I
Epigraphe
« La vie est un voyage avec des problèmes
à résoudre, des leçons à apprendre, mais
surtout de l'expérience à acquérir.»
Donat Ilembejira
II
Dédicace
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu'il
faut, tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l'amour, le respect, la
reconnaissance, etc... Aussi c'est tout simplement que...
Gloire soit rendue à toi mon mentor le Dieu tout
puissant Adonaï, JESUS CHRIST le seul vrai Dieu réel, le
redoutable, le donateur de tout don excellent et parfait car tu es bon et ta
bonté de coeur est pour des temps indéfinis. Souverain
céleste et Souverain suprême de l'univers merci de nous avoir fait
grâce et nous protéger tout au long de nos études
académiques en sciences agronomiques. Que l'honneur, la paix, l'amour,
la puissance, la richesse, la gloire te reviennent dans les siècles des
siècles !
A vous mon très cher papa Rogatien ILEMBEJIKA
LUVUKA, pour avoir placé ma formation scientifique parmi vos
première priorités , · que cette oeuvre fasse une fois de
plus votre honneur et votre fierté. Que Dieu vous bénisse, qu'il
vous comble de grâce, de bonheur et qu'il vous protège dans tout
ce que vous faites en vous procurant de longue vie sur cette terre, merci
d'avoir achevé l'engagement que vous avez prise , · nous t'en
sommes reconnaissant et nous le seront pour toujours !
A ma future épouse...toi la mère de mes
enfants, Juré Jéhovah et Marie Sharon Rose, une compagne
éternelle et une aide pour moi, toi qui est ma cinquième cote
gauche, que Dieu le très haut te bénisse richement et te garde a
jamais pour une vie meilleur et de service !
Et à vous tous qui me soutenez et m'aimez d'un
amour inconditionnel. Je ne cite vos noms de peur de me tromper je dédie
ce travail.
Bien mince hommage !
III
Remerciements
Au terme de ce grand navire académique de formation
d'un ingénieur agroéconomiste où l'occasion nous est
offerte de rédiger un travail de fin d'étude dans lequel nous
saisissons au bon l'opportunité pour remercier et témoigner notre
reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidé de près ou de
loin plus particulièrement :
A l'éternel Dieu Tout Puissant qui nous a donné
le souffle de vie, le courage, la volonté, l'abnégation et la
raison de pouvoir achever ce long parcours inaltérable, il est mon
véritable mentor qui est resté cette main invisible qui me plonge
dans des marasmes, m'en sort sans la moindre égratignure et
m'élève au-dessus de mes ambitions ; je l'appel Alpha Omega;
Adonaï ; incomparable !
Au directeur de ce travail, le professeur Jules NKULU pour
avoir accepté et dirigé ce travail malgré ses multiples
occupations dans un climat convivial et fructueux. Son accueil, son encadrement
scientifique efficace et son sens élevé de responsabilité
ne me laisseront pas indiffèrent ; je lui témoignerai toujours
cette estime et je ne manquerai pas de lui souhaiter un bon avenir et surtout
des moments heureux dans la vie !
Aux autorités académiques de l'université
de Lubumbashi, au corps professoral de la faculté de sciences
agronomiques particulièrement le doyen de la faculté professeur
Mylor NGOY SHUTCHA, aux chefs de travaux, aux assistants qui ont
contribués à notre connaissance en particulier l'assistant
KIRONGOZI SWEDI, qui a accepté avec bonne volonté d'accompagner
le directeur jusqu'au bout de ce travail comme encadreur, avec ses multiples
efforts et conseils suivi d'un encadrement aussi scientifique de qualité
que je ne manquerai pas de lui souhaiter un bon avenir et des meilleurs moments
dans la vie.
A toute notre grande famille Rogatien ILEMBEJIKA LUVUKA, maman
Angel ATSHIDIMUENE, la tante paternelle de tout le temps Clémentine
KANUKE, et l'oncle paternel Adelin MATATA et mes aimables très
chères frères et soeurs : Junior ILEMBEJIKA, Angel YAMBAMBE,
Mireille TSHIWAPA, Fariel MALASA, François MUWANO, Sylvain MWANZA,
Mireille BATWAMBI, voire aussi à tous mes neveux et nièces en
particulier le trésor de la famille et l'espoir de la famille le neveu
Junior ILEMBE ; Sr. CELESTINE, LAURETTE, JOSIAS, Michael DIWULA, Michael
TSHISOLA. Les mots me manquent pour exprimer ma reconnaissance et mon
attachement à vous. Vos conseils, vos prières, votre
IV
hospitalité m'ont beaucoup marqué. Ils ont
été un apport réel pour la réussite de cette
oeuvre. Retrouver ici toute ma grande gratitude.
A mon très cher Pasteur Gérard KAMBEMBO mon
père dans la foi, jamais l'homme pourrais compenser les efforts
fournissent à sa faveur, vos prières, vos conseils, vos
encouragements, nous ont vraiment soutenu durant ces années
passées à l'université ; que Dieu vous bénisse et
vous accorde tous ceux dont vous avez besoin.
A tous mes frères et soeurs précieux : Ibrahim
MUKINAYI, Elodie OWOTO, Héritier AKIBU, François MUKUNA, Muller
MILAMBU, Et tous les amis de lutte avec qui nous avons eu à parcourir
les moments forts de la vie académique : Nick ARMANDA, David KABAMBI,
Patrick MBOMA, Evra KWETE, Jacques BYAMUNGU, fiston MBAKAMA, Joseph MANDE, Yves
MUKOKO, Patrick MUNGALA, Jean Pierre BIBA, Lionel NKULU, Guelord NGALAMULUME,
Ted ILUNGA, Hugor KAZADI, Séraphin MABELA, Mélanie MAKINDA,
Laurent KIDINDA ; Urbain MUMBA, Jean LUHATA, Jean Paul Kahozi ; Patrick Dahn ;
Junior MWABILA ; Jérémie NTAMBWE, Dorcas LWAMBA, L'or Alphanie,
Sarah KONDE, Dr. LANDO, Michel MILONGA, Destin PUNGA,...
A tous ceux qui me sont si chers et que j'ai omis et A tous
ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à
l'élaboration de ce travail.
Veillez trouver dans ce modeste travail, l'expression de mon
affection la plus sincère.
ILEMBEJIRA Donatien
V
RESUME
La présente étude a été
menée pour évaluer l'impact des différentes
réalisations du gouvernement provincial de l'ex-Katanga sur
l'approvisionnement et la disponibilité des produits agricoles de
première nécessité au niveau de la province, notamment le
maïs, riz et haricot dans une période allant de 2006 - 2015.
Pour la collecte des données de ce travail, nous avions
fait recourt aux différentes institutions, comme le ministère
provincial de l'agriculture, DGDA, BCC, institut national de statistique,
mairie de Lubumbashi et FAO.
Après la collecte des données auprès de
ces institutions citées ci-haut, Le logiciel Excel et le langage R ont
été utilisé pour la saisie d'une base de données et
les analyses statistiques. Vu la nature des données, la
régression simple a été utilisée afin
d'apprécier les impacts entre les variables dépendantes (les
variables dites expliquées) et indépendantes (les variables dites
explicatives).
Il ressort de nos analyses, que l'évolution de la
production de ces trois produits agricoles de base (maïs, riz, et haricot)
pendant les dix dernières années dans la province du Katanga a
été fluctuante, pour le maïs les productions
élevées étaient observées en 2011 et 2014. Par
contre, les riz et les haricots leurs variations étaient faibles.
Ces productions ne couvrent pas la demande provinciale totale
de ces trois produits, combinées aux importations, le bilan alimentaire
provincial demeure déficitaire pour quelques années, surtout pour
le maïs et le riz. Situation qui influence parfois la hausse de prix
brusque de ces produits.
Les prix de ces produits sur les marchés au cours de
dix dernières années ont fluctués, on constate que la
variation des prix du riz et de haricot était croissante, celui de
maïs a atteint le pic l'année 2013.
Le résultat de cette étude montre aussi qu'il y
a eu une variation des importations du maïs et riz au cours de la
période étudiée, même si leurs impacts sur la
quantité disponible dans l'ensemble de la province était faible
(R2= 0,35, R2= 0,24 respectivement pour le maïs et
le riz). C'est seulement l'importation de haricot qui n'avait pas varié,
et l'impact même des importations sur la quantité disponible de
cet aliment dans la province était trop faible (R2=0,09).
Mots clés : approvisionnement,
disponibilité, impact, produit agricole
VI
ABSTRACT
This study was conducted to assess the impact of various
achievements of the provincial government of former Katanga on the supply and
availability of agricultural staples in the province, including corn, rice and
beans in a period from 2006 to 2015.
For data collection of this work, we had recourse to various
institutions, such as the provincial Department of Agriculture, LDB, BCC,
National Statistical Institute, mayor of Lubumbashi and FAO.
After collecting data from the institutions mentioned above,
the Excel and the R language has been used for entering a database and
statistical analyzes. Given the nature of data, simple regression was used to
assess the impacts between the dependent variable (the so-called dependent
variables) and independent (the so-called explanatory variables).
It is clear from our analysis that the evolution of the
production of these three basic agricultural products (corn, rice, and beans)
during the last ten years in Katanga Province has been fluctuating for maize
high productions were observed in 2011 and 2014. By cons, rice and beans
variations were small.
These productions do not cover the total provincial demand of
these three products, combined with imports, the provincial food balance
remains in deficit for several years, especially for maize and rice. Situation
which sometimes influences the sudden increase of prices of these products.
The prices of these products on the markets during the last
decade have fluctuated, we find that the change in prices of rice and beans was
growing, the corn has reached the peak of 2013.
The result of this study also shows that there has been a
change in corn and rice imports during the period, although their impact on the
quantity available in the entire province was low (R2 = 0, 35,
R2 = 0.24 for maize and rice). Only imports of beans that had not
changed, and even the impact of imports on the available quantity of this food
in the province was too low (R2 = 0.09).
Keywords: supply, availability, impact,
agricultural product.
VII
TABLE DES MATIERES
Epigraphe I
Dédicace II
Remerciements III
RESUME V
ABSTRACT VI
TABLE DES MATIERES VII
LISTE DES TABLEAUX, CARTES ET FIGURES IX
LISTE DES ABREVIATIONS X
0. INTRODUCTION GENERALE 1
1. PROBLEMATIQUE 3
2. HYPOTHESES 5
3. OBJECTIFS 6
3.1 Objectif Général 6
3.2 Objectifs Spécifiques 6
4. INTERET DU TRAVAIL 6
5. DELIMITATION 7
6. STRUCTURE DU TRAVAIL 7
CHAPITRE PREMIER : GENERALITE SUR LES DIFFERENTS CONCEPTS
8
I.1. CONCEPT DEVELOPPEMENT 8
I.1.1. Historique 8
I.1.2. Définition 8
I.2. CONCEPT AGRICOLE 10
I.2.1. Historique de l'agriculture 10
I.2.2. Domestication végétale et animale 12
I.2.3. Agriculture 12
I.2.4. Agriculture et modernité 13
I.2.5. Définition l'agriculture 13
I.2.6. Rôles de l'agriculture 14
I.3. DEFINITION DU CONCEPT IMPACT 15
I.4. LE CONCEPT DISPONIBILITE 15
I.5. MODE D'APPROVISIONNEMENT 16
I.5.1. Définition 16
1.5.2. Le mode d'approvisionnement dans le circuit de la
distribution des consommateurs 17
1.5.3. Les stratégies d'approvisionnements 17
1.5.4. Chaine d'approvisionnement (CP) 18
1.5.5. Fonction 18
1.5.6. Gestion des chaines d'approvisionnements 19
VIII
I.6. DEMANDE ALIMENTAIRE 19
I.6.1. Les facteurs déterminants la demande alimentaire
19
CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIELS ET METHODES
21
II.1. MILIEU 21
II.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE 21
II.1.2. CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE 33
II.2. METHODOLOGIE 34
CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS 35
III.1.solution de la production agricole de trois produits de
base de 2006-2015 35
III.2. Evolution des surfaces emblavées pour chacun de ces
trois produits de 2006 à 2015 36
III.3. Evolution des prix de maïs, riz et haricot de
2006-2015 37
III.4. Evolution des importations de maïs, riz et haricot de
2006 à 2016 38
III.5. L'influence de la production locale et l'importation de
maïs sur la quantité disponible dans la
province 39
III.6. Influence de la production locale et importation d'haricot
sur la quantité disponible 40
III.7. Influence de la production locale et l'importation du riz
sur la quantité disponible dans le
grand Katanga 41
III.8. Influence de la superficie emblavée au cours de la
période étudiée sur la production agricole
de maïs 42
III.9. Influence de la superficie emblavée sur la
production agricole d'haricot 43
III.10. Impact de la superficie emblavée sur la production
agricole du riz 44
III.11. Offre et demande alimentaire provinciale de maïs du
grand Katanga de 2006 A 2015 45
III.12. Le niveau de couverture de la demande alimentaire du riz
par la disponibilité 46
III.13. Le niveau de couverture de la demande alimentaire du
haricot par la disponibilité 47
III.14. La situation démographique de la province du grand
Katanga de 2006 à 2015 48
III.15. Evolution de la production agricole par district et par
ville du grand Katanga 50
CHAPITRE QUATRIEME : LA DISCUSSION DES RESULTATS
53
IV.1. La disponibilité des produits agricoles
étudiés dans de la province 53
IV.2. Evolution de la production provinciale de maïs, riz
et haricot 53
IV.3. Evolution des prix des produits agricoles
étudiés 53
IV.4. La démographie un problème du
développement agricole 54
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57
IX
LISTE DES TABLEAUX, CARTES ET FIGURES
Tableau 1 : les coordonnées géographiques du
grand Katanga. 21
Tableau 2: Données climatiques du Katanga 25
Tableau 3: Superficies des principaux groupes des sols du
Katanga 29
Tableau 5 : Distribution des tracteurs dans les districts et
villes de province du Katanga 49
Tableau 6 : La production de maïs 50
Tableau 7 : La production de haricot 51
Tableau 8 : La production du riz 52
Carte 1. La subdivision administrative du grand Katanga 23
Carte2 : les zones climatiques du grand Katanga 26
Carte3 : hydrographique de la Province du Katanga. 27
Carte4 : les différents types de sols du Katanga 29
Carte 5 : les zones agricoles du Katanga 32
Figure 1: variation de productions agricoles 35
Figure2: variation des surfaces emblavées de ces trois
produits agricoles de base 36
Figure3: variation des prix de ces trois agricoles de base
37
Figure 4: niveau des importations du maïs, haricot et riz
dans la province du Katanga les dix dernières
années 38
Figure5: impact de la production locale de maïs sur la
quantité disponible 39
Figure6: impact la quantité importée de maïs
sur la quantité disponible 39
Figure7: influence de la production locale d'haricot sur la
quantité disponible 40
Figure8: influence de l'importation d'haricot sur la
quantité disponible 40
Figure9: impact de la production locale du riz sur la
quantité disponible 41
Figure10: influence du riz importé sur la
quantité disponible dans la province 3
Figure11: impact de la superficie emblavée sur la
production de maïs 42
Figure12: impact de la superficie emblavée sur la
production du haricot 43
Figure13: impact de la superficie emblavée sur la
production du riz 44
Figure14: la confrontation de la demande alimentaire et la
disponibilité de maïs 45
Figure15: confrontation de la demande alimentaire et la
disponibilité du riz 46
Figure16: confrontation de la demande alimentaire et la
disponibilité du haricot 47
Figure17 : évolution démographique du grand
Katanga 48
X
LISTE DES ABREVIATIONS
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
FAO : Food Agriculture Organization (organisation des nations
unies pour l'agriculture et l'alimentation)
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le
développement en Afrique
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RDC : République Démocratique du Congo
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PIB : Produit Intérieur Brut
INS : Institut National des Statistiques
BCC : Banque Centrale du Congo
DSCRP : Document de Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté
ONG : Organisation Non Gouvernementale
DGDA : Direction Générale de Douane et
Accises
SENAMA : Service National de Mécanisation Agricole
SENAFIC : Service National des Fertilisant et Intrants
Connexes
SENASEM : Service National des Semences
OMS : Organisation Mondiale de la Sante
BA : Bilan Alimentaire
SNSA : Service National des Statistiques Agricoles
OCC : Office Congolaise de Contrôle
AGRIPEL : Agriculture, Pêche et Elevage.
