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0. INTRODUCTION
0.1. Explicitation du sujet
Depuis le temps immémoriaux, les groupes sociaux ont
été confrontés au lancinant problème des
dépenses à effectuer pour la survie et la continuité du
groupe. Pour fonctionner, toute société a besoin d'avoir des
ressources susceptibles de couvrir les besoins collectifs1.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme a été créé pour accroître
considérablement les ressources pour lutter contre trois des maladies
les plus dévastatrices du monde, et afin de diriger ces ressources vers
les régions les plus nécessiteuses.
Cependant, la RDC en général, et la province du
Kongo Central en particulier bénéficie d'un Financement des
partenaires techniques et financier et met en oeuvre des interventions pour
faire face à la pandémie du VIH/SIDA.
Ainsi, pour bien accomplir ces tâches, le pays a mis en
place de programme tant au niveau national que provincial de lutte contre le
VIH/SIDA et les IST qui a pour mission de réduire la propagation de
l'épidémie à VIH/SIDA et son impact socioéconomique
négatif sur les individus, les familles, les communautés et les
secteurs productifs en collaboration avec l'ensemble des partenaires et des
acteurs de lutte contre le VIH/SIDA.
0.2. Problématique
La vie de toute entreprise est caractérisée par
les mouvements d'entrées et sorties de fonds. Toutes les
opérations effectuées par elle avec le monde extérieur
engendrent les dettes ou créances d'une part et d'autres parts les
profits ou bénéfice.
Voilà pourquoi la tenue de la comptabilité
devient une obligation impérieuse afin d'assurer la transparence des
informations circulant au sein de l'entreprise.
Ainsi, l'organisation interne du service comptable devient une
nécessité d'autant plus que la comptabilité est un outil
permanant pour toute entreprise visant à accroître son chiffre
d'affaires. Le service comptable devient une arme efficace pour toute
entreprise quel que soit sa taille, ses objectifs, sa forme, son rôle.
Le service comptable possède toutes les informations
financières et comptables tenu régulièrement et
obligatoirement pouvant permettre à l'entreprise d'être au courant
de la situation que traverse ce dernier devant toute
1MOVA SAKANYI, La science des finances
publiques, Kinshasa, éd. Safari, 2000, p.14.
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situation économique, et pouvant lui permettre de
fournir une information précise aux services de l'Etat au moment
opportun et aux autres partenaires avec lesquels l'entreprise à des
relations d'affaires.
Pour toute entreprise cherchant à connaître son
résultat net d'exploitation, elle peut passer par le service comptable
qui lui permettra d'avoir les informations fiables et nettes du mouvement
financier en son sein et prendre les décisions judicieuses.« C'est
dire qu'une comptabilité régulière ne peut être
construite que dans le bon ordre organisationnel »2.
Une comptabilité régulière s'inscrit dans
un ensemble de mesures à prendre quant au système de traitement
de l'information. Ces mesures visent à assurer la réalité
et le caractère des faits à saisir, ainsi que le respect de
délais de saisie des informations comptable et les mesures de
contrôle interne qu'il faut intégrer.
Une comptabilité ne peut, en effet, donner des
informations fiables que si toutes les informations sont correctement traduites
dans la comptabilité. Ceci suppose, outre le respect des principes et
des règles comptables, des contrôles internes suffisants.
Tenant compte de ce qui précède, et de
multiplicité des partenaires appuyant les activités de lutte
contre la VIH/SIDA, nous nous faisons l'obligation d'essayer à mettre en
place une comptabilité appropriée pour la transparence des
activités financées auprès de ses partenaires.
A ce sujet, nous chercherons à répondre aux
questions suivantes :
? Quel type de comptabilité que le Programme National de
Lutte contre le VIH/SIDA applique ? et Comment est-elle organisée ?
? Cette comptabilité respecte-t-elle les normes ?
? Est-il important d'organiser le service comptable pour le PNLS
? et comment organiser la comptabilité du PNLS ?
Telles sont les questions auxquelles nous tenterons tout au
long de notre étude d'apporter des réponses adéquates.
0.3. Objectifs du travail
0.3.1. Objectif général
L'objectif général de notre étude est de
renforcer les capacités du programme à travers une analyse
comptable qui se repose sur l'étude des principaux
éléments clés de la comptabilité afin de doter une
comptabilité appropriée pour le bon fonctionnement et à la
traçabilité des opérations comptable.
2CAUSIN E. , Droit comptable des
entreprises, Bruxelles, Larcier, 2002, p.284.
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0.3.2. Objectifs spécifiques
Spécifiquement, notre étude vise à :
Analyser la comptabilité utilisée au PNLS/BC ;
Examiner les documents comptables et vérifier s'ils
sont conforment aux principes comptables ;
Proposer la mise en place d'une comptabilité
appropriée au PNLS dans les
provinces.
0.4. Hypothèses
Certes, la comptabilité occupe une place non
négligeable dans l'ensemble des fonctions d'une entreprise, car c'est le
miroir des gestionnaires. Sur ceux, le PNLS étant un programme de
l'Etat, nous pensons que la comptabilité appliquée au PNLS n'est
pas appropriée et mal organisée.
Sans l'organisation d'une bonne comptabilité,
l'entreprise évoluerait aveuglement et il sera difficile de
connaître la situation patrimoniale. Cela à fait penser
l'application d'une comptabilité permettant à la foi le PNLS, le
gouvernement et aux partenaires de d'avoir les informations fiables sur fonds
alloués. Ainsi, une comptabilité non appropriée
fonctionnerait au non-respect des principes comptables
L'application d'une comptabilité organisée
permettrait à la foi au Programme National de Lutte contre le Vih/Sida
(PNLS), le gouvernement à travers son organe qui est le Ministère
de la Sante public et aux partenaires de voir plus claire sur l'affectation des
fonds alloués pour les activités de lutte contre
l'épidémie du SIDA et d'atteindre les objectifs fixés.
Restant dans le contexte de subventions des partenaires cette organisation
pourrait être séparée spécifiquement pour chaque
bailleur.
0.5. Méthodes et techniques de recherche
Les méthodes et techniques de recherche sont des
procédures, schéma et moyens pour atteindre un objectif.
Dans le cas d'espèce, nous avons fait usage des
méthodes et techniques
ci-après :
? méthode descriptive : qui
consiste à faire une description des données avant leur
traitement,
? méthode historique : qui
nous a permis de récolter les faits ayant trait à notre
recherche.
? technique documentaire : qui nous a permis
de consulter des ouvrages et document pouvant nous permettre à une
compréhension meilleure du travail ;
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? technique d'interview :qui a
consisté à entrer en contact physique avec certains responsables
de l'entreprise pour échanger des vues dans le domaine de notre
étude.
0.6. Choix et intérêt de l'étude
Touché par quelques failles que connaissent les
entreprises publiques, surtout par la mauvaise organisation du service
comptable d'une part et à l'incohérence entre les principes
comptable et son application d'autre part mais aussi à cause de la masse
de fonds alloués par les partenaires pour les activités du
VIH/SIDA au pays en général et à la province en
particulier.
Le but est donc de rechercher dans quelle mesure le Programme
National de Lutte contre le Vih/Sida doit assurer la transparence dans la
gestion de fonds des partenaires.
En plus, ce sujet nous donne l'occasion à attacher une
importance capitale sur l'organisation comptable du PNLS/BC vu son rôle
important dans la santé de la communauté en général
et aux personnes vivant avec le virus du Sida en particulier.
0.7. Délimitation spatio-temporelle
Afin d'encadrer les éléments et d'orienter les
investigations, notre travail est limité dans le temps et dans l'espace
.Dans l'espace, c'est le PNLS qui est notre champ d'application et dans le
temps nous prenons l'intervalle de temps compris entre 2011-2013.
0.8. Canevas du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, la présente
étude est repartie en deux parties :
? La première partie est une approche théorique
et comprend deux chapitres dont :
Le premier passe en revue certaines notions sur l'entreprise
et la
comptabilité. et ;
Le deuxième porte sur les notions sur l'organisation
interne de l'entreprise
? La deuxième partie est une approche pratique et
comprend également deux chapitres dont :
Le troisième chapitre présente le Programme
National de Lutte contre le VIH/SIDA et ;
Le quatrième enfin évalue l'organisation interne
du service comptable et la mise en place d'une comptabilité
appropriée au sein du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA.
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PARTIE I: Approche théorique
Chapitre 1 : Notions sur l'entreprise et la
Comptabilité.
Dans ce chapitre, nous allons tenter de donner un
éclaircissement sur les concepts de base de notre étude, à
savoir l'entreprise et la comptabilité.
1.1. Notion sur l'entreprise
Etymologiquement, le terme entreprise dérive du
verbe « entreprendre » daté d'environ
1430-1440 avec le sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs
de 1480, il prit l'acception actuelle de « prendre risque, relever un
défi, suivre un objectif »3.
1.1.1. Définitions de L'entreprise
Plusieurs auteurs ont définit l'entreprise de
manières plus au moins différentes, mais nous retenons ici
quelques définitions qui ont attiré notre attention.
Selon Alphonse VERHULST, considère l'entreprise
étant comme une cellule économique où sont combinés
à l'initiative et sous la responsabilité de l'entrepreneur, les
facteurs nature, travail, et capital en vue de la production des biens et
services dans un but lucratif.4
Pour MAURY et Charles MULL, l'entreprise est un organisme
économiquement indépendant qui combine les facteurs de production
dont le prix déterminé sur le marché afin de produire au
moindre coût des biens et services destinés à être
vendus5.
Henry TRUCHY pour sa part « finit l'entreprise comme
étant toute organisation dont l'objet est de pourvoir à la
production, à l'échange ou à la circulation des biens et
des services...c'est l'unité économique dans laquelle sont
groupés et coordonnés les facteurs humains et matériels de
l'activité économique6.
1.1.2 Caractéristiques de L'entreprise7
Après avoir parcouru les différentes
définitions ci-avant, nous pouvons ressortir les caractéristiques
que l'on doit trouver dans une entreprise.
3 Wikipedia, l'encylopedielibre,
www.wikipedia.org, le
28/02/2015.
4 VERNULST A. Cours d'Economie de l'entreprise, C.R.P,
Kinshasa, 1984, p.10.
5 MAURY G. et MULL, Economie et organisation de
l'entreprise, tome I, éd. Foucher, Paris, 1980, p.7.
6 TRUCGY H. cité par CRUZEN, Cours d'économie
politique, 4ème éd. wesmael Charlier, Bruxelles, 1970,
p.77.
7 KOLA NZAU, Cahier de comptabilité
générale, éd. ceiged, Kinshasa, 1999, p.7.
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L'autonomie : l'entreprise à sa haute hiérarchie
(direction générale) qui est le centre de décision
souverainement indépendant est chargée d'orienter, d'assurer le
suivi et la bonne gestion ;
La production des biens et services : l'entreprise dans sa
phase de production, crée des richesses en transformant les ressources
naturelles pour les adapter aux besoins des consommateurs ;
La vente des biens et des services : après la phase de
production des biens et des services, l'entreprise se retrouve sur le
marché des biens et de services dans le but de vendre et réaliser
le bénéfice ;
La combinaison des facteurs de production : le travail, le
capital, l'équipement et la main d'oeuvre constituent les facteurs
principaux de production utilisés dans une entreprise ;
La distribution des revenus : elle consiste une
répartition des richesses que l'entreprise a créée
à partir de la combinaison des facteurs de production. Ainsi, la main
d'oeuvre est rémunérée par le salaire, le facteur
financier par les intérêts et les équipements par
l'amortissement.
1.1.3. Classification des entreprises8
On peut classer les entreprises selon différents
critères notamment : 1.1.3.1. Selon la forme
juridique
En se basant sur ce point, on distingue :
a) les entreprises privées
Ce sont des entreprises qui appartiennent à des
particuliers, elles peuvent être individuelles ou sociétaires.
- L'entreprise individuelle : l'entreprise
est constituée par un individu agissant sous sa seule
responsabilité, son propre compte ;
- L'entreprise sociétaire, (personne
morale) : constituée par un groupe de personnes appelées
associés ou actionnaires qui ont mis en commun leurs apports afin de
constituer le capital.
b) les entreprises publiques
Cette typologie regroupe les entreprises qui appartiennent en
totalité à l'Etat qui y a mis des moyens financières,
matériels et engage les personnes. Celles-ci sont différentes des
entreprises privées par le fait qu'elles sont gérées par
des personnes nommées par le gouvernement appelées
(mandataires).
8 KOLA NZAU, Op. cit., pp9-12.
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Depuis quelque temps, une réforme est en cours qui vise
à rendre cette catégorie d'entreprise performante ou capable de
contribuer efficacement au budget de l'Etat. Ladite transformation repartit les
entreprises publiques en trois.
- les sociétés commerciales
; - les établissements publics ; - les
services publics.
c) Les entreprises semi-publiques ou d'économies
mixtes
Dans ce type d'entreprises, l'Etat est actionnaire au
même titre que les opérateurs économiques privés.
1.1.3.2. Selon la taille9.
Ce critère permet de déterminer, distinguer les
entreprises en se fondant soit sur l'effectif du personnel, soit sur le chiffre
d'affaires, soit sur l'importance des capitaux utilisés.
C'est ainsi qu'on distingue les entreprises artisanales, les
Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou PMI et les grandes entreprises.
Les entreprises artisanales
Sont de petites unités exploitées
traditionnellement et ou le propriétaire travaille à son propre
compte, aidé souvent par sa famille et des apprentis ;
Les Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E.) ou PMI
Ce sont des entreprises de petites dimensions dans lesquelles
les fonctions principales sont assumées par l'entrepreneur et les
fonctions secondaires généralement par les membres de famille,
les amis et les connaissances.
Les grandes entreprises
Ce sont des entités qui ont un effectif du personnel
important dont le chiffre d'affaires et les capitaux sont
énormément grands, il est à noter que la
quasi-totalité de grandes entreprises sont des sociétés et
des entreprises publiques.
Actuellement à la vague de l'internalisation de la
production et de commerce, il existe les entreprises dites multinationales qui
étendent leurs
9 CRUTZEN A., Economie politique, éd wesmael
charlier, Bruxelles-namur, 1970, p.33.
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activités au-delà des frontières
nationales et réalisent plus de 10% de chiffre d'affaires à
l'étranger.
1.1.3.3. Selon leur domaine
d'activité.
Nous pouvons regrouper les entreprises en différents
domaines d'activités.
a) Les entreprises commerciales
Sont celle dont l'objet principal est la revente de
marchandise en état où elles ont été
achetées. Tel est le cas d'un grand magasin qui revend des marchandises
dans l'état même où il les a achetées, sans leur
apporter des transformations.
b) Les entreprises industrielles
Produisent au sens courant du terme, c'est-à-dire
qu'elles fabriquent des articles au produits finis à partir des
matières premières et des fournitures achetées, elles
transforment dont des matières en produits finis. Il s'agit par exemple
de la MIDEMA, la BRALIMA, la BRACONGO.
c) Les entreprises des services
Produisent, au sens courant du terme, des services. Tel est
le cas d'un transitaire, d'une agence de tourisme.
d) Les entreprises agricoles
Dont l'activité bien particulière les fait
distribuer des catégories précédentes. En fait,
l'agriculture compte peu d'entreprises véritables, mais plutôt des
exploitations.
1.1.4. Fonctions dans l'entreprise 1.1.4.1.
Définition de fonction
On appelle fonction de l'entreprise, les groupes
d'activités apparentés homogènes constituant chacun une
unité interdépendante de l'ensemble des activités et dont
le but est la réalisation des objectifs commun poursuivi par l'ensemble
de l'entreprise10.
Toutes les opérations à effectuer dans une
entreprise se rattachent à des fonctions différenciées,
dont l'ensemble est nécessaire au fonctionnement de l'entreprise, nous
retiendrons particulièrement celles décrites par
FAYOL11.
10 DEPALLENS G., Gestion financière de
l'entreprise, éd. Dumont, Paris, 1996, p.47.
11 TWILLET G., L'organisation comptable, la vie de
l'entreprise, éd. Dumont, 1999, Paris, p.27.
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1.1.4.2. Sortes des fonctions12
L'entreprise dans son existence possède 6 fonctions
essentielles : la fonction financière, la fonction commerciale, la
fonction administrative, la fonction technique, la fonction distribution et la
fonction comptabilité.
Dans la classification des fonctions, nous avons deux (2)
types de fonctions :
- les fonctions principales ;
- les fonctions auxiliaires ou d'appoint.
a) Fonctions principales13
Ce sont des fonctions dans lesquelles s'exerce
l'activité essentielle de l'entreprise. Il s'agit des fonctions qui
permettent de réaliser les différentes phases du cycle
d'exploitation. Elles sont vitales.
? Dans les entreprises commerciales, le cycle d'exploitation
comprend deux phases fondamentales : l'achat et la vente. Ainsi, on y distingue
deux fonctions principales :
- La fonction d'approvisionnement ou Achat ; chargée
d'acheter les marchandises à ventre ;
- La fonction de distribution ou ventes, chargées
d'assurer la distribution, l'écoulement des marchandises.
? Dans les entreprises industrielles, le cycle d'exploitation
comprend trois phases essentielles : l'achat, la production et la
distribution.
C'est l'insertion de la fonction PRODUCTION ou FABRICATION qui
caractérise l'entreprise industrielle.
On y distingue dès lors trois fonctions principales :
- la fonction d'approvisionnement ou Achat : chargé
d'acheter les matières premières et consommables ainsi que les
fournitures diverses nécessaires au fonctionnement de l'entreprise ;
- la fonction de production ou fabrication : ayant pour
rôle de transformer les matières premières en produits
finis ou semi-ouvré selon les besoins du marché. C'est cette
fonction qui fait qu'une entreprise industrielle,
- la fonction de distribution ou « vente » : son
rôle est d'assurer les ventes, de les développer et
d'améliorer la productivité des opérations
commerciales.
12 LOKO TUZOLANA B. et SAMBA ZAMAMBU L., Comptabilité
analytique, éd. Kinshasa, 2000, pp38-39.
13 ARAPIN et POLY J., Comptabilité Exploitation,
7ème édition, 1975, p.9.
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Elle se charge du stockage des produits, de la fabrication, de
la livraison des produits, du recouvrement des créances...c'est aussi
une fonction essentielle de l'entreprise dès lors qu'elle
génère le flux des recettes dont dépend le profit net
à réaliser.
b) Fonctions auxiliaires ou fonctions
d'appoints
Comme fonctions auxiliaires dans une entreprise commerciale et
industrielle nous avons :
La fonction administrative ; Fonction financière ;
Fonction de comptabilité ; Fonction relations publiques ;
Fonction relations sociales ; Fonction entretien et réparation ;
Fonction centrale électrique.
1) Fonction Administrative
C'est la plus importante dont dépendent
réellement toutes les autres et qui conditionne la marche de
l'entreprise d'une manière générale. La fonction
Administrative dirige et coordonne l'ensemble de fonction ; c'est la fonction
qui dresse le programme général d'action, c'est-à-dire
qu'elle fixe le but à atteindre et le chemin à suivre pour y
parvenir.
2) Fonction Financière
L'entreprise a besoin de fonds pour son fonctionnement. La
fonction financière doit donc procurer à l'entreprise les fonds
qui lui sont nécessaires soit à court, moyen et long termes et
doit s'assurer que ces fonds soient utilisés dans les meilleures
conditions de rentabilité,
Les fonds peuvent aussi être des capitaux
étrangers, constitués des dettes, à court, moyen et long
termes. Ces fonds sont utilisés pour le financement des investissements
et de l'actif de roulement.
Elle assure non seulement la gestion financière
à long et moyen terme, mais encore de tous les jours, son rôle
essentiel l'amène au premier plan des relations avec la direction,
En fait, toutes les décisions de gestion sont soumises
à son agrément (recherche et gérance de capitaux, caisse,
facturation, trésorerie, compte bancaire, etc.).
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3) Fonction de comptabilité
La fonction de comptabilité a pour rôle
principal de fournir des informations chiffrées, enregistrées
dans les comptes organisés selon un plan déterminé
appelé le plan comptable, si la fonction Administrative est le cerveau
de l'entreprise, la fonction comptable en est le système
nerveux14.
4) Fonction Commerciale
Elle est constituée par l'ensemble d'actes ayant pour
objet la réalisation des approvisionnements et des ventes de
l'entreprise, elle assure les relations avec les clients d'une part et avec
fournisseurs d'autre part.
5) Fonction technique
La fonction technique doit veiller sur la qualité des
matières, matériels et même du personnel de l'entreprise ;
elle doit s'occuper de la maintenance des matériels, guider la direction
du personnel sur la formation à assurer aux personnels, ouvriers pour un
meilleur rendement des machines, des matériels et du personnel.
1.2 : Notions sur la comptabilité
Une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre
à la nécessité de clarifier, car une exigence essentielle
de la recherche est que les concepts soient définis avec une
clarté suffisante pour lui permettre de progresser.
Dans cette optique de permettre une lecture aisée de
notre travail et éviter des interprétations contradictoire, nous
avons jugé important de procéder par la définition des
concepts clés autour desquels gravitera notre démarche
scientifique.
