INTRODUCTION
0.1. Problématique
Le développement économique des pays en voie de
développement comme la RDC nécessite la présence de
plusieurs PME et PMI à cause des avantages économiques et sociaux
qu'elles présentent notamment: la création d'emplois, la
réduction de la pauvreté, la mise en valeur des matières
premières locales, l'assurance de l'autosuffisance alimentaire, etc.
pour B. W'ATSHIA, depuis quelques années des
nombreux pays prennent de plus en plus conscience de l'importance
décisive des PME sur le développement et la diversification de la
production industrielle ainsi que la réalisation des objectifs
fondamentaux de développement (WATSHIA, 1998, p.329).
A l'avènement du processus de démocratisation de
la RDC en 1990, nous avons assisté aux pillages qui ont causé la
destruction de l'outil économique, accentuant ainsi le chômage qui
était déjà à un niveau inquiétant et
réduisant davantage le pouvoir d'achat de la population.
Aujourd'hui, nous assistons à un
phénomène nettement contradictoire qui est celui de
l'émergence des PME/ PMI à travers toute l'entendue du
territoire.» Cela pourrait s'expliquer par le souci
de la population qui voit s'amenuiser son pouvoir d'achat avec la disparation
des emplois, de créer un moyen de substitution pour sa survie. C'est
pour cette raison, que même des travailleurs oeuvrant dans le secteur
formel de l'économie montent ci et là des petites
activités de commerce ou de production des biens et services.
Dans son processus de développement, la
République démocratique du Congo (RDC) a souvent
privilégié l'entreprise publique ou de l'Etat au détriment
de l'entreprise privée. C'est seulement plus tard vers les années
80 qu'au regard des contre performances enregistrées par les entreprises
de l'Etat, que le pouvoir public a accordé un intérêt
à la promotion de l'initiative privée particulièrement des
petites et moyennes entreprises (PME), en leur accordant des
exonérations douanières et fiscales pour leur émergence
(ordonnance loi n°86-028 du 5 avril 1986).
Cependant l'expérience laisse voir que la plus part des
PME congolaises ainsi créées ne sont pas performantes, elles ne
croissent pas et disparaissent souvent aussi tôt créées. A
ce propos Pierre LAUZEL et Robert TELLER affirment que « la population des
PME connait un taux de mortalité très supérieur à
celui des grandes entreprises. Plus de 80% des PME nouvellement crées
meurent dans les 5 ans qui suivent et plus de 90% des échecs
s'expliquent par des erreurs de gestion » (V. MUZA,
2004).
L'environnement peut aussi être à la base de
cette situation, car la performance de l'entreprise est fonction non seulement
des agrégats sous contrôle mais aussi et surtout de la conjoncture
économique.
En d'autre terme, la performance de l'entreprise est fonction
non seulement de son environnement micro-économique car celui - ci
s'impose à elle et détermine le cadre de son activité,
mais aussi de l'environnement macro-économique qui souvent a
été à la base de fermeture des entreprises. Comme le
rapporte C. MOULLESEAUX (2006), « les dirigeants des
entreprises doivent être capables de s'adapter à ce nouvel
environnement en affirmant leurs méthodes de gestion (ou de pilotage) et
en restructurant en profondeur leur affaire »
Dans le cadre de notre étude, nous voulons
détecter les facteurs qui handicapent la survie des PME et de connaitre
les problèmes à la base du frein de leur croissance tant au
niveau interne de l'entreprise qu'au niveau de son environnement externe. Plus
précisément, nous allons identifier et analyser les causes de
contreperformance des PME congolaises de la cité de Mbanza-Ngungu.
Concrètement, nous allons répondre à la
question suivante : Qu'est ce qui explique la contre performance des
PME de la cité de Mbanza-Ngungu?
0.2. Hypothèse
Au regard de tout ce qui précède nous formulons
quelques hypothèses suivantes :
La contre performance enregistrée par la
majorité des PME de la cité de Mbanza-Ngungu serait lié
à plusieurs facteurs entre autres :
ü Dans leur démarche de création, la
plupart d'initiateurs des PME ne font pas une étude
de marché pour connaitre : les besoins de la population, leur
pouvoir d'achat, les concurrents, le chiffre d'affaire
prévisionnel ; et les études financières pour
connaitre la rentabilité de l'activité.
ü La mauvaise gestion : pas des stratégies de
vente, pas d'innovation, pas de réinvestissement ;
ü ainsi que l'environnement économique,
institutionnel et social.
0.3. Objectifs
Pour vérifier nos hypothèses, nous nous sommes
fixé comme objectifs de :
ü Décrire comment les PME de la cité de
Mbanza-Ngungu sont créées et gérées ;
ü Décrire l'influence de l'environnement
économique, institutionnel et social sur les PME ;
ü Identifier les causes de contre performance de ces
PME.
4. Choix et intérêt du sujet
Le choix du sujet que nous analysons résulte de la
place grandissante que les PME occupent dans l'économie de notre pays,
notamment dans leur capacité à la création d'emplois
nouveaux et à l'amélioration du niveau de vie de la population.
L'accroissement des PME a pour conséquence la réduction du taux
de chômage et du niveau de la pauvreté. Elles sont des centres de
créativité, d'innovation et d'invention.
Cette étude a un double intérêt; elle est
une contribution à l'analyse de la situation des PME en RDC. Les
résultats de cette étude peuvent être utilisés par
les institutions de promotion et d'encadrement des PME afin de bien jouer leur
rôle ; ils peuvent aider les nationaux ainsi que les
étrangers à bien comprendre les causes de contre performance des
PME congolaises afin de bien ajuster leurs affaires.
5. Méthodes et techniques
Pour atteindre nos objectifs et vérifier les
hypothèses à la base de notre recherche, nous avons
utilisé la méthode d'enquête ; afin de mieux saisir la
pertinence de notre étude, nous avons fait usage des techniques
suivantes : l'échantillonnage dans le choix des PME à
enquêter, l'interview et le questionnaire dans la récolte des
données, l'analyse de contenu dans le dépouillement et les
statistiques dans le traitement des données.
6. Délimitation du sujet
Il serait fastidieux d'aborder dans le
cadre de notre étude l'ensemble des PME congolaises comme celles de
district des cataractes ; c'est ainsi nous avons choisi de nous
intéresser aux PME de la cité de Mbanza-Ngungu, et qui sont
opérationnelles actuellement.
7. Division du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre étude
comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur les
considérations théoriques et conceptuelles où seront
abordées les généralités sur les PME ; le
deuxième chapitre aborde le cadre et la méthodologie de
recherche ; le troisième chapitre enfin est consacré
à la présentation, analyse et interprétation des
résultats d'enquête.
CHAPITRE I CONSIDERATIONS THEORIQUES ET
CONCEPTUELLES
Le sens des mots étant d'une grande importance dans
toute analyse scientifique, il nous semble utile afin d'éviter de tomber
dans les controverses sans issue, de préciser la signification que nous
entendons accorder à certains mots et expressions utilisés dans
le cadre de notre étude.
Lorsqu'il s'agit d'exploiter un sujet, il s'avère
indispensable que les concepts de base s'y trouvant soient annoncés et
définis. Le but poursuivi dans cette partie n'est pas celui
d'évoquer toutes les théories mais plutôt chercher à
étudier notre vocabulaire en vue de mieux circonscrire notre domaine
d'intervention. Nous allons successivement définir les termes
performance et petite et moyenne entreprise et présenter quelques causes
de contre performance.
I.1 Performance
I.1.1.
Définition
La notion de la performance parait polysémique dans ses
acceptions. Elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions:
économique, financière, juridique, organisationnelle ou encore
sociale. Les performances de l'entreprise se mêlent, se recouvrent ;
les acteurs de l'entreprise les interprètent de manière plurielle
du fait de la diversité de leurs intérêts vis-à vis
de l'organisation : investisseurs, actionnaires, créanciers,
fournisseurs, clients... attachent à la notion de la performance des
contenus différents.
Il est ainsi manifeste que l'appréciation des
performances demande une approche multicritère dont les
éléments dépendent autant des arbitrages sociaux internes
que d'une seule mesure comptable et financière de la performance (ROBERT LE DUFF, 1999, p. 898.).
La littérature de gestion, tant en contrôle de
gestion qu'en gestion des ressources humaines, des finances, des entreprises et
du marketing abonde d'interrogation sur qui est une entreprise performante, sur
les mesures non financières de la performance, comme le cas de
l'étude que nous menons qui se base sur des mesures non
financières de la performance.
La performance est en effet utilisée dans une
variété de sens, comme souligné ci- haut rendant ainsi
difficile la normalisation universelle du concept qui fait actuellement l'objet
des débats dans le monde tant des entreprises, des académiciens,
des politiques que des organismes de normalisation comptable.
C'est ainsi, que Michel LEBAS cité par V.P KINZONZI
précise que ; « la définition du concept
performance est difficile car c'est un mot valise qui recouvre plusieurs
acceptions. Qu'il s'agisse d'une approche opérationnelle, des confusions
sont souvent faites avec d'autres concepts comme l'efficacité et
l'efficience (VP KINZONZI, 2001).
En gestion, la performance peut s'expliquer à la
lumière de trois sens généraux : l'action, son
résultat et éventuellement son succès, voir un
succès exceptionnel. Elle peut être définie comme
l'association de la notion d'efficacité et de la notion de l'efficience.
Elle désigne aussi la réalisation, l'accomplissement et
l'exécution de ce qui a été prévu.
Annick BOURGUIGNON poursuit en disait : La performance
est une matière de gestion, est la réalisation des objectifs
organisationnels. Cette définition présente un double avantage
dans la mesure où non seulement elle est applicable dans tous les champs
de gestion (contrôle de gestion, politique générale,
gestion des entreprises, gestion des ressources humaines...) mais aussi elle
vaut pour l'organisation que pour l'individu (KINZONZI,
2002). Ainsi, est performant celle ou celui qui atteint ses objectifs.
Brigitte DORIATH propose, d'associer à la
définition de la performance trois notions suivantes :
l'efficience, l'efficacité et l'économie. C'est ainsi qu'elle
définit la performance comme «le concept qui fait
référence à un résultat et à la façon
dont ce résultat est atteint compte tenu des objectifs et des conditions
de réalisations (B. DORIATH, 2002, P.
125) ».
Quant à G. DEPALLENS et J.P JOBARD, « la
performance d'une entreprise fait d'abord appel à la notion de
résultat, de croissance du résultat et à la notion de
rentabilité qui compare le résultat obtenu aux moyens mis en
oeuvre pour obtenir ce résultat. Mais elle peut faire appel à
d'autres aspects, citons par exemple : la qualité des produits, la
flexibilité des hommes et des produits, le délai de
réponse aux sollicitations du marché, la puissance technologique,
la capacité d'innovation de la firme, la valeur des marques ou de
l'équipe de recherche (G. DEPALLENS et JP JOBARD,
, 1997, p. 68).
La performance est une attribution de résultat positif,
c'est le succès, il n'y a pas l'aspect négatif mais le
résultat peut être positif ou négatif. KINZONZI souligne
que la performance a double facette en tant que résultat.
La contre- performance, c'est un résultat mais dans le sens
négatif, la raison pour laquelle on dit la contre performance est
égale à la performance.
Il ajoute que la performance se réfère
généralement à une action qui relève plus d'un
processus que d'un acte isolé ou d'un résultat qui apparait
à un moment dans le temps. La performance peut s'expliquer
également, comme étant l'action, son résultat et
éventuellement son succès. Les deux termes succès et
résultat désignent un résultat heureux, favorable,
positif. Le succès peut notamment s'exprimer en termes de part de
marché, d'amélioration de la qualité.
La performance est donc un concept très relatif dans la
mesure où elle dépend des buts que se fixe l'entreprise.
Nous pouvons dire que la définition de la performance
ne peut résulter que de la symbiose des éléments communs
à toutes les définitions évoquées plus haut qui
sont :
Ø Accomplir, réaliser, donc faire quelque chose
dans un but donné ;
Ø Réalisation, résultat (que l'on peut
définir de manière variée) ;
Ø Aptitude à accomplir ou potentiel de
réalisation (capacité créative) ;
Ø Comparaison d'un résultat par rapport à
une référence ;
Ø compétition ou application du concept de
progrès continu: faire mieux que le concurrent ou faire mieux que la
dernière fois ;
Ø Pérennisation des activités (faire
mieux pour que les activités de l'entreprise aient une longue
durée de vie );
Ø Croissance des activités ;
Ø Rentabilité...
I.1.2 Termes voisins a la performance
Pour être compétitive, toute entreprise doit
être performante ; c'est-à-dire être meilleure que ses
concurrents tant dans sa stratégie que dans son organisation. La notion
de la performance comme nous l'avons bien soulignée est confondue avec
plusieurs termes qui ont la même connotation et compréhension que
la sienne. C'est ainsi que nous allons présenter quelques termes voisins
à la performance pour bien comprendre leur différence.
A. Efficacité
L'efficacité, est la capacité ou l'aptitude qu'a
une organisation à atteindre le but qu'elle s'est fixé (J. P DERTIE et D. R BERNAN, 1992, p.55).
