Pôle Paris
Alternance
Mémoire de fin d'étude
« Investir en Afrique »
Étude sur les opportunités d'investissementsur
les marchés financiers de six pays africains.
Préparé sous la direction de M.
STECIUK,
dans le cadre de notre formation en cinquième
année de Master Finances.
FAUVEAU Romain - DIBY Éric Patrick
Promotion 2014/2015
Classe 5FIMA
Pôle Paris Alternance
Mémoire de fin d'étude
« Investir en Afrique »
Étude sur les opportunités d'investissement sur
les marchés financiers de six pays africains.
Préparé sous la direction de M.
STECIUK,
dans le cadre de notre formation en cinquième
année de Master Finances.
FAUVEAU Romain - DIBY Éric Patrick
Promotion 2014/2015
Classe 5FIMA
Sommaire
Remerciements
3
Introduction
8
Partie I : Diagnostic et perspectives des
places financières
15
A- Présentation et analyse par
pays
15
I- Le Maroc
15
1) Présentation
générale
15
2) Environnement économique
17
3) La Bourse de Casablanca
19
a) Présentation et historique
19
b) Caractéristiques du
marché
20
II- L'Égypte
22
1) Présentation
générale
22
2) Environnement économique
23
3) Egyptian Stock Exchange
25
a) Présentation et historique
25
b) Caractéristiques du
marché
26
III- Le Ghana
27
1) Présentation
générale
27
2) Environnement économique
28
3) Ghana Stock Exchange
30
a) Présentation et historique
30
b) Caractéristiques du
marché
31
IV- Le Nigéria
32
1) Présentation
générale
32
2) Environnement économique
34
3) Le Nigérian Stock Exchange
36
a) Historique et présentation
36
b) Le marché obligataire
37
c) Le Marché des actions
38
d) Les indices Boursiers
40
V- L'Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
42
1) Présentation
générale
42
2) Environnement économique
43
3) Bourse régionale des valeurs
mobilières (BRVM)
45
a) Historique et présentation de la
BRVM
45
b) Le marché obligataire
47
c) Le marché des actions
48
d) Les indices boursiers
49
VI- Le Kenya
50
1) Présentation
générale
50
2) Environnement économique
51
1) Nairobi Securities Exchange
54
a) Historique et présentation du NSE
(Nairobi Securities Echange)
54
b) Le marché obligataire
55
c) Le marché des actions
57
d) Les indices boursiers
58
B- Limites et perspectives
59
I- Le Maroc
59
II- L'Égypte
62
III- Le Ghana
64
IV- Le Nigéria
67
V- L'Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine
68
VI- Le Kenya
70
Partie 2 : Méthodologie et
recommandations pour l'élaboration d'un portefeuille boursier
72
A- Processus de sélection de
valeurs
72
I- Définition générale
d'un processus de sélection
72
1) Les sources d'informations
73
2) Stratégie d'analyse et l'univers
d'investissement
73
a) L'analyse micro-économique
74
3) L'allocation d'actif et la
décision d'investissement
75
II- Explication et interprétation des
filtres utilisés
75
1) Critères financiers
75
2) Critères de croissance du
bénéfice net par action
77
3) Critères liés à la
politique de distribution de dividendes
77
4) Critères boursiers
78
B- Recommandation de valeurs et d'allocation
par pays
79
Conclusion
82
Bibliographie
85
Annexes
87
Remerciements
Nous adressons nos remerciements aux personnes qui nous
ont aidées dans la réalisation de ce mémoire.
En premier lieu, l'équipe pédagogique du
Pôle Paris Alternance. Nous remercions M. STECUIK, en tant que
Responsable de mémoire, qui nous a guidés dans notre travail et
nous a aidés à trouver des solutions pour avancer.
Nous remercions aussi M. Mousica, Responsable
pédagogique au Pôle Paris Alternance, pour l'enseignement de
qualité qui a été dispensé dans la filière
finance, et pour avoir mis à notre disposition, la salle BLOOMBERG pour
nos recherches.
Nous remercions tous nos professeurs de quatrième
et cinquième année, qui ont acceptés de nous transmettre
leurs connaissances et leurs expériences.
Nous sommes aussi reconnaissantsMathieu TASSY,
Gérant du fonds Tocqueville Olympe Patrimoine, qui ont tous deux
acceptés de nous entretenir sur les différentes étapes
d'un processus de gestion d'un portefeuille.
Nous sommes également reconnaissants aux 200
personnes à travers l'Afrique, qui ont répondu à notre
questionnaire sur leur niveau de connaissance et leur intérêt pour
les marchés financiers.
Enfin, un grand merci à toute la promotion 5fima
2015.
Introduction
« Oh Afrique dis-moi ton secret, du haut des
collines, je te pose la question.
Quand on parle de famine, quand on parle de Sida, on se
réfère à toi,
Quand on parle de guerre, quand on parle de corruption, on se
réfère à toi,
Tant de mépris ? Si peu de
considération ? Mais pourquoi donc ? Rien que de la
jalousie ?
Pourtant de toi l'Europe s'est construite, de toi
l'Amérique s'est bâtie, comment ?
Pourtant n'as-tu pas de ressources naturelles, ou bien assez
d'hommes pour toi ?
Tu as enfanté Senghor, poète et père de
la négritude, Mandela, grand leader respecté,
Oh Afrique, qu'as-tu de si mystérieux pour
générer tant de légèreté, quel est ton
secret ?
Oh Afrique, dis-moi ton secret, je te comprendrai et je me
tairai... »1(*)chante le poème de Claudia AMBADIANG, jeune
poète africaine.
Cette citation résume en partie l'idée de
l'Afrique qu'a le monde. Continent en voie de developpement, problèmes
de corruption, épidémie Ebola ou encore BokoHaram, le sort semble
s'acharner sur ce continent. Depuis l'époque des anciens royaumes
jusqu'à la période pré et post coloniale, l'Afrique n'a
pas connu le même destin que ses voisins. En dépit de cette
histoire et de ces évènements malheureux, la tendance semble de
plus en plus s'inverser et le continent se redresse depuis ces dernières
années.
Selon les prévisions d'une étude2(*), l'Afrique compte maintenant 1,1
milliards d'habitants aujourd'hui et, en 2050, une personne sur quatre sera
africaine. Sa population est jeune, avec un fort taux de natalité et ne
connait pas le phénomène de vieillissement de la population comme
dans certains pays développés. D'autres indicateurs sociaux
évoluent favorablement. Le potentiel de l'Afrique se démontre
aussi par ses ressources abondantes telles que le pétrole, les pierres
précieuses, l'or, le zinc, le gaz naturel ou encore le charbon. De plus,
c'est le continent qui possède le plus de terres potentiellement
cultivables au monde. La tendance se confirme-t-elle ? Ce potentiel de
l'Afrique va-t-il permettre son développement ? Par quels moyens le
savoir ?
Pour répondre à ces questions, rapprochons-nous
de l'idée que partagent les grandes institutions économiques, les
intervenants ayant un oeil sur l'économie mondiale et du potentiel
économique africain, nous observerons de plus près la situation
globale.
En effet, appelé aussi le nouvel Eldorado par certains,
l'Afrique suscite progressivement l'intérêt des investisseurs
étrangers. D'après une enquête menée par
Havas3(*), une grande part
des investisseurs compte investir davantage en Afrique. La majorité est
confiante et optimiste sur l'avenir de ce continent. L'enquête a
été menée auprès de 43 institutions internationales
entre le 13 janvier et le 19 février 2015, d'après la source. Le
Nigeria et le Kenya seraient les pays les plus prometteurs pour 56% des
investisseurs, suivis de la Côte-d'Ivoire (53 %), l'Ethiopie (40 %), le
Mozambique (33 %) et le Maroc (28 %). Par zone géographique, ce serait
la sous-région de l'Afrique de l'Est qui suscite le plus de confiance
pour 2015, mais dans un horizon à plus long terme, en 2020, l'Afrique de
l'Ouest prendra la tête de ce classement par sa stabilité
politique et son évolution. Les sondés estiment que plusieurs
places financières se dynamisent et provoquent l'intérêt de
ceux-ci. Le Nigeria possède la bourse jugée la plus dynamique
(pour 69 %), devançant l'Afrique du Sud (59 %) et le Maroc (44 %). Il
est rappelé qu'entre 2000 et 2014, le continent a vu le nombre de ses
places boursières passer de 8 à 23.
Cependant, les freins aux investissements persistent notamment
à cause de la mauvaise gouvernance, citée par plus de 8
institutions sur 10 (84 %) devant l'instabilité politique et la
sécurité (74 %).
Malgré cette confiance pour l'avenir de ces grands
agents économiques, les marchés financiers africains restent
encore peu connus du grand public. Pourtant, ces derniers affichent un
potentiel de croissance important.
L'Afrique est un grand continent, composée de 62 pays
sur une surface de plus de 30 millions de km², qui nous oblige à
vous le présenter géographiquement de la sorte. D'après
les cartes4(*) ci-dessous,
le continent peut être reparti en 5 zones économiques :
l'Afrique du Nord, l'Afrique de l'Est, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Centrale
et l'Afrique Australe.
L'Afrique du Nord est composée
des pays nordiques du continent tels que l'Égypte, le Maroc, la Tunisie,
l'Algérie et la Lybie. L'Afrique du nord s'est pratiquement
relevée de sa contraction du PIB en 2011, provoquée par les
troubles politiques et sociaux en Égypte, en Lybie et en Tunisie.
Actuellement, cette zone économique enregistre des taux de croissance
positifs, mais son redressement est compromis par l'incertitude politique
chronique et par le ralentissement de l'activité avec ses principaux
partenaires économiques dans la zone euro.
Les places financières les plus actives sont l'Egyptian
Exchange, la Bourse de Casablanca et la Bourse de Tunis.
L'Afrique de l'Ouest compte le
Nigeria, le Ghana, et les pays de l'Union Economique et Monétaire de
l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), constituée du Bénin, du Burkina
Faso, de la Guinée-Bissau, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger,
du Sénégal et du Togo. La sous-région ouest africaine
enregistre toujours des taux de croissance intéressants malgré
une faible décélération en fin 2014.
L'économie de cette sous-région est fortement
dépendante du pétrole et des exportations de produits agricoles
(café, cacao, coton). L'instabilité politique, la menace
terroriste au Nigeria et au Mali, les fluctuations défavorables du cours
du pétrole ainsi que les tensions monétaires ressenties au Ghana
par exemple, expliquent un ralentissement de la croissance au premier trimestre
2015.
Les places financières les plus actives sont le
Ghana Stock Exchange, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
(BRVM) et le Nigerian Stock Exchange.
En Afrique de l'Est, on retrouve le
Kenya, l'Ethiopie, le Mozambique, la Tanzanie, le Soudan, l'Ouganda et l'ile
Maurice. La croissance se maintient grâce aux bonnes performances du
Kenya, de la Tanzanie et de l'Éthiopie.
Cependant, la menace terroriste grandissante des milices
Shebab au Soudan peut être un frein au développement
économique de la sous-région. Pour ce qui est de l'avenir, la
pauvreté rurale, l'inégalité des revenus, le chômage
des jeunes et l'incertitude qui plane sur les perspectives mondiales continuent
de soulever des questions quant à l'avenir dans cette sous-région
où existent des marchés financiers en plein essor. La bourse de
Nairobi (Nairobi Securities Exchange) reflète particulièrement
bien le dynamisme et l'intérêt de cette zone pour les
investisseurs.
Les places financières les plus actives sont le Nairobi
Securities Exchange, l'Uganda Securities Exchange et le Dar esSalaam Stock
Exchange.
L'Afrique Centrale comprend le
Cameroun, le Congo, la République Démocratique du Congo, le
Gabon, le Rwanda, le Burundi, le Tchad, la Centrafrique. La croissance dans
cette sous-région stagne d'année en année.
Les places financières d'Afrique Centrale sont peu
actives par rapport à celles de l'Afrique Australe, du Nord, de l'Est ou
de l'Ouest. Malgré de bonnes progressions économiques
enregistrées au Tchad, au Cameroun et au Gabon, certains pays doivent
toujours faire face à la menace terroriste de BokoHaram. Dans cette
sous-région de l'Afrique, le taux de chômage reste encore
élevé et l'indice de développement humain est très
faible. De plus, la région continue de dépendre fortement de la
production de produits primaires et des industries extractives. La croissance
inclusive et la création d'emplois doivent être les défis
majeurs à accomplir.
L'Afrique Australe est composée
de l'Angola, la Namibie, le Botswana, la Zambie, le Zimbabwe et l'Afrique du
Sud. C'est la sous-région la plus développée du contient
grâce à la maturité de l'économie sud-africaine, qui
profite aux pays frontaliers. La croissance est constante depuis plusieurs
années. En effet, l'implication de l'Afrique du Sud dans le
marché mondial ne lui permet plus d'avoir des taux de croissance
très élevés.
Le secteur minier est le plus représentatif dans cette
région. Ce secteur a été troublé par des
grèves et surtout par la baisse de la demande des métaux
précieux (cuivre, or et diamants).
Le Johannesburg Stock Exchange Limited est le marché le
plus mature d'Afrique. Il offre une large gamme de produits financiers :
des actions, des obligations, des produits dérivés et des
produits structurés. Ce marché représente à lui
seul plus de 65% de la capitalisation boursière d'Afrique. C'est donc la
place financière la plus importante d'Afrique en termes de
capitalisation.
Pourtant très peu connus avant le second
millénaire, les marchés africains ont commencé à se
développer après 2002. Ils ont procédé à des
réorganisations structurelles au sein des places boursières comme
le passage à la cotation en continu sur certains marchés, ce qui
a permis l'introduction en bourse de plusieurs sociétés.
Le marché des matières premières s'est
aussi développé, engendrant à certains pays comme le
Nigeria et la Tanzanie de générer de la croissance et de voir
leur capitalisation boursière augmenter.
Après un brève présentation de l'Afrique,
intéressons-nous à l'environnement économique mondiale,
puis à sa représentation, et expliquons ce qu'il se passe
réellement sur le territoire et quels intervenants, et donc leurs
actions, prennent « part à la partie ».
En fin 2014, la capitalisation boursière mondiale
s'établissait à 63 529 milliards de dollars(USD). Aux Etats-Unis,
les places financières affichent de bonnes performances comme le montre
l'indice S&P500 avec +11,39% et le NASDAQ +13,40%. L'Europe n'a pas
atteint les mêmes résultats, bien au contraire. En France,
l'indice du CAC40 affiche une performance négative, mais relativement
constante, avec -0,54% tandis que le SBF120, indice reflétant davantage
l'économie du pays, reste quasi constant avec +0,8%.
Malgré une capitalisation boursière africaine
représentant environ 2% de la capitalisation mondiale, le continent
Africain enregistre, seulement avec l'Asie Pacifique, des taux de croissance
plus importants qu'en Europe ou aux USA en 2014. Cependant, cette proportion
tend à encore évoluer en Afrique, les marchés financiers
étant encore en plein développement dans le continent, mis
à part la bourse sud-africaine« Johannesburg Stock Exchange
Limited » qui est déjà mature.
Le classement par capitalisations boursières se
présente de cette manière, au 19 avril 2015 (excepté pour
la BRVM) :
- L'Afrique du Sud, représentant 533 milliards de
dollars (USD).
- L'Égypte avec 71,361 milliards de dollars(USD).
- Le Nigéria, avec une capitalisation boursière
représentant 59,029 milliards de dollars(USD).
- Le Maroc, avec une capitalisation boursière de 49,869
milliards de dollars (USD).
- Le Kenya occupe la 5e place, avec 25,503
milliards de dollars (USD).
- La Bourse régionale des valeurs mobilières
(BRVM) occupe la 6e place comme l'an passé, mais
intéresse davantage les investisseurs étrangers car sa
capitalisation dépasse désormais 10 milliards d'euros, avec
environ 11,203 milliards de dollars(USD) au 31 décembre 2014.
On retrouve sur ces places financières africaines les
filiales de multinationales telles que Danone, Unilever, Total,
Société Générale, China State Construction and
Engineering Corporation (société chinoise de BTP), Bouygues,
Exxon Mobil, Chevron, Shell, RandgoldResources.
Au niveau des autres investisseurs institutionnels
internationaux, un grand nombre de sociétés de gestion d'actifs
investissent dans des sociétés africaines à potentiel de
rendement. Plusieurs fonds communs de placement ont été
créés notamment par KKR, Franklin Templeton, Lyxor, Nordea
Investment Funds S.A, RenAsset Management, LFPI Asset Management, JPMorgan
Asset Management ou Swiss&Global Asset Management.
Plus parlant pour nous, au sein du secteur bancaire, la
Société Générale est déjà
présente sur le continent et envisage déjà de
développer ces activités de banque de détails, de banque
commerciale et gestion de fortune, pour tirer profit du boom des
investissements chinois dans la région ouest de l'Afrique.
Mais aussi, la Chine, jugée désormais comme la
première puissance économique, est bien implantée en
Afrique. En effet, la croissance spectaculaire qu'a connue ce pays a
poussé les investisseurs chinois à trouver d'autres relais de
croissance en Afrique. Ils ont beaucoup investi dans le secteur des
matières premières (agriculture, pétrole, mines) ce qui
leur assure un positionnement stratégique, et par conséquent, un
apport d'important flux de capitaux en Afrique. A ce jour, la Chine est le
premier investisseur sur le continent africain.
Tous ces facteurs influencent et contribuent donc au
développement de l'Afrique et de certaines places financières.
Cependant, le mystère reste ce qui nous amène à nous poser
la question : est-il vraiment intéressant d'investir sur les
marchés financiers africains ?
Notre étude sera effectuée à travers les
places boursières les plus dynamiques et jugées les plus
prometteuses à l'avenir, soit celles du Nigéria, du Maroc, de
l'Egypte, du Kenya, du Ghana et de l'espace économique de la zone Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (Bourse Régionale Valeurs
Mobilières). Dans un premier temps, elle portera sur la
présentation démographique et sociale, le diagnostic
économique et les recommandations par secteurs et places
boursières. Dans un second temps, nous tenterons de mettre en exergue
les limites et risques associés, ainsi que les évolutions de ces
différents marchés pour enfin, essayer de définir une
allocation tactique par pays sur la base de portefeuille que nous aurons
construits à partir de filtres quantitatifs fondamentaux et
boursiers.
Partie I : Diagnostic
et perspectives des places financières
Avant de commencer à investir sur ce continent, il est
nécessaire de savoir vers quels pays se diriger. En effet, la plupart
des pays, et leurs places financières respectives, manquent encore
d'informations. Notre sélection s'est portée sur les pays et
communautés économiques dont les informations sont
facilementaccessibles,et les marchés financiers dynamiques en
développement. Ces marchés affichent le plus souvent des
perspectives favorables et des risques limités. C'est pourquoi notre
étude se focalisera sur six places financières jugées
actives et en pleine évolution : La Bourse de Casablanca au Maroc,
l'Egyptian Stock Exchange en Egypte, le Ghana Stock Exchange au Ghana, la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières correspondant à la
zone d'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Nairobi
Securities Exchange au Kenya et le Nigérian Stock Exchange au
Nigéria. La bourse sud-africaine est mature, par rapport aux six bourses
étudiée. Elle ne sera donc pas prise en compte dans cette partie
car elle ne correspond pas aux profils des places financières
étudiées.
A- Présentation et analyse par
pays
Dans cette partie, nous commencerons à établir
un état des lieux des pays à forts potentiels composants les
différentes places financières vues précédemment.
Nous présenterons ensuite les caractéristiques et
l'évolution des bourses des 5 pays et de l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine.
I- Le Maroc
1) Présentation
générale
Le Maroc se situe dans le nord de l'Afrique sur le littoral
ouest. Le pays s'étend sur 710 850 km² dont 9,5 millions d'hectares
de surface agricole (soit 13% de la superficie totale). Le pays est frontalier
de l'Algérie par l'est et de la Mauritanie par le sud. L'océan
Atlantique et la mer Méditerranée délimitent le Maroc
respectivement à l'ouest et au nord. Rabat est la capitale du pays.
Cependant, certaines grandes villes gardent leur importance comme Casablanca,
Fès, Marrakech et Tanger. Voici la carte géographique5(*) du Royaume.