1.2.1. Définition de la comptabilité
La comptabilité est une technique de mesure qui
constate, enregistre et mémorise l'activité économique
d'un agent économique privé ou public ou de la
nation15.
La comptabilité est comme un système
d'information et plus précisément comme un système formel
d'identification, de suivi, de mesure, de classement, d'enregistrement des
transactions (opérations) des organisations
14 GARNIER P., Comptabilité commerciale, éd.
Dumont, Paris, 1989, p.1O1. 15MARTINET A. et SILEM A., lexique
de gestion, 6e édition, Dalloz, paris 2003, p.106
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12
destinés à former après traitement
approprié des informations susceptibles de satisfaire les besoins
présumés de multiple utilisateurs16
GRAN GUILLOT définit la comptabilité comme un
système d'organisation de l'information financière permettant, de
saisir, de classer des états reflétant une image fidèle du
patrimoine, de la situation du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l'entité à la date du
clôture17.
Pour Alain FAYEL et DANIEL PERNOT, la comptabilité
n'est pas seulement une technique ou un langage, mais avant tout un outil dont
il est indispensable de savoir se servir et qui doit être parfaitement
adapté aux tâches qu'il doit remplir18.
Ces deux auteurs attribuent à la comptabilité
des rôles multiples à
savoir :
- Un moyen de preuve entre les commerçants
;
- Un moyen d'information des associés, salariés et
tiers en générale ;
- Un moyen de calcul de l'assiette de différents
impôts,
- Un moyen d'obtention des informations homogènes sur le
plan national, d'où la
nécessité d'être réglementée
par l'élaboration d'un plan comptable général.
De ces différentes définitions, nous pouvons
retenir que la comptabilité est une technique qui consiste à
constater et enregistrer à une date déterminée,
l'état du patrimoine et du résultat de cette entité.
1.2.2. Histoire de la comptabilité19
L'enfance de la comptabilité remonte à celle de
l'humanité :
Les sumériens et les assyriens nous ont laissé
de nombreuses manières d'inventaire (terres, bétails, hommes). La
bible mentionne l'usage de la comptabilité simple dans l'Evangile selon
Matthieu (Parabole des talents)
Luca PACIOLI est crédité comme l'auteur du
premier livre sur la comptabilité (summadearithmetica,
géometrica, proportionalita) publié à venise en 1494. Ce
livre est une synthèse des connaissances mathématique de son
temps dont une partie décrit la méthode de tenue de compte des
marchands vénitiens de son époque, la comptabilité simple
en comptabilité en partie double.
16 MAVUNGU
AJ. et LANGI XF., Comptabilité
financière et évaluation de l'entreprise ; système
comptable OHADA, 2ème édition, UMONS, p.19.
17 GRAND GUILLOT B., Comptabilité
générale, galimo édition, paris, 2004, p.22.
18FAYEL A. et PERNOT D., Comptabilité
générale de l'entreprise, 14e édition DUNOD, Paris,
2004, p17.
19Wikipedia, l'encyclopedielibre,www.wilipedia,
Matadi, le 16/01/2015.
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Luca PACIOLI n'a fait que codifier plutôt que d'inventer
ce système mais il est largement considéré comme le
(père de la comptabilité)
Sa description comprend la plupart des éléments
du cycle comptable tel que nous la connaissons aujourd'hui ainsi qu'une
recommandation précieuse de ne pas aller se coucher avant que les
débits n'égalent les crédits. Ses journaux comportent des
comptes pour les actifs (immobilisation, avoirs et inventaires) pour les
dettes, pour le capital, pour les dépenses, pour les recettes toutes les
catégories nécessaires à un bilan et un compte de
résultat. Il présente les écritures nécessaires
à une clôture des comptes de fin d'année et n'oublier pas
les sujets relatifs comme l'ethnique comptable et les centres de
coûts.
1.2.3. L'utilisation de la Comptabilité20
Celle-ci se saisit en se situant du côté des
utilisateurs :
1) Pour la direction de l'entreprise
La comptabilité permet au chef de l'entreprise de
savoir constamment où il en est et où il va, ce qu'il
possède, ce qui lui est dû et ce qu'il doit.
Elle facilite ainsi la prise des décisions de gestion.
2) Pour les tiers qui ont placé ou peuvent placer leur
épargne dans le programme ainsi que pour tous ceux qui entretiennent des
relations d'affaires avec elle.
La comptabilité est un instrument d'information.
3) Pour les obligations légales ou fiscales
La comptabilité constitue la preuve de toutes les
opérations effectuées par l'entreprise au cours de la
période couverte et la justification du résultat obtenu.
Grâce à elle, le chef d'entreprise remplit les obligations
légales et fiscales qui sont imposées par les Pouvoirs Publics et
justifie les déclarations qu'il doit faire. En conclusion, la
comptabilité n'intéresse pas seulement les gestionnaires et un
public d'initiés mais toute la société dans son ensemble.
Elle s'impose dans la vie économique et sociale du monde moderne. Elle
relève de la théorie de la communication. C'est pourquoi bien des
spécialistes, notamment pour Corre21, invitent le comptable
à démystifier sa technique, car le langage comptable doit devenir
de jour en jour un véhicule commode de l'information pour donner ainsi
satisfaction aux divers utilisateurs des documents de synthèse de la
comptabilité.
20 CORRE, Comment utiliser la comptabilité, Dunod
Entreprise, Paris, 1975, p.36.
21 Idem.
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1.2.4. Types de comptabilité
L'on distingue : la comptabilité publique, la
comptabilité privée et la comptabilité nationale
? La comptabilité publique :
détermine les recettes et dépenses de l'Etat et des
autres collectivités publiques.
? La comptabilité des entreprises :
est celle que tiennent tous les acteurs économiques du secteur
privé. Ils utilisent l'une des deux méthodes comptables (simple
et en partie double).
La comptabilité privée peut prendre deux formes
:
a) La comptabilité générale ou
comptabilité financière
La comptabilité générale (Financial
accounting) permet d'enregistrer les opérations des entreprises afin de
déterminer périodiquement la situation patrimoniale
financière ainsi que le résultat global de leur
activité22
La comptabilité générale s'appuie
essentiellement sur la technique de la comptabilité en partie double.
Elle est là pour recenser les biens que possèdent l'entreprise
(qu'on appelle ses actifs) et les dettes (qu'on appelle ses passifs).
Outil d'information obligation pour les entreprises
au-delà d'une certaine taille ou d'un certain volume d'affaires, elle
peut être fortement réglementée et contrôlée
selon les législations nationales. Son objectif essentiel est d'informer
les dirigeants et les tiers (propriétaires, préteurs, fisc, etc).
Sur la situation économique de l'entité. Elle sert de base au
calcul du résultat et à celui des impôts directs ou
indirects. C'est la comptabilité la plus répandue.
b) La comptabilité analytique ou comptabilité
de gestion
La comptabilité de gestion (managérial
accounting) est un outil d'aide à la prise de décision des
responsables dans l'entreprise23.
La comptabilité analytique ou comptabilité de
gestion est une comptabilité qui cherche à déterminer le
coût de revient des produits et services que vend une entreprise. Dans le
cas d'une entreprise qui achète des produits (par exemple des planches
de bois) et les revend sans les avoir modifié, le coût de revient
est simple à calculer ; c'est essentiellement le prix d'achat des
produits. Mais si l'entreprise les modifie (elle fabrique des meubles, par
exemple), le coût de revient est bien complexe : Il intègre des
salaires, des dépenses d'électricité, de petit outillage,
de produits « consommables » colles, vernis etc) si l'entreprise ne
fait qu'un type de meubles, il lui suffit de diviser toutes ses dépenses
par le nombre des meubles fabriqués pour connaître son coût
de revient unitaire. Mais
22 MAVUNGU
AJ. et LANGI XF., Op. cit., p.20.
23 Idem, p.22.
Chaque évènement économique est
reporté sur un cahier à deux colonnes : la première
colonne pour décrire l'évènement, la deuxième
pour
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15
si elle fabrique plusieurs types de meubles, la
comptabilité générale ne peut pas lui donner le coût
de revient par type de meuble. Elle trouvera l'information dans sa
comptabilité analytique, qui lui donnera aussi d'autres informations de
gestion : coût de revient d'un centre de coût, marge
réalisée par produit, par atelier, etc
Elle n'est pas obligatoire mais en pratique elle est
indispensable pour les grandes entreprises dont le processus de production est
complexe.
La comptabilité nationale agrège, au niveau d'un
pays, les comptabilités publiques et les comptabilités
privées pour donner l'image de la situation économique du
pays.
1.2.5. Les méthodes de la comptabilité
général
Il existe deux méthodes de comptabilisation : la
comptabilité simple et la comptabilité en partie double.
Précisons que dans toutes les deux méthodes, on
passe des écritures datées, chiffrées (montant)
allouées à un compte, explicitées par un libellé et
correspondant à un document répertorié qui doit toujours
en retour pouvoir justifier une écriture comptable (une facture, un
relevé de compte bancaire, une feuille d'impôt à payer,
etc). Une écriture comptable ainsi justifiée peut alors
être opposable à des tiers (Etats, les actionnaires, organismes
sociaux, justice, etc).
On subdivise généralement les opérations
en catégories correspondant à des comptes numérotés
et libellés que détermine le plan comptable. On distingue les
« comptes de bilan » et les « comptes de résultat
»
Les comptes de bilan correspondant à ce que
l'entité possède (les bâtiments, les machines, les comptes
clients, les liquidités, les avoir divers) et ce qu'elle doit (les
capitaux propres, les dettes envers les fournisseurs, les organismes sociaux,
les salariés, les établissements financiers, etc). Les comptes de
résultat correspondent à l'activité de l'entité
pour produire les richesses inscrites au bilan. On distingue les produits
(vente de produits finis ou des services, de marchandises ou production
immobilisée) et les charges engagées pour atteindre ces produits
(achat des fournitures, frais généraux, cotisations
d'adhésion, etc).
1.2.5.1. La comptabilité simple
Elle est basée sur la distinction des recettes et des
dépenses et la détermination d'un solde entre le total des
dépenses et le total des recettes telles qu'elles apparaissent dans le
journal de banque et le journal de caisse.
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16
mettre son montant, en plus ou en moins selon qu'il s'agit
d'un encaissement ou d'une dépense pour celui qui tient la
comptabilité.
Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne
permet pas de faire apparaître les variations de stock « et, plus
généralement, du patrimoine), de sorte qu'elle peut laisser
penser que tout va bien alors qu'on est en train de vendre les « bijoux de
famille » (et investissement, faire croire que la situation est difficile,
alors que c'est simplement le stock qui grossit). Elle ne convient donc que
pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement faible,
c'est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites entreprises dont
les évènements économiques sont très simples (par
exemple un cafetier qui encaisse au comptoir les consommations et rend la
monnaie).
Néanmoins, la comptabilité de caisse peut
être perfectionnée par l'usage du plan comptable, permettant de
déterminer des sous- totaux et des soldes par catégories. Le
solde général peut alors être subdivisé entre le
solde des comptes du bilan à celui des comptes de résultat.
2.5.2. La comptabilité en partie
double24
La partie double est une technique qui fonctionne sur la
correspondance entre des ressources et leurs emplois, entre une origine et une
destination. Elle est basée sur un postulat bien connu des scientifiques
: rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. En terme
économique, cela se traduit par deux règles : toute la valeur qui
circule dans une entreprise ne fait que se déplacer : l'enrichissement
d'une entreprise résulte de sa capacité à prélever
cette richesse sur des tiers. C'est donc une technique basée sur un
enregistrement réciproque et simultané de deux
évènements : un débit et un crédit.
Conventionnellement, le débit représente un enrichissement
financier ou un accroissement du patrimoine, le crédit
représentant l'inverse.
Exemple de l'achat d'un camion : une entreprise qui
achète un camion pour 100000 unités monétaires augmente
son patrimoine puisqu'elle a un camion. C'est un débit. En contrepartie,
elle doit payer ce véhicule (camion) donc faire diminuer sa
trésorerie, évènement qui va s'inscrire au
crédit.
Cette technique est bien supérieure à la
comptabilité simple. En effet, elle permet d'enregistrer non seulement
les opérations financières immédiates, mais aussi les
réserves ou provisions pour des questions envisagées de
façon certaine et juste.
De même, elle permet à tout instant d'assurer que
la richesse et les avoirs (ce que l'entreprise possède et qui est au
débit sont égaux aux dettes (ce que l'entreprise doit et qui est
inscrit au crédit) : si de la richesse est créée
(supposons la vente des services), le résultat de l'opération
sera comptabilisé au
24 MOLYONA G.et NOGNERA R., Comptabilité
Général, édit ESKA, Paris, 2001, pp.62-63.
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bilan comme une dette envers l'actionnaire. On fait ainsi
toujours correspondre une opération de recette ou de dépense avec
un moyen de la réaliser.
Ceci donne une image la plus fidèle possible de
l'état des richesses, d'un organisme à tout moment et de ses
interactions avec les différents acteurs dont il dépend.
Certaines opérations (avec taxes par exemple) font entrer en jeu
plusieurs débits et plusieurs crédits dont les sommes des
débits doivent êtres égales aux sommes de crédits.
Elle recourt à un plan comptable pour catégoriser les
opérations, mais chaque compte peut être débité ou
crédité et dispose donc d'au moins deux colonnes.
L'histoire des écritures reflète ainsi à
chaque date, la photographie de la situation financière de l'entreprise,
avec ses acquis, l'état de la situation de sa trésorerie,
évaluation des risques, ses dettes et ses créances. Cette
technique offre en outre des garanties de cohérence beaucoup plus
grandes que celle d'une comptabilité simple. L'égalité
entre les débits et les crédits permet en effet des
contrôles sous plusieurs angles de la rigueur de la comptabilité.
Le solde des comptes de bilan et celui des comptes de résultats doivent
notamment être égaux d'une part et d'autre part
s'équilibrer : l'un créditeur (somme des crédits
supérieure à celle des débits) et l'autre débiteur
(somme des débits supérieure à celle des crédits).
Ce système ne garantit pas complètement contre la fraude :
généralement les opérations sont techniquement correctes
(débits=crédits), mais la fraude provient de pièces
comptables inventées ou trafiquées et/ou d'affectations de
comptes erronées pour une même opération par exemple).
Parfois ce sont des systèmes virtuels très sophistiqué qui
sont employés. Le terme « partie double » est parfois pris au
sens de la comptabilité générale. Cette association est
impropre car il existe des comptabilités analytiques tenues en partie
double. Il est important de noter que la comptabilité est une technique
multiforme c'est- à- dire susceptible de prendre diverses formes ou d'en
changer fréquemment selon les besoins des utilisateurs.
1.2.6. Comptabilité et son importance
La comptabilité répond à des besoins de
plusieurs ordres.
a) Juridique : la comptabilité permet
d'en garder les traces et constitue ainsi un moyen de preuve des
opérations traitées avec les tiers (achats, ventes, paiements,
encaissements....). Elle permet en outre à l'entrepreneur d'être
renseigné sur la situation financière vis-à-vis des tiers
;
b) Fiscal : La comptabilité fournit
les éléments chiffrés nécessaires au calcul des
impôts : Chiffre d'affaires, loyers, rémunérations,
bénéfice ou perte, autres revenus ;
c) Economique : Autrefois, la
comptabilité se limitait à enregistrer les Recettes et les
dépenses pour dégager en fin d'exercice un résultat
global. Etant donné que la préoccupation était donc
essentiellement financière. L'évolution rapide du progrès
technique ainsi que les bouleversements provoqués par les crises et
les
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inégalités de développement des
différents secteurs, ont attiré l'attention sur l'insuffisance de
plus en plus évidente de cette conception. Avant de prendre une
décision économique importante, un chef d'entreprise cherche
à s'informer sur les chances qu'elle a de favoriser une meilleure
intégration de l'entreprise dans ce domaine et pour cela il lui faut
disposer des renseignements qu'une comptabilité bien établie dans
ce but est susceptible de lui fournir.
d) Social : Autrefois, les besoins de
l'entrepreneur étaient les seuls pris en compte. Depuis quelques
années, celui-ci voit son influence décroître et il doit de
plus en plus accepter les avis et même les décisions de nombreux
groupements qui sont des partenaires incontournables : l'Etat (INSS, INPP) ;
les syndicats, les consommateurs ...la comptabilité est l'instrument de
gestion par excellence car elle constitue le meilleur moyen de dialogue entre
toutes les parties.
1.2.7. Le système comptable
Le système comptable est un ensemble qui permet
d'atteindre les objectifs fixés à la comptabilité
c'est-à-dire : enregistrer, classer, résumer et
synthétiser.
- l'enregistrement des opérations : se fait dans les
journaux,
- le classement des opérations : se fait dans les comptes
et le grand livre,
- le résumé des opérations : se fait dans la
balance ;
- la synthèse des opérations : se fait dans le
bilan et le compte du résultat etc.
C'est dans cet ordre que tout système comptable doit
s'organiser. a. Le système classique25
Le système d'organisation comptable
généralement baptisé système classique est le plus
ancien des systèmes comptables. Il est calqué sur les objectifs
de base de la comptabilité.
Ce système est décrit de la manière
ci-après à partir des pièces comptables classées
chronologiquement :
1. enregistrement au journal, au jour le jour, des
opérations comptables ;
2. report dans le compte de chaque opération ;
3. calcul périodique du solde des comptes et
établissement de la balance générale ;
4. établissement des documents de synthèse
à partir de la balance.
Ce système est valable en tant que système de
base d'organisation comptable. Mais il est évident que si l'entreprise a
de nombreux enregistrements, il s'avère très vite insuffisant. Il
s'ensuit un travail énorme et fastidieux au niveau des reports du grand
livre.
25 MOLYONA G. et NOGNERA R., op cit, p.88.
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Nous présenterons le schéma du système
classique dans la page qui
suit.
Schéma 1 : Le système
classique
Pièces justificatives
Journal central Grand livres
Balance avant inventaires
Balance après inventaires
Bilan définitif
Source : MOLYONA G. et NOGNERA R., op cit
b. Le système centralisateur26
Le système classique est devenu très vite
dépassé, du fait d'un seul support pour toutes les
opérations de l'entreprise.
Le livre journal et le grand livre seront
détaillés en autant des journaux auxiliaires et de livres
auxiliaires que les besoins l'exigent. Les écritures portées sur
les journaux et les livres auxiliaires sont centralisées au moins une
fois par mois sur le livre journal et le grand-livre.
- En cas d'existence de journaux auxiliaires, le livre journal
se limite, en pratique, au report mensuel des mouvements débits et
crédits de chaque journal auxiliaire (avec mention de la période
et identification du journal d'origine).
« Cette récapitulation mensuelle des totaux des
opérations est valable à la condition de conserver tous les
documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour,
opération par opération »27
- Comme pour le livre journal, le grand-livre est
détaillé en autant de livres auxiliaires ou documents tenant
lieu, que l'importance et les besoins de l'entreprise l'exigent, par exemple le
grand livre des comptes « clients ». Dans ce
26 MOLYONA G. et NOGNERA R., Op. cit, p90.
27OHADA, Actes Uniformes,
www.ohada.org.
Journal central Grand livres
Balance avant inventaires Balance après
inventaires
Bilan définitif
Grands livres auxiliaires
Journaux auxiliaires
Pièces justificatives
Source : MOLYONA G. et NOGNERA R., op cit
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comptabilité appropriée a u sein d u PNLS/Kongo
Central
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cas, les écritures portées sur les livres
auxiliaires sont centralisées une fois par mois au moins sur le grand
livre.
Le système centralisateur opère une division du
journal unique, puis une centralisation (au moins mensuelle) sur le journal
général centralisateur. Dans ce journal général
n'apparaissent que les comptes collectifs.
L'organisation du système centralisateur comprend ainsi
deux degrés :
- la comptabilité auxiliaire au premier degré :
les enregistrements des opérations dans les journaux
auxiliaires ; les reports dans les grands-livres auxiliaires
(clients-fournisseurs) ;
- la comptabilité générale ou
centralisatrice ou du second degré :
l'établissement du journal général à
partir des totaux ; les reports dans le grand-livre général ;
l'établissement de la balance.
L'intérêt du système centralisateur est
qu'il permet de ne reporter au grand-livre que la synthèse des journaux
auxiliaires.
Schéma 2 : Le système
centralisateur
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21
c. Les systèmes informatiques28
Les systèmes informatiques actuels, sur lesquels nous
insisterons d'avantage, sont une évolution du système
centralisateur.
Leurs caractéristiques fondamentale sont que :
? seule la première opération d'enregistrement est
saisie ;
? toutes les autres opérations : report au grand livre,
établissement de la balance, établissement du bilan et du compte
de résultat ; se font automatiquement, sans aucune intervention humaine,
ni risque d'erreurs, ni aucune perte de temps.
La caractéristique de cet enregistrement est que la
codification comptable est toujours unique et correspond au journal
concerné. Seul le journal des opérations diverses fonctionnera
comme le journal général.
Il se peut qu'une même opération concerne deux
journaux auxiliaires. Dans ce cas, le système que nous venons de
décrire conduirait à un double enregistrement de cette
opération. Il est donc nécessaire de passer par un compte de
liaison appelé compte de virement interne qui doit toujours être
soldé et ce compte permet d'éviter le double enregistrement.
