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à‰tude sur la concentration de l'activité touristique au Sénégal

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par Philigence Antoine Adiouma FAYE
ENFHT - BTS TOURISME 2014
  

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple-Un But-Une Foi

MINISTERE DU TOURISME ET DES TRANSPORTS AERIENS

.....................................

ECOLE NATIONALE DE FORMATION HOTELIERE ET TOURISTIQUE/CAS

(ENFHT)

......................................

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION DU BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR (BTS)

Option : Tourisme
THEME:

PRESENTE PAR: SOUS LA DIRECTION DE:

M. Philigence Antoine Adiouma FAYE Madame FAYE Dibor Sarr

Formatrice à L'ENFHT et administratrice au Ministère du Tourisme et des Transports Aériens

Promotion 2012-2014

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple-Un But-Une Foi

MINISTERE DU TOURISME ET DES TRANSPORTS AERIENS

.....................................

ECOLE NATIONALE DE FORMATION HOTELLIERE ET TOURISTIQUE/CAS

(ENFHT)

......................................

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION DU BREVET DE
TECHNICIENSUPERIEUR(BTS)

Option : Tourisme
THEME:

ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE

L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

PRESENTE PAR: SOUS LA DIRECTION DE:

M. Philigence Antoine Adiouma FAYE Madame FAYE Dibor Sarr

Formatrice à L'ENFHT et

administratrice au Ministère du Tourisme et des Transports Aériens

DEDICACE

II

Je dédie le fruit de ce long travail à toute ma famille qui m'a longtemps soutenu et conseillé dans mes études.

III

Je tiens à remercier ma directrice de mémoire, Madame Dibor SARR, pour son encadrement et le professionnalisme dont elle a toujours fait preuve lors de nos conversations. Je la remercie pour son assistance et les instructions qu'elle m'a données pour l'élaboration de ce mémoire.

Je remercie pareillement Monsieur Oumar DIOP, Madame NDOUR et tout autre agent du Ministère du Tourisme et des Transports Aériens qui m'ont aidé à obtenir des informations et statistiques sur le tourisme au Sénégal. Un merci à Monsieur Moussa SECK de la Division des Statistiques de la Direction de l'Appui au Secteur Privé qui m'a fourni des documents précieux parlant sur le tourisme.

Un autre merci va aux administrateurs et professeurs de l'ENFHT (Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique)/CAS (Cheikh Amala Sy) qui m'ont assisté tout au long de cette formation professionnelle et qui ont répondu à mes appels.

Enfin, merci à mes proches et à mes camarades de classe de l'ENFHT (Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique)/CAS (Cheikh Amala Sy) de m'avoir soutenu durant les deux années de cours.

LISTE DES ABBREVIATIONS

iv

OMT: Organisation Mondiale du Tourisme

AOF: Afrique Occidentale Française

MTTA: Ministère du Tourisme et des Transports Aériens

SAPCO: Société d'Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques

du Sénégal

AFD: Agence Française de Développement

FRANC CFA: Franc de la Communauté Française D'Afrique

UHT: Unité d'Hébergement Touristique

UAT: Unité d'Aménagement Touristique

DEP: Direction des Etudes et de la Planification

PAD: Port Autonome de Dakar

FIDAK: Foire Internationale de Dakar

FILDAK: Foire Internationale du Livre de Dakar

FIARA: Foire Internationale de l'Agriculture et des Ressources Animalières

TICAA: Tourisme Industrie Culture Artisanat d'Art

ENFHT/CAS: Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique/Cheikh Amala

Sy

ALSS: Aéroport Léopold Sédar Senghor

TO: Tour Operator

PNNK: Parc National du Niokolo Koba

PSDT: Plan Stratégique de Développement Durable du Tourisme au Sénégal

V

APIX: Agence de Promotion des Investissements et Grands Travaux

WWF: Fonds Mondial pour la Nature

USD: United States Dollars

PSE: Plan Sénégal Emergent

PIB: Produit Intérieur Brut

AIBD: Aéroport International Blaise Diagne

ANT: Administration Nationale du Tourisme

HLL: Hébergement Léger de Loisirs

PME: Petite et Moyenne Entreprise

FDD: Fonds de Dotation de la Décentralisation

FECL: Fonds d'Equipement des Collectivités Locales

BCI: Budget Consolidé d'Investissement

PLAN DETAILLE

vi

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE: LE CONCEPT DE CONCENTRATION

I. LA DEFINITION DU CONCEPT

II. LES ORIGINES DE LA CONCENTRATION

A. Au niveau international

B. Au niveau national

DEUXIEME PARTIE: LES CAUSES ET LES CONSEQUENCES DE LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

I. LES CAUSES

A. L'action de la colonisation

B. Le rôle de l'Etat dans le dispositif territorial

1. La perception du tourisme par les religieux et les communautés locales

2. L'évolution des politiques d'aménagement touristique

3. La responsabilité de la SAPCO

4. Les moyens de transports de soutien au tourisme

5. Les équipements de soutien au tourisme

6. Les services de soutien au tourisme

II. LES CONSEQUENCES

A. Inégale répartition de l'activité touristique

1. La répartition des structures hôtelières et para hôtelières

2. L'inégale disposition des restaurants touristiques

3. Le déséquilibre sur la répartition des agences de voyage

4. Le déséquilibre sur l'arrangement des guides touristiques

5. L'inégale disposition des écoles de formation

B. Le cout du foncier, la cherté du produit touristique et l'insécurité

1. Le coût du foncier

2. La cherté du produit touristique

3. L'insécurité

C. La faible diversification de l'offre touristique

D. Les risques sur le développement durable

1. La question du bien-être et de la croissance économique

2. La problématique sur les ressources naturelles

E. L'influence sur le bas niveau d'attractivité

VII

TROISIEME PARTIE : LES RECOMMANDATIONS

I. LAVALORISATION DU POTENTIEL TOURISTIQUE ET LA CREATION DE NOUVELLES STATIONS TOURISIQUES

A. Le pôle touristique de Dakar

B. Le foyer touristique du Nord

C. Le pole Thiès/Diourbel

D. Le centre touristique du Sine-Saloum

1. L'écotourisme

2. L'agritourisme

E. La région touristique du Sénégal Oriental

F. Le pôle touristique de la Casamance

II. ACCROISSEMENT DES INFRASTRUCTURES, DES MOYENS DE TRANSPORT ET DES SERVICES DE SOUTIEN AU TOURISME

A. La sensibilisation

B. L'accroissement des infrastructures

1. Les infrastructures routières

2. Les infrastructures aéroportuaires

3. Les infrastructures portuaires

4. Les infrastructures ferroviaires

C. Le développement des moyens de transports

1. Les moyens de transport routier

2. Les moyens de transport aéroportuaire

3. Les moyens de transports portuaire et ferroviaire

D. L'extension des services de soutien au tourisme

III. LE RECOURS A L'ACTE III DE LA DECENTRALISATION

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE ANNEXES

TABLE DES MATIERES

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ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

INTRODUCTION

Le secteur du tourisme est devenu la première industrie dans le monde. Avec environ 1,034 milliards de touristes et 1 075 milliards de dollars de recettes en 2012, le tourisme international (voyages et transports de voyageurs) représente environ 30% des exportations des services à l'échelle mondiale et 6% des exportations totales des biens et services (OMT, 2012). Il assure 8% des emplois dans le monde.

En dépit des crises économiques dont les conséquences se font ressentir dans plusieurs secteurs d'activités, réduisant ainsi les performances économiques de beaucoup de pays y compris les pays industrialisés, le tourisme international a su maintenir un taux de croissance de 4% en 2012 aussi bien des arrivées que des recettes touristiques, selon l'OMT.

Pour sa part, l'Afrique a enregistré un taux de croissance des arrivées touristiques de 5% en 2012 (source : OMT, 2012), légèrement au-dessus de celui du tourisme mondial. Malgré cette croissance des activités touristiques dans le monde et en Afrique, combinée à la volonté des pouvoirs publics de faire du tourisme un secteur prioritaire dans l'amélioration des conditions de vie des populations sénégalaises, on constate que le tourisme sénégalais est encore loin d'atteindre les objectifs qui lui sont assignés.

La vision des autorités sénégalaises déclinée depuis les années 70, avait pour objectif de faire du Sénégal une destination de choix. Le tourisme sénégalais a connu une baisse pendant presque 11 ans (2001-2012). Les chiffres suivants attestent cet état de fait. Le nombre de touristes a été évalué à 967.546 en 2011 contre 961.693 en 2012 soit une baisse de 0,60%. Pour ces chiffres, il est à exclure le nombre de visiteurs venu par croisière estimé à 8997 en 2011 et 4982 en 20121.Au Sénégal, le secteur touristique demeure peu compétitif avec une contribution relativement faible de 5,4% au PIB en 2010. Les recettes brutes créée par l'industrie touristique sont évaluées à 224,2 milliards de FCFA en 2010 et sont estimées à 231,0 milliards de FCFA en 20112. Saisir la place du tourisme sur l'ensemble du territoire national, consiste à présenter la destination au regard de ses potentialités naturelles et culturelles.

Le Sénégal est un pays de l'Afrique Occidentale ayant pour superficie 196.712 km2 et comptant en 2010 une population estimée à 12.509.434 habitants soit une densité de 6,4

1 D.E.P du MTTA

2 Actu Entreprises N°20, L'industrie touristique au Sénégal: état des lieux et perspectives, septembre 20?2, Ministère de l'économie et des finances, Direction de l'Appui au Secteur Privé.

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ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

habitants au km2. Les données climatologiques montrent que le Sénégal dispose d'un climat de type soudano-sahélien caractérisé par la succession d'une saison sèche allant de novembre à mai et juin d'une saison des pluies allant de juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle passe de 1200 mm au sud à 300 mm au Nord avec une oscillation d'une année à une autre. Le pays bénéficie d'une zone forestière au sud, d'une savane arborée au centre et d'une zone semi-désertique au Nord. A cela s'ajoute, les données hydrographiques avec comme ressources l'Océan Atlantique à l'ouest, trois (3) fleuves et leurs affluents (le fleuve Sénégal 1700 km, la Gambie 750 km et la Casamance 300 km). Ses différents atouts naturels (Parcs Ornithologique de Djoudj, le Parc National des Iles de la Madeleine, le Parc National des Iles du Saloum, le Parc National de la Basse Casamance, le Parc National du Niokolo Koba, la réserve de Bandia, la réserve de Kalissaye, la Réserve du Ferlo...) demeurent sous exploités dans le cadre touristique. Le Sénégal possède également une richesse culturelle et historique à l'image de l'Ile de Gorée, le Cercle mégalithique au niveau de la frontière Sénégalo-gambienne, les amas coquilliers, l'artisanat d'art, les festivals, les coutumes...Le Sénégal se présente en Afrique Occidentale francophone comme une destination de choix pour les touristes. Ses potentialités naturelles et culturelles lui permettent de se positionner sur le marché touristique en Afrique Occidentale. Le Sénégal à jusque-là bâtie sa stratégie de développement touristique autour du balnéaire, du coup, tous les gros investissements restent orientés sur cette partie.

La conséquence est que malgré les énormes potentialités dont dispose le pays, l'essentiel des infrastructures touristiques est localisé sur la frange occidentale du pays, notamment Thiès, Saint-Louis, Cap Skirring et Dakar. Cette situation risque de s'accentuer avec les nouvelles zones sur la Petite Côte et la Zone Nord. Cette concentration devient de plus en plus problématique, ce qui freine l'extension du tourisme au niveau national. Ce phénomène qui découle de plusieurs facteurs est l'objet de ce mémoire. Cette étude permet de répondre aux questions suivantes: Sur quels critères se basait pour légitimer la thèse de la concentration touristique ? Quelles sont les fonctionnalités entre espace et tourisme ? Ce mémoire a pour objet de poser la problématique de la concentration ou la centralisation de l'activité touristique au Sénégal et de proposer des pistes de solutions pour une meilleure répartition des infrastructures touristiques sur l'ensemble du territoire national.

Il convient de signaler que les recherches menant vers la réalisation de cette étude se sont faites dès le début du mois d'août. Les techniques utilisées pour collecter les informations et documents sont les suivantes:

? Les documents administratifs

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ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

? Les journaux télévisés et écrits

? Les magazines, brochures et dépliants

? La bibliographie

? La webographie

? L'observation

Cette recherche hétérogène a permis de mettre en place les trois (3) parties de ce

mémoire. Mais il importe de noter que certaines mesures et restrictions ont empêchées la réalisation de ce mémoire. La principale difficulté reste liée à l'accès à l'information.

En effet, il n'existe que très peu de publication en rapport avec le thème choisi. L'inexistence ou la non-actualisation des données statistiques ont posé des limites à l'élaboration de ce mémoire.

Après avoir défini la problématique et les circonstances du travail effectué, il convient de présenter en premier lieu le concept de concentration dans sa généralité. La deuxième partie va traiter des causes et conséquences et la dernière partie sera axée sur des propositions de solutions pour résoudre ce problème.

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ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

PREMIERE PARTIE: LE CONCEPT DE CONCENTRATION

I. La définition du concept

Le terme concentration peut être saisi à travers l'analyse faite sur la géographie du tourisme qui est un sous ensemble de la géographie. La géographie du tourisme a vu son expansion dans les années 1980-1990 pendant lesquelles plusieurs livres apparaissent (Lozato-Giotart, 1985; Cazes, 1992; Dewailly et Flamant, 1993). La géographie touristique est une discipline de la géographie économique qui analyse la répartition des activités touristiques et la façon dont ses diverses activités sont organisées dans l'espace. Ainsi, la géographie touristique s'intéresse dans une moindre mesure à l'agencement du territoire via sa constitution matérielle et les idées qui concourent à la disposition des équipements. Pour le tourisme, l'espace est l'argument majeur qui participe à l'implantation de ses activités et de la promotion de celles-ci. Puisqu'il s'agit de disposition spatiale, il est utile de comprendre la notion de concentration touristique qui est un terme fréquent dans les lieux à vocation et à forte exploitation touristique.