1
0. INTRODUCTION GENERALE
Le continent Africain dispose d'un immense potentiel qui doit
lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et
l'insécurité alimentaire, mais aussi de devenir un acteur majeur
des marchés internationaux. Ce potentiel, ce sont ses terres, ses eaux,
ses femmes et ses hommes...L'agriculture représente une part essentielle
de l'économie de tous les pays de ce continent. Elle a donc son
rôle à jouer dans la résolution de nos priorités
continentales que sont l'éradication de la pauvreté et de la
faim, la dynamisation du commerce intra-africain et des investissements,
l'industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion
durable de nos ressources et de l'environnement, la création d'emplois
etc. (NEPAD, 2014).
Cependant, la croissance agricole a un impact spécial
sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories
de pays. Une rapide croissance agricole en Inde par suite d'innovations
technologiques (diffusion de variétés à haut rendement) et
en Chine par suite d'innovations institutionnelles (système de
responsabilisation des ménages et libéralisation des
marchés) s'est accompagnée d'un important recul de la
pauvreté rurale. Récemment, au Ghana, la forte réduction
de la pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole,
a été en grande partie enregistrée au niveau des
ménages ruraux. (Banque mondiale, 2008)
L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte
des Objectifs du Millénaires de Développement. C'est d'elle que
les pauvres des pays en développement qui vivent en région rurale
tirent en majorité leurs revenus, et c'est elle qui procure aux
populations rurales et urbaines la plus grande partie de leur nourriture.
Largement tributaire de la base de ressources naturelles, l'agriculture influe
sur la durabilité de l'environnement. (Agence canadienne de
développement 2003)
D'après la banque mondiale(2008), l'agriculture
contribue au développement en tant qu'activité économique,
en tant que moyen de subsistance et en tant que source de services
environnementaux ; elle est donc un unique instrument du développement
:
· L'agriculture en tant qu'activité
économique : elle peut alimenter la croissance de l'économie
nationale, offrir des opportunités d'investissement au secteur
privé et être le principal moteur des industries
apparentées et de l'économie rurale non agricole.
· L'agriculture en tant que moyen de subsistance : selon
les estimations, elle offre un moyen de subsistance à 86 % des
populations rurales. Elle emploie 1,3 milliard de petits paysans et de
2
ruraux sans terres, elle assure une« protection sociale
financée par la ferme »lorsque des chocs se produisent dans les
espaces urbains, et elle est la fondation de communautés rurales
viables.
· L'agriculture en tant que source de services
environnementaux : elle est aussi l'une des principales sources de services
environnementaux dans la contribution de la fixation de carbone, la gestion des
bassins versants et la préservation de la biodiversité.
3
1. PROBLEMATIQUE
Le monde en général et le Congo en particulier
accuse une expansion démographique intense, mais la source principale de
l'alimentation humaine et animale reste sans contester la production agricole
(Tournier, 1989). Cependant, la RD Congo présente une
fluctuation intense des prix des produits agricoles en progression
géométrique exagérée, étant donné que
les situations sociales et économiques d'un pays sont liées
à la façon dont ce dernier produit, consomme, repartit et
stabilise le prix au cours du temps (Ngoie, 2002).
Le contexte économique actuel du pays indique qu'en
dépit du taux de croissance affiché, et de la baisse des
pressions inflationnistes, la situation sociale est restée
précaire en 2011 et même en 2012. La progression du pays vers les
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD, 2015) demeure
très lente. La pauvreté touche 70,5% de la population congolaise,
le pays ne dispose pas de politique de protection sociale. S'agissant de
l'emploi des jeunes, plus de 70% d'entre eux sont au chômage. La RDC n'a
pas encore de véritable politique de l'emploi des jeunes. Après
la crise financière internationale, le pays s'est mis sur le sentier de
la croissance robuste visant à réduire la pauvreté. Entre
2011 et 2012, le taux de croissance moyen enregistré est de 7,1% du PIB.
(OMD, 2015).
Bien que plus de 70% de la population vit de l'agriculture en
République Démocratique du Congo, la part de l'Agriculture dans
le budget national en 2003 était seulement de 1,44%. Depuis lors, elle
n'a jamais atteint 10% comme le prévoyaient les accords de Maputo en
2003 (Kitsali, 2013).
Pour ce qui est de la province du Katanga, depuis la chute de
l'industrie, l'agriculture a toujours été et reste encore
actuellement le secteur refuge par excellence occupant 71,4% de la population
et faisant vivre 92,6% de la population. Mais, son caractère
traditionnel (avec une productivité très faible) ne permet
malheureusement ni de répondre de manière satisfaisante à
la demande alimentaire locale de plus en plus croissante, ni de doter les
exploitants agricoles familiaux d'un revenu suffisant à même de
satisfaire leurs multiples besoins (Nkulu, 2010). Et l'auteur
ajoute que selon un rapport de la FAO (2007), le revenu annuel
moyen de ces agriculteurs est estimé à environ 220 USD.
La démographie des grandes villes de la province
accroît d'une manière exponentielle avec un taux de chômage
critique et d'une misère perceptible dans toutes ses dimensions sociale
et économique. Cette situation accélérée est le
fait d'une augmentation migratoire depuis les campagnes vers les grandes
villes, occasionné par l'exode rural, la recherche de la vie meilleure
et les rébellions en fractions importantes. Pour s'adapter à la
nouvelle vie de la ville, un bon
4
nombre des populations à bas revenu adoptent plusieurs
stratégies de survie parmi lesquelles, figure l'agriculture
(Keutgen, 2013).
En outre, le bilan alimentaire de la province est
déficitaire, pour combler ces déficits, la province recourt de
plus en plus à d'importantes importations de toutes parts et surtout
d'Afrique australe. D'après le rapport de l'OCC (2010) cité par
Fyama (2010), rien que pour la période allant de 2006
à 2009, le Katanga a importé 1,5 millions de tonnes de maïs,
26,194 tonnes de riz et 12,178 tonnes de tomates alors que tous ces produits
sont aussi produits localement.
En effet, le gouvernement provincial tente plusieurs fois de
résoudre ce problème à mettant en place certains
mécanismes pour relancer les activités agricoles. Outre la
distribution des tracteurs dans différents districts et villes de la
dite province en 2013 (ministère de l'agriculture provinciale, 2013). On
peut citer encore par exemple en 2006,le programme provincial de relance de la
production locale de maïs à travers d'une part, la campagne de
distribution à crédit de la centaine de tracteurs à des
fermes et à des coopératives agricoles, et, d'autre part,
l'obligation plusieurs fois renouvelée pour chaque entreprise
minière oeuvrant au Katanga d'emblaver au minimum 500 hectares
maïs. Par rapport au nombre d'entreprises oeuvrant dans la province,
l'emblavement d'au moins 13 000 hectares de maïs avec une production
estimée à 40 000 Tonnes étaient attendus. A cela s'ajoute
les actions ou stratégies issues des ateliers de réflexion de la
table ronde sur l'agriculture, en vue de permettre une croissance durable du
secteur agricole et de retrouver un niveau de sécurité
alimentaire acceptable. Entre autre :
? Recentrer l'action de l'Etat en général et du
Ministère de l'Agriculture en particulier, en partenariat avec les ONG
et les bailleurs de fonds, sur le rétablissement des services agricoles
de base, en vue d'améliorer et d'accroître, de manière
durable, les systèmes de production ;
? Encourager et oeuvrer à la décentralisation
du pouvoir décisionnel dans l'élaboration des programme
provincial de développement agricole ; la relance agricole au sein de
chaque territoire implique l'élaboration des plans d'action
spécifiques à chacun de ces espaces ;
? Favoriser l'émergence d'un secteur privé
capable de développer l'agriculture et d'assurer l'approvisionnement en
intrants ainsi que la commercialisation des productions en rapport avec la
privatisation de certaines tâches autrefois dévolues aux services
techniques du Ministère de l'Agriculture (SENAMA, SENAFIC, SENASEM);
5
? Favoriser l'émergence d'un secteur privé
compétitif susceptible d'offrir à tous et de façon
équitable des conditions raisonnables d'accès aux intrants et de
commercialisation des productions (sans marges excessives) ;
? Mettre en place un système de développement
agricole qui repose sur le dynamisme des associations paysannes, avec
l'encadrement conjoint des ONG et des services publics organisés en
conseils agricoles de base ; A cet effet, réfléchir à la
création d'un fonds d'appui au secteur agricole qui sera une structure
tripartite comprenant les opérateurs du secteur privé, les
associations d'agriculteurs et le Gouvernement Provincial ;
? Promouvoir la professionnalisation du secteur agricole et
la création d'entités économiquement viables pour que les
agriculteurs vivent honorablement de leur travail ;
? Réaliser la promotion et le renforcement des
organisations professionnelles agricoles avec l'appui des ONG tant nationales
qu'internationales ; définir les modalités de financement pour
assurer l'essor de ces organisations ;
? Promouvoir la gestion durable des ressources naturelles en
sauvegardant l'environnement. A cet effet, l'élaboration d'un plan de
gestion environnementale est requise.
Au regard de ce qui précède, les questions
principales auxquelles nous allons nous employer à répondre tout
au long de cette étude sont les suivantes :
Est-ce que après les différentes actions
menées, le Katanga avait - t - il enregistré une augmentation des
productions agricoles ces dix dernières années ?
Quel est le bilan alimentaire de la province pendant cette
période étudiée ?
Comment les prix des produits agricoles de base se sont-ils
comportés sur les marchés ?
2. HYPOTHESES
Pour répondre à toutes les questions
fondamentales et explicites que nous nous sommes posées dans cette
problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :
- La variation de la production locale des produits agricoles
de base ne serait pas tributaire des programmes du gouvernement provincial,
mais aux efforts de petits et grands exploitants exerçant l'agriculture
à l'intérieur de la province,
Ce document restera une référence scientifique
qui ouvre d'autres pistes de recherches pour des recherches à venir.
6
- La faible production locale et la croissance
démographique, seraient à la base du déficit des produis
agricoles les plus consommés au niveau de la province,
- Du fait que la province dépend également de
l'importation des produits agricoles de première
nécessité, cette dépendance n'influencerait pas la
stabilité des prix de ces produits.
3. OBJECTIFS
3.1 Objectif Général
L'objectif global de cette étude est d'évaluer
l'impact des différentes réalisations du gouvernement provincial
de l'ex-Katanga pour la relance du secteur agricole, sur l'approvisionnement et
la disponibilité des produits agricoles de première
nécessité au niveau de la province (maïs, riz et
haricot).
3.2 Objectifs Spécifiques
- Evaluer la variation de la production locale des produits
agricoles de base dans la province ;
- Analyser le bilan alimentaire du grand Katanga pendant les dix
dernières années; - Analyser la stabilité des prix des
produits agricoles de base dans la province ;
- Evaluer l'impact des actions menées par le gouvernement
provincial du grand Katanga
sur la réduction de l'importation.
4. INTERET DU TRAVAIL
Le choix de ce sujet n'est pas un fait du hasard. Ce travail
permettra aux décideurs de bien renforcer les stratégies de suivi
afin d'assurer un développement effectif du secteur agricole de la RD
Congo en général, et en particulier celui de la province du
Katanga, pour une augmentation de la production intérieure,
réduire au maximum les importations et stabiliser les prix des produits
agricoles de première nécessité.
7
5. DELIMITATION
Cette étude couvre du point de vue spatial, la
province du Katanga dans l'ancienne configuration (4 districts et 3 grandes
villes notamment ; Lubumbashi, Likasi et Kolwezi).
Sur le plan temporel, l'étude a été
réalisée pour une période allant du mois d'avril 2016 au
mois d'aout de la même année.
6. STRUCTURE DU TRAVAIL
Ce travail se subdivise en quatre (4) chapitres, outre
l'introduction et la conclusion, le premier chapitre présente la revue
de littérature, le deuxième décrit le milieu, les
matériels et les méthodes utilisés dans ce travail. Le
troisième met évidence la présentation et
l'interprétation des résultats et le quatrième
évoque les éléments de discussion.
8
CHAPITRE PREMIER : GENERALITE SUR LES DIFFERENTS
CONCEPTS
I.1. CONCEPT DEVELOPPEMENT
I.1.1. Historique
Le concept a évolué dès les
années 1950 autour de l'idée de «développement»
qui s'est peu à peu opposée au concept purement économique
de «croissance». Le terme «développement» a surtout
concerné au début les pays du Sud : il s'agissait du processus
par lequel ces pays cherchaient à sortir du sous-développement.
Le sous-développement n'est pas seulement caractérisé par
le niveau de revenu ou les structures économiques, mais (même si
cela peut être lié) aussi par le niveau de la santé, de
l'éducation, l'ampleur de la pauvreté, des
inégalités. Sur le plan sémantique, il est beaucoup plus
large que celui de croissance = expansion forte et soutenue de la production
matérielle, croissance du Produit intérieur Brut (PIB) ou du
revenu national. Il intègre en effet des valeurs sociales et culturelles
(la santé, l'éducation, la formation...) ainsi que des
données non comptabilisées par le calcul économique
classique (autoproduction, valeur des biens naturels...) ; il peut prendre en
compte aussi de nombreuses consommations intermédiaires (par exemple les
prélèvements sur la nature dans le cadre des processus de
production) ainsi que les dérèglements ou perturbations des
écosystèmes liés à l'activité
économique. L'idée de " développement " s'est
progressivement généralisée et s'est appliquée aux
pays industrialisés pour désigner certains aspects de leur
activité économique et sociale. C'est ainsi qu'une
réflexion a été menée en France, dès la fin
des années 1950 autour du " développement régional "
né lui-même de la prise de conscience que certaines parties du
territoire national (le Centre, l'Ouest, le Sud-Ouest...) risquaient de prendre
du retard par rapport à la croissance extrêmement rapide du Bassin
parisien et de quelques autres régions. (Bernard,
2008)
I.1.2. Définition
Définir le développement se révèle
un problème difficile, aux réponses contradictoires : ? En
première approximation, dans la conception néoclassique de
l'économie du développement, on peut poser l'équation :
développement = croissance économique. L'idée est simple :
la croissance favorise le développement en créant de la richesse
et une élévation du niveau de vie individuel, et la croissance
sanctionne le développement car elle profite de la montée des
investissements et de la consommation, notamment dans le secteur des
services.
