d'une part et l'emprunt d'autre part. L'emprunt qui fait appel à l'épargne extérieure s'appuie sur les institutions bancaires et financières non bancaires existantes dans le pays.

Il existe en RDC une infrastructure bancaire et financière diversifiée comprenant des banques commerciales, des institutions financières spécialisées, des coopératives d'épargne et un certain nombre de fonds spéciaux. Parmi les banques les plus importantes, il y a lieu de mentionner la Banque commerciale congolaise, l'Union congolaise des Banques, Barclays Bank, la First National City Bank, la Banque continentale Raw Banque.

Quant aux institutions financières spécialisées, on peut citer la Caisse D'épargne du Congo (CADECO), la Société Financière de Développement (SOFIDE), la Compagnie Financière de Kinshasa, la Société Mobilière et Immobilière, la Banque de Crédits Agricoles (BCA) et différentes coopératives d'épargne et de crédit. A cause de la mauvaise gestion caractérisée, la BCA vient d'être liquidée et la SOFIDE est pratiquement en faillite.

Concernant les fonds spéciaux, on a le Fonds de Promotion de l'Industrie, les Fonds de Contre partie et les Fonds Agricoles. Il existe donc une bonne infrastructure bancaire et financière capables d'assurer théoriquement le financement des PME. Or, il est établi qu'en RDC le capital nécessaire à l'établissement d'une unité ainsi qu'aux investissements extérieurs dans le secteur de PME ne provient pas du circuit financier et bancaire moderne.

Sur base d'une enquête réalisée par le Centre Chrétien d'Action pour les Dirigeants et Cadres d'Entreprises Congolaises (CADICEC) et partant sur 3000 entreprises dans le cadre du projet « développement de la micro-entreprise au Congo », il ressort que les fonds de roulement étant généralement insuffisants, on recourt à la pratique des avances-clients, des crédits-fournisseurs et aux emprunts auprès de parents ou amis. De ces études, on remarque aussi que le capital nécessaire à l'établissement d'une unité de production en Afrique particulièrement au Congo Démocratique ne proviennent pas du circuit bancaire mais plutôt aux fruits de l'épargne personnelle du patron et ou de sa famille.

Plusieurs PME financent leurs activités par des additions du stock du capital à l'aide du surplus issu de leur unité de production. Par contre la contribution du secteur bancaire est quasi nulle. Les principales raisons justifiant la non intervention ou l'intervention insuffisante des banques dans le financement des PME proviennent des faits suivants :

v Les banques commerciales n'accordent des crédits qu'aux emprunteurs qui offrent des garanties de remboursement, garanties matérielles par le gage d'un actif généralement immobilier. Or, dans la plupart des cas les opérateurs économiques oeuvrant dans le secteur des PME manquent des documents de propriété immobilière appropriés exigés comme le certificat d'enregistrement ;

v Les banques commerciales congolaises n'accordent généralement que des crédits à court terme ;

v Les pratiques décourageantes des banques commerciales et autres institutions financières telles que les coopératives d'épargne et de crédit qui imposent des taux d'intérêt très élevés du fait de l'inflation galopante dont souffre l'économie congolaise. Cette politique d'appliquer un taux d'intérêt positif c'est -à- dire supérieur au taux d'inflation rend le coût du crédit prohibitif pour les PME ;

v Les banques commerciales sont confrontées aux problèmes qui résultent de l'absence des documents comptables et de gestion. La plupart des PME Congolaises ne tiennent pas une comptabilité ou tiennent une comptabilité rudimentaire ; Etc.

De tous ces faits, il s'en est suivi une insuffisante dans la mobilisation des dépôts et une allocation potentiellement insuffisante des crédits aux PME qui en avaient besoin. A cause de toutes ces raisons, les PME Congolaises se sont tournées vers le système informel pour financer leurs activités.

1.3. CAUSES DE CONTRE PERFORMENCE

TABLEAU N°1

DOMAINE

CONTRE PERFORMANCE

COMMMERCIALE

ü Mauvais emplacement de l'entreprise ;

ü Manque de visibilité de l'entreprise (pas de communication dans les ; medias) ;

ü Absence de la promotion

ü Manque d'analyse concrète du marché ;

ü Pas de maitrise de prix face à la concurrence ;

ORGANISATION

ü Manque de planification

ü Manque de la part du gestionnaire de la notion de gestion ;

ü Manque des outils de pilotage de gestion  (système d'information de gestion).

FINANCE

ü Manque de contrôle approprié des couts de production ;

ü Absence de rapports financiers ;

ü Absence de la comptabilité caisse.

ENVIRONNEMENR ECONOMIQUE

ü Instabilité économique (inflation entrainant la fluctuation des prix des consommables) ;

ü La conjoncture ;

ü Guerre des prix avec les concurrents ;

ü Marché très compétitif

ü Manque de structures de soutien des PME ou de financement.

RESSOURCES HUMAINES

ü Manque d'employés qualifiés ;

ü Manque d'expertise ;

ü Pratique d'embauche non définie ;

ü Pas de formation continue ;

ü Pas de politique salariale clairement définie ;

ü Manque d'expérience et de compétence.

Source : nous même sur base de nos entretiens et observation

Cette analyse constitue un diagnostic de PME. Ce tableau a pour objectif de déceler les différents points de contre performance. L'analyse interne doit permettre de mettre en évidence les principales forces de l'entreprise, c'est-à-dire son savoir-faire, son métier, ses compétences,... mais aussi ses contre performance dans ces différent domaines (commerciale, organisation, finance, ressources humaines...) afin de consolider ou d'améliorer ses performances.

