4.4.2
Lutte anti-braconnage
Malgré les efforts consentis par les organismes en
charge de la faune dans la région comme le la GTZ, le WWF et d'autres
ONGs nationales, depuis plus d'une décennie n'ont pas pu renverser les
tendances, mais plutôt ces dernières années, on assiste
à une recrudescence du grand braconnage et du sciage sauvage.
Cependant pour préserver la faune et son habitat, la
lutte anti-braconnage/anti-sciage sauvage est une nécessité. Ceci
passe d'abord par:
- Fermeture de toutes les routes forestières
après exploitation notamment à Gribé par exemple où
les routes sont à la merci des braconniers, facilitant rapidement
l'accès dans les aires protégées;
- Renforcement du contrôle à l'accès aux
armes et munitions dans la zone. Il s'agit de constituer un agent de
renseignement secret par village afin de démenteler tout le
réseau de traficants des armes dans la zone, ainsi que les villageois
qui hebergéraient les braconniers allogènes;
- Création dans chaque village un poste de
contrôle fixe et opérationnel opérant de 5h à 20h et
impliquer le chef traditionnel dans le processus de contrôle des produits
issus de la chasse villageoise et leurs dérivés. Il en est de
même avec les barrières fixes où les heures d'ouverture et
de fermeture doivent être strictement respectées, notamment la
barrière de Ngato;
- création des emplois dans le cadre de la gestion des
activités des Parcs et de ZIC/ZICGC. Il s'agit d'organiser la
communauté locale en GIC, puis signer les contrats entre cette
dernière et l'administration forestière en vue de
développer des micro projets autour des aires protégées
concernées, ainsi le partage des revenus sont équitables entre
les deux parties ;
- Constituer des brigades mobiles d'intervention
multisectorielle, opérant avec une unité mixte entre autres les
forestiers, les forces de l'ordre nationale (gendarmes et les millitaires);
- Faciliter le processus de la pratique de la chasse
traditionnelle ou droit d'usage qui permet aux populations de prélever
le petit gibier autour des villages pour leur alimentation;
- Une concertation entre toutes les parties prenantes
(Concessionnaires de toutes les UFA voisines Alpicam-Grumam, STBK, ...), Chefs
de postes forestiers et de chasses, Conservateur du PNBB, ONG locales et
internationales (WWF-E, GTZ), Guides de chasse de toutes les ZIC et ZICGC
voisines, Populations riveraines, Confessions religieuses, Autorités
administratives, Forces de l'ordre, ...) par exemple lors d'un atelier à
l'issue duquel des engagements formels et concrets doivent être pris afin
de juguler ce fléau, du moins au sein des sociétés
forestières;
- Promotion de l'élevage non conventionnel pour
minimiser le braconnage. Par exemple l'élevage de lapin très
prolifique permettra à la population de subvenir au besoin en proteine,
il faut promouvoir aussi les élevages des poissons car la zone dispose
des cours d'eau potentielle par exemple la Boumba et le Bek très riches
en poissons;
- Des patrouilles mixtes de reconnaissance doivent être
régulièrement effectuées dans la zone ;
- Les braconniers et leurs managers (fournisseurs d'armes et
des munitions) doivent être sévèrement sanctionnés
et condamnés par le tribunal et les peines réellement
appliquées.
|