Effets de la variété de maïs espoir dans la productivité des poules pondeuses( Télécharger le fichier original )par Yaya COULIBALY Université Polytechnique de Bobo - Master 2014 |
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSIONI. Résultats 1.1. Phase croissance Tableau XV : Effets des variétés de maïs sur les performances des poulettes de 11 à 20 semaines d'âge
Les valeurs qui portent la même lettre sur la même ligne ne sont pas significativement différentes au seuil de probabilité 5 %. 1.1.1. Consommation moyenne d'aliments La consommation moyenne d'aliment par poule était de 73,7 #177; 11,2 g pour T1 ; 71,6 #177; 10,6 g pour T2 et 70,6 #177; 12,4 g pour T3. L'évolution des courbes montre une baisse considérable de consommation à la 4e semaine (figure 3). 100 90 80 T1 T2 T3 consommation (g) 70 60 50 40 30 20 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines) 34 Figure 3 : Evolution de la consommation moyenne
d'aliment par traitement du 10 1.1.2. Poids moyen d'une poulette Les poids moyens d'une poulette étaient de 1051,6 #177; 202,8 g ; 1013,0 #177; 182,9 g et 1022,0 #177; 180,5 g respectivement pour T1, T2 et T3. La courbe est restée ascendante de la première semaine de l'expérience jusqu'à l'entrée en ponte pour les trois traitements (figure 4). L'analyse statistique a montré un poids plus élevé (P < 0,05) en 5e et 6e semaine en T1 par rapport à T2 et T3. 1600 1400 1200 T1 T2 T3 poids moyen (g) 1000 800 600 400 200 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 période (semaines) Figure 4 : Evolution du poids moyen des poulettes par traitement 35 1.1.3. Le gain moyen quotidien (GMQ) Le gain moyen quotidien n'a pas connu de différence significative pour les trois traitements. Il était de 10,0 #177; 6,6 g pour T1 ; 9,0 #177;7,0 g pour T2 et 9,0 #177; 7,7 g pour T3. La figure 5 indique également une baisse considérable du GMQ à la 4e semaine. Le GMQ commence a baissé à partir de la 8e semaine correspondant à l'entré en ponte. -10 GMQ (g) 20 15 10 -5 0 5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 période (semaines) T1 T2 T3 Figure 5 : Evolution du Gain moyen Quotidien par traitement 1.1.4. L'indice de consommation (IC) L'indice de consommation également n'a pas connu de différences significatives pour les trois traitements. Il était de 4,4 #177; 14,4 pour T1 ; 7,9 #177; 15,4 pour T2 et 11,1 #177; 19,5 pour T3. La figure 6 a révélé de même une baisse considérable de l'IC à la 4e semaine pour les trois traitements. Par contre l'IC a considérablement augmenté à la dernière semaine correspondant à l'entrée en ponte. 60 IC 40 20 0 -20 -40 80 T1 T2 T3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 période (semaines) 36 Figure 6 : Evolution de l'IC par traitement 1.2. Phase ponte Tableau XVI : Effets des variétés de maïs sur les performances des pondeuses de 19 à 29 semaines d'âge
Les valeurs qui portent la même lettre sur la même ligne ne sont pas significativement différentes au seuil de probabilité 5 %. 37 1.2.1. Consommation moyenne d'aliments La consommation moyenne par traitement pour une pondeuse était de 107,0 #177; 20,3 g pour le T1 ; 105,3 #177; 21,1 g pour le T2 et 105,3 #177; 21,3 g pour le T3. Aucune différence significative n'a été relevée en ce qui concerne la consommation moyenne d'aliments pour les trois traitements. La courbe est en générale ascendante de la 1ère semaine de ponte jusqu'à la fin de l'expérience et les trois traitements ont tendance à se confondre à partir de la 7e semaine (figure 7).
