REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE ET DE
GESTION
B.P:841 GOMA
isisggoma@isig.ac.cd
www.isig.ac.cd
DEPARTEMENT DE L'ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT
DURABLE
La contribution de l'agroforesterie sur la production des
cultures vivrières dans le groupement de Buzi.
? Jérémie BYENDA MUZIRI
Sous la Direction de
CT Ir Janvier BASHAGALUKE BIGABWA
Présenté par : Jérémie BYENDA MUZIRI
Travail de Fin de Cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du diplôme de Graduat en
Environnement et Développement Durable.
Directeur : CT. Ir.
Janvier BASHAGALUKE BIGABWA
Année Académique 2014 -
2015
EPIGRAPHIE
Nous n'héritons pas la Terre de nos ancêtres,
nous l'empruntons à nos enfants... A. saint Expery.
Et l'Éternel Dieu prit l'homme et le
plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le
garder ». (Genèse 2 : 15)
DEDICACE
- A l'Honorable et Questeur Adjoint de
l'Assemblée National Jean Bosco KABOYI BWIVU
- A toute ma famille élargie
- A toute la famille Balihamwabo
- A tous les Scientifiques Environnementalistes et
Agronomes
- A tous mes frères et Soeurs en Christ pour la
Créature Divine que nous devons protéger
Je dédie ce travail.
Jérémie
BYENDA MUZIRI
REMERCIEMENTS
Que nos remerciements en premier atteignent les
Trônes du Très Haut et Tout Puissant Dieu pour sa grandeur et son
Fils Jésus Christ.
Nous adressons nos remerciements aux autorités
académiques ainsi qu'au corps professoral de l'ISIG/GOMA pour nous avoir
doté d'une formation de qualité, en suite qu'ils aillent tout
droit au coeur de C.T Ir Janvier BASHAGALUKE BIGAGWA pour avoir
accepté de nous prendre comme dirigé en dépit de toutes
ses multiples occupations.
Il est pour nous, un devoir d'exprimer notre sentiment de
gratitude à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou
d'une autre, A la réalisation de ce travail, car la croissance d'un
ouvrage est toujours le résultat des efforts de tout le monde. C'est
pourquoi les sages disent « L'UNION FAIT LA FORCE »
Nous n'oublierons jamais de dire un grand merci
à la grande famille SHAMWA BIRURU
pour tous leurs grands soutiens, que seul ce que nous deviendrons dans
l'avenir reste leur plus grande récompense.
Dans notre parcours, nos frères et soeurs,
oncles, tantes, nièces et cousins ont été d'une importance
non négligeable en conseils, encouragements. Quand l'espoir nous
quittait, vous étiez là pour nous aider à relever la main.
Recevez nos remerciements. Nous citons : Toutes les Familles KABOYI,
TCHIRIMWAMI, VOLCAN, MANEGABE, N'SANZI et autres.
Il nous
sera ingrat de ne pas mentionner les personnes qui, de loin, nous ont soutenus
et continu à le faire. Nous pensons à nos encadreurs
spirituels : Révérend Jonas SAFARI
MABOKO, l'Evangéliste MABUTWA BANZUNGU Mayele, à toutes
et tous nos frères et soeurs en Christ qui nous soutiennent
effectivement par leurs prières.
A tous nos compagnons de lutte, qui ont partagé avec
nous les bons et les mauvais moments de notre vie estudiantine: Isaac BYAMUNGU
KADORHO, Henry FAZILI MUHIRE, clariss SALIMA SUMA , ANIFA LUGANO MANGAZA,
Fabien KITUMBO MUGALU, Jacques SHUKURU AKILI, Christian TOMBO MUNYAGA,
Nadège ATAKIRI LOVOYO, Christian TULINABO KABALE et les autres.
A mes neveux : JIMMY, THIERY, OLIVIER, GRACE et les
autres.
A mes amis :
BIENFAIT, JOSEPH, GERMAIN, CLEMENTINE, CALVIN ;
A mes frères et
soeurs : BALUME MUZIRI, BAGUMA MUZIRI, MAPENZI MUZIRI, VALENTINE,
FRANCINE, OMBENI, VUMILIA et KITUMAINI.
A toutes les personnes
dont les noms ne figurent pas dans ce travail, et que nous portons au fond du
coeur, nous disons sincèrement merci.
Jérémie BYENDA
MUZIRI
LISTE
DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
AF : agroforesterie
AFTA: Association for Temperate
Agroforestry
APC : Action pour la Paix et la
Concorde
ASS : Afrique Subsaharienne
CAAAQ : Commission pour l'avenir de
l'agriculture et de l'agroalimentaire québécois
CGIAR : Consultative Groupe for
Internationl Agriculture Reseach
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
CGAAER : Conseil General de
l'Alimentation de l'Agriculture et des Espaces Ruraux
DSCRP : Document stratégique de
Croissance et la Réduction de la Pauvreté
EDD : Environnement et
Développement Durable
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'alimentation et l'Agriculture
GIFS : Gestion Intégrée de la
Fertilité du Sol
INERA : Institut National
d'études et de Recherches Agronomiques
ISP : Institut Supérieur
Pédagogique
ISTC : Institut Supérieur
Techniques et de Commerce
ISDR : Institut Supérieur de
Développement Rural
ICRAF: International Centre for Research in
Agroforestry (Nairobi, Kenya)
IFDC: International Fertilizer Development
Center
IPAPEL : Inspection Provincial de
l'Agriculture Pêche et Elevage
Ir. : Ingénieur
ISIG : Institut Supérieur
d'Informatique et de Gestion
LH : Logique Horizontale
LV : Logique Verticale
M.V : Moyen de Vérification
MECNT : Ministère de l'Environnement
Conservation de la Nature et Tourisme
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PFNL : Produit Forestier Non
Ligneux
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
Prof : Professeur
RDC : République
Démocratique du Congo
Rép : Réponses
S.V : Sources de vérification
TFC : Travail de Fin de Cycle
USA: United States of America
USDA: United States Department of
Agriculture (Washington DC, Etats-Unis)
WWF :World Wide Fund for Nature
WWW: World Wide Web
Liste des figures
Figure 1 : Interactions entre des arbres, des
végétaux, animaux et les êtres humains
Liste des tableaux
Tableau N° 1 la saison
dans le groupement de BUZI
Tableau n°2 portant les effectifs de la population
de Buzi.
Tableau N° 3 portant les Ecoles primaires du
groupement de Buzi
Tableau N°4 portant les Ecoles secondaires du
groupement de Buzi
Tableau N° 5 portant les Institutions
supérieures du groupement de Buzi
Tableau n° 6 Répartition des enquêtés
selon les tranches d'âges
Tableau n° 7 Répartition des enquêtés
selon le niveau d'instruction
Tableau n° 8 Répartition des enquêtés
selon le sexe
Tableau n° 9 Répartition des
enquêtés selon leur état matrimonial
Tableau n° 10 Répartition des
enquêtés selon la présence des arbres dans leurs champs
Tableau n° 11 Répartition des
enquêtés selon les arbres se trouvant dans leurs champs
Tableau n° 12 Répartition des
enquêtés selon l'objectif de maintenir les arbres dans leurs
champs
Tableau n° 13 Répartition des
enquêtés selon l'emplacement des arbres dans les champs
Tableau n° 14 Répartition des
enquêtés selon que les arbres sont plantés dans leurs
champs
Tableau n° 15 réponse à la question n°
12, portant sur l'existence des arbres qui fertilisent les champs
Tableau n° 16 réponse à la question
n° 13, portant sur les connaissances dans l'agroforesterie
Tableau n° 17 réponse à la question n°
14, portant sur les connaissances sur la valeur de l'arbre par rapport
à la gestion du sol
Tableau n° 18 réponse à la question
n° 15, portant l'origine des connaissances sur l'agroforesterie
Tableau n° 19 Répartition des
enquêtés selon l'étendue du champ
Tableau n° 20 Répartition des
enquêtés selon que la production se présenter dans le champ
ce deux derniers années
Tableau n° 21 Répartition des
enquêtés selon les contraintes majeures de la production dans
leurs champs
Tableau n° 22 Répartition des
enquêtés selon que les cultures ne donnent pas des bons
résultants d'après leurs constant
Tableau n° 23 Répartition des
enquêtés selon qu'ils laissent leurs champs en jachère
Tableau n° 24 Répartition des
enquêtés selon les cultures qu'ils aiment planter dans leurs
champs
Tableau n° 25 réponse à la question
n° 16, portant sur les contraintes majeurs qui les empêcher souvent
d'intégrer les arbres dans le champ de production des cultures
Tableau n° 26 réponse à la question
n° 17, portant sur les bénéfices que les
enquêtés gagnent lorsqu'ils mélangent les arbres et les
cultures
Tableau n° 27 réponse à la question n°
18 croyez-vous que les arbres bien sélectionnées et planter aux
écartements précis peuvent contribuer à l'améliorer
la production de votre champ ?
Tableau n° 28 réponse à la question n°
19 relative à l'intégration des arbres dans le champ pour la
saison suivantes en vue d'améliorer la fertilité de votre
champ ?
Tableau n° 29 réponse à la question
n° 20 selon vous quelle est l'importance de l'agroforesterie par rapport
à la gestion et l'amélioration de la production des
vivres ?
Tableau n° 30 réponse à la question
n° 21 traitant sur t les alternatives rentables qui sont envisageables
pour améliorer la production.
Tableau n° 31 réponse à la question
n° 21 quelles sont les alternatives rentables qui sont envisageables
pour améliorer la production ?
Chapitre 0. INTRODUCTION
GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'agroforesterie (AF) est un terme générique
servant à désigner les systèmes d'utilisation des terres
et les pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses vivaces sont
délibérément intégrées aux cultures
agricoles et / ou à l'élevage pour une variété de
bénéfices et de services. L'intégration peut être
faite soit selon une association spatiale (par exemple, les cultures agricoles
avec les arbres) soit selon une séquence temporelle (par exemple, les
jachères améliorées, les rotations). L'AF va des
systèmes très simples et clairsemés à des
systèmes très complexes et denses. Celle-ci embrasse un large
éventail de pratiques : les cultures en couloirs, l'agriculture avec des
arbres en courbes de niveaux, ou les périmètres
clôturés avec des arbres, les cultures
multi-étagées, les cultures intercalaires de relais, les
polycultures, les jachères d'arbustes et d'arbres, les systèmes
de parcs, les jardins maraîchers, etc. Beaucoup d'entre eux sont des
systèmes traditionnels d'utilisation des terres
(TerrAfrica, 2011).
Aujourd'hui, la situation est plus complexe. Il ne suffit plus
de produire des aliments. L'agriculteur doit être capable d'augmenter ses
rendements, de produire des denrées alimentaires, mais aussi des
énergies renouvelables, de supporter des coûts d'intrants toujours
plus élevés, de s'adapter à la variabilité des prix
de vente et de respecter des normes environnementales de plus en plus
contraignantes.
Il est aux prises avec la dégradation de la structure
des sols, l'arrivée de nouveaux ravageurs, la multiplication d'insectes
et de mauvaises herbes résistant aux pesticides et un régime de
températures et de précipitations altéré par les
changements climatiques. Dans ce contexte, il n'a pas d'autre choix que de
repenser ses pratiques agricoles, ses rotations, ses régies de culture,
la gestion de son entreprise, ses stratégies et ses investissements
(Tartera, C, 2014).
A l'heure actuelle le monde scientifique et la conscience
politique ne cessent de se poser autant des questions sur le rôle que
les exploitations agricoles et pastorales doivent jouer tout en valorisant
l'humanité toute entière, elles doivent préserver et
garantir une consommation suffisante et en qualité à toutes les
générations futures c'est dans cette optique que les grandes
manifestations, conférences et conventions s'organisent sur le plan
international pour faire de cet objectif qui est devenu non plus une
préoccupation d'une seule nation mais une préoccupation
planétaire et en faire une réalité.
Signalons par exemple
à ces sujets quelques conférences et conventions :
§ La
Conférence de Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992,
§ Rapport national
synthèse sur le développement durable en République
démocratique du Congo 2012,
§ Projet de loi
portant principes fondamentaux relatifs à l'agriculture 2003-2004,2011
et la conférence sur le climat qui se tiendra (à Paris avant la
fin de l'année 2015.
Comme cela ne suffit pas, des grands auteurs
écologues, agronomes et écologistes ont couchés par
écrits des pensées et résultats de recherches sur un
environnement durablement développés ; tels que stipulent
:
Nathan De Baets et Frédéric Lebel estime que
l'agroforesterie rend de nombreux services d'ordre économique,
environnemental, social, territorial et culturel à la
société. Les producteurs agricoles peuvent également
être bénéficiaires de nombreux services entre autres
diversifier leurs revenus par la production de matière ligneuse et non
ligneuse et faire des économies de chauffage et de déneigement
par la plantation de haies brise-vent. L'agroforesterie réduit
également la pollution diffuse et augmente les rendements des cultures
agricoles.
Pour N. De Baets, S. Gariépy et A. Vézina,
L'agroforesterie offre de nombreux avantages, tant pour les producteurs
agricoles que pour la société en général. Sans
être une panacée, l'agroforesterie, par ses multiples fonctions
environnementales et économiques, peut aider Les secteurs agricole et
forestier à trouver des solutions innovatrices aux problèmes
actuels, dont le manque de rentabilité, l'impact sur l'environnement et
la perception parfois négative du public à leur égard.
Mieux encore, l'agroforesterie peut améliorer la qualité de vie
des citoyens et des producteurs, aider à diversifier les revenus et
contribuer à la revitalisation économique des régions dans
le respect d'une gestion durable des ressources naturelles présentes sur
le territoire.
Quant à Julie Simard, L'agroforesterie est devenue une
nécessité pour contrer des problématiques
environnementales causées, principalement, par l'exploitation de
monocultures et LABANT Pierre dit que
l'association des arbres aux activités agricoles,
judicieusement organisée dans l'espace et dans le temps, permet
d'instaurer des relations de complémentarité. Un cycle se met en
place entre les éléments du climat, de la biodiversité, du
sol, de l'eau, les cultures, les animaux et les arbres, au
bénéfice de la production et des paysages.
Pour ce travail, l'agroforesterie est perçue comme
étant une contribution pour améliorer la production des cultures
vivrières dans le groupement de Buzi.
0.2.
PROBLEMATIQUE
L'agriculture est aujourd'hui confrontée à un
défi humain, sociétal, environnemental majeur : augmenter
sa production pour nourrir une population mondiale qui se chiffrera à 9
milliards en 2050, tout en préservant l'environnement.
Cette augmentation découlera du rendement des cultures
et de l'intensification des activités d'exploitation tandis que les
terres cultivables devront augmenter de 120 millions d'hectares dans les pays
en voie de développement notamment en Afrique Sub-saharienne et en
Amérique Latine (FAO, 2009).
Une grande partie de la base de ressources naturelles
déjà utilisées partout dans le monde présente des
signes inquiétants de dégradation. L'évaluation des
écosystèmes du Millénaire révèle que ;
15 des 24 services fournis par les écosystèmes qui ont
été examinés sont déjà en voie de
dégradation ou utilisés de manière non durable.
Cependant, Il faut créer des incitations adaptées de
manière à favoriser l'utilisation des services environnementaux
de l'agriculture pour protéger les bassins hydrographiques et la
biodiversité et pour assurer la production d'aliments à l'aide de
technologies durables (HOW, 2009).
Depuis plus de 30 - 40 ans, la production des vivres et la
croissance économique de la plupart des pays est très faible par
rapport à la croissance démographique. Divers facteurs sont
responsable de cette situation, notamment les faibles précipitations,
les sols infertiles, les faibles utilisations d'intrants pouvant
améliorer la productivité et le système du marché
mal développé. Cependant, l'épuisement de la
fertilité du sol sur les fermes (petites) est la cause profonde
biophysique fondamentale de la diminution de la production des vivres par
habitant en Afrique Sub-saharienne (Janvier, 2014).
Tous ces facteurs ont contribué à une stagnation
de la production agricole et à la pauvreté
généralisée en milieu rural. Pour pouvoir renverser cette
tendance, il est impérieux d'améliorer la performance agricole
par une utilisation judicieuse des technologies efficientes, et une politique
convenable.
Des systèmes de jachère jadis pratiqués
pour pallier à cette déficience de sols deviennent de plus en
plus problématiques du fait de la réduction des terres
cultivables et l'augmentation de la population. A cause du coût
élevé des intrants, l'utilisation d'arbres de la famille de
légumineuse permet de restaurer en partie la fertilité et/ou la
maintenance de la fertilité des sols. Ainsi, les arbres fixateurs
d'azote peuvent jouer un rôle important dans l'aménagement des
sols tropicaux pour résoudre le problème de la baisse de la
fertilité et contribuer à l'amélioration de la production
agricole (Diouf, 2008).
En Afrique sub-saharienne, la superficie totale des terres
émergées est de 2455 milliards d'hectares dont 173 millions
cultivés (cultures annuelles et pérennes), soit le quart de la
superficie potentiellement exploitable (
http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/july-2006).
Traditionnellement, les systèmes mis en place vont de l'agriculture
itinérante sur brûlis à une agriculture alternant
périodes de culture à périodes de jachère plus ou
moins longues selon la pression démographique locale. Cependant, dans
les régions tropicales et subtropicales, la dégradation des sols
constitue généralement un facteur limitant la production
agricole. L'appauvrissement des sols en éléments nutritifs comme
l'azote et le phosphore est souvent cité comme responsable de cette
dégradation (Beurkret et al, .2001 ; Batanio, 1992).
Sous l'effet de différents facteurs et en particulier
la croissance démographique, l'ouverture au marché et les
changements de politique agricole, on a assisté au cours des
dernières décennies, à des rapides transformations des
systèmes culturaux en Afrique sub-saharienne, (Philippe, 2006).
En région tropicale, il est davantage question de
satisfaire et de maintenir le niveau de subsistance des agriculteurs. Ainsi,
l'agroforesterie est une pratique devenue nécessaire, voire même
essentielle pour assurer la durabilité des pratiques agricoles (Gold
et al. 2000). Afin de faire face à ces enjeux, l'agroforesterie
a été envisagée. Ses diverses formes sont de plus en plus
courantes. L'un des éléments d'importance concernait
l'établissement des projets régionaux pour accentuer les impacts
bénéfiques et pour développer des modèles autant
économiques que techniques (choix des associations) pour les pratiques
agroforestières.
Dans les zones sahéliennes, la mauvaise gestion des
terres agricoles et l'inadéquation entre le prix des intrants et celui
des cultures vivrières constituent des éléments importants
dans la dégradation continue des sols, entraînant un
appauvrissement rapide des sols en éléments nutritifs et une
baisse de la productivité des cultures (FAO, 2000).
L'accroissement démographique et les pratiques de
gestion inadéquates exercent des pressions sur
l'écosystème et compromettent l'équilibre
écologique. Dans beaucoup de Pays moins avancés, cinq
décennies de surexploitation des ressources ont épuisé les
réserves du capital naturel et ont limité les
possibilités de voir la production agricole et les moyens de subsistance
se développer à l'avenir. Il importe de revenir aux connaissances
autochtones et d'approfondir les recherches sur les méthodes de
production propres à préserver les ressources naturelles et
l'environnement (Mellor, 2000).
La couverture permanente et la préservation des sols,
l'agroforesterie et l'usage des plantes légumineuses, la protection des
bassins versants par la bonne gestion de l'herbe et le reboisement sont autant
de voies de progrès possibles (CGAAER, 2014).
En RDC, l'augmentation de la population entraîne une
croissance de la demande en bois et en produits vivriers, les
besoins futurs ne pourront être satisfaits que par les plantations qui
constituent un modèle par excellence de création des ressources
et de préservation des forêts naturelles dégradées
(Muliele, 2008).
Les ressources naturelles considérables dont dispose
la RDC contribuent de manière critique aux moyens de subsistance des
congolais, particulièrement pour les plus pauvres d'entre eux.
L'agriculture de subsistance à laquelle se consacre la majorité
de la population, est avant tout de type itinérant et sur brûlis.
Elle n'utilise pratiquement pas d'intrants et dépend avant tout de la
forêt pour reconstituer la fertilité des sols (Rapport MECNT,
2012).
Les populations du Kivu vivent essentiellement des terres de
plus en plus érodées et appauvries par la surexploitation et les
méthodes culturales défectueuses. Cette situation compromet non
seulement tout plan de développement rural ou socio-économique,
mais aussi l'écosystème et l'équilibre écologique
(WWF , 2012).
Cependant, La province du Sud-Kivu, jadis grenier des
provinces environnantes de par sa production agricole, ne parvient même
plus à assurer l'autosuffisance alimentaire de sa propre population.
Cette province est pourtant riche en ressources naturelles. Elle possède
d'importantes ressources en terres et en eau douce. Son sous-sol est riche en
minerais très diversifiés et de grande valeur. Mais la forte
croissance démographique et l'exploitation non rationnelle de ces
ressources, conjuguées à des mutations économiques
profondes, ont des impacts négatifs sur l'environnement.
Par ailleurs, le besoin en terres arables se fait sentir dans
le territoire de Kalehe à cause de la démographie croissante et
de la réduction sensible des terres fertiles du fait de leur
exploitation irrationnelle (APC, 2010).
Quant au groupement de Buzi, son économie est
basée en grande partie sur l'agriculture. Malgré la croissance de
la population, les agriculteurs ne pensent pas améliorés la
fertilité de leurs parcelles agricoles dégradées par les
systèmes traditionnels, les cultures sur brûlis, l'absence de la
jachère et le manque de bois de chauffe. Ceci entraîne des
conséquences pesant lourdement sur l'environnement et favorisant la
baisse de la production.
