REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
« R.D.C. »
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U.»
INSTITUT SUPERIEUR EMMANUEL D'ALZON DE
BUTEMBO
« I.S.E.A.B. »
E-mail :
iseabalzon@yahoo.fr
Site web :
www.iseab.org
B.P. : 104 Butembo/Nord-Kivu
COMMERCIALISATION DES PRODUITS PETROLIERS ET LEUR
IMPACT SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE EN VILLE DE BUTEMBO
SECTION: SCIENCES ET TECHNIQUES DE DEVELOPPEMENT
Par
KAMBALE NGURU Mangu
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du Grade de Licencié en Développement Rural
Option : Gestion des Entreprises de
Développement Rural
Directeur : KAMBALE VALIMUNZIGHA
Charles,
Professeur
Encadreur : MBUSAKAMAVU Danny,
Assistant
ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016
EPIGRAPHE
« Le commerce mondial du pétrole, une arme
économique et, ceux qui contrôlent le commerce du pétrole,
contrôlent beaucoup plus que le pétrole. »
John McCain
DEDICACE
A mes parents : KAMBALE DANY et KAVIRA NYONDO
A mes frères et soeurs : JAPHETH KASEREKA, ELIZA
KITSA, ADELE KATUNGU, NEEMA KAVUGHO et ELSA KAVIRA
A mon oncle paternel : MUYISA KITSA
A ma cousine : DESANGES SOKI
REMERCIEMENTS
Au moment où s'achève le deuxième cycle
de nos études supérieures à l'Institut Supérieur
Emmanuel d'Alzon de Butembo, qu'il nous soit permis de nous acquitter d'un
noble devoir, celui d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui
ont contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de cette oeuvre. Nous tenons à remercier avant tout
le Seigneur Dieu pour les nombreuses grâces et inspirations reçues
gratuitement.
Nous sommes reconnaissant à l'endroit des
autorités académiques et du corps professoral de l'ISEAB pour la
formation dont nous sommes bénéficiaires de leur part et du fait
d'avoir fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. En particulier, nous
remercions le Professeur Dr. Ir. KAMBALE VALIMUNZIGHA Charles qui,
malgré ses multiplesoccupations a accepté de diriger ce travail.
Ses remarques et orientations nous ont été d'une aide
précieuse. Prière, cher Assistant MBUSA KAMAVU Danny,
trouvé ici,l'expression de notre gratitude pour votre qualité
d'encadreur de ce travail, Nous remercions très sincèrement,
Messieurs RAM MUHINDO et Muyisa, SAWASAWA, pour leur encouragement et leurs
judicieux conseils.
Nul mot ne peut suffire pour exprimer notre gratitude aux
camarades et ami(e)s, pour les échanges et partages d'expérience,
les remarques et suggestions pertinentes, le climat fraternel et interactif qui
a régné tout au long de notre formation. Nous ne pouvons nous
empêcher de citer particulièrement : Grace SIVAKETYA, Kighoma
KIZITO, Eloge MAGHESE, Charlie KAPARAY, Deborah KITSOMIVWA, Grace LUKOGHO, Jean
Bon KALIGHA, Junior AKILIMALI, Joel SIVENDAMOLO, Muhasa ELIKYA, Solange KAGHENI
et EUGENIE.
Une pensée pour les membres de notre famille
principalement mes cousins et cousines Jerlace KARAGWA, Fabrice MUHANI,
Joël MUHINDO, Mbambu EVA, Masika SAMUELLA, Jasmine ZAINA, Jaghane CHOCHI.
Egalement au couple Michael PALIA et Sheilla MUTHALEMBA, pour leurs
encouragements.
Notre regard tourne de manière particulière vers
les familles, amis, frères, soeurs et enfants dans le Seigneur. Il nous
est difficile de les citer tous, néanmoins, nous pensons à Sifa
SIKUMBILI, Kavira DEVOTE, Masika DIVINE, Katembo ELISHA, Katembo MALONA, Jean
Léon KATAKA.
Que tous ce qui de près ou de loin ont facilité
la réalisation de ce travail mais dont les noms n'y sont pas repris ne
se sentent pas oublier. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre
reconnaissance.