Le Maroc devient indépendant en 1956, année
où la dynastie des Alawis sous le roi Mohammed V a été
restaurée. Auparavant, le pays était divisé en deux
protectorats : le nord du pays comme un protectorat espagnol et le sud
comme un protectorat français. Certaines villes du littoral comme Ceuta
sont restées espagnoles. La politique du Maroc s'inscrit dans une
monarchie constitutionnelle dotée d'un parlement élu. Mohammed VI
est le vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite, qui
règne sur le Maroc depuis la seconde moitié du XVIIe
siècle, et le troisième à porter le titre de roi.
Ce pays compte 33 millions d'habitants avec 26,3% concernant
les personnes de moins de 15 ans. Sa densité est de 75,80 hab.
/km². Les Berbères, originaires du Rif et de l'Atlas, composent un
tiers de la population. Ces dernières décennies, le Maroc
connaît un important exode rural. Quelques 1,7 million de Marocains,
généralement d'origine berbère, vivent et travaillent
à l'étranger, surtout en France. Le taux d'urbanisation est de
60,36%.Cette population augmente de 1,25% chaque année, avec une
espérance de vie de 70 ans et un indice de fécondité de
2,7 enfants par femme.
Son taux d'alphabétisation est de 56,1%, et l'indice de
développement humain (IDH) est de 0.617 soit, sur le classement
mondiale, le Maroc occupe la 129eplace sur 187pays. Les langues les
plus parlées sont l'arabe et l'amazighe, dialecte berbère.
Cependant, la langue française est aussi très présente au
Maroc comme pour l'anglais et l'espagnol (moins présente que le
français).La monnaie nationale est le dirham marocain. En Avril 2015, 1
euro valait 10.7189 dirhams marocains et 1 dollar (USD) valait 9.7926 dirhams
marocains.
2) Environnement économique
D'un point de vue économique, le Maroc figure à
la 80e place (sur 175 pays classés) selon l'indice de
perception de la corruption calculé en 2014 par Transparency
International et, en ce qui concerne le climat des investissements,
à la 71e place dans le classement 2015 du DoingBusiness
de la Banque mondiale.
Le produit intérieur brut marocain
s'élève à 109milliards de dollars (USD) en fin 2014, soit
5 670 dollars (USD) par habitant. Sa croissance aura été de
3,15% en 2014 et les prévisions 2015 anticipent une croissance de 4,65%.
Cette tendance haussière se confirme depuis plusieurs années,
malgré le ralentissement économique de 2012, par la baisse de la
demande européenne, principale partenaire commercial du pays,
impactée par la crise de la zone euro, ainsi que par la
sécheresse ayant affecté la production agricole du pays.
Son PIB se décompose comme suivant :
- Le secteur agricole : prédominant par la
richesse des terres au Maroc, cette activité emploie 40% de la
population active et représente 15% du PIB. L'évolution de ce
secteur influe étroitement sur la croissance économique du
pays.
- Le secteur industriel : principalement
composé des activités de textile, pétrolière, de
montage électronique et de transformation des aliments, ce secteur
représente 30% du PIB. D'autres secteurs se développent afin
d'atténuer la représentativité du secteur agricole dans
l'économie du pays comme la chimie, l'informatique,
l'électronique...
- Le secteur tertiaire : la production de ce
regroupement d'activité correspond à environ 55% du PIB.
L'activité de tourisme reste prédominante dans le secteur mais sa
croissance reste dépendante des attentats et autres conflits qui ont
lieu dans le pays.
L'inflation du pays est modérée et
contrôlée. Depuis 2009, ce taux reste compris entre 0,9% et 2,9%
avec une évolution erratique. Ce n'est qu'à partir de 2011 que ce
taux d'inflation s'apprécie, contrairement aux autres pays du monde qui
se retrouvent dans une période de désinflation.
Le Maroc voit aussi ses investissements augmenter depuis 2013,
conformément à sa politique économique. Ils
s'élèvent à 33 965 millions de dollars (USD) en
2014.L'épargne représente 28% du produit intérieur brut
mais elle tend à évoluer positivement. Quant à la dette
publique, cette dernière se monte à environ 69 214 millions de
dollars (USD), soit 63% du PIB marocain.
La consommation des ménages tient son rôle aussi
dans l'économie du pays. Elle augmente depuis 2008 d'une croissance de
4,4% en moyenne. Le taux de chômage est relativement constant, tournant
autour de 9% et se déprécie depuis 2013.
Malgré une balance commerciale encore
déficitaire en 2014, les exportations du pays augmentent plus rapidement
que les importations depuis 2012. Elles représentent environ 54% des
importations en 2014 alors qu'elles n'en représentaient seulement
35% anciennement : le déficit est de 6 384 millions de dollars (USD).
L'équilibre commercial n'est donc pas encore si proche pour le Maroc
mais la tendance s'améliore.
L'annexe1 (voir table des annexes,page 87)
présente les différents partenaires économiques du pays en
2013, ainsi que le commerce total, correspondant à la somme des
importations et des exportations, avec chacun d'entre eux.
Passons maintenant à la monnaie du pays. Le dirham
marocain a connu une évolution assez spéciale, suivant la baisse
de l'euro contre le dollar comme on le voit symétriquement.
Lesannexes 2 et 3 présentent les fluctuations de cette monnaie
par rapport au dollar USD et par rapport à l'euro.
Enfin, dans le but d'avoir une idée de l'avenir
économique du pays, voici un tableau6(*) recensant les principaux indicateurs
économiques du Maroc, ainsi que les prévisions
estimées.
La politique d'ouverture de
l'économie marocaine sur son environnement régional et mondial
n'est plus une perspective ou un horizon lointain, mais une dynamique
quotidienne et une réalité vécue. Elle a connu un nouvel
élan en vue de conforter la position du pays à l'international et
de consolider ses relations avec les principaux moteurs de la croissance
économique mondiale, l'UE et les États-Unis. La bourse de
Casablanca reflète bien la situation économique du pays.
3) La Bourse de Casablanca
a)
Présentation et historique
La Bouse de Casablanca a été créée
en 1929 et, à cette époque, elle portait le nom d'Office de
Compensation des Valeurs Mobilières. L'expansion grandissante du
marché des valeurs mobilières et la mise en place du
contrôle de change, incitèrent le pays à encadrer et
règlementer son organisation et son fonctionnement. Une réforme
majeure du marché boursier a été engagée en 1993,
afin de compléter et renforcer le développement de la bourse,
mettant en place différents intervenants indispensables au bon
fonctionnement de cette dernière. Une loi mise en vigueur la même
année oblige les entreprises cotées à publier leurs
états comptables et financiers, afin d'améliorer l'efficience et
la transparence du marché. Certaines sociétés, ayant
refusé cette nouvelle règlementation, se sont vu radiées
de la cotation. C'est à partir des années 2000, que la bourse
marocaine muteen changeant de dénomination, pour devenir la Bourse de
Casablanca, une société anonyme à directoire et conseil de
surveillance,et commence à se développer plus significativement.
Par son adhésion à la World Federation of Exchanges (WFE), elle
devient ainsi son 52ème membre, et donc la 4ème bourse arabe et
la 4ème bourse africaine à en faire partie et acquière la
certification ISO 9001, représentant la mise en place d'un
système de management de la qualité dans un organisme, ce qui
montre bien son intérêt à se développer encore dans
l'avenir et « s'aligner » aux autres places
financières internationales.
En effet, la Bouse de Casablanca a bien évolué
ces dernières années, et elle présente une croissance de
sa capitalisation boursière dynamique. En fin 2014, elle
s'élevait à près de 53 milliards de dollars (USD).
Actuellement, la tendance est baissière, les valeurs étant
impactées par les problèmes liés au secteur de la grande
construction et l'attentisme des investisseurs en approche de
l'été et du Ramadan. De plus, suite à la crise euro et les
conséquences sur l'économie du Maroc avec ses partenaires
européens, les transactions restent encore fragilisées mais la
croissance revient. L'histoire nous montre que sa capitalisation a
déjà atteint plus des 65 milliards et les investisseurs sont
confiants pour l'avenir du pays. L'annexe 4 représente
l'évolution de la capitalisation boursière de la Bourse de
Casablanca sur 10 ans, exprimée en millions de dollars (USD).
b)
Caractéristiques du marché
La répartition du volume des transactions par produit
est de 12,2% d'obligations et 87,8% d'actions, la bourse ne comprenant que ces
types de produits.Sur le marché obligatoire, on retrouve des obligations
émises par les entreprises en majorité, versant un coupon entre 4
et 8%. Ces obligations peuvent varier dans leur type de
rémunération (taux fixe, révisable...) ou de leur type de
remboursement (en numéraire ou en actions). Sur le marché des
actions, on retrouve 74 sociétés cotées, mais ce nombre
pourrait encore fluctuer, certaines introductions en bourse n'étant pas
un succès. Voici la répartition par secteur des
sociétés cotées sur la place.
Cette place financière possède plusieurs
indices, mis à part ceux sectoriels : le MASI, indice global
composé de toutes les valeurs de type action, le MADEX, l'indice compact
composé seulement des valeurs cotées au continu, le FTSE CSE
Morocco 15 Index, constitué de sociétés et le FTSE CSE
Morocco All-Liquid, retraçant la performance de toutes les valeurs
liquides de la place. Comme dans les autres pays, les principaux indices sont
le MASI et le FTSE CSE Morocco 15 Index. Ce tableau7(*) recense leurs performances
depuis différentes périodes.
Les secteurs composant ces indices sont nombreux et
variées mais trois d'entre eux occupent une part significative.
Seulement depuis quelques années, ce sont les activités de banque
et finance qui sont les plus représentatives, suivies des
activités de télécommunications et enfin de la
construction.
Au regard des performances de la bourse de Casablanca et des
bons indicateurs économiques, le Maroc est bien un pays à
potentiel énorme dont l'investissement devra y être dirigé.
Seulement, le Royaume n'est pas seul au Maghreb, et un de ses voisins affiche
de belles perspectives, malgré un contexte politique moins stable.
II-
L'Égypte
1) Présentation
générale
L'Égypte est située au nord-est de l'Afrique,
délimité à l'ouest par la Libye, au sud par le Soudan,
à l'est par l'Israël et au nord par la mer
Méditerranée. Avec une superficie de 1 001 450 km², le pays
est à 94% désertique et le climat est en majorité sec et
salubre, excepté autour du Nil. Tout de même, sa densité
est de 86 hab. /km2. La capitale d'Egypte est Le Caire, mais d'autres villes
ont leur importance comme Alexandrie, Assouan ou encore Suez. Cette
carte8(*) présente la
situation géographique du pays.
Le royaume d'Égypte accède à
l'indépendance en 1922. Longtemps sous tutelle de l'empire Ottoman, puis
sous l'emprise britannique, l'Egypte devient indépendante en 1992. Elle
évolue ensuite dans un cadre politique moyen-oriental. Ce n'est
qu'à partir de janvier et février 2011, où a eu lieu une
série de manifestation dénommé « printemps
arabe », que le président Hosni Moubarak démissionne
sous pression, le peuple n'étant plus d'accord avec sa politique. Des
élections se poursuivent par la suite, donnant le pouvoir au Parti de la
liberté et de la justice, appartenant au groupe des Frères
Musulmans. Le pouvoir, attribué au président Mohammed Morsi, ne
lui reste que très peu. De nouvelles manifestations éclatent,
l'armée retourne le gouvernement et prend le pouvoir. Depuis, l'Egypte
évolue dans un système politique instable causé notamment
par ceux qui soutiennent le président sortant, et ses dérives,
jugeant ce coup d'Etat comme illégal. Mis à part ce contexte
politique fragile, le pays reste le plus connu pour son patrimoine
archéologique riche dans le monde.
Malgré une population concentrée autour du Nil,
l'Egypte est le pays possédant la 3e plus grande population
d'Afrique, comptant plus de 86 millions d'habitants. Cette dernière a
connu une très forte croissance depuis 1950, la multipliant par quatre.
De plus, cette population reste très jeune avec un âge
médian de 24 ans. L'indice de fécondité est de 3,5 enfants
pour une femme et l'espérance de vie de 72,4 ans. La population est
majoritairement de confession Islamique, à 95% et 5% de confession
chrétienne. Avec un taux d'alphabétisation tournant autour de
75%, l'indice de développement humain est de 0,682, soit sur le
classement mondial, le pays se trouve à la 110e place.Si la
langue officielle est l'arabe, c'est l'égyptien, un dialecte arabe, qui
est la langue la plus parlée. La livre égyptienne est la monnaie
du pays. En Avril 2015, un dollar (USD) valait 7,60569livres égyptiennes
et un euro valait 8,19285livres égyptiennes.
2) Environnement économique
Passons maintenant à la partie économique. Au
niveau des risques, le classement, établi par Transparency
International en 2014, classant les pays par indice de perception de la
corruption, désigne le pays à la 94e place. Le
classement Doing Business, lui, classe le pays à la
112een 2015, soit une place supplémentaire par rapport
à 2014.
Le PIB égyptien s'établit à plus de 286
milliards de dollars (USD) en fin 2014, soit une hausse de près de 5%
par rapport à 2013. Les perspectives pour l'avenir sont favorables avec
une croissance du PIB estimée à 3,5%. L'économie
égyptienne avait résisté à la crise
financière internationale avant de subir la crise politique et le
soulèvement révolutionnaire de 2011. Après la
démission du président de Hosni Moubarak en 2011 et le retraitau
pouvoir par pression de Mohamed Morsi en 2013, l'orientation économique
du pays n'est pas claire, l'économie étant en partie
préservée grâce à l'aide financière de 20
milliards de dollars USD des monarchies du Golfe. Le secteur agricole contribue
à environ 14% du PIB mais emploie 1/3 de la population active. Les
céréales, le coton, la canne à sucre et la betterave sont
les principaux produits cultivés en Egypte. Le pays reste faiblement
industrialisé. C'est seulement par ses richesses naturelles que les
activités gazières et pétrolières
représentent 35% du PIB. Enfin, le secteur tertiaire correspond à
50% du PIB mais emploie presque la moitié de la population active. Ce
secteur reste tiré par les secteurs du tourisme et de
télécommunications.
L'inflation du pays n'est pas maitrisée et s'envole
à environ 10% en 2014. Cet indicateur a gagné 4 points entre 2013
et 2014 expliqué par les troubles politiques du pays. Les
prévisions semblent constantes pour l'avenir et donc à un niveau
élevé.
La croissance de la consommation des ménages a
drôlement diminué depuis 2011 mais la tendance s'inverse depuis
2014. Néanmoins, ses investissements augmentent depuis 2013, et la
hausse devrait se confirmer encore dans les années selon les
prévisions, mais ils restent encore trop faibles. Le taux
d'épargne atteint 13% en 2014 mais cet indicateur devrait se
déprécier dans les années à venir. La dette
publique du pays s'élève à 81% du PIB, soit 234 milliards
de dollars (USD). D'après les estimations, cette dette devrait rester
relativement constante et n'augmentera pas.
La balance commerciale du pays reste déficitaire, mais
se conforte. En effet, depuis 2013, la croissance des exportations
s'apprécient davantage à celle des importations. La balance
s'équilibre progressivement et le pays deviendra excédentaire par
rapport à son commerce international.Comme pour le Maroc, l'annexe 5
nous dresse les différents partenaires économiques du pays.
La Chine est le partenaire principal du pays, suivi de l'Allemagne et des
USA.
Désormais, intéressons-nous à la devise
du pays. La livre égyptiennea suivi la baisse de l'euro contre le dollar
comme le dirham marocain. Les graphiques des annexes 6 et 7
présentent les fluctuations de cette monnaie par rapport au dollar USD
et par rapport à l'euro.
De manière synthétique, voici un tableau9(*) recensant les principaux
indicateurs économiques de l'Egypte, ainsi que les prévisions
estimées.
Malgré un contexte économique fragile lié
aux tensions politiques actuelles, l'Egyptian Stock Exchange affiche de bonnes
performances et attire quand même les investisseurs. Mais pourquoi ?
Qu'en est-il de cette place financière ?
3) Egyptian Stock Exchange
a)
Présentation et historique
La Bourse d'Égypte se situe au Caire et à
Alexandrie. A l'époque, les deux bourses étaient distinctes, la
bourse d'Alexandrie créée en 1888 et celle du Caire en 1903.
Elles fusionnentseulement en 1961. Avant leur fusion, leurs capitalisations
cumulées en faisaient une des plus grandes places financières au
monde avant les années 1940. Cependant, la politique socialiste du
gouvernement à l'époque, lui fit perdre sa place et son
attractivité. Ce n'est qu'en 1992, à la suite de réformes,
qu'elle redevint attractive. Elle est le produit de la fusion entre la Bourse
d'Alexandrie (créée en 1888) et celle du Caire
(créée en 1903). Dans les années 1940, avant leur fusion,
leur capitalisation cumulée en faisait l'une des 5 bourses les plus
importantes au monde. Mais à cause de la politique socialiste du
gouvernement égyptien des années 1950, elle perdit sa place et ne
redevint attractive qu'après des réformes en 1992.Le printemps
arabe de 2011 a bousculé l'Egypte mais sa place boursière demeure
un lieu d'investissement attrayant pour les occidentaux qui souhaitent
prospecter le marché nord-africain. Par le dynamisme et la
liquidité que caractérisent cette bourse, l'Egypte est un
marché de millions de clients potentiels pour les sociétés
européennes ou américaines par exemple.
En fin 2014, la capitalisation boursière du pays
s'établit à quasi 75 milliards de dollars (USD). La tendance
demeure assez erratique, les troubles dans le pays ne permettant pas d'investir
en sécurité dans cette place, mais elle semble s'améliorer
depuis 2013. Le graphique de l'annexe 8 exprime l'évolution de
la capitalisation boursière égyptienne sur 5 ans, exprimée
en millions de dollars (USD).
b)
Caractéristiques du marché
Les produits proposés comprennent les actions et
obligations, ainsi que des produits structurés ou des ETF.Le
marché obligataire est composé d'obligations d'État et
d'entreprises versant un coupon entre 10 et 15%. Le marché des actions
compte 234 sociétés cotées. La répartition des
valeurs par secteur d'activité se présente comme le graphique
suivant :
L'Egyptian Stock Exchange compte 2 indices principaux :
l'EGX 30, indice composé des 30 valeurs les plus capitalisées,
etl'EGX 70, indice plus large reflétant davantage l'économie du
pays. Depuis 2012, ces derniers affichent de bonnes progressions, plus
marquées pour l'EGX 30.Ce tableau10(*) résume les performances de l'indice sur la
place :
Les secteurs les plus prépondérants dans ces
indices sont les activités de banque, d'immobilier et de construction.
En 2014, les activités de banque enregistrent une performance de 48%, la
construction de 25% et l'immobilier de 61%.
Malgré des troubles politiques existant depuis 2011, la
place financière égyptienne reste attrayante et ces
évènements n'impactent pas à la baisse ses
résultats. Cependant, les perspectives futures restent encore
incertaines en Egypte et cette incertitude peut impacter le marché
à l'avenir. Après avoir étudié les deux plus
grandes places financières d'Afrique du Nord, passons maintenant
à une autre sous-région d'Afrique, celle jugée la plus
stable et la plus prometteuse dans un horizon à long-terme.
III- Le Ghana
1) Présentation
générale
Le Ghana se trouve sur la côte ouest africaine. Il est
délimité au nord par le Burkina Faso, à l'ouest par la
Côte d'Ivoire, à l'est par le Togo et au sud par le golfe de
Guinée (océan Atlantique). Sa superficie est de 238 553 km²
pour une densité de 113,65 hab. /km². Accra est la capitale du pays
mais d'autres grandes villes se démarquent comme Kumasi et Tamale.
L'image11(*) ci-dessous
présente la géographie du Ghana.
Le Ghana, anciennement appelé la Côte de l'Or,
étaitune colonie britannique à l'époque. C'est le second
pays africain à obtenir l'indépendance en 1957, après le
Soudan en 1956, grâce à un homme politique, Kwame Nkrumah. C'est
pendant ce jour même que la Côte de l'Or prend le nom de Ghana. Le
1er Juillet 1960, la république est proclamée et sera
présidé par Nkrumah jusqu'en 1966. Bien après ça,
en 2008, lors d'une élection présidentielle très
disputée, John Atta-Mills devient le nouveau président du pays,
honoré pour son caractère démocratique rarissime sur le
continent. Suite à son décès, encore en exercice le 24
juillet 2012, le vice-président John DramaniMahamalui succède
à la tête de l'État.
Évoluant dans un climat partagé entre tropicale
et subtropicale, la population du pays compte plus de 24 millions d'habitants,
dont 38% concernent les moins de 15 ans. Sa croissance devrait augmenter de
2,8% en 2015 et les projections pour 2050 montre que la population devrait
s'élever à presque 40 millions d'habitants. Le Ghana
possède donc une population jeune avec une espérance de vie de
64,5 ans. Son taux d'urbanisation est de 53% et l'alphabétisation des
résidents est à 66,6%. Au niveau religieux, les confessions les
plus présentes sont l'islam, les animistes et la
chrétienté. L'indice de développement humain est de 0,573
et le pays est classé 138e dans le monde. La langue
officielle est l'anglais. La monnaie du Ghana est le Cedi. En Avril 2015, un
dollar (USD) valait 37.619,2 cedis et un euro valait 40.523,4 cedis.
2) Environnement économique
Comme nombre de pays africains, le Ghana est riche en
matières premières, comme en minerais et en pétrole. Son
économie dépend en partie sur l'agriculture. Pendant des
années, le Ghana a été le premier producteur mondial de
cacao, avec plus de 1,6 million d'hectares de plantations villageoises, avant
d'être largement rattrapé par la Côte d'Ivoire. Le secteur
industriel y est le plus développé dans cette sous-région
de l'Afrique de l'Ouest. Par ailleurs, le Ghana est devenu un pays producteur
de pétrole suite à la découverte en 2007 de ressources
pétrolières offshore non négligeables.
Le classement du Transparency Internationalde 2014
place le pays à la 61e place. En termes de business, la
banque mondiale et son classement DoingBusiness publié en 2015,
diminue le Ghana à la 70e place, soit une place de moins
qu'en 2014.
Le PIB du Ghana s'élevait en fin 2014, à plus de
38 milliards de dollars (USD). La croissance du PIB ghanéen a connu un
ralentissement net en 2014. Et l'année 2015 ne devrait pas changer la
donne. L'économie du pays reste dépendante des hydrocarbures dont
la conjoncture économique n'est pas en faveur des pays exportateurs.
Producteur de cacao et autres matières premières agricoles, le
secteur agricole emploie environ 60% de la population active et
représente 20% du PIB. Le pays étant plus industrialisé
que certains de ses voisins, le secteur industriel contribue environ 28% de la
richesse produite du pays. Le secteur tertiaire, tiré par les
activités de tourisme et de réexportation, contribue à 52%
du produit intérieur brut ghanéen.
L'inflation a gagné presque 4 points entre 2013 et 2014
s'établissant à 15,5% pour l'année 2014. La
dépréciation du Cédi, ainsi que la baisse de la demande de
biens importés,ont engendréune forte pression inflationniste qui
devrait se confirmer aussi en 2015.Même sila consommation des
ménages, ainsi que les prix des matières
premières,n'évoluent pas et donc limitentla hausse des prix,
l'inflation restera nourrie par la hausse des prix administrés et le
renchérissement des biens importés et liés à la
dépréciation de la monnaie ghanéenne.La croissance de la
consommation des ménages se tasse légèrement mais reste
autour de 9%.
Les investissements devraient stagner jusqu'en 2016, où
ensuite, leur croissance devrait être plus prononcée. Par
ailleurs, le taux d'épargne connait une croissance plus importante,
représentant actuellement 15,42% du PIB. La dette publique a
augmenté mais reste raisonnable, à 64,6% du PIB soit 24 milliards
de dollars (USD), et devrait rester relativement constante, tournant autour de
65% du PIB.
Le solde commercial du pays avec l'international reste
déficitaire à -3,562 milliards de dollars (USD). Les
importations, dont la croissance était importante depuis 2013, devraient
se replier à 9% et diminuant donc le déficit commercial du
Ghana.
L'annexe 9 affiche les différents partenaires
économiques du pays en 2013, ainsi que le commerce total.
La monnaie nationale, le Cedi, a connu une forte
dépréciation de sa valeur à la fin de l'année 2014,
comme nous l'avons énoncé précédemment. Les
graphiques desannexes 10 et 11 présentent les fluctuations de
cette monnaie par rapport au dollar USD et par rapport à l'euro.
Pour conclure, ce tableau12(*) dresse les principaux indicateurs économiques
ainsi que les prévisions économiques du Ghana.
Le Ghana possède d'importantes ressources, mais la
conjoncture actuelle ne lui permet pas d'en profiter. Cependant, les
perspectives futures semblent positives. La place financière de ce pays,
le Ghana Stock Exchange, reflète la situation économique du
pays.
3) Ghana Stock Exchange
a)
Présentation et historique
Ce n'est seulement qu'en 1990 que le Ghana Stock Exchange voit
le jour, dans le but d'organiser les échanges de valeurs
mobilières et les obligations des secteurs public et privé. Cette
place financière est donc relativement récente mais affiche un
potentiel intéressant. Très récemment encore, la bourse a
complété son dispositif de négociation automatisée,
en étendant ses heures de négociation et s'alignant donc aux
marchés internationaux. La place financière se situe dans la
capitale ghanéenne, à Accra. Sa capitalisation de la place
s'élève à 3,45 milliards de dollars (USD) en fin 2014. En
effet, les tensions monétaires ainsi que la baisse du pétrole ont
impacté significativement sa capitalisation boursière, les
investisseurs perdant leursconfiances suite à ces
évènements. La tendance est baissière depuis le
début de l'année 2015. L'annexe 12présente
l'évolution de la capitalisation boursière ghanéenne sur 5
ans, exprimée en millions de dollars (USD).
b)
Caractéristiques du marché
Le Ghana Stock Exchange ne comprend que des actions et des
obligations. Le marché obligataire prend compte des obligations
d'états, et quelques corporate (émises par les entreprises), dont
le coupon varie entre 15 et 25%. Les obligations d'Etats sont à
échéances 2, 3, 5 et 7 ans tandis que les obligations
d'entreprise sont de 1 à 2 ans. Le marché des actions compte 34
sociétés cotées. Ces valeurs sont principalement issues
des secteurs bancaires et services annexes, d'exploitation de mines, de
télécoms, de construction, des hydrocarbures (pétrole et
gaz) et de la grande distribution. Les deux indices principaux sont le GSE
Composite Index, comprenant l'ensemble des sociétés
cotées, et le GSE Financial Stocks Index, indice prenant compte
seulement des valeurs du secteur. L'indice le plus proche de l'économie
de pays, le GSE Composite Index, enregistre en 2014 une performance assez
faible de 6%, avec une évolution assez erratique.
Ce tableau13(*) résume les performances de l'indice sur la
place :
Les services financiers et de télécommunications
sont les secteurs incontournables du Ghana Stock Exchange et de ses indices.
Cependant, le lancement d'une usine de production de gaz à Atuabo en fin
2014 devrait améliorer l'approvisionnement en électricité
et permettre la production des secteurs nécessitant cette
énergie. Le secteur manufacturier devrait donc connaître une bonne
évolution en 2015, malgré la prépondérance des
services énoncés précédemment.
Le Ghana est un pays à fort potentiel
économique, malgré ces derniers évènements, et sa
place financière est attrayante avec une capitalisation boursière
importante. De plus, le pays évolue dans un cadre politique stable qui
donne confiance à l'avenir. Cependant, d'autres places
financières de la sous-région suscitent plus d'engouement pour
l'avenir.
IV- Le
Nigéria
1) Présentation
générale
Ancienne colonie britannique et membre du Commonwealth, le
Nigeria disposed'une superficie de 923 768 km², est le pays le plus
peuplé du continent africain.
C'est une république fédérale ouverte sur
le golfe de Guinée, limitée au nord par le Niger, au nord-est par
le Tchad, à l'est par le Cameroun et le Bénin à l'ouest.
Le Nigeria est bordé au sud par deux baies dans le
golfe de Guinée : la baie du Bénin et le golfe du Biafra. La
végétation et les paysages nigérians sont très
divers. La côte est une région basse de lagons, de plages de sable
et de mangroves. Elle se prolonge par une forêt tropicale où les
palmiers dépassent 30 m de hauteur. En continuant vers
l'intérieur des terres, la savane et les grands espaces boisés
montent jusqu'au plateau de Jos, dans le centre du pays, qui culmine à 1
800 m. La partie nord, située en bordure du Sahara, est
semi-désertique. L'image ci-dessous montre la carte14(*) géographique du
Nigéria.
Le nord est à dominante musulmane et le sud est
à dominante chrétienne. La langue officielle est l'anglais, mais
en 1998 l'enseignement du français est devenu obligatoire, le pays
étant entouré d'Etats francophones.
En 2007, l'économie nigériane était
fortement dépendante du secteur du pétrole et du gaz, qui
contribuait à 98 % aux recettes de l'exportation du pays, et à 85
% aux recettes publiques et à environ 52 % au produit intérieur
brut (PIB).
Aujourd'hui, le Nigeria essaie de diversifier son
économie par l'agriculture, l'industrie du cinéma, la
télécommunication et les services financiers.
Grâce à ses réserves importantes en
ressources humaines et naturelles, le Nigéria a le potentiel
nécessaire pour construire une économie prospère,
réduire sensiblement la pauvreté, et fournir les services de
santé, d'éducation et d'infrastructure dont sa population a
besoin.
Sur la base des statistiques de 2014, le Nigeria compte 177
millions d'habitants avec un taux de natalité de 38.03% contre un taux
de mortalité de 13.16%.
La moyenne d'âge du pays est de 18.2 ans,
l'espérance de vie depuis la naissance est de 52,62ans.
Le Nigéria est le pays plus grand pays d'Afrique et
représente 47 % de la population de l'Afrique de l'Ouest, ce qui en fait
l'Etat le plus peuplé d'Afrique et le 7e au monde. La population du
Nigéria est composée d'environ 200 groupes ethniques. Les deux
principales religions sont l'Islam et le Christianisme.
On peut distinguer, globalement, trois principaux groupes
ethniques qui sont : Les Haoussas-Fulanis (environ 45 % de la population), les
Yoroubas au sud-ouest (environ 20 à 25 % de la population) et les Ibos
au sud-est (de 10 à 15 % de la population).
Après presque 16 ans d'autorité militaire, une
nouvelle constitution a été adoptée en 1999, et une
transition pacifique vers un gouvernement civil a été
effectuée. Depuis cette époque, on assiste à un
réel changement démocratique à la tête de
l'État.
En mars 2015, pris en étau entre le terrorisme de Boko
Haram, les clivages ethno-régionaux et la corruption endémique.
La présidentielle du 28 mars a marqué le début d'un
renouveau, car c'est un parti d'opposition qui a remporté ces
élections. Une première dans l'histoire du Nigeria, et le
président sortant a immédiatement reconnu sa défaite, ce
qui met à bas le cliché rebattu qui veut que les dirigeants
africains refusent de quitter leurs fonctions. Le nouveau président du
Nigéria se nomme S.E Muhammadu Buhari.
2) Environnement économique
Données économiques15(*)
Indicateurs macroéconomique
Nigéria
|
2013
|
2014
|
2015(p)
|
2016(p)
|
2017(p)
|
Dette extérieure (publique et privée)
/PIB
|
10,48%
|
10,50%
|
11,48%
|
11,23%
|
11,11%
|
Investissement en % du PIB
|
14,72%
|
15,19%
|
15,65%
|
16,02%
|
16,40%
|
Taux d'épargne en % du PIB
|
18,58%
|
17,40%
|
16,32%
|
17,33%
|
17,722
|
Croissance du PIB en %
|
5,39%
|
6,31%
|
4,75%
|
4,95%
|
5,25%
|
Inflation en %
|
8,48%
|
8,06%
|
9,59%
|
10,66%
|
8,873
|
Au classement Doing Business 2015, le Nigéria
est classé à la 170ième place en hausse de 5
places par rapport à 2014. On constate une évolution du
classement Création d'entreprise, ou le pays gagne 9 places
pour se classé au 129ième rang. De même, il
gagne 74 places au 52ième rang du classement Obtention de
prêts.
Le Nigeria a connu une croissance économique soutenue
en 2014, les prévisions pour 2015 montrent un ralentissement dans un
contexte de changement politique et de baisse des cours du pétrole,
alors que le pays tire environ 70% de ses revenus du secteur
pétrolier.
La baisse du cours du baril a pesé sur
l'économie nigériane, la dévaluation, les
élections, la menace terroriste seront un frein pour la croissance du
Nigéria en 2015.Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre 4.7%
cette année et 5% en 2016.
Pour le moment, les élections de 2015 se sont bien
déroulées, le Nigéria à un nouveau
président, l'opposant Mr MuhammaduBuhari. Cette alternance politique
montre la maturité démocratique du pays. Les priorités du
nouveau président seront de trouver des relais de croissance autres que
le pétrole et aussi assurer la stabilité dans le nord-est du
pays.
Le PIB Nigérian, se reparti par secteur comme suit :
l'industrie pour 25,6%(dont pétrole : 14,4%, et gaz : 7%), les services
(incluant les services financiers et assurances, le logement, le commerce) pour
51%, l'agriculture pour 23%, les télécommunications pour 8,69%,
l'industrie de transformation pour 6,63%, l'industrie cinématographique
et musicale pour 1,62%. Cette nouvelle répartition souligne
l'évolution de la structure de l'économie nigériane,
historiquement dominée par le secteur des hydrocarbures, mais où
les services et l'agriculture prennent désormais un poids important
devant l'industrie.
Le budget 2014/2015 a été revu en
décembre 2014 à cause de la forte baisse des cours du baril de
pétrole. Il a aussi prévu pour 2015, 447 millions d'euros au
titre des subventions aux carburants, soit une baisse de 90 % par rapport
à 2014.
La Banque Centrale a réduit, au cours de
l'été 2013, le taux de base bancaire afin de diminuer le
coût de l'emprunt pour les acteurs économiques. Depuis 2014, des
préoccupations majeures ont émergé, à savoir la
menace terroriste, la baisse du cours du baril de pétrole qui a
affecté les réserves de devises étrangères.
Pour stabiliser sa monnaie, le « Naira », qui
a atteint des niveaux historiquement bas contre le dollar, la banque centrale
du Nigéria a décidé de dévaluer la
monnaie.Lesannexes 13 et 14 montrent l'évolution, sur
5 ans, du Naira Nigérian, par rapport à l'euro et au dollar.
Cette mesure montre aussi l'indépendance de la banque
centrale du Nigéria. Les résultats de ces mesures volontaristes
s'annoncent plutôt bien progressivement avec des perspectives stables,
autour de 5% jusqu'à 2020, dans ce contexte favorable.
Evolution Inflation et taux de croissance du PIB
- La croissance économique a été soutenue
en 2014 (+6,3 %), malgré quelques signes d'affaiblissement en fin
d'année. Les prévisions sont à (+4.7%) en 2015
- Le taux d'inflation en 2014 (+8,5) est prévu en
hausse pour 2015 (+9,6%)
Evolution de la dette, des investissements et de
l'épargne par rapport au PIB
- La dette extérieure (publique et privé)
nigériane représente 10.51% du PIB pour l'exercice 2013/2014 pour
l'année 2015 les prévisions sont à 11.5%.
- Les investissements en 2014 ont représenté
17.4%du PIB, les prévisions maintiennent un taux supérieur
à 15% jusqu'en 2020.
- Le taux d'épargne en 2014 est de 17.4% contre 18.4%
en 2013, ce taux devrait rester au-dessus des 16% du PIB selon les
prévisions du FMI
Les Partenaires commerciaux
Les premiers partenaires du pays sont les
Etats-Unis (USA) suivi de la Chine et de l'Inde. L'annexe15
présente les différents partenaires économiques du pays en
2013, ainsi que le commerce total avec chacun d'entre eux.
3) Le Nigérian Stock Exchange
a) Historique et
présentation
« The Nigerian Stock Exchange » a
été créé en 1960, sous la dénomination
« The Lagos Stock Exchange ». Les premières
opérations ont débuté à Lagos en 1961 avec 19
valeurs cotées. En décembre 1977, elle change de
dénomination et établit des succursales dans certaines des
grandes villes commerciales du pays.
Le Nigerian Stock Exchange (NSE) est réglementée
par la Securities and Exchange Commission(SEC), qui a pour mandat de surveiller
les échanges, de prévenir les violations des règles du
marché, de prévenir et de détecter les manipulations et
les pratiques commerciales abusives. Le 27 avril 1999, la Bourse est
passée au système de trading automatisé (ATS). Les
données sur les performances des sociétés cotées
sont publiées quotidiennement, hebdomadairement, mensuellement,
trimestriellement et annuellement.
Afin d'encourager les investissements étrangers au
Nigeria, le gouvernement a aboli la législation sur la prévention
de l'afflux de capitaux étrangers dans le pays. Cela a permis aux
courtiers étrangers d'intervenir sur la Bourse du Nigeria. Tous les
investisseurs de toute nationalité sont libres d'investir. L'annexe
16 exprime l'évolution de la capitalisation boursière du
Nigéria sur 5 ans, jusqu'en avril 2015.
b) Le
marché obligataire
Les obligations d'entreprises rémunèrent entre
10% et 18% de coupon annuel. Certaines entreprises ont choisi d'émettre
des obligations à taux variables. L'état du Nigéria
distribue des coupons entre 7% et 15.75%. Certaines collectivités
territoriales telles LAGOS, EMI, EDO, EBONYI, EKITY, BENUE, KADUNA, BOCHI,
BAYELSA, GOMBE, OYO, KOJI, OSUN ont émis des obligations pour le
développement des Etats. Elles distribuent des coupons entre 12,5% et
16%. Le Niger, pays frontalier au Nigéria a aussi émis des
obligations à maturité 10 ans avec un coupon à 14%. Le
marché de la dette est quasi illiquide, très peu de titres y sont
échangés.
Le graphique ci-après nous montre l'évolution du
taux d'inflation sur des périodes d'un an glissant, le taux pourra
être comparé aux coupons des obligations pour avoir une
idée des taux réels.
Les déterminants des taux longs étant, les taux
courts, l'inflation et le rapport entre l'offre et la demande.
Pour une meilleure interprétation des taux moyens des
obligations, le graphique ci-dessous montre l'évolution en 2006 des taux
courts, bons du trésor (treasury bill), rémunération de
l'épargne (savingdeposit), taux à 1mois, 6mois et 1 an.
c) Le
marché des actions
Le marché des actions a 191 sociétés
cotées, une centaine de sociétés sont très actives.
Il est constitué d'un marché principal « main
board » et d'un marché des valeurs mobilières
alternatives (ASEM),où sont cotées les petites et moyennes
entreprises à fort potentiel de croissance. Ce marché donne la
possibilité aux petites entreprises de lever des capitaux à long
terme à un coût relativement faible, et d'avoir des institutionnel
comme investisseurs.
Le marché financier du Nigéria est un peu
liquide et la vente à découvert est interdite. Toutefois, les
courtiers sont autorisés à emprunter des titres. Dans ce cas, les
teneurs de marchés sont autorisés à couvrir la vente
à découvert, à conditions d'avoir conclu un
agrément de bonne foi avec un coutier qui accepte de reprendre les
titres.
Le secteur le plus représenté sur le Nigeria
stock exchange est le secteur financier avec 57 sociétés
cotées. Suivent le secteur des biens et services industriels (28
sociétés), le secteur des biens de consommation (24
sociétés), les services (24 sociétés), le secteur
du pétrole et du gaz (14 sociétés) et le secteur de la
santé (11 sociétés).
Les secteurs de l'immobilier, des conglomérats, de
l'agriculture, de l'informatique, de la télécommunication, et des
ressources naturelles représentent en tous 34 sociétés
cotées.
La bourse du Nigéria offre un large choix sectoriel
d'investissement, permettant aux investisseurs de se positionner sur plusieurs
secteurs afin de profiter de l'économie.
Ci-dessous, un graphique16(*) et un tableau décrivant la répartition
et le nombre de sociétés cotées par secteur
d'activités.