L'analyse externe (l'environnement) ce diagnostic prend en compte l'environnement direct et indirect de l'entreprise. C'est au sein de cet environnement qu'il sera indispensable de déterminer quels sont les risques ou encore les opportunités pour l'entreprise. Il s'agit de mettre en évidence les facteurs externe au PME, qui jouent un rôle dans le fonctionnement de cette dernière et qui peuvent soit améliorer son état soit le détériorer. En étant consciente de la situation externe au niveau de son domaine, l'entreprise se protégé de tout effet de surprise et s'offre la possibilité d'une action anticipative en harmonie avec ces contraintes liées à l'environnement. C'est au sein de cet environnement qu'il sera indispensable de d »terminer quels sont le risques.

CHAPIT II : CADRE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Il est important dans toute étude scientifique de préciser au préalable la démarche méthodologique à suivre ; cela pour une meilleure compréhension du travail. C'est ainsi que dans ce chapitre nous allons décrire le milieu d'étude, la population et l'échantillon d'étude, les méthodes et les techniques de récolte et de traitement des données de notre travail.

1. Environnement général de l'étude : la cité de Mbanza-ngungu

Ici, il est question de présenter l'aperçu général, les situations géographiques, économico-sociale et légale de la cité de Mansa-ngungu.

1.1 Aperçus général

La cité de Mbanza-ngungu a été créée depuis 1934 par l'arrêté n°107/AIMO de monsieur le Gouverneur de l'époque et est située dans le secteur de boko avec une superficie de plus de 93km. En 2012, sa population était de 115580 habitants dont111596 nationaux et 3984 étrangers et en 2014, sa population était de 124780 habitants dons 119534 nationaux et 5246 étrangers.

Elle est administrée par un chef de la cité. Sa population vit en majorité de l'agriculture à petite échelle et des activités informelles.

1.2 Environnement géographique

La cité de Mbanza-ngungu est située à 150 km2 de la République Démocratique du Congo et est traversée par la route nationale n°1 reliant deux grandes villes, MATADI (la ville portuaire) et KINSHASA (capitale).

N'oublions pas cependant que la cité de Mbanza-ngungu, est placée sous la tutelle administrative du territoire de Mbanza-ngngu, a sensiblement connu une extension dans les quartiers, à savoir : Ngungu, Révolution, Loma, Disengomoka, Noki et Colonel Ebeya et plus récemment dans les cellules de Nsona-Nkulu, Nkumbi, Camp Mpumpa. Les quartiers sont subdivisés à leur tour en cellules et la cellule est composée des avenues. Ceci ne nous permet pas aujourd'hui de donner avec précision et exactitude les dimensions ou l'étendue réelle de cette cité.

Mbanza-ngungu est située dans une région de collines et de vallons, son altitude varie selon l'endroit, entre 500 et 750m. Elle est localisée entre 5°16' latitude sud est 14°25' longitude est. Son relief est principalement formé de plateaux et des collines peu élevées, d'une vallée marécageuse ; possessions foncieres de village Loma et Zamba ; des montagnes marquées par fortes érosions qui constituent un danger pour la population.

La cité est aussi connectée à la voie ferroviaire reliant ces deux grandes villes. Cette cité est soumise à un climat tropical frais et humide avec deux saisons, la saison pluvieuse et la saison sèche. Elle est pourvue d'un sol du type argilo sablonneux très fertile favorable à la culture des carottes, pommes de terre, manioc, ciboule, arbres fruitiers,...

1.3 Environnement économico social

L'économie de la cité de Mbanza-ngungu est dominée par l'exploitation agricole. Malgré la présence des certaines grandes Entreprises étatiques et privés. L'agriculture reste la principale source de revenu d'une grande partie de la population.

A propos des institutions financières, la Cité de Mbanza-ngngu est pourvue d'une seule banque, à savoir la Banque Internationale de Crédits (BIC) dont le siège social se trouve à Kinshasa et est opérationnelle à Mbanza-ngungu depuis le mois de janvier 2006. C'est une institution qui s'affirme aujourd'hui comme un partenaire privilégié de la Banque Centrale de la République Démocratique du Congo qui lui a confié la responsabilité de caisse de l'Etat.

La cité de Mbanza-ngungu dispose également de quelques caisses d'Epargne qui jouent un rôle très important dans l'économie locale pour la collecte de l'épargne des membres et l'octroi des crédits.

La cité de Mbanza-ngungu n'a aucune grande entreprise capable d'embaucher un grand nombre des travailleurs et pouvant octroyer des salaires élevés. C'est ce qui explique en partie la faiblesse des revenus de la population de cette cité.

Il y a absence d'un pole de croissance capable d'exercer des effets d'entrainement sur d'autres secteurs de l'économie. Le grand capital y est absent, on peut à peine compter : l'ONATRA, la REGIDESO, la SNEL, DGI, SONAS, INSS, etc.

Dans le secteur de la télécommunication, il y a depuis quelques années la présence de cinq grandes sociétés de télécommunication à savoir : Tigo, Vodacom, Orange, Africel, et Airtel qui ont une influence sur l'économie de la cité  de Mbanza-ngungu en favorisant la communication ainsi que les installations de plusieurs cabines téléphoniques.

Le commerce et l'artisanat ont occupé une place prépondérante dans le vécu quotidien des premiers habitants de la ville de thysville.

L'économie de la cité de Mbanza-Ngungu est dominée par le commerce et l'exploitation agricole malgré la présence de certaines grandes entreprises étatiques et privées précités ; le commerce et l'agriculture reste la principale source de revenu d'une grande partie de la population.

1.4 Environnement légal et fiscal

En République Démocratique du Congo, la constitution a défini à son article 65, dans le chapitre 4 : des devoirs du citoyen, que tout Congolais est tenu de remplir loyalement ses obligations vis-à-vis de l'Etat. Il a en outre, le devoir de s'acquitter de ses Impôts et taxes (la constitution et la loi électorale de la République Démocratique du Congo, p4).

A propos des PME, ce secteur, de par son dynamisme et sa part sans cesse grandissante dans l'économie Congolais, est devenue une composante majeure de l'économie nationale. C'est pourquoi l'Etat Congolais a cherché à influer sur les orientations fiscales des PME afin de permettre leur intégration dans l'économie nationale.

