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Effets de la variété de maïs espoir dans la productivité des poules pondeuses

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par Yaya COULIBALY
Université Polytechnique de Bobo - Master 2014
  

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III. Généralités sur la variété de maïs Espoir

3.1. Origine

« Espoir » est une variété composite de maïs dont l'origine génétique est Pop 66SR, CIMMYT/IITA.

3.2. Caractéristiques

La variété « Espoir » présente des grains jaunes à jaunes orangé, cornés à cornés-dentés. Il est riche en acides aminés essentiels (lysine et tryptophane) facilement assimilable par l'homme et les animaux. Le maïs « Espoir » a un potentiel de rendement de 6 ,5 t / ha et un cycle de 97 jours. Il se caractérise par le stay green car son feuillage reste vert à maturité de l'épi, et constitue en cela un excellent fourrage pour les animaux (TRAORE, 2011).

La variété « Espoir » présente une bonne résistance à certaines maladies courantes du maïs (helminthosporiose, rouille et striure).

C'est une variété qui est utilisée dans les expérimentations comme référence des variétés vulgarisés pour la sélection de variété présentant une bonne teneur en protéines et un bon rendement (SANOU, 2003).

3.3. Utilisation

La variété « Espoir » est utilisée dans l'alimentation humaine (tô, couscous, bouillie, grillade) et animale (fourrage et grain). Elle a aussi des usages agro-industriels (semoulerie). Le grain est riche en carotène, précurseur de la vitamine A et des protéines facilement assimilables par l'homme (lysine et tryptophane). Cela place cette variété au premier plan de la lutte contre la malnutrition des enfants (kwashiorkor) et des adultes (TRAORE, 2011).

Ses grains sont parfaitement adaptés à la nutrition des animaux et permettent de compenser le déficit en éléments azotés constaté dans le maïs ordinaire (OUATTARA, 2012).

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CHAPITRE III : ALIMENTATION ET NUTRITION DES POULES PONDEUSES

I. Les matières premières disponibles

1.1. Les sources d'énergies

Maïs :

Le maïs (Zea mays) est la céréale la plus utilisée en alimentation des volailles (MPOUOK, 1999). On distingue 2 variétés de maïs : la variété jaune et la variété blanche. La variété jaune de maïs est la plus préférée en raison de son taux légèrement plus élevé de protéine et du fait qu'il contient de la xanthophylle pour la coloration du jaune d'oeuf (MPOUOK, 1999). Le maïs a l'avantage d'être une céréale régulière dont la valeur énergétique varie assez peu d'année en année pour un lieu donné. Sa valeur énergétique est la plus élevée parmi les céréales (LARBIER et LECLERCQ, 1992). Le maïs est cependant une céréale qui contient des toxines lorsque la conservation se fait dans de mauvaises conditions : l'achrotoxine A, la zéaralérone. Dans un tel contexte, son utilisation doit être faite avec précaution. L'achrotoxine influe négativement sur les performances des poules lorsque son taux excède 1 ppm (LARBIER et LECLERCQ, 1992 cités par MPOUOK, 1999).

Sorgho :

Le sorgho (Sorghum vulgare) est proche du maïs du point de vue de sa valeur nutritionnelle et de sa composition chimique (INRA 1989). Le sorgho contient 7 à 14 % de protéines. Cependant, il est pauvre en phosphore lysine et en méthionine. Le tanin qu'il contient (POUSGA et al., 2007) constitue la principale limite à son utilisation. Le taux de tanin, souligne MPOUOK (1999), varie de 0,2 à 3 % MS selon la variété de sorgho. C'est pourquoi on préconise un taux d'incorporation dans la ration n'excédant pas 35 %. Cela permet d'éviter les pertes d'énergie métabolisable dues au tanin. Par contre, on peut utiliser le sorgho blanc sans tanin dans l'alimentation des volailles au même titre que le maïs (HIEN et al., 2011b).

Mil :

Le mil fait partie des céréales utilisées pour alimenter les poules. Comme le maïs ou le sorgho, il a une bonne teneur en amidon, 67 % MS (MPOUOK, 1999). Ses teneurs moyennes en Matière Azotée Totale (MAT) et en Matière Grasse (MG) sont respectivement de 11 % MS

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et 5 % MS. Le mil est aussi riche en lysine et en méthionine. En raison de sa petite granulométrie, il est conseillé de concasser le mil avant de l'apporter aux volailles.

1.2. Les sources de protéines

Tourteaux de coton et d'arachides.

La teneur en protéine des tourteaux de coton et d'arachides est très élevée et varie selon le mode d'extraction. Ainsi, INRA (1989) indique une teneur de 41 % pour le coton, POUSGA et al. (2007) dans une étude ont relevé une teneur supérieure à celle indiquée par INRA soit une teneur de 44,3 %. En pratique, avec le tourteau de coton, il est déconseillé de dépasser le taux d'incorporation 10 % dans les aliments destinés aux volailles (LARBIER et LECLERCQ, 1992).

