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REPUBLIQUE DU BENIN
|
de
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Professionnelle
ET DE LA RECHERCHE
l'Environnement
DES TERRES DANS LA DE LA RÉSERVE DE AU BENIN
par :
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
SCIENTIFIQUE (MESRS)
|
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
(UAC)
|
ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI
(EPAC)
|
DEPARTEMENT DE GENIE DE L'ENVIRONNEMENT
(DGEn)
|
Option : Aménagement et Protection
|
Pour l'obtention de la Licence
ETAT ACTUEL DE L'OCCUPATION ZONE D'OCCUPATION
CONTRÔLÉE (ZOC) BIOSPHERE DE LA PENDJARI
Présenté et soutenu
|
Eunock M. do- REGO
Grâce S. S. D. TOHOUN
SUPERVISEUR
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MAITRE DE STAGE
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Dr. Ir. Vincent Isidore TCHABI
Enseignant-Chercheur à l'EPAC Maître - Assistant des
Universités
5èmePromotion
Année académique 2011-2012
|
Parfait N'SERA Chef Service Ecologie/DPNP
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère de
la Pendjari : analyses et prospectives
Nous dédions ce document à nos
parents.
En guise de nos profondes
reconnaissances.
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
II
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Nous rendons grâce au Créateur pour son amour, sa
générosité et son assistance dans les moments de
tribulation et de solitude que nous avions connus.
Ce document n'aurait pas vu le jour sans l'assistance
dévouée et la disponibilité d'un grand nombre de personnes
à qui nous tenons à témoigner notre sincère
gratitude, à savoir :
~ Dr. Ir. Vincent I. TCHABI, enseignant
d'écologie et de gestion de la faune à l'Ecole Polytechnique
d'Abomey-Calavi (EPAC), qui a suivi ce travail avec abnégation,
malgré ses multiples occupations. Sa rigueur scientifique et ses
conseils ont permis d'améliorer la qualité scientifique de ce
travail;
~ Capitaine Razack ADJIBI, Directeur du Parc
National de la Pendjari (DPNP), pour nous avoir permis d'effectuer ce stage
dans son institution;
~ M. Parfait N'SERA, Chef service
écologie à la DPNP, et M. Augustin TIANDO, chef
service surveillance à la DPNP, pour leur disponibilité et leurs
conseils ainsi qu'au Chasseur Professionnel Local Abib BIO,
pour sa franche collaboration ;
~ Dr. Daniel CHOUGOUROU, Chef du
Département du Génie de l'Environnement (GEn) pour sa
simplicité;
~ Tous les enseignants et autorités de
l'EPAC, en particulier ceux du Département du
Génie de l'Environnement, pour leur exigence du travail bien
fait, leur rigueur scientifique et leur esprit d'organisation au cours de ces
trois années de formation ;
< Nos frères ainés Rahmat do- REGO,
Marius BAMIGBOTCHE, Médard DOGNON et soeurs
ainées Doris P. do- REGO, Stéphanie AMOUSSOU;
~ M. Gaston WILLY et M. Antoine
YENOUKOUNME, que nous considérons comme des pères;
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
~ Eric, Amide,
Géraldine, Tony et Francis
BOMARD pour nous avoir pris comme leurs enfants;
~ Mme Chantal EDOUN et M.
Télesphore NOUNANGNONHOU pour leur soutien
indéfectible ;
~ tous les instituteurs qui nous ont encadrés en
particulier notre directeur du primaire M. Emile Kinkpon TOKANNOU
pour l'accomplissement de ce noble métier ;
~ tout le personnel de l'Inspection Forestière
Zou-Collines et du Cantonnement d'Abomey, en particulier le Commandant
Abikou N'VELIN, le Capitaine Arnaud QUENUM,
le Capitaine Léonce DOSSA, l'Adjudant Rodophe
N'VENIHOUNDE et l'Adjudant Alphonse OGOUVIDE pour
leur aimable soutien ;
< toutes nos tantes et oncles maternels comme paternels en
particulier Roméo ADJIMON, Firmace CODJIA, Philippe AMOUSSOUGA
et Madeleine TOHOUN. Qu'ils reçoivent ceci
comme le fruit de notre profonde reconnaissance ;
~ tous les camarades d'amphi et ceux
des autres départements en particulier
Espérant MIDEHOU, Jerry TCHIAKPE,
Hervé ANIGLE, Prudencio KPOSSATON, Grâce
ASSOUTO, Onésime MAKPENON et AKPOKPO Eustache.
Nous n'oublierons jamais les bons moments passés ensemble ;
~ tous ceux et celles qui,
de près ou de loin, ont contribué d'une manière ou d'une
autre, à la réalisation de ce document et que nous n'avons pu
citer, le Créateur le leur rendra au centuple.
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
III
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iv
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Table des matières Pages
Dédicace.................................................................................
....... I Remerciements Ii
Tabledes matières Iv
Sigles et
abréviations...........................................................................
|
Vii
|
Liste des figures
|
..................................................................................
Viii
|
Liste des
tableaux...........................................................................
Viii
Résumé..............................................................................................
Ix
Abstract.............................................................................................
X
INTRODUCTION . 1
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 3
1.1 Concept d'aire protégée et de
conservation 3
1.2 Concept de gestion des Zones d'Occupation
Contrôlée (ZOC) .. 4
1.3 Gestion de la ZOC de la Pendjari 5
1.4 Occupation des terres 5
1.4.1 Unités physionomiques . 6
1.4.2 Espèces dominantes 6
1.4.3 Degré d'artificialisation .. 7
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE 8
2.1 Situation géographique . 8
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
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V
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
2.2 Caractéristiques physiques 9
2.2.1 Climat 9
2.2.2 Pluviométrie et température 9
2.2.3 Vents 10
2.2.4 Insolation et humidité relative .. 11
2.2.5 Relief et sol ... 11
2.2.6 Hydrologie 11
2.3 Végétation, Flore et Faune
12
2.4 Milieu humain 14
2.4.1 La population 14
2.4.2 Agriculture 15
2.4.3 Elevage 15
2.4.4 Les autres activités .. 16
CHAPITRE III : METHODOLOGIE 17
3.1 Matériel 17
3.2 Collecte des données . 17
3.2.1 Phase revue documentaire 17
3.3.1 Phase exploratoire .. 18
3.3.2 Données collectées . 19
3.3 Traitements des données . 20
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
CHAPITRE IV : RESULTAS ET DISCUSSIONS .. 21
4.1 RESULTATS .. 21
4.1.1 Occupation des Terres dans la ZOC 21
4.1.2 Evaluation de la densité et de la diversité
actuelles des espèces
ligneuses de la ZOC 24
4.1.3 Occupation des sols et leur impact sur la réserve .
25
4.1.3.1 Agriculture . 25
4.1.3.2 Elevage . 29
4.1.4 Dégâts causés par la faune et moyens de
lutte .. 30
4.2 DISCUSSION .. 32
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 37
ANNEXES 41
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vi
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vii
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Sigles et Abréviations
ASECNA : Agence pour la Sécurité
de la Navigation Aérienne
AVIGREF : Association Villageoise de Gestion des
Réserves de Faune CENAGREF : Centre National de Gestion
des Réserves de Faune
CeRPA : Centre Régional de Promotion
Agricole
DPNP : Direction du Parc National de la
Pendjari
ECOFAC : Programme de Conservation et
d'Utilisation Rationnelle des
Ecosystèmes Forestiers en Afrique Centrale
EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi
FAO: Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et
l'Agriculture
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
NPK : Azote Phosphore Potassium
PGRN : Programme de Gestion des Ressources
Naturelles
PNP : Parc National de la Pendjari
RBP : Réserve de Biosphère de la
Pendjari
U-AVIGREF: Union des Associations Villageoises
de Gestion des Réserves de Faune
UAC : Université d'Abomey Calavi
UICN : Union Mondiale pour la Nature
WAPOK: W-Arly-Pendjari-Oti-Kéran
ZCP : Zone Cynégétique de la
Pendjari
ZOC : Zone d'Occupation
Contrôlée
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VIII
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Liste des figures
Figure 1: Carte de la Réserve de
Biosphère de la Pendjari .. 8
Figure 2: Diagramme climatique de Natitingou de
1986 à 2010 10 Figure 3: Variations mensuelles des
maxima et minima de la
température et de leur moyenne à Natitingou de 1986
à 2010(ASECNA).... 10
Figure 4 : Carte de faciès de
végétation de la ZOC . 23 Figure 5 : Courbe
d'évolution des espèces ligneuses par rapport à leur
fréquence de représentativité 25
Figure 6 : Culture d'igname à Tchawassaga
27
Figure 7 : Labour à la charrue à
Sangou .. 27
Figure 8 : Veaux d'un campement peulh 30
Figure 9 : Bouvier dans la ZCP . 30
Figure 10 : Emprunte d'un éléphant
dans un champ de maïs Batia .. 32
Liste des tableaux
Tableau I. Estimation des superficies des types
d'occupation des sols
2012 . . 21 Tableau II. Estimation des
superficies emblavées par culture au cours de la saison agricole
2010-2011 par le CeRPA
Atacora-Donga 26 Tableau III. Estimation des
pertes de productions dues aux dégâts
d'éléphants dans la ZOC de la RBP.... 31
Tableau IV. Liste des espèces
recensées sur les placettes . VII
Tableau V. Coordonnées des points
matérialisant la limite supérieure
de la Zone d'Occupation Contrôlée .
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XI
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ix
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Résumé
L'agriculture itinérante sur brûlis et
l'élevage traditionnel constituent les principales formes d'occupation
des sols dans la Zone d'Occupation Contrôlée de la Pendjari
assujettie aux dégâts des animaux sauvages. L'objet de notre
étude a été de faire le point des différentes
utilisations faites dans la zone d'occupation contrôlée (ZOC) pour
assurer la durabilité des exploitations. L'essentiel du travail a
consisté à inventorier et enquêter un échantillon de
1500 cultivateurs et éleveurs, puis à réaliser des
relevés phytosociologiques et dendrométriques dans les 144
placettes circulaires installées dans la ZOC. Au total, 92
espèces ligneuses, réparties en 64 genres et 28 familles y ont
été recensées. Au plan de l'occupation des sols ce sont
les cultures du maïs et du coton qui occupent le plus d'espaces
grâce à la culture attelée. Les pratiques culturales sont
restées fortement dominées par l'expérience ancestrale
culture sur brûlis, jachère), entraînant chaque année
le défrichement et le déboisement de vastes superficies pour de
nouvelles cultures, avec pour conséquence la pollution des habitats de
la faune. L'élevage est du type traditionnel et la saison sèche
est fortement marquée par l'ébranchage et l'émondage de
plusieurs essences ligneuses fourragères. Pour accroître,
améliorer la production agricole ou être meilleurs producteurs de
coton de l'année, les paysans s'adonnent à une utilisation accrue
des engrais chimiques et des produits phytosanitaires qui portent de graves
préjudices aussi bien à la RBP qu'à l'homme. Pour y
remédier, il s'agira de chercher à adapter les facteurs de
production aux objectifs de la conservation de la biodiversité et de
1'éco développement.