Le premier sens que l'on peut donner à la concentration est que, c'est l'action qui consiste à tout ramener au centre. Par extension, la notion a évolué et est perçue comme le regroupement de plusieurs activités, des infrastructures, de personnes, d'idées dans un lieu spécifique. Vu la définition rationnelle du mot, il est question de situer la place qu'occupe le tourisme au plan national mais plus particulièrement au niveau local. La concentration fait apparaitre des zones inégalitaires avec des lieux à forte disponibilité infrastructurelle et des zones appauvries par une quasi absence de biens capables de participer au développement local. Ce déséquilibre est engendré par le pouvoir de décision qui est localisé au niveau de la ville centre et qui privilégie et exploite cet espace géographique et économique. C'est au niveau de la ville monopole que se construisent les instructions qui doivent être transmises sur l'ensemble du territoire. La concentration ou la centralisation touristique s'est matérialisée par un seul réseau dense (d'infrastructures et d'équipements aménagés) localisée dans un lieu donné mais aussi de biens intangibles (publicité, promotion, gestion territoriale et décisions étatiques). Cette analyse fait ressortir une répartition inégale entre les sites à forte exploitation et à flux touristiques fréquents et ceux à usage ou à utilité moyen ou faible. Cette inégalité spatiale peut être assimilée à une «ségrégation spatiale» et à celle de «ségrégation sociale».

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II. Les origines de la concentration touristique

1. Au niveau international

Le tourisme remonte à l'époque du Grand Tour au début du XIXe siècle. A partir de la première moitié du XIXe siècle, les bains de mer surtout les bains thérapeutiques se sont développés sur le littoral Atlantique. A cette époque, le tourisme s'est essentiellement formé sur un modèle balnéaire. Les premières agences de voyage comme THOMAS COOK proposaient des voyages à des tarifs bas, affrétant même des trains entiers à destination des stations côtières3.Les littoraux devinrent des espaces récréatifs à la mode. L'expansion du tourisme de masse depuis les années 1950-1960 s'est renforcée dans les lieux les plus attractifs notamment les littoraux. Ces derniers concentrent la majeure partie des séjours touristiques (entre 60 et 90%) dans les Pays Développés. Cette concentration spatiale renvoie à la trilogie : mer, soleil et sable. Les littoraux européens sont les premiers espaces à être touchés par l'industrie touristique du fait de l'évolution du chemin de fer à partir de 1850. Le développement des transports rapides contemporains notamment l'aérien a ouvert la porte aux nouvelles destinations touristique dans les Pays en Voie de Développement (Sénégal, Mexique) ou dans des zones insulaires dévouées au tourisme (Bali, Caraïbes, Seychelles...). Les littoraux sableux constituent les attraits principaux et classiques des aménagistes, des visiteurs (excursionnistes, touristes et résidents). Au XIXe siècle, les stations touristiques se développent le long de la Méditerranée, ce qui fait que la frange côtière est le lieu privilégié d'un tourisme contemplatif et de plaisance. La concentration relève des formes d'équipements liées au tourisme et à la recréation dans les zones littorales. Le XIXe siècle a vu les noyaux urbains littoraux être les points de départ aux aménagements récréatifs (Casino) et les équipements d'accueil (Hôtel de luxe). Dès 1806, l'Etat français va délivrer des autorisations de construction de casino limitées géographiquement aux stations balnéaires. Les littoraux européens à l'époque constituaient les espaces de repos et d'épanouissement pour toutes les classes. Les pays inspirés d'un modèle touristique sont marqués par une disparité spatiale importante. La Riviera italienne ou la Côte d' Azur reçoit les touristes grâce aux infrastructures touristiques localisées sur les zones littorales. Le principal espace touristique le plus favorisé au monde est le littoral qui concentre la majorité des pratiques touristiques4.Les

3 Hist-geo.ac-?oueY.f?/dkh/BDS/BDS_fi coYsulté le 02/0?/20??

4Tourisme et littoral: un enjeu du monde. Philippe Duhamel et Philippe Violier, collection Belin Sup Tourisme, Editions Belin, septembre 2009-182 pages sur www.revue-espaces.com/librairie/759...

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stations touristiques sont ainsi des lieux de grandes concentrations saisonnières de populations et d'activités estivantes.

Les Congés Payés nés en 1936 en France, la fulgurance des véhicules individuels, le profil social, les multiples investissements sur la côte favorisent le boum économique, démographique et touristique des littoraux. Cette aptitude à aller en vacance avec peu de moyens a favorisé le tourisme de masse qui requiert des aménagements imposants. C'est dans ce contexte que le Littoral Méditerranéen (Espagne-Costa de sol, Costa Brava..., France, Italie, Grèce...) les stations du Caraïbe, les littoraux de Floride (Miami Beach)...sont devenus les stations les plus fortement aménagées dans ces pays à fort intérêt touristique. Les étendues maritimes, fluviales...constituent depuis le XXe des lieux de sports, de séjours et de vacances. Ainsi à Lacanau, les premières planches de surf apparaissent vers 1963, puis la planche à voile vers 1966 ou encore le funboard vers 1972 (Augustin, 2007). En France, entre 1990 et 2007 en moyenne 157 résidences secondaires ont été construites dans une commune littorale contre 8 en moyenne nationale. Ces communes possèdent en moyenne 8100 lits touristiques (campings, hôtels, résidences secondaires) contre 530 pour la moyenne nationale en janvier 20095. Dans les Pays en Voie de Développement, ce phénomène de concentration touristique sur un espace donné est fréquemment remarquable. En Tunisie, le complexe El-Kantaoui avec une superficie de 300 hectares est un bon exemple d'hyper concentration des aménagements sur le littoral et une forte capacité d'hébergements (18.000 lits) dans un espace équipé pour l'activité touristique (marina, golf, zones d'animations, port de plaisance...). Au Mexique, la station balnéaire de Cancun revêt un intérêt croissant en matière d'infrastructures et d'équipements, ce qui constitue une attirance pour les investisseurs et touristes. Le pouvoir que joue le littoral est notoire aussi dans les iles comme Seychelles et Maurice.

Enfin, les origines de la concentration touristique sont issues des grandes stations touristiques qui présentaient un grand avantage pour les pays qui voulaient avoir une image de marque dans cette branche du secteur tertiaire. Pour mieux saisir le concept de concentration touristique, il serait judicieux de présenter ses origines au plan national.

2. Au niveau national

Vu les conditions climatiques et l'accessibilité de la frange occidentale du pays, l'activité touristique s'identifie vers 1920. Divers érudits et savants coloniaux, notamment ceux de l'institut français d'Afrique Noire de Dakar, sont d'ailleurs mis à contribution pour la

5Www.statistiques.developpement-dura... Consulté le 02/03/2014

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rédaction des notices (brochures touristiques et guides de voyages).6 Ces livres de voyages proposaient des itinéraires axés pour la majeure partie sur la visite et le séjour dans les grandes villes comme Saint-Louis et Dakar. Ainsi, dès 1935 est créé le Syndicat d'Initiative de l'AOF (SITAOF) dont l'action tourne principalement autour de publication de «brochures de propagande» mais aussi de la délimitation d'itinéraires touristiques.7L'activité touristique n'a pris de l'envol que face au soutien des infrastructures de transport et aux divers bâtiments architecturaux localisés pour la plupart entre Saint-Louis, Dakar, Gorée et Rufisque. Les voyageurs de l'époque pouvaient compter sur les administrateurs coloniaux et les militaires pour trouver un hébergement de luxe sur l'axe Saint-Louis-Dakar. Le développement de l'aéronautique, des infrastructures portuaires et de l'industrie navale ont permis aux touristes de visiter et de séjourner dans les grandes villes comme Saint-Louis et Dakar. Des liaisons fréquentes avec Saint-Louis, Dakar au départ de Bordeaux, Marseille, le Havre ont été faites à partir de la fin des années 1940 par des compagnies maritimes telles la Société Générale des Transports Maritimes, des agences de voyage comme Thomas Cook ou Havas et des compagnies de transport comme Air France. Dans la foulée de l'Exposition coloniale de 1931, le Touring Club de France offre les tout premiers circuits organisés en Afrique subsaharienne, mais surtout sur les côtes africaines. De son coté, Thomas Cook propose une croisière au Sénégal en 1936 à l'occasion de l'inauguration de la cathédrale de Dakar qui aurait attiré près de deux cents touristes: visite de la ville et des alentours...séjour à Saint-Louis. 8La majorité des touristes venaient par la voie maritime et par la voie aérienne et séjournaient dans les villes comme Saint-Louis et Dakar dotées de maisons aux allures de celles laissées en Europe.

Après cette phase transitoire, les mauvaises conditions climatiques ont incité aux nouvelles autorités locales à définir une politique économique orientée sur le tourisme. Le 29 août 1977, l'Etat du Sénégal et la Société d'Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal ont signé une convention générale qui avait pour but de développer et promouvoir le tourisme balnéaire sur la petite côte. Ainsi des établissements touristiques commencèrent à se développer et les divers circuits touristiques connurent un succès grandiose. La rentabilité de l'activité touristique sur le littoral et les taxes prélevées sur cet espace ont motivé les autorités à étendre l'influence du tourisme au niveau de la côte de

6 Sophie Dulucq, «L'émergence du tourisme dans les territoires de l'Afrique tropicale française (années 19?0-19?0)», in Habib Kazdaghli et Colette )LJtnicki (dir.), Le tourisme dans l'empire français. Politiques, pratiques et imaginaires (XIXe-XXe siècles), Paris, Publications de la Société française d'histoire d'outre-mer, p 61-71

7 Idem

8 Idem

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Saint-Louis et de la Casamance. Donc, les sources de la concentration de l'activité touristique au Sénégal sont nées des différentes techniques de structuration des stations côtières et balnéaires et des différentes activités ludiques et s'y affairant.

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DEUXIEME PARTIE: LES CAUSES ET LES CONSEQUENCES DE LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

I. LES CAUSES

En abordant la centralité du tourisme de manière cohérente et structurée, il s'avère vrai que l'espace de prédilection du tourisme au Sénégal est restreint par certains phénomènes ou effets directs et indirects qui empêchent son développement constant au niveau national mais aussi au niveau local. Un diagnostic sur le niveau de fonctionnement du tourisme sénégalais indique que la centralisation est marquée par la politique touristique du Sénégal qui dérive du Système colonial et de la vision territoriale de l'Etat par rapport à l'industrie de l'accueil9.

Le dispositif de gouvernance du tourisme a pris ses marques sur la politique territoriale de l'Etat qui elle-même a pris ses marques sur le système colonial.

A. L'action de la colonisation

La colonisation qui à travers le système d'encadrement spatial par la puissance publique s'est matérialisée par un intérêt croissant sur un certain nombre d'espaces. L'organisation du territoire national pendant la colonisation a fait naître «Une répartition profondément inégale de la fonction urbaine, entre une ville omnipotente, monopolisant les fonctions de commandement dans tous les domaines et connaissant un gonflement humain très rapide et d'autre part un semis de petits centres, à peu près tous au même niveau, sans qu'aucune véritable capitale régionale n'exerce de pouvoir sur eux tous à plat face à la grosse tête: c'est l'organisation (ou la désorganisation) macrocéphale ».10 Cette disposition à aménager cette partie s'est renforcée grâce à la position géographique et aux nombreuses potentialités qu'offrait cette frange occidentale du pays. Ainsi, Saint-Louis capitale de l'Afrique Occidentale Française (AOF) et Dakar devenu capitale depuis 1902 ont vu leurs zones d'exploitation s'élargir au profit du reste du pays. C'est dans ce contexte que la France décide d'ériger en 1916 Saint-Louis, Gorée, Dakar et Rufisque en communes françaises appelées les quatre communes. Ces lieux qui avaient le statut de la citoyenneté française ont pu bénéficier des infrastructures et des moyens de transport. Ainsi, le port de Dakar était relié chaque semaine à Marseille et Bordeaux avec les navires de l'époque. Les quatre (4) communes étaient les premières zones à avoir des plans cadastraux. C'est l'exemple du plan

9 Stefan Fraenkel et Ray F. Iunius: Industrie de l'Accueil : Environnement et Management, collection Les métiers du tourisme, éditions de Boeck Université, 1re édition, 2008.

10 Bulletin de la société Languedocienne de Géographie, Tome 16 Fascicule 1-2-Montpellier 1982, I Les villes dans l'Espace, les Réseaux Urbains en Afrique Noire de la Pyramide à la Macrocéphalie, Y. MARGUERAT, page 20.

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ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU SENEGAL

cadastral de juin 1858 fait par le chef de bataillon du génie Emile Pinet-Laprade, véritable fondateur de Dakar. Dans les années 1920, le développement du transport aérien fait de Dakar le centre de l'aviation civile. En 1925, Jean Mermoz effectue un trajet sur la ligne Casablanca-Dakar et le 10 mai 1927 Mermoz inaugure la ligne Toulouse-Saint-Louis sans escale. L'accessibilité de ces deux premières capitales constituait un atout favorable pour la mise en place du tourisme. Le Touring-Club de France organise des caravanes à Dakar et Saint-Louis et dans les années193011un syndicat d'initiative est créé à Dakar. L'illustration du 29 février 1936 qui avait pour référence «Le tourisme en AOF» corroborait l'idée selon laquelle le tourisme colonial restait lié aux zones côtières. Jean Baptiste Léonard Durand confirmait aussi ce même thème dans son ouvrage «Voyage au Sénégal: 1785-1786». Ainsi, Les territoires littoraux constituaient des pôles économiques et des centres décisionnels pour la puissance coloniale. Cette déstructuration spatiale au temps colonial s'est affirmée à travers la vision du pouvoir colonial, de créer des zones agro-industrielles, des zones d'acheminement, des zones commerciales et d'échange servant de lieux stratégiques pour l'exportation des ressources exploitées à l'intérieur de la colonie. Cela a fait de la zone ouest du pays, le centre d'action économique et la plate-forme infrastructurelle.