Le régime fiscal des PME en République Démocratique du Congo a évolué comme suit :

1°) Avant 1989, l'Etat encourageait les PME sur le plan fiscal, c'est-à-dire les PME ne payaient pas l'impôt et taxe pendant un certain nombre d'années. Les dépenses effectuées par les PME pour la formation du personnelle étaient déduites de bénéfice imposable.

2°) De 1989 à 1998, les PME étaient soumises au régime d'imposition forfaitaire à la contribution sur le chiffre d'Affaires à l'intérieur.

3°) Depuis 1998, il y a eu création du régime de patente, et l'imposition se fait selon quatre catégories.

v Les PME réalisant plus de 300.000FF de chiffre d'affaires sont soumises au régime de 40% ;

v Les PME réalisant 300.000FF à 150.000FF de chiffre d'affaires sont soumises au régime du taux progressif ;

v Les PME ayant 150.000FF à 75.000FF de chiffre d'affaires sont soumisses au régime forfaitaire ;

v Les PME ayant un chiffre d''affaires en dessous de 75000FF sont soumises au régime de la patente (Bonikanga, Bofaya, 2007, p.29).

1.5. Climat et végétation

La Cité de Mbanza-Ngungu, située en hauteur, bénéficie d'un climat de type tempéré. Son climat est généralement plus frais qu'ailleurs dans la Province du Bas-Congo. Cette cité jouit, comme dans l'ensemble de la Province du Bas-Congo, d'un climat tropical humide avec l'alternance entre la saison sèche et la saison de pluie. La température est fraîche avec des minima de 10°C très fréquents sur toute la nuit, en saison sèche. La cité reçoit 1300 à 1500mm des pluies par an.

L'humidité de la cité est de l'ordre de 80% permettant ainsi un développement judicieux du manioc, de haricot et du palmier à huile. Enfin, ce climat est aussi favorable aux cultures maraîchères adaptées au climat tempéré, à savoir les tomates, les pommes de terre, les oignons, les carottes, etc.

La végétation est dominée par des savanes herbeuses. Les arbres fruitiers peuplent presque toutes les parcelles de la cité et des savanes étant favorables pour l'agriculture, les paysans y cultivent le maïs, la patate douce, les ignames, les pommes de terre, les arachides et quelques arbres fruitiers plantés ou poussant à l'état sauvage, comme les avocatiers, les manguiers, les orangers.

Actuellement dans le journal officiel de la Republique Démocratique du Congo du 13 juin 2013-Décret n°13/026 conférant le statut la ville et de commune à certaines agglomération de la province du Bas-Congo a son article 7 declare la transformation de la cité de Mbanza-Ngungu en ville.

Comme situation géographique :

Au sud : Villages Mbamba et Ntoto ;

A l'Est : Villages Nzamba, Ngombe et Kinzundu ;

A l'Ouest : villages Nzenze, Ngombe et Nkana.

Sur le plan Administratif la ville de Mbanza-Ngungu est subdivisée en deux communes : commune de Ngungu et la commune de Noki.

A. Commune de Ngungu

Au Nord : le Groupement de Luvaka ;

Au Sud : La Nationale n°1 Matadi-Kinshasa qui le sépare de commune de noki ;

A l'Est : Par le groupement de Kifua la séparant du secteur de boko

A l'Ouest : le Groupement de Luvaka.

B. Commune de noki

Au Nord : Nationale n°1 Matadi-Kinshasa formant la limite avec la commune de Ngungu ;

Au Sud : le Groupement de Luvaka qui la sépare du secteur de Boko ;

A l'Est : le Groupement de Luvaka ;

A l'Ouest : le Secteur de Kwilu-Ngongo

2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Dans cette partie, nous allons traiter de la méthode de recherche utilisée, de la population et échantillon d'étude, des techniques de récolte et de traitement des données et enfin des difficultés rencontrées.

2.1. POPULATION D'ETUDE

La population est définie comme un ensemble d'éléments parmi lesquels on n'aurait pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire un ensemble d'éléments qui possèdent les caractéristiques qu'on veut étudient (L. D'HAINAUT 1980, P. 144.).

(R. MUCHIELLI 1972. P.33.). la définit comme « l'ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de l'enquête. Elle peut être une nation, une ville, corps professionnels dispersés sur le territoire.

Pour (H. CHAUCHAT, 1985, P.27.). la population d'étude est l'ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude.

En ce qui nous concerne, nous pensons que la population d'étude est l'ensemble d'individus ou d'un groupe d'objet repartis sur un espace où l'on mène une étude.

Notre population d'étude est constitué des promoteurs de PME oeuvrant dans la ville de Mbanza-Ngungu, mais le nombre exact des PME qui fonctionnent dans cette ville n'est pas connu parce que plusieurs d'entre elles oeuvrent dans le secteur non structuré ; même celles du secteur structuré ne sont pas toutes connues car la plupart aussi tôt créées et disparaissent du jour au jour. L'institution en charge des PME ne dispose pas non plus de statistique exacte des PME de la ville de Mbanza-ngungu.

Etant donné les difficultés d'analyser toutes les PME, nous allons recourir à un sous ensemble de ces PME qui constituera notre échantillon.

2.2. ECHANTILLON D'ETUDE

2.2.1. Définitions

L'échantillon est selon (CHEVRY, 2007 p. 26) « Une partie de la population mère, un sous ensemble auquel on se limitera éventuellement, soit pour réduire le coût de l'enquête et rendre plus rapide son exécution et son exploitation, soit parce que la population toute entière est inaccessible ».

Quand à G. DELANDSHEERE, échantillonner, c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière (univers) à l'intérieur de laquelle le choix a été fait(G. DELLANDSHEERE, 1972 p.251).

Pour sa part REY- DEBOVE, estime qu'un échantillon, est un groupe restreint d'individus représentatifs que possible de la population (REY-DEBOUE, 1990. P. 10).

