I.1.6 Conception actuelle de
l'économie informelle
Dans la littérature « l'économie
informelle » est aussi identifiée sous l'appellation de
« secteur informel », « activités
informelles » ou « secteur non
structuré ». Cependant, ces différents concepts
représentent sensiblement la même réalité ;
jusqu'à présent, nous avons utilisé les termes
« économie informelle » et « secteur
informel» par respect de la pensée des auteurs mais aussi dans le
but de la faciliter d'écriture. Or Bruno Lautier dans son ouvrage «
l'économie informelle dans le tiers monde» soutien que l'usage de
l'expression « secteur informel » ne pas fondé. Deux
raisons s'opposent à cette conception sectorielle de l'économie
informelle aujourd'hui, premièrement l'auteur constate
l'impossibilité de réparer les activités formelles des
activités informelles, les actifs formels, des actifs informels.
En effet selon Catherine Coquery-Vidrovitch (1991), il semble
exister une interrelation entre les productions de deux secteurs. Chaque types
d'économie a une influence sur les travailleurs, qui peuvent
également se trouver à la fois dans les deux économies.
Ainsi, un fonctionnaire peut posséder une petite entreprise
informelle.
Enfin Bruno Lautier souligne qu'il n'existe aucune
unité entre les différent segments du « secteur
informel » qualifié
« d'hétérogène » ; lors de la
908ème session de la conférence internationale du
travail en 2002 la BIT confirme que le concept « d'économie
informelle » est de plus en plus utilisée. D'après cet
organisme ce concept correspond à un phénomène dynamique,
hétérogène et complexe qui ne consiste pas un secteur au
sens du groupe industriel ou des activités économiques
spécifiques.
La réalité informelle dont il est question ici
est celle des activités économiques productrices des biens et
services, au même titres que ceux de l'économie formelle.
L'illégalité peut aussi être un bon indice de
l'informalité d'une activité dans le sens ou les activités
existent souvent sans le consentement formel des autorités de l'Etat.
Les activités informelles produisent donc les biens et services, la
plupart du temps tout à fait légaux. Dans les activités
informelles, les capacités de départ est habituellement faible
et les matières premières proviennent de la
récupération ou sont fournis par les clients.
Par conséquent selon Maldonado (2001), ces
unités utilisent peu de technologie et la production est
généralement faible. En résumé, le secteur informel
se compose d'entreprises industrielles et de micro-entreprises avec un
capital initial faible, la production se fait à petite échelle
et les operateurs économiques sont formés sur le tas, dont le
niveau d'instruction est généralement bas , ne respectant point
les dispositions légales en matière de salaire, d'emploi et de
recrutement, leur conduite.
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