Secteur
|
Nombre de Sociétés
cotées
|
AGRICULTURE
|
5
|
CONGLOMERAT
|
6
|
CONSTRUCTION/REAL ESTATE
|
9
|
CONSUMER GOODS
|
28
|
FINANCIAL SERVICES
|
57
|
HEALTHCARE
|
11
|
ICT
|
9
|
INDUSTRIAL GOODS
|
24
|
NATURAL RESOURCES
|
5
|
OIL AND GAS
|
14
|
SERVICES
|
23
|
Sur le marché financier nigérian, en plus des
actions et des obligations, des ETF (fonds indiciels cotés) et des Real
Estate Investment Trusts ou « REITs ». Le
Nigéria prévoit de lister des produits dérivés
dès 2016.
Les « REITs » sont des
sociétés ou fiducies qui utilisent les fonds de nombreux
investisseurs pour acheter et de gérer les biens de revenus et / ou des
prêts hypothécaires.
Les « REITs » permettent d'avoir
une exposition sur l'immobilier, ils sont négociés à la
bourse comme des actions et ils sont de 3 catégories :
- Les « REITs » d'actions
- Les « REITs »
hypothécaires.
- Les « REITs » hybrides
combinent les stratégies de placement du
« REITs » d'actions et de
« REITs » hypothécaires en investissant
dans les deux.
d) Les indices
Boursiers
Tous les indices sont pondérés en utilisant la
capitalisation boursière pondérée, ils sont
rééquilibrés sur une base semestrielle du premier jour
ouvrable en Janvier et en Juillet. Sauf l'indice NSE-All-share Index (NSE
ASI) qui est calculé sur une base quotidienne des cours des actions
Ajustées.
L'indice NSE 30 est un indice boursier majeur composé
des 30 valeurs les plus liquides ayant les 30 plus grandes capitalisations
boursières. L'indicea été créé le 29
Décembre 2012.
Pour l'année 2015 :
- les nouveaux entrants en 2015 sont les
sociétés : 7-Up Bottling Co. Plc, Seplat Petroleum Dev Co. Plc,
Mobil Oil Nigeria Plc.
- Les sortants en 2015 sont les sociétés :
GlaxoSmithklime Consumer Plc, Fidelity Bank Plc, AshakaCement Plc.
L'indice NSE Consumer Goods est un indice boursier
composé des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes
capitalisations boursière du secteur Consumer goods (les
sociétés d'alimentation de boissons, de tabac). L'indice a
été créé le 1er Juillet 2008.En 2015, il n'y a eu
aucun changement.
L'indice NSE Banking est un indice boursier composé
des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations
boursières des banques. L'indice a été créé
le 1er Juillet 2008.En 2015, l'indice avu l'entrée d'Unity Bank Plc
et la sortie Skye Bank Plc.
L'indice NSE Insurance est un indice boursier composé
des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations
boursière des sociétés d'assurance. L'indice a
été créé le 1er Juillet 2008.En 2015, UnityKapital
Assurance Plc a cédé sa place à Linkage Assurance Plc.
L'indice NSE Industrial est un indice boursier composé
des 10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations
boursière du secteur biens et services industriel. L'indice de base de
1000 points a été créé le 1er Juillet 2008.En 2015,
Paints&Coatings Manufacturers Plc a cédé sa place à
Avon Crowncaps&Containers Nigeria.
L'indice NSE Oil/Gas est un indice boursier composé des
10 valeurs les plus liquides ayant les 10 plus grandes capitalisations
boursière du secteur pétrole et gaz. L'indice de base de 1000
points a été créé le 1er Juillet 2008. En 2015,
Eterna Plc a cédésa place à Seplat Petroleum Dev Co.
Plc.
L'indice ASEM, est l'indice de la capitalisation
boursière des 11 sociétés cotées sur l'ASEM,
crée en janvier 2011 à 1000 points
Ci-dessous le graphique et un tableau17(*) récapitulatif des
performances des indices de la bourse du Nigéria.
|
Ytd 15/05/15
|
1an
|
3ans
|
5ans
|
Banking Index
|
10,8%
|
-3,6%
|
21,9%
|
-10,1%
|
Industrial Index
|
5,7%
|
-11,2%
|
105,8%
|
ND
|
Consumer Index
|
-10,0%
|
-12,2%
|
38,3%
|
-0,2%
|
All Share Index
|
-0,6%
|
-11,6%
|
53,6%
|
24,1%
|
Oil and gas Index
|
-1,8%
|
17,8%
|
102,7%
|
-7,9%
|
NSE30 Index
|
0,4%
|
-10,7%
|
54,8%
|
38,3%
|
Asem Index
|
2,4%
|
27,6%
|
23,9%
|
ND
|
V- L'Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
1) Présentation
générale
L'UEMOA regroupe 8 pays de l'Afrique de l'Ouest: le
Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau,
le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Sa Superficie est de 3
509 600 km2, et compte 80 340 000 habitants(2006) avec un taux de croissance
démographique de 3%.
La langue commune aux huit pays est le français.
Néanmoins, chaque pays à plus d'une cinquantaine de groupe
ethniques différents. La carte géographique18(*) ci-dessous présente la
situation géographique de cette zone.
L'économie de l'union est fortement dépendante
de l'agriculture et des ressources naturelles (pétrole, gaz, mine). La
situation politique tend à s'améliorer, car ces dernières
années, certains pays comme la Côte d'Ivoire, le Mali et
récemment le Burkina Faso, ont connu des perturbations qui ont
freinées l'activité économique.
Le Sénégal intègre depuis plusieurs
années les valeurs de la démocratie, c'est le pays de l'union le
plus stable politique. La Côte d'Ivoire est aussi un poids lourd de
l'économie de l'union, mais depuis 2000, le pays a connu beaucoup de
crises politiques ayant ralenti la vigueur de son économie.
L'union économique a pour mission la réalisation
de l'intégration économique et financières des
États membres, dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel.
Elle vise au renforcement de la compétitivité des
activités économiques dans un environnement juridique
rationalisé et harmonisé.
Tous les pays de l'union sont membres de la zone Franc ,
bâtie sur les liens historiques qui unissent la France aux pays
africains, et issue de la volonté commune de ces pays de maintenir un
cadre institutionnel qui a contribué à la stabilité du
cadre macroéconomique.
La coopération monétaire entre la France et les
pays africains de l'union économique est régie par quatre
principes fondamentaux :
- la garantie de convertibilité illimitée
apportée par le Trésor français,
- la fixité des parités de change,
- le libre transfert et la centralisation des réserves
de change. En contrepartie de la garantie du Trésor français, la
banque centrale des états de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) est tenue de
déposer une partie de ses réserves de change sur un compte dit
« d'opérations », ouvert dans les livres du Trésor
Français.
Le compte d'opérations a été
formalisé par des conventions signées entre les autorités
françaises et les représentants des banques centrales des
états de l'Afrique de l'ouest. Ils fonctionnent comme des comptes
à vue ouverts auprès du Trésor français et sont
rémunérés.
La création de l'espace économique devrait
faciliter les échanges entre les différents pays et créer
des synergies.
2) Environnement économique
Données économiques19(*)
Indicateurs macroéconomiques UEMOA
|
2013
|
2014(p)
|
2015(p)
|
2016(p)
|
2017(p)
|
Dette extérieure (publique et privée)
/PIB
|
26,8%
|
27,8%
|
27,8%
|
27,6%
|
27,3%
|
Investissement en % du PIB
|
21,9%
|
22,2%
|
22,6%
|
22,9%
|
23,1%
|
Taux d'épargne en % du PIB
|
15,1%
|
14,6%
|
15,5%
|
15,9%
|
16,1%
|
Croissance du PIB en %
|
5,5%
|
6,5%
|
6,3%
|
7,1%
|
6,7%
|
Inflation en %
|
1,6%
|
2,3%
|
2,2%
|
2,2%
|
2,2%
|
Au classement Doing business 2015 :
- le Bénin gagne 16 places et est
151ième au classement général. Dans la
catégorie « création d'entreprise »
le pays gagne 56 places au 117ième rang. Il gagne 14 places
et se classe 135ième, dans la catégorie
« Protection des investisseurs minoritaires ».
- le Burkina Faso, perd 6 places et est
167ième au classement général. Dans la
catégorie « Octroi de permis de construire », le
pays gagne une place au 76ième rang. Dans la catégorie
« Protection des investisseurs minoritaires », il
gagne 14 places et il est classé 135ième.
- la Côte d'Ivoire, gagne 11 places et est
147ième au classement général. Dans la
catégorie « création d'entreprise», le
pays gagne 80 places au 44ième rang. Dans la catégorie
« Exécution des contrats », elle gagne 8 places
et il est classé 72ième.
- la Guinée-Bissau, perd 3 places et est
179ième au classement général. Dans la
catégorie « Protection des investisseurs
minoritaires», le pays gagne 14 places et est classé
122ième.
- le Mali, perd 3 places et est 146ième au
classement général. Dans la catégorie
« Octroi de permis de construire», le pays gagne 9
places et est classé 97ième.
- le Niger, perd 3 places et est 168ième au
classement général. Dans la catégorie
« Octroi de permis de construire», le pays gagne 1
places et est classé 119ième. Dans la
catégorie « Protection des investisseurs minoritaires
», il gagne 7 places et il est classé
146ième.
- le Sénégal, gagne 10 places et est
161ième au classement général. Dans la
catégorie « Création d'entreprise », le
pays gagne 43 places et est classé 90ième. Dans la
catégorie « Protection des investisseurs minoritaires
», il gagne 31 places et il est classé
122ième.
- Le Togo, gagne 15 places et est 149ième au
classement général. Dans la catégorie
« Création d'entreprise », le pays gagne 45
places et est classé 134ième. Dans la
catégorie « Protection des investisseurs minoritaires »,
il gagne 14 places et il est classé 121ième
Inflation et taux de Croissance du PIB
- L'inflation a connu des niveaux très
élevés entre 2007 et 2009. Depuis 2010, la zone UEMOA essaie
d'avoir un taux d'inflation autour de 2%.
- La croissance reste dynamique entre 5% à 7% en
moyenne, jusqu'en 2017.
Evolution de la dette, des investissements et de
l'épargne par rapport au PIB
La dette extérieure de la zone UEMOA est autour de 25%
du PIB, les investissements restent constants à 22% en moyenne, le taux
d'épargne moyen est autour de 15%.
3) Bourse régionale des valeurs
mobilières (BRVM)
a) Historique et
présentation de la BRVM
La BRVM « Bourse régionale des valeurs
mobilière » a été créé le 16
septembre 1998. Les activités de la (BRVM) et du
« Dépositaire Central/Banque de
Règlement » (DC/BR) ont démarré avec la
cotation de 35 sociétés, héritées de l'ex
« Bourse des Valeurs d'Abidjan (BVA) ».
La BRVM ou Bouse Régionale des Valeurs
Mobilières a pour objectif :
- le relèvement du taux d'épargne
financière et l'accroissement de l'offre de capitaux à long terme
- la diversification des moyens de financement des entreprises
- la réduction des coûts d'intermédiation
financière
Le 24 mars 1999, la BRVMa muté vers le système
de trading automatisé (ATS).Aujourd'hui, il y 38 sociétés
cotées et 33 obligations cotées. Le 16 septembre 2013, la BRVM
est passée de la cotation au fixing à la cotation en continu, ce
qui devrait améliorer son attractivité auprès des
émetteurs et investisseurs.
Graphique20(*) récapitulatif de l'Organisation de la
Brvm
Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des
Marchés Financiers (CREPMF) est l'organe de tutelle du Marché
Financier Ouest africain. Il règlemente le marché financier de
l'UMOA21(*), autorise les
opérations, surveille le marché secondaire et contrôle les
acteurs. Le conseil sanctionne le non-respect des règles du
marché. Ces missions principales sont : la protection de
l'épargne investie en valeurs mobilières, l'information des
investisseurs et le suivi du bon fonctionnement du marché.
Le Dépositaire Central / Banque de Règlement (DC
/ BR) est chargé de la conservation et de la Circulation des valeurs
mobilières pour le compte des émetteurs et des
intermédiaires financiers agréés par le Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers.
Le DC ou BR a pour mission la centralisation de la
conservation des comptes courants des valeurs mobilières pour le compte
de ses adhérents, le règlement et la livraison des
opérations de bourse, le règlement des soldes résultant
des compensations relatives aux opérations de marché et le
paiement des intérêts et dividendes. Les intervenants commerciaux
sont : les sociétés de gestion et d'intermédiation,
les sociétés de gestion de patrimoine, les apporteurs d'affaires,
les teneurs de comptes compensateurs, les sociétés de gestion
d'organismes de Placement Collectif ("OPC"), les démarcheurs et
les conseillers en investissements boursiers.
b) Le
marché obligataire
Sur le marché obligataire, il y a 33 obligations
cotées et les émetteurs sont variés. L'Etat, les
entreprises publiques et privées, des institutions internationales y
émettent des obligations pour le financement de projets et
d'infrastructures dans la sous-région. Le marché obligataire est
peu liquide, la majorité des obligations côte à 100%. Les
trésors publics et les différents Etats membres empruntent
à des taux compris entre 6% et 7%.Les trésors publics ivoiriens
et burkinabés, les Etats du Sénégal et du Togo empruntent
sur le marché obligataire.
Les sociétés publiques et privées de la
zone UEUMOA empruntent à des taux compris entre 5.95% et 7%.
Le graphique ci-dessous nous montre l'évolution du taux
d'inflation sur des périodes d'un an glissant, le taux pourra être
comparé et taux des obligations pour avoir une idée des taux
réels.
c) Le
marché des actions
Le marché action est divisé en 3
compartiments :
- Le compartiment A, qui regroupe les sociétés
dont la capitalisation boursière est supérieure à 100
Milliards de FCFA, soit 152 millions d'euros. On compte 14
sociétés sur ce compartiment La plus grosse capitalisation de ce
compartiment est la société SONATEL avec plus de 3,59 Milliards
d'euros de capitalisation boursière suivi du groupe ETI à 1.5
Milliards d'euros.
- Le compartiment B, qui regroupe les sociétés
dont la capitalisation boursière est comprise entre 100 Milliards de
FCFA et 10 Milliards de FCFA, soit entre 152 Millions d'euros et 15.2 millions
d'euros. On compte 19 sociétés sur ce compartiment avec Total
Sénégal (139 Millions D'euros) suivi de BOA Burkina Faso (112.8
millions d'euros) puis de VIVO Energy (109,48 Millions d'euros).
- Le compartiment C, qui regroupe les sociétés
dont la capitalisation boursière est inférieure 10 Milliards de
FCFA soit 15.2 millions d'euros. Les sociétés ayant les plus
grandes capitalisations dans ce compartiment sont SICOR et SETAO.
Le marché des actions est peu liquide, malgré la
bonne volonté des dirigeants de la bourse, les populations de la zone
UEMOA n'ont pratiquement aucune culture financière et boursière,
l'accès aux informations du marché est limité tant au
niveau national qu'international. Les sociétés cotées
n'animent pas le marché, elles communiquent peu et les informations ne
sont pas toujours disponibles. Toutefois certaines sociétés
présentent d'énormes potentiels dans les
télécommunications, les banques, le pétrole et
l'industrie.
Malgré le potentiel économique de la zone,
très peu de sociétés font appel à l'épargne
publique. Certaines sociétés de la zone apparaissent dans le
classement des meilleures entreprises en Afrique, mais ne sont pas
cotées sur la bourse régionale des valeurs mobilières.
Ci-dessous le graphique récapitulatif du nombre de
sociétés cotées par secteur :
d) Les indices
boursiers
Les indices sont automatiquement générés
par le système de négociation de la BRVM et diffusés
après chaque séance. La formule des indices tient compte de la
capitalisation boursière, de la fréquence des transactions et du
volume de transactions par séance. Les indices sont calculés sur
la base quotidienne des cours des actions ajustées. En outre, seules les
actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices.
L'indice BRVM 10est composé des dix
sociétés les plus actives du marché, il est
rééquilibré chaque trimestre (le premier lundi de janvier,
avril, juillet et octobre).
L'indice BRVM Composite est constitué
de toutes les valeurs cotées à la BVRM, l'indice est
rééquilibré après chaque nouvelle inscription
à la cote, de manière à être adapté à
l'évolution du marché régional.
VI- Le Kenya
1) Présentation
générale
Situé sur l'Équateur, le Kenya se compose de
hautes chaînes de montagnes, essentiellement à l'ouest, ne
laissant qu'une faible place au sud-est à une plaine
côtière qui fait face à l'Océan Indien. Les hautes
terres (Nairobi) sont d'abord une région de forêts alors que les
basses terres (Mombasa) présentent un paysage de savane. Il existe
plusieurs groupes ethniques dont les Kikuyus (1/5 de la population) et les
Maasaï cohabitent avec des minorités indiennes, arabes et
européennes. La population est rurale à 75% et connaît l'un
des plus forts taux d'accroissement au monde. Le pays vit essentiellement de
son agriculture (café, thé, fruits), de l'élevage et des
touristes qu'attirent à la fois les plages de la côte et les
nombreux parcs naturels que compte le pays.
Les langues officielles du Kenya sont le swahili et l'anglais.
La langue nationale est le swahili. La carte22(*) ci jointe présente la situation
géographique du Kenya.
Le Kenya est indépendant depuis 1963. Ce pays a
longtemps fait figure d'exemple en matière de stabilité politique
et de transition démocratique. Sur la base des statistiques de 2014, le
Kenya compte 44 millions d'habitants avec un taux de natalité de
27.25%contre un taux de mortalité de 7%. La moyenne d'âge du pays
est de 19.1 ans, l'espérance de vie depuis la naissance est de 63 ans et
plus de 40 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
Au-delà de la persistance de la pauvreté (le
pourcentage de population « pauvre » demeure stable depuis
quatre ans), on constate, ces dernières années,
l'émergence d'une classe moyenne qui, sur la base du dernier
recensement, représenterait quelques 20 % de la population totale
et contribue au maintien d'une demande intérieure soutenue.
2) Environnement économique
Données économiques23(*)
Indicateurs macroéconomiques Nigéria
|
2013
|
2014(p)
|
2015(p)
|
2016(p)
|
2017(p)
|
Dette extérieure (publique et privée)
/PIB
|
42,24%
|
48,60%
|
50,08%
|
50,78%
|
50,27%
|
Investissement en % du PIB
|
19,92%
|
22,55%
|
24,18%
|
24,07%
|
23,57%
|
Taux d'épargne en % du PIB
|
11,25%
|
13,33%
|
16,53%
|
16,71%
|
16,82%
|
|
2013
|
2014
|
2015(p)
|
2016(p)
|
2017(p)
|
Croissance du PIB en %
|
5,7%
|
5,3%
|
6,9%
|
7,2%
|
7,1%
|
Inflation en %
|
5,7%
|
6,9%
|
5,1%
|
5,0%
|
5,1%
|
Au classement Doing Business 2015, le Kenya est
classé à la 139ième place en baisse de 9 places par
rapport à 2014. On constate une évolution du classement
« paiements des impôts et taxes », où
le pays gagne 44 places pour se classer au 102ièmerang. De
même, il gagne 4 places au 134ièmerang du classement
« règlements et
l'insolvabilité ».
Le Kenya connait d'une croissance économique soutenue
dans un cadre macro-économique stabilisé.
La croissance économique a été soutenue
en 2014 (+5,3 %). Elle est tirée par une amélioration des
conditions climatiques et par de nouvelles découvertes de
réserves de pétrole et de gaz naturel qui ont dopé les
investissements. Dans ce contexte, la croissance devrait atteindre (6.9 %) en
2016 et (7.2%) en 2017.
Le PIB se reparti entre le secteur agricole, l'industrie et
les services à plus de 50%.Pendant l'exercice 2011/2012, le
déficit courant a augmenté, s'établissant à 9,1 %
du PIB, après 8,4 % au cours du précédent exercice. Cette
dégradation du solde s'explique par la sécheresse qui a
pénalisé les récoltes agricoles et la production
hydro-électrique du Kenya, entrainant des importations massives de
céréales et de pétrole.
Le Kenya est devenu en 2011 le deuxième
récipiendaire des investissements directs à l'étranger
(IDE) en Afrique Subsaharienne derrière l'Afrique du Sud,
dépassant le Nigéria.
Le budget 2014/2015 donne la priorité au
développement des infrastructures de l'enveloppe à la lutte
contre la pauvreté et à la mise en place des réformes de
structures (fiscalité et Constitution). Toutefois, les dépenses
non prévues devraient entrainer une augmentation du déficit
budgétaire.
