III- l'intersubjectivité
L'intentionnalité de la conscience chez Husserl
nous conduit impérativement à la notion
d'intersubjectivité qui est ce rapport intersubjectif des consciences.
Parler d'intersubjectivité revient donc à signifier que
l'expérience humaine n'est pas celle d'un être isolé,
coupé du monde et des autres, mais plutôt celle d'un être en
rapport avec d'autres. De ce fait, ce qui est le principe de toute
expérience possible, ce n'est pas le sujet solitaire, c'est plutôt
la communication des
consciences. En clair, chaque conscience reconnait l'existence
d'autres consciences de manière immédiate dans un
sentiment originaire de coexistence.
IV- l'intersubjectivité comme préparation
à l'éducation à l'amour de l'autre
Auguste Compte dans Système de politique
positive, précisément au tome II nous disait
déjà : « Toute l'éducation humaine doit
préparer chacun à vivre pour autrui, afin de revivre dans
autrui. ». De l'intersubjectivité qui revient à
dire que l'existence de l'homme n'est pas celle d'un être solitaire,
écarté du monde et des autres, mais plutôt celle d'un sujet
qui soit en relation avec les autres, nous pouvons donc en tiré une
éducation du vivre ensemble. La notion d'intersubjectivité nous
permet donc de nous préparer à une éducation qui nous
permet de vivre avec et pour autrui afin d'avoir une vie socioculturelle
harmonieuse. On est contraint de vivre avec les autres puisque nous partageons
un même monde. L'autre devrait plutôt être atout et non un
frein à notre épanouissement. L'amour est ce qui a toujours
lié et réuni les hommes à en croire Emile Chartier,
d'autant plus qu'il affirme : « Les hommes eurent toujours
un grand besoin de s'aimer ».
|