La teneur en protéine du tourteau d'arachides est encore meilleure, 48 % selon INRA (1989).

Tourteau de karité :

Le tourteau de karité a un taux de protéine et d'extrait de matières grasses respectivement de 6,7 et 7,3 % (POUSGA et al., 2007). De plus, en raison de la présence de saponine, cet ingrédient n'est pas très appété (DAHOUDA et al., 2009).

Drêche de dolo :

La drêche de dolo contient des taux de protéine de 24 % (KONDOMBO, 2000). Au Burkina Faso, son coût relativement faible peut encourager son utilisation dans l'alimentation des poules traditionnelles. Cependant, il est constaté que certains acides aminés et minéraux sont d'une teneur faible dans la drêche de dolo (POUSGA et al.,2007).

Insectes et produits animaux

Les termites sont une source importante de protéine. Les asticots sont également une excellente source de protéine. Leur taux de protéine est estimé à 55,1 %. AWONIYI et al. , (2003) ont montré qu'on peut incorporer jusqu'à 25 % d'asticots à la place de la farine de poisson tout en améliorant la vitesse de croissance et l'indice de conversion alimentaire.

Les farines industrielles de poisson entier ont d'excellentes teneurs en MAT (65 à 70 %) et sont recherchées pour leur haute teneur en lysine qui représente 7 à 8 % des MAT et leur bonne teneur en acides aminés soufrés et tryptophane. Leur contenu minéral est également intéressant (IEMVT, 1991).

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II. Les besoins nutritifs des poules pondeuses en climat chaud

2.1. Consommation d'aliments et d'eau

Le corps de la poule est constitué de 70 % d'eau, et les oeufs d'environ 65 % (RUDEAU et al.,1999). La présence d'eau fraîche est primordiale pour l'absorption des éléments nutritifs et l'élimination des matières toxiques, particulièrement pour les jeunes poulets (LARBIER et LECLERQ, 1991).

Le manque d'eau réduit l'absorption de la nourriture et risque de provoquer de graves retards de croissance et une forte baisse de la production d'oeufs. C'est le cas en particulier dans les pays tropicaux où le manque d'eau entraine la mort des volailles dans un très court délai (LARBIER et LECLERQ, 1992).

L'eau est également indispensable aux volatiles pour les aider à contrôler la température de leur corps. Leurs besoins en eau sont nettement plus grands lorsque la température est élevée et ils risquent de mourir rapidement s'ils manquent d'eau.

Il est déconseillé de limiter la consommation en eau des volailles, surtout sous les tropiques.

Les conséquences d'un manque d'eau sont encore plus graves pour les pondeuses : de courtes périodes de manque d'eau peuvent entraîner la chute des plumes et l'arrêt de la production.

2.2. Besoins énergétiques

L'apport en énergie des poules correspond aux calories qu'elles absorbent en mangeant. La quantité d'énergie contenue dans les aliments est généralement exprimée en unités d'énergie métabolisable (EM) par unité de poids. L'énergie métabolisable correspond à l'énergie contenue dans la nourriture qui permet au volatile de maintenir ses fonctions vitales et de produire de la viande et des oeufs (LARBIER et LECLERQ, 1991). Elle est exprimée par exemple en calorie par gramme (cal/g) ou en kilocalories par kg (kcal/kg).

L'énergie de la ration alimentaire est en grande partie constituée de glucides et, dans une certaine mesure, de graisses ou d'acides aminés (SMITH, 1997).

Les besoins en énergie des volailles sont exprimés en énergie métabolisable par jour (kcal/j).

L'énergie alimentaire provient principalement des hydrates de carbone, mais aussi des matières grasses et des protéines. Dans la plupart des cas, les volailles ont libre accès à la

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nourriture et peuvent en consommer autant qu'elles le désirent. En général, elles se contentent de la quantité nécessaire à la satisfaction de leurs besoins nutritifs. Cet ajustement de la consommation est basé principalement sur la quantité d'énergie contenue dans les aliments.

Les volatiles mangent pour satisfaire leurs besoins en énergie. Par conséquent, une augmentation de la concentration en énergie dans leur alimentation entraînera une baisse de la consommation et inversement, du moins s'il n'y a pas de problèmes de quantité, de texture, d'inaccessibilité ou de palatabilité (ou appétibilité) des aliments. C'est pourquoi la teneur en éléments nutritifs de l'alimentation est souvent exprimée en quantité d'énergie. La teneur en énergie recommandée des aliments destinés aux poules est d'environ 2800 kcal/kg pour les pondeuses et 3000 kcal/kg pour les poulets de chair. Lorsque les poules mangent moins à cause de la chaleur, il est conseillé de leur donner des aliments plus concentrés pour qu'elles aient un apport suffisant en éléments nutritifs malgré la diminution de leur consommation (LARBIER et LECLERQ, 1992).