B. Le rôle de l'Etat dans le dispositif territorial

Le Sénégal est un pays qui dispose d'un projet d'aménagement territorial depuis la période coloniale et postcoloniale. Cette disposition à faire de l'espace une zone d'influence s'est constatée par la problématique et le contexte de l'approche territoriale du développement. Après l'Indépendance, les autorités coloniales ont légué au Sénégal les équipements urbains et les infrastructures de transport. A partir de 1960, le Sénégal a presque poursuivi la même démarche de planification spatiale axée sur l'exploitation de ressources et de biens. De 1960 jusqu'à l'accession au pouvoir de Maitre Abdoulaye Wade, la vision de l'aménagement du territoire du Sénégal est restée homogène du fait de l'éclosion et de l'émergence d'une manière rapide d'une partie du territoire national au profit du reste du pays laissé en rade. Cette empreinte géographique indique que «La surimpression des politiques successives des présidents Senghor, Diouf et Wade a imprimé au territoire national un profil marqué par de fortes inégalités régionales risquant de saper les équilibres sociétaux sénégalais».12 Les décisions en matière d'organisation territoriale concernaient un «Sénégal-Dakar»13 qui se restreint à Dakar à l'opposé d'un «Sénégal-vide» qui n'attire aucun

11Www.Wikipedia.org/TourismeauSénégal

12 Books.google.com/books/about/L_aw%?...ÐoYsulter le 22/02/2014

13 SeYeYe?s.Ðow/.../seYegal-repensons-notre-aménagement-du-territoire-39956.html consulté le 22/04/2014

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investissement pouvant participer à l'équilibre zonal et économique du pays. Une comparaison peut être fondée à ce que Jean François Gravier prouvait pour la France en 1947 dans son ouvrage titré «Paris et le désert Français» où il exprimait l'écart croissant qui existait entre la capitale Paris et le reste de la France. Ce constat applicable à cet ensemble spatial fait voir une capitale sénégalaise macrocéphale qui ne représente que 0,28% du territoire national14 et regroupe 19% de la population nationale et 50% de la population urbaine15. Le principal fardeau de l'aménagement dans les pays de l'Afrique Occidentale Française (AOF)16à l'exemple du Sénégal est l'hypertrophie des villes capitales comme Saint-Louis et Dakar17 anciennes capitales de l'Afrique Occidentale Française (AOF). Cette situation bicéphale ou macrocéphale s'est amplifiée dans les années 70 avec comme influence le mauvais développement de l'espace rural et l'accroissement de la population urbaine. Ce phénomène d'inégalité spéciale a pour effet la concentration des villes à l'Ouest et un peu au centre et une armature urbaine caractérisée par une métropole démesurée par rapport aux autres agglomérations.18Cette volonté de privilégier la partie ouest du pays se renforce du fait de la concentration de plus de 85% des industries et de la quasi-totalité des services administratifs et financiers19 dans la région de Dakar. La stratégie de gestion territoriale depuis 1960 n'a pas pu valoriser les zones situées à l'intérieur et à l'extrême Est du pays. Entre Saint-Louis, Thiès, Dakar d'une part et Tambacounda, Matam, Kédougou...d'autre part, il existe un grand fossé économique, infrastructurel et communicationnel découlant d'un management spatial imprécis limitant le développement économique de ces zones déstructurées. Les politiques territoriales ainsi menées jusqu'ici confirment que le Sénégal est constitué d'un espace mal organisé, d'un territoire déséquilibré, des ressources et des ressources naturelles surexploitées ou mal mises en valeur.

1. La perception du tourisme par les religieux et les communautés locales

Aussi, au Sénégal, les facteurs affectant le bon fonctionnement de l'industrie de l'accueil sont le refus du pouvoir religieux et la mauvaise appréciation des populations sur l'effet positif du tourisme. Les religieux sont peu enclins à l'implantation du tourisme dans les espaces à connotation religieuse. Cette position idéologique est due à la mauvaise

14 Idem

15 Thieeko.seneweb.com/la-proïlématique... article de Dr Mame Cheikh NGOM, géographe, consulté le 23/02/2014

16 Afrique Occidentale Française crée le 16 juin 1895, est une fédération groupant, entre 1895 et 1958, huit colonies françaises d'Afrique de l'Ouest

17Www.codesria.org/IMG/pdf/mbowlatrajectetat.pdf consulté le 22/02/2014

18 Idem

19Www.recherches-africaines.net/document.php?id=1219- consulté le 23/02/2014

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compréhension, à la faible promotion et publicité de l'industrie touristique et à l'image écornée de cette branche du secteur tertiaire. Pour les populations locales, le touriste est une personne de vices ou une personne qui ne vient qu'appauvrir le legs culturel. Certaines communautés pensent que la présence de l'hôtellerie en partie dans leur milieu est la source de l'acculturation et de la déperdition de la population locale. Ce sentiment de réserve et d'appartenance ethnique et religieuse marque son empreint dans l'agencement des activités touristiques. Donald-Cruise O'Brien déclare que : «L'Etat manque de légitimité, les populations étant loin d'être convaincues de son droit à réguler la vie sociale. On a souvent eu recours à des autorités coutumières, ou aux éléments de l'élite ayant collaboré avec le gouvernement colonial, notamment les marabouts de confréries soufies musulmans. Cette élite surtout maraboutique, a réussi à conserver la légitimité qui manquait à l'Etat».20 O'BRIEN souligne que l'Etat se laisse aller parce que c'est l'élite maraboutique qui dicte sa loi et se refuse de se conformer aux dispositions édictées par l'administration étatique. Le guide religieux est une personne qui ordonne et qui restreint le champ d'intervention de l'Etat. La religion joue un rôle prépondérant dans la géopolitique et dans l'organisation de l'espace sénégalais. GERVASONI et al. précisent que «L'attachement des populations à leurs marabouts, qui détiennent un pouvoir de décision fort sur les fidèles a favorisé cette situation. L'Etat sénégalais s'est consolidé en les utilisant pour renforcer sa légitimité et, en retour, leur octroi des avantages».21Ce privilège accordé à la puissance religieuse fait que l'Etat est hésitant sur certaines de ses décisions de structuration territoriale. Pour ce qui est du tourisme, il est noté que les zones à forte connotation religieuse sont celles qui sont les plus contraignantes à l'expansion du tourisme. C'est l'exemple de Popenguine, Tivaouane, Touba, Diassane, Médina Gounass, Kaolack et tant d'autres aires géographiques à forte implication religieuse. Cette position catégorique de l'élite dévotionnelle de vouloir restreindre la fulgurance touristique est parmi les causes de la concentration territoriale de l'industrie touristique.

2. L'évolution des politiques d'aménagement touristique

L'aménagement est une organisation transversale du territoire qui suppose le regroupement de toutes les branches de l'économie nationale en vue de répondre au développement économique. Le secteur touristique s'appuie sur la diversité des secteurs

20Donald-Cruise O'Brien, Le sens de l'Etat au Sénégal, in Momar Coumba Diop (dir.), Le Sénégal contemporain, Karthala, Paris, 2002, page 502.

21 Gervasoni, Olivia, Gueye, Cheik, La confrérie mouride au centre de la vie politique sénégalaise, dans Gomez-Perez, Muriel (direction), Islam politique au sud du Sahara, Paris, Karthala, chapitre 27.

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économiques pour pouvoir étendre son aire d'influence, émettre des politiques et attirer des investissements et des touristes.

Ensuite, les techniques de management territorial découlant de l'idéologie coloniale et étatique se répercutent sur l'agencement de l'espace consacré au tourisme.

Dans son rapport de 2011, le Forum Economique Mondial à travers son Indice de Compétitivité Voyages et tourisme a classé le Sénégal à la 108e place sur 139 en 2011 selon le sous-indice: Environnement des affaires, la qualité des infrastructures et la compétitivité-prix. Le Sénégal a perdu dix (10) places en 2011 par rapport à 2009 suivant le cadre réglementaire des voyages et du tourisme, ce qui l'a fait reculer jusqu'à la 111e place.22 Cette régression est marquée par l'environnement spatial du tourisme et les politiques s'y affairant.

Le Ministère du Tourisme et des Transports Aériens (MTTA) est l'instance gouvernementale du tourisme au Sénégal. Sous l'autorité du premier ministre, le ministre du tourisme met en oeuvre la politique adoptée par le chef de l'Etat dans les domaines du développement touristique et de la promotion des loisirs conformément au décret 2003722 du 26 Septembre 2003 .La concentration du tourisme au Sénégal est née de l'évolution des politiques touristiques qui sont les points de départ de l'agencement des structures et infrastructures touristiques. Les premier et deuxième plan d'avant 1960 privilégiaient la construction de réceptifs pour ne pas s'enliser dans la dynamique continentale du tourisme. Ces deux phases constituent le début du tourisme. Le départ du tourisme est marqué par une petite présence d'hôtels à Dakar. Cette première phase est similaire au troisième plan (19691973) et au quatrième plan (1973-1977) qui ont réalisés la structuration spatiale de Gorée, Petite Côte, Région du Fleuve etc...Pour ce qui est de Gorée, l'Etat voulait conserver le patrimoine de l'ile via l'aménagement touristique. Cette restructuration favorisait la connaissance et la préservation des ressources historiques, culturelles et naturelles de Gorée. Cette phase a vu naitre l'implantation de peu d'investisseurs parce que l'espace n'était pas aménagé. Les études d'aménagement développées dans le troisième et quatrième plan ont été prolongées par le septième plan (1985-1989) et le huitième plan (1989-1995) qui ont favorisés la reconstruction, la restructuration des secteurs publics et parapublics, l'amélioration de la gestion et l'accomplissement des programmes d'aménagement du Cap Skirring et de Saly Portudal inaugurée le vingt-quatre (24) février 1984. C'est une phase pendant laquelle le Sénégal a vu l'établissement des investisseurs européens notamment les français sur la Petite Côte (Saly Portudal) et sur les régions sud du pays (Cap Skirring). Finalement, le neuvième

22 Indice de compétitivité voyages et tourisme, Forum Economique Mondial.

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plan (1995-2001)23 est le prolongement des objectifs définis depuis l'année 1995. Toutes ces politiques d'aménagement touristique n'ont eu comme réceptacle, la frange côtière.

3. La responsabilité de la SAPCO

De la création de la SAPCO qui avait pour nom Société d'Aménagement et de la Promotion de la Petite côte, l'Etat du Sénégal lui avait chargé d'aménager seulement les zones situées au niveau de la Petite côte de Bargny (Miname) jusqu'à la Pointe de Sangomar. Depuis sa création jusqu'en 2004, la SAPCO n'avait pour tâche que l'aménagement et la promotion de la Petite Côte se rapportant à la zone Sud-ouest de Dakar. Cette limitation de compétences a fait que la Petite côte est devenue le centre du tourisme au Sénégal pendant une trentaine d'années. Malgré l'extension de son pouvoir sur l'ensemble du territoire depuis 2004, la SAPCO continue à réaliser des projets d'aménagement sur la frange côtière (Grande Côte et Petite Côte). Sur ce point, connaître l'influence du littoral sur le tourisme consiste à présenter les différents projets prioritaires de la SAPCO. Ces projets d'aménagement qui ne touchent que la côte se répartissent sur trois niveaux: le littoral nord, la Petite Côte et la côte sud.

? D'abord, la zone nord est choisie à partir des potentiels d'attraits touristiques. Ces derniers sont constitués d'aires protégées (Réserve de Biosphère Transfrontalière du Fleuve Sénégal, Parc National des Oiseaux du Djoudj et de la Langue de Barbarie, de la Réserve Spéciale de Faune de Guembeul et du Ndial, de la Réserve Naturelle de Diokoul et du Ndiawrigne), d'Aire Marine Protégée de Saint-Louis, de la Réserve Nationale des Zones Humides (Mangrove du Gandiolais et de Saint-Louis et du Lac de Guiers) et d'écosystèmes fragiles (les Niayes, les plages, les lagunes, les milieux insulaires, les dunes et Forêts classées). Pour cette partie du pays, le Plan d'Aménagement et de Développement Touristique Durable s'intègre au Schéma Directeur d'Aménagement de la Grande Côte Nord. Ce site touristique regroupe une dizaine de réceptifs hôteliers établis sur une frange littorale sans aménagement préalable. Les nouveaux projets s'ajouteront aux établissements déjà existants, ce qui renforce la forte présence des Unités d'Hébergement Touristique (UHT) sur la frange littorale du pays.

? Ensuite, la Petite Côte, qui depuis l'avènement du tourisme au Sénégal, est considérée comme la zone la plus convoitée pour le développement de l'industrie touristique. En matière de tourisme, cet espace côtier est le lieu qui concentre le plus de projets

23 Evolution des politiques touristiques au Sénégal : www.Sapco.sn

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d'aménagement. Apres la création de la Station Balnéaire de Saly Portudal, L'Etat du Sénégal s'est décidé d'aménager de nouveaux sites touristiques sur la Petite Côte:

La Pointe Sarène située à 15 km au sud de Saly et à 95 km de Dakar. Elle occupe une superficie aménagée de 75 hectares et détient une Unité d'Aménagement Touristique (UAT) constituée de cinq (5) parcelles hôtelières de superficies variant de 5 à 10 hectares. Ces parcelles auront chacune une façade minimale sur mer de 250 mètres avec une capacité de 2000 chambres. Il y aura aussi 120 villas haut de gamme alignées et offrant une vue panoramique sur la mer, une plazza commerciale avec boutiques, restaurants et services touristiques. Cette zone bénéficiera d'infrastructures (voies de circulation, électricité, éclairage, télécommunication et traitement des eaux) et recevra un cout de financement de 11 milliards de F CFA (16,8 millions d'euros).

