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Analyse des opportunités d'investissement sur les marchés financiers des pays africains

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par Eric Diby & Romain Faveau
Ecole de commerce - Pôle Paris Alternance (PPA) - Master Finance de Marché 2015
  

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B- Limites et perspectives

Dans cette partie, nous dresserons les risques et perspectives associés à chaque pays et donc à chaque place correspondante, à travers la matrice du SWOT qui illustre très bien ces données.

I- Le Maroc

Matrice de SWOT

Forces

Faiblesse

- Secteur bancaire rentable et fortement capitalisé

- Capacité à résister à une crise de change

- Richesses naturelles et agricoles

- Situation géographique privilégiée

- Produits proposant une meilleure valeur ajoutée perçue

- Série de réformes positives

- Stabilité politique

- Dépendance au secteur agricole

- Problèmes et inégalités sociaux

- Manque d'atouts concurrentiels

- Cadre des affaires encore à simplifier

- Vulnérable à la situation de l'Union européenne, principal partenaire économique du pays

Opportunités

Menaces

- Amélioration du climat des affaires

- Réforme constitutionnelle et séparation des pouvoirs

- Réduction du déficit commercial

- Profiter des sanctions envers la Russie

- Hausse de la demande intérieure

- Activité cyclique

- Fluctuation des cours de phosphates

- Actions terroristes

- Difficultés dans le développement des PME et TPE

- Accumulation des déficits publics

- Lien trop étroit entre l'État et l'entourage royal

Le Maroc jouit de ressources naturelles et agricoles, qui contribuent principalement à l'accroissement de son PIB. De plus, sa situation géographique, face à l'Europe, lui permet de lier des partenariats solides, notamment avec les pays membres de l'Union Européenne. La montée en qualité de ses produits sans augmenter les coûts liés à leur production, va amplifier ses échanges commerciaux avec le reste du monde. La stabilité politique et le nombre de réforme que le pays débute conforte la confiance des investisseurs sur le pays. Cette maitrise a lieu aussi au niveau macro-économique. En effet, la réduction de son déficit extérieur ainsi que la hausse de ses réserves suite à l'accord fait avec le FMI en 2014 permet au Royaume de résister à des tensions de change. Le secteur bancaire, bien développé depuis ces dernières années, devient désormais rentable et il est le plus performant d'Afrique, après l'Afrique du Sud. La capitalisation du secteur prouve bien cette tendance.

Cependant, le pays n'a pas que des avantages. En effet, sa forte dépendance à l'agriculture l'expose à un risque, principalement en cas de sécheresse ou autres problèmes météorologiques. Ces atouts concurrentiels et productifs restent encore insuffisants face à la concurrence des pays produisant à faible coût et vendant à bas prix, d'où cette montée en gamme des produits au Maroc. Son partenariat avec l'UE la rend vulnérable et impactera son économie en cas de conjoncture économique défavorable en Europe. Des problèmes et inégalités sociaux subsistent et peuvent être un risque à cette économie.

En dépit de ses faiblesses, de belles perspectives se dessinent au Maroc. La multitude de réforme, en termes de réglementation des affaires, s'accentuent progressivement, le pays souhaitant simplifier ce cadre. Elle reste cependant perfectible. Aussi, son déficit commercial se réduit peu à peu. Effectivement, le pays souhaite réduire ses importations en hydrocarbures, en développant le secteur des énergies renouvelables à l'avenir. La conjoncture favorable de l'UE va booster ses exportations en phosphates, le pays étant un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux, ainsi que par les produits manufacturiers telles les voitures ou du matériel en aéronautique. Ce déficit sera aussi réduit par les bonnes performances du secteur tertiaire, principalement porté par le tourisme. Localement, la hausse de la demande intérieure va jouer sur l'économie du pays, principalement par les prévisions positives du secteur du BTP, tiré par les rénovations d'habitations en hausse, et des industries, notamment par l'automobile suite à l'évolution importante de l'usine Renault/Dacia à Tanger. Le commerce, la télécommunication et le transport profiteront aussi de cette augmentation. Les sanctions de la Russie envers l'UE, va profiter au secteur agro-alimentaire grandissant les exportations du Royaume grâce à l'ancienne URSS. Des réformes politiques débutent et visent à ce que le pouvoir du premier ministre et du parlement prennent de l'importance, et surtout de l'indépendance vis-à-vis du monarque actuel.

Des menaces persistent sur le pays. D'abord, l'activité demeure cyclique et donc si la conjoncture économique reste négative, l'économie sera impactée par ces éléments, réduisant ses exportations pour des importations inchangées. La menace terroriste expose le secteur du tourisme à un risque, secteur porteur de la croissance du PIB marocain. De plus, les subventions versées aux activités énergétiques par les finances publiques commencent à peser sur le déficit public, le Royaume ne souhaitant plus être dépendant des hydrocarbures et favorisant donc ces dernières activités. Malgré des efforts importants de réduction des aides, le déficit continue de se creuser et pourrait devenir un problème majeur. En dépit du bon développement du secteur bancaire, le vivier de PME et TPE marocain n'a pas accès au crédit, ou alors très difficilement. Ce point reste problématique à la mesure que le développement de ces entreprises pourrait être plus que bénéfique pour l'économie. D'un point de vue de la gouvernance, le pays suscite de nombreuses critiques quant au lien étroit entre le gouvernement et l'entourage royal. En effet, les problèmes de corruption et les relations privilégiés entre ces deux parties sont dénoncés, l'État devant rester neutre et promulguer l'égalité entre les différentes parties. La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.

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