KAMBALE NGURU Mangu
RESUME
Dans le souci de nous enquérir de l'impact du revenu
engendré par la commercialisation des produits pétroliers sur la
vie socio-économique des propriétaires des stations-services, des
`kadhafimen' et leurs employés et d'évaluer le degré de
contribution des recettes générées par la
commercialisation des produits pétroliers au compte du trésor
public, au développement de la ville de Butembo, une enquête par
questionnaire a été menée auprès des
détenteurs des stations-services, de leurs employés et des
revendeurs détaillants.
Les résultats des enquêtes ont montré que,
mis à part les détenteurs des stations-services, les dividendes
de la vente des produits pétroliers ne contribuent pas de façon
significative à l'amélioration des conditions
socio-économiques des acteurs oeuvrant dans ce domaine. En effet, les
profits mensuels tirés de la vente des produits pétroliers ont
été estimés à 500 à 2500 $US pour les
détenteurs des stations-services, 30 à 100 $US pour les
employés des stations-services et 5 à 25 $US pour les
`kadhafimen'. En outre, les recettes provenant des taxes et impôts sur
les produits pétroliers de l'exercice 2015 évaluées
à 259 739 dollars américains ne suffisent pas pour
améliorer de façon significative les infrastructures de la ville
de Butembo.
SUMMARY
In the worry to inquire of the impact of the income generated
by the oil product merchandising on the socioeconomic life of the owners of the
oil petroleum, of them 'kadhafimen' and their employees and to value the degree
of contribution of the returns generated by the oil product merchandising on
account of the public treasure, to the development of the city of Butembo, an
investigation by questionnaire has been led by the possessors of the stations -
services, their employees and the retailing dealers.
The results of the investigations showed that, put aside the
possessors of the stations - services, the dividends of the sale of the oil
products don't contribute a meaningful way to the improvement of the
socioeconomic conditions of the actors working in this domain. Indeed, the
monthly profits pulled from the sale of the oil products have been estimated to
500 in 2500 $US for the possessors of the stations - services, 30 in 100 $US
for the employees of the stations - services and 5 in 25 $US for them
`kadhafimen'.
Besides, the returns coming from the taxes and taxes on the
estimated oil products of the exercise 2015 to 259 739 American dollars are not
sufficient to improve meaningful way the infrastructures of the city of
Butembo.
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Etant donné que le champ d'investigation scientifique
est illimité et évolutif dans son contenu et dans sa forme,
toutes les questions qui se poseraient pour l'explorer apparaissent comme une
goutte d'eau dans l'océan des vérités scientifiques.
L'état de la question s'engage dans une démarche
à deux dimensions consistant d'une part, à prendre connaissance
des travaux déjà réalisés sur le thème
spécifique qui fait l'objet de la recherche et d'autre part, à
s'efforcer de mettre la main sur les ouvrages des synthèses qui font le
point sur les grandes questions retenues.1(*)
Dans le cas de notre investigation, nous reprenons, sans
être exhaustif, les travaux ci-après :
1. Société Civile Nord-Kivu2(*)dans son article
intitulé : « Le Parc National des Virunga fait face
à une menace », a, au cours de son étude,
trouvé qu'en République Démocratique du Congo, à
Moanda, dans la province du Bas Congo, le pétrole est exploité
depuis 30 ans. Un rapport d'une commission d'enquête indépendant
du sénat d'octobre 2013 a constaté que le taux de chômage
officiel à Moanda est de 95% ; Perenco, société
exploitant le pétrole à Moanda, affirme employer directement ou
indirectement 1000 personnes, dont seulement 30% originaires de Moanda. La
plupart des employés locaux de Perenco exercent des fonctions
subalternes, pour le compte de sous-traitants. La pollution de l'air, de l'eau
et des sols due à la concentration d'hydrocarbures peut dépasser
2000 fois les normes requises.
C'est ce développement qui est le bon chemin pour le
Nord Kivu ? Et pourtant l'exploitation du pétrole ne peut
être faite en même temps que la conservation du Parc National des
Virunga qui comporte trop de risques. L'Etat devrait soutenir le Parc National
des Virunga et son potentiel de développement durable qu'il
représente pour le Nord-Kivu et devra soutenir les opérateurs
économiques dans la fixation rationnelle des taxes douanières
relatives à l'importation des produits pétroliers.
2. Pour sa part, GASHANGI FURAHA R.,3(*) traitant de
« l'impact des stratégies marketing dans une
station-service » a relevé que le pilotage d'une
entreprise suppose la connaissance des objectifs vers lesquels il faut tendre.
La détermination de ces objectifs implique une analyse des interactions
entre les contraintes de l'environnement, sa structure financière et son
système de communication et d'information. Ici également,
l'aspect développement n'a pas été remarquable.
3. KOMBI KASEREKA,4(*) dans son mémoire titré
« Opportunité d'implantation d'une raffinerie de
pétrole dans les pays en développement. Cas de la ville de
Butembo en RDC » a relevé, au cours de son étude,
qu'au Nord Kivu et particulièrement à Butembo, on observe un
manque d'énergie hydroélectrique, ainsi le pétrole reste
une denrée importante tant pour les entreprises que pour les
ménages. La consommation du carburant est importante pour les
propriétaires des véhicules à usage privé ou
commercial, les taximen, les propriétaires des groupes
électrogènes, etc. Cependant, les aspects sur la vente et le
mode d'encadrement de ces opérateurs économiques n'ont pas
été développés dans cette étude.
4. KAMBERE MONDO J 5(*)., dans son mémoire intitulé
« la vente des produits pétroliers et leur impact sur le
développement socio-économique de la ville de
Goma », il est parti d'une idée selon laquelle les
produits pétroliers vendus dans la ville de Goma contribuent aux
recettes du trésor public et par conséquent au
développement de la ville. Toutefois, les répercussions du revenu
engendré par la commercialisation des produits pétroliers sur la
vie socio-économique des propriétaires des stations-services, des
kadhafi et leurs employés et l'évaluation de degré de
contribution des recettes générées par la
commercialisation des produits pétroliers au compte du trésor
public, au développement n'ont pas été
signalées.
En ce qui nous concerne, contrairement à nos
prédécesseurs, notre travail s'inscrit dans la commercialisation
des produits pétroliers et leur impact sur le développement
socio-économique en ville de Butembo. Cette étude se base sur les
facteurs qui contribuent au développement de la ville de Butembo et sur
l'amélioration des conditions de vie des ménages des
opérateurs économiques et de leurs employés.
0.2. PROBLEMATIQUE
Le pétrole est l'une des ressources les plus
importantes et diplomatiques dans le monde actuel. C'est depuis des milliers
d'années avant Jésus-Christ que certains peuples dont ceux de la
Mésopotamie l'ont utilisé comme source d'énergie. C'est
avec l'envol du machinisme que ce produit est très recherché et
est même devenu précieux au point qu'on l'appelle
« or noir ». Actuellement, c'est la
première source d'énergie mondiale qui satisfait la demande
totale d'énergie commerciale, c'est-à-dire, produit
pétrolier, électricité, gaz, charbon noir, etc.6(*)
Le pétrole est consommé par les engins qui font
le transport routier, maritime et aérien, et pour le fonctionnement des
usines, la cuisson et l'éclairage. Le pétrole est à la
base des diverses industries chimiques de fabrication des plastiques, des
médicaments, des fibres synthétiques, des peintures, des
détergents, etc.
Ainsi, de cette considération, l'impact du
pétrole est important dans la modernisation des pays et des
sociétés entrainée ou induite d'une part par la
consommation sans cesse croissante des produits pétroliers et de leurs
dérivés, et d'autre part par les retombées
financières de la production et de l'exportation de ce produit.
« Il y a lieu de souligner le niveau de croissance
économique et de développement des pays producteurs du
pétrole dont certains comme la Lybie, le Koweït et l'Arabie
Saoudite en plein désert affichent un PIB par habitant qui approche
celui des pays dits développés ; c'est purement le fait du
pétrole. Depuis les années quatre-vingt, on a
réalisé que le produit devient de plus en plus rare et fait
l'objet actuellement des grandes spéculations au niveau mondial. Il est
aujourd'hui à l'origine des grands conflits au monde».7(*)
Durant ces dernières années, le pétrole,
produit échangé dans le monde entier, connait une forte
instabilité sur le marché international. Cela entraine une
instabilité politique, sociale et surtout économique du monde en
général et de l'Afrique en particulier.