Dans la pratique, on créera généralement
autant de comptes de virement interne qu'il y aura des comptes banques et des
comptes caisses.
En effet, une opération ne peut pas concerner à
la fois le (ou les) journaux d'achat et de vente. Il n'y a jamais de compte de
liaison avec le journal des opérations diverses puisque celui-ci
n'enregistre que les opérations qui ne concernent pas les autres
journaux.
L'organisation de la comptabilité tenue au moyen de
systèmes informatisés implique l'accès à la
documentation relative aux analyses, à la programmation et à
l'exécution des traitements, en vue notamment de procéder aux
tests nécessaires à la vérification des conditions
d'enregistrement et de conservation des écritures.
Toute donnée comptable entrée dans le
système de traitement est enregistrée, sous une forme directement
intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout support offrant
toute garantie en matière de preuve.
Aussi, est-il indispensable qu'en cas de traitement
informatique de la comptabilité, il soit notamment possible, comme en
cas de traitement manuel, de contrôler la validité des
écritures centralisées sur les documents comptables obligatoires
à l'aide des écritures portées sur les documents non
obligatoires qui peuvent se présenter sous forme de listing
informatiques. Dès lors, les journaux
28 MOLYONA G. et NOGNERA R., Op cit, p96
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auxiliaires qui revêtent une belle forme doivent
être tenus dans des conditions qui permettent aux personnes
habilitées à effectuer des contrôles de vérifier,
avec suffisamment de sécurité, la sincérité des
écritures y figurant.
A cet égard, l'identification, la numérotation
et la datation des listings informatiques apparaît être un des
moyens permettant d'atteindre un tel objectif.
Si aucune sanction pénale ne s`attache au non-respect
de cette procédure, il convient d'observer que l'entreprise qui s'y
conforme s'expose moins au risque de voir mettre en doute, par les
contrôleurs des comptes, la fiabilité du système de
traitement de la comptabilité que celles qui ne s'y conformerait pas.
1.2.8. Les principaux principes comptables
Les principes comptables sont des conventions sur lesquelles se
fonde la présentation des résultats issus de la
comptabilité.
Toute comptabilité utilise implicitement ou
explicitement un certain nombre de principes postulants et conventions
regroupés sous l'appellation de « principe comptable ». La
plupart des principes sont universellement admis et utilisés. La
connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif
général assigné aux états financiers dans toutes
les normes comptables.
Les enregistrements en comptabilité reposent toujours
sur la mise en oeuvre de règles, de principes (cités dans le plan
comptable) et d'éléments de doctrine qui s'appuient sur le plan
comptable général et sur la loi et la réglementation
comptable nationale et internationale. Le comptable est responsable dans
l'entreprise de la conformité de ses travaux avec ces sources, lois et
les règlements comptables.
Le SYSCOHADA énonce les principes comptables
fondamentaux auxquels il se réfère et fait
référence aux normes internationales Celui-ci énonce 9
principes comptables qui s'imposent dans la tenue d'une
comptabilité29.
1. Le principe de prudence
Ce principe est énoncé d'entrée dans
l'article 3 du droit comptable OHADA. La comptabilité doit satisfaire,
dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de
régularité, de sincérité et de transparence
inhérente à la tenue, au contrôle, à la
présentation et à la communication des informations
traitées. La prudence, appréciation raisonnable des
évènements et des opérations ; sa finalité est
d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des
risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes
futures.
29 DORIATH B.et al. , Comptabilité et gestion des
organisations, 6ème éd. Dunod, Paris, 2008, p 1
L'une des principales applications de ce principe
réside dans la définition du plan d'amortissement des
immobilisations.
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23
La règle de prudence est destinée à
protéger les utilisateurs externes et les dirigeants contre les
illusions que pourrait résulter d'une image non prudente ou trop
flatteuse de l'entreprise.
2. Le principe de la permanence des
méthodes
Le principe de la permanence est indispensable aux
comparaisons des états financiers dans le temps (article 40 et 41 du
droit comptable OHADA). Il consiste à ne pas changer de méthodes
d'un exercice à un autre. Toutefois des circonstances de changement de
méthodes peuvent intervenir (modification de la législation ou de
la réglementation comptable, fiscale, modification d'un plan
d'amortissement, passage de la méthode (PEPS) au (CMUP), etc.)
Dans tous les cas, les changements de méthodes ayant
une incidence sur le résultat doivent être indiqués dans
l'état annexé.
3. Le principe de correspondance bilan d'ouverture bilan
de clôture
Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan
de clôture de l'exercice précédent. Ce principe, classique
mais d'application délicate, a pour principale conséquence le
fait que l'on ne puisse imputer directement :
? ni les incidences (gains ou pertes) des changements des
méthodes comptables ;
? ni les produits et les charges relatifs à des
exercices précédents qui auraient été omis. Ces
corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel
exercice.
4. Le principe d'indépendance des
exercices
Ce principe, prévu à l'article 50 du
règlement, est d'application universelle. Selon ce principe, il faut
rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui les
concernent et ceux-là seulement. Ce qui signifie qu'en fin
d'année, une régularisation doit être faite car le
résultat ne doit inclure que les charges et les produits de
l'année
5. Le principe de la continuité de
l'exploitation
Ce principe est énoncé dans l'article 34 du
règlement. Tout utilisateur des états financiers doit
intégrer ce principe dans son raisonnement. Cela veut dire que
l'entreprise doit continuer à fonctionner dans un avenir raisonnablement
prévisible car étant en activité.
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24
6. Le principe du coût historique
Les états financiers sont établis selon le
principe du coût historique. Les biens acquis sont enregistrés
à leur coût d'acquisition à la date d'entrée dans le
patrimoine.
Les exceptions au principe du coût historique ont pour
origine :
i' soit la recherche d'une meilleure information
financière ;
i' soit la loi ou les décisions d'une autorité
compétente en matière de normes comptables.
7. Le principe de la transparence
Ce principe est capital pour l'obtention d'une information
loyale. L'information fournie par les états financiers doit être
compréhensible, suffisante et claire. On peut rattacher à ce
principe les deux « règles »suivantes :
- La règle de non- compensation
Une compensation entre certaines pertes et certains produits
fausserait la comptabilité. Dans le bilan, une compensation entre des
actifs et des passifs, et notamment des créances et des dettes,
fausserait l'analyse de la situation financière.
- La règle d'exhaustivité.
Elle prohibe toute omission d'information d'importance significative
de telles omissions pouvant porter atteinte à la pertinence et à
la fiabilité des informations.
8. Le principe de l'importance significative
Il est énoncé dans l'article 33 du
règlement à propos de l'état annexé ; il concerne
également tous les autres états financiers. Sont significatifs,
tous les éléments susceptibles d'influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la
situation financière et le résultat de l'entreprise.
9. Le principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence.
La réalité économique prime sur
l'apparence juridique. Il est donc possible d'inscrire au bilan des biens
détenus dans le cadre de contrat de bail, et de réserves de
propriétés ,d'inscrire dans les charges de personnel le
coût des services fournis par le personnel extérieur non
lié à l'entreprise par un contrat de travail .
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25
Chapitre 2 : L'organisation Comptable
2.1. Organisation30
Le concept « organisation prend plusieurs sens selon le
contexte dans lequel il est utilisé :
? L'organisation d'une entreprise ou d'un service
désigne la conception et la disposition de différents
éléments ou structures nécessaires à son
fonctionnement ;
? Le service d'organisation est un service fonctionnel de
l'entreprise dont la mission est d'élaborer les méthodes de
procédure relatives à l'organisation de l'entreprise, du travail,
etc;
? L'organisation est une notion pouvant désigner une
entreprise ou toute communauté humaine structurée. On parle de
théorie des organisations.
2.2. Comptable31
Comme substantif, le terme comptable désigne celui qui
tient la comptabilité d'une organisation et, comme adjectif, tout ce qui
est lié, qui a trait ou qui se rapporte à la comptabilité.
De ce qui précède, nous pouvons retenir que l'organisation
comptable d'une entreprise c'est la mise en place d'une structure
nécessaire au fonctionnement de la comptabilité dans cette
entreprise.
2.3. Importance de l'organisation comptable
« La comptabilité n'est pas seulement un ensemble
formellement parfait, mais elle est effectivement le reflet de toutes les
caractéristiques patrimoniales de l'entreprise »32. Cet
ensemble organisationnel est constitué, en amont de la
comptabilité, par un système de captation et de traitement des
flux d'information et, en aval, par un système de contrôle des
procédures et des enregistrements comptables.
L'organisation comptable d'une entreprise et la
régularité de la tenue de sa comptabilité s'inscrivent
dans l'organisation administrative d'ensemble de cette entreprise, quant
à la collecte des faits comptables à enregistrer, quant aux
circuit d'information, quant à la vérification des faits à
enregistrer, quant aux vérification des faits d'exactitude et de
vraisemblance, quant aux supports matériels mis en oeuvre. « C'est
dire qu'une comptabilité régulière ne peut être
construite que dans le bon ordre organisationnel »33
Une comptabilité régulière s'inscrit
dès lors dans un ensemble de mesures à prendre quant au
système de traitement de l'information. Ces mesures
30 MARTINET AC et SILEM A., Lexique de gestion 6e
édition, Dalloz, paris 2003, p.25.
31 Idem
32CAUSIN E., Op. cit., 2002, p.284. 33Idem,
p368.
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26
visent à assurer la réalité et le
caractère des faits à saisir, ainsi que le respect de
délais corrects de saisie et les mesures de contrôle interne
à intégrer.
Une comptabilité ne peut, en effet, donner des
informations fiables que si toutes les informations sont correctement traduites
dans la comptabilité. Ceci suppose, outre le respect des principes et
des règles comptables, des contrôles internes suffisants.
« La comptabilité est en cours de mutation et se
rapproche des normes internationales dites IRFS qui privilégient une
approche financière conforme aux pratiques comptables anglo-saxonnes
»34.
L'objectif de ces nouvelles normes qui affectent peu à
peu la normalisation comptable congolaise est de faciliter une
représentation des opérations de l'entreprise plus proche de la
réalité économique. Et, pour maintenir dans le temps la
continuité de l'accès à l'information
représentative de la réalité économique, toute
entreprise établit une documentation décrivant les
procédures et l'organisation comptable. C'est pourquoi, il sied de
décrire cette organisation sur le plan matériel et sur le plan
fonctionnel.
2.4. L'organisation de la comptabilité dans
l'entreprise
L'article 14 du plan comptable OHADA stipule que
l'organisation comptable mise en place dans l'entreprise doit satisfaire aux
exigences de régularité et de sécurité pour assurer
l'authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des
droits et obligations des partenaires de l'entreprise, d'instrument de preuve,
d'information des tiers et de gestion.
Il relève dans son article 15 les
responsabilités d'une organisation comptable dans une entreprise. Pour
ainsi dire l'organisation comptable doit assurer :
i' un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard
des informations de base ;
i' le traitement en temps opportun des données
enregistrées ; i' la mise à la disposition des utilisateurs des
documents requis dans les délais légaux fixés pour leur
délivrance.
Pour maintenir la continuité dans le temps de
l'accès à l'information, toute entreprise établit une
documentation décrivant les procédures et l'organisation
comptables.
Cette documentation est conservée aussi longtemps
qu'est exigée la présentation des états financiers
successifs auxquels elle se rapporte.
34 Comptabilité,
www.wikipedia.org/wiki/comptabilité,
le 28/02/2015.
Les données d'inventaire sont organisées et
conservées de manière à justifier le contenu de chacun des
éléments recensés du patrimoine ;
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2.4.1. Les conditions susceptibles d'une organisation
comptable d'une entreprise
L'organisation comptable doit au moins respecter les
conditions de régularité et de sécurité suivantes
:
1°) la tenue de la comptabilité dans la langue
officielle et dans l'unité monétaire légale du pays ;
2°) l'emploi de la technique de la partie double, qui se
traduit par une écriture affectant au moins deux comptes, l'un
étant débité et l'autre crédité. Lorsqu'une
opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au
débit de comptes doit être égal au total des sommes
inscrites au crédit d'autres comptes ;
3°) la justification des écritures par des
pièces datées, conservées, classées dans un ordre
défini dans le document décrivant les procédures et
l'organisation comptables, susceptibles de servir comme moyen de preuve et
portant les références de leur enregistrement en
comptabilité ;
4°) le respect de l'enregistrement chronologique des
opérations.
Les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise sont
enregistrés en comptabilité, opération par
opération, dans l'ordre de leur date de valeur comptable. Cette date est
celle de l'émission par l'entreprise de la pièce justificative de
l'opération, ou celle de la réception des pièces d'origine
externe. Les opérations de même nature réalisées en
un même lieu et au cours d'une même journée peuvent
être récapitulées sur une pièce justificative
unique.
Les mouvements sont récapitulés par
période préalablement déterminée qui ne peut
excéder un mois.
Une procédure destinée à garantir le
caractère définitif de l'enregistrement de ces mouvements devra
être mise en oeuvre ;
5°) l'identification de chacun de ces enregistrements
précisant l'indication de son origine et de son imputation, le contenu
de l'opération à laquelle il se rapporte ainsi que les
références de la pièce justificative qui l'appuie ;
6°) le contrôle par inventaire de l'existence et de
la valeur des biens, créances et dettes de l'entreprise.
L'opération d'inventaire consiste à relever tous les
éléments du patrimoine de l'entreprise en mentionnant la nature,
la quantité et la
valeur de chacun d'eux à la date de l'inventaire.
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7°) le recours, pour la tenue de la comptabilité
de l'entreprise, à un plan de comptes normalisé dont la liste
figure dans le Système comptable OHADA ;
8°) la tenue obligatoire de livres ou autres supports
autorisés ainsi que la mise en oeuvre de procédures de traitement
agréées, permettant d'établir les états financiers
annuels visés à l'article 8 ci-dessus.
2.5. But assigné à une organisation
comptable35 L'organisation comptable doit assurer :
? Un enregistrement exhaustif, au jour le jour ; et sans
retard des informations de base ;
? Le traitement en temps opportun des données
enregistrées ;
? La mise ç la disposition des utilisateurs des
documents requis dans les délais légaux fixés pour leur
délivrance.
2.6. L'organisation fonctionnelle de la
comptabilité36 Cette organisation comprend deux
parties qui sont :
? l'organisation externe qui s'intéresse à la
structure organique de l'entreprise ;
? l'organisation interne qui s'intéresse à la
structure du service comptable.
2.6.1. Organisation comptable externe
Elle est la mise en place, dans le cadre de la structure
organisationnelle de l'entreprise, du circuit de transmissions des informations
sur les faits économiques et juridiques qui ont lieu dans d'autres
services de l'entreprise aux fins de leur enregistrement dans leurs services
comptables.
Une telle organisation doit assurer la coordination entre,
d'une part, les services comptables et, d'autre part, les trois principaux
services de l'entreprise, en l'occurrence le service commercial, le service
administratif et le service technique.
1. Rapport avec le service commercial
Le service commercial est chargé des achats, des
ventes, des expéditions, de publicité, de promotion ; en plus ce
service a pour tâche de chercher des renseignements sur l'environnement
dans lequel l'entreprise se trouve plus précisément la position
de l'entreprise dans le marché face à ses concurrents en amont et
en aval.
35FOKO TOMENA A., Du système comptable
congolais au système comptable OHADA, Kinshasa, p.71.
36 KAMBALE KALONDERO A, mémoire :
Organisation Comptable d'une Entreprise Hôtelière Face à la
Réalité Plurimonéaire, Sciences Commerciales et
Financières, ISC/Gombe, 2011, Inédit.
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Toutes les entrées et les sorties de matières et
marchandises sont vérifiées et appuyées par des
pièces justificatives.
Les magasins doivent être groupés en tenant
compte des nécessités de distribution active et économique
des matières, de l'emploi méthodique des emplacements et des
dispositions du plan comptable, en :
- magasin marchandise ;
- magasin matières à transformer
;
- magasin matières accessoires ;
- magasin matières auxiliaires à consommer
;
- magasin des emballages ;
- magasin des produits semi-ouvrés
- magasin des produits finis
Le chef magasinier doit connaître le plan comptable au
même titre que tous les employés de la comptabilité, il
doit :
1' être au courant du processus de réception et
de la distribution des matières ;
1' tenir les documents qui constituent la «
comptabilité-matière » (fiche quantitative de stock par
article, livre des entrées en magasin, en quantité et par ordre
chronologique, bons de retour ou de réintégration établis
en trois exemplaires destinés au service émetteur, au magasin et
à la comptabilité, bon de réception, etc.) ;
1' contrôler les entrées en confrontant les
indications mentionnées sur les bons de commande, factures, lettre de
transport ;
1' contrôler les sorties ;
1' répondre de l'exactitude des existants comme de leur
concordance avec les chiffres accusés par la comptabilité
matière.
Le comptable, après vérification des
stipulations matérielles de la facture du fournisseur accompagnée
du procès-verbal de la réception transmis par l'agent
réceptionnaire du service des achats, mentionne ensuite les indices des
comptes à débiter et à créditer.
2. Rapport avec le service technique
L'organisation comptable à ce sujet se traduit par la
mise en place des moyens nécessaires devant permettre à la
comptabilité de saisir les informations quantitatives relatives :
1' au prélèvement des matières de
consommation, ou des matières premières ;
' à la fabrication ;
1' au stockage des produits fabriqués et leur sortie ;
' à la rémunération des machines de
production et autres équipements y afférents.
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30
3. Rapport avec le service administratif
La comptabilité doit être aussi organisée de
manière à permettre la
saisie :
? des charges administratives ; ? des opérations
financières.
Tous ces rapports constituent le réseau de la
circulation des informations comptables dans l'entreprise quand on
considère l'organisation comptable externe.
2.6.2. Organisation comptable interne
Cette organisation s'attache à la structure interne des
services comptables qui peuvent comprendre en son sein :
- la comptabilité générale centrale ;
- la comptabilité fournisseurs ;
- la comptabilité clients ;
- la comptabilité magasins ;
- la comptabilité analytique ;
- la facturation ;
- la caisse ;
- la trésorerie ;
La liste n'est pas exhaustive car l'organisation comptable
interne dépend de la nature et de la taille de l'entreprise.
L'organisation interne de la comptabilité est
matérialisée par le système comptable.
2.7. L'organisation matérielle de la
comptabilité
Alain FAYEL et Daniel PERNOT37 écrivent que,
pour l'entreprise, l'organisation matérielle se concrétise par
:
? L'adoption d'un plan comptable de l'entreprise
établit par référence à celui du plan comptable
général ;
? Le choix des supports de la comptabilité,
c'est-à-dire les documents, les livres et d'une manière
générale tout ce qui permet, dans les conditions de conservation
prescrites, d'enregistrer des données de base et de prendre connaissance
des informations : c'est le cas des ordinateurs, imprimantes, machines à
calculer, machines à compter, fournitures de bureau ;
? Le choix des procédures de traitement
c'est-à-dire le choix des méthodes et moyens qui seront
utilisés par l'entreprise pour que les opérations
37FAYEL A. et PERNOT D., Comptabilité de
l'entreprise, éd. Dunod, Paris 2002, p.16.
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nécessaires à la tenue de la comptabilité
et à l'obtention des états financiers prévus ou requis
soient effectuées dans les meilleurs conditions d'efficacité et
au moindre coût sans pour autant faire obstacle au respect par
l'entreprise de ses obligations légales et réglementaires.
2.7.1. Adoption du plan comptable de l'entreprise
« Le plan comptable de l'entreprise est un document qui
rassemble, dans un ordre logique, la nomenclature des comptes à
utiliser, définit leur contenu et précise les règles
particulières de leur fonctionnement figurant dans le plan comptable
Général »38.
Après s'être bien pénétré de
la technique particulière de l'entreprise et avoir surtout
observé les faits sous un angle comptable, il y aura lieu pour
l'organisateur ou l'expert de rechercher quels seront les comptes à
créer et quel sera le jeu de ces comptes, afin d'obtenir un parfait
enregistrement des mutations des valeurs et des résultats qui s'en
suivront.
« Toute unité retenue pour enregistrer une
opération constitue un compte »39.
Tout compte ainsi créé doit avoir
été reconnu nécessaire de façon à pouvoir
enregistrer tous les mouvements qui lui sont propres. Les rapports des comptes
entre eux pourront être schématisés pour permettre leur
parfaite compréhension.
Aussi, le plan des comptes de chaque entreprise doit
être suffisamment détaillé afin de faciliter
l'enregistrement adéquat et ordonné des opérations. Pour
ce faire l'entreprise procède aux subdivisions des comptes
nécessitées par ses activités et qui puissent permettre
l'établissement normal des états financiers et leur
contrôle.
2.7.2. Manuel comptable de l'entreprise40
Le manuel comptable de l'entreprise décrit
particulièrement l'organisation comptable de l'entreprise, les
méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques
comptables et les supports utilisés. Il comprend notamment les
informations ayant trait :
? à l'organisation générale de l'entreprise,
? à l'organisation comptable de l'entreprise,
? au plan des comptes, à la description des contenus
des comptes et au guide des imputations comptables,
38
http://www.procomptable.com/normes/gc1,
le 15/03/2015.
