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Infertilité du couple: étude épidémo-clinique et évaluation de la prise en charge à  Kisangani (rdc).

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par Bruce Wembulua Shinga
Université de Kisangani (UNIKIS)/ République démocratique du Congo.  - Docteur en médecine chirurgie et accouchement 2011
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Nous avons mené une étude rétrospective et analytique sur les aspects épidémio-clinique et thérapeutique de l'infertilité du couple dans la ville de Kisangani. Nous nous étions fixé comme objectifs : Déterminer la prévalence de l'infertilité du couple dans la ville, préciser les facteurs de risque et les étiologies, identifier les investigations les plus demandés et réalisées afin de ressortir les responsabilités de chacun des conjoints et évaluer globalement la prise en charge.

Nous avons ainsi abouti aux résultats que voici :

L'infertilité du couple demeure un problème dans nos milieux avec une prévalence de 16,1%. Elle est à prédominance secondaire du fait d'un taux significativement élevé des antécédents d'avortement et des curetages endo-utérins. Toutefois, les cas d'infertilité primaire étaient rapportés beaucoup plus tôt, soit après une durée moyenne de 2,81#177;1,2 ans de vie de couple, que les fréquents cas infertilités secondaires.

L'Echographie gynécologique, le frottis vaginal, les tests inflammatoires, l'Hystérosalpingographie, sont les fréquents moyens diagnostiques de première ligne et à porté de main dans l'exploration de la fertilité féminine. L'analyse de sperme, examen par excellence dans l'exploration de la fertilité masculine, a été curieusement moins demandée et dans les cas échéants à peine réalisée.

Ces examens ont permis de ressortir respectivement chez la femme et chez l'homme les étiologies suivantes selon leur fréquence : les infections génitales, les pathologies ovariennes (Kystes ovariens et les micropolykystoses), les pathologies utérines (fibromyomes), les pathologies tubaires (obstructions tubaires), l'oligospermie, la pyospermie et l'Asthéno-oligo-tératospermie.

A l'analyse de ces étiologies, la responsabilité de l'infertilité au sein du couple était partagée entre les deux conjoints dans 78,3% de cas, contre 17,4% et 4,3% de cas où elle revenait respectivement à l'homme et à la femme, seul (e).

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Le bon suivi thérapeutique a été gâché par la disparition d'une proportion importante des couples dont la majorité à peine après la 1ère consultation. Toutefois un taux de réussite de 27,03% observé après un suivi de 6 mois révolus est suggestif d'une réduction de l'incidence de l'infertilité dans le future.

A la fin de cette étude, certaines de nos hypothèses ont été confirmées à savoir l'implication des antécédents d'avortement comme déterminant de l'infertilité secondaire, le caractère difficile de la prise en charge vu son coût et la responsabilité partagée des conjoints avec prédominance de celle de l'homme.

Par conséquent nous formulons nos recommandons comme suit :

L'infertilité étant fréquemment d'étiologie mixte, consulter et être suivi toujours en couple est un atout important. Une bonne issue thérapeutique nécessite non seulement la réalisation de plus d'investigations possible mais elle exige aussi la patience et l'assiduité.

Le personnel soignant doit faire preuve d'un parfait professionnalisme dans l'abord des couples infertiles ; Cela permet d'instaurer dès la première consultation un climat de confiance. Il doit expliquer clairement la pertinence de chaque investigation demandée. Ces dernières devront être pratiquées dans un ordre logique, des plus simples aux plus compliquées, des plus bénignes aux plus pénibles, des moins couteuses aux plus onéreuses.

Toutes les instances de santé doivent être à mesure de prendre correctement en charge les IST et les suites des avortements.

Il incombe au gouvernement congolais de raffermir dans sa politique sanitaire globale les moyens de lutte contre les IST et les IVG ; Equiper les hôpitaux des moyens diagnostics et thérapeutiques de base et pourquoi pas sophistiqués (Assistance médicale à la procréation) et les rendre abordables en améliorant les conditions de vie du congolais.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand