INTRODUCTION
La présence de l'eau liquide à la surface de la
Terre est précoce puisque les premières roches
sédimentaires, produites par l'érosion des roches magmatiques
sous l'action de l'eau, sont connues dès 3,9 milliards d'années,
et peut-être avant.
La Terre apparaît comme la seule planète du
système solaire possédant de l'eau à l'état
liquide. Cet état n'est possible que par sa distance au Soleil. Sur
Mercure, l'eau a été vaporisée et dissociée par le
rayonnement ultra-violet du Soleil; l'hydrogène
généré a été diffusé dans l'espace.
Venus, la "planète soeur" de la Terre est plus
proche du Soleil, 0,7 U.A.: l'énergie reçue du Soleil est 2 fois
plus grande. L'eau a été vaporisée dans
l'atmosphère vénusienne ; avec le CO2, elle a produit
un effet de serre et augmenté encore la température superficielle
de la planète. Le CO2 n'a pu de ce fait se dissoudre dans
l'eau liquide pour former des carbonates. Les U.V. solaires ont ensuite
dissocié la plus grande partie de la vapeur d'eau en donnant de
l'hydrogène qui s'est échappé définitivement de
l'atmosphère vénusienne. En revanche, l'atmosphère a
gardé plus facilement une partie de son deutérium
(H++) qui était combiné dans les molécules
d'eau lourde; cet isotope lourd a été détecté par
la sonde américaine Pioneer. Vénus a pu à son origine
contenir autant d'eau que la Terre; elle n'a plus maintenant qu'une faible
quantité de vapeur qui correspondrait à une couche superficielle
de 0,20 m à l'état liquide.
Mars, situé à 1,5 U.A., possède de l'eau
sous forme de glace rassemblée en calottes polaires et gelée dans
le sol (pergélisol). La température superficielle moyenne est de
-53°C. Son atmosphère contient surtout du CO2 sous
faible pression (6 millibars). Les traces d'érosion à la surface
suggèrent l'action de l'eau liquide il y a quelques milliards
d'années, lorsque la température était plus
élevée. On suppose qu'une grande partie de l'eau a
été vaporisée et dissociée; l'atmosphère
originelle riche en CO2 aurait produit un effet de serre et
élevé la température au-dessus de 0°C. Petit à
petit, le CO2 s'est dissous dans l'eau liquide et formé des
carbonates. L'effet de serre a diminué et la température
également.
Il est vrai que, pour une section de précipitation, une
partie ruisselle à la surface des continents pour enfin former des
cours d'eaux alors qu'une autre s'infiltre dans le sous-sol pour
générer la nappe d'eau souterraine.
Ces eaux souterraines constituent une provision d'eau potable
pour l'humanité ; dans certains pays, c'est pratiquement la seule
source d'approvisionnement en eau. Au Québec, on compte sur les eaux de
ruissellement (rivières, lac, fleuve) pour l'approvisionnement en eau
potable ; mais au fil du temps, les individus et municipalités se
tournent vers cette richesse que constituent les nappes phréatiques
(SAMY SAMAKY.B, 2009-2010).
Sachons que la croûte terrestre contient des fluides
jusqu'à des grandes profondeurs sur toute son épaisseur, ou
alors à des milliers de mètres. Parler des eaux souterraines est
une référence de la partie superficielle de la
croûte ; au moins quelques mètres au maximum, sont celles qui
alimentent nos approvisionnements. Plus on augmente la profondeur, plus l'eau
s'enrichit en sels minéraux et métaux, ce qui la rend ainsi
impropre à la consommation humaine. En effet, si les matériaux du
sous-sol sont perméables, les eaux météoriques
s'infiltrent et par la suite polluent cette zone.
L'approvisionnement en eau potable se fait de deux
manières, à savoir : le puits de surface, qui
s'approvisionne directement dans la nappe phréatique. Le pompage, ici
génère l'effet de former un cône de dépression
ainsi l'excès du pompage abaisse le niveau phréatique et
assèche le puits voisin. Et le puits artésien qui
communique directement avec .un aquifère dans un aquiclude menant une
pression. En n'oubliant pas bien sûr les sources qui apparaissent
à la suite de la perméabilité en petit.
L'enfouissement des substances polluantes tient compte de la
nature du terrain. Ainsi un terrain poreux tel le sable et le gravier ne
conduisent pas à une dispersion sur des grandes distances ; cet
enfouissement aboutit lentement à la pollution des aquifères.