39 Idem
40 Ibidem
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32
' à la description des procédures de collecte, de
saisie, de traitement et de contrôle des informations,
1' au système de classement et d'archivage,
1' aux livres comptables obligatoires et aux liens entre ces
livres et autres documents et pièces comptables,
1' au modèle retenu de présentation des
états financiers,
1' au guide de justification des comptes et des travaux
d'inventaire avec des modèles de rapprochement et d'état de
justification pour les travaux récurrents,
1' au modèle d'instructions d'inventaire,
' à l'organisation des travaux d'élaboration et de
présentation des états financiers.
2.8. Plan des comptes41
2.8.1. Classement et codification des comptes
Les comptes sont identifiés par un numéro auquel
est rattaché un intitulé. Ces deux identifiants sont
nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en
comptabilité.
Cette codification des comptes est comprise dans le champ de
la normalisation comptable impérative, à l'exception de la classe
9 qui est d'application facultative.
2.8.2. Répartition des opérations dans
les classes des comptes42
Le système comptable OHADA retient une codification
décimale des
comptes avec neuf classes ayant les codes 1 à 9. Les
huit premières classes sont réservées à la
comptabilité générale tandis que la comptabilité
des engagements
et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se
partagent la dernière classe. 2.8.2.1. Comptabilité
générale43
> Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan
:
Classe 1 : comptes de ressources durables
(capitaux propres et dettes financières) ;
Classe 2 : comptes de l'actif
immobilisé (charges immobilisées et immobilisations
incorporelles, corporelles et financières) ;
41FOKO TOMENA A., op cit, pp91-92
42 www. wilki pedia, acte uniforme portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, le
16/03/2015.
43 Idem
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33
Classe 3 : comptes de stocks ;
Classe 4 : comptes de tiers (créances de
l'actif circulant et dettes du passif circulant) ;
Classe 5 : comptes de trésorerie (titres
de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et caisse).
> Les composantes du résultat sont, d'une part, les
classes 6 et 7 enregistrant les charges et les produits des activités
ordinaires et, d'autre part, la classe 8 réservée aux comptes des
autres charges et des autres produits ;
Classe 6 : comptes de charges des
activités ordinaires (charges d'exploitation et charges
financières) ;
Classe 7 : comptes de produits des
activités ordinaires (produits d'exploitation et produits financiers)
;
Classe 8 : comptes des autres charges et des
autres produits (participations des travailleurs, subventions
d'équilibre, etc.).
2.8.2.2. Comptabilité des engagements et
Comptabilité analytique de
gestion
La classe 9 a été
réservée aux opérations de la comptabilité des
engagements et à la comptabilité analytique de gestion.
2.8.3. Structure décimale des comptes44
Cette codification procède d'une classification à
structure décimale permettant :
1' de subdiviser tout compte ;
1' de regrouper par grandes familles les opérations de
nature relativement
homogènes ;
1' d'accéder à des niveaux plus ou moins
détaillés d'analyse des opérations ; 1' de faciliter le
développement des applications informatiques afférentes au
traitement automatisé des comptes et opérations ;
1' et de servir les postes et rubriques entrant dans la
confection des documents de synthèse normalisés.
La codification du Système comptable OHADA est
aménagée de sorte à établir des constantes et des
parallélismes susceptibles d'aider à mémoriser et à
comprendre les comptes.
44 www. wilki pedia, acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises, le 16/03/2015.
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34
2.8.3.1. Constantes
Le premier et le dernier chiffre du code d'un compte peuvent
avoir une signification particulière.
i' Rôle du premier chiffre
Le numéro de chacune des classes 1 à 9 constitue
le premier chiffre des numéros de la classe considérée.
Les chiffres occupant les autres positions au sein de la codification
caractérisent, de la gauche vers la droite, les niveaux d'affinement
plus développés relatifs aux comptes principaux, sous-comptes et
comptes divisionnaires. Le numéro d'un compte divisionnaire commence
toujours par celui du compte ou sous-compte dont il constitue une
subdivision.
i' Rôle de toute terminaison sauf le 9 dans les
comptes à deux chiffres
Dans les comptes à deux chiffres, les terminaisons
autres que le 9 servent au regroupement en fonction des catégories
d'opérations.
i' Rôle de la terminaison 9 dans les comptes
à deux chiffres
Dans les comptes de bilan, la terminaison 9 dans les comptes
à deux chiffres a pour rôle d'identifier les
dépréciations provisionnées des classes correspondantes
(exemples : 19 - Provisions financières pour risques et charges, 39 -
Dépréciations des stocks).
La terminaison 9 joue un rôle similaire dans les comptes
de gestion relevant des classes 6 et 7 dans la mesure où elle se
rapporte aux opérations concernant les provisions.
i' Rôle de toute terminaison 9 dans les comptes
à trois chiffres et plus.
Le chiffre 9 en troisième ou quatrième position
annonce, tant pour ce qui concerne les comptes du bilan que les comptes de
gestion, le solde inversé des opérations par rapport :
i' aux opérations couvertes par le compte de niveau
immédiatement supérieur et classées dans les subdivisions
se terminant par 1 à 8. (Exemple : 6059 - Rabais, remises et ristournes
obtenus sur autres achats par rapport à 605 - autres achats ; compte 409
- Fournisseurs débiteurs par rapport au compte 40 - Fournisseurs
d'exploitation et comptes rattachés).
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35
2.9. Systèmes ou modèles de
présentation des états financiers45
Toute entreprise est, sauf exception liée à sa
taille, soumise au Système normal de présentation des
états financiers et de tenue des comptes.
Le système comptable représente l'ensemble des
journaux et des grands livres auxiliaires qui récolte et analyse les
données financières afin de rendre l'information
compréhensible, utile et avantageuse pour permettre à
l'utilisateur de comprendre ce qu'il consulte46.
2.9.1. Le système normal
Le système normal comporte l'établissement du
bilan, du compte de résultat de l'exercice ; du tableau financier des
ressources et des emplois de l'exercice ainsi que d'un état
annexé dont les dispositions principales sont fixées dans le
système comptable OHADA. Il comporte aussi l'établissement d'un
état supplémentaire statistique.
2.9.2. Le système allégé
Le système allégé comporte
l'établissement du bilan ; du compte de résultat de l'exercice et
de l'état annexé, simplifiés dans les conditions
définies par le système comptable OHADA. Il peut être
utilisé par les entreprises dont le chiffre d'affaires est
inférieur à 100 millions FCFA
2.9.3. Le système minimum de
trésorerie
Le système minimum de trésorerie repose sur
l'établissement d'un état des recettes et des dépenses
dégageant le résultat de l'exercice (recette nette ou perte
nette), dressé à partir de la comptabilité de
trésorerie que doivent tenir les entreprises relevant de ce
système.
Il peut être utilisé par les très petites
entreprises dont le chiffre d'affaire est inférieur à 30 millions
de FCFA pour les entreprises de négoce, 20 millions pour l'artisanat et
10 millions FCFA pour les services. Ce système est basé sur un
plan de comptes codifié spécifiquement mais conserve les classes
des comptes du système normal.
La conception du système minimum, de trésorerie
permet de tenir compte, dans le calcul du résultat et dans
l'établissement de la situation patrimoniale, des éléments
suivants, lorsqu'ils sont significatifs :
Variation des stocks ;
Variation des créances et des dettes commerciales ;
45 FOKO TOMENA A., Du système comptable congolais au
système comptable OHADA, kinshasa, pp72-73.
46www.comptabilité-générale.com,
mardi 13 janvier 2015, 15 : 24
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36
Variation des équipements et des emprunts ; Variation du
capital apporté.
2.1O. Création des documents courants et des
documents de synthèse47
Avant de procéder à la création de tous
ces documents, il convient d'examiner la périodicité des faits
comptables.
Les opérations habituelles feront l'objet
d'enregistrement dans les journaux auxiliaires qui les concernent.
Les opérations occasionnelles ou à
périodicité longue nécessiteront la création d'un
journal auxiliaire des opérations diverses.
Les opérations de clôture seront directement
passées au journal centralisateur.
Les comptes seront dans des grands livres ou mieux sur fiches
et leurs totaux repris dans les balances.
Il doit aussi être établi des comptes annuels
à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et
de l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de
résultat et une annexe ; ils forment un tout indissociable.
Ces comptes annuels doivent être réguliers,
sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entreprise.
Cet objectif assigné à la comptabilité passe
notamment :
1' d'une part, par le respect du référentiel
comptable
1' et d'autres part, par l'utilisation à bon escient de
l'annexe aux comptes annuels qui complète et commente l'information
donnée par le bilan et le compte de résultat.
Ainsi, l'établissement des comptes annuels doit être
précédé :
1' d'un enregistrement affectant le patrimoine de l'entreprise
;
1' et d'un contrôle par inventaire, au moins une fois tous
les douze mois, de l'existence et de la valorisation des éléments
actifs et passifs du patrimoine.
47 FOKO TOMENA A., op cit, p65.
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37
2.10.1. Les documents obligatoires48
L'article 19 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable
OHADA stipule que : « Les livres comptables et autres supports dont la
tenue est obligatoire sont :
? Le livre-journal dans lequel sont inscrits les mouvements de
l'exercice enregistrés en comptabilité;
? Le grand livre constitué par l'ensemble des comptes
de l'entreprise, où sont reportés ou inscrits
simultanément au journal, compte par compte les différents
mouvements de l'exercice;
? La balance générale des comptes état
récapitulatif faisant apparaître, à la clôture de
l'exercice pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur, à l'ouverture de l'exercice, le cumul depuis
l'ouverture de l'exercice des mouvements créditeurs, le solde
débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs, le solde
débiteur ou le solde créditeur à la date
considérée;
? Le livre d'inventaire sur lequel sont transcrits le bilan et
le compte de
résultat de chaque exercice, ainsi que le
résumé de l'opération d'inventaire; ? Un manuel des
procédures comptables qui décrit l'organisation et les
procédures comptables et de contrôle interne.
Tous les livres comptables ainsi que l'ensemble des
pièces justificatives doivent être conservés pendant une
durée de 10 ans.
2.10.2. Le cheminement comptable :
Le cheminement comptable est constitué de cinq phases :
l'ouverture des comptes, l'enregistrement des échanges courants,
l'enregistrement des écritures d'inventaire, la réalisation des
documents de synthèse et la clôture des comptes49.
2.10.2.1. Les pièces justificatives
« Tout enregistrement comptable précise l'origine,
le contenu et l'imputation de chaque donnée ainsi que les
références des pièces justificatives qui l'appuient
»50.
1. Nature des pièces justificatives
La pièce de base concerne une opération
isolée. Elle peut émaner d'un tiers ou être d'origine
interne.
Les pièces d'origine externe sont par exemple des
factures des fournisseurs, des contrats, des pièces de banque, de notes
de perception, etc.
48FOKO TOMENA A., op cit, p70.
49SALVA M., Initiation à la logique
comptable, Vuibert, Paris, 1996, p87. 50FAYEL A. et PERNOT D.
Op.cit, p.27.
L'absence ou l'insuffisance de pièces justificatives
peut mettre en doute la valeur probante de la comptabilité et
entraîner le rejet de celle-ci.
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38
Les pièces d'origine interne sont par exemple les
doubles des factures clients, les doubles des fiches de paie, etc.
La date, la nature de l'opération, le tiers
intervenant, le montant de l'opération (quantité et valeur) sont
nécessaires aux enregistrements comptables.
La pièce récapitulative reprend un
ensemble d'opération traduite par une ou plusieurs écritures
comptables. Il s'agit toujours des documents d'origine interne tels que
journaux auxiliaires, listings informatiques, etc.
2. Pièces justificativeset livres obligatoires
Les écritures doivent être appuyées par
des pièces justificatives qui doivent être conservées. Les
dirigeants de l'entreprise et les vérificateurs de la
comptabilité doivent pouvoir :
1' examiner la validité d'un enregistrement
élémentaire en le comparant à la pièce
justificative de base ;
1' contrôler la validité d'un enregistrement
porté dans un compte à l'aide de la pièce
récapitulative et vérifier la validité des pièces
justificatives de base qui ont été utilisées pour la
pièce récapitulative ;
1' s'assurer de la concordance entre les opérations
saisies par les journaux et par les comptes : égalités des
mouvements des journaux avec ceux du grand livre.
Ayant parfaitement compris et analysé le processus des
opérations de l'entreprise et de la création des documents y
relatifs il va falloir déterminer l'intervention des personnes
responsables de l'emploi et de la parfaite tenue de ces documents.
3. Délai et formes de conservation
a) Délais : Les pièces justificatives
doivent être conservées pendant 10 ans. Les pièces
justificatives sont classées dans un ordre qui est défini dans le
document décrivant les procédures et l'organisation comptable.
Aucune précision n'est fournie par le Plan Comptable
Général en la méthode de classement à adopter.
b) Forme : Le code de commerce n'exige pas seulement
la conservation des originaux. Le Plan Comptable Général
précise que les pièces justificatives sont établies sur
papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la
restitution en claire de son contenu pendant les délais requis.
c) Sanctions en cas d'insuffisance de pièces
justificatives
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39
Le rejet de la comptabilité peut dans certains cas,
notamment sur le plan fiscal, avoir des conséquences très lourdes
pour l'entreprise.
2.10.2.2. Le bilan et le compte de
résultat51 a) Le bilan
L'article 29 de l'Acte Uniforme relatif au Droit Comptable
OHADA énonce que : « Le bilan décrit
séparément les éléments d'actif et les
éléments de passif constituant le patrimoine de l'entreprise. Il
fait apparaître de façon distincte les capitaux propres... ».
Cet article nous propose la structuration du bilan.
Par ailleurs, l'article 30 quant à lui, poursuit en
stipulant que : « le bilan de l'exercice fait apparaître de
façon distincte, à l'actif : l'actif immobilisé, l'actif
d'exploitation attaché aux activités ordinaires, l'actif hors
activité ordinaire et l'actif de trésorerie ; au passif : les
capitaux propres et ressources assimilées, les dettes
financières, le passif d'exploitation attaché aux
activités ordinaires, et le passif de trésorerie ».
Cet article met en évidence les principales innovations
du Système Comptable OHADA pour ce qui est du bilan :
Le périmètre du bilan prend une conception
gestion au lieu du périmètre patrimonial. Nous constatons que
bien que le Système Comptable OHADA n'adopte pas le principe de la
prééminence de la réalité sur l'apparence, il est
fort à noter que ses applications font l'objet de certaines de ses
innovations notamment :
( La mise en évidence au niveau des dettes
financières de crédit-bail et contrats assimilés ;
( L'insertion d'un poste « autres fonds propres »
entre les capitaux propres et les dettes financières ;
( La prise en compte dans les actifs, des biens détenus
en réserve de propriété, crédit-bail et dans le
cadre de la concession.
( Le rappel des montants nets de l'exercice
précédent ;
( La mise en évidence de la trésorerie ;
( L'inclusion des provisions pour risques et charges dans les
dettes financières
( L'inscription du résultat net au passif
accompagné du signe « + » ou «- » selon le cas de
bénéfice ou perte.
( Mise en face des ressources durables/ actif
immobilisé permettant ainsi de voir directement le fond de roulement.
( Mise en face de l'actif circulant/passif circulant
permettant d'obtenir
facilement le besoin en fond de roulement ou besoin de
financement.
51 www. wilki pedia, acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises, le 16/03/2015.
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40
? Mise en face de la trésorerie actif/trésorerie
passif permettant de dégager la trésorerie nette.
? La situation nette est remplacée par les capitaux
propres + résultat net + autres capitaux propres.
? Les comptes de régularisation, en général,
disparaissent du bilan et sont rattachés aux créances et dettes
correspondantes.
b) Le compte de résultat
L'article 29 de l'Acte Uniforme relatif au Droit Comptable
OHADA stipule que : « ...Le compte de résultat récapitule
les produits et les charges qui font apparaître, par la
différence, le bénéfice net ou la perte nette de
l'exercice ». Cet article donne une définition de structure
générale du compte de résultat.
L'article 31 quant à lui, énonce que : « le
compte de résultat de l'exercice fait apparaître les charges
distinctement selon qu'ils concernent les opérations d'exploitation
attachées aux activités ordinaires, les opérations
financières, les opérations hors activités ordinaires.
Le classement des produits et des charges, permet
d'établir des soldes de gestion dans les conditions définies par
le Système Comptable OHADA »
Les particularités du Système Comptable OHADA
par rapport au plan comptable OCAM, résident à deux points
majeurs :
? d'abord, la dichotomie Activités ordinaires/hors
activités ordinaires ;
? la présentation des quatre niveaux d'analyse de la
formation du résultat.
Par ailleurs, avec le Système Comptable OHADA, on peut
parvenir au résultat net de deux méthodes : la
détermination globale du résultat et la détermination du
résultat en cascade.
La détermination globale du résultat se fait par
la différence entre les produits et les charges.
La détermination en cascade du résultat
quant-à elle, consiste à aboutir au résultat par des
résultats intermédiaires qui sont : marge brute sur marchandises,
marge brute sur matières premières, valeur ajoutée,
excédent brut d'exploitation, résultat d'exploitation,
résultat financier, résultat des activités ordinaires,
résultat net.
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41
2.10.2.3. Les autres états
financiers52.
a) le tableau financier des ressources et des emplois
(TAFIRE).
L'article 32 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable
droit à, énonce que : « le Tableau Financier des Ressources
et des Emplois de l'exercice fait apparaître, pour l'exercice, les flux
d'investissements et de financement, les autres emplois, les ressources
financières et la variation de la trésorerie ». Cet article
énonce le contenu du TAFIRE. C'est un tableau qui synthétise les
tableaux classiques dits de financement et les tableaux de flux de
trésorerie. Il est destiné à expliquer l'évolution
des grandes masses du bilan et à situer le niveau normal du besoin de
financement. C'est un tableau qui permet de faire l'analyse de
l'évolution de la structure financière par la mise en
évidence des caractéristiques de la stratégie
financière mise en oeuvre.
Il présente la capacité d'autofinancement
après déduction des provisions susceptibles de donner lieu
à court terme, à des décaissements ou à des
réductions des encaissements. Sa construction s'appuie sur des
données comptables. Il comporte une ébauche de description de
flux de trésorerie en plus du tableau de financement.
Le TAFIRE est l'un des apports du système comptable
OHADA les plus précieux. Il remplace le tableau de passage au solde des
comptes patrimoniaux du plan comptable OCAM.
b) L 'Etat annexé
L'article 33 de l'Acte Uniforme relatif au Droit Comptable
énonce que : « les états financiers annuels,
précédemment décrits, sont accompagnés d'un
état annexé qui est simplifié dans le cas où
l'entreprise relève du système allégé.
L'état annexé comporte tous les
éléments de caractère significatif qui ne sont pas mis en
évidence dans les autres états financiers, et sont susceptibles
d'influencer le jugement que le destinataire des documents peuvent porter sur
le patrimoine, la situation financière et les résultats de
l'entreprise.
Il en est ainsi notamment pour le montant des engagements
données et reçus, dont le suivi doit être assuré par
l'entreprise, dans le cadre de son organisation comptable. Toute modification
dans la présentation des états financiers annuels ou dans les
méthodes d'évaluation doit être signalée dans
l'état annexé ».
Ce document de synthèse est rendu obligatoire par le
Système Comptable OHADA. Comme l'énonce cet article,
l'état annexé complète et précise l'information
donnée par les autres états financiers. Il joue donc un
rôle
52 www. wilki pedia, acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises, le 16/03/2015.
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informatif dans la finalité de la pertinence
partagée il joue également un rôle important pour la
compréhension et l'utilisation des autres états financiers. Il
comporte tous les éléments ayant un caractère significatif
sur le jugement des lecteurs des états financiers sur le patrimoine et
les résultats de l'entreprise.
Ce chapitre nous a permis de faire la présentation des
dispositions du Système Comptable OHADA. Nous n'avions pas pour objectif
la compilation de toutes les dispositions du système, mais plutôt
en cherchant à décrire le Système Comptable OHADA (son
avènement ses composantes ainsi que ses caractéristiques
fondamentales), nous avons mis en évidence ses différentes
innovations. Nous avons beaucoup plus insisté sur ses innovations
susceptibles d'inciter les entreprises à utiliser la comptabilité
comme outil indispensable pour leur gestion. Toutefois ces dispositions ne
peuvent être utiles que lorsqu'elles sont appliquées.
Et cette application ne peut être effective que
lorsqu'elle est surveillée de prés. C'est ainsi que la mise en
place de structure nationale communautaire est souhaitable pour veiller
à la bonne pratique du Système Comptable OHADA, et assurer son
insertion aux évolutions de l'environnement qui est toujours en
mouvement.
La comptabilité est la prothèse de la
mémoire collective des organisations.12 Elle permet l'enregistrement des
événements en unité monétaire, dans le but de
faciliter la conduite des affaires. Le Système Comptable OHADA regroupe
l'ensemble des dispositions déterminant l'application de la
comptabilité par les entreprises.