Depuis 2011, des préoccupations majeures ont
émergé, à savoir le rebond des pressions inflationnistes
et l'évolution négative du taux de change du shilling
kényan (KES). Le gouvernement kenyan a entrepris à la mi-octobre
2011, la mise en place d'une politique monétaire et de change nettement
plus restrictive. Il a notamment, sur les conseils du FMI, augmenté par
deux fois le taux de base de la Banque Centrale.
Les résultats de ces mesures volontaristes sont
plutôt probants : le shilling kenyan, depuis fin octobre 2011, s'est
stabilisé. Les annexes 17 et 18 montrent l'évolution du
Shilling Kenyan sur 5 ans par rapport au dollar USD et à l'euro.
Evolution Inflation et taux de croissance du PIB
L'inflation diminue progressivement avec des perspectives
stables, autour de 5% jusqu'à 2020. Dans ce contexte favorable, la
Banque Centrale a réduit, à l'été 2013, le taux de
base bancaire afin de diminuer le coût de l'emprunt pour les acteurs
économiques.La croissance du Pib devrait se stabiliser autour de 7%
à partir de 2015.
Evolution de la dette, des investissements et de
l'épargne par rapport au PIB
La dette extérieure (publique et privé) kenyane
est de 45% du PIB pour l'exercice 2013/2014et devrait rester en dessous de 50%
jusqu'en 2020. Les investissements devraient rester supérieurs à
20% du PIB et le taux d'épargne, relativement faible, devrait rester
au-dessus des 10% du PIB et évoluer vers 15% dans les 5 années
à venir.
Répartition de l'économie
Au niveau agricole, le Kenya est producteur de :
thé, café, maïs, blé, canne à sucre, fruits,
légumes.Le pays profite actuellement d'une amélioration des
conditions climatiques. Sur le Kenya stock exchange, on retrouve quelques
sociétés agricoles cotées qui présentent de bons
résultats, ainsi que le secteur de l'industrie des biens de consommation
à petite échelle (plastiques, ameublement, batteries, textiles,
savon, cigarettes, farine), raffinage de pétrole, aluminium, acier,
plomb, ciment, réparation de navires de commerce.
Le tourisme a longtemps été une source de
revenu pour le Kenya. Mais depuis les troubles politiques, les attentats
répétés des milices shebab, de moins en moins de touristes
s'y rendent. Ce secteur est un peu fragilisé.
La télécommunication et les services financiers,
sont les secteurs ayant connu une croissance très élevée
depuis les années 2000.
C'est une tendance générale en Afrique, le taux
de pénétration est très élevé pour les
services mobiles, internet et mobile banking pour la téléphonie.
Les services financiers profitent de la hausse du taux de
bancarisation des populations qui, au début des années 2000,
était de 10%, aujourd'hui ce taux est à plus 40%.
Les Partenaires commerciaux
Les premiers partenaires du pays sont par ordre : L'Inde,
la Chine, les Emirats et les Etats-Unis. Le Kenya développe aussi
beaucoup d'échanges avec les pays africains tels que la Tanzanie, la
Zambie, l'Ouganda, l'Afrique du sud et l'Egypte. L'annexe 19
présente les différents partenaires économiques du pays en
2013, ainsi que le commerce total avec chacun d'entre eux.
1) Nairobi Securities Exchange
a) Historique et
présentation du NSE (Nairobi Securities Echange)
La bourse du Kenya, Nairobi Securities Exchange (NSE) a
été créée en 1954 par une association d'agents de
change européen. Le 11 Septembre 2006,La Bourse est passé au
système de trading automatisé (ATS) sur les actions, puis sur le
marché obligataire, ce qui marque une étape importante dans les
efforts déployés par la NSE pour fournir de la liquidité.
Il y a 32 intervenants sur la bourse du Kenya, qui sont
les banques et les courtiers.Sur le Nairobi Securities exchange, sont
échangés des actions ordinaires de sociétés
cotées, des fonds indicielle (ETF), des fonds communs de placement, des
produits dérivés, des obligations d'entreprise, des obligations
d'état, et des REITs (fonds immobiliers).
La bourse du Kenya a le mandat de fournir une plate-forme de
négociation pour les titres cotés. Elle est autorisée et
réglementée par l'Autorité des Marchés financiers
(Capital MarketsAuthority).
Le Capital MarketsAuthority (CMA) est l'autorité des
marchés financiers et l'organisme de réglementation du
gouvernement. Elle est chargée de délivrer les licences,
d'assurer la régulation du marchés des capitaux au Kenya.
Elle approuve également les offres publiques et liste les
titres négociés à la Bourse de Nairobi.
LeCentral Depository and Settlement Corporation
(CDSC) est le dépositaire central, il fournit les compensations et
assure le règlement livraison des services de titres
négociés à la Bourse de Nairobi. Il supervise la
conduite des intervenants, qui sont?: les courtiers en valeurs
mobilières et les banques d'investissement.
La capitalisation du Nairobi Securities Exchange a bien
évolué depuis 2012. L'annexe 20 présente
l'évolution de la capitalisation boursière du Kenya sur 5 ans,
jusqu'en avril 2015.
b) Le
marché obligataire
Le marché obligataire est constitué en
majorité d'obligation d'état, viennent ensuite les obligations
d'infrastructures et les obligations corporate. Les taux des coupons sont entre
11% et 14%.Le passage à la cotation en continue de ce marché a
permis d'accroitre la liquidité. Ci-dessous le graphique
récapitulatif de la répartition du marché obligataire par
type d'obligations.
Le graphique ci-dessous nous montre l'évolution du taux
d'inflation sur des périodes d'un an glissant, le taux d'inflation
pourra être comparé taux des obligations pour avoir une
idée des taux réels.
Les déterminants des taux longs étant, les taux
courts, l'inflation et le rapport entre l'offre et la demande.Pour une
meilleure interprétation des taux moyens des obligations, le graphique
ci-dessous montre l'évolution de 2006 des taux courts, bons du
trésor (treasury bill), rémunération de l'épargne
(savingdeposit), taux à 1mois, 3mois, 6mois et 1 an.
c) Le
marché des actions
Le marché actions est constitué de 61
sociétés cotées, une trentaine de sociétés
sont actives et liquide. La culture boursière est très
développée au Kenya. Les ménages investissent de plus en
plus les marchés financiers. Le Kenya a aussi ouvert sa bourse aux
étrangers. Peu de valeurs y sont cotées mais représentent
un atout non négligeable.
Ci-dessous, un graphique et un tableau décrivant la
répartition et le nombre de sociétés cotées par
secteur d'activités :
Secteur
|
Nombre de sociétés
Cotées
|
GROWTH ENTERPRISE MARKET SEGMENT
|
4
|
TELECOMMUNICATION AND TECHNOLOGY
|
1
|
MANUFACTURING AND ALLIED
|
9
|
INVESTMENT SERVICES
|
1
|
INSURANCE
|
6
|
ENERGY AND PETROLEUM
|
5
|
CONSTRUCTION AND ALLIED
|
5
|
COMMERCIAL AND SERVICES
|
9
|
BANKING
|
11
|
AUTOMOBILES AND ACCESSORIES
|
3
|
AGRICULTURAL
|
7
|
Les secteurs les plus représentés sur le Nairobi
stock exchange sont le secteur manufacturier et les services financiers. Ces
deux secteurs représentent plus de 45% des sociétés
cotées.
En plus des actions et des obligations, des ETF (fonds
indiciels cotés) et des Real Estate Investment Trusts ou REITs. Les
produits dérivés seront disponibles à partir du mois de
juin de l'année 2015. Selon Président du NSE, ils commenceront
avec des contrats de monnaie unique et les contrats sur indices qui semblent
les plus faciles pour commencer, mais la bourse à l'intention
d'introduire des contrats de produits de base de l'agriculture.
d) Les indices
boursiers
The NSE All Share Index (NASI) est un indice base 100
crée en janvier 2008. C'est un indice pondéré de
capitalisation boursière composé de tous les titres sur le
Nairobi Securities exchange. Il mesure plus la capitalisation globale du
marché plutôt que les mouvements de prix. Il est calculé
sur une base quotidienne des cours des actions ajustées.
The NSE 20 - Share Index (NSE 20) est l'indice de
référence de longue date utilisée pour les actions
négociées sur la Bourse de Nairobi au Kenya (NSE). Il
représente la moyenne géométrique des prix des actions des
20 premières valeurs de la NSE. Il a été rejoint
récemment par le NSE All Share Index large base plus (NASI). Le NSE 20 a
perdu plus d'un tiers de sa valeur en 2008. L'indice est calculé sur une
base quotidienne du cours de l'action Ajusté
The FTSE NSE Kenyan Shilling Government Bond Index,
Crée en 2011 grâce à un partenariat entre le FOOTSIE et The
Nairobi Securities Exchange (NSE), c'est le premier indice à fournir une
mesure indépendante de la performance des obligations du gouvernement
kenyan.
FTSE NSE Kenya 15 Index crée en 2011, c'est un indice
boursier composé des 15 valeurs les plus liquides ayant les 15 plus
grandes capitalisations boursière du Kenya
FTSE NSE Kenya 25 Index crée en 2011, c'est un indice
boursier composé des 25 valeurs les plus liquides ayant les 25 plus
grandes capitalisations boursière du Kenya.
Graphique et tableau récapitulatif des performances des
indices :
|
Ytd 30/04/15
|
1an
|
3ans
|
5ans
|
FTSE NSE Kenya 15
|
7,80%
|
23,30%
|
148,50%
|
142,70%
|
FTSE NSE Kenya 25
|
7,30%
|
22,10%
|
143,10%
|
136,40%
|
NSE All Share Index
|
1,2%
|
11,7%
|
113,9%
|
79,8%
|
The NSE-20 Index
|
-5,2%
|
1,2%
|
35,4%
|
19,3%
|
The FTSE NSE Bond Index
|
10,18%
|
5,79%
|
ND
|
ND
|
Ces différents pays d'Afrique présentent un
potentiel et des caractéristiques intéressantes qui confirment
notre première hypothèse. Cependant, nous nous devons d'analyser
les limites à leurs développements, ainsi que leurs avenirs.
B- Limites et perspectives
Dans cette partie, nous dresserons les risques et perspectives
associés à chaque pays et donc à chaque place
correspondante, à travers la matrice du SWOT qui illustre très
bien ces données.
I- Le Maroc
Matrice de SWOT
|
Forces
|
Faiblesse
|
- Secteur bancaire rentable et fortement capitalisé
- Capacité à résister à une crise
de change
- Richesses naturelles et agricoles
- Situation géographique privilégiée
- Produits proposant une meilleure valeur ajoutée
perçue
- Série de réformes positives
- Stabilité politique
|
- Dépendance au secteur agricole
- Problèmes et inégalités sociaux
- Manque d'atouts concurrentiels
- Cadre des affaires encore à simplifier
- Vulnérable à la situation de l'Union
européenne, principal partenaire économique du pays
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Amélioration du climat des affaires
- Réforme constitutionnelle et séparation des
pouvoirs
- Réduction du déficit commercial
- Profiter des sanctions envers la Russie
- Hausse de la demande intérieure
|
- Activité cyclique
- Fluctuation des cours de phosphates
- Actions terroristes
- Difficultés dans le développement des PME et
TPE
- Accumulation des déficits publics
- Lien trop étroit entre l'État et l'entourage
royal
|
Le Maroc jouit de ressources naturelles et agricoles, qui
contribuent principalement à l'accroissement de son PIB. De plus, sa
situation géographique, face à l'Europe, lui permet de lier des
partenariats solides, notamment avec les pays membres de l'Union
Européenne. La montée en qualité de ses produits sans
augmenter les coûts liés à leur production, va amplifier
ses échanges commerciaux avec le reste du monde. La stabilité
politique et le nombre de réforme que le pays débute conforte la
confiance des investisseurs sur le pays. Cette maitrise a lieu aussi au niveau
macro-économique. En effet, la réduction de son déficit
extérieur ainsi que la hausse de ses réserves suite à
l'accord fait avec le FMI en 2014 permet au Royaume de résister à
des tensions de change. Le secteur bancaire, bien développé
depuis ces dernières années, devient désormais rentable et
il est le plus performant d'Afrique, après l'Afrique du Sud. La
capitalisation du secteur prouve bien cette tendance.
Cependant, le pays n'a pas que des avantages. En effet, sa
forte dépendance à l'agriculture l'expose à un risque,
principalement en cas de sécheresse ou autres problèmes
météorologiques. Ces atouts concurrentiels et productifs restent
encore insuffisants face à la concurrence des pays produisant à
faible coût et vendant à bas prix, d'où cette montée
en gamme des produits au Maroc. Son partenariat avec l'UE la rend
vulnérable et impactera son économie en cas de conjoncture
économique défavorable en Europe. Des problèmes et
inégalités sociaux subsistent et peuvent être un risque
à cette économie.
En dépit de ses faiblesses, de belles perspectives se
dessinent au Maroc. La multitude de réforme, en termes de
réglementation des affaires, s'accentuent progressivement, le pays
souhaitant simplifier ce cadre. Elle reste cependant perfectible. Aussi, son
déficit commercial se réduit peu à peu. Effectivement, le
pays souhaite réduire ses importations en hydrocarbures, en
développant le secteur des énergies renouvelables à
l'avenir. La conjoncture favorable de l'UE va booster ses exportations en
phosphates, le pays étant un des principaux producteurs et exportateurs
mondiaux, ainsi que par les produits manufacturiers telles les voitures ou du
matériel en aéronautique. Ce déficit sera aussi
réduit par les bonnes performances du secteur tertiaire, principalement
porté par le tourisme. Localement, la hausse de la demande
intérieure va jouer sur l'économie du pays, principalement par
les prévisions positives du secteur du BTP, tiré par les
rénovations d'habitations en hausse, et des industries, notamment par
l'automobile suite à l'évolution importante de l'usine
Renault/Dacia à Tanger. Le commerce, la télécommunication
et le transport profiteront aussi de cette augmentation. Les sanctions de la
Russie envers l'UE, va profiter au secteur agro-alimentaire grandissant les
exportations du Royaume grâce à l'ancienne URSS. Des
réformes politiques débutent et visent à ce que le pouvoir
du premier ministre et du parlement prennent de l'importance, et surtout de
l'indépendance vis-à-vis du monarque actuel.
Des menaces persistent sur le pays. D'abord, l'activité
demeure cyclique et donc si la conjoncture économique reste
négative, l'économie sera impactée par ces
éléments, réduisant ses exportations pour des importations
inchangées. La menace terroriste expose le secteur du tourisme à
un risque, secteur porteur de la croissance du PIB marocain. De plus, les
subventions versées aux activités énergétiques par
les finances publiques commencent à peser sur le déficit public,
le Royaume ne souhaitant plus être dépendant des hydrocarbures et
favorisant donc ces dernières activités. Malgré des
efforts importants de réduction des aides, le déficit continue de
se creuser et pourrait devenir un problème majeur. En dépit du
bon développement du secteur bancaire, le vivier de PME et TPE marocain
n'a pas accès au crédit, ou alors très difficilement. Ce
point reste problématique à la mesure que le développement
de ces entreprises pourrait être plus que bénéfique pour
l'économie. D'un point de vue de la gouvernance, le pays suscite de
nombreuses critiques quant au lien étroit entre le gouvernement et
l'entourage royal. En effet, les problèmes de corruption et les
relations privilégiés entre ces deux parties sont
dénoncés, l'État devant rester neutre et promulguer
l'égalité entre les différentes parties. La matrice
ci-dessous expose les principaux facteurs de risques et leurs influences, d'une
part sur les marchés financiers, d'autre part sur l'environnement des
affaires.
II-
L'Égypte
Matrice de SWOT
|
Forces
|
Faiblesse
|
- Stabilité politique retrouvée
- Secteur du tourisme à potentiel
- Maitrise de la dette extérieure
- Aides financières des monarchies du Golfe
|
- Déficit public important
- Inégalités sociales et chômage
élevé
- Crise de change possible
- Système bancaire exposé directement à
la dette publique
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Gendarme de la lutte contre le terrorisme
- Plan de relance économique
- Aide possible du FMI
- Soutien de la livre égyptienne
- Secteur bancaire rentable
|
- Tensions sociales
- Manque de sécurité
- Mauvaise maitrise de l'inflation
- Évolution négative du déficit et risque
pour les banques
- Importantes importations en alimentaire
|
Depuis l'élection en Juin 2014 du maréchal El
Sissi à la présidence, l'Égypte semble avoir
retrouvé enfin une stabilité politique. Par sa présence
remarquée et ses actions positives sur la scène internationale,
le pays est soutenu financièrement et politiquement par les monarchies
du Golfe, tout en maitrisant sa dette extérieure qui ne
représente que 20% du PIB égyptien. Les perspectives de cette
dette sont favorables, cette dernière ne devant pas évoluer dans
les prochaines années. Le secteur du tourisme, qui tire la croissance
vers le haut, repart gagnant de ces différents évènements.
En effet, les revenus de cette activité ont augmenté par rapport
à 2013 et l'année 2015 devrait être encore plus
bénéfique pour l'économie.
Par ailleurs, des problèmes sociaux subsistent en
Égypte. 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le
chômage s'élève à 13,3% de la population active en
2014. De plus, le déficit public reste important. Ces déficits se
sont accumulés depuis 2011 et les subventions à l'énergie,
malgré leurs diminutions, représentent tout de même 6% du
PIB. Ce déficit public atteint 90% du produit intérieur brute fin
2014 mais devrait encore augmenter suite au plan de relance économique
initié par le gouvernement. Cette dette colossale est, en plus,
détenue par les banques et donc, expose le système bancaire du
pays à un risque. Au niveau monétaire, la parité fixe
liant la livre égyptienne avec le dollar (USD) reste difficile à
effectuer, les réserves de changes étant faibles pour assurer cet
alignement. Les aides financières des monarchies alliées ont
permis la reconstitution de ces réserves. Cependant, la monnaie devrait
moins se déprécier dans l'avenir, les investisseurs ayant
gagnés en confiance sur le pays suite à sa stabilisation
politique.
À l'avenir, la situation du pays peut encore
s'améliorer. En effet, l'Égypte se veut être le gendarme de
la lutte contre le terrorisme. Elle est désignée médiateur
du dossier israélo-palestinien et engage actuellement des actions contre
le terrorisme dans le désert du Sinaï. Sur le plan
économique, des projets de relance pourraient contribuer à la
croissance économique égyptienne. Ces plans de relance concernent
en particulier de grands projets d'infrastructure, comme la construction d'un
second canal de Suez. La politique économique égyptienne se veut
interventionniste pour booster la croissance via ses actions publiques. Ces
projets pourront compter sur une aide financière du FMI avec qui les
négociations ont repris récemment, sachant qu'elles
étaient rompues depuis 2012. Comme vu précédemment, la
dépréciation de la monnaie égyptienne devrait être
contenue grâce aux aides financières du Conseil de
Coopération du Golfe et surtout par le rétablissement de la
confiance des investisseurs étrangers. Enfin, le secteur bancaire
affiche de bonnes perspectives et enregistre une rentabilité
grandissante malgré une faible capitalisation.
Toutefois, certains éléments peuvent impacter
défavorablement l'économie du pays. Suite aux élections,
deux mouvements se distinguent et se confrontent : les islamistes et les
laïcs. Les partis radicaux, après avoir été mis de
côté par le gouvernement actuel, provoquent des attentats visant
les grandes institutions égyptiennes afin de faire pression au
régime actuel. Le manque de sécurité est donc un
problème et un frein pour les investisseurs souhaitant investir en
Égypte. Aussi, ces problèmes de sécurité impactent
les secteurs du tourisme et de l'industrie d'extraction. Le plan de relance
économique qui va permettre de soutenir la croissance, va aussi
engendrer la hausse du déficit budgétaire, en dépit d'une
baisse des subventions encore insuffisante. L'évolution de cette dette
expose davantage le système bancaire à un risque souverain. La
forte pression inflationniste diminue la consommation des ménages, et
cette consommation devrait ralentir progressivement au regard de
l'évolution de l'inflation. Déjà énoncées
auparavant, les réserves de change sont faibles, surtout pour une
population grandissante et dont les importations concernent principalement
leurs besoins alimentaires. La matrice ci-dessous expose les principaux
facteurs de risques et leurs influences, d'une part sur les marchés
financiers, d'autre part sur l'environnement des affaires.