Mots clés: Occupation des terres,
Occupation des sols, Faune, Réserve de Biosphère de la
Pendjari.
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X
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Abstract
The slash and burn agriculture and animal husbandry are the
main traditional forms of soils use in the area of Controlled Occupation
Pendjari subject to damage wildlife. The purpose of our study was to make the
climax of different uses in the ZOC to ensure the sustainability of farms. Most
of the work was to identify and investigate a sample of 1500 farmers and
breeders, then to achieve phytosociological and dendrométrical records
in 144 circular plots installed in the ZOC. A total, of 92 woody species,
distributed in 64 genres and 28 families have been identified. In terms of soil
use, are the crops of maize and cotton which earn more spaces with animal
traction? Cultural practices remained heavily dominated by ancestral experience
(swidden, fallow) each year resulting in the clearing and deforestation of
large areas for new crops, resulting in the destruction of the ecosystem of
wildlife. Farming is the traditional type where the dry season is strongly
influenced by lopping and pruning of several woody species forage. To increase
and improve agricultural production or be best cotton producer of the year,
farmers engage in increased use of chemical fertilizers and pesticides which
are serious damage both to human RBP. To remedy this, it will seek to adapt
factors to the objectives of biodiversity's conservation and
eco-development.
Keywords: Land Use, Soil Use, Wildlife,
Biosphere Reserve Pendjari
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
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1
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Les aires protégées offrent une diversité
remarquable de ressources fauniques. La disponibilité de ces ressources
dépend dans une large mesure de la gestion que l'homme en fait. Depuis
la conférence de Stockholm en 1972 et surtout celle des Nations Unies
sur l'Environnement et le Développement (CNUED) en 1992 à Rio de
Janeiro, la question de la gestion durable des ressources naturelles et de
l'environnement est devenue une préoccupation majeure pour la
communauté internationale. Cependant, au 5eme congrès
mondial de l'UICN sur les parcs tenu à Durban en Afrique du sud, il a
été constaté que les aires protégées
subissent encore de fortes menaces dues aux activités anthropiques et
à la pauvreté (UICN, 2003), bien qu'il soit reconnu qu'elles ont
pour fonction de préserver des échantillons représentatifs
de régions naturelles et de diversité biologique, et de maintenir
la stabilité écologique des écosystèmes. Elles sont
susceptibles d'accompagner un développement rural durable et
l'utilisation rationnelle des terres marginales, la recherche et la
surveillance continue, l'éducation et l'éco tourisme (UICN, 2000a
cité par DJOGBENOU, 2008).
Le Bénin, qui a souscrit à ces idéaux,
dispose d'aires protégées notamment la Réserve
Biosphère de la Pendjari où les services compétents
maintiennent un dispositif minimum de conservation. Malheureusement, ces aires
protégées sont de plus en plus influencées par les actions
anthropiques qui compromettent leur bon fonctionnement partant la
réalisation des objectifs qui leur sont assignés (HOUINATO et
SINSIN, 2000; SINSIN et al., 2005). La pression démographique,
le braconnage et les pratiques culturales inadaptées sont surtout
indexés.
Face à la pauvreté criarde des populations
riveraines, l'administration du parc, prenant la juste mesure de leurs besoins
et de la nécessité de les impliquer dans la gestion de ce
patrimoine, leur a concédé depuis 1989 une portion de la Zone
Cynégétique de la Pendjari, appelée Zone d'Occupation
Contrôlée. C'est
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
une bande sous forme de « V » le long des axes
routiers (Tanguiéta-Batia et Tanguiéta-Porga) où toutes
activités qui s'y mènent sont placées sous le
contrôle du CENAGREF. Mais qu'est-ce que la ZOC est devenue depuis plus
d'une vingtaine d'années d'exploitation avec la population riveraine ?
C'est à cette préoccupation que la présente étude
intitulée « Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la
Zone d'Occupation Contrôlée (ZOC) de la Réserve de
Biosphère de la Pendjari au Bénin » tente de
répondre en recherchant les informations indispensables à sa
meilleure connaissance. L'objectif global visé est de faire le point des
différentes utilisations faites dans la zone d'occupation
contrôlée (ZOC) pour assurer la durabilité des
exploitations. Il s'agit de façon spécifique de :
+ Déterminer la superficie actuelle de la ZOC et
préciser ses limites;
+ Apprécier l'occupation actuelle des sols et les
stratégies utilisées;
+ Mesurer la diversité et la densité des
espèces ligneuses;
+ Evaluer l'empiètement exercé actuellement par les
populations eu égard à la
limite autorisée de la ZOC ;
+ Montrer quelques impacts de la ZOC sur la réserve et
vice versa.
2
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et TOHOUN S. S. D. Grâce
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d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Concept d'aire protégée et de
conservation
Selon l'UICN (2008), l'aire protégée est
définie comme « un espace géographique clairement
défini, reconnu, consacré et géré par tout moyen
efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la
conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques
et les valeurs culturelles qui sont associées ». Ce sont des zones
qui sont aménagées de façon à répondre
à des objectifs de conservation spécifiques et compatibles.
La conservation de la nature implique l'adoption de mesures
décidées par les pouvoirs publics pour d'abord protéger en
vue de la connaissance des écosystèmes naturels par la recherche,
aménager au besoin pour rétablir les équilibres
écologiques, et gérer durablement pour soutenir le
développement socio-économique (TCHABI, 1993 ). A
l'échelle mondiale, la conservation de la flore et de la faune figure
bien à l'ordre du jour des gouvernements : près de 4% de la
surface de la terre sont en effet aménagés pour préserver
les espèces et les écosystèmes. Il ne s'agit pas de
décider la conservation de la nature qui est une bonne chose, mais bien
de déterminer comment la mener à bon escient dans
l'intérêt national et en fonction des moyens dont dispose chaque
pays.
Les aires protégées contribuent à la
conservation des ressources biologiques et au développement durable en
:
+ maintenant la stabilité du milieu naturel et la
capacité de reproduction des écosystèmes;
+ offrant des possibilités d'éducation, de
recherche scientifique, de loisir et d'écotourisme;
+ créant des emplois et des opportunités de
développement culturel concept
d'approche participative.
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
1.2 Concept de gestion des Zones d'Occupation
Contrôlée (ZOC)
Les projets de conservation de la biodiversité
comportent tous une dimension sociale et la question de l'implication des
populations riveraines dans la gestion des ressources naturelles est devenue
essentielle. Les Approches Participatives de gestion des ressources naturelles
ont été ces dernières années très fortement
soutenues par les bailleurs et les institutions en charge des programmes de
conservation, de la biodiversité (ADAMS et al., 2004; ROBBINS
et al., 2006).
Dans la majorité des cas, on constate que les questions
d'occupation des terres touchant les utilisateurs des ressources naturelles ne
sont pas prises en compte en périphérie des aires
protégées. Peu de plans de zonage intègrent des terroirs
ou des aires de parcours reconnus légalement et sécurisés
pour les populations, au même titre que le sont les terres à
vocation de conservation sécurisées par l'Etat et les agences de
conservation. Le zonage de zones d'occupation contrôlée, suivant
divers systèmes de classification, ne concerne souvent qu'une portion
des espaces normalement exploités par les populations, voire de
nouvelles terres mises à leur disposition, suite à la
montée démographique des villages dans les systèmes
fonciers locaux. De même, l'intégration des stratégies
pastorales et des besoins des éleveurs dans les programmes
d'aménagement du territoire en périphérie d'aire
protégée débouche rarement sur la sécurisation des
routes de transhumance et des aires de pacage et sur l'aménagement de
points d'eau à destination du bétail.
Ceci engendre une rivalité entre éleveurs
transhumants et agriculteurs pour valoriser l'espace et ses ressources ou un
conflit entre les riverains des aires protégées et les
gestionnaires de celles-ci.
L'aménagement du territoire en périphérie
des aires protégées présente des difficultés du
même ordre pour des populations moins mobiles mais dont l'usage de
l'espace et de ses ressources est associé à des cycles de
rotation. Bien que
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5
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
sédentarisées, ces populations exploitent de
vastes finages, dont une part, en jachère, ne donne pas l'impression de
faire l'objet d'une quelconque appropriation.
1.3 Gestion de la ZOC de la Pendjari
La ZOC de la Pendjari est une bande de 3 à 5 Km de
largeur selon le village, accordée à la population riveraine pour
l'installation des exploitations agricoles. C'est un espace du domaine
classé de l'Etat, concédé à la population riveraine
à des fins strictement agricoles. En dehors de la délimitation de
cet espace, par une piste qui ne doit pas être dépassée, il
n'existe pas encore des règles clairement définies pour sa
gestion. Néanmoins chaque village, suivant des règles
socioculturelles gère sa ZOC.
La DPNP par son Service de Surveillance en étroite
collaboration avec les AVIGREF est chargée du contrôle du respect
des règles de gestion de la ZOC. Les différents acteurs du PNP
ont des rôles et responsabilités qui sont bien définis. Le
CENAGREF et la DPNP sont garants de l'aire protégée. A cet effet,
ils sont chargés d'assurer son intégrité. Les AVIGREF
appuient la DPNP dans sa mission régalienne. Elle contribue à la
gestion efficiente de la ZOC et des conflits qui en découlent. Les
élus locaux participent aussi activement à la gestion de la ZOC.
Mais il n'existe pas de contrat d'utilisation entre les agriculteurs et
l'administration en charge de l'aire protégée. L'U-AVIGREF est le
répondant direct de la population auprès de l'administration en
charge de la gestion de l'aire protégée.