2.10.3. La finalité de l'image
fidèle53
L'article 3 de l'Acte Uniforme relatif au Droit Comptable
stipule que : « la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de
la règle de prudence aux obligations de régularité, de
sincérité et de transparence, inhérentes à la
tenue, au contrôle, à la présentation et à la
communication des informations qu'elle a traitées. Les dispositions du
Système Comptable OHADA déterminent les conditions de
sécurité relatives à l'établissement des
états financiers (voir articles 4, 7, 8, 10, 11,12 et 13). Les principes
comptables cités plus haut ont pour finalité de permettre la
compréhension de l'objectif assigné aux états financiers,
c'est donner du patrimoine de l'entreprise, de sa situation financière
et de son résultat une « image fidèle », une
présentation non trompeuse, loyale et claire ».
L'image fidèle ne constitue donc pas un principe de
plus. C'est plutôt le but ultime de tous les principes devant concourir
tous et de manière simultanée à l'obtention de cette image
fidèle de la situation de l'entreprise, ainsi que de son
résultat.
53 MOLYONA G. et NOGNERA R., Op cit, p74
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43
La finalité d'image fidèle est un aspect
essentiel du modèle comptable. Elle transcende les notions de
régularité et de sincérité des anciens plans
comptables. Elle doit être vue sous l'angle des utilisateurs des
états financiers. Elle conduit les dirigeants à exercer une
responsabilité de production d'informations significatives dans
l'état annexé, les choix opérés lorsque le
Système Comptable OHADA offre des solutions alternatives.
Le respect des normes comptables du Système devrait
aboutir à l'image fidèle. Et dans le cas contraire, le comptable
devrait soit fournir des compléments d'information dans l'état
annexé, soit déroger aux règles du Système
Comptable OHADA dans certains cas extrêmes. Mais tout cela doit
être indiqué et justifié.
Toujours dans le cadre des fondements du Système
Comptable OHADA, après avoir présenté les principes
comptables fondamentaux et le but ultime de ces derniers, il importe pour nous
de passer en revue les méthodes d'évaluation et de
détermination de résultat.
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44
Partie II: Analyse de la structure sanitaire et essaie
de la mise en place d'une comptabilité appropriée
Cette partie fait l'approche pratique de notre travail. Elle
est subdivisée en deux chapitres. Le premier fait une aperçue
générale sur la division provinciale de la Santé et le
second parle de l'essai de la mise en place d'une comptabilité
appropriée au sein du PNLS Bas-Congo.
Chapitre 3 : Aperçu Générale sur
la Division Provinciale de la Santé54 (DPS)
Le présent chapitre est subdivisé en deux
sections, la première présente la Division Provinciale de la
Santé et la seconde présente la Coordination Provinciale du
Programme National de lutte contre le Sida
Section 1 : Présentation de la Division Provinciale
de la Santé
Nous allons, dans cette section, présenter quelques
renseignements généraux sur la DPS Bas-Congo.
1.1. Historique
La Division Provinciale de la Santé avec ses
différents services a été créée en 1962
à Kasangulu dans la province du Kongo Central, sous la direction d'un
Assistant Médical répondant au nom de MBUNGU Simon. Par manque de
Médecins à l'époque, la province a envoyé tous les
Assistants aux études pour acquérir le titre de
Médecin.
C'est ainsi qu'en 1966, sur Arrêté provincial
n° 14/66 du 21/02/1966 du Gouverneur MUANDA Vital, la Division Provinciale
de la Santé a été transférée à Matadi
plus précisément au ciné palace dans l'actuelle
résidence du Gouverneur, sous la direction de l'Assistant Médical
Antoine NDANDI jusqu'en 1968. Après les études de ces
Médecins, l'un d'eux Monsieur NSINGI ZIMBALA fut nommé
Médecin Inspecteur Provincial et dirigea de 1968 à 1975.
Après son mandat, il fut remplacé par le Docteur KABAMBA TAMBUE
qui transféra la Division Provinciale de la Santé du Ciné
Palace à l'actuel bâtiment administratif de la division de
Kinkanda.
Par ailleurs, nous signalons en passant que la Division
Provinciale de la Santé (D.P.S.) est dirigée par un
Médecin Inspecteur Provincial revêtant le grade de chef de
Division.
Si hier, la Division Provinciale de la Santé
était la première hiérarchie dans la pyramide sanitaire au
niveau provincial auprès de laquelle les responsables au niveau
périphérique rendaient compte, aujourd'hui par contre, avec le
concours du processus démocratique enclenché en République
Démocratique du Congo depuis Décembre 2006, prônant la
décentralisation qui
54 Secrétariat de la division provinciale de la
santé
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45
a institué des gouvernements provinciaux, cette
dernière (la division provinciale) devra désormais rendre compte
de ses activités au ministre de tutelle en province.
1.2. Situation Géographique
La Division Provinciale de la Santé est un
établissement de l'Etat situé en face de la Maternité
Provinciale de Référence, ex Clinique de Kinkanda, dans la
commune de Matadi à Matadi, non loin de l'hôpital
général de Référence de Kinkanda et tout juste
à côté de la paroisse Catholique Sacré-coeur,
commune de Matadi.
1.3. Objectif
Les objectifs de la DPS sont :
- Promouvoir l'état de bien-être physique, mental et
social de
l'homme ;
- Réduire la morbi - mortalité
;
- Lutter contre la maladie ;
- Maîtriser la situation sanitaire au Bas Congo.
1.4. Mission
Assurer le développement de la santé par
l'exécution des politiques et systèmes de santé visant
l'amélioration constante de niveau de santé de la population du
Bas Congo.
1.5. Structure de la Division Provinciale de la
Sante
La Division Provinciale de la Santé a commencé
à fonctionner avec 6 Bureaux (Bureau 1, Bureau 2, Bureau 3, Bureau 4,
Bureau 5 et Bureau 6). A l'heure actuelle, elle en compte 11, tous
fonctionnels.
A côté de ces 11 bureaux fonctionnels, la
Division Provinciale de la Santé gère encore neuf (9) autres
coordinations lesquelles, en fait, sont des programmes
spécialisés d'appui à l'action du Ministère de la
Santé dont le PNLS qui est notre lieu de stage.
1. Le Chef de Division : Le Médecin
Inspecteur Provincial (M.I.P) s'occupe de :
- l'établissement des rapports périodiques
d'activités à la hiérarchie (Ministre de la Santé
en province) ;
- la supervision, l'animation, la coordination et le
contrôle des activités de la Province.
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46
2. Le Secrétariat
S'occupe de :
- la réception, le traitement et la ventilation des
courriers ;
- la rédaction des courriers ;
- le protocole et la reproduction des documents
administratifs ;
- l'expédition et le classement des lettres et
archives ;
- l'entretien des locaux et la distribution des courriers.
3. Le Premier Bureau (B1)
Bureau chargé de la gestion de ressources et
patrimoines, subdivisé en trois (3) cellules :
- la cellule chargée de la gestion du personnel
;
- la cellule chargée de la gestion financière
;
- la cellule chargée de la gestion du patrimoine et de
l'équipement.
4. Le Deuxième Bureau (B2)
Bureau chargé de fonctionnement des hôpitaux,
subdivisé en deux (2) cellules :
- la première est chargée des hôpitaux
;
- la seconde est chargée de la médecine
traditionnelle.
5. Le Troisième Bureau (B3)
Bureau dirigé par un Pharmacien Inspecteur Provincial,
chargé des pharmacies, des médicaments et des laboratoires ayant
pour cellules dans sa structure :
- la cellule chargée d'agréments et de
contrôle des établissements pharmaceutiques ;
- la cellule chargée d'assurances et de contrôle
de qualité de médicaments ; - la cellule
chargée d'agréments et de contrôle des
établissements médico-
techniques (laboratoires bio-médicaux, service de
radiologie et d'imagerie
médicale et maison d'optique médicale)
;
- la cellule chargée d'agréments et de
contrôle des importations des médicaments et produits para -
pharmaceutiques ;
- la cellule chargée de la pharmacologie
traditionnelle.
6. Le Quatrième Bureau (B4)
Bureau chargé de la gestion des maladies
épidémiques, endémiques et catastrophiques pour
l'organisation de la riposte, subdivisé en trois (3) cellules dont :
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- une cellule chargée de la surveillance
épidémiologique ;
- une cellule chargée des ripostes ;
- la rédaction et la saisie des données, les
rapports sur la surveillance des maladies ;
7. Le Cinquième Bureau (B5)
Bureau chargé des soins de santé primaires (SSP)
et du partenariat, reparti en huit (8) cellules dont :
- Une cellule chargée du partenariat
;
- Une cellule chargée des recherches
opérationnelles ;
- Une cellule chargée de système national des
informations sanitaires ;
- Une cellule chargée de la planification et de la
programmation de
formations ;
- Une cellule chargée de la participation communautaire
et de la
mobilisation sociale ;
- Une cellule chargée de l'organisation de soins de
santé primaires ;
- Une cellule chargée des activités
promotionnelles ;
- Une cellule chargée de la santé mentale.
8. Le Sixième Bureau (B6)
Bureau chargé de l'enseignement de sciences de
santé, reparti en quatre cellules dont :
- Une cellule chargée de l'administration et de
l'organisation de l'enseignement des sciences de santé
;
- Une cellule chargée de la formation en cours d'emploi
(recyclage) ;
- Une cellule chargée de contrôle
d'agréments et normes de fonctionnement des I.T.M ;
- Une cellule chargée des inspections
pédagogiques et le respect des programmes.
9. Le Septième Bureau (B7)
Ce bureau est chargé d'études et planification
dont les cellules qui le composent sont les suivantes :
-cellule d'étude et planification ;
- cellule de planification et programmation.
10. Le Huitième Bureau (B8)
- Bureau chargé de laboratoires fonctionnels dans le
Bas-Congo ;
- Il supervise également les activités
réalisées au laboratoire provincial dans le cadre des analyses
bio-médicales.
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48
11. Le Neuvième Bureau (B9)
Bureau chargé d'Hygiène, Eau et Assainissement
dans les institutions de santé dans le Bas - Congo, subdivisé en
quatre cellules :
- une cellule chargée de contrôler la
qualité de l'eau de boisson, de la boisson industrielle et artisanale
;
- une cellule chargée de la sécurité
alimentaire ;
- une cellule chargée de l'hygiène individuelle et
de l'habitat.
12. Le Dixième Bureau (B10) Ce bureau
n'est pas encore opérationnel.
13. Le Onzième Bureau (B11)
Bureau chargé de la formation des agents de la
santé et est reparti en trois cellules dont :
- une cellule chargée de la planification, suivi et
évaluation ; - une cellule chargée d'étude, recherche
et documentation ;
- une cellule chargée de la surveillance scientifique
et formation continue.
14. Le Douzième Bureau (B12)
Bureau chargé de la communication pour la promotion de
la santé (la vulgarisation de l'information à caractère
sanitaire et la formation des relais communautaires).
15. Le Treizième Bureau (B13)
Bureau chargé du département technique avec comme
mission la réparation et maintenance des équipements et
matériels bio-médical de la santé.
16. Les bureaux des programmes
spécialisés
1. Le Programme Elargi de Vaccination et Lutte Contre les
Maladies Transmissible de L'Enfance (PEV - LMTE) ;
2. Le Programme National de Lutte Contre la Trypanosomiase
Humaine Africaine (PNLTHA) ;
3. Le Programme National de Lutte Contre le SIDA (PNLS)
;
4. Le Programme National de Santé de la Reproduction
(PNSR) ;
5. Le Programme National d'Onchocercose (PNONCHO)
;
6. Le Programme National de Nutrition (PRONANUT)
;
7. Le Programme National de Lutte Contre Tuberculose et la
Lèpre(PNT) ;
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49
8. Le Programme National de Lutte Contre le Paludisme (PLNP)
;
9. Le Programme National de Transfusion Sanguine (PNTS).
N.B : Tous ces programmes spécialisés d'appui
à l'action du ministère de la santé sont
créés au fur et à mesure que le besoin se fait sentir.
ceci est en plein reforme.
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1.6. Cadre Organique de la Division Provinciale de la
Sante du Bas-Congo
MIP
SECRETARIAT
3
PNLT
PEV
PNLTHA PNLS PNSR PNLP
PRONANUT
B
1
PNTS PONONCHO
B10
B12
LEGENDES :
M.I.P. : Médecin Inspecteur
Provincial
PNLT : Programme National de lutte contre la Lèpre et
la Tuberculose
PEV : Programme Elargie de Vaccination
PNLTHA : Programme National de Lutte contre la Trypanosomiase
Humaine Africaine
PNLS : Programme National de Lutte contre le Sida
PNSR : Programme National de Santé de Reproduction
PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme
PRONANUT : Programme National de Nutrition
PNTS : Programme National de Transfusion Sanguine
B1 : Bureau 1 B5 : Bureau 5 B9 : Bureau 9 B13 : Bureau 13
B2 : Bureau 2 B6 : Bureau 6 B10 : Bureau 10
B3 : Bureau 3 B7 : Bureau 7 B11 : Bureau 11
B4 : Bureau 4 B8 : Bureau 8 B12 : Bureau 12
Source : secrétariat de la DPS
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51
1.7. Division du travail à la DPS
Par rapport à ce volet, nous allons noter qu'il y a une
très bonne répartition des tâches, cela est coulé
sous forme de description des postes.
1.8. La motivation
Concernant la motivation, chaque agent à la DPS est
coté par son chef direct hormis les chefs des différents bureaux
et coordination, ceux-là sont coté par le Médecin
Inspecteur Provincial ; et ceci à un rythme annuel moyennant un bulletin
de cotation mis à leur disposition.
Quelques agents ont le salaire et la prime de risque du
gouvernement, la DPS octroie également des primes locales qui
proviennent des contributions des structures de santé au fonctionnement
de la DPS, aussi des primes provenant des certains partenaires.
Aussi, lors des missions de services, la DPS vient aussi en
aide pour certains cas sociaux tels que les décès.
Il y a également des promotions comme motivation des
certains agents devenus cadre à la DPS qui sont venus des Zones de
Santé.
Section 2 : Présentation du Programme National de
Lutte contre le VIH/SIDA55
Le PNLS est une branche technique du Ministère de la
santé publique attaché à la 4ème direction de lutte
contre la maladie, dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de
lutte contre le VIH/SIDA et les IST sur l'ensemble du territoire national. Il
est donc sous la direction du Ministre de la santé et de son
secrétaire général, au niveau central et, en province il
est attaché à la Division provincial de la Santé.
a. Aperçu historique
Avec une prévalence de 4.1% la République
Démocratique du Congo connaît une épidémie
généralisée avec comme principales caractéristiques
la féminisation, la ruralisation et la juvénilisation.
Conscient de l'ampleur de la menace que ce fléau porte
sur les populations et le développement socio-économique, le
Gouvernement de la République s'était déjà
engagé depuis le début des années 80 dans un combat sans
merci contre le VIH et le sida. Parmi les réalisations qui traduisent
cet engagement, il importe de citer :
? la reconnaissance en 1984 de l'existence de
l'épidémie ;
55 Secrétariat du PNLS/KC, rapport Annuel, 2013, pp3-5.
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52
i' la création d'un centre de recherche
multidisciplinaire appelé « Projet Sida », qui a
été à la base d'une centaine des publications faisant le
point sur le développement de l'épidémie ;
i' la création en 1985 du Comité National de
Lutte contre le Sida (CNLS) avec un caractère multisectoriel ;
i' la création en 1987 du Bureau Central de
Coordination du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST
(BCC/SIDA) piloté par le Ministère de la santé ;
i' l'élaboration du plan stratégique national
(PSN) 1999-2008 qui est arrivé à son terme ;
i' l'élaboration du plan stratégique de lutte
contre le VIH et le SIDA du secteur de la santé 2008- 2012, en cours
d'exécution.
C'est en 2001 que le BCC/SIDA fut transformé en
Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST, PNLS en sigle, avec
comme objectif de contribuer au développement du pays en freinant la
propagation de l'épidémie à VIH/SIDA et en
réduisant son impact sur l'individu, la famille et la
communauté.
Le PNLS est une branche technique du Ministère de la
santé publique attaché à la 4ème direction de lutte
contre la maladie, dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de
lutte contre le VIH/SIDA et les IST sur l'ensemble du territoire national. Il
est donc sous la direction du Ministre de la santé et de son
secrétaire général, au niveau central et, en province il
est attaché à la Division provincial de la Santé.
b. Situation Géographique
Le Bureau provincial de coordination du PNLS/ Bas- Congo est
localisé à Matadi (chef-lieu de la province), plus
précisément dans l'enceinte de la Division Provinciale de la
Santé ; qui est un établissement de l'Etat situé en face
de la Maternité Provinciale de Référence (ex Clinique de
Kinkanda), dans un même enclos, dans la commune de Matadi, non loin de
l'hôpital général de Référence de Kinkanda et
tout juste à côté de la paroisse Catholique
Sacré-coeur.
c. Dénomination
PNLS désigne : le Programme National de Lutte contre le
VIH/SIDA et les IST, tandis que le BPC/PNLS c'est le Bureau de Coordination
Provincial du PNLS se trouvant dans chaque province de la RDC. On parle
toujours de la « lutte contre le VIH/SIDA et les IST car les Infections
Sexuellement Transmissibles (IST) sont dites « boulevard » du Virus
d'Immuno- déficience Humaine(VIH) qui est l'agent causal de l'infection
à VIH. En d'autres termes, les IST favorisent la transmission du VIH.
Cette infection aboutit au Syndrome de l'Immuno- déficience acquise
(SIDA) lorsqu'aucun traitement ou prise en charge n'est instauré et par
conséquent, entraîne la mort de l'individu atteint.
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53
d. Mission du Programme National de Lutte contre le
Sida
La mission du programme national en matière de lutte
contre les IST/SIDA, consiste à développer les mécanismes
nécessaires dans tous les secteurs de la vie nationale, visant à
réduire la transmission du VIH et des IST et à minimiser leur
impact dans la communauté.
Pour accomplir cette mission, tous les partenaires
impliqués dans la lutte doivent respecter un certain nombre de principes
régissant l'organisation du PNLS, à savoir : la coordination, la
décentralisation, l'intégration, le partenariat, la
multi-sectorialité, l'appropriation de la lutte et le processus
gestionnaire.
L'objectif poursuivi au finish est de contribuer au
développement du pays en freinant la propagation de
l'épidémie à VIH/SIDA et en réduisant son impact
sur l'individu, la famille et la communauté.
Méd. Coord. Prov.
Ass. Adm& Fin
Sécret/Caissier
Ch. Entretien
Sentinelle
Chauffeur
Ch. Suivi &Evaluat Ch. Prévention
Ass. Technique
Ch. Laboratoire Ch. Prise en Charge
Source : secrétariat du PNLS/Kongo
Central
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54
2.5. Organigramme du PNLS / Kongo Central
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55
2.6. Structure du bureau provincial de coordination du
PNLS.
Ce bureau est constitué de neuf personnes :
1' Un médecin coordonnateur provincial ;
1' Un assistant administratif & financier ;
1' Un assistant technique ;
1' Un secrétaire-comptable ;
1' Un chargé de la prévention ;
1' Un chargé de laboratoire ;
1' Un chargé de suivi et évaluation ;
1' Un chauffeur ;
1' Un chargé d'entretien ;
1' Une sentinelle.
1. Le Médecin Coordonnateur
Provincial
1' Assiste et est le conseiller technique du Médecin
Inspecteur Provincial en
matière de lutte contre le VIH/SIDA et IST ;
1' Entretien un bon climat de travail avec les collaborateurs
;
1' Coordonne les activités du PNLS dans la Province ;
1' Planifie conjointement avec l'équipe cadre du BPC les
activités du PNLS ;
1' Veille et vulgarise les politiques, les directives, les
normes et des textes
réglementaires du Bureau Provincial de Coordination ;
1' Valide techniquement et assure les formations du PNLS dans la
Province ;
1' Mène les supervisions des activités du PNLS au
niveau provincial ;
1' Réalise l'évaluation des activités du
BPC ;
1' Signe conjointement avec l'Assistant Administratif et
Financier les bons de
sortie de caisse, en vue d'assurer le bon fonctionnement du
Bureau ;
1' Contresigne tout document du BPC/PNLS (PV de
déballage, Bon de
livraison...).
2. L'assistant Administratif et Financier
Sous l'autorité du Coordonnateur Provincial,
l'Assistant administratif et financier doit assurer le bon déroulement
des activités du BPC/PNLS sur le plan administratif et financier.
1' Elabore les rapports financiers de la Coordination qu'il
présente mensuellement lors de la réunion de l'équipe
cadre du BPC/PNLS pour approbation (Coordination, Bureau administratif et
Bureau des Points focaux du BPC réunis) après suivra la
validation du MCP ;
1' Analyse les rapports financiers des structures, du Bureau
et des activités réalisées par les Points Focaux ;
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i' Avalise la gestion du personnel, la gestion de la finance
et du patrimoine matériel mis à la disposition de la coordination
provinciale à l'initiative du MCP ;
i' Assure le suivi de budget de la Coordination Provincial ;
i' Enregistre les acquisitions du PNLS après établissement d'un
PV signé par 3
membres de la commission de déballage
désigné par le Coordonnateur
Provincial ;
i' Veille au bon environnement du travail et le climat social
du personnel ; i' Gère les médicaments et autres
commodités de lutte contre le SIDA ; i' Signe conjointement le
chèque avec le MCP.
