EPIGRAPHE
« Ce ne sont pas les voyous qui
détruisent le monde, mais ce sont plutôt les hommes
intègres qui se taisent ».
MARTIN LUTTER KING
REMERCIEMENTS
Ce présent travail marque la fin du premier cycle
d'étude à la faculté des Sciences Sociales Administratives
et Politiques de l'université de Kinshasa dont la réalisation a
bénéficiée de l'apport de plusieurs personnes aux quelles
nous voulons témoigner notre gratitude. A notre Dieu la gloire, le
maitre de temps et des circonstances qui malgré les difficultés
rencontrés nous assistés du début jusqu'à la
fin.
Nous remercions le Professeur BAENDE qui a
accepté, malgré ses multiples occupations, de diriger ce travail
et dont l'érudition a été nécessaire pour notre
formation. Nous remercions également Le Chef des travaux MUTACH YAV
dans sa qualité d'encadreur qui, malgré les difficultés du
moment, a suivi chacun de nos pas dans l'élaboration de ce
travail.
Nos remerciements vont également à nos
parents : MAKANZU HOLIBAMA Joseph et BOSONI YOWA Euphrasie qui ont
toujours crue en nous, dont le soutient tant morales que financières
étaient complémentaires pour effectuer ce travail.
Nous disons particulièrement merci à nos
professeurs : ATSHEL-OKEL Godé, AUNDU Guy, BONGELI Emile, BUABUA
WA KAYEMBE, KABAMBA MBUMBA, KABUYA LUMUNA, KAMINAR Macaire, KASONGO Emmanuel,
KAZUMBA K-TSHITEYA, INGANGE George, IPAYA Apollinaire, LOTOY ILANGO-BANGA,
MAMBI héritier, MEYA Anselme, MILALA, MUSA ALOPKO, MUSAO KALOMBO,
MBWEBWA Jean-Pierre, MWAKA Arsène, MWAMBA Godé, NKERE NTANDA,
NKWIMI, TSHILOMBO Toussaint et WETSHODIMA George, qui ont contribué
à notre formation universitaire et enfin nos remerciement
également aux Chefs des travaux et assistant de notre faculté qui
ont également contribué à notre formation.
Jimmy MFUTILA HOLIBAMA
LISTE DES SIGLES ET ABRAVIATIONS
1) al. : Alinéa
2) art. : Article
3) BP : Budget Participatif
4) BERCI : Bureau d'études, de recherche et de
consulting international
5) C.C.E. : Conseil Communal des Enfants
6) C.C.J. : Conseil Communal des Jeunes
7) C.E.S. : Conseil Economique et Social
8) C.E.I : Commission Electorale et Indépendante
9) C.E.N.I : Commission Electorale Nationale
Indépendante
10) C.L.E. : Conseil Local des Enfants
11) C.L.J. : Conseil Local des Jeunes
12) C.N.S. : Conférence Nationale Souveraine
13) C .V.D : Coalition pour le Vrai Dialogue
14) C.S.A.C. : Conseil Supérieur de l'Audio-visuel et de
la Communication
15) CSGA-EST : Conseil Supérieur des Groupes
Armées de l'Est
16) ed. : Edition
17) etc. : Ainsi de suite
18) FSSAP : Faculté de Sciences Sociales,
Politiques et Administratives
19) HCR/PT : Haut Commissariat de la
République/Parlement de la Transition
20) J.O. : Journal Officiel
21) Ibidem : du même auteur
22) MP : Majorité Présidentielle
23) n° : Numéro
24) ONG : Organisation Non-Gouvernementale
25) Op.cit : Ouvrage Citée
26) p. : Page
27) pp. : Les pages
28) PUK : Presse Universitaire de Kinshasa
29) RDC : République Démocratique du
Congo
30) SPA : Sciences Politiques et Administratives
31) SSAP : Sciences Sociales, Politiques et
Administratives
32) TFC : Travail de Fin de Cycle
33) UNTC : Union Nationale des Travailleurs du Congo
34) UNIKIN : Université de Kinshasa
0. INTRODUCTION
Nous voici au terme de notre formation du premier cycle.
Comme il est de coutume dans toutes les universités, chaque
étudiant est obligé, a la fin de cycle académique, de
rédiger un travail en rapport avec sa filière ou son domaine de
sa formation académique.
C'est ainsi que, pour clôturer notre formation du
1er cycle, nous réalisons ce travail qui porte sur
« les Congolais à l'Epreuve de la Démocratie
Participative : Enjeux et Défis».
0. I. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE
En observant le fonctionnement de la société
congolaise, il se dégage que dans la plupart des cas la
compétition, critère de prédilection de la
démocratie, cède au profit de la cooptation. Celle-ci devient
donc un refuge pour les assoiffés du pouvoir hostile à la
compétition des urnes. Par ailleurs, disposé aux nouvelles
structures, la RDC est obligée pour cette restructuration au
découpage pour ces autres de se choisir à la base à
travers des mécanismes démocratiques que nous souhaitons
compétitif.
Cependant l'intérêt que nous portons à ce
travail est triple : scientifique, social et personnel.
a) Sur le plan scientifique : Ce travail
constitue un enrichissement intellectuel et scientifique en matière de
la démocratie en général et de la démocratie
congolaise en particulier, en ce sens que nous enrichissons la science de
nouvelles connaissances empiriques, susceptibles d'apporter des réponses
plausibles aux nouveaux problèmes liés à l'aspect
démocratique en RDC.
b) Sur le plan social : Ce travail vient
réveiller la conscience des congolais, dans le sens de les mobiliser
à la gestion de la vie en R.D.Congo et plus particulièrement
à la prise des décisions, surtout que l'avenir de tout pays en
dépend.
c) Et enfin sur le plan personnel : Ce
travail constitue notre modeste contribution sur l'attitude des dirigeants
et/ou ces élites politiques, en ce sens qu'il élabore à
leur attention les voies et moyens en vue de l'instauration d'une
démocratie forte par le biais de l'utilisation de la démocratie
participative.
0. II. ETAT DE LA QUESTION
Il est recommandé que toute recherche scientifique,
notamment en sciences sociales, soit précédée par une
lecture profonde de la littérature existante. Par la suite, le
chercheur devra en produire un résumé critique afin de tracer une
ligne de démarcation entre celle-ci et ce qu'il envisage
entreprendre1. En ce qui nous concerne, nous avons
exploité la littérature existante sur la
« démocratie participative », en vue de nous en
démarquer pour un point de vue original. Dans cette catégorie
figurent les nombreux travaux.
TAMIDRIBE TANYOBE2, dont au bout de ses analyses il
constate qu'à chaque moment de l'histoire de la démocratie en
République Démocratique du Congo, certains facteurs semblent se
répéter : il s'agit de : l'instabilité constitutionnelle ;
le non respect des textes constitutionnels ; il a invoqué l'exemple de
l'acte portant dispositions constitutionnelles relatives à la transition
mis au point par la Conférence Nationale
1 KUFIMA, Incidence socio-économique du
phénomène fille mère sur la famille à Kinshasa,
Travail de Fin de Cycle (Inédit), FSSAP, UNIKIN, 2011-2012, p.2
2 TAMIDRIBE TANYOBE, Démocratie et
stabilité des institutions politiques en République
Démocratique du Congo (1960 - 1965, 1990 - 1997 ; 2003 - 2005),
Mémoire (inédit) en SPA, FSSAP, UNIKIS 2004 - 2005.
Souveraine le 02 Août 1992 et fut unilatéralement
révisé et rendu publique par le chef de l'Etat sous l'appellation
de l'acte Constitutionnel harmonisé relatif à la période
la Transition ou Loi N° 93-001 du 02 avril 1993. Il a constaté que
les gestes politiques liés au réflexe et non au respect de textes
ont crée plusieurs confusions politiques honteuses dans le pays.
A l'issue de son étude sur la crise de
démocratisation en République Démocratique du Congo : une
remise en question du constitutionnalisme congolais, BELA3 a abouti
aux résultats selon lesquels l'invention de la politique au Congo,
dépendait plus de la prise en charge des problèmes socio -
politiques que des textes constitutionnels ; l'incompatibilité et
l'insubordination de ces textes aux réalités congolaises ont eu
comme conséquence la rébellion.
Ainsi dans une étude faite par NGOMA-BINDA P.,
OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE J. et MOSWA MOMBO L.4 arrivent à
la conclusion selon laquelle : «...si les élections de 2006
étaient fondatrices de la Troisième République, celles de
2011 devraient donner l'occasion de consolider les mécanismes d'une
meilleure participation des citoyens à la vie publique. Les
recommandations contenues dans ce document pourront contribuer, nous
l'espérons, à planter le contexte d'une telle consolidation des
principes démocratiques ».
Ces quelques travaux évoqués, ci - haut, parmi
des milliers qui existent, ont certes tous l'avantage d'aborder les
problèmes ayant trait à la crise de la démocratie en
République Démocratie du Congo. Cependant, une chose reste
vraie, aucun d'eux n'a
3 BELA C., Crise de démocratisation et
rébellion armée en République Démocratique du Congo
: une remise en question du constitutionnalisme congolais, Travail de Fin de
Cycle (inédit) en SPA, FSSAP, UNIKIS, 1998 - 1999.
4 NGOMA-BINDA P., OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE J. et
MOSWA MOMBO L., République Démocratique du Congo
Démocratie et participation à la vie politique : une
évaluation des premiers pas dans la IIIème République,
Johannesburg Novembre 2010, Open Society Initiative for Southern Africa
inscrit au centre de sa préoccupation, l'analyse sur
les Congolais et la démocratie participative, la démocratie
participative est une forme de partage et d'exercice du pouvoir fondé
sur le renforcement des citoyens au processus de prise des décisions
politiques.
En effet, il importe de dire en ce qui concerne la
République Démocratique du Congo ; qu'il est l'un des pays du
continent Africain dont la politique est restée soumise à une
crise aiguë. Depuis son accession à l'indépendance,
intervenue le 30 juin 1960 ; les mutations de plusieurs ordres ont
marqué particulièrement le domaine politique et de manière
générale, l'ensemble des secteurs de la vie nationale. Point
n'est besoin de démontrer que les actes politiques posés par les
dirigeants étaient désastreux. Comme conséquence,
l'instabilité politique permanent.
0. III. PROBLEMATIQUE
La problématique est l'approche ou la perspective
qu'on décide d'adopter pour traiter le problème posé par
la question de départ. 5
Après avoir passé en revue la situation
générale, des crises qu'à connu la République
Démocratique du Congo en général, nous avons comme cheval
de batail, l'analyse sur la participation des congolais au processus de prise
des décisions et les retombés d'une telle participation dite
démocratique depuis 2011 jusqu'en 2014, par rapport aux enjeux actuels
et futur sur la gouvernance congolaise, liés notamment à la crise
de légitimité à la suite des élections de 2011,
mais également au désintérêt de la participation des
congolais à cette deuxième élections couplées de
présidentielles et législatives dans cette troisième
République.
5 MWAKA BWENGE A., Initiation au Travail
Scientifique (Cours Inédit), G1SPA/FSSAP, UNIKIN, 2012-2013, p.1
Autrement dit, notre problématique se pose des
questions suivantes :
1) Quelle est la responsabilité des congolais
à la prise des décisions d'intérêt
général en RDC ?
2) Quelles peuvent être les retombés de
la démocratie participative en RDC ?
3) Quels sont les enjeux et défis de la
démocratie participative en RDC ?
0. IV. HYPOTHESES DU TRAVAIL
Selon GRAWITZ, l'hypothèse est définie comme
une proposition de réponses à des questions posées. Elle
tend à formuler une relation entre des faits significatifs, aide
à sélectionner les faits observés. Ceux-ci
rassemblés, elle permet de les interpréter, de leurs donner une
signification et ce qu'elle vérifie constituera un élément
possible de théorie. 6 En guise de réponses
provisoires aux questions majeures de notre problématique ci-dessus,
nous estimons que « la démocratie participative » a
été projetée en République Démocratique
du Congo depuis les années 1957 avec les consultations en vue des
élections locales de 1957 (décret du 10 mai 1957). Elle sera
étouffée par la dictature de la deuxième République
avant de renaitre à nouveau par les consultations populaires de 1990.
Par l'organisation de la Conférence Nationale
Souveraine, les congolais se sont rassembler et discuter ensemble sur les
problèmes de leur pays et ont ébauché des décisions
dites « souveraines », en plus des dialogues il convient de
citer le Référendum du 18 et 19 Février 2005 et les
Concertations Nationales qui illustrent la responsabilité des congolais
à la prise des décisions d'intérêt
général en RDC. Comme le cas dans la plupart des Etats modernes,
l'actuelle législature en RDC (2011 et 2006) illustre cette
responsabilité des congolais en tant que citoyen ordinaire ou
élites dans divers échelons du pouvoir législatif,
exécutif et judiciaire y compris les multipartisme et pluralisme
syndicale.
6 GRAWITZ. M., Les méthodes en sciences
sociales, Paris, Dalloz, 1970, Cité par KUFIMA, Op.cit, p.7
Les retombés de la démocratie participative sont
nombreux, notamment en ce qui concerne la lutte contre les mouvements rebelles,
dont les M23 mis en déroute en fin de l'année 2013 y compris le
gouvernement de cohésion nationale mis en place en décembre
2014.
Quant aux enjeux de la démocratie participative en RDC,
nous pensons qu'au niveau du sommet, la tendance de l'élite politique
congolaise de se séparer de leur base, une fois au pouvoir on est une, y
compris le désintérêt à la participation à
aux élections de 2011, (7) constitue un enjeu non
négligeable en ce qui concerne le corps même la nation congolaise.
En enfin les défis à relever peuvent être
entres autres l'inconscience que caractérise les congolais sur leurs
droits et libertés fondamentaux en tant que citoyen d'un Etat au
scandale géographique qu'est la RDC, dont la responsabilité de la
participation active de chaque citoyen en dépend pour sa survie.
0. V. METHODES ET TECHNIQUES
0. V.1. METHODES
Pour MULUMA MUNANGA la méthode (au singulier) est
l'ensemble des règles et des principes qui organisent le mouvement
d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire les relations entre l'objet
de recherche et le chercheur, entre les informations concrètes
rassemblées à l'aide des techniques et le niveau de la
théorie et des concepts. 8
7 En 2006 le taux de participation aux
élections couplées de présidentielles et
législatives était de 70,4% et en 2011 elle rechuté de
58%, soit une baisse de 12,4% (
www.wikipedia.org)
8 MULUMA, M., Le guide du chercheur en sciences
sociales et humaines, éd. SOGEDES, Kinshasa, 2003, P.88
Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé la
méthode STRUCTURALISTE. Celle-ci consiste a
définir la structure non pas comme un
ensemble d'éléments et de leurs relations
qui fixent les places et les fonctions remplies par des êtres sociaux et
des objets réels, mais plutôt comme paradigme, dont se sert le
chercheur pour définir et distribuer les places et les fonctions
remplies par des êtres pour définir et distribuer les places et
les fonctions remplies par des êtres sociaux et des objets
réels. 9
Il s'agit ici de la structure congolaise pour le
présent travail. Par la méthode structuraliste, nous tentons de
décrire la responsabilité des congolais, des citoyens ordinaires
qui ne sont donc pas des élites politiques, à l'issue de laquelle
nous allons distribuer des nouveaux fonctions par les biais des outils de la
démocratie participative que nous allons proposer.
0. V.2. TECHNIQUES
Le choix de la technique comprend justement les
différents moyens que le chercheur utilise pour mener à bout sa
recherche. Lorsque le sujet est très bien défini et
présenté, et la méthode circonscrite, les techniques
utilisés sont déjà faciles à déterminer.
Elles sont des moyens mis à la disposition des chercheurs pour bien
mener les investigations. Selon Goode J.W. les techniques « sont
des outils utilisés dans la collecte des informations (chiffrées
ou non) qui devront être plus tard soumises à
l'interprétation et l'explication grâce aux
méthodes ».10
Pour nous donc, la technique, l'ensemble des
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
collecter les données qui intéressent son étude. Dans le
cadre de cette étude, les techniques utilisées sont les
suivantes, à savoir : documentaire, observation directe et
interview.
9 MWAKA BWENGE A., Op.cit, p.25
10 GOODE J.W. cité par SHOMBA KINYAMBA, S.,
Méthodologie de la recherche scientifique en sciences sociale,
éd. Sirius, Kinshasa, 2003, p. 46
0. V.2.1. Documentaire
La technique documentaire permet à un chercheur d'enter
en contact direct avec les données se rapportant à son sujet de
recherche (données primaires ou secondaires). « Il s'agit
de tous les écrits antérieurs se rapportant directement ou
indirectement à la recherche. Ces documents peuvent être sous
plusieurs formes : de textes écrits (livres, articles de revue ou
de journal, documents administratifs, correspondances...), des productions
enregistrées sur bandes magnétiques (sonores ou audiovisuelles),
des photographies ou autres vestiges archéologiques, monuments ou
oeuvres d'art, etc. ». 11
Elle nous a permis d'une part, de puiser dans les ouvrages,
revues et autres documents écrits officiels (constitution) et non
officiels les informations ayant trait à notre étude et
d'autre part, de réunir la documentation vue à l'internet en vue
d'avoir des données nécessaires pour concourir à
l'exécution dudit travail.
0. V.2.2. La technique d'observation directe
L'observation directe « consiste, pour un
chercheur, à être directement en contact avec son objet
d'étude ou le milieu dans lequel le phénomène se produit
afin d'en extraire les renseignements pertinents à sa
recherche ».12
Grace à elle nous avons observé la
société congolaise en général et le mode de
fonctionnement de ces institutions en particulier, pour nous permettre
d'analyser la démocratie et ses effets sur les citoyens en RDC
11 BONGELI YEKELO YA ATO E., Méthodes de
Recherche en Sciences Sociales (Cours Inédit), G2 SPA, UNIKIN,
2013-2014, p.50
12 MWAKA BWENGE A., op.cit, p.20
0. V.2.3. La technique d'interview
La technique d'interview est un moyen par lequel le chercheur
tente d'obtenir des informations, qui paraissent nulle part, auprès de
personnes ayant été le plus souvent témoins ou acteurs
d'événements sur lesquels porte la recherche. Elle se
caractérise par un contact direct entre le chercheur et son (ses)
interlocuteur(s) et par une faible directivité de sa part.13
Pour cette dernière, les différentes rencontres avec les
Messieurs BAENDE EKUNGOLA Jean Gérard et MUTACH YAV Rish-Naw nous a
permis d'obtenir quelques éclaircissements sur la démocratie
participative en RDC.
0. VI. DELIMITATION DU TRAVAIL
Pour présenter un travail efficace, il faut
procéder fatalement par un découpage de la réalité,
car le champ d'investigation doit être toujours restreint pour
éviter de papillonnage dans le travail. Cette étude est
délimitée dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, elle
couvre la période allant de 2011 à 2014, cette étude
analyse les Concertations Nationales de 2013. Sur le plan spatial, elle
analyse les différentes procédés et outils de la
démocratie participative utilisée à la suite des
Concertations Nationales de 2013 en RDC. Et l'objectif c'est de proposer
d'autres faces aux enjeux actuels pour permettre une participation effective de
citoyens congolais à la prise de décisions politiques en
République Démocratique du Congo.
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre aborde les
Généralités. Le deuxième chapitre porte sur la
Démocratie Participative. Le troisième et dernier chapitre
parle des Enjeux et Défis de la Démocratie Participative en
RDC.
13 MWAKA BWENGE A., op.cit, p.21
CHAPITRE PREMIER. LES GENERALITES
Pour mieux cerner notre étude, nous allons
procéder par la définition des concepts y fréquemment
utilisés. Il s'agit des concepts : « démocratie,
citoyenneté et participation» Donc, ce premier chapitre est
structuré autour de deux sections ; dans la première nous
allons définir le concept de démocratie, parler de ses
caractéristiques, principes essentielles ainsi que les types des
démocraties ; dans la deuxième section nous allons parler de
la citoyenneté, des ces différents facettes en RDC et la
participation.
SECTION 1. LA DEMOCRATIE
Nous n'avons pas fait une étude entier sur la
démocratie, qui à elle seule peut constituer des tonnes
d'ouvrages, nous l'avons juste définit, parlés de ses
caractéristiques dans le premier paragraphe et au deuxième
présentés quelques typologies et enfin le dernier paragraphe nous
avons fait un bref aperçu de la démocratie en République
Démocratique du Congo.
§1.NOTION
1.1. La définition de la démocratie
La définition de la démocratie a de tout temps,
en dépit des expérimentations historiques observées
constitué une des tâches les plus hasardeuses de la recherche et
de la théorisation. Pour tenter ou risquer une définition, les
penseurs se sont toujours inspirés dans un premier temps de
l'étymologie grecque du concept avant d'essayer dans un deuxième
temps d'y inclure les résultats de la pratique politique occidentale.
Etymologiquement, le terme « démocratie »
apparu à Athènes, provient de démos (peuple) et de Kratein
(commander, exercer le pouvoir ; gouverner). L'étymologie sera enrichie
par les conquêtes des diverses luttes menées par les peuples
occidentaux contre l'absolutisme monarchique, achevant ainsi de donner à
la démocratie le cadre théorique et institutionnel qui lui est
aujourd'hui presque universellement reconnu.14
Depuis bien d'années, le vent de la
démocratisation secoue fort la politique mondiale à tel point que
d'un bout à l'autre du globe, la politique subit sa pression. Toute
l'histoire de la démocratie prouve que c'est un mouvement qui jamais ne
s'arrête car, pour les hommes qui la suscitent, c'est un bien. Elle
n'est pas seulement une formule d'organisation politique ou une modalité
d'aménagement des rapports sociaux, elle est une valeur. « Et c'est
cette valeur (inaliénable vocation des hommes à prendre leur
destin tant individuel que collectif) qui constitue l'unité profonde de
ce que la clarté de l'analyse, on appelle les différentes
conceptions de la démocratie.
