Conclusion
Par cette étude, nous avons pu mettre en exergue le
potentiel économique du continent africain à travers 6 places
financières phares du continent, mis à part le marché
sud-africain qui est un marché déjà bien mature et ne
correspond pas à ce que nous voulons mettre en avant par ce
mémoire. Ces bourses se trouvent dans des pays dont les perspectives
sont en majorité favorables à leur développement mais les
risques s'exposant à ces marchés restent à surveiller avec
vigilance.
La conception de nos portefeuilles fictifs et leurs
résultats montrent bien qu'investir en Afrique est intéressant.
Avec une bonne analyse des sociétés cotées sur des
marchés financiers à potentiel, sélectionnées
grâce à une analyse macro-économique, et une allocation
tactique et travaillée, il est possible d'avoir de bonnes performances.
Cependant, qu'en est-il de l'avenir ? Sera-t-il toujours
intéressant d'investir sur les marchés dont nous nous sommes
servis dans cette étude ? La situation actuelle de certains
états est favorable à leur développement
économique, tandis que d'autres restent encore dans l'incertitude. Cette
étude nous a permis d'établir des hypothèses quant
à l'avenir de ces marchés, dont nous allons vous les exposer.
Le Maroc est un état stable qui présente des
perspectives d'évolution bonnes et intéressantes. La reprise
économique qu'il reprend chez ses partenaires économiques lui
ouvre des opportunités dont elles devraient profiter. Le système
politique est solide et l'avenir de ce pays devrait perdurer dans la
stabilité. La menace terroriste reste faible mais devra tout de
même être contrôlée afin que les investisseurs
conservent leur confiance au Royaume. L'investissement pourra s'orienter au
Maroc.
Son voisin du nord de l'Afrique, l'Egypte, affiche lui aussi
de bonnes performances. En effet, depuis le printemps arabe en 2011, la place
boursière a connu une très belle évolution qui devrait
perdurer à court-terme. Malgré des déficits s'accumulant
et un manque de sécurité sur le territoire, le pays reçoit
l'aide des monarchies du Golfe et les négociations avec le FMI ont
repris. Ces éléments devraient contribuer à la croissance
économique du pays. Cependant, la stabilité politique du pays
doit se confirmer suite à la présidence du maréchal El
Sissi afin de conforter l'avis général des investisseurs à
plus long-terme.
Malgré sa stabilité politique et sociale
actuelle, le Ghana est un pays qui connaît une période de tension
monétaire qui pénalise ses marchés financiers. La mauvaise
gestion des déficits publics inquiètent à l'avenir, et la
dépréciation du Cedi n'améliore pas la tendance. Par cette
dernière, l'inflation ne cesse d'augmenter et le climat social commence
à se détériorer. Les perspectives du Ghana Stock Exchange
restent bonnes à moyen-terme, mais sur le long-terme, le pays reste dans
l'incertitude.
Avec le bon déroulement des élections au
Nigeria, le pays a montré que la politique ne peut être un frein
à l'activité économique. L'économie se diversifie
au fil des années, cette stratégie pourra diminuer la forte
dépendance de l'économie au pétrole. On constate aussi un
développement de l'industrie automobile. Le Nigérian stock
exchange accueille chaque année de nouvelles entreprises à la
côte. Les épargnants nigérians ont compris
l'intérêt des marchés financiers et les investisseurs
internationaux sont bien présents.
L'espace économique Ouest Africain, offre des
possibilités d'investissement dans l'agriculture, l'industrie de
transformation, les infrastructures publiques et les banques. C'est une zone
où le risque politique influence beaucoup l'environnement des affaires.
La bourse régionale des valeurs mobilières compte très peu
de sociétés cotées, mais les entreprises cotées ont
d'excellentes politiques de dividende. L'intégration des bourses du
Ghana et du Nigéria, permettront à la brvm d'avoir une plus
grande visibilité pour les investisseurs internationaux.
Le Kenya est l'un des moteurs de la croissance en Afrique de
l'est, malgré les attentats récents, l'activité
économique est toujours dynamique l'industrie des biens et service de
consommations se porte bien, ce qui traduit bien la vigueur économique
du pays. Le tourisme et l'agriculture sont les piliers de l'économie du
pays. La découverte de champs pétroliers et l'installation
d'industrie de montage d'automobile présentent d'énormes
opportunités. Le Nairobi Securities Exchange, qui compte plus de
soixante sociétés cotées, est représentatif de
l'économie du pays.
Aussi, nous nous sommes posé la question de savoir si
les Africains connaissent leurs marchés financiers et s'ilsont
l'intention d'y investir.Afin d'avoir une idée sur ce que pense les
africains sur l'investissement sur les marchés financiers, nous avons
réalisé un sondage sur internet à l'attention des
africains, comme ci-joint les résultats du sondage en annexe
36.
Il en ressort que plus 90% des personnes ayant répondu
au sondage, veulent investir, mais très peu d'entre eux ont des notions
d'investissement et ne savent pas où trouver l'information.
Les africains commencent à s'intéresser aux
marchés financiers. À l'avenir, il faudra des structures pour
accompagner ces futurs épargnants. Pour cela les autorités de
régulations doivent mettre en place des mesures pour favoriser
l'investissement sur tous les marchés financiers et mettre en place des
stratégies de communications auprès des investisseurs et
épargnants.
Malgré ce diagnostic positif, l'Afrique n'est pas le
seul continent qui affiche des perspectives de croissance suscitant
l'intérêt des investisseurs. L'Asie, qui berce dans son territoire
la Chine, affiche elle aussi de bons indicateurs économiques. La place
importante qu'occupe la Chine sur ce continent et la croissance impressionnante
qu'elle connait devrait contribuer au développement de ses pays voisins
et à l'afflux des capitaux en Afrique.
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