IV.4.2 Etiologies et type d'infertilité
Les pathologies utérines ont été
significativement associées à l'infertilité primaire, soit
26,5% contre 12,7% (Mid p= 0,007). Rahim et al confirment ce fréquent
rapport entre les pathologies utérines, particulièrement le
fibromyome utérin, et l'infertilité primaire (Rahim et al,
2012).
Quant à la stérilité secondaire,
elle était significativement liées aux pathologies tubaires soit
11,8% contre 9,8% (Mid p= 0,0330). Il existe un rapport étroit entre les
infections génitales (plus à Chlamydia et à Gonocoques)
fréquentes à Kisangani et dans tout l'Afrique subsaharienne et
les pathologies obstructives des trompes. (Labama, 2005 ; R. Andy, 2009 ;
Idrisa, 2005 ; Adeyemi et al., 2009 ; Boivin et al. 2006).
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IV.4.3 Les associations étiologiques dans
l'infertilité féminine
L'infertilité a été dans 46,4% de
cas due à une association étiologique. Ravolamanana et al ainsi
que Giraud et al. 2002, attestent le caractère multifac-toriel de
l'infertilité et admettent par conséquent que, la mise en
évidence d'une cause ne doit pas faire négliger la recherche de
facteurs étiologiques associés (Giraud et al. 2002 ; Ravolamanana
et al, 2001).
IV.3.4 Résultat globale de l'analyse du
sperme
Quant aux résultats du spermogramme, ce dernier
a été pathologique pour 91,3% de cas dans notre
étude.
Cette valeur est largement supérieure aux 57,5%
rapportée par Juakali antérieurement dans la ville. Outre
l'importance de son échantillon par rapport au nôtre (168 contre
23), le taux significativement élevé des infections
génitales chez l'homme (78,3%) constaté dans notre étude,
serait une justification à cette différence.
La majorité de nos enquêtés
(51,5%) sont sans emploie. Ils sont donc soumis à longueur des
journées au stress qui à lui seul est capable d'entrainer des
anomalies à l'analyse du sperme.
Ravolamanana et al. ainsi que Lansac et al. citent
l'infection génitale et le stress comme facteurs d'altération de
la spermatogenèse. (Lansac et al, 2007; Ravolamanana et al,
2001).
IV.3.5 Anomalies mise en évidence au
spermogramme
L'oligospermie a été l'anomalie la plus
fréquente (60,9%) et l'Asthéno-oligotératospermie, la
prédominante association pathologique (17,6%).
Parmi les auteurs consultés il y a une forte
variabilité dans les résultats cela dépendamment du site
d'enquête, l'importance de l'échantillon, du respect strict ou pas
des mesures de prélèvement et d'analyse du sperme et de la nature
de la méthodologie utilisée. Toutefois, l'oligospermie,
l'azoospermie et oligo asthénospermie ont été les plus
rapportées. (Juakali, 2005 ; Chenge et al, 2004 ;
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Chiamchanya et al 2004 ; Owolabi et al, 2012 ; Patel
et al 2012 ; Nana et al, 2011, Ravolamanana et al, 2001 ; Nwajiaku et al, 2012,
Aflatoonian et al, 2009 ).
IV.5 Responsabilité de l'infertilité entre
conjoints
Elle est partagée entre les deux conjoints dans
78,3% de cas, contre 17,4% et 4,3% de cas où elle revient respectivement
à l'homme et à la femme, seul (e).
Dans la littérature, les proportions obtenues
varient largement selon les auteurs : 65,9% féminine, 6,8% masculine et
15,2% mixte (Larsen et al, 2009) ; 34,9% féminine, 22,6% masculine et
24,1% mixte (Obuna et al, 2012) ; 45% féminine, 25% masculine et 20%
mixte (Nwajiaku et al, 2012) ; 19,4% féminine, 17,5% masculine et 55,6%
mixte (Chiamchanya et al, 2008).
Toutefois, tous attestons la significative part de
responsabilité de l'homme qui malheureusement tend à être
ignorée dans la culture Africaine, voire par l'homme lui/même.
(Olatunji et al 2003 ; Obuna et al., 2012).
IV.6 Résultat de la prise en charge
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