Mbodiène situé à 25 km de Mbour, 20 km de Saly et 100km de Dakar est aménagé sur une aire de 300 hectares. La description de ce projet d'aménagement révèle l'existence de quatre (4) grandes sous unités hôtelières de superficie variant de 50 à 80 hectares avec une façade maximale sur lagune de 1 km pour un nombre total de 6000 chambres, deux plazzas commerciales avec boutiques restaurants, comprenant un amphithéâtre pour les activités culturelles de plein air, deux terrains de golf de 18 trous le long de la route nationale. Cette structuration spatiale concerne aussi la mise en place d'un parc d'attraction thématique.

Pour ce qui est de Joal Finio, l'Unité d'Aménagement Touristique (UAT) comportera des parcelles hôtelières de 250 chambres avec des installations récréatives et de détente, une allée commerciale avec 2 placettes de boutiques donnant accès à une promenade riveraine, une aire de jardin type de l'écologie côtière et dunaire, une aire de plage de 750 mètres de long constituant le domaine public maritime, un amphithéâtre pour les activités de plein air. Le coût du projet est évalué à 1,5 milliard de Francs CFA (2,3 millions d'euros) pour les infrastructures (électricité, éclairage, télécommunication, voie de circulation...) et un ensemble hôtelier (réceptifs hôteliers, espaces commerciaux, espaces commerciaux et espaces administratifs) estimé à 6,5 milliards (10 millions d'euros).

Aujourd'hui, le Delta du Saloum grâce à la beauté de ses sites et à la richesse culturelle de ses habitants est le lieu de convoitise de l'industrie touristique. Le Plan d'Aménagement et de Développement Touristiques Durable a retenu sept (07) sites pour abriter des infrastructures touristiques. Les projets de développement du Port de Foundiougne et de Kaolack vont être un levier pour la réalisation des sites identifiés (Fatick, Kaolack, Ndolette, Foundiougne, Sandicoly, Missirah, Fimela Simal). L'aménagement du Delta du Saloum se fera sur une superficie de 175 hectares. La volonté de réaliser des Unités

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d'Aménagement Touristique ne se limite pas à la zone nord, à la Petite Côte et au Delta du Saloum, il existe un programme d'aménagement qui s'intéresse à la zone sud.

Qui dit Zone Sud, parle de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. L'aménagement de la zone sud touche deux parties dont la première concerne le programme d'élaboration de masters plans sur toutes les zones d'intérêt touristique capables d'accueillir une plate-forme touristique servant de pôle de structuration du potentiel de ce terroir, ensuite la deuxième phase vise la requalification de la station balnéaire du Cap Skirring. Le développement des projets d'aménagement et de requalification touristique sur la frange côtière renforcent la concentration de l'activité touristique.

4. Les moyens de transports de soutien au tourisme

Les infrastructures de soutien au tourisme sont insuffisantes et peu présentes pour la croissance de celle-ci. Cette situation constitue un grand handicap pour l'accessibilité des sites touristiques de l'intérieur et demeure une contrainte pour la valorisation des potentialités touristiques de ces lieux. En matière de transport aérien, la desserte de la DESTINATION SENEGAL se fait à plus de 90% par avion. L'émergence touristique de certains territoires reste retardée par la présence d'une seule compagnie aérienne à l'image de Sénégal Airlines dont l'actionnariat est de 64% pour le secteur privé national et 36% pour l'Etat du Sénégal. Cette compagnie nationale qui y a débuté ses activités en janvier 2011 avec 2 avions de type Airbus A320, a enrichi progressivement sa flotte qui compte aujourd'hui 4 appareils dont 3 Airbus A320 et un ATR72-50024.Le pavillon national Sénégal Airlines qui malgré la détention exclusive des droits de trafic intérieur ne parvient pas à desservir convenablement la destination et à attirer la clientèle touristique. Le réseau aérien existant du Sénégal est constitué d'un aéroport de classe internationale (Dakar), de 4 aéroports secondaires (Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skirring et Tambacounda) et de 12 aérodromes peu fonctionnels. L'aéroport de Cap-Skirring est incapable de recevoir de gros porteurs à cause de la mauvaise qualité de sa piste d'atterrissage et la non-fonctionnalité de la cuve à kérosène. Ziguinchor étant l'une des régions les plus enclavées et la plus touchée par la crise casamançaise reçoit 2 liaisons aériennes Paris-Cap Skirring et 2 vols intérieurs Dakar-Ziguinchor-Dakar. Cette situation ne favorise pas la promotion de l'investissement touristique dans cette région du fait qu'il y a peu de flux touristiques. Les autres aéroports sont peu desservis de l'international du fait de l'état de leurs infrastructures aéroportuaires. Le Sénégal ne dispose pas d'un bon réseau ferroviaire digne de booster l'exploitation des ressources touristiques et de mener vers

24 Brochure Sénégal Airlines reçu lors de la FIDAK au niveau su Stand du MTTA.

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de l'avant le développement des micros territoires touristiques. La dégradation du réseau ferroviaire demeure une question d'actualité. La destruction de la ligne ferroviaire constitue une entrave majeure pour la branche touristique nationale. Long de 573 kilomètres, la ligne ferroviaire ne traverse que le trajet Dakar-Tambacounda-Kidira. Ceci contribue faiblement au développement du tourisme. Aussi, la desserte maritime est très insuffisante. Le bateau Aline Sitoé Diatta fait 2 rotations par semaine entre Dakar et Ziguinchor. Ce bateau est le seul navire qui relie la capitale sénégalaise à la zone sud-ouest du pays. Au nord du Sénégal, le Bou El Mogdad est l'unique bateau de croisière qui effectue quelques rotations entre Saint-Louis et Podor. Le Port Autonome de Dakar (PAD) constitue le premier lieu d'entrée des croisiéristes internationaux avec comme chiffre 8.997 en 2011 et 4.982 en 2012. (Source D.E.P (Direction des Etudes et de la Planification)25.Les ports au Sénégal à l'exception du PAD (Port Autonome de Dakar) n'ont pas un standing international. Malgré la longueur de ses différents fleuves et la beauté de sa faune et de sa flore, le Sénégal n'est pas encore dans la mesure d'attirer les bateaux de croisière internationale.

5. Les équipements de soutien au tourisme

Dans le tourisme, les équipements routiers sont devenus un grand levier pour l'accessibilité des lieux touristiques, les transferts touristiques et la mobilité des visiteurs. Au Sénégal, les routes sont de mauvais état. Les routes du Parc de la Langue de Barbarie, du Parc de Niokolo Koba présentent une image qui n'est pas confortable pour le déplacement des touristes. Les axes routiers de Kolda-Dianamalary-Sédhiou, de Gouloumbou-Kolda, de Kolda-Médina Yoro Foula-Mandadouane, de Kédougou-Dindéfélo, de Fatick-Kaolack, de Diannah-Abéné, de Kidira-Matam-Podor26, des axes routiers du centre...sont des défis majeurs pour la bonne marche du tourisme sénégalais. Ce manquement en matière d'infrastructures routières favorise la concentration du tourisme dans un certain type d'espace urbain à savoir le littoral occidental.

6. Les services de soutien au tourisme

La majorité des services de soutien au tourisme se localise dans la région dakaroise. L'offre de santé est bien présent à Dakar, toutefois les infrastructures de santé de grand standing sont faibles, voire absents dans les sites touristiques situés en milieu rural. Malgré l'effort croissant que fait le gouvernement sénégalais dans le domaine de la santé, les infrastructures sanitaires se répartissent inégalement sur le territoire national surtout dans les

25 Plan Stratégique de Développement Durable du Tourisme au Sénégal (2014-2018) réalisé par le MTTA et la JICA, 24 décembre 2013

26 Tableau des recommandations du Conseil Interministériel sur le Tourisme de 2012.

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régions Sud-est, centre et Nord-est. Ce même constat est noté pour les centres et salles de théâtre. La région de Dakar détient 2 salles de théâtre à l'image du Théâtre National Daniel Sorano et du Grand Théâtre. En plus de cela, la Région de Dakar bénéficiera d'un centre de conférence implanté à Diamniadio et dont les travaux finiront d'ici juillet 2014. Grâce à ses équipements, la région de Dakar accueille des foires comme la Foire Internationale de Dakar (FIDAK), la Foire Internationale du Livre de Dakar (FILDAK) et la Foire Internationale de l'Agriculture et des Ressources Animalières (FIARA) sans oublier le TICAA. Cette richesse en qualité d'équipements d'affaires fait de Dakar le Business Center du Sénégal. Les infrastructures de loisirs et de détente se localisent pour l'essentiel à Dakar. Il s'agit des 2 casinos de Dakar et du parc de loisirs Le Magic Land. Dans le domaine sécuritaire, la capitale Dakar est la seule région qui possède une police touristique. L'offre en matière de sécurité n'est concentrée que dans les grandes régions comme Dakar. Le réseau de télécommunication est peu existant au niveau du Parc de Niokolo Koba, la zone de Carabane, Kidira, Kédougou...

En somme, tous ces éléments ont participé à la concentration du tourisme sénégalais. Cette centralisation a engendré aujourd'hui des conséquences sur l'industrie touristique.

II. LES CONSEQUENCES

A- Inégale répartition de l'activité touristique

La concentration de l'activité touristique est un phénomène notoire au Sénégal. Cet état de fait est sujet à des déséquilibres en matière de répartition des structures hôtelières et para hôtelières, des établissements de restaurations touristiques, de la disposition des agences de voyage, de la répartition des guides et écoles de formation.

1. La répartition des structures hôtelières et para hôtelières

Les données du Ministère du Tourisme et des Transports Aériens en 2013 laissent pour leur part apparaitre un total de 744 réceptifs hôteliers. Cet ensemble se rapporte aux hôtels, auberges, campements et aux résidences et appartements meublés. Les établissements touristiques ne sont pas bien répartis au Sénégal. Sur un total de 250 hôtels, les Régions de Dakar, Thiès, Ziguinchor et Saint-Louis occupent les parts les plus importantes avec 85,6% du total. Pour les autres régions, il se révèle que seul 14,4% des hôtels se localisent dans les régions de Louga, Kédougou et Matam (4), Diourbel et Sédhiou (1), Tambacounda (10), Kolda (3) et Fatick (7). Ces chiffres montrent trois types de territoires touristiques inégalement répartis. Le premier cas touche les grandes régions touristiques de Dakar et Thiès (59,2%) qui tirent parties des politiques de restructuration spatiale ou d'aménagement touristique. Le deuxième groupe se rapporte aux régions de Saint-Louis et Ziguinchor (25, 37

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hôtels) qui totalisent 24,8% du total national. Le dernier groupe regroupe les régions de Louga, Matam, Diourbel, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou qui cumulent 14,4% sur l'ensemble des hôtels au Sénégal. La capacité hôtelière de ces dernières régions ne fait pas la moitié de la région de Dakar. L'analyse faite sur l'offre hôtelière indique que la déduction qui émane de ce déséquilibre est la bicéphalie de l'offre hôtelière: Dakar et Thiès (Saly Portudal).

Egalement en ce qui concerne les auberges, la répartition par région indique une inégalité très remarquable. Sur 231 auberges, il s'est illustré que les régions de Dakar, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor représentent 82,69% du total. Les autres régions ne disposent que de 17,31%. Les auberges se concentrent ainsi sur la frange occidentale du pays.

Ensuite, le Sénégal possède 182 campements mais ce sont les régions littorales qui détiennent 67,59% sur l'ensemble des campements disponibles au plan national. Pour les autres régions, elles représentent 32,41%. La région de Matam qui ne dispose pas de campement touristique est marginalisée par rapport à l'activité touristique.

Enfin, parler de réceptifs touristiques consiste à y inclure aussi les résidences et appartements meublés. Au Sénégal, les données affichent un ensemble de 81 résidences et appartements meublés. La capitale sénégalaise (32,10%) et Thiès (64,20%) concentrent les 96,30% alors que Kaolack (1,23%) et Ziguinchor (2,47%) ne détiennent que 3 résidences-appartements meublés sur les 81 disponibles.

En somme, il existe une réelle différence en termes d'infrastructures touristiques. Le parc hôtelier et para hôtelier est concentré le plus particulièrement à Dakar, Thiès et Ziguinchor.

2. L'inégale disposition des restaurants touristiques

La capitale sénégalaise qui tire profit de sa situation administrative, politique et économique est le premier site touristique qui détient le plus grand nombre de restaurants. Cette situation est due au fait que l'approvisionnement en matières premières et l'importation des denrées alimentaires est plus facile pour la région de Dakar. La majeure partie des provisions provient de l'extérieur et de Dakar (Viande, fruits, légumes, lait, eau minérale, sucre...). Cette situation constitue un handicap pour les régions de l'intérieur du pays. Sur un total de 231 restaurants touristiques27, Dakar occupe la première place suivie de la région de Thiès. Des régions comme Sédhiou, Matam, Kédougou, Fatick, Diourbel, Tambacounda sont dépourvues de restaurants touristiques. La forte présence des infrastructures touristiques sur

27 PSDT (2014-2018), le décret sur les restaurants touristiques existe mais il n'a pas encore été validé

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l'axe Dakar-Thiès joue ainsi sur la disposition spatiale des restaurants. L'inexistence de relais fournisseurs diminue les possibilités d'établissement des restaurants touristiques à l'intérieur du pays.

3. Le déséquilibre sur la répartition des agences de voyage

Le Sénégal compte 335 licences d'agences de voyage et de tourisme. La région de Dakar avec 76,41% est le premier site touristique qui détient le plus d'agences de voyage. La région de Thiès avec 60 agences de voyages possède les 17,91%. A elles seules, ces deux régions concentrent les 94,32% de l'ensemble national. Les régions de Tambacounda, Ziguinchor, Diourbel, Saint-Louis totalisent 05,68%. A l'inverse, les régions comme Matam, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Kaffrine, Louga, Fatick, Kaolack ne sont pas pourvues d'agences de voyage.