Pour nous, l'échantillon est une population réduite en sous ensemble afin d'atteindre les objectifs de l'enquête avec rapidité et une réduction de coût.

2.2.3. Echantillonnage

La procédure pratique de l'échantillonnage utilisée dans notre travail est celle de l'échantillon occasionnel qui repose sur le critère d'accessibilité (H. DUVERGER, p.26).

En ce qui concerne échantillon, il est possible d'adopter diverses méthodes pour pouvoir récolter des données nécessaires (J. Kamavuako, 2013) :

v Echantillon aléatoire : les individus sont choisis indépendamment de leurs caractéristiques ou propriétés. Ils ont la même chance « probabilité » de faire partie de l'échantillon.

v Echantillon stratifié : tirage aléatoire à partir des strates (découpage de la population en groupe).

v Echantillon en grappes : tirage aléatoire au niveau d'une zone géographique choisie pour représenter la population mère (parce que les unités à étudier y sont regroupées en paquets homogènes).

v Echantillon par quota : les individus ne sont pas choisis au hasard, mais en fonction d'un critère de composition ou des structure.

v Echantillon de convenance : l'enquêteur recherche simplement une personne disponible pour répondre au questionnaire ou à l'entretien.

La technique d'échantillonnage occasionnel est celle où le chercheur prend pour certaines raisons, l'échantillon qui lui est disponible c'est-à-dire, le chercheur se contente des sujets qui sont accessibles.

Notre échantillon est composé des promoteurs des PME de la ville de Mbanza-ngungu trouvés présents dans leurs PME et disponibles à répondre à notre questionnaire.

Ainsi notre échantillon d'étude est constitué de 150 promoteurs des PME qui exercent leurs activités de production des biens et services, et des activités de commerce.

2.2.4. Caractéristiques de l'échantillon

Les caractéristiques concernant les sujets ou variables intermédiaires descriptives retenues sont notamment le sexe, l'âge, les études faites, le secteur d'activité, la durée de l'activité et la carrière antérieure du promoteur.

2.3. Méthode de recherche

Une méthode est un ensemble des démarches que met en oeuvre un chercheur pour découvrir et vérifier des connaissances .Pour les praticiens, il s'agit de résoudre un problème concret à partir des connaissances existantes.( H. BLOCK et coll,1999, p.514).

Pour NGUB'USIM, la méthode se définit comme « l'ensemble des règles à suivre, comme la procédure pour atteindre le but » (H. BLOCK et coll, 1999, p.514).

Pour notre étude, nous avons recouru à la méthode d'enquête ; c'est une méthode de recherche reposant sur des questions et des témoignages. Elle se définit aussi comme une réunion des témoignages pour élucider une question douteuse.

2.4. Techniques de recherche

A. MULUMA, définit la technique comme « l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur de rassembler les informations originales ou de seconde main sur un sujet donné (A. MULUMA MUNANGA, 2003. P. 38).

Il convient de préciser que dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé le questionnaire comme technique de collecte des données et le pourcentage et le chi-carré (x2) comme techniques de traitement des données.

2.4.1 Questionnaire

1. Définitions

Un questionnaire est  un instrument relatif aux variables qui intéressent les chercheurs (R.M.WOLF, 2005).

CHIGLIONE. R. et MATALON. B. estiment que le questionnaire est un instrument rigoureusement standardisé à la fois dans le texte des questions et dans leur ordre. Un questionnaire doit donc apparaître comme un échange verbal aussi naturel que possible ; le plus important du questionnaire consistant à vérifier les hypothèses.

Le choix de cet instrument de recherche se justifie par le fait qu'il permet au chercheur de recueillir le plus d'informations possibles, la rapidité dans la récolte des données, son application individuelle, la comptabilité des résultats et le fait qu'il place les individus à enquêter dans des conditions similaires.

2. Elaboration du questionnaire

Après avoir fixé les orientations de notre travail et à partir de l'objectif et les hypothèses formulées, nous avons procédé à l'élaboration du questionnaire. Mais avant tout, nous avons eu des contacts occasionnels directs et libres avec certains promoteurs des PME.

Ces entretiens préliminaires ont porté essentiellement sur la manière dont les entrepreneurs arrivent à créer leurs entreprises et de ce qu'ils pensent de la performance de leurs activités.

Hormis les renseignements sur l'identification du sujet et de la PME, nous avons les questions relatives à la création de l'entreprise, à la gestion de l'entreprise et à l'environnement de l'entreprise.

Notre questionnaire est composé de 29 questions principales avec des sous-questions qui sont soit ouvertes soit fermées.

3. La pré- enquête

La phase de la pré-enquête consiste à essayer sur un échantillon réduit, les instruments prévus pour l'enquête. Cette étape d'essai permet de reformuler éventuellement les questions ; parfois d'en éliminer d'autres.

Au départ, nous avions formulé 32 questions. Après le pré-enquête, nous en avons éliminé 3 et ajouter quelques propositions des réponses aux questions posées. Le temps pour répondre au questionnaire était limité pour une demi-heure.

5. Dépouillement des données

Elle implique les qualités d'intuition, d'imagination pour prévoir ce qui est important et choisir les catégories mais en même temps des qualités de patience, de discipline, de prévoyance et de rigueur pour découper, comptabiliser et vérifier les unités de contenu.

NGUB'USIM. M.N.R fait observer que l'analyse de contenu est la technique qui permet la description objective, systématique et quantitative d'une communication (écrite, orale) ou d'une information qu'on veut rendre intelligible et facilement saisissable par des unités quantifiées. En d'autres termes l'analyse de contenu est une schématisation ordonnée d'une communication sociale en vue d'aboutir à une classification plus ou moins exhaustive des éléments significatifs de cette communication.

2.4.2 Technique de traitement des données

En effet, les outils de traitement des données sont choisis en fonction des objectifs de recherche et types de données collectées, en Science de Gestion nous retenons deux modes (J. KAMAVUAKO, 2013), à savoir :

v Analyse de contenus ; et

v Analyse statistique.