Eu égard à ceux qui précède, une
série des questions a été élaborée et
posée au cours de notre recherche tel que :
Quelle est la contribution de l'agroforesterie sur les
cultures vivrières dans le groupement de Buzi ?
Autrement dit :
§ Existe-t-il des arbres pouvant être
bénéfiques (contribuer positivement) aux parcelles
agricoles/exploitations dans le groupement de Buzi ?
§ Qu'est ce qui dégrade généralement
les parcelles agricoles dans le groupement de Buzi ?
§ Quelles sont les conséquences de la
dégradation des sols dans le groupement de Buzi ?
§ Quelle est la stratégie à adopter envue
d'améliorer la production agricole dans la zone
d'étude ?
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse se définissant comme une proposition
des réponses que l'on se pose à propos de la recherche
formulée en des termes tells que l'observation et analyse qui
puissant fournir une réponse (Kakule O. et al 2013-2014)
Les hypothèses émises dans le cadre de ce
travail sont les suivantes :
1. Dans les milieux ruraux, ils existeraient divers arbres
qui peuvent avoir des avantages agronomiques, sociaux et
environnementaux ;
2. La dégradation des sols serait fortement
affectée par diverses causes d'ordre technique, social et
économique, l'absence de jachère, l'absence des intrants,
diminution des espaces cultivables, une mauvaise gestion de l'eau et les
pressions démographiques seraient les sources de la dégradation
des sols ;
3. les conséquences issues de cette dégradation
seraient : l'importation des nourritures (vivres), augmentation des prix
des produits agricoles, la baisse de la production agricole ;
4. L'agroforesterie présenterait plusieurs avantages
pour la production agricole dans les milieux d'exploitation.
0.4. Objectifs du travail
0.4.1. Objectif global
Le présent travail a pour objectif global d'identifier
les espèces agroforestières dans le groupement de Buzi pouvant
contribuer à l'amélioration de la production agricole, et
proposer des solutions idoines.
0.4.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de cette recherche sont les
suivants :
· Identifier les espèces agroforestières
disponibles dans le groupement de Buzi pouvant contribuer à la
stabilisation/ productivité des sols ;
· Identifier les causes de la dégradation des sols
dans le groupement de Buzi ;
· Décrire les conséquences de la
dégradation des sols d'exploitations agricoles du groupement de Buzi sur
les conditions de vie de la population ;
· Proposer l'agroforesterie comme domaine pouvant
améliorer la production agricole tout en conservant la qualité
du sol et de l'environnement.
0.5 Choix et intérêt du sujet
0.5.1. Choix du sujet
La situation de l'agriculture du groupement de Buzi et ses
conséquences sur la population soulève des inquiétudes. Il
nous serait ingérant de ne pas nous intéresser à une
situation qui risque d'empiéter le système de production dans le
groupement de Buzi. Le système de culture ainsi établi
s'avère déjà inadapté à l'accroissement
démographique et perturbe de plus en plus l'équilibre naturel et
les vies humaines.
Par ailleurs, le manque de techniques
d'améliorations du sol visant à diversifier les produits
champêtres ne fait qu'empirer les conditions de vie de la population. De
ce fait, nous avons décidé d'apporter, tant soit peu, notre
contribution à l'analyse du système agricole du groupement de
Buzi et à la sensibilisation de la population sur l'adoption des
systèmes et techniques conversationnistes dans le but de lui faire
participer aux activités visant la durabilité du secteur
agricole.
0.5.2.
Intérêt du sujet
Ce travail, se veut être un outil utile qui guidera la
population dans ses activités agricoles tout en tenant compte des
aléas de l'environnement. C'est une référence susceptible
d'éclairer la lanterne de tout chercheur intéressé par la
question à Buzi.
1. Intérêt personnel
Cette recherche nous présente une occasion
d'approfondir nos connaissances dans le domaine agricole, plus
particulièrement l'amélioration du sol à travers
l'agroforesterie.
2. Intérêt social
Cette étude permettra de savoir que les
systèmes de culture améliorés constituent une voie de
sortie de crise pour les agriculteurs et de maintien du rendement de leurs
parcelles agricoles. Ce faisant, il aura contribué à la
conservation et à l'amélioration de la fertilité du sol et
par ricochet au bien-être de la population.
3. Intérêt scientifique
Notre présente recherche constitue une source de
données sur les systèmes de production en vogue dans le
groupement de Buzi. Il essaiera d'analyser ces systèmes et de proposer
des solutions adaptées aux conditions locales. Pour les futurs
chercheurs, ce travail leur servira d'outils de référence sur les
pratiques agricoles de Buzi.
0.6. Délimitation
spatio-temporelle
0.6.1. Délimitation spatiale
Notre étude est réalisée dans le
groupement de Buzi, chefferie des Bahavu, territoire de Kalehe, en province du
Sud-Kivu à l'est de la République Démocratique du
Congo.
0.6.2. Délimitation temporelle
Ce travail s'étend sur une période de deux ans,
allant de 2013 à 2015 et essayera de décrire l'évolution
de la dégradation des sols à cette période dans le
groupement de Buzi et la production agricole réalisée dans cette
échéance par les agriculteurs du milieu d'étude
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Dans l'élaboration du présent travail, je me
suis heurté à plusieurs difficultés entres
autres :
- Le moyen financier insuffisant pour payer la connexion
internet
- Pendant le temps de l'enquête la route Goma -Sake
était bloquée.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion de notre travail est
constitué de quatre chapitres libellés comme suit :
ü Le premier chapitre porte sur les
généralités de l'amélioration du sol par
l'agroforesterie ;
ü Le deuxième chapitre s'intéresse sur la
présentation du milieu d'étude ;
ü Le troisième chapitre concerne la
présentation, analyse et discussion des résultats ;
ü Et enfin le quatrième chapitre se focalise sur
le projet.
Chap. I. LES GENERALITES SUR
L'AMELIORATION DU SOL PAR L'AGROFORESTERIE.
Ce chapitre a pour objet, de donner une approche
détaillée sur les connaissances de techniques de conservation du
sol, la nécessité d'améliorer et maintenir la
fertilité du sol à travers l'agroforesterie.
I. 1. Définition des concepts
Légumineuse: arbres, arbustes et
herbes de la famille des Leguminosae, sur les racines desquelles de petits
nodules renferment des bactéries. Ces bactéries sont capables de
fixer l'azote de l'air dans une forme que les bactéries et les plantes
peuvent utiliser pour grandir.
Litière : matériel organique de
la surface du sol, comprenant des feuilles, des petites branches et des fleurs,
fraîchement tombées ou en légère
décomposition.
Micro-climat : température,
lumière solaire, humidité et autres conditions climatiques dans
une petite zone localisée, par exemple dans un champ, au-dessous d'un
arbre ou dans la couche arable du sol.
Mulch : couverture protectrice du sol
composée de différentes substances, telles que matière
organique verte ou sèche, sable ou pierres, appliquée pour
prévenir l'évaporation de l'humidité, modérer la
température du sol et lutter contre les mauvaises herbes. Synonyme :
paillis.
Effet : Désigne la
réaction d'une composante environnementale ou sociale causée par
une action. Désigne un trouble lié à une exposition courte
mais à forte dose, généralement, immédiat ou
survenant à court terme (quelques heures à quelques jours) et
disparaissant spontanément quand cesse l'exposition, si celle-ci n'a pas
occasionné des désordres irréversibles. Exemples : toux,
irritations des muqueuses, troubles neurologiques, diarrhées, etc.
Améliorer :( du lat. melior,
meilleur). Rendre meilleur ; faire évoluer positivement (un
état donné), changer en mieux.
Maintenir : garder dans une position
fixe, stable, préserve, faire durer (une situation) conserver (quelque
chose dans le même état), faire demeurer (quelqu'un dans le
même état ou la même situation), tenir (quelque chose) dans
une position fixe ou stable.
Dégradation : affaiblissement
sensible des éléments minéraux. La
dégradation d'un sol résulte souvent d'une combinaison de
facteurs, incluant éventuellement la régression, qui conduisent
le sol vers une évolution différente de l'évolution
naturelle liée au
climat et à la
végétation locale.
Jachère amélioré :
espace non exploité pour permette la croissance d'arbres dans le cadre
d'un système de rotation arbres- cultures.
L'Agriculture durable : Est
généralement définie comme un mode d'exploitation qui
répondrait aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
aux leurs.
L'agriculture durable se
définit par une production agricole économiquement viable,
socialement équitable, et qui ne nuit ni à l'environnement ni
à la santé.
L'Impact : Est appelé impact
environnemental toute modification de l'environnement, négatif ou
bénéfique, résultant totalement ou partiellement des
activités, produits ou services d'un organisme. Aussi appelé
Incidence environnemental.
Désigne un aspect
d'une action qui risque de causer un effet. Exemple : le déboisement
durant la construction est un impact qui peut avoir comme effet la perte et la
fragmentation de l'habitat faunique.
I.2. Les techniques de
conservation des sols
La préparation physique du sol est une des techniques
culturales qui aident à la conservation des sols et à la
rentabilité de la population agricole et productivité durable des
terres. Elle est à la base de toute culture rationnelle. Elle trouve
place avant même l'emploi des engrais et des semences sectionnées
(Gonde, 1988)
Selon le même auteur, la préparation physique du
sol n'est pas simple : il ne suffit pas en effet de savoir labourer, heurter,
rouler, il faut aussi savoir adopter ces opérations culturales aux
conditions de lieu, et du temps.
Gonde (1988) dit que c'est par combinaison rationnelle et
judicieuse de façon profonde et superficielle (labours, hersage,
scarifiages, binages, roulage etc.) que l'agriculteur réalise un travail
convenable et profitable du sol. Elle se résume par le travail du
sol.
Le travail du sol a une influence considérable sur
l'importance de la récolte ; il a pour but de mettre à la
disposition du végétal un milieu aussi parfait que possible au
point de vue physique et biologique (Soltner, 1987).
Il comprend :
1) Le labour
Le labour est un processus de traitement du sol pour son usage
et son amélioration. Dans le labour, on distingue quelques
opérations parmi lesquelles le retournement, le mélange, le
broyage et la pulvérisation.
2) Le sous-solage
Le sous-solage (ou fouillage) a pour but de travailler les
couches inférieures du sol en les laissant en place. Le fouillage
s'impose lorsque le sous sol est de mauvaise nature et qu'il aurait
inconvénient à le mélanger au sol
3) Le quasi labour
Les quasi labours ont pour but de :
a. parfaire l'ameublissement du sol ;
b. ameublir la surface destinée à recevoir les
semences ;
c. enfouir les engrais et les amendements.
4) Les labours légers et le déchaumage
Apres enlèvement des moissons, les éteules
peuvent diversement être traitées :
- soit en commençant immédiatement la
préparation du sol pour la prochaine récolte par
déchaumage ;
- soit en faisant des cultures
dérobées ;
- soit en les faisant parcourir par les moutons, mais surtout
pas en les brulant.
5) Le roulage
Il a pour but d'ameublir (en écrasant les mottes),
d'opérer un nivellement et un tassement du sol, de faire adhérer
la terre aux semences.
6) Le binage
Quelle que soit la plante à laquelle il s'applique, le
binage permet :
- de lutter contre la déperdition
d'humidité ;
- d'ameublir la surface du sol ;
- de détruire les mauvaises herbes.
7) Le buttage
Son but est de recouvrir de terre les pieds des plantes
cultivées. Ce faisant, on assure également la destruction des
mauvaises herbes. On peut donc dire que le buttage remplit, en outre, le
rôle d'un binage et d'un sarclage.
I. 3. Les techniques
culturales
a) Associations culturales
La pratique des associations culturales est un moyen efficace
d'assurer rapidement le couvert végétal des terres
labourées. Le choix des ces associations est important. Certaines
espèces ont un pouvoir de protection contre la battance plus fort que
d'autres. (Goujon, 1968).
b) Billonnage ou Culture en bandes
alternées
La pratique du billonnage suivant les courbes de niveau est
très bien connue dans les régions des terres de lave où
elle est pratique spécialement pour augmenter l'épaisseur de la
couche cultivable (Saccuman, 1982).
Si elle est combinée avec des valables dispositifs de
conservation des sols, elle pourrait être très étendue avec
succès aux cultures sarclées dans d'autres régions pour
une meilleur production agricoles et conservation du sol et de l'eau.
Elle consiste à faire alterner sur des terres en pente
des bandes construites en courbe de niveau portant une couverture
végétale dense opposant une satisfaisante protection
(graminées, céréales à petit grain, prairie
naturelle ou artificielle) avec des bandes portant des cultures plus
espacées (maïs, sorgho, plantes racines, tubercules et autres) et
de façon que quand une bande reste temporairement dénudée,
les deux bandes adjacentes sont protégées de
végétation.
Les avantages de cette méthode simple sont :
- Réduction de la vitesse d'écoulement ;
- Interception de l'eau de ruissèlement.
c) Paillage
Il consiste à recouvrir soigneusement les interlignes
de certaines cultures (caféiers, bananiers, ananas, tomates...) avec la
paille. Celle-ci couvre le sol contre l'action des gouttes d'eau, les
variations des températures et d'humidité et le ruissellement est
notablement freiné.
Selon Stallings (1969), en se décomposant, les
débris végétaux peuvent enrichir le sol par l'apport de la
matière organique et de potasse. Le paillage intensifie
l'activité biologique, ce qui entraine une fixation de l'azote
utilisable et probablement aussi du phosphore.
Le même auteur dit que du seul point de vue de la lutte
contre l'érosion et le ruissellement, le paillage se place parmi
les méthodes biologiques les plus efficaces.
I. 3. 1. Assolements et
rotation des cultures
D'après Gonde (1988), l'objectif principal des
assolements et des rotations culturales est de maintenir la fertilité du
sol en évitant la répétition pendant plusieurs
années d'une même culture sur un même champ. Cette rotation
peut jouer aussi un rôle important dans la protection des terres
cultivées si elle établie avec le souci de couvrir le sol le
mieux possible. Les cultures sarclées favorisent particulièrement
l'érosion, il faudra donc les associer dans la rotation a une prairie
temporaire, une association très courante est a la base de
légumineuses, qui régénère la structure
(Mémento du forestier, 1976).
Parmi les nombreux avantages de la rotation, on peut
noter :
- Le maintien de la fertilité du sol :
bien que la rotation ne peut à elle seule maintenir la fertilité
du sol, une bonne rotation permet une baisse de fertilité plus lente
qu'en culture continue.
- La réduction de l'érosion :
liée notamment au maintient de la matière organique,
- Le contrôle des mauvaises herbes : on
constate qu'elle fixe une relation entre diverses cultures et les plantes
adventives.
L'établissement d'une rotation se base sur les
principes suivants :
- La loi de la restitution : pour pouvoir faire
succéder les cultures sur les champs sans baisse de rendement, il faut
d'abord rendre au terrain, les éléments minéraux que les
autres cultures ont prélevés. Pour l'Azote, cette restitution
peut être assurée par l'incorporation des légumineuses dans
la rotation (Espoir, Masilya et al 2014)
- Il faut alterner les plantes de natures
différentes pour l'incidence des insectes, maladies et mauvaises
herbes.
- Il faut alterner les plantes à enracinement
superficiel pour le maintient d'une bonne structure de l'ensemble du
profil.
- Il faut alterner les plantes ayant des exigences
nutritives différentes : pour une meilleure utilisation
des réserves du sol (janvier, 2013).
I. 3. 2. Jachère et
prairies temporaires
La jachère consiste à mettre une terre au repos
hors culture et hors pâturage, partie intégrante de la rotation
(on appellera jachère cultivée : une jachère qui
bénéficiera de façon culturale ou sera enrichie par des
légumineuses). La jachère intervient pour rétablir la
teneur en matière organique des sols et par là pour
améliorer la résistance à l'érosion et le
degré de fertilité (Stallings, 1968).
0. Les jachères
améliorées
La forêt pluviale équatoriale est
transformée à l'usage agricole par l'opération de
défriche-brûlis de la forêt. La parcelle
défrichée est rapidement plantée de cultures
vivrières -dont des grands végétaux comme le manioc et le
plantain -afin de profiter des nutriments qui se trouvent dans les cendres.
Souvent on plante des arbres qui apportent des produits valables dans un
délai relativement bref, associés aux cultures vivrières.
Dans quelques années, la végétation forestière qui
réapparaît étouffe les cultures vivrières qui ne
sont pas en mesure de faire concurrence du fait que les niveaux de nutriments
baissent et l'agriculteur n'est pas à même d'entretenir la
parcelle par le sarclage. La parcelle est mise en jachère en vue de
restituer la fertilité du sol et les arbres plantés. C'est
pourquoi l'objectif de ces « jachères enrichies »
diffère de celui des « jachères améliorées
»
Les jachères constituent une pratique traditionnelle
très ancienne de restauration de la productivité des sols.
Cependant, comme la population agricole a augmenté alors que la
disponibilité des terres cultivables est réduite, cette pratique
traditionnelle (laisser les terres reposer en ne leur faisant pas porter de
récolte) tend à disparaître chez les agriculteurs. S'il y a
assez de terres disponibles pour que la mise en jachère soit une option
technique potentielle, les participants peuvent analyser d'autres
systèmes améliorés de mise en jachère qui
permettront: de réduire la période de mise en jachère
(par exemple semer des légumineuses pour le pâturage ou planter
des légumineuses de cycle végétatif court (2-3 ans) ou des
légumineuses arbustives pérennes à la fin de la
période culturale); ou de fournir un intérêt
économique important (en incluant par exemple un pâturage de 2-3
ans dans la rotation culturale et l'utiliser dans la production du
bétail).
1. Comment se présentent les nutriments dans le
sol?
Les sols sont formés de petites particules provenant de
l'altération des roches, les unes ayant la taille de grains de sable et
d'autres sont tellement petites qu'elles sont invisibles à l'oeil nu.
Les déchets des plantes et d'animaux sont aussi incorporés dans
le sol et sont rapidement transformés en matières organiques qui
donnent aux sols leur couleur noire. Tous les restes des roches, des plantes et
des animaux contiennent des nutriments et quand le sol est formé,
beaucoup de ces nutriments sont retenus par l'argile et la matière
organique. La matière organique du sol est particulièrement
importante pour fournir l'azote aux plantes.
I. 4. Introduction des
légumineuses dans un système cultural
Environ 80 pour cent de l'air est constitué d'azote,
qui est souvent l'élément le plus limitant de la croissance des
plantes. Les engrais azotés coûtent très cher alors que
l'azote libre de l'air peut être fixé par les
légumineuses. Celles-ci se caractérisent par des bourgeons
et des fleurs à cinq pétales. Des exemples des principales
légumineuses de la région (par exemple haricot, arachide, soja,
etc.) peuvent être discutés pendant la formation. Certaines
bactéries (organismes microscopiques) dans les nodules des racines de
légumineuses fixent l'azote, surtout à la floraison. Tous les
nodules ne sont pas actifs. Si l'intérieur du nodule est de couleur
rose, le nodule est actif et fixe l'azote, mais s'il est brun, le nodule est
inactif. Ainsi, en découpant les nodules, on peut déterminer
s'ils sont actifs ou pas. La fixation de l'azote par les légumineuses
dépend de la spécificité des espèces de
bactéries par rapport à ces plantes, parce que les
bactéries ne forment des nodules que sur des plantes qui leur sont
spécifiques. Pour les plantes locales, les espèces
appropriées de bactéries sont constamment présentes dans
le sol, mais pour des plantes nouvellement introduites, les espèces
correspondantes sont souvent absentes. Dans ce cas, les inoculations des
semences de ces légumineuses avec des souches appropriées de
Rhizobia bacteria augmentent les taux de fixation d'azote. L'appendice 7 donne
des détails sur les taux d'azote fixés par des
variétés différentes de légumineuses. Cette
fixation nécessite des teneurs suffisantes de phosphore dont les
déficiences dans le sol exigent une fertilisation phosphatée.
La couverture du sol par des légumineuses,
associée au semis direct, protège le sol contre l'érosion,
réduit les mauvaises herbes et l'évaporation et stabilise les
températures du sol. La culture qui vient après une
légumineuse bénéficie d'un surplus de 20-40 kg
d'azote/ha.
L'enfouissement d'une légumineuse est plus enrichissant
en azote du sol et il est plus profitable à la culture suivante s'il est
fait au stade de pleine floraison ou au moment du remplissage des gousses de la
culture. Un minimum de 2-3 semaines après l'enfouissement de l'engrais
vert est conseillé avant de semer la graminée afin de permettre
la décomposition complète de la légumineuse.
La méthode adéquate pour introduire une
légumineuse dans un système cultural ou pour modifier un
système cultural à cette fin, exige toujours des essais agricoles
préalables faits par les agriculteurs et les chercheurs. Dans les
régions où deux cultures par an sont possibles, il est
préférable de semer la légumineuse dans la parcelle
traitée au début de la première saison culturale, et
l'enfouir à la mi-floraison ou au remplissage des grains, et semer alors
la graminée dans les deux parcelles au début de la
deuxième saison culturale. La parcelle témoin peut être
mise en jachère ou semée avec un non légumineux
traditionnel pendant la première saison culturale. Pour des zones
où une seule culture par an est possible, la légumineuse est
semée la première année et la graminée
l'année suivante.
