6.5. L'ECHANTILLONAGE
Pour ce qui est de l'échantillonnage, il est de type de
probabiliste (aléatoire) et plus précisément en choix
raisonné. C'est-à-dire que tous les usagers de 2RM de tout sexe,
de tout âge, de toutes professions, dans la zone du plateau ont toutes
les mêmes chances d'être sondés. Car, avec l'augmentation de
la population et du parc automobile, nous ne connaissons pas le nombre de 2RM
circulant dans le plateau. C'est pourquoi, nous nous sommes proposés
d'enquêter au moins 100 conducteurs de 2RM pour que notre
échantillon soient représentatifs.
Ainsi, pour mieux cerner la problématique de la
sécurité routière à Dakar, nous nous sommes rendus
à la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP) sise vers l'Avenue
Malick SY. Ensuite, nous avons consulté leur registre d'intervention
pour avoir une idée sur les zones accidentogènes pour les
deux-roues. Selon leurs interventions, Dakar plateau est la zone où on
note le plus d'accident de par la concentration de l'activité
économique et sa forte fréquentation. On note aussi la commune
d'arrondissement de Médina, de par sa proximité à la zone
centre (Dakar plateau).
Tableau 3 :
Echantillonnage des cibles de l'enquête
Sites d'enquête (axes)
|
Nombre de personnes enquêtées
|
Pourcentage
|
Rond-point Médina Sandaga
|
51
|
50%
|
Rond-point Médina Avenue Malick SY
|
51
|
50%
|
TOTAL
|
102
|
100%
|
Source : Stephen Elmer SANGALA, Mémoire
2015.
Photo 5 : ZONES
D'ENQUÊTE POUR LES USAGERS DE 2RM A DAKAR
Source : Stephen Elmer SANGALA ; Mémoire
2015.
6.6. L'EXPLOITATION ET L'ANALYSE
DES DONNEES COLLECTEES
Les données secondaires c'est-à-dire celles
issues de la revue documentaire et d'autres tirées de l'observation
directe ou d'interviews ont fait l'objet d'une analyse et d'un traitement au
fur et à mesure que nous avancions dans l'étude.
Pour le traitement et l'analyse des données primaires
collectées, nous avons utilisé l'outil informatique. C'est ainsi
que le logiciel SPHINX a été mis à contribution.
Il nous a permis de faire de nombreuses combinaisons de
variables dans le but de traiter, d'analyser et d'interpréter l'ensemble
des données collectées. Le logiciel Excel, pour une excellente
qualité de représentation, nous a permis de concevoir des
graphiques explicites et illustratifs.
6.7. LES DIFFICULTES RENCONTREES
LORS DE L'ETUDE.
Dans tout travail scientifique, nous rencontrons souventdes
difficultés qui sont toutefois liées aux caractères de la
population cible ou à la situation de la zone de l'étude.
Ces difficultés sont les suivantes :
§ L'absence des mémoires ni rapport
portant sur les accidents de la route au Sénégal (à
Dakar).
En effet, que ce soient à la bibliothèque de
l'ENEA, de l'IST et celle de l'UCAD, nous n'avons pas pu avoir un
mémoire portant sur ce sujet. En revanche, le mémoire que nous
avons pu exploiter à l'ENEA a porté sur la contribution des
engins de deux-roues dans la mobilité urbaine à Bamako. De ce
fait, pour surmonter à cette difficulté, nous nous sommes
basés sur les magazines de la NPRS et les articles publiés sur le
net par le quotidien REWMI, le soleil, SENENEWS, et Seneweb pour avoir un
aperçu sur la mobilité urbaine et des accidents de la route
à Dakar. C'est ce qui fait que dans notre revue critique, nous avons
plus exploité les articles et les magazines ayant un point commun avec
le thème de notre sujet. En plus de cela, nous avons consulté
d'autres articles sur le net parlant des accidents en France.
§ La non-disponibilité du personnel de
l'institution.
En effet, pendant le guide d'entretien, nous avons eu des
difficultés pour rencontrer les personnes ressources malgré les
lettres de demande que nous avons dressée de manière
administrative. C'est le cas que nous avons eu au CETUD pour pouvoir rencontrer
le Directeur Général monsieur Alioun THIAM. Nous avons donc
rencontré monsieur Ababacr FALL, chef de la division suivi-exploitation
des transports publics.
§ Le manque des données statistiques du
ministère de transport sur les accidents de la route, et notamment ceux
de 2R.
Malgré la demande que nous avons dressée
à la DTT pour pouvoir disposer de leurs statistiques sur les accidents
de la route, nous n'avons pas eu de réponse. Pourtant, ils avaient dit
qu'ils me contacteraient, mais malheureusement ils ne l'ont toujours pas fait.
Par ailleurs, lors de notre guide d'entretien avec monsieur Modou Kane DIAW, le
chef de la Division des politiques planification, chargé de
sécurité routière ; il nous a reçu rapidement
car il était pressé pour des affaires administratives. De ce
fait, nous lui avons demandé les statistiques de la DTR afin de mieux
éclaircir notre travail en ayant un point de vue sur le BAAC
(Bulletin d'Analyse des Accidents de la Circulation
routière).Mais malheureusement il n'a pas pu nous les donner
car il a pris un congé. Pendant 2 semaines nous avons insisté
mais sans réponse. Du coup, avons été contraint d'utiliser
les statistiques la BNSP afin d'avoir un aperçu sur les accidents de la
route et notamment des 2R à Dakar.
§ Fausses déclarations des usagers de 2RM
lors des questionnaires.
En effet, en questionnant ces usagers de 2RM, nous avons
constaté que certaines déclarations n'étaient pas fiables
car il y avait des incohérences. Nous l'avons su car notre questionnaire
a été élaboré de façon à ce que les
questions suivantes dépendantes des questions précédentes,
d'où une certaine logique. C'est le cas lors de la question sur l'usage
du port casque. Ils disent qu'ils portent toujours leur casque lorsqu'ils sont
sur les deux-roues. Cependant, nous avons constaté qu'ils conduisent
sans les mettre. Du coup, pour surmonter ces fausses déclarations, nous
nous sommes servis de l'observation directe.
§ La perception que ces usagers avaient de
nous.
En effet, lors de notre enquête, la majeure partie des
usagers que nous avons questionnés pensaient que nous étions des
agents de l'état. Pourtant, nous avons beau leur dire que nous sommes
des étudiants et c'est dans le cadre de notre mémoire de fin de
formation à l'ENEA. Mais pour ces derniers, ils avaient l'air
réticentà cause des nombreuses questions que nous leur posons. Et
également le fait que nous soyons étrangers et ne parlons la
langue locale).
Par conséquent, pour installer une confiance, nous nous
sommes présentés en montrant notre carte d'étudiant.
Ensuite, nous avons essayé de parler en wolof (malgré les
nombreuses fautes d'expression) en leur disant que nous sommes des
étudiants et nous nous intéressons aux accidents de la route des
2RM. De ce fait, nous voulons savoir si ces accidents sont dus au comportement
de l'homme, et leur proposition pour pallier à ce problème. C'est
à cet instant qu'ils ne sont plus réticents et essayent de nous
répondre.
TROISIEME PARTIE :
ANALYSE DES RESULTATS
ET
RECOMMANDATIONS
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