Elle s'apprécie par rapport aux objectifs de
l'organisation : jusqu'à quel point a- t- on atteint les
résultats prévus ou voulus ? En d'autres termes,
l'efficacité est la mesure avec laquelle un programme atteint les buts
visés ou les effets recherchés.
B. Efficience
Par efficience, nous entendons le rapport entre les biens ou
les services produits d'une part et les ressources utilisées pour la
production d'autre part. Dans une opération basée sur
l'efficience pour tout ensemble de ressources utilisées, le produit
obtenu est maximum ou encore les moyens utilisés sont minimum pour toute
la qualité et quantité donnée de service. L'efficience est
donc le non « gaspillage » des ressources
utilisées dans la production d'un bien ou d'un service (J. P DERTIE et
D. R BERNAN, 1992, p.56).
C. Compétitivité
Selon le dictionnaire Le Robert, la
compétitivité se définit comme un caractère de ce
qui est compétitif, on vise toujours à faire mieux que les
concurrents. Faire la compétition, c'est rivaliser favorablement aussi
bien en prix qu'en qualité avec d'autres produits De la même
sorte. C'est être capable d'attirer les acheteurs loin des produits
rivaux par un prix concurrentiel.
D. Productivité
C'est le rapport entre un résultat et les moyens mis en
oeuvre pour l'obtenir (NAZARD et S. SEPARI, p.
78). C'est donc la relation qui existe entre la production ou la valeur
produite au cours d'une période donnée et une unité de
facteurs de production employée pour réaliser cette production.
On peut parler de la productivité partielle, c'est-à-dire celle
recherchée au niveau d'une fonction ou d'un service et de la
productivité globale des facteurs, c'est-à-dire celle
recherchée au niveau global de l'entreprise.
La productivité est donc la relation qui existe entre
le rendement ou la quantité produite dans une période
donnée et une unité de facteurs de production utilisés
pour produire cette quantité.
I.1.3 Expressions liées au mot performance
Le mot performance est très utilisé dans le
langage courant comme dans la littérature de gestion. Les expressions
telles que mesure de la performance, le management de la performance, le
pilotage de la performance... ne nous sont étrangères. Nous
essayons d'en saisir les contours.
A. Mesure de la performance
La mesure de la performance est entendue comme
l'évaluation a posteriori des résultats obtenus. Pour y parvenir,
l'utilisation des indicateurs est importante. Nous y reviendrons largement dans
la suite.
B. Pilotage de la performance
Le pilotage de la performance explique que la mise en oeuvre
de la performance est un processus dynamique qui intègre la
planification et l'analyse ex post des résultats. Ce qui joue un
rôle de régulation et d'apprentissage
(F.GIROUD, 2002, p. 15).
Le pilotage de la performance se fait au moyen des tableaux
de bord.
C. Management de la performance
Faire le management de la performance, c'est chercher à
ce que la performance soit durable. Cette expression est liée à
la continuité d'activité qui est de quatre objectifs du
carré magique de la finance ; le management de la performance
découle du savoir faire du manager (F.GIROUD,
2002, p. 56).
1.1.4 Caractéristiques d'une entreprise performante
Les entreprises les plus performantes
développent en elles les éléments d'un dynamisme
cumulatif. Les éléments sont liés entre eux et
déterminent la qualité générale de l'entreprise,
ils peuvent être regroupés dans les grands thèmes suivants (P. WOOT, 1974, P.361) :
v Adaptation rapide
à l'évolution : il s'agit de
l'orientation dynamique des ressources en fonction des possibilités et
des changements du marché ; celui- ci se caractérise par ses
transformations perpétuelles et l'entreprise qui veut progresser doit
s'y adapter sans cesse et se définit constamment en fonction de celle-
ci ;
v Ouverture ou
progrès : C'est l'ensemble des
politiques qui permettent à l'entreprise de préparer à
temps les transformations nécessaires. C'est le développement
d'un esprit de rechercher ainsi que des forces de création et de
renouvellement nécessaire à la stratégie du
progrès ;
v Développement de la
gestion : Il s'agit de choix d'un
système de gestion qui favorise la mise en oeuvre d'un progrès,
qui assure une meilleure préparation et un meilleur contrôle de
l'action, il permet aux dirigeants de consacrer moins de temps aux
opérations courantes et plus de temps à la croissance et à
la créativité qui facilite l'accomplissement des structures
qu'exige une structure d'innovation;
v Flexibilité des structures :
est le choix des structures qui favorisent le progrès et
diminuent la résistance au changement. Il s'agit d'augmenter les
initiatives et de faciliter les combinaisons de ressources les plus
dynamiques ;
v Direction participative et développement
des hommes : il s'agit de développer et de diffuser
un mode de direction qui consiste à mieux préciser les buts,
à déléguer les pouvoirs et à contrôler les
résultats plutôt que des moyens : c'est l'ensemble des
options qui conduisent à une participation véritable ;
v Développement et justification du pouvoir
de l'action : c'est l'ensemble des politiques permettant
à l'entreprise de disposer d'un pouvoir suffisant pour mettre en oeuvre
une stratégie de progrès.
Toutes ces politiques sont liées et contribuent
à former un processus unique qui est celui du progrès et de la
croissance.
1.1.5
Mesure de la performance
Pour mesurer la performance, on se sert
des indicateurs financiers et non financiers. Par le passé, on mesurait
la performance par les indicateurs financiers mais actuellement, il est
nécessaire pour mesurer la performance d'une entreprise d'utiliser les
indicateurs financiers et non financiers.
On attend par indicateur de performance « une
donnée quantifiée qui mesure l'efficacité de tout ou
partie d'un processus ou d'un système, par rapport à une norme,
un plan ou un objectif qui aura été déterminé et
accepté, dans le cadre d'une stratégie d'ensemble( F. GIRAUD, 2002, P.58.) ».
La réduction du coût amène à la
performance mais seulement la réduction du coût n'amène pas
à la performance, c'est-à-dire qu'on peut bien réduire le
coût, si la qualité n'est pas bonne on ne parlera pas de la
performance. Dans ce cas le résultat positif est compris, la
réduction du coût est un élément, mais le prix aussi
en est autre.
Les mesures de la performance sont de deux natures :
v Mesure non financière ;
v Mesure financière.
A. Mesure non financière
C'est l'ensemble d'éléments ou de
paramètres qu'on ne peut pas quantifier ou difficilement quantifiables,
tels que :
v Le délai de livraison ;
v Capacité d'innovation ;
v La qualité des produits ;
v Les stratégies de vente ;
v La pérennisation des activités ;
v Formulation et atteinte des objectifs ;
v Flexibilité ;
v Adaptation à l'environnement;
v Etc.
B. Mesure financière
La mesure financière de la performance repose sur
l'examen d'un certain nombre d'outils qu'on peut citer : le fonds de
roulement, le besoin en fonds de roulement, de la trésorerie, la
liquidité, la solvabilité, la capacité d'autofinancement,
indépendance financière, la rentabilité et les ratios qui
sont multiples.
v Le fond de roulement (FR)
Le fond de roulement est plus utilisé dans l'analyse
financière et dans la création des entreprises, il assure
l'équilibre financier qui résulte de l'ajustement des flux
financiers. Cet ajustement est pour l'entreprise un moyen de s'acquitter de ses
dettes et de disposer d'une encaisse.
Le fond de roulement peut être défini comme tout
excédent des capitaux à long terme (permanent sur l'actif
immobilisé). Cet excédent sert à financer l'actif
circulant ou le cycle d'exploitation.
v Besoins en fonds de roulement
(BFR)
Le besoin en fonds de roulement peut être défini
comme étant la différence entre les éléments de
l'actif circulant et les dettes à court termes, exception faite de la
trésorerie. Il représente le niveau de besoin de financement que
les dirigeants de l'entreprise souhaitent couvrir par des ressources courtes.
v Trésorerie
La trésorerie détermine l'équilibre
financier à court terme entre le fonds de roulement ayant un
caractère statique et figé et le besoin en fonds de roulement qui
a un caractère variable et fluctuant à court terme. Son
interprétation dépend de deux cas suivants :
ü Si le FR est supérieur au BFR l'entreprise
dispose d'une marge de sécurité et de disponibilité et
cela signifie que la trésorerie est positive ;
ü Si le FR est insuffisant au BFR, la différence
est financée par des crédits à court terme
généralement accordés par les banques, donc la
trésorerie est négative.
v La liquidité
La structure du bilan classe les éléments
d'actifs suivant l'ordre de la liquidité croissante. Elle traduit son
aptitude à être transformé en monnaie. La liquidité
peut se définir comme le degré de réalisation possible des
divers éléments de son actif d'échange. Elle exprime
l'importance des biens auxquels l'entreprise peut faire face en le rendant
liquide pour faire face à ses engagements.
v Solvabilité
Cette notion est proche de celle de la liquidité, elle
peut se définir comme étant la capacité d'une entreprise
de faire face à ses dettes au moyen de ce qu'elle possède.
C'est ainsi que P. CONSO et R. LAVAUD disent qu'il y a
équilibre financier lorsqu'à tout moment l'entreprise est
à mesure de faire face à ses engagements, autrement dit elle est
solvable ( P. CONSO et R. LAVAUD, p. 37).
v Capacité d'auto financement
(CAF)
La CAF représente la trésorerie potentielle dont
l'entreprise peut disposer pour financer l'investissement. C'est une ressource
potentielle dégagée par l'activité économique.
Cette ressource provient du résultat de l'entreprise au cours d'une
période et peut constituer un moyen de financement dans la mesure
où les gains viennent augmenter son potentiel économique.
La part du résultat non distribué constitue
alors une source de financement propre ou un élément de
l'autofinancement (réinvestissement) secrété par
l'activité mère de l'entreprise
v Indépendance
financière
Suivant le niveau de fond propre dans l'ensemble des moyens
financiers de l'entreprise, l'analyste peut déterminer si elle est plus
ou moins indépendante de tiers.
Aussi si une entreprise a plus de 90% des ressources propres,
on parle d'une forte indépendance financière. Plus l'entreprise
fait appel à des sources de financement étrangères, plus
son indépendance financière diminue.
v La rentabilité
La rentabilité est l'expression du résultat
obtenu d'une action économique de transformation, de production, et/ ou
de l'échange. Elle peut être définie par un rapport entre
ces résultats obtenus et les moyens mis en oeuvre. Son
appréciation dépend donc de l'enjeu de chaque agent dans
l'activité économique par l'immobilisation du capital.
v Ratios
Le nombre et la nature des rations à calculer varient
suivant les analystes et les circonstances disponibles. Le classement des
principaux ratios financiers peut s'appuyer sur la nature des informations
utilisées pour leur calcul et sur les caractéristiques
financières qu'ils permettent de mettre en évidence. Pour ce qui
concerne la nature des informations utilisées, le calcul des ratios
financiers met essentiellement en jeu des grandeurs relatives :
ü à l'actif
ü au passif
ü au compte de résultat
ü au tableau de financement
I.2. Petite et moyenne entreprise
Aujourd'hui, il est difficile de donner
une définition universelle de la petite et moyenne entreprise, car les
définitions diffèrent selon les auteurs et les pays. Toutefois,
nous pouvons donner les tentatives de définitions de certains auteurs.
Ainsi nous commencerons d'abord par la notion d'entreprise, ensuite nous
terminerons avec celle des petites et moyennes entreprises.
I.2.1. Entreprise
Plusieurs définitions de l'entreprise existent suivant
les auteurs :
L'entreprise est en économie une unité
économique autonome qui combine et rémunère des facteurs
de production pour produire et vendre des biens et services sur les
marchés afin de réaliser des profits. Et, en gestion une
organisation finalisée qui coordonne différentes activités
dans le cadre des fonctions complémentaires (Henry MAHE, 1998).
L'entreprise peut aussi être définit comme une
entité économique autonome qui regroupe un ou plusieurs
établissements ayant pour Object la production et la commercialisation
des biens et services produits pour la mis en oeuvre et l'utilisation maximale
des ressources des facteurs de production (KINZONZI et PEROCHION, 1979).
Selon la législation congolaise, l'entreprise est toute
organisation économique, sociale, culturelle, communautaire,
philanthropique, de forme juridique déterminée,
propriété individuelle ou collective, poursuivant ou non un but
lucratif pouvant comprendre un ou plusieurs établissements (Journal officiel de la RDC, 2002, P. 33).
L'entreprise exerce deux fonctions principales (M. EKWA, 2006, p. 88).
1. Au niveau des individus : elle produit des biens ou
des services utiles à la satisfaction des besoins des hommes ;
2. Au niveau de la société : elle
crée des richesses, c'est-à-dire engendre par sa croissance
propre un surplus de valeur monétaire, en partie réinjecté
dans les circuits économiques et contribuant à
l'élévation du niveau de vie de la population d'une nation.
I.2.3. Petite et moyenne entreprise
Définition universelle acceptée de la petite et
moyenne entreprise. La petite et moyenne entreprise répond
généralement au critère de la taille de l'entreprise.
Ainsi selon la taille, la PME se distingue de la grande entreprise
proposée ci-dessus. Toutefois tenant compte de la particularité
de cette catégorie d'entreprise plusieurs auteurs ont tenté de
donner des définitions de la PME.
Le choix des critères utilisés par un pays ou un
auteur pour définir une PME est souvent commandé par les raisons
qui motivent l'opération d'identification. La plupart des
définitions proposées sont fondées :
v Soit sur le chiffre d'affaires ;
v Soit sur les effectifs des employés ;
v Soit sur le capital investi ;
v Soit sur la responsabilité du propriétaire.
Nous entendons par PME, un établissement dans lequel
toutes les décisions importantes portant sur l'administration, la
gestion, la production et les techniques à mettre en place, sont prises
par une seule personne, qui est créateur et propriétaire de cet
établissement.
GINEMBEL définit les PME comme celles qui sont
exploitées par des patrons qui injectent dans leurs affaires leurs
propres capitaux, qui exercent sur ces affaires une direction administrative et
technique effective et qui ont des contacts divers et permanents avec leur
personnel. De façon encore plus claire et schématique il
stigmatise que la PME est l'entreprise à l'échelle de l'homme
dans laquelle toutes les responsabilités financières, techniques,
économiques et sociales sont exercées directement par
l'exploitant.
La loi no 73-011 du 5 janvier 1973 portant
création de L'Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprise
congolaises (OPEC) entend par petites et moyennes entreprises (PME) ;
« les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des
services qui sont la propriété des personnes physiques de
nationalité congolaise ou des sociétés au capital
détenu en majorité par des personnes physiques ou morales de
nationalité congolaise dans lesquelles toutes les fonctions de gestion
c'est-à-dire administration, finance, production, commercialisation,
approvisionnement sont exercées par le chef de l'entreprise (Journal officiel, Loi no 73/011, p.26)
».
L'article 2 de la loi no 004/2002 du 21
février 2002 portant code des investissements, point g, entend par
petites et moyennes entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI)
« les entités économiques constituées soit sous
forme d'entreprise individuelle soit sous forme sociétaire. Dans le
premier cas, la propriété revient aux personnes physiques et le
chef d'entreprise est tenu d'assurer lui même les fonctions de gestion
financière et administrative. Dans le second cas, il s'agit des
sociétés employant au moins cinq travailleurs (Journal officiel, Loi no 004/2002, p.6)
».
Partant de la définition selon la loi créant
l'OPEC et celle du code des investissements, il ressort que la première
définition est générale, met surtout l'accent sur la
nationalité des propriétaires et sur l'aspect de la concentration
de la gestion au niveau du chef d`entreprise. En adoptant une telle
définition, qui exclut la PME détenue par les étrangers,
le législateur veut probablement que le secteur des PME soit uniquement
réservé aux nationaux. La deuxième définition par
contre tient compte des PME/PMI aux capitaux nationaux et aux capitaux
étrangers.
Pour ne pas rester dans la contradiction entre ces deux textes
législatifs une charte fut signée entre le gouvernement par le
biais du ministère de PMEA et l'organisation patronale congolaise
représenté par la Fédération des Entreprises du
Congo, FEC en sigle, laquelle définit clairement les PME comme :
« toute entité économique dont la
propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques
ou morales qui présente les caractéristiques suivantes :
nombre d'emploi permanent de 1à 20 personnes ; chiffre d'affaires
comprit entre 1 à 400 000$ USD; la valeur des investissements
nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise doit
être inferieure ou égale à 350 000$ USD ; tenue d'une
comptabilité selon le système comptable en vigueur en
République Démocratique du Congo ( B.
LUNKUKU, 2009, p.23) »
La charte fait également une distinction des PME en
trois catégories, il s'agit de la micro entreprise, de la petite et de
la moyenne entreprise.
Pour la charte, la micro entreprise est toute entreprise de
très petite dimension qui nait dans l'informel dans tous les coins des
rues ou même dans des maisons (Ligablo) avec un mode de
gestion concentré.
D'après la Belgique, la PME est
considérée comme toute entité économique qui
emploie de 1à 50 personnes et dont le CA ne peut pas dépasser 40
millions d'euro ou le total du bilan ne peut pas dépasser 27 millions
d'Euro.
La France, quand à elle, définit la PME comme
toute entreprise fortement et financièrement indépendante ;
au sein de la quelle le dirigeant assume la responsabilité
financière et sociale sans que ces éléments soient
dissociés.
Selon le bureau international du travail, les PME sont les
entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes,
les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries
villageoises, les associations des personnes, les sociétés
coopératives et les personnes travaillant à leur tour dans les
structures non structurées de l'économie. Le secteur comprend
ainsi les petites entreprises exerçant des activités non
manufacturières à petite échelle dans la construction, le
transport l'entretien, la réparation, le commerce, etc.
Selon la Banque Mondiale, les PME sont des entreprises
engagées dans les activités comportant les difficultés
d'accès sous la forme d'infrastructures et de ressources humaines et qui
n'ont pas d'accès aux crédits des institutions
financières.
1.2.4 Environnement Institutionnel des PME Congolaises
1.2.4.1 Historique des PME
Congolaises
Après la vogue de
l'indépendance politique, le Congo Kinshasa notre pays, comme tout pays
jeune, s'est trouvé confronté à des nombreux
problèmes aussi importants les uns que les autres. Le
déséquilibre causé par le départ
précipité des Européens au lendemain de
l'indépendance a conduit le pays dans une situation telle que le
congolais devrait prendre conscience de ses responsabilités. Cependant,
le manque de capitaux, d'équipement, de technologie et de maitrise en
gestion rendait la tâche difficile de « self made
man ». Congolais devenu homme d'affaire par la force des choses.
La création d'un ministère des classes moyennes
et de la société des crédits aux classes moyennes n'a pas
résolu les problèmes de gestion courant des PME nées sur
les cendres des structures coloniales.
Devant cette situation, la commission d'études
constituée en 1969 devait conclure à la nécessité
de création des structures d'encadrement susceptibles de favoriser le
développement intégral de l'initiative privée nationale.
Les résultats de ces recommandations furent la promulgation en janvier
1973 d'un ensemble de lois créant un cadre particulier et
complémentaire de promotion intégrale des PME congolaises.
Il s'agit des lois :
v 73/010 du 05 janvier 1973 instituant un régime
d'agrément particulier pour les PME;
v 73/011/ du 05 janvier 1973 portant création et
organisation d'un Office de Promotion des PME Congolaises, OPEC, telle que
modifiée et complété à ce jour, par l'ordonnance
loi n°73-221 ;
v 73/012 de janvier 1973 portant création d'un fond de
garantie des crédits accordés aux PME congolaises.
Le régime d'agrément à été
institué pour favoriser la promotion des PME congolaises dont
l'activité et l'organisation sont de nature à contribuer au
développement socio économique du pays.
L'entreprise agréée bénéficie des
avantages suivants :
v L'exonération des droits et de la contribution sur le
CA ;
v L'exonération de la contribution sur la superficie
des propriétés immobilières bâties ;
v Autorisation, à déduire de son
bénéfice imposable les sommes dépensées au titre de
formation ou perfectionnement du chef d'entreprise ou son personnel ;
v Exemption de la contribution professionnelle sur la partie
du bénéfice imposable excédant la moyenne des
bénéfices imposables ;
v Exonération des droits d'enregistrement au registre
de commerce et des droits sur les actes constatant la constitution de la
société ou de coopération ;
v Exonération pendant cinq ans au maximum à
dater de son entrée en production, de la contribution professionnelle
sur ces bénéfices.
Le fond de garantie des crédits accordés aux PME
a pour but de garantir les crédits à court, moyen et long terme
consenti par les banques et institutions financières et de crédit
fournisseurs accordés aux entreprises congolaises dont le capital est
détenu par les nationaux.
Le fond garantit également les engagements pris par
signature par les entreprises congolaises. Au mois de juin 1984, le conseil
exécutif décide d'intégrer le fond à l'Office de
Promotion des PME Congolaises (Zaïre) qui en assure désormais la
gestion, le fonds de garantie et le régime d'agrément
n'étant pas encore rendu opérationnels.
Déjà en 1981, le Président MOBUTU
déclarait lui-même à la 3eme session ordinaire
du comité centrale du MPR, comme suit : « nous devrons
accorder de plus en plus une attention particulière à la PME
zaïroise tant dans les secteurs agricoles, industriels que celui des
services et de commerce, les PME devraient, à mon sens, jouer un
rôle accru et palpable. Aussi l'absence d'un instrument d'encadrement qui
a gêné jusqu'à présent le développement des
PME doit être rapidement comblé. Qu'il s'agisse du régime
d'agrément du fond de garantie, du fond de participation, le
département compétant devra mettre sur pied dans les meilleurs
délais, l'ensemble de ces instruments de politique
économique ». Fin de citation.
Ainsi qu'on le voit en créant ces mécanismes, le
conseil exécutif a voulu doter l'office de promotion des PME
zaïroises de tous les moyens, de créer et de defender les PME
zaïroises (A. KASONGO, 2006, p.22).
1.2.4.2. Caractéristiques des PME
L'une des caractéristiques fondamentales de notre
économie est le refuge de la majeure partie de la population dans le
secteur informel, faute d'une politique d'emploi pouvant résorber une
main d'oeuvre abondante et d'une politique salariale équilibrée.
Mise à part le nombre de valeur, le capital, le CA et la consistance
d'actif, il existe d'autres éléments qui permettent de
reconnaitre la PME parmi les autres entreprises. Nous avons regroupé
d'une part les caractéristiques qu'on peut déceler dans les PME
congolaises et celles qu'on peut soit vérifier dans toutes les PME d'une
manière générale.
1. Caractéristiques
générales
Il s'agit ici des critiques évoqués par
MIRGOYEN :
v La propriété : suivant un seul homme ou
sa famille, c'est-à-dire le patron ou ses parents directs, il y a
confusion des patrimoines ;
v La responsabilité : le patron est le seul
décideur dans l'entreprise ;
v L'existence d'un objectif particulier de richesse : la
recherche de la rentabilité à court terme et la
rémunération personnelle ont un rôle important ;
v La flexibilité : lui permet l'adaptation aux
modifications environnementales ; des investissements se décident
en dehors d'un plan d'ensemble cohérent mais sur base des
décisions prises au jour le jour, au fur et à mesure que les
liquidités apparaissent automatiquement et involontairement ;
v L'insuffisance des systèmes d'informations et le non
recours aux méthodes de décision et de planification : pas
de système de comptabilité analytique rigoureux ou quand il
existe, ne fournit que des informations médiocres et
imprécises;
v Une faible autonomie : bon nombre des PME évolue
en situation de sous-traitance, dépend du système bancaire et est
largement défavorisé dans le financement
(G. LEGARGE, 1988, P.25).
2. Caractéristiques des PME
Congolaises (CADICEC-
INFORMATION, 1998)
En référence à la définition du
législateur, les PME congolaises se caractérisent par les aspects
suivants :
v Elles n'exigent pas d'investissements
coûteux ;
v La possibilité d'opérer sur des marchés
non règlementés mais compétitifs ;
v L'utilisation d'un personnel réduit et peu
qualifié ;
v Facilité d'accéder aux métiers y
relatifs ;
v Concentration de la gestion entre les mains d'une personne
qui est l'élément intégrateur de l'ensemble des moyens mis
en oeuvre.
Face à la réalité économique du
pays il ressort les caractéristiques ci-dessous :
v Leur capacité de production est restreinte ;
v Difficulté d'accéder aux
crédits ;
v Ces bénéfices sont majoritairement
affectés aux besoins du propriétaire ;
v Une activité très concentrée dans
l'informel.
La PME est une entreprise personnelle et familiale ; ce
caractère familial et personnel est une force, car il favorise
motivation, esprit de sacrifice il peut présenter des risques de
faiblesse tels que :
v La répugnance à déléguer,
à demander conseil ;
v La prédominance possible des objectifs personnels et
familiaux sur les objectifs de l'entreprise ;
v Ces dirigeants peu compétents en finance, en
planification stratégique...
De nombreuses études, telles que celles de julien
(1994), julien et Marchesnay (1988), Marchesnay (1993 ; 2003),
torrés (1999), Wtterwulghe (1998), cité par (NGOMA NGOMA,
2013 ; 2014) ont répertorié des caractéristiques
communes et spécifiques aux PME. Les caractéristiques les plus
fréquemment évoquées sont :
v La petite taille en termes d'emplois ;
v La gestion personnalisée et centralisée
généralement dans les mains d'un seul homme, à la fois
propriétaire et dirigeant ;
v La faible spécialisation du personnel avec des
collaborateurs souvent polyvalents ;
v Une stratégie peu formalisée, plutôt
intuitive ;
v Un système de communication interne rapide et peu
formalisé avec un contact personnel entre la direction et les
employés Un système de communication externe très
à l'écoute du marché, basé sur les contacts directs
et les réseaux avec un contact personnel entre la direction et la
clientèle ;
v Une structure assez plate avec peu de niveaux
hiérarchiques ;
v Une relation étroite avec la collectivité
locale ;
v Un manque de position de force pour les
négociations ;
v La difficulté d'obtenir des capitaux.