En Europe Occidentale, la culture démocratique date de
longtemps. Selon C. POUTHAS, elle date de 1848 bien que ses prémices
soient apparentes depuis fort longtemps. Il précise que la
période qui s'étend de 1848, aux alentours de 1860 a
imprimé sa marque dans l'histoire et parce qu'elle a détruit et
commencé à construire. Elle s'ouvre au fracas des
révolutions, elle entraine l'Europe, on peut dire même le monde,
dans une suite de convulsions belliqueuses, inaugurées par le
libéralisme, elle a un point de départ précis, mais elle
n'a pas de termes, car les faits qui forment l'histoire du monde après
1860 ont leur source dans ces douze années. Ces faits liés
étroitement sont la démocratie et l'économie capitaliste
». 15
Aujourd'hui, l'Europe occidentale est libérale,
industrialisée et s'oriente de plus en plus vers la démocratie.
Son système tend à inclure la liberté dans les relations
de commandement à obéissance inséparables de toutes les
sociétés organisées. En plus de cela, le peuple seul
reste souverain dans le choix de ses représentants. Il s'ajoute aussi
le multipartisme devenu monnaie courante dans cette partie du globe.
14 N'GBANDA NZAMBOKO H., Afrique :
démocratie piégée, éd. Foulibre,
Paris, 1993, p.23.
15 POUTHAS C., Démocratie et capitalisme
(1848 - 1860), Paris, PUF, 1948, p.1.
L'Amérique du Nord, à l'instar de l'Europe
Occidentale, s'est dotée d'une véritable démocratie.
Celle - ci est le produit d'une longue histoire. En effet, si l'on voulait
caractériser d'un mot l'adoption par les Etats - Unis du système
de la démocratie gouvernée, il faudra savoir qu'elle s'y est
introduite sous une forme peu démocratique. Georges BURDEAU souligne
que rien n'est plus éloigné de l'esprit d'une constitution
véritablement démocratique que le texte adopté à
Philadelphie en 1787. Il dit ensuite que même si la structure politique
était peu démocratique, la société l'était
profondément.16 C'est grâce à cette
contradiction que la démocratie a réussi en Amérique, car
si l'homme Américain n'avait été foncièrement
démocrate, les institutions auraient à la monarchie ou peut
être à l'anarchie. C'est ainsi que J. M BESNIER (17)
ajoute en disant que la philosophie américaine n'a vraiment pas besoin
de puiser le modèle démocratique chez les Européens, la
démocratie est devenu selon lui, comme la rosée au matin,
naturellement, de simple fait que les hommes sont nés égaux et se
ressemblent.
L'auteur français Alexis de Tocqueville évoque
comme raisons ayant milité en faveur de la démocratie en
Amérique :
1. La situation géographique de l'Amérique. Elle
est loin du continent Européen habitué aux guerres ; ce qui a
permis au peuple Américain à vivre dans une certaine
stabilité, base de toute démocratie ;
2. Les lois du pays : ces lois découlent de la forme
fédérale. Certaines lois fédérées
amoindrissent certaines dispositions fédérales qui ne sont pas
conformes aux intérêts des Etats fédérés.
Cependant, en Afrique, depuis le début des
années 1990 le vent de la démocratisation souffle partout dans le
continent. Les contestations se multiplièrent dans plusieurs pays pour
exiger les réformes démocratiques qui, jusque là,
étaient sous
16 BURDEAU G., Traite de science politique tome
1, Paris, LGDJ, 1970, p.594.
17 BESNIER J. M., Tocqueville et la
démocratie, Paris, Hatier, 1995, p.62.
les régimes autoritaires incarnés pour la
plupart par des juntes militaires. Ces régimes étaient
caractérisés par la concentration des pouvoirs dans
l'exécutif incarné par le père de la nation, le guide
suprême, à travers une constitution taillée sur mesure.
Comme corolaire, les droits civils et politiques y sont sacrifiés au
profit, semble-t- il, des droits économiques, sociaux et culturels dont
on peut s'interroger sur la réalisation effective. Autrement dit, ces
régimes à quelques rares exceptions, ne se sont pas
préoccupés du bien être des populations et par
conséquents, le continent battait et continue à battre dans
certains pays le record de la régression et du mal :
réfugiés, luttes fratricides, épidémies,
exilés, politiques, corruption, détournement.18
Dans son ouvrage « L'homme et la
Politique », Martin SEYMOUR LIPSET définit la
démocratie comme « un système politique qui,
à l'intérieur d'un complexe social, permet le renouvellement
légal du personnel dirigeant, et comme un mécanisme social qui
permet à une très grande partie de la population d'exercer une
influence sur les décisions importantes en choisissant les
responsables ». Cette définition largement
inspirée des travaux de l'économiste américain Joseph
SCHUMPETERS et du sociologue allemand Max WEBER(19).
Cette définition nous est proche, par rapport à notre
étude, la démocratie participative.
1.2. Les éléments caractéristiques
de la démocratie
Quand on dit « démocratie », on
pense généralement aux élections. C'est juste, mais il
ne faut pas limiter la démocratie à l'existence des partis
politiques. Ceux-ci peuvent en effet n'être que de pures existences
juridiques, dépourvues de toute nature sociale.
18 N'GBANDA NZEMBO KOATUMBA H., Ainsi sonne le
glas ! le dernier jour de Marechal Mobutu, éd. Gideppe, Paris, 1990,
p.97.
19 SEYMOUR LIPSET M., L'homme et la
politique, Archives Européennes de Sociologie, Genève, 1960,
p.37
Pour Touraine, « la formation de l'Etat
dans le monde moderne a été favorisée par l'apparition de
la catégorie du social. Et la démocratie se définit non
plus comme la création politique de la cité, mais comme la
pénétration du plus grand nombre d'acteurs sociaux, individuels
et collectifs, dans le champ de la
décision ».20
Quelles sont donc les caractéristiques de la
démocratie telle que conçue dans la modernité
politique ? Il y a ce qui suit :
Ø La valorisation et la protection de la vie
privée ;
Ø Le pluralisme reconnu et
représenté ;
Ø La participation effective des groupes
d'intérêts divergents au processus de décision ;
Ø Le suffrage universel garanti sans aucune
limitation de fortune, d'instruction de rang social ;
Ø L'alternance effective du pouvoir, selon des
mécanismes prévisibles et institués. Concrètement
le mandat sera de durée limitée, et le pouvoir sera acquis
après compétition (KABUYA-LUMUNA SANDO, Op.cit, p.156).
1.3. Principes essentiels de la démocratie
Coller une définition étymologique ou
encyclopédique de la démocratie en est une et le comprendre en
cas concret une autre. La démocratie répondrait à type
d'environnement qui remplierait un certain nombre des principes, relate David
BEETHAM, d'où il parle de trois principes essentiels de la
démocratie :
Ø L'accès du peuple au
pouvoir ;
Ø Les garanties pour le citoyen et
Ø La promotion de la
démocratie.21
20 Cité par KABUYA-LUMUNA SANDO,
Sociologie Politique, PUK, Kinshasa, 2011. p.155
21 BASSIOUNI Cherit, et alii.,
Démocratie : les principes essentielles et
réalisation, la publication de l'Union Interparlementaire,
Genève, 1998
1. 3.1. L'accès du peuple au pouvoir
Elle suppose une bonne gestion, équitable des opinions
des uns comme des autres, il faut donc la possibilité pour tous d'avoir
la même parcelle d'expression et la même chance d'accéder au
pouvoir sans discrimination ni de race, de religion, d'ethnie.
La démocratie est certes la voix de la majorité,
au-delà des procédures d'accession au pouvoir par les
élections à tous les niveaux, local, provincial et
national ; la démocratie semble limité cette accession
à la minorité, les élites politiques, tous citoyens n'est
pas candidats aux élections ; la majorité restante ne peut
avoir comme la seule possibilité d'exprimer sa désapprobation sur
une certaine question que par voie de veto, votation,
référendum ; mais aussi il faut qu'ils existent des
mécanismes qui permettent aux citoyens d'accéder au parcelle de
pouvoir pour influencer le processus de prise des décisions les
concernant. D'où l'importance de la démocratie de
proximité, locale, participative; car la finalité de l'action
voulu des gouvernants est de permettre à ce que la décision prise
se conforme aux réalités locales ou permettre aux citoyens de
prendre part à ce processus.
En sus, par l'accès du peuple au pouvoir, la
démocratie alimente l'interaction entre les structures gouvernementales
et le peuple et ce dernier doit être de façon continuelle,
dynamique (élection, votation, jury citoyen, budget participatif, etc.),
constante et se produire à des divers niveaux : local, provincial
et national.
1.2.2. Les garanties pour les citoyens
Ces garanties sont d'abord de l'ordre déclaratif,
constitutionnel et ensuite sociétal. Un Etat qui se veut
démocratique doit pouvoir se prononcer par le biais d'un traité
sur les déclarations qui garanties les droits inaliénables ou
universelles des citoyens, de droits de l'homme, soit en le ratifiant ou en le
déclarant dans sa constitution.
Le fonctionnement d'un d'Etat de droit doit non seulement
assurer la soumission de règles de droit par tous ; mais surtout sa
garantie contre l'arbitrage ; d'où l'idée d'une justice
indépendante et équitable. Le pouvoir judiciaire doit assurer
son rôle de rendre justice ; mais aussi cet Etat doit doter les
institutions spéciales pour la garantie de ce droit, notamment le droit
à la vie, à l'égalité devant la loi, au libre
exercice d'activité politique, à la liberté de mouvement,
à la liberté d'expression.
1.2.3. La promotion de la démocratie
Il faut qu'un Etat qui se veut démocratique, assure
également l'image démocratique, et c'est par la promotion de
cette dernière.
Cette promotion doit être entretenu par la protection de
droits élémentaires ; à l'organisation à
échéance régulier des élections et à la
participation effective de tous, à tous niveaux de la
société, à la prise des décisions qui les concerne
leur vie, quelque soit le domaine dont elles relèvent, par exemple
économico-social par le Conseil Economique et social.
L'Etat démocratique doit donner le pouvoir à
tous les citoyens, en leur garantissant les mêmes chances de se prononcer
sur une question. Il appartient donc aux médias de jouer le rôle
qui leur dévolus, puissant instrument de diffusion de l'information
impartiale et équitable (accessible à toutes les couches de la
nation), les médias sont donc un des mécanismes utiles au
renforcement de la démocratie, pour ce fait il faut qu'ils soient
protéger par la liberté d'expression, d'association et de
publication ; bref de dire ce qu'ils pensent vrais comme ils les
veulent.
1.4. Conditions d'existences et principes essentiels de
la démocratie
Pour Martin SEYMOUR LYPSET, la démocratie répond
à un modèle type d'environnement, sur fait il dénombre
trois conditions favorables à la démocratie. Il s'agit de :
l'acceptation par tous d'une sorte de code des valeurs ou de la charte
politique définissant la légitimité des institutions
telles que les partis politiques ou la liberté de presse, etc. ;
l'exercice effectif du pouvoir par une équipe des dirigeants
politiques et la présence d'une ou plusieurs équipes
rivales qui s'efforce de conserver et d'accéder au pouvoir par des
moyens légaux (bipolarisations de la classe politique, entre ceux qui
sont au pouvoir et ceux qui veulent y accéder). 22
Selon Charles MONTESQUIEU (cité par POLERE C.,
Démocratie : de quoi parle-t-on ?, Millénaire,
Lyon, 2007, p.7), les principes de la démocratie moderne sont les
suivants : « La souveraineté de la
représentation ; la confusion des représentants avec
les gouvernés et l'aménagement d'un certain partage des pouvoirs
entre les gouvernants ».
Dans son oeuvre le Contrat Social, Livre III,
Chapitre 4, Jean Jacques ROUSSEAU, cité par POLERE CEDRIC, parle de
trois principes de la démocratie : « la
souveraineté du peuple ; le gouvernement est soumis au peuple et
l'institution du tribunal, chargé du contrôle suprême du
pouvoir exécutif, et gardien sacrée et
vénéré des lois ». 23
De ces trois auteurs, les deux premiers communs point communs
l'existence d'une loi, de la constitution dont tous se soumettent, le dernier
leur rejoint par la participation l'idée de la souveraineté du
peuple, autrement le peuple accède au pouvoir ; le pouvoir
appartient au peuple qui l'exerce directement par voie de
référendum et indirectement par ses représentants.
22 SEYMOUR LIPSET M., Op.cit, p.37
23 POLERE C., Op.cit, p.7
§2. TYPOLOGIE : DES DEMOCRATIES
Généralement on distingue la démocratie
directe de la démocratie indirecte. Mais il ya également
certains éléments ou critères de différenciation
puissent intervenir pour distinguer la démocratie : soit en terme
de régime politique (présidentiel, semi-présidentiel et
parlementaire) ; soit de la finalité de l'action (démocratie
sociale, éducationnelle, économique, participative etc.) ;
des approches (directe, indirect et participative) ou autres.
2.1. La démocratie directe
La démocratie directe est l'une des formes
premières de la démocratie dans laquelle le peuple exerce
directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie
représentative, il l'exerce de manière indirecte.
Les Etats démocratiques modernes qui se sont
construits à partir de la fin du XVIIIe siècle, sont
caractérisés par une démocratie représentative. La
seule exception notable est la Suisse, dotée d'une forme originale de
démocratie directe que facilite le fédéralisme (toutes les
décisions d'orientation sont soumises au principe de la votation).
Certains pays ont intégré des éléments de
démocratie directe dans leurs institutions pour que les citoyens soient
davantage impliqués dans les décisions politiques
(référendums d'initiative citoyennes, assemblées
locales, pétitions,...). Dans le secteur économique,
l'autogestion est une application de la démocratie directe, que met en
oeuvre une partie de l'économie sociale (SCOOP notamment).
2.2. La démocratie indirecte
L'expression « démocratie
indirecte » désigne un système
démocratique dans lequel les citoyens élisent des
représentants chargés d'établir en leur nom des lois
(pouvoir législatif) et de les exécuter (pouvoir
exécutif). Il y a délégation des prises de
décision à des assemblées de représentants (de
niveau national, régional ou local) et à un gouvernement.
Les représentants doivent défendre et appliquer les programmes
sur la base desquels ils ont été choisis. Dans une
démocratie indirecte le peuple détient une souveraineté de
principe. Il n'exerce ses pouvoirs que de manière épisodique,
lors des élections ou des referendums. La démocratie indirecte,
qui s'oppose à la démocratie directe, est la forme de
démocratie la plus répandue dans le monde.
On distingue deux types de démocratie indirecte :
· représentatif, fondé
sur le mandat représentatif,
· fédératif,
fondé sur le mandat impératif (les options sur la base
desquelles l'élu a été désigné sont
contraignantes).
Un pont existe entre la démocratie directe et la
démocratie indirecte, il s'agit de la démocratie mixte, la
démocratie semi-directe. La
démocratie est semi-directe ou mixte si les citoyens
ont la possibilité d'établir ou de refuser des lois par
referendums. «Nos démocraties électives ne sont pas, ou
de façon inaccomplie, des démocraties
représentatives». (Paul Ricoeur).24
§3. LA DEMOCRATIE CONGOLAISE : UTOPIE OU
REALITE ?
3.1 Contexte historique de la démocratie en
République Démocratique du Congo
A la suite de plusieurs facteurs internes : pressions
populaires dues à la misère, contestation politiques internes et
externes (la chute du mur de Berlin, l'influence de la pérestroïka,
le discours de Mitterrand à la boule) un grand nombre des pays africains
en général et en particulier le Zaïre va entamer une phase
de transition démocratique.
Suite à une situation économique pire qui avait
des retombés sur la survie de la population zaïroise, une forte
pression était faite à l'endroit du président Mobutu pour
une transformation radicale du système politique Zaïrois.
24 POUTHAS G., la définition de
démocratie, dans Semaines Sociales, Reims le 20/10/2011
La situation sociale était devenue explosive, les
ambitions sociales du régime de 1965 avaient échoué. Le
Maréchal Mobutu qui prétendait mettre l'homme au centre de sa
révolution ; prisonnier de la mafia qui s'était formée
autour de lui, il dut s'avouer impuissant et reconnaitre son échec en
qualifiant son troisième mandat (1984 - 1991) de « septennat du
social ». 25
Le 14 janvier 1990 le Maréchal Mobutu annonça
pompeusement qu'il allait procéder à des consultations populaires
pour connaitre la « volonté du peuple » quant à
l'organisation générale du pays. 6128 formulaires furent
dénombrés en réponse à la requête
présidentielle avec les critères sévères et des
propositions impitoyables à l'égard du régime. Mobutu
répondit à ces réclamations le 2 avril 1990 ; il
annonça dans son discours qu'une série des mesures avaient
été prises, parmi lesquelles la suppression de la constitution,
le renvoi du gouvernement (Kengo) en place, la réhabilitation du
multipartisme mais à trois, le congé du président par
rapport au M.P.R la libération vestimentaire peu après, à
la suite de pressions, certaines mesures furent revues et renforcées :
le multipartisme n'étaient plus limité mais intégral. La
conférence nationale souveraine réclamée pendant le long
mois, fut enfin promise.26 Des centaines de partis politiques sans
véritable base politique populaire vont voir le jour et sont de jour en
jour enregistrés par les services du gouvernement de Mobutu, dans une
atmosphère d'anarchie et de corruption généralisée.
Des partis politiques sont crées de toutes
pièces, pour la plus part les faucons mêmes du régime dont
ceux issus de l'entourage direct de la mouvance présidentielle. Se
développèrent alors des raids de représailles contre ceux
qui se disent opposants et qui dénoncent la tournure que prennent les
événements sensés conduire vers la
démocratie.27
2 5 NDAYWEL è NZIEM IS., Histoire du
Zaïre de l'héritage ancien à l'âge contemporain,
Paris Duculot, 1997, p. 149.
26 NDAYWELM, Is, Op. Cit. p. 753.
27 LABA NZUZI B. l'équation congolaise,
visiter le passé afin de mieux s'armer pour l'avenir. L'Harmattan
2007 p.206.
C'est dans ce contexte chaotique qu'avait
éclaté le massacre de Lubumbashi (28) qui s'est
soldé sur le plan international par une rupture de la coopération
avec les pays occidentaux, dont la Belgique un partenaire
privilégié. Comme pendant la période de 1960 à
1965, le Zaïre va de nouveau inaugurer une longue et pénible
période d'une série d'éphémère gouvernements
composé par une multitude des premiers ministres, tous aussi
éphémères que passagers, paralysant ainsi le pouvoir et
écornant au passage la crédibilité même du pays.
C'est dans ce climat de cacophonie partisane, d'inertie et de
corruption qu'avait été convoquée une conférence
nationale qui se voulait « souveraine ». Un cadre était
sensé voir la réintroduction d'un dialogue entre le Zaïrois
pour une réconciliation nationale entre les fils et filles du pays, et
servir de toile de fond pour l'édification et la restructuration de la
nouvelle société congolaise démocratique. Dans la
continuité des assises de la CNS, poursuit LABA NZUZI, 29
un premier ministre est désigné pour conduire un
gouvernement d'union nationale. Le 19 janvier 1992 après multi
tergiversations, tentant de reprendre les choses en mains, Mobutu profitera de
l'occasion pour suspendre tous les travaux de la Cependant, ni la nomination
du populiste et démagogue TSHISEKEDI, révoqué du
reste quelques jours après, ni la nomination contestée
du Farfelu NGUZ A KARL I bond récusé par l'ensemble de
l'opposition politique Zaïroise, ne parviendront à
ramener la sérénité nécessaire pour la poursuite
des débats à la CNS. CNS sous ces termes :
« la récréation est terminée » mais sous la
pression populaire Kinoise, entachée du massacre de plusieurs
manifestants chrétiens du février 1992, les pressions des tuteurs
occidentaux combinées à l'isolement diplomatique du régime
de Kinshasa, Mobutu se verra contraint de ré convoquer la CNS le 6 avril
1992. La conférence nationale souveraine repris ses travaux là
où elle les avait arrêtés. Elle aboutit une fois de plus,
le 15 Août 1992 avec la nomination d'Etienne TSHISEKEDI comme premier
ministre devant conduire la transition politique pendant 24 mois.
28 BRAECKMAN C., le Dinosaure » : le
Zaïre de Mobutu, fuyard, 1992, Cité par LABA NZUZI B.,
Idem.
29 LABA NZUZI B., Op. Cit, p.212
Toute fois après plusieurs tractations politiques,
c'est le 6 décembre 1992 dans une ambiance extrêmement tendue que
s'achèvent officiellement les travaux de la Conférence Nationale
Souveraine. Un calendrier est fixé pour orienter la transition
politique. Il prévoit, notamment : un acte constitutionnel de
transition ; un gouvernement d'union nationale de transition
dirigé par le premier ministre élu à la conférence
nationale souveraine ; le maintien de Mobutu à la
présidence de la République mais avec des compétences
limitées ; un parlement de transition appelé « haut
conseil de la République » (HCR) de 500 députés,
appelés les « Honorables conseillers de la République »
désignés parmi les 2800 délégués à la
conférence nationale souveraine ; l'organisation des
élections générales est fixée au mois de juillet
1994, etc. 30
Malgré toutes les dispositions arrêtées
à la conférence nationale souveraine, Mobutu continuait à
manipuler la classe politique avec l'objectif de se maintenir au pouvoir ;
ainsi ces élections furent plusieurs fois contournées et
reportées. A l'Est du pays l'insécurité
régnait, la région du Kivu se trouvait totalement envahie par
les Rwandais réfugiés au Zaïre en 1994 suite aux
événements dramatiques du génocide. Maintenant,
une confusion régnait au sein du gouvernement de Kinshasa qui
décida illégalement de rapatrier au Rwanda, non
seulement, le Rwandais fuyant la guerre mais aussi les Tutsi
d'immigration ancienne appelés actuellement congolais Banyamulenge.
