3.2.3.4 Utilisation des caméras infra-rouges:
méthode directe
Elle a consisté à l'installation de deux
caméras infra-rouges sur des arbres à une hauteur de 45 cm du sol
ou au niveau du genou le long de chaque transect de 2 km; la 1er
à 500 m du début du transect et la seconde à 1000 m du
1er. Une capture a été constituée d'images
filmées par les caméras pendant 30 jours. Une capture a
été réalisée pendant cette étude afin de
photographier tous les animaux qui passeront sur lesdits transects, notamment
des animaux « disparus » et de découvrir des animaux inconnus,
dont l'activité est presque totalement nocturne, dont on ignorait la
présence ou dont on ne possédait que des indices de
présence indirects (traces, mues, observations furtives, etc.) ou les
espèces rares difficiles à observer. Le détecteur
enregistre, en même temps le mouvement de l'animal, la date, l'heure et
l'année de cet événement, sur une distance effective de 15
à 30 m comme décrite par (Silveira et al., 2003 ;
Collen et al., 2008; Nkwetaketu, 2011). Les fiches de collecte ont
été conceptualisées pour des informations sur la date
d'installation, les coordonnées et autres (Annexes 2 et 3). Ces
caméras ont été programmées pour ménager un
intervalle entre deux photos successives, de façon à
éviter de multiplier inutilement le portrait d'animaux restant longtemps
sur ces points, tout en ayant une bonne chance d'intercepter les visiteurs
« de passage ». Les piles utilisées, étaient de type
Panasonic de 1,5V. Deux paires de piles ont été installées
dans chaque caméra et ont été rechangées tous les
15 jours. Les SD carte (carte mémoire) étaient de type Transcend
d'une capacité de 2G, ont été installées dans
chaque caméra et rechangée après 15 jours. Une collecte
éventuelle des données (une capture) de sa mémoire vers un
ordinateur a été faite pour un traitement ultérieur de la
fréquentation au point surveillé comme décrite par (Manet
et Herman, 2003). Un silicate de sodium a été installé
dans chaque caméra pour absorber l'humidité contenu dans la
caméra, chaque silicate était renouvelé tous les 15 jours.
Une tôle plastique superficielle a été installée en
dessus de la caméra pour une protection éventuelle contre la
pluie. Les rubans adhésifs ont servi de sceller les bordures de chaque
caméra une fois que ces dernières étaient
paramétrées ceci dans le but d'éviter toutes pluies
tombant sur les flancs de la caméra. Les figures 6 et 7
représentent respectivement la programmation des caméras et la
hauteur à laquelle la caméra était fixée. En effet,
toutes les caméras sont programmées et contrôlées
à la base (Gribé) avant toute opération de fixation sur
les transects permanents.
Figure 3: Programmation des
caméras
Figure 4: Hauteur de
fixation de la caméra
Pour chaque type d'inventaire, 3 passages par transect ont
été réalisés, correspondant à une distance
totale parcourue de 108 km dans la zone d'étude. La figure 8
présente la distribution des caméras sur les 18 transects
parcourus pendant les inventaires.
Figure 5: Distribution des
caméras infra-rouges sur les transects dans la zone
d'étude
Source: Atlas du Cameroun (2011) adaptée et
réactualisé par l'auteur (2014).
Toutes les caméras ont été
distribuées de manières systématiques dans la zone
d'étude. La caméra infra-rouge est dotée d'un
détecteur qui s'adapte en fonction de la lumière émise par
le rayonnement solaire. En effet lorsqu'il fait jour et que le degré
d'ensoleillement semble important, les images résultants sont clairs et
nets (Figure 9). Par contre, dans la nuit les images enregistrées par
les détecteurs sont de couleur noire sur blanc (Figure 10).
Figure 6:
BongoTragelaphus euryceros
Figure 7: Potamochère
Potamochoerus porcus
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