La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de
risques et leurs influences, d'une part sur les marchés financiers,
d'autre part sur l'environnement des affaires.
III- Le Ghana
Matrice de SWOT
|
Forces
|
Faiblesse
|
- Importantes richesses naturelles
- Gouvernement solide
- Assistance des institutionnelles
- Convoitise des investisseurs étrangers
|
- Mauvaise gestion des déficits
- Dépendance aux exportations
- Infrastructures insuffisantes
- Système bancaire public dans le rouge
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Développement énergétique
- Programme de suivi avec le Fonds Monétaire
International
- Amélioration du climat des affaires
- Naissance de la West AfricanCapitalMarketIntegration Council
(WACMIC)
|
- Décision de l'OPEP
- Tensions monétaires
- Echec des négociations en Côte d'Ivoire
- Climat social détérioré
- Tendances baissières des cours de matières
premières
|
Le pays possède d'importantes ressources naturelles
dont profite son économie. Principaux exportateurs de cacao et d'or, et
récemment suite à la découverte d'un gisement de
pétrole, exportateur de pétrole, la richesse du territoire
ghanéen provoque la convoitise des investisseurs. Le président
John DramaniMahama et son parti le Congrès National Démocratique
ont créé une véritable stabilité politique,
démocratie qui rayonne dans la région comme une réussite
et conforte l'avis des investisseurs du Ghana. Sur le plan financier,
l'ancienne Côte de l'Or reçoit l'aide et l'assistance de grandes
institutions telles le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale
ou l'Union Européenne, ainsi que des pays comme la Chine ou bien les
Etats-Unis.
En dépit de ressources non négligeable, la
mauvaise gestion des déficits freine les investissements
étrangers. La dette publique prend de l'ampleur, les recettes fiscales
étant faibles. Malgré que le pays ait instauré une taxe
sur les produits pétroliers en 2015, cette politique fiscale va
déplaire aux investisseurs et augmenter le déficit commercial. De
plus, le manque d'infrastructure ne permet pas le développement du pays
et ses exportations dépendent donc uniquement de ses ressources. Le
système bancaire public est aussi vivement critiqué. Ses lacunes
en termes de contrôles internes et le manque de réglementation du
secteur l'expose à un risque suite à la hausse de créances
douteuses et peut provoquer un déséquilibre au niveau national,
les banques possédant 20% des actifs du pays.
De bonnes opportunités se présentent pour le
Ghana. De grands projets devraient booster l'économie. Le secteur des
hydrocarbures contribuera à la croissance du PIB avec le
développement de l'exploitation du gisement sur le site de Jubilee en
dépit de problèmes techniques fréquents. Depuis fin 2014,
une usine de production de gaz a été créée à
Atuabo et va profiter au secteur manufacturier assurant leur approvisionnement
en électricité. Aussi, le suivi et l'assistance sur plusieurs
années du Fonds Monétaire International, avec son aide
financière versée en début d'année, va lui
permettre de réduire son endettement publique et rassure les
investisseurs. Sur le plan réglementaire, l'environnement des affaires a
été simplifié, les procédures administratives sont
plus rapides tout comme l'accessibilité au crédit. La naissance
de la West African Capital Market Integration Council est un tournant pour le
pays. En effet, cette plateforme commune, réunissant les bourses du
Nigéria, du Ghana, de la zone d'Union Economique et Financière
Ouest Africaine (UEMOA), va dynamiser davantage le marché en suscitant
l'intérêt des investisseurs et favoriser l'introduction en bourse
d'entreprise de grande taille et dont le besoin de capitaux est important, de
la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Les
PME et TPE pourront profiter des places financières nationales, qui
existeront toujours, afin de lever des fonds.
Malheureusement, ses bonnes perspectives pourraient être
menacées sur différents point. Après la découverte
du champ de Jubilee dans la zone maritime frontalière avec la Côte
d'Ivoire, les négociations entre les deux Etats restent non abouties, au
point que le Ghana ait demandé l'intervention d'un arbitre des Nations
Unies dans ce dossier. Cependant, la tendance baissière de ses
matières premières, prépondérantes sur le
territoire ghanéen, ne nous conforte pas pour l'avenir. Le cours du
pétrole reste dépendant de l'Organisation des Pays Exportateurs
de Pétrole (OPEP) et de leurs décisions, tandis que la chute
progressive du cours de l'or depuis ces dernières décennies ne
devrait pas connaitre de rebond à l'avenir. Au niveau monétaire,
des tensions règnent sur le pays. L'accumulation des déficits
publics a provoqué la sortie importante de capitaux étrangers et
par conséquent, la dépréciation du Cedi. Sa valeur a
chuté de 26% par rapport au dollar (USD) en 2014. L'inflation reste
très élevée et la consommation des ménages ne cesse
de diminuer. Même si la croissance des ménages reste contenue et
que les cours des matières premières ne s'apprécient
guère, l'inflation demeurera alimenté par la hausse du prix des
importations liée à la dépréciation de la monnaie
ghanéenne. Le climat social se détériore aussi peu
à peu. Le programme d'assistance avec le FMI, engendrant des mesures
d'austérité alors que le pouvoir d'achat des habitants chute
considérablement, suscite le mécontentement de la population et
de grandes manifestations. Le gouvernement devra prendre en compte ces
éléments, le peuple ayant de grandes attentes quant à la
politique du pays. La matrice ci-dessous expose les principaux facteurs de
risques et leurs influences comme pour les pays précédents.
IV- Le
Nigéria
Matrice de SWOT
|
Forces
|
Faiblesse
|
- Un régime politique stable
- Une Économie en forte croissance, portée par des
ressources et l'industrie
- Influence diplomatique certaine, notamment dans le cadre de la
CEDEAO
- Impact culturel et puissance du secteur
cinématographique
- Indépendance de la politique monétaire de la
banque centrale
|
- Instabilité sécuritaire dû aux nombreux
groupes rebelles
- De fortes inégalités économiques
- Absence de d'infrastructures routières dans certains
états
- Des difficultés pour diversifier son économie
- Une armée en difficultés face à ses
prérogatives intérieures et internationales
- Existence d'une fracture entre le Nord et le Sud
- Conflits ethniques et religieux incessants
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Des vecteurs économiques à exploiter
pleinement (pétrole, agriculture, cinéma)
- Une population jeune et dynamique
- Accélération du développement du secteur
automobile, l'agrobusiness et le secteur bancaire
- Beaucoup de possibilités de diversification de
l'économie
|
- Menaces terroriste pouvant venir de groupes rebelles
aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur
- Ingérence des grands groupes pétroliers
occidentaux
- Risque de Catastrophe écologique liée
à l'exploitation pétrolière
|
Après le bon déroulement des élections en
mars 2015, la confiance des investisseurs c'est améliorée.
L'armée continue ces efforts pour mettre en déroute les groupes
terroristes.
Des réformes structurelles dans le secteur de
l'alimentation et du cinéma contribueraient au développement de
ces secteurs d'activités.
La baisse des cours du pétrole en 2014 a
entrainé des tensions monétaires sur le naira (la monnaie
nigériane), on remarque que l'économie nigériane est
fortement liée au pétrole. Mais le secteur automobile, le secteur
bancaire, les biens et services de consommations sont en plein
développement, ces secteurs pourraient être plus tard les moteurs
de l'économie du 5ième pays le plus peuplé au
monde.
Sur le Nigérian stock exchanges, toutes les
sociétés cotées représentent une grande partie de
l'activité économique du pays, tous les secteurs
d'activités y sont pratiquement représentés.
Les épargnants locaux sont de plus en plus
éduqué pour investir et le Nigéria a ouvert sa bourses aux
investisseurs étrangers de 2003 à 2015 le Nigeria stock exchange
a doublé sa capitalisation boursière.
Les informations de marchés sont
régulièrement disponible mais les historiques sont difficile
d'accès un grand nombre d'analyste internationaux suivent des
sociétés cotées au Nigéria. Le Nigéria
à l'avantage d'avoir une banque centrale indépendante qui lui
permet de prendre des décisions pouvant pallier à certains chocs
économiques.
Ci-dessous quelques facteurs de risques et leur impact sur les
marchés financiers et l'environnement des affaires au Nigéria.
Ces risques peuvent être un frein au développement du pays.
V- L'Union Économique et
Monétaire Ouest Africaine
Matrice de SWOT
|
Forces
|
Faiblesse
|
- Espace économiques de libre-échange avec une
monnaie commune
- Economie en croissance.
- Secteur agricole porté sur l'exportation
- 3 ports facilitent le commerce international (Abidjan,
Lomé, Dakar)
- Population estimé à plus de 80 millions
d'habitants en 2006
|
- Absence de souveraineté monétaire
- De inégalités économiques et une
population vivant majoritairement dans un état d'extrême
pauvreté
- Difficultés pour mettre en oeuvre les accords libre
circulation des personnes et des marchandises
- Corruption
- La bourse régionale des valeurs mobilière manque
de profondeur
- Instabilité politique
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Forte demande d'infrastructures de
télécommunications
- Une population jeune et dynamique
- Secteur agricole diversifié
- Développement des énergies renouvelable,
- Beaucoup de champs pétroliers
- Développement technologique et du secteur bancaire
- West African Capital MarketIntegration Council
(intégration des marchés boursiers de la zone CEDEAO)
|
- Conflits politiques récurrents
- Menaces terroriste au Mali et au Niger
- Tension sociale dans les pays de l'espace économique
|
La croissance dans l'espace économique est tirée
par le Sénégal et la Cote d'ivoire qui représente plus de
50% du PIB en 2013. Malgré l'instabilité qu'a connue la cote
d'ivoire les 10 dernières années le PIB de la zone ouest
africaine a progressé en moyenne de 6%. L'économie de l'espace
tend à se diversifier, en côte d'ivoire l'économie est
porté par le secteur agricole, le secteur bancaire et le secteur
pétrolier, tandis qu'au Sénégal, le secteur du tourisme
est un des piliers de l'économie. Au Burkina Faso et au mali
l'élevage, la culture du coton et l'industrie porte l'économie.
Il y a un manque de structure de transformation de
matières premières, sachant que le secteur agricole et les
ressources naturelles contribuent le plus au PIB, il serait bien d'y avoir des
industries de transformation sur place. La Côte d'Ivoire qui est le
premier producteur de cacao au monde vient à peine de se doter de sa
première usine de transformation du cacao depuis son indépendance
en 1960. Ces initiatives doivent être encouragées dans d'autres
pays de l'espace.
Le secteur pétrolier tend à se
développer, beaucoup de champs pétroliers ont été
délimité. Dans les années à venir plusieurs pays de
l'espace entameront l'exploitation des puits pétroliers.
Comme dans toutes les économies en développement
de l'Afrique, le secteur des télécommunications et le secteur
bancaire sont en forte expansion. La zone UEMOA est encore une zone
inexploitée. Les crises politiques répétées ont
freiné tout élan de développement durable, mais de plus en
plus de pays tendent vers de réel régime démocratique.
La BRVM, présente des opportunités
d'investissement, mais très peu de sociétés sont
cotées, la bourse ne reflète pas totale l'économie de la
zone. Il serait opportun d'inciter les entreprises à s'introduire en
bourse. Peu d'analyste suivent les valeurs cotées sur à BRVM. Le
marché obligataire est bien fournir et les taux sont attrayant, le
volume des transactions sur les obligations est plus élevé que
celui des actions. La bourse n'offre que des supports classiques
d'investissement (actions, obligations) et l'industrie de la gestion d'actifs
est peu développé. Les années à venir seront
décisives pour le développement de cette place
financière.
Ci-dessous quelques facteurs de risques et leurs impacts sur
les marchés financiers et l'environnement des affaires dans l'espace
UEMOA.
VI- Le Kenya
Matrice de SWOT
|
Forces
|
Faiblesse
|
- Membre de la communauté des états de l'Afrique de
l'est (espace de libre échange de biens et de personnes)
- Économie et démographie en forte croissance.
- Bonnes performances des secteurs financiers et de
télécommunications
- Employés bien formés et bien
équipés
- Secteur agricole porté sur l'exportation
- Développement de l'industrie
|
- Instabilité sécuritaire dû aux nombreux
groupes rebelles
- De inégalités économiques et une
population vivant majoritairement dans un état d'extrême
pauvreté
- Armée inexpérimentée
- Menaces d'attentats terroristes récurrents
- Corruption
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Forte demande d'infrastructures de
télécommunications
- Une population jeune et dynamique
- Forte demande de technologie de téléphonie et
informatique
- Développement du secteur agricole et du secteur de
l'automobile
- Découverte pétrolière au nord du
Kenya
|
- L'instabilité de la Somalie et l'engagement de
l'armée kenyane dans le conflit somalien
- Menaces terroriste pouvant venir de groupes rebelles
- Menace le secteur du tourisme avec des récents
évènements liés aux milices somaliennes
|
Depuis l'opération militaire « Linda Nchi »,
lancée en 2011 à la poursuite des miliciens d'Al-Shabaab en
somalie, le Kenya est de plus en plus exposé aux attentats terrorisme
qui peuvent porter un frein au secteur du tourisme.
Actuellement le Kenya est stable politiquement, et beaucoup
d'investissement étrangers y sont réalisés, l'industrie
automobile y a commencé son développement en Afrique. Il existe
déjà des usines d'assemblage de voiture Toyota. Dans les
années à venir, Renault prévoit y installer une usine
d'assemblage en plus de celle Nigéria grâce à son
partenariat avec le géant « Stallion Group ».
Le secteur de l'édition et des médias est en
train de s'inscrire dans une stratégie de développement dans
toute l'Afrique, de nombreux partenariats ont été signés
entre entreprises africaines. Les secteurs des télécommunications
et des services financiers ont des taux de pénétration
très élevés. Ils représentent des secteurs à
forte valeur ajoutée. Les meilleures performances boursières sont
issues de ces secteurs.
L'industrie manufacturière qui continue de se
développer et la découverte pétrolière de la
compagnie « Tullow Oil » au Kenya sont des opportunités qui si
elles sont bien pilotées, apporteront une nouveau souffle à
l'économie kenyane.
Le Kenya à une monnaie forte qui n'est pas favorables
aux exportations, bien qu'indépendante, la politique monétaire
banque centrale kenyane ne profite toujours pas à l'industrie du pays.
Le Nairobi Securities exchange, présente plusieurs
opportunités d'investissement. Elle offre des supports diversifié
sur plusieurs classes d'actifs (actions, obligation, immobilisé etc..)
après la bourse de l'Afrique du sud la bourse du Kenya est l'une des
rares bourses africaines à proposer des produits dérivées
et sur plusieurs classes d'actifs. Les sociétés cotées sur
la bourse sont suivies par beaucoup d'analystes internationaux, certaines
informations sont disponible tandis que d'autres sont quasi indisponible. Une
partie de population est éduquée pour investir et les
épargnants n'hésitent pas à en tirer profit. Ci-dessous
quelques facteurs de risques et leurs impacts sur les marchés financiers
et l'environnement des affaires au Kenya.
Cette première partie nous a permis de démontrer
le potentiel économique et financier de chaque bourses et de leurs pays
respectifs (ou zone). Ces derniers affichent de bonnes perspectives à
long-terme et confirme notre hypothèse que ces places financières
sont les plus prometteuses pour l'avenir. Cependant, chacune d'entre elles
présente des risques inhérents à leurs situations.
Certains auront un impact plus ou moins important sur les marchés
financiers, tandis que d'autres impacterons plutôt l'environnement des
affaires, comme le témoigne le schéma ci-joint.
Partie 2 :
Méthodologie et recommandations pour l'élaboration d'un
portefeuille boursier
Après avoir dressé le diagnostic des places
financières étudiées, il est nécessaire
d'être méthodique dans son processus de sélection des
valeurs des sociétés cotées et dans l'allocation de son
portefeuille. Nous définirions à quoi correspond ce processus et
sa méthodologie, pour ensuite expliquer et interpréter les
différents critères de sélections permettant de
posséder des valeurs à fort potentiel en portefeuille. Dans un
second temps, nous exposerons nos recommandations d'une sélection de
valeurs et d'une allocation par secteur pour chacune des marchés
concernés.
A- Processus de sélection de
valeurs
I- Définition
générale d'un processus de sélection
Tous les pays étudiés présentent
d'énormes potentiels de développement, mais aussi des risques qui
ont plus ou moins des impacts sur le marché des capitaux et
l'environnement des affaires. Afin de répondre à la question de
savoir s'il y est intéressant d'investir sur les marchés
financier, nous avons suivi une méthodologie de sélections des
valeurs nous ayant été recommandé par Mathieu tassy
(interviews en annexe), gérant d'un fonds diversifié sur les
actions et obligations européenne (Tocqueville Olympe patrimoine).
Une bonne décision d'investissement doit toujours
être liée à un bon processus d'investissement. Un processus
d'investissement doit suivre 3 grandes étapes qui sont le choix des
sources d'information, la stratégie d'analyse et l'univers
d'investissement, puis la décision d'investissement.
1) Les sources d'informations
Elles sont très importantes, il faut utiliser des
sources fiables. Elles peuvent être interne c'est le cas d'une
société de gestion ayant un département de recherche, des
informations peuvent être obtenues lors d'échange avec des
professionnels ou en feuilletant le rapport financier d'une
société cotée.
Toutefois d'autres sources externes peuvent aider à
l'analyse, c'est le cas des bases de données telles que Bloomberg ou
Reuters. Comme autres sources externe on peut citer les bureaux d'études
(alpha value), les analyses des courtiers et aussi la presse
économique.
2) Stratégie d'analyse et
l'univers d'investissement
Une fois les sources d'informations ciblées, il est
important d'adopter une stratégie d'analyse :
- Top Down (analyse macro, allocation, puis analyse micro)
- Bottom Up (analyse micro, analyse macro, puis
allocation)
L'univers d'investissement doit être bien
précisé, car l'impact de la macroéconomique est
différent d'un espace économique à un autre. À cet
univers d'investissement, on peut y ajouter des critères sectoriels et
des limites de capitalisation boursières.
En fonction de la stratégie d'analyse (Top down, ou
Botton up), les analyses macro-économiques et les analyses
micro-économiques sont essentielles.
a) L'analyse
micro-économique
Cette analyse doit comprendre :
- L'analyse de la société : elle doit
prendre en compte l'analyse du business model (positionnement produit,
barrières, évaluation de l'outil industriel),
l'appréciation de la stratégie en terme de diversification, de
concentration ou de savoir-faire, l'existence d'un modèle de croissance
des résultats et l'analyse des éléments externes pouvant
influencer les valorisations.
- L'analyse de la structure financière : elle doit
prendre en compte le niveau d'évolution des fonds propres, l'endettement
brute et nette, l'appréciation des ratios tels que le gearing et les
ratios de couverture de la dette et enfin l'étude des cash-flows
(liquidité court et long termes, amortissement et
intérêts).Il est important d'appliquer des filtres quantitatifs ou
qualitatifs à notre univers d'investissement. Le choix des filtres
peuvent se faire en fonction d'un secteur, de la taille des entreprises
étudié ou de nos convictions. En générale, nous
avons les filtres des données financières qui nous permettent
d'apprécier la qualité des états financiers des
sociétés, les filtres lié à la politique du
dividende, les filtres de valorisation qui permettent d'avoir une idée
de la valeur de l'entreprise, par rapport à ces concurrents.
- La valorisation : elle permet de donner une valeur aux
sociétés cotées par rapport aux concurrents. La
valorisation peu se faire par une analyse des spreads en fonctions des
secteurs, des maturités, du pays ou de la qualité de
l'émetteur d'actions ou d'obligations.
b) L'analyse macro-économique
L'analyse doit se faire manière périodique, la
plus part de temps recommandé en mensuel, cette analyse doit tenir
compte de l'avis des économistes, des gérants et des brokers, sur
les grandes classes d'actifs et sur l'évolution de l'économie
mondiale.
Il est recommandé après l'analyse des
données de procéder à des rencontres avec les
« sell-side » et des analystes indépendants, puis
avec le management des sociétés afin de poser des questions sur
l'entreprise, de bien comprendre le business modèle.
3) L'allocation d'actif et la
décision d'investissement
L'allocation d'actif doit tenir compte de nos convictions sur
une valeur. Elle est issue de la confrontation de l'analyse
macro-économique (Top-Down) et de l'analyse micro-économiques
(Bottom up). L'allocation d'actif peut être complétée par
l'analyse des spreads (actions Vs Indice), des courbes de secteur et des
courbes de l'émetteur.