1.4 Occupation des terres
C'est un thème dont l'expression est une carte de tous
les aspects dominants de l'environnement (TCHABI, 1986)
appréhendée par la structure de la végétation, sa
composition floristique essentielle et répondant à toutes autres
formes d'utilisation des terres. Du point de vue de la procédure, c'est
la carte de
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
faciès de végétation à laquelle on
ajoute le caractère « degré
d'artificialisation ».
L'état actuel d'un terroir quelconque se décrit
commodément grâce à trois caractères : les
formations végétales, les espèces dominantes et le
degré d'artificialisation (TCHABI, 1986). La combinaison de la formation
végétale et de l'espèce dominante correspond aux
faciès de végétation. Les critères de
reconnaissance de chaque formation végétale sont définis
comme suit :
1.4.1 Unités physionomiques
Elles expriment l'agencement dans l'espace (structure) et
l'importance des différents types de végétation. Les
unités concernées ici sont celles définies lors de la
conférence de YANGAMBI en 1956, relatives à l'Afrique
intertropicale, à savoir :
+ Galerie forestière: formation
forestière fermée retrouvée sur les rives d'un cours
d'eau, dans une savane. Elle se localise dans les vallées tandis que la
savane occupe les interfluves. Elle est dominée par des arbres qui
forment un couvert continu.
+ Savane boisée: la densité des
arbres est importante mais ils ne forment par un couvert continu. L'ombre
qu'ils fournissent est de 35 à 75% (TCHABI, 1986). La strate herbeuse
est dense et haute en saison pluvieuse. La strate arbustive (2 à 5m) est
beaucoup moins dense que dans la savane arborée et sous le couvert des
arbres, la visibilité est bonne.
+ Savane arbustive: formation où les
arbres sont rares (couvert inférieur à 5%) ou absents. Les arbres
de 2 à 5 m, dominent la strate ligneuse. La strate herbacée y
varie selon les conditions du sol.
+ Savane herbeuse : Type de
végétation de moins de 80 cm de haut constituée de
graminées à feuilles étroites enroulées ou
pliées.
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
1.4.2 Espèces dominantes
Pour caractériser globalement la
végétation de chaque unité, on note les espèces qui
contribuent le plus à donner à la végétation son
aspect. La notion d'espèces dominantes correspond tout à la
définition qu'en a donné (TCHABI, 1986) : «certaines
espèces sont dominantes, soit parce qu'elles sont
caractéristiques du paysage végétal par la taille, le
nombre, la forme et la durée des individus, soit par l'action qu'elles
exercent sur l'habitat en créant pour ainsi dire la station ».
1.4.3 Degré d'artificialisation
Le degré d'artificialisation n'est rien d'autre que
l'appréciation des modifications que l'Homme a apportées aux
milieux naturels. Associé aux unités physionomiques et aux
espèces dominantes, il permet de caractériser l'occupation des
terres.
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère de
la Pendjari : analyses et prospectives
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE
Créé comme aire protégée à
partir des années 50 avec pour objectif initial de servir de zones de
chasse à l'administration coloniale, le PNP est de nos jours la
pièce la moins dénaturée du complexe WAP. Son classement
le 16 juin 1986 comme Réserve de Biosphère MAB/UNESCO fait de lui
l'une des premières Réserves de Biosphère à
l'échelle internationale.
2.1 Situation géographique
Figure 1 : Carte de la Réserve de
biosphère de la Pendjari
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
9
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
La Réserve de Biosphère de la Pendjari (figure
1), appelée Parc National de la Pendjari par confusion est située
à l'extrême Nord-Ouest de la République du Bénin.
Elle est comprise entre 10°30 et 11°30 latitude Nord et entre
0°50 et 2°00 longitude Est (CENAGREF, 2003). Elle fait partie du
complexe WAP qui est l'un des plus grands ensembles d'Aires
Protégées de l'Afrique de l'Ouest. A cet ensemble s'ajoute aussi
les aires protégées du Togo (Oti, Kéran) pour constituer
le WAPOK.
Elle comporte :
· une aire centrale : le Parc National de la Pendjari
(275.000 ha);
· les zones cynégétiques : Pendjari (175.000
ha) et de Konkombri (122.000 ha);
· une Zone d'Occupation Contrôlée
ceinturée par les villages riverains.
2.2 Caractéristiques physiques
2.2.1 Climat
Le climat de la RBP est de type soudanien
caractérisé par :
+ une saison pluvieuse de mi-mai à octobre sous
l'influence des alizés
maritimes;
+ une longue saison sèche à deux variantes:
~ une saison sèche fraîche marquée, de
décembre à février, sous l'influence de l'harmattan
(baisse de la température, pluies rares, humidité minimale),
~ une saison sèche chaude de février à
mi-mai avec des températures moyennes mensuelles élevées
variant entre 30° et 33°C.
2.2.2 Pluviométrie et température
La pluviométrie moyenne annuelle est de 1100 mm et 60%
du total annuel des précipitations tombent durant les mois de juillet,
août et septembre. Depuis quelques années, Il faut noter une
tendance à la baisse de la pluviométrie (elle ne dépasse
guère 1100 mm de pluie) dans la RBP.
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
10
Figure 2 : Diagramme climatique de Natitingou de
1986 à 2010 (ASECNA)
En ce qui concerne la température moyenne mensuelle
(figure 3), elle varie de 30 à 34°C selon les localités et
les mois. Les températures les plus élevées sont
observées en mars-avril et les plus faibles en
décembre-janvier.
Figure 3 : Variations mensuelles des maxima
et minima de la température et de leur moyenne à Natitingou de
1986 à 2010 (ASECNA)
2.2.3 Vents
La situation météorologique est
influencée par deux types de vent qui se succèdent (SINSIN, 1993)
:
+ l'alizé maritime qui souffle d'avril à
novembre et de direction sud-ouest à nord-est. La vitesse moyenne est de
l'ordre de 12 à 14 m/s avec des maxima oscillant entre 23 et 30 m/s
suivant le mois. Il apporte la pluie.
+ l'harmattan, qui provoque l'assèchement des mares,
souffle de décembre à mars. C'est un vent sec, froid, très
fortement chargé de poussière, de direction
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
nord-est à sud-ouest, avec une vitesse moyenne de 2 m/s
et des maxima de 12 à 14 m/s. Par son caractère très
desséchant, il est l'un des principaux facteurs de l'assèchement
des points d'eaux et du déficit hydrique des sols de la RBP.
2.2.4 L'insolation et humidité relative
Le mois de novembre est le plus ensoleillé avec une
durée pouvant atteindre 281 heures tandis que le mois d'août est
celui le moins ensoleillé, avec 195 heures de soleil. L'insolation a une
durée annuelle moyenne de 2483 heures et de 2681 heures respectivement
au nord et au sud de la zone.
Quant à l'humidité relative, elle varie entre
13% et 85% au nord de la zone et 10% et 73% au sud. Elle varie suivant la
localité, le mois et la période de la journée. Elle est
maximale en saison des pluies et minimale en saison sèche. Les moyennes
mensuelles varient de 20% en février et de 99% en août à
Tanguiéta.
2.2.5 Relief et Sol
Le complexe de la Pendjari est établi sur une
pénéplaine au relief plat dont l'altitude varie de 105 m à
200 m (CENAGREF, 2003) qui est bordée au sud par la chaîne de
l'Atacora, orientée sud-ouest - nord-est en partant de Konkombri
jusqu'à Tanguiéta et d'altitude variant entre 400 m et 513 m. Une
seconde chaîne de collines, plus réduite, parallèle
à la première, au sein même du parc traverse la ZCP (SOKPON
et al., 2008). D'après DJOGBENOU (2008) ; on distingue quatre
types de sol :
les sols ferrugineux tropicaux plus ou moins lessivés des
plateaux ; les sols peu évolués d'érosion et peu profonds
;
les sols ferrugineux tropicaux lessivés des plaines
alluviales ; les sols hydromorphes d'apports alluviaux colluviaux.
2.2.6 Hydrologie
La rivière Pendjari, qui a donné le nom à
la Réserve, est le seul cours d'eau permanent de la RBP. D'une longueur
totale de 300 km dont 200 km dans le
11
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
PNP, il connaît un faible débit en saison
sèche et tarit à plusieurs endroits. Il reste cependant de
nombreuses mares dans son lit principal et du fait de la faible
dénivellation de la rivière dans le Parc, d'autres mares
permanentes occupent les bras secondaires. Des mares circulaires peu profondes
existent également dans les bas-fonds mais ces points d'eau tarissent
généralement dès le mois de janvier à l'exception
de la mare Bali, située en savane sur terrain exondé, qui retient
l'eau pendant la plus grande partie de la saison sèche. Elle constitue
de ce fait un pôle d'attraction pour les animaux et donc pour les
touristes. Le réseau hydrographique du Parc est
généralement contrôlé par les affluents de la
Pendjari que sont Magou, Yatama, Yabiti, Tandjali, Podiéga, Bonkada.
Plusieurs autres mares sont remarquables dont principalement: Lomomou,
Pigliga, Cougedigou, Diwouni, Sacrée, Tiabiga, Fogou, Yangouali,
dans le PNP et les mares Bori, Kèkè, Lokedi, Yobiath,
dans la ZCP.
2.3 Végétation, Flore et faune
2.3.1. Végétation
La ZOC de la Pendjari et le Parc étant deux
écosystèmes contigus, on ne saurait faire une discrimination
entre la végétation de ces deux milieux compte tenu du fait
qu'ils sont dans la même région phytogéographique (GAOUE,
2000). La végétation est caractéristique de la zone
soudanienne avec une mosaïque de savanes herbeuses, arbustives,
arborées et boisées ainsi que des forêts claires abritant
une strate herbacée dominée par les graminées (CENAGREF,
2003). A ces formations bien réparties sur l'ensemble de la
Réserve, viennent s'ajouter deux formations strictement limitées
à la proximité de la rivière Pendjari : la galerie
forestière et la forêt ripicole de la Bondjagou, à l'Est du
Parc.