Parmi les caractéristiques spécifiques de la
PME, on peut identifier une forte dépendance des PME envers les
ressources notamment au niveau du capital mais aussi lors des
différentes négociations (Marchesnay M., 2003). On remarque
également que l'environnement joue un rôle important, la PME doit
s'y adapter (Marchesnay M., 1993). De plus, les PME opèrent
généralement sur un marché unique et ont de la peine
à diversifier leurs risques. Elles sont en conséquence
très vulnérables à la perte de clientèle. Les PME
sont généralement peu disposées à adopter des
règlements, sont méfiantes face à la bureaucratie et moins
sensibles aux pressions institutionnelles. (Jenkins H., 2004).
1.2.5. Sortes des PME
Il existe deux sortes de PME, il y a la PME structurée
(formelle) et la PME informelle. La PME formelle est définie comme des
activités à petite échelle où le salaire est
très limité, où le capital avancé est faible ;
mais néanmoins il y a circulation monétaire, vente des biens et
services ; il s'agit donc d'un ensemble composé par la petite
production artisanale, le petit commerce.
La quasi-totalité des PME évolue et continue
à évoluer dans l'informel où elles ne peuvent pas
connaitre un développement durable. Elles doivent sortir de cette
structure et s'engager résolument dans l'économie formelle seule
voie capable de leur assurer une agressivité nécessaire à
une expansion soutenue. ( CADICEC 1984, page 42).
1.2.6.
Importance de la PME
Philip ANECK et Robert E. NELSON (1990)
disent que les PME ne ressemblent pas aux autres entreprises, ce qui les met en
excellente position pour jouer un rôle économique, social de
premier plan du point de vue de la création d'emplois, de l'utilisation
des ressources et de la constitution de revenus.
Sur ce, l'importance des PME n'est plus contestée, mais
il a fallu attendre les années soixante pour que le gouvernement jugent
le moment venu de créer des services spécialement chargés
de se consacrer au développement de ce secteur
(M. MAZAMBO , 2003-2004, P.52).
La PME constitue la cellule de base pour la relance de
l'économie d'un pays du fait qu'elle est disséminée
à travers le territoire du pays et surtout qu'elle n'exige pas
d'investissement couteux et de transfert massif des devises.
L'installation des plusieurs PME dans un pays contribue
à la stabilité sociale et au transfert des valeurs de la culture
industrielle vers même les villages.
Les PME sont des véritables industries plus aptes
à utiliser les ressources locales. Elles contribuent en effet à
la mobilisation de l'épargne nationale et sont relativement plus
créatrices d'emplois et constituent encore un facteur de
décentralisation de l'économie et de stabilisation de la
production dans les milieux ruraux.
1.2.7
Rôle de la PME
Le rôle de la PME dans un pays est très grand et
diversifié. La PME produit ses effets dans tous les domaines de la vie
sociale et certains effets ne peuvent être mesurés, car ils sont
difficilement saisissables, comme le changement des mentalités dans
toutes ses formes ; par contre, d'autres sont quantifiables comme le
changement des habitudes de consommation ; mais aussi leur rôle va
bien au-delà de la nourriture, elles constituent la principale insertion
sociale et la source des revenus d'une grande partie de la population, elles
organisent la vie des quartiers, elles constituent un banlieue de
sociabilité et de circulation de l'information
(E.LOPEZ et MUCHUIIK, 1997, P.21).
Comme tous les pays du monde, les PME Congolaises concourent
largement à l'extension du marché d'emploi et au
développement du secteur tertiaire. Le secteur tertiaire comprend des
activités à progrès technique faible ou nul. Aujourd'hui
on constate que les services les plus divers sont desservis par les PME :
transport des marchandises et des personnes, installations électriques,
construction des ménages, ameublement, hôtellerie, restauration,
etc.
Ainsi la plupart des activités de service demeurent
l'apanage de la PME Congolaise.
1.2.7. Atouts et faiblesses des PME Congolaises
La PME congolaise présente quelques atouts parmi
lesquels :
v La souplesse ou la
flexibilité : Pendant les dures
périodes qu'a connues le pays au début de la décennie 90,
après les pillages de 1991 et 1993, c'est la PME qui, grâce
à sa facilité d'adaptation, a soutenu l'économie
congolaise en répondant aux besoins des populations ;
v
L'ingéniosité :
l'ingéniosité d'une PME lui permet de créer et de
s'adapter aux conditions qui s'imposent à elle ;
v Disponibilité de la main
d'oeuvre : les PME recourent ou ont la latitude de
recourir à une main d'oeuvre jeune, abondante et bon
marché ;
v La disponibilité en matière
première : généralement les PME
utilisent les matières premières locales et disponibles ;
v Le dynamisme : les dirigeants
des PME font montre de beaucoup de dynamisme dans les affaires. Car
malgré les contraintes qui entravent l'épanouissement de leurs
entreprises, ils multiplient les efforts pour les surmonter et maintenir leurs
activités ;
v Facilité
d'implantation : la PME manifeste une grande
facilité d'installation, ce qui justifie sa dissémination
à travers le territoire national ;
v Faible investissement :
les PME n'exigent pas nécessairement des gros capitaux pour leur
implantation.
Certaines faiblesses handicapent le fonctionnement harmonieux
de ces entreprises et, par conséquent toute l'économie du pays.
Ces faiblesses sont d'ordre interne et externe.
Au niveau interne, les faiblesses sont notamment :
v L'insuffisance des capacités de
gestion : elle s'explique par la maitrise
très limitée ou la méconnaissance des outils de gestion
comme la tenue de la comptabilité, le calcul du prix de revient,
l'élaboration d'un plan de trésorerie et la confusion entre la
caisse de l'entreprise et la poche du promoteur ;
v L'atrophie de la fonction
marketing : beaucoup de gestionnaires de PME se
préoccupent plus des questions de production, de crédit que du
marché et ne fournissent aucun effort pour faire la promotion de leurs
produits ;
v Le manque d'information et de
formation : les operateurs économiques de la
RDC ne se soucient pas ou se soucient peu de leur propre formation ou de leurs
collaborateurs et ne créent pas des réseaux d'information
pourtant utile à la vie de l'entreprise.
v L'ignorance de textes
juridiques : cette ignorance l'expose à des
tracasseries diverses et pertes énormes en temps et en argent ;
v L'incapacité à présenter
des dossiers pouvant leur permettre à accéder à un
quelconque avantage, Etc.
Au niveau externe il y a lieu de relever
v L'insuffisance des structures d'appui et
d'encadrement : la plupart des structures censées
appuyer ou encadrer les PME ont elles mêmes besoins d'appui ou
d'encadrement et ne remplissent donc pas leur rôle ;
v Les difficultés d'accès au
commerce extérieur : les contraintes
d'accès au marché extérieur, notamment une
législation lourde, d'énormes frais à l'exportation,
constituent des barrières pour les PME ;
v Le manque des
crédits : les PME éprouvent
d'énormes difficultés en fond de roulement ou d'investissement et
n'ont pas des structures de financement adaptés à leurs
conductions ;
v Le manque de politique claire en faveur des
PME : les PME ne bénéficient pas d'un
régime particulier en matière de formation, de fiscalité
ou parafiscalité, d'accès à l'énergie, etc.
Malgré ces faiblesses, les PME développent des
mécanismes de survie et s'adaptent mieux au contexte actuel. De ce fait,
elles peuvent jouer un rôle pour l'intégration économique
et la lutte contre la pauvreté. (M. EKWA BIS ISAL, 2006).
1.2.8 STRUCTURES D'APPUI AUX PME CONGOLAISES
1.2.8.1 STRUCTURE D'ENCADREMENT
Les PME/PMI aux capitaux nationaux sont
généralement créées par des personnes non
préparées techniquement, tant du point de vue de la gestion que
du point de vue des textes juridiques régissant la conduite efficace et
permanente de cette catégorie d'entreprise. D'où la multitude des
insuffisances que l'on observe :
v Gestion inefficace de la trésorerie :
v Gestion inefficace de stocks ;
v Gestion inefficace des créances ;
v Confusion entre l'entreprise et le
propriétaire ;
v Méconnaissance du marché
généralement de la concurrence ;
v Méconnaissance du coût de revient et du seuil
de rentabilité.
Il est important que le pouvoir public mette en place des
structures qui seront chargées d'encadrer les PME par diverses
formations, techniques de gestion et d'autre formation.
Ainsi, pour la RDC il existe plusieurs structures
d'encadrement des PME, nous allons évoquer quelques structures tant
publiques que privées qui jouent ce rôle, sans que la liste soit
exhaustive.
1 Ministère de l'Industrie,
Petites et Moyennes Entreprises et Artisanat
(IPMEA)
Cette structure se situe parmi les ministères de la
République Démocratique du Congo.
A. MISSION ET OBJECTIF
La mission de ce ministère s'étend au niveau de
l'industrie, de la PME et de l'artisanat. En ce qui concerne la PME et
l'artisanat, le ministère a pour missions :
1) Amener le gouvernement à créer et maintenir
les conditions voulues pour rendre possibles la création, le
développement et le fonctionnement des PME et de l'artisanat :
v Au plan global (cadre macro-économique) ;
v Au plan légal et réglementaire et ;
v Au plan de leur activité (accès au
marché, concurrence et diverses initiatives) ;
v Favoriser et appuyer :
ü L'émergence et fonctionnement d'organismes
d'appui aux PME ;
ü La collaboration et la concertation entre organismes et
structures d'appui aux PME ;
ü Assurer la coordination des divers organismes d'appui
aux PME.
2) Encourager et appuyer l'autosuffisance des PME et de
l'artisanat par divers regroupements fonctionnant sur des bases
démocratiques et assurer leur encadrement.
3) Sensibiliser les milieux gouvernementaux et autres
sur :
v L'importance et le rôle des petites et moyennes
entreprises et de l'artisanat dans la vie économique nationale ;
v Les divers problèmes de ce secteur.
4) Elaborer une politique d'appui aux petites et moyennes
entreprises et à l'artisanat ;
5) Coordonner les interventions des organisations du
ministère comme celles des autres ministères en faveur des
petites et moyennes entreprises ;
6) Supplier lorsque c'est nécessaire aux insuffisances
des organismes d'appui aux PME et à l'artisanat.
Bref, dans la mission qui est la sienne, le ministère
jouera le rôle d'encadrer et de conseiller les acteurs du
développement en matière de respect de la législation et
des réglementations économiques et commerciales en vigueur.
2. Office De Promotion Des Petites Moyennes
Entreprises Congolaises (OPEC)
L'OPEC est un établissement public de service,
doté d'une personnalité civile et d'une autonomie administrative
et financière. Il a été créé par la loi
n°73/011 du 05 janvier1973 telle que modifiée et
complétée à ce jour par l'ordonnance n°78/221 du 05
mars 1978.
Il a son siège à Kinshasa, et son champ d'action
couvre toute l'étendue de la République Démocratique du
Congo. Sa mission a une vocation nationale. L'OPEC est placé sous la
tutelle technique du Ministère de l'Industrie, Petites et Moyennes
Entreprises et Artisanat.
A. MISSION STATUTAIRE
Les interventions de l'OPEC sont orientées vers :
la recherche des solutions aux obstacles à l'éclosion des PME. A
cet effet, l'OPEC a pour mission de réaliser les études, de
concevoir et mettre en oeuvre les actions de nature à susciter le
développement ou la création des PME, d'en améliorer
l'efficience et la productivité, d'en promouvoir l'organisation et d'en
assurer la défense. Pour réaliser sa mission, l'OPEC offre les
services ci-après :
1) Etudes générales et sectorielles sur les
PME ;
2) Elaboration des études de faisabilité, des
projets et des dossiers de demande des financements ;
3) Assistance aux démarches administratives et
juridiques pour la constitution et la facilitation d'exercice en
République Démocratique du Congo ;
4) Formation et perfectionnement des chefs d'entreprise, de
leurs personnels par l'organisation des séminaires en vue
d'améliorer leurs performances ;
5) Assistance et conseil en gestion par la réalisation
de diagnostic (l'entreprise), la proposition de plan de redressement, la
conception et la mise en place d'outil de gestion adapté, l'aide
à la tenue de la comptabilité,...
6) Assistance technique dans le choix de technologie et
d'équipement, dans l'expertise immobilière, dans les travaux
d'architecture ;
7) Assistance à la commercialisation par des
expositions, ventes et recherches des marchés.
B. SECTEURS D'INTERVENTION
Les secteurs privilégiés par l'OPEC
sont :
v L'agriculture ;
v L'élevage ;
v La petite industrie agro-alimentaire ;
v Le service.
L'OPEC apporte aussi son assistance aux entreprises
commerciales et artisanales celles reliant les secteurs prioritaires ci haut.
Une attention particulière est accordée aux nouvelles vocations
et au secteur informel de l'économie en vue de leur
législation.
3. L'agence Nationale Pour La
Promotion Des Investissements (ANAPI)
L'ANAPI a été instituée par la loi
n°004/2002 du 31 janvier 2002 portant code des investissements. Le
décret n°065/2002 du 05 juin 2002 a fixé le statut,
l'organisation et les modalités du fonctionnement.