Le choix de la légumineuse dépend de son cycle
végétatif et du climat (précipitations, température
et gelées probables). Il est important que la légumineuse pousse
bien, produise de grandes quantités de biomasse et fixe des
quantités importantes d'azote pour qu'elle soit bénéfique
à la culture suivante. Sous certains climats, de grandes
quantités de biomasse sont obtenues avec des légumineuses ayant
des cycles végétatifs de 4-6 semaines seulement. Des essais
agricoles sont nécessaires (faits par des chercheurs) pour identifier
les légumineuses les plus adaptées au sol et au climat des
régions spécifiques (FAO, 2004)
I. 4. 2. Les couverts
végétaux aux cultures intercalaires ou engrains verts.
Le couvert végétal est une culture qui peut
être implantée entre deux cultures principalement si la
période d'interculturel est longue. Le plus souvent l'engrais vert
s'insère entre une céréale paille et une culture
saisonnière, mais au sol. Si les conditions hydriques sont convenables,
il peut être semé au mois d'août.
Selon Stallings (1968), la pratique des engrais verts consiste
à enfouir les plantes de couverture pour réaliser un apport de
matière organique dont on peut attendre une amélioration des
propriétés physiques du sol.
Duchaufour (1991) dit que l'action des engrais verts a pour
résultat de faciliter l'infiltration de l'eau dans le sol au
début de la saison des pluies, d'enrichir le sol en matière
organique et d'élever son niveau de fertilité.
Pour Saccuman(1982), le rôle principal de cette pratique
réside principalement dans l'apport des éléments nutritifs
de base dans le sol pour stimuler et augmenter la production
végétale ; la vitesse de croissance et la densité de
culture ; l'augmentation de la production de matière organique, et
par conséquent de la fertilité même des sols dans le
temps.
I. 4. 3. Amélioration de
la fertilité par l'agroforesterie :
L'agroforesterie comme solution
d'aménagement
I .4.3.1. Origine et diffusion Origine
L'agroforesterie englobe de nombreux systèmes
traditionnels d'utilisation des terres, comme les jardins maraîchers, les
plantations d'arbres en limite, les cultures itinérantes et les
systèmes de jachères arbustives, les cultures en courbes de
niveaux. L'AF est traditionnelle et a été
«redécouverte» en 1978, lorsque le nom « d'agroforesterie
» a été inventé. Depuis lors, celle-ci a
été promue par les projets et à l'initiative des
exploitants agricoles. Les cultures en couloirs ont été
conçues à la fin des années 1970 par la recherche pour
éliminer le recours à une période de jachère dans
les zones tropicales humides et subhumides pour reconstituer la
fertilité des sols. Principalement utilisée : Burkina Faso,
Ethiopie, Guinée, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Nigeria, Niger,
Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe. Cependant, tous les
pays d'ASS pratiquent une forme ou une autre d'AF. Dans ces pays, ce sont
l'étendue et les formes d'AF pratiquées qui diffèrent.
Principes et types Les facteurs qui influencent la performance de l'AF sont les
types et les mélanges de cultures agricoles, d'élevage et
d'arbres, le matériel génétique, le nombre et la
répartition des arbres, l'âge des arbres, la gestion des cultures,
de l'élevage et des arbres et le climat. Les systèmes de parcs
agroforestiers sont principalement des zones cultivées avec des arbres
dispersés (souvent indigènes). Les caractéristiques des
parcs agroforestiers traditionnels sont la diversité des espèces
d'arbres qui les composent, la variété des produits et de leurs
utilisations (comprenant les fruits, le fourrage, etc.). Ceux-ci
génèrent et fournissent des microclimats favorables (en
particulier grâce à l'ombre) et font un effet tampon pour les
conditions extrêmes (en agissant comme brise-vent). Les parcs se trouvent
principalement dans des zones semi-arides et subhumides d'Afrique de l'Ouest.
Les systèmes céréaliers-légumineuses /
Faidherbia albida sont prédominants dans toute la zone
sahélienne et dans certaines parties de l'Afrique de l'Est. Pour de
nombreuses populations locales, ces systèmes sont très importants
pour la sécurité alimentaire, la création de revenus et la
protection de l'environnement, la gestion de l'eau de ruissellement, etc.
I. 4. 3.2. Qu'est-ce que
l'agroforesterie ?
L'agroforesterie est un système d'utilisation du
territoire consistant à combiner, dans l'espace et dans le temps, des
arbres ou autres végétaux ligneux pérennes avec des
cultures et/ou de l'élevage sur une même parcelle de terre
(Mémento de l'agronome, 1991). Les systèmes agroforestiers sont
caractérisés par des interactions écologiques et
économiques entre leurs diverses composantes. Ces associations se
caractérisent par :
- une volonté délibérée
d'établir et de maintenir l'association par un entretien important,
- des interactions écologiques et économiques
positives et significatives qui se produisent à l'interface des deux
strates de végétation,
- des productions variées et, en ce qui concerne les
arbres, toutes les formes de bois de feu, de service, d'oeuvre ainsi que tous
les autres produits tirés des feuilles, des fruits,...
- une place importante au plan socioculturel dans beaucoup de
sociétés, car les associations (savane arborée, jardins
familiaux...) sont les premières formes de mise en valeur du
territoire.
Cependant, on peut voir également une définition
plus large de l'agroforesterie (cité par Olivier, 2001), « un
système dynamique et naturel de gestion des ressources qui, par
l'intégration progressive des arbres dans le paysage, doit permettre
une production durable et diversifiée, afin de procurer aux
paysans des bénéfices accrus non seulement sur le plan
économique, mais aussi dans les domaines sociaux et environnementaux
».
Selon le World Agroforestry Centre :
«l'agroforesterie est un système dynamique de gestion des
ressources naturelles reposant sur des fondements écologiques qui
intègrent des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage
rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin
d'améliorer les conditions sociales, économiques et
environnementales de l'ensemble des utilisateurs de la terre».
Bien que l'agroforesterie soit une science antique, cela ne
signifie pas qu'il s'agit d'un système désuet pour
répondre aux besoins actuels des communautés. Toutefois, une
définition revisitée s'impose au niveau international afin
d'établir les frontières conceptuelles des pratiques
agroforestières pour les distinguer des autres pratiques culturales
généralisées depuis le siècle dernier. En
réalité, le terme agroforesterie a été
formulé pour la première fois en 1971 par Joseph H. Hulse, alors
qu'il menait des études sur la foresterie sociale en Afrique pour le
compte du Centre de recherches pour le développement international
(CRDI) (CRDI, s. d.). Ainsi, à cette époque l'agroforesterie a
d'abord été décrite de cette façon :
«L'agroforesterie, un système
contrôlé de la combinaison d'arbres avec d'autres cultures et
élevages, offre l'opportunité d'accroître
l'approvisionnement alimentaire pour les humains et les animaux».
(Traduit de Hulse, Pearson et al 1979,
Cette description demeure assez ambiguë, car elle ne
permet pas de distinguer nettement l'agroforesterie des autres pratiques
agricoles qui sont elles aussi des systèmes contrôlés ayant
pour but d'assurer l'approvisionnement en nourriture. De plus, le concept
semble envisager l'agroforesterie uniquement comme une option
intéressante plutôt qu'une nécessité. quelques
années plus tard, Lundgren et
Raintree ont proposées la définition
suivante : l'agroforesterie est un terme collectif pour des
systèmes et des techniques d'utilisation des terres où des
ligneux pérennes (arbres, arbrisseaux et sous arbrisseaux) sont
cultivés ou maintenus délibérément sur des
terrains utilisés par ailleurs pour la culture et/ou l'élevage,
dans un arrangement spatial ou temporel, et où sont exploitées
des interactions à la fois écologiques et économiques, pas
forcément stables dans le temps, entre les ligneux et les autres
composantes du système». (1982, cités par De Baets,
2007, p. 19)
Cette définition, beaucoup plus complète, met
l'accent sur les interactions biologiques entre les composantes de
l'environnement qui sont associées de façon judicieuse dans le
temps et l'espace. Les critères concernent à la fois
l'environnement et l'économie dans une optique de long terme. Cela
sous-tend également la multifonctionnalité des systèmes et
leur multiplicité en genre. Ces concepts ont été repris de
différentes façons par plusieurs autres auteurs, tels que Nair
(1985) et Somarriba (1992). Depuis, c'est cette définition qui est
priorisée par le World Agroforestry Center (Nair, 1993). En 1996, Leakey
ajoute les concepts clés de production durable et de
bénéfices sociaux qui seront repris par le United State
Department of Agriculture (USDA) dans les années 2000 (De Baets, 2007;
Johnson, 2006).
Afin de caractériser et distinguer plus
précisément les pratiques agroforestières, quatre
critères essentiels ont été établis par Gold et
al. (2000). Premièrement, un système intentionnel
considère que les combinaisons de cultures et/ou d'élevage et
d'arbres doivent être instaurées et gérées ensemble
plutôt que séparément. Deuxièmement, un
système intensif traduit la prédominance des opérations
techniques nécessaires au maintien de la productivité et des
fonctions des parcelles. Troisièmement, un système
intégré fait référence à la combinaison
structurelle et fonctionnelle des composantes tant au niveau vertical
qu'horizontal répondant aux besoins des usagers et conciliant les
objectifs de hausse de productivité et de conservation (Association for
Temperate Agroforestry (AFTA), s. d.). Quatrièmement, un système
interactif relie les interactions biologiques et physiques entre les
composantes pour mener à la production de biens et services
environnementaux. L'agroforesterie doit donc être un système
à la fois intentionnel, intensif, intégré et interactif
qui tend vers un point d'équilibre.
Au Québec, le Groupe interdisciplinaire de recherche en
agroforesterie (GIRAF) se base sur la définition de l'agroforesterie de
Lundgren et Raintree de 1982 (GIRAF, 2011). Cependant, un sommaire
exécutif de 2007 dressant le portrait de l'agroforesterie au
Québec propose plutôt la définition suivante :
«L'agroforesterie est un système
intégré de gestion des ressources du territoire rural qui repose
sur l'association intentionnelle d'arbres ou d'arbustes à des cultures
ou à des élevages, et dont l'interaction permet de
générer des bénéfices économiques,
environnementaux et sociaux». (De Baets et al. 2007, p. 5)
Cette dernière semble être davantage
appropriée dans le contexte actuel et dans une perspective de
développement durable. Une nouveauté concerne l'utilisation du
terme bénéfices qui rejoint non seulement la productivité
des cultures, comme le soutenait la définition de 1979, mais aussi les
gains environnementaux et sociaux. Cette variante est audacieuse, puisque les
systèmes agroforestiers ne sont pas toujours les meilleures options
envisageables pour tous les sites de production agricole ou forestière
(Young, 1987). En fait, la notion de bénéfice est
dépendante des objectifs visés suite à l'implantation des
systèmes agroforestiers selon les contextes socio-économiques et
environnementaux (Nathan, 2007)
I. 4 .4. Protection des sols
contre l'érosion
La disposition des lignes d'arbres avec un enherbement
adéquat augmente la porosité du sol,
Donc améliore l'infiltration de l'eau par l'effet
décompactant des racines, par l'amélioration du bilan organique :
la décomposition des feuilles et racines fines assurant le
renouvellement de la micro faune et de la biomasse microbiennes. Les lignes
d'arbres favorisent ainsi le stockage de l'eau surtout en début
d'épisodes pluvieux et ralentissent également les
écoulements pour des crues de faible importance. (Dupraz & Liagre,
2005)
I. 4.5. Itinéraires techniques et
fertilité des sols
Les exploitants agroforestiers sont amenés à
modifier leur itinéraire technique lorsqu'ils utilisent une culture
intercalaire
I. 4. 6. Diversification des paysages
De plus en plus, les parcelles agroforestières prennent
l'image plus attractive de paysages de parcs arborés, et qui symbolise
une agriculture plus soucieuse de l'environnement. C'est un
élément légitime à utiliser dans la communication
et la promotion de leurs produits. (Dupraz & Liagre, 2005)
I. 5. L'agroforesterie et
l'agriculture : des pratiques compatibles
I. 5. 1. Des avantages agronomiques et
environnementaux
D'autres avantages agronomiques et environnementaux sont
apportés par l'agroforesterie :
- une amélioration de la fertilité du
sol, par la minéralisation de la litière de feuilles en
surface (ONG, 2006), et surtout par la dégradation en profondeur dans le
sol des racines annuelles mortes (Dupraz, 2002).
- Un contrôle de l'érosion hydrique
(ONG, 1996), la macroporosité du sol (dû à la
présence d'arbre et à l'enherbement au pied des arbres), ainsi
que l'augmentation du taux de matière organique, permettent de ralentir
les écoulements et l'infiltration de l'eau dans le sol, ce qui limite le
ruissellement et le départ de terre, surtout si l'alignement des arbres
est perpendiculaire à la pente (Valengin, 2006 et Ong, 1996).
- un effet brise vent suivant leur
orientation (perpendiculaire au vent), réduisant ainsi sa vitesse,
créant une zone protégée derrière la ligne d'arbre
(Valengin, 2006). Les peuplements agroforestiers pourraient jouer un rôle
intéressant dans les zones venteuses, afin de limiter
particulièrement l'érosion éolienne.
- une biodiversité plus riche sur la
parcelle, induite par l'hétérogénéité de la
végétation (cultures, arbres, et enherbement). Les parcelles
agroforestières abritent ainsi des auxiliaires des cultures mais
également des ravageurs potentiels. L'équilibre écologique
créé permet de limiter les problèmes d'invasion ou de
pullulations (Liagre F, et al. 2005)
L'association des arbres aux activités agricoles,
judicieusement organisée dans l'espace et dans le temps, permet
d'instaurer des relations de complémentarité. Un cycle se met en
place entre les éléments du climat, de la biodiversité, du
sol, de l'eau, les cultures, les animaux et les arbres, au
bénéfice de la production et des paysages (LABANT Pierre,
2010).
En tant que plantes pérennes, des arbres couvrent le
sol pendant toute l'année et lui procurent une protection contre le
soleil brûlant, les vents hauts et les fortes pluies. Mais non seulement
le sol : les arbres jettent de l'ombre sur l'homme et sur l'animal et sur des
cultures d'accompagnement (notamment des plantes ombrophiles) et
réduisent le stress causé par des vents secs ou des
tempêtes. A la suite de l'abri contre le vent et l'ombre pendant une
partie de la journée, la culture d'accompagnement consomme moins de
l'eau, un facteur important pour permettre de bons rendements dans les
régions sèches. Les arbres eux-mêmes consomment de l'eau
qu'ils transpirent en vue de refroidir les feuilles ; cela permet de faire
monter l'humidité et de baisser les températures dans la
journée (Ed Verheij, 2003) voici une figure qui illustre mieux cette
l'interaction de l'agroforesterie.
251658240
Figure 1 : Interactions entre des arbres, des
végétaux, animaux et les êtres humains
Source : L'agroforesterie, Ed Verheij, 2003.
Aujourd'hui, de nouvelles formes d'agroforesterie voient le
jour, répondant aux contraintes liées aux systèmes
agricoles actuels. Les principales évolutions par rapport à
l'agroforesterie traditionnelle concernent le choix des essences, la
disposition des arbres et leur densité. De nombreux essais se sont mis
en place depuis les années 80, et des projets de recherche et
développement ont permis de mieux comprendre le fonctionnement des
parcelles agroforestières. Aujourd'hui, un réseau de plus de 80
parcelles de démonstration d'agroforesterie dite « moderne»
est en place dans une vingtaine de départements, et représente
environ 1 500 hectares (guide 2010).
L'arbre peut avoir, en agriculture, un important rôle
dans la protection de la fertilité. De nombreux systèmes
traditionnels lui réservent une place importante et l'expérience
contemporaine confirme son rôle bénéfique (Daniel Y.
ALEXANDRE et al 1986).
I.5.1.2. Choix d'essences
Calliandra calothyrsus, Gliricidia sepium, Etrythrina
subumbrans, Flemingia macrophylla, Sesbania spp. et Leucaena spp.
Ont été testées dans divers essais. D'autres
espèces qui méritent d'avoir une attention - en plus
d'arbustes ou de petits arbres locaux - sont Pithecellobium
dulce, Paraserianthes falcataria et Cajanus
cajan.
Les caractéristiques recherchées sont :
- croissance rapide, pour garantir une production
élevée d'émondes ou de litière ;
- une houppée ouverte et légère (par
exemple des feuilles pennées),
- qui permettent la lumière du soleil de
pénétrer ;
- un système radiculaire qui s'étend
plutôt en profondeur que latéralement;
- des légumineuses ou d'autres espèces en
mesure de fixer d'azote ;
- bonne réponse à une taille
régulière (bourgeonnant facilement et rapidement sur du vieux
bois);
- de la litière de feuilles qui se compose vite afin
de libérer de nutriments ou lentement afin de fournir un mulch plus
persistent ;
- adaptation à l'endroit (sol salin ou acide,
inondation, vent, tolérante aux insectes nuisibles, etc.).(Ev Verheij,
2003).
I. 5. 2. Les avantages de
l'agroforesterie pour les petits exploitants
Les systèmes d'agroforesterie exploitent le sol au
maximum. Chaque partie d'une terre est considérée
appropriée pour la culture de plantes utiles. L'emphase est
placée sur des cultures polyvalentes pérennes plantées une
fois qui procurent des bénéfices sur une longue période de
temps. Ces bénéfices peuvent inclure des matériaux de
construction, des aliments, des fourrages, des combustibles, des fibres et de
l'ombre. Dans les systèmes agroforestiers, les arbres jouent
également d'autres rôles importants comme la prévention de
l'érosion et l'amélioration de la fertilité du sol (en
fixant l'azote ou en déposant à la surface des minéraux
provenant des couches profondes du sol au moyen de la chute des feuilles).
De plus, les systèmes agroforestiers bien conçus
exploitent au maximum les interactions bénéfiques des plantes
cultivées tout en réduisant au minimum les interactions
défavorables. L'interaction la plus courante est la concurrence, comme
par exemple pour la lumière, l'eau ou les nutriments du sol. La
concurrence réduit inévitablement la croissance et le rendement
de n'importe quelle culture. Cependant, elle existe également en
monoculture et ne sera pas nécessairement plus nuisible dans un
système agroforestier qu'en monoculture. Les interactions entre les
composantes des systèmes agroforestiers sont souvent
complémentaires. Dans les systèmes d'arbres et de
pâturages, avec des animaux, les arbres fournissent de l'ombre et/ou du
fourrage alors que les animaux fournissent du fumier.
Ainsi, les systèmes agroforestiers réduisent les
risques et accroissent la viabilité de l'agriculture tant à
petite qu'à grande échelle. On peut considérer que les
systèmes agroforestiers sont les éléments fondamentaux du
système agricole lui-même, lequel contient de nombreux autres
sous-systèmes qui, pris ensemble, définissent un mode de
vie. (Tim Motis et al, 2007).
I. 5. 3. Résumé des
avantages de l'agroforesterie
Toutes les plantes ligneuses
présentent un tel effet favorable sur leur environnement, y compris sur
des cultures associées et des animaux, bien que naturellement l'impact
d'un grand arbre soit plus grand que d'un arbuste. Des végétaux
ligneux auxiliaires sont cultivés essentiellement pour ces effets
positifs et/ou pour le fourrage ou bois de chauffage qu'ils produisent. Des
arbres sont essentiellement cultivés à cause de leur produit
commercialisable : par ex. fruits, épices, huile, stimulants, bois
d'oeuvre. Les effets positifs énumérés ci-avant sont
valables mais sont d'importance secondaire au cultivateur (Ed Verheij et al,
2003).
Parmi les avantages nous pouvons citer :
- Production accrue d'aliments et de produits utiles et
commercialisables tout au long de l'année.
- Utilisation améliorée de la main-d'oeuvre et
des ressources tout au long de l'année.
- Protection et amélioration du sol
(particulièrement lorsque des légumineuses sont utilisées)
et des sources d'eau.
- Efficacité accrue de l'utilisation du sol.
- Production d'aliments à court terme qui compense les
coûts d'établissement des arbres.
- Ombre procurée aux légumes et aux autres
cultures qui la nécessitent ou tolèrent.
- Production de fruits à moyen ou long terme.
- Améliorer les capacités de production
agricole, augmenter le potentiel énergétique, diminuer les
intrants, diversifier les produits et les revenus.
- Production à long terme de combustible et de bois
d'oeuvre.
- Augmentation de la production totale pour la consommation ou
la vente.
I. 5. 4. Les avantages
environnementaux
L'agroforesterie :
- permet une amélioration de la fertilisation
naturelle des sols et offre donc la possibilité de
réduire l'apport d'intrants,
- préserve les sols contre
l'érosion et assure une protection des eaux
souterraines,
- agit comme vecteur de diversification des
paysages, de maintien de la biodiversité, de lutte
efficace contre les risques d'incendie et est facteur
de fixation d'azote atmosphérique.