L'élaboration d'un portefeuille doit tenir compte de
l'identification des éléments pouvant amener à
revaloriser une action ou à améliorer la qualité de
l'émetteur. L'investissement doit être
régulièrement suivi afin de déterminer d'autres points
d'entrés ou de sorties. Le suivi des performances est primordial et les
opérations d'arbitrage peuvent présenter des
intérêts.
II- Explication et
interprétation des filtres utilisés
Le processus de sélection est primordial dans
l'élaboration d'un portefeuille boursier. La méthode et la
rigueur sont de taille dans ce procédé. Notre sélection se
fera à travers plusieurs « familles »
d'indicateurs : les données financières, la croissance du
bénéfice net par action, les données liées
uniquement aux dividendes et les indicateurs boursiers. En
général, les données de valorisation sont aussi de
très bons indicateurs et sont pris en compte dans le processus de
sélection pour ensuite les comparer à d'autres valeurs afin de
déterminer, avec plus de pertinence, quelles sont celles à
ajouter en portefeuille. En effet, ils permettent de donner une valeur à
une entreprise, basée sur ses performances ainsi que ses perspectives,
pour la comparer à d'autres. Notre étude ne prendra pas compte de
ces derniers indicateurs.
1) Critères financiers
Tout d'abord, les indicateurs financiers sont les fondamentaux
de notre méthodologie. En effet, ils se focalisent sur la performance de
l'entreprise, en termes de rentabilité et de structure
financière. Il ne s'agit pas de prendre uniquement des valeurs
attrayantes en termes de critères boursiers car cette stratégie
engendre parfois la création de bulle spéculative, soit la
capitalisation excessive d'une valeur qui ne créer pas de valeurs voire
n'est même pas rentable. Certains indicateurs seront pris sur des
horizons différents, de 1 à 5 ans, afin d'observer leurs
évolutions.
Le WeightedAverageCost of Capital (WACC) ou Coût Moyen
Pondéré du Capital (CMPC) en français, représente
le coût du capital qui a été investi.
Le Return On Capital Employed (ROCE), qui correspond à
la rentabilité des capitaux engagés, permet de mesurer ce que
rapporte l'entreprise avec le revenu qu'elle dégage (le résultat
d'exploitation après impôts) par rapport aux actifs
immobilisés (arsenal de production, brevets, logiciels...) et le besoin
en fonds de roulement (BFR), ces deux éléments formant l'actif
économique.
Ce ROCE se compare avec le WACC afin de déterminer la
création, si le ROCE est supérieur, ou la destruction, si le WACC
est supérieur, de valeur par l'activité de l'entreprise. D'autres
indicateurs de rentabilité sont pertinents selon les secteurs.
Le Return On Asset (ROA), représentant la
rentabilité de l'actif immobilisé, va correspondre à des
activités industrielles dont l'arsenal de production est
conséquent et sera ensuite comparée avec la concurrence.
Le Return On Equity (ROE), en français la
rentabilité des capitaux propres, prend compte du résultat net et
des capitaux propres. Il permet de mettre en exergue la rentabilité
d'exploitation avec l'effet de levier financier lié à la dette,
qui se transforme, logiquement et généralement, en capitaux
propres par la suite. Le recours à l'endettement permet donc de booster
sa rentabilité d'exploitation.
Ces indicateurs de rentabilité (ROCE, ROE et ROA) sont
généralement pris sur un horizon de 5 ans, ou en faisant une
moyenne sur une période donnée.
Suite à ça, nous nous intéressons
à l'analyse des marges. La marge sur EBIT ou dite d'exploitation
correspond au rapport du résultat d'exploitation sur le chiffre
d'affaires. La marge opérationnelle, similaire à celle
d'exploitation, prend plutôt l'excédent brut d'exploitation (EBE)
et donne une image plus réelle du flux dégagé par
l'entreprise, l'EBE ne prenant pas compte des écritures d'amortissement.
La marge nette, quant à elle, représente la
profitabilité de l'entreprise par rapport au chiffre d'affaires, en
prenant le résultat net, qui lui sera le déterminant final
à inscrire au bilan. Ces ratios seront pris sur plusieurs années
et on notera le minimum et le maximum afin d'avoir une fourchette des marges.
La croissance des ventes est aussi un point important à
ne pas oublier car si l'activité décroît, les investisseurs
auront plus d'intérêts à se diriger vers une entreprise en
pleine croissance et possédant les mêmes caractéristiques
car malgré des marges identiques en proportion, les revenues
enregistrés ne seront surement pas identiques en valeur.
L'analyse de la structure est aussi important pour savoir si
son équilibre bilanciel et sa solvabilité sont assurés. Le
rapport des dettes nettes sur l'EBE va nous permettre de constater en combien
d'années l'entreprise peut rembourser ses échéances
seulement grâce aux flux générés par son
activité. C'est l'autonomie financière qui sera
démontrée par ce calcul.
Le Gearing, étant le ratio de la dette globale sur les
capitaux propres, ainsi que la dette nette par actions permettent de nous
donner une idée de l'endettement de la structure et de connaitre la
proportion des différentes ressources, principalement les capitaux
propres et l'endettement financier global.
2) Critères de croissance du
bénéfice net par action
Après avoir dressé les caractéristiques
financières à chaque valeur, il est important de prendre en
compte la croissance des bénéfices nets par action (BNPA). En
effet, une croissance importante du BNPA va susciter la convoitise des
investisseurs. Par conséquent, il est analysé sur plusieurs
périodes. Ce ratio entre le résultat net et le nombre d'action
permet d'appréhender les dividendes susceptibles d'être
distribués aux porteurs de ces actions, qui constituent alors en cas de
versement une rémunération pour l'actionnaire.
3) Critères liés à
la politique de distribution de dividendes
Le dividende constitue pour l'actionnaire une
rémunération supplémentaire de la plus-value potentielle
qu'il compte enregistrer (ou malheureusement, de la moins-value qui constitue
une perte et plus un gain). La politique de distribution de dividende d'une
entreprise doit donc être analyser afin de s'orienter vers des valeurs,
en plus d'être potentiellement performante sur le long-terme, qui versent
un dividende. Plusieurs éléments seront pris en compte.
Le montant des dividendes versés chaque année
depuis une certaine période (5 à 10ans) permet de savoir si ces
versements tendent à évoluer davantage ou à l'inverse,
qu'ils diminuent. De plus, la date du prochain dividende doit être connue
car, si une sélection de valeur en portefeuille se fait proche de cette
date, notre choix pourrait favoriser une entreprise, ayant l'habitude de
distribuer une partie de son résultat, dont la date de versement de
dividende est proche. Le ratio de couverture des dividendes, se
concrétisant par la division du bénéfice net par les
dividendes versés, nous laisse interpréter quant à la
proportion du bénéfice qui sera affectée aux actionnaires.
Si ce ratio est bas, cela signifie que l'entreprise verse une grande partie de
ses bénéfices et va d'autant plus attirer les investisseurs,
tandis qu'un ratio élevé signifie que l'entreprise conserve une
grande partie de ses bénéfices en trésorerie (afin
d'être investie dans la majorité des cas et donc en dépit
des intérêts des actionnaires.
4) Critères boursiers
C'est la finalisation de notre sélection. Les
indicateurs boursiers nous donnent une idée du sentiment des
investisseurs sur une valeur et d'autres éléments indispensables
avant de se positionner sur une action. La capitalisation boursière
d'une entreprise est un très bon indicateur, représentant la
valeur de marché de l'ensemble des titres de cette même
entreprise. Théoriquement, on peut l'interpréter comme le prix de
rachat de tous les titres d'une société. Cependant, ce prix
d'achat est souvent majoré du fait des perspectives positives qu'elles
affichent à moyen ou long terme.
Une action est souvent exposée à un risque de
liquidité, c'est-à-dire le fait qu'un actionnaire voulant
revendre ses titres ne trouve pas d'acheteurs en contrepartie. La
liquidité est donc importante et peut s'analyser à travers les
volumes échangés sur une période. Plus les volumes sont
grands, plus les titres sont liquides et inversement. Une moyenne, sur
plusieurs années, de volumes échangés permettra de
répondre à cette question de liquidité.
Le cours de la veille doit être indiqué aussi
afin d'avoir une idée sur la tendance de ce dernier. La performance de
l'action, c'est-à-dire la hausse ou la chute enregistrée d'une
action depuis sa période de détention, nous donne une idée
de la tendance de l'entreprise à l'avenir, concrétisée sur
le marché par l'engouement des investisseurs sur le sous-jacent en
question. Cette performance peut être analysée par jour, par mois
ou même par année afin de scruter les tendances court, moyen et
long terme d'une action.
Le Price Earning Ratio (PER), considéré comme un
indicateur de valorisation mais sera pris dans notre étude en tant
qu'indicateur boursier, nous montre le nombre de fois que le cours de bourse
d'un sous-jacent capitalise son résultat. Plus parlant dans son
interprétation, ce dernier doit être comparé au PER du
secteur pour avoir une idée de ce que reflète le marché.
Par exemple, un PER supérieur au PER sectoriel signifie que l'action est
surévaluée, soit que les investisseurs sont prêts à
acheter l'action plus chère car les perspectives à l'avenir sont
favorables, contrairement à un PER sectoriel supérieur au PER de
l'action qui signifie que l'action est sous-évaluée, soit que les
investisseurs ne montrent aucun intérêts à investir dans
cette valeur à cause de ses perspectives à l'avenir
défavorable. En plus du PER, les ratios Price to Cash-Flow Ratio (P/CF),
Price to Book Ratio (P/B), permettent de valoriser une société
cotée. D'autres indicateurs peuvent ensuite finaliser notre choix de
valeur en portefeuille et sa composition comme le Béta, qui permet de
mesurer la corrélation entre le marché (ou indice, secteur,
branche d'activité...) et un panier de valeur. Ce coefficient peut
s'avérer pertinent par rapport à un indice dont on sait que les
tendances seront haussières. L'Alpha, indicateur pertinent, va
déceler les valeurs qui surperforment les performances attendues prenant
compte de leur risque.
C'est cette méthode qui nous a permis de
sélectionner des entreprises à fort potentiel et qui va nous
permettre de dresser des recommandations bien précises, sur les
différentes places financières étudiées.
B- Recommandation de valeurs et
d'allocation par pays
Après avoir décrit notre processus de
sélection des valeurs, nous avons donc effectué une
sélection d'actions par places financières en fonction de nos
différents critères définis précédemment.
Les différents tableaux des annexes 21, 22, 23, 24, 25 et 26
résument pour chaque bourse notre choix de valeurs.
Suite à ce choix de valeurs, nous avons fait une
allocation sectorielle d'après ce que nous avons pu constater, lors de
la première partie de notre étude, sur la performance de certains
secteurs dans l'économie de chaque pays. Dans le but d'étudier si
notre allocation est performante, nous l'avons comparé à l'indice
principal de chaque place financière. Voici la concrétisation de
cette idée par places financières. Dans la majeure partie des
cas, notre sélection est plus performante que l'indice principal ce qui
montre que des opportunités peuvent s'ouvrir aux investisseurs.
Des informations supplémentaires sur notre portefeuille
sont indiquées dans les annexes 27 à 32 pour les
différentes places financières comme la répartition
sectorielle, la position sur chaque titre ainsi qu'un classement des valeurs du
portefeuille.
Sélection Maroc VS MASI FLOTTANT :
Surperformance de +9.59%
Sélection Egypte VS EGX 30 :
Surperformance de +11.52%
Sélection Ghana VS GSE COMPOSITE
INDEX : Surperformance de +12.44%
Selection Nigeria VS NIGERIA ALL SHARES:
Surperformance de +23.09%
Selection Kenya VS NAIROBI ALL SHARES:
Surperformance de +16.13%
Sélection BRVM VS BRVM COMPOSITE :
Surperformance de +18.63%
Par rapport au benchmark, nos portefeuilles enregistrent de
meilleures performances que ces derniers, grâce à notre allocation
et sélection de valeurs. Il est donc possible de dégager de bons
résultats sur ces marchés financiers africains, avec une bonne
stratégie et une méthode bien travaillée.
Conclusion
Par cette étude, nous avons pu mettre en exergue le
potentiel économique du continent africain à travers 6 places
financières phares du continent, mis à part le marché
sud-africain qui est un marché déjà bien mature et ne
correspond pas à ce que nous voulons mettre en avant par ce
mémoire. Ces bourses se trouvent dans des pays dont les perspectives
sont en majorité favorables à leur développement mais les
risques s'exposant à ces marchés restent à surveiller avec
vigilance.
La conception de nos portefeuilles fictifs et leurs
résultats montrent bien qu'investir en Afrique est intéressant.
Avec une bonne analyse des sociétés cotées sur des
marchés financiers à potentiel, sélectionnées
grâce à une analyse macro-économique, et une allocation
tactique et travaillée, il est possible d'avoir de bonnes performances.
Cependant, qu'en est-il de l'avenir ? Sera-t-il toujours
intéressant d'investir sur les marchés dont nous nous sommes
servis dans cette étude ? La situation actuelle de certains
états est favorable à leur développement
économique, tandis que d'autres restent encore dans l'incertitude. Cette
étude nous a permis d'établir des hypothèses quant
à l'avenir de ces marchés, dont nous allons vous les exposer.
Le Maroc est un état stable qui présente des
perspectives d'évolution bonnes et intéressantes. La reprise
économique qu'il reprend chez ses partenaires économiques lui
ouvre des opportunités dont elles devraient profiter. Le système
politique est solide et l'avenir de ce pays devrait perdurer dans la
stabilité. La menace terroriste reste faible mais devra tout de
même être contrôlée afin que les investisseurs
conservent leur confiance au Royaume. L'investissement pourra s'orienter au
Maroc.
Son voisin du nord de l'Afrique, l'Egypte, affiche lui aussi
de bonnes performances. En effet, depuis le printemps arabe en 2011, la place
boursière a connu une très belle évolution qui devrait
perdurer à court-terme. Malgré des déficits s'accumulant
et un manque de sécurité sur le territoire, le pays reçoit
l'aide des monarchies du Golfe et les négociations avec le FMI ont
repris. Ces éléments devraient contribuer à la croissance
économique du pays. Cependant, la stabilité politique du pays
doit se confirmer suite à la présidence du maréchal El
Sissi afin de conforter l'avis général des investisseurs à
plus long-terme.
Malgré sa stabilité politique et sociale
actuelle, le Ghana est un pays qui connaît une période de tension
monétaire qui pénalise ses marchés financiers. La mauvaise
gestion des déficits publics inquiètent à l'avenir, et la
dépréciation du Cedi n'améliore pas la tendance. Par cette
dernière, l'inflation ne cesse d'augmenter et le climat social commence
à se détériorer. Les perspectives du Ghana Stock Exchange
restent bonnes à moyen-terme, mais sur le long-terme, le pays reste dans
l'incertitude.
Avec le bon déroulement des élections au
Nigeria, le pays a montré que la politique ne peut être un frein
à l'activité économique. L'économie se diversifie
au fil des années, cette stratégie pourra diminuer la forte
dépendance de l'économie au pétrole. On constate aussi un
développement de l'industrie automobile. Le Nigérian stock
exchange accueille chaque année de nouvelles entreprises à la
côte. Les épargnants nigérians ont compris
l'intérêt des marchés financiers et les investisseurs
internationaux sont bien présents.
L'espace économique Ouest Africain, offre des
possibilités d'investissement dans l'agriculture, l'industrie de
transformation, les infrastructures publiques et les banques. C'est une zone
où le risque politique influence beaucoup l'environnement des affaires.
La bourse régionale des valeurs mobilières compte très peu
de sociétés cotées, mais les entreprises cotées ont
d'excellentes politiques de dividende. L'intégration des bourses du
Ghana et du Nigéria, permettront à la brvm d'avoir une plus
grande visibilité pour les investisseurs internationaux.
Le Kenya est l'un des moteurs de la croissance en Afrique de
l'est, malgré les attentats récents, l'activité
économique est toujours dynamique l'industrie des biens et service de
consommations se porte bien, ce qui traduit bien la vigueur économique
du pays. Le tourisme et l'agriculture sont les piliers de l'économie du
pays. La découverte de champs pétroliers et l'installation
d'industrie de montage d'automobile présentent d'énormes
opportunités. Le Nairobi Securities Exchange, qui compte plus de
soixante sociétés cotées, est représentatif de
l'économie du pays.
Aussi, nous nous sommes posé la question de savoir si
les Africains connaissent leurs marchés financiers et s'ilsont
l'intention d'y investir.Afin d'avoir une idée sur ce que pense les
africains sur l'investissement sur les marchés financiers, nous avons
réalisé un sondage sur internet à l'attention des
africains, comme ci-joint les résultats du sondage en annexe
36.
Il en ressort que plus 90% des personnes ayant répondu
au sondage, veulent investir, mais très peu d'entre eux ont des notions
d'investissement et ne savent pas où trouver l'information.
Les africains commencent à s'intéresser aux
marchés financiers. À l'avenir, il faudra des structures pour
accompagner ces futurs épargnants. Pour cela les autorités de
régulations doivent mettre en place des mesures pour favoriser
l'investissement sur tous les marchés financiers et mettre en place des
stratégies de communications auprès des investisseurs et
épargnants.
Malgré ce diagnostic positif, l'Afrique n'est pas le
seul continent qui affiche des perspectives de croissance suscitant
l'intérêt des investisseurs. L'Asie, qui berce dans son territoire
la Chine, affiche elle aussi de bons indicateurs économiques. La place
importante qu'occupe la Chine sur ce continent et la croissance impressionnante
qu'elle connait devrait contribuer au développement de ses pays voisins
et à l'afflux des capitaux en Afrique.
Bibliographie
Article, livre ou journal :
- Jeune Afrique, Hors-série n°37, éditions
2014
- Jeune Afrique Hors-série (Les 500 meilleures
entreprises africaines)
- L'AGEFI, Les allocations des institutionnels à
l'épreuve des recorrélations entre actifs, publié le 23
janvier 2014
- Rapport annuel du FMI Avril 2015 sur le Kenya, la zone UEO
et le Nigéria
- Finance et développement rural en Afrique de l'Ouest
/ Finance and Rural Development in West Africa, edition : Broché.
Auteur : Carlos Cuevas
- La Finance Au Service De L'Afrique, édition :
Broché. Auteur : Patrick Honohan et Thorsten Beck
- Régulation des Marches (Keuffi) Financiers Dans
l'Espace Ohada, Edition : Broché. Auteur :Daniel Keuffi
- Finances d'entreprises et finance de marche en zone franc,
Edition : Broché. Auteur : Alain Massiera
Site internet :
- http://coface.com
- http://wikipédia.com
- http://afrique.lepoint.fr
- http://www.nse.com.ng
- http://www.imf.org
- http://www.lemoci.com
-
http://www.finbase-uemoa.org
-
http://www.lemondedukenya.com
- http://www.uemoa.int
- http://banquemondiale.com
-
http://www.casablanca-bourse.com
- https://www.awex.be
-
http://www.financialafrik.com
- http://www.gse.com.gh
- http://www.egx.com.eg
- http://www.nse.co.ke
- http://financialafrik.com/
-
http://www.agenceecofin.com/
-
http://www.ft.com/intl/world/africa
-
https://www.banque-france.fr
- http://www.brvm.org/
Base de données :
- Accès à Bloomberg, mis à disposition de
l'école Pôle Paris Alternance
Annexes
Cette liste fait référence à nos
différentes annexes indiquées lors de cette étude. Elles
nous ont permises de dégager des hypothèses ainsi que des
résultats. La majorité des données ont été
tirées de Bloomberg, accès mis à disposition par notre
école. Vous retrouverez aussi nos fiches de lecture permettant la
trajectoire de notre projet.