4. Le déséquilibre sur l'arrangement des guides touristiques

L'activité indispensable qui pouvait mieux promouvoir les potentialités des sites touristiques de l'intérieur du pays demeure le guidage. Au Sénégal, le nombre de guides touristiques est chiffré à 531 dont 21 guides titulaires et 510 guides auxiliaires. L'activité de guidage est inégalement organisée sur l'ensemble du territoire. A peu près 47% des guides touristiques résident dans la capitale sénégalaise. Ce déséquilibre est l'un des fondements de la méconnaissance de certaines zones touristiques et de la mauvaise qualité des prestations fournies en zones rurales.

5. L'inégale disposition des écoles de formation

La concentration touristique a aussi joué sur la répartition des écoles de formation. L'offre de formation est gérée par 22 établissements privés et une école publique Ecole Nationale de Formation Hôtelière et Touristique / Cheikh Amala Sy (ENFHT/CAS). L'offre de formation aux métiers de l'hôtellerie et du tourisme est concentrée à Dakar, Thiès, Ziguinchor et Saint-Louis à l'opposé des autres régions du pays où il n'en existe pas. Cette circonstance ébranle la qualité des prestations touristiques des ressources humaines en milieu rural ou périurbain.

En résumé, le niveau des prestations touristiques est satisfaisant dans les zones à forte présence d'infrastructures touristiques comme Dakar, Thiès, Saint-Louis et Ziguinchor. Mais il apparait que dans les lieux comme Tambacounda, Matam, Kédougou, Diourbel, Kolda etc. la faible présence des équipements touristiques réduit leurs chances de compétitivité. Cet état de fait affaiblit l'émergence du tourisme des zones de l'intérieur du pays.

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B- Le coût du foncier, la cherté du produit touristique et l'insécurité

1. Le coût du foncier

L'immobilier occupe une place importante dans l'industrie touristique. Le foncier est une matière primordiale pour la mise en place des projets touristiques. Son importance et sa spécificité font l'objet de plusieurs controverses. Au Sénégal, il est prouvé que les zones de forte connotation touristique sont des espaces où le coût du foncier se fait le plus sentir. Le tourisme sénégalais marque ses empreintes sur le prix de l'immobilier. La forte demande sur les espaces littoraux est à l'oeuvre de la haute valeur du foncier. Selon Jean-Louis Caccomo «Comme le tourisme est un phénomène sociétal complexe, il est lui-même à l'origine d'une grande variété d'externalités.» Pour ce qui est des espaces, l'implantation touristique accroit le coût du foncier. Le tassement de l'activité touristique sur une zone donnée intensifie le prix d'acquisition et de location immobilière. Au fur et à mesure que la demande touristique progresse, les acteurs touristiques se confrontent au défi de la cherté de l'immobilier. Au Sénégal, les zones touristiques qui sont affectées par cette action sont Dakar, Saly Portudal, Cap Skirring, Saint-Louis et une partie des Iles du Saloum. La forte présence des établissements touristiques sur le littoral sénégalais et la valeur de ces sites sont les raisons de la cherté du foncier. Tout récemment «Le problème des baux des hôteliers, installés sur la façade maritime, a été également abordé»28 par les acteurs de la station balnéaire de Saly Portudal. Le titre foncier numéro 638MB cédé par l'Etat à la Société d'Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO) a été instauré pour une durée de 50 ans.29 Mais le 2 octobre 2012, l'Etat du Sénégal avait retiré le bail à la Société d'Aménagement et de Promotion des Côtes et Zones Touristiques du Sénégal (SAPCO) pour ensuite céder ce même bail aux hôteliers. Maintenant, ce sont les hôteliers qui doivent verser directement les redevances foncières à l'Etat. La pression foncière est née de la concentration de l'activité touristique. Les avantages du littoral ont amené les promoteurs touristiques à se ruer sur le domaine public maritime (moins de 100 mètres). En définitive, la concentration touristique est la marque de la pression et de la spéculation foncière.

2. La cherté du produit touristique

Aussi, l'autre effet qui provient de la centralisation de l'activité touristique est la cherté du produit ou service touristique. La monotonie du produit balnéaire ne favorise pas un climat concurrentiel dans le tourisme. Lorsqu'il y a une concurrence pure et parfaite, les

28 L'OBSERVATEUR N°2?33 du Lundi 01 Juillet 2013, page ?: sécurité, assainissement, érosion côtière, domaine maritime, visa des touristes...

29 Emission LEERAL de la RTS1 du 30/07/2013 dédiée au tourisme dans la station balnéaire de Saly Portudal.

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acteurs du tourisme se lancent à innover leur production. La diversité du service et du produit touristique exerce une action baissière sur le prix de vente. La «balnéarisation» du tourisme sénégalais n'encourage pas les acteurs de la chaine de valeur à baisser le prix des produits et services. Pour les zones où les équipements touristiques sont privés d'aménagement préalable, les coûts de production se trouvent ainsi élevés. Ceci est dû au fait qu'il n'y a pas de relais susceptibles d'acheminer, d'héberger les touristes et d'approvisionner les réceptifs touristiques en matières premières. Par exemple, les entreprises de transport touristique se trouvent confrontées à un surplus de temps dans les lieux dépourvus d'infrastructures adéquats. Donc, la concentration de l'activité diffuse ses effets sur le montant des prestations touristiques (hôtelières, aériennes...).

3. L'insécurité

Les espaces qui sont dépourvus de police touristique et ceux qui absorbent le plus de touristes et de biens touristiques sont les plus confrontés à l'insécurité. L'Aéroport Léopold Sédar Senghor (ALSS) qui est la seule infrastructure de dimension internationale reste lié à des cas de vols et d'arnaques touchant des touristes30. Cette situation exerce une influence sur l'image de marque de la destination Sénégal. Pour ce qui est de la station balnéaire de Saly, un vol d'objets d'art a été noté en 2013. Le propriétaire du Musée Khelcom, Mourtada Diop se plaignait de cette circonstance qui devient de plus en plus récurrent dans ce site touristique31. Les problèmes sur l'éclairage public et l'insécurité32 posent de sérieux obstacles aux déplacements nocturnes. Les touristes ont peur d'être agressés par les foules de marchands ambulants et de délinquants. Le climat touristique qui est «L'ensemble des biens et services publics qui permettent d'assurer l'accueil et le séjour des touristes dans les meilleurs conditions de confiance, d'accueil et de sécurité»33 est détérioré par l'inexistence de police touristique dans les sites touristiques comme Cap Skirring, Ile de Gorée, Saly, Saint-Louis...

C- Faible diversification de l'offre touristique

La diversité culturelle et naturelle n'est pas exploitée dans son intégralité. L'offre touristique nationale ne tire pas avantage de la richesse culturelle et naturelle. L'observation de la chaine touristique du Sénégal montre que la destination s'est formée autour d'un produit principal. Le Sénégal s'est construit autour du produit balnéaire d'hiver (3S34, les jeux

30 Journal de 08heures du 17/07/2013 de la radio ZIK FM.

3131 Journal télévisé Le 20Heures du Lundi 21 Juillet 201?, reportage de A. SOW sur le vol d'objets d'art au

Musée Khelcom.

32 Emission LEERAL de la RTS1 du 30/07/2013 dédiée au tourisme dans la station balnéaire de Saly Portudal.

33 Jean-Louis Caccomo:« Les Fondements d'économie du tourisme: Acteurs, Marchés, Stratégies», page 1??.

34 Sea, Sand, Sun : Mer, Plage et Soleil.

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nautiques, la plaisance, la planche à voile...). La chaine balnéaire qui représente 50% de l'offre connait une forte croissance avec l'aide des sites touristiques comme Saly Portudal, Cap Skirring, ceux de la Petite Côte et de la Grande Côte. Des packages liés au produit et service balnéaire sont vendus par des Tour Operateur étrangers comme NF, Jet Tours, FRAM, Le Club Med, Thomas Cook...La banalisation et la monopolisation du produit balnéaire sur le principal marché qui est la France avec près de 47% des arrivées internationaux35 sont les vrais fardeaux pour l'élaboration d'un éventail de produits et de services de qualité. Le produit balnéaire qui reste concentré sur la côte constitue 65% de la capacité totale36 (hôtels de loisirs et villages de vacances). Les récents projets d'aménagement sur la Petite Côte et la Grande Côte vont amplifier la valeur du tourisme balnéaire sur le marché international. Les touristes connaissent mieux le tourisme balnéaire que les autres formes de tourisme. Une analyse comparative faite sur la production touristique montre un inégal usage des produits touristiques.

Le tourisme d'affaires occupant une grande place dans la capitale sénégalaise n'attireque14, 24%37 des touristes qui viennent au Sénégal (2003 à 2012). Le produit religieux ne profite pas encore à l'économie nationale à cause de l'absence de circuit de distribution. L'offre touristique consacrée au patrimoine naturel connait une faible visibilité sur le marché mondial du tourisme. Le lieutenant Bayal Sow conservateur adjoint du Parc National du Niokolo Koba (PNNK) précise qu'«Il n'y a pas de campements, d'auberges et hôtels...»38 capable d'héberger la clientèle touristique, mais aussi des pistes routières susceptibles de faciliter la visite et le circuit des touristes. Le Sénégal se voit perdre sa compétitivité face aux grandes destinations de nature comme le Kenya et la Tanzanie. Le tourisme de santé et le tourisme culturel sénégalais sont peu connus des touristes occidentaux. La faible qualité des infrastructures de santé et la détérioration du patrimoine culturel à l'intérieur du pays sont des facteurs qui dévalorisent ces deux formes tourisme.

En bref, il est réputé que c'est le balnéaire qui prime sur toutes les autres types de tourismes.

D- Les risques sur le développement durable

Les externalités touristiques négatives se rapportant en partie au développement durable peuvent être appréhendées selon deux critères: la question du bien-être et de la croissance économique et la problématique des ressources naturelles.

35 PSDT (2014-2018)

36 APIX, kit chef de marché tourisme, cahier d'opportunités filières

37 PSDT (2014-2018)

38 Journal Télévisé du 20HEURES DU 04/12/2013 de la RTS1

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1. La question du bien-être et de la croissance économique

Alors que la croissance économique s'intéresse à la question du niveau de vie, le bien-être pose le problème de la qualité de la vie. Les deux notions sont soutenues par le développement du tourisme. La concentration de l'activité touristique fait voir deux types d'espaces économiquement inégalitaires: les zones littorales et les espaces de l'intérieur. Pour la première catégorie, les populations bénéficient des dépenses des touristes. Les emplois crées par le tourisme dans ces zones de grande concentration permettent aux populations locales de tirer parti des retombées économiques. Cet avantage est le fondement de la hausse du pouvoir d'achat des communautés locales. Pour le deuxième cas, les populations ne jouissent que d'une infime partie des retombées économiques du fait de l'absence d'une gamme d'acteurs touristiques. L'impact de la concentration de l'activité touristique au Sénégal traduit d'une part le faible niveau et qualité de vie des populations rurales situées en zone de faible implantation touristique. La croissance économique accroit la demande en matière de tourisme interne parce que le haut niveau de vie influe sur le pouvoir d'achat. Et c'est ce pouvoir d'achat qui crée de nouveaux types de touristes. Ainsi, la concentration de l'activité touristique et le développement durable restent opposés parce que ce dernier s'intéresse à l'équilibre social.

2. La problématique sur les ressources naturelles

Vingt-deux ans après la conférence de Rio 92 sur l'environnement et le développement, la question de la dégradation des ressources naturelles reste cruciale. Au plan national, la détérioration environnementale s'accentue par l'action des courants littoraux, le vent mais aussi la topographie des fonds et l'action des organismes vivants. Mais suivant la note technique du bureau marin du Fonds Mondial pour la Nature (WWF): «Les aménagements artificiels des plages permettent, en effet, de faire d'intéressantes observations sur l'érosion et le transport des sédiments.» 39 L'aménagement touristique est en partie un des fondements de la dégradation de la nature. Pour ce qui est de la centralisation de l'activité touristique, il est avéré que «L'impact des constructions artificielles en domaine est souvent négatif.»40 Le regroupement des investissements touristiques pesants et la construction d'UHT (Unité d' Hébergement Touristique) sans aménagement préliminaire sur la côte sont les

39 Vivre Autrement, Juin 2012, Dégradation des écosystèmes littoraux et estuariens: coûts sociaux et impacts, le

désastre en quelques faits et chiffres, page 57.

40 Idem

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mobiles du désastre environnemental. La station balnéaire de Saly Portudal en est aujourd'hui une apparente illustration. Depuis longtemps, elle a été la seule station sujette à recevoir les équipements touristiques et une partie importante de la clientèle attachée au balnéaire. Les plages de Saly sont arrivées à un moment où elles ne peuvent plus maitriser les infrastructures et les touristes. La concentration de l'activité touristique amplifie la saturation et affaiblit la capacité de charge des périmètres de fort regroupement touristique. Aussi, la problématique sur la gestion des déchets dans les sites touristiques sénégalais est d'actualité. Pour Jean-Louis Caccomo: «Une sur-fréquentation du tourisme peut être responsable de l'accumulation des déchets qui détériore l'environnement local.» 41La question de l'insalubrité est en outre un des éléments qui paralyse le rayonnement du tourisme dans les espaces de forte concentration de l'activité touristique. Le problème de l'insalubrité des sites touristiques a été soulevé par l'ancien ministre du tourisme du Sénégal Youssou Ndour lors d'une rencontre avec les acteurs touristiques de Saly Portudal.42 La forte pression touristique sur le littoral est d'ailleurs la source des maux touchant l'environnement. L'autre facteur qui retarde le développement durable est la dispersion des réceptifs touristiques dans les espaces qui n'ont pas connus des aménagements essentiels. Il est prouvé que les domaines littoraux sont des lieux très sensibles aux changements climatiques. L'emplacement anarchique des réceptifs touristiques sur le littoral intensifie l'érosion côtière. Les endroits où le tourisme s'est lourdement introduit sont «...Les Niayes sur toute la Grande Côte, depuis l'embouchure du fleuve Sénégal jusqu'à Joal et le Parc du Delta du Saloum, zone d'estuaires et de mangroves...» 43. La frange côtière du Sénégal avec ses 700 kilomètres représente le poumon du tourisme national, ce qui est un facteur entravant cette biodiversité littorale. En conséquence, la concentration de l'activité touristique provoque en partie «la disparition de portions importantes de plages sableuses»44 Si ce phénomène persiste «à l'horizon 2100, une élévation du niveau marin de 1 mètre...»45 entrainera l'extinction du tourisme balnéaire au Sénégal.