I. 5. 5. Principes de
l'agroforesterie
Pour bien planifier l'utilisation des arbres dans un
système agroforestier, il faut très bien connaître leurs
caractéristiques. Il faut entre autres connaître les avantages, la
capacité à s'adapter aux conditions locales (climat, sol et
stress), la taille et la forme du couvert et du système racinaire de
chaque essence envisagée et si elle convient à diverses pratiques
agroforestières. Les utilisations les plus courantes des arbres dans les
systèmes agroforestiers incluent : arbres individuels dans les jardins
particuliers, autour des bâtiments, le long de sentiers et dans les lieux
publics, arbres disséminés dans les champs cultivés et
les pâturages, rangées d'arbres avec cultures intercalées
(culture en bandes), bandes de végétation le long de courbes
à niveau ou de voies d'eau, clôtures vivantes délimitant
les aires et les propriétés, brise-vent, jachères
améliorées, terrasses sur les collines, petits ouvrages de
terrassement, contrôle de l'érosion sur les collines, dans les
ravins et les canaux, et terres à bois pour la production de
combustible et de bois d'oeuvre. (Tim Motis, 2007)
En tant que plantes pérennes, des arbres couvrent le
sol pendant toute l'année et lui procurent une protection contre le
soleil brûlant, les vents hauts et les fortes pluies. Mais non seulement
le sol : les arbres jettent de l'ombre sur l'homme et sur l'animal et sur des
cultures d'accompagnement (notamment des plantes ombrophiles) et
réduisent le stress causé par des vents secs ou des
tempêtes. A la suite de l'abri contre le vent et l'ombre pendant une
partie de la journée, la culture d'accompagnement consomme moins de
l'eau, un facteur important pour permettre de bons rendements dans les
régions sèches. Les arbres eux-mêmes consomment de l'eau
qu'ils transpirent en vue de refroidir les feuilles ; cela permet de faire
monter l'humidité et de baisser les températures dans la
journée. En outre, du fait que l'enracinement de plantes ligneuses est
beaucoup plus profond que celui des cultures annuelles, elles absorbent des
nutriments de ces strates plus profondes et déposent la plus grande
partie sur la surface du sol lorsqu'elles perdent leurs feuilles. Ainsi, les
nutriments étant lessivés de la couche arable sont
recyclés et rendus disponibles aux cultures annuelles : les arbres
agissent comme des « pompes à nutriments ». (Ed Verheij et al,
2003).
Il existe deux formes d'agroforesterie :
§ Agroforesterie - Extensive
§ Agroforesterie - Intensive
Agroforesterie extensive crée une production plus
durable mais souvent au détriment des rendements des cultures,
agroforesterie intensive fait augmenter rendements des cultures (la GIFS) et
séquestration de carbone, Agroforesterie intensive peut servir
économie et environnement
Agroforesterie extensive: là où il y a de
l'espace et où le bois est cher, agroforesterie intensive: là
où il y a peu d'espace, bien d'érosion et une insuffisance de
production agricole et bois de chauffe; quand on cherche la
séquestration du carbone.
Conclusion
Cette pratique permet non seulement d'enrichir le sol et de
lutter contre les différents pertes occasionner parfois par les
différentes sortes d'érosions, et de réduire la vitesse de
ruissèlement, les feuilles des ces espèces peuvent être
utilise comme fourrage, médicament et les bois peuvent être
utilisé comme source d'énergie pour la cuisson des aliments.
Voici d'autres avantages tels que cités par ces auteurs :
L'agroforesterie rend de nombreux services d'ordre
économique, environnemental, social, territorial et culturel à
la société. Les producteurs agricoles peuvent également
être bénéficiaires de nombreux services entre autres
diversifier leurs revenus par la production de matière ligneuse et non
ligneuse et faire des économies de chauffage et de déneigement
par la plantation de haies brise-vent. L'agroforesterie réduit
également la pollution diffuse et augmente les rendements des cultures
agricoles (Nathan et al ,2007).
Agriculture double et triple actuellement les rendements des
cultures de céréales dans de nombreuses régions du
continent africain. L'arbre indigène fixateur d'azote, Faidherbia ou
Acacia Albida augmente les rendements du maïs non fertilisé au
Malawi, en Zambie, en Tanzanie, en Ethiopie et dans de nombreux autres pays.
Ils sont maintenant cultivés sur plus de 5 millions d'hectares de terres
cultivées sur l'ensemble du Niger. La valeur des arbres à
l'extérieur (ainsi qu'à l'intérieur) des forêts doit
être reconnue par toutes les personnes impliquées dans la
production, la planification et la formulation des politiques agricoles. Il
convient d'investir davantage pour accorder aux agriculteurs des droits
fonciers et des titres de propriété sur les arbres qu'ils
entretiennent et pour appuyer les petits agriculteurs dans l'adoption des
pratiques agroforestières.
Derrière le terme d'agroforesterie se cache l'une des
innovations majeures de l'agronomie contemporaine. Alors que le paradigme
productiviste de l'agriculture et de la foresterie prétend qu'il faut
simplifier et uniformiser pour obtenir des rendements maximums,
l'agroforesterie fait le pari de la complexité et du mélange. En
intégrant arbres, plantes et animaux dans une logique
d'agro-écosystème, l'agroforesterie se place en position de force
pour répondre aux critères du développement durable
(T.Emmanuel, 2007).
Chapitre II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1.
SITUATIONGEOGRAPHIQUE
II.1.1. Localisation et
délimitation
Le groupement de Buzi est situé en République
Démocratique du Congo, dans la province du Sud-Kivu, en territoire de
Kalehe, il est limitrophe de la province du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
L'axe routier Bukavu-Goma traverse le groupement de Buzi sur
une distance de 14 km. Le groupement de Buzi est limité :
- Au Nord : par les rivières
Ngungu et Chungiri se versant dans le lac Kivu et qui le sépare du
groupement Mupfunyi/Shanga en territoire de MASISI. C'est cette rivière
qui marque la limite entre la province du Nord-Kivu et celle du
Sud-Kivu ;
- Au Sud : par la rivière Gokwe
qui sépare le groupement de Buzi et celui de Mbinga Nord et se jette
dans le lac Kivu ;
- A l'Ouest : il est limité par
la rivière LOWA et par les massifs de chaine de MITUMBA qui le
sépare du groupement de ZIRALO ;
- A l'Est : par le lac KIVU, limite la
région de BUZI et la République du Rwanda ;
Enfin la limite Ouest sur ces massifs de chaine de MITUMBA
reste problématique jusqu'aujourd'hui, car aucune convention n'a jamais
été conclue et cette dernière cause des conflits entre la
chefferie de BUZI et le groupement de ZIRALO.
II.1.2. le relief
Le relief dominant dans le groupement de BUZI reste
montagneux du à la chaine de MITUMBA qui occupe la partie de l'Ouest, on
y rencontre aussi quelques plaines alluviales.
Il s'agit de Mubimbi, Keya, Kahodjo, Kirwa, Karamabo, Katale,
Kagarama, Mushoko, Bobandana, Mutugirwa, Muhamba, Kiata, Nyangoma, Kibirwa,
Bulenga, Kitembo, Katolo, Muchibwe Et Kalungu.
Pendant la saison pluvieuse on observe souvent des
éboulements sur les montagnes.
II.1.3. Le climat
Le groupement de BUZI connait un climat de type tropical
caractérisé par l'influence des montagnes.
v La température
A MINOVA et toute la presqu'île de BUZI, la
température moyenne est de 24°C et 25°C,
dans le haut plateau la température est souvent en dessous de
18°C à 20°C.
v L'altitude
L'altitude de ce groupement subit certaines variations :
L'altitude la plus basse coïncide avec celle du niveau de lac Kivu :
1460m dans toute la presqu'île de BULENGA et MINOVA.
v Les saisons
On observe deux saisons à savoir :
- La saison des pluies dans la zone montagneuse ou des hauts
plateaux (prolongement de mont MITUMBA) ;
- La saison sèche un peu constante dans la zone qui va
d'une période de 4 mois.
La moyenne des précipitations annuelles
s'élève à 1200mm/a avec plus ou moins 187 jours de
pluie.
Tableau N° 1 : la saison
dans le groupement de BUZI
STATION
|
ALTITUDE
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
TOTAL
|
BOBANDANA
|
1540m
|
87mm
|
123
|
234
|
202
|
274
|
82
|
75
|
199
|
199
|
155
|
455
|
100
|
1511
|
NUMBI
|
2200m
|
132mm
|
187
|
166
|
165
|
136
|
35
|
44
|
67
|
230
|
230
|
193
|
171
|
1894
|
Source : Rapport annuel de
l'environnement du groupement de Buzi, avril 2015
Commentaire : le tableau ci-dessus
montre les précipitations annuelles mensuelles à NUMBI et la
presqu'île de BOBANDANA (BULENGA).
II.1.4. La végétation
La végétation de haute altitude est
caractérisée par la steppe, bambous et une forêt de
montagne et la zone au bord du lac Kivu est dominée par une savane
boisée en voie de disparition.
Le sol : Le sol de BUZI est du type
argilo-sablonneux dicté par le relief, les vallées sont
caractérisées par la présence des sols alluvionnaire
très fertile car provenant des divers endroits.
II.1.5. Hydrographie
Le groupement de BUZI est parcouru par plusieurs
rivières dont les plus importantes sont :
Ø La rivière MUBIMBI qui se déverse dans
le lac Kivu en traversant l'axe routier BUKAVU-GOMA ;
Ø La rivière LULUNGA est un influent de la
rivière MUBIMBI, elle alimente les localités de KALUNGU et
BWISHA;
Ø La rivière de NYABARONGO dans laquelle on
extrait de l'or.
On peut citer les rivières GOKWE, CUNGIRI qui alimente
les ménages en eau sur différents axes. Enfin, le lac Kivu
à l'Est présente un avantage du fait qu'il permet la navigation
et la pêche.
II.2. HISTORIQUE
Le groupement de BUZI fait partie intégrante de la
collectivité de BUHAVU. De ce fait, le BUHAVU comprend d'après
ces coordonnées géographiques, des terres de KALEHE, BUZI,
d'île d'IDJWI et ses quelques Ilots du lac Kivu.
Le nom de ce groupement tire son origine du vocable
HAVU : « Echibuzi » qui signifie
littéralement : « Mouton » transformé
par le colonisateur lors de la mission d'explorations effectuées aux
environs des années 1800.
A cette époque ; le Muhavu de BUZI était
éleveur des moutons « Ebibuzi ». Quand les
explorateurs blancs demandaient par des signes comment s'appelle le
milieu ; les habitants croyaient qu'on leur posait la question de savoir
le nom des bêtes qu'ils faisaient paitre ; ils répondaient
« Ebibuzi » et les explorateurs ont retenu le vocable
« BUZI » comme appellation de l'entité.
« L'histoire de BUZI remonte au règne de
BASHUBIRE NTALE II le mwami de BAHAVU » sous le règne de
BAHAVU, eurent à se défendre contre les incursions de
RWABUGIRI ; mwami du Rwanda.
Dans ce climat de guerre, intervient l'administration belge
vers les années 1910, année durant laquelle la gestion de BUZI
fut confiée passant de NTALE II à son fils BIGLIMANI Alias
SANGARA frère de LUSHOMBO, la limite fut tracée à la
rivière KASHENDA (CHUNGIRI).
Comme partout au monde, en Afrique et
précisément chez nous au Congo ce sont les guerres entre tribut,
peuple et nation qui ont contribués les facteurs en jours pour fixation
des limites.
La Sous-Région politique coutumièrement
BUZI-ZIRALO n'a pas échappé à cette réalité.
L'organisation politique coutumière d'avant la période coloniale
les enquêtes des BAZIRALO étaient le fruit même des
enquêtes des chefs traditionnels militairement fort. Ce
phénomène n'a pas tardé à se concrétiser
lors qu'au moment du partage de la dynastie BASIBULA, le grand chef NTALE
confia le BUZI-ZIRALO à SANGARA BIGLIMANI grâce à sa
mère N'TBARO. En terme claire l'organisation coutumière de la
dynastie BASIBULA était fixée de la manière
suivante :
- L'Île d'IDJWI confiée à MIHIGO fils de
NTALE ;
- Le MBINGA plus la province de MUBUGU à
LUSHOMBO ;
- Le groupement de BUZI fut confié à SANGARA y
compris la région du Sous-chef MAGEMBE (ZIRALO) ainsi que la
région du Sous-chef KITCHWA MULEFU et selon les traditions orales et
historiques chacun d'eux était autonome.
II.3.
ASPECTS POLITIQUE-ADMINISTRATIFS
Le groupement de BUZI est dirigé par un chef de poste
d'encadrement administratif ayant son siège à MINOVA qui compte
plusieurs services publics.
A côté de ces pouvoirs de l'Etat existe des
pouvoirs coutumiers dirigés par le mwami ou chef coutumier assistant
d'un secrétaire. Le groupement de BUZI comprend 13 localités ou
villages reparties selon les axes ci-après :
Ø L'axe des hauts plateaux composés de deux
localités : MURAMBI et MUMBI ;
Ø L'axe de presqu'île de BUZI/BULENGA
composé de 7 localités entre autre : BULENGA, BUTUMBA,
MUHANGA, MUTSHIBWE, KITEMBO et TCHONDO ;
Ø L'axe de la route principale avec 4 localités
à savoir : KALUNGU, BWISHA, KISHINJI et MINOVA.
II.4. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES
II.4.1. La population
La population de BUZI augmente des années en
année, elle était estimée à 90606 habitants en 2007
à 92984 en 2008, à 95087 en 2009, 96927 en 2010, à 93316
en 2011, à 99337 en 2012 et à 103200 habitants en 2015 (Archives
bureau du groupement).
La population de BUZI est composée par une
hétérogénéité ethnique à
savoir :
A. LES « TWA »
Les TWA communément appelés
« pygmées » furent les premiers occupants de
l'Afrique central, en général du Congo et du groupement de BUZI
en particulier.
On les rencontrait dans certains villages tels que :
BULENGA, KALUNGU, KISHINJI et MIRAMBA ; avec comme activités :
la pèche, la chasse, la forge et l'agriculture.
B. LES « HUTU »
Ce sont des « Bantous » d'expression
Rwandaise vivant dans le groupement de BUZI Depuis l'arrivée des blancs
constituaient une main d'oeuvre des populations des colons. Ils vivent de
l'agriculture, de commerce et d'autres activités.
Ils occupent surtout la partie montagneuse dans les
localités suivantes : NGWIRO, KALUNGU, NYUNDO, MURAMBI, SHANJE
et NUMBI.
C. LES « HUNDE »
Tel que signalé précédemment, le BUZI
était habité par des HUNDE ces derniers avaient été
délogé par le HAVU après la guerre de ces deux tributs.
Cependant, après l'invasion, une partie de la
population HUNDE n'avait pas fui à l'arrivée de
conquérants jusqu'aujourd'hui ils restent dans les localités de
MINOVA et de KITEMBO. Ces derniers seraient originaires de BUNYORO en UGANDA
d'après l'administrateur FRANCO 1953.
D. LES « HAVU »
Les HAVU sont des bantous et leur migration est plus
récente que celle de leur voisin du Nord et Sud-Kivu (le HUNDE et
BASHI). Ils étaient installés au RWANDA avant d'immigré,
ensuite dans la région où ils ont formé un royaume des
BASHI et des BAHUNDE.
Les sources orales et écrite apprennent que les HAVU
habitaient avec les BASHI commandés par BIGOMEKERO frère de
BYATERANYA MWAMI du BUSHI, ils attaquèrent les BAHAVU ; les
délogèrent et les pourchassèrent jusqu'à la
rivière NYABARONGO, qui marque la limite du territoire de KALEHE avec le
MASISI.
C'est ainsi que les BAHAVU à leur tour grâce
à leur lutte contre les BASHI qu'ils parviennent à chasser les
BAHUNDE de BUZI pour enfin s'y installer.
Cependant, les BAHAVU ce sont éparpillés sur
toute l'étendue du groupement de BUZI. Ils vivent de l'agriculture, de
l'élevage, du commerce et de l'artisanat.
E. LES « TEMBO »
Sont des bantous aussi qui arrivèrent à BUZI
pour travailler dans des plantations, ils sont des agriculteurs,
éleveurs et commerçants.
F. LES « NANDE »
Ce sont des bantous venus des zones LUBERO et BENI, ils sont
arrivés à BUZI à la recherche des terres fertiles pour
l'agriculture, certains d'entre eux pratiquent le commerce mais la
majorité sont des agriculteurs.
G. LES « TUTSI »
La majeure partie est venue comme réfugiés
politiques en 1959. Ils vivent aussi dans les hauts plateaux en pratiquant
l'élevage et le commerce.
Effectif De La Population
Congolaise & Etrangère du Groupement de Buzi (Synoptique)
Tableau n°2, les effectifs de la population de
Buzi.
N°
|
LOCALITE
|
POPULATION
|
POPULATION ETRANGERE TOTAL GENERAL
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOTAL
|
H
|
F
|
G
|
F
|
T
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOTAL
|
1
|
MINOVA
|
3165
|
3289
|
5949
|
3603
|
16006
|
5
|
1
|
1
|
3
|
10
|
3187
|
3298
|
5686
|
5531
|
49734
|
2
|
MULALA
|
1154
|
1253
|
1905
|
1925
|
6237
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1154
|
1253
|
1835
|
1859
|
18575
|
3
|
KISHINJI
|
2219
|
2274
|
1921
|
1973
|
8387
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2222
|
2275
|
1808
|
1869
|
24948
|
4
|
BULENGA
|
495
|
727
|
730
|
517
|
2469
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
495
|
727
|
714
|
511
|
7385
|
5
|
BUTUMBA
|
1534
|
2153
|
2481
|
2481
|
8649
|
6
|
5
|
6
|
4
|
21
|
540
|
2158
|
2465
|
2021
|
24524
|
6
|
TCHONDO
|
690
|
865
|
1024
|
784
|
3363
|
6
|
5
|
4
|
4
|
19
|
690
|
865
|
1006
|
769
|
10094
|
7
|
MUHANGA
|
797
|
1190
|
1563
|
1250
|
4800
|
-
|
1
|
-
|
-
|
1
|
797
|
1191
|
1563
|
1202
|
14355
|
8
|
MUTCHIBWE
|
655
|
842
|
1164
|
998
|
3659
|
3
|
3
|
5
|
3
|
14
|
655
|
845
|
1118
|
955
|
10919
|
9
|
BWISHA
|
3653
|
3685
|
3540
|
3608
|
14486
|
4
|
77
|
63
|
67
|
211
|
3654
|
3685
|
3455
|
3530
|
43718
|
10
|
KALUNGU
|
1793
|
2026
|
3391
|
3071
|
10281
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
1793
|
2026
|
3311
|
2985
|
30677
|
11
|
MURAMBI
|
872
|
990
|
1842
|
1791
|
5495
|
14
|
20
|
16
|
23
|
73
|
872
|
990
|
1809
|
1755
|
16562
|
12
|
KITEMBO
|
674
|
953
|
1317
|
1663
|
4607
|
4
|
4
|
3
|
4
|
15
|
674
|
953
|
1266
|
1004
|
13141
|
13
|
LOWA/NUMBI
|
2058
|
2265
|
5660
|
5618
|
15601
|
6
|
23
|
26
|
15
|
70
|
2059
|
2265
|
5469
|
5381
|
46516
|
14
|
TOTALES
|
19759
|
22512
|
32487
|
29282
|
104040
|
48
|
139
|
124
|
123
|
434
|
18792
|
22531
|
31505
|
29372
|
311148
|
Source : Rapport de l'Etat civil/groupement de BUZI mai
2015.
Commentaire : Il ressort de ce tableau
portant sur l'effectif de la population congolaise et étrangère
du groupement de BUZI que 17702 de cette population vivent dans le centre de
MINOVA, tandis que la localité de BULENGA a la faible proportion de la
population avec 2447 et tout ceci on ne fait pas allusion aux enfants.
II.5. ASPECTS SOCIAUX
II.5.1. Education
Dans toutes les sociétés, l'éducation
occupe une place de choix qui importe leur degré de
développement, la population de BUZI a son système
d'éducation qui l'a rendu capable de maîtriser son
environnement.
En effet, le groupement de BUZI compte plusieurs
écoles telles que la montre le tableau ci-après :
Tableau N° 3, les Ecoles primaires du groupement
de Buzi
N°
|
ECOLES
|
REGIME DE GESTION
|
LOCALISATION
|
01
|
E.P : SHANGA
|
CATHOLIQUE
|
BOBANDANA
|
02
|
E.P : KITALAGA
|
CATHOLIQUE
|
BOBANDANA
|
03
|
E.P : BUBALE
|
CATHOLIQUE
|
MAKELELE
|
04
|
E.P : KIATA
|
CATHOLIQUE
|
NYAMUHUNDU
|
05
|
E.P : KEA E.P :
|
CATHOLIQUE
|
MUKUYU
|
06
|
E.P : BIGLIMANI
|
CATHOLIQUE
|
BULENGA
|
07
|
E.P : KITEMBO
|
CATHOLIQUE
|
KITEMBO
|
08
|
E.P : MUBIMBI
|
CATHOLIQUE
|
KASUNGU
|
09
|
E.P : KIVUMU
|
CATHOLIQUE
|
SHANJE
|
10
|
E.P : NUMBI
|
CATHOLIQUE
|
MURAMBI
|
11
|
E.P : CHEBUMBA
|
PROTESTANTE
|
NUMBI
|
12
|
E.P : MUTSHIBWE
|
PROTESTANTE
|
MUTSHIBWE
|
13
|
E.P : KALUNGU
|
PROTESTANTE
|
KALUNGU
|
14
|
E.P : TCHONDO
|
PROTESTANTE
|
TCHONDO
|
15
|
E.P : NYANGOMA
|
PROTESTANTE
|
MULALA
|
16
|
E.P : BUHUMBA
|
PROTESTANTE
|
MULALA
|
17
|
E.P : KALOBA
|
PROTESTANTE
|
MURAMBI
|
18
|
E.P : BWISHA
|
CATHOLIQUE
|
BWISHA
|
19
|
E.P : MINOVA
|
PROTESTANTE
|
MINOVA
|
20
|
E.P : MUHANGA
|
PROTESTANTE
|
MUHANGA
|
21
|
SC : MATENDO
|
PRIVEE
|
MINOVA
|
22
|
SC : NEEMA
|
PRIVEE
|
BUTUMBA
|
23
|
E.P : MBASHA
|
CATHOLIQUE
|
BUTUMBA
|
24
|
E.P : BUTUMBA
|
CATHOLIQUE
|
KISHINJI
|
25
|
E.P : TUAMKE
|
CATHOLIQUE
|
KALUNGU
|
26
|
E.P : GWIRO
|
PROTESTANTE
|
MUHANGA
|
27
|
E.P : KIREHE
|
CATHOLIQUE
|
BWISHA
|
28
|
E.P : KABISHAMAGA
|
ADVENTISTE
|
KALUNGU
|
29
|
E.P : BUHUMBA
|
PROTESTANTE
|
MULALA
|
30
|
E.P : UMOJA
|
PRIVEE
|
MINOVA
|
31
|
E.P : BUGANGA
|
PROTESTANTE
|
BWISHA
|
32
|
SC : ANAMADE
|
PRIVEE
|
BUGANGA/MINOVA
|
33
|
SC : NURU
|
PRIVEE
|
MUTCHIBWE
|
34
|
E.P : KAZIMBAI
|
PROTESTANTE
|
BUTUMBA
|
Source : Nos descentes sur
terrain : Mai 2015
Commentaire : le tableau ci-haut prouve que le groupement
compte 33 écoles primaires dont 12 écoles protestantes, 16
écoles catholiques, 5 écoles privées et une école
adventiste.
