4. Les moyens de transports de soutien au tourisme
Les infrastructures de soutien au tourisme sont
insuffisantes et peu présentes pour la croissance de celle-ci. Cette
situation constitue un grand handicap pour l'accessibilité des sites
touristiques de l'intérieur et demeure une contrainte pour la
valorisation des potentialités touristiques de ces lieux. En
matière de transport aérien, la desserte de la DESTINATION
SENEGAL se fait à plus de 90% par avion. L'émergence touristique
de certains territoires reste retardée par la présence d'une
seule compagnie aérienne à l'image de Sénégal
Airlines dont l'actionnariat est de 64% pour le secteur privé national
et 36% pour l'Etat du Sénégal. Cette compagnie nationale qui y a
débuté ses activités en janvier 2011 avec 2 avions de type
Airbus A320, a enrichi progressivement sa flotte qui compte aujourd'hui 4
appareils dont 3 Airbus A320 et un ATR72-50024.Le pavillon national
Sénégal Airlines qui malgré la détention exclusive
des droits de trafic intérieur ne parvient pas à desservir
convenablement la destination et à attirer la clientèle
touristique. Le réseau aérien existant du Sénégal
est constitué d'un aéroport de classe internationale (Dakar), de
4 aéroports secondaires (Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skirring et
Tambacounda) et de 12 aérodromes peu fonctionnels. L'aéroport de
Cap-Skirring est incapable de recevoir de gros porteurs à cause de la
mauvaise qualité de sa piste d'atterrissage et la
non-fonctionnalité de la cuve à kérosène.
Ziguinchor étant l'une des régions les plus enclavées et
la plus touchée par la crise casamançaise reçoit 2
liaisons aériennes Paris-Cap Skirring et 2 vols intérieurs
Dakar-Ziguinchor-Dakar. Cette situation ne favorise pas la promotion de
l'investissement touristique dans cette région du fait qu'il y a peu de
flux touristiques. Les autres aéroports sont peu desservis de
l'international du fait de l'état de leurs infrastructures
aéroportuaires. Le Sénégal ne dispose pas d'un bon
réseau ferroviaire digne de booster l'exploitation des ressources
touristiques et de mener vers
24 Brochure Sénégal Airlines reçu
lors de la FIDAK au niveau su Stand du MTTA.
BTS TOURISME 2014 ENFHT/CAS PHILIGENCE ANTOINE ADIOUMA
FAYE Page 17
ETUDE SUR LA CONCENTRATION DE L'ACTIVITE TOURISTIQUE AU
SENEGAL
de l'avant le développement des micros
territoires touristiques. La dégradation du réseau ferroviaire
demeure une question d'actualité. La destruction de la ligne ferroviaire
constitue une entrave majeure pour la branche touristique nationale. Long de
573 kilomètres, la ligne ferroviaire ne traverse que le trajet
Dakar-Tambacounda-Kidira. Ceci contribue faiblement au développement du
tourisme. Aussi, la desserte maritime est très insuffisante. Le bateau
Aline Sitoé Diatta fait 2 rotations par semaine entre Dakar et
Ziguinchor. Ce bateau est le seul navire qui relie la capitale
sénégalaise à la zone sud-ouest du pays. Au nord du
Sénégal, le Bou El Mogdad est l'unique bateau de croisière
qui effectue quelques rotations entre Saint-Louis et Podor. Le Port Autonome de
Dakar (PAD) constitue le premier lieu d'entrée des croisiéristes
internationaux avec comme chiffre 8.997 en 2011 et 4.982 en 2012. (Source D.E.P
(Direction des Etudes et de la Planification)25.Les ports au
Sénégal à l'exception du PAD (Port Autonome de Dakar)
n'ont pas un standing international. Malgré la longueur de ses
différents fleuves et la beauté de sa faune et de sa flore, le
Sénégal n'est pas encore dans la mesure d'attirer les bateaux de
croisière internationale.
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