CHAPITRE QUATRIEME : LA DISCUSSION DES RESULTATS
IV.1 La disponibilité des produits agricoles
étudiés dans de la province
La production intérieure du maïs, riz et haricot
ne couvre pas la demande provinciale de ces trois produits, la province fait
recourt à des importantes importations, pour assurer son
équilibre alimentaire. De tous les produits agricoles analysés
dans cette étude, les importations influencent positivement la
quantité disponible dans la province, excepté le haricot
où la production locale a influencé au maximum la quantité
disponible dans la province avec un coefficient de détermination
R2 de 100%. Cette situation trouve son explication dans le rapport
de l'OCC cité par Fyama (2010) où on
démontre que la province a importé rien que pour la
période allant de 2006 à 2009, 1,5 millions de tonnes de
maïs, 26,194 tonnes de riz. Jusque-là rien n'a signalé un
déficit alarmant du haricot dans la province.
IV.2 Evolution de la production provinciale de
maïs, riz et haricot
Le résultat de cette étude à la figure 1
présente l'allure de la production de ces trois produits agricoles de
base, plus consommés au Katanga. Pour une période allant de 2006
à 2015, l'allure des différentes courbes montre que la production
a été fluctuante tout au long de dix ans. Pour la culture de
maïs la courbe de production a connue de forte fluctuation, et la province
a enregistré des productions élevées en 2011 et 2014, et
simultanément on a observé également une variation des
superficies emblavées, ce constat est vérifié par
Aunge (2013) , qui a trouvé que dans les pays
sous-développés, l'agriculture est encore
considérée comme une activité consommatrice de grandes
superficies de terre, car l'augmentation de la production agricole s'accompagne
toujours des augmentations de superficie, donc même si le nombre de ferme
moderne est importante dans la province, surtout la partie sud, le niveau de la
technologie est encore trop bas, beaucoup d'intrants agricoles sont
importés et coûte chers, ce qui limite la production agricole de
la province.
IV.3 Evolution des prix des produits agricoles
étudiés
En ce qui concerne les prix du maïs, riz et haricot dans
la province au cours de cette période étudiée, nous
constatons que les prix de haricot et du riz ont varié chaque
année d'une manière croissante, cette hausse des prix de ce
produit présage une faible production intérieure de la province
qui trouve son explication dans le rapport du ministère de l'agriculture
(2009) qui fustige que cette faiblesse serait lié à l'aspect
régressif de ses facteurs phyto -génétiques qui se
caractérisent par la dégénérescence des
variétés cultivées en milieu rural. Pour le maïs,
la
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fluctuation des prix a atteint le pic l'année 2013, ce
qui corrobore aux résultats d'une réalisée par
Kamango (2014) dans son étude sur évolution des
prix des denrées alimentaire (céréales) au Katanga de
2011-2013 et son impact sur la sécurité alimentaire, il a
remarqué une hausse de prix du maïs en 2013, et cette hausse
était favorisée par trois raisons majeurs qui sont :
Décision de l'autorité zambienne sur l'importation, mouvement
insurrectionnel de Bakata Katanga et de la faible productivité au niveau
local. Et par conséquent, d'après le PAM (2008), dans son
étude réalisée au Sénégal, il a
été trouvé que chaque fois que le prix grimpe, que
ça soit due au phénomène quelconque comme la crise
financière ou économique, sécheresse, inondation, les
ménages urbains et ruraux sont toujours victimes. C'est ce qui a
été observé dans le chef-lieu de la province du Katanga en
2013, trouvé la farine était devenu casse-tête pour les
Lushois, la seule différence, au Katanga ce sont plus les milieux
urbains qui sont touchés.
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