D'après Fernand Vincent (1984), le
développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux
d'une population qui la rendent apte à faire croître
cumulativement et
9
? La conception moderne du développement tend à
opposer le développement dit humain, véritable objectif de
l'économie du développement, et la croissance économique
qui n'en serait qu'une composante. En réaction à une conception
mesurée uniquement en termes économiques, une gamme plus large de
facteurs sociaux, politiques, culturels, est mise en oeuvre pour évaluer
un certain « degré de développement ». Le
problème de la croissance comme unique critère du
développement humain est qu'elle peut se produire alors même que
des inégalités de revenus croissantes enfoncent une partie
importante de la population dans la pauvreté.
? Parallèlement, sur un plan théorique qui a
été élaboré, notamment par Amartya Sen
(Nobel d'économie 1998) la théorie des «
capabilités », qui désignent l'ensemble des actions permises
et des biens potentiellement accessibles à un individu dans un contexte
économique donné : par exemple les libertés fondamentales
démocratiques (liberté de mouvement, de parole), l'accès
à l'éducation, l'hygiène et l'accès aux soins, la
possibilité de se nourrir convenablement, mais aussi l'accès
à certains types de services sont des capabilités ; la notion
englobe donc à la fois les aspects moraux et économiques des
possibilités d'un individu dans un contexte donné. Pour Sen, la
tâche de l'économie du développement est de
développer le plus large éventail possible de telles
capabilités, et non seulement certaines d'entre elles. (Banque mondiale
2008).
D'après Kalunga mawazo (2006), qui
dit développement dit forcement l'amélioration des conditions de
vie des populations, l'élévation du niveau d'instruction et de
légalité des classes, qui sont autant d'éléments
constitutifs du développement économique.
D'après Delfour B, (1994), le
développement est une manière avec les gens de telle sorte qu'ils
soient stimulé à améliorer leur environnement physique et
moral par un processus particulier où ils discutent, planifient,
organisent et agissent librement par eux-mêmes. Il y a quatre moments
importants dans tout processus de développement :
Discuter ; Planifier ; Organiser ; Agir par soi-même.
? Le Proche-Orient avec le fameux Croissant fertile est
probablement la première région où l'agriculture
apparaît il y a plus de 10 000 ans dans sa partie ouest qui comporte
10
durablement son produit réel global. Il résulte
de cette définition que le développement revêt deux aspects
:
Un aspect quantitatif : c'est la croissance économique
;
Un aspect qualitatif : c'est le progrès social,
mutation profonde et changements sociaux et mentaux. Ainsi se développer
pourrait signifier pour une société et pour les êtres qui
la compose : « Avoir plus » et « Etre Plus ».
Rares sont les états qui n'interviennent pas
directement pour orienter les transformations de l'agriculture dans leurs pays
respectifs. Le libéralisme intégral n'existe pratiquement nulle
part en matière de développement agricole, car l'agriculture joue
un rôle beaucoup trop important pour être abandonnée aux
seules lois du marché (Marc D, 1997).
Le soutien des prix comme l'amélioration de structures
ont pour but final d'assurer à l'agriculture un niveau de vie
convenable. Mais ces approches cherchent à atteindre l'objectif social
par des interventions d'ordre économique. D'autres mesures constituent,
une action directe sur la condition d'existence (Pierre B,
1978)
I.2. CONCEPT AGRICOLE
Ce concept concerne tout ce qui est relatif à
l'agriculture, alors nous devons savoir ce quoi l'agriculture.
I.2.1. Historique de l'agriculture
L'agriculture est née avec la mise en terre de
premières semences et de la domestication des animaux par l'homme, lors
de la Révolution néolithique, il y a plus de dix mille ans. On
peut supposer que cela a débuté par une agriculture de
subsistance. Puis, peu à peu, s'est créé une agriculture
de production et de négoce. Aujourd'hui, l'organisation des
marchés, la démographie, les techniques, le savoir-faire et
l'application de hautes technologies sont à la disposition de
l'agriculteur pour obtenir des niveaux de production jamais atteints dans
l'histoire de l'Homme(M. Mazoyer et al, 2002).
Pendant des dizaines de milliers d'années, l'homme
assure sa subsistance avec la chasse, la pêche et la cueillette. Puis se
produit le passage de la simple cueillette à l'organisation
structurée de l'agriculture. On recense trois centres primaires pour les
plantes cultivées :
11
la vallée du Jourdain et le sud-est de la Turquie. Il
s'agissait de plantes céréales dont on récolte les graines
annuellement : le blé (engrain, amidonnier), l'orge et des
légumes secs comme les pois, les pois et les lentilles.
· Le deuxième centre primaire est la
Méso-Amérique (sud du Mexique et nord du Guatemala). Les
premières plantes domestiquées sont sans doute les piments et les
courges. Le millet (disparu depuis) y a précédé le
maïs, apparu vers -5000.
· Le troisième centre primaire est la Chine,
notamment dans le nord où poussent encore le millet et le soja. Le riz
apparaît plus tard, vers -6000 ou -5000, lorsque la civilisation des Hans
se répand vers le sud. (On note cependant que du riz cultivé
daté de plus de 15 000 ans aurait été découvert en
Corée)
L'agriculture apparait également de manière
indépendante dans le Sahel, en Amérique du Sud et en
Nouvelle-Guinée.
Ces nouveautés sont portées par les facteurs
favorables que sont la sédentarisation, l'interaction entre
l'accroissement des populations et les variations climatiques, les modes de
préparation et de cuisson des aliments (fours, poteries,
etc.)(C. Ferault et al, 2012). Elles se sont
généralisées lentement en raison d'une autre série
de facteurs :
· Temps nécessaire pour que les plantes se
transforment génétiquement et donnent de plus gros grains et
davantage de grains par épi.
· Changements idéologiques, car labourer la terre
représente à l'époque une violation de la terre
mère, et requiert davantage de travail que la récolte des
céréales « sauvages ».
Cette nouvelle alimentation améliore la nutrition humaine
selon Michel Chauvet, 2012
· d'un point de vue quantitatif, puisque les graines
sont sèches, elles peuvent être conservées et
stockées plus longtemps, et ce, afin de constituer en cas de surplus des
réserves
· d'un point de vue qualitatif, dans les trois centres
primaires précités, se produit une association avec les
graminées qui apportent des glucides, des légumes secs qui
apportent des protéines, et des plantes à huile qui apportent les
lipides.
12
I.2.2. Domestication végétale et animale
La domestication a consisté à
sélectionner et à mettre en culture les espèces
présentant le plus d'intérêts. Par exemple, la figue serait
le plus ancien fruit sucré domestiqué connu, après la
découverte en 2006, dans la vallée du Jourdain
(Israël actuelle) de neuf figues parthénocarpiques,
c'est-à-dire ne produisant pas de graines et pour lesquelles
l'intervention de l'homme était nécessaire, car cela
nécessite une culture recourant à des boutures. Ces figues
seraient vieilles de 11 400 ans Pour l'orge, le blé et le seigle, la
domestication a commencé entre 9500 et 9000 av. J.-C. autour de la
vallée du Jourdain, de l'oasis de Damas et du moyen Euphrate. Vers 10
000 av. J.-C., débute l'élevage avec les chèvres, puis les
moutons, les bovins... Mais le premier animal domestiqué est le
chien. (Sciences et Avenir ,2006).
I.2.3. Agriculture
La transition d'une économie vivrière
(c'est-à-dire fondée sur la chasse, la pêche et la
cueillette), à une économie agricole et d'élevage,
où l'Homme intervient dans les cycles naturels de la biomasse (par
exemple la reproduction et la sélection des espèces), est
communément appelé la révolution néolithique.
On distingue plusieurs grands foyers de domestication. Ainsi
en Amérique centrale se sont développées des cultures
telles que le maïs, le haricot, la courge, la tomate, la pomme de terre,
le tabac, et de nombreuses autres cultures végétales. L'Afrique
fut le foyer de domestication du mil, sorgho, millet, et l'Asie de l'Est du
riz. En Nouvelle-Guinée, les peuples papous cultivent la canne à
sucre et certains légumes-racine depuis environ neuf mille ans.
L'agriculture se diffuse en Europe il y a environ 8 500 ans (d'abord en Europe
du Sud puis en Europe centrale vers 7 000 ans et en Europe du Nord vers 6 000
ans) selon deux modes possibles : adoption progressive de proche en proche par
un nombre de plus en plus élevé de populations de
chasseurs-cueilleurs après des premiers contacts avec des agriculteurs
du Moyen-Orient ; arrivée en Europe d'agriculteurs migrants du
Moyen-Orient qui y apportent leurs techniques, ce dernier mode étant
actuellement privilégié par les chercheurs en paléo
génomique (Michael et al, 2012).
Le premier stade du développement fut souvent celui de
l'agriculture sur brûlis, consistant à défricher une
parcelle par le feu (permettant un enrichissement du sol), puis de la cultiver
un ou deux ans, avant de laisser la nature reprendre ses droits.
Plusieurs auteurs ont définis le concept agriculture,
mais pour ce qui nous concerne nous avons retenu les définitions
suivantes :
13
I.2.4. Agriculture et modernité
Au sens étymologique du terme, agriculture
signifie « culture des champs ». Jusqu'au début du
XIXe siècle, elle était autonome, et fournissait
à l'homme l'essentiel de son alimentation ainsi que de son
énergie. Cette agriculture était renouvelable, tant qu'il n'y
avait pas surexploitation. La chaîne de conversions
énergétique végétaux ? animaux ? énergie
était de très faible rendement, mais elle générait
aussi des sous-produits utiles comme le fumier. L'utilisation croissante de
techniques modernes, les progrès en matière de machinisme, les
améliorations génétiques des productions animales et
végétales, les progrès en matière d'intrants
(engrais et produits phytosanitaires), ont permis d'augmenter très
fortement les rendements au cours du XXe siècle.(M.
Mazoyer,2002)
Dès 1946, l'agriculture devient dans de nombreux pays
une industrie, qui non seulement assure les besoins de l'exploitant, mais
fournit un surplus destiné à couvrir les besoins de la population
non agricole ainsi que l'exportation. On parle d'agri business.
Subventionnée par la PAC, l'agriculture européenne est même
victime de crises de surproduction, tandis que la filière
agroalimentaire détermine en partie l'avenir du secteur. L'agriculture
d'aujourd'hui repose sur des concepts fondamentaux, basés sur la
fiabilité et la rapidité d'action. Les problèmes
combinés tel que la chute inattendue du rendement ou l'augmentation
brusque de la température ne se résolvent qu'avec une bonne
maîtrise rationnelle de tous les éléments constitutifs du
système de production. (L. Roudart, 2002).
Dès le début XXe siècle, est
apparue l'agriculture dite biologique poussée par des consommateurs et
des agriculteurs recherchant une meilleure protection de l'environnement, par
des agriculteurs voulant se protéger des excès de l'agriculture
intensive ou bien qui voulaient pérenniser certaines méthodes
traditionnelles dans des pays émergents tout en assurant un bon revenu
économique. On peut désigner l'origine de l'agriculture
biologique au travers des travaux de Steiner (M. Mazoyer et
al, 2002).
I.2.5. Définition l'agriculture
D'une manière générale l'agriculture est
définie comme une série de cultures et d'animaux auxquels tel ou
tel intrant peut être appliqué pour donner des résultats
immédiats.
14
? En parlant de l'agriculture selon le professeur
Mokonda Bonza, (2007); on lui attribue tantôt un sens
large, tantôt un sens strict ou étroit.
Au sens large, l'activité agricole qui doit comprendre
la production, l'élevage (activités pastorales), l'exploitation
forestière, les activités de soutien ou d'appui à la
production ou à la commercialisation ainsi que, évidemment, leurs
interactions avec le milieu et la préservation des ressources
naturelles.
Au sens étroit, l'agriculture ne comporte que
l'activité de production agricole, c'est-à-dire l'exploitation
des cultures vivrières et maraichères ainsi que des cultures
industrielles.
? Mocher 1967 montre que l'agriculture est
un mode particulier de production fondée sur le processus de croissance
des plantes et des animaux.
? Selon (Mukobo 2011), l'agriculture est la
culture des champs (du sol) et par extension, ensemble des travaux visant
à utiliser et à transformer le milieu naturel pour la production
des végétaux et d'animaux utiles à l'homme. Dans le
domaine de l'économie agricole, l'agriculture est définie comme
l'ensemble des activités dont la fonction est de produire un revenu
financier à partir de l'exploitation de la terre (cultures) ; des forets
(foresterie) ; des produits de la mer, lacs et rivières (aquaculture,
pêche) ; des animaux de ferme (élevage) et des animaux sauvages
(chasse).
La définition de l'agriculture ne se résume pas
seulement avec les précédentes mais au contraire, elle peut se
définir comme un ensemble très complexe où les
interactions entre sols, végétaux, animaux, activités
halieutiques, équipements, travailleurs, et bien d'autres
éléments, le tout influencé par l'environnement, et dont
les commandes sont tenues et manipulées par une personne appelée
agriculteur qui, en fonction de ses préférences et de ses
aspirations, s'efforce de produire à partir des intrants et des
techniques qui lui sont disponibles.
I.2.6. Rôles de l'agriculture
L'agriculture, principale activité du monde rural,
doit continuer à jouer son rôle historique qui se résume
comme suit :
? Fournir de matières premières à
l'industrie généralement localisée dans les centres
urbains, dans une première phase du développement ;
? Transférer de la main-d'oeuvre rurale à
diverses activités des secteurs secondaire et tertiaire ;
15
? Générer des ressources nécessaires au
financement du développement du pays, grâce à divers
mécanismes de mobilisation des recettes en devises et en monnaie locale
;
? Constituer l'exutoire naturel des produits
manufacturés mis au point par le secteur industriel. (Mapepe
Ileko, 2014)
DEFINITION DU CONCEPT IMPACT
Le terme impact est défini comme ; effet produit par
quelque chose qui peut être positif ou négatif. L'effet est
positif dans le cas où celui-ci apporte un plus sur le
précédent que l'on juge non conforme aux besoins. Alors l'effet
est négatif dans le cas où celui-ci freine l'amélioration
du précédent malgré son apport.
Par extension le mot est utilisé pour désigner
les conséquences (éventuellement indirects et ou
différés dans l'espace et dans le temps) d'un
événement, d'un processus, d'une activité. Par l'exemple
dans l'expression étude d'impact de stratégies du secteur
agricole.