2.3.2. Flore
Les savanes arborées sont dominées dans des
zones périodiquement inondées par des espèces telles que
Acacia sieberiana, Pseudocedrela kotschyi et Terminalia
macroptera et ailleurs par Detarium microcarpum,
Burkea
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
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de la Pendjari : analyses et prospectives
africana, Afzelia africana et Vitellaria
paradoxa, (CENAGREF, 2003).. Dans les savanes boisées, ce sont
Isoberlinia doka, Anogeissus leiocarpa et Daniellia
oliveri qui se rencontrent le plus. Dans les savanes herbeuses de
dépression, on rencontre surtout Mitragyna inermis,(CENAGREF,
2003).. Il faut noter, concernant la strate arborescente la présence de
peuplements remarquables de Adansonia digitata et de Borassus
aethiopium et la présence à certains endroits de
termitières cathédrales surmontées quelquefois de
Diospyros mespiliformis et Tamarindus indica. Les
graminées dominent toute la strate herbacée à l'exception
des galeries forestières. Les plus rencontrées sont celles des
genres Andropogon et Hyparrhenia (SINSIN, 2000). La
végétation des secteurs habités est une savane à
néré (Parkia biglobosa) et à karité
(Vitellaria paradoxa).Cependant, comme déjà
évoqué par GAOUE (2000), certaines spécificités
peuvent être notées au niveau de la végétation de la
ZOC en raison du fait que cet écosystème est fortement sous
l'influence des activités anthropiques (agriculture, transhumance,
braconnage et chasse sportive, etc.).
2.3.3. Faune
La végétation du PNP constitue l'habitat d'une
faune variée et composée d'espèces aquatiques, terrestres
et aviaires. Ainsi, nous avons :
~ la faune aquatique constituée de poissons (poisson
chat : Clarias gariepinus), de reptiles (crocodile de Nil:
Crocodilus niloticus; Varan du Nil : Varannus nilothicus).
Plusieurs espèces d'amphibiens y ont été
antérieurement signalées, principalement : Hyperolius
nitidulus, Phrynomantis microps, Kassina fusca.
~ la faune terrestre quant à elle regroupe un nombre
important de mammifères. On en a dénombré plus de 25
espèces (SINSIN, 2001) dont les plus représentées sont: le
cobe de Buffon (Kobus cob); l'hippotrague (Hippotragus
equinus). Trois des «animaux phares» peuvent assez
aisément
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
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de la Pendjari : analyses et prospectives
être observés dans le Parc : le lion
(Penthera leo), l'éléphant (Loxodonta africana)
et le buffle (Syncerus caffer), ce qui classe la réserve dans
la bonne moyenne des Parcs africains. Le quatrième, le léopard
est présent mais difficile à observer. Comme le léopard
les espèces moins communes sont le guépard (emblème du
PNP), et le lycaon.
~ L'avifaune avec près de 378 espèces d'oiseaux
y est également représentée avec des espèces
plus fréquentes notamment Ignicolore (Euplectes orix);
Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata);
Bergeronnette printanière (Motacilla flava), (CENAGREF,
2003).
~ Pour les sauterelles, papillons diurnes et libellules, qui
sont des insectes, de premières études réalisées
par GRELL (2002) ont relevé une diversité considérable
(CENAGREF, 2003).
En somme, la PNP bénéficie d'une diversité
d'habitats et d'un réseau
hydrographique relativement développé qui
justifie la diversité biologique qu'elle abrite. De ce fait, elle offre
des opportunités pour de multiples activités de grande importance
économique (GAOUE, 2000) et favorise ainsi l'installation des
populations en bordure de cet écosystème.
2.4 Milieu humain
2.4.1 Population
La population localisée dans les terroirs riverains de
la RBP est répartie en 13 ethnies. Les ethnies les plus
représentées sur l'axe Tanguiéta-Batia sont les
Gourmantché, les Takamba et les boulba tandis qu'on note une certaine
homogénéité linguistique sur l'axe Tanguiéta-Porga
représentée par les Bialbe (Berba). Les peulhs quant à eux
se rencontrent pratiquement dans tous les villages. On y note aussi des formes
d'organisations socio-économiques représentées par des
groupements de producteurs et des groupements de femmes, mais aussi des formes
de coopération et de solidarité (groupes
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
d'entraide). On note également des organisations
(AVIGREF) pour la cogestion de la RBP.
2.4.2 Agriculture
Elle est la principale activité économique mais
demeure une agriculture de subsistance. Elle s'est développée
avec la régression de la chasse dès les années 70-80. Les
principales cultures sont le sorgho (Sorghum bicolor), le mil
(Pennisetum glaucum), le maïs (Zea mays), le
niébé (Vigna unguiculata), l'igname (Dioscorea
spp), le manioc (Manihot esculenta). Le coton (Gossypium
hirsutum), l'arachide (Arachis hypogea) et plus récemment
le riz (Oryza sativa) sont les cultures de rente. L'agriculture
itinérante sur brûlis consommatrice d'espace est plus courante.
Malgré l'introduction de la culture attelée, la majorité
n'y a pas accès faute de moyens financiers. Le système de culture
est extensif. Le maraîchage (tomate, piment, légumes feuilles,
carotte, chou) est également pratiqué dans certains villages. Le
manque de terre et l'infestation des champs par Striga hermonthica
sont plus évoqués par les populations. Alors l'installation
progressive des champs sur les formations montagneuses de la chaîne de
l'Atacora autrefois marginalisée, est désormais une
réalité.
2.4.3 Elevage
C'est la seconde activité économique qu'exercent
les populations riveraines de la réserve. La volaille, les porcins, les
ovins, les caprins et les bovins sont les animaux couramment
élevés. Les petits ruminants sont généralement
nourris à domicile au fourrage ligneux. Les bovins sont un symbole de
richesse, une forme d'épargne. Les animaux sont souvent
élevés par leur propriétaire. Mais il arrive que l'animal
élevé soit le fruit d'un contrat de confiance. Ce type concerne
surtout les bovins dont l'élevage est souvent confié aux peuhls
sédentaires. D'une manière générale,
l'élevage est de type extensif avec une faible intégration
à l'agriculture et pendant la saison sèche c'est la ZCP qui sert
de pâturage.
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
2.4.4 Autres activités
D'autres activités comme le commerce notamment des
produits de transformations agroalimentaires (transformation du karité
et du mil) sont aussi pratiquées par les riverains. Le transport
à motos ou véhicules (Zémidjans ou taxis), et les
activités salariales sont aussi menés dans la ZOC. Par ailleurs,
la zone d'étude connaît un développement sans
précédent des activités touristiques. Ceci est sans doute
dû, aussi bien à la proximité de la REP qui abrite une
faune abondante et diversifiée qu'à l'existence le long de la
chaîne de nombreux sites attractifs tels que les cascades de Tanongou, la
route aux éléphants, etc. Ces atouts touristiques ont
favorisé aussi le développement de l'artisanat.
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d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
3.1 Matériel
Le matériel utilisé pour la collecte des
données est composé de:
. deux GPS 60 pour relever les coordonnées
géographiques ;
. un penta décamètre pour dimensionner les
placettes et mesurer les
distances opérateur-arbres, lors de la prise de hauteur
totale des arbres ;
. deux boussole - clinomètre de marque SUUNTO pour mesurer
les
hauteurs des arbres ;
. une corde de 18m pour la délimitation des placettes ;
. un appareil numérique pour la prise de photos
d'illustration ;
. des cartes (de végétation, d'occupation du sol,
de zonage) de la RBP ;
. des papiers journaux, une bande adhésive, des feuillets
de carton, une
paire de ciseaux, pour faire l'herbier des espèces
végétales recensées ;
. un planimètre qui a permis d'évaluer la surface
de la ZOC;
. une machette pour chercher des piquets et ouvrir des layons
;
. des fiches d'enquêtes (cf. annexe) et des fiches de
relevé floristique ;
. un carnet de notes ;
. une moto pour les déplacements.
Les noms locaux des arbres ont été connus
grâce à plusieurs informateurs
autochtones. Un guide d'identification des espèces
végétales : la flore du Bénin
(de SOUZA, 1988) a permis de connaître les noms
scientifiques. Un chasseur
professionnel Local et deux interprètes nous ont
aidés dans la collecte des
données.
3.2 Collecte des données
3.2.1 Phase de la revue documentaire
Au cours de cette phase, les documents relatifs au thème
ont été consultés
dans plusieurs centres de documentation. Il s'agit notamment des
centres de
documentation de l'EPAC, du CENAGREF, de la DPNP, du Projet
Alafia (Bio
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Coton). Par ailleurs, ces informations sont
complétées par celles recueillies auprès des personnes
ressources (agents du CENAGREF, AVIGREF, agriculteurs, éleveurs, etc.)
et sur divers sites internet.
Cette revue bibliographique nous a ainsi permis de faire une
synthèse des résultats des recherches antérieures sur le
sujet d'étude et d'élaborer le protocole théorique de
recherche.
3.2.2 Phase exploratoire
C'est au cours de cette phase que des contacts ont
été pris avec les autorités administratives, des
organismes de développement et d'encadrement du milieu mais aussi avec
les AVIGREF. Ainsi, les entretiens individuels et de groupes avec ces
différents acteurs ont permis de mieux appréhender le sujet et de
retenir les villages dans lesquelles s'effectueront les enquêtes.
L'enquête s'est déroulée dans six (06)
villages riverains de la RBP (Batia, Tanongou, Tchanwassaga, Bourniessou, Porga
et Dassari). Le choix de ces villages est fait en tenant compte des
critères suivants :
. la proximité avec la réserve : elle se traduit
par la proximité des champs par rapport à la réserve.
Seuls les villages adjacents à la ZOC ont été retenus ;
. l'existence d'une Association Villageoise de Gestion des
Réserves de Faune;
. l'importance démographique du village.
Pour les exigences des analyses statistiques, la taille de
l'échantillon retenu par village a été
déterminée en appliquant un taux de 10% aux données
démographiques (nombre total d'éleveurs et d'agriculteurs)
fournies par l'U-AVIGREF. Ainsi donc la population d'éleveurs et
d'agriculteurs des villages ciblés est estimée à 1500
environ.