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Figure 7 : Evolution de la consommation moyenne
d'aliment par traitement du 31 1.2.2. Le nombre moyen des oeufs Le nombre moyen d'oeufs était de 33,6 #177; 20,0 ; 26,2 #177; 16,6 et 25,5 #177; 19,0 respectivement pour le T1, le T2 et le T3. Le nombre d'oeufs augmente progressivement pour les trois traitements jusqu'à la 7e semaine correspondant au pic de ponte et accuse une légère baisse à partir de cette période (figure 8).Il était numériquement plus élevé en T1 pendant toute la période de ponte par rapport à T2 et T3. En outre l'analyse statistique a montré une différence significative (P < 0,05) aux 7e et 10e semaines entre T1 et les autres traitements.
60,00 nombre moyen d'oeuf 50,00 40,00 30,00 20,00 10,00 0,00 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines) 38 Figure 8 : Evolution du nombre moyen d'oeuf par traitement 1.2.3. Le taux de ponte Le pic de ponte était plus élevé en T1 (78, 57 %) qu'en T2 (65,71 %) et T3 (67,14 %) (Figure 9). L'analyse statistique a montré une différence significative aux 7e et 10e semaines entre T1 et les autres traitements (T2 et T3) qui étaient équivalents entre eux.
T1 T2 T3 période (semaines) Figure 9 : Evolution du taux de ponte par traitement 1.2.4. Le poids moyen des oeufs Le poids moyen de l'oeuf n'a pas connu de différences significatives pour les trois traitements. Il était de 50,2 #177; 4,7 g pour le T1, 48,3 #177; 5,1 g pour le T2 et 48,4 #177; 6,2 g pour le T3. L'analyse statistique a cependant montré une différence significative à la 1ère, 2e et 10e 39 semaine entre T1 et les deux autres traitements (figure 10). T1 a également donné un poids supérieur à 40 g dès la 1ère semaine de ponte jusqu'à la fin de l'expérience. T1 T2 T3 60 50 40 30 20 10 poids moyen des oeufs (g) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines) Figure 10 : Evolution du poids moyen des oeufs par traitement 1.2.5. L'indice de conversion L'indice de conversion n'a pas relevé de différences significatives entre les trois traitements. Il était de 2,1 #177; 0,3 pour T1, 2,2 #177; 0,2 pour T2 et 2,2 #177; 0,2 pour T3 (figure 11). 2,5 2 1,5 IC 1 0,5 T1 T2 T3 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines) Figure 11 : Evolution de l'indice de conversion par traitement 1.2.6. Le diamètre du jaune d'oeuf La moyenne pour le diamètre du jaune d'oeuf était de 3,7 #177; 0,2 cm pour le T1 ; 3,6 #177; 0,1 cm pour le T2 et 3,6 #177; 0,1 cm pour le T3 (figure 12). 40 Photo 7 : Mesure du diamètre du jaune d'oeuf avec un pied à coulisse T1 T2 T3 diamètre (cm) 3,72 3,68 3,66 3,64 3,62 3,58 3,56 3,54 3,52 3,7 3,6 3,71 3,59 3,62 Traitement diamètre Figure 12 : Diamètre du jaune d'oeuf par traitement 1.2.7. La couleur du jaune d'oeuf La mesure de la couleur du jaune d'oeuf a été faite de façon visuelle. Les photos de ces jaunes d'oeufs montrent les différences existantes entre les traitements (photo 8). Jaune d'oeuf SR21 Jaune d'oeuf CPAVI Jaune d'oeuf Espoir 41 Photo 8 : Photos jaunes d'oeuf 1.2.8. Le poids moyen des pondeuses Les poules ont été pesées à la fin de l'expérience afin de connaître le poids moyen par traitement. Il était de 1566,1 #177; 62,2 g ; 1485,9 #177; 13,4 g et 1506,0 #177; 33,3 g respectivement pour le T1, le T2 et le T3 (figure 13). L'analyse statistique n'a pas montré de différences significatives entre les traitements. Traitement poids moyen (g) 1580,00 1560,00 1540,00 1520,00 1500,00 1480,00 1460,00 1440,00 poids T1 T2 T3 1566,11 1485,89 1506,04 Figure 13 : Poids moyen des pondeuses par traitement 42 II. Discussion 2.1. Phase croissance 2.1.1. Consommation moyenne d'aliment Conformément au