On distingue les effets ou conséquences attendus et
les effets inattendus d'un événement sur le projet sur l'actif
informationnel ou sur l'environnement et qui peut influer sur l'atteinte des
objectifs de l'organisation.
Dans la langue française, l'impact correspond souvent
aux efforts négatifs, les pertes financières induites et plus
généralement à l'impact sur les objectifs fondamentaux de
l'organisation, tout n'étant pas traduisibles en termes financiers.
(Léandre KABULO, 2010).
1.3 LE CONCEPT DISPONIBILITE
C'est la quantité d'aliments physiquement
présents dans un pays ou une région, sous toutes leurs formes
production nationale, réserves, importations commerciales et aide
alimentaire.
Il existe des méthodes et outils variés pour
évaluer la disponibilité alimentaire entre autre le Bilan
Alimentaire qui est un outil essentiel utilisé pour analyser la
disponibilité alimentaire à l'échelle nationale. Il
décrit tous les facteurs constitutifs de la disponibilité
alimentaire totale dans un pays donné, sur une période
déterminée de 12 mois. « Tous les aliments disponibles d'un
pays ne sont pas tous destinés à la consommation humaine. »
Le Bilan Alimentaire inclut des évaluations de ces « pertes »
dans les estimations des approvisionnements, pour obtenir la
disponibilité alimentaire destinée à la consommation
humaine. L'alimentation disponible pour
16
la consommation humaine est comparée avec
l'alimentation nécessaire pour satisfaire cette consommation (besoins de
consommation) sur la période donnée.
Le déficit alimentaire est la différence entre
l'alimentation disponible estimée, destinée à la
consommation humaine, et les besoins de consommation. L'estimation d'un
déficit est une moyenne sur l'ensemble de la population.
La plupart des Bilans Alimentaires (BA) fournissent des
estimations sur une période de 12 mois. L'estimation des récoltes
et de la production animale peut participer à la compréhension de
la disponibilité alimentaire. Elle implique en général le
calcul des rendements moyens.
Le Bilan Alimentaire regarde en général vers
l'avenir et peut être mise à jour au fur et à mesure des
informations disponibles.
Très peu de régions disposent de toutes les
données nécessaires pour estimer un Bilan Alimentaire complet
incluant toutes les denrées alimentaires; c'est pourquoi il vous faudra
peut-être vous concentrer uniquement sur les produits de base du pays.
D'autre part, il est important de prendre en compte le plus
de produits possible, car restreindre l'analyse à un seul produit
génère une vision biaisée des déficits
alimentaires.
Un pays peut produire la totalité d'une denrée
donnée dont il a besoin; on dit dans ce cas qu'il est
«autosuffisant». Toutefois, avec le recours au commerce
extérieur, il existe de nombreuses autres sources d'approvisionnement.
Une politique d'autosuffisance peut s'avérer coûteuse pour un pays
si, pour satisfaire ses besoins, il s'attache à produire à
n'importe quel coût.
La disponibilité peut aussi être
évaluée au niveau des ménages, car cette
disponibilité au niveau des ménages est importante,
particulièrement pour les ménages agricoles, et peut être
évaluée au moyen d'enquêtes périodiques de grande
envergure auprès les ménages et d'évaluations rapides.
(Patience KALINGA, 2015)
I.5. MODE D'APPROVISIONNEMENT
I.5.1. Définition
C'est la quantité d'aliment présent sur le
marché ou dans le stock, produits localement ou importés. On
parle de l'offre alimentaire dans une ville, une province ou un pays
c'est-à-dire la quantité d'aliments présents dans cette
ville, cette province ou ce pays. On ne tient pas compte de normes de l'OMS
pour nourrir les populations.
17
L'approvisionnement étant une technique ou
méthode permettant de livrer un bien, ou un service, à un tiers.
Nous pouvons considérer que l'approvisionnement est dingué en
deux flux distincts : physique et administratif (informationnel).
Le flux administratif est nécessaire à l'envoi
et à la réception des données, ordres, commandes,
factures...
Le flux physique est l'art d'acheminer le bien vers le
demandeur, par bateau, avion, camion, chemin de fer...
L'approvisionnement répond à toutes les
contraintes environnementales. La règle première est de livrer de
la marchandise, au bon moment, au bon prix, et au meilleur cout selon le choix
du demandeur.
Le terme anglais, procurèrent, est souvent
utilisé pour mettre en évidence une gestion plus fine de
l'approvisionnement, selon l'objectif :
? Orienté cout,
? Orienté vers la sécurisation de
l'approvisionnement ;
? Les exigences sur les approvisionnements se traduisent par le
choix de fournisseurs.
1.5.2. Le mode d'approvisionnement dans le circuit de la
distribution des consommateurs
Il y a plusieurs chemins parcourus par un produit du producteur
au consommateur final. Il existe plusieurs :
? Circuits de distribution : Le circuit direct ;
? Le choix d'un mode d'approvisionnement s'effectue en
fonction : du cout d'approvisionnement, du prix des produits, de la
qualité des produits proposés, des délais
d'approvisionnement, des capacités et des conditions des stockages du
magasin, de l'emballage des produits, du mode de transport, de la gestion des
stocks,
1.5.3. Les stratégies d'approvisionnements
La stratégie peut être définie comme le
choix d'un ensemble d'options fondamentales dans le but d'atteindre des
objectifs fixés à l'avance. Par la suite et par extension, c'est
l'élaboration d'une politique, définie en fonction de ses forces
et de ses faiblesse, compte tenu des menaces et des opportunités.
18
Il s'agit de déterminer la démarche la plus
performante et la cohérente pour acquérir les biens et services
donc on a besoin. C'est-à-dire celle-là qui offre le maximum
d'avantages en termes de couts, de délais et d'utilisation des
ressources. C'est une stratégie orientée vers la source
d'approvisionnement.
Selon un auteur « l'approvisionnement stratégie
est un processus d'identification et de sélection des sources
d'approvisionnement constituant un réseau assurant un approvisionnement
stable au plus bas cout total ». Dans la même logique, nous
présentons ci-après différentes stratégies
d'approvisionnements :
· L'approvisionnement standard : il s'agit de la
stratégie classique. Tous les besoins internes sont exprimés dans
des demandes d'achats. Ces dernières arrivent au service d'achats. Les
services d'achats contacte des fournisseurs externes et envois des appels
d'offres. Après études des offres et sélection des
fournisseurs, les demandes d'achats sont converties en commandes d'achats. On
attend ensuite la livraison des marchandises à la date et au lieu
convenu.
· Le transfert physique : les besoins internes sont
orientés vers un magasin ou un dépôt. Le magasin principal
approvisionne les magasins secondaires,
· La consignation
· La sous-traitance ;
· Et les services externes
1.5.4. Chaine d'approvisionnement (CP)
La CP est une séquence (prises de décision et
exécution) de processus (produit, information et argent) et de flux
visant à répondre aux exigences finales des clients qui ont lieu
au sein et entre les différentes étapes de ce continuum, de la
production à la consommation finale. La chaine d'approvisionnement
comprend non seulement le producteur et ses fournisseurs, mais aussi, selon les
flux logistiques, les transporteurs, les entrepôts, les
détaillants et les consommateurs.
1.5.5. Fonction
La chaine d'approvisionnement englobe trois fonctions suivantes
:
* La fourniture de produits à un consommateur ;
* Le processus de fabrication de produits finis au
consommateur par un réseau de distributeurs et de consommateurs.
19
1.5.6. Gestion des chaines d'approvisionnements
Au début des années 90, des chercheurs ont
d'abord décrit la GCP d'un point de vue théorique pour comprendre
comment elle différait des approches plus traditionnelles à la
gestion des flux de produits et des flux d'informations qui leur étaient
associés (Christopher, 1998).
La GCP est la planification intégrée, la mise en
oeuvre, la coordination et le contrôle de tous les processus commerciaux
et des activités nécessaires à la production, à la
livraison, aussi efficace que possible, de produits qui satisferont les
exigences du marché (Jack G.A.J. van der Vorst et al,
2011).
I.6. DEMANDE ALIMENTAIRE
La demande est la quantité d'un certain produit
demandée par les consommateurs ou acheteurs pour un prix donné.
La demande tend à augmenter quand le prix baisse, jusqu'au moment
où cette augmentation de la demande se stabilise, voire fait monter le
prix.
La demande est dite élastique par rapport au prix si
une variation du prix de 1% entraine une variation relative supérieure
de la quantité demandée (toutes choses égales par
ailleurs).
Ed=% variation .quantité.
Consommé/ %.variation du prix. La demande est dite inélastique si
une variation du produit d'1% entraine une variation relative moindre de la
quantité demandée (Wikipédia, 2006).
D'après (Aunge,2013) La demande
alimentaire d'une personne, d'une ville, d'une province ou d'un pays est la
quantité d'aliments consommés par la personne c'est-à-dire
sa ration, la quantité d'aliments consommés par la ville, la
province ou le pays, connaissant le nombre de population de cette ville, cette
province ou ce pays (Ration d'une personne multipliée par le nombre de
personnes de la ville ou de la province ou du pays). On ne tient pas compte de
normes de nutrition de l'OMS. Raison pour laquelle, besoin
alimentaire=demande alimentaire.
I.6.1. Les facteurs déterminants la demande
alimentaire
La demande d'un produit alimentaire est fonction de plusieurs
variables : le prix du produit considéré ,les prix des produits
complémentaires ou de substitution , les revenus , certains
paramètres démographiques ,les gouts et habitudes .A court ou
moyen terme, les principaux déterminants sont les prix et les revenus,
et ce sont aussi les variables qui ont le plus de chance d'être
immédiatement modifiés par le changement de politique .La
modification du prix d'un produit a souvent deux effets , un effet de revenu et
un effet de substitution .Ce dernier joue toujours dans le même sens,
c'est-à-dire que toute baisse de prix du produit entraine invariablement
un accroissement de la quantité demandée.
20
Mais l'effet revenu n'est pas le même selon que le
produit est de qualité courante ou non. Dans le cas d'un produit de
qualité courante, l'accroissement du revenu qu'implique la baisse de son
prix provoque une augmentation de la quantité demandée et
renforce dont l'effet de substitution .Mais s'il s'agit d'un produit inferieur
,l'effet revenu est négatif et compense donc en partie l'effet de
substitution puisqu'il joue en sens inverse .Cependant ,dans le cas des
produits inferieurs ,l'effet net d'une baisse de prix est toujours un
accroissement de la demande et vice versa. Au contraire, quand ce sont les
revenus qui changent sans que le prix du produit ne bouge, tout accroissement
de revenu se traduit par un accroissement de la demande de produits de
qualité courante, alors qu'il entraine une baisse de la demande de
produits inférieurs.
Les gouts et les habitudes alimentaires peuvent par exemple
entrainer des variations saisonnières de la consommation pour des
raisons qui ne sont pas liés à la variation saisonnière
des prix, mais à des tabous religieux ou sociaux, voire simplement
à une méfiance face à une nourriture inhabituelle
(FAO, 2008).
21
CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIELS ET
METHODES
II.1. MILIEU
Le milieu ou l'environnement géophysique est une
donnée de base pour toute planification ou programme des actions dans le
secteur agricole. D'où la nécessité d'une connaissance
approfondie et détaillée du milieu ...etc. C'est ainsi que dans
le cadre de l'évaluation du développement agricole au Katanga, il
a été jugé indispensable de commencer par une description
des conditions édapho-climatiques avant d'analyser les autres aspects du
secteur.
II.1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE
? Les coordonnées géographiques
Entièrement dans l'hémisphère austral, la
Province du Katanga est comprise entre 5° et 13° degrés de
latitude Sud, soit près de 880 km du Nord au Sud et entre 22° et
31° degrés de longitude Est, soit près de 1000 km de l'Est
à l'Ouest.
Tableau 1 : les coordonnées géographiques
du grand Katanga.
Zones
|
Entités
|
Latitudes
|
Longitudes
|
Ouest
|
Kapanga
|
S. 8°21 `
|
22°35'
|
Sandoa
|
S. 9°40
|
22°52'
|
Dilolo
|
S. 10°41
|
22°22'
|
Nord-Ouest
|
Kaniama
|
S. 7°25'
|
24°09'
|
Nord
|
Kongolo
|
S. 5°21'
|
27°00'
|
Kabongo
|
S. 7°20'
|
25°35'
|
Kabalo
|
S. 6°02'
|
26°52'
|
Manono
|
S. 7°17'
|
27°26'
|
Centre
|
Bukama
|
S. 9°11'
|
25°51'
|
Mitwaba
|
S. 8°56'
|
27°20'
|
Kamina
|
S. 8°38'
|
25°15'
|
Est
|
Kalemie
|
S. 5°33'
|
29°11'
|
Moba
|
S. 7°03'
|
29°45'
|
Kasenga
|
S. 10°23'
|
28°37'
|
Pweto
|
S. 8°29'
|
28°54'
|
Sud et Sud-Est
|
Kolwezi
|
S. 10°45 `
|
25°28'
|
Lubumbashi
|
S. 11°39'
|
27°28'
|
Kipushi
|
S. 11°34'
|
27°24'
|
Source : ministère provincial de
l'agriculture.
22
? Etendue et frontières
Avec une superficie de 496.877 Km2, le Katanga est,
après la Province Orientale, la deuxième Province du pays quant
à son étendue. La Province est limitée au Nord par le
Maniema, au Nord-Ouest par les deux Kasaï, au Nord-est par le Sud-Kivu. Le
lac Tanganyika sépare à l'Est la Province du Katanga de la
Tanzanie et fait aussi frontière au Sud et au Sud-ouest respectivement
avec la Zambie et l'Angola.
? Subdivisons administratives
La Province du Katanga est constituée de 3 villes et 4
districts ruraux. Les trois villes sont : Lubumbashi, Chef-lieu de Province
d'une superficie de 747 Km2 pour une population
évaluée à 1 707 237 habitants ; Likasi : 245
Km2 pour une population de 505 850 habitants ; Kolwezi : 40.952
Km2 pour une population de 1 012 394 habitants, qui a un statut
particulier, en ce qu'il est aussi un District Urbino-rural.
Les 4 Districts sont : le Lualaba, 80.026 Km2 pour une
population de 865 240 habitants ; le Haut-Katanga, 131.059 Km2 pour une
population de 2 315 658 habitants, situé dans la partie Sud de la
Province ; le Haut-Lomami : 108.204 Km2 dénombrant 2 676 985 habitants
et le Tanganyika, couvrant une superficie de 134.940 Km2 pour une population de
2 726 404 habitants dans la partie Nord de la Province.
Dans sa configuration administrative actuelle, la Province du
Katanga comprend, outre les districts précités, 22 territoires,
13 communes (7 communes pour Lubumbashi; 4 pour Likasi et 2 pour Kolwezi), 27
cités rurales, 37 secteurs et 55 chefferies, 298 postes administratifs,
498 groupements et plus ou moins 7000 villages. (Cfr. Division
Intérieure).