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19
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
3.2.3 Données collectées
Des enquêtes ont été menées
auprès des éleveurs, des agriculteurs, des
agents de la DPNP, du CeRPA Atacora-Donga et du Projet alafia
«Coton Bio»
à l'aide d'un questionnaire (cf. annexes). Par ailleurs
des données géodésiques
ont été collectées en :
+ parcourant toutes les limites situées au-dessus de la
ZOC afin de prendre les coordonnées géographiques des points des
limites situés entre deux villages dans le but de détecter
d'éventuels débordements aux limites réelles de la ZOC
;
+ réalisant des transects perpendiculaires aux axes
routiers (Tanguiéta-Batia et Tanguiéta-Porga)
considérés comme limites inférieures vers la ZCP. Ces
transects ont été positionnés suivant les limites entre
les villages et les centres des villages situés dans la ZOC. Ensuite des
placettes circulaires (1000 m2) équidistantes de 1km ont
été installées sur ces transects pour recenser les ligneux
phanérophytes qui s'y trouvent, tout en appréciant le
degré d'ouverture des strates basses et le degré
d'artificialisation grâce à des échelles :
w' échelle des degrés
d'ouverture
w' échelle des degrés
d'artificialisation
|
1. Peu ouvert (75 à 90%)
2. Assez ouvert (50 à 75%)
3. ouvert (10 à50%)
4. Très ouvert (10 à25%)
1. faible
2. assez faible
3. moyenne
4. assez forte
5. forte
|
Dans le milieu d'étude, 144 placettes ont
été posées. Connaissant les différentes formations
végétales du milieu d'étude, les espèces qui y
dominent et les degrés
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20
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
d'artificialisation, ainsi, la carte de faciès de
végétation de la ZOC est réalisée en se servant de
la Carte d'Occupation des Sols comme fond cartographique.
Par contre la diversité spécifique a
été évaluée à travers l'indice H'
de SHANNON (1948) cité par HERMANN (2007) :
avec Pi=ni/N
Pi = abondance de l'espèce ; ni = effectif des individus
de l'espèce i ;
N = effectif totale des individus.
D'après SOKPON et al., (1998), au sein des
phytocénoses, le milieu est peu diversifié quand H' est faible
(H' < 3) et relativement diversifié en espèces quand H' est
fort (H'>3,5).
3.3 Traitement des données
Elle a consisté à dépouiller les fiches
d'enquête, à traiter et à analyser les données
à l'aide du logiciel Excel 2007. Le traitement de texte a
été réalisé avec le logiciel Word 2007. Pour le
calcul des paramètres (moyennes et les proportions), on a eu recours
à la statistique descriptive. Quant au traitement des données
issues du géo-référencement, ce sont les logiciels
MAPSOURCE et ARCVIEW GIS 3.3 qui ont été utilisés.
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1 RESULTATS
4.1.1 Occupation des Terres dans la ZOC
La Carte de faciès de la végétation de la
ZOC (figure 4) et les données recueillies (Tableau 1) nous montrent que
les types d'occupation sont : la Galerie forestière, la Forêt
claire et les Plantations qui occupent environs 117,53 ha, soit 1.21% de la
superficie de la ZOC ; les Mosaïques de culture ou jachères, et
agglomérations qui occupent environ 9 978.92 ha, soit 43.3% de la
superficie de la ZOC et les savanes arbustive, arborée et herbeuse qui
occupent la plus grande superficie, soit 12 949.55 ha représentant
56.19% de la superficie de la ZOC. La ZOC s'étend actuellement sur 23046
ha.
Tableau I : Estimation des superficies des types
d'occupation des sols en 2012
S
Types d'occupation des sols
|
Superficies en (ha)
|
Pourcentages
|
Savane arbustive
|
1 1820 .3
|
51.29
|
Mosaïque de culture ou jachère
|
9 748.46
|
42.3
|
Savane arborée
|
921.84
|
4
|
Agglomération
|
230.46
|
1
|
Savane herbeuse
|
2 07.41
|
0.9
|
Galerie forestière ou cordon
ripicole
|
59.92
|
0.26
|
Plantation
|
46,09
|
0,2
|
Forêt claire ou savane boisée
|
11.52
|
0 .05
|
Total
|
23046
|
100
|
Grâce aux placettes installées, le niveau de
dégradation des types de formation identifiés a été
apprécié au vu des échelles d'artificialisation et
degrés d'ouverture de la formation.
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
· · Savane boisée à
Anogeissus leiocarpa, Isoberlinia doka, Burkea africana, avec un
degré d'ouverture assez ouvert à ouvert (cf. 3.1.3) ;
· · Savane arborée à
Vitelleria paradoxa, Burkea africana, Daniellia oliveri, Parkia biglobosa
avec un degré d'ouverture peu ouvert à assez ouvert ;
· · Savane arbustive à
Combretum spp, Acacia spp, Vitelleria paradoxa, Terminalia spp avec un
degré d'ouverture assez ouvert à très ouvert ;
· · Savane herbeuse à
Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Tamarindus indica avec un
degré d'ouverture ouvert à extrêmement ouvert. Ces
formations ont subit, sous l'action anthropique une dégradation
progressive. En tenant compte du degré d'artificialisation
observé sur l'ensemble des placettes réalisées, on note
:
· 30% d'artificialisation faible montrant que
l'influence actuelle de l'homme est faible mais qu'une action ancienne intense
ou très prolongée a modifié profondément la
végétation actuelle;
· 10% d'artificialisation assez faible se traduisant par
les cueillettes de subsistance;
· 15% d'artificialisation moyenne s'exprimant par des
défrichements et la coupe anarchique des arbres;
· 5% d'artificialisation assez forte représentant
des plantations ;
· 40% d'artificialisation forte s'exprimant par la
présence des cultures et jachères.
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Figure 4 : Carte de faciès de
végétation de la ZOC
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
|
23
|
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
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24
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
4.1.2 Evaluation de la densité et de la
biodiversité actuelles des espèces ligneuses de la ZOC
La liste des espèces relevées au cours de cette
étude est présentée dans le tableau IV (cf. annexes). Ces
espèces sont toutes des phanérophytes. Mais, on note l'absence
totale des mégaphanérophytes (arbres dont la hauteur
dépasse 30 m), la rareté des mésophanérophytes
(arbres dont la hauteur est comprise entre 15 et 30 m), la prédominance
des microphanérophytes (arbres dont la hauteur est comprise entre 8 et
15m) et la prépondérance des nanophanérophytes (arbres
dont la hauteur est comprise entre 0.5 et 8 m). Au total 28 familles, 64 genres
et 92 espèces ont été recensées par cette
étude. Les familles les plus représentées en nombre
d'espèces sont: Combretacae (11), Leg-Mimosoidae (10),
Leg-Césalpinioidae (08), Rubiacae (07) et Anacardiacae (06). La
diversité spécifique (H') est évaluée à
travers l'indice de SHANNON :
· · Savane boisée à
Anogeissus leiocarpa, Isoberlinia doka, Burkea africana avec une
diversité spécifique de 0.18 bit ;
· · Savane arborée à
Vitelleria paradoxa, Burkea africana, Daniellia oliveri, Parkia biglobosa
avec une diversité spécifique de 0.52 bit ;
· · Savane arbustive à
Combretum spp, Acacia spp, Vitelleria paradoxa, Terminalia spp avec
une diversité spécifique de 1.4 bit ;
· · Savane herbeuse à
Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Tamarindus indica avec une
diversité spécifique de 0.41 bit.
On en déduit que le milieu est peu diversifié
car H' est faible (H' < 3). Quant à la densité globale, elle
est de 26 espèces par placette, soit une moyenne de 260 espèces
ligneuses par hectare. D'après la courbe d'évolution des
espèces ligneuses par rapport à leur fréquence de
représentativité (figure 5), les espèces les plus
abondantes dans l'ordre décroissant de par leurs effectifs sont :
Vitellaria paradoxa (v1), Terminalia macroptera (t2), Terminalia
laxiflora (t1), Dichrostochys cinerea (d3), Combretum
glutinosum (c5). Les espèces assez
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
abondantes sont : Acacia gourmaensis
(a2), Parkia biglobosa (p3),
Pilostigma thonningii (p7 ), Flueggea virosa
(f2), Rhus natalensis (r1),
Crossopteryx febrifuga (c1) et les
espèces moyennement abondantes sont : Anogeissus leiocarpa
(a1), Combretum nigricans (c4),
Borassus aethiopum (b4), Grewia
25
venusta (g6), Mitragyna inermis
(m2) et Maytenus senegalensis (m1).
Espèces
Figure 5 : Courbe d'évolution des espèces
ligneuses par rapport à leur fréquence de
représentativité
4.1.3 Occupation des sols et leur impact sur la
réserve
Des informations recueillies auprès de
l'U- AVIGREF et des agents du CeRPA, il ressort que
l'agriculture est la principale activité qui occupe plus de terre et de
ça vit la quasi-totalité des populations
riveraines de la ZOC. Vient après l'élevage.
4.1.3.1 Agriculture
Elle est la principale activité
économique car la majeure partie des riverains la pratique mais, elle
demeure une agriculture de subsistance. Le sorgho, le mil, le maïs, le
niébé, l'igname et le manioc sont les principales cultures
vivrières. Le coton, l'arachide et plus
récemment le riz sont les cultures de rente. Le maraîchage est
encore à l'étape embryonnaire avec les cultures de piment, de
tomate et de gombo. L'agriculture occupe donc une place
prépondérante dans
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
26
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
les activités des populations de la ZOC. Elle a
emblavé environ 3193,5 ha au cours de la dernière campagne
agricole soit, 14% de la superficie de la ZOC. Le tableau II fait le point de
la superficie emblavée en moyenne par culture dans la ZOC au cours de la
campagne agricole 2010-2011. Les données dudit tableau indiquent que la
culture du maïs est la plus pratiquée dans la ZOC. En effet, 96
à 100% des paysans du site cultivent le maïs. Au cours de la
campagne 2010-2011 le maïs a occupé 33% des superficies
emblavées. Il est l'aliment de base de toute la population de la ZOC. Le
Sorgho, le mil et le riz servent d'appoint dans l'alimentation. Il occupe 23%
de toutes les superficies et 70 à 80 % des paysans s'intéressent
à leur production. Les autres cultures vivrières (l'igname, le
riz, l'arachide, etc.) sont produits par 20 à 33% des paysans et
représentent 17% de la superficie de l'ensemble des spéculations.
Les paysans utilisent la charrue (figure 7), la houe (figure 6), la daba, et le
coupe-coupe et parfois des tracteurs pour labourer les champs.
Tableau II : Estimation des superficies
emblavées par culture au cours de la saison agricole 2010-2011 par le
CeRPA Atacora-Donga.