L'ANAPI est un établissement public à
caractère technique. Il peut établir des représentations
ou antennes en tout autre lieu en République Démocratique du
Congo ou à l'étranger, sous l'autorisation du ministère
ayant le plan dans ses attributions.
A. MISSIONS ET LES SERVICES OFFERTS PAR
L'ANAPI
L'ANAPI a entre autres comme missions de fournir divers
services aux investisseurs, notamment : accueillir à
l'aéroport ou au port, transport, réservation d'hôtels,
organisation de séjour, convivialité, recherche des terres
(concessions) et des locaux, accomplissement des formalités
légales et administratives de création des sociétés
(guichet unique), accompagnement (after care), aide à la
résolution des différends avec les administrations, fournitures
d'information et divers autres services.
B. LES SECTEURS D'INTERVENTION
Les secteurs du champ d'activités de l'ANAPI vont du
secteur primaire au secteur tertiaire en passant par le secteur secondaire.
C. FONDS DE PROMOTION DE L'INDUSTRIE (FPI)
Le FPI est une institution financière non bancaire de
droit public. II est spécialisé dans la promotion de
l'industrie.
C'est la seule structure publique où les petites et
moyennes entreprises peuvent trouver le financement pour leurs
activités.
5. CONFEDERATION DES PME CONGOLAISES
(COPEMECO)
A. MISSION
La COPEMECO est une structure privée qui a pour mission
le regroupement des PME en une organisation professionnelle, leur encadrement
et leur rôle de secteur moteur de l'économie congolaise.
Pour ce faire ; elle poursuit les objectifs
suivants :
1. Promouvoir les PME membres
par :
v La recherche du financement ;
v L'organisation des manifestations foraines ;
v La mise à leur disposition de différentes
informations professionnelles.
2. Encadrer les PME membres
par :
v Les différents conseils techniques ;
v L'organisation de la formation (formation technique,
formation en gestion et formation civique) ;
v L'étude et l'élaboration de leurs dossiers
techniques.
3. Défendre les intérêts des
Petites et Moyennes Entreprises membres
v Face aux instructions nationales ;
v Face aux grandes entreprises.
4. Rechercher des marchés
d'approvisionnement et organisation des expositions et participation aux
foires.
1.2.9. FINANCEMENT DES PME CONGOLAISES
Le problème majeur auquel se heurtent les entrepreneurs
congolais aussi bien pour le démarrage que pour le développement
de leurs activités c'est le financement. En RDC ce problème du
financement des PME semble ne pas retenir suffisamment l'attention du
gouvernement, contrairement à ce qui se fait dans d'autres pays en
développement où des programmes et des politiques
spécifiques ont été montés.
Le problème de financement des PME est
généralement traité à deux niveaux, à
savoir : les besoins de financement d'une part et les sources de
financement de l'autre.
1. LES BESOINS EN FINANCEMENT
Les besoins en financement sont exprimés à
travers les raisons qui poussent les personnes à créer des PME.
Or nous savons que tout projet d'investissement, si petit soit-il
nécessite un financement qui peut venir soit de l'auto financement, soit
d'un emprunt.
2. LES SOURCES DE FINANCEMENT
Le financement consiste en la mise à la disposition
d'un investisseur des ressources monétaires ou des biens
matériels pour la réalisation de l'activité commerciale ou
industrielle projetée. Les sources de financement dépendent en
grande partie du système économique dans lequel on évolue.
Dans le système d'économie libérale où
évolue la RDC, on distingue deux principales sources de financement,
à savoir l'autofinancement d'une part et l'emprunt d'autre part.
L'emprunt qui fait appel à l'épargne extérieure s'appuie
sur les institutions bancaires et financières non bancaires existantes
dans le pays.
Il existe en RDC une infrastructure bancaire et
financière diversifiée comprenant des banques commerciales, des
institutions financières spécialisées, des
coopératives d'épargne et un certain nombre de fonds
spéciaux. Parmi les banques les plus importantes, il y a lieu de
mentionner la Banque commerciale congolaise, l'Union congolaise des Banques,
Barclays Bank, la First National City Bank, la Banque continentale Raw
Banque.
Quant aux institutions financières
spécialisées, on peut citer la Caisse D'épargne du Congo
(CADECO), la Société Financière de Développement
(SOFIDE), la Compagnie Financière de Kinshasa, la Société
Mobilière et Immobilière, la Banque de Crédits Agricoles
(BCA) et différentes coopératives d'épargne et de
crédit. A cause de la mauvaise gestion caractérisée, la
BCA vient d'être liquidée et la SOFIDE est pratiquement en
faillite.
Concernant les fonds spéciaux, on a le Fonds de
Promotion de l'Industrie, les Fonds de Contre partie et les Fonds Agricoles. Il
existe donc une bonne infrastructure bancaire et financière capables
d'assurer théoriquement le financement des PME. Or, il est établi
qu'en RDC le capital nécessaire à l'établissement d'une
unité ainsi qu'aux investissements extérieurs dans le secteur de
PME ne provient pas du circuit financier et bancaire moderne.
Sur base d'une enquête réalisée par le
Centre Chrétien d'Action pour les Dirigeants et Cadres d'Entreprises
Congolaises (CADICEC) et partant sur 3000 entreprises dans le cadre du projet
« développement de la micro-entreprise au
Congo », il ressort que les fonds de roulement étant
généralement insuffisants, on recourt à la pratique des
avances-clients, des crédits-fournisseurs et aux emprunts auprès
de parents ou amis. De ces études, on remarque aussi que le capital
nécessaire à l'établissement d'une unité de
production en Afrique particulièrement au Congo Démocratique ne
proviennent pas du circuit bancaire mais plutôt aux fruits de
l'épargne personnelle du patron et ou de sa famille.
Plusieurs PME financent leurs activités par des
additions du stock du capital à l'aide du surplus issu de leur
unité de production. Par contre la contribution du secteur bancaire est
quasi nulle. Les principales raisons justifiant la non intervention ou
l'intervention insuffisante des banques dans le financement des PME proviennent
des faits suivants :
v Les banques commerciales n'accordent des crédits
qu'aux emprunteurs qui offrent des garanties de remboursement, garanties
matérielles par le gage d'un actif généralement
immobilier. Or, dans la plupart des cas les opérateurs
économiques oeuvrant dans le secteur des PME manquent des documents de
propriété immobilière appropriés exigés
comme le certificat d'enregistrement ;
v Les banques commerciales congolaises n'accordent
généralement que des crédits à court
terme ;
v Les pratiques décourageantes des banques commerciales
et autres institutions financières telles que les coopératives
d'épargne et de crédit qui imposent des taux
d'intérêt très élevés du fait de l'inflation
galopante dont souffre l'économie congolaise. Cette politique
d'appliquer un taux d'intérêt positif c'est -à- dire
supérieur au taux d'inflation rend le coût du crédit
prohibitif pour les PME ;
v Les banques commerciales sont confrontées aux
problèmes qui résultent de l'absence des documents comptables et
de gestion. La plupart des PME Congolaises ne tiennent pas une
comptabilité ou tiennent une comptabilité rudimentaire ;
Etc.
De tous ces faits, il s'en est suivi une insuffisante dans la
mobilisation des dépôts et une allocation potentiellement
insuffisante des crédits aux PME qui en avaient besoin. A cause de
toutes ces raisons, les PME Congolaises se sont tournées vers le
système informel pour financer leurs activités.
1.3. CAUSES DE CONTRE PERFORMENCE
TABLEAU N°1
DOMAINE
|
CONTRE PERFORMANCE
|
COMMMERCIALE
|
ü Mauvais emplacement de l'entreprise ;
ü Manque de visibilité de l'entreprise (pas de
communication dans les ; medias) ;
ü Absence de la promotion
ü Manque d'analyse concrète du
marché ;
ü Pas de maitrise de prix face à la
concurrence ;
|
ORGANISATION
|
ü Manque de planification
ü Manque de la part du gestionnaire de la notion de
gestion ;
ü Manque des outils de pilotage de gestion
(système d'information de gestion).
|
FINANCE
|
ü Manque de contrôle approprié des couts de
production ;
ü Absence de rapports financiers ;
ü Absence de la comptabilité caisse.
|
ENVIRONNEMENR ECONOMIQUE
|
ü Instabilité économique (inflation
entrainant la fluctuation des prix des consommables) ;
ü La conjoncture ;
ü Guerre des prix avec les concurrents ;
ü Marché très compétitif
ü Manque de structures de soutien des PME ou de
financement.
|
RESSOURCES HUMAINES
|
ü Manque d'employés qualifiés ;
ü Manque d'expertise ;
ü Pratique d'embauche non définie ;
ü Pas de formation continue ;
ü Pas de politique salariale clairement
définie ;
ü Manque d'expérience et de compétence.
|
Source : nous même sur base de nos entretiens et
observation
Cette analyse constitue un diagnostic de PME. Ce tableau a
pour objectif de déceler les différents points de contre
performance. L'analyse interne doit permettre de mettre en évidence les
principales forces de l'entreprise, c'est-à-dire son savoir-faire, son
métier, ses compétences,... mais aussi ses contre performance
dans ces différent domaines (commerciale, organisation, finance,
ressources humaines...) afin de consolider ou d'améliorer ses
performances.
L'analyse externe (l'environnement) ce diagnostic prend en
compte l'environnement direct et indirect de l'entreprise. C'est au sein de cet
environnement qu'il sera indispensable de déterminer quels sont les
risques ou encore les opportunités pour l'entreprise. Il s'agit de
mettre en évidence les facteurs externe au PME, qui jouent un rôle
dans le fonctionnement de cette dernière et qui peuvent soit
améliorer son état soit le détériorer. En
étant consciente de la situation externe au niveau de son domaine,
l'entreprise se protégé de tout effet de surprise et s'offre la
possibilité d'une action anticipative en harmonie avec ces contraintes
liées à l'environnement. C'est au sein de cet environnement qu'il
sera indispensable de d »terminer quels sont le risques.
CHAPIT II : CADRE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Il est important dans toute étude scientifique
de préciser au préalable la démarche méthodologique
à suivre ; cela pour une meilleure compréhension du travail.
C'est ainsi que dans ce chapitre nous allons décrire le milieu
d'étude, la population et l'échantillon d'étude, les
méthodes et les techniques de récolte et de traitement des
données de notre travail.
1. Environnement général de
l'étude : la cité de Mbanza-ngungu
Ici, il est question de présenter l'aperçu
général, les situations géographiques,
économico-sociale et légale de la cité de Mansa-ngungu.
1.1 Aperçus général
La cité de Mbanza-ngungu a été
créée depuis 1934 par l'arrêté n°107/AIMO de
monsieur le Gouverneur de l'époque et est située dans le secteur
de boko avec une superficie de plus de 93km. En 2012, sa population
était de 115580 habitants dont111596 nationaux et 3984 étrangers
et en 2014, sa population était de 124780 habitants dons 119534
nationaux et 5246 étrangers.
Elle est administrée par un chef de la cité. Sa
population vit en majorité de l'agriculture à petite
échelle et des activités informelles.
1.2 Environnement géographique
La cité de Mbanza-ngungu est située à 150
km2 de la République Démocratique du Congo et est
traversée par la route nationale n°1 reliant deux grandes villes,
MATADI (la ville portuaire) et KINSHASA (capitale).
N'oublions pas cependant que la cité de Mbanza-ngungu,
est placée sous la tutelle administrative du territoire de Mbanza-ngngu,
a sensiblement connu une extension dans les quartiers, à savoir :
Ngungu, Révolution, Loma, Disengomoka, Noki et Colonel Ebeya et plus
récemment dans les cellules de Nsona-Nkulu, Nkumbi, Camp Mpumpa. Les
quartiers sont subdivisés à leur tour en cellules et la cellule
est composée des avenues. Ceci ne nous permet pas aujourd'hui de donner
avec précision et exactitude les dimensions ou l'étendue
réelle de cette cité.
Mbanza-ngungu est située dans une région de
collines et de vallons, son altitude varie selon l'endroit, entre 500 et 750m.
Elle est localisée entre 5°16' latitude sud est 14°25'
longitude est. Son relief est principalement formé de plateaux et des
collines peu élevées, d'une vallée
marécageuse ; possessions foncieres de village Loma et Zamba ;
des montagnes marquées par fortes érosions qui constituent un
danger pour la population.
La cité est aussi connectée à la voie
ferroviaire reliant ces deux grandes villes. Cette cité est soumise
à un climat tropical frais et humide avec deux saisons, la saison
pluvieuse et la saison sèche. Elle est pourvue d'un sol du type argilo
sablonneux très fertile favorable à la culture des carottes,
pommes de terre, manioc, ciboule, arbres fruitiers,...
1.3 Environnement économico social
L'économie de la cité de Mbanza-ngungu est
dominée par l'exploitation agricole. Malgré la présence
des certaines grandes Entreprises étatiques et privés.
L'agriculture reste la principale source de revenu d'une grande partie de la
population.