2.3. Besoins protéiques

Les protéines sont constituées d'acides aminés que les poules tirent de leur alimentation pour fabriquer leur propre protéine. On distingue les acides aminés indispensables (Lys, Met, Thr, His, Val, Leu, lieu, Tyr, Phe, Arg), les acides aminés semi indispensables (Cys, Ser, Pro, G1y) et les acides aminés non indispensables (Ala, Asp, Glu) (RUDEAU et al.,1999). Ce sont les besoins d'entretien des fonctions vitales qui ont la priorité. Le surplus sert à la croissance et à la production des oeufs. Les aliments à forte teneur en protéines étant chers, ce sera du gaspillage de donner des rations trop riches en protéines. L'excès en protéines est dégradé et utilisé comme source d'énergie, tandis que l'excès d'azote est éliminé sous forme d'acide urique. La synthèse des protéines dans les tissus corporels exigent l'apport adéquat d'une vingtaine d'acides aminés différents dans les bonnes proportions.

Dix d'entre eux ne peuvent pas être synthétisés par le métabolisme des poules et doivent donc être fourni par l'alimentation. C'est ce qu'on appelle les acides aminés essentiels dont les principaux sont la lysine et la méthionine. Une carence en acides aminés essentiels limitera la production. Ce sont les acides aminés qu'elles fournissent qui déterminent la qualité des protéines contenues dans la nourriture (LARBIER et LECLERQ, 1992).

Il est cependant utile de préciser les besoins totaux en protéines crues, besoins en acides aminés essentiels. La quantité de protéines crues devrait être suffisante pour fournir la ration

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nécessaire de ces acides aminés. Dans la plupart des tableaux faisant la liste des besoins nutritifs, seuls sont indiqués les pourcentages de lysine et de méthionine (LARBIER et LECLERQ, 1991).

Tableau X : Concentration énergétique et protéique de la ration de la poulette

Période d'élevage Energie (kcal EM /kg) Protéines brutes(%)

Démarrage : 1j à 8 semaines 2800 à 2850 18 à 20

Croissance : 9 à 18 semaines 2700 à 2750 15 à 16,5

Source : ISA Brown

2.4. Besoins en minéraux

Les minéraux, particulièrement le calcium (Ca) et le phosphore (P) sont nécessaires notamment aux os. Les systèmes enzymatiques dépendent aussi souvent d'oligo-éléments comme le fer, le zinc et l'iode (RUDEAU et al.,1999).

La principale fonction du calcium et du phosphore est la formation et l'entretien de l'ossature. Le squelette prend à son compte environ 99 % du calcium et 80 % du phosphore du corps. Les deux minéraux agissent l'un sur l'autre, avant et après leur absorption à partir du système digestif.

Un apport excessif d'un de ces minéraux risque d'entraver l'utilisation de l'autre. Lors de la production d'oeufs, les besoins en calcium sont doublés. Les besoins en calcium et en phosphore sont influencés par la quantité de vitamine D présente dans le régime : ils augmentent lorsque le niveau de vitamine D diminue et vice versa. Il leur faut environ 4 g de calcium par jour pour la formation de la coquille des oeufs.

Pour les poussins et les jeunes poulets, on donne un supplément de phosphore et de calcium sous forme de farine d'os ou de poudre d'os cuite à la vapeur. Pour les poules pondeuses, le supplément de calcium est sous forme de coquilles d'huîtres broyées données séparément ou de farine de calcaire ajoutée au régime. Les besoins en calcium doivent être spécifiés en termes de quantité de calcium par jour plutôt qu'en pourcentage dans les régimes. Cela est particulièrement important sous les tropiques où la réduction de la consommation due à la chaleur ambiante entraine souvent une trop faible consommation quotidienne de calcium. Les besoins des poules en minéraux sont définis en termes de quantité de chacun de minéraux,

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alors qu'ils sont toujours ajoutés au régime sous forme de composés. Il est donc utile de connaître la proportion de chaque élément afin d'en ajouter la bonne quantité au régime.

Tableau XI : Composition minérale d'un kg d'os frais de poule

 

Minéral

%

Calcium

37

Phosphore

16,7

Magnésium

1,1

Sodium

1,0

Potassium

1,0

Chlore

1,0

Source: ITAVI

 

2.5. Besoins en vitamines et en additifs

 

Les vitamines jouent un rôle dans les systèmes enzymatiques et dans la résistance naturelle des volailles. Elles sont uniquement nécessaires en petites quantités, mais elles sont indispensables à la vie. Une carence en vitamines risque de provoquer des troubles graves. Les vitamines naturelles se trouvent dans les plantes jeunes et vertes, les graines et les insectes. Les poules confinées sont entièrement dépendantes des vitamines présentes dans la nourriture composée qu'on leur donne. Toutes les vitamines sont disponibles sous forme synthétique et on peut les ajouter au mélange de nourriture en tant que pré-mélange. Faute de supplément vitaminé, les rations risquent de ne pas être suffisamment équilibrées pour permettre une productivité élevée.

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle