4.2.3 Efficience du système d'irrigation
L'efficience de l'irrigation sur la basse Plaine a
été évaluée en étudiant de facon distincte
l'efficience du système de transport et l'efficience d'application de
l'eau à la parcelle. Dans le cadre de cette étude, on assimile
l'efficience du système de transport à l'efficience de
distributition de l'eau qui elle-même prend en compte toutes les formes
de pertes existantes sur le reseau de transport.
4.2.3.1 Efficience de distribution
L'efficience de distribution décrit non seulement le
rendement de distribution de l'eau au niveau des canaux de transport, mais
également le rendement de la distribution de l'eau au niveau des
ouvrages ponctuels comme les vannes et autres. Elle tient compte de la
quantité d'eau qui arrive effectivement à destination
après la déduction des pertes sur le réseau de transport.
Pour une meilleure estimation de cette efficience, on a évalué la
distribution de l'eau sur des tronçons de canal pris à des
intervalles réguliers de cent (100) mètres sans tenir compte de
façon particulière des pertes au niveau des ouvrages ponctuels.
Cinq (5) pompes ont été choisies dans la zone de travail pour
mener l'étude.
4.2.3.2 Efficience d'application d'eau
L'efficience d'application de l'eau à la parcelle prend
en compte les besoins en eau des cultures, (c'est-à-dire de la dose
nette d'arrosage), la vitesse d'infiltration de l'eau et des temps de
progression et de recul des fronts d'eau.
Pour avoir une meilleure approximation de l'efficience
d'application de l'eau au niveau de la basse Plaine, on a identifié dix
(10) parcelles dont six (6) sont emblavées d'haricot, trois (3)
d'aubergines et une autre de sorgho semées toutes à des dates
différentes.
Démarches
L'uniformité de distribution traduite par
l'uniformité de l'arrosage, en irrigation de surface est définie
par le rapport de la hauteur d'eau moyenne infiltrée sur le quart le
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2. On a pris les dimensions (longueurs et largeurs) des bassins
;
3. On a placé des piquets à des intervalles
réguliers distancés de deux (2) mètres, puis on reporte
les distances entre les piquets sur une feuille de mesure ;
4. L'irrigation a commencé au niveau du bassin choisi
de la parcelle de l'agriculteur à partir du piquet portant le
numéro 1;
5. On a noté l'heure (h : mn : s) d'entrée de
l'eau au niveau du bassin puis le temps écoulé chaque fois que le
front d'eau parvient à chacun des piquets, c'est le temps de progression
du front d'eau ;
6. On a calculé temps écoulé chaque fois
que l'eau se trouvant entre deux (2) piquets en bois s'infiltre dans le sol,
jusqu'à ce que l'eau qui se trouve entre tous les piquets s'infiltre, on
parle dans ce cas de temps de recul du front d'eau ;
7. Le temps de contact pour chaque mini bassin limité
par des piquets en bois a été obtenu en faisant différence
entre le temps de progression et de recul des fronts d'eau ;
8. La dose d'arrosage fournie à chaque mini bassin
délimité par deux (2) piquets a été calculée
en multipliant le temps de contact de l'eau avec le mini-bassin par la vitesse
d'infiltration moyenne de la basse Plaine de Gonaïves.
En effectuant ces mesures, trois (3) cas peuvent se
présenter.
? La dose fournie peut être inférieure à
la dose nette d'irrigation, on parlera ainsi de sous irrigation et de
l'inefficacité de la dose d'arrosage ;
? La dose fournie peut être égale à la
dose nette d'arrosage nécessaire ;
? La dose d'irrigation fournie peut être
supérieure par rapport à la dose nette d'irrigation, dans ce cas
bien précis, on parlera de sur irrigation et l'efficience d'application
de l'irrigation traduite par le rapport entre les besoins nets (en mm) et la
valeur moyenne de la dose d'arrosage réellement fournie (en mm) :
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