Tableau N°4, les Ecoles secondaires du
groupement de Buzi
N°
|
ECOLES
|
LOCALISATION
|
SECTION
|
TYPE DE GESTION
|
01
|
INST. BIGLIMANI
|
MINOVA
|
C.A, PEDA, BIOCHIMIE
|
CATHOLIQUE
|
02
|
INST. LWANGA
|
MINOVA
|
BIOCHIMIE,
PEDA, SOCIAL
|
CATHOLIQUE
|
03
|
INST. KALUNGU
|
KALUNGU
|
PEDA, SOCIAL
|
PROTESTANTE
|
04
|
INST. MUTCHIBWE
|
MUTCHIBWE
|
PEDA, C.A
|
PROTESTANTE
|
05
|
INST. ITA/BULENGA
|
BULENGA
|
AGRONOMIE
|
CATHOLIQUE
|
06
|
INST. KABANDA
|
TCHONDO
|
PEDA, SOCIAL
|
PROTESTANTE
|
07
|
INST. KITEMBO
|
KITEMBO
|
PEDAGOGIE
|
CATHOLIQUE
|
08
|
INST.BORA
|
NUMBI
|
VETERNAIRE
|
PROTESTANTE
|
09
|
INST. MULAMBA
|
SHANJE
|
LITTERAIRE
|
PROTESTANTE
|
10
|
INST. TWASHIRIKIYANE
|
MULALA
|
LITTERAIRE,
PEDA
|
PROTESTANTE
|
11
|
INST. BUHUMBA
|
MULALA
|
PEDAGOGIE
|
PROTESTANTE
|
12
|
INST. BWISHA
|
BWISHA
|
PEDAGOGIE
|
CATHOLIQUE
|
13
|
INST. KABISHAMAGA
|
KALUNGU
|
PEDAGOGIE
|
PROTESTANTE
|
14
|
INST. CHANYI
|
MINOVA
|
PEDAGOGIE
|
PROTESTANTE
|
15
|
CS. AJABU
|
BWISHA
|
PEDAGOGIE, LITTERAIRE
|
PRIVEE
|
16
|
CS. ZIWA
|
BWISHA
|
PEDAGOGIE, LITTERAIRE
|
PRIVEE
|
17
|
INST. MUTUGIRWA
|
BWISHA/NYAKALENDE
|
PEDAGOGIE
|
PROTESTANTE
|
18
|
CS. ANAMAD
|
MINOVA
|
PEDA, SOCIAL
|
PRIVEE
|
19
|
CS. LA PROSPERITE
|
MINOVA
|
ELECTRICITE,
CONSTRUCT ET NUTRITION
|
PRIVE
|
20
|
CS. MATENDO
|
MINOVA
|
PEDAGOGIE, SOCIAL
|
PRIVEE
|
21
|
INST. KAHUZI
|
MINOVA
|
PEDAGOGIE, LITTERAIRE
|
OFFICIELLE
|
Commentaire : Ce tableau N° 4
explique que le groupement de BUZI compte 21 instituts (écoles
secondaires) entre autre 1 adventiste, 5 écoles privées, une
école officielle, 9 écoles protestantes et 5 écoles
catholiques.
Tableau N° 5, les Institutions
supérieures du groupement de Buzi
N°
|
SIGLE
|
DENOMINATION
|
IMPLANTATION
|
01
|
ISDR
|
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT
|
LWANGA
|
02
|
ISP/KALEHE
|
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE
|
SHANGA
|
Source : descente sur terrain, mai :
2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
N° 5 partant les institutions supérieures dans le groupement de
BUZI dont l'ISDR et ISP tout oeuvre à l'institut Lwanga. Signalons aussi
l'ISP MACHUMBI/CAMPUS DE BWEREMANA qui encadre les étudiants dans le
BUZI mais son bureau se trouve à BWEREMANA en groupement mupfunyi/Shanga
voire ISTC
II.5.2. Santé
Le groupement de BUZI se trouve dans la zone de santé
de MINOVA, née de la zone de santé mère de KIROTSHE.
Initiation d'un projet de la création de l'hôpital
général de référence de MINOVA en Novembre 2003 et
entérinée par l'arrêté N°
1250/CAB/MIN/AS/088/2003.
Cette zone de santé a été
accompagnée par la zone de santé de KIROTSHO jusqu'en juin 2005.
A partir de cette date (2005) la zone de santé de MINOVA est devenue
autonome avec un médecin chef de zone et toute l'équipe cadre du
bureau chef de zone fonctionne sans la dépendance de l'inspection
provinciale de la zone de santé du Sud-Kivu.
Du point de vue administratif, le bureau central de la zone
de santé de MINOVA administre l'hôpital général de
MINOVA, le centre hospitalier de KALUNGU mais aussi près de 18 centres
de santé parmi lesquels nous pouvons citer :
v CBECA à KALUNGU ;
v SHANJE
v CEMUBAC à BULENGA ;
v BWISHA ;
v MUTSHIBWE.
Actuellement, la couverture sanitaire de la zone de
santé de MINOVA est à plus de 78%. Cependant, malgré la
planification des centres de santé, certains coins nécessitent
encore des structures de base notamment sur les axes montagneuses et l'axe
lacustre où les taux les plus élevés des maladies
concernent surtout : le paludisme, la diarrhée, les infections
respiratoires aigües, la mal nutrition et autres (rapport annuel de la
zone de santé de MINOVA 2013).
v Médecine Traditionnelle
A côté des institutions sanitaires, la
médecine traditionnelle s'est taillé une part importante dans le
système de soins de santé à apporter aux malades dans le
groupement de BUZI. Cette science acquise soit par héritage, soit par
expérience ou même par étude personnelle est surtout une
pratique herboristique. Le guérisseur utilise la plante sans forme
directe en vertu de leurs effets naturels et leurs compositions chimiques avec
toutes les conséquences possibles et méfaits sur la vie
humaine.
Le groupement de BUZI qui, depuis longtemps a
été enclavé en matière de développement et
donc ce dernier n'a pas des bases locales de développement. Par ailleurs
signalons qu'aujourd'hui, il commence à naitre des initiatives locales
au sein du groupement, celle-ci sont basées à MINOVA, KALUNGU et
à BULENGA.
II.6. ASPECTS ECONOMIQUES
II.6.1. L'agriculture
La population de BUZI vit essentiellement de l'agriculture.
On y observe une faible production suite à des techniques culturales
rudimentaires alors que la terre est fertile.
Autrement dit, cette faible production agricole est dû
essentiellement à l'utilisation des techniques culturale,
traditionnelles telles que :
v L'exploitation du sol sans amendement ;
v L'attaque des cultures par certains ravageurs et certaines
maladies comme le Wilt bactérien.
Dans ce groupement on pratique trois types de
cultures :
· Les cultures vivrières avec la banane, le
manioc, le haricot, la maïs, le sorgho, la pomme de terre, le soja,
l'igname, colocase, l'arachide et les fruits (avocats, orange, citron, prune,
papaye, goyave, mangue.....) ;
· Les cultures industrielles concernent des produits
d'exploitation comme le café (robusta et arabica), le quinquina, la
canne à sucre, etc ;
· Les cultures maraichères concernent les
légumes qui sont cultivés dans des endroits
marécageux : les choux, les aubergines, les piments, les amarantes,
les oignons, les poireaux,...et les tomates qui sont produites en grande
quantité dans les vallées et les plaines.
Apres plusieurs années d'essais, ils ont compris
qu'elles ont une importance capitale suite à leur production et leur
croissance rapide.
II.6. 2. L'élevage
L'élevage dans le groupement de BUZI était
très développé avant les guerres dites de
délibération de 1996 mais aussi par des guerres
consécutives.
L'élevage du gros bétail a chuté aux
pillages successifs perpétrés par les différents
belligérants comprenant plusieurs groupes armés et même
l'armée régulière. Quant à l'élevage du
petit bétail (chèvres, ports et moutons) et les lapins, la
volaille (les canards, la poule et le dindon), on y observe une
rentabilité.
II.6.3. la pèche
Pratiquée dans le lac Kivu, elle constitue une source
considérable de revenus, elle se fait par pirogues avec des
flèches et des filets maillants perfectionnés ; notons
cependant que le lac Kivu compte parmi les lacs moins poissonneux suite
à la présence de gaz naturel en son sein.
Aujourd'hui, ils apparaissent quelques pécheurs
communément appelés « KANINGINI » ; ces
derniers pêchent le SAMBAZA, ces fretins subviennent aux besoins
quotidiens de la population et sont considéré actuellement comme
seule source de protéine dans le groupement de BUZI. Les espèces
retrouvées dans le lac sont : les gourous
« NDUGU » Tilapia « KAGAMU »,
Himnotrisa « SAMBAZA » et autres espèces.
Celui-ci est exercé grâce au marché de
MINOVA, KALUNGU, BULENGA et NUMBI. Notons que MINOVA est le centre commercial
du groupement de BUZI. Il est célébré grâce à
la centralisation de la population, c'est le carrefour des voyageurs en
provenance de BUKAVU-GOMA.
La commercialisation des produits agricoles et quelques biens
de première nécessité sont disponibles sur ce
marché
Il s'agit ici d'acheter au prix local les produits agricoles
pour aller les vendre auprès des consommateurs extérieurs (par
rapport à BUZI) ; principalement vers le Nord-Kivu (Goma), ce qui
entraine le prix d'achat, les frais de transport, les taxes et les risques de
noyade dans le lac Kivu.
II.7. ASPECTS CULTURELS
II.7.1. L'artisanat
Selon Englebert Mueng ; 1980 l'artisanat est
considéré comme étant l'ensemble des
procédés par lesquelles une population transforme les
matériaux que lui procure la nature pour en faire des objets
utilisés.
Jadis ; on pouvait voir des oeuvres d'arts issues du
tissage, de la poterie et de la sculpture ; aujourd'hui l'artisanat est en
perte de vitesse suite à la prolifération d'objets modernes et la
destruction des forêts.
II.7.2. La religion
Le groupement de BUZI est dominé en majorité
par trois tendances à savoir :
ü L'animisme : pratiqué par un certain nombre
des vieux conservateurs de mythes et des coutumes ;
ü L'Islam : diffusé en Afrique par les arabes
lors de commerce des esclaves, il compte cependant moins de
fidèles ;
ü Le christianisme: implanté depuis
l'arrivée des colons blancs avec les catholiques et les protestants.
Ces derniers comprennent plusieurs sous-groupes, ce qui
favorise la prolifération des églises de réveil avec
toutes les conséquences qui en découlent dont les conflits
récurrents.
II.7.3. Le sport et loisirs
La population de BUZI adore le sport. C'est ainsi qu'on
trouve huit terrains de foot ball notamment : Mille arbres de Minova, un
terrain de Tchondo, Kigoma, Buhumba, Bwisha, Makelele, Mukuyu/Kea et
Kalungu.
Notons qu'un terrain de basket-ball est opérationnel
chez les frères maristes de Bobandana.
II.7.4. Communication
Il y a présence de deux chaines de radio
communautaires, l'une dans l'avenue de la poste à Minova appelée
« Radio communautaire de Bubandano » et l'autre à
Bulenga dénommé « Radio communautaire de
Buzi Bulenga ».
Mais aussi signalons la présence des réseaux de
télécommunication implanté dans l'avenue de la poste
comme : TIGO, ORANGE, AIRTEL, VODACOM.
Chapitre III. PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous présenterons d'abord la
méthodologie, la population d'étude, l'échantillon
utilisé et des objectifs de l'enquête avant de pouvoir
présenter les résultats auxquels notre recherche est aboutie.
III.1. METHODOLOGIE
Le travail de fin de cycle étant rédigé
comme un rapport de recherche, il a été fait recours ici
à plusieurs techniques et méthodes pour l'obtention des
données
III.1.1.Méthodes
utilisées
Selon les auteurs Eric Savarese(2006) et
Raymond Quivy(1995), une méthode est un ensemble
d'opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontres et les vérifies
2. La méthode
statistique
Cette méthode nous a permis de quantifier les
informations récoltées sur terrain et les présenter sous
forme des tableaux. Par ailleurs, elle nous a permis d'avoir une vision
beaucoup plus claire sur l'ensemble des données récoltées
et des résultats obtenus. Ceci nous a aidés à obtenir des
conclusions plus ou moins objectives
3. La méthode analytique.
Elle a permis de traiter des données afin de les
présenter sous forme des tableaux pouvant faciliter leur
interprétation et compréhension.
III.1.2. TECHNIQUES
La Technique est l'application de la connaissance
théorique, elle est l'outil mis à la recherche et organise par
la méthode dans le but prédéfini. Les techniques au regard
des méthodes ont un rôle de complémentarité. Elles
sont au service de la méthode en tant qu'outils des travaux
nécessaires à l'exploitation et à la récolte des
données sur terrain
Les choix des techniques sont fonctions des 3
critères :
- Les Hypothèses de travail telles que
contenues dans les théories élaborées.
- Le sujet de la recherche et sa raison dans un
environnement socio-économique
- Les Conditions matérielles de la
recherche.
Parmi les techniques, nous avons fait recourt à
:
- La Consultance des documents écrits : Les
ouvrages édits, les archives, les documents inédits, les notes de
cours, les données administratives de notre milieu d'étude.
- Le recourt à l'internet et différents
rapports etc.
III.1.3. Présentation de la population d'étude
et de l'échantillon
III.1.3.1. Population d'étude
Par définition, la
population d'étude est l'ensemble d'individus sur lesquels les
résultats de l'enquête seront extrapolés. (Damas, 2015)
Ce qui revient à dire que c'est un ensemble fini
d'objets (individus ou éléments) sur lesquels une étude se
porte et dont les éléments répondent à une ou
plusieurs caractéristiques communes.
III.1.3.2. Echantillonnage
Pour déterminer la taille de l'échantillon, on
a fait recours à la formule statistique ne faisant pas intervenir la
population d'étude (Benoit, 2002).
Ainsi on a la formule :
« Z » est le coefficient de
fiabilité. Il est pris dans la table statistique de la loi normale en
fonction de l'intervalle de confiance choisi par le chercheur. Etant
donné que nous prenons un intervalle de confiance à 95%, Z est de
1,96.
« å » est la
précision voulue par le chercheur, pour notre cas, nous le prenons de
10% ou 0,1.
La formule montre que la taille est directement
proportionnelle à la quantité « p (1-p) ». Et
statistiquement, on démontre que ð = 0,5 (c'est-à-dire
1-ð = 0,5) donne la variance la plus élevée, ce qui conduira
par conséquent à une taille plus élevée).
Nous pouvons donc nous permettre d'utiliser ð = 0,5. Cette
formule donnera alors ce qui suit :
Ainsi, nous prendrons un
échantillon de taille 96. Cet échantillon est divisé en
trois sous-échantillons vu la présence des
enquêtés sur terrain.
- « n1 » estimé à 32
enquêtés : échantillon aléatoire
constitué par des agriculteurs de la localité de Mulala
- « n2 » estimé à 32
enquêtés : échantillon aléatoire constitué
par les agriculteurs de la localité de Kishinji
- « n3 » estimé à 32
enquêtés : échantillon aléatoire constitué
par les agriculteurs de la localité de Bwisha.
III.1.3.3. Présentation des objectifs de
l'enquête
Les enquêtes que nous avons menées dans le
groupement de Buzi auprès des agriculteurs des trois localités
du groupement de Buzi avaient comme objectif de :
ü D'identifier les arbres agroforestières dans ce
milieu, leurs utilités dans les champs et leurs utilités par
rapport la gestion du sol. Pouvant contribuer à l'amélioration de
la production des cultures vivrières;
ü Déceler les causes, les conséquences de
la dégradation du sol et l'usage de la jachère dans le
groupement de Buzi ;
ü Se rendre compte des impacts positifs et
négatifs de la présence ou non des arbres des champs des
exploitants des cultures vivrières.
III.2.
Présentation des résultats de l'enquête
0. Caractéristiques des enquêtés
Ce travail, à conduit à réaliser une
enquête chez les producteurs des cultures vivrières du groupement
de Buzi qui répondent aux caractéristiques suivants :
Répartition des enquêtes selon les tranches
d'âges
Il ressort de ce tableau que 54 des enquêtés
soit 56,25% de l'échantillon se retrouvent en 20 et 30 ans, 21
enquêtés soit 21,87% de l'échantillon se retrouvent
entre 30 et 50 ans, 12 enquêtés soit 12,5% de
l'échantillon ont plus de 50 ans et 6 enquêtés soit 6,25%
de l'échantillon ont moins de 20 ans.
Dans le groupement de Buzi, presque toute la population active
s'occupe des activités agricoles.
Les producteurs du groupement de Buzi selon le niveau
d'instruction,
1. Niveau d'instruction des
enquêtés
Il ressort de ce figure que 39 enquêtés soit 40,
625% de l'échantillon ont un niveau d'instruction primaire, 30
enquêtés soit 31,25% de l'échantillon ont un niveau
secondaire, 21 enquêtés soit 21,87% de l'échantillon ont
un niveau sans instruction, 6 enquêtés soit 6,25% de
l'échantillon ont un niveau universitaire.
Ces résultats nous indiqués que la
majorité des enquêtés a un niveau primaire et 21,875% ont
dit autres cela signifie qu'ils n'ont pas un niveau d'instruction
c'est-à-dire ils n'ont pas foulés leurs pied au bas de
l'école.
Répartition des enquêtés selon leurs
sexes
2. Situation matrimonial des
enquêtés
Il ressort de ce tableau que 78 enquêtés soit
81,25% de l'échantillon sont marié(e)s, 9
enquêtés soit 9,375% de l'échantillon sont des
célibataires, 9 enquêtés soit 9,375% de
l'échantillon sont de veuf (Ve) s.
3. Présence des arbres dans les
champs
La présence ou non des arbres dans le champ est l'un
des critères retenus pour sélectionné les
enquêtés.
Tableau n° 10 Répartition des enquêtes selon
la présence des arbres dans leurs champs
|
Présences des arbres
|
Répondants
|
Proportion
|
|
Oui
|
90
|
93,75%
|
Non
|
6
|
6,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 90 enquêtés soit
93,75% de l'échantillon ont des arbres dans leurs champs et 6
enquêtés soit 6,25% de l'échantillon n'ont pas des
arbres dans leurs champs.
Tout arbre dans le champ n'implique pas que c'est
l'agroforesterie, ceci doit être une intention de l'exploitant.
4. Les espèces d'arbres dans les
champs
Les espèces des arbres présents dans les champs
varient en fonction des besoins de chaque exploitant.
Tableau n° 11 Répartition des enquêtes selon
les arbres se trouvant dans leurs champs
|
Les espèces d'arbres se trouvant dans le champ
|
Répondants
|
Proportion
|
|
Eucalyptus globulis et Erythrrina Abyssinici
|
39
|
40,625%
|
Senna spectabilis, caliandra callothirsis, markamia lutea,
moringa oleifera
|
30
|
30,125 %
|
Grevillea Robusta et casuarina equisetifolia
|
3
|
3,125%
|
Les fruitiers
|
18
|
18,75%
|
Autres (arbres mélangées)
|
6
|
6,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
NB : les noms génériques de ces
espèces sont : - Erythrrina Abyssinici : flamboya ;
Eucalyptus globulis : Eucalyptus ; Senna spectabilis :
acacia ; caliandra callothirsis : Mukotoro ; Grevillea
Robusta : Grevillea et casuarina equisetifolia : sindani.
il ressort de ce tableau que 39 des enquêtes soit
40,625% de l'échantillon ont des Eucalyptus et les flamboyas dans leurs
champs, 30 des enquêtes soit 30,125% de l'échantillon ont des
acacias, caliandra, markamia et moringa dans leurs champs, 18 des
enquêtes soit 18,75% de l'échantillon ont des fruitiers dans
leurs champs, 3 des enquêtes soit 3,125% de l'échantillon ont des
grevilleas et casuarinas dans leurs champs et 6 des enquêtes soit 6,25%
ont des arbres mélangées dans leurs champs.
Ces résultats, la grande partie des
producteurs ont des eucalyptus dans leurs champs. Car ces espèces ont
une croissance rapide et donne des belles planches et des bois de chauffe. Ils
ne sont pas agroforestiers à cause de la concurrence
développée par ces derniers sur les cultures. ce sont des
espèces qui peuvent être plantés uniquement sur les champs
en dégradation avancée (malheureusement ils se
développent là les conditions sont optimales) et cela dans le
but de séquestration de carbone et autres utilités par contre
les autres espèces comme les grevilleas permet d'avoir des planches
et la fixation du sol. Une forme de système valide autour du Mont
Kilimandjaro (le système Chagga) et du Mont Kenya (le système
Grevillea) (Liniger et al 2011.