Les 22 territoires sont répartis de la manière
suivante : District du Haut -Katanga : 6 (Kambove, Kasenga, Kipushi, Mitwaba,
Pweto et Sakania); District du Haut - Lomami : 5 (Bukama, Kabongo, Kamina,
Kaniama et Malemba-Nkulu) ; District du Lualaba : 3 (Dilolo, Kapanga et Sandoa
); District de Tanganyika : 6 (Kabalo, Kalemie, Kongolo, Manono, Moba et
Nyunzu) ; Quant au District Urbano-rural de Kolwezi, il est composé de
deux territoires : Lubudi et Mutshatsha.
23
Carte de la subdivision administrative du
Katanga
Source : FAO, 2015
Carte 1. La subdivision administrative du grand
Katanga
? Relief
Ministère agripel, (2011), Partant de sa position dans
la partie méridionale de la République du Congo, la Province du
Katanga est entièrement dominée par les plateaux et des vieux
massifs montagneux présentant un profil orographique en gradins du sud
au nord.
Le relief du Katanga se divise en 2 régions distinctes,
séparées par une altitude de 1000 mètres: le Katanga des
hauts plateaux qui se déroule au Sud, au Sud-est et à l'Est de la
Province
? La zone du Sud-Est est caractérisée par un
ensemble des montages compris entre le Luapula supérieur, le lac Moero
et le Lac Bangwelo. La dislocation de la roche - mère a provoqué,
par effondrement, les failles du Luapula, de la Lufira et du Haut-Lualaba. Cela
a occasionné l'apparition de nombreux lacs dont l'Upemba et le Kisale.
Par ailleurs l'exhaussement des bords des lignes de ruptures a
créé les massifs de Mitwaba, de Kundelungu, Hakansson et
autres.
La chaîne des monts Mitumba dont l'altitude varie entre
1.500 et 1.750 mètres comprend le plateau de Manika entre Lualaba et la
Luvua, un contrefort moins élevée (1.100 m) appelé les
monts BIA, au Sud-Est du Lac Upemba et les monts Kibara, entre
24
la Lufira et la Luvua. Les monts Kundelungu (1.600 à
1.700 mètres) sont situés à l'Est du cours moyen de la
Lufira et à l'Ouest du Haut-Luapula et du Lac Moero.
? La zone de l'Est qui s'étend sur
environ une longueur de 1.400 Km et sur une largeur de 40 Km, fait partie de la
grande crevasse ou graben central. Celui-ci est borné de deux
chaînes de montagnes parallèles orientées du Sud au Nord,
à l'Ouest et à l'Est des grands Lacs Tanganyika, Kivu, Albert,
Edouard. Dans cette zone, seuls les Marungu, hauts de 2000 mètres,
constituent la zone orographique de l'Est
? Climat
Le Katanga connaît une saison pluvieuse et une saison
sèche dont la durée augmente au fur et à mesure que l'on
se dirige vers le Sud. Deux types de climat donc prévalent sur
l'ensemble du Katanga : Le climat tropical humide et le climat
tempéré chaud. Ces deux grandes saisons sont
séparées l'une de l'autre par des phases de transition. Ainsi, la
majeure partie de l'extrême Sud-Est du Katanga appartient au type
climatique Aw. Tandis qu'une partie des hauts plateaux de l'Est est
située dans le type climatique Cw. Les caractéristiques du type
climatique Aw se retrouvent dans les Territoires dont la hauteur mensuelle des
pluies du mois le plus sec descend en dessous de 60 mm.
Le nombre de mois de pluies qui diminue petit à petit
lorsque l'on descend vers le Sud définit quatre types de climat Aw au
Katanga.
Le type Aw3 du Territoire de Kongolo est
caractérisé par une saison sèche froide de trois mois,
avec une hauteur mensuelle des pluies inférieures à 50mm ;
Le type Aw4. C'est le climat qui sévit sur les
Territoires de Kapanga, de Kaniama, de Kabongo et Kabalo. Il est
caractérisé par une saison sèche qui dure environ quatre
mois. La bande côtière longeant le lac Tanganyika située au
Nord-Est de Kalemie se retrouve dans ce type de climat.
Le climat Aw5. Les Territoires de Dilolo, Sandoa, Bukama,
Mitwaba et Manono sont couverts par ce type de climat qui est
caractérisé par une moyenne de 5 mois de saison sèche et
froide. Les Territoires de Moba et de Kalemie se retrouvent dans cette
catégorie sur les potions qui bordent le lac Tanganyika,
Le type Aw6. Six mois de saison sèche
caractérisent ce climat propre au bassin supérieur du Lualaba, au
bourrelet supérieur des Monts Koni avec au sud la vallée de la
Luvua, aux rives du lac Moero et le flanc sud du massif de Marungu. Le
Territoire de Kasonga et celui de Pweto sont représentatifs de ce type
de climat.
25
Enfin le climat Cw se rencontre dans la botte de Sakania, sur
les hauts plateaux de Marungu, des Muhila et ceux du sud de Kalemie. Le type Cw
définit les climats pluvieux tempérés où la
température moyenne du mois le plus froid est comprise entre +18°c
et -3°c et ou le total des pluies du mois le plus sec étant
égal ou inférieur au total des pluies au cours du mois le plus
pluvieux. Ce type de climat est caractéristique des Territoires de
Kolwezi, de Kipushi, de la ville de Lubumbashi et de ses environs.
De manière générale, le climat Aw3
(critères de Koppen) domine le Nord et on passe progressivement à
un climat Aw6 au Sud où il n'y a qu'une seule saison culturale par an.
Des climats plus froids, Cw, se rencontrent dans l'extrême sud-est,
à Sakania et sur le Mitumba, comme le révèle le tableau
ci-dessous.
Tableau n°2: Données climatiques du
Katanga
. Station/paramètre
|
Kongolo
|
Kaniama
|
Manono
|
Kolwezi
|
Lubumbash
i
|
Altitude (m)
|
561
|
949
|
633
|
1526
|
1187
|
Jours de pluie
|
194
|
216
|
162
|
160
|
149
|
Pluie (mm)
|
1220
|
1560
|
1138
|
1122
|
1285
|
Saison sèche
|
01/05
|
30/04
|
13/04
|
10/04
|
03/ 04
|
- début
|
17/10
|
24/09
|
30/10
|
30/10
|
03/11
|
- fin
|
129
|
117
|
167
|
172
|
197
|
- jours
|
|
|
|
|
|
Température (°C)
|
19.0
|
17.2
|
19.3
|
13.7
|
11.6
|
- moyenne minimale
|
31.5
|
29.3
|
32.3
|
26.6
|
28.1
|
-moyenne maximale
|
24.2
|
22.4
|
25.0
|
19.4
|
19.1
|
-moyenne
|
|
|
|
|
|
Insolation moyenne (%)
|
53
|
53
|
60
|
57
|
62
|
Radiation (W/m2)
|
439
|
436
|
461
|
442
|
462
|
Evapotranspiration (mm)
|
1395
|
1397
|
1632
|
1347
|
1262
|
Pluie/évapotranspiration
|
0.9
|
1.1
|
0.7
|
0.8
|
1.0
|
Mois déficitaires
|
6
|
5
|
7
|
7
|
7
|
Classe Köppen
|
AW3-4
|
AW4-5
|
AW5
|
CW
|
CW
|
Source : ministère provincial de
l'agriculture.
26
Carte des zones climatiques au
Katanga
Source : ministère provincial de l'agriculture
du grand Katanga Carte2 : les zones climatiques du grand
Katanga
? Végétation
Tributaire des régimes climatiques en présence, la
végétation de la Province du Katanga peut être
subdivisée en 2 zones : la guinéenne et la soudano
guinéenne.
:
? La zone guinéenne, dans le nord de la Province avec
ses forêts denses dans les vallées qui est malheureusement souvent
détruite par l'action de l'homme. Il s'ensuit une haute savane
guinéenne parsemée de quelques arbres.
? La zone soudano guinéenne dans la partie centrale et
le sud Katanga. Ici, le paysage est principalement dominé par les forets
clairs mêlés de bambouseraies et d'importantes savanes à
Acacias.
27
? Hydrographie
Véritable château d'eau, la Province du KATANGA
loge les cours d'eau et les lacs les plus importants du pays et même du
continent. On pourrait encore dire que cette Province est le berceau de tous
les cours d'eau importants qui s'écoulent dans la direction Nord, vers
la Cuvette centrale.
Le Lualaba, nom que porte le fleuve Congo à sa source,
constitue l'épine dorsale du système hydrographique du Katanga. .
Son régime est fortement lié aux saisons. Le Lualaba prend sa
source au pied du mont Musofi à 1.500m d'altitude). Sur les 400 premiers
kilomètres, il reçoit de nombreux affluents et poursuit un cours
torrentueux, dans une zone de rapides au niveau des gorges de N'zilo où
l'on a érigé un barrage.
Ses principaux affluents, sont la Lufira, la Luapula, la Luvua
et la Lukuga. Par la suite, le fleuve traverse une vaste plaine vers le Nord et
devient navigable sur 630 km jusqu'à Kongolo où les Portes de
l'Enfer marquent la fin de sa navigabilité.
A part le Lualaba qui est navigable sur environ 640 Km, de
Bukama à Kongolo, et le lac
Tanganyika sur toute sa longueur, les eaux du Katanga sont
pour la plupart entrecoupés des chutes qui empêchent un trafic
quelconque à grande échelle.
Carte3 : hydrographie de la Province du
Katanga.
Source : ministère provincial de
l'agriculture
28
Si la navigation est difficile sur certains cours d'eau de la
Province par contre bien des chutes naturelles de ces cours d'eau peuvent
favoriser la production de l'hydroélectricité.
En rapport avec leurs origines et leurs formes, les lacs du
Katanga sont classés en deux catégories :
? Les lacs de cratère (de Fossé ou Tectonique)
cas du lac Tanganyika. Le lac Tanganyika, est le plus profond du globe
après le Lac Baïkal et mesure 650 km en longueur sur 40 à 80
Km en largeur. Sa superficie dépasse 32 000 Km2.
? Les lacs de confluence (de plateaux) cas des lacs : Moero,
Upempa, Kisale,) Le Lac Moero a une superficie de 4.501 Km2.
? Température
Dans cette région à orographie multiforme, la
température semble être plus influencée par l'altitude que
la latitude dans le Nord du Katanga, Altitude inferieure à 900m, la
température moyenne est de 240 C, les mois les plus froids
interviennent en juillet-Aout et les mois chaude de Décembre-Janvier.
Dans les hauteurs du sud Katanga, la température
moyenne tombe à moins de 200C, les maxima de
température sont observés entre Septembre et Octobre,
début de la saison des pluies, et les maxima se situent en
Juin-Juillet.
En général, le minimum d'humidité
relative est observé en juillet et pour les régions basses et
Septentrionales. Par contre, les hauts plateaux ne connaissent pas des grandes
sécheresses de l'air, car la température moyenne y reste peu
élevée (SNSA, 2011).
? Pluviométrie
La répartition des pluies varie fortement d'un endroit
à un autre à cause de l'étendue Nord-Sud de la province.
En générale la hauteur annuelle des pluies est
élevée au Nord- Est où elle se chiffre à 1546,8mm
et 141 jours de pluie par année.
Le mois de décembre est le plus pluvieux à
travers toute la province du Katanga, tandis que celui de Juillet est le plus
sec de l'année. La cuvette centrale est l'origine des pluies qui
arrosent la province, influencées par les vents souffrant du Nord-Ouest
pendant la saison humide. L'importance de la latitude accentue la
sévérité de la saison sèche qui augmente au fur et
à mesure que l'on s'éloigne de l'Equateur.
29
La saison sèche va de Mai à Aout, avec une
présence sporadique de pluie au Nord-Ouest (Kongolo), de Juillet en
Octobre au Nord- Est et de Mai à Octobre au centre et au sud de Katanga
avec une absence totale de pluie (INS, 2012).
? Sols
Les sols du Katanga sont très diversifiés par
leur nature. Selon KASONGO (2008), s'inspirant de la base de données de
SOTER, on observe une forte dominance des groupes de sols suivants :
Ferralsols, Acrisols, Lixisols, Arénosols, Régosols, Cambisols,
Vertisols, Fluvisols, et Gleysols dont les proportions sont
présentées dans le tableau ci-après :
Tableau 3: Superficies des principaux groupes des
sols du Katanga
Sols
|
superficie (ha)
|
superficie(%)
|
Ferralsols
|
4001913
|
41
|
Cambisols
|
2773731
|
28
|
Acrisols
|
2723399
|
28
|
Vertisols
|
145235
|
2
|
Lixisols
|
160186
|
1
|
Total
|
9804464
|
100
|
Source : KASONGO (2008)
Carte4 : les différents types de sols du
Katanga
30
? Valeur agricole des sols du Katanga
Regorgeant d'énormes potentialités agricoles, le
Katanga s'étale sur un sol cultivable à presque 97 % tout en
couvrant dans son sous-sol d'importants gisements miniers. L'exploitation de
l'espace agricole est l'oeuvre d'une masse paysanne qui se compte par milliers
de ménages à côté d'un nombre minime des fermiers
qui, pour la plupart, ne disposent d'assez de moyens financiers pour soutenir
leur exploitation.
Ces sols ne sont pas riches comme on peut le croire
malgré la luxuriance de la végétation qu'on attribue
à une forte richesse en humus. Ceci est dû au fait que l'humus est
rapidement détruit. En effet, en cas de déforestation intensive,
l'humus n'a pas la possibilité de se reconstituer et les divers
constituants du sol (argile, sels minéraux) sont libérés
du complexe qu'ils formaient. D'une part l'argile se décompose en silice
et en alumine laquelle alumine se recombine avec les oxydes de fer; c'est le
phénomène de latérisation; d'autre part, la silice et les
autres éléments (le Ca, Mg, K, P) sont entraînés par
lessivage.
Par ailleurs, l'alternance des pluies et des saisons
sèches accentue le phénomène en favorisant le durcissement
des argiles latéritiques jusqu'à former des carapaces, totalement
incultes. Toutefois, cela ne veut pas dire que le Katanga manque de bonnes
terres. Ainsi, les sols de Katanga peuvent être délimités
en trois zones agro écologiques se présentant de la
manière suivante :
Première zone agro
écologique
Elle s'étend sur 6 territoires administratifs :
Kapanga, Kaniama, Kabongo, Kabalo, Nyunzu et Kongolo. Elle couvre une
superficie égale à 104.483 Km2, son altitude varie
entre 700 et1000 m et la température moyenne est de 25°c à
28°c.
La pluviométrie varie de 1.100à 1.400 mm avec
deux saisons culturales qui vont, la première, de septembre à
décembre ou janvier et la deuxième, de janvier à mai, le
mois de février étant relativement sec à cause de la
petite saison sèche.
La grande saison sèche dure 14 à 18 semaines de
mi-mai à mi-septembre. La végétation de ces
contrées est constituée principalement de savanes
guinéennes, sillonnées de galeries forestières le long des
cours d'eau.