Il y a également la problématique de la gestion des déchets. En parlant de ressources naturelles, il se trouve que le tourisme est en un grand consommateur. La concentration de l'activité touristique entraine la pollution des nappes, la forte utilisation des ressources en eau potable etc.

41Jean-Louis Caccomo: «Les Fondements d'économie du tourisme. Acteurs, Marchés, Stratégies», édition de Boeck Université, 2007

42 L'OBSERVATEUR N°2?33 du Lundi 01 Juillet 2013, page ?.

43 Vivre Autrement Juin 2012, Dégradation des écosystèmes littoraux et estuariens: coûts sociaux et impacts. Le désastre en quelques faits et chiffres, page 57.

44 Idem

45 Idem

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E- L'influence sur le bas niveau d'attractivité

Les autres effets de la concentration de l'activité touristique sont:

? La courte durée de séjour (3,4 jours): l'absence de parcours et d'infrastructures touristiques réduisent le temps de vacances et de découverte des touristes.

? Le faible niveau de la dépense moyenne par touriste se rapportant aux séjours et circuits touristiques (550 USD en 2012);

? Le bas taux d'occupation qui est de 35% au plan national: causé par le manque de clientèle touristique dans les réceptifs de l'intérieur du pays;

? Le bas niveau d'attractivité des investissements touristiques (0,1 Billion USD en 2011) occasionné par le manque d'aménagement touristique capables de recevoir les équipements touristiques;

? La saisonnalité du tourisme engendrée par la focalisation sur le tourisme balnéaire sujet à la frange littorale.

La concentration de l'activité touristique est à l'oeuvre de ces multiples conséquences déjà citées. De ce fait, il est nécessaire de prendre les dispositions pour trouver des solutions aptes à résoudre ce problème d'ordre géographique, économique et politique.

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TROISIEME PARTIE: LES RECOMMANDATIONS

L'émergence du Sénégal passera par la valorisation de ses potentialités touristiques locales. Le Plan Sénégal Emergent (PSE) a défini une ambition pour le développement du tourisme sénégalais. Les objectifs du Plan Sénégal Emergent sont de placer le Sénégal dans le top 5 des pays touristiques en Afrique en triplant le nombre de touristes à plus de 3 millions de touristes par an. Le développement du tourisme ne se limitera pas seulement aux attentes du Plan Sénégal Emergent (développement de l'offre d'affaire et de «city trip» à Dakar, réaménagement de Saly avec le développement d'un tourisme d'affaire domestique, l'aménagement du Niokolo Koba, développement d'offre balnéaire à Pointe Sarène (milieu de gamme), développement d'offre balnéaire à Joal (haut de gamme), 4 sites identifiées au Nord, Dakar comme hub régional, 3 à 6 zones touristiques au niveau de la façade occidentale ), pour atteindre ses objectifs opérationnels (aménagement de 3 à 6 zones de développements touristiques intégrés), et ses objectifs économiques (PIB direct et indirect de 480 milliards de F CFA, 120.000 emplois directs et indirects...)46, il faudrait valoriser les ressources dont bénéficie le tourisme, créer de nouvelles stations touristiques dans tout le pays, augmenter les infrastructures, les moyens de transport, renforcer les services de soutien au tourisme et décentraliser le tourisme.

I. La valorisation du potentiel touristique et la création de nouvelles stations
touristiques

Le Sénégal, pays d'Afrique de l'Ouest est pourvu d`une richesse culturelle et naturelle inimaginables. Les différentes ethnies et la colonisation ont marqué l'histoire du pays. Elles constituent aujourd'hui un patrimoine exceptionnel à valoriser. Les bâtiments architecturaux représentent un fort attrait pour les visiteurs intéressés par la culture. De même, le Sénégal bénéficie d'un environnement luxuriant et attrayant pouvant constituer une valeur économique.

La gestion ne se limitera pas à la gérance de la destination (faire venir les touristes) mais cela implique une gestion axée sur la station locale (organisation et restructuration de l'espace pour faire rester longtemps les touristes). La valorisation des potentialités touristiques passera par l'aménagement durable des différents sites identifiés. Le territoire touristique au Sénégal doit être un système spatial de production et de distribution des biens et services d'hébergements, de restaurations, d'animations et de loisirs rassemblant des unités

46 PSE, Tourisme et Transports Aériens, document sectoriel, novembre 2013

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géographiques économiques et sociales organisées et diversifiées. L'hétérogénéité de la production touristique se rapporte à l'identification des différents types de tourisme qui sont aptes à être organisés dans tout le pays. La mise en tourisme des lieux à potentialité consiste à aménager les sites qui font la beauté, la célébrité et la marque de la destination, à rechercher les prestations et événements qui créent des émotions, procurent du plaisir, donnent envie de revenir et de prolonger son séjour. L'espace touristique doit être construit en concertation avec les populations locales et en rapport avec les exigences de l'industrie touristique. Au Sénégal, les patrimoines matériels et immatériels, paysagers et de vie quotidienne qui donnent lieu à une promenade et sens de découverte sont de formidables outils de diversification et de valorisation des prestations touristiques. Ainsi, l'appréciation des potentialités touristiques se fera par le morcellement du territoire national selon leurs ressources disponibles. De manière plus effective, le diagnostic des ressources touristiques permet de diviser le territoire en foyers touristiques corrigeant les principaux déséquilibres régionaux et ajustant structurellement les régions en retard de développement touristique. Dès lors, les 6 pôles détectés selon leurs diversités patrimoniales et leurs capacités à être incorporées aux produits touristiques sont: le pôle touristique de Dakar, le foyer touristique du Nord, le pôle Thiès/Diourbel, le pôle touristique du Sine-Saloum, le foyer touristique du Sénégal Oriental et le pôle de la Casamance.

A- Le pôle touristique de Dakar

La valorisation économique et la restructuration de la région de Dakar doit se faire par l'intermédiaire de l'industrie touristique. La périurbanisation constitue un grand levier de croissance pour le tourisme urbain et le tourisme d'affaires. Grâce à l'extension de la ville et à l'authenticité de ses bâtiments coloniaux, la région de Dakar doit être le pôle du tourisme urbain et du tourisme d'affaires. Aux alentours du nouvel Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) plus particulièrement à Sangalkam, Diamniadio, Yenne...une zone d'aménagement permettra l'implantation de discothèques modernes, casinos, salles d'animation musicale et de spectacles. L'aménagement d'une petite station pour le tourisme d'affaires augmentera la demande touristique. Des hôtels 4 étoiles luxes ou 5 étoiles doivent être installés pour répondre aux exigences du marché international. L'inventaire du patrimoine urbain de Dakar aura pour résultat le traçage de circuits urbains de qualité. Les différents sites urbains comme la Place Soweto, la Gare ferroviaire de Dakar, l'hôtel des députés, le Monument de la Renaissance, le Monument de l'Indépendance (Obélisque), les Allées du Centenaire, l'ancienne tour de de l'aéropostale, le cimetière de Thiaroye, les dunes ogoliennes de Kounoune...peuvent constituer des produits touristiques de qualité à condition

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qu'il y ait la rénovation du patrimoine architectural, l'assainissement et la sécurisation de la région.

B- Le foyer touristique du Nord

L'Etat du Sénégal a prévu des projets d'aménagement touristique dans les régions de Louga et de Saint-Louis. Les projets touristiques doivent s'étendre à l'Est de Saint-Louis plus particulièrement à Matam. Les différents programmes d'aménagement touristiques identifiés dans la région de Saint-Louis (Potou-sur-mer, Louga, Parc de Djoudj, Saint-Louis) doivent être complétés par ceux du Ferlo Nord et Sud et de Matam. Pour le Parc du Djoudj, il faudrait développer un produit cynégétique structuré et qualitatif se basant sur le développement durable et la prise en compte des besoins des populations locales. L'aménagement de la Grande Côte (Potou-sur-mer et Louga) doit se baser sur les potentialités sportives de ce site (sky nautique, Beach soccer, planche à voile, surf...). Cet espace est conforme pour la plongée sous-marine, les croisières maritimes et les promenades à bord de petites embarcations. La région de Matam malgré l'influence de la désertification peut être appréciée comme un produit touristique à l'image des pays désertiques du Maghreb. Des tentes et caravanes modernes adaptées à l'architecture locale doivent être aménagées. Des randonnées pédestres, équestres...sont possibles à y être instaurées. Les attractions dunaire, climatique et fluviale ont un fort impact pour la mise en tourisme de la région de Matam. Tout au long du Fleuve Sénégal, des lignes de croisière auront une place prépondérante dans la diversification des produits touristiques. Le pôle touristique du Nord doit se spécialiser sur le tourisme cynégétique, le tourisme sportif. Des sentiers d'excursion, de randonnées, d'observation ornithologique peuvent améliorer la visibilité et l'image du pôle touristique du Nord.

C- Le pôle Thiès/Diourbel

Cet espace géographique et économique revêt deux caractères. Il est à la fois un lieu d'attractions naturelles (plages, forets, réserves...) et d'attractions religieuses (guides religieux, mosquées, églises, mausolées, pèlerinages, croyances mystiques...).

La région de Thiès qui tire profit de nouvelles Unités d'Aménagement Touristique (Pointe Sarène, Mbodiène, Joal Finio) doit être équipée d'infrastructures en rapport avec le tourisme balnéaire. En plus de cela, cet espace est le lieu de convergence des différentes religions du pays. Ses potentialités sont pour le:

? Département de Thiès: Puits de Darou Bayré ou puits de Cheikh Ibra Fall;

? Département de Tivaouane: Mosquée et Zawiya de El hadji Malick Sy (première construite en 1904), Mosquée Serigne Babacar Sy, Mosquée et Zawiya de la famille

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Kounta de Ndiassane, Grande Mosquée de Pire, Pèlerinage de Pire, Ndiassane et Tivaouane, les écrits de El hadji Malick Sy;

? Département de Mbour: résidence de Popenguine et le Cap de Naze, Eglise et Sanctuaire de Popenguine, Petit Séminaire de Ngazobil, Eglise de Ndianda, Sangomar lieu de culte sérère, Fangool et Canon de Mbalamson.

La région de Thiès constitue ainsi un fort lieu d'adoration, il doit s'inspirer du modèle maghrébin et européen.

Pour Diourbel, les ressources religieuses pouvant être assimilées aux produits touristiques sont pour le:

? Département de Diourbel: Grande Mosquée de Diourbel, Résidence de Cheikh Ahmadou Bamba;

? Département de Mbacké: Grande Mosquée de Touba, Aynou Rahmati, Puits de la Miséricorde à Touba, Négou Mame Diarra Bousso à Khourou Mbacké, pèlerinages Mouride de Touba.

Sur ce constat, la valorisation de ces patrimoines religieux doit se faire par les différentes politiques touristiques et une entente cordiale entre l'ANT (Administration Nationale du Tourisme) et les guides religieux. L'aménagement intégré et concerté du tourisme est nécessaire pour exploiter ses ressources touristiques. Des hôtels ou résidences touristiques orientés sur le concept de produit Halal permettront à mettre en valeur la dimension religieuse. Des cafétérias modernes s'inspirant du produit «Café Touba» doivent être des éléments de la production touristique locale. Des UAT conformes aux différentes religions doivent être établies à la périphérie de Thiès/Diourbel. Des circuits de découvertes et d'excursions axés sur le tourisme religieux seront nécessaires pour pérenniser la demande touristique. Cette technique productive attirera les touristes de l'Europe (Chrétiens), du Maghreb, de l'Asie Islamique (Inde, Chine, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis...) et de l'Afrique. Donc, le pôle touristique Thiès/Diourbel sera le centre du tourisme balnéaire et religieux.

D- Le centre touristique du Sine-Saloum

Les récents programmes d'aménagement du Sine-Saloum (Fatick, Kaolack, Ndolette, Foundiougne, Sandicoly, Missirah, Fimila Simal) doivent tenir comptes des exigences environnementales et sociales. Le Parc National du Delta du Saloum doit être aménagé selon les normes édictées par le développement durable. La mise en tourisme du Sine-Saloum implique une stratégie axée sur le développement de l'écotourisme et de l'agritourisme.

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1. L'écotourisme

L'écotourisme dans le pôle touristique du Sine-Saloum doit s'appuyer sur des activités qui prennent part à la valorisation, la conservation et la sauvegarde des ressources naturelles et culturelles. Les infrastructures éco touristiques comparées à d'autres équipements touristiques traditionnels exigent moins de financement. L'écotourisme dans le Sine-Saloum nécessite l'établissement d'hébergements de petites ou moyennes capacités (moins de 100 lits) de deux étages au maximum et construits avec les techniques et matériaux locaux dans un souci d'adaptation aux conditions environnementales. L'aménagement du Sine-Saloum en éco-Lodge, en Hébergement Leger de Loisirs (HLL) facilitera la participation des Petites et Moyennes Entreprises (PME) locales. L'exploitation des ressources naturelles et culturelles par les Petites et Moyennes Entreprises sera le pionnier de l'entreprenariat touristique. Le succès de ces produits éco touristiques passera par l'accommodation des besoins environnementaux et culturels aux exigences de l'industrie touristique. Egalement, la culture sérère constitue un excellent moyen de rencontre et de découverte pour les touristes. Le Sine Saloum avec ses Pecc47, ses amas coquilliers, ses arbres fétiches (GAGNICK GODJIL), tumulus de Ndalane, ses sites mégalithiques (MBOLOP TOBÉ, SINE WANAR, SOROKOGNE...) doit prendre de l'envol via l'interconnexion des richesses patrimoniales.

