CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Ce travail avait pour objectif d'évaluer l'impact des
différentes réalisations du gouvernement provincial de
l'ex-Katanga sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits
agricoles de première nécessité au niveau de la province,
notamment le maïs, riz et haricot dans une période allant de 2006 -
2015. D'une manière spécifique, il était question
d'évaluer la variation de la production des produits agricoles de base
dans la province, analyser le bilan alimentaire du grand Katanga pendant les
dix dernières années, analyser la stabilité des prix des
produits agricoles de base dans la province, évaluer l'impact des
actions menées par le gouvernement provincial pour développer le
secteur agricole du grand Katanga sur la réduction de l'importation.
Pour ce faire, nous avons eu à collecter les
données relatives à cette étude auprès de
différentes institutions, entre autre le ministère provincial de
l'agriculture, DGDA, BCC, institut national de statistique, mairie de
Lubumbashi et FAO.
Après diverses analyses, nous pouvons relever le
constat ci-après :
V' L'évolution de la production ces trois produits
agricoles de base pendant les dix dernières années dans la
province du Katanga a été fluctuante, pour le maïs les
productions élevées étaient observées en 2011 et
2014. Par contre, les riz et les haricots leurs variations étaient
faibles.
V' Ces productions ne couvrent pas la demande provinciale
totale de ces trois produits, combinées aux importations, le bilan
alimentaire provincial demeure déficitaire pour quelques années,
surtout pour le maïs et le riz. Situation qui influence parfois la hausse
de prix brusque de ces produits.
V' Les prix de ces produits sur les marchés au cours de
dix dernières années ont fluctués, on constate que la
variation des prix du riz et de haricot était croissante, celui de
maïs a atteint le pic l'année 2013.
V' Le résultat de cette étude montre qu'il y a
eu une variation des importations du maïs et riz au cours de la
période étudiée, même si leurs impacts sur la
quantité disponible dans l'ensemble de la province était faible
(R2= 0,35, R2= 0,24 respectivement pour le maïs et
le riz). C'est seulement l'importation de haricot qui n'avait pas varié,
l'impact même des importations sur la quantité disponible de cet
aliment dans la province était trop faible (R2=0,09).
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Eu égard à ce qui précède, voici la
synthèse de nos principales recommandations pour le développement
agricole de la Province et partout dans le pays :
- Premièrement, l'Etat doit avoir la volonté
politique, la prise de conscience et une bonne
suivie pour accompagner les mesures prise afin d'aboutir au
développement agricole ; - L'Etat doit subventionner le secteur agricole
en vue d'accroitre la production locale,
pour soutenir le revenu des agricultures par les aides directs
;
- L'Etat doit aménager les routes de dessertes agricole
afin d'encourager les producteurs qui ne savent pas atteindre les grands
centres de consommation ;
- Le gouvernement provincial tout comme national doit prendre
les mesures et des stratégies de maintenir la disponibilité des
produits agricoles par une bonne politique agricole, et l'amélioration
de la production à l'intérieur de la province afin de diminuer
sensiblement les importations;
- L'Etat doit chercher par ce qu'on appelle le
développement rural intégré, à améliorer les
conditions de vie dans les campagnes pour freiner l'exode rural qui est un
fléau du développement agricole.
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