A propos des institutions financières, la Cité
de Mbanza-ngngu est pourvue d'une seule banque, à savoir la Banque
Internationale de Crédits (BIC) dont le siège social se trouve
à Kinshasa et est opérationnelle à Mbanza-ngungu depuis le
mois de janvier 2006. C'est une institution qui s'affirme aujourd'hui comme un
partenaire privilégié de la Banque Centrale de la
République Démocratique du Congo qui lui a confié la
responsabilité de caisse de l'Etat.
La cité de Mbanza-ngungu dispose également de
quelques caisses d'Epargne qui jouent un rôle très important dans
l'économie locale pour la collecte de l'épargne des membres et
l'octroi des crédits.
La cité de Mbanza-ngungu n'a aucune grande entreprise
capable d'embaucher un grand nombre des travailleurs et pouvant octroyer des
salaires élevés. C'est ce qui explique en partie la faiblesse des
revenus de la population de cette cité.
Il y a absence d'un pole de croissance capable d'exercer des
effets d'entrainement sur d'autres secteurs de l'économie. Le grand
capital y est absent, on peut à peine compter : l'ONATRA, la
REGIDESO, la SNEL, DGI, SONAS, INSS, etc.
Dans le secteur de la télécommunication, il y a
depuis quelques années la présence de cinq grandes
sociétés de télécommunication à
savoir : Tigo, Vodacom, Orange, Africel, et Airtel qui ont une influence
sur l'économie de la cité de Mbanza-ngungu en favorisant la
communication ainsi que les installations de plusieurs cabines
téléphoniques.
Le commerce et l'artisanat ont occupé une place
prépondérante dans le vécu quotidien des premiers
habitants de la ville de thysville.
L'économie de la cité de Mbanza-Ngungu est
dominée par le commerce et l'exploitation agricole malgré la
présence de certaines grandes entreprises étatiques et
privées précités ; le commerce et l'agriculture reste
la principale source de revenu d'une grande partie de la population.
1.4 Environnement légal et fiscal
En République Démocratique du Congo, la
constitution a défini à son article 65, dans le chapitre 4 :
des devoirs du citoyen, que tout Congolais est tenu de remplir loyalement ses
obligations vis-à-vis de l'Etat. Il a en outre, le devoir de s'acquitter
de ses Impôts et taxes (la constitution et la loi électorale de la
République Démocratique du Congo, p4).
A propos des PME, ce secteur, de par son dynamisme et sa part
sans cesse grandissante dans l'économie Congolais, est devenue une
composante majeure de l'économie nationale. C'est pourquoi l'Etat
Congolais a cherché à influer sur les orientations fiscales des
PME afin de permettre leur intégration dans l'économie
nationale.
Le régime fiscal des PME en République
Démocratique du Congo a évolué comme suit :
1°) Avant 1989, l'Etat encourageait les PME sur le plan
fiscal, c'est-à-dire les PME ne payaient pas l'impôt et taxe
pendant un certain nombre d'années. Les dépenses
effectuées par les PME pour la formation du personnelle étaient
déduites de bénéfice imposable.
2°) De 1989 à 1998, les PME étaient
soumises au régime d'imposition forfaitaire à la contribution sur
le chiffre d'Affaires à l'intérieur.
3°) Depuis 1998, il y a eu création du
régime de patente, et l'imposition se fait selon quatre
catégories.
v Les PME réalisant plus de 300.000FF de chiffre
d'affaires sont soumises au régime de 40% ;
v Les PME réalisant 300.000FF à 150.000FF de
chiffre d'affaires sont soumises au régime du taux progressif ;
v Les PME ayant 150.000FF à 75.000FF de chiffre
d'affaires sont soumisses au régime forfaitaire ;
v Les PME ayant un chiffre d''affaires en dessous de 75000FF
sont soumises au régime de la patente (Bonikanga, Bofaya, 2007,
p.29).
1.5. Climat et végétation
La Cité de Mbanza-Ngungu, située en hauteur,
bénéficie d'un climat de type tempéré. Son climat
est généralement plus frais qu'ailleurs dans la Province du
Bas-Congo. Cette cité jouit, comme dans l'ensemble de la Province du
Bas-Congo, d'un climat tropical humide avec l'alternance entre la saison
sèche et la saison de pluie. La température est fraîche
avec des minima de 10°C très fréquents sur toute la nuit, en
saison sèche. La cité reçoit 1300 à 1500mm des
pluies par an.
L'humidité de la cité est de l'ordre de 80%
permettant ainsi un développement judicieux du manioc, de haricot et du
palmier à huile. Enfin, ce climat est aussi favorable aux cultures
maraîchères adaptées au climat tempéré,
à savoir les tomates, les pommes de terre, les oignons, les carottes,
etc.
La végétation est dominée par des savanes
herbeuses. Les arbres fruitiers peuplent presque toutes les parcelles de la
cité et des savanes étant favorables pour l'agriculture, les
paysans y cultivent le maïs, la patate douce, les ignames, les pommes de
terre, les arachides et quelques arbres fruitiers plantés ou poussant
à l'état sauvage, comme les avocatiers, les manguiers, les
orangers.
Actuellement dans le journal officiel de la Republique
Démocratique du Congo du 13 juin 2013-Décret n°13/026
conférant le statut la ville et de commune à certaines
agglomération de la province du Bas-Congo a son article 7 declare la
transformation de la cité de Mbanza-Ngungu en ville.
Comme situation géographique :
Au sud : Villages Mbamba et Ntoto ;
A l'Est : Villages Nzamba, Ngombe et Kinzundu ;
A l'Ouest : villages Nzenze, Ngombe et Nkana.
Sur le plan Administratif la ville de Mbanza-Ngungu est
subdivisée en deux communes : commune de Ngungu et la commune de
Noki.
A. Commune de Ngungu
Au Nord : le Groupement de Luvaka ;
Au Sud : La Nationale n°1 Matadi-Kinshasa qui le
sépare de commune de noki ;
A l'Est : Par le groupement de Kifua la séparant
du secteur de boko
A l'Ouest : le Groupement de Luvaka.
B. Commune de noki
Au Nord : Nationale n°1 Matadi-Kinshasa formant la
limite avec la commune de Ngungu ;
Au Sud : le Groupement de Luvaka qui la sépare du
secteur de Boko ;
A l'Est : le Groupement de Luvaka ;
A l'Ouest : le Secteur de
Kwilu-Ngongo
2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Dans cette partie, nous allons traiter de la méthode de
recherche utilisée, de la population et échantillon
d'étude, des techniques de récolte et de traitement des
données et enfin des difficultés rencontrées.
2.1.
POPULATION D'ETUDE
La population est définie comme un ensemble
d'éléments parmi lesquels on n'aurait pu choisir
l'échantillon, c'est-à-dire un ensemble d'éléments
qui possèdent les caractéristiques qu'on veut étudient (L.
D'HAINAUT 1980, P. 144.).
(R. MUCHIELLI 1972. P.33.). la
définit comme « l'ensemble du groupe humain concerné
par les objectifs de l'enquête. Elle peut être une nation, une
ville, corps professionnels dispersés sur le territoire.
Pour (H. CHAUCHAT, 1985, P.27.). la
population d'étude est l'ensemble d'individus auxquels s'applique
l'étude.
En ce qui nous concerne, nous pensons que la population
d'étude est l'ensemble d'individus ou d'un groupe d'objet repartis sur
un espace où l'on mène une étude.
Notre population d'étude est constitué des
promoteurs de PME oeuvrant dans la ville de Mbanza-Ngungu, mais le nombre exact
des PME qui fonctionnent dans cette ville n'est pas connu parce que plusieurs
d'entre elles oeuvrent dans le secteur non structuré ; même
celles du secteur structuré ne sont pas toutes connues car la plupart
aussi tôt créées et disparaissent du jour au jour.
L'institution en charge des PME ne dispose pas non plus de statistique exacte
des PME de la ville de Mbanza-ngungu.
Etant donné les difficultés d'analyser toutes
les PME, nous allons recourir à un sous ensemble de ces PME qui
constituera notre échantillon.
2.2.
ECHANTILLON D'ETUDE
2.2.1. Définitions
L'échantillon est selon (CHEVRY,
2007 p. 26) « Une partie de la population mère, un sous
ensemble auquel on se limitera éventuellement, soit pour réduire
le coût de l'enquête et rendre plus rapide son exécution et
son exploitation, soit parce que la population toute entière est
inaccessible ».
Quand à G. DELANDSHEERE, échantillonner, c'est
choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou
d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions
applicables à la population entière (univers) à
l'intérieur de laquelle le choix a été fait(G. DELLANDSHEERE, 1972 p.251).
Pour sa part REY- DEBOVE, estime qu'un échantillon, est
un groupe restreint d'individus représentatifs que possible de la
population (REY-DEBOUE, 1990. P. 10).
Pour nous, l'échantillon est une population
réduite en sous ensemble afin d'atteindre les objectifs de
l'enquête avec rapidité et une réduction de coût.
2.2.3. Echantillonnage
La procédure pratique de l'échantillonnage
utilisée dans notre travail est celle de l'échantillon
occasionnel qui repose sur le critère d'accessibilité (H.
DUVERGER, p.26).
En ce qui concerne échantillon, il est possible
d'adopter diverses méthodes pour pouvoir récolter des
données nécessaires (J. Kamavuako, 2013) :
v Echantillon
aléatoire : les individus sont choisis
indépendamment de leurs caractéristiques ou
propriétés. Ils ont la même chance
« probabilité » de faire partie de
l'échantillon.
v Echantillon
stratifié : tirage aléatoire à partir
des strates (découpage de la population en groupe).
v Echantillon en grappes :
tirage aléatoire au niveau d'une zone géographique choisie pour
représenter la population mère (parce que les unités
à étudier y sont regroupées en paquets
homogènes).
v Echantillon par quota : les
individus ne sont pas choisis au hasard, mais en fonction d'un critère
de composition ou des structure.
v Echantillon de convenance :
l'enquêteur recherche simplement une personne disponible pour
répondre au questionnaire ou à l'entretien.
La technique d'échantillonnage occasionnel est celle
où le chercheur prend pour certaines raisons, l'échantillon qui
lui est disponible c'est-à-dire, le chercheur se contente des sujets qui
sont accessibles.
Notre échantillon est composé des promoteurs des
PME de la ville de Mbanza-ngungu trouvés présents dans leurs PME
et disponibles à répondre à notre questionnaire.
Ainsi notre échantillon d'étude est
constitué de 150 promoteurs des PME qui exercent leurs activités
de production des biens et services, et des activités de commerce.
2.2.4. Caractéristiques de
l'échantillon
Les caractéristiques concernant les sujets ou variables
intermédiaires descriptives retenues sont notamment le sexe,
l'âge, les études faites, le secteur d'activité, la
durée de l'activité et la carrière antérieure du
promoteur.
2.3. Méthode de recherche
Une méthode est un ensemble des démarches que
met en oeuvre un chercheur pour découvrir et vérifier des
connaissances .Pour les praticiens, il s'agit de résoudre un
problème concret à partir des connaissances existantes.( H. BLOCK et coll,1999, p.514).
Pour NGUB'USIM, la méthode se définit comme
« l'ensemble des règles à suivre, comme la
procédure pour atteindre le but » (H. BLOCK et coll, 1999,
p.514).
Pour notre étude, nous avons recouru à la
méthode d'enquête ; c'est une méthode de recherche
reposant sur des questions et des témoignages. Elle se définit
aussi comme une réunion des témoignages pour élucider une
question douteuse.
2.4. Techniques de recherche
A. MULUMA, définit la technique comme
« l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent
à un chercheur de rassembler les informations originales ou de seconde
main sur un sujet donné (A. MULUMA MUNANGA, 2003. P. 38).
Il convient de préciser que dans le cadre de ce
travail, nous avons utilisé le questionnaire comme technique de collecte
des données et le pourcentage et le chi-carré
(x2) comme techniques de traitement des données.
2.4.1 Questionnaire
1. Définitions
Un questionnaire est un instrument relatif aux variables
qui intéressent les chercheurs (R.M.WOLF, 2005).
CHIGLIONE. R. et MATALON. B. estiment que le questionnaire est
un instrument rigoureusement standardisé à la fois dans le texte
des questions et dans leur ordre. Un questionnaire doit donc apparaître
comme un échange verbal aussi naturel que possible ; le plus
important du questionnaire consistant à vérifier les
hypothèses.
Le choix de cet instrument de recherche se justifie par le
fait qu'il permet au chercheur de recueillir le plus d'informations possibles,
la rapidité dans la récolte des données, son application
individuelle, la comptabilité des résultats et le fait qu'il
place les individus à enquêter dans des conditions similaires.
2. Elaboration du questionnaire
Après avoir fixé les orientations de notre
travail et à partir de
l'objectif et les
hypothèses formulées, nous avons procédé à
l'élaboration du questionnaire. Mais avant tout, nous avons eu des
contacts occasionnels directs et libres avec certains promoteurs des PME.
Ces entretiens préliminaires ont porté
essentiellement sur la manière dont les entrepreneurs arrivent à
créer leurs entreprises et de ce qu'ils pensent de la performance de
leurs activités.
Hormis les renseignements sur l'identification du sujet et de
la PME, nous avons les questions relatives à la création de
l'entreprise, à la gestion de l'entreprise et à l'environnement
de l'entreprise.