5. Raison d'installer les arbres dans le
champ
L'objectif des arbres dans les champs des agriculteurs est
sur tout économique, il serait avantageux pour eux de concilier leur
intention avec les aspects environnementales pour enfin permettre la gestion
efficace de la ressources sol.
Tableau n° 12 Répartition des enquêtes selon
l'objectif de maintenir les arbres dans leurs champs
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Pourquoi vous maintenez les arbres dans votre
champ ?
|
Pour avoir des bois de chauffe
|
9
|
9,375%
|
Pour faire une limite de ma parcelle
|
33
|
34,375%
|
Pour avoir des fleurs et un bon paysage
|
3
|
3,125%
|
Pour avoir les fruits
|
21
|
21,875%
|
Je les maintiens car ils sont des arbres agroforestiers
|
18
|
18,75%
|
Ces arbres sont là spontanément et d'un moment
à l'autre ils peuvent être coupés
|
6
|
6,125%
|
Autres (Pour la construction, le projet ultérieur,
croissance rapide, économie, fertilisant et médicament
|
6
|
6,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 33 des enquêtes soit
34,375% de l'échantillon maintiennent les arbres pour faire la limite
de leurs parcelles agricoles, 21 des enquêtes soit 21,875% de
l'échantillon maintient les arbres pour avoir des fruits, 18 des
enquêtes soit 18,75% de l'échantillon laissent les arbres dans
car ils sont intéressantes , 9 des enquêtes soit 9,375% de
l'échantillon maintient les arbres pour avoir des bois de chauffe, 6 des
enquêtes soit 6,25% de l'échantillon disent que Ces arbres sont
là spontanément et d'un moment à l'autre ils peuvent
être coupé et 6 des enquêtes soit 6,25% de
l'échantillon maintient ces arbres pour la construction, le projet
ultérieur, croissance rapide, économie, fertilisant et
médicament. Les résultats dans ce tableau nous indiquent
l'objectif de maintenir les arbres dans les champs restent jusque là
est partagé car peu d'agriculteurs les maintiennent comme des arbres
agroforestières, la grande partie des producteurs les maintiennent pour
constitue une limite avec les parcelles voisines cela ne peut exclure que
même les arbres qui constituent la limite peuvent être
agroforestières et les autres pour avoir des fruits.
6. Emplacement des arbres
L'emplacement des arbres dans le champ dépend de
l'objectif du cultivateur, de manière générale
l'emplacement des espèces agroforestières se fait dans les
champs, sur le bord comme haies ou brise vent.
Tableau n° 13 Répartition des enquêtes
selon l'emplacement des arbres dans les champs
|
Emplacement des arbres dans les champs
|
Répondants
|
Proportions
|
|
Dans les champs
|
24
|
25%
|
Dans la limite
|
36
|
37,5%
|
Dans les champs et dans la limite
|
30
|
31,25%
|
Pas d'arbres
|
6
|
6,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
Dans ce tableau 36 enquêtés soit 37,5% de
l'échantillon places des arbres dans la limite, 30
enquêtés soit 31, 25% de l'échantillon ont les arbres dans
la limite et dans le champ, 24 enquêtés soit 25% de
l'échantillon ont des arbres dans les champs et 6
enquêtés soit 6,25% de l'échantillon n'ont pas des arbres
dans leurs champs.
7. Disposition des arbres dans les
champs.
Tableau n° 14 Répartition des enquêtes
selon que les arbres sont plantés dans leurs champs
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Comment les arbres sont plantés dans le
champ ?
|
Ils sont très rapprochés
|
3
|
3,125%
|
Ils sont vraiment séparés
|
78
|
81,25%
|
Ils sont plantés de manière quelconque
|
12
|
12,5%
|
Dans le champ je peux compter moins de 3 arbres
|
3
|
3,125%
|
Autres
|
0
|
0,0%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 78 des enquêtes soit
81,25% de l'échantillon affirment que les arbres dans leurs champs sont
vraiment séparés, 12 des enquêtes soit 12,5% de
l'échantillon plantés les arbres de manière quelconque
leurs champs, 3 des enquêtes soit 3,125% de l'échantillon les
arbres dans leurs champs sont très rapprochés et 3 des
enquêtes soit 3,125% peuvent compter moins de 3 arbres dans leurs
champs. Les résultats ci-après nous montrent que les arbres sont
vraiment séparés, une caractéristique des systèmes
agroforestiers où les écartements sont vraiment significatifs par
rapport aux systèmes forestiers. La séparation des arbres pour
les agriculteurs du groupement n'est pas qu'ils les font pour le respect des
écartements mais ils les font selon leurs grès et pourtant en
agroforesterie la précision des écartements est toujours
indispensable.
8. La valeur de ces arbres
C'est depuis les années 70 que la valeur de l'arbre en
agronomie a revues le jour. Actuellement cette pratique est devenue
prometteuse par rapport à la gestion du sol.
Tableau n° 15 réponse à la question n°
12, portant sur l'existence des arbres qui fertilisent les champs
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Selon vous, existent-ils des arbres qui fertilisent le
champ ?
|
Oui
|
90
|
93,75%
|
Non
|
6
|
6,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
Ce tableau nous indique que 90 des enquêtes soit
93,75% affirment qu'ils existent des arbres qui fertilisent les champs et 6 des
enquêtes soit 6,25% de l'échantillon disent que les arbres qui
fertilisent les champs n'existent pas.
Les connaissances en agroforesterie se transmettent de telle
sorte que l'utilisation des engrais minéraux soit réduite.
9. Les connaissances sur
l'agroforesterie.
Tableau n° 16 réponse à la question n°
13, portant sur les connaissances dans l'agroforesterie
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Avez-vous des connaissances dans
l'agroforesterie ?
|
Oui
|
42
|
43,75%
|
Non
|
54
|
56,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
il ressort de ce tableau que 54 des enquêtes soit 56,25%
de l'échantillon n'ont des connaissances dans l'agroforesterie et 42
des enquêtes soit 43,75% de l'échantillon ont des connaissances
dans le domaine de l'agroforesterie. ces résultats nous
montrent que la majorité n'a pas des connaissances dans
l'agroforesterie et pourtant l'agroforesterie est domaine très
révolu dans le monde, d'ailleurs une composante de l'approche gestion
intégrée de la fertilité du sol , c'est un domaine qui
soit capable de relever les défis que les producteurs rencontrent
souvent et permet de diversifier les produits champêtres tout en
améliorant la production et en luttant contre l'érosion, Les
résultats les plus encourageants (une réduction durable de
l'érosion à 0,2 % des pertes mesurées sur la parcelle
cultivée avec du manioc).(Kong,2007) au Rwanda. Et plusieurs autres pays
d'Afrique Subsaharienne utilisent l'agroforesterie nous citons par exemple :
Burkina Faso, Ethiopie, Guinée, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique,
Nigeria, Niger, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe p.127
(H. linger et al, 2011).
La gestion du sol par des arbres et les haies est une
technique rationnelle et rentable empêchant des pertes de la couche
superficielle du sol (généralement riche en matière
organique).
10. Connaissance du rôle de l'arbre dans la
gestion du sol
Tableau n° 17 réponse à la question n°
14, portant sur les connaissances sur la valeur de l'arbre par rapport
à la gestion du sol
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportion
|
Avez-vous une connaissance sur la valeur de l'arbre par
rapport à la gestion du sol ?
|
Oui
|
66
|
68,75%
|
Non
|
30
|
31,125%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 66 des enquêtes soit
68,75% de l'échantillon ont des connaissances sur la valeur de l'arbre
par rapport à la gestion du sol et 30 des enquêtes soit 31,125% de
l'échantillon n'ont pas de connaissances sur la valeur de l'arbre par
rapport à la gestion du sol. Selon ces
résultats dans le tableau ci-après, nous voyons que les
agriculteurs ont des connaissances sur la valeur de l'arbre par rapport
à la gestion du sol, et les 31,125% de l'échantillon choisi
n'ont pas des connaissances ce qui montre l'écart à
éradiquer.
L'origine des connaissances en agroforesterie est l'oeuvre des
experts en Gestion intégré de la fertilité du sol qui
émergent dans des ONGs.
11. L'origine de connaissances sur
l'agroforesterie
Tableau n° 18 réponse à la question
n° 15, portant l'origine des connaissances sur l'agroforesterie
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Comment avez-vous eu ces connaissances ?
|
A travers les ONGs
|
27
|
28,125%
|
Chez les voisins
|
12
|
12,5%
|
Nous avons hérités ces connaissances
|
6
|
6,25%
|
De moi-même
|
9
|
9,375%
|
Autres (je ne sais rien)
|
24
|
25%
|
Autres (a l'école)
|
18
|
18,75%
|
Total
|
96
|
100%
|
il ressort de ce tableau que 27 des enquêtes soit
28,125% de l'échantillon ont eu des connaissances sur l'agroforesterie
à travers les ONGs ;
24 des enquêtes soit 25% de l'échantillon
disent qu'ils ne savent rien ; 12 des enquêtes soit 12,5% de
l'échantillon ont eu ces connaissances chez les voisins ; 18 des
enquêtés soit 18,75% de l'échantillon ont eu ces
connaissances à l'école.
9 des enquêtés soit 9,375% de
l'échantillon disent qu'ils ont eu ces connaissances d'eux- mêmes
et 6 des enquêtés soit 6,25% de l'échantillon ont
hérités ces connaissances. L'agroforesterie est une technologie
recommandée pour l'augmentation de la production agricole, notamment par
des ONGs internationales dans le but d'éviter l'utilisation des engrais
chimiques, la connaissance sur l'agroforesterie provient des voisins pour
certains, les autres ne savent rien, les pratiques anciennes de
l'agroforesterie font qu'aujourd'hui nous voyons des gens qui ont
hérités ces pratiques dans cette contré.
12. L'étendue des champs
L'étendu des champs dans ce milieu varie selon les
localités plus on monte vers les hauts plateaux plus on a des
cultivateurs avec plus des étendues a mesure que l'on s'approche du lac
moins les agriculteurs ont des grandes étendues.
Répartition des enquêtés selon
l'étendue du champ
il ressort de ce tableau que 60 enquêtés soit
62,5% de l'échantillon ont des champs de 50mx 25m, 30
enquêtés soit 31,25% de l'échantillon ont des champs de
plus de 1ha et 6 enquêtés soit 6,25% de l'échantillon
ont des champs de plus de 2ha. Ces résultats confirment
l'hypothèse 2, de ce travail.
13. Evolution de la production pour ces deux
dernières années
La production dans les champs peut être un indicateur de
la fertilité, sa diminution progressive est fonction de la diminution
de la fertilité
Tableau n° 20 Répartition des enquêtés
selon que la production se présenter dans le champ ce deux derniers
années
|
La façon dont la production se présenter de deux
dernières années
|
Répondants
|
Proportion
|
|
La production diminue
|
30
|
31,25%
|
La production était satisfaisante
|
15
|
15,625%
|
La production diminue après chaque récolte
|
30
|
31,25%
|
Mon champ ne produit plus convenablement
|
21
|
21,875%
|
Autres.
|
0
|
0,0%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 30 enquêtés soit
31,25% de l'échantillon affirment que la production à diminuer,
30 enquêtés soit 31,25% de l'échantillon disent que la
production diminue après chaque récolte, 21
enquêtés soit 21,87% ajoutent que leurs champs ne produit plus
convenablement. Ces résultats nous indiqué la production diminue
après chaque récolte, cela suppose que jusque là, aucune
amélioration n'est fait. Ces résultats confirment
l'hypothèse 3, de ce travail.
14. les contraintes de la production dans notre
milieu d'étude
Les contraintes de la production agricole demeurent multiples
dans ce milieu.
Tableau n° 21 Répartition des enquêtes selon
les contraintes majeures de la production dans leurs champs
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Quelles sont les contraintes majeures de la production dans
les champs ?
|
J'utilise des semences moins vigoureuses
|
9
|
9,375%
|
Les ravageurs
|
9
|
9,375%
|
L'érosion
|
5
|
5,2%
|
Espace insuffisant
|
15
|
15,625%
|
La fertilité de base a déjà
diminuée
|
54
|
56,25%
|
Autres
|
4
|
4,1%
|
Total
|
96
|
100%
|
il ressort de ce tableau que 54 des enquêtés soit
56,25% de l'échantillon affirment que la fertilité de base a
déjà diminuée, 15 enquêtés soit 15,625% de
l'échantillon disent qu'ils n'ont des espaces suffisants, 9 de ces
enquêtés soit 9,375% de l'échantillon utilisent des
semences moins vigoureux, 9 enquêtés soit 9,375% de
l'échantillon disent que les ravageurs sont les contraintes majeurs de
la production dans leurs champs, 4 enquêtés soit 4,1% de
l'échantillon disent de laisser le champ en jachère. Les
contraintes de la production sur base de ces résultats, nous voyons que
c'est la diminution de la fertilité, confirmant ainsi
l'hypothèse 2, de ce travail.
Les cultures ne donnent pas bien en fonction de
l'indisponibilité des éléments essentiels dans le sol.
15. Les Causes de la diminution de la
production
Tableau n° 22 Répartition des enquêtes selon
que les cultures ne donnent pas des bons résultants d'après
leurs constant
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
les cultures ne donnent pas des bons résultants
selon vous pourquoi ?
|
Je cultive mon champ chaque année et chaque saison
|
51
|
53,125%
|
Je cultive une même culture chaque année
|
24
|
25 %
|
Souvent je ne fais pas l'entretien
|
9
|
9,375%
|
J'associe mal les cultures
|
12
|
12,5%
|
Autres
|
0
|
0,0%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 51 enquêtés soit
53,125% de l'échantillon cultive leurs champs chaque année et
chaque saison, 24 de ces enquêtés soit 25% de l'échantillon
cultivent la même culture chaque année, 12 enquêtés
soit 12,5% de l'échantillon associent mal les cultures, 9
enquêtés soit 9,375% de l'échantillon ne font de
l'entretien régulières de leurs champs. Selon ces
résultats, les cultures ne donnent plus des bons résultats cela
étant significativement lié au fait que les producteurs
travaillent leurs champs chaque année et chaque saison sans pouvoir
penser à compenser les éléments numéraux
exportés par les cultures précédentes, il faudra alors
pense à la rotation culturale, la valorisation des résidus de
récoltes et l'association des cultures. Ces résultats confirment
l'hypothèse 2, de ce travail.
16. possibilité de l'existence de
jachère
La jachère était depuis longtemps
pratiquée comme remède au problème de diminution de la
fertilité du sol.
Tableau n° 23 Répartition des enquêtes selon
qu'ils laissent leurs champs en jachère
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Avez- vous le temps de laisser votre champ en
jachère ?
|
Souvent
|
3
|
3,125%
|
Parfois
|
24
|
25 %
|
Non
|
75
|
78,125%
|
Oui
|
3
|
3,125%
|
Autres
|
0
|
0,0%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 75 enquêtes soit 78,125% de
l'échantillon ne laissent plus leurs champs en jachère, 24
enquêtes soit 25% de l'échantillon laissent parfois leurs champs
en jachère, 3 enquêtes soit 3,125% de l'échantillon
laissent souvent leurs champs en jachère, 3 enquêtes soit 3,125%
de l'échantillon laissent leurs champs en jachère. Les
producteurs n'ont plus le temps de laisser leurs champs en jachère et
pourtant, il y a 10 ans que ce système était vraiment
pratiqué, ceci s'explique par l'augmentation sensible de la population
(confère tableau n°2) et la diminution des espaces cultivables
(APC, 2010). Mais l'espace disponible pour chaque ménage (confère
tableau n 19) Ces résultats confirment l'hypothèse 2, de ce
travail.
17. Les principales cultures vivrières dans
les Buzi
Généralement le littorale du lac Kivu, les
cultivateurs ont souvent l'habitude de cultiver : les haricots,
maïs, manioc et tarot associées, parfois les pommes de terre, les
patates douces et les sorghos.
Tableau n° 24 Répartition des enquêtes selon
les cultures qu'ils aiment planter dans leurs champs
|
Les cultures que vous aimer planter
|
Répondants
|
Proportion
|
|
Les haricots (phaseolus vulgaris) et les maïs (zea
mays)
|
39
|
40,625%
|
Le manioc (Manihot esculanta) associé avec le tarot
(colocasia esculanta)
|
12
|
12,5%
|
Le sorgho (Sorghum bicolor)
|
0
|
0,0%
|
La pomme de terre (solanum tebersicum) et la patate douce
(ipomea batata)
|
0
|
0,0%
|
Autres (haricots, maïs, manioc et tarot
associées)
|
45
|
46,875%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 45 enquêtes soit 46,875% de
l'échantillon aiment cultiver les maniocs ; haricots ;
maïs et les tarots associés, 39 enquêtes soit 40,625% de
l'échantillon aiment cultiver les haricots et les maïs, 12
enquêtes soit 12,5% de l'échantillon aiment cultiver les maniocs
associés avec les tarots.
18. Les contraintes pour les agriculteurs
d'intégrer les arbres dans leurs exploitations
Les contraintes qui empêcher les agriculteurs de
mélanger intentionnellement les arbres dans leurs champs sont de
plusieurs ordre.
Tableau n° 25 réponse à la question
n° 16, portant sur les contraintes majeurs qui les empêcher souvent
d'intégrer les arbres dans le champ de production des cultures
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportion
|
Quelles sont les contraintes majeurs qui les
empêcher souvent d'intégrer les arbres dans le champ de
production des cultures?
|
Le champ que j'exploite ne m'appartient pas
|
36
|
37,5%
|
Les arbres ne donnent pas de bonnes planches
|
0
|
0,0%
|
Ces arbres occupent des espaces importantes
|
9
|
9,375%
|
Je ne veux pas des arbres dans mon champ
|
6
|
6,25%
|
Ces arbres créer de l'ombre et empêchent le bon
développement des cultures
|
24
|
25%
|
Les arbres créés des concurrences avec les
cultures
|
18
|
18,75%
|
Autres à préciser (je manque des arbres, la
paraisse)
|
3
|
3,125%
|
Total
|
96
|
100%
|
il ressort de ce tableau que 36 des enquêtés
soit 37,5% de l'échantillon exploitent les champs qui ne les appartient
pas, 24 des enquêtés soit 25% de l'échantillon disent que
ces arbres créés des l'ombre et empêchent le bon
développement des cultures, 18 des enquêtés soit 18,75%
disent que les arbres créés des concurrences avec les cultures, 9
des enquêtés soit 9,375% de l'échantillon disent que les
arbres dans le champ occupent des espaces très importantes, 6 des
enquêtés soit 6,25% de l'échantillon ne veulent pas avoir
des arbres dans leurs champ et 3 des enquêtés soit 3.125% maquent
des arbres. les contraintes qui font que les exploitants n'intégrer pas
les arbres dans leurs champs sont multiples départ ces résultats
nous voyons que les champs qu'exploitent la majeurs parties des agriculteurs ne
leurs appartient pas, ceux qui ne veulent pas des arbres dans leurs champs et
ceux qui disent que les arbres créer des concurrences avec les cultures
ou de l'ombre, ceci nous permet de déduire facilement qu'ils n'ont pas
assez des connaissances (confère tableau n°16) et les autres
disent qu'ils manquent des arbres, et pourtant dans le groupement de Buzi , il
existe une multitude des arbres agroforestiers (confère tableau
n°31 ) . Ces résultats confirment l'hypothèse 1, de ce
travail.
19. Avantages de l'agroforesterie
Les systèmes agroforestiers bien conçus
exploitent au maximum les interactions bénéfiques des plantes
cultivées tout en réduisant au minimum les interactions
défavorables, L'interaction la plus courante est la concurrence, comme
par exemple pour la lumière, l'eau ou les nutriments du sol.
Tableau n° 26 réponse à la question n°
17, portant sur les bénéfices que les enquêtés
gagnent lorsqu'ils mélangent les arbres et les cultures
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
y-a-t-il des bénéfices que vous gagnez quand
vous mélanger les arbres et les cultures ?
|
Je gagne à la fois les vivres et les bois
|
51
|
53,125%
|
Cette pratique me permet de diversifier les produits
champêtres
|
21
|
21,875%
|
Je gagne les médicaments, les fourrages et les
vivres
|
9
|
9,375%
|
Autres (Je ne gagne rien)
|
6
|
6,125%
|
Autres(les arbres augmentent les pluies, la fertilité)
|
9
|
9,375%
|
Total
|
96
|
100%
|
il ressort de ce tableau que 51 enquêtés soit
53,125 % de l'échantillon gagnent à la fois des vivres et les
bois, 21 enquêtés soit 21,875% de l'échantillon
affirment que la pratique de mélanger les arbres et les cultures les
permettent de diversifier les produits champêtres, 9
enquêtés soit 9,375% gagnent des médicaments, des
fourrages et de vivres ; 9 enquêtés soit 9,375% disent que
les arbres augmentent des pluies et la fertilité dans le champ ; 6
enquêtés soit 6,25% ne gagnent rien. Par rapport à ces
résultats et ceux du tableau n°29, nous pouvons dire selon Nathan
que : L'agroforesterie offre de nombreux avantages, tant pour les
producteurs agricoles que pour la société en
général. Sans être une panacée, l'agroforesterie,
par ses multiples fonctions environnementales et économiques, peut aider
Les secteurs agricole et forestier à trouver des solutions innovatrices
aux problèmes actuels, dont le manque de rentabilité, l'impact
sur l'environnement et la perception parfois négative du public à
leur égard. Mieux encore, l'agroforesterie peut améliorer la
qualité de vie des citoyens et des producteurs, aider à
diversifier les revenus et contribuer à la revitalisation
économique des régions dans le respect d'une gestion durable des
ressources naturelles présentes sur le territoire alors que
Labant pierre,(2010) estime que l'association des
arbres aux activités agricoles, judicieusement organisée dans
l'espace et dans le temps, permet d'instaurer des relations de
complémentarité. Un cycle se met en place entre les
éléments du climat, de la biodiversité, du sol, de l'eau,
les cultures, les animaux et les arbres, au bénéfice de la
production et des paysages et les producteurs agricoles peuvent
également être bénéficiaires de nombreux services
entre autres diversifier leurs revenus par la production de matière
ligneuse et non ligneuse et faire des économies de chauffage et de
déneigement par la plantation de haies brise-vent. Ces résultats
confirment l'hypothèse 4, de ce travail.