résultat de notre expérience, celui de HANCOCK (2007), à l'issue d'une étude menée au Nicaragua, avaient également conclu que la source de la céréale et la taille des particules n'avaient aucun effet significatif sur l'ingestion alimentaire pendant toute la période de croissance. La baisse considérable observée à la 4e semaine pour les trois traitements s'explique par le débecquage fait à cette période. En effet ce débecquage fait en retard (14e semaine d'âge au lieu de 8e semaine selon les normes prophylactiques) a entrainé un grand stress sur les oiseaux qui ont connu une anorexie prolongée ; les bouts de becs devenus plus gros ont beaucoup saigné pour certaines poulettes. La conséquence a été la faible quantité d'aliment consommée pendant toute la semaine. 2.1.2. L'effet de l'aliment sur le poids moyen des poulettes, le GMQ et l'IC Durant toute la phase de croissance des poulettes, aucune différence significative n'a été enregistrée pour les trois traitements. Cependant, le régime alimentaire comportant le maïs « Espoir » (T1) a marqué une différence numérique supérieure en poids, GMQ et en IC en fin de croissance par rapport aux deux autres traitements. Ainsi cette différence faite par T1 par rapport aux deux autres traitements exprime l'efficacité de la valeur nutritive de la variété Espoir du maïs. Cette variété de maïs qui a un taux de protéines élevé par rapport aux autres variétés de maïs serait un avantage pour une bonne croissance des poulettes. Cela concorde avec KONDOMBO (2000) et NOUGTARA (2011) qui notent que les protéines constituent le principal facteur limitant pour les oiseaux. 2.2. Phase ponte 2.2.1. Consommation moyenne d'aliment L'ingestion alimentaire a augmenté du début de ponte jusqu'à la fin de l'expérience pour les trois traitements. Les besoins nutritifs augmentent avec la ponte, ce qui amène les pondeuses à consommer plus afin d'avoir l'énergie nécessaire pour pondre (BRONKHORST, 2000). La 43 production d'oeufs entraîne un besoin accru en nourriture. Selon SMITH (1992), 1 g d'oeuf produit nécessite en général 1 g de nourriture supplémentaire. La consommation moyenne de 105 à 107 g se rapproche de 100 à 107 g rapportée par ITAVI (2002). 2.2.2. L'effet du type de maïs de l'aliment sur le poids moyen des oeufs L'analyse statistique montre une différence significative à la 1ère, 2e et 10e semaine entre T1 et les deux autres traitements en ce qui concerne le poids moyen des oeufs. Bien que le poids des oeufs soit fonction de l'âge et du poids des poules, l'alimentation y contribue (SAUVEUR, 1988). Cela montre encore l'efficacité de la variété Espoir qui a un taux de protéines plus élevé que les autres variétés. En effet les protéines font partie des éléments nutritionnels qui influencent la ponte. Ce résultat est conforme à celui de (SAUVEUR, 1988) qui dit que le poids des oeufs est fonction des protéines qui y sont contenues. Un abaissement du taux protidique alimentaire va entraîner une réduction du poids de l'oeuf portant davantage sur le blanc (SAUVEUR, 1988). Le poids moyen de l'oeuf est réduit significativement sous l'effet d'une déficience en méthionine (LECLERCQ, 1970). Le poids moyen des oeufs aux dernières semaines (55 à 58 g) se rapproche de celui rapporté par (GALLOT, 2006) qui se situe entre 52 et 60 g et inférieur à celui enregistré par (ITAVI, 2002) qui est compris entre 58 et 60 g. 2.2.3. L'effet du type de maïs de l'aliment sur le diamètre et la couleur du jaune d'oeuf Aucune différence significative n'existe entre les traitements pour le diamètre des jaunes d'oeufs. Néanmoins T1 offre un jaune d'oeuf légèrement volumineux par rapport à T1 et T2 qui