Ces derniers, étant tellement menacés par des
décisions des autorités de Kinshasa, se décident
de prendre les armes et s'organisent à un mouvement de
révolte contre Kinshasa. Les Banyamulenge ne veulent pas
être expulsés au Rwanda car ils se considèrent comme des
Zaïrois. Voilà, une occasion pour Laurent Désiré
KABILA de convaincre ces insurgés Banyamulenge de s'allier à lui
pour faire ensemble la guerre contre le régime de Kinshasa non seulement
pour les aider à retrouver leurs droits en tant que Zaïrois mais
aussi, pour libérer le peuple Zaïrois tout entier.
30 LABA NZUZI, B., Op. Cit. p. 212.
Les Banyamulenge militaient au sein de leur parti
Alliance Démocratique de Peuple (ADP) dirigé par
Déogracias BUGHERA. Il y a eu en suite, le ralliement au parti de la
révolution populaire des milices Maï - Maï, le mouvement
révolutionnaire pour la libération du Zaïre, le conseil
national de résistance pour la démocratie.
C'est dans cette évolution que les quatre
mouvements rebelles précités décidèrent le 18
octobre 1996 de se mettre ensemble pour coordonner leurs actions
politico-militaires contre le gouvernement fort de Kinshasa longtemps combattu
: c'est la naissance de l'AFDL au Congo Zaïre. Mobutu qui a juré
qu'on ne parlerait jamais de lui comme d'un « ex - président
», la nature l'à entendu. Il lui a fallu moins de 5 mois pour voir
son voeu exaucé. L'AFDL conduisait déjà les affaires
depuis le 17 mai 1997. Il faut toujours se rappeler que c'est Mobutu lui -
même qui a introduit le loup dans la bergerie. Lorsqu'il s'est choisi en
1971 comme directeur de cabinet un Tutsi Rwandais, BISENGIMANA RWEMA, les ex -
réfugiés Rwandais ont rapidement tissé un réseau
d'influence qui obtiendra la « nationalisation » de masse de tous les
Tutsis du Zaïre. Le noyautage des institutions et des structures
politiques Zaïroises a débuté dès cette
époque. Son couronnement est l'insurrection dite des «
Banyamulenge », qui voulaient par leur démarche arracher la main
qui les a nourris « 31). La crédibilité
des acteurs politiques « AFDLiens » s'est entachée dès
leur entrée dans l'arène politique Congolaise. L'arrivée
aux affaires d'une rébellion qui a navigué à vue sur les
mécontentements des Zaïrois, sous Mobutu, a confirmé chez
les observateurs objectifs leur incapacité notoire de parvenir à
redresser la barre d'un Etat Congolais déjà comateux. Les
mesures d'urgence adoptées pour redorer leur image de marque n'y
changeront pas grand chose. Par leur arrogance, leur cupidité, leur
tendance autocratique et leur rejet de l'adversité politique, ils
venaient déjà d'étaler sur la place publique leurs
véritables ambitions d'apprentis amateurs politiciens. Dans le contexte
politique congolais, un tel régime grossier ne pouvait être
qu'éphémère.32
31 LABA NZUZI B., Op. Cit. p 297.
32 Ibidem, p.225.
L'instabilité sociopolitique aurai duré plus de
dix ans ; cette brèche dans l'intégrité territoriale
congolaise servit de terreau aux rébellions de l'AFDL/CPP d'abord,
puis du RCD et du MLC et consorts. C'est cette lutte
armée qui s'est opposée au régime Afdlien, et qui a
débouché aux négociations qui ont amenées le pays
aux élections.
3.2. La démocratie et la troisième
République
Au regard de toutes ces définitions
caractéristiques ou principes essentielles de la démocratie que
pourrons-nous dire sur la société congolaise ou son
système politique ! Pour nous au regard de tous ces
définitions caractéristiques ou principes essentielles si nous
commençons par interroger la société congolaise, en ce qui
concerne d'une part, la constitution congolaise du 18 février 2006
votée au référendum du 18 au 19 décembre 2005,
telle que modifié en ces jours, nous constaterons sur le plan
juridique que la démocratie existe en RDC et pour des raisons
ci-après :
Ø La valorisation et la protection de la vie
privée :
· Art. 11 al. 1er « Tous
les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en
droits».
· Art. 16 « La personne humaine est
sacré. L'Etat a l'obligation de la respecter et de la protéger.
Toute personne a droit à la vie, à l'intégrité de
physique ainsi qu'au libre développement de sa personnalité dans
le respect de la loi, de l'ordre public, du droit d'autrui et des bonnes
moeurs ».
· Art. 34 « La propriété
privée est sacrée. L'Etat garantit le droit à la
propriété individuelle ou collective, acquis conformément
à la loi ou la coutume. Il encourage et veille à la
sécurité des investissements privées, nationaux et
étrangers... ».
· Et pour conclure selon l'article 150 de la
présente constitution en examen qui stipule « le pouvoir
judiciaire est le garant des libertés individuelles et droits
fondamentaux des citoyens ».
Ø Le pluralisme reconnu et
représenté :
· Art. 6 Al. 1. « Le pluralisme politique
est reconnu en République Démocratique du Congo ».
Et il poursuit dans son article 7 dans l'alinéa 1er que
« Nul ne peut instituer sous quelque forme que ce soit sur tout
ou partie du territoire nationale ». ce qui est sure en qu'en
RDC le pluralisme politique était perceptible même pendant le
multipartisme à trois, pendant la transition démocratique
(1990-1997), et des nos jours en compte plus de deux cents partis politiques
enregistrés auprès du ministère de l'intérieur, et
plus de cinquantaine sont implantés sur l'ensemble du territoire
national, pour n'est pas cité.
· Art. 37 al.1. « L'Etat garanti la
liberté d'association ».
· Art. 38 al.1. « La liberté
syndicale est reconnu et garantie ».
Ø La participation effective des groupes
d'intérêts divergents au processus de décision :
le pluralisme reconnu a fait naitre au tant des corporations
citoyennes qui défendent tel ou tel autre catégorie. Il en est
de même pour leur participation au processus de prise de décision,
le cas le plus illustratif est leur participation aux concertations nationales
du 2013.
Ø Selon l'article 5 al.3. « le
suffrage est universel égale et
secret ».
Ø La séparation du
pouvoir :
· Art. 100 al. 1 « Le pouvoir
législatif est exercé par le parlement
composé de deux chambres : Assemblée Nationale et
Sénat ».
· Art. 92. « Le 1er
Ministre assure l'exécution des lois et dispose du
pouvoir réglementaires, sous réserves des prérogatives
dévolues au Président de la République».
· Art. 149 « Le pouvoir judiciaire
est indépendant du pouvoir législatif et
exécutif, il est dévolu aux cours et
tribunaux ».
Ø Le contrôle
juridictionnel :
· Art.100 al. 3 « Le parlement
contrôle le gouvernement, les entreprises publiques et Etablissements
publics ».
· Art. 160 al.1 « La Cour Constitutionnelle
est chargée du contrôle de la constitutionnalité des lois
et des actes réglementaires ayant force de loi ».
Ø La liberté de pensée, de presse
et d'association :
· Art. 22. « Toute personne à droit
à la liberté de, de conscience et de
religion ».
· Art.23 « Toute personne a droit à
la liberté d'expression... »
· Art. 24 « Toute personne a droit
à l'information. La liberté de presse, la liberté de
l'information et d'émission par la radio et la télévision,
la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties
sous réserves du respect de l'ordre public, des bonnes moeurs et droits
d'autrui ».
Ø La bonne gouvernance :
· Art. 173. « Le compte
général de la République est soumis chaque année au
Parlement pour la Cour des Comptes avec observations ».
· Art.180 : « La cour des
Comptes contrôle, dans les conditions fixées par la loi, la
gestion des finances de l'Etat, des biens publics ainsi que les comptes des
pouvoirs, des entités territoriales décentralisés ainsi
que des organismes publics ».33
33 Journal Officiel., Constitution de la
République Démocratique du Congo, n° spécial du 20
janvier 2011
Et enfin, si nous partons du principe selon lequel
« dans une démocratie la souveraineté appartient au
peuple, qui l'exerce directement par référendum et indirectement
par le biais de ses représentants », on peut conclure que
la RDC est une démocratie, car il y a l'organisation du
référendum en RDC, celui organisés le 18 et le 19
décembre 2005 qui approuvé la constitution actuel et il en est de
même de la représentation où celui actuel est de
législature de 2011, Assemblée Nationale. Bien sur
que certaines conditions ne sont pas remplis à cent pourcent.
La démocratie est un processus et non un état de chose
et aucun Etat n'est forcement démocratisé à cent pourcent,
c'est un processus que la RDC comme presque le cas dans tous les Etats modernes
ont embrassés.
SECTION 2. CITOYENNETE ET PARTICIPATION
Dans le cadre de cette section, nous allons définir le
concept de citoyenneté, parler des différentes facettes de la
citoyenneté avant de savoir la qualité de citoyen en RDC; la
participation, tout en faisant une nette distinction avec les
modèles-types de participation et enfin au dernier présenter un
tableau qui établit la relation existant entre quelques types de
participation et de citoyenneté, de la citoyenneté
démocratique, social ou civil et la citoyenneté politique.
§1. DEFINITION DE LA CITOYENNETE
Selon le dictionnaire de Wikipédia (
www.wikipédia.org/citoyenneté),
« la citoyenneté est le fait pour un individu, pour une
famille ou pour un groupe, d'être reconnu officiellement comme citoyen,
c'est-à-dire membre d'une ville ayant un statut de cité, ou plus
généralement d'un Etat ».
Dans son cours d'Education à la
Citoyenneté TSHILOMBO SEND T., définit la citoyenneté
comme étant « un lien de rattachement d'un individu à
un Etat, aux lois de cet Etat et aux membres qui constituent cet Etat, par le
truchement de la nationalité que lui accorde cet
Etat ».34
Le mot citoyenneté renvoie au mot cité qui
désignait, avant que les États n'existent, la communauté
des individus qui vivent ensemble, en un même lieu. C'est pour cette
raison que « la cité » désigne aussi dans le langage
courant le quartier, le lieu d'habitation. Le citoyen, celui qui participe
à la vie de la cité, se voit alors reconnaitre des droits et
assigner des devoirs.35
Lorsqu'on évoque la citoyenneté, on peut se
demander comment celle-ci doit se concevoir. Nous abordons d'abord le but,
ensuite nous parlons du lien entre l'Etat et la citoyenneté et enfin les
différentes conceptions et les différentes formes de
citoyenneté.
1.1. BUT DE LA CITOYENNETE
Le but de la citoyenneté est de définir les
relations entre l'individu et l'Etat, c'est à dire la place du citoyen
au sein d'une démocratie. La citoyenneté porte des valeurs
telles que la Liberté, l'Égalité, la Fraternité.
La morale, le civisme, la civilité et la solidarité sont
l'expression de ces valeurs à travers le respect des autres, la
tolérance mutuelle, la liberté de conscience qui traduisent une
volonté à « s'engager et vivre ensemble ». Cet
ensemble de valeurs contribue à la notion de citoyenneté. Ce qui
constitue la force véritable de la citoyenneté réside
avant tout dans la compréhension de ce qu'elle représente pour
chaque individu dans le corps social. Ce n'est qu'après cette phase de
compréhension bien établie qu'elle peut donner ce sentiment
d'appartenance d'un individu à une collectivité, d'un citoyen
à la Nation, d'un administré à
l'Etat.36
34 TSHILOMBO SEND T., Education à la
Citoyenneté (Cours Inédit), G1 SPA/FSSAP, UNIKIN,
2012-2013
35 ACADEMIE EN LIGNE, Ordre Politique et
Légitimation, Sequence 9-SE11, p.14
36 GRAND ORIENT DE FRANCE,
La citoyenneté (Pour un mieux vivre ensemble), in
www.godf.org
La citoyenneté, expression d'un « contrat social
» mais quel contrat social et comment peut-on la définir
aujourd'hui ? Nous définirons la citoyenneté comme un accord
implicite passé par chacun avec la nation et qui repose
sur le partage d'une certaine manière de «vivre
ensemble ».
Ce concept constitue une forme collective de
« contrat social », c'est-à-dire la reconnaissance de ce
qui fait la citoyenneté. La citoyenneté
s'exprime traditionnellement par des droits civils, politiques
et sociaux représentatifs du statut de citoyen. Si la
citoyenneté peut être l'expression du contrat social aujourd'hui,
c'est d'abord par un état d'esprit, un accord implicite sur cette
manière de « s'engager et vivre ensemble ». Du fait d'un
accord implicite mais reconnaissable par tous, dans l'expression de ce contrat
social, apparaissent clairement les liens qui se créent entre les
citoyens et l'Etat. Ainsi L'homme sujet devient citoyen et le retour en
arrière n'est plus possible.
1.2. LA CITOYENNETE ET L'ETAT
La citoyenneté apparaît comme un principe
politique qui se traduit par un statut juridique dans les Etats de droit. Elle
est prioritairement et intimement liée à l'idée de nation,
elle caractérise l'individu dans l'Etat et ses relations avec la
société dans laquelle il vit.
La citoyenneté est intimement liée
à la démocratie que le régime soit républicain ou
monarchique. Le civisme et l'incivisme, la civilité et
l'incivilité sont des notions appartenant au débat sur la
citoyenneté puisqu'elles établissent les limites que l'individu
respecte ou franchit. Cependant, la garantie des droits par l'Etat est aussi
soumise au maintien de sa légitimité.
1.2.1. La civilité, le civisme et
l'incivisme
a) La civilité
La civilité est l'expression d'une attitude
respectueuse de la personne humaine dans la vie au quotidien. Elle peut
s'apparenter à l'éducation et sans doute à la politesse,
elle suppose réciprocité. Interprétées comme
déficit de citoyenneté, les incivilités engendrent une
méfiance croissante à l'égard des institutions et incitent
au repli sur soi. La norme collective n'est plus clairement définie et
laisse une zone floue de plus en plus en importante.
b) Le civisme
Le civisme peut s'entendre de plusieurs
manières : soit le comportement de personnes politiques ayant un rapport
spécifique à l'État et exprimant le dévouement
à la chose publique ; soit le comportement de personnes ayant un rapport
avec l'État et exprimant alors le sens des devoirs collectifs au sein de
la société. Le civisme est la marque du respect de l'individu
face à la collectivité.
c) L'incivisme
L'incivisme peut aussi se développer
quand des citoyens sont dans des situations personnelles critiques ne leur
permettant pas de subvenir à leurs besoins les plus
élémentaires. Cependant l'incivisme peut aussi être le
fait d'institutions ou de responsables dont le mauvais exemple justifierait les
mauvais comportements.
Des comportements incivils peuvent être « promus
» par une mise en perspective disproportionnée de la part de
médias recherchant le sensationnel. Il nous faut donc insister sur
l'affaiblissement de la légitimité des institutions. En effet,
conséquence de l'affaiblissement de la citoyenneté, de la
banalisation des incivilités et des incivismes, de l'individualisme
poussé à l'extrême, une défiance
généralisée s'est installée envers les institutions
et la classe politique. C'est le cas en RDC où les congolais se
transforme tous en bandit et voleur au lieu et place de la manifestation qui
souvent a une apparence pacifique, l'Etat Congolais a démissionner
à ses missions, voilà pourquoi les congolais se transforme
eux-mêmes en destructeur de leur pays, y compris la bourgeoisie de
comprador, les kulunas en cravate : pillage des années nonante,
l'érosion fiscale en RDC... des comportements qui ne peuvent guerre
faire avancer notre pays.
1.2.2. Les droits individuels
Les droits individuels peuvent être civiques,
politiques ou sociaux. Les droits civiques font
référence aux droits à la propriété,
à la sécurité, à l'égalité devant la
loi et la justice, à la liberté de pensée, d'expression,
de religion, de circulation sous toute forme non interdite par la loi.
Tandis ceux politiques s'agissent du droit de vote
qui donne à l'individu sa qualité de citoyen et fait de lui un
acteur de la démocratie, le droit à l'éligibilité
pour contribuer à l'élaboration de la loi et de façon
certaine veiller à son application.
Enfin les droits sociaux appel aux droits à
l'instruction, au travail, à la sécurité sociale, le droit
de se syndiquer, droit de grève, le droit d'association, droit à
la santé. Cependant, la notion de droits individuels ne peut
s'affranchir d'une réflexion sur la contre partie due par le citoyen
à l'Etat.
1.2.3. Devoirs
Si le citoyen à des droits, il a aussi des devoirs.
Devoirs qu'il se doit d'abord à lui-même, puis aux autres et enfin
à l'Etat. En effet, le contrat social est à deux sens, d'une
part ce que l'on accepte volontairement et d'autre part ce qui est
imposé par la nation à travers la loi. Dans son rapport avec les
autres, le citoyen a trois responsabilités ou devoirs, qui
suivent : les devoirs envers lui-même ; les devoirs envers ses
semblables et les devoirs envers l'Etat.
Les devoirs envers lui-même, le citoyen se doit
d'avoir un comportement civique emprunt des valeurs attachées à
la citoyenneté. Exercer son droit de vote est fondamental pour l'esprit
citoyen. Individuellement, ce «contrat social» s'exprime par un
engagement dans la vie des institutions sociales, politiques
économiques, culturelles, participant par son action à
l'animation de l'espace public commun au corps social.
Les devoirs envers les autres au sein de la
communauté nationale, chacun se doit de respecter l'autre dans ses
droits fondamentaux.
Les devoirs envers l'Etat, le citoyen a entre autres
obligations de contribuer par le paiement de l'impôt au fonctionnement de
l'Etat, que ce soit pour l'entretien de la force publique ou de son
administration, devoir exprimer dans nos textes constitutionnels.
§2. LA QUALITE DU CITOYEN : CITOYENNETE
CONGOLAISE
2.1. CITOYEN
Le citoyen est généralement définit comme
« un fils majeur d'un pays », le citoyen, celui qui
participe à la vie de la cité, se voit alors reconnaitre des
droits et assigner des devoirs.37 Il s'agit ici d'un individu
qui à un lien juridique particulier avec ce dernier, la
nationalité.
37 ACADEMIE EN LIGNE, Op.cit, p.14
Comme nous l'avons dit ceux qui ont droit à ce lien de
rattachement sont dess, autrement les « nationaux sont les individus
qui possèdent les maximums des droits reconnus aux habitants de l'Etat
et qui sont assujettis à des obligations envers l'Etat dont il
relève ».
La nationalité peut s'acquérir soit
par :
Ø Jus Sanguins, c'est-à-dire
l'acquisition de la nationalité par filiation sanguine. Donc ce le
simple fait de naître des parents qui ont cette nationalité ou le
simple fait de naître dans les parents qui on cette nationalité.
Ø Jus Soli, autrement dit le droit de terre,
c'est-à-dire par le fait de naitre dans le pays et cela
indépendamment de la nationalité des parents.
Ø Mariage, c'est-à-dire par le fait
d'avoir un conjoint ou une conjointe qui à cette nationalité.
Ø Naturalisation, après avoir remplis
certaines conditions, la nationalité est accordée
à un individu par une décision de l'autorité politique.
Ces quatre modalités d'accès à la
nationalité, nous donne deux types de nationalité : la
nationalité d'origine et la nationalité d'acquisition.
Pour aborder ce point, nous allons parler de sa matérialisation
selon la loi congolaise. Cependant, loin delà la dimension juridique
que nous allons abordée dans le dernier point de ce paragraphe, il nous
semble que cette qualité ne se matérialise pas sur le plan
sociopolitique.
Le citoyen congolais semble avoir encore la culturelle
paroissiale, non seulement qu'on oublie l'Etat-nation, mais surtout l'on ignore
qu'il n'appartient pas à un autre citoyen de venir construire le pays,
de veiller à son intégrité, à son
indépendance qu'économique ou politique ; les congolais
cèdent facilement au tribalisme, au régionalisme, au clanisme,
qui se transforme aussi en trahison.
1.2. LA CITOYENNETE CONGOLAISE, LIEN
JURIDIQUE PARTICULIER : NATIONALITE
Avant d'aller plus loin, parlons des options fondamentales sur
la nationalité ou la citoyenneté congolaise. Ces options
fondamentales résultent de la loi n°04/024 du 12 novembre
2004 qui a remplacé le décret-loi n°197 du 29 janvier 1999.
Elles sont les suivantes :
v La nationalité congolaise et une exclusive,
c'est-à-dire que l'on ne peut la détenir concurremment avec une
autre nationalité (pas question de double nationalité).
v Tous les groupes ethniques dont les personnes et les
territoires constituent ce qui est devenu le Congo à
l'indépendance, doivent bénéficier de
l'égalité des droits et de la protection en termes de la
nationalité en tant que citoyens congolais.
v Le gouvernement organise un récemment
systématique de la population, en vue d'identifier des nationaux,
des étrangers, des immigrés, et des
réfugiés.
v Une loi organique fixe les conditions de reconnaissance,
d'acquisition, de perte et de recouvrement de la nationalité
congolaise.
Il ya la nationalité d'origine et d'acquisition,
concernant cette dernière, la nationalité congolaise
d'acquisition, est celle qui est confiée à un étranger sur
base d'une demande individuelle et express. La loi stipule que cette
dernière est acquise par le fait de : naturalisation ;
adoption ; mariage ; naissance et résidence.
Cependant qui a la qualité de congolais d'origine ? Il
s'agit de : toute personne dont l'un des ascendants est ou a
été membre d'une ethnie ou d'une tribu établie sur le sol
congolais avant l'indépendance ; l'enfant dont l'un des parents est
congolais ; l'enfant nouveau né trouvé sur les territoires
congolais, dont les parents biologiques sont inconnus et l'enfant
né en RDC dont les parents sont des étrangers.38
§3. PARTICIPATION
Selon le dictionnaire le Robert « la
participation est le fait de prendre part à une organisation ou à
une procédure ». On peut situer cette participation
à plusieurs niveaux. Dans le cadre de ce travail nous allons parler de
la participation politique, sociale ou civile ou encore citoyenne et la
participation démocratique.
Selon L. BLONDIAUX, (cité par POLERE C.,
démocratie participative : état des lieux et premiers
éléments de bilan, Millénaire, Lyon, 2007, p.9)
« la participation est une moyen de produire un espace de
délibération entre citoyens, d'où peuvent sortir des
questions, enjeux, qui accèdent à une visibilité
politique ».