Les sols sont variés : argileux, argilo sablonneux,
sablo argileux et sablonneux. Dans les plaines fluviales et aux pieds des
collines, les sols sont en général d'une bonne teneur en
matière organique. La culture du maïs comme celle de la plupart des
vivres donne de bons résultats sans apport de la fumure
minérale.
31
Deuxième zone
agro-écologique
Elle s'étend sur 11 circonscriptions administratives et
couvre 293.930 Km2 de superficie de : Kamina en passant par Bukama,
Malemba-Nkulu, Kalemie, Manono, Moba, Dilolo, Sandoa, Pweto, Kasenga
jusqu'à Mitwaba. L'altitude varie entre 1.000 et 1.500 m. Dans ces
régions, les températures varient peu d'une année à
l'autre. Les maxima, les minima et les moyennes diminuent avec l'altitude.
La hauteur moyenne des pluies varie entre 900 à1.300 mm
en fonction de l'altitude et de la latitude.
La pratique culturale s'effectue dans les fonds des
vallées pendant la saison sèche qui dure de 5 à 6 mois, de
fin avril à mi-octobre, excepté les circonscriptions
administratives rurales de Kipushi, Sakania et la ville de Lubumbashi où
les précipitations sont nulles ou insuffisantes au mois d'octobre et
début décembre.
Les forêts claires à brachystegia constituent la
végétation partout sur un relief très accidenté.
Dans les entités minières du Katanga (Ville de Lubumbashi,
Likasi, Kolwezi, Lubudi, Mutshatsha, Kambove, Kipushi et Sakania) les sols ont
une teneur élevé en métaux et les pluies acides rendent le
phosphore pratiquement non disponible pour les plantes cultivées,
principalement le maïs.
Les efforts énormes consentis pour une culture rentable
des céréales ont connu de grands échecs dans cette partie
du territoire national. Le maïs, particulièrement, exige un
enrichissement permanent du sol en engrais minéraux. Par ailleurs, les
feux de brousse incontrôlés viennent chaque année
détruire d'énormes quantités de matières organiques
et appauvrissent les sols en azote.
On rencontre également dans ces territoires miniers des
grandes vallées du sud Katanga, à une altitude inférieure
à 1.000m, la saison sèche qui dure 5 mois, de fin avril à
fin septembre
En saison de pluie une partie de ces vallées, bordant
les cours d'eau, est périodiquement inondée. Ces sols
alluvionnaires à potentiel agricole élevé, couverts de
savanes herbeuses ou de végétation arborée sont
arrosés par un climat chaud humide.
Ces terrains ont besoin de grands travaux d'aménagement
pour leur mise en valeur. Il s'agit principalement des vallées de
Lualaba-Lubudi (21.000 Km2), de la Lufira (13.000Km2), de
la Dikulwe et de ses affluents, de la Konde et de ses affluents (200
Km2), des terres rouges de la botte de Sakania, des rives du lac
Moero et du Luapula.
32
Troisième zone
agro-écologique
Elle est composée des plateaux du Katanga, notamment
Kando, Manika, Biano, Kibara, Kundelungu, Muhila et Marungu. Leur altitude
varie entre 1.500m et 2.000m ; Le climat y est relativement froid : de type
tempéré, chaud et humide, avec alizés violents en saison
sèche qui va du début mai à fin septembre (5 mois).
Les steppes herbeuses caractérisent les plateaux du
Katanga, cependant le plateau de Kando est couvert d'une forêt claire.
Les sols sont sablonneux, très pauvres, d'une valeur agricole quasi
nulle, sauf dans le Marungu où l'on rencontre quelques bons gîtes
agricoles. La vocation naturelle de tous ces plateaux est plutôt
pastorale.
Source : ministère de l'agriculture du grand
Katanga Carte 5 : les zones agricoles du Katanga
33
II.1.2. CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE
.Malgré ses potentialités agricoles,
l'économie du Katanga est essentiellement influencée par les
mines. Il faudra signaler que la situation économique malgré les
ressources minières, a connu une instabilité due principalement
à la flambée des prix (crise financière mondiale), suivi
au niveau des mines de l'effondrement des cours des métaux, sans oublier
la marginalisation du secteur agricole (ministère de plan, 2010).
La sécurité alimentaire n'est pas garantie et la
malnutrition sévit et dépasse le seuil d'urgence de 10%,
particulièrement dans les territoires de Manono(19.8%), Malemba
Nkulu(19,3%), Nyunzu(13,3%), Kabalo (13,8%), Kambove (18,8%) et ceux
touchés par l'insécurité comme Moba, Mitwaba et autres .
Le déficit alimentaire de la Province en maïs est de l'ordre de
1203 806 tonnes pour l'année 2013.
Il faut signaler que les habitudes alimentaires des
populations autochtones de la Province reposent sur les aliments
végétaux dont le manioc, (dans la partie Nord de la Province),
avec un accent particulier sur le maïs pour le reste de la Province (une
part de maïs pour 4 parts de manioc) ; il y a lieu de noter aussi que la
patate douce entre dans les habitudes alimentaires des populations du Nord de
la province. Elle est consommée accompagné par le poisson. Le
mais constitue l'essentiel d'aliments de remplissage des populations des
grandes villes d'où une stratégie de production agricole reposant
sur la culture du maïs sur toute l'étendue de la Province. La forte
demande en produits vivriers des centres de consommation comme Lubumbashi,
Likasi, Kolwezi et d'autres petits centres nés de l'implantation des
industries minières peut servir de stimulus au développement du
secteur agricole. En plus, Le potentiel de la Province en de terre des
vallées inondées constitue un atout pour les productions rizicole
et de la canne à sucre et pourrait influencer les habitudes alimentaires
des populations locales et la demande de l'Afrique Australe en ces
denrées. En outre, la chute de la production due aux changements
climatiques et aux incertitudes d'approvisionnement en intrants agricoles, se
traduisant en hausse des prix sur les marchés locaux des denrées
alimentaires, pourrait présenter aussi des opportunités pour le
secteur agricole. (SNSA, 2014).
34
II.2. METHODOLOGIE
Dans un domaine plus complexe que celui de l'agriculture, la
démarche méthodologique était axée sur la recherche
documentaire et la collecte des données sur terrain. Pour faciliter
cette collecte, plusieurs méthodes et techniques ont été
utilisées. Dans le cas échéant, il a été
tout d'abord nécessaire d'organiser des descentes sur terrain, et en
suite, les entretiens et interviews ont été réalisé
auprès des responsables des institutions ci-après : institut
national de statistique (INS), le ministère provinciale de
l'agriculture, DGDA, BCC, mairie de Lubumbashi et FAO, afin de recueillir les
informations en rapport avec les objectifs dont nous nous assignés dans
ce dit travail.
La technique documentaire appelée aussi observation
documentaire recourt aux documents écris existants en rapport avec la
thématique traitée était la plus adaptative. Ces documents
sont recueillis dans diverses sources. En ce qui nous concerne, nous avons
recueillies les informations dans les rapports des différentes
institutions publiques, diverses publications et internet.
Traitement et analyse des données
Après la collecte des données auprès de
ces institutions citées ci-haut, Le logiciel Excel et le langage R ont
été utilisé pour la saisie d'une base de données et
les analyses statistiques. Vu la nature des données, la
régression simple a été utilisée afin
d'apprécier les impacts entre les variables dépendantes (les
variables dites expliquées) et indépendantes (les variables dites
explicatives). Comme le choix de la valeur R2 acceptable
dépend du domaine dans lequel on travaille, en biologie et les sciences,
il est admis que les valeurs sont peu corrélées et il y a
beaucoup de bruits, les valeurs de R2 jusqu'à 0,6 sont
considérées bonnes (Kizungu, 2016). C'est ainsi
que dans notre étude nous avions considéré une valeur de
R2 à partir de 0,6 comme bonne.
Matériels
Pour la réalisation de ce travail, quelques
matériels ont été utilisés dans les
différentes étapes : les taxi-bus pour aller et retour dans
différentes institutions citées ci-haut, un carnet et un stylo
à bille pour l'enregistrement des informations relatives à notre
travail, un flash disque pour les données sous format numérique
et l'ordinateur pour la saisie d'une base des données et le dit
mémoire.
35
CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
III.1. Variation de la production agricole du
maïs, du riz et de le haricot de 2006-2015
La figure 1 ci-dessous présente l'allure de la
production de trois produits agricoles de base les plus consommés au
Katanga, pour une période allant de 2006 à 2015,
l'évolution de ces différentes courbes montre que la production a
été fluctuante tout au long de dix ans. Pour la culture de
maïs la courbe de production a connue de forte fluctuation, et la province
a enregistré des productions élevées en 2011 et 2014. Pour
ce qui est de deux autres cultures, la fluctuation est faible ; ce qui montre
que le mais est plus cultivé et consommé dans la province par
rapport au haricot et riz.
prod mais prod haricot prod riz
900000
800000
les productions agricoles en tonne
700000
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
années
Source : ministère provinciale de
l'agriculture/Katanga Figure 1: variation de productions
agricoles
36
III.2. Evolution des surfaces emblavées pour
chacun de ces trois produits de 2006 à 2015
Il se dégage de la figure 2 ci-dessous que, la
superficie emblavée du mais a connu beaucoup de variation au cours de la
période étudiée, les courbes de tendances montrent des
augmentations très élevées de la superficie
cultivée de ce produit agricole très consommé dans la
province en 2011 et 2014, il en est de même pour les haricots. C'est qui
explique une production provinciale très élevée du
maïs enregistré ces deux années (figure 1). Par contre, la
superficie emblavée du riz n'a pas beaucoup évoluée au
cours de cette même période comparativement à celles du
maïs et haricot.
700000
sup.m sup.hcot sup.riz
0
2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016
Années
600000
les surfaces emblavées en hectare
500000
400000
300000
200000
100000
Source : ministère provincial de
l'agriculture/Katanga
Figure2: variation des surfaces emblavées de
ces trois produits agricoles de base
37
III.3. Evolution des prix de maïs, riz et haricot
de 2006-2015
La chute de la production due aux changements climatiques et
aux incertitudes d'approvisionnement en intrants agricoles, se traduit souvent
en hausse des prix sur les marchés locaux des denrées
alimentaires, la figure3 ci-après nous montre que l'évolution des
prix a été fluctuante durant la période choisie, on
constate que le prix a été exorbitant pour le haricot
l'année 2015 par rapport aux autres produits, pour le riz le prix est
élevé durant l'année 2012 et le maïs l'année
2013
2500
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Années
prix farine de maïs/kg prix de haricot/kg prix riz /kg
2000
prix en CDF
1500
1000
500
0
Source : institut national de
statistique/Katanga
Figure3: variation des prix de ces trois agricoles de
base
38
III.4. Evolution des importations de maïs, riz et
haricot de 2006 à 2015
Le Katanga, en dépit de ses immenses
potentialités agropastorales et halieutiques (15 millions d'hectares de
terres arables, 5 millions d'hectares de pâturages, d'importants plans
d'eau couvrant plus de 18.652 Km2), ne produit toujours pas assez
pour assurer la couverture de ses besoins en denrées alimentaires ; la
province recourt aux importations qui, sans aucun doute, absorbent une grande
part des revenus générés par la Province, ce qui
hypothèque son développement. D'après la figure
ci-après, il est à lire qu'il y a une variation des importations
au court de la période étudiée, nous constatons que le
niveau très élevé d'importation est observé pour
maïs, l'année 2014 et ensuite le niveau élevé pour le
riz l'année 2012. En ce qui concerne le haricot, la province importe
moins cet aliment.
100000
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
années
impo. Mais impo. Haricot impo. Riz
importation en tonne
40000
90000
80000
70000
60000
50000
30000
20000
10000
0
Source : direction générale des douanes
et accises
Figure 4: niveau des importations du maïs,
haricot et riz dans la province du Katanga les dix dernières
années
39
III.5. L'influence de la production locale et
l'importation de maïs sur la quantité disponible
dans la province
La disponibilité des maïs dans la province du
Katanga est assurée par la production locale d'une part, et d'autre part
par les importations comme nous montre les figures (5&6) ci-dessous. Bien
que la province importe des quantités importantes de cette denrée
alimentaire, il paraitrait que la grande partie de la province se contente de
la production locale, d'où la figure 5 montre une corrélation
positive entre la quantité disponible de maïs dans la province et
la quantité de mais produit localement, avec un coefficient de
détermination très élevé R2=0,97, soit
97%.
Par contre, malgré que la corrélation entre la
quantité disponible de maïs et celle produite reste toujours
positive, l'impact des importations sur la quantité disponible est
faible avec le coefficient de détermination R2 de 0,35
(figure 6).
4e+05 5e+05 6e+05 7e+05 8e+05
qté de mais disp en t= -37330+ 109,8prod locale en
t
R2=0.97
0 20000 40000 60000 80000
qté mais disp en t= 515200+ 408,6 qté imorte
mais
R2=0.35
production locale de mais en tonne quantié
importée de mais en tonne
Figure5: impact de la production locale Figure6:
impact la quantité importée de
de maïs sur la quantité disponible
maïs sur la quantité disponible
40
III.6. Influence de la production locale et importation
d'haricot sur la quantité disponible
La régression entre la production provinciale de
haricot et la quantité disponible au cours de 10 dernières
années présente une corrélation vraiment
élevée positive et une relation très étroite, avec
un coefficient de détermination très élevé, soit
R2= 1. Cela laisse présager d'une relation de cause à
effet de presque 100% entre ces deux variables (figure 7). Par contre,
l'importation de cet aliment n'a aucun effet sur la quantité disponible
dans la province, comme illustre la figure 8 une corrélation faible
négative et la relation quasi négligeable avec le coefficient de
détermination est très faible, R2=0,09.
qté haricot disp en t= 351,1+ 999,8 product local en
t
R2=1
0 10 20 30 40
qté haricot disp en t= 97055- 800,4 import haricot
t
R2=0,09
60000 80000 100000 120000
production locale de haricot en tonne
quantité importé haricot en tonne
Figure7: influence de la production locale Figure8:
influence de l'importation
d'haricot sur la quantité disponible d'haricot
sur la quantité disponible
41
III.7. Influence de la production locale et
l'importation du riz sur la quantité disponible dans le grand
Katanga
La province du Katanga est subdivisée en zones à
haut potentiel de production agricole devant favoriser un véritable
pôle de développement agricole où il existe des
possibilités pour la production des diverses cultures vivrières,
entre autre mais, riz, palmier à huile... quoique plusieurs rapports ont
déjà démontré que pour couvrir le déficit du
riz, le Katanga importe des quantités importantes dans des pays voisins
en l'occurrence le Ghana, Zambie, Tanzanie ; les figures
(9&10) ci-dessous montrent que la production locale
influence fortement la quantité disponible au cours de dix
dernières années, avec un coefficient de détermination
élevé, soit R2= 0,81. Et le coefficient de
détermination entre les quantités disponibles et les importations
de cet aliment est moins élevé, soit R2= 0,24.
qté du riz disp en t= 8364+ 109,1 produc locale du
riz
R2=0.81
10000 20000 30000 40000 50000
qté riz disp en t= 55880+ 136,8 importation riz en
t
R2=0,24
4e+04 6e+04 8e+04 1e+05
production locale du riz en tonne
quantité importée du riz en tonne
Figure9: impact de la production locale du rz sur la
quantité disponble Figure10: influence du riz im
|
Figure10: influence du riz importé sur la
quantité disponible dans la province
|
42
III.8. Influence de la superficie emblavée au
cours de la période étudiée sur la production
agricole de maïs
Nous remarquons dans la figure ci-dessous qu'il y a une
corrélation liante et une relation marquée entre la production et
la superficie emblavée, avec un coefficient de détermination
élevé de 79% ou soit 0,79, donc la superficie emblavée
influence positivement la production de maïs c'est-à-dire lorsque
la superficie emblavée augmente, la production augmente aussi.