2.4.1. Analyse de contenus

Elle consiste à analyser des discours (textes) pour retirer un sens ou percevoir ce qui est pertinent. Il s'agit :

v Repérer dans les discours des informations répondant à des questions préalablement posées ;

v Faire émerger des régularités des tendances (tous parlent de...) ou des singularités (ce qui est perspective à la personne « chacun présente telle particularité »). Ce type d'analyse est notamment approprié pour :

v L'analyse des idéologies, systèmes de valeurs, représentation ou opinion au niveau des individus ou des organisations.

v L'examen des logiques de fonctionnement d'organisation grâce aux documents qu'elles produisent et aux traces écrites qu'elles conservent.

2.4.2. Analyse statistique

Le chercheur en gestion ne se contente pas à saisir les tendances, ni les singularités. Son ambition est surtout d'étudier les liens de dépendance ou les corrélations entre valeurs ou facteurs.

Les outils statistiques ont été créés à cette fin (J. KAMAVUAKO, 2013). Ainsi :

v Le tableau croisé (Test Khi-deux) : est utilisé pour étudier les relations entre deux variables qualitatives ;

v Le coefficient de corrélation (dit de Bravais-Pearson) : permet de préciser la nature de la relation entre deux variables quantitatives ;

v L'analyse de la variance (Anova) : précise la nature de lien entre une variable qualitative et une variable quantitative ;

v Analyse factorielle : fournit une image intelligible des relations qu'entretiennent plusieurs variables ou modalités ;

v Les régressions (linéaires et logiques) : permettent de déterminer les effets des variables explicatives sur une variable dite expliquée ;

En effet, en rapport avec nos objectifs et nature de données que nous disposons, de la nature qualitative bien sûr, cela nous renvoie directement dans l'analyse statistique : le «  tableau croisé (Test Khi-deux) ».

2.5. Traitement et Analyse des données

Les données collectées sur le terrain doivent être soumises aux tests appropriés et les résultats qui en découleront vont servir à confirmer ou à infirmer nos hypothèses de recherche. Nous allons donc présenter ici le test statistique qui va nous servir d'analyser ces données

Le processus de traitement des données issues de nos investigations sera informatisé. Ce faisant, le dépouillement sera réalisé dans une base des données au logiciel « Statistical Package for the Social Science

Pour notre étude, nous avons recouru à la méthode d'enquête ; c'est une méthode de recherche reposant sur des questions et des témoignages. Elle se définit aussi comme une réunion des témoignages pour élucider une question douteuse.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES DES RESULTATS

III.1 Présentation des données d'enquête

1. Genre des répondants

Tableau 1. Répartition des enquêtés selon leur genre

 

Effectif

Pourcentage

Masculin

125

83,3

Féminin

25

16,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Il est à constater que nous avons enquêtés plus es hommes avec 83,3% que de femmes qui représentent seulement 16,7%.

2. Age des répondants

Tableau 2. Répartition des enquêtés selon leur âge

 

Effectif

Pourcentage

moins de 25 ans

10

6,7

25 à 35 ans

75

50,0

36 à 45 ans

55

36,7

46 à 55 ans

10

6,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

50,7% des enquêtés sont âgés de 25 à 30 ans, 36,7% de 36 ans à 45 ans et 6,7% sont âgés respectivement 46 à 55 ans et autres ont moins 25 ans.

3. Niveau d'étude des répondants

Tableau 3. Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude

 

Effectif

pourcentage

secondaire

86

57,3

universitaire

64

42,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Parmi nos répondants, 57,7% sont des diplômés d'Etat et 42,7% ont fait les études universitaires.

4. Nature d'activité

Tableau 4. Répartition des enquêtés selon leur nature d'activité

 

Effectif

Pourcentage

vivre frais

10

6,7

quincaillerie

20

13,3

divers

89

59,3

cabine

20

13,3

vente des CD

5

3,3

vivre et divers

5

3,3

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

59,3% des répondants prétendent qu'ils se sont lancer dans la vente des divers, 13,3% dans le secteur de quaillerie, 13,3% encore dans le secteur de cabine, 6,7% des enquêtés affirment qu'ils évoluent dans l'activité des vivres frais et les restes soit dans la ventes de CD ou DVD et soit dans le vivre frais et divers

5. Durée d'activité

Tableau 5. Répartition des enquêtés selon leur durée dans l'activité

 

Effectif

Pourcentage

moins d'une année

20

13,3

1à 3 ans

39

26,0

4 à 6 ans

50

33,3

7 à 9 ans

20

13,3

plus de 9 ans

20

13,3

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Le tableau ci-haut montre que 26% des personnes enquêtées ont une expérience de 1 à 3 ans dans leur activité, 13,3% pour ceux qui ont l'expérience de moins d'une année, 4 à 6 ans et aussi pour ceux qui ont plus de 9 ans d'expérience.

6. Carrière antérieure

Tableau 6. Répartition des enquêtés selon leur carrière antérieure

 

Effectif

Pourcentage

Travailleur chez le chinois

5

3,3

Commerce général

5

3,3

Etudiant

9

6,0

Homme d'affaire

40

26,7

Responsable d'une PME

20

13,3

Aucune

60

40,0

Autres à préciser

5

3,3

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Il est à remarquer que sur le 100% des entrepreneurs enquêtés, 40% n'avaient pas de carrières avant de se lancer dans son ses activités, 23,7% étaient des hommes d'affaires, 13,3% comme de responsables des PME, 6% après avoir terminé les études universitaire directement ils créent leur activité et les restent soit travaillaient chez es chinois, soit dans le commerce général.

7. Etude des besoins avant la création de l'activité

Tableau 7. Etude des besoins

 

Effectif

Pourcentage

oui

134

89,3

non

15

10,0

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

89,3% des entrepreneurs enquêtés affirment avoir mené une étude des besoins avant de se lancer dans leur activité respective et 10% affirment le contraire.