3. L'assistant Technique
Assiste le Coordonnateur Provincial dans ses
responsabilités techniques. Ses Taches :
i' Participe aux activités du PNLS dans la province sur
demande du MCP ;
i' Participe à l'élaboration et exécution
du plan d'action du BPC/PNLS, des
districts et zones de santé ;
i' Identifie conjointement avec les points focaux les besoins
en renforcement de
capacités des structures intervenants dans la
prévention et la prise en
charge ;
i' Responsable du suivi et évaluation devant le
coordonnateur provincial ;
i' Centralise et diffuse les statistiques ;
i' Propose les interventions aux problèmes
rencontrés pour développer les
stratégies de lutte contre le sida avec l'appui des
points focaux ;
i' Elabore les rapports mensuels, trimestriels, semestriels et
annuels
conjointement avec les points focaux ;
i' Mène les supervisions des activités du PNLS
au niveau provincial.
4. Secrétaire-Comptable
Sous l'autorité du Coordonnateur Provincial, le
secrétaire-comptable a pour mission la gestion des correspondances, la
documentation et d'entretenir les aspects relationnels de la coordination
provinciale et les aspects comptables.
Taches :
i' Accueil les visiteurs du Bureau ;
i' Oriente tous courriers à traiter au Coordonnateur
Provincial ;
i' Rédige, saisi et expédie tous les documents
de la coordination ;
i' Assure l'archivage de tous les documents et autres
courriers ;
i' Intervient comme personnel d'appoint en cas de besoin dans
les différentes
formations, atelier, revue etc ;
i' Détient la caisse du BPC/PNLS ;
i' Assure la tenue à jour des pièces comptables
;
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57
i' Assure le classement des différents documents et
correspondances du BPC ;
i' Prépare les réunions conjointement avec
l'assistant administratif et financier
en ce qui concerne les aspects logistiques ;
i' Gère le réseau informatique du BPC ;
i' Maintient et met à jour les logiciels de gestion des
données ;
i' Exécute toute autre tâche (conforme aux
intérêts du PNLS, lui confiée par le
MCP ;
i' Tenir à jour les documents financiers du BPC : livre de
caisse, bons d'entrée
caisse, bons de sortie caisse, le carnet de chèques ;
i' Passer les écritures sur les documents financiers et
les soumet à la signature
du MCP et de l'Assistant Administratif & Financier ;
i' Effectuer les retraits ou les versements des fonds à la
banque pour le compte
du BPC ;
i' Rendre journellement compte de la situation de la
trésorerie à l'AAF et au
MCP à la demande;
i' Préparer les rapports financiers.
i' Remplir d'autres tâches lui demandées par la
hiérarchie (AAF, MCP ...) ;
i' Il est responsable devant l'AAF.
5. Le Charge de Suivi et Evaluation, Marketing du
Préservatif et Communication
Sous l'autorité et de la supervision directe du MCP,
le Point focal chargé du marketing du préservatif, de l'APS, de
la Communication accomplit les tâches ci-après :
i' Participe à l'élaboration et mise en oeuvre du
plan d'action de la coordination provinciale ;
i' Elabore et propose le calendrier d'activités
mensuelles du BPC conjointement avec les autres Points focaux au MCP ;
i' Assure la diffusion des politiques, les directives, les
normes et des textes
réglementaires du bureau provincial de coordination ; i'
Participe à la formation des équipes des districts et zones de
santé ;
i' Répond sur les aspects de suivi et évaluation
des activités de lutte contre le
sida avec l'assistant technique au coordonnateur provincial ; i'
Participe au suivi, monitorage et évaluation des activités de
LCS
conjointement avec d'autres Points focaux ;
i' Assure les activités de promotion de
préservatifs.
6. le Point Focal Chargé de prise en charge
(PEC)des IO, PECP, ARV, IST et PTME
Sous l'autorité et de la supervision directe du MCP, le
Point focal chargé des IO, ARV, PECP, IST, PTME, Médicaments et
plantes médicinales doit accomplir les tâches relatives à
ces domaines qui lui sont assignés.
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TACHES :
i' Participe à l'élaboration et à la mise en
oeuvre du plan d'action ; i' Elabore et propose le calendrier
d'activités mensuelles du BPC conjointement avec les autres Points
focaux au MCP ;
i' Participe à la formation des équipes des
districts et des zones de santé ; i' Recense et encadre les acteurs de
la phytothérapie dans un cadre de concertation ;
i' Contribue à la promotion des plantes médicinales
efficacement approuvées ; i' Supervise les activités des domaines
dont il a la charge dans les structures ; i' Vérifie, valide,
centralise, analyse et interprète les données des domaines
dont il a la charge puis les verse à l'Assistant technique
(data manager du
Bureau).
7. Le Point Focal Chargé de CDV, Laboratoire,
Recherche, Survepi, VIH-TUB, Médicaments et Plantes
Médicinales
Sous l'autorité et de la supervision directe du MCP,
le Point focal chargé de CDV, Laboratoire, Recherche, SURVEPI et VIH-TUB
doit accomplir les tâches qui lui sont assignés.
Participe à l'élaboration et à la mise en
oeuvre du plan d'action ;
i' Elabore et propose le calendrier d'activités
mensuelles du BPC conjointement
avec les autres Points focaux au MCP ;
i' Participe à la formation des équipes des
districts et des zones de santé ;
i' Supervise les activités des domaines dont il a la
charge dans les structures ;
i' Vérifie, valide, centralise, analyse et
interprète les données des domaines
dont il a la charge puis le verse à l'Assistant technique
(data manager du
Bureau) ;
i' Fait le suivi des performances dans les zones de santé
et les structures sur les
domaines dont il a la responsabilité ;
i' Participe au suivi, monitorage et évaluation.
8. Le Chauffeur
Sous la supervision de l'assistant administratif et financier, le
chauffeur a pour mission d'accomplir les tâches liées à la
gestion du charroi automobile.
Taches :
i' Fait la vérification technique du véhicule
(pointage check-list) ;
i' Tient à jour le carnet de bord ;
i' Fait le rapport technique du véhicule à
l'assistant administratif & financier ;
i' Veille au calendrier d'entretien du véhicule ;
i' Demande les bons d'entretien et de carburant.
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9. La Sentinelle et le chargé
d'entretien
Sous la supervision de l'assistant administratif et financier,
la sentinelle et le chargé d'entretien qui travaillent en rotation,
doivent veiller et surveiller le patrimoine mis à la disposition du
Programme :
? Assure la sécurité des locaux des biens du PNLS
;
? Surveille des entrées et sorties des visiteurs à
chaque occasion ;
? Assure l'entretien extérieur et intérieur du
Bâtiment du Bureau de la
Coordination du PNLS ;
? Elabore le rapport de ses activités de surveillance
journalière ment ;
? Exécuté toute autre tâche lui
demandée par la Coordination du PNLS.
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Chapitre IV : Evaluation de l'organisation interne du
service comptable et la mise en place d'une comptabilité
appropriée au sein du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA
Dans ce dernier chapitre qui constitue l'approche pratique de
notre étude, nous allons d'abord analyser l'organisation interne du
service comptable du PNLS d'une part et essayer de mettre en place une
comptabilité appropriée d'autre part.
4.1 : Analyse de l'organisation interne du service
financier du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA.
En abordant cette section nous allons considérer deux
points sensés de nous donner les informations nécessaire à
la comptabilité. Le point lié à la finance et le point
lié à la logistique qui, renseigne tous les inventaires du
programme.
4.1.1. Gestion financière
La comptabilité tenue au sein de la coordination
provinciale du PNLS, précisément dans la cellule administrative
et financière est essentiellement basée sur deux grandes
opérations : la comptabilisation des entrées et de sortie des
fonds.
Il convient tout de même de noter au passage que le PNLS
en tant que programme philanthropique ne génère aucune recette,
par conséquent, tous les fonds qu'il gère et qui sont
destinés à la réalisation des activités sur terrain
(formation d'acteurs, mission de suivi & supervision, dispatching des
intrants dans les différentes structures disséminées
à travers la province, motivation du personnel,...) proviennent des
partenaires multilatéraux tant nationaux qu'internationaux
impliqués dans la lutte contre le VIH-SIDA (Gouvernement Congolais,
Fonds Mondial, Unicef, USAID, MAP, CTB, Organisations caritatives ...).
L'accès au domaine de gestion financière dans
cette structure n'était pas un tabou à cause du fait que le PNLS
est un programme de l'Etat et donc la comptabilité est publique.
Les documents comptables ci-après sont utilisés
:
le journal de caisse ;
le bon d'entrée caisse ;
le bon de sortie caisse ;
les pièces comptables justificatives (factures,
reçus, décharges, ...).
Après les avoir pénétré, nous nous
sommes rendus compte que ces différents documents sont proprement tenus,
c'est-à-dire, sans surcharges ni ratures mais aussi ils sont constamment
tenus à jour au gré de mouvements des opérations.
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61
4.1.2. La logistique
La cellule administrative et financière qui est
chapotée par un assistant administratif et financier ayant reçu
la formation d'administrateur-gestionnaire des institutions de santé a,
dans ses attributions, la gestion des ressources tant humaines,
financières que matérielles.
Elle prend aussi en charge la gestion des médicaments
et autres commodités de lutte contre les IST/VIH-SIDA dont les
anti-rétroviraux.
Pour cela le responsable de ce service procède à
l'élaboration de :
du bon de commande des médicaments et autres intrants ;
du bon de réception de médicaments ;
du P.V. de déballage de médicaments ;
des fiches de stock des médicaments et autres intrants
;
du P.V. de constat de médicaments et autres intrants
périmés.
En dehors de ces aspects, et dans le soucis de se mettre
à l'abri des aléas liés à la gestion mais
considérant également le fait qu'un bon manager est aussi celui
qui sait anticiper les événements, le PNLS calcule le stock selon
les méthodes de la consommation moyenne mensuelle des médicaments
et autres intrants (CMM), le stock de sécurité (SS), le stock
d'alerte (SA), le stock total à commander (SC),le remplissage d'une
fiche de stock et le coût global par rapport aux besoins
exprimés.
Bref des pures notions pratiques de budgétisation et
planification susceptibles d'aider un gestionnaire de commander à temps
voulu et au coût précis ce dont il a besoin.
4.2. Critique du
service comptable du PNLS/KC
4.2.1. Sur le plan logistique
Nous avons relevé l'absence quasi-totale des
inventaires des médicaments et autres commodités. Voilà
pourquoi, nous avons suggéré et conseillé au responsable
l'observance de cet exercice de façon intermittente ou permanente car,
non seulement la réalisation de ces inventaires lui permettra de
maîtriser ses stocks en vue d'un suivi adéquat et d'une
planification objective et rationnelle, mais aussi compte-tenu du fait que le
PNLS, en tant que structure de l'Etat pourra toujours à l'avenir subir
un audit. Or, il est sans conteste que le recollement des stocks en
quantité aussi bien qu'en valeur est un déterminant majeur dans
la mission d'audit ; son absence serait interprétée par les
auditeurs comme un signe alarmant d'une gestion calamiteuse. En sus,
l'inventaire permet au gestionnaire de connaître le stock restant et la
quantité dont on a besoin pour passer la commande
de:
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62
au risque de tomber en rupture de certains intrants pendant le
fonctionnement normal du service. Outre les inventaires des médicaments
et autres intrants, il n'y a pas aussi l'inventaire sur les matériels et
équipements du bureau, mais aussi la codification de tous les stocks et
les matériels et équipements.
4.2.2. Sur le plan financier
Du point de vue financier, nous avons fustigé deux faits
:
Primo : l'absence d'un grand livre
centralisateur, de livre de banque, des livres des caisses auxiliaires ou par
bailleurs, car la structure se contente du seul journal de caisse. En effet, le
grand-livre en matière comptable est d'une importante capitale puisqu'il
permet de visualiser de façon globale et concentrée les
mouvements des comptes au cours d'une période donnée alors que le
journal de caisse lui, s'appesanti sur les détails quotidiens. En outre,
les fonds sont décaissés sur simple demande verbale sans un bon
de demande de fonds comme sous-bassement. Nous avons trouvés aucun
compte de produit et de charge, ni même les états financiers sauf
un tableau de synthèse qui décrive les dépenses
engagées après avoir réalisé une activité,
le livre de caisse et le bons de sortie et d'entrée n'ont pas
l'entête du programme et ne sont pas
pré-numérotés.
Secundo : la concentration de
responsabilités sensibles par un individu. En effet, le
secrétaire-comptable est lui-même caissier. Il rend directement
compte à l'assistant administratif et financier sous les ordres duquel
il est placé. Nous avons considéré ceci comme dangereux en
vertu du principe de « séparation des tâches » mieux, la
séparation des fonctions. Car le secrétaire comptable caissier
est à la fois juge et partie. En référant aux notions
apprises, que ce cumul mettait en péril les intérêts de
l'institution car une personne qui est à la fois au four et au moulin
peut tripatouiller les écritures comme bon lui semble, mais qu'il
fallait plutôt opter pour « l'opposition des intérêts
» afin que tout le monde contrôle tout le monde.
4.2 : Essaie de la mise en place d'une comptabilité
appropriée au sein du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA
Cette section représente la clé de
l'étude, elle mérite d'une importance pratique pour le PNLS, les
autres programmes et aux chercheurs.
La comptabilité est une méthode, une technique
rationnelle d'observation, d'analyse, de classement et d'enregistrement des
faits comptables,
c'est-à-dire des faits qui affectent la vie d'une
entreprise entendue comme l'unité économique de production en
régime capitaliste.
La comptabilité permet au Programme National de lutte
contre le vih/sida
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63
1) constater et de suivre dans ses variations la valeur des
biens dont dispose l'entreprise ;
2) déterminer et de suivre la situation des tiers avec
lesquels l'entreprise est en relation.
Considérée comme une entité juridique
distincte, l'entreprise est en relation avec ses propriétaires
(actionnaires) ses fournisseurs, ses créanciers, ses clients, ses
débiteurs, les Pouvoirs Publics, etc.
3) Tout en limitant notre étude dans le cadre de
l'entreprise, il faut signaler que le champ d'action de la comptabilité
est très large et que celui-ci n'est pas lié seulement à
la notion de profit. C'est ce que relève A. Cibert56
lorsqu'il affirme que « la comptabilité doit informer sur
l'efficacité dans l'utilisation des facteurs rares : l'impératif
est d'ordre général, et il est aussi indépendant de
l'objectif propre à l'organisation observée que du système
économique dans lequel elle fonctionne ».
4.2.1. Circuit des informations financières et
logistique du PNLS
La comptabilité s'effectue en amont, pendant et en aval
c'est-à-dire la source de provenance des informations, le traitement des
informations enfin les documents synthèse.
i' Sources des informations : c'est
l'ensemble des documents et pièces provenant des autres services
internes et externes qui permettent au service comptable et à la
commission logistique du PNLS comme les éléments des preuves ;
i' Traitement des informations : dans ce
stade le comptable et la commission de la logistique après avoir
collecté les différents documents des preuves, fait une analyse
pour sa comptabilisation et archivage ;
i' Documents de synthèse : la collecte
et le traitement des informations chez le comptable et la commission de
logistique produit les documents de synthèse qui représentent la
situation financière et logistique du programme dans une période
donnée.
Une étape complémentaire est celui de
vérification ou de la dernière analyse des documents de
synthèse par l'administrateur gestionnaire et commission
logistique pour sa validation.
56 A. Cibert, Comptabilité Générale,
Dunod, Paris, 1971, p 4
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Schéma 3 : circuit des informations
financières et logistique du PNLS
Sources de info
|
|
Traitement des informations
financières
|
Documents Synthèses
|
Bailleurs
Fonds alloués Matériels et Equipements
Médicaments et intrants
CDR
Caissier
Livres de caisse Livres de banque
Commission Logistiq Matériels et
Equipements Bordereaux d'expédition Bordereaux de distribution
Matériel et Equipement
Comptable
Fonds reçus Livre de caisse Livre de banque
|
Comptable
|
Etat de trésorerie
|
Etat de Ressources et emplois
|
Logisticien et AG
|
Fiche Inventaire
|
|
Matériels et
|
Equipements
|
Fiche inventaire des médicaments et intrants
|
|
Analyse documents Synth
AG
Tous les documents comptables et matériels
Logisticien et AG
Fiche d'inventaire des médicaments et intrants
Source : Nous-mêmes à travers les
informations recueillies
4.2.2. Proposition des Procédures Comptables
2.4.1.1. Objet de la procédure
La présente section concerne la comptabilité du
programme, en tant que système d'organisation de l'information
financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données
de base chiffrées et présenter des états reflétant
une image fidèle du patrimoine et de la situation financière du
programme à la date de clôture.
2.4.1.2. Principes d'application
Les états financiers sont présentés sur
la base d'une comptabilité de caisse en prenant en considération
les transactions au moment de leur liquidation. Les avances de fonds sont
comptabilisées lorsque le compte bancaire du
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programme est crédité. Les dépenses sont
comptabilisées lorsqu'il y a décaissement des fonds ;
Les financements versés au programme par les
partenaires sont transférés dans le compte bancaire
spécifique au Projet ;
Le suivi budgétaire (contrôle budgétaire)
intervient au moment de l'engagement de la dépense ;
La comptabilité est tenue dans la monnaie de
financement (le dollar américain) et en français ;
Une opération libellée en une monnaie autre que
la monnaie de financement (USD) est convertie et comptabilisée en USD
dans les livres des Projets, au taux du jour de la transaction. Les fonds
disponibles en caisse à la clôture, en une monnaie autre que celui
de financement (USD), sont convertis au taux du jour de clôture des
comptes. Le programme prend en charge la différence de change
résultant de cette conversion ;
Les comptes du programme sont les différentes
rubriques/lignes budgétaires définies dans le contrat de
subvention.
Note : La comptabilité de chaque projet sera
traitée à l'aide d'un logiciel adapté à la gestion
financière de projets, correspondant au logiciel du programme si
nécessaire, pouvant produire le Grand Livre des comptes, la balance et
le rapport financier du programme par projet, par rubrique budgétaire.
Si ce logiciel n'est pas fourni par le programme, celui-ci doit s'assurer que
le logiciel des projets permet de mettre en place un ensemble de
comptabilités informatisées et intégrées comprenant
:
la comptabilité de trésorerie ; la
comptabilité budgétaire.
En l'absence d'un logiciel, le programme se sert d'un format
Excel pour l'enregistrement des opérations comptables. A cet effet, il
tient régulièrement deux journaux, à savoir un journal de
banque central et un journal de caisse reparti par projets.
2.4.1.3. Documents supports
Livre/Journal de banque/caisse ; Grand-livre des comptes ;
Balance des comptes ;
Livre/Registre d'inventaires.
2.4.1.4. Description de la procédure
La procédure comprend cinq étapes :
Enregistrements comptables ; Clôture des comptes ;
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Production des états financiers ; Archivage.
2.4.1.5. Enregistrements comptables Le caissier
:
- Saisit tous les mouvements affectant les fonds du programme
dans le compte approprié livre/journal, suivant les imputations
comptables et budgétaires indiquées sur les PJ, approuvées
par le comptable centrale et visées par l'assistant gestionnaire :
- soit jour par jour, opération par opération
;
- soit par récapitulation mensuelle des
opérations, à la condition de conserver tous les documents
permettant de vérifier ces opérations jour par jour,
opération par opération.
- procède au pointage des PJ en vue de s'assurer de
l'exhaustivité des enregistrements ;
- à la saisie de chaque PJ, appose sur la PJ le cachet
« COMPTABILISE » et la date de l'enregistrement ;
- classe les PJ saisies par rubrique/ligne budgétaire,
dans les différents chronos appropriés.
2.4.1.6. Clôture des comptes
Le caractère définitif des enregistrements du
compte et du livre/journal de banque ou de caisse et du livre/registre
d'inventaire est assuré :
- pour la comptabilité tenue au moyen d'un logiciel,
par une procédure de validation, par le comptable central, interdisant
toute modification ou suppression de l'enregistrement ;
- pour la comptabilité manuelle (Format Excel), par
l'absence de tout blanc ou altération sur l'état tiré de
la comptabilité, visé par l'assistant gestionnaire et
approuvé par le Coordonnateur.
2.4.1.7. Production des états financiers
? Le Comptable:
- sur la base des comptes et livres/journaux dûment
clôturés, tire (logiciel) ou compile (Format Excel) fait le
rapport financier ;
- s'assure de l'exactitude des additions et du respect des
budgets des comptes ;
- signé le rapport financier et transmet le dossier
à l'assistant gestionnaire et au Coordonnateur pour approbation.
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? L'assistant gestionnaire et le Coordonnateur
:
- s'assure de la correcte présentation du rapport
financier et du respect des budgets des comptes ;
- signe le rapport financier pour approbation ;
? Archivage
A la clôture, le comptable doit figer la chronologie
afin de garantir l'intangibilité des enregistrements, au plus tard avant
l'expiration de la période suivante, pour le total des mouvements
enregistrés. Les données ainsi figées sont
conservées dans le coffre-fort.
