4.2-Etude de cas :
Irvingia wombolu Vermoesen
4.2.1-Taxonomie de Irvingia
wombolu
La classification du genre Irvingia (Irvingiaceae) a
été revue par (Harris, D J, 1996) in(Asaah et
al., 2003) qui décrit sept espèces dont six sont natives
d'Afrique et une native du Sud-est de l'Asie. Parmi les spécimens
présents en Afrique, il existe deux espèces qui sont
potentiellement et économiquement importantes : Irvingia
gabonensis et Irvingia womboluVermoesen qui est celle sur
laquelle porte nos études (Ainge et Brown, 2001; Ladipo, 1999).
Le plus grand groupe ethnique dans les zones de forêt
dense et humide est familié avec Irvingia wombolu(Asaah et
al., 2003). Localement, les noms varient entre les tribusewene
(Gabon), ogwi(Bénin),ogbono(Nigéria) et
nsenge (Cameroun) (Asaah et al., 2003) ; (Ainge et
Brown, 2001 ).
Tableau 1:
Classification scientifique de Irvingia wombolu
Classification scientifique
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Uni
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Plantae
|
Non classé
|
Angiospermes
|
Non classé
|
Eudicots
|
Non classé
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Rosids
|
Ordre
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Malpighiales
|
Famille
|
Irvingiaceae
|
Genre
|
Irvingia
|
Source : Angiosperms Phylogenic Group,2009
4.2.2-Origine, écologie,
phénologie et distribution géographique de I. wombolu
La distribution géographique de I. wombolu va
de la zone forestière depuis la Casamance au Sénégal
jusqu'au Sud du Soudan, en Ouganda, vers le Sud jusqu'au Sud-ouest de la RDC,
au Nord de l'Angola et aussi au Cameroun (figure 1).Elle est
présente dans les forêts sèches où la
pluviométrie annuelle est supérieure à 1500 mm, elle
fleurit en Octobre (Okafor, 1975) in (Ainge et Brown, 2001) et les
fruits apparaissent pendant la grande saison sèche de Janvier-Mars(Ndoye
et al., 1998 ; Okafor, 1975 ; Tchoundjeu, 2005).
Dans certains endroits, il pousse dans les forêts
régulièrement inondées et sur les berges des
rivières. Il est adapté à une pluviométrie plus
variable que d'autres Irvingia spp. Les arbres constituent
une proie pour les incendies lorsque l'on veut parfois pratiquer une
agriculture sur brulis. C'est une espèce qui se multipliait auparavant
par les graines.Mais depuis lors, il y a eu l'avènement des techniques
de multiplication végétative qui sont venues alléger la
tâche aux paysans et aux exploitants de la ressource. Elle est
généralement conservée et protégée dans les
plantations cacaoyères, dans les champs de cultures vivrières
annuelles et dans les jardins de case. Mais dans certaines régions
notamment à Mamfe, au Sud-ouest du Cameroun, où la plupart des
arbres sont plantés dans les cacaoyères et les
caféières. Lorsqu'on introduit des essences
agroforestières dans une parcelle, les règles sylvicoles sont
appliquées en vue de son entretien, le développementet le suivi.
Notamment, la fertilisation et la récolte (Cueillette sur pied ou
ramassage à terre). Les fruits sont ramassés au pied de l'arbre.
Après le ramassage, l'étape suivante est l'extraction de l'amande
de la graine puis elles sont séchées au soleil ou dans un panier
au-dessus du feu.
Figure 1: Carte de distribution
deIrvingia wombolu en Afrique
Source :Vivien et Faure,(1985)
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