« Nombreux pays en voie de développement
souffrent de la pénurie grave du pétrole due principalement au
manque de devises pour régler leurs importations du pétrole. Il
est vrai que la RDC regorge certaines réserves en pétrole dont la
plupart d'entre elles figurent encore dans ses nombreuses potentialités
alors que les quelques sites en exploitation non finis comme celui de Moanda
dans la province du Kongo Central exploité depuis 30 ans n'est à
mesure de desservir toute larépublique au point de faire parvenir son
produit à Butembo.»8(*) Par conséquent, elle importe presque la
totalité des produits pétroliers sur son territoire. C'est pour
cette raison que les conséquences des fluctuations des prix desdits
produits demeurent encore. Aussi, nous pouvons affirmer qu'actuellement la
fixation et la modification des prix du carburant en RDC sont sujettes aux
facteurs tant endogènes qu'exogènes, ce qui explique la
complexité du phénomène de la fluctuation du prix du
carburant (surtout l'essence et le gasoil).
Nous pouvons dire que dans le domaine de transport, l'essence
et le mazout restent plus utilisés comme carburant dans le
monde.« C'est également une matière de base du
secteur énergétique, de nombreuses matières plastiques et
des produits chimiques développés issus du pétrole dont
dépend la vie économique des pays industrialisés et du
tiers monde en général.»9(*)
En effet, l'économie de la ville de Butembo est
caractérisée par l'agriculture et le commerce. Ce dernier prend
de l'ampleur et il est l'activité la plus entreprise. Néanmoins,
ce commerce est extraverti, c'est-à-dire, un commerce d'import-export.
Presque tous les produits manufacturés et produits pétroliers
vendus sur le marché de Butembo sont importés.10(*)
L'Etat par son imposition, redevances et taxes tirerait la
meilleure part pour la croissance économique de ses territoires
où une portion plus cruciale reviendrait au trésor public.
Eu égard à ce qui précède, les
questions de recherche ci-après vont la peine d'être
posées:
- Quel est l'impact socio-économique de la
commercialisation des produits pétroliers en ville de Butembo au niveau
des stations-services et des petits détaillants (Kadhafi) ?
- Quel est l'impact des recettes tirées de la
commercialisation des produits pétroliers par le pouvoir public sur le
développement de la ville de Butembo ?
0.3. HYPOTHESES
Face à la problématique et aux questions
susmentionnées, deux hypothèses ont été
émises, à savoir :
- Le revenu engendré par la commercialisation des
produits pétroliers permettrait aux propriétaires des
stations-services, aux kadhafi et à leurs employés de satisfaire
leurs besoins fondamentaux et d'accéder aux biens et services publics
(éducation, eau potable, électricité, soins de
santé,...);
- Les recettes générées par la
commercialisation des produits pétroliers au compte du trésor
public contribueraient au développement de la ville de Butembo en termes
de construction des écoles, hôpitaux et aménagement de la
voirie urbaine,...
0.4. OBJECTIF ET INTERET DU
TRAVAIL
Ce travail poursuit deux objectifs à savoir :
- Analyser les répercussions du revenu engendré
par la commercialisation des produits pétroliers sur la vie
socio-économique des propriétaires des stations-services, des
kadhafi et leurs employés;
- Evaluer le degré de contribution des recettes
générées par la commercialisation des produits
pétroliers au compte du trésor public, au développement de
la ville de Butembo.
L'intérêt de ce travail est lié à
ce que ses résultats rendront compte du niveau de l'impact de la
commercialisation des produits pétroliers sur le développement
socio-économique de la ville de Butembo. En outre, à l'issue de
ce travail, un document de référence sera mis à la
disposition des futurs chercheurs qui s'intéresseront à la
même thématique.
0.5. DELIMITATION DU
SUJET
Ce travail a été limité dans l'espace et
dans le temps. Dans l'axe spatial, nos investigations se sont
déroulées en ville de Butembo. Dans l'axe temporel,
l'étude a porté sur les données de la période
allant de 2011 à 2015, soit 5 ans.