TSHILOMBO SEND définit La participation politique
comme « une trame ou l'ensemble des activités par
lesquelles les citoyens entrent en contact avec le monde du
pouvoir ».39
Selon MERCIER C. et LISE St-G, la participation
citoyenne « traduit l'idée d'une citoyenneté
active et engagée, soit dans une forme minimale qui est l'exercice du
droit de vote, mais d'avantage à travers des formes d'engagement,
individuel et collectif visant une certaine transformation sociale de son
milieu et de la société ».40
38 Journal Officiel., la loi n°04/024 du
12 novembre 2004 remplaçant le décret-loi n°197 du 29
janvier 1999 sur la nationalité congolaise, n° spécial
du 12 novembre 2004
39 THILOMBO SEND T., Op.cit, p.25
40 MERCIER C. et LISE St-G., (sous la direction de
BOURQUE Denis), Participation citoyenne et développement des
communautés au Québec : enjeux, défis et conditions
d'actualisation, Revue Développement social et de
l'ARUC-ISDC, Québec, 2008, pp.21-38
A la différence de deux précédentes
celle-ci fait appel aux outils tels que le BP, le C.E.S, le jury citoyen, dune
part et le citoyen est pris in institue, en fait appel aux citoyens et non
à une corporation de citoyen, c'est ici donc qu'on peut constater le
point de citoyen dans la prise d'une décision, dans le
façonnement du bien être collectif, d'autre part. Notre
étude cadre avec la participation démocratique.
§4. TABLEAU N°1 : EXPRESSION DE
CITOYENNETE ET FORMES DE PARTICIPATION
EXPRES-
SION DE CITOYEN
NETE
|
FORME DE PARTICIPA
TION
|
OBJET DE LA PARTICIPATION
|
ESPACE DE PAR-TICIPATION
|
OBJECTIF DE PARTI-CIPATION
|
CITOYEN-NETE DEMOCRA-TIQUE
|
PARTICI-PATION POLITI-QUE
|
Exercice du pouvoir direct et indirect (élire et
être élu pou s'associer, participer à divers instances
décisionnelles)
|
- Election (provinciale, fédérale,
municipal).
- Commission parlementaire.
N.B. structure décisionnelles formelles et
liées au pouvoir de l'Etat ou d'une municipalité (Conseil de
quartier)
|
Délégation du pouvoir entre les mains des
élus ou représentants mandatés.
|
CITOYEN-NETE SOCIALE
|
PARTICI-PATION SOCIALE OU CIVILE
|
Transformer et influencer les politiques, les normes et
structures sociales, au plan macro-social et à celui des
communautés locales
|
- Société civile : mouvements et
associations indépendantes de l'Etat et des institutions publiques.
- Comités de quartiers, comités des
citoyens, Conseil d'Administration d'Association s volontaires, (ONG,
Communautaires, etc.), engagement bénévole, instances et projets
de développement communautaires
|
Défense et accès aux droits sociaux :
revenu, éducation, santé, travail, etc.
« Contesta-
tion, opposi-tion au pouvoir en place », Contre
Pouvoir.
|
CITOYEN
NETE CIVI
QUE
(Citoyenneté
active des personnes)
|
PARTICI-PATION
DEMO-
CRATIQUE (participation publique)
|
Prendre part aux débats publics : débattre
des enjeux économiques, politiques et sociaux des décisions
publiques, intervenir dans la communauté, à travers les instances
locales institutionnelles ou autonomes
|
- Institutions et opérations publiques de
consultation (ex. commission d'enquête).
- lieux et organes de liberté d'expression :
médias, manifestation, pétition, instances et projets de
développement des communautés).
|
Partage du pouvoir entre les élus, les institutions et
les citoyens.
|
§5. TABLEAU N°1. ECHELLE DE PARTICIPATION
Contrôle citoyen : un
comité local gère de manière autonome un équipement
ou un quartier.
|
Pouvoir effectif des citoyens
|
Délégation du pouvoir : le
pouvoir central délègue à la communauté locale le
pouvoir de décider sur un programme et le réaliser.
|
Partenariat : la prise d'une
décision se fait au travers d'une négociation entre les pouvoirs
publique et les citoyens.
|
Conciliation : quelques habitants sont
admis dans les organes de décision et peuvent avoir une influence sur la
réalisation des projets.
|
Coopération symbolique
|
Consultation : des enquêtes ou des
réunions publiques permettant aux habitants d'exprimer leur opinion sur
les changements prévus.
|
Information : les citoyens
reçoivent une vraie information les projets en cours, mais ne peuvent
donner leur avis.
|
Thérapie : traitement annexe des
problèmes rencontrés par les habitants, sans aborder les vrais
enjeux.
|
Non-participation
|
Manipulation : information
biaisée utilisée pour « éduquer » les
citoyens en leur donnant l'illusion qu'ils sont impliqués dans le
processus.
|
Source (41)
41 MERCIER C. et LISE St-G., (sous la direction de
BOURQUE Denis), Participation citoyenne et développement des
communautés au Québec : enjeux, défis et conditions
d'actualisation, revue Développement social et de
l'ARUC-ISDC, Québec, 2008, p.32
CHAPITRE II. LA DE DEMOCRATIE PARTCIPATIVE
Nous n'allons pas faire une étude en entier sur la
notion de démocratie participative, qui à elle seule peut
constituer des tonnes des ouvrages ; nous parlerons juste des
généralités sur cette notion ; donc d'apporter un
éclairage sur le champ qui nous est réservé, la
démocratie participative et de notre orientation. Nous avons faits
quelques éclaircissements sur la démocratie participative et ses
caractéristiques ; enfin nous présenterons les formes, les
acteurs et quelques outils de la démocratie participative.
SECTION 1. NOTION DE LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Nous avons au premier paragraphe définis la
démocratie participative ; parlés des ses formes et outils
au deuxième et au troisième et dernier paragraphe de cette
section de sa démarcation avec les autres modalités de la
démocratie qui lui sont proche.
§1. DEFINITION
Le dictionnaire de WIKIPEDIA définit la
démocratie participative comme étant « une forme de
partage et d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la
participation des citoyens à la prise des décisions
politiques ». Selon Gilbert POUTHAS la démocratie
participative désigne l'ensemble des dispositifs et des
procédures qui permettent d'augmenter l'implication des citoyens dans la
vie politique et d'accroître leur rôle dans les prises de
décision. 42
42 POUTHAS G., op.cit, p.3
A partir de là, il existe trois grandes conceptions de
la démocratie participative. Nous les résumons chaque fois par
une terminologie qui nous a semblé la plus appropriée. La
démocratie participative :
- Une participation-décision visant à
renforcer le modèle démocratique. ;
- Une participation-consultation, modifiant que
marginalement le fonctionnement des institutions ;
- Une
participation-démocratisation-généralisée :
pouvoir des individus.
D'abord la démocratie participative est une
participation-décision visant à renforcer le modèle
démocratique : la décision prise par les
autorités en collaboration avec les citoyens, cette dernière
catégorie des participants vient légitimés cette
décision ; car le citoyen codécideur ne peut pas se montrer
hostile à sa propre décision et ne peut que s'adhérer,
maitrisé les motivations et les retombés de cette dernière
en participant à son élaboration. C'est donc l'ensemble du peuple
qui s'autogouverne, et légitime la démocratie, la renforce.
En suite la démocratie participative est une
participation-consultation, modifiant que marginalement le fonctionnement des
institutions. Du fait de la participation sans être mieux
informé, c'est après la consultation que le citoyen se rend
compte de l'ampleur de la décision dont il a pris part, peut-être
qu'il aurait voulu qu'elle prend une autre orientation, s'il maitrise les
enjeux avant de décider par un simple « oui » ou
« non ».
Et enfin, la démocratie participative est une
participation-démocratisation- généralisée :
pouvoir des individus. La définition la plus
commode et la plus répandue de la démocratie :
« le pouvoir de peuple, par le peuple et pour le peuple ».
Le peuple ici c'est l'individu (citoyen) dont veut accorder le pouvoir et il
ressort qu'avec la démocratie participative étant une
participation, est une démocratisation généralisé
dont tout individu est détenteur du pouvoir.
A notre avis, il ya deux sens à accorder au concept de
démocratie participative : d'une part, un sens restreint; d'autre
part, un sens élargit. Au sens
restreint, la démocratie participative est
l'ensemble des actes (juridiques) par lesquels les citoyens interviennent dans
le processus de décision publique et influencent les décisions
des gouvernants. Au sens large, la démocratie
participative désigne le fait que l'individu contribue aux
transformations de l'environnement dans lequel il évolue, en donnant son
avis soit de façon fermé (consultation) ou soit de façon
plus ouverte (codécideur). Nous ressortissons un sens psychologique en
voit un individu, un citoyen qui transforme lui-même le contexte dans
lequel il évolue en prenant des décisions qui s'adapte
réellement à sa situation du départ.
Ainsi, nous donnons à la démocratie
participative la définition qui suit « est un style de gestion
participative, qui au sein d'un Etat, les citoyens ordinaires sont
associées avec un rôle crucial à jouer et de façon
permanente au processus de prise des décisions d'intérêt
général ». Ce rôle crucial et permanent des
citoyens ordinaires peut se manifesté que dans l'ensemble des
mécanismes, des procédures ou d'outils permettant aux citoyens
d'un Etat (démocratique) d'être informés, afin de
participés soit sous forme de consultation, de concertation, de
délibération ou de Co-élaboration d'une décision
qui les concernent, soit au niveau national ou provincial ou encore
local ».
Il est à noter que la démocratie en soit demeure
un processus à plusieurs phases, mais un Etat ancien ne peut ou ne pas
être forcement démocratisé qu'un nouveau Etat ; en ce
sens que chaque Etat peut adapter les phases de la démocratie à
sa façon ou selon ses réalités locales. La
démocratie participative apparait alors comme un idéale que tout
les Etats modernes qui se veut démocratique doivent embrasés, les
citoyens d'aujourd'hui ne sont plus dupes comme ceux d'hier, car le monde est
devenu un village planétaire grâce aux nouvelles technologies de
l'information et de la communication, on s'informe à tous moment de ce
qui passe ailleurs ; d'où pour éviter le soulèvement
populaire, il faut à tout pris chercher à institutionnaliser les
outils de la démocratie participative.
§2. FORMES ET OUTILS
2.1. FORMES DE LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Selon FAUCHARD L. et MOCELLIN P., La participation des
citoyens à la prise d'une décision peut prendre les quatre formes
ci-après : Consultation, Concertation, Référendum et
Co-élaboration. 43
2.1.1. La Consultation
La consultation n'implique pas la prise en compte des avis
donnés. Dans le cas des enquêtes publiques le commissaire
enquêteur émet un avis personnel qui n'est pas
nécessairement celui de la majorité des déposants.
L'autorité publique n'est pas non plus tenue de suivre l'avis du
commissaire enquêteur. Le débat public est une consultation et
non une confrontation.
2.1.2. La Concertation
La concertation est forme de démocratie participative
qui impose des procédures en amont du projet, élargissant la
transparence, impliquant des débats et favorisant la participation.
Mais le pouvoir décisionnel reste entièrement dans les mains de
l'autorité publique. La concertation publique est régie par la
Charte de la concertation. Nous avons également les
concertations : de communication, légale, structurelle,
d'engagement, de construction et d'attente.
2.1.3. Le Référendum
Pour le
Référendum, le cas en 1964, 1967 et 2005
en RDC pour l'approbation des Constitutions qui ont régis ces
différentes époques.
43 FAUCHARD L. et MOCELLIN P.,
Démocratie participative : progrès ou illusions ?,
Harmattan, Paris, 2012, pp. 101-102.
2.1.4. La Co-Elaboration
La Co-élaboration le cas avec le budget
participatif ou la conférence des citoyens.
2.2. OUTILS DE LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Les outils de la démocratie participative sont
nombreux, et cela varie en fonction de l'objet de participation, du nombre des
participants, de la sphère de participation, de la durée de
participation et de la forme même de participation. Mais nous allons
juste citer quelques uns.
2.2.1. L'assemblée constituante
citoyenne
L'assemblée constituante composée de citoyens
est un processus de démocratie participative. En effet, elle donne le
pouvoir aux citoyens de rédiger eux-mêmes tout ou une partie de la
Constitution d'un pays.
Une Constitution peut avoir vocation à évoluer
au fil du temps pour être remplacée par une nouvelle constitution
ou plus simplement être révisée. En démocratie, il
existe deux processus d'élaboration ou de révision de la
Constitution :
Ø Soit par les organes du pouvoir exécutif, par
exemple le gouvernement en France, qui rédigent un texte
constitutionnel.
Ø Soit sa rédaction est confiée à
une assemblée constituante désignée ou élue. Le
cas avec la CNS en 1991-1992. Cette assemblée, spécialement
créée pour la révision ou la rédaction d'une
constitution, peut être composée d'experts et de membres d'organes
institutionnels (comme par exemple la Commission Coppens chargée en 2002
de rédiger la Charte de l'environnement, qui a ensuite été
intégrée à la Constitution française) ou être
composée de citoyens «ordinaires ».
L'ambition de la mise en place d'une révision
constitutionnelle par les citoyens est une expérience inédite qui
prouve que la transition d'une société peut se faire en
concertation entre élus et citoyens. La combinaison de
différentes méthodologies participatives (forum, assemblée
constitutionnelle, consultation en ligne, référendum) a permis
une consultation large des citoyens islandais pour aboutir à un texte
consensuel. Les résultats issus des travaux du conseil constitutionnel
et du forum national sont très positifs et prouvent que les citoyens ont
un rôle à jouer dans la définition des normes (
http://participedia.net/en/cases/icelandic-national-forum-2010
site officiel du forum :
http://www.thjodfundur2010.is/english/
Michel Sallé, « Islande. La révision
« participative » de la Constitution ou comment passer du
rêve à la réalité ? »).
2.2.2. Jury citoyen
Un Jury Citoyen est un groupe de vingt-cinq personnes
tirées au sort sur les listes électorales et mobilisées
pendant plusieurs jours pour formuler -à l'aide d'un apport de formation
et d'informations de la part d'experts- une série de recommandations
concernant un problème de politique publique.
Au titre illustratif, le 22 octobre 2006,
Ségolène Royal déclare, lors d'une
intervention à la Sorbonne « qu'il faudra clarifier la
façon dont les élus pourront rendre compte,
à intervalles réguliers, à des Jurys
Citoyens tirés au sort ». En novembre 2002,
à l'Assemblée Nationale de la France, et en 2004, pour son
projet régional, elle avait déjà
prôné la création de Jurys Citoyens.
Méconnaissant les expériences déjà menées
à l'étranger, les médias et responsables
politiques français dénoncent une nouvelle forme
de « populisme » et un assassinat de la
démocratie représentative (voir le florilège
des réactions dans l'ouvrage d'Yves SINTOMER, Le
Pouvoir au peuple).
2.2.3. Budget participatif
Le budget participatif est un processus au cours duquel les
citoyens peuvent discuter et décider d'un budget public local. Le
budget participatif permet par ailleurs aux citoyens de discuter et
décider de l'orientation des politiques publiques.
Le Budget Participatif modèle « Porto Alegre »
est un instrument de redistribution ainsi que, dans le contexte
latino-américain, de lutte contre le clientélisme et la
corruption. En 1988, le Parti des travailleurs (PT) gagne les élections
municipales de Porto Alegre, ville brésilienne d'un million et demi
d'habitants. Dans un contexte financier et politique difficile, la nouvelle
municipalité va alors inventer, à partir de 1989, une nouvelle
façon de déterminer les priorités budgétaires en
associant les citoyens à leur définition : c'est le budget
participatif.
2.2.4. Sondage délibératif
Dans la mesure où la qualité de la
délibération diminue avec le nombre de participants. Cette
méthode élaborée et déposée par les
professeurs américains James S. FISHKIN et Bob LUSKIN consiste à
concilier la technique des sondages avec la délibération. Il
s'agit de constituer aléatoirement un échantillon national
représentatif de l'électorat, puis de le réunir en un seul
et même lieu, les individus composant cet échantillon sont ensuite
abondamment informés sur le problème en débat.
Il est important que cette information soit objective et
équilibrée, de même qu'elle doit comprendre des phases
intensives de discussion en face à face, par petits groupes, lesquels
fourniront les questions soumises au débat contradictoire d'experts et
de politiques. Finalement, une telle enquête prend la forme d'une
consultation publique qui satisfait deux valeurs démocratiques
fondamentales, la représentativité et la
délibération des assemblées ».
2.2.5. Démocratie participative et Internet
(E-démocratie)
Le développement de l'internet offre une
possibilité de développement pour les outils de la participation
: budgets participatifs en ligne (comme dans la ville Belo Horizonte,
Brésil), assemblées participatives électroniques (telles
que le projet Ideal-EU, première assemblée participative
électronique européenne, réalisé entre les
Régions Poitou-Charentes, Catalogne et Toscane) et l'e-participation
législative (comme en Estonie). Un site internet de démocratie
participative appelé Democrateek.fr a également été
récemment crée : son programme politique a pour vocation
d'être diffusé aux candidats de la présidentielle de 2012.
Toutefois, ces nouvelles technologies ne sont que des outils, qu'il ne s'agit
pas de fétichiser : elles sont propices à la constitution de
communautés élargies puisque «
déterritorialisées », mais ne remplacent pas la
qualité d'une délibération en face à face.
La « démocratie électronique » ne doit
pas pencher du côté de la privatisation
généralisée ou du rétrécissement de la
sphère politique. Quelques initiatives d'habitants, comme celle du
Comité de quartier de L'HOMMELET qui créé
http://LeBlog2Roubaix.com pour contribuer dans le débat local. BARACK
OBAMA, président des États-Unis depuis 2008, a saisi cette
occasion en créant les conditions, durant sa campagne, d'une «
e-mobilisation » puis, une fois élu, d'un e-gouvernement
participatif. Durant la campagne présidentielle américaine, son
équipe a mené à une échelle inédite
l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour
optimiser la complémentarité des mobilisations en ligne et hors
ligne. L'Internet (avec notamment my.barackobama.com) a été un
outil efficace d'information en temps réel, de contact entre les
militants et leur candidat mais aussi des militants entre eux et de quadrillage
dynamique du terrain. Une performance organisationnelle qui s'inscrit
également dans une culture plus participative.
2.2.6. Conseils d'enfants et de jeunes
Alliant éducation à la citoyenneté et
possibilité pour des habitants, souvent mineurs, de donner leur avis sur
la décision publique, il existe sous la forme actuelle depuis 1979 des
conseils d'enfants et ou de jeunes mis en place par des collectivités
territoriales. Dans les faits, ils ont des noms extrêmement variés
: Conseils Municipaux d'Enfants (CME) ou de Jeunes (CMJ), Conseils Locaux de
Jeunes (CLJ), Conseils Communaux d'Enfants (CCE), ou de jeunes(CCJ) mais aussi
Forum des Jeunes etc. Tous ces conseils ont néanmoins des formes
différentes car, sans obligation, ils restent du ressort de la
volonté politique des élus et d'une construction adaptée
au territoire.
2.2.7. Conduite de réunion
Les réunions d'information, de réflexion ou de
prises de décision peuvent bénéficier de méthodes
simples favorisant la participation. Certaines ONG se sont fait leur propre
référentiel, qu'elles partagent. 44
44
www.wikipédia.org :
démocratie participative
§3. TABLEAU N° 3. DEMARCATION DE LA
DEMOCRATIE PARTICIPATIVE AVEC LES AUTRES
|
Démocratie de Proximité
|
Empowerment ou Participation citoyenne
|
Démocratie participative
|
OBJECTIFS DE LA DEMARCHE PARTICIPATIVE
|
- Privilégier la gestion de proximité et
l'adaptation des services publics, intégration du savoir d'usage.
- Une solidarité sans objectifs de distribution.
- Politisation théorique, rapprochement élus et
citoyens, complément de proximité.
|
- Délégation de services auprès des ONG
ou des groupes communautaires, partenariat public-privé valorisé,
intégration du savoir (populaire), contre-expertise.
- Empowerment des groupes populaires et des minorités,
des effets de redistribution à la marge.
- Niveau inégale de politisation des enjeux.
|
- Participation active des citoyens à la gestion,
intégration du savoir d'usage (populaire), contrôle de la machine
avec les citoyens.
- Inverser les priorités locales.
Redistribuer les ressources.
- Forte politisation, transformer le système politique
et partager le pouvoir.
|
CONTEXTE SOCIOPOLITI
QUE
|
-Repositionnement de la puissance publique par la
proximité.
- Dynamique « top down » mouvement sociaux
peu présent dans les démarches participatives
|
- Dissociation des structures participatives par rapport
à l'Etat et la politique institutionnelle.
- Dynamique « bottom up », mouvement
social très actif.
|
- Recomposition de la puissance publique par l'appel aux tiers
secteurs et la démocratisation.
- Articule dynamique « top down » et
« bottom up », mouvement social fort et investi dans les
démarches participatives.
|
FORME PROCE
DURALE
|
- Rôle essentiellement consultatif, avec des
règles peu claires et une faible qualité
délibérative.
- Peu de place au conflit.
- Règles décidées en haut, relative
autonomie procédurale de la société civile.
|
- Capacité décisionnelle, mais à
côté du pouvoir politique.
- Capacité procédurale inégale selon les
contextes. Souvent il y a conflit.
- Pousse au consensus communautaire. Règles
décidées en haut, forte autonomie procédurale de la
société civile.
|
- Capacité décisionnelle, codécision avec
le gouvernement.
- Recherche de mécanismes clairs ; qualité
délibérative entre conflit et discussion collective de
l'intérêt général.