8. Les besoins chiffrés

Tableau 8. Les besoins chiffrés

 

Effectif

Pourcentage

oui

85

56,7

non

64

42,7

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

56,7% des enquêtés prétendent chiffrés les besoins et 42,7% prétendent le contraire.

9. Connaissance du pouvoir d'achat de la clientèle

Tableau 9. Connaissances du pouvoir d'achat de la clientèle

 

Effectif

Pourcentage

oui

104

69,3

non

45

30,0

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

69,3% des entrepreneurs enquêtés affirment connaitre le pouvoir de leur clientèle et 30% ne le connait pas.

10. Besoin correspondant à activité

Tableau 10. Besoins correspondent à l'activité

 

Effectif

Pourcentage

oui

144

96,0

non

5

3,3

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Les résultats de ce tableau renseignent que sur le 100% des entrepreneurs enquêtés, 96% prétendent les besoins de la population correspondent avec leur activité et 3,3% prétendent qu'ils ne correspondent pas.

11. Etude de la concurrence

Tableau 11. Etude de la concurrence

 

Effectif

Pourcentage

oui

119

79,3

non

30

20,0

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

79,3% des entrepreneurs enquêtés affirment avoir étudié les concurrents et 20% affirment le contraire.

12. Choix du milieu d'implantation

Tableau 12. Choix du milieu d'implantation

 

Effectif

Pourcentage

Parce que sui né à mbanza-ngungu

30

20,0

parce que ce l'endroit propice

18

12,0

manque d'atelier de fabrication des chaussures

62

41,3

parce que se porche de la maison

12

8,0

il convient à mon activité

28

18,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Il ressort du tableau ci-haut les éléments suivants : concernant le choix d'implantation, les entrepreneurs avancenrt comme arguments : manque de ses activités dans les environs avec 41,3% ; parce qu'ils sont nés à Mbanza-Ngungu avec 20%, le choix convient à l'activité avec 18,7% et 12% ont choisi Mbanza-Ngungu comme milieu d'implantation

13. Positionnement de l'emplacement

Tableau 13. Positionnement de l'emplacement

 

Effectif

Pourcentage

bon

149

99,3

System

1

,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Tous les entrepreneurs enquêtés prétendent que cet emplacement est bon à l'égard de leur activité

Cet emplacement est bon du fait qu'il permet à certains entrepreneurs à la régularité dans la fabrication 22%. Pour certains d'autres il y a abondance de la clientèle 20%, un milieu attrayant 33,3% et certains l'ont choisi parce qu'il répond aux besoins de la clientèle

14. Objectif à long terme

Tableau 14. Objectif à long terme

 

Effectif

Pourcentage

oui

126

84,0

non

15

10,0

System

9

6,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Parmi les entrepreneurs enquêtés, 84% prétendent avoir des objectifs à long terme et 10% n'ont pas d'objectif à long terme. bâtir des hotels à mbanza-ngungu, faire déveloper les entrepots, multiplication des affaires, avoir d'autres activités secondaires, voyager à étranger, se tranformer à une intrustrie de fabrication de meubles, sont parmi les objectif des entrepreneurs de Mbanza-Ngungu

15. Objectif atteint

Tableau 15. Objectif atteint

 

Effectif

Pourcentage

oui

30

20,0

non

95

63,3

System

25

16,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

30% des enquêtés disent que leurs objectifs sont déjà atteint et 63,3% disent qu'ils n'ont pas encore atteint ses objectifs.

16. Rentabilité de l'acticité

Tableau 16. Rentabilité de l'activité

 

Effectif

Pourcentage

oui

115

76,7

non

10

6,7

System

25

16,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

76,7% des enquêtés disent avoir étudié la rentabilité de l'activité et 6,7% affirment d'en avoir pas étudié.

17. Evolution d'affaire

Tableau 17. Evolution d'affaire

 

Effectif

Pourcentage

très bien

29

19,3

bien

110

73,3

mal

5

3,3

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

73,3% des entrepreneurs enquêtés affirment que les affaires évoluent bien, 19,3% disent qu'elles évoluent très bien et 3,3% pour eux, elles n'évoluent pas bien.

18. Réaliser le bénéfice

Tableau 18. Réalisation des bénfices

 

Effectif

Pourcentage

oui

139

92,7

non

5

3,3

System

6

 

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

92,7% disent que cette activité leur permet de réaliser des bénéfices et 3,3% disent non.

19. Réalisation de beaucoup de recettes à l'égard de votre clientèle

Tableau 19. Réalisation de beaucoup de recettes à l'égard de votre clientèle

 

Effectif

Pourcentage

oui

124

82,7

non

20

13,3

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

82,7% disent que sa clientèle leur permet de réaliser beaucoup de recettes et 13,3% disent non.

20. Comment est votre clientèle

Tableau 20. Comment est votre clientèle

 

Effectif

Pourcentage

abondante

59

39,3

assez abondante

65

43,3

moins abondante

20

13,3

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

43,3% des répondants prétendent que leur clientèle est assez abondante ; 39,3% abondante ; 13,3% disent qu'elle est moins abondante.

21. L'endroit où vous garder vos bénéfices

Tableau 21. L'endroit où vous gardez vos bénéfices

 

Effectif

Pourcentage

institution financière

89

59,3

consommation

15

10,0

ristourne

10

6,7

thésaurisation

25

16,7

autres à préciser

5

3,3

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

La moitié des répondants place leurs bénéfices dans les institutions financières soit 59,3% ; 16,7% thésaurisent leurs bénéfices à la maison ; 10% consomment directement leurs bénéfices ; 6,7% dans la ristourne.

22. Les bénéfices et le réinvestissement

Tableau 22. Les bénéfices et réinvestissement

 

Effectif

Pourcentage

oui

119

79,3

non

20

13,3

System

11

7,3

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

79,3% disent que les bénéfices réalisés leur permettent de réinvestir et 13,3% disent le contraire.