450000 500000 550000 600000
prod mais en t= -383200+181,5sup embl
R2=0,79
superficie emblavée en ha
Source : ministère provincial de
l'agriculture
Figure11: impact de la superficie emblavée sur
la production de maïs
43
III.9. Influence de la superficie emblavée sur
la production agricole d'haricot
Les tonnages de production réalisés pour les
cultures de base sont en relation non seulement avec les superficies
emblavées pour ces spéculations, mais aussi avec la
productivité. La plupart des semences utilisées sont locales et
non améliorées, les sols des cultures sont moins
fertilisés pour s'attendre à une haute production. A ceci
s'ajoute également la petitesse des surfaces emblavées.
D'où nous constatons dans la figure ci-après qu'il y a une
corrélation modérée et une relation consistante entre la
production du haricot et sa superficie emblavée avec le coefficient de
détermination équivalent à 0,49 ou soit 49%.
100000 120000 140000 160000 180000
prod haricot en t= 4925+570,4sup embl
R2=0,49
superficie emblavée en ha
Source : ministère provincial de
l'agriculture
Figure12: impact de la superficie emblavée sur
la production du haricot
44
III.10. Impact de la superficie emblavée sur la
production agricole du riz
Cette figure ci-dessous nous démontre qu'il y a une
corrélation liante et une relation marquée entre la production
agricole du riz et sa superficie emblavée au court des années
choisies, avec un coefficient de détermination de 67% ou soit 0,67, donc
la production provinciale du augmente proportionnellement dans le même
sens que la superficie emblavée, car les variables évoluent
ensemble, elles sont liées
4e+04 6e+04 8e+04 1e+05
production du riz en t= 4427+805,3sup embl
R2=0,67
superficie emblavée du riz en ha
Source : ministère provincial de
l'agriculture
Figure13: impact de la superficie emblavée sur
la production du riz
45
III.11. Offre et demande alimentaire provinciale de
maïs du grand Katanga de 2006 A 2015
La figure 14 ci-dessous montre que, presque pour toutes les
années étudiées, la quantité demandée de
maïs a été toujours supérieur à la
quantité offerte, excepter les années 2011 et 2014. Il paraitrait
que la performance réalisée dans la production de maïs
pendant ces deux années, a influencé positivement la
quantité disponible du maïs à l'intérieur de la
province.
offre et demande mais
1000000
400000
900000
800000
700000
600000
500000
300000
200000
100000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
années
offre mais dem mais
Source : ministère provincial de
l'agriculture/Katanga
Figure14: la confrontation de la demande alimentaire
et la disponibilité de maïs
46
III.12. Le niveau de couverture de la demande
alimentaire du riz par la disponibilité
En ce qui concerne la couverture de la demande du riz par la
disponibilité, il est à lire sur la figure 15 ci-après que
la quantité demandée est élevée pour toutes les
années, la quantité demandée du riz est fortement
élevée les années 2012 et 2014. Ce qui montre que la
quantité disponible est loin de couvrir la demande provinciale de cet
aliment.
400000
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
années
offre riz dem riz
offre et demande du riz
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0
Source : ministère provincial de
l'agriculture/Katanga
Figure15: confrontation de la demande alimentaire et
la disponibilité du riz
47
III.13. Le niveau de couverture de la demande
alimentaire du haricot par la disponibilité
Le graphique ci-dessous dévoile le niveau de couverture
de la demande alimentaire du haricot par la quantité disponible à
l'intérieur de la province. Il est à lire clairement la faible
couverture de la demande par la disponibilité du haricot à partir
de 2011 à 2015. Il est inscrit ici qu'il y a eu quelques
excédents de 2006-2010 du haricot donc la demande a été
satisfaite pour ces années par rapport aux autres produits. Et la
province avait enregistré une demande élevée des haricots
en 2012 et en 2014. Avec le plus fort déficit enregistré en
2012.
offre et demande haricot
200000
150000
100000
50000
0
300000
250000
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
années
offre haricot dem haricot
Source : ministère provincial de
l'agriculture/Katanga
Figure16: confrontation de la demande alimentaire et
la disponibilité du haricot
48
III.14. La situation démographique de la
province du grand Katanga de 2006 à 2015
Le mouvement de la population a causé plusieurs
problèmes sur le plan administratif et économique entre autres :
la création des bidon villes, l'envahissement des milieux de cultures
par l'urbanisation anarchique, la prostitution, l'augmentation de taux de
chômage, l'augmentation de taux d'insécurité alimentaire,
l'augmentation de taux d'analphabète, le taux élevé de
criminalité dans les milieux périphériques, l'accès
difficile aux airs de culture, l'augmentation de taux d'insalubrité. Eu
égard à cette figure ci-après, il a été
démontré que la cause majeure de la croissance de la population
chaque année dans la province ne relève pas du taux
élevé la natalité, mais plus tôt des fait migratoire
et de l'exode rurale occasionnée par des causes aussi multiples selon
les origines dont nous avons : Les causes sont d'ordre socioéconomiques,
et politiques (un taux de croissance démographique de 3,9 % l'an)
14000000
12000000
10000000
|
|
population
|
8000000
6000000
|
|
|
|
4000000
2000000
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
années
(Source : mairie de Lubumbashi)
Figure17 : évolution démographique du
grand Katanga
49
Tableau 5 : Distribution des tracteurs dans les
districts et villes de province du Katanga
|
Tracteurs Gouv/Provincial CA 2008-2009
|
|
Entités
|
Réceptionnés
|
En activité
|
En panne
|
Superficie labourée en hectare
(ha)
|
District du Haut- Katanga
|
54
|
8
|
1
|
10
|
District de Haut- Lomami
|
45
|
6
|
|
70
|
District du Lualaba
|
24
|
8
|
|
15
|
District du Tanganyika
|
36
|
4
|
|
9
|
Ville/Kolwezi
|
19
|
|
|
|
Ville / Likasi
|
3
|
|
|
|
Ville/Lubumbashi
|
4
|
|
|
|
Total
|
185
|
|
|
|
Source : ministère de l'agriculture de la
province du Katanga
Le tableau ci-dessus montre une action du gouvernement
provincial pour la relance de l'agriculture et l'amélioration de la
production agricole à l'intérieur de la province. Les districts
et villes de la dite province avaient bénéficié les
tracteurs de la part du gouvernement provincial pendant la campagne agricole
2008-2009, malheureusement ces tracteurs ont été
déployé en retard, le résultat sur les superficies
labourées est très faible. Et la mauvaise gestion des
bénéficiaires, certains de ces tracteurs sont en panne avant
même de labourer un m2. Et selon le ministère de
l'agriculture provinciale, il semblerait que le manque de fond de roulement et
du carburant, ces tracteurs n'ont pas poursuivi les activités agricoles.
Il semble clairement que le gouvernement provincial a pris des bonnes
initiatives en vue de promouvoir et moderniser le secteur agricole, mais
malheureusement le manque de suivi, a fait que beaucoup de réalisations
n'ont pas données des très bons résultats attendus.
50
III.15. Evolution de la production agricole par
district et par ville du grand Katanga Tableau 6 : La production de
maïs
années
|
Lualaba
|
H.Katanga
|
H.Lomami
|
Tanganyika
|
L'shi
|
Likasi
|
Kolwezi
|
2006
|
79506
|
82276
|
63106
|
192159
|
3323
|
7631
|
72853
|
2007
|
63170
|
65370
|
50139
|
152675
|
2639
|
6063
|
57884
|
2008
|
70985
|
73458
|
56342
|
171563
|
2965
|
6813
|
65046
|
2009
|
69043
|
71448
|
54801
|
166869
|
2884
|
6627
|
63264
|
2010
|
79029
|
81783
|
62728
|
191006
|
3301
|
7585
|
72416
|
2011
|
61927
|
114477
|
329012
|
214815
|
5506
|
1599
|
66027
|
2012
|
97328
|
75793
|
77656
|
221238
|
4066
|
9342
|
89184
|
2013
|
91538
|
94727
|
72656
|
217381
|
4025
|
8342
|
89164
|
2014
|
83865
|
140503
|
129869
|
198151
|
5119
|
9890
|
242101
|
2015
|
85123
|
142189
|
132337
|
171915
|
5170
|
9989
|
146943
|
TOT.GEN
|
781514
|
942024
|
1028646
|
1897772
|
38998
|
73881
|
964882
|
Source : ministère provincial de
l'agriculture
D'après le ministère provincial de l'agriculture
du Katanga, d'une façon générale, la production des
cultures vivrières a connu une augmentation. Jouissant d'une
pluviométrie bien repartie, et des actions de mécanisation
agricole initiées par le pouvoir public avec l'implication des
opérateurs économiques et des entreprises minières
très actives dans la partie Sud de la Province. Partant de ce tableau
ci-haut, nous avons constaté que pour toute la province du grand
Katanga, c'est le district du Tanganyika qui domine avec une meilleure
production agricole de maïs pendant cette période
étudiée de dix(10) ans, ce district a produit 1.897.772 tonnes de
maïs, suivi du district haut Lomami, et la ville parmi les trois(3)
grandes villes de la province c'est la ville de Kolwezi qui est en tête
avec 964882 tonnes. Ces productions élevées enregistrées
dans ces deux districts par rapport aux autres peuvent être
expliqué par la longueur de la saison pluvieuse, type de sol... au sein
de ces districts.
51
Tableau 7 : La production de haricot
année
|
Lualaba
|
H.Katanga
|
H.Lomami
|
Tanganyika
|
L'shi
|
Likasi
|
Kolwezi
|
2006
|
2998
|
12048
|
3178
|
27224
|
128
|
127
|
745
|
2007
|
3067
|
14049
|
5917
|
30014
|
960
|
35
|
1025
|
2008
|
3826
|
17949
|
11820
|
45198
|
7486
|
148
|
1557
|
2009
|
3131
|
19582
|
17581
|
37535
|
122
|
290
|
5579
|
2010
|
4421
|
16615
|
21293
|
31845
|
200
|
134
|
4137
|
2011
|
5002
|
25628
|
23850
|
45676
|
201
|
123
|
3487
|
2012
|
7186
|
22751
|
8514
|
58813
|
0
|
215
|
4358
|
2013
|
6287
|
19047
|
6713
|
31328
|
172
|
145
|
4448
|
2014
|
6435
|
23867
|
27277
|
60316
|
170
|
32
|
10415
|
2015
|
6869
|
18068
|
20697
|
50692
|
166
|
84
|
1750
|
TOT.GEN
|
49222
|
189604
|
146840
|
418641
|
9605
|
1333
|
37501
|
Source : ministère provincial de
l'agriculture
Le tableau ci-haut nous présente la production agricole
par district, le Tanganyika prend la tête, avec une production
estimée à 418641 tonnes, suivi de district de haut-Katanga
(189604 tonnes).Et pour les trois villes, c'est la ville de Kolwezi qui produit
37501 tonnes tout au long de la période de 10 ans. Le Tanganyika prend
la tête peut-être parce qu'il fait partie d'une zone couverte par
une savane guinéenne et des forêts galeries qui présente
deux saisons culturales par année et s'étend sur les territoires
de Kongolo, Kabalo, et Nyunzu.
52
Tableau 8 : La production du riz
années
|
Lualaba
|
H.Katanga
|
H.Lomami
|
Tanganyika
|
L'shi
|
Likasi
|
Kolwezi
|
2006
|
3414
|
4390
|
5982
|
25150
|
1328
|
2320
|
5039
|
2007
|
2825
|
4128
|
7657
|
21814
|
7
|
940
|
2100
|
2008
|
3160
|
3126
|
5212
|
19804
|
4
|
0
|
13
|
2009
|
2135
|
4711
|
15396
|
14350
|
0
|
0
|
2542
|
2010
|
4191
|
3007
|
14300
|
24046
|
498
|
225
|
3540
|
2011
|
1834
|
3700
|
5330
|
26550
|
0
|
0
|
3769
|
2012
|
4355
|
7416
|
26618
|
38627
|
6
|
0
|
368
|
2013
|
7317
|
5940
|
25128
|
45224
|
2
|
0
|
398
|
2014
|
7400
|
7444
|
29771
|
60372
|
6
|
0
|
405
|
2015
|
6959
|
5185
|
20158
|
62002
|
3
|
0
|
397
|
TOT.GEN
|
43590
|
49047
|
155552
|
337939
|
1854
|
3485
|
18571
|
Source : ministère provincial de
l'agriculture/Katanga
Les emblavures ainsi que la production des plusieurs cultures
réalisées sont en hausse. Par contre, le riz qui en dépit
de l'augmentation de la superficie cultivée, a une production en baisse.
Ce dernier résultat serait lié à l'aspect régressif
de ses facteurs phyto -génétiques qui se caractérisent par
la dégénérescence de la variété
cultivée en milieu rural. D'où le tableau ci-dessus
présente la production du riz par district et par ville dans
l'ex-Katanga, c'est le district de Tanganyika qui domine avec 337939 tonnes et
la ville de Kolwezi en tête avec 18731 tonnes.
53
CHAPITRE QUATRIEME : LA DISCUSSION DES RESULTATS
IV.1 La disponibilité des produits agricoles
étudiés dans de la province
La production intérieure du maïs, riz et haricot
ne couvre pas la demande provinciale de ces trois produits, la province fait
recourt à des importantes importations, pour assurer son
équilibre alimentaire. De tous les produits agricoles analysés
dans cette étude, les importations influencent positivement la
quantité disponible dans la province, excepté le haricot
où la production locale a influencé au maximum la quantité
disponible dans la province avec un coefficient de détermination
R2 de 100%. Cette situation trouve son explication dans le rapport
de l'OCC cité par Fyama (2010) où on
démontre que la province a importé rien que pour la
période allant de 2006 à 2009, 1,5 millions de tonnes de
maïs, 26,194 tonnes de riz. Jusque-là rien n'a signalé un
déficit alarmant du haricot dans la province.