2. L'agritourisme

Des stations touristiques se référant aux techniques agritouristiques de la France doivent être recherchées pour l'intégration des produits agricoles, piscicoles, viticoles... à la production touristique nationale. Des fermes agritouristiques devront être implantées en réponse d'une production alimentaire bio. Les légumes (patates, oignon local, igname...), les fruits locaux (pain de singe, madd, pastèques, mangue, jujubier, orange, tamarin...) doivent faire l'objet d'une consommation touristique. Ainsi, des fermes agritouristiques, des restaurants à thème (cuisine sénégalaise, cuisine africaine, cuisine chinoise, cuisine italienne...) doivent être crées pour attirer plusieurs types de clientèles. Ces fermes pourront aussi être des fournisseurs de matières premières. L'aménagement éco touristique sera un élément de développement et de structuration touristique de la région du Sine-Saloum.

E- La région touristique du Sénégal Oriental

Le Sénégal Oriental, région Sud Est du pays propose plusieurs occasions de rencontrer les cultures locales telles que: les journées culturelles de Bakel, les journées Dialonké (ethnie de Fongolembi), le Festival Traditionnel de Sénédougou Goudidy, le Festival des Ethnies

47 Lieu de culte des Gelwars du Sine-Saloum qui sont des guerriers sérères.

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Minoritaires de Bandafassi, les nombreux masques et danses traditionnels typiques aux ethnies autochtones, les sites mégalithiques de Kodiam. Cette région présente aussi des atouts naturels comme les chutes de Dindifélo, le site d'Iwol à Bandafassi sur la montagne dénommée «lieu de silence», le Parc National du Niokolo Koba (PNNK). A l'image des pays comme le Kenya, la Tanzanie, le Sénégal Oriental doit être le pôle économique pour le tourisme de vision ou safari, la chasse, le tourisme d'aventure et le tourisme de montagne. Cette zone est susceptible de recevoir des Unités d'Aménagement Touristique (UHT) éco touristiques, des stations de montagnes, des éco-hôtels. Les énergies renouvelables accompagneront l'aménagement touristique durable de la région du Sénégal Oriental. En ce qui concerne la culture, la construction de centres d'interprétation culturelle et le brassage entre populations riveraines et touristes permettra le développement des cultures locales et le rehaussement du niveau de vie des peuples. Les Bassari, Bedik et Cognagui, ethnies aux origines mystérieuses conservent encore orgueilleusement leurs rites d'initiation et leurs cérémonies religieuses. La plupart de leurs villages se situent en haut des collines. Les aspects culturels et environnementaux montrent que l'aménagement du pôle touristique Sénégal Oriental attirera une nouvelle clientèle séduite par l'aventure et le risque touristique.

F- Le pôle touristique de la Casamance

La région verte de la Casamance est faiblement exploitée du fait de son enclavement. Le boom économique de la région doit passer par les politiques d'aménagement et de restructuration touristique. Le pôle touristique de la Casamance est à la fois le lieu de convergence d'un environnement divers et de cultures hétérogènes. Pour qu'il y ait connectivité entre les patrimoines naturels et culturels matériels et immatériels, il faudrait orienter une politique touristique fixée sur l'identification, la valorisation et l'exploitation durable de ces biens. Dès lors, l'aménagement de la région naturelle de la Casamance devrait porter sur le développement durable et équitable du territoire. La Casamance devrait être dotée d'éco-hôtels, de restaurants à thème (Consommation locale et bio prioritaires), de Stations Verte de Vacances, d'éco-Lodge. L'établissement des énergies renouvelables dans les sites d'aménagement touristique réduira le déficit énergétique de la Casamance. La requalification de la station de Cap Skirring impliquera le rehaussement des hôtels locaux en hôtels de moyenne et haute gamme. L'insertion des populations locales dans les politiques de développement touristique local et de planification des objectifs en termes d'entrées et de recettes permettra l'implantation de micro entrepreneurs touristiques. L'aménagement touristique permettra de faire de la Casamance le pôle du tourisme vert avec des types d'aménagement écologique et le pôle du tourisme culturel et solidaire.

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Donc les six (6) pôles touristiques ainsi détectées seront en mesure de résoudre en partie le déséquilibre des territoires en matière de tourisme. Ils doivent être équipés d'écoles et d'universités de formation touristique et hôtelière avec plusieurs spécialisations à la fin du cycle (aménagement touristique, développement touristique local, promotion touristique local...). Les pôles touristiques seront complémentaires parce que chacun va se spécifier sur deux formes de tourisme. Les régions touristiques pourront ainsi rehausser la durée du séjour touristique via l'interconnexion des infrastructures dans l'espace. La conjugaison des problèmes infrastructurels et de désorganisation territoriale limiteront la concentration de l'activité touristique.

II. Accroissement des infrastructures, des moyens de transport et des services de
soutien au tourisme.

A. La sensibilisation

D'abord faire émerger le Sénégal revient à attirer l'attention des autorités religieuses et des populations locales sur la valeur économique du tourisme. Les populations doivent être en collaboration avec les autorités touristiques pour que le tourisme puisse exister réellement dans leurs localités. Les autorités religieuses doivent aussi prendre en compte leurs ressources religieuses en les mettant à la disposition des exigences touristiques en matière de tourisme religieux. Elles doivent saisir la place qu'occupe la religion dans le marché du tourisme mondial. Le tourisme religieux a connu une évolution fulgurante dans des pays comme le Maroc (Fez), l'Arabie Saoudite (la Mecque), Jérusalem (temple des 3 religions), France (Lourdes), l'Italie (Rome), Portugal (Fatima)...Pour cela, l'exploitation de ses potentialités passera par la compréhension des effets positifs du tourisme sur l'économie nationale.

B- L'accroissement des infrastructures

Pour que le tourisme puisse participer à l'émergence du Sénégal, l'Etat devra d'abord construire des infrastructures de transport. Ces derniers sont les moteurs qui conditionnent l'accessibilité des sites touristiques. Le Sénégal doit développer son tourisme en construisant des infrastructures routières, aéroportuaires, portuaires et ferroviaires.

1. Les infrastructures routières

L'Etat du Sénégal a prévu de construire l'autoroute Dakar-Diamniadio et l'autoroute Dakar-Touba. Cet allongement n'est pas suffisant puisse que cela ne touche pas les autres parties du pays. La continuation de l'autoroute devra toucher toutes les parties du Sénégal de l'Ouest à l'Est, du Nord au Sud. Le maillage territorial sera soutenu par la construction de l'axe routier Dakar-Kébémer-Louga-Saint-Louis, l'autoroute Dakar-Diourbel-Linguère-Ranérou-Matam. Pour rattacher le Nord et le Sud Est, le grand axe routier visera Linguère-

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Koumpentoum-Tambacounda-Gamon-Khossanto-Kédougou. Pour relier la partie Sud du pays, une Route Nationale (RN) devra être construite à partir de Kédougou en passant par Simenti-Vélingara-Kolda jusqu'à Kafountine-Carabane. Les routes des parcs de Niokolo Koba et du Djoudj doivent être aménagées pour permettre aux touristes de pouvoir y accéder. Bien que ces infrastructures soient coûteuses, le Sénégal doit s'appesantir sur l'étalement périurbain ou urbain pour déconcentrer l'activité touristique en particulier. Ces grands axes routiers doivent être accompagnés de gares routières avec une partie réservée aux transporteurs touristiques. De plus, pour réduire les nombreux accidents de la route, l'Etat du Sénégal devra aménager le long des axes routiers, des stations de motels capables d'héberger les transporteurs nationaux, régionaux et internationaux. Des pistes doivent être installées pour qu'il y'ait de nouveau un rallye semblable au Rallye Paris-Dakar.

2. Les infrastructures aéroportuaires

Les infrastructures aéroportuaires permettent de désenclaver les zones les plus reculées d'un pays. Les aéroports secondaires (Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skirring et Tambacounda) doivent être transformés en des aéroports internationaux pour l'amélioration de la qualité du transport aérien. L'Etat du Sénégal doit reconstituer et réaménager les 12 aérodromes fonctionnels pour qu'ils puissent avoir le standard d'un aéroport secondaire. Cette transformation des équipements aéroportuaires auront pour effet le désenclavement de certains espaces et l'augmentation de la durée du séjour au Sénégal. Grâce aux perfectionnements des infrastructures de transport aérien, le Sénégal sera le hub aérien en Afrique.

3. Les infrastructures portuaires

Les entrées touristiques au niveau du Port Autonome de Dakar restent très insuffisantes. Le Port Autonome de Dakar n'attire pas les croisiéristes. Dès à présent, avec ses ressources maritimes et fluviales, les autorités administratives doivent tenir compte de l'aménagement de ces espaces. Le dragage et l'aménagement du Fleuve Sénégal, du Fleuve Saloum, de la Casamance et du Fleuve Gambie permettra la construction des ports de plaisance et facilitera le passage des bateaux de croisières et autres embarcations. Des ports de plaisance doivent être implantés au niveau des régions côtières. Les infrastructures portuaires et fluviales auront pour influence l'augmentation de la clientèle touristique et la déconcentration de l'activité touristique.

4. Les infrastructures ferroviaires

Le chemin de fer sénégalais devient de plus en plus dégrader. L'influence du transport ferroviaire sur le tourisme est peu appréciable. Partant de ce constat, des lignes ferroviaires

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contributives à l'essor de l'industrie touristique sénégalais devraient être érigées. La réfection de l'axe ferroviaire Dakar-Kayes et la réalisation des lignes ferroviaires Dakar-Tambacounda-Ziguinchor et de ceux de Dakar-Diourbel-Saint-Louis-Matam participeront à déconcentrer le tourisme au Sénégal et à atteindre les objectifs du Plan Sénégal Emergent. Par conséquent, ces infrastructures pourront acheminer un bon nombre de touristes sur tout le territoire national et diminuer le temps du trajet ou du circuit touristique.

C- Le développement des moyens de transports

Les infrastructures de soutien au tourisme seront accompagnées par les moyens de transports qui feront partis des éléments agissant sur l'émergence de l'industrie touristique au Sénégal.

1. Les moyens de transport routier

La création de gares routières et de routes modernes et de qualité devront attirer les investisseurs nationaux et internationaux intéressés par le transport touristique. Les entreprises de transport touristique auront l'opportunité de s'implanter dans de nouveaux sites rendus accessibles par les équipements routiers. La diversité des agences de location de voitures touristiques amoindrira le prix de la location touristique.

2. Les moyens de transport aéroportuaire

Sénégal Airlines doit être une compagnie nationale susceptible de répondre aux besoins de la clientèle touristique comme c'est le cas de Fly Emirates pour les Emirats Arabes Unis, South African Airlines pour l'Afrique du Sud, Kenyan Airways pour le Kenya, Royal Air Maroc pour le Maroc... La compagnie aérienne sénégalaise doit promouvoir tous les sites du pays en les desservants hebdomadairement. Sénégal Airlines doit accroître sa flotte et obtenir de moyens et gros porteurs (Airbus et Boeing) aptes à relier le Sénégal et les autres continents. A l'initiative des Etats-Unis, le Sénégal doit faire référence au «OPEN SKY» américain et se fier à une politique de réduction des coûts d'atterrissage et du prix du billet d'avion sur les aéroports de Saint-Louis, Ziguinchor, Tambacounda et Cap Skirring.

3. Les moyens de transports portuaire et ferroviaire :

Le Sénégal ne dispose à ce jour que du bateau Aline Sitoé Diatta qui effectue la navette entre Dakar et Ziguinchor, des chaloupes de Dakar-Gorée, du Bou El Mogdad sur le Fleuve Sénégal. Renforcer l'attractivité touristique du Sénégal consiste à mettre en place des navires de transfert, d'acheminement et de croisière sur la ligne maritime Dakar-Saint-Louis, Dakar-Ziguinchor, sur l'axe fluvial Saint-Louis-Matam-Bakel-Kédougou, Iles du Saloum. En plus de ça, l'Etat du Sénégal devrait nouer un partenariat avec la République de Gambie pour mettre en place des navires sur le long du Fleuve Gambie. Ce partenariat permettra aux deux pays de

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maximiser les entrées touristiques et les recettes économiques. Pour ce qui est du Sud, l'Etat doit établir en plus du bateau Aline Sitoé Diatta d'autres navires pour que les réceptifs de la Casamance puissent accroître leurs taux d'occupation et leurs chiffres d'affaires.

En raison de la faible participation du réseau ferroviaire sur le tourisme, le Sénégal doit améliorer la qualité des équipements ferroviaires. Le train doit participer à l'éclosion et à l'affirmation des sites touristiques. Il faudrait rénover le train sénégalais pour que cela soit en conformité avec les attentes des touristes internationaux.