0.6. METHODE ET TECHNIQUES
UTILISEES
Pour la réalisation de ce travail, nous avons
utilisé la méthode dynamique.
Cette méthode a été appuyée par
les techniques ci-après : la technique documentaire, le
questionnaire et l'interview ou entretien.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générale,
ce travail comporte quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré
à la présentation des considérations
générales relatives aux concepts de base. Le deuxième
présente la méthodologie et la présentation du milieu
d'étude. Le troisième est consacré à l'analyse des
données et présente les résultats de la consommation du
pétrole en ville de Butembo. Enfin, le quatrième chapitre propose
des stratégies d'amélioration de la situation actuelle.
PREMIER CHAPITRE:
APPROCHE THEORIQUE DE L'ETUDE
Tout travail scientifique n'aura de sens et de valeur que
lorsque ses résultats sont mis à la disposition des praticiens ou
lecteurs et que son contenu ne posent pas des problèmes de
compréhension et/ou d'application. C'est ainsi qu'avant d'aborder le
fond de notre travail, il nous a été utile de définir les
principaux concepts opératoires à savoir : le commerce,
généralités sur les produits pétroliers, l'impact
et le développement.
I.1. NOTIONS DE
COMMERCE
I.1.1. Définitions
Dans le dictionnaire de l'économie, le commerce est
défini comme l' « activité d'achat et de vente
de produits et de services ».11(*)Pour Gilbert Matthieu, « faire le
commerce, c'est transmettre les biens et amener partout où ils sont
demandés au meilleur prix et de la meilleure
qualité. »12(*)
On peut donc retenir que le commerce est un ensemble
d'opérations lucratives comprenant l'échange et la circulation
des produits et services d'un lieu de production à un lieu de
distribution.
I.1.2. Origine
Depuis son existence sur la terre, l'homme éprouve
beaucoup des besoins qu'il ne sait pas satisfaire avec sa seule propre
production. Pour se préoccuper de ce qui lui manquait, il cédait
ce qu'il avait en trop à d'autres hommes qui lui donnaient en
échange ce qu'ils avaient eux-mêmes en excédant :
c'est ce qu'on appelle le troc. Le troc se décompose alors en deux
opérations : la vente et l'achat. C'est à partir de ce
moment que commence le vrai commerce.13(*)
Dans la recherche pour la satisfaction de ses besoins, l'homme
s'est senti incapable de les satisfaire sans recourir à autrui. C'est
ainsi qu'il a eu l'idée d'échanger avec les autres afin d'obtenir
les biens qu'il n'a pas.
I.1.3. Les fonctions du
commerce14(*)
Le commerce a un certain nombre de fonctions qu'il remplit,
telle est :
a) La fonction d'échange : il s'agit de
l'échange des produits et services par toutes les personnes
engagées dans le commerce.
b) La fonction de transport : il s'agit de déplacer les
biens par terre, par eau ou par air pour les envoyer d'un endroit à
l'autre. Lorsque cette fonction n'est pas adéquatement remplie, le
système économique tout entier est désorganisé.
c) La fonction de stockage : elle consiste à stocker
les biens produits jusqu'au moment de leur demande. L'importance de cette
fonction provient du fait que le consommateur n'est plus disposé
à passer commande et attendre la liaison de certaines catégories
des biens. En outre, sans cette fonction, l'approvisionnement de certains
produits de base deviendrait irrégulier et les prix de ces produits
varieraient sans limite fixe.
d) La fonction de banque : les banques sont devenues
tellement importantes dans le commerce que leur absence aurait eu de
répercussions malheureuses dans les échanges en
général.
e) La fonction d'assurance : cette fonction donne la
sécurité et la stabilité de commerce, car sans elle, les
producteurs et les consommateurs subiraient des pertes inimaginables suite aux
incendies, aux naufrages, aux avaries et ils auraient peut-être
été obligés de réduire les volumes de leurs
transactions à distance.
I.1.4. La division du
commerce15(*)
Le commerce peut être subdivisé en commerce
mondial et en commerce national.