Cultures
|
Superficies emblavées (ha)
|
Nombre de Producteurs
|
Maïs
|
1050
|
900
|
Coton [Bio (193ha); Conventionnel (607ha)]
|
800
|
750
|
Riz
|
550
|
600
|
Igname
|
150
|
600
|
Sorgho et Mil
|
200
|
700
|
Arachide
|
400
|
500
|
Cultures maraîchères
|
43.5
|
173
|
Total
|
3 193,5
|
|
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TOHOUN S. S. D. Grâce
27
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Figure 6 : Culture d'igname à Figure
7 : Labour à la charrue
Tchawassaga à Sangou
(Clichés do-REGO et TOHOUN)
L'agriculture itinérante sur brûlis,
consommatrice d'espace, est la plus courante dans la ZOC. Créée
depuis 1989, et revue en 2001 par le CENAGREF, la ZOC s'étend
actuellement sur une bande de 3 à 5 km, selon l'importance
démographique des villages (PNP, 2005).
Néanmoins, quelques rares débordements ont été
constatés à Batia, Tchawassaga, Nanebou et Wantéou par
rapport à la limite autorisée. Par contre sur l'axe
Tanguiéta-Porga les paysans dans la crainte des dégâts
occasionnés par les animaux sont contraints de respecter les limites de
la ZOC. La production du maïs et du coton explique l'extension anarchique
des champs. En effet, les paysans avancent progressivement vers la limite
supérieure de la ZOC après de nouveaux défrichements tout
en abandonnant définitivement derrière eux des sols nus. Les
arbres et arbustes du nouveau défrichement sont abattus afin de faire
profiter aux cultures, la lumière solaire alors que les encadreurs
agricoles conseillent aux paysans de laisser lors du défrichement au
moins 25 ligneux par hectare (toutes espèces confondues). Le feu est
utilisé pour abattre les ligneux de taille importante tandis que ceux de
moindre taille subissent des coupes à 1m du sol. Notons que les
fruitiers et les espèces du genre Combretum sont
épargnés de l'abattage du fait de leur importance
économique et médicinale.
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28
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
L'utilisation des feux agricoles par les paysans, est
très fréquente car c'est un moyen très simple, rapide et
efficace pour les défrichements. L'enquête à montré
que 60% des paysans en font usage. Les causes des feux sont nombreuses, raison
pour laquelle le phénomène persiste. Des paysans de la ZOC
utilisent le feu pour éloigner les serpents, insectes et les troupeaux
de bovins pouvant occasionner des dégâts aux récoltes. Des
feux tardifs sont pratiqués et sont parfois difficiles à
maîtriser car l'harmattan amplifie leur intensité.
Toujours dans le but d'accroître la production agricole,
des engrais minéraux exclusivement réservés pour la
culture du coton sont utilisés car c'est la seule spéculation
pour laquelle les crédits sont accordés. Néanmoins, des
paysans puisent dans les engrais destinés au coton pour fertiliser les
champs de maïs, de mil, etc. La volonté d'accroître et
d'améliorer la production agricole occasionne une utilisation accrue des
engrais chimiques (NPK, Urée, etc.) et de produits phytosanitaires
(Acaricide, Tihan, Thunder, Fanga, etc.) par les populations riveraines. Lors
des enquêtes, des paysans nous ont révélé l'usage
clandestin de l'endosulfan proscrit par l'OMS/FAO depuis 2007 et le
gouvernement béninois en mars 2009 à cause de sa toxicité
et de sa rémanence. Une étude réalisée sur
l'utilisation des engrais et des pesticides dans la RBP a en effet noté
des taux élevés en nitrates (36.63 mg/l à la
rivière Magou, 36.12 mg/l à la mare Bori, 15.52 mg/l à la
mare Yangouali, 12.08 mg/l à la mare Bali) dans les eaux de surface et
la présence de pesticides organochlorés dans les
écosystèmes aquatiques (CENAGREF, 2003). Ceci met alors en danger
la faune et les hommes qui vivent dans la ZOC. C'est pour pallier cela que le
projet Alafia « coton biologique » s'est fixé pour objectif de
convertir la ZOC de la RBP graduellement en site de production biologique en
utilisant des engrais organiques tels que la bourse de vache, le fumier et le
compost. Mais malheureusement très peu de paysans adhèrent
à cette cause. La majorité des paysans (65%) ne se rendent pas
comptent des inconvénients de leurs pratiques
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
culturales sur l'environnement. Cependant une minorité
évoque l'appauvrissement trop rapide des terres cultivées et
avoue que les animaux sauvages s'éloignent de plus en plus des villages
du fait de la destruction des couverts végétaux.
Par ailleurs, les riverains soutenus par les cadres
ressortissants de la région, sont animés d'un désir ardent
d'accroître la production du coton afin de figurer parmi les premiers
producteurs au Bénin, une raison de plus pour emblaver une grande
superficie en faveur de cette culture. Le développement de la culture
attelée a aussi donc favorisé l'augmentation de la taille des
exploitations agricoles.
4.1.3.2 Elevage
L'élevage occupe une place de choix tant au plan social
qu'économique dans la vie des populations de la ZOC (HOUINATO &
SINSIN, 2000). C'est la seconde activité économique après
l'agriculture. Les animaux élevés sont essentiellement la
volaille, les porcins, les ovins, les caprins et les bovins (Figure 8). Il
procure aux producteurs la viande et autres produits d'utilité
variée proche des produits de la chasse. L'élevage des bovins est
plus pratiqué. Les bovins sont généralement nourris au
fourrage ligneux (Pterocarpus erinaceus, Vitellaria paradoxa, Parkia
biglobosa, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum et Anogeissus leiocarpa,
etc.). Les cheptels bovins sont souvent confiés aux
Peulhs. Le système d'élevage est ici extensif et basé sur
l'exploitation du pâturage naturel. Pour favoriser la
régénération des fourrages, les éleveurs font usage
du feu. Cette zone est bien exploitée par les bovins et des campements
de Peulhs sont retrouvés à la limite supérieure de la ZOC,
facilitant ainsi l'exploitation de la ZCP (Figure 9). Le grand bétail
exploite aussi l'habitat de la faune créant ainsi une relation de
compétitions entre ces deux catégories d'animaux en ce qui
concerne l'utilisation des ressources du milieu. Les raisons qui poussent ces
Peulhs à agir ainsi sont : le manque d'eau, de fourrage et
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30
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
l'extension des terres agricoles de saison en saison. Les
conflits entre éleveur et agriculteur sont fréquents ; ils sont
souvent soldés par le remboursement des dommages créés par
les bêtes.
Figure 8 : Veaux d'un Figure
9 : Bouvier dans la ZCP
campement peulh
(Cliché do-REGO et TOHOUN)
4.1.4. Dégâts causés par la faune et
moyens de lutte
L'agriculture dans la ZOC est assujettie à de nombreux
dégâts causés par la faune depuis les semis jusqu'aux
récoltes. Il s'agit généralement de la
déprédation des oiseaux, des singes, des phacochères, des
buffles et notamment des éléphants. Le cas de
l'éléphant sera plus développé car les
dégâts qu'il occasionne sont très importants.
D'énormes dégâts causés par les
troupeaux d'éléphants fréquentant les champs de la ZOC
sont enregistrés (Tableau III). Il ressort dudit tableau que plusieurs
types de cultures sont recherchés par les éléphants
à savoir le maïs, le mil, le sorgho, le coton, l'igname,
l'arachide, le voandzou, le haricot. Quarante sept pour cent (47 %) des
agriculteurs enquêtés ont subit ces dégâts sur une
superficie de 200 ha, dont 82.5 ha ont été détruits pour
toutes cultures confondues, lors de la campagne agricole 2010-2011, soit 41,25%
de la superficie cultivée. Les cultures les plus dévastées
sur l'axe Tanguiéta-Batia sont le maïs (36%), le coton (19 %),
l'igname (16 %), le mil (15 %) et le sorgho
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
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de la Pendjari : analyses et prospectives
(14 %) pour 139 ha emblavés. Sur l'axe
Tanguiéta-Porga, le sorgho est le plus atteint avec 60% suivi du haricot
(30%), le maïs (8%), et le coton (2 %) pour 61ha cultivés. Les
autres cultures telles que l'arachide, le voandzou, le haricot et le riz ont
été faiblement détruites surtout dans les villages
riverains de Porga. Il faut noter que dans les champs des victimes et
alentours, les éléphants ont déraciné des arbres
(le karité, le néré, balanitès, le baobab) pour
leur alimentation. Leurs empreintes ont aussi été
observées dans ces champs (Figure 10).
Certains carnivores sauvages entretiennent des relations de
prédation avec le bétail causant ainsi des pertes énormes
pour les éleveurs. Notons qu'un boeuf a été tué par
un lion, la saison dernière dans un camp Peulh à Batia.
Tableau III : Estimation des pertes de
productions dues aux dégâts d'éléphants dans la
ZOC de la RBP (U-AVIGREF).
Cultures
|
Superficies cultivées (ha)
|
Superficies Pourcentages
détruites (ha) détruits (%)
|
Maïs
|
68.75
|
25,36
|
30.74
|
Coton
|
74
|
13 ,04
|
15.81
|
Igname
|
12,25
|
10,72
|
12.99
|
Mil
|
15
|
10,05
|
12.18
|
Sorgho
|
24,5
|
16,59
|
20.11
|
Haricot
|
5.5
|
03
|
03.64
|
Total
|
200
|
82.5
|
100
|
Les enquêtes ont montré que la proscription de
l'abattage de la faune amène les paysans à allumer du feu dans
leurs champs ou à utiliser des boites de conserve ou des morceaux de
fer, pour produire du bruit, afin de faire fuir les éléphants et
les autres animaux. Pour chasser les singes les paysans élèvent
de
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
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de la Pendjari : analyses et prospectives
chiens. Avec l'avènement du « Projet
piment » initié par le CENAGREF en 2009 afin
d'atténuer les dégâts causés par les
éléphants, les paysans ceinturent désormais les cultures
vivrières par des champs de piments. Par contre certains restent sans
rien faire, trouvant toutes tentatives vaines.
Figure 10 : Empreinte d'un
éléphant dans un champ de maïs à Batia (Cliché
do-REGO et TOHOUN)
4.2 DISCUSSION
La population de la ZOC est dans sa majorité agricole.