- Règles co-décidées par le gouvernement
et la base, forte autonomie de la société civile.
|
UN QUATRIEME POUVOIR
|
Quatrième pouvoir inexistant ou enfermé dans la
proximité.
|
Quatrième pouvoir au niveau micro local.
|
Quatrième pouvoir à différents
échelles.
|
SECTION 2. ELEMENTS FONDAMENTAUX
Cette section présente les fondements et
caractéristiques de la démocratie participative au premier
paragraphe ainsi que ses panoplies d'acteurs au troisième paragraphe,
tout en faisant quelques éclaircissements sur la démocratie
participative au deuxième paragraphe.
§1. FONDEMENTS ET CARACTERISTIQUES
La démocratie participative s'inspire des concepts qui
ont été mis en place à partir des années 1960 dans
les nombreuses entreprises afin d'améliorer l'organisation despotes de
travail (management participatif).
Par rapport à la démocratie
représentative et à la démocratie directe, la
démocratie participative se présente comme un système
mixte dans lequel le peuple délègue son pouvoir à des
représentants qui proposent et votent des lois, mais conserve cependant
le pouvoir de se saisir lui-même de certaines questions.
Selon POUTHAS G. 45 la démocratie
participative trouve son fondement dans une atténuation cyclique de
la démocratie représentative :
Ø les lacunes de la démocratie
représentative ;
Ø parlement non représentatif de la
diversité de la société, éloignement des
élus du terrain et de la réalité quotidienne ;
Ø sentiment pour les citoyens de ne pas être
compris des politiciens;
Ø méfiance envers les hommes
politiques ;
Ø faiblesse des contre-pouvoirs,
augmentation de l'abstention.
POUTHAS poursuit, les caractéristiques d'une
démocratie participative sont :
Ø l'extension du droit de vote et de sa
fréquence, assortie de l'initiative législative (ex :
via des pétitions);
Ø la concertation dynamique, sous forme de
débats libres, relative à des décisions aussi bien
à échelle locale que nationale (exemple : Comités
Consultatifs, Conseils de Quartiers...);
Ø la mise en place d'un système
organisé qui garantit que toutes les idées constructives et
nouvelles des citoyens seront examinées de manière efficace.
Un système de démocratie participative sera d'autant plus
pérenne que toutes les mesures décidées sont acceptables
par la grande majorité des personnes concernées et vont dans le
sens du « bien commun».46
45 POUTHAS G., la définition de
démocratie, dans Semaines Sociales, Reims le 20/10/2011
46 Ibidem
§2. QUELQUES ECLAIRCISSEMENTS SUR LA DEMOCRATIE
PARTICIPATIVE
Après avoir définit la démocratie
participative, donnée ses caractéristiques et fait sa
différence avec les notions qui lui sont proches, essayons d'amener
quelques éclaircissement sur cette dernière.
En bref, il faut comprendre ce qui suit :
Ø La démocratie participative
n'est pas un régime politique, mais une
procédure de la démocratie visant à former et à
informer les citoyens sur la gestion de la chose publique.
Ø Elle ne peut désolidariser les
citoyens, elle permet plutôt de créer un cercle public, entre
citoyens qui ensemble discute et donne les solutions aux problématiques
locales, provinciales et nationales, y compris les enjeux à long terme.
Elle concoure à la réalisation de l'unité
nationale, à la socialisation des citoyens pour la participation de
la vie politique et à la légitimation des gouvernants ou des
décisions prises par ces derniers, du fait de la considération du
citoyen, de la concrétisation de la décision aux
réalités locales, de la participation des citoyens au processus
de prise des décisions politiques.
Ø Elle est inclusive, car elle peut évoluer
à côté des autres modalités de la démocratie,
tel que la démocratie représentative tout en aidant les
gouvernants dans leurs tâches quotidiennes (la démocratie
participative c'est une autre école de formation des futures
élites du pays). « Elle constitue avec la
démocratie sociale et directe les trois compléments de la
démocratie représentative ». 47
47 COOREBETER V., La
démocratie (1ère Partie), Fondation Roi
BAUDOUIN POLERE, Bruxelles, 2008, p.6
Ø Elle rationnalise la
décentralisation, car une vraie démocratie participative
commence à la base et un pays décentralisé est celui qui
est favorable à la démocratie participative, car le pouvoir n'est
pas conserver qu'au sommet et par risque d'un seul homme, il y a
différents niveaux que les citoyens entre en contact avec le
phénomène du pouvoir.
§3. LES ACTEURS DE LA DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
Concernant les acteurs de la démocratie participative,
il s'agit des citoyens ordinaires, qui ne sont pas élites et/ou
dirigeants politiques. Cependant malgré cette qualification des
citoyens ordinaires comme les seuls acteurs de la démocratie
participative, on retrouve à côté d'eux d'autres acteurs
qui ne sont pas forcement des citoyens ordinaires. Pour le fait que la
démocratie participative n'exclue pas les élites politiques ou
les acteurs étatiques, mais plutôt aux côtés d'eux
ont fait appel aux citoyens ordinaires et ensemble décident sur les
enjeux politiques afin de trouver les solutions aux problèmes qui touche
la nation, d'une part ; et même si l'on voulait a ce que les
citoyens ne s'identifient pas à un partis politiques ou à un
corps intermédiaires (société civile), ces derniers
utilisent toujours leur emprise sur les citoyens ordinaires qu'on veut ici
dépolitisés, d'autre part.
Mais les citoyens ordinaires restent les acteurs clés
et principaux, directs de la démocratie participative, sans lequel l'on
resterait toujours dans l'autre optique, démocratie
représentative, ceci ne nous empêchera pas de parler d'autres
acteurs, du fait que le phénomène ou social ne s'explique pas de
lui-même, il est déconseillé aux chercheurs (en sciences
sociales en particulier) d'étudier un fait de façon isoler par
risque de brouiller l'étude ou la recherche. Les autres acteurs dont
nous parlons interviennent surtout du point de vue psychologique et
économique ou financier dans la conduite des citoyens ordinaires.
Nous allons parler de l'apport des individus ou groupe
d'individus, pris individuellement ou en corporation (en groupe). Nous
parlerons de deux acteurs :
- Les Acteurs directs, sont
les citoyens ordinaires, plus parlé des citoyens qui ne sont pas
élites politiques ou des acteurs étatiques).
- Les acteurs
indirects, ici il ya les acteurs individuels (que sont les
dirigeants ou leaders des partis politiques des associations citoyennes ou de
la société civile) ; des acteurs collectifs (que sont les
partis politiques, les associations de la société civile,
l'Administration publique, les mas médias ici il y a lieu de parler
aussi de la E-démocratie, et la communauté internationale).
3.1. Les partis politiques et les citoyens
Certes lorsque nous parlons de la démocratie
participative, l'on veut inciter les citoyens ordinaires à prendre part
à la prise des décisions politiques, donc dépolitisation
des citoyens. Le Primaire, congrès et manifestation public ou
meeting d'un parti permettent aux militants ou
sympathisants de se socialisés ou se former en politique ou encore de se
faire une idée sur les enjeux du moment, qui peuvent pas forcement
adopté la position du parti.
Un parti politique qui applique la démocratie interne
présente plusieurs avantages, notamment : permet à ses membres
d'exprimer librement leurs vues; encourage la participation de tous les
membres; fait preuve de tolérance envers les idées
différentes; respecte les règles et les procédures
établie en vue de faciliter le processus de prise de décision; et
maintient la responsabilité des leaders à l'égard des
membres et des adhérents.
3.2. La société civile et les citoyens
La société civile composé de
l'église, des syndicats, des groupes de pressions...qui ces derniers
évoluent presque dans la même optique que les partis politiques,
à la différence est qu'ils ne cherchent pas à
conquérir le pouvoir juste l'influencer. Dans cette optique il
influence également l'appréhension du citoyen des enjeux
politiques, et de façon plus souvent informelle.
3.3. L'administration publique et les usagers des
services publics
Que sa soit le comité d'usagers de service public ou
autre qui implique les services publics de l'Etat, les fonctionnaires de l'Etat
ont toujours leur mot à dire sur la marche de conduite des affaires de
l'Etat bien que gérée en association par avec les citoyens ou par
eux mêmes.
3.4. L'exécutif et les citoyens
Le budget participatif élaboré par exemple au
niveau de telle ou telle autre commune, n'empêche pas les politiques,
bourgmestres d'utiliser son emprise sur les citoyens dont on associe pour
élaborer le budget de la commune.
3.5. Les mass-médias et les citoyens
Les débats télévisés sont un autre
lieu de la manifestation de la démocratie participative. De même
que le journal permet à un citoyen de se faire une idée sur les
enjeux politiques, lui permet d'être informé et s'exprimé.
L'expérience est à démontrée avec la
E-Démocratie, où les Etats qui s'adaptent facilement ont
crées des espaces numériques permettant à leur citoyens de
s'exprimer ou d'être consultés en direct. Le cas de l'Angleterre
ou la France). Lorsque nous avons lu l'histoire des guerres, des
rébellions, mutinerie... et même certaines manifestations
publiques qui se transforment souvent en pillage ; l'une des causes
internes de ces dernières est lié au problème de
l'information.
Ainsi, les mass-médias jouent un rôle capitale
dans les chefs des citoyens en général dans tous les pays et par
voie des conséquences sur le déroulement de la démocratie
participative, en particulier ; appelé quatrième pouvoir
sont des outils ou moyens permettant aux uns de récolter l'information
(les médias) et aux autres de s'exprimer ou participer (les citoyens y
compris les dirigeants ou élites politiques) d'une manière ou
d'une autre à la prise des décisions politiques.
SECTION 3. LE BIEN FONDE D'UNE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
DANS LA GOUVERNANCE CONGOLAISE
Dans le premier chapitre nous avons parlé d'une
manière brève sur la démocratie (origines et typologies)
et de la citoyenneté et participation. Nous avons constaté
qu'à la naissance de la démocratie, celle directe était
appliquée de façon permanente; cependant suite à des
contraintes psychologiques et technologiques (le temps, la disponibilité
et le goût même de participer à la vie politique) la
démocratie directe a été jugée utopique ou
irréalisable dans sa globalité ; d'où la
démocratie représentative prendra une place importante au lieu et
place de la démocratie directe. Elle ne serait que l'émergence
de ce qu'on appelée démocratie directe, car il permet à
tous les citoyens, surtout ordinaires de se prononcer directement sur une
décision.
§1. Les facteurs explicatifs de l'éclosion de
la démocratie participative au monde
La démocratie participative préconise
l'information, la consultation et la participation du citoyen ordinaire au
processus de prise des décisions politiques, connait un grand essor
à travers le monde, les facteurs explicatifs sont les suivants :
1. Le facteur
psychologique : les citoyens se sentent
impliqués ou obligés de prendre part à la vie politique et
n'acceptent plus que les enjeux les échappent ; il s'agit des
citoyens instruits et conscients, actifs.
2. Le facteur social : les
délégués ou représentants se dessaisissent de leurs
électeurs, une fois au pouvoir, la plupart se coupent de ceux qui les
ont mandatés et ne servent plus que leurs intérêts
égoïstes (l'oligarchie autoentretenue par la démocratie,
oligarchie-démocratisée). Il ya donc l'insuffisance de la
démocratie représentative à résoudre les
problèmes sociaux du pays.
La démocratie participative apparait donc comme un
moyen de refondation ou de renforcement de la démocratie, du fait de la
participation des citoyens à la prise des décisions, ces derniers
ne peuvent que se rallier à une décision dont ils ont
été codécideurs, la décision
légitimée (le mode renforce la démocratie).
§2. De la nécessité de la
démocratie participative en République Démocratique du
Congo
Concernant la démocratie congolaise nous devons d'abord
rappeler que la première expérience de la démocratie en
RDC (alors jusque là Congo-Belge) était une démocratie
participative (cfr les consultations pour les élections locales de 1957,
dans Léopoldville, ensuite Elisabethville et Jadoth-ville). En suite la
RDC a connu dans son histoire les grands moments d'absence de la
démocratie, enracinés par les sécessions, rebellions,
guerres et dictatures qui ont non seulement plongés le pays dans le
chaos, mais ces événements ont fait éloignés les
citoyens congolais de la vie politique.
En outre les raisons qui peuvent justifier l'apport d'une
démocratie participative dans la démocratie congolaise sont
nombreuses ; mais dans le cadre du présent travail nous
démembrons les trois suivantes :
Ø Apparait en premier lieu la
nécessité de refonder la démocratie congolaise ou la
renforcer (affaiblie par des longues années de
dictatures...), face au désintérêt à la
démocratie représentative, cette situation commence à
s'illustrer : « en 2006 le taux de participation aux
élections couplées de présidentielle et
législative était de 70,54% et de 58% en 2011, soit une baisse de
12% ».
Ø Deuxièmement le souci de
rapprocher le citoyen congolais de l'expert, représentant,
c'est-à-dire de remédier au problème de
l'éloignement psycho-social entre représentant (élu,
expert) et le citoyen (électeur, surveillant) ;
Ø Enfin de résoudre le
problème de justice-participative :
à notre à vis, la justice-participative (politique) est en
cohérence avec la justice-distributive (économique).
La démocrate représentative a fait ses
épreuves en RDC, et nous pensons qu'il serait utopique de continuer
à fonder l'espoir sur les élites politiques qui
représentent le peuple (parlement). Non seulement parce que l'Etat
lui-même s'est forcé de créer des corps
intermédiaires entre lui et les citoyens ; mais aussi et surtout
par l'idée que ces élites font partie pour la plupart d'une
classe politique corrompu et corruptible eux même utilisent de la
corruption comme moyen d'accès au pouvoir : les propagandes en RDC
ne sait fait pas sur base des idées ou d'un projet de
société, mais plutôt par le biais des T-shirt, des
casquettes, des denrées alimentaires (sac de riz, de mais, etc.). En
bref par une mauvaise utilisation de l'argent, perçu non pas comme moyen
permettant un candidat de s'organiser pour sa propagande, déplacement a
fin de transmettre se qu'il compte faire pour son électorat une fois
élu ; devenu une habitude et une socialisation des citoyens, sans
lequel on ne peut se faire élire, les électeurs votent pas sur
base de projet, mais sur des denrées, des polos, etc. Mais
également le pouvoir législatif, dont la parcelle
d'autorité est réduit, en ce sens qu'il ne peut pas
sanctionnées les membres du gouvernement ou son ensemble ou encore ses
mandataires dans les Etablissements publics et Entreprises publics, par une
mention de censure ou de défiance ; est pouvoir qui leur est
dévolu dans la constitution s'est transformé beaucoup plus
à des mentions économiques ou de ventres et nous assistons
à des scènes politiques dont la population commence on avoir
marre et ne savent plus ou retournés.
La République Démocratique du Congo, notre pays
traverse un moment de balbutiement, comme nous l'avons dit dans le premier
chapitre la démocratie congolaise existe, mais sauf qu'elle jeune et
faible institutionnalisé. Son renforcement doit être attendu
comme une crise, dont il faut les conditions à remplir et parmi
lesquelles apparait la conditionnalité d'une démocratie
participative; car celle-ci permet d'une part, la socialisation des
citoyens à la vie politique ; d'autre part, sa vrai participation,
la démocratie doit être exercée par l'ensemble de peuple et
à son intérêt ; mais il faut un peuple instruit et
conscient des enjeux politiques. D'où un peuple non instruit ne trouve
pas d'intérêt de participer à la vie politique, car
méconnait le bien fonder de participer ou des avantages à tirer
de cette participation. La population congolaise composée des instruit
et de non instruit, les riches et les pauvres (inévitable presque
partout dans le monde) ; pour n'est pas dire des classes sociales ou
dichotomie de la société congolaise.
La démocratie indirect empêche une grande partie
des citoyens d'exercer leur propre pouvoir ; d'autre part, ce n'est pas
tout citoyen qui est électeur, donc une grande partie des mineurs sont
empêchés de participer à la vie politique (d'au moins d'une
manière saisonnier au pouvoir) étant donné que certaine
décision les concernes aussi. La démocratie citoyenne à
travers ses outils (Conseil des Jeunes, des Sages, Economique et Social ;
Budget Participatif ; Grand Jury, etc.) permette aux citoyens de l'Etat
toute tendance confondus de participer à la prise des décisions
les concernant, et par vois des conséquences supprime l'injustice de la
démocratie indirect au profit d'une justice participative. Par risque
de n'est pas créer une classe oligarchique, la démocratie
citoyenne rapproche les citoyens des enjeux politiques de leur pays, de leurs
représentants qui tous maitrisent la situation qui concurrent au bien
être de tous les habitants, que chacun reçoive la juste
répartition qui lui est réservée.
CHAPITRE TROISIEME. ENJEUX ET DEFIS DE LA DEMOCRATIE
PARTICIPATIVE EN RDC
Dans la perspective de reconstituer un modèle de
démocratie en RDC, nous allons aborder les enjeux et défis de la
démocratie participative. Comme nous l'avons dit dans l'introduction,
notre travail a pour champ d'étude la RDC et la période retenu
est celle qui va de 2011 jusqu'en 2014, en rapport avec l'organisation des
élections couplées de présidentielles et
législatives du 19 novembre 2011 qui a engendrée une crise de
légitimité, soldé par les concertations nationales de
septembre-octobre 2013.
De manière succincte, ce dernier chapitre comprend
trois sections. La première parle du déroulement des
concertations nationales précitées et de ses décisions.
La deuxième des enjeux et défis de la démocratie
participative émanant de ces concertations nationales, tout en
empruntant ceux d'autres outils qui ont précédés la
période sous étude, telle que la Conférence Nationale
Souveraine de 1991-1992 et le Référendum du 18 et 19
décembre 2005. Et la dernière section présente quelques
stratégies nécessaires.
SECTION 1. CONCERTATIONS NATIONALES
§1. CONTEXTE ET ORGANISATION
Le 28 novembre 2011 les congolais ont été mis
à l'épreuve pour la énième fois aux
élections couplées du législative et
présidentielle. Les quelles seront largement critiqués et par
les perdants (les candidats malheureux), mais également par le vainqueur
de la présidentielle, Joseph KABILA KABANGE. Quelques mois seulement
qui ont suivis sa prestation du serment, ce dernier fera face à une
nouvelle rébellion au Nord-Kivu, le M23 qui prendra au mois de
décembre 2012 le contrôle du chef-lieu de la province, le Goma et
ses environs.
Considérant la nécessité de
compléter la réponse pérenne et globale à la crise
impliquant les institutions et parties congolaises et leurs partenaires
régionaux et internationaux par une initiative interne spécifique
et temporaire de rassemblement des Congolaises et Congolais dans une
introspection destinée à consolider leur cohésion pour ne
pas prêter le flanc à l'adversaire (Rwanda et Ouganda) ;
l'impératif de préserver le caractère institutionnel des
Concertations Nationales tout en faisant participer le maximum des forces vives
de la Nation.
Le 15 décembre 2012, lors de son discours sur
l'état de la Nation devant les deux Chambres du Parlement réunies
en Congrès au Palais du Peuple, le Président de la
République, Chef de l'Etat, avait annoncé l'idée de tenir
des concertations nationales ; depuis lors, des échanges
organisés avec les acteurs politiques de la Majorité
Présidentielle, de l'Opposition Politique et de la Société
Civile, il est ressorti l'adhésion d'une large échantillon
représentatif des segments des forces vives de la Nation à cette
initiative.
Conscient que cette démarche tendait à
rétablir davantage la cohésion nationale pour consolider
l'unité nationale et mettre fin aux cycles des violences à l'Est
du pays ; le Président de la République Démocratique du
Congo avait en date du 26 Juin 2013 pris une Ordonnance créant en
République Démocratique du Congo, un Forum National
dénommé « Les Concertations Nationales
».
Au terme de l'article 2 de cette Ordonnance :
« les Concertations nationales avaient pour objet la
réunion de toutes les couches sociopolitiques de la Nation
Congolaise afin de réfléchir, d'échanger et de
débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies
et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer
et étendre l'autorité de l'Etat sur tout le territoire
national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l'Est du
pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des
institutions et d'accélérer le développement du
pays dans la paix et la concorde ».
L'Article 10 de la dite Ordonnance précisait que les
groupes thématiques composant les Etats Généraux des
Concertations Nationales en République Démocratique du Congo sont
les suivants :
1. Gouvernance, Démocratie et Réformes
institutionnelles ;
2. Economie, Secteur productif et finances publiques
;
3. Désarmement, Démobilisation,
Réintégration sociale et/ou Rapatriement des groupes armés
;
4. Conflits communautaires, paix et réconciliation
nationale ;
5. Décentralisation et renforcement de
l'autorité de l'Etat.
Ouverte officiellement le 07 septembre 2013, les concertations
nationales ont été conclu par le discours du Président de
la République le 05 octobre de la même année, tenant lieu
d'esquisse des résolutions de ce forum national ; malgré les
campagnes lancée par les opposant de boycottés ces assises. Sa
direction était assumée commutativement par un Présidium,
composé en outre des experts, les présidents de
l'Assemblée Nationale, Aubin MINAKU et du Sénat Léon KENGO
Wa DONDO. Tandis que ceux des thématiques, avaient leurs
présidents, selon que ce dernier étaient
délégué membre de la thématiques concerné.
Les décisions se prenaient par consensus après vote.
§ 3. LES RESOLUTIONS DE CONCERTATIONS NATIONALES
Au total cent (100) recommandations ont étés
prises. (48) Nous avons présenté quelques
résolutions selon les thématiques.
48 COMITE NATIONAL DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS DES
CONCERTATIONS NATIONALES : Tableau des 100 recommandations prioritaires
(in leganet.cd), Kinshasa, Décembre 2013
TABLEAU N° 4. LES RESOLUTIONS DES CONCERTATIONS
NATIONALES
1) GOUVERNANCE, DEMOCRATIE ET REFORMES
INSTITUTIONNELLES
|
1. Mettre en place le Gouvernement de cohésion
nationale.
2. Voter et promulguer la loi d'amnistie.
3. Approuver le chronogramme des activités de la CENI en
vue de la finalisation du cycle électoral.
4. Installer la Commission Nationale des Droits de l'Homme.
5. Installer le Conseil Economique et Social.
6. Installer la Cour de Cassation.
7. Installer la Cour constitutionnelle.
8. Supprimer les visas d'entrée et de séjour en RDC
en faveur des étrangers d'origine congolaise.