Notre questionnaire est composé de 29 questions
principales avec des sous-questions qui sont soit ouvertes soit
fermées.
3. La pré- enquête
La phase de la pré-enquête consiste à
essayer sur un échantillon réduit, les instruments prévus
pour l'enquête. Cette étape d'essai permet de reformuler
éventuellement les questions ; parfois d'en éliminer
d'autres.
Au départ, nous avions formulé 32 questions.
Après le pré-enquête, nous en avons éliminé 3
et ajouter quelques propositions des réponses aux questions
posées. Le temps pour répondre au questionnaire était
limité pour une demi-heure.
5. Dépouillement des données
Elle implique les qualités d'intuition, d'imagination
pour prévoir ce qui est important et choisir les catégories mais
en même temps des qualités de patience, de discipline, de
prévoyance et de rigueur pour découper, comptabiliser et
vérifier les unités de contenu.
NGUB'USIM. M.N.R fait observer que l'analyse de contenu est la
technique qui permet la description objective, systématique et
quantitative d'une communication (écrite, orale) ou d'une information
qu'on veut rendre intelligible et facilement saisissable par des unités
quantifiées. En d'autres termes l'analyse de contenu est une
schématisation ordonnée d'une communication sociale en vue
d'aboutir à une classification plus ou moins exhaustive des
éléments significatifs de cette communication.
2.4.2 Technique de traitement des données
En effet, les outils de traitement des données sont
choisis en fonction des objectifs de recherche et types de données
collectées, en Science de Gestion nous retenons deux modes (J.
KAMAVUAKO, 2013), à savoir :
v Analyse de contenus ; et
v Analyse statistique.
2.4.1. Analyse de contenus
Elle consiste à analyser des discours (textes) pour
retirer un sens ou percevoir ce qui est pertinent. Il s'agit :
v Repérer dans les discours des informations
répondant à des questions préalablement
posées ;
v Faire émerger des régularités des
tendances (tous parlent de...) ou des singularités (ce qui est
perspective à la personne « chacun présente telle
particularité »). Ce type d'analyse est notamment
approprié pour :
v L'analyse des idéologies, systèmes de valeurs,
représentation ou opinion au niveau des individus ou des
organisations.
v L'examen des logiques de fonctionnement d'organisation
grâce aux documents qu'elles produisent et aux traces écrites
qu'elles conservent.
2.4.2. Analyse statistique
Le chercheur en gestion ne se contente pas à saisir les
tendances, ni les singularités. Son ambition est surtout
d'étudier les liens de dépendance ou les corrélations
entre valeurs ou facteurs.
Les outils statistiques ont été
créés à cette fin (J. KAMAVUAKO, 2013). Ainsi :
v Le tableau croisé (Test
Khi-deux) : est utilisé pour étudier les
relations entre deux variables qualitatives ;
v Le coefficient de corrélation (dit
de Bravais-Pearson) : permet de préciser la nature de
la relation entre deux variables quantitatives ;
v L'analyse de la variance
(Anova) : précise la nature de lien entre
une variable qualitative et une variable quantitative ;
v Analyse factorielle : fournit
une image intelligible des relations qu'entretiennent plusieurs variables ou
modalités ;
v Les régressions (linéaires et
logiques) : permettent de déterminer les effets des
variables explicatives sur une variable dite expliquée ;
En effet, en rapport avec nos objectifs et nature de
données que nous disposons, de la nature qualitative bien sûr,
cela nous renvoie directement dans l'analyse statistique :
le « tableau croisé (Test
Khi-deux) ».
2.5. Traitement et Analyse des données
Les données collectées sur le terrain doivent
être soumises aux tests appropriés et les résultats qui en
découleront vont servir à confirmer ou à infirmer nos
hypothèses de recherche. Nous allons donc présenter ici le test
statistique qui va nous servir d'analyser ces données
Le processus de traitement des données issues de nos
investigations sera informatisé. Ce faisant, le dépouillement
sera réalisé dans une base des données au logiciel
« Statistical Package for the Social Science
Pour notre étude, nous avons
recouru à la méthode d'enquête ; c'est une
méthode de recherche reposant sur des questions et des
témoignages. Elle se définit aussi comme une réunion des
témoignages pour élucider une question douteuse.
CHAPITRE
III : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES DES RESULTATS
III.1 Présentation des données
d'enquête
1. Genre des répondants
Tableau 1. Répartition des
enquêtés selon leur genre
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
125
|
83,3
|
Féminin
|
25
|
16,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Il est à constater que nous avons enquêtés
plus es hommes avec 83,3% que de femmes qui représentent seulement
16,7%.
2. Age des répondants
Tableau 2. Répartition des
enquêtés selon leur âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
moins de 25 ans
|
10
|
6,7
|
25 à 35 ans
|
75
|
50,0
|
36 à 45 ans
|
55
|
36,7
|
46 à 55 ans
|
10
|
6,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
50,7% des enquêtés sont âgés de 25
à 30 ans, 36,7% de 36 ans à 45 ans et 6,7% sont âgés
respectivement 46 à 55 ans et autres ont moins 25 ans.
3. Niveau d'étude des
répondants
Tableau 3. Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude
|
Effectif
|
pourcentage
|
secondaire
|
86
|
57,3
|
universitaire
|
64
|
42,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Parmi nos répondants, 57,7% sont des diplômés
d'Etat et 42,7% ont fait les études universitaires.
4. Nature d'activité
Tableau 4. Répartition des
enquêtés selon leur nature d'activité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
vivre frais
|
10
|
6,7
|
quincaillerie
|
20
|
13,3
|
divers
|
89
|
59,3
|
cabine
|
20
|
13,3
|
vente des CD
|
5
|
3,3
|
vivre et divers
|
5
|
3,3
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
59,3% des répondants prétendent qu'ils se sont
lancer dans la vente des divers, 13,3% dans le secteur de quaillerie, 13,3%
encore dans le secteur de cabine, 6,7% des enquêtés affirment
qu'ils évoluent dans l'activité des vivres frais et les restes
soit dans la ventes de CD ou DVD et soit dans le vivre frais et divers
5. Durée d'activité
Tableau 5. Répartition des
enquêtés selon leur durée dans
l'activité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
moins d'une année
|
20
|
13,3
|
1à 3 ans
|
39
|
26,0
|
4 à 6 ans
|
50
|
33,3
|
7 à 9 ans
|
20
|
13,3
|
plus de 9 ans
|
20
|
13,3
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Le tableau ci-haut montre que 26% des personnes
enquêtées ont une expérience de 1 à 3 ans dans leur
activité, 13,3% pour ceux qui ont l'expérience de moins d'une
année, 4 à 6 ans et aussi pour ceux qui ont plus de 9 ans
d'expérience.
6. Carrière antérieure
Tableau 6. Répartition des
enquêtés selon leur carrière
antérieure
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Travailleur chez le chinois
|
5
|
3,3
|
Commerce général
|
5
|
3,3
|
Etudiant
|
9
|
6,0
|
Homme d'affaire
|
40
|
26,7
|
Responsable d'une PME
|
20
|
13,3
|
Aucune
|
60
|
40,0
|
Autres à préciser
|
5
|
3,3
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Il est à remarquer que sur le 100% des entrepreneurs
enquêtés, 40% n'avaient pas de carrières avant de se lancer
dans son ses activités, 23,7% étaient des hommes d'affaires,
13,3% comme de responsables des PME, 6% après avoir terminé les
études universitaire directement ils créent leur activité
et les restent soit travaillaient chez es chinois, soit dans le commerce
général.
7. Etude des besoins avant la création de
l'activité
Tableau 7. Etude des besoins
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
134
|
89,3
|
non
|
15
|
10,0
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
89,3% des entrepreneurs enquêtés affirment avoir
mené une étude des besoins avant de se lancer dans leur
activité respective et 10% affirment le contraire.
8. Les besoins chiffrés
Tableau 8. Les besoins
chiffrés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
85
|
56,7
|
non
|
64
|
42,7
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
56,7% des enquêtés prétendent
chiffrés les besoins et 42,7% prétendent le contraire.
9. Connaissance du pouvoir d'achat de la
clientèle
Tableau 9. Connaissances du pouvoir d'achat de la
clientèle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
104
|
69,3
|
non
|
45
|
30,0
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
69,3% des entrepreneurs enquêtés affirment
connaitre le pouvoir de leur clientèle et 30% ne le connait pas.
10. Besoin correspondant à
activité
Tableau 10. Besoins correspondent à
l'activité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
144
|
96,0
|
non
|
5
|
3,3
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Les résultats de ce tableau renseignent que sur le 100%
des entrepreneurs enquêtés, 96% prétendent les besoins de
la population correspondent avec leur activité et 3,3% prétendent
qu'ils ne correspondent pas.
11. Etude de la concurrence
Tableau 11. Etude de la
concurrence
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
119
|
79,3
|
non
|
30
|
20,0
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
79,3% des entrepreneurs enquêtés affirment avoir
étudié les concurrents et 20% affirment le contraire.
12. Choix du milieu d'implantation
Tableau 12. Choix du milieu
d'implantation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Parce que sui né à mbanza-ngungu
|
30
|
20,0
|
parce que ce l'endroit propice
|
18
|
12,0
|
manque d'atelier de fabrication des chaussures
|
62
|
41,3
|
parce que se porche de la maison
|
12
|
8,0
|
il convient à mon activité
|
28
|
18,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Il ressort du tableau ci-haut les éléments
suivants : concernant le choix d'implantation, les entrepreneurs
avancenrt comme arguments : manque de ses activités dans les
environs avec 41,3% ; parce qu'ils sont nés à Mbanza-Ngungu
avec 20%, le choix convient à l'activité avec 18,7% et 12% ont
choisi Mbanza-Ngungu comme milieu d'implantation
13. Positionnement de l'emplacement
Tableau 13. Positionnement de
l'emplacement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
bon
|
149
|
99,3
|
System
|
1
|
,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Tous les entrepreneurs enquêtés prétendent
que cet emplacement est bon à l'égard de leur activité
Cet emplacement est bon du fait qu'il permet à certains
entrepreneurs à la régularité dans la fabrication
22%. Pour certains d'autres il y a abondance de la clientèle 20%, un
milieu attrayant 33,3% et certains l'ont choisi parce qu'il répond aux
besoins de la clientèle
14. Objectif à long terme
Tableau 14. Objectif à long
terme
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
126
|
84,0
|
non
|
15
|
10,0
|
System
|
9
|
6,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Parmi les entrepreneurs enquêtés, 84%
prétendent avoir des objectifs à long terme et 10% n'ont pas
d'objectif à long terme. bâtir des hotels à mbanza-ngungu,
faire déveloper les entrepots, multiplication des affaires, avoir
d'autres activités secondaires, voyager à étranger, se
tranformer à une intrustrie de fabrication de meubles, sont parmi les
objectif des entrepreneurs de Mbanza-Ngungu
15. Objectif atteint
Tableau 15. Objectif atteint
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
30
|
20,0
|
non
|
95
|
63,3
|
System
|
25
|
16,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
30% des enquêtés disent que leurs objectifs sont
déjà atteint et 63,3% disent qu'ils n'ont pas encore atteint ses
objectifs.
16. Rentabilité de l'acticité
Tableau 16. Rentabilité de
l'activité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
115
|
76,7
|
non
|
10
|
6,7
|
System
|
25
|
16,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
76,7% des enquêtés disent avoir
étudié la rentabilité de l'activité et 6,7%
affirment d'en avoir pas étudié.
17. Evolution d'affaire
Tableau 17. Evolution d'affaire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
très bien
|
29
|
19,3
|
bien
|
110
|
73,3
|
mal
|
5
|
3,3
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
73,3% des entrepreneurs enquêtés affirment que
les affaires évoluent bien, 19,3% disent qu'elles évoluent
très bien et 3,3% pour eux, elles n'évoluent pas bien.
18. Réaliser le
bénéfice
Tableau 18. Réalisation des
bénfices
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
139
|
92,7
|
non
|
5
|
3,3
|
System
|
6
|
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
92,7% disent que cette activité leur permet de
réaliser des bénéfices et 3,3% disent non.
19. Réalisation de beaucoup de recettes
à l'égard de votre clientèle
Tableau 19. Réalisation de beaucoup de
recettes à l'égard de votre clientèle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
124
|
82,7
|
non
|
20
|
13,3
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
82,7% disent que sa clientèle leur permet de
réaliser beaucoup de recettes et 13,3% disent non.
20. Comment est votre
clientèle
Tableau 20. Comment est votre clientèle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
abondante
|
59
|
39,3
|
assez abondante
|
65
|
43,3
|
moins abondante
|
20
|
13,3
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
43,3% des répondants prétendent que leur
clientèle est assez abondante ; 39,3% abondante ; 13,3% disent
qu'elle est moins abondante.
21. L'endroit où vous garder vos
bénéfices
Tableau 21. L'endroit où vous gardez vos
bénéfices
|
Effectif
|
Pourcentage
|
institution financière
|
89
|
59,3
|
consommation
|
15
|
10,0
|
ristourne
|
10
|
6,7
|
thésaurisation
|
25
|
16,7
|
autres à préciser
|
5
|
3,3
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
La moitié des répondants place leurs
bénéfices dans les institutions financières soit
59,3% ; 16,7% thésaurisent leurs bénéfices à
la maison ; 10% consomment directement leurs
bénéfices ; 6,7% dans la ristourne.