1. Le commerce mondial
Ce type de commerce comprend toutes les opérations sur
le commerce mondial. Il comprend deux variantes : le commerce de concentration
et le commerce de distribution. Le premier consiste à rassembler les
petites productions locales ou régionales dans les comptoirs ou agences
crées à cettefin en quantités convenables pour être
manipulées (vendues) sur le marché mondial. Quant au second, il
consiste à procurer les marchandises entrées en grandes
quantités sur le marché mondial et les stocker pour les
distribuer aux consommateurs suivant leur demande.
2. Le commerce national
Il est celui pratiqué par un pays à
l'intérieur de ses frontières ou avec d'autres nations. Trois
points de vue sont à considérer pour subdiviser ce type de
commerce : les points de vue géographiques, statistique et importance
des opérations.
A. Du point de vue géographique
Ici, le commerce national se subdivise en commerces
intérieur et extérieur. Le premier est celui qui se pratique
à l'intérieur d'un pays ; le second s'effectue entre les
habitants d'un pays avec ceux d'un autre pays ou avec ceux de plusieurs autres
pays.
B. Du point de vue statistique
Le commerce se subdivise en commerces général et
spécial. Le commerce général est celui qui comprend le
commerce d'exportation, importation et de transit. Le commerce spécial
comprend uniquement l'importation et l'exportation.
C. Du point de vue de l'importance des
opérations
A ce niveau, le commerce national se subdivise en : commerce
de gros, demi-gros et le commerce de détail. Le premier s'effectue entre
les producteurs et les négociants sur de grandes quantités de
marchandises. Le deuxième consiste à acheter chez les grossistes
de quantités moins considérables des marchandises
destinées à être vendues en détail. Le
troisième se pratique entre les commerçants détaillants et
les consommateurs.
Signalons que ces commerçants détaillants
s'approvisionnent auprès des demi-grossistes ou auprès des
grossistes soit directement auprès des producteurs.
I.1.5. Un commerçant
quid ?
La loi congolaise désigne par commerçant, toute
personne physique ou morale qui pose des actes qualifiés de commerciaux
et qui fait du commerce une activité professionnelle habituelle.
16(*)
I.1.6. Rôle du
commerce17(*)
Le commerce joue donc un rôle distributeur et rend
service aux consommateurs en mettant à leur disposition les produits
matériels, transformés à plusieurs stades successifs de la
production. Le commerçant cherche donc soit des produits qui lui sont
demandés, il anime et oriente la production, soit des
débouchés pour les produits qu'il est chargé
d'écouler ; on ne peut produire sans commerce.
I.2. LES GENERALITES SUR
LES PRODUITS PETROLIERS
Cette section traite de l'historique du pétrole, de la
formation et accumulation, des réserves, de l'industrie, de l'impact du
pétrole, de l'utilisation et importance du pétrole.
I.2.1. Historique du
pétrole18(*)
Les dépôts de surface de
pétrole brut sont connus depuis très longtemps. La Bible
mentionne le bitume, employé pour recouvrir l'arche de Noé dans
Genèse 2 :4. Le pétrole remontant à la surface sous
forme de suintement de bitume, était utilisé par les peuples de
Mésopotamie, il y a plus de trois mille ans, comme mortier dans la
construction des remparts, pour le calfatage des coques des navires et pour
assurer l'étanchéité des citernes et conduites
d'eau ; il était aussi utilisé comme source d'énergie
et même comme médicament.
Connues depuis l'Antiquité, les utilisations du pétrole
à des fins médicinales se sont développées
dès le XVe siècle. On attribuait alors au pétrole
toutes les vertus.
Au Moyen Âge, on utilisait des
sortes de grenades en terre cuite remplies de pétrole et de
salpêtre, appelées « feux grégeois »,
qui furent la hantise des marins : lancées d'un navire, elles
explosaient en laissant échapper le pétrole, qui s'enflammait, se
répandait sur l'eau et propageait le feu aux autres navires.
« Le pétrole fut découvert aux
Etats-Unis dès les années cinquante »19(*).
La révolution industrielle entraîna la recherche de
nouveaux combustibles ; les bouleversements sociaux qu'elle occasionna
créèrent le besoin d'un pétrole peu onéreux et de
bonne qualité pour les lampes. Toutefois, l'huile de baleine
n'était accessible qu'aux riches, les bougies de suif avaient une odeur
désagréable et les becs de gaz n'existaient que dans les maisons
et appartements modernes des zones urbaines.