? Comptabilité de caisse
Le système comptable est centré sur:
la tenue de brouillards de trésorerie (caisse et banque),
la tenue de fiches de suivi budgétaire,
et l'élaboration de rapports financiers
périodiques.
Sur le plan légal et réglementaire, la
comptabilité est tenue
conformément aux dispositions générales
en matière du droit des sociétés Congolais, notamment :
Les principes généralement admis (prudence,
régularité ou transparence, sincérité, permanence
des méthodes, continuité de l'exploitation, évaluation au
coût historique, indépendance des exercices, intangibilité
du bilan d'ouverture, importance significative, prééminence de la
réalité sur l'apparence).
Ainsi, dans les lignes qui suivent nous allons parler
l'organisation comptable et présentation des différents outils de
la comptabilité appropriée au sein du programme national de lutte
contre le VIH/SIDA
4.2.4.2. Proposition d'une organisation du service de
comptabilité
Le service de comptabilité du PNLS est un service
faisant partie de la Direction Administrative et financière du Programme
National de lutte contre le vih/Sida. Il a deux sections qui sont : la section
comptabilité des projets, section de la comptabilité
centralisée et la section vérification comptable.
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Figure n°4 : Organigramme du service Administrative
et Financière
Coordonnateur Provincial
Administrateur Gestionnaire
Source : Nous-mêmes
Il s'agit ici d'une partie de l'organigramme du service
Administrative et financière qui montre la position hiérarchique
du service de la comptabilité par rapport à la coordination
provinciale.
4.2.4.3. Les moyens
Pour qu'un service de comptabilité puisse bien
fonctionner, il faut que les moyens conséquents soient mis à sa
disposition. Car le travail d'un comptable exige une forte concentration pour
la bonne imputation, le bon enregistrement et la bonne analyse des documents,
cela exige un minimum de confort dans le cadre du travail.
Ainsi donc, les moyens à mettre à la disposition
d'un service comptable peuvent être de trois ordres, à savoir :
les moyens humains, matériels et financiers.
4.2.4.4. Les ressources humaines du service
Ce sont, en fait, les moyens humains dont dispose ce service.
C'est le capital humain qui doit assurer toutes les tâches
dévolues au service de la comptabilité du PNLS. Ce service
dispose d'un personnel affecté à cette structure pour assurer les
différentes tâches lui confiées.
Le service de comptabilité est bien
équipé du point de vue des ressources humaines dans la mesure
où l'effectif total est de 3 agents dont 3 hommes et 1 femme. En ce qui
concerne le niveau d'étude : 2 sont des licenciés, 1 est
gradué.
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4.2.4.5. Les moyens matériels
Le service de comptabilité du PNLS doit disposer des
biens ci-après : trois locaux, quatre ordinateurs, deux imprimante,
quatre tables-bureaux, quatre chaises pour agents, 8 chaises pour visiteurs, 4
Calculettes, 3 Climatiseurs, les fournitures de bureaux et consommables divers,
un logiciel comptable multi projets et 1 coffre-fort.
4.2.5. Proposition des missions et attributions du
service de comptabilité du
PNLS
Le service de comptabilité du PNLS a comme mission
d'assurer la gestion comptable du programme. Pour cela, il doit s'occuper de
toutes les tâches réservées à la comptabilité
de l'entreprise, c'est-à-dire traiter et communiquer l'information
économico-financière fiable et sincère en temps
opportun.
Il a comme attributions :
i' la réception des pièces comptables
(chèque, bon de retrait, reçus de caisse, facture, ordonnance de
sortie caisse, etc.
i' l'examen de ces pièces comptables de façon
à s'assurer qu'elles sont probantes ;
i' de relever éventuellement les anomalies que l'on
porte à la connaissance du chef hiérarchique ;
i' de placer les pièces comptables dans les classeurs
ou dans des fardes chemises et les ficeler. Il faudrait les regrouper par mois
et par ordre chronologique ;
i' d'attribuer un numéro d'ordre à chaque
pièce dans le classeur qui, lui-même, doit porter un numéro
d'ordre, imputation budgétaire, le nom du projet concerné, la
nature des opérations ainsi que la date de l'opération ;
i' de porter les imputations sur les pièces comptables
de façon à faciliter le remplissage des bordereaux de saisie ;
i' de transmettre à l'Administrateur Gestionnaire les
bordereaux de saisie déjà près ou lui faire voir les
imputations faites sur les pièces dans le classeur ;
4.2.6. Proposition des tâches du service
comptable et financier
Le service de comptabilité effectue différentes
tâches qui peuvent être journalières ou périodiques.
Les tâches journalières concernent :
i' L'enregistrement des opérations dans les journaux
auxiliaires ;
i' La centralisation dans un journal général ;
i' le décaissement des dépenses effectuées
par le PNLS ;
i' l'encaissement des fonds par les tiers ;
i' l'établissement des demandes des fonds ;
i' l'imputation des différentes dépenses ;
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appropriée a u sein d u P N L S / K o n g o Central
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70
V' l'encodage et la saisie des opérations ; V' la
vérification des pièces justificatives ; V' la signature des
documents comptables.
Enfin, les tâches périodiques concernent
:
V' le paiement des primes ;
V' l'élaboration des relevés des paiements ; V'
l'élaboration des états financiers.
Il sied de noter que ces différentes tâches
s'effectuent manuellement ou de façon informatisée.
4.2.7. Relation avec les autres services
Le service de comptabilité est situé au
même niveau hiérarchique avec le service technique. A ce titre, il
entretient des relations conjointement avec ce service
principalement parce que tout décaissement et
justifications de fonds, les données doivent provenir de ces deux
services.
Le service technique communique les données sur le
déroulement des activités et élabore un rapport.
4.2.8. Proposition des documents à utiliser au
service comptables
Plusieurs documents qui servent des preuves dans un programme.
Ainsi nous citerons les documents de gestion et les documents comptables.
4.2.8.1. Les documents comptables
Les documents comptables sont des documents d'enregistrements et
des synthèses subdivisés en deux branches en l'occurrence les
documents journaliers et des synthèses.
Pour résumer ce point nous allons proposer et
résoudre une application.
Illustration 1 :
Au début du mois de février la coordination a
reçu de fonds de fonctionnement et supervision premier trimestre 2015
avec le projet SANRU d'un montant respectif de 1290$ et 5037$ logé dans
le sous compte PNLS de la BPS bordereau de versement n°53. Le 07
février 2015 la coordination en collaboration avec la DPS établit
un chèque pour le décaissement de ce fonds pour approvisionner la
caisse du programme bordereau de retrait n°97, le 12 février
après évaluation des états de besoin, l'AG établi
un ordre de sortie caisse pour l'achat des fournitures de bureau d'un montant
de 650$ facture n°89 de la Maison la Nature.
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N T U N A M U K I E S E |
71
4.2.8.1.1. Les documents journaliers
Les documents journaliers sont ceux qui sont effectuent chaque
jour et qui fait une évaluation quotidienne.
i' Les bons d'entrée et des sorties caisse
;
Le bon d'entrée caisse enregistre les fonds des
partenaires logés au sous compte bancaire PNLS de la division
provinciale de la santé moyennant un bordereau de retrait. Le bon de
sortie caisse enregistre toutes sorties caisse moyennant un ordre de
paiement.
$ 650
En-tête
Bon de Sortie Caisse N°...001...
Montant
En-tête Date 07./02/2015..
Bon de Entrée Caisse N°...001...
Montant
Reçu de Projet SANRU via BIAC (BPS) ou BSB001
Somme en lettres Dollars Américains Mille Deux Cents
Nonante
Motif :...Frais de Fonctionnement T1 2015
Imputation Comptable :...7151 Budgétaire :...4415...
Signature du caissier
$ 1290
Bénéficiaire NTUNA MUKIESE (OSC 001)
Somme en lettres ...Dollars Américains Six Cents
Cinquante...
Motif :...Achat Fournitures de Bureau
Imputation Comptable :...6011
Budgétaire :...4451
Date...12.../02/.2015...
Bénéficiaire visa du comptable Signature du
caissier
i' Les bons d'entrée et sorties banque
;
Le bon d'entrée banque enregistre les fonds des
partenaires logés au sous compte bancaire PNLS de la division
provinciale de la santé moyennant un bordereau de versement. Le bon de
sortie banque enregistre toutes sorties banque moyennant un chèque ou
bon de retrait.
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N T U N A M U K I E S E | 72
$ 1290
En-tête
Bon de Sortie Banque N°...001...
Montant
? Journal
En-tête Date...02.../02/2015..
Bon de Entrée Banque N°...001...
Montant
Reçu de...Projet SANRU via Standard Bank ...(BV
n°53)...
Somme en lettres :..Dollars Américains Six Mille Trois
Cents Vingt Sept...
Motif :...Frais de Fonctionnement et supervisionT1 2015...
Imputation Comptable...7151/7113...
Budgétaire....4415/4418...
Signature du caissier
$ 6327
Bénéficiaire....PNLS Kongo Central....(BR n°97
BIAC )...
Somme en lettres ...Dollars Américains Mille Deux Cents
Nonante...
Motif :...Frais de Fonctionnement T1 2015...
Imputation Comptable :...7151...
Budgétaire....4415...
Date 07.../02/2015...
Bénéficiaire visa du comptable Signature du
caissier
Ce journal enregistre les opérations avec les fournisseurs
ou prestataires à travers l'enregistrement des factures et des avoirs,
s'il y a lieu.
1. Livre de projet SANRU 31/12/2015
Dates
|
Code
|
Début
|
Crédit
|
Libellés
|
Début
|
Crédit
|
2/2/2015
|
4415
|
52
|
7151
|
Frais de fonctionnement T1 2015
Bordereau de versement n°53
|
1 290 $
|
1 290$
|
|
4418
|
52
|
71
|
Frais de supervision T1 2015 bordereau de versement n°53
|
5 037$
|
5 037$
|
7/2/2015
|
4415
|
57
|
52
|
Retrait de frais de
fonctionnement en banque pour approvisionnement de la
|
1 290 $
|
1 290$
|
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|
|
|
|
caisse. Bordereau de retrait n°97
|
|
|
12/2/2015
|
4415
|
6011
|
57
|
Achat fournitures de bureau facture n°89
|
650$
|
650$
|
|
|
|
|
Total
|
8 267$
|
8 267$
|
i' Livre de banque (brouillard banque)
Ce journal enregistre les mouvements sur le compte
spécial.
En recettes (entrées) :
· les chèques remis en banque ;
· les virements reçus ;
· les sommes en espèces portées en banque
;
En dépenses (sorties) :
· les approvisionnements de la caisse ;
· les règlements par chèque des fournisseurs
;
· les frais de banque.
Le brouillard de banque est ouvert en indiquant en
en-tête, le nom du projet partenaire, l'exercice et le mois
concerné. On inscrit uniquement le jour de paiement de la dépense
relative à la pièce, le mois étant indiqué en
en-tête. On inscrit le N° de l'activité tel que
précisé dans le contrat entre le programme et le projet.
On mentionne la nature de l'opération :
> Pour les recettes :
On précise la nature de l'encaissement et son objet
(chèque d'approvisionnement N°xxx, remise en espèces,
virement)
> Pour les dépenses :
On inscrit le numéro du chèque réglant
la dépense, en précisant le nom du bénéficiaire et
la nature de la dépense.
S'il s'agit d'un règlement à un fournisseur,
préciser le numéro de la
facture.
S'il s'agit d'un prélèvement bancaire, on
précise l'objet de ce prélèvement (frais
financiers...).
Les libellés doivent être clairs et explicites.
En fin de mois, le brouillard de banque est arrêté.
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74
Le brouillard de banque est établi mensuellement. Dans
le cas où aucune opération par banque n'a été
effectuée, il est tout de même établi, en y faisant figurer
les sommes reportées et à reporter.
Toute somme inscrite en recette doit être
appuyée par une pièce justificative (avis de crédit,
remise d'espèces).
Pour chaque dépense, une pièce justificative
doit être produite (factures fournisseurs, avis de débit, copie du
chèque de paiement, ordre de virement). Il est indispensable de
préciser sur chaque pièce de dépenses le code de
l'activité concernée.
Les frais prélevés par la banque (frais
financiers, services bancaires) doivent être inscrits dans la colonne
`'Dépenses» du brouillard en mentionnant la date de valeur du
prélèvement dans la colonne `'Date». L'avis de débit
de la banque sert de pièce justificative.
Le relevé bancaire reçu mensuellement de la
banque fera l'objet d'un rapprochement bancaire qui sera joint au rapport
financier du programme.
Lorsque toutes les opérations du mois ont
été enregistrées et vérifiées, l'original du
brouillard est détaché et le comptable procède
immédiatement à l'ouverture du brouillard du mois suivant en
inscrivant :
· l'exercice concerné
· le mois
· les sommes reportées : recettes, dépenses
et solde du mois précédent
En-tête N° Folio.001...
Livre des Banques
Février 2015
|
Dates
|
Libellés
|
n°
Pièces
|
Imput. Cpble.
|
Imput. Budgét.
|
Entrées
|
Sorties
|
Solde
s
|
02/02/201 5
|
Frais de sup et fonct.
|
BE001
|
7151
7113
|
4415
4418
|
6327 $
|
-
|
6327 $
|
07/02/201 5
|
Frais de fonct
|
BS001
|
7151
|
4415
|
-
|
1290 $
|
5037 $
|
28/02/201 5
|
Total Folio
|
6327 $
|
1290 $
|
5037 $
|
Visa du Comptable Approuvé par
l'AG Signature du caissier
|
|
i' Livre de caisse (brouillard caisse);
Ce journal enregistre les opérations (sorties et
entrées) par caisse :
· les dépenses payées en espèces
(sorties)
· les approvisionnements de la caisse (entrées)
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75
Le brouillard de caisse est ouvert en indiquant en
en-tête, le nom projet partenaire, l'exercice et le mois
concerné.
Le brouillard de caisse comporte sept colonnes dont les
intitulés sont les
suivants :
- numéro d'ordre/N° de pièce
- date
- imputation comptable
- imputation budgétaire
- libellé des opérations
- recettes
- dépenses
- solde
On inscrit uniquement le jour de paiement de dépense
relative à la pièce, le mois étant indiqué en
en-tête. On inscrit l'imputation budgétaire telle que
précisée dans le contrat entre le programme et le projet. On
inscrit aussi l'imputation comptable des comptes de charge et produit. On
mentionne également la nature de l'opération (approvisionnement
de caisse, nature de la dépense avec le nom et le numéro de
facture du fournisseur).
Les libellés devront être clairs, explicite et
concis, pour la nature des
dépenses.
Notons que si le nombre d'écriture est important, le
brouillard du mois pourra comporter plusieurs pages ; dans ce cas, on inscrit
sur la ligne `'Report» le montant figurant sur la ligne `'à
reporter» de la page précédente :
Sur les lignes suivantes, on porte les sommes qui entrent en
caisse (approvisionnements, remboursements) ;
Sur la ligne `'A reporter», on calcule le montant qui
sera porté sur la ligne `'Report» de la page suivante du brouillard
du mois ou sur la ligne `'Report» du brouillard du mois suivant ;
Sur la ligne `'Report», on inscrit le montant figurant
sur la ligne `'A reporter» de la page précédente du
brouillard du mois, ou sur la ligne `'A reporter» du brouillard du mois
suivant ;
Sur les lignes suivantes, on enregistre les dépenses
effectuées par caisse ;
Sur la ligne `'A reporter», on calcule le montant qui
sera reporté sur la ligne `'Report» de la page suivante du
brouillard de caisse du mois ou sur la ligne `'Report» du brouillard du
mois suivant.
En-tête N° Folio.001...
Livre de caisse
Mois et Années
|
Dates
|
Libellés
|
n°
Pièces
|
Imput. Cpble.
|
Imput. Budgét.
|
Entrées
|
Sorties
|
Soldes
|
07/02/2015
|
Frais de sup
|
BE001
|
7151
|
4415
|
1290 $
|
-
|
1290 $
|
|
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
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76
12/02/2015
|
Achat F.Bur BS001 6011
|
4415
|
-
|
650
|
$
|
640
|
$
|
28/02/2015
|
Total Folio
|
|
1290 $
|
650
|
$
|
640
|
$
|
Visa du Comptable Approuvé par
l'AG
|
Signature du caissier
|
|
|
|
Source : Nous-mêmes
? Carnet des chèques ;
Etablissement du chèque pour approvisionnement
Le comptable :
- Etablit le chèque et le fait signé par
l'administrateur gestionnaire et contre signé par le Coordonnateur,
- Remet le chèque au caissier contre décharge sur
la copie.
Comptabilisation du chèque Le comptable
:
- joint l'état d'approvisionnement à la copie du
chèque ;
- procède aux imputations comptables ;
- classe l'état d'approvisionnement et la copie du
chèque dans le dossier approprié.
Entrée des espèces en caisse Le
caissier :
- établit une pièce d'entrée de caisse en
deux exemplaires ; - signe la pièce conjointement avec le comptable ;
- laisse un exemplaire de la pièce d'entrée de
caisse pour la Comptabilité ;
- enregistre l'entrée dans le livre de caisse ;
- archive la pièce.
4.2.8.1.2. Les documents périodiques
? La fiche de suivi budgétaire par
activité
Cette fiche permet de connaître le budget disponible
sur chaque activité en temps réel. Elle explicite toutes les
dépenses ayant conduit à ce résultat. Cette fiche est
différente des relevés des dépenses réglées
parce qu'elle prend en compte les dépenses non encore
réglées et tous les engagements.
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77
Cette fiche, comme les autres éléments de suivi
budgétaire, peut être tenue sur tableur (Excel, etc.).
Description
1- Une entête
Dans cette partie, les renseignements suivants sont
donnés :
· le nom du SB concerné
· l'exercice concerné
· le n° de l'activité
· l'intitulé de l'activité
· le montant du budget de l'activité
· le montant cumulé des dépenses
· le solde disponible à la date du rapport
1' Etat récapitulatif des dépenses
engagées ;
L'état récapitulatif des dépenses
engagées d'effectuera par activité pour permettre à
dégager les différentes rubriques de dépenses.
En-tête
Tableau récapitulatif de dépenses engagées
(activité, période)
|
Rubriques
|
Montant
|
N° pièce
|
|
|
|
Total
|
|
|
Date
Noms et Signature du responsable
|
1' Grand livre des comptes généraux
;
Le grand livre s'effectuera d'ordre individuel
c'est-à-dire par projet enfin une centralisation sera faite pour
établir un grand livre central du programme.
2. Grand livres au 31/12/2015
D 52 Banque C
1290 1290
5037 SD 5037
|
D 7151 Fonct. C
|
D 7113 Superv. C
|
D 6011 Fourn B. C
|
SC1290 1290
|
SC5037 5037
|
650 SD 650
|
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78
D 571 Caisse San C
1290 650
SD 640
i' Balance des comptes généraux
;
La balance des comptes s'effectuera de la même
façon que le grand livre et pour le même objectif.
3. BALANCE AU 31/12/2015
N°Cptes
|
Libellés
|
Début
|
Crédit
|
52
|
Banque
|
5037
|
|
571
|
Caisse
|
640
|
|
6011
|
Achat
|
650
|
|
7113
|
Supervision
|
|
5037
|
7151
|
Fonctionnement
|
|
1290
|
|
Total balance
|
6327
|
6327
|
i' Etat des ressources et emplois (encaissements et
décaissements) ;
Les états des ressources et emplois présente
à la fin de l'exercice les fonds reçus des partenaires et son
imputation dans les activités planifiées et dégage un
solde, lesdits états financiers seront pratiqués dans la
même logique que le grand livre et la balance.
i' Etat des performances financières (charges et
produits) ;
De la même logique que les états des ressources
et emplois, les états des performances détermines les soldes
à travers les comptes de charges et produits
4.2.8.2. Documents de gestion
Ces documents permettent de faire le suivi des
matériels et fournitures de la coordination.
i' La fiche de consommation des stocks fournitures de
bureau ;
Tous les biens (matériels et fournitures diverses de
consommation) doivent être enregistrés à leur entrée
comme à leur sortie au magasin. La gestion des stocks suppose le suivi
des transactions, la tenue des documents nécessaires à la bonne
gestion des biens en stock entre le moment d'entrée des fournitures et
autres matériels au magasin, pendant qu'ils s'y trouvent, au moment de
leur sortie pour utilisation ainsi que lors des inventaires physiques
périodiques.
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
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79
Les biens les plus utilisés tels que le papier
duplicateur, les registres, les stylos et correcteurs, les classeurs et
intercalaires, les fardes chemises etc,... constituent les biens de
consommation courante ; ils sont connus à l'avance et devront être
achetés en gros pour être stockés au magasin. Certaines
fournitures seront acquises par le projet.
Le comptable a la responsabilité des achats et de la
gestion des stocks au niveau du programme. Pour ce faire, il doit:
connaître les besoins des différents utilisateurs
;
trouver les fournisseurs ;
passer les commandes et suivre leur exécution en
s'assurant les meilleures conditions de qualité, de délai de
livraison, de prix et de paiement.
NB : Les achats à effectuer par le programme sont
limités aux dépenses relatives aux activités
prévues dans leur plan d'actions.
