3.2
Collecte des données
3.2.1
Le choix de site
L'emplacement exact de la zone d'étude à
l'intérieur des territoires a été
sélectionné parce qu'il abrite le Parc National de Boumba-Bek, la
zone est dotée d'une grande richesse floristique et est convoitée
par de nombreuses sociétés d'exploitation forestière qui
exploitent de nombreuses UFA, deux groupes éthiques peuplent la zone
notamment les Baka et les Konabembé dont les sources alternatives de
revenus sont rares et la faune constitue pour eux la principale source de
protéine.
3.2.2
Données de sources secondaires
Les données secondaires ont été
tirées sur internet, des rapports d'activités JICA-FOSAS ainsi
que des documents de la bibliothèque du Département de Foresterie
(DEPFOR) de l'Université de Dschang (UDs) traitant ou se rapprochant de
notre étude dans d'autres sites.
3.2.3
Données de sources primaires
Des études
précédentes réalisées par Kengne (2012) et Djafsia
(2012), trois sites ont été identifiés donc l'un
situé en forêt primaire, l'autre en forêt secondaire et le
dernier dans le PNBB (Figure 2). Dans chaque site, six transects de 2 km de
longueur et espacés de 2 km les uns des autres, reliés par des
recces de 2 km ont été installés et suivis de façon
permanente. L'ouverture des transects (Figures 3 et 4) sur le terrain a
consisté à dégager légèrement la
végétation à l'aide des machettes sans pour autant
perturber l'habitat de la faune. La carte a été utilisée
pour localiser le point de départ par rapport à la ligne de base
(135°). Le long de chaque transect, des marques étaient
portées tous les 25 m. Les rubans utilisés sur les points de
départ et fin des transects portaient les indications suivantes: N°
du transect, la longueur du transect; l'orientation et une mention,
début recce sur les fins transects.

Figure 2: Site
proposé pour le suivi de la faune
Source : Kengne (2012).
Figure 3: Visée
d'angle pour ouverture des transects
Figure 4: Ouverture des transects

Le potentiel faunique a été évalué
par quatre différentes méthodes dont les inventaires diurnes sur
transects linéaires basés sur les observations directes
(spécimens vus ou cris entendus), les inventaires diurnes sur transects
linéaires basées sur les observations indirectes (empreintes,
crottes, nids, épines, pistes...), les inventaires nocturnes sur
transects linéaires basés sur des observations directes (White et
Edward, 2000) et l'utilisation des caméras infra-rouges.
3.2.3.1 Technique d'inventaire diurne: méthode
directe
Pendant les inventaires diurnes basée sur la
méthode directe, de 6h à 15h, dépendamment des conditions
météorologiques, les différentes espèces fauniques
ont été observées directement (spécimens vus ou
cris entendus), sur les transects permanents prédéfinis comme
décrite par (Bobo, 2009 ; Viquerat et al., 2012; Djetkeu,
2010; Whitesides et al., 1988). La
1ère collecte des données ont été faites
deux semaines après installation des transects permanents. Le long des
transects, des fiches de collecte de données pré-établies
(Annexe 1) ont été utilisées pour collecter des
informations sur des observations directes (spécimens vus ou cris
entendus). Les coordonnées des points où les animaux ont
été observés et celles des activités anthropiques
étaient enregistrées dans le GPS. Il a été
relevé en plus des données précédentes, les
distances le long du transect (du point de rencontre), le type de formation
végétale et/ou habitat, les distances perpendiculaires à
la direction du transect pour des observations directes d'individus, le nom de
l'espèce identifié etc.
|