20. les arbres bien sélectionnés
donnent des bons résultats
Tableau n° 27 réponse à la question n°
18 croyez-vous que les arbres bien sélectionnées et planter aux
écartements précis peuvent contribuer à l'améliorer
la production de votre champ ?
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportion
|
les arbres bien sélectionnées et planter aux
écartements précis peuvent contribuer à l'améliorer
la production de votre champ ?
|
Ces arbres fertilisent le sol en créant des
microclimats favorables à la croissance des cultures ce qui permet
l'augmentation de la production et réduisent la vitesse de
l'érosion
|
45
|
46,875%
|
Je ne crois pas
|
18
|
18,75%
|
Je crois bien
|
21
|
21,875%
|
Ces arbres créés beaucoup d'ombre
|
12
|
12,5%
|
Autre
|
0
|
0,0%
|
Total
|
96
|
100%
|
il ressort de ce tableau que 45 des enquêtés soit
46,875 % de l'échantillon affirment que ces arbres fertilisent le sol
en créant des microclimats favorables à la croissance des
cultures ce qui permet l'augmentation de la production et réduisent la
vitesse de l'érosion ; 18 des enquêtés soit 18,75% de
l'échantillon ne croient pas que les arbres bien sélectionner
peuvent améliorés la production de leurs champs ; 21 de ces
enquêtés soit 21,875% de l'échantillon croient bien aux
bénéfices des arbres et 12 de ces enquêtés soit
12,5% disent que ces arbres créés beaucoup d'ombre. Les
résultats relatifs à ce tableau indiquent : les arbres
fertilisent le sol et permet l'augmentation de la production en créant
des microclimats favorables à la croissance des cultures ce qui et
réduisent la vitesse de l'érosion, pour arrive à obtenir
cette augmentation de la production, la condition indispensable, est que les
arbres doivent être plantés aux écartements précis.
21. la susceptibilité d'intégrer les
espèces agroforestières dans les champs la saison
prochaine.
Les producteurs dans ce milieu peuvent intégrer les
arbres dans leurs champs.
Tableau n° 28 réponse à la question
n° 19 relative à l'intégration des arbres dans le champ
pour la saison suivantes en vue d'améliorer la fertilité de votre
champ ?
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportions
|
Pouvez-vous intégrer les arbres et les cultures pour
la saison suivante envue d'améliorer la production de votre
champ ?
|
Oui
|
90
|
93,75%
|
Non
|
6
|
6,25%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 90 des enquêtés
soit 93,75% de l'échantillon acceptent d'intégrer les arbres
dans leurs champs pour les saisons suivantes et 6 de ces enquêtés
soit 6,25% de l'échantillon refusent d'intégrer les arbres dans
leurs champs.
Tableau n° 29 réponse à la question
n° 20 selon vous quelle est l'importance de l'agroforesterie par rapport
à la gestion et l'amélioration de la production des
vivres ?
22. l'importance de
l'agroforesterie
Question
|
Réponses
|
Réponses
|
Proportion
|
Selon vous quelle est l'importance de l'agroforesterie par
rapport à la gestion du sol et l'amélioration de la production
?
|
L'arbre agroforestier permet de diversifier les
produits
|
18
|
18,75%
|
Avec ces arbres nous avons facilement les tuteurs et les
médicaments
|
9
|
9,375%
|
Ces arbres permettent de fixer les sols
|
57
|
59,375%
|
Les feuilles de ces arbres enfuient fertiliser le sol
|
12
|
12,5%
|
Autres
|
0
|
0,0%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 57 des enquêtés
soit 59,375% de l'échantillon disent que ces arbres permettent de fixer
les sols ; 18 des enquêtés soit 18,75% de
l'échantillon disent que les arbres agroforestières permettent de
diversifier les produits ; 12 des enquêtés soit 12,5% de
l'échantillon disent que les feuilles de ces arbres enfuient fertiliser
le sol et 9 des enquêtés soit 9,375% disent que avec ces arbres
ils ont facilement les tuteurs et les médicaments. Ces
résultats confirment l'hypothèse 4, de ce travail.
23. Les alternatives rentables.
Tableau n° 30 réponse à la question
n° 21 quelles sont les alternatives rentables qui sont envisageables
pour améliorer la production ?
Question
|
Réponses
|
Répondants
|
Proportion
|
Quelles sont les alternatives rentables qui sont
envisageables pour améliorer la production ?
|
Laisser le champ en jachère
|
15
|
15, 625%
|
Labourer profondément
|
3
|
3,125%
|
Utiliser les engrais minéraux
|
1
|
1,04%
|
Utiliser les engrais organiques et résidus de
récoltes
|
59
|
61,45%
|
Autres (planter les arbres fertilisants)
|
6
|
6,25%
|
Autres (faire la rotation et l'association)
|
12
|
12,5%
|
Total
|
96
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 59 des enquêtés
soit 61,45% de l'échantillon trouvent que les alternatives
envisageables c'est utiliser les engrais organiques et les résidus de
récoltes ; 15 des enquêtés soit 15,625% de
l'échantillon pensent qu'il faut laisse le champ en
jachère ; 12 de ces enquêtés soit 12,5% de
l'échantillon estiment que la rotation et l'association sont des bonnes
alternatives rentables ; 6 des enquêtés soit 6,25% de
l'échantillon pensent de planter les arbres fertilisants pour
améliorer la production; 3 des enquêtés soit 3,125 % de
l'échantillon pensent de labourer profondément et 1
enquêté estime d'utiliser les engrais minéraux comme
alternative rentable et envisageable pour améliorer la production.
Selon ces résultats, les alternatives envisageables et rentables
c'est l'utilisation des engrais organiques et résidus de
récoltes, planter les arbres ayant le pouvoir de fertiliser le sol
prôner les rotations.
24. Les différentes espèces que les
agriculteurs du groupement intègrent dans le champ
Tableau n° 31 réponse à la question
n° 21 quelles sont les alternatives rentables qui sont envisageables
pour améliorer la production ?
Parcelle/champ
|
Nombre d'arbre
|
Espèces
|
Objectif
|
Age moyen de l'arbre
|
40
|
15-30
|
Eucalyptus globulis,
|
Construction, économie et planches
|
5-10ans
|
22
|
10-15
|
Caliandra callothirsis, markamia lutea, senna spectabilis ,
Titonia diversifolia et moringa oleifera
|
Fertilisant/ bois de chauffe/ médicament et protection
du sol
|
2- 4 ans
|
24
|
10-14
|
Fruitiers
|
Les fruits et protection du sol
|
12-15 ans
|
10
|
12
|
Casuarina
|
Bois, braise et protection du sol
|
5-8 ans
|
Il ressort de ce tableau que dans le groupement de Buzi, il
existe plusieurs espèces qui peuvent contribuer d'une manière ou
d'une autre à l'amélioration de la production agricole ces
résultants confirment notre 1ère hypothèse.
Ces espèces ont des capacités de maintenir la
fertilité et la bonne gestion du sol. Par ailleurs, toutes ces
espèces repris dans ce tableau n'ont les mêmes facultés,
les Eucalyptus, les casuarinas sont des espèces non appropriés
dans la technologie de fixation de l'azote. Le caliandra, l'acacia, le moringa
sont des espèces qui ont des mérites. Le Titonia est très
apprécié, il est utilise comme engrais vert.
Chapitre IV. ELABORATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT
IV.1.0. Titre du projet
Sensibilisation des agriculteurs des cultures
vivrières du groupement de Buzi sur la contribution de l'agroforesterie
».
IV. 1. Identification du projet
IV.1.1. Contexte et justification
(problématique)
En analysant en général la situation de
la production agricole en termes de quantités récoltées
des cultures vivrières en associant la question de dégradation
du sol, nous avons compris tristement que les champs sont en difficultés
de produire convenablement, une situation qui risque mettre en
difficulté la population de Buzi.
Dans plusieurs ouvrages selon les auteurs disent que la
diminution de la production suppose un
Amoindrissement, baisse,
décroissance, décroissement,
réduction, retranchement,
soustraction; moins. Diminution graduelle,
progressive, successive des éléments nécessaires à
la croissance des plantes et à l'augmentation de la production. Dans les
temps les cultivateurs avaient la jachère comme seul remède, fort
malheureusement cette pratique devient impossible à cause de
l'augmentation de la population et la diminution des espaces cultivables,
actuellement du fait que chaque année et chaque saison les producteurs
mettent en valeur leurs champs et sans aucun remède en terme
d'amélioration de sol, l'association qui est fait est parfois avec les
cultures de même exigences.
Tous ces éléments d'une manière ou d'une
autre entrainent la diminution de la production des cultures et la
dégradation progressive du sol, le prix de certains vivres deviennent de
plus en plus cher sur le marché et la situation actuelle du groupement,
avec un taux de pauvreté élevé c'est qui ne permet pas aux
agriculteurs d'être à mesure de se payer des engrais
minéraux mais aussi éviter les conséquences issus des
traitement chimiques des cultures.
C'est ainsi que compte tenu de ces difficultés,
nous pensons que l'agroforesterie pourra être une solution plus durable,
car c'est une forme de jachère car elle permet d'augmenter la
production des cultures vivrières, l'amélioration de la
fertilité du sol et plusieurs autres services, en réalité
l'agroforesterie c'est le seul moyen efficace de diversifier les produits
champêtres. La création de l'emploi à plusieurs personnes
est aussi un élément moteur à ne pas oublier car en
diversifiant les activités nous aurons certainement besoins d'autres
nouveaux employés.
IV.1.2. Objectifs
intermédiaires
a. Augmenter et diversifier les résultats des
exploitations agricoles,
b. Créer une nouvelle beauté paysagère du
groupement de Buzi,
c. Mettre en place un modèle plus ou moins
visible de l'application d'une agriculture durable.
IV.1.3. Objectif global
Notre projet à pour objectif global de
contribuer à la Promotion de la diversification des produits agricoles
dans le territoire de Kalehe d'ici 2017.
IV.1.4. Objectifs
spécifiques
a. Planter des arbres agroforestières et
d'utilité médicale ;
b. Valoriser les résidus des récoltes,
la rotation et l'association ;
c. Planter des arbres fruitiers et d'utilité
commerciale.
IV.1.5. Couverture
géographique et population bénéficiaire
Notre champs d'action c'est le groupement de
BUZI est situé en République Démocratique du Congo, dans
la province du Sud-Kivu, en territoire de KALEHE, il est limitrophe de la
province du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, avec une population de 311148 habitants
et une superficie est de 190 km2.
IV.1.6. But du projet
Augmenter la production agricole à travers les arbres
agroforestiers, un système de production plus au moins durable d'ici
Août 2017.
IV.1.7. Organisation
requérante
Notre projet sera appuyé par l'IPAPEL Sud-Kivu,
l'INERA, le gouvernement provincial et les ONGs une partie du fond proviendra
du gouvernement provincial et une autre partie auprès du Fond pour le
Basin du Congo (Cbff : Congo Basin Forest
fund).
IV.1.8.
Opérationnalisation du projet
Organigramme
Finance
Coordination
Moniteur agricoles
Moniteur agricoles
Moniteur agricoles
Ressources Humaines
Service de support
Chef de programmes
Logistique
Moniteur agricoles
Agronomes
Moniteur agricoles
Moniteur agricoles
Ouvriers des champs
Moniteur agricoles
Ouvriers du champ
IV.1.7.1. Les différentes
parties prenantes
1. Le Bureau de production et défense de
végétaux de l'IPAPEL/Sud-Kivu ;
2. Le gouvernement provincial du Sud- Kivu
3. Les Fond pour la forêt du bassin du
Congo `'Cbff `' ;
4. Les Partenaires extérieurs
5. L'inera
6. Les agriculteurs.
IV.1.8. Zone d'intervention
Notre champ d'action est dans le premier temps 3
localités qui seront pris comme champ d'expérimentation, une
fois réussi ce même projet sera étendu dans tous le
groupement de Buzi.
IV.1.9. Cout du projet
Le coût est de 53.789,89 en dollars
américains
IV.1.10. Durée du projet
Le projet durera 2 ans et 4 mois du 1 Août 2015 au 2
Août 2017
IV.2. Planification des intrants
IV.2.1. Résultats attendues
1. A la fin de l'année 2017 : les arbres
agroforestiers et d'utilité commerciale seront intégrés
dans les cultures ;
2. A la fin de l'année 2017 : les
systèmes de rotations, l'association des cultures et la valorisation des
résidus de récoltes sont appliqués par les
agriculteurs du Groupement de Buzi ;
3. A la fin de l'année 2017 : les planes
fruitières d'utilité commerciales sont plantées.
4. A la fin de l'année 2017 : un nouvel
paysage est mis en place
5. A la fin de l'année 2017 : La
production des cultures vivrières augmente de 10 à 70%
6. A la fin de l'année 2017 : les bois de
chauffe, de construction et médicament sont disponibles.
IV.2.2. Activités et
intrants
1. Organiser l'Administration ;
2. Défendre le projet auprès des
bailleurs ;
3. Louer et équiper les bureaux ;
4. Sensibiliser les autorités locaux et
Réunir toutes les parties prenantes pour la prise des
responsabilités ;
5. Recrutement d'un nouveau personnel pour les
tâches des supervisions ;
6. Identification et Louer des champs
témoins où se feront les expérimentations ;
7. Recruter les moniteurs agricoles et les ouvriers
des champs ;
8. Produire un plan d'exécution du
projet ;
9. Produire un devis estimatifs des matériaux
et des besoins dans chaque champs ;
10. S'approvisionner en
matériaux et matériels ;
11. Cultiver les champs ;
12. Planter les différentes espèces à
utilité agroforestières ;
13. Dissémination agricole ;
14. Etendre les activités dans tout le
groupement ;
15. Faire le suivi et le contrôle ;
16. Produire les rapports finaux ;
17. Evaluer les projets.
IV.2.3 Organisation et Structure du Projet
En collaboration le Fond
pour la Forêt du Bassin du Congo, l'inspection provinciale de
l'agriculture pêche et élevage et l'INERA nous étudierons
les faisabilités et la rentabilité financière de notre
projet pour sa mise en application. Cette équipe tripartite sera aussi
assistée par des experts et professionnels du domaine agronomiques,
environnementalistes, gestionnaires des projets et Administrateurs
qualifiés.
IV.2.4. Indicateurs
objectivement vérifiables
1. Une administration composée de toute la
responsable consciente et bien hiérarchisé mise en place
2. Un document de synthèse des mesures prises
entre l'inspecteur de l'IPAPEL, l'INERA et le défenseur du projet
établi
3. Une liste reprenant toutes les parties prenantes
présentent à la réunion et un compte rendu de la
réunion établi
4. 15 Nouveaux engagés en pleine fonction
5. 3 Liste des présences a la réunion,
et l'envoie du Compte rendu au chargé des Programmes.
6. 1 Copie d'un plan d'exécution repartie en
phase imprimé en 4 exemplaires
7. Autant des devis estimatifs des matériels et
matériaux à acheter déjà établi.
8. Classement des divers documents reconnaissant
l'achat et l'entreposage des matériaux et matériels,
9. Envoie des images du lancement du projet
10. Toutes les fiches de contrôle et suivi mise
en jour
11. Les rapports finaux établis
12. Projet évalué.
III.3. CADRE LOGIQUE :
HYPOTHESES, RISQUES ET FLEXIBILITES DU PROJET
PHASE 1
|
LH
|
RESUME NARRATIF
|
I.O.V
|
M.V/ SV
|
C.C
|
LV
|
OBJECTIF
|
Promotion de la diversification des produits agricoles
|
5 Nouvelles espèces d'arbres sont introduites dans
les champs
|
Vérifier les activités sur terrain
Vérifier les TFR
Visite sur terrain
Ecoute communiqué
Voir les copies des tests écrits
Recevoir les résultats
Photos, images, vidéo.
|
|
BUT
|
Augmenter la production agricole à travers les arbres
agroforestiers
|
50 % de Résultat agricoles augmenté
|
|
1. Réorganisation
de l'Administration
|
EXTRANTS (OUT PUT)
|
Administration organisée
|
Un Compte rendu rédigé
|
Si les autorités locales ne sont pas
coopératives
Si les parties prenantes
se retirent
Si la guerre éclate
Si les travaux ne sont
pas lancés
|
Projet défendu
|
Un protocole d'accord
|
Bureau loué et équipé
|
Un bâtiment de 6 pièces et 2 salons
|
Autorités locales sensibilisées
|
Interview
|
Personnel recruté et engagé
|
Un personnel de 26 unités engagées
|
Champs identifié et loué
|
6 champs de 2ha chacun sont disponible
|
Moniteurs et ouvriers des champs recrutés et
engagés
|
Un personnel de 12 moniteurs et 24 ouvriers
|
Plan d'exécution du projet produit
|
4 Plan d'organisation élaborés
|
Un devis estimatif produit
|
Document des activités
|
Les travaux lancés
|
Interview
|
Suivi fait
|
Une copie de Rapport de suivi
|
Evaluation fait
|
2 copies de rapport d'évaluation
|
INTRANT (IN PUT)
|
Organiser l'Administration
|
Ress. Matérielles :
|
Vérifier les Factures
|
Si on ne trouve pas un
appui financier de la ferme
Si les processus de s
recrutement ne réussi pas
|
Défendre le projet auprès des bailleurs
;
|
$
4,125.00
|
Vérifier les Fiches de Stcck
|
Louer et équiper les bureaux ;
|
Ressources Humaines :
|
Vérifier les Bordereaux
|
Sensibiliser les autorités locaux et
Réunir toutes les parties prenantes pour la prise des
responsabilités ;
|
$ 21,641.50
|
Vérifier les BSC
|
Recrutement d'un nouveau personnel pour les
tâches des supervisions ;
|
Ressources Financières :
|
Vérifier les BEC
|
Identification et Louer des champs
témoins où se feront les expérimentations ;
|
$ 12,457.8
|
Vérifier les Reçus
|
Recruter les moniteurs agricoles et les ouvriers
des champs ;
|
Imprévus :
|
Vérifier les Bon de Commande
|
Produire un plan d'exécution du
projet ;
|
$ 3,246.23
|
|
Produire un devis estimatifs des matériaux et
des besoins dans chaque champs ;
|
|
|
S'approvisionner en matériaux et
matériels Lancer les travaux d'ouverture des terrains
|
|
|
|
PHASE 2
|
LH
|
RESUME NARRATIF
|
I.O.V
|
M.V/ SV
|
C.C
|
LV
|
OBJECTIF
|
Augmenter la production de l'exploitation agricole
|
|
Rapport du coordinateur
|
|
BUT
|
Planter les arbres dans les champs
|
2 Copies de rapport de la défense du projet
|
Voir les Images
|
S'il ya destruction
|
2. lancements proprement dit
|
EXTRANTS (OUT PUT)
|
Les champs cultivés
|
6 champs cultivés
|
Accusé réception d'une copie
|
Si ces 3 activités
sont impraticables
dans le milieu
Si les travaux ne sont
pas lances
|
Les espèces agroforestières plantées
|
Les arbres agroforestiers plantés
|
Vérifié les 2 contrats
|
Dissémination agricole faites
|
Nouvelles façon de cultiver
|
Vérifié le Solde en Banque
|
Sensibilisation faites
|
Interview
|
Visite de vérification sur terrain
|
Les activités étendues
|
Une copie de cartographie
|
Vérifié dans les classeurs
|
|
|
Voir les 2 Contrats
|
|
|
Les photos et Vidéos
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INTRANT (IN PUT)
|
Cultiver les champs ;
|
Ress. Matérielles :
|
Vérifier le Budget établi
|
Si on ne trouve atteint
le total du budget
Si toutes les activités
finissent par se lancer
|
Planter les différentes espèces à
utilité agroforestières
|
$ 4,790.00
|
Vérifier les Fiches de Stcck
|
Dissémination agricole
|
Ressources Humaines :
|
Vérifier les Bordereaux
|
Sensibilisation sur les techniques de conservation du
sol
|
$ 118.00
|
Vérifier les BSC
|
Etendre les activités dans tout le groupement.
|
Ressources Financières :
|
Vérifier les BEC
|
|
|
Vérifier les Reçus
|
|
Imprévus :
|
Vérifier les Bon de Commande
|
|
$ 736.20
|
|
|
|
|
|
|
|
PHASE 3
|
LH
|
RESUME NARRATIF
|
I.O.V
|
M.V/ SV
|
C.C
|
LV
|
OBJECTIF
|
Constitution des commissions d'évaluation
|
2 Equipes mixtes des évaluateurs formées
|
Avoir la liste des membres
|
|
BUT
|
Evaluer le Projet
|
Tout le projet évalué
|
Voir les rapports
|
S'il n'y a pas de projet
|
3. Evaluation
générale
|
EXTRANTS (OUT PUT)
|
* Réussite et Echecs du projet dégagé
|
1 Rapport fini des réussites et échecs
élaborés
|
Voir les rapports
|
|
* Les perspectives d'avenir fixes
|
5 Nouvelles perspectives d'avenir dégagées
|
Voir les rapports
|
Si les équipes
|
* Rapport final et l'après projet
élaborés
|
2 Rapports élaborés
|
Voir les rapports
|
d'évaluateurs sont
|
|
Equipes mixtes des évaluateurs formées
|
|
négligentes et non motives
|
|
Tout le projet évalué
|
|
|
|
1 Rapport fini des réussites et échecs
élaborés
|
|
|
|
Nouvelles perspectives d'avenir
dégagées
2 Rapports élaborés
|
|
|
INTRANT (IN PUT)
|
* Dégager les succès et les
échecs dans l'exécution en général du projet
|
Ress. Matérielles :
|
Recevoir le rapport des activités
|
|
* Fixer les perspectives d'avenir.
|
$
420.00
|
Voir les rapports
|
|
* Elaborer le rapport final du projet et étudier
l'après-projet.
|
Ressources Humaines :
|
Voir les rapports
|
|
|
$ 12,345.98
-
|
|
Si on ne trouve pas
|
|
Ressources Financières :
|
|
des évaluateurs bien formés
|
IV.4. Suivi et évaluation
du projet
Au courant de notre projet, le suivi se fera
quotidiennement, après chaque phase d'exécution d'une
activité, nous procéderons à l'évaluation du projet
pour dégager les réussites et les Echecs.
