2 RÉVUE DE LITTÉRATURE
2.1 Considérations générales sur
l'irrigation
L'irrigation est l'application d'eau, due à
l'intervention voulue de l'homme, sur des terres cultivées, dans le but
de satisfaire les besoins en eau des plantes, lorsque les précipitations
sont insuffisantes (Felix, 2013).
Les différentes techniques d'irrigation à la
parcelle ou techniques d'arrosage relèvent de trois modes principaux
d'irrigation.
? L'irrigation gravitaire ou irrigation de surface ;
? L'irrigation sous pression (par aspersion ou par micro
irrigation) ;
? L'irrigation de sub surface.
2.1.1 Irrigation gravitaire
L'irrigation de surface regroupe l'ensemble des techniques
d'arrosages dans lesquelles la répartition de l'eau à la parcelle
se fait entièrement à l'air libre par simple écoulement
à la surface du sol (Tiercelin, 2006).
Dans ce cas, la répartition de l'eau est assurée
grâce à la topographie du terrain et aux propriétés
hydriques du sol. Ces propriétés concernent le ruissellement ;
l'infiltration et la capillarité. Il existe diverses techniques
d'irrigations de surface. Les techniques utilisées sont fonctions de la
compétence des agriculteurs, des types de cultures pratiquées.
Ainsi, on trouve : l'irrigation en bassins ; l'irrigation par planches et
l'irrigation à la raie (ou sillon).
2.1.1.1 Irrigation en bassins
L'irrigation en bassin est la méthode d'irrigation la
plus connue, l'eau est apportée sous forme d'une nappe dans un bassin
(qui peut être cloisonné) aménagé sur un sol
nivelé de pente variant de 0,1 à 1 % ; elle est la plus simple de
toutes les méthodes d'irrigation.
Avec ce système, les digues sont construites autour de
ces surfaces, les transformant en bassins à l'intérieur
desquelles le plan d'eau peut être contrôlé. Les
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bassins sont remplis jusqu'à la profondeur
désirée et l'eau s'infiltre ensuite dans le sol (Felix, 2013).
Selon Tiercelin (2006), l'irrigation par bassin est une
méthode où l'eau est appliquée sur une surface de pente
relativement nulle, et endiguée de façon à remplir d'eau,
et attendre par la suite que l'eau s'infiltre. La majeure partie de
l'infiltration se fera quand le bassin est rempli.
Principe
Cette méthode consiste à introduire rapidement
la dose d'arrosage à l'intérieur de planches horizontales
bordées par des diguettes et formant bassin de submersion. L'eau est
amenée aux bassins par un canal arroseur situé entre deux
séries de bassins adjacents. Le débit disponible est
déversé successivement dans les différents bassins par des
vannages disposés de part et d'autre du canal (René et al.,
2014).
Dimensionnement
Le temps de remplissage du bassin doit être suffisamment
faible par rapport à la durée totale de l'infiltration de la dose
pour obtenir une bonne uniformité de l'irrigation. La surface à
donner à chaque bassin est donc fonction du débit disponible et
de la perméabilité du terrain : D'après René et al.
(2014), elle peut varier de 7 m2 par l/s pour des sols sableux
à 70 m2 par l/s pour des sols argileux. Des
expérimentations in situ doivent être réalisées pour
chaque périmètre afin de déterminer les valeurs optimales
à retenir. Les études de la FAO en 1990 donnent un tableau
résumé de dimensionnement des bassins en fonction du débit
disponible et du type de sol (Tableau 1).
Tableau 1 : Ordre de grandeur des superficies maximums
des bassins (m2) pour différents types de sol, en fonction du
débit disponible (l/s)
Débit
disponible (l/s)
|
Sable
|
Limon sableux
|
Limon argileux
|
Argile
|
5
|
35
|
100
|
200
|
350
|
10
|
65
|
200
|
400
|
650
|
15
|
100
|
300
|
600
|
1000
|
30
|
200
|
600
|
1200
|
2000
|
60
|
400
|
1200
|
2400
|
4000
|
90
|
600
|
1800
|
3600
|
6000
|
Sources : (FAO, 1990)
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