IV.2 Evolution de la production provinciale de
maïs, riz et haricot
Le résultat de cette étude à la figure 1
présente l'allure de la production de ces trois produits agricoles de
base, plus consommés au Katanga. Pour une période allant de 2006
à 2015, l'allure des différentes courbes montre que la production
a été fluctuante tout au long de dix ans. Pour la culture de
maïs la courbe de production a connue de forte fluctuation, et la province
a enregistré des productions élevées en 2011 et 2014, et
simultanément on a observé également une variation des
superficies emblavées, ce constat est vérifié par
Aunge (2013) , qui a trouvé que dans les pays
sous-développés, l'agriculture est encore
considérée comme une activité consommatrice de grandes
superficies de terre, car l'augmentation de la production agricole s'accompagne
toujours des augmentations de superficie, donc même si le nombre de ferme
moderne est importante dans la province, surtout la partie sud, le niveau de la
technologie est encore trop bas, beaucoup d'intrants agricoles sont
importés et coûte chers, ce qui limite la production agricole de
la province.
IV.3 Evolution des prix des produits agricoles
étudiés
En ce qui concerne les prix du maïs, riz et haricot dans
la province au cours de cette période étudiée, nous
constatons que les prix de haricot et du riz ont varié chaque
année d'une manière croissante, cette hausse des prix de ce
produit présage une faible production intérieure de la province
qui trouve son explication dans le rapport du ministère de l'agriculture
(2009) qui fustige que cette faiblesse serait lié à l'aspect
régressif de ses facteurs phyto -génétiques qui se
caractérisent par la dégénérescence des
variétés cultivées en milieu rural. Pour le maïs,
la
54
fluctuation des prix a atteint le pic l'année 2013, ce
qui corrobore aux résultats d'une réalisée par
Kamango (2014) dans son étude sur évolution des
prix des denrées alimentaire (céréales) au Katanga de
2011-2013 et son impact sur la sécurité alimentaire, il a
remarqué une hausse de prix du maïs en 2013, et cette hausse
était favorisée par trois raisons majeurs qui sont :
Décision de l'autorité zambienne sur l'importation, mouvement
insurrectionnel de Bakata Katanga et de la faible productivité au niveau
local. Et par conséquent, d'après le PAM (2008), dans son
étude réalisée au Sénégal, il a
été trouvé que chaque fois que le prix grimpe, que
ça soit due au phénomène quelconque comme la crise
financière ou économique, sécheresse, inondation, les
ménages urbains et ruraux sont toujours victimes. C'est ce qui a
été observé dans le chef-lieu de la province du Katanga en
2013, trouvé la farine était devenu casse-tête pour les
Lushois, la seule différence, au Katanga ce sont plus les milieux
urbains qui sont touchés.
IV.4. La démographie un problème du
développement agricole
Selon, les calculs faits à l'institut national de
statistique, il a été constaté que la population augmente
chaque année dans la province au taux de 3,9% (figure 17), il a
été démontré que la cause majeure de la croissance
de la population chaque année dans la province ne relève pas du
taux élevé la natalité, mais plus tôt des fait
migratoire et de l'exode rurale occasionnée par des causes aussi
multiples selon les origines dont nous avons ; ces causes sont d'ordre
socioéconomiques et politiques. Or l'accroissement de la population est
accompagnée de l'accroissement de la demande alimentaire, et comme la
demande est toujours faible par rapport à la population, l'offre
n'arrive toujours pas à couvrir cette demande, cette situation a
été bel et bien constaté aussi par PNUD (2013) dans le
calcul effectué sur sa base de données, il a
démontré qu'après chaque année, il a
été observé une augmentation du taux de besoin alimentaire
à 3,7%. Donc 3,9% de la population contre 3,7% de la demande alimentaire
alors qu'en réalité, l'offre pourrait être proportionnelle
à cette demande.
55
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Ce travail avait pour objectif d'évaluer l'impact des
différentes réalisations du gouvernement provincial de
l'ex-Katanga sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits
agricoles de première nécessité au niveau de la province,
notamment le maïs, riz et haricot dans une période allant de 2006 -
2015. D'une manière spécifique, il était question
d'évaluer la variation de la production des produits agricoles de base
dans la province, analyser le bilan alimentaire du grand Katanga pendant les
dix dernières années, analyser la stabilité des prix des
produits agricoles de base dans la province, évaluer l'impact des
actions menées par le gouvernement provincial pour développer le
secteur agricole du grand Katanga sur la réduction de l'importation.
Pour ce faire, nous avons eu à collecter les
données relatives à cette étude auprès de
différentes institutions, entre autre le ministère provincial de
l'agriculture, DGDA, BCC, institut national de statistique, mairie de
Lubumbashi et FAO.
Après diverses analyses, nous pouvons relever le
constat ci-après :
V' L'évolution de la production ces trois produits
agricoles de base pendant les dix dernières années dans la
province du Katanga a été fluctuante, pour le maïs les
productions élevées étaient observées en 2011 et
2014. Par contre, les riz et les haricots leurs variations étaient
faibles.
V' Ces productions ne couvrent pas la demande provinciale
totale de ces trois produits, combinées aux importations, le bilan
alimentaire provincial demeure déficitaire pour quelques années,
surtout pour le maïs et le riz. Situation qui influence parfois la hausse
de prix brusque de ces produits.
V' Les prix de ces produits sur les marchés au cours de
dix dernières années ont fluctués, on constate que la
variation des prix du riz et de haricot était croissante, celui de
maïs a atteint le pic l'année 2013.
V' Le résultat de cette étude montre qu'il y a
eu une variation des importations du maïs et riz au cours de la
période étudiée, même si leurs impacts sur la
quantité disponible dans l'ensemble de la province était faible
(R2= 0,35, R2= 0,24 respectivement pour le maïs et
le riz). C'est seulement l'importation de haricot qui n'avait pas varié,
l'impact même des importations sur la quantité disponible de cet
aliment dans la province était trop faible (R2=0,09).
56
Eu égard à ce qui précède, voici la
synthèse de nos principales recommandations pour le développement
agricole de la Province et partout dans le pays :
- Premièrement, l'Etat doit avoir la volonté
politique, la prise de conscience et une bonne
suivie pour accompagner les mesures prise afin d'aboutir au
développement agricole ; - L'Etat doit subventionner le secteur agricole
en vue d'accroitre la production locale,
pour soutenir le revenu des agricultures par les aides directs
;
- L'Etat doit aménager les routes de dessertes agricole
afin d'encourager les producteurs qui ne savent pas atteindre les grands
centres de consommation ;
- Le gouvernement provincial tout comme national doit prendre
les mesures et des stratégies de maintenir la disponibilité des
produits agricoles par une bonne politique agricole, et l'amélioration
de la production à l'intérieur de la province afin de diminuer
sensiblement les importations;
- L'Etat doit chercher par ce qu'on appelle le
développement rural intégré, à améliorer les
conditions de vie dans les campagnes pour freiner l'exode rural qui est un
fléau du développement agricole.
57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. KASONGO, L.M., 2008 : Système
d'évaluation des terres à multiples échelles pour la
détermination de l'impact de la gestion agricole sur la
sécurité alimentaire au Katanga, RD Congo, Thèse de
doctorat, URG, 309 p ;
2. Ministère de l'Agriculture, 2005 :
Table ronde agricole provinciale du Katanga, Rapport final inédit, 174
p.
3. PAM, Ministère du Plan & INS, 2008
: Analyse globale de la sécurité alimentaire et de la
vulnérabilité : collecte et analyse des informations pour le
CFSVA, Rapport inédit, 97 p ;
4. PNUD, 2008 : Rapport mondial sur le
développement humain, 376 p ;
5. UNICEF, 2002 : Enquête nationale
sur la situation des enfants et des femmes, MICS2/2001, Rapport d'analyse ;
6. ANONYME: document de stratégies de
croissance et réduction de la pauvreté, medias Paul, 2008, 169p
;
7. LEBAILLY P., 2010. Cinquante
années de dépendance alimentaire en RDC : situation et
perspectives, contributions de la formation et de la recherche agronomiques au
développement durable du Congo. Communication. Gembloux, le 19 octobre
2010, unité d'économie et développement rural, GXABT-ULG
;
8. NEPAD, 2014, les agricultures africaines,
les transformations et les perspectives, p.3.
9. TOLLENS E., 1997. Les marchés de
gros dans les villes africaines. Diagnostic, rôle, avantage et
éléments d'étude et de développement. Rome, FAO.
Collection aliments pour les villes, 24 p ;
10. TOLLENS E., 2008.La Flambée des
Prix Alimentaires et les Actions à Entreprendre dans l'Immédiat
(et Après) pour la RDC. Colloque assurer la sécurité
alimentaire et nutritionnelle en RDC Actions à entreprendre dans
l'immédiat et investissements à long terme dans l'agriculture
;
11. PAM (programme alimentaire mondial)
(2005), Manuel d'évaluation de la sécurité Alimentaire en
situation d'urgence .Indicateurs méthodologiques Pour améliorer
les évaluations premières édition, Rome, Italie 210P ;
12. BIT, 2010 : Rapide évaluation de
l'impact de la crise du secteur minier de la zone Lubumbashi-Likasi-Kolwezi de
la province du Katanga (RD Congo) et des potentialités en termes de
promotion de l'emploi, La problématique agricole ;
58
13. KITSALI K., 2013 : Modèle de
fonctionnement des exploitations familiale pour le développement
agricole et rural du Katanga (cas de la zone agricole de Sambwa). Thèse
de doctorat en sciences économiques et de gestion, Université de
Lubumbashi ;
14. FAO, 2013 : Les statistiques sur la
sécurité alimentaire en RDC ;
15. Commission africaine des statistiques agricoles,
2007, Algérie : statistiques agricoles et rurales pour
supporter l'évaluation des politiques agricoles de développement
et options stratégiques, cas de la R.D.C ;
16. Ministère de l'agriculture,
d'élevage et de pêche, 2009 : la politique agricole en
R.D.C ;
17. RAPPORT OMD (objectifs du millénaire pour
le développement), 2015 : évaluation des progrès
accomplis par la R.D.C, 30p ;
18. BANQUE MONDIALE, 2008 : l'agriculture au
service du développement ;
19. Plan triennal du Katanga, exercices 2007
à 2009 ; 83p ;
20. Plan Quinquennal de développement
2011-2015 pour la province du Katanga ;
21. FAO, 2011 : rapport du
6ème cycle d'analyse du cadre intégré de
classification de la sécurité alimentaire IPC R.D.C, 14p ;
22. Fidèle TSHINGOMBE MULUBAY, 2013 ;
cours de développement et politique agricole ;
23. RDC, rapport socioéconomique 2011-2012
et perspectives 2013 ;
24. Revue : Agence canadienne de
développement, 2003 : l'agriculture au service du
développement rural durable ;
25. KEUTGEN C. 2013. Les maraîchers
urbains de Lubumbashi : artisans de paix. Commission Justice et paix ;
26. MAKALA NZENGU, P. 2009. Politiques
publiques et gestion du secteur agricole et rural en République
Démocratique du Congo. Centre agronomique et vétérinaire
tropical de Kinshasa/ Kinshasa, 145p ;
27. Anonyme, 2008, rapport annuel de la
campagne agricole 2007-2008d'Inspection provinciale de l'agriculture du
Katanga, 54p ;
28. Anonyme, 2010, rapport annuel de la
campagne agricole 2009-2010d'Inspection provinciale de l'agriculture du Katanga
2010, 70p ;
29. Anonyme, 2011, rapport annuel de la
campagne agricole 2010-2011de l'Inspection provinciale de l'agriculture du
Katanga 2011, 95p ;
30. Anonyme, 2012, rapport annuel de la
campagne agricole 2011-2012 de l'Inspection provinciale de l'agriculture du
Katanga, 59p ;
59
31. Anonyme, 2013, rapport annuel de la
campagne agricole 2012-2013de l'Inspection provinciale de l'agriculture du
Katanga, 209p ;
32. Anonyme, 2014, rapport annuel de la
campagne agricole 2013-2014 de l'Inspection provinciale de l'agriculture du
Katanga, 136p. ;
33. Joachim Von Braun, 2009, L'impact de
l'augmentation des prix des produits alimentaires et du changement climatique,
2p ;
34. Science et Avenir 2006.
n°713 p.21 art.cit.
http://fr.Wikipedia.org/Wiki/histoire-de-l'agriculture#cite-ref-6
35. Delphine Boutin, 2011, Page 5, D'une
crise à l'autre : mesurer l'impact des prix alimentaires sur la
Pauvreté ;
36. JEAN TOURNIER, 1989, les bases
économiques et humaines de l'activité agricole 3e édition
mise à jour ;
37. FAO, 2008 : Etude des approvisionnements
alimentaires des cités urbaines de la RDC cas de la ville Kinshasa.
38. Jean AUNGE : 2013 : cours de questions
spéciales, UNILU inédit
39. KIZUNGU VUMILIA, 2016, cours de
biométrie, UNILU inédit
40. NKULU MWINE FIAMA, J, 2010.
Dynamique agraire des exploitations agricoles familiales dans l'hinterland
minier du Katanga et perspectives pour une politique d'appui. Thèse
de Doctorat en Sciences agronomiques, Université de Lubumbashi (RD
Congo).
41. KAMANGO, 2014, l'évolution des
prix des denrées alimentaire (céréales) au Katanga de
2011-2013 et son impact sur la sécurité alimentaire.
Mémoire en sciences agronomiques, UNILU (inédit)
42. PNUD, 2013, rapport
autoévaluation Nationale des Besoins en Renforcement de Capacités
pour la Gestion de l'Environnement en République Démocratique du
Congo.
43. BERTRAND (Jean-Pierre) et GUILLERMO
HILLCOAT, (1996) Brésil et Argentine : La
compétitivité agricole en question, INERA et le Harmattan, paris,
380p;
44. C.FERAULT ET D. LE CHATELIER, 2012. Une
histoire des agricultures, illustration de G. Noc. éd. Campagne et
compagnie, 184p, (Seconde édition) ;
45. M. MAZOYER ET L. ROUDART, 2002. Histoire
des Agricultures du monde. Du néolithique à la crise
contemporaine, Points histoire, éd. du Seuil ;
46. MICHEL BALTER 2012 « Archaeology.
Ancient migrants' brought farming way of
life to Europe ».Science, Vol.336, n°6080,
p.400-401.
http://fr.Wikipedia.org/Wiki/histoire-de-l'agriculture#cite-ref-7.
;
60
47. MICHEL CHAUVET 2012, Ethnobotaniste in
Quotidien La croix p.18, art.cit. ;
48. MOCHER A.T., 1967. Pour
une agriculture moderne, PUF, Paris, p.27 ;
49. MOKONDA BONZA, 2009, Economie rurale,
générale, notes de cours UNIKIN (inédites) ;
50. MUKOBO 2011, Phytotéchnie
générale, note de cours UNILU (cours inédites)
51. Muller (pierre), vers une agriculture
de réserves in les problèmes économiques,
n°2244, les éditions ouvrières, paris, p.8. ;
52. NGOIE NGALLA, 2002, Cahiers d'études
africaines ;
53. Léandre KABULO KABENGELE, 2010, La
réorganisation du secteur agricole et son impact dans l'économie
congolaise (cas de la province du Katanga), mémoire en sciences
économiques, UNILU ;
54. Patience TABU KALINGA, 2015, Analyse de
l'évolution de la demande alimentaire dans une économie
extravertie au Katanga, mémoire en sciences agronomiques, UNILU
(inédit).
|