D- L'extension des services de soutien au tourisme

Le tourisme sénégalais ne peut prendre de l'envol à lui seul sans la participation et l'intégration des différents départements ministériels. L'offre de santé de haute qualité est concentrée au niveau de la région de Dakar et Thiès. Au niveau des zones frontalières comme Matam, Bakel, Kolda, Cap Skirring, Kaffrine...il est primordial d'y implanter des résidences touristiques médicalisées propres à attirer les touristes sous régionaux et internationaux séjournant au Sénégal pour des raisons de santé. L'implantation des résidences touristiques médicalisées de haut standing dans les nouvelles stations touristiques pourra capter la demande en matière de tourisme de santé. Les infrastructures de santé sont des éléments de diversification touristique. La politique sportive doit se rapporter aux stratégies de développement touristique. Le relèvement des équipements sportifs permettra au Sénégal de recevoir des événements sportifs de dimension continentale et internationale comme l'Open de tennis, la Coupe d'Afrique de football, de Volley Ball, de Beach soccer, Beach volley, Open de golf, Afro basket... En plus, des circuits sportifs à l'image du Paris-Dakar...doivent être tracés pour accueillir les sportifs du monde. Le fameux Rallye Paris-Dakar doit être remplacé par un rallye s'inspirant de la diversité culturelle et naturelle du Sénégal. Pour ce qui est du commerce, des centres de commerces internationaux doivent être intégrés aux nouveaux sites aménagés. A l'horizon 2030, le Sénégal devra multiplier ses centres de commerce pour résister à la concurrence et déconcentrer cette activité sur l'ensemble du territoire. Il en est de même des autres départements ministériels et secteurs économiques qui nouent des relations collégiales et transversales avec le tourisme

L'émergence du tourisme sénégalais se fera donc de la conjugaison des difficultés d'ordre infrastructurelle et de la complicité des services de soutien au tourisme.

III. Le recours à l'Acte 3 de la décentralisation

La notion de décentralisation renvoie au transfert de certaines compétences administratives du pouvoir central aux collectivités locales. Dans cette circonstance, le pouvoir central n'intervient plus lui-même, mais ne fait qu'examiner l'activité du pouvoir

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local auquel il a délégué des compétences. Au Sénégal, après les réformes de 1972 et de 1996 établissant respectivement les communautés et les régions et les communes d'arrondissement, l'Etat a instauré le 19 mars 2013, une gouvernance du pays centrée sur une nouvelle réforme territoriale et institutionnelle intitulée «Acte 3 de la décentralisation». Cette dernière devrait être une stratégie de développement des territoires pour ainsi régler les déficiences et les troubles qui entravent le bon fonctionnement des collectivités locales. Dans le cadre de l'application de la décentralisation, l'architecture institutionnelle se basera sur la communalisation intégrale, la départementalisation et la régionalisation du territoire sénégalais. Le tourisme qui y a besoin des territoires pour pouvoir s'implanter va de pair avec le développement local. L'insertion du tourisme dans l'«Acte 3 de la décentralisation» permettra aux collectivités locales (régions, départements et communes) d'avoir un niveau d'intervention plus approprié que celle de l'Etat central. La décentralisation du tourisme obéit à un souci de l'autogestion et à une occasion offerte aux populations locales de contester et de proposer des programmes de développement touristique. L'intégration des compétences touristiques à «l'Acte 3 de la décentralisation» devra se faire par le transfert des matériels et moyens financiers alloués aux communes à le travers le Fonds de Dotation de la Décentralisation (FDD), le Fonds d'Equipement des Collectivités Locales (FECL), les subventions, la décentralisation de l'exécution du Budget Consolidé d'Investissement (BCI). Le transfert des compétences touristiques permettra une meilleure gestion des ressources locales, une exploitation durable de la production touristique et un développement harmonisé à la base. La décentralisation du tourisme devra prévoir par exemple des Plans d'Ajustement Communal et Régional du Tourisme, des Sociétés Régionales de Développement Touristique intégrées aux communes. Les compétences en termes d'aménagement touristique doivent être transférées aux communes pour qu'il y ait une organisation cohérente du territoire. Le Budget Consolidé d'Investissement (BCI) sera le moteur des projets d'investissement publics et de l'ensemble des investissements prévus transférés aux nouvelles communes. Donc, la décentralisation de l'activité touristique au Sénégal sera en outre l'un des éléments qui parviendra à résoudre les problèmes liés aux disparités intra et inter régionales, à la macrocéphalie de la frange côtière et au retard économique des espaces ruraux et péri-urbains.

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CONCLUSION

Le concept de concentration de l'activité touristique axé sur la répartition et l'exploitation économique d'un seul lieu ou groupe d'espaces à l'opposé des autres territoires a imprimé sa marque dans le développement du tourisme. Les causes de la concentration de l'activité touristique au Sénégal remontent de l'action de la colonisation et de la politique territoriale du pouvoir central. La concentration de l'activité touristique a eu pour incidences: une inégale répartition de l'espace touristique, la cherté du produit touristique, la faible diversification de l'offre touristique, les risques sur le développement durable et l'influence sur le bas niveau d'attractivité. Pour résoudre ce problème, il faudrait accroitre les infrastructures, les moyens de transport et les partenariats avec les services de soutien au tourisme; valoriser les potentialités culturelles et géographiques à travers la création de nouveaux pôles touristiques aménagés et exploités selon les normes du tourisme durable et enfin il faudrait recourir à l'«Acte 3 de la décentralisation».

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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

BIBLOGRAPHIE

LIVRES

· Caccomo J. L. (2007). Les fondements d'économie du tourisme: Acteurs, Marchés, stratégies. Editions de Boeck Université, Bruxelles.

· Dulucq S., «L'émergence du tourisme dans les territoires de l'Afrique tropicale française (années 1920-1950)», in Habib Kazdaghli et Colette Zytnicki (dir.), Le tourisme dans l'empire français. Politiques, pratiques et imaginaires (XIXe-XXe siècles), Paris, Publications de la Société française d'histoire d'outre-mer, page 61-71.

· Fraenkel S. et Iunius R. F. (2008). L'Industrie de l'Accueil: Environnement et Management. Editions de Boeck Université, Bruxelles.

· Gervasoni, Gueye O. et al. La Confrérie mouride au centre de la vie politique sénégalaise in Islam politique au sud du Sahara (coordonné par Gomez-Perez, Muriel) chapitre 27. Karthala, Paris.

· O'Brien D.C (2002). Le sens de l'Etat au Sénégal in Le Sénégal contemporain (coordonné par M. C. Diop) page 502. Karthala, Paris.

DOCUMENTS SPECIFIQUES

· APIX, kit chef marché tourisme, cahier d'opportunités filières.

· Baromètre du Tourisme, OMT

· Ministère de l'Economie et des Finances, DASP (septembre 2012). L'Industrie

touristique au Sénégal: état des lieux et perspectives. Actu Entreprises N°20, Page 1 à 6.

· Bulletin de la société Languedocienne de géographie (1982), Tome 16 Fascicule 1-2 in les Villes dans l'Espace, les Réseaux urbains en Afrique Noire de la Pyramide à la Macrocéphalie, Y. Marguerat. Page 20. Montpellier.

· Indice de compétitivité voyages et tourisme, Forum Economique Mondial.

· Brochure de Sénégal Airlines

· JICA et MTTA, Plan Stratégique de Développement Durable du Tourisme au Sénégal (2014-2018) réalisé le 24 décembre 2013.

· Tableau des recommandations du Conseil Interministériel sur le Tourisme de 2012.

· PSE, Tourisme et Transports Aériens, document sectoriel, novembre 2013

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ARTICLES DE PRESSES ECRITE ET AUDIOVISUELLE

· Emission LEERAL de la RTS1 du 30/07/2013 dédiée au tourisme dans la station balnéaire de Saly Portudal.

· ENDA TIERS MONDE, magasine Vivre Autrement (juin 2012). Dégradation des écosystèmes littoraux et estuariens, coûts sociaux et impacts, le désastre en quelques faits et chiffres. Page 57.

· Journal de 08 heures du 17 juillet 2013 de la radio ZIK FM.

· Journal Télévisé LE 20HEURES du lundi 21 juillet 2013, reportage de A. SOW sur le vol à Saly Portudal plus particulièrement au Musée Khelcom.

· Journal Télévisé LE 20HEURES du 04 décembre 2013 de la RTS1.

· L'OBSERVATEUR N°2933 du lundi 01 juillet 2013, sécurité, assainissement, érosion côtière, domaine maritime...

WEBOGRAPHIE SITES INTERNET

· Histo_ geo.ac-rouen.fr/dkh/BDS_fi

· www.statistiques.developpement-dura...

· www.wikipedia.org/TourismeauSénégal

· www.senewes.com/senegal-repensons-notre-aménagement-du-territoire-39956.html

· www.thieeko.seneweb.com/la-problématique... (article de Dr Mame Cheikh NGOM, géographe).

· www.codesria.org/IMG/pdf/mbowlatrajectetat.pdf

· www.recherches-africaines.net/document.php?id=1219-

· www.Sapco.sn/EvolutiondespolitiquestouristiquesauSénégal

E-BOOK

· Duhamel P. et Violier P. (septembre 2009) Tourisme et littoral : un enjeu du monde. Collection Belin Sup Tourisme, éditions Belin. 182 pages in www.revue-espaces.com/librairie/759...

· Books.google.com/books/about/L_am%2...

ANNEXES

PLAN DES ANNEXES

I. Tableau 3: Evolution des rangs des pays benchmarks suivant les trois sous-indices du Travel and Tourism Competitiveness.

II. Répertoire par région et par structure 2013 des établissements d'hébergement touristiques

ANNEXES

Annexe I:

Tableau 3: Evolution des rangs des pays benchmarks suivant les trois sous-indices du

TTCI

Sous-indices

Pays

2008

2009

2011

Le cadre réglementaire des voyages et du tourisme

Sénégal

94

101

111

Maroc

55

64

69

Tunisie

25

31

31

Gambie

67

65

76

Kenya

100

93

113

L'environnement des affaires, la qualité des infrastructures et la compétitivité-prix

Sénégal

104

108

108

Maroc

75

78

77

Tunisie

49

49

54,0

Gambie

87

90

90

Kenya

102

100

106

La qualité des ressources humaines, culturelles et

Sénégal

108

82

82

Maroc

72

83

73

Tunisie

57

56

59

Gambie

97

98

117

II

naturelles

 

Kenya

77

72

72

Source: Rapports 2008, 2009 et 2011 de Travel & Tourism Competitiveness Annexe II:

Répertoire par région et par structure 2013 des établissements d'hébergements

t

o

u Région

Hôtel

Auberge

Campement

Résidence-Appartement

Total

1

Dakar

84

49

15

26

174

r2

Thiès

68

52

21

52

193

i3

Saint-Louis

25

28

14

0

67

s4

Louga

4

4

2

0

10

5

Matam

4

1

 
 

5

t6

Diourbel

1

0

4

 

5

i7

Fatick

7

8

51

0

66

q 8

Kaolack

2

14

2

1

19

9

Kaffrine

0

3

1

0

4

10

u Tambacounda

10

3

24

0

37

11

e Kédougou

4

4

15

0

23

12

s Ziguinchor

37

62

22

2

123

13

Kolda

3

3

9

0

15

.

14

Sédhiou

1

0

2

0

3

 

Total

250

231

182

81

744

Source: Ministère du Tourisme et des Transports Aériens.

TABLE DES MATIERES

III

INTRODUCTION GENERALE page 1

PREMIERE PARTIE: LE CONCEPT DE

CONCENTRATION page 4

I. LA DEFINITIONDUCONCEPT .page 4

II. LESORIGINESDELACONCENTRATION.... . .....page 5

A- Au plan international page 5

B- Au plan national page 6

DEUXIEME PARTIE: LES CAUSES ET LES CONSEQUENCES DE LA CONCENTRATION DU TOURISME AU

SENEGAL . ..page 9

I. LES CAUSES page 9

A- L'action de la colonisation page 9

B- Le rôle de l'Etat dans le dispositif territorial ..page 10

1. La perception du tourisme par les religieux et les communautés

locales . page 11

2. L'évolution des politiques d'aménagement touristique .....page 12

3. La responsabilité de la SAPCO .page 14

4. Les moyens de transports de soutien au tourisme ...page 16

5. Les équipements de soutien au tourisme ....page 17

6. Les services de soutien au tourisme ...page 17

II. LES CONSEQUENCES page 18

A- Inégale répartition de l'activité touristique page 18

1. La répartition des structures hôtelières et para hôtelières ...page 18

2. L'inégale disposition des restaurants touristiques ...page 19

3. Le déséquilibre sur la répartition des agences de voyage page 20

4. Le déséquilibre sur l'arrangement des guides touristiques .page 20

5. L'inégale disposition des écoles de formation page 20

IV

B- Le coût du foncier, la cherté du produit touristique et

l'insécurité ...page 21

1. Le coût du foncier ...page 21

2. La cherté du produit touristique ..page 21

3. L'insécurité .page 22

C- La faible diversification de l'offre touristique page 22

D- Les risques sur le développement durable page 23

1. La question du bien-être et de la croissance économique page 24

2. La problématique sur les ressources naturelles ...page 24

E- L'influence sur le bas niveau d'attractivité .page 26

TROISIEME PARTIE : LES

RECOMMANDATIONS page 27

I. LA VALORISATION DU POTENTIEL TOURISTIQUE ET LA CREATION DE NOUVELLES STATIONS

TOURISIQUES . page 27

A- Le pôle touristique de Dakar ..page 28

B- Le foyer touristique du Nord ..page 29

C- Le pôle Thiès/Diourbel page 29

D- Le centre touristique du Sine-Saloum ...page 30

1. L'écotourisme page 31

2. L'agritourisme page 31

E- La région touristique du Sénégal Oriental ..page 31

F- Le pôle touristique de la Casamance ..page 32

II. ACCROISSEMENT DES INFRASTRUCTURES, DES MOYENS

DE TRANSPORT ET DES SERVICES DE SOUTIEN AU

TOURISME .page 33

A- La sensibilisation page 33

B- L'accroissement des infrastructures ...page 33

1. Les infrastructures routières ...page 33

2. Les infrastructures aéroportuaires ..page 34

3. Les infrastructures portuaires .page 34

4. Les infrastructures ferroviaires ...page 34

C- Le développement des moyens de transports .page 35

1. Les moyens de transport routier .page 35

2. Les moyens de transport aéroportuaire page 35

3. Les moyens de transports portuaire et ferroviaire page 35

V

D- L'extension des services de soutien au tourisme ..page 36

III. LE RECOURS A L'ACTE III DE LA

DECENTRALISATION page 36

CONCLUSION page 38

BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE ..page 39

ANNEXES I

TABLE DES MATIERES III






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway