I.4 Etiologies
Pour 3 à 4% de couples, aucune cause pour leur
infertilité ne sera découverte. Cependant, dans 40% des cas,
l'infertilité du couple est purement d'origine masculine,
féminine dans 40% des cas et mixte dans 20% des cas. (The gale
encyclopedia of medicine, 2006).
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I.4./ Infertilité féminine
A la fin des années quatre/vingt, une
étude de l'OMS retrouvait comme cause d'infertilité
féminine, les facteurs tubaires dans 36% des cas, des troubles
ovulatoires dans 33% des cas, l'endométriose dans 6% des cas et aucune
cause retrouvée dans 25% des cas.
Cette distribution des causes d'infertilité
semble égale dans le monde entier excepté peut être en
Afrique où l'incidence des facteurs tubaires semble plus
élevées ; réalité signalé dans la
littérature il ya belle lurette. (Olivennes et al, 2006 ; Seligmann,
1979).
v Causes ovariennes
On reconnait plus précisément des
troubles de commande de l'axe hypothalamo- hypophysaire, (exemple du syndrome
des ovaires poly kystiques) et, plus rarement, des causes primitivement
ovariennes (dysgénésies gonadiques, ménopause
précoce, castration chirurgicale, radiothérapie). Selon les cas,
ces anomalies peuvent se manifester par des troubles de l'ovulation
(dysovulation, anovulation), l'aménorrhée ou une
spanioménorrhée, qui vont d'ailleurs motiver la consultation.
(Giraud et al. 2002).
v Causes tubaires (Hamamah et al 2004, K. Edmonds,
2007).
Les pathologies tubaires expliquent 15-20% de cas
d'infertilité primaire et approximativement 40% de
stérilité secondaire. Ce sont des conséquences des
infections pelviennes ainsi que des chirurgies aboutissant à des
dommages tissulaires importants avec formation des tissus cicatriciels
responsables des adhérences. Ces facteurs peuvent affecter la fonction
tubaire et aboutir à une obstruction tubaire partielle ou
totale.
Ces deux premières causes représentent
à elles seules plus de 50% des problèmes d'infertilité
féminine et un seul épisode d'infection pelvienne porte à
10% le risque d'une stérilité d'origine tubaire. Leur recherche
doit donc être systématique et entrer dans le bilan de
base.
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+ Les causes utérines rares, associent les
synéchies, les fibromyomatoses, malformations ou adénomyose, une
insuffisance de la glaire cervicale qui peut être d'origine hormonale,
infectieuse ou iatrogène (conisation,
électrocoagulation).
I.4.2 Infertilité masculine (Giraud et al. 2002 ;
Berrebi, 2003)
Les causes d'infertilité masculine sont
multiples variant selon le type d'étiologie et l'étage de l'axe
hypothalamo-hypophyso-gonadique atteint, avec par conséquent des
manifestations cliniques variées.
Qu'elles soient d'origine infectieuse (chlamydia,
mycoplasme, gonocoque, oreillons,...) ; génétique (syndrome de
Klinefelter (XXY), de Kallman,...) ; Malformative (ectopie testiculaire,
cryptorchidie), tumorale (tumeurs hypothalamo-hypophysaire, tumeurs
testiculaires) ou purement mécanique (oblitération par
atrésie, agénésie ou post infectieuse des canaux
excrétrices) l'infertilité masculine s'accompagne d'une
altération à des degrés varié du spermogramme qui
est l'examen par excellence et de premier abord pour s'envoler dans
l'enquête étiologique.
Outre le troubles infectieuse (Pyospermie) que la
spermoculture peut en préciser les germes en cause, Les
altérations strict du spermogramme peuvent être quantitative
(oligospermie ou azoospermie), qualitative (asthénospermie,
tératozoospermie) ou qualitativo-quantitative
(l'oligoasthénozoospermie, oligotératospermie,...).
I.4.3 Infertilités mixtes (Giraud et al. 2002,
Hamamah et al. 2004)
C'est la présence simultanée d'un
facteur masculin et d'un facteur féminin. Dans certains cas, c'est la
conjonction de ces deux facteurs qui provoque l'infertilité alors que
chacun d'eux, s'il était isolé, ne serait peut être pas
suffisant pour retarder l'obtention d'une grossesse.
I.4.4 Infertilité inexpliquée (J.-R.
Giraud et al. 2002, K. Edmonds, 2007). L'infertilité inexpliquée
est diagnostiquée lorsque les investigations de routine incluant
l'analyse de sperme, l'évaluation tubaire et les tests de
l'ovulation
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rapportent des résultats normaux. C'est peut
être la conclusion dans environ 10% des cas, dans les conditions
d'investigations bien menées.
I.5 Bilan d'un couple infertile
En raison de la fréquence élevée
des infertilités mixtes, il importe que les deux membres du couple
soient interrogés ensemble, puis séparément, afin de
respecter le secret médical dû à chacun des partenaires.
(Poncelet et al., 2011 ; Couet, 1999).
Les explorations doivent être pratiquées
dans un ordre logique, des plus simples aux plus compliquées, des plus
bénignes aux plus pénibles, des moins couteux aux plus
onéreuses. Une information précise doit être donnée
aux patients car l'enquête pourra être longue, comporter des
examens onéreux et désagréables (Blanc et al.
2004).
Dans tous les cas il faut savoir instaurer un climat de
confiance, indispensable à la bonne gestion des explorations et parfois
suffisant pour « débloquer » une situation manifestement
d'ordre psychogène (Giraud et al. 2002).
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