- Pour la phase
1 : phase préparatoire du projet
- Pour la phase
2 : phase des lancements proprement dit
- Pour la phase
3 : phase d'évaluation des activités
IV.5.
Plan d'exécution en phase (chronogramme des activités)
PHASE
|
ACTIVITES
|
DATE
|
Pour la Phase 1 :
phase préparatoire du projet
|
1. Organiser l'Administration ;
2. Défendre le projet auprès des
bailleurs ;
3. Louer et équiper les bureaux ;
4. Sensibiliser les autorités locaux et
Réunir toutes les parties prenantes pour la prise des
responsabilités ;
5. Recrutement d'un nouveau personnel pour les
tâches des supervisions ;
6. Identification et Louer des champs
témoins où se feront les expérimentations ;
7. Recruter les moniteurs agricoles et les ouvriers
des champs ;
8. Produire un plan d'exécution du
projet ;
9. Produire un devis estimatifs des matériaux
et des besoins dans chaque champs ;
10. S'approvisionner en matériaux et
matériels Lancer les travaux d'ouverture des terrains
11. Affichage des offres
12. Les tests et évaluation
13. Les interviews
|
Du 1 août au 01 Décembre 2015
|
Pour la phase
2 : phase des lancements proprement dit
|
1. Cultiver les champs ;
2. Planter les différentes espèces à
utilité agroforestières ;
3. Dissémination agricole ;
4. Sensibilisation sur les techniques de conservation du
sol ;
5. Etendre les activités dans tout le
groupement.
|
Du 3 Janvier 2015 au 15 avril 2017
|
Phase 3 : Evaluation
générale
|
1. Dégager les succès et les
échecs dans l'exécution en général du projet
2. Fixer les perspectives d'avenir.
3. Elaborer le rapport final du projet et
étudier l'âpres-projet.
4. Faire le suivi et le contrôle ;
5. Produire les rapports finaux ;
6. Evaluer les projets
|
Du 16 avril 2018 au 17 juillet 2017
|
IV.6. Diagramme de gant
/chronogramme des activités
Temps
Activités
*********
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Ja
|
Fé
|
Ma
|
A
|
M
|
J
|
Jt
|
A
|
S
|
O
|
N
|
Déc
|
Ja
|
Fé
|
Ma
|
A
|
M
|
J
|
Jt
|
|
*********
|
|
|
|
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Défendre le projet auprès des
bailleurs
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Produire un plan d'exécution du projet
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xxxxxxxx
xxxxxxxx
xxxxxxxx
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+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
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Faire le suivi et le contrôle
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xxxxxxxx
Légende
+++
xxx
M : Mois
***
: Activités discontinues
: Activités permanent
: Activités continues
IV.7.
Conclusion du projet
La détermination de l'organe Directeur,
dans le grand souhait de relancer les activités
agro-écologiques, compte tenu du grand nombre des consommateurs des
produits agro-végétaux qui se fait sentir sur le plan des
consommations locales, nationales et internationales.
Etant déjà rassuré de la
performance dans la productivité des exploitations agricoles du point
de vue environnemental, social et économique, une chose que certains
agriculteurs ont déjà prouvés avec certains indices dans
plusieurs activités d'intégration des arbres dans leurs champs,
La motivation de croire qu'en agissant ainsi au niveau
du groupement qui est une des grands domaines agricoles sur toute
l'étendue du territoire, de la province et du pays. Cette
dernière en accomplissant des grandes réussites dans
l'exécution de ce projet pourra constituer un point de départ et
de référence pour l'adoption de ce même projet dans le
chef du territoire, de la province et du pays en vue de relancer
l'économie du pays, améliorer les conditions sociales de l'homme
agriculteur et tous ce qui sont dans la chaine alimentaire, enfin maintenir un
environnement dans des conditions plus durables et écologiques.
CONCLUSION GENERALE
Après une longue recherche et réflexion
menées dans le cadre de cette étude orientée en
agriculture, et dont le titre de ce travail est : « la
contribution de l'agroforesterie sur la production des cultures
vivrières dans le groupement de Buzi » dont
l'objectif global était d'identifier les espèces
agroforestières dans le groupement pouvant contribuer à
l'amélioration de la production agricole.
Le corps du présent travail a été
subdivisé en quatre chapitres hors mis l'introduction
générale et la conclusion générale à savoir
:
Le premier chapitre qui a porté sur les
généralités de l'amélioration du sol par
l'agroforesterie, le deuxième chapitre qui s'intéressé
sur la présentation du milieu d'étude, le troisième
chapitre qui concerné la présentation, analyse et discussion des
résultats et enfin le quatrième chapitre s'est
focalisé sur le projet.
Nous avons émis 4 hypothèses et ces derniers
après vérification ils ont été confirmés de
la manière suivante :
22,91% des enquêtes ont affirmés que dans leurs
champs existe des arbres agroforestières ces résultats confirmes
l'hypothèse 1 de ce travail. 56,6% des enquêtés ont
dit que la fertilité de base de leurs champs à déjà
diminuer ; 53,125% des enquêtés ont affirmés qu'ils
cultivent leurs champs chaque année et chaque saison ; 78,125% des
enquêtes ont affirme qu'ils n'ont plus de temps de laisser leurs champs
en jachère ; 37,5% des enquêtes ont affirmés que les
champs qu'ils exploitent ne leurs appartient pas. Ces résultats
confirment l'hypothèse 2 de ce travail.
62,5% des enquêtés ont affirmés que la
production de leurs champs diminue après chaque récolte. Ces
résultats ont permis de confirmer l'hypothèse 3,
93,75% des enquêtés ont confirmé qu'ils
existent des arbres qui fertilisent les champs ; ces résultats
confirme l'hypothèse 4 de ce travail.
Au regard de ces résultats un projet est mise en relief
en vue de remédier aux griefs soulevés par cette
étude:
« Sensibilisation des
agriculteurs des cultures vivrières du groupement de Buzi sur la
contribution de l'agroforesterie. »
En fin, cette étude n'est
qu'une oeuvre humaine, mais aussi une ébauche dans ce domaine pouvant
servir d'orientation à d'autres chercheurs. Ceci dit, elle peut
être l'objet de critiques, observations, et suggestions, raison pour
laquelle nous tenons à solliciter l'indulgence de nos lecteurs de ne pas
vraiment nous en tenir rigueur.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
1. ouvrages et articles
Anonyme, 2002,
Mémento de l'Agronome, CIRAD,
Paris. p 567-
Anonyme, Comment nourrir le
monde en 2050, 2013; p1-7
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arbres et l'agroforesterie Des moyens de subsistance, des
paysages et de la gouvernance 2010, p.1-2
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maintien des potentialités agricoles en zone intertropicale humide
septembre 1986.p.12
Dieter KÖNIG, Contribution de
l'agroforesterie à la conservation de la fertilité des sols et
à la lutte contre le réchauffement climatique au Rwanda,
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Julie Simard, l'agroforesterie, une
avenue de développement durable pour l'agriculture
québécoise? Essai présenté au Centre
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maître en environnement (M.Env.) Longueuil, Québec, Canada, mai
2012
LABANT Pierre, Analyse du potentiel
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québécois (CAAAQ) le 7 juin 2007 à Montréal.
Philippe, Jouve, 2006. Le jeu
croisé des dynamiques agraires et foncières en Afrique
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Syaka, S, 2009. Techniques de conservation
des sols et gestion intégré de la fertilité en appui au
programme de sécurité alimentaire : Guide pratique de
terrain. AFENCPNSULT.INC.
Tartera, C. (2014). Guide pour la
réalisation d'aménagements agroforestiers. Beloeil: Groupe
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Tim Motis, 2007. Principes d'agroforesterie,
ECHO. P.2-6
Toquebiau Emmanuel
(2007), L'agroforesterie, des arbres et des
champs éd. L'Harmattan, p.156. CIRAD ;
2. Notes de
Cours
C.T BASHAGALUKE
BIGABWA Janvier, Agriculture
Générale, G1 ISIG/Goma 2013 ;
C.T BASHAGALUKE BIGABWA
Janvier, Cours des aménagements agro - Pastoraux et
Matières fertilisantes G2 EDD, ISIG/GOMA 2014 ;
C.T KASUKU ERIC,
Conception, Gestion, Suivi et Evaluation du Projet, G3 EDD ISIG/Goma
2015 ;
CT Damas BIRINDWA RUTEGA, cours de statistiques
et biométrie ,2015 G3 EDD ISIG/Goma ;
DEA KALULE OMER,
Initiation à la Recherche Scientifique, G2 EDD ISIG/Goma 2013 ;
Prof. Dr. PASCAL
MASILYA, Gestion de l'Environnement, G3 EDD ISIG /Goma,
2015 ;
Prof. Dr. PASCAL
MASILYA, Utilisation Durable des Ressources Naturelles, G3 EDD
ISIG /Goma 2015 ;
3. Rapports et traites
internationaux
1. Document stratégique de Croissance et la
Réduction de la Pauvreté, 2007 p 20-35.
2. Etude socio-économique de la zone nord ouest du
parc national des Virunga, WWF Eastern Arica, régional programme office,
report n°2908, page 1.
3. Le rapport de Brundtland (commission des Nations
unies pour l'environnement et le développement. Paru en 1987 en anglais
et 1988 en traduction français).
4. Module de vulgarisation des principes de base de
sécurisation des terres en milieu rural de territoire de Kalehe,
présenté par l'ONG APC, page 8
5. PNUD, Province du sud Kivu, profil résume
pauvreté et condition des vies des ménages.
6. Principes et technologie de la gestion
intégrée de la fertilité du sol (GIFS), CATALIST
IFDC, 2005
7. Rapport national synthèse sur le
développement durable en République Démocratique du Congo,
2012
4. TFC et MEMOIRES
1. BAUMA MULENGE Paulin, impact de l'adoption d'un
système de production biologique et non traditionnel sur la vie
environnementale, cas de la ferme et plantation de kirwa de 2007 à
2014 » 2014-2015 TFC G3 EDD ISIG-Goma.
2. LINDA Délice Alice, les systèmes de culture
et leur impact sur la production agricole dans la localité de KITUVA.
2014-2015 TFC G3 EDD ISIG-Goma.
5. Webographie
http://www.gnis.fr/index/action/page/id/1025/title/acceler-le-développement-de-
l'agriculture durable. Consulter le 11/08/2014.
(
http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/july-2006).
http://www.fao.org/inpho/fr/
http://www.biodiv.org/
http://www.espaces.naturels.fr/
http://www.cirad.fr/
Tables de matières
EPIGRAPHIE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
iv
Liste des figures
vi
Liste des tableaux
vii
Chapitre 0. INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1. ETAT DE LA QUESTION
- 1 -
0.2. PROBLEMATIQUE
- 3 -
0.3. HYPOTHESES
- 6 -
0.4. Objectifs du travail
- 7 -
0.5.1. Choix du sujet
- 7 -
0.5.2. Intérêt du sujet
- 7 -
0.6. Délimitation spatio-temporelle
- 8 -
0.7.DIFFICULTES RENCONTREES
- 8 -
0.8.SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 9 -
Chap. I. LES GENERALITES SUR L'AMELIORATION DU
SOL PAR L'AGROFORESTERIE.
- 10 -
I.2. Les techniques de conservation des sols
- 11 -
I. 3. Les techniques culturales
- 12 -
I. 3. 1. Assolements et rotation des
cultures
- 13 -
I. 3. 2. Jachère et prairies temporaires
- 14 -
2. Comment se présentent les
nutriments dans le sol?
- 15 -
I. 4. Introduction des légumineuses dans un
système cultural
- 15 -
I. 4. 2. Les couverts végétaux aux
cultures intercalaires ou engrains verts.
- 17 -
I. 4. 3. Amélioration de la
fertilité par l'agroforesterie :
- 17 -
I. 4. 3.2. Qu'est-ce que l'agroforesterie ?
- 18 -
I. 4 .4. Protection des sols contre
l'érosion
- 21 -
I. 5. L'agroforesterie et l'agriculture : des
pratiques compatibles
- 21 -
I.5.1.2. Choix d'essences
- 24 -
I. 5. 2. Les avantages de l'agroforesterie pour les
petits exploitants
- 24 -
I. 5. 3. Résumé des avantages de
l'agroforesterie
- 25 -
I. 5. 4. Les avantages environnementaux
- 25 -
I. 5. 5. Principes de l'agroforesterie
- 26 -
Conclusion
- 27 -
Chapitre II : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
- 29 -
II.1.2. le relief
- 29 -
II.1.3. Le climat
- 29 -
II.1.4. La végétation
- 30 -
II.1.5. Hydrographie
- 30 -
II.2. HISTORIQUE
- 31 -
II.4. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES
- 32 -
II.4.1. La population
- 32 -
II.5. ASPECTS SOCIAUX
- 35 -
II.5.1. Education
- 35 -
II.5.2. Santé
- 38 -
II.6. ASPECTS ECONOMIQUES
- 39 -
II.6.1. L'agriculture
- 39 -
II.6. 2. L'élevage
- 39 -
II.6.3. la pèche
- 40 -
II.7. ASPECTS CULTURELS
- 40 -
II.7.1. L'artisanat
- 40 -
II.7.2. La religion
- 41 -
II.7.3. Le sport et loisirs
- 41 -
II.7.4. Communication
- 41 -
Chapitre III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
- 42 -
III.1. METHODOLOGIE
- 42 -
III.1.2. TECHNIQUES
- 42 -
III.1.3. Présentation de la population
d'étude et de l'échantillon
- 43 -
III.1.3.1. Population d'étude
- 43 -
III.2. Présentation des résultats de
l'enquête
- 44 -
Chapitre IV. ELABORATION D'UN PROJET DE
DEVELOPPEMENT
- 63 -
III.3. CADRE LOGIQUE : HYPOTHESES, RISQUES ET
FLEXIBILITES DU PROJET
- 69 -
IV.4. Suivi et évaluation du
projet
- 72 -
IV.7. Conclusion du projet
- 76 -
CONCLUSION GENERALE
- 77 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
- 78 -
Tables de matières
- 81 -
Annexes
- 83 -
Annexes
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, Madame, Mademoiselle, Monsieur ;
Nous sommes étudiant à l'Institut
Supérieur d'Informatique et de Gestion en environnement et
développement durable. Dans le cadre de notre travail de fin de cycle,
nous étudions la contribution de l'agroforesterie sur la
production des cultures vivrières dans le groupement de BUZI. Nous
sollicitons votre collaboration en répondant à notre
questionnaire d'enquête. Nous vous rassurons que vos réponses
seront exploitées à des fins purement scientifiques.
NB : Répondez en cochant dans la case ou en
écrivant votre réponse.
a) Age :
1. Moins de 20 ans
2. 20 à 30ans
3. 30 à 50 ans
4. Plus de 50 ans
b) Niveau d'instruction du répondant :
1. Primaire
2. Secondaire
3. Universitaire
4. Autre à
préciser...........................
c) Votre Sexe
a. Masculin
b .Féminin
d) Quel est votre Etat Matrimonial
a. Marié(e
b. Célibataire
c. Divorcé(e
d. Veuf (Ve
II. QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT
1. Avez-vous des arbres dans votre
champ ?
a) Oui
b) Non
2. Dans votre champ où sont placés ces
arbres ?
a) Ces arbres se trouvent dans le champ
c) Ces arbres se trouvent dans la limite
b) les uns se trouve au milieu du champ et les autres au
bord
d) autres......................
3. Quelle est l'étendue de votre
champ ?
L'étendue de mon champ est de
........................................
4. comment se présenter la production de
votre champ ces deux dernières années ?
a) la production à diminuer
b) la production était satisfaisante
c) la production diminue après chaque récolte
d) mon champ ne produit plus convenablement
e)Autres...............................................................
5. Quelles sont les contraintes majeures de la
production dans votre champ ?
a) j'utilise des semences moins vigoureux
b) les ravageurs
c) l'érosion
d) espace insuffisant
e) la fertilité de base a déjà
diminué
f) Autres à
préciser......................................................
6. selon vous, pourquoi dans votre champ, les
cultures ne donnent plus de bons résultants?
a) je cultive mon champ chaque année et chaque saison
b) je cultive une même culture chaque année
c) souvent je ne fait pas l'entretien des cultures
d) j'associe mal les cultures
e) autres.........................................
7. avez-vous de temps de laisser votre champ en
jachère ?
a) souvent b) parfois
c) non d) oui
d) autres ............
8. Quelles sont les cultures que vous aimer surtout
planter ?
a) les haricots et les maïs
b) le manioc associer avec le tarot
c) le sorgho
d) la pomme de terre et la patate douce
e) autres.....................
9. Quelles sont les arbres que vous avez dans votre
champ ?
a) les Eucalyptus et flamboya
b) les acacias, caliandra et markamia
c) grevilleas et casuarina
d) les fruitiers
e) autres......................
10. pourquoi vous maintenez ces arbres dans votre
champ ?
a) pour avoir des bois de chauffe.
b) pour faire une limite de ma parcelle
c) pour avoir des fleurs et un bon paysage
d) pour avoir des fruits
e) je les maintiens car ils sont des arbres
agroforestiers
f) ces arbres sont là spontanément et d'un
moment à l'autre ils peuvent être coupés
g) autres.......................
11. comment sont plantés ces
arbres ?
a) ils sont très rapprochés
b) ils sont vraiment séparés
c) ils sont plantés de manière quelconque
d) dans tout le champ je peux compte moins de 3 arbres
e) autres..............
12. selon vous, existe -t-il les arbres qui
fertilisent le champ ? Oui Non
13. avez-vous assez des connaissances dans
l'agroforesterie ? oui non
14. Avez- vous une connaissance sur la valeur de
l'arbre par rapport à la gestion du sol ? oui
non
15. Comment vous avez eu ces
connaissances ?
a) A travers les ONGs
b) chez les voisins
c) Nous avons hérités ces connaissances
d) De moi-même
e) autres.....................
16. Quelles sont les contraintes majeurs qui vous
empêcher souvent d'intégrer les arbres dans la production des
cultures ?
a) le champ que j'exploite ne m'appartient pas
b) les arbres ne donnent pas de bonnes planches
c) ces arbres occupent des espaces importantes
d) je ne veux pas des arbres dans mon champ
e) ces arbres créer de l'ombre et empêcher le
bon développement des cultures
f) les arbres créés des concurrences avec les
cultures
g) autres à
préciser......................................
17. Y-a t-il des bénéfices que vous
gagner quand vous mélanger les arbres et les cultures vivrières
?
a) je gagner à la fois les vivres et les bois
b) Cette pratique me permet de diversifier les produits
champêtres
c) Je gagne les médicaments, les fourrages et les
vivres.
d) Autres à préciser
..............................
18. croyez-vous que les arbres bien
sélectionnées et planter au écartement précis, tel
l'acacia, le caliandra et le markamia peuvent contribuer à
améliorer la production de votre champs ?
a) ces arbres fertilisent le sol en créant des
microclimats favorable à la croissance des cultures
ce qui permet l'augmentation de la production et réduisent la
vitesse de l'érosion
c) je ne crois pas
d) je crois bien
e) ces arbres créer beaucoup d'ombrage
f) autres..............................................
19. pouvez-vous intégré les arbres et
les cultures pour la saison suivantes envue d'améliorer la
fertilité de votre champ ? Oui Non
20. selon vous quelle est l'importance de
l'agroforesterie par rapport à la gestion du sol et
l'amélioration de la production des vivres ?
a) les arbres agroforestières permet de
diversifier les produits
b) avec arbres nous avons facilement les tuteurs et les
médicaments
c) ces arbres permet de fixer les sols
d) les feuilles de ces arbres sont enfouie et fertiliser
les sols
e) autres.................
21. Quelles sont les alternatives rentables qui sont
envisageables pour améliorer la production ?
a) laisser le champ en jachère
b) labourer profondément
c) utiliser les engrais minéraux
d) utiliser les engrais organiques et résidus de
récoltes
e) autres......................
22. nous pouvons compléter ce tableau
ensemble !
Parcelle/champ
|
Nombre d'arbre
|
Espèces
|
Objectif
|
Age moyen de l'arbre
|
|
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|
Merci !!!!!!!