9. Adopter et promulguer la loi de programmation des
modalités d'installation de nouvelles provinces.
10. Commencer le processus d'installation de nouvelles provinces
par la mise en place d'une commission mixte Pouvoir central -Provinces en vue
de cette installation.
11. Envisager la création des chambres ou juridictions
spécialisées pour la répression des crimes
internationaux.
12. Poursuivre l'installation des tribunaux de commerce ainsi que
celle des Tribunaux de paix sur toute l'étendue du territoire national
en vue notamment du règlement des contentieux des élections
municipales et locales ; installer l'Ecole supérieure Gouvernement de la
magistrature.
13. Lutter contre la corruption et l'enrichissement illicite des
membres du Gouvernement, des mandataires publics et des magistrats par
l'organisation des procès contre leurs auteurs et renforcer les peines
relatives à ces infractions.
14. Poursuivre les réformes institutionnelles.
|
2) ECONOMIE SECTEURS PRODUCTIFS ET FINANCES
PUBLIQUES
|
1. Définir, en concertation avec le secteur privé
et le monde académique, une vision à long terme de la RDC et
matérialiser la vision de ce développement par la mise en place
d'un plan économique décennal pour amorcer le processus
d'introversion de notre économie ; regrouper la programmation du
développement dans un seul document fédérateur et
intégrateur unique de planification de développement.
2. Organiser le recensement général de la
population et de l'habitat ainsi que des enquêtes lourdes en vue de
disposer des statistiques fiables de développement du pays.
3. Modifier la législation relative aux prix
(Décret-loi du 20 mars 1961 et Ordonnance-loi n°83-026 du 12
septembre 1983) pour contribuer, entre autres, à la lutte contre le
commerce triangulaire et à la maîtrise des éléments
de la structure des prix.
4. Améliorer les traitements des agents et fonctionnaires
de l'Etat et définir une bonne politique salariale en application de la
législation.
5. Poursuivre les efforts d'amélioration du climat des
affaires (classement Doing Business, Initiative pour la Transparence dans
l'Industrie extractive (ITIE).
6. Assouplir les conditions d'octroi des crédits agricoles
à des taux préférentiels et à des délais de
moyen terme ; rendre effectif le Fonds national de développement
agricole prévu par la loi n°11/022 du 24 décembre 2011
portant principes fondamentaux relatifs à l'agriculture et assouplir les
conditions d'accès au crédit, notamment en baissant le taux pour
encourager surtout les investisseurs nationaux dans ce domaine.
7. Prospecter et exploiter les ressources naturelles (mines,
hydrocarbures et forêts) en vue de quantifier les réserves ;
certifier et titriser ces réserves en vue de lever des fonds sur le
marché international.
8. Lever le moratoire en vue de la mise à disposition de
nouvelles superficies forestières pour l'exploitation, alléger
les formalités d'octroi des concessions et défiscaliser les
intrants, pièces de rechange, carburant et lubrifiant destinés au
secteur.
9. Améliorer la desserte en eau potable et intensifier
des forages, particulièrement dans les grandes agglomérations
où sont implantés des hôpitaux et centres de
santé.
10. Elaborer la stratégie d'industrialisation du pays
axée sur le développement des industries industrialisantes.
11. Confier intégralement la réhabilitation et la
maintenance des routes nationales au Gouvernement central et celles des routes
provinciales, locales et de desserte agricole aux Provinces et ETD par la mise
à contribution des recettes du FONER, conformément à la
loi en vigueur.
12. Finaliser le processus de la réforme du portefeuille
en ouvrant le capital des entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales afin d'y injecter les capitaux frais
indispensables à leur relance ; mobiliser et disponibilité les
ressources nécessaires à la finalisation du processus de cette
réforme, en impliquant toutes les parties prenantes dans la conception
et la mise en oeuvre de ladite réforme.
13. Constituer le fonds de garantie des crédits aux
PME/PMI en impliquant le secteur privé dans sa gestion.
14. Garantir aux nationaux la sous-traitance de tous les secteurs
productifs contrôlés par les entreprises étrangères
et assurer de façon volontariste la préférence aux
nationaux dans les secteurs stratégiques que sont les mines, les
hydrocarbures, les forêts, les télécommunications, les
banques, les assurances ainsi que le secteur agro-alimentaire.
15. Résoudre les conflits existant entre l'ARMP, la DMP et
BCECO et diligenter un audit organisationnel et financier des trois structures
susmentionnées ; veiller au strict respect de la loi sur la passation
des marchés publics :
Ø dans l'octroi des concessions minières,
forestières et d'hydrocarbures,
Ø dans la cession des biens meubles et immeubles
appartenant à l'Etat,
Ø dans l'acquisition des biens et des services, etc.
16. Payer la dette intérieure par tranche mensuelle sur
une période de 36 mois, allant de janvier 2014 à décembre
2016, compte tenu de l'allégement de la dette extérieure par la
Communauté internationale ; apurer les soldes dus aux créanciers
ayant déjà bénéficié des acomptes en 2011 et
payer progressivement les autres selon un planning à convenir avec le
Gouvernement.
17. Accélérer la construction des centrales
hydro-électriques INGA 3, KAKOBOLA, WANYA RUKULA ET KATENDE.
18. Aménager les voies navigables par le balisage et le
dragage des biefs maritime et fluvial.
19. Promouvoir la culture de l'initiative privée et
créer des banques sectorielles :
Ø Banque de développement ;
Ø Banque agricole ;
Ø Banque de l'habitat et du logement ;
Ø Institutions de micro-finance.
20. Sécuriser les recettes courantes perçues par
les régies financières (DGI, DGDA, DGRAD) via l'informatisation
des notes de perception et des preuves de paiement (Les VSAT et autres voies de
communication existantes de la BCC peuvent être immédiatement mis
à contribution pour réduire sensiblement le taux de fraude, de
détournement et de tracasseries).
21. Réformer les programmes d'enseignement universitaire,
supérieur et technique en vue de les adapter aux besoins
spécifiques de chaque secteur d'activités économiques et
promouvoir l'enseignement scientifique, technologique et managérial
supérieur par la promotion des écoles d'ingénieur en
fonction des évolutions modernes ; créer des écoles
professionnelles et instituts supérieurs de formation qualifiante dans
chaque Province en soutien à la classe moyenne ; renforcer les
filières de formation technique et professionnelle dans les disciplines
répondant aux besoins de l'entreprise.
22. Exécuter correctement la loi des finances votée
et promulguée ; supprimer toutes les structures qui fonctionnent en
marge de la loi sur les finances publiques ainsi que certaines taxes sur
l'importation des produits de grande consommation ; réprimer la fraude
fiscale et douanière et arrêter le clientélisme douanier et
fiscal par la mise en place d'un guichet unique ainsi que par la
création d'un observatoire du trafic d'influence dans les entités
ou organes de lutte contre la fraude ; installer le guichet unique
intégral de commerce extérieur.
|
3) DESARMEMENT, DEMOBILISATION, REINTEGRATION SOCIALE
ET/OU RAPATRIEMENT DES GROUPES ARMES
|
1. Consolider les nouveaux programmes DDR et DDRR en veillant
notamment à leur appropriation par un financement national
conséquent tout en mettant un accent particulier sur la
réinsertion socioéconomique des démobilisés et de
leurs dépendants.
2. Accélérer le processus de réforme des
Forces Armées de la République Démocratique du Congo, de
la Police nationale et des Services de Sécurité en prenant soin
d'en exfiltrer les éléments étrangers.
3. Identifier toute personne qui entretient les groupes
armés et la soumettre à la rigueur de la loi.
4. Relancer sans délai la procédure devant la Cour
internationale de Justice aux fins d'obtenir la validation du Gouvernement,
montant de 23.514.943.928 $ US (vingt-trois milliards cinq cent quatorze
millions neuf cent quarante-trois mille neuf cent vingt-huit dollars
américains) fixé par la Commission interministérielle et
certifié par les experts internationaux et son paiement par l'Ouganda
conformément à son arrêt du 19 décembre 2005 la
Justice et des Affaires Etrangères.
5. Poursuivre les actions politiques, diplomatiques et militaires
pour l'éradication, avant la fin du mandat de la Brigade spéciale
d'intervention, de tous les groupes armés étrangers et le
rapatriement de leurs combattants et/ou membres, notamment les FDLR, les
ADF/NALU, les LRA, les FNL, les MBORORO, etc.
6. Redynamiser le programme STAREC et l'étendre à
l'ensemble du territoire national.
7. Tout mettre en oeuvre afin d'obtenir de l'Organisation des
Nations Unies l'institution d'un tribunal pénal international pour la RD
Congo chargé de juger les auteurs présumés des crimes de
guerre, des crimes contre l'humanité et des crimes de génocide
commis en RDC depuis 1993 Gouvernement.
8. Adopter et promulguer, dans les meilleurs délais, la
loi de mise en oeuvre du Statut de Rome de la Cour pénale
internationale.
9. Poursuivre la réforme du système judiciaire pour
lutter contre l'impunité.
10. Mettre en place un programme d'urgence de réinsertion
et de reterritorialisation des déplacés internes ainsi que des
personnes victimes des conflits armés.
11. Procéder rapidement au rapatriement des
réfugiés congolais vivant dans les pays voisins et rapatrier les
étrangers vivant en RDC à travers la tripartite HCR et Pays
concernés.
12. Rationnaliser l'attribution des concessions minières
et foncières en vue de faciliter l'accès aux zones d'exploitation
minière artisanale aux démobilisés ; déchoir les
titres miniers portant sur des concessions non mises en valeur et le cas
échéant, les transformer en zones d'exploitation artisanale
permettant aux communautés, et particulièrement aux
démobilisés, d'accéder aux espaces de travail.
13. Renforcer l'application des règles et des
mécanismes nationaux de lutte contre l'exploitation illégale des
ressources naturelles et sanctionner sévèrement les auteurs des
crimes économiques, y compris les réseaux mafieux.
14. Veiller à la représentation à au-moins
30% des femmes dans toutes les structures de mise en oeuvre et de suivi des
programmes DDRR, DDR, PNDDR et STAREC.
15. Démarrer la construction des monuments en
mémoire des victimes de guerre
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4) CONFLITS COMMUNAUTAIRES, PAIX ET RECONCILIATION
NATIONALE
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1. Créer un mécanisme crédible de
sélection pour l'accès aux fonctions publiques en tenant compte
de la compétence et de la moralité des candidats.
2. Veiller au caractère républicain des forces de
l'ordre et de sécurité dans leur composition, leur fonctionnement
et leurs relations avec la population.
3. Accélérer la réforme de la loi
foncière et la vulgariser.
4. Harmoniser les textes légaux et réglementaires
relatifs à l'occupation et à l'exploitation des terres : loi
foncière, code minier, code agricole et code forestier.
5. Assurer une indemnisation équitable pour tout
préjudice subi par les populations locales en rapport avec la
délimitation et la gestion des aires protégées.
6. Encourager l'arrivée des grandes entreprises
d'exploitation des ressources naturelles capables de prendre en compte les
intérêts de l'Etat, des populations locales et la protection de
l'environnement.
7. Renforcer les sanctions et la répression contre les
auteurs des discours de haine ethnique, notamment lorsqu'il s'agit des acteurs
politiques, des leaders d'opinion et des médias, et lutter contre toute
forme de discrimination, d'instrumentalisation et de stigmatisation des
communautés.
8. Renforcer les capacités des agents des services des
frontières (DGM, Police des frontières) pour la gestion
efficiente des données relatives aux mouvements des populations.
9. Activer les commissions mixtes avec les pays voisins afin de
régler notamment les conflits portant sur l'exploitation du
pétrole, du gaz et des autres ressources naturelles.
10. Faire bénéficier aux Congolais ayant acquis
d'autres nationalités des facilités administratives pour leur
retour et leur séjour au pays en attendant l'adoption et l'application
de l'irrévocabilité de la nationalité congolaise
d'origine
11. Accélérer la promulgation de la loi de mise en
oeuvre de la parité, conformément à l'article 14 de la
Constitution pour mettre fin à la discrimination des femmes.
12. Adopter, conformément à l'article 51 de la
Constitution, la loi relative à la protection et à la promotion
des groupes vulnérables et de toutes les minorités.
13. Créer une école nationale d'administration post
-universitaire en vue de former les cadres de l'Administration territoriale.
14. Organiser dans les mois à venir les états
généraux du pouvoir coutumier.
15. Renforcer et faire respecter la législation sur
l'octroi des arrêtés ministériels portant autorisation de
fonctionnement des asbl à caractère religieux.
16. Procéder à la libération des prisonniers
politiques et d'opinions ainsi que des personnes détenues sans
procès ni actes d'accusation en violation du Code pénal et du
Code pénal militaire.
17. Solliciter l'implication des institutions de la
République, notamment du Parlement et du Gouvernement, dans le suivi du
dossier du Sénateur Jean-Pierre BEMBA, détenu à la Cour
Pénale Internationale (CPI) à La Haye.
18. Prendre des dispositions pour le rapatriement de la
dépouille mortelle de l'ancien Président de la République,
le Maréchal MOBUTU SESE SEKO, ainsi que celle de Feu le Premier ministre
Moïse TSHOMBE.
19. Créer une Commission Vérité, Paix et
Réconciliation en se basant sur l'expérience de l'ancienne
Commission Vérité et Réconciliation.
20. Créer un Observatoire national pour le monitoring des
attitudes et comportements des individus, des groupes d'individus et des
institutions publiques et privées susceptibles d'affecter la
Cohésion nationale
21. Mettre fin à la présence des forces de l'ordre
dans les sites miniers, à l'exception de la police des mines.
22. Interdire les manifestations publiques à
caractère tribal, ethnique et provincial à la suite des
nominations aux fonctions publiques.
23. Faire respecter l'obligation de résidence aux
autorités coutumières dans leurs entités respectives pour
une meilleure prise en charge des problèmes communautaires.
24. Lancer une campagne de lutte contre le tapage sonore
lié aux activités des exploitants des débits de boissons,
des lieux de prière et de concert.
25. Se pencher sérieusement sur le problème
posé par la communauté islamique au sujet des organisations
islamiques étrangères.
|
5) DECENTRALISATION ET DE RENFORCEMENT DE L'AUTORITE DE
L'ETAT
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1. Définir et élaborer la politique nationale
d'aménagement du territoire.
2. Réviser les lois sur la libre administration des
provinces et sur l'organisation des ETD en vue de les conformer aux nouvelles
options de la Constitution et de clarifier les règles de leur
tutelle.
3. Restaurer le contrôle administratif et juridictionnel
des ETD et sanctionner les violations constatées dans le chef des
cadres, agents et responsables politiques interférant dans la
territoriale.
4. Finaliser en urgence le projet de constitution et d'entretien
du fichier de l'état civil conformément à la
décision du Conseil des ministres du 16 décembre 2011 et rendre
opérationnel l'ONIP (Office National d'Identification de la
Population).
5. Prendre des mesures réglementaires délimitant
les aires protégées et réservées et assurer, dans
le respect des lois spécifiques (code minier, code forestier, code des
hydrocarbures, ...), la protection effective du droit d'usage et de jouissance
des communautés locales sur ces aires.
6. Respecter la loi des finances et celle fixant la nomenclature
des impôts, droits, taxes et redevances des Provinces et des
Entités territoriales décentralisées ainsi que leurs
modalités de répartition.
7. Inscrire dans les budgets des ETD toutes les recettes locales
perçues à leur initiative et assurer l'exécution de leurs
dépenses en respectant les mécanismes et principes de bonne
gouvernance (transparence, redevabilité, responsabilité et
participation citoyenne) ainsi que la participation citoyenne dans le processus
budgétaire.
8. Respecter les dispositions constitutionnelles relatives
à la retenue à la source de 40%, à compter du budget 2014,
et garantir la rétrocession effective des 40 % aux ETD, à la fois
sur les recettes à caractère national, les recettes à
caractère provincial et les recettes d'intérêt commun.
9. Allouer 40 % des recettes effectives du FONER aux Provinces
(péages, pesages, etc.)
10. Respecter les dispositions légales relatives à
l'allocation de 10 % des recettes des pétroliers producteurs pour
compenser les dégâts causés à l'environnement
11. Améliorer les conditions de vie et de travail des
fonctionnaires et agents de carrière des services publics de l'Etat et
Assainir et moderniser les services publics de l'Etat.
12. Créer au moins trois écoles de formation du
personnel de l'Administration territoriale.
13. Parachever le recensement biométrique des agents et
fonctionnaires de l'Etat.
14. Privilégier le mérite et la compétence
dans le recrutement du personnel de l'Administration provinciale et locale, en
recourant au concours comme mode d'accès pour la sélection.
15. Finaliser la loi organique sur la Caisse nationale de
péréquation.
16. Adopter et promulguer la loi organique sur les juridictions
de l'ordre administratif.
17. Construire et réhabiliter progressivement les
infrastructures d'accueil des services publics, de sécurité et
améliorer le maillage de ces services sur l'étendue du territoire
national.
18. Assurer la juste représentativité de toutes les
provinces dans le Gouvernement National, les Services et entreprises publics,
conformément à la Constitution.
19. Faire respecter, par les territoriaux et les politiciens, la
procédure traditionnelle en matière de dévolution du
pouvoir coutumier, et renforcer la législation en matière de
sanctions contre les contrevenants ; se conformer à la loi organique sur
les subdivisions à l'intérieur du territoire en ce qui concerne
la procédure de reconnaissance de nouveaux groupements.
20. Impliquer les chefs coutumiers dans le processus de
développement à la base (exemple : cantonnage manuel et
réhabilitation des routes de desserte agricole)
21. Mettre en oeuvre les recommandations de la 3ème
Session de la Conférence des chefs coutumiers.
22. Rappeler les Gouverneurs de province au respect de l'article
198 de la Constitution quant à la taille maximale de leurs
gouvernements.
23. Rapporter les décrets créant les nouvelles
villes et communes ; ne plus en créer de nouvelles jusqu' à la
fin du cycle électoral, à l'exception des villes chefs-lieux des
nouvelles provinces ; laisser fonctionner les 20 villes existantes ainsi que,
à titre transitoire, les districts et cités actuels, en attendant
le déploiement de nouvelles provinces.
24. Organiser, dans les meilleurs délais, les
élections locales, provinciales et sénatoriales.
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SECTION 2. ENJEUX ET DEFIS DE LA DEMOCRATIE
PARTICIPATIVE EN RDC
§1. LES ENJEUX
Nous avons constaté que lors du déroulement des
concertations nationales, comme l'avait si tôt décrier la CVD, ces
assises n'étaient qu'une sorte de congrès de la majorité
présidentiel élargit aux sympathisants. (49) Loin de
l'idée de regroupées toutes les couches de la nation congolaise,
la MP, famille politique du Chef de l'Etat Joseph KABILA KABANGE en cherchant
d'être majoritaire partout, s'est fait représentée à
77% a une rencontre dite pour la quête de cohésion nationale.
Les C.S.G.A-EST (50) l'avait également
critiqué dans : « Le CSGA-EST de la RDC
estime que les conclusions issues du Groupe Thématique 4, Conflits
communautaires, paix et réconciliation nationale ne seront effectives
que si toutes les parties au conflit armée y sont impliquées et
le Présidium est sans ignorer que le M23 qui bénéficie des
assises de Kampala est un groupe armé parmi tant d'autres à l'EST
de la RDC ». Il convient de signaler l'absence des
autorités traditionnelles (le poids) qui presque inexistant dans ces
accises et surtout en ce qui concerne la thématique
« Conflits communautaires, paix et réconciliation
nationale ». Et pourtant ces derniers étaient reconnus
par les colonisateurs comme le garant de la cohésion locale et
même actuellement dans la constitution congolaise. Ces sont eux avec
les groupes armées qui étaient des principaux acteurs dans cette
thématiques, mais ils n'ont pas eut raison d'être au profit de la
MP qui se voulait à tout prix majoritaire même dans ces
discussions.
49
www.radiookapi.net : l'acte
constitutif de la Coalition pour le Vrai Dialogue, Kinshasa,
13 sept. 2013
50 DECLARATION POLITIQUE DU COSEIL SUPERIEUR DES
GROUPES ARMEES DE L'EST DE LA RDC (Goma) du 15 septembre 2013
Dans la prise des décisions, même si le
règlement d'ordre intérieur de ces concertations soutenait
l'idée de « consensus », mais du fait que la MP
était majoritaire, c'est bien sur son avis qui a emporté au
dessus du tout et les citoyens ordinaires au milieu des ses loups politiques
n'existaient presque pas.
Il faut noter également le
désintérêt qu'avait les citoyens congolais à ces
accises (51) contrairement à la Conférence Nationale
Souveraine de 1991-1992, d'où et les participants et les non
participants, tous congolais tendance confondus avaient placés son
espoir dans cette réunion nationale, assemblée constituante
citoyenne, comité citoyen.
En ce qui s'agit de cette il faut noter la nuance qui s'y
trouvait entre les Concertations Nationales de septembre-octobre 2013 et la
Conférence Nationales Souveraine de 1991 et 1992, le partage du
gâteau. Si la CNS s'est soldé par le HCR/PT avec des
députés cooptés, les Concertations Nationales a donner des
postes ministérielles ou encore dans les entreprises publiques à
ceux qui ont pris part à cette rencontre. Ce qui explique pour le
premier l'idée de l'a pérennisé et pour les Concertations
Nationales l'engouement dans la participation des acteurs politiques
opportunistes; et la place du peuple inexistant.
Ainsi comme fut le cas avec le Référendum du 18
et 19 décembre 2005, les acteurs politiques, se sont plus
préoccupées à chercher comment se faire élire aux
élections de 2006, tout en oubliant de faire la vulgarisation de la loi
référendaire, pourquoi voter « oui » ou
« non », les citoyens ordinaires se sont résilier
à leur triste sort.
51 Selon un sondage de l'institut les Points qui
déclare que : « 72% des Kinois ne suivent pas le
déroulement des travaux dont 67% pensent que les
délégués roulent pour leurs propres intérêts,
allusion faite aux indemnités journalières et autres arrangements
politiques » , les dépêches de Brazzaville
n°1823 du 13 septembre et n°1825 du 17 septembre 2013.
Les Concertations Nationales s'est illustrés
également dans cet ordre d'idée, les participants ont pris
certaines décisions dans l'ambigüité, tout en ignorant l'a
porté de ces derniers, notamment en ce qui s'agit de la loi
électorale et la loi sur le recensement qui ont poussées à
des manifestations violentes en janvier 2015 ; Sans pourtant parler de
la loi de programmation sur le découpage territoriale. Bien que
prévu dans la constitution, cette loi devrait être
discutée dans le cadre des concertations nationales (entre guillemet
toutes les forces vives de la nation y étaient) y compris les lois
électorales et sur le recensement.
§2. LES DEFIS
Comme nous l'avons dit ci-haut la RDC recours à la
démocratie participative et souvent c'est de manière
inconsciente, même s'il en était le contraire ; se souvent
pour donner une image participative à la démocratie congolaise,
mais si la volonté en est dans les chefs des dirigeants congolais de
renforcer la démocratie congolaise, l'idéal sera d'assainir
l'espace politique à fin de permettre réellement aux citoyens
ordinaires de participer à la prise d'une décision
d'intérêt général.
Dans un Forum Social Mondial tenu en février
2011à Dakar par LONGENDJA Henri-Christian, MVONDO Jean-Marie et KATANGA
Mime sur le « Budget participatif comme outil de contrôle
Citoyen, L'expérience sur les communes de KALAMU et
BARUMBU », ils sont présenter quelques défis
à relever par la RDC concernant le budget participatif, qui est un outil
de la démocratie participative. Selon les intervenants
précitées il s'agit de :
Ø Faire du développement des provinces et des
ETD une réalité pour les différentes communautés,
décentralisation effective ;
Ø Respect des droits de l'homme; Accès a
l'information publique (nécessité d'une loi) et
Ø Une société civile efficace et
organisée à la base.
Nous rejoindrons partiellement l'avis de ces derniers
concernant les autres outils de la démocratie participative ; car
la démocratie participative que l'on utilise le budget participatif ou
tout autre outil, l'acteur principal ou direct que l'on cherche à
associer ici n'est rien d'autres que le citoyen ordinaire, pris comme citoyen
d'un Etat et non comme membre d'un corps intermédiaires que sa soit
partis politiques ou société civile, étant donné
qu'il y a toujours des tendances : « pro-pouvoir ou
pro-opposition », d'où il faut que l'accent soit mis sur les
citoyens ordinaires et non sur la société civile, donc nous
approuvons les trois premiers propositions et désapprouvons la
dernière.
Ainsi nous pouvons ajouter comme défis à
relever :
1. Il faut que les élites intellectuelles organise des
activités de sensibilisation des citoyens sur les enjeux politiques,
tout en leur laissant l'espace de s'exprimer, donc garantir la
liberté d'expression, sans laquelle la démocratie
participative ne serait qu'une utopie.
2. Eviter de politiser les dialogues ou concertations
nationales, à l'élaboration, à la consultation, comme
devenu une habitude dans les chefs congolais.
3. Eviter de créer des citoyens ordinaires fictifs, en
recourant aux individus qui sont pourtant élites politiques en leur
donnant la pseudo-qualification de précitée et
également renforcer les nombres des citoyens ordinaires dans les
débats, à l'élaboration, à la consultation, dont
ont fait appel à eux.
4. Recourir à l'échantillon raisonné pour
assurer la représentation de toutes les souches de la
société congolaise.
5. Assurer une immunité juridique aux citoyens
ordinaires, afin de leur permettre de s'exprimer librement. Ici le champ
s'élargit à tous les participants au débat, à
l'élaboration, à la consultation, etc. ce qui suppose
l'indépendance du pouvoir judiciaires, une vrai indépendance et
non une coloration partiale que l'on fait du pouvoir judiciaire qui en fin de
compte ne se prononce que pour défendre les intérêts du
plus fort.
6. Assurer l'indépendance des médias publics et
l'impartialité des médias privés sans lequel, ils ne
seront pas un quatrième pouvoir comme le considère les Etats
modernes démocratisés, afin de permettre aux citoyens, ordinaires
surtout de se faire une idée exacte des enjeux politiques.
7. Faire des 18 et 19 décembre de chaque année
des journées nationales de la démocratie en RDC, en
référence des jours où les congolais ont acceptées
les règles de jeu démocratique.
8. Renforcer les institutions d'appui à la
démocratie, la C.E.N.I, C.S.A.C d'un pouvoir citoyen, il en est de
même avec le C.E.S.
§2. LES STRATEGIES NECESSAIRES
Pour faire de la démocratie participative une
réalité en RDC, nous avons décris quelques défis
à relever, mais nous ne pouvons pas seulement se limiter à la
simple description essayons d'expliquer comment la matérialiser. Nous
demandons au législateur congolais de créer des institutions
mécaniques et/ou des institutions organiques, notamment le budget
participatif, le comité de quartier et le conseil de jeune (des vraies
institutions organiques, composés des citoyens ordinaires et non des
délégués de la classe politique avec des collations
politiques.
2.1. AU NIVEAU NATIONAL
2.1.1. L'indépendance du pouvoir
judiciaire
Dans la première section de ce chapitre, en ce qui
concerne les principes essentielles de la démocratie, nous avons
soutenues la thèse de David BETHAM, selon laquelle un Etat qui se veut
démocratie doit garantir à ces citoyens les libertés et
droits fondamentales, et il appartient au pouvoir judicaire de
matérialisé ce principe. Mais il se pose cependant un
problème lorsque le pouvoir judicaire n'est pas indépendant, pour
ce faire la plupart des Etats pour assurer cette indépendance accorde
à ce dernier non seulement des cours et tribunaux comme organe
technique, mais aussi un ministère.
L'idée est bonne, mais nous constatons que cette
attitude est utopique en ce qui concerne l'indépendance du pouvoir
judicaire, qui est un pouvoir comme le pouvoir législatif ou
exécutif, dont on a crée un Ministère de tutelle pour
elle, en d'autre terme en organise juridiquement et politique la
dépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis du pouvoir
exécutif et par voie de conséquence le déséquilibre
des pouvoirs, étant donné que dans le régime parlementaire
c'est législatif qui a une influence sur le parlement ou dans le
présidentiel c'est l'exécutif qui aura alors le dessus sur tous
le pouvoir et il ya risque de monopolisation du pouvoir par un seul organe.
Certes que la démocratie comprise comme un processus, nous aide à
comprendre et à conclure qu'il ya des étapes à franchir et
qu'aucun Etat n'a franchi toutes ses étapes, pour ainsi dire qu'aucun
Etat n'est totalement démocratique.
Mais en ce qui concerne la RDC, comme des coutumes pour
presque tous les pays africains et où la culture démocratique
fait défaut, notamment en ce qui concerne la séparation du
pouvoir, il y a toujours tendance à la monopolisation du pouvoir.
Cependant pour éviter que les droits et libertés fondamentales
des citoyens ne soient pas garanties par un organe dont veut
indépendante, alors en réalité elle n'en est pas le cas,
gage d'une démocratie participative, il serait souhaitable
d'éviter la nomination des juges par l'exécutif ou autre organe.
Le danger est dans la récente nomination des juges de
la Cour Constitutionnelle, peut importe la provenance ou la façon dont
elles sont recrutés, il y aurait toujours cette emprise de leur
provenance sur leur manière d'interpréter les lois de la RDC.
Ainsi, nous pensons qu'il serait souhaitable que ces derniers soient
élus par leurs paires, non seulement pour la prochaine Cour
Constitutionnelle, la société est sujet d'évolution,
celle-ci n'est pas la dernière ; mais également en ce qui
concerne d'autres juridictions du pays.
2.1.2. Commission Electorale Nationale
Indépendante, Conseil Supérieur de l'Audio-visuel et de la
Communication et Conseil Economique et Social : pouvoir
citoyen
Le mode du scrutin a été définit dans la
constitution, votée au référendum du 18 et 19
décembre 2005 et la loi organique définissant les étapes
devant conduire aux élections. Mais des tensions montent de partout
à chaque fois que l'on veut démarrer la machine
électorale, les uns soutiennent les modifications des règles de
jeu, d'autres critiques, le choix du mode de scrutin est
considéré comme une pierre d'achoppement qui divise les classes
politiques (LOTOY ILANGO, Cours de Science Politique, G1 SPA-UNIKIN,
2012-2013).
Cependant nous constatons que ces divers protestations ne se
base pas seulement de l'idée de pierre d'achoppement que constitue le
choix de mode du scrutin, même-ci que ce dernier sera toujours corolaire
d'un tel type des résultats, les élites ou les partis politiques
congolais ne semblent pas avoir encore en arriver là, pour la plupart
partent aux élections sans tenir compte de leur poids électorale
et même de la relation étroite entre les candidats qu'ils alignent
et les électeurs de la circonscription considérée. A
notre avis ces diverses protestations, observer en RDC relèverait plus
du pouvoir organisateur que du mode de scrutin.
Les élites politiques congolaises habitués
à se partager le pouvoir, ont également fait ainsi à un
pouvoir qui est censé pourtant être citoyen et non politique.
Même si l'on a tenté d'assurer la représentation des
citoyens ordinaires à travers les corps intermédiaires en
déléguant leur membre à la composition de la CENI,
l'idée de la politisation est toujours permanente, en ce sens qu'il
existe toujours des tendances entre ces corps intermédiaires, soit
qu'ils sont pro-pouvoir ou soit pro-opposition.
A notre avis il serait souhaitable d'bard de considérer
la CENI comme une société d'économie mixte, bien sur ceux
dont l'offre d'emploi est réservé aux seuls congolais, ensuite
cet offre est publié au journal officiels qui reçoivent les
candidatures des congolais ordinaires et enfin le comité du recrutement
est réservé aux seuls parlementaires qui organisera une
commission ad hoc, spécialiser pour cette dernière et dont les
étapes de recrutement se fera en séance plénière ou
verte à tous les publics, médiatisés. Ceci s'est pour
assurer l'indépendance totale que l'on veut de la CENI. Il en est de
même pour les CSAC ou encore de la récente Conseil Economique et
Social où l'idée de la représentativité que l'on a
voulu de ce dernier, il y a eut plutôt à boire et à manger,
et on ne peut attendre rien d'impartial ou d'indépendant à une
telle institution, les délégué sont
désavoués par les groupes, dont ils assurent la
pseudo-représentation.
2.1.3. Le conseil des sages
Les origines du sénat démontrent que cette
chambre du parlement était réservé aux sages, la RDC la
plus grande société hybride de la planète terre, a copier
cet instrument sans pourtant ébaucher sa quintessence. Même-si
de nos jours l'on accorde une autre considération à cette
chambre, celle qui représente les Etats fédérés ou
les provinces en ce qui concerne la RDC, cette hypothèse nous semble
être de ce que devait être un sénat dans un Etat comme la
RDC.
Pour n'est pas troublée l'ordre constitutionnelle
établit, nous proposons un organe parallèle au sénat et
qui aura un rôle essentiellement consultative. Il s'agit ici d'une
assemblée composée des membres qui ont une même
qualification au sein de la société congolaise, ceux dont l'on
qualifie péjorativement des chefs coutumiers, car pour la plupart sont
des descendants des rois ou empereurs des anciens territoires qui constituent
aujourd'hui la RDC.
Les idées maitresse qui nous ont conduits de proposer
ce conseil des sages, peuvent se résumer comme suit :
Ø Les chefs traditionnels ou coutumiers sont ou fut les
dirigeants de nos communautés de base qui forment la communauté
nationale congolaise.
Ø En cette qualité, ils détiennent une
connaissance avérée de la culture de leur peuple
(administrés), l'histoire, leurs habitudes, moeurs et maitrisent mieux
qu'autres personnes leurs circonscriptions, qui souvent constituent des limites
frontaliers avec d'autres pays.
Ø D'où il serait important non seulement pour
leur meilleure connaissance du pays, à partir des environnements qu'ils
dirigent ; mais surtout de la représentativité des
communautés de base (la RDC dispose des 259 chefferies, fois deux ce
dernier sera également le nombre des membres du conseil de sages en
raison de deux par chefferies, soit un total de 518 sages). En prendra part
à la prise d'une décision, c'est plutôt la volonté
délibérée de leur communauté qu'ils expriment,
notamment en ce qui concerne la quête de la paix social que de fusil, les
conflits frontaliers, etc.
2.1.4. Conseils des enfants ou de jeunes
Ce sont souvent des assemblées d'enfants ou de jeunes
élus par leurs pairs dans le cadre scolaire qui travaillent ensuite dans
un cadre communal. Depuis le milieu des années 1990 apparaissent
à leurs côtés, souvent pour des jeunes plus
âgés, des conseils basés sur le volontariat des jeunes. Au
départ lancé dans les communes, ces conseils se sont
développés dans les Conseils Généraux (CGJ), les
Conseils Régionaux (CRJ) et les Intercommunalités. On en trouve
sur l'ensemble du territoire national en milieu urbain, rural ainsi qu'outremer
et dans des collectivités de toutes les couleurs politiques
d'après l'Anacej (Association nationale des conseils d'enfants et de
jeunes) qui les fédère, il en existerait autour de 1800 sur le
territoire français en 2009.
Les premières formes de conseils de jeunes datent des
années 1960. Pendant la période allant de 1963 à 1967, des
dizaines d'expériences se mettent en place en France, le plus souvent
à l'initiative de jeunes lycéens ou étudiants, mais en
collaboration ou pas avec les municipalités correspondantes. Ces
expériences ont été relatées à
l'époque dans la presse et à la télévision. Un
premier « congrès national des conseils de jeunes » s'est
déroulé à Paris le 8 janvier 1967 en présence de
dix délégations de conseils de jeunes de France et de plusieurs
bureaux provisoires. Une association nationale (le « conseil national de
la jeunesse ») se serait constituée en décembre 1965
à Sedan, qui a produit un journal (France-Jeunes) en avril 1966.
Par ailleurs, l'idée des conseils municipaux de jeunes
date de 1944 où André Basdevant, dans un rapport pour le
gouvernement provisoire d'Alger, préconisait la
généralisation de telles structures communales dans toute la
France. Sans suite. Ces éléments peuvent être
retrouvés de manière plus complète dans la thèse de
doctorat de Michel KOEBEL. Une partie importante des conseils d'enfants et de
jeunes en France fonctionnent sur le principe de la représentation par
l'élection. Ils sont de ce fait une forme particulière de
démocratie participative qui emprunte des éléments de la
démocratie représentative. 52
52
www.wikipedia.org :
démocratie participative
En ce qui concerne la RDC, un pays à la dimension
continentale, nous avons qu'il aurait les limites non seulement d'ordre
psychologique, les jeunes et partout au monde ne s'intéresse pas plus de
la politique ; et également d'ordre économique.
Nous vivons l'heure de la modernité avec les NTIC,
disons de facto 7 jeunes Congolais sur 10 dans un milieu où il ya
l'accent à l'internet consomme de façon accrue eu point de
devenir des accros des réseaux sociaux : facebook, yahoo, gmail,
watshap, viber etc. Il faut donc approcher es jeunes dans ce qui est
devenu leur environnement quotidienne, par l'instauration d'un page
internet ou tous les jeunes auront accès et s'exprimerons
librement.
2.2. AU NIVEAU LOCAL
2.2.1. Le budget participatif pour les Villes,
Cités, Communes et Secteurs
Le processus de BP n'est pas la première en RDC, elle a
été déjà projetée dans les communes telles
que de BARUMBU et KALAMU pour la Ville de Kinshasa (53) ou WANGATA
et MBANDAKA pour la ville de MBANDAKA ou encore dans les secteurs de NGEBA et
FUMA-KIBAMB, territoire de MADIMBA dans le district de LUKAYA, province du
Kongo Central. 54
En fait le budget participatif est un processus au cours
duquel les citoyens peuvent discuter et décider d'un budget public
local. Plus précisément, l'attribution d'une partie du budget
d'une ville ou d'une municipalité est confiée directement aux
citoyens. Le budget participatif permet par ailleurs aux citoyens de discuter
et décider de l'orientation des politiques publiques.
53 ADECOM M. M., Expérience
d'intégration du budget participatif dans la gestion des ETD. Cas des
secteurs de NGEBA et FUMA-KIBAMBI, MADIMBA (BAS-CONGO), in
www.google.com , pp.4-6
54 LONGENDJA H.C., MVONDO J.M. et KATANGA M.,
Budget participatif comme outil de contrôle Citoyen. Cas des communes
KALAMU et BARUMBU, in Forum Social Mondial, Dakar, Fév. 2011
A) PREPARATION DU BP
Il ya deux groupes dans le processus du BP, les élus et
le citoyens ordinaires. L'objectif de sa composition est de mélanger
représentants des citoyens, décideurs et techniciens.
En ce qui concerne les élus, étant un outil
participatif autour d'un budget public, les décideurs politiques ont
toujours un rôle important dans la mise en oeuvre d'un budget
participatif et notamment dans la définition de la part du budget
confiée aux citoyens pour sa gestion (en général entre 5
et 100% du budget comme à Porto Alegre).
Les citoyens, il s'agit de tous les habitants
ou usagers concernés par le budget participatif sont invités
à participer. Ils ont la possibilité de s'impliquer sur le long
terme ou de contribuer ponctuellement.
Après avoir distribués les rôles, on
procède à la mise en place d'un groupe de travail ou d'une
instance de décision parfois appelés « conseil municipal du
budget participatif » composés de délégués en
charge de la gestion et de la mise en oeuvre du budget participatif.
B) DEROULEMENT DU BP
Le budget participatif est un outil pérenne basé
sur un cycle annuel et lorsqu'il est mis en place, il a vocation à se
répéter les années suivantes. Ainsi, c'est un processus
continu et cyclique. Les pratiques des budgets participatifs ont beaucoup
évolué et sont adaptées aux différentes situations,
c'est pourquoi il n'existe pas un déroulement type pour cette
méthodologie.
Pourtant, plusieurs grandes étapes sont incontournables
pour articuler la mise en place d'un budget participatif :
Ø 1er Phase de sensibilisation
de la population à la mise en place d'un budget participatif,
mise en place d'outils de présentation du budget.
Ø 2ème Phase
d'identification des priorités et des contraintes avec les
habitants. Pour cela, des réunions participatives sont organisées
dans la collectivité, la ville ou le quartier afin de recueillir les
points de vue des habitants. C'est au cours de cette phase que sont
également désignés, ou même parfois élus par
les habitants, les délégués du budget participatif. Selon
les expériences l'instance en charge du suivi de la consultation
citoyenne et de la mise en oeuvre du budget peut être différente :
conseil de quartier (ex. : mairie de Paris 12e), conseil municipal du budget
participatif (ex. : Porto Alegre)...Cette instance aura un rôle
primordial afin de valider les priorités de la répartition du
budget participatif. Après plusieurs séances de travail de
l'instance en charge du budget participatif, de nouvelles réunions
publiques avec les habitants sont organisées.
Ø 3ème Phase : un
groupe de travail « budget participatif et finances locales » mis en
place avec pour rôle d'analyser et de débattre de chacune des
propositions. Présentée sous forme de tableaux, chaque
proposition est donnée en détail (provenance, analyse de la
demande (prioritaire, en suspens...), observations, nom du rapporteur et enfin
le montant du budget qui serait investi).
Ø 4ème Phase : une
mise aux voix des propositions retenues est finalement organisée
permettant aux habitants de voter et aux élus de s'engager à
accepter les demandes validées par la majorité, de leur
présenter la programmation du budget participatif pour l'année
à venir.
Ø 5ème Phase de vote et
d'exécution du budget : la proposition de
répartition du budget dont découle une hiérarchisation des
priorités est affinée suite aux échanges avec les
habitants et elle est ensuite soumise au vote de l'exécutif.
Ø 6ème Phase : Suivi
d'exécution du budget : l'un des principes de base du
budget participatif est la transparence, de ce fait tout au long de
l'exécution du budget les décideurs sont tenus d'informer les
citoyens des dépenses engagées et des recettes. Les
décideurs rendent régulièrement des comptes aux instances
de suivi qui ont ainsi l'opportunité de vérifier que le plan
d'action est respecté.
C) LES AVANTAGES DU BP ET SES LIMITES
Les Avantages du BP sont entres autres :
les citoyens deviennent acteurs dans leur propre ville ; les
citoyens bénéficient d'une réelle
traçabilité des engagements financiers de la ville, due à
leur application de long terme et Outil universel qui permet une appropriation
par les citoyens des outils de finance locale. Tandis que sa
principale limite est qu'alors que dans les pays
émergents comme le Brésil, ce sont les couches les plus exclues
de la population qui ont tendance à participer d'avantages, en Europe,
le résultat est inverse avec une mobilisation majoritaire des plus
instruits. Il est important d'éviter la récupération de la
participation par des « habitants professionnels »
représentants. 55
Ainsi pour nous, le budget participatif est un outil qui
permet à un Etat ou entité de l'Etat qui l'a pratique, de
socialisé les membres de la collectivité à la vie
politique, économico-financière et social de leur
entité ; lorsqu'un individu prend part à
l'élaboration du budget de la collectivité dont il est membre,
est codécideur de sa collectivité d'une part.
55 Fondation Nicolas HULOT pour la nature et
l'homme, La Démocratie Participative (guide des outils pour
agir), Paris, 2013, pp. 9-14
En suite avec le budget participatif il se rend compte des
colonnes recettes et dépenses du budget, ce sont les recettes qui
alimentent les dépenses et parmi lesquels se retrouvent les impôts
dont il paye au fisc, même si les impôts par exemple n'ont pas une
affection direct, mais du moins, le citoyen acquiert donc la culture fiscale,
car il se rend compte qu'en payant l'impôt, indirectement il participe
aux financements des services publics, traditionnels que modernes dont il est
le bénéficiaire direct, d'autre. Une situation qui
caractérise les congolais, à notre avis si les congolais n'ont la
culture fiscal c'est tout simplement, parce qu'ils ne savent pas d'où
est-ce que vont leurs impôts.
2.2.2. Comite d'usagers des services
publics
Une habitude qui existe déjà dans nos quartiers,
principalement dans les communes populaires de Kinshasa où il y a
démission de l'Etat Congolais de par les biais des services publics,
notamment en ce qui concerne l'électricité. L'on assiste dans
ce coin soit à la présence d'un pilier
d'électricité tombé ou soit des câbles qui
cohabitent avec les habitants du quartier, pendant que les usagers se plaignent
du réaménagement personne n'attendre leur cris, qu'à moins
qu'une personne de bonne volonté se manifeste ou un groupe pour venir
à leur secours, et concernant ce dernier, le groupe qui se constituent
dans les faits et souvent ce sont les jeunes du quartier ou les papas du
quartiers, il s'agit de la naissance de ce qu'on peut déjà
appelée « Comité d'Usagers de Services
Publics ».
Le mal en RDC est le fait que lorsqu'on garantie la
liberté l'on croit avoir autorisé le libertinage, d'où
nous suggérons au législateur congolais de créer organe
mécanique, « le comité d'usagers des services
publics », il appartient à chaque quartier de s'organiser
comme l'environnement immédiat leur permet. Les motivations sont les
suivants :
Ø Avec les agents de l'Etat du ressort de leur
quartier, assurer la gestion quotidienne des dits services ;
Ø Contrôler les agents de l'Etat pour n'est
détourner l'objet de sa destination initiale ;
Ø Décider par un assemblée sur la
conduite, le réaménagement, l'affectation du budget permettant le
fonctionnement ;
Ø Prendre l'initiative de s'adresser aux
autorités hiérarchiques du ressort du service sur l'état
de délabrement des outils ou services publics en cause ;
Ø Promouvoir les bobs fonctionnement des services
publics, tout en le procurant ceux dont ils ont besoin pour leur
fonctionnement.
CONCLUSION
Tout au long de ce travail, nous avons cherché de
vérifier notre hypothèse telle que nous a été
posée par les questions de départ, problématique. Pour
ce faire la méthode structuraliste nous a aidés à
distribuer les places et fonctions aux citoyens congolais à la prise des
décisions d'intérêt général.
L'étude sur les « Congolais à
l'épreuve de la démocratie participative : enjeux et
défis à relever en RDC » a porté sur trois
grands chapitres. Dans le premier chapitre sur « les
Généralités », il était question pour
nous de définir la démocratie, présenter ses
caractéristiques, principes essentielles, typologies et de savoir si la
démocratie en RDC n'était qu'un fruit de l'illusion des congolais
ou une réalité. Deux éléments ont retenu notre
attention dans le cadre de cette section sur la démocratie. D'une part
la définition proposée par Martin SEYMOUR LIPSET sur la
démocratie. Il l'a définit comme étant
« un système politique qui, à l'intérieur
d'un complexe social, permet le renouvellement légal du personnel
dirigeant, et comme un mécanisme social qui permet à une
très grande partie de la population d'exercer une influence sur les
décisions importantes en choisissant les
responsables ».
D'autre part, en faisant un repère sur la
démocratie en RDC, nous sommes convaincu que la démocratie existe
en RDC, en partant de l'idée selon laquelle : « dans une
démocratie le pouvoir appartient au peuple qui l'exerce directement par
référendum et indirectement par le biais de ses
représentants ». en ce sens que nous sommes en
troisième République et la Constitution qui régit cette
République est le fruit du référendum organisé les
18 et 19 septembre 2005, et les représentants des congolais exercent un
pouvoir à son nom car mandaté par lui, en législature de
2006 et celui actuel de 2011.
La deuxième section s'est attelée sur la
citoyenneté et participation. La citoyenneté est
définit comme « un lien de rattachement juridique d'un
individu à un Etat, aux lois de cet Etat et aux membres qui constituent
cet Etat, par le truchement de la nationalité que lui accorde cette cet
Etat ». Cette citoyenneté lui confère des droits,
devoirs et obligations. Cependant comme le cas dans tous les pays, en RDC il
y a loi sur ce lien juridique, la nationalité qui fait que tout individu
se retrouvant sur le sol congolais n'est pas congolais, d'où les
étrangers sont privés de droit de participation au vote (candidat
ou élus).
En parlant de la participation celui-ci est le fait de prendre
part à une activité, de la participation politique, à la
participation démocratique en passant par la participation citoyenne.
Nous avons compris que notre étude cadre avec la participation
démocratique, qui a comme objectif « le partage du pouvoir
entre les élus, les institutions et les citoyens ».
La démocratie participative annoncée, a
constitué le deuxième chapitre du présent travail. Une
notion simple et ambigüe pour les moins averties, elle est selon le
dictionnaire de wikipédia « une forme de partage et
d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation
des citoyens à la prise des décisions
politiques ». Et pour nous la démocratie participative
est un style de gestion participative, qui au sein d'un Etat, les citoyens
ordinaires sont associées avec un rôle crucial à jouer et
de façon permanente au processus de prise des décisions
d'intérêt général.
Elle n'est pas un régime politique à part
entière, trouve son fondement dans les lacunes de la démocratie
représentative : parlement non représentatif de
la diversité de la société, éloignement des
élus du terrain et de la réalité quotidienne, sentiment
pour les citoyens de ne pas être compris des politiciens, méfiance
envers les hommes politiques, faiblesse des contre-pouvoirs, augmentation de
l'abstention. Tout en se démarquant des autres modalités ou
typologies de la démocratie, la démocratie participative permet
aux citoyens ordinaires non seulement de peser sur la prise d'une
décision, mais aussi de participer à la gestion de son pays, tant
au niveau national, par le biais des outils tels que l'assemblée
constituante citoyenne, comité citoyen, Conseil des jeunes, etc. Et au
niveau local avec des outils tels que les Budget Participatifs, les
Comités de ligne ou Comité d'usagers de services publics.
D'où le bien fondé de la démocratie
participative au sein de la gouvernance congolaise, en s'appuyant sur les
motivations ci-après :
Ø La nécessité de refonder la
démocratie congolaise ou la renforcer (affaiblie par des longues
années de dictatures...), face au désintérêt
à la démocratie représentative, cette situation commence
à s'illustrer : « en 2006 le taux de participation aux
élections couplées de présidentielle et
législative était de 70,54% et de 58% en 2011, soit une baisse de
12% » ;
Ø Deuxièmement le souci de rapprocher le citoyen
congolais de l'expert, représentant, c'est-à-dire de
remédier au problème de l'éloignement psycho-social entre
représentant (élu, expert) et le citoyen (électeur,
surveillant) ;
Ø Enfin de résoudre le problème de
justice-participative : à notre à vis, la
justice-participative (politique) est en cohérence avec la
justice-distributive (économique).
Le dernier chapitre s'est préoccupe des enjeux et
défis de la démocratie participative en RDC. Il a fallut au
préalable d'analyser les outils de la démocratie participative
utilisée en RDC depuis 2011 jusqu'en 2014. En se basant sur les
Concertations Nationales tenu à Kinshasa au mois de septembre et octobre
2013, suite aux élections du novembre 2011 assortie d'une crise de
légitimité, nous avons décris plusieurs enjeux,
notamment : la tendance du partage des cadeaux qui est devenu une coutume
dans le chef des élites congolais ; l'idée de statut
quo ; le désintérêt des citoyens ou la non prise en
compte de ses vrais problèmes dans ces discussions ; y compris la
négligence de certaines acteurs clefs en plus des débats cruciaux
tels que celui de découpage territoriale, de la loi électorale ou
du recensement. Des sujets capitaux qui ont été prisent à
la légèreté par les participants aveuglés par les
partages des postes ministérielles et autres ; occasionnant ainsi
des manifestations violentes au mois de janvier 2015 après le vote de
ses différentes institutions mécaniques au parlement.
Et les défis sont entre autres : lutter contre
l'inconscience des congolais sur leurs droits et libertés fondamentaux
et son désintérêt des enjeux politiques ;
éviter de politiser les dialogues ou concertations nationales, à
l'élaboration, à la consultation, comme devenu une habitude dans
les chefs congolais ; recourir à l'échantillon
raisonné pour assurer la représentation de toutes les souches de
la société congolaise ; assurer une immunité
juridique aux citoyens ordinaires, afin de leur permettre de s'exprimer
librement ; assurer l'indépendance des médias publics et
l'impartialité des médias privés sans lequel, ils ne
seront pas un quatrième pouvoir comme le considère les Etats
modernes démocratisés, afin de permettre aux citoyens, ordinaires
surtout de se faire une idée exacte des enjeux politiques ; faire
des 18 et 19 décembre de chaque année des journées
nationales de la démocratie en RDC, en référence des jours
où les congolais ont acceptées les règles de jeu
démocratique et renforcer les institutions d'appui à la
démocratie.
Avant de clore ce chapitre nous nous sommes posé la
question de savoir comment le rendre effective afin de reconstruire notre
démocratie ? La Réponse à cette question afin l'objet
de la dernière section du chapitre trois de notre travail. Il s'agit
donc des stratégies nécessaires que nous avons
ébauchées tant au niveau national que local.
Au niveau national, nous avons décrit comment rendre
notre justice indépendante et impartial, en soumettant la
désignation des juges par leurs pairs et pour les directions telle que
la cour constitutionnel par l'élection et non par des nominations,
également le recrutement des animateurs de la CENI par un panel
composé des élus du peuple, sur des technocrates apolitiques et
non comme l'on fait par le partage au sein des forces politiques. Nous avons
également proposé la création d'un Conseil essentiellement
consultatif, le Conseil des Sages composés des Autorité
traditionnelles venant de caque chefferie que compte la RDC ; mais aussi
un conseil des jeunes et des enfants online.
Au niveau local, une budgétisation participative pour
les villes, communes, cités, quartiers et secteurs, mais aussi les
Comités de lignes dans ces mêmes entités. Les raisons
sont nombreuse, notamment pour nous si les Congolais n'ont pas la culture
fiscal s'est tout simplement parce qu'il ne se rende compte pas de leur
affection, mais en devant codécideur du budget de son quartier, commune,
cité ou autre entité précitée, il se rend compte
que c'est l'argent récoltés par les fisc sur ce qu'il gagne qui
permette de financer telle ou tel autre investissement et à ceci ne peut
que répondre à ses obligations en tant que citoyen, car il se
rend compte qu'il contribue au développement de son environnement.
BIBLIOGRAPHIE
I) OUVRAGES
1. BESNIER J. M. ; Tocqueville et la
démocratie, Hatier,Paris, 1995
2. BURDEAU G. ; Traite de science politique tome 1,
LGDJ, Paris, 1970
3. KABUYA-LUMUNA SANDO, Sociologie Politique, PUK,
Kinshasa, 2011MULUMA, M., Le guide du chercheur en sciences sociales et
humaines, éd. SOGEDES, Kinshasa, 2003
4. LABA NZUZI B. l'équation congolaise,
visiter le passé afin de mieux s'armer pour l'avenir,
Harmattan, Paris, 2007
5. NDAYWEL è NZIEM, IS Histoire du Zaïre de
l'héritage ancien à l'âge contemporain, Duculot,
Paris, 1997
6. N'GBANDA NZAMBOKO H. ; Afrique : démocratie
piégée, éd. Foulibre, Paris, 1993SHOMBA KINYAMBA, S.,
Méthodologie de la recherche scientifique en sciences sociale,
éd. Sirius, Kinshasa, 2003
7. N'GBANDA NZEMBO KOATUMBA H., Ainsi sonne le glas ! le
dernier jour de Marechal Mobutu, éd. Gideppe, Paris, 1990
8. POUTHAS C. ; Démocratie et capitalisme (1848 -
1860), PUF, Paris, 1948
9. SEYMOUR LIPSET M., L'homme et la politique,
Archives Européennes de Sociologie, Genève, 1960
II. TEXTES OFFICELLES
1. Journal Officiel., la loi n°04/024 du 12 novembre
2004 remplaçant le décret-loi n°197 du 29 janvier 1999 sur
la nationalité congolaise, n° spécial du 12 novembre
2004
2. Journal Officiel., Constitution de la République
Démocratique du Congo, n° spécial du 20 janvier 2011
III. NOTES DE COURS
1. AUNDU MADSANGA G., Histoire Politique du Congo,
G2SPA/FSSAP, UNIKIN, 2013-2014
2. BONGELI YEKELO YA ATO E., Méthodes de Recherche
en Sciences Sociales, G2 SPA, UNIKIN, 2013-2014
3. LOTOY ILANGO-BANGA J.P., Introduction à la
Science Politique, G1SPA/FASSAP, UNIKIN, 2012-2013
4. MUSAO KALOMBO-MBUYU C., Histoire Politique et
Administrative du Congo, G1SPA/FSSAP, UNIKIN, 2012-2013
5. MWAKA BWENGE A., Initiation au Travail
Scientifique, G1SPA/FSSAP, UNIKIN, 2012-2013
6. TSHILOMBO SEND T., Education à la
Citoyenneté, G1 SPA/FSSAP, UNIKIN, 2012-2013
IV. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE ET MEMOIRE
1. BELA C., Crise de démocratisation et
rébellion armée en République Démocratique du Congo
: une remise en question du constitutionnalisme congolais, TFC
(inédit) en SPA, FSSAP, UNIKIS, 1998 - 1999.
2. KUFIMA, Incidence socio-économique du
phénomène fille mère sur la famille à
Kinshasa, TFC, FSSAP, UNIKIN, 2011-2012
3. TAMIDRIBE TANYOBE ; Démocratie et
stabilité des institutions politiques en République
Démocratique du Congo (1960 - 1965, 1990 - 1997 ; 2003 - 2005),
mémoire (inédit) en SPA, FSSAP, UNIKIS 2004 - 2005.
V) RAPPORTS ET AUTRES TRAVAUX
1. BASSIOUNI Cherit, et alii., Démocratie :
les principes essentielles et réalisation, la publication de
l'Union Interparlementaire, Genève, 1998
2. COMITE NATIONAL DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS DES
CONCERTATIONS NATIONALES : Tableau des 100 recommandations prioritaires
(in leganet.cd), Kinshasa, Décembre 2013
3. COOREBETER V., la
démocratie (1ère Partie), Fondation Roi
BAUDOUIN POLERE, Bruxelles, 2008
4. Fondation Nicolas HULOT pour la nature et l'homme,
La Démocratie Participative (guide des outils pour agir),
Paris, 2013
5. MERCIER C. et LISE St-G., (sous la direction de BOURQUE
Denis), Participation citoyenne et développement des
communautés au Québec : enjeux, défis et conditions
d'actualisation, Revue Développement social et de
l'ARUC-ISDC, Québec, 2008
6. NGOMA-BINDA P., OTEMIKONGO MANDEFU YAHISULE J. et MOSWA
MOMBO L., République Démocratique du Congo Démocratie
et participation à la vie politique : une évaluation des premiers
pas dans la IIIème République, Johannesburg Novembre 2010,
Open Society Initiative for Southern Africa
VI. CONFERENCES, FORUMS, JOURNAUX ET
SEMINAIRES
1. ADECOM M. M., Expérience d'intégration du
budget participatif dans la gestion des ETD. Cas des secteurs de NGEBA et
FUMA-KIBAMBI, MADIMBA (BAS-CONGO), in
www.google.com , pp.4-6
2. DECLARATION POLITIQUE DU COSEIL SUPERIEUR DES GROUPES
ARMEES DE L'EST DE LA RDC (Goma) du 15 septembre 2013
3. Les dépêches de Brazzaville n°1823 du 13
septembre et n°1825 du 17 septembre 2013.
4. LONGENDJA H.C., MVONDO J.M. et KATANGA M., Budget
participatif comme outil de contrôle Citoyen. Cas des communes KALAMU et
BARUMBU, in Forum Social Mondial, Dakar, Fév. 2011
5. POLERE C., Démocratie participative : de
quoi parle t-on ?, Millénaire, Lyon 2008
6. POUTHAS G., la définition de démocratie, dans
Semaines Sociales, Reims le 20/10/2011
VII. WEBOGRAHIE
1.
http://participedia.net/en/cases/icelandic-national-forum-2010
2.
http://www.thjodfundur2010.is/english/
3. www.godf.org/LA
CITOYENNETÉ (Pour un mieux vivre ensemble)
4. www.radiookapi.net : l'acte
constitutif de la Coalition pour le Vrai Dialogue, Kinshasa,
13 sept. 2013
5.
www.wikipédia.org/ démocratie participative
TABLE DE MATIERES
INTRODUCTION..............................................................................4
I. CHOIX ET INTERET DE
L'ETUDE.......................................................4
II. ETAT DE LA
QUESTION...................................................................5
III.
PROBLEMATIQUE.........................................................................6
V. METHODES ET
TECHNIQUES.......................................................... 9
V.1.
Méthodes.............................................................................9
V.2. Techniques.........................................................................10
V.2.1.
Documentaire............................................................10
V.2.2. La technique d'observation
directe.................................. 11
V.2.3. La technique
d'interview..........................................................11
VI. DELIMITATION DU
TRAVAIL.........................................................12
VII. SUBDIVISION DU
TRAVAIL..........................................................12
CHAPITRE I. LES
GENERALITES......................................................13
SECTION 1. LA
DEMOCRATIE...................................................13
§1.NOTION.......................................................................13
1.1. Définition de la
démocratie.......................................13
1.2. Les éléments caractéristiques de la
démocratie..................15
1.3. Principes essentiels de la
démocratie...........................16
1.4. Conditions d'existences de la
démocratie......................20
§2. TYPOLOGIE : DES
DEMOCRATIES..................................21
2.1. La démocratie
directe.............................................21
2.2. La démocratie
indirecte...........................................22
§3. LA DEMOCRATIE CONGOLAISE : UTOPIE OU
REALITE ?.........................................................................................................23
3.1 Contexte historique de la démocratie en
République Démocratique du
Congo........................................................23
3.2. La démocratie et la troisième
République.....................27
SECTION 2. CITOYENNETE ET PARTICIPATION
........................30
§1. DEFINITION DE LA
CITOYENNETE.................................30
1.1. BUT DELA CITOYENNE...............................32
1.2. LA CITOYENNETE ET L'ETAT.......................33
1.2.1. La civilité, le civisme et
l'incivilité.........33
1.2.2. Les droits individuels...........................34
1.2.3.
Devoirs............................................35
§2. LA QUALITE DU CITOYEN : CITOYENNETE
CONGOLAISE..................................................................................................37
2.1.
Citoyen...............................................................21
2.2. La citoyenneté congolaise, lien
juridique particulier :
nationalité................................................................................................21
§3.
PARTICIPATION...........................................................22
§4. TABLEAU N°1. ECHELLE DE
PARTICIPATION..................23
§5. TABLEAU N°1 : EXPRESSION DE CITOYENNETE ET
FORMES DE PARTICIPATION
..................................................................24
CHAPITRE II. LA DE DEMOCRATIE
PARTCIPATIVE...........................25
SECTION 1.
NOTION...............................................................25
§1.
Définition...................................................................25
§2. Formes et
outils............................................................27
2.1. Formes de la démocratie
participative........................27
2.2. Outils de la démocratie
participative..........................27
2.2.1. L'assemblée constituante
citoyenne.........................28
2.2.3. Budget
participatif..............................................29
2.2.4. Sondage
délibératif..............................................29
2.2.5. Démocratie participative et Internet
(E-démocratie).......29
2.2.6. Conseils d'enfants et de
jeunes.................................30
2.2.7. Conduite de
réunion............................................30
§3. Tableau n° 3. Démarcation de la
démocratie participative avec les
autres................................................50
SECTION 2. ELEMENTS
FONDAMENTAUX................................51
§1. Fondements et caractéristiques
..........................................51
§2. Quelques éclaircissements sur la
démocratie participative...........52
§3. Les acteurs de la démocratie
participative..............................53
3.1. Les partis politiques et les
citoyens.............................55
3.2. La société civile et les
citoyens..................................55
3.3. L'administration publique et les usagers des services
publics....................................................................................................56
3.4. L'exécutif et les
citoyens..............................................57
3.5. Les mass-médias et les
citoyens.....................................57
SECTION 3. LE BIEN FONDE D'UNE DEMOCRATIE
PARTICIPATIVE DANS LA GOUVERNANCE CONGOLAISE.................57
CHAPITRE III. ENJEUX ET DEFIS DE LA DEMOCRATIE
PARTICIPATIVE EN
RDC...........................................................................................61
SECTION 1. CONCERTATIONS
NATIONALES.............................61
§1. CONTEXTE ET
ORGANISATION.....................................61
§ 2. LES RESOLUTIONS DE CONCERTATIONS
NATIONALES...63
TABLEAU N° 4. LES RESOLUTIONS DES CONCERTATIONS
NATIONALES.....................................................64
SECTION 2. ENJEUX ET DEFIS DE LA D2MOCRATIE
PARTICIPATIVE EN
RDC..................................................................69
§3.
ENJEUX.....................................................................69
§2. LES
DEFIS..................................................................71
§2. LES STRATEGIES
NECESSAIRES....................................73
2.1. AU NIVEAU
NATIONAL.......................................74
2.1.1. L'indépendance du pouvoir
judiciaire...............74
2.1.2. Commission Electorale Nationale Indépendante,
Conseil Supérieur de l'Audio-visuel et de la Communication et Conseil
Economique et Social : pouvoir citoyen..................78
2.1.3. Le conseil des
sages.....................................79
2.1.3. Conseils des enfants ou de
jeunes......................80
2.2. AU NIVEAU
LOCAL.............................................81
2.2.1. Le budget participatif pour les Villes,
Cités, Communes et
Secteurs..........................................81
A) PREPARATION DU BP..........................82
B) DEROULEMENT DU BP.........................82
2.2.2. Comite d'usagers des services
publics.......................83
CONCLUSION.................................................................................85
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................90
|