Le type d'agriculture fréquent est la culture itinérante sur
brûlis co-dominée par le coton et le maïs. L'utilisation des
engrais chimiques et pesticides, bien que modeste, risque de s'amplifier si des
mesures ne sont pas prises à temps. En effet, ces intrants affectent
l'environnement parce qu'ils contiennent des substances qui sous l'action du
ruissellement et du lessivage, sont drainées vers les cours d'eau et
passent inévitablement dans la chaîne alimentaire. Ces substances
portent de graves préjudices, aussi bien aux animaux qui viennent
s'abreuver dans les cours d'eau proches de la ZOC (mare Bori, rivière
Pendjari), qu'aux hommes. Des études ont également
révélé des menaces sur les habitats de la faune de la RBP
: détérioration de la qualité chimique des eaux dans les
points d'eau de la réserve, contamination des sols et des eaux de
surface par des pesticides organochlorés dans les zones de culture
voisines des parcs (ASSOGBA, et DJIBRIL cités par U.R.E.E.Q, 2002).
C'est donc à juste titre que César (1990) et
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Heymans (1992) ont attiré l'attention sur la
fragilité du capital-faune de la RBP, d'autant plus que les
écosystèmes naturels sont progressivement remplacés par
les champs, et que les pâturages disparaissent au profit des
monocultures.
De toute évidence, la culture du coton constitue une
source importante de devises étrangères pour le Bénin,
cependant il est temps de reconnaître les conséquences
écologiques qui découlent de sa production à la
lisière d'un Parc National. Pour y remédier, il s'agira de
chercher à adapter les facteurs de production aux objectifs de la
conservation de la biodiversité et de 1'éco
développement.
La faune est menacée par les activités
pastorales. Les troupeaux de bovins sont en véritable compétition
avec la faune du PNP pour l'eau, le fourrage et l'espace. Les ressources du
Parc sont convoitées aussi bien par les éleveurs autochtones que
par les éleveurs étrangers, plus particulièrement pendant
la saison sèche. Les arbres sont abusivement émondés,
ébranchés et écorcés pour satisfaire les besoins
alimentaires d'un nombre très important de bovins (SINSIN, 1985; TOKO,
1994). HEYMANS et SINSIN., (1988) expliquent ce
phénomène par le fait qu'après le passage des feux de
brousse annuels en saison sèche, les savanes sont nettement plus
fréquentées par les éleveurs à la recherche des
fourrages ligneux, qui constituent la principale source d'alimentation du
bétail en cette période. Ces pratiques dénudent le paysage
naturel et accroissent l'inquiétude des animaux sauvages qui
émigrent vers d'autres refuges. Ce type d'élevage est celui qui a
un impact écologiquement appréciable sur le parc (GAOUE, 2000).
En effet, dans son rapport, SAYER (1979) a noté une corrélation
entre la distribution de la faune et la présence du bétail
domestique dans les Parcs Nationaux au Bénin. L'auteur fait remarquer la
rareté des ongulés sauvages dans les endroits
fréquentés par le bétail domestique. Selon FAAKI (1996),
le bétail domestique peut constituer une nuisance pour la faune sauvage
en cas de surpâturage.
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
En revanche, les dégâts causés par les
éléphants et les autres animaux sauvages dans la RBP ont
plusieurs impacts sur la vie des populations riveraines, telles que des
difficultés pour se nourrir, puisqu'après un passage des animaux,
les cultures sont complètement détruites, et les chances de faire
une bonne récolte sont réduites. Des stratégies pour
réduire les impacts délétères dans les deux sens
doivent donc être recherchées.
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de la Pendjari : analyses et prospectives
Somme toute, les différents résultats
présentés indiquent que l'agriculture itinérante sur fond
d'utilisation de pesticides, d'engrais chimiques et l'élevage sont les
principaux systèmes de production des populations de la ZOC. Ces
derniers provoquent la destruction progressive de la végétation
de la ZOC. L'agriculture dans les anciens habitats des éléphants,
engendre des conflits homme-faune qui constituent une menace aussi bien pour
les éléphants que pour les populations riveraines.
Les populations de la ZOC sont très peu conscientes des
conséquences néfastes de leurs activités
socio-économiques sur les ressources de cette aire
protégée. Aussi ne perçoivent-elles pas le but et la
nécessité de conserver la nature à travers la politique de
création du Parc. La solution au problème de dégradation
de l'environnement consistera à utiliser rationnellement et durablement
de l'espace agricole. Il s'agit d'un aménagement basé sur une
approche de "gestion du terroir".
Face à tout ce qui précède, plusieurs
suggestions ont été faites pour renforcer la gestion actuelle de
la ZOC en vue d'une meilleure conservation de la faune et son biotope :
E faire une étude d'impact environnemental de
la ZOC afin de mieux la gérer, car celle-ci n'a pas été
faite avant son attribution à la population riveraine ;
E promouvoir la création des activités
génératrices de revenus (élevage, pisciculture et autres)
ne serait-ce que pour donner un coup de pouce aux populations qui abandonneront
l'agriculture par manque de terres fertiles, ou qui cultivent moins à
cause des dégâts causés par la faune ;
E convertir de façon progressive la ZOC
à une production agricole 100% biologique dans un bref délai,
afin d'éviter les préjudices qu'occasionnent les engrais
chimiques et les pesticides ;
E matérialiser de façon consensuelle
les limites des ZOC entre villages, et celles par exploitation agricole ;
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
~ aménager chaque année la ligne
périmétrale de la ZOC en empêchant la population de
s'installer dans la Zone Cynégétique ;
è créer un répertoire par village, de
tous les agriculteurs, indiquant le lieu de leur exploitation, la superficie et
autres données essentielles. Cela permettra de maîtriser les
mécanismes d'utilisation de cet espace par les populations, et les
tendances d'évolution en rapport avec la pression démographique
;
E la mise en valeur durable des ressources collectives, en eau
et en sol par l'aménagement des bas-fonds pour la riziculture et le
maraîchage, aux fins de diversifier les cultures.
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12. SAYER, J.A., 1979. Management planning
and practice: Case histories from Mali and Benin. Wildlife Management in
savannah woodland. Ed. Ajayi & Halstead.
13. SINSIN, B., 1985. Contribution à
l'utilisation rationnelle des ressources naturelles: impacts des actions
anthropiques (braconnage et activités pastorales) sur la faune et la
flore: Périmètre de
Kandi-Banikoara-Kérou. Mém. Ir. agro./FSA/UNB,
Bénin, 172 p.
14. SINSIN, B., 1993. Phytosociologie,
écologie, valeur pastorale, production et capacité de charge des
pâturages naturels du nord-Bénin. Thèse de doctorat,
Université Libre de Bruxelles, 390 p.
15. SINSIN B., 2000. Dénombrement de
la faune dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari.
GTZ/CENAGREF, Cotonou, Bénin, 46p.
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
16. SINSIN B., 2001. Dénombrement de
la faune dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari.
GTZ/CENAGREF, Cotonou, Bénin, 63 p
17. SOKPON, N., AMETEPE, A. et AGBO, V., 1998.
Forêt sacrée et conservation de la biodiversité au
Bénin : cas du plateau Adja au Sud Ouest du Bénin. Annales
des Sciences Agronomiques du Bénin, 1: 47-64
18. SOUNOU C.A.U., 2011. Identification,
caractérisation et analyse des indicateurs de performance des
associations villageoises dans la gestion de la Réserve de
Biosphère de la Pendjari au nord-Benin. Mém. Ir. GEn/EPAC/UAC,
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19. de SOUZA, S., 1988. Flore du
Bénin : noms des plantes dans les langues nationales béninoises.
Cotonou (Bénin), 3: 424 p.
20. ROBBINS, P., MCSWEENEY, K., WAITE, T. et RICE,
J., 2006. Even Conservation Rules Are Made to Be Broken : Implications
for Biodiversity. Environmental Management. 37(2):
162-16
21. TCHABI, V.I., 1986. Etude
préliminaire sur l'écologie et les ressources pastorales de la
zone d'exploitation contrôlée de gibier de la Pendjari.
Thèse DEA/Université de Montpellier, France, 79 p.
22. TCHABI, V.I., 1993. Problématique
de conservation de la Zone Cynégétique de la Donga : quel type de
gestion pour l'avenir ? Le Flamboyant, 2125
23. TOKO, I., 1994. Gestion du terroir dans
la sous-préfecture de Banikoara. Mém. Maîtrise
Géo/FLASH/UNB, Bénin, 90 p.
24. UICN, 2003. Message à la
convention sur la diversité biologique. Vème Congrès
Mondial sur les Parcs de l'UICN, 5 p.
39
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et TOHOUN S. S. D. Grâce
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
25. UREEQ, 2002. Etude de l'impact de
l'utilisation des engrais chimiques et des pesticides par les populations
riveraines sur les écosystèmes (eaux de surface, substrats des
réserves de faune) dans les complexes des aires protégées
de la Pendjari. Rapport préliminaire, 46 p.
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
40
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Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Questionnaire pour les agriculteurs
IDENTITE DE L'ENQUETE
Nom:
Prénoms:
1. Où se situent vos champs ?
A l'intérieur de la ZOC
|
A l'extérieur de la ZOC
|
2. Quelle est la superficie totale en hectare de vos champs ?
3. Quelles sont les cultures pratiquées et quelle est la
superficie (ha) par culture?
Cultures :
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
Superficies :
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
|
4. Quelles activités secondaires menez-vous et qui
occupent de terres?
5. Quels sont vos outils de travail ?
6. Les bovins viennent-ils régulièrement causer
des dégâts dans vos champs?
Oui ou Non
7. Les bovins passent-ils dans vos champs pendant la saison
sèche?
Oui ou Non
8. Mettez-vous le feu dans vos champs? Oui ou Non
A quelle période? Pourquoi?
9. Utilisez-vous de l'engrais et des produits phytosanitaires
dans vos champs ?
Oui ou Non
Pour quelles cultures ?
10. Lors du défrichement de vos champs avez-vous
laissé des arbres ?
Oui ou Non Lesquels?
Pourquoi ?
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock
et TOHOUN S. S. D. Grâce
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TOHOUN S. S. D. Grâce
II
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
11. Avez-vous planté des arbres dans vos champs ? Oui ou
Non
Quelles sont les espèces?
Pourquoi ?
12. Abattez-vous des arbres ? Oui
|
13.
|
14.
|
|
|
|
Quelles espèces et comment ?
Quelles sont les conséquences de vos actes ? ..
15. Etes-vous prêts à planter des arbres dans
vos champs pour améliorer la qualité
de votre sol ou pour nourrir vos bovins en saison sèche
? Oui ou Non
16- Qu'est ce qui vous pousse à augmenter la
superficie de vos champs ?