23. Inventaire

Tableau 23. Inventaire

 

Effectif

Pourcentage

oui

114

76,0

non

30

20,0

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

76% des répondants affirment qu'ils font l'inventaire pour suivre l'évolution des leurs activités et 30% ne l'affirment pas.

24. Stratégie pour attirer la clientèle

Tableau 20. Stratégie pour attirer la clientèle

 

Effectif

Pourcentage

oui

130

86,7

non

10

6,7

System

10

6,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

86,7% utilisent des stratégies et 6,7% n'utilisent pas des stratégies pour attirer la clientèle. Ces stratégies sont : la réduction des prix, un accueil chaleureux, vendre à un prix promotionnel, organisé la publicité et rendre les produits attrayants.

25. Innovation des produits

Tableau 25. Innovation des produits

 

Effectif

Pourcentage

oui

124

82,7

non

20

13,3

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

82,7% des entrepreneurs enquêtés innovent leurs produits et 13,3% ne la font pas. Ces innovations sont : changements des produits, produire les biens adaptés à l'avancement technologique, rendre les produits différents des concurrents, mettre plus d'esthétiques...

26. Adaptation des produits

Tableau 26. Adaptation des produits

 

Effectif

Pourcentage

oui

134

89,3

non

10

6,7

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

89,3% adaptent leurs produits et 6,7% n'adaptent pas leurs produits. Il est à constater que tous n'ont pas précisé la manière dont ils adaptent leurs produits.

27. Subvention

Tableau 27. Subvention

 

Effectif

Pourcentage

non

140

93,3

System

10

6,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

La majorité des entrepreneurs enquêtés disent qu'ils n'ont été subventionné soit 93,3%

28. Paiement des taxes

Tableau 28. Paiement des taxes

 

Effectif

Pourcentage

oui

129

86,0

non

15

10,0

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Résultats de ce tableau renseignent que 86% des enquêtés payent leur taxe parce qu'ils les trouvent normale et 10 ne la paye pas à cause de relations avec les agents de fisc. Les autres disent que ces taxes sont exorbitantes, nombreuses et peu nombreuses.

29. Tracasserie

Tableau 29. Tracasserie

 

Effectif

Pourcentage

absent

99

66,0

assez fréquentes

45

30,0

System

6

4,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Ce tableau montre que, 66% des enquêtés disent qu'il n'y a pas de tracasseries et 30% prétendent qu'elles sont assez fréquentes.

30. service de l'Etat qui handicape la croissance de l'activité

Tableau 30. Service de l'Etat qui handicape la croissance de l'activité

 

Effectif

Pourcentage

aucun

70

46,7

DGI

40

26,7

culture et art

10

6,7

environnement

30

20,0

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Il ressort de ce tableau que, 46,7% trouvent qu'aucun service de l'Etat handicape la croissante de leur activité ; 26,6% disent que c'est la DGI ; 20% service de l'environnement et 6,7% c'est le service de la culture et art

31. financement

Tableau 31. Financement

 

Effectif

Pourcentage

oui

15

10,0

non

124

82,7

System

11

7,3

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

82,7% des enquêtés disent qu'ils n'ont pas encore été financé et 10% ont été déjà financé. Aucun organisme ne vient en aide pour financer leur activité affirment 89% des entrepreneurs enquêtés et les reste n'ont pas voulu citer ces organismes.

Pour améliorer leur activité, les entrepreneurs souhaitent au niveau de l'Etat : son intervention, diminution des taxes, baisses des tracasseries administratives, les subventions et uniformisation des prix et la circulation de la monnaie. Par contre au niveau des entreprises : l'amélioration des ressources humaines, développement des relations entre entrepreneurs.

32. Difficultés

Tableau 32. Difficultés

 

Effectif

Pourcentage

coupure d'électricité

36

24,0

pas de financement

37

24,7

difficultés liées aux taxes

12

8,0

augmentation des prix de matières premières

39

26,0

Divergence des prix

13

8,7

manque d'incubation

13

8,7

Total

150

100,0

Source : données d'enquête

Parmi les difficultés que rencontrent les entrepreneurs, nous avons : augmentation des prix de matières premières 26,% ; coupure d'électricité 24% ; le, problème de financement 24% ; divergence de prix 8,7% ; manque d'incubation 8,7% et difficultés liées aux taxes 8%.

III.2 Analyse bi-variée

Tableau 33. Tableau croisé évolution d'affaire et étude de concurrent

 

Evolution d'affaire

Total

très bien

bien

mal

Etude de la concurrence

oui

31

81

8

120

non

0

28

2

30

Total

31

109

10

150

Source : données d'enquête

Tableau 34. Test de Chi-carré

 

Valeur

dl

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

9,954

2

,007

N of Valid Cases

150

 
 

Source : données d'enquête

Étant donnée que le coefficient asymptotique est inférieur à 0,05, ce la revient à dire que l'étude de la concurrence influence l'évolution d'affaire. Donc on peut conclure que l''étude de la concurrence a une incidence sur l'évolution d'affaire. Elle sera élément de la contre performance si elle est mal évaluée.

Tableau 35. Tableau croisé évolution d'affaire et étude des besoins

 

Evolution d'affaire

Total

très bien

bien

mal

Etude des besoins

oui

31

94

10

135

non

0

15

0

15

Total

31

109

10

150

Source : données d'enquête

Tableau 36. Test de Chi-carré

 

Valeur

dl

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

6,269

2

,044

N of Valid Cases

150

 
 

Source : données d'enquête

Étant donnée que le coefficient asymptotique est inférieur à 0,05, ce la revient à dire que l'étude des besoins de la clientèle influence l'évolution d'affaire.

Donc on peut conclure que l''étude des besoins de la clientèle a une incidence sur l'évolution d'affaire. Elle sera élément de la contre performance si elle est mal évaluée.