22. Les bénéfices et le
réinvestissement
Tableau 22. Les bénéfices et
réinvestissement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
119
|
79,3
|
non
|
20
|
13,3
|
System
|
11
|
7,3
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
79,3% disent que les bénéfices
réalisés leur permettent de réinvestir et 13,3% disent le
contraire.
23. Inventaire
Tableau 23. Inventaire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
114
|
76,0
|
non
|
30
|
20,0
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
76% des répondants affirment qu'ils font l'inventaire
pour suivre l'évolution des leurs activités et 30% ne l'affirment
pas.
24. Stratégie pour attirer la
clientèle
Tableau 20. Stratégie pour attirer la
clientèle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
130
|
86,7
|
non
|
10
|
6,7
|
System
|
10
|
6,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
86,7% utilisent des stratégies et 6,7% n'utilisent pas
des stratégies pour attirer la clientèle. Ces stratégies
sont : la réduction des prix, un accueil chaleureux, vendre
à un prix promotionnel, organisé la publicité et rendre
les produits attrayants.
25. Innovation des produits
Tableau 25. Innovation des
produits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
124
|
82,7
|
non
|
20
|
13,3
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
82,7% des entrepreneurs enquêtés innovent leurs
produits et 13,3% ne la font pas. Ces innovations sont : changements des
produits, produire les biens adaptés à l'avancement
technologique, rendre les produits différents des concurrents, mettre
plus d'esthétiques...
26. Adaptation des produits
Tableau 26. Adaptation des
produits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
134
|
89,3
|
non
|
10
|
6,7
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
89,3% adaptent leurs produits et 6,7% n'adaptent pas leurs
produits. Il est à constater que tous n'ont pas précisé la
manière dont ils adaptent leurs produits.
27. Subvention
Tableau 27. Subvention
|
Effectif
|
Pourcentage
|
non
|
140
|
93,3
|
System
|
10
|
6,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
La majorité des entrepreneurs enquêtés
disent qu'ils n'ont été subventionné soit 93,3%
28. Paiement des taxes
Tableau 28. Paiement des taxes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
129
|
86,0
|
non
|
15
|
10,0
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Résultats de ce tableau renseignent que 86% des
enquêtés payent leur taxe parce qu'ils les trouvent normale et 10
ne la paye pas à cause de relations avec les agents de fisc. Les autres
disent que ces taxes sont exorbitantes, nombreuses et peu nombreuses.
29. Tracasserie
Tableau 29. Tracasserie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
absent
|
99
|
66,0
|
assez fréquentes
|
45
|
30,0
|
System
|
6
|
4,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Ce tableau montre que, 66% des enquêtés disent
qu'il n'y a pas de tracasseries et 30% prétendent qu'elles sont assez
fréquentes.
30. service de l'Etat qui handicape la croissance de
l'activité
Tableau 30. Service de l'Etat qui handicape la
croissance de l'activité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
aucun
|
70
|
46,7
|
DGI
|
40
|
26,7
|
culture et art
|
10
|
6,7
|
environnement
|
30
|
20,0
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Il ressort de ce tableau que, 46,7% trouvent qu'aucun service
de l'Etat handicape la croissante de leur activité ; 26,6% disent
que c'est la DGI ; 20% service de l'environnement et 6,7% c'est le
service de la culture et art
31. financement
Tableau 31. Financement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
15
|
10,0
|
non
|
124
|
82,7
|
System
|
11
|
7,3
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
82,7% des enquêtés disent qu'ils n'ont pas encore
été financé et 10% ont été
déjà financé. Aucun organisme ne vient en aide pour
financer leur activité affirment 89% des entrepreneurs
enquêtés et les reste n'ont pas voulu citer ces organismes.
Pour améliorer leur activité, les entrepreneurs
souhaitent au niveau de l'Etat : son intervention, diminution des taxes,
baisses des tracasseries administratives, les subventions et uniformisation des
prix et la circulation de la monnaie. Par contre au niveau des
entreprises : l'amélioration des ressources humaines,
développement des relations entre entrepreneurs.
32. Difficultés
Tableau 32. Difficultés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
coupure d'électricité
|
36
|
24,0
|
pas de financement
|
37
|
24,7
|
difficultés liées aux taxes
|
12
|
8,0
|
augmentation des prix de matières premières
|
39
|
26,0
|
Divergence des prix
|
13
|
8,7
|
manque d'incubation
|
13
|
8,7
|
Total
|
150
|
100,0
|
Source : données d'enquête
Parmi les difficultés que rencontrent les
entrepreneurs, nous avons : augmentation des prix de matières
premières 26,% ; coupure d'électricité 24% ; le,
problème de financement 24% ; divergence de prix 8,7% ; manque
d'incubation 8,7% et difficultés liées aux taxes 8%.
III.2 Analyse bi-variée
Tableau 33. Tableau croisé évolution
d'affaire et étude de concurrent
|
Evolution d'affaire
|
Total
|
très bien
|
bien
|
mal
|
Etude de la concurrence
|
oui
|
31
|
81
|
8
|
120
|
non
|
0
|
28
|
2
|
30
|
Total
|
31
|
109
|
10
|
150
|
Source : données d'enquête
Tableau 34. Test de
Chi-carré
|
Valeur
|
dl
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
9,954
|
2
|
,007
|
N of Valid Cases
|
150
|
|
|
Source : données d'enquête
Étant donnée que le coefficient asymptotique est
inférieur à 0,05, ce la revient à dire que l'étude
de la concurrence influence l'évolution d'affaire. Donc on peut conclure
que l''étude de la concurrence a une incidence sur l'évolution
d'affaire. Elle sera élément de la contre performance si elle est
mal évaluée.
Tableau 35. Tableau croisé évolution
d'affaire et étude des besoins
|
Evolution d'affaire
|
Total
|
très bien
|
bien
|
mal
|
Etude des besoins
|
oui
|
31
|
94
|
10
|
135
|
non
|
0
|
15
|
0
|
15
|
Total
|
31
|
109
|
10
|
150
|
Source : données d'enquête
Tableau 36. Test de
Chi-carré
|
Valeur
|
dl
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
6,269
|
2
|
,044
|
N of Valid Cases
|
150
|
|
|
Source : données d'enquête
Étant donnée que le coefficient asymptotique est
inférieur à 0,05, ce la revient à dire que l'étude
des besoins de la clientèle influence l'évolution d'affaire.
Donc on peut conclure que l''étude des besoins de la
clientèle a une incidence sur l'évolution d'affaire. Elle sera
élément de la contre performance si elle est mal
évaluée.
Tableau 37. Tableau croisé évolution
d'affaire et connaissance du pouvoir d'achat
|
Evolution d'affaire
|
Total
|
très bien
|
bien
|
mal
|
Pouvoir achat
|
oui
|
30
|
69
|
6
|
105
|
non
|
1
|
40
|
4
|
45
|
Total
|
31
|
109
|
10
|
150
|
Source : données d'enquête
Tableau 38. Test de
Chi-carré
|
Value
|
dl
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
13,386a
|
2
|
,001
|
N of Valid Cases
|
150
|
|
|
Source : données d'enquête
Étant donnée que le coefficient asymptotique est
inférieur à 0,05, ce la revient à dire que le pouvoir
d'achat de la clientèle influence largement l'évolution
d'affaire. Donc on peut conclure que le pouvoir d'achat de la clientèle
a un impact sur l'évolution d'affaire. Elle sera élément
de la contre performance si elle est mal évaluée.
Tableau 39. Tableau croisé évolution
d'affaire et chiffré les besoins
|
Evolution affaire
|
Total
|
très bien
|
bien
|
mal
|
Chiffré besoin
|
oui
|
21
|
56
|
8
|
85
|
non
|
10
|
53
|
2
|
65
|
Total
|
31
|
109
|
10
|
150
|
Source : données d'enquête
Tableau 40. Test de
Chi-carré
|
Value
|
dl
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
5,008a
|
2
|
,082
|
N of Valid Cases
|
150
|
|
|
Source : données d'enquête
Étant donnée que le coefficient asymptotique est
supérieur à 0,05, ce la revient à dire que le fait de
chiffré le besoin n'influence l'évolution d'affaire. Donc on
peut conclure que le pouvoir d'achat de la clientèle n'a pas d'incidence
sur l'évolution d'affaire.
CONCLUSION
Nous voici au terme de cette étude qui a porté
sur l'analyse des causes de contre performance des PME de la ville de
Mbanza-Ngungu.
Notre préoccupation majeure dans ce travail
s'était résumée par la question suivante : qu'est-ce
qui explique la contre performance des PME de la ville Mbanza-Ngungu?
A cette question, nous avons émis l'hypothèse
selon laquelle ; la contre performance enregistrée par les PME de
la ville Mbanza-Ngungu serait lié à plusieurs facteurs entre
autres :
v Dans leur démarche de création, la plupart
d'initiateurs des PME ne font pas des études de marché pour
connaitre les besoins de la population, leur pouvoir d'achat, les concurrents,
le chiffre d'affaire prévisionnel et les études
financières pour connaitre la rentabilité de
l'activité ;
v La mauvaise gestion ainsi que l'environnement
économique, institutionnel et social serait à la base de la
contre performance de la majorité de PME de la ville Mbanza-Ngungu.
Pour parvenir à nos objectifs et vérifier les
hypothèses, nous avons utilisé la méthode d'enquête
et la technique de questionnaire dans la récolte des données,
l'analyse de contenu dans le dépouillement et les statistiques dans le
traitement des données.
Les résultats obtenus sont présentés
suivant les 3 thèmes ayant guidé cette étude, à
savoir : la création des PME, la gestion des PME et l'environnement
des PME.
Ci-dessous, nous donnons les résultats en rapport avec
nos hypothèses.
En rapport avec la création des PME
l'enquête nous a fait ressortir les résultats suivants :
Parmi les quatre facteurs sous études du
chi-carré, trois influencent l'évolution d'affaire . Donc si ces
variables sont mal ou ne sont pas tenu en compte lors de la création de
l'entreprise, elles veulent donc joue comme élément de contre
performance. Mais il est à remarquer que chiffré les besoins de
la clientèle n'influence pas l'évolution d'affaire des
entrepreneurs Ngunguois.
Comme sur cent pourcent ; 89,3% ont étudié
les besoins des clients, 85% ont chiffré les besoins ; 69,3%
connait le pouvoir d'achat de la clientèle, 96 % prétendent que
les besoins de la clientèle correspondent à l'activité,
79,3% ont étudié la concurrence
Par ici nous disons que notre première hypothèse
est infirmée parce que les sujets reconnaissent avoir fait des
études pour savoir les besoins de la population, ils ont encore fait des
études pour savoir si l'activité sera rentable bien que des
études moins profondes.
Etant donné que la majorité des entrepreneurs
enquêtés affirment la non subvention, 86% payent la taxe, 54%
prétendent que le service de l'Etat qui handicape la croissance de leur
activité ; 82,7% des enquêtés disent qu'ils n'ont pas
encore été financé
Cela étant nous confirmons notre hypothèse selon
laquelle l'environnement institutionnel politique et social serait l'une des
causes de contre performance des PME de la ville de Mbanza-Ngungu par le fait
qu'il y a plusieurs taxes, les PME ne sont pas suffisamment financées et
encadrées, le pouvoir d'achat de la population est faible etc. Ces
éléments font que les PME ne puissent pas se développer ou
croitre.
La RDC dispose suffisamment des textes juridiques et
règlementaires appelés à protéger et favoriser la
PME/PMI face aux capitaux nationaux. Mais la non application de ces textes
constitue aujourd'hui un frein pour le développement de ces
unités économiques.
Ainsi donc, nous suggérons à l'Etat de :
v Assurer l'application correcte des textes juridiques et
institutionnels régissant les PME afin de les permettre de se
développer avec les avantages qui leur sont accordés ;
v Recommander aux institutions bancaires de mettre à la
disposition des PME des lignes de crédit adaptées pour financer
les activités afin De parvenir à la croissance ;
v Mettre en place des régimes fiscaux et parafiscaux de
faveur des PME pour leur permettre d'économiser par rapport aux
multiples taxes dont elles sont victimes.
Nous suggérons également aux promoteurs des PME
ce qui suit :
v De pouvoir mener à tout moment des études de
marché et financières avant de se lancer dans une activité
ou avant de lancer un nouveau produit ou service ;
v Innover chaque fois que l'ancien produit ou service pour
connaitre un avantage concurrentiel sur le marché ;
v Adapter constamment les produits ou services est
dépassé en fonction de l'environnement social, du pouvoir d'achat
de la population et de l'inflation...;
v Appliquer des stratégies de vente pour la persuasion
des clients afin d'augmenter le chiffre d'affaire.
Enfin nous invitons d'autres chercheurs à pouvoir
approfondir cette étude en menant des études similaires en
abordant d'autres aspects que nous n'avons pas saisis afin de compléter
cette étude.
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