étaient identiques. Ceci est en accord avec (SAUVEUR, 1988) qui affirmait que plus l'oeuf est lourd, plus le jaune est volumineux. La couleur du jaune d'oeuf a montré une différence entre les traitements à travers les photos. Ainsi il ressort que la coloration du jaune d'oeuf est fonction de la couleur du maïs utilisé dans la ration. Les maïs jaunes sont riches en xanthophylles colorant le jaune de l'oeuf en jaune (DIALLO, 1981). Les poules sont incapables de synthétiser les caroténoïdes, mais les accumulent très facilement dans le jaune de l'oeuf. Leur alimentation contient des pigments (présents dans les matières premières ou ajoutés) qui permettent d'ajuster la coloration du jaune d'oeuf à la demande des consommateurs. Seules les xanthophylles (caroténoïdes présentant un groupement oxygène) ont un effet colorant (SAUVEUR et al, 2000). N'étant 44 pas capables de les synthétiser, les volailles trouvent ces pigments rouges et jaunes dans leur alimentation sous forme de xanthophylles (SIRI et al, 2007). Les oeufs au jaune d'oeuf jaune sont les plus prisés par les consommateurs, parce qu'ils apportent en plus des protéines, des vitamines. Les volailles locales (poules, pintades) qui divaguent et qui ont le loisir de choisir leurs aliments pondent des oeufs au jaune de coloration jaune, au goût très succulent. 2.2.4. L'effet du type de maïs de l'aliment sur le taux de ponte L'entrée en ponte en général était située à 21 semaines d'âge pour l'ensemble des trois lots. La date de l'entrée en ponte est donc située dans la marge prévue (LARBIER et al, 1992), mais elle est assez proche d'une entrée en ponte précoce. T1 a connu une différence significative par rapport à T2 et T3 à la 10e semaine. Il a aussi eu un pic de ponte élevé (78, 57 %) à la 25e semaine d'âge contre 65,71 % et 67,14 % à la 26e semaine d'âge respectivement pour T2 et T3. T1 et T2 ont fait leur entrée en ponte à la 19e semaine. Le traitement 3 a fait son entrée en ponte deux semaines après. Les pics sont dans l'ensemble faibles et sont apparus tôt (25e semaine d'âge). Ce phénomène pourrait s'expliquer par la période de froid (décembre-janvier) durant laquelle les poules dépensent beaucoup d'énergie, ce qui réduit la production d'oeufs. En outre les conditions d'élevage n'étaient pas favorables. En effet le local était situé près du parking des véhicules et machines agricoles qui faisaient du bruit perturbant ainsi les poules. Malgré ces perturbations T1 a eu numériquement le meilleur taux de ponte pendant toute la période de ponte avec des moyennes statistiquement significatives pour certaines périodes. Cela pourrait s'expliquer par un taux plus élevé d'acides aminés essentiels (lysine et tryptophane) et la vitamine A dans la variété du maïs « Espoir ». Une carence en acides aminés essentiels limite la production en oeufs ( LARBIER. et LECLERQ. 1991). 2.2.5. L'effet du type de maïs de l'aliment sur l'indice de conversion et le poids moyen des pondeuses L'indice de conversion n'a pas relevé de différences significatives entre les trois traitements. Il varie de 2,1 à 2,2. Ces valeurs sont en conformité avec celles de (ITAVI, 2002) qui se situent entre 2-2,4 et meilleur par rapport à celles trouvées par (GALLOT, 2006) qui se situent entre 2,44-3,27 à travers les travaux qu'il a réalisé en Côte D'Ivoire, au Sénégal et au Maroc. Par ailleurs T1 a montré une différence significative à la 10e semaine par rapport aux deux autres traitements. 45 L'analyse statistique n'a relevée aucune différence significative entre les différents traitements pour le poids moyen des pondeuses. Ces résultats sont proches de ceux obtenus par (ITAVI, 2000). 46 |
|