Le choix d'un fournisseur découle de la comparaison des
offres (le moins et mieux disant), après débats en comité
de sélection selon la valeur des biens à acquérir.
Les règles minimum à respecter sont :
Pour tout achat de montant inférieur à 200 $, la
décision d'attribution est du ressort du comptable. doit faire l'objet
d'une consultation d'au moins trois (3) fournisseurs (dans le cas où il
existe plusieurs fournisseurs) ;
Pour tout achat de montant supérieur ou égal
à 200$ mais inférieur à 500$, la décision
d'attribution est du ressort du Responsable des opérations financier et
du comptable. doit faire l'objet d'une consultation d'au moins trois (3)
fournisseurs (dans le cas où il existe plusieurs fournisseurs) ;
Pour tout achat supérieur ou égal à 500$,
la décision d'attribution est du choix du comité de
sélection présidé par le Coordonnateur et qui comprend le
Responsable des opérations financier et le comptable. doit faire l'objet
d'une consultation d'au moins trois (3) fournisseurs (dans le cas où il
existe plusieurs fournisseurs).
Le comptable doit s'assurer de la qualité de la
pièce justificative
? La fiche de déplacement véhicule et moto
ou carnet de bord;
Il s'agira de contrôler et de suivre l'utilisation des
matériels roulants affectés aux Sous Récipiendaires pour
les besoins du service, de suivre la consommation du carburant et surtout,
l'entretien de ces engins. A cet effet, les règles minimales de gestion
suivantes doivent être observées :
? assurer le véhicule : L'assurance est prise par le
Principal Récipiendaire et transmise au Sous Récipiendaire. Le SR
doit s'assurer que la police d'assurance est effectivement disponible et
à jour ;
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
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80
? les véhicules et autres moyens de déplacement
doivent être utilisés, exclusivement, dans le cadre strict des
activités du Projet ;
? chaque véhicule doit être muni d'un livret de
bord permettant de suivre son utilisation, son entretien et sa consommation en
carburant.
Dans la page qui suit nous présenterons un
modèle de fiche de déplacement de matériel roulant.
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81
Ente-tête fiche de déplacement de
matériel roulant
Mois de Marque N° fiche
Immatriculation Responsable de l'institution
Carburant Titulaire
DATE
|
HEURE
|
TRAJET
|
MOTIF DE DEPLACEMENT
|
KM
|
KM parcou rus
|
Carb. Reçu/L
|
Chauffeur
|
Départ
|
Arrivée
|
De
|
A
|
Départ
|
Arrivée
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Entretien effectué à : Km Signature
du Titulaire
Prochain entretien à : ..Km
OBSERVATION :
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82
? Fiche d'inventaire des matériels et
équipements de la coordination. Principe d'application
Un fichier des immobilisations sera mis en place pour assurer
le suivi du patrimoine. Il permet d'identifier pour chaque immobilisation :
Le code d'identification et l'emplacement géographique
;
La désignation ;
La valeur d'acquisition ;
La date de mise en service ;
La durée de vie ;
Un modèle de fiche d'inventaire présenté
dans la page suivante.
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
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83
En-tête
FICHE D'INVENTAIRE DES MATERIELS ET EQUIPEMENTS DU
BPC/PNLS (période et année)
N °
|
DESIGNATION
|
QT E
|
DONATE UR
|
ANNEE D'ACQU IS.
|
TYP E
|
N°
CHASS IS
|
ANNE E DE FABRI C.
|
Situa
t° Réell
e
|
Situat
°
Actuel le
|
LIEU
D'AFFECTATION/LOCA LISAT°
|
VALEU R D'ACQU IS.
|
Eca rt
|
|
I. MATERIEL ROULANT ET ACCESSOIRES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
III. MATERIEL INFORMATIQUE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IV. MOBILIER
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
V. MATERIELS, REACTIFS ET EQUIPEMENT DE LABO
|
|
Date / /20
Préparé par le Logisticien de la Coordination
Vérifié par l'Assistant Administratif et Financier Vu et
Approuvé par le Médecin Coordonnateur Provincial
|
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84
4.2.9. Proposition du système comptable à
utiliser au Programme National de lutte contre le Sida
Le système comptable détermine les
méthodes et les procédés de travail qui permettent
à l'entreprise de répondre efficacement aux deux fonctions
comptables de base à savoir le journal et le grand livre.
Le système comptable trace le chemin que doit respecter
le comptable dans l'enregistrement d'un fait comptable il faut :
Déterminer les opérations réalisées
par l'entreprise (vente, achat)
Analyser et recenser les documents qui matérialisent
les opérations à savoir les bons, les factures, les avis, de
débit et de crédit.
Déterminer la voie précise de circulation de ces
documents au sein de l'entreprise.
Tous les systèmes qui sont représentés
par des documents ou pièces comptables qui sont classés et
enregistrés correctement dans les comptes correspondant.
Chaque entreprise et fiduciaire utilise le système
comptable qu'elle considère comme étant le plus approprié.
Du côté juridique, la loi oblige chaque entreprise à tenir
une comptabilité, cette dernière sert de base pour calculer les
impôts que l'entreprise doit versée à l'ÉTAT. De
même elle constitue un moyen de preuve en cas de conflit « mal
entendu » avec les fournisseurs ou clients.
Rappelons que le programme national de lutte contre le
vih/sida est un programme de l'état pour une élimination d'une
maladie spécifique, il ne fait pas face vis-à-vis aux exigences
des impôts. Néanmoins ledit programme bénéficie de
fonds de multi bailleurs national qu'internationaux dans lequel il doit mettre
un système lui permettant la sincérité et la
régularité des états financiers auprès de ses
partenaires.
Tenant compte de la multitude des partenaires, le programme
national de lutte contre le sida doit utiliser le système centralisateur
de la comptabilité en partie double en regroupant les différentes
opérations effectuées dans les livres de caisse et banque de
chaque partenaire de manière que lors d'un audit planifié, chaque
projet vérifiera les états financiers qui lui appartiennent sans
tenir compte de l'autre aussi à cause de la différentiation de
code budgétaire de chaque projet.
Ce système permettra également au
ministère de la santé publique de faire un audit
séparé par projet et un audit collectif avec les états
financiers centralisés.
Ceci s'explique dans un schéma présenté dans
la page suivante.
Essaie d e l a mise e n place d ' u n e
comptabilité appropriée a u sein d u PNLS/Kongo
Central
NTUNA MUKIESE | 85
Schéma 2 : système centralisateur du
PNLS
Rapport annuel du programme
Audit du ministère
Etat financier centralisé
Livre centralisé
Audit des projets
Pièces justificatives
Pièces justificatives
Pièces justificatives
Solde des comptes et livre des caisses
Livre Projet 1
Bons d'entrées et sorties caisse
Etats financiers des projets
Solde des comptes et livre des caisses
Livre Projet 2
Solde des comptes et livre des caisses
Livre Projet n
Sources : Nous-mêmes à partir des
informations accueillies
4.2.10. Proposition du plan de comptes
Un plan de comptes codifié est proposé au
programme en utilisant le Système minimal de trésorerie. Cette
codification suit en quelque sorte la codification générale
proposée dont elle en conserve les "classes". Pour les classes 2, 4 et 5
une autre codification spécifique sera mise à la disposition du
programme compte tenu de son statut en ouvrant un service gratuit à la
communauté.
Ce plan de comptes sera présenté dans les
annexes.
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
86
4.2.11. Présentation des états
financiers
Toute entreprise est, sauf exception liée à sa
taille, soumise au Système normal de présentation des
états financiers et de tenue des comptes.
Ainsi au Programme Nationale de Lutte contre le vih/Sida bien
que les chiffres d'affaires en terme des fonds alloués aux partenaires
sont défais supérieurs au seuil régit par le
système OHADA pour la présentation des états financiers,
néanmoins comme il est un programme de l'Etat qui suit le principe de la
tenue de la comptabilité publique c'est-à-dire la
comptabilité des recettes et des dépenses, il est souhaitable
qu'il tient la présentation des états financiers sous le
système minimal de trésorerie (S.M.T.).
Le S.M.T. repose sur une comptabilité de
"trésorerie" dont le fait générateur de l'enregistrement
comptable est la recette ou la dépense (et non l'engagement). Aussi, le
solde obtenu est-il égal à la différence Recettes -
Dépenses.
Toutefois, le S.M.T. conserve les caractères
fondamentaux, sinon l'apparence, d'une comptabilité en partie double. En
fin de mois, puis à la clôture de l'exercice, des écritures
de "bouclage" récapitulent les mouvements enregistrés dans le
cadre d'une analyse en "partie double".
Dans le cas le plus simple d'application du S.M.T., le
bouclage se fait de la manière suivante :
57 Caisse 52 Banque
71 Fonds des partenaires (interne et externe) et autres
produits
Bouclage des recettes (mensuel)
Bouclage des dépenses (mensuel)
60 Achats
65 Autres charges
57 Caisse 52 Banque
|
Les entrées et les sorties de trésorerie
dûment enregistrées permettent de dégager un solde de
l'exercice, par différence entre les recettes et les dépenses.
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein d u P N L S / K o n g o Central
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87
Bouclage des écarts (clôture de l'exercice)
71 Fonds partenaires et autres produits
60 Achats
65 autres charges 80 Soldes
|
Le solde, est viré au compte 71 (fonds des partenaires)
à l'ouverture de l'exercice suivant.
L'existence et la tenue de ces comptes permet d'établir
en fin d'exercice une situation qui est un état d'emplois et ressources.
La tenue d'un compte fonds des partenaires, crédité des apports
des partenaires et débité des retraits et des
prélèvements, est indispensable à l'obtention d'un solde
de trésorerie significatif au plan de travail
budgétisé.
La valeur probante de cette comptabilité suppose que
les conditions suivantes soient remplies :
- tenue régulière de livres de trésorerie
(livre de recettes, livre de dépenses)
enregistrant dans l'ordre chronologique les opérations
;
- conservation des principales pièces justificatives
(factures reçues ou émises,
reçus écrits, bandes de caisse, relevés de
banques, brouillard de caisse, copies de lettres...) avec classement et
numérotation systématiques.
Cette comptabilité de trésorerie repose sur les
mouvements de trésorerie (recettes ou encaissements, dépenses ou
décaissements) de l'entreprise.
Dans la comptabilité de trésorerie, ils ont pour
seul fait générateur :
- l'entrée en trésorerie, appelée recette,
ou encaissement ; - la sortie de trésorerie,
appelée dépense, ou décaissement.
Il faut entendre par trésorerie l'ensemble des avoirs
de l'entreprise en caisse (billets, pièces...), en banque et aux
chèques (chèque).
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
88
4.2.10.1. Absence d'éléments perturbateurs
du calcul des écarts En effet si :
- les recettes ne proviennent que de fonds des partenaires et
autres produits (c'est le fonds que le projet bénéficie des
bailleurs, qui ne sont pas budgétisé),
- les dépenses ne concernent que les achats et les charges
diverses des projets, - alors Résultat = Recettes - Dépenses.
En pratique, cette approche très simplificatrice
concerne les cas des programmes dans lesquels :
a) Tous les fonds des partenaires sont cash, de même
que tous les achats et paiements de charges diverses.
On peut assimiler à ce cas les programmes dans
lesquels les crédits moyens obtenus des fournisseurs conservent
sensiblement la même durée d'une année à l'autre,
pour un niveau d'activité qui restent sensiblement les mêmes.
b) Le programme n'a pas de stocks, ou en a très peu
(stocks estimés par rapport au chiffre d'affaires), ou encore un niveau
plus important de stocks qui demeure sensiblement le même d'un exercice
à l'autre.
Il en est de même pour les "travaux en cours"
(bâtiment notamment).
c) Durant l'exercice, l'entreprise n'a ni acquis ni revendu
d'équipements pour des montants significatifs, et son équipement
global est d'un montant global relativement faible.
d) Elle n'a pas non plus souscrit ou remboursé
d'emprunts pour des montants significatifs. Ce point est en
général corrélé fortement au point c.
e) L'exploitant n'a pas effectué de retraits
personnels de fonds, ni de versements complémentaires de capital.
En définitive, si les conditions ci-dessus sont
réunies, la simple tenue du registre de trésorerie
:
- fournit l'écart de l'exercice (voire en cours
d'exercice) ;
- permet d'établir à la clôture de l'exercice
une "situation" sommaire.
Aussi, le système de trésorerie
présenté dans le SYSTÈME COMPTABLE OHADA se
caractérise-t-il par une souplesse et un caractère modulaire, qui
conduit à développer l'analyse comptable en fonction des
caractéristiques de l'activité du programme.
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
89
Le Système minimal de trésorerie prépare
ainsi l'entreprise en développement au passage vers la sphère
comptable formalisée, celle du Système allégé.
L'organisation comptable élémentaire
présentée ci-dessus fait l'objet d'une double extension.
En cours d'exercice, une analyse plus fine des contreparties
des mouvements de trésorerie est effectuée.
En fin d'exercice, un inventaire extra-comptable des biens et
des fonds du programme est établi avec intégration en
comptabilité de leurs variations.
Il résulte de ce dispositif :
- l'obtention des comptes des charges et produits plus
complet;
Affinement de l'analyse des mouvements de trésorerie,
sans alourdir à l'excès le tracé des livres de recettes et
de dépenses, il est possible d'utiliser, en cours d'exercice, une
ventilation plus poussée des recettes et des dépenses, comme
indiqué ci-dessous.
a) Produits
Les produits sont les différentes rubriques du plan de
travail budgétisé qui décrit toutes les activités
budgétisées des projets entre autre les Fonds alloués et
Autres produits.
b) Charges
Sont des charges correspondantes aux activités
financées par les projets, charges courantes du programme on peut citer
: Achats, Transports, Autres charges, Charges de personnel, Charges
financières.
Ces deux analyses sont opérées pour autant que de
besoin. 4.2.10.2. Les composantes des états
financiers
Une liasse complète d'états financiers comprend
deux composantes:
1) un état de la performance financière (charges
et produits) ;
2) un état de ressource et emplois (encaissement et
décaissement).
Quant à la structure et au contenu des états
financiers et de leurs composantes, ils doivent être clairement
identifiés (dénomination, coordonnées, date, durée
d'exercice, monnaie, arrondi, date de diffusion, etc.).
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E | 90
Toutes ces composantes seront présentées en
pratique à la page suivante en référant à
l'illustration précédente.
ETAT DE RESSOURCES ET EMPLOIS AU 31/12/2015
Ressources
|
Montants
|
Solde d'ouverture
|
0
|
Fonds reçus de SANRU
|
6327
|
Autres fonds
|
0
|
Total ressource
|
6327
|
Emplois
|
|
Frais de fonctionnement
|
650
|
Supervision
|
0
|
Total emplois
|
650
|
Solde théorique
|
5677
|
Solde physique (52/57)
|
5677
|
Ecart
|
0
|
ETAT DES PERFORMANCES FINANCIERES
N°Cptes
|
Charges
|
Montant
|
N°Cptes
|
Produits
|
Montant
|
6011
|
Achat fournit. de bureau
|
650
|
7113
|
Fonctionnement
|
1290
|
8010
|
Soldes
|
5677
|
7151
|
Supervision
|
5037
|
|
Total charge
|
6327
|
|
Total produit
|
6327
|
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
91
Conclusion
A l'issue de notre étude ayant porté sur essaie
de la mise en place d'une comptabilité appropriée au sein du
Programme National de Lutte contre le Sida, il importe de présenter les
résultats saillants dans le but d'éclairer les perspectives.
Pour réaliser ce travail, nous sommes partis d'un
constant sur la comptabilisation des fonds des partenaires nationaux
qu'internationaux dans la lutte contre le VIH/SIDA au programme national de
lutte contre cette pandémie.
Ainsi tout au long de ce travail notre souci a
été d'analyser le service comptable du programme et d'en proposer
une comptabilité appropriée, qui permettrait de prendre des
mesures adéquates pour la transparence de fonds alloués à
la lutte au ministère de la santé d'une part et aux partenaires
d'autre part.
Pour y parvenir, nous avons utilisé dans notre
raisonnement, la méthode descriptive et historique et quelques
techniques de collecte des données.
Pour bien appréhender notre étude, nous l'avons
structuré en deux parties. La première présente l'approche
théorique dans laquelle nous avons abordé quelques notions sur
l'entreprise, la comptabilité et l'organisation comptable et la seconde
partie a fait allusion au vif du sujet à laquelle nous avons
présenté le cadre
de l'étude au premier et au second point nous avons
d'abord fait une analyse du service comptable du PNLS et une proposition de la
comptabilité et fait.
Après une analyse approfondie et en réponse
à nos préoccupations du départ, nous confirmons
l'hypothèse selon laquelle le Programme National de Lutte contre le Sida
appliquée une comptabilité non appropriée et mal
organisée.
Ainsi, une proposition de la comptabilité
appropriée est faite et son application permettrait à la foi au
Programme National de Lutte contre le Vih/Sida (PNLS), le gouvernement à
travers son organe qui est le Ministère de la Sante public et aux
partenaires de voir plus claire sur l'affectation des fonds alloués pour
les activités de lutte contre l'épidémie du SIDA et
d'atteindre les objectifs fixés.
Nous suggérons au Programme National de Lutte contre le
Vih/Sida de prendre en considération et d'appliquer cette
comptabilité afin de présenter une image fidèle de ses
états financiers et à la transparence de fonds qui sont mis
à leur disposition pour la lutte contre les IST et VIH/SIDA.
Nous demeurons réceptifs quant aux critiques de nos
lecteurs et leur remercions de leur contribution à nous aider à
faire mieux ; leur incitation à l'effort ne pourra que nous procurer du
bien.
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
92
ANNEXE
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
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N T U N A M U K I E S E |
93
Le plan des comptes proposé au Programme National de Lutte
contre le VIH/SIDA direction provinciale du Kongo Central.
Codification d'équipements et matériels 24
MPNLS Matériels
241MRPNLS : MATERIEL ROULANT ET ACCESSOIRES
242MAPNLS : MATERIEL AUDIOVISUEL
243MIPNLS : MATERIEL INFORMATIQUE
244MBPNLS : MOBILIER DE BUREAU
245MLPNLS : MATERIELS, REACTIFS ET EQUIPEMENT DE LABO
Codification banque et caisse 52 Banque
521 Banque projet 1
522 Banque projet 2
523 Banque projet n
57 Caisse
571 Caisse projet 1
572 Caisse projet 2
573 Caisse projet n
Classe 6 : Charges
60 Achats et variations de stocks
601 Matières consommables
6011 Fournitures de bureau
6012 Pièces de rechange pour moyens roulants 6013
Pièces de rechange pour autres équipements
602 Produits d'entretien 6021 Produits
d'hygiènes
603 Matières combustibles 6031
lubrifiants
6032 Carburants déplacements 6033 Carburants courses
locales
604 Equipements et mobiliers
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
94
6041 Acquisition d'équipements de bureau
6042 Acquisition d'équipements informatiques
605 Equipements et communications
6051 Acquisition d'équipements téléphonique,
télégraphiques, fax, radios et
cellulaires
6052 Acquisition d'équipements photographiques,
filmographiques ou de vidéos
61 Transports
611 Transport des échantillons
612 Transport des documents
62 Services extérieurs A
621 Restaurations 6211 Pause repas 6212
Pause-café
622 Locations et charges locatives 6221 Location
immobilière
6222 Location équipements et matériels
623 Entretien, réparation et
maintenance
6231 Entretien et réparation de matériels
roulants
6232 Entretien et réparation d'équipements et
matériels de bureau
624 Documentations
6241 Impression, reproduction ; reliure, conservation
625 Frais de télécommunications
6251 Frais de connexion internet 6252 Frais
téléphones
6253 Couvertures médiatiques 63Services
extérieurs B
631 Frais bancaires
6311 Frais tenue de compte 6312 Frais commissions
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
95
65 Autres charges
651 Frais de restitution de zone de
santé
6510 ZS BOMA
6511 ZS MATADI
6512 ZS N
66 Charges de personnel
661 Rémunération direct versée au
personnel 66.12 Prime de performance
662 Indemnités forfaitaires versées au
personnel
66.21 Indemnités de logement 66.22 Indemnités de
collations 66.23Indemnités de transport 66.24 Indemnités de
perdiems
Classe 7 Produits
71. fonds reçus des partenaires 711. Renforcements
de capacités 71.11 Formations
71.12 Tutorat
71.13 Suivis et Supervisions
712 Collecte des données et
informations
71.21 Certifications
71.22 Revues/Atelier
71.23 Réunions
71.24 Campagnes
71.25 Enquêtes et recherches
713 Déploiement d'objets
71.31 Transferts des échantillons
71.32 Distribution et vulgarisation des documents et
matériels
714 Prime des agents
Essaie d e l a mise e n place d'une comptabilité
appropriée a u sein
d u P N L S / K o n g o Central
N T U N A M U K I E S E |
96
71.41 Prime de performance
715 Fonctionnement du programme 71.51
Fonctionnement
75 Autres produits
751 Appui aux missions
752 Appui aux réunions Classe 8 soldes
8010 Soldes positifs 8011 Soldes négatifs
|