Sur des roches cohérentes les enfouissements sont moindres sauf en cas
de perméabilité en grand, alors que dans un sol argileux les
risques de pollution sont moindres partant de son imperméabilité.
Ici les détergents et autres polluants sont arrêtés sur le
toit de la couche ; cependant, l'épaisseur de l'argile sera non
négligeable. Signalons une autre pollution visible aux cités,
issue des eaux salées de mer communiquant aux nappes. Ajoutons que les
eaux météoriques causent par leur acidité dans le terrain
calcaire des fractures et créent un réseau de caverne. Ce
terrain calcaire est dit karstique (du mont karst, un terrain calcaire de
Yougoslavie) qui, à l'évolution met à place une grotte
(SAMY SAMAKY.B, op cit).
Pour parvenir à comprendre ce que serait le cas en
ville de Butembo, il nous a été impérieux de
connaître d'abord les limites topographiques du bassin versant de la
principale rivière drainant cette jeune ville à la croissance
démographique galopante. Par la suite, nous essayerons d'analyser
certains échantillons des eaux consommées en ville de Butembo
pour en déterminer le degré de pollution. C'est ainsi qu'avant de
nous lancer dans la présente investigation, nous sommes partis de
certains faits marquants nous ayant permis de relever ces
problèmes :
· Il serait probable que le bassin versant topographique
de la rivière Kimemi aurait une forme ovoïdale ;
· La couche la plus perméable serait celle
sableuse ;
· La pollution des eaux serait plus
évoquée dans le bassin ;
· La nappe serait plus phréatique et superficielle
dans les vallées qu'aux sommets.
Objectifs du
travail
C'est avec des objectifs bien précis que nous avons pu
effectuer ce travail; à savoir :
Délimiter le bassin versant topographique de la
rivière Kimemi drainant la ville de Butembo ;
Faire une étude qualitative des différentes eaux
en usage pour en déduire les types et les sources des
polluants ;
La détermination de la perméabilité des
sols en différents sites afin de savoir la vitesse à laquelle
l'eau s'infiltre dans le sol ;
La détermination des débits de la rivière
proprement dite;
Une fois les résultats obtenus, proposer les pistes de
solution aux problèmes éventuels posés par l'eau dans le
secteur.
Méthodologie
Du terrain à la production des résultats
d'analyses, nous avons cheminé suivant une méthodologie
précise. Sur le terrain, l'essentiel a porté sur le lever de
surface où les observations ont été
réalisées sur les affleurements, le long des tranchées et
les galeries mettant en évidence les informations cachées
(dissimulées) par le couvert (sol).
Techniques de
travail
Au cours de nos investigations, nous avons adopté
les techniques et les stratégies consistant à:
- La documentation ;
- L'identification des caractères géologiques
(natures, géométrie,...) ;
- La localisation et détermination des horizons
imperméables et perméables avoisinant les diverses sources dans
le bassin versant ;
- Effectuer des analyses physico-chimiques et
bactériologiques aux laboratoires au niveau local ;
- Aux dépouillements des données recueillies
dans les quartiers en vue de parfaire une conclusion sur les risques de
pollution face à l'environnement.
Matériels
utilisés
Afin d'aboutir à des résultats probants, nous
avons fait usage de certains matériels, dont:
§ Une boussole pour orientation des couches et cours
d'eaux ;
§ Un décamètre servant à mesurer les
différents horizons ;
§ Un GPS pour la prise des coordonnées
géographiques (ou géo référentielles) ;
§ Outres ces matériels, nous avons usé d'un
PVC ; un chronomètre, un récipient pour garder les
échantillons d'eau servant aussi aux mesures de débit des
sources, enfin le carnet de terrain pour la prise des toutes les
coordonnées.
§ les cartes topographiques, géographiques,
géologiques, les livres,... de la région nous ont
été utiles pour la réalisation de ce présent
travail.
SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, le présent
ouvrage comprend quatre chapitres :
· Le chapitre premier traite des
généralités sur le secteur d'étude;
· Le deuxième chapitre se penche sur
l'étude hydrologique ;
· Le troisième chapitre s'oriente vers
l'étude hydrogéologique et
· Le quatrième chapitre porte sur la pollution de
l'eau d'un bassin versant et son impact.
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