Annexe 1 : Différents
partenaires économiques du Maroc
Annexe 2 : Fluctuation du dirham
marocain par rapport au dollar USD
Annexe 3 : Fluctuation du dirham
marocain par rapport à l'euro
Annexe 4 : Evolution de la
capitalisation boursière de la bourse de Casablanca
Annexe 5 : Différents
partenaires économiques de l'Egypte
Annexe 6 : Fluctuation de la
livre égyptienne par rapport au dollar USD
Annexe 7 : Fluctuation de la
livre égyptienne par rapport à l'euro
Annexe 8 : Evolution de la
capitalisation boursière de l'Egyptian Stock Exchange
Annexe 9 : Différents
partenaires économiques du Ghana
Annexe 10 : Fluctuation du Cedi
par rapport au dollar USD
Annexe 11 : Fluctuation du Cedi
par rapport à l'euro
Annexe 12 : Evolution de la
capitalisation boursière du Ghana Stock Exchange
Annexe 13 : Fluctuation du Naira
Nigérian par rapport au dollar USD
Annexe 14 : Fluctuation du Naira
Nigérian par rapport à l'euro
Annexe 15 : Différents
partenaires économiques du Nigeria
Annexe 16 : Evolution de la
capitalisation boursière du Nigerian Stock Exchange
Annexe 17 : Fluctuation du
Shilling par rapport au dollar USD
Annexe 18 : Fluctuation du
Shilling par rapport à l'euro
Annexe 19 : Différents
partenaires économiques du Kenya
Annexe 20 : Evolution de la
capitalisation boursière du Nairobi Securities Exchange
Annexe 21 : Sélection des
valeurs de la Bourse de Casablanca
Annexe 22 : Sélection des
valeurs de l'Egyptian Stock Exchange
Annexe 23 : Sélection des
valeurs du Ghana Stock Exchange
Annexe 24 : Sélection des
valeurs du Nigerian Stock Exchange
Annexe 25 : Sélection des
valeurs de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
Annexe 26 : Sélection des
valeurs du Nairobi Securities Exchange
Annexe 27 : Information sur le
portefeuille de l'Egypte
Annexe 28 : Information sur le
portefeuille du Maroc
Annexe 29 : Information sur le
portefeuille du Ghana
Annexe 30 : Information sur le
portefeuille du Nigéria
Annexe 31 : Information sur le
portefeuille Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
Annexe 32 : Information sur le
portefeuille du Kenya
Annexe 33 : Fiche de lecture
entretien le Directeur générale d'Ecobank EDC Côte
d'Ivoire
Fiche de Mémoire
Entretien avec Mr : Mike cofi Directeur
générale d'Ecobank EDC Côte d'ivoire.
Pouvez nous nous Présenter le Groupe
EDC
EDC (Ecobank Development Corporation) est la filiale
régionale d'investissement banciare du Groupe Ecobank . EDC dispose de
bureaux et de représentations à travers le Groupe Ecobank avec
une forte concentration sur les marchés clés du Nigéria,
du Ghana, d'Afrique de l'Ouest francophone, zone UEMOA notamment et d'Afrique
Centrale, zone CEMAC. EDC a pour domaines de prédilection
l'investissement dans , les télécommunications, l'énergie,
la manufacture, les mines et les industries de construction. Nous comptons
parmi nos clients des organisations gouvernementales, des multinationales et
des entreprises locales. EDC entretient également un
intérêt particulier pour le développement des
marchés financiers en Afrique de l'Ouest
Pouvez nous, nous décrire Brièvement
l'évolution de la bourse de l'Uemoa
La bourse Ouest africaine à été
Créée en 1998. Les activités des marchés financiers
ont commencé a se développer dans la zone Uemoa en 2005, les
transactions se sont par la suite accéléré se quand la
bourse est passé en cotation continue en 2012.
Au mois de mai 2013, la BRVM a franchi pour la première
fois la barre historique de 5000 milliards de FCFA (environ 10 milliards $) de
capitalisation boursière et au 28 janvier 2014 elle frôle presque
les 6000 milliards de FCFA soit environ 11,8 milliards $et un volume
hebdomadaire de transaction de 4,6 millions $ Sur notre place
financière, on rencontre de plus en plus d'institutionnels
étrangers qui se positionnent sur les actions de la BRVM. Les fonds
américains, qatary et Sud-africain sont les plus actifs.
Notre bourse a pris du retard sur par rapport au Ghana
qui a une capitalisation boursière de 35,35 milliards $, pour un
volume de transactions hebdomadaire d'un peu plus du milliard de Dollars.Et du
Nigéria qui à a une capitalisation boursière de83,5
milliards $ et un volume moyen de transaction hebdomadaire de 104,7 millions
$. Depuis 2014 nous avons entrepris des road show à travers le monde
pour mettre en avant notre place financière.
Pouvez-vous, nous donner un état des
marchés financier africains
La finance est actuellement en phase d'expansion, certaines
places financières sont devenues des marchés incontournables en
Afrique.
En 2012, selon les chiffres de l'African Securities Exchanges
Association, la capitalisation de l'ensemble des bourses africaines
représentait 1295 milliards de dollars, ce qui placerait la place
financière africaine, si elle formait un seul en même
marché, à la 12eme place mondiale,
derrière l'Inde et devant les places boursières suisse et
brésilienne.
Sur l'ensemble des bourses africaines, le Johannesburg Stock
Exchange pèse 72%. C'est 10 fois plus que son poursuivant, le Nigeria
Stock Exchange qui ne représente que 7% de la capitalisation
boursière africaine.
Parmi les francophones, seule la place de Casablanca fait la
course dans le peloton de tête en gérant 4% de la fortune
boursière africaine.
La Brvm elle se situe à la 10ième
place.
Quelle est l'activité d'EDC côte
d'ivoire et quel type de clients avez-vous ?
EDC côte d'ivoire l'activité d'investir sur les
marchés financier et nous Portons un intérêt particulier au
développement des marchés de capitaux en Afrique. Nous avons
une société de gestion (Ecobank Asset Management) dont
l'activité principale est de gérer 4 fonds 3 FCP et un fonds
dédié :
- ECOBANK UEMOA RENDEMENT ((20%actions, 70% obligations,
10%monétaire)
- ECOBANK UEMOA DIVERSIFIE (40%actions, 50% obligations, 10%
monétaire)
- ECO-IFC (90% obligation (états et corporate),
10%monétaire)
- Ces fonds sont investis en actions et obligations de
société et d'états de la zone UEOMOA. Notre
clientèle est composée d'organismes gouvernementaux,
d'entreprises multinationales, d'entreprises locales, de caisses de retraites
et de particuliers
En fonction de vos activités de marchés
pouvez nous dire des mots sur la liquidité du marché et
l'épargne dans la zone Uemoa.
La place financière de la BRVM est encore jeune, et les
particuliers connaissances très peu l'environnement des marchés.
Les populations et les acteurs économiques locaux ont très peu de
connaissances sur le fonctionnement des marchés mais nous sommes en
train d'apporter des réponses à leurs questions et on remarque
que de plus en plus de personnes s'y intéressent. La collecte de nos
fonds auprès des épargnants à doublé de 2012
à 2013. Nos encours sont passés de 20 millions de dollars en 2011
à 100 millions de dollars aujourd'hui. Tous ces facteurs contribueront
à l'amélioration de la liquidité du marché.
Pour l'année 2015 nous prévoyons doublé nos
encours.
Actuellement le marchés est très peu liquide et
manque de profondeur mais plus les épargnants et les institutionnels
investiront sur les marchés, plus il y aura de la
liquidité.
Le Ghana, pays voisin à la côte d'ivoire à
développer son marché en faisant comprendre aux populations que
l'investissement sur les marchés était une forme de soutien au
développement de l'économie.
La zone Uemoa connait une croissance depuis quelques
années, il s'est créé une nouvelle classe sociale qui a
tendance à épargner et qui s'intéresse de plus en plus
à l'investissement sur les marchés.
les Valeurs les plus liquides sur la
BRVM
Les actions qui s'échangent les plus sont :
- Sonatel (Société nationale des
télécommunications)-Sénégal
- Onatel (Office national des Télécommunications)
Burkina Faso
- SGBCI (Société Générale de Banques
en Côte d'Ivoire)
- ETI (Ecobank Transnational Inc)
Certaines obligations d'état s'échanges
beaucoup.
Sur quels Secteur Ouest africain, se positionnera
Ecobank pour l'année 2015 ?
Pour l'année 2015, le secteur des Foods et beverage
pourrait être porteur avec solibra , les bancaires et les
pétrolières .
Annexe 34 :Fiche lecture des
états des comptes de la Banque Centrales des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
BCEAO
Introduction
La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO),
dont le Siège est sis Avenue Abdoulaye FADIGA à Dakar
(Sénégal), est un établissement public international
constitué entre les Etats membres de l'Union Monétaire Ouest
Africaine (UMOA) par le Traité du 12 mai 1962, modifié le 20
janvier 2007. Son capital n'est pas divisé en actions. Il est
détenu à parts égales par les huit Etats membres que sont
: le Bénin, le Burkina, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau,
le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle est
organisée en un réseau qui comprend :
- Un siège,
- 8 agences principales,
- 15 agences auxiliaires,
- Une représentation auprès des institutions
Européennes de Coopération, et
- Une représentation auprès de la Commission de
l'Union Économique et Monétaire ouest Africaine.
LA BCEAO assiste et assure le secrétariat de la
Commission Bancaire de l'UMOA.
Analyse des comptes annuels et de la
stratégie de la BCEAO.
En 2013, la BCEAO a publié ces comptes annuels avec ces
différents feuillets. Les comptes de la banque centrale sont
comptabilisés selon les normes IAS/IFRS sur une année civile.
À la clôture, l'actif économique de la
BCEAO reste quasi similaire (+5%). Du coté des emplois, la
trésorerie de la banque centrale a diminué mais ces
créances envers ses contreparties augmentent. Ces différents flux
sont rémunérés, à un certain taux, qui lui procure
un revenu. Par ailleurs, les différents avoirs, correspondant à
sa liquidité, sont placés dans des supports, comme principalement
les obligations. Le patrimoine de la BCEAO, qui leur procure différents
revenus, est valorisé par KPMG, expert en la matière. En effet,
par le biais des loyers payés par les locataires, la BCEAO
récupère les fruits de son « investissement dans la
pierre ».
Du coté des ressources, la banque augmente ses
émissions de billets et monnaies en circulation afin de dynamiser
l'économie. Par ailleurs, ces émissions lui permettent de
récupérer les produits de ces prêts. Ces engagements envers
le FMI principalement ont augmenté ce qui laisse penser que la BCEAO est
impliquée de plus en plus dans l'économie mondiale. Par ailleurs,
elle maintient une politique de prudence en ce qui concerne les
différents risques inhérents à son rôle de banque
centrale. Elle met en place plusieurs réserves afin de limiter le risque
et conserver une certaine marge de sécurité comme
notamment :
- Mise en place d'une Direction de la prévention des
risques sous l'autorité du contrôleur général et par
la direction de l'inspection et des audits qui évalue le contrôle
interne et les opérations. Les risques inhérents à la
BCEAO sont le risque de marché, le risque de contrepartie et le risque
opérationnel. La gestion des risques est centrée sur le
caractère imprévisible de l'environnement financier et a pour
objet d'en minimiser les conséquences négatives potentielles sur
les performances de la BCEAO.
- Mise en place d'une réserve sur risques de
refinancement. Elle permet la couverture des risques non individualisés
inhérents aux activités de Banque Centrale, que ce soit de nature
de la contrepartie à ne pas honorer ses engagements financiers. Elle
correspond à 5% du refinancement mensuel moyen. Elle est
alimentée par un prélèvement direct sur le résultat
annuel de la BCEAO.
On peut ajouter que la BCEAO ne manipule pas d'instruments
dérivés, significativement, à ce jour.
Vis-à-vis de ses revenues et de ses couts, la BCEAO
enregistre de très bons profits depuis quelques années. Tout
d'abord, son produit net bancaire est décomposé en 4 sources de
revenus :
- Résultat net d'intérêts : en rapport
avec ses engagements envers des tiers (FMI principalement) et ses
créances sur des tiers (établissement de crédit,
principalement). Les créances doivent augmenter, en proportion, plus
rapidement que les engagements envers les différents acteurs.
- Dividendes : venant de ses titres de participations dans
des entités comme une entreprise avec les Mines de Guiro au Burkina, ou
au Niger avec des établissements de crédit tel Sonibank ou le
Crédit du Niger...
- Ses différentes commissions : différence
entre celles perçues et celles versées.
- Résultat net de change : il représente le
solde entre le gain et la perte, réalisé ou latent, sur
opérations de change.
- Autres produits : ils correspondent aux produits tels les
intérêts acquis par prêt au personnel, les produits
exceptionnel et ceux provenant des exercices antérieurs.
Viennent maintenant la structure de coûts de la BCEAO,
qui s'articule autour de plusieurs axes :
- Entretien de la circulation fiduciaire (Achats, assurance et
transport de signes monétaires et variations).
- Frais généraux : ces frais regroupent les
dépenses des grands organes de la zone UMOA, le personnel, les
impôts et taxes, les travaux et services extérieurs, les
transports et déplacements, ainsi que les différents frais
(gestion, représentation...).
- Autre charges : comme les autres produits, on retrouve les
charges exceptionnelles et ceux provenant d'exercice antérieur.
- Dotations nettes aux amortissement et provisions.
Le solde de ces deux parties constituant le résultat
net de l'exercice 2013 de la BCEAO. Ce bénéfice permet de gonfler
les capitaux propres de la banque, ayant augmenté de 16% et
s'élevant ainsi à 1 224 356 millions de Franc CFA.
Conclusion
Pour conclure, la BCEAO tient parfaitement son rôle de
banque centrale au sein de la zone UMOA. Elle va favoriser le
développement de l'économie, s'impliquer dans l'économie
mondiale, dynamiser les échanges au sein de la zone UMOA et vers
l'extérieur tout en conservant une rentabilité croissante, une
bonne structure et un regard prudent sur les risques dont elle s'expose.
La zone UEMOA connait donc un grand pic de croissance, dont
elle va en tirer les bénéfices. Malgré cette conjoncture,
la BCEAO dispose d'un bon nombre de support de placement financier mais,
restant moindre par rapport aux pays développés. Ne manipulant
pas les dérivés, la BCEAO peut décider de s'y pencher, ce
qui permettra sans doute de créer des relations bilatérales avec
l'Europe, et notamment un compagnon de grande date, la France...
Annexe 35 : Fiche de lecture
« La philanthropie »
Systems-wide philanthropy for socio-economic
transformation in Africa
La philanthropie est la philosophie ou doctrine de vie qui met
l'humanité au premier plan de ses priorités. Un philanthrope
cherche à améliorer le sort de ses semblables par de multiples
moyens. Tendai Murisa, directeur des programmes au sein de TrustAfrica, nous
transmet les points importants à améliorer ou mettre en oeuvre
pour le bon développement de l'Afrique. Le Dr. Murisa qui est né
et a grandi au Zimbabwe, a rejoint TrustAfrica en décembre 2009 pour
coordonner leurs efforts de mise en oeuvre d'un mouvement de plaidoyer efficace
pour un développement agricole durable et équitable en Afrique.
Il est chargé de la planification, la coordination et la gestion de la
mise en oeuvre du projet et ainsi que de faire des rapports sur ses
résultats.
Dans son article, Tendai Murisa présente le diagnostic
actuel et ensuite, expose les différents axes d'amélioration pour
la bonne transformation socio-économique en Afrique.
Tout d'abord, l'Afrique est un continent où la
société n'est pas assez sensibilisée sur la
démocratie et ses valeurs. Cependant, ce n'est pas la
société en tant que-t-elle qui est remise en question, mais
plutôt le cadre institutionnel absent qui impacte la population. C'est
tout un système social qui est à mettre en oeuvre afin
d'impliquer les citoyens Africains dans la vie démocratique et leur
apporter les connaissances et les infrastructures nécessaires pour son
bon fonctionnement. Par ce biais, une société civile dynamique et
informée va se créer et engendrer la dénonciation et la
condamnation des abus politiques par le peuple voire même, de demander un
changement de gouvernement qui ne respecte plus les valeurs communes.
L'indignation publique sera le meilleur moyen pour créer un mouvement
important de pression contre le gouvernement « corrompu ».
La performance économique sera d'autant plus stimulée et
générera l'amélioration de l'économie, la
croissance de l'emploi et le développement social dans le but de
toujours créer plus de richesses et par ce fait, sortir des millions
d'habitants de la pauvreté.
Par la suite, quand la bureaucratie sera affirmée, les
populations ne seront plus concernées que par le profit financier seul,
mais par une triple approche prenant compte les profits financiers,
environnementaux et sociaux.
Ce cadre favoriserait l'insertion professionnelle des
travailleurs africains tout en assurant une transparence des entreprises pour
éviter la fuite de capitaux illicites. En effet, l'Afrique est un
continent regorgeant de ressources exploitables. Cependant, ces
dernières sont rarement détenues par les entreprises africaines,
au profit des multinationales, qui ont une influence directe sur
l'économie,par certains arrangements qui manque de transparence parfois.
En plus de ces arrangements, l'Afrique compte énormément de flux
financiers illicites qui contournent l'impôt et donc, les recettes
fiscales du continent. Environ 65% de ces flux émanent de fraude fiscale
et de corruption. La philanthropie apportera donc plus de transparence sur les
opérations en Afrique des multinationales, et engendrer des
réformes structurelles afin d'éviter la fuite des capitaux
illicites. Mais aussi, la participation des africains dans l'économie
réelle doit commencer afin de développer les capacités
productives sans avoir recours aux capitaux étrangers. L'Afrique sera
donc la première bénéficiaire des résultats de sa
production, qu'elle pourra réinvestir dans des secteurs productifs du
continent par l'intermédiaire d'un compte d'épargne domestique
national. Par ses revenus importants, chaque pays du continent, devront,
à terme, développer leurs propres comptes d'épargne
nationales afin de favoriser les échanges intercontinentales et
même internationales.
En conclusion, le continent Africain possède un
énorme potentiel économique de par ses importantes ressources
notamment. Cependant, plusieurs problèmes comme la corruption et les
flux de capitaux illicites se dressent à ce développement.
L'implication des citoyens et la motivation à créer une
société civile dynamique va permettre de dénoncer les abus
de certaines opérations à tous les niveaux. Les
bénéfices de l'exploitation des ressources Africaines seront
désormais distribués parmi la population et non en provenance des
capitaux étrangers qui viennent investir en Afrique. De plus, des
réformes structurelles viendront accompagner ce développement
économique dans le but d'encadrer et limiter les flux de capitaux
illicites. Les bénéfices pourront donc être
réinvestis afin de développer d'autres secteurs productifs du
continent et continuer ce cycle économique pendant une longue
période.
Site: Trust Africa -
http://www.trustafrica.org/Fr/publications-trust/articles
Systems-wide philanthropy for socio-economic transformation
in Africa
Author: Tendai Murisa
Date: 5 juin 2014
Annexe 36 : Sondage auprès
des particuliers africains : investir en bourse
* 1 Poème
modifié -
http://www.j.l.sabatier.free.fr/invités/Afrique.html
* 2Le Point Afrique -
25/03/2015 -
www.afrique.lepoint.fr
* 3Le Point Afrique -
25/03/2015 -
www.afrique.lepoint.fr
* 4 Cartes issues du site
http://wikipedia.org
* 5 Image issue du site
http://www.lemoci.com/pays/maroc
* 6 Données issues du
site du Fonds Monétaire International
http://www.imf.org
* 7 Source issue de
Bloomberg
* 8 Image issue du site
http://www.lemoci.com/pays/egypte
* 9 Données issues du
site du Fonds Monétaire International
http://www.imf.org
* 10 Source issue de
Bloomberg
* 11 Image issue du site
http://fr.wikipedia.org
* 12 Données issues
du site du Fonds Monétaire International
http://www.imf.org
* 13 Source issue de
Bloomberg
* 14 Carte issue du site
http://intercarto.com
* 15 Données issues
du site du Fonds Monétaire International
http://www.imf.org
* 16
Représentativité sectoriel des sociétés
cotées sur le bourse du Nigéria (source : www.nse.com.ng)
* 17 Source issue de
Bloomberg
* 18 Carte issue du site
www.uemoa.int
* 19 Données issues
du site du Fonds Monétaire International
http://www.imf.org
* 20 Schéma issue du
site
http://www.finbase-uemoa.org
* 21Union Monétaire
Ouest Africaine (UMOA) se caractérise par la reconnaissance d'une
même unité monétaire, le Franc de la Communauté
Financière Africaine (F.CFA)
* 22 Carte du site
http://www.lemondedukenya.com
* 23 Données issues
du site du Fonds Monétaire International
http://www.imf.org
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