17- Quels sont les animaux sauvages qui viennent dans vos champs
?
Parmi eux lesquels vous dérangent ?
Que faites-vous pour lutter contre eux?
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III
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Questionnaire pour les éleveurs
1.
IDENTITE DE L'ENQUETE
Nom:
Prénoms:
Arrivez-vous à satisfaire les besoins de vos
animaux ? Oui ou Non
2. Quelles sont les difficultés
rencontrées dans l'élevage des bovins ?
3. Où les bovins trouvent-ils bien de l'herbe pour
s'alimenter en saison sèche?
4. Utilisez-vous le feu pour la
régénération des plantes fourragères ?
Oui ou Non
5. Avez-vous des terres qui vous appartiennent et que vous
exploitez uniquement
pour l'élevage ? Oui ou Non
Si oui, quelle en est la superficie totale en hectare ?
Cultivez-vous ces terres ? Oui ou Non
6. Quelles sont les cultures pratiquées ? Oui ou
Non Raison du choix de ces cultures : consommation humaine Utilisation
possible des résidus
7. Utilisez-vous de l'engrais minéral dans vos champs ?
Oui ou Non
Pour quelles cultures?
8. Quelle est l'importance de l'agriculture parmi les
activités que vous menez ?
9. Utilisez-vous des arbres dans l'alimentation de vos bovins?
Oui ou Non
Quelles espèces ?
11. Au paravent, ces arbres ont-ils un effectif croissant? Oui ou
Non
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IV
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Si non, quelles sont d'après vous les causes de cette
décroissance?
12. Où trouvez-vous ces arbres ?
13. Aimeriez-vous utiliser ces espèces pour reboiser vos
champs ? Oui ou Non
14. Seriez-vous prêts à cultiver des espèces
fourragères pour nourrir vos bovins en
période sèche ? Oui ou Non
15. Avez-vous des problèmes avec les agriculteurs ? Oui
ou Non
Si oui, lesquels ?
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TOHOUN S. S. D. Grâce
V
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Questionnaire pour le CeRPA Atacora-Donga
1. Quelles sont les cultures pratiquées par les
populations riveraines de la
ZOC ?
2. Quelles est la superficie emblavée pour chaque culture
par an ?
Cultures :
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
Superficies :
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
(
|
...)
|
|
3. Quelles est en moyenne la superficie annuelle emblavée
par paysan ?
4. Mettent-ils le feu dans leurs champs ? Oui ou Non A quelle
période ?
5. Utilisent-ils de l'engrais ? Oui ou Non
Pour quelles cultures ?
6. Quelle est la composition chimique de l'engrais ?
7. Utilisent -ils des produits phytosanitaires ? Oui ou Non
Pour quelles cultures ?
Quelles en sont les compositions chimiques ?
8. Encadrez-vous les paysans ? Oui ou Non
Pour quelles cultures ?
9. Donnez-vous des conseils aux paysans à laisser des
arbres lors du
défrichement ? Oui ou Non
Quelles espèces ?
10. Entre coton biologique et le coton conventionnel :
Lequel est plus rentable ?
Lequel conseilleriez-vous à la population de la ZOC ?
Pourquoi ?
11. Avez-vous des données statistiques sur la production
agricole des cinq dernières
années sur la ZOC ? Oui ou Non
12. Qu'est-ce qui pousse les paysans à occuper plus de
terres ?
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
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VI
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
13. Quelle est en moyenne la superficie totale emblavée
pour toutes cultures ?
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VII
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Tableau IV : Liste des espèces recensées
sur les placettes
Code NOMS SCIENTIFIQUES FAMILLES
a1 Anogeissus leiocarpa Combretacae
a2 Acacia gourmaensis Leg-Mimosoidae
a3 Annona senegalensis Annonacae
a4 Adansonia digitata Bombacacae
a5 Acacia macrostachya
Leg-Mimosoidae
a6 Anacardium occidentale
Anacardiacae
a7 Allophyllus africanus Sapindacae
a8 Acacia ataxacantha Leg-Mimosoidae
a9 Acacia dudgeoni Leg-Mimosoidae
a10 Acacia hocki Leg-Mimosoidae
a11 Acacia seyal Leg-Mimosoidae
a12 Afzelia africana
Leg-Césalpinioidae
a13 Azadirachta indica
Méliacae
b1 Balanites aegyptiaca Arecacae
b2 Burkea africana
Leg-Césalpinioidae
b3 Bombax costatum Bombacacae
b4 Borassus aethioum Arecacae
b5 Bridelia scleroneura Euphorbiacae
b6 Bridelia ferruginea Rubiacae
c1 Crossopteryx febrifuga Rubiacae
c2 Combretum collinum Combretacae
c3 Combretum fragans Combretacae
c4 Combretum nigricans Combretacae
c5 Combretum glutinosum Combretacae
c6 Combretum molle Combretacae
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TOHOUN S. S. D. Grâce
VIII
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Suite tableau IV
c7 Cajanus cajan Leg-Faboidae
c8 Calotropis procera Asclepiadacae
c9 Cassia sieberiana
Leg-Césalpinioidae
c10 Ceiba pentandra Bombacacae
c11 Cordia myxa Borraginacae
c12 Cussonia aborea Araliacae
d1 Daniellia oliveri
Leg-Césalpinioidae
d2 Detarium microcarpum
Leg-Césalpinioidae
d3 Dichrostachys cinerea
Leg-Mimosoidae
d4 Diospiros mespiliformis Ebenacae
e1 Erythrina senegalensis
Leg-Faboidae
e2 Entada africana Leg-Mimosoidae
f1 Feretia apodanthera Rubiacae
f2 Flueggea virosa Euphorbiacae
f3 Ficus asperifolia Moracae
f4 Ficus sur Moracae
f5 Ficus cycomorus Moracae
g1 Gardenia aqualla Rubiacae
g2 Gardenia erubescens Rubiacae
g3 Gardenia ternifolia Rubiacae
g4 Grewia bicolor Tiliacae
g5 Grewia senegalesis Tiliacae
g6 Grewia venusta Tiliacae
g7 Grewia lasiodicus Tiliacae
h1 Hunnoa undulata Simaroubacae
h2 Hexalobus monopetalus Annonacae
i1 Isoberlinia doka
Leg-Césalpinioidae
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TOHOUN S. S. D. Grâce
IX
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Suite tableau IV
k1 Khaya senegalensis Meliacae
k2 Kigelia africana Bignoniacae
l1 Lannea acida Anacardiacae
l2 Lannea microcarpa Anacardiacae
l3 Lannea velutina Anacardiacae
m1 Maytenus senegalensis Celastracae
m2 Mitragyna inermis Rubiacae
m3 Maerua angolensis Capparidacae
o1 Ocomba spinosa Flacoutiacae
o2 Ozorea insignis Anacardiacae
p1 Parinari congensis
Leg-Césalpinioidae
p2 Pterocarpus erinaceus
Leg-Faboidae
p3 Parkia biglobosa Leg-Mimosoidae
p4 Pavetta cinerciflora Rubiacae
p5 Pericopsis reticulatum
Leg-Césalpinioidae
p6 Prosopis africana Leg-Mimosoidae
p7 Piliostigma thonningii
Leg-Césalpinioidae
r1 Rhus natalensis Anacardiacae
s1 Saba senegalensis Apocinacae
s2 Sclerocarya birrea Anacardiacae
s3 Strychnos spinosa Loganiacae
s4 Syzygium guineense Mytracae
s5 Sterculia setigera Sterculiacae
s6 Sacrocephalus latifolius Rubiacae
s7 Strychnos innowa Loganiacae
s8 Stereospernum kunthianum
Bignoniacae
s9 Pseudrosedrola kotschyi Meliacae
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Suite et fin tableau IV
s10 Securidaca longepedunculata
Polygalacae
t1 Terminalia laxiflora Combretacae
t2 Terminalia macroptera Combretacae
t3 Terminalia ebeydjana Combretacae
t4 Tamarindus indica
Leg-Césalpinioidae
t5 Terminalia avicennioides
Combretacae
x1 Ximenia americana Olacacae
v1 Vitellaria paradoxa Sapotacae
v2 Vitex madiensis Verbenacae
v3 Vitex doniana Verbenacae
v4 Vitex simplicifolia Verbenacae
z1 Ziziphus abyssinica Rhamnacea
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
TOHOUN S. S. D. Grâce
X
Réalisé et soutenu par do-REGO M. Eunock et
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XI
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Tableau 5. Coordonnées des points
matérialisant la limite supérieure de la
Zone d'Occupation
|
Contrôlée LONGITUDE
|
LATITUDE
|
N10.96756
|
E1.04335
|
N10.83560
|
E1.15975
|
N10.72628
|
E1.21880
|
N10.89662
|
E1.45714
|
N10.88143
|
E1.44514
|
N10.77778
|
E1.37277
|
N10.84406
|
E1.42368
|
N10.75950
|
E1.36406
|
N10.81843
|
E1.40491
|
N10.82649
|
E1.40960
|
N10.86085
|
E1.10918
|
N10.72163
|
E1.30217
|
N10.93644
|
E1.07271
|
N11.01757
|
E0.98835
|
N10.91681
|
E1.08991
|
N10.92619
|
E1.48561
|
N10.76675
|
E1.20151
|
N10.80306
|
E1.16902
|
N10.77777
|
E1.18382
|
Etat actuel de l'Occupation des Terres dans la Zone
d'Occupation Contrôlée de la Réserve de Biosphère
de la Pendjari : analyses et prospectives
Fiche de relevé floristique
Placette :
Zone :
FORMATIONS
|
Espèces ligneuses recensées
|
Noms
|
Effectifs
|
1. Forêt galerie
|
|
|
|
2. Savane boisée
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DEGRES D'OUVERTURE
|
DEGRES D'ARTIFICIALISATION
|
1. Peu ouvert
|
|
1. Artificialisation faible
|
|
2. Assez ouvert
|
|
2. Artificialisation assez faible
|
|
3. Ouvert
|
|
3. Artificialisation moyenne
|
|
|
4. Très ouvert
|
|
4. Artificialisation assez forte
|
|
5. Extrêmement ouvert
|
|
5. Artificialisation forte
|
|
REMARQUE
|
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TOHOUN S. S. D. Grâce
XII
|