Tableau 37. Tableau croisé évolution d'affaire et connaissance du pouvoir d'achat

 

Evolution d'affaire

Total

très bien

bien

mal

Pouvoir achat

oui

30

69

6

105

non

1

40

4

45

Total

31

109

10

150

Source : données d'enquête

Tableau 38. Test de Chi-carré

 

Value

dl

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

13,386a

2

,001

N of Valid Cases

150

 
 

Source : données d'enquête

Étant donnée que le coefficient asymptotique est inférieur à 0,05, ce la revient à dire que le pouvoir d'achat de la clientèle influence largement l'évolution d'affaire. Donc on peut conclure que le pouvoir d'achat de la clientèle a un impact sur l'évolution d'affaire. Elle sera élément de la contre performance si elle est mal évaluée.

Tableau 39. Tableau croisé évolution d'affaire et chiffré les besoins

 

Evolution affaire

Total

très bien

bien

mal

Chiffré besoin

oui

21

56

8

85

non

10

53

2

65

Total

31

109

10

150

Source : données d'enquête

Tableau 40. Test de Chi-carré

 

Value

dl

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

5,008a

2

,082

N of Valid Cases

150

 
 

Source : données d'enquête

Étant donnée que le coefficient asymptotique est supérieur à 0,05, ce la revient à dire que le fait de chiffré le besoin n'influence l'évolution d'affaire. Donc on peut conclure que le pouvoir d'achat de la clientèle n'a pas d'incidence sur l'évolution d'affaire.

CONCLUSION

Nous voici au terme de cette étude qui a porté sur l'analyse des causes de contre performance des PME de la ville de Mbanza-Ngungu.

Notre préoccupation majeure dans ce travail s'était résumée par la question suivante : qu'est-ce qui explique la contre performance des PME de la ville Mbanza-Ngungu?

A cette question, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle ; la contre performance enregistrée par les PME de la ville Mbanza-Ngungu serait lié à plusieurs facteurs entre autres :

v Dans leur démarche de création, la plupart d'initiateurs des PME ne font pas des études de marché pour connaitre les besoins de la population, leur pouvoir d'achat, les concurrents, le chiffre d'affaire prévisionnel et les études financières pour connaitre la rentabilité de l'activité ;

v La mauvaise gestion ainsi que l'environnement économique, institutionnel et social serait à la base de la contre performance de la majorité de PME de la ville Mbanza-Ngungu.

Pour parvenir à nos objectifs et vérifier les hypothèses, nous avons utilisé la méthode d'enquête et la technique de questionnaire dans la récolte des données, l'analyse de contenu dans le dépouillement et les statistiques dans le traitement des données.

Les résultats obtenus sont présentés suivant les 3 thèmes ayant guidé cette étude, à savoir : la création des PME, la gestion des PME et l'environnement des PME.

Ci-dessous, nous donnons les résultats en rapport avec nos hypothèses.

En rapport avec la création des PME l'enquête nous a fait ressortir les résultats suivants :

Parmi les quatre facteurs sous études du chi-carré, trois influencent l'évolution d'affaire . Donc si ces variables sont mal ou ne sont pas tenu en compte lors de la création de l'entreprise, elles veulent donc joue comme élément de contre performance. Mais il est à remarquer que chiffré les besoins de la clientèle n'influence pas l'évolution d'affaire des entrepreneurs Ngunguois.

Comme sur cent pourcent ; 89,3% ont étudié les besoins des clients, 85% ont chiffré les besoins ; 69,3% connait le pouvoir d'achat de la clientèle, 96 % prétendent que les besoins de la clientèle correspondent à l'activité, 79,3% ont étudié la concurrence

Par ici nous disons que notre première hypothèse est infirmée parce que les sujets reconnaissent avoir fait des études pour savoir les besoins de la population, ils ont encore fait des études pour savoir si l'activité sera rentable  bien que des études moins profondes.

Etant donné que la majorité des entrepreneurs enquêtés affirment la non subvention, 86% payent la taxe, 54% prétendent que le service de l'Etat qui handicape la croissance de leur activité ; 82,7% des enquêtés disent qu'ils n'ont pas encore été financé

Cela étant nous confirmons notre hypothèse selon laquelle l'environnement institutionnel politique et social serait l'une des causes de contre performance des PME de la ville de Mbanza-Ngungu par le fait qu'il y a plusieurs taxes, les PME ne sont pas suffisamment financées et encadrées, le pouvoir d'achat de la population est faible etc. Ces éléments font que les PME ne puissent pas se développer ou croitre.

La RDC dispose suffisamment des textes juridiques et règlementaires appelés à protéger et favoriser la PME/PMI face aux capitaux nationaux. Mais la non application de ces textes constitue aujourd'hui un frein pour le développement de ces unités économiques.

Ainsi donc, nous suggérons à l'Etat de :

v Assurer l'application correcte des textes juridiques et institutionnels régissant les PME afin de les permettre de se développer avec les avantages qui leur sont accordés ;

v Recommander aux institutions bancaires de mettre à la disposition des PME des lignes de crédit adaptées pour financer les activités afin De parvenir à la croissance ;

v Mettre en place des régimes fiscaux et parafiscaux de faveur des PME pour leur permettre d'économiser par rapport aux multiples taxes dont elles sont victimes.

Nous suggérons également aux promoteurs des PME ce qui suit :

v De pouvoir mener à tout moment des études de marché et financières avant de se lancer dans une activité ou avant de lancer un nouveau produit ou service ;

v Innover chaque fois que l'ancien produit ou service pour connaitre un avantage concurrentiel sur le marché ;

v Adapter constamment les produits ou services est dépassé en fonction de l'environnement social, du pouvoir d'achat de la population et de l'inflation...;

v Appliquer des stratégies de vente pour la persuasion des clients afin d'augmenter le chiffre d'affaire.

Enfin nous invitons d'autres chercheurs à pouvoir approfondir cette étude en menant des études similaires en abordant d'autres aspects que nous n'avons pas saisis afin de compléter cette étude.






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