La recherche d'un meilleur combustible de lampe
entraîna une forte demande d'« huile de roche »
-- c'est-à-dire de pétrole brut -- et, vers le milieu
du XIXe siècle, de nombreux scientifiques mirent au point des
procédés permettant d'en faire un usage commercial. C'est ainsi
que James Young, en Angleterre, commença à fabriquer
différents produits à partir de pétrole brut, mais il
s'orienta par la suite vers la distillation du charbon et l'exploitation des
schistes bitumeux. Le physicien et géologue canadien Abraham Gessner
déposa, en 1852, un brevet pour obtenir, à partir du
pétrole brut, un combustible peu onéreux pour lampe,
brûlant sans résidu, appelé pétrole lampant ;
en 1855, le chimiste américain Benjamin Silliman publia un rapport
indiquant la gamme de produits utiles pouvant être obtenus par
distillation du pétrole.
C'est ainsi que débuta la recherche de
plus importantes sources d'approvisionnement en pétrole brut. On savait
que les puits creusés pour l'eau et le sel présentent parfois des
infiltrations de pétrole. L'idée de forages pétroliers fit
donc naturellement son chemin. Les premiers puits furent forés en
Allemagne, en 1857. L'initiative qui rencontra le plus grand retentissement fut
cependant celle d'Edwin L. Drake, le 27 août 1859, à
Titusville, en Pennsylvanie. Drake procéda à des forages pour
trouver la « nappe mère », origine des affleurements
de pétrole de Pennsylvanie occidentale. Si Drake ne put extraire qu'un
pétrole d'écoulement aisé et facile à distiller et
si le puits était peu profond, 23 m seulement, sa
réussite n'en marquait pas moins le début de l'industrie
pétrolière moderne. Cette découverte déclencha une
véritable ruée vers l'« or noir ».
Depuis qu'on a découvert du pétrole
sur tous les continents, sauf en Antarctique, il fit rapidement l'objet de
toute l'attention de la communauté scientifique, et des
hypothèses cohérentes furent émises quant à sa
formation, sa remontée à travers les couches terrestres et son
emprisonnement. Avec l'invention de l'automobile, en 1880, et les besoins en
énergie issus de la première guerre mondiale, l'industrie du
pétrole devint l'un des fondements de la société
industrielle.
Le pétrole est un liquide brun plus ou
moins visqueux d'origine naturelle, mélange complexe d'hydrocarbures,
principalement utilisé comme source d'énergie.
Pour Alain NONJON, le pétrole est un fluide huileux
composé d'hydrocarbures des différentes familles (paraffine,
naphta, aromate) mélangés à des faibles quantités
des produits azotés, oxygénés, sulfurés à
des traces des métaux.20(*)Il contient des hydrocarbures saturés
à chaînes linéaires, ramifiés ou cycliques, ainsi
que des traces de soufre, d'azote, d'oxygène, d'eau salée et de
métaux (fer, nickel). On le trouve en grandes quantités dans des
gisements enfouis sous la surface des continents ou au fond des mers.
I.2.2. Formation et
accumulation du pétrole21(*)
Le pétrole s'est formé sous la
surface de la Terre à la suite de la décomposition d'organismes
marins. Il y a plusieurs millions d'années, d'innombrables
végétaux, micro-organismes et espèces planctoniques,
vivaient dans les océans. Lorsque les générations
successives mouraient, leurs restes se déposaient au fond des
océans. Pendant des millions d'années, ils s'accumulèrent
et se mélangèrent à la boue et au limon pour former des
couches de sédiments riches en matières organiques, le
kérogène.Autant, l'accumulation continue de sédiments
enfouit ces couches organiques à de grandes profondeurs ; sous
l'effet de la compression, celles-ci se transformèrent en roches qui
devinrent des réservoirs de pétrole. Les roches contenant la
matière première du pétrole sont appelées
« roches mères ». L'épaisseur de ces
couches sédimentaires augmente, la température
s'élève, entraînant une transformation des matières
organiques d'origine en substances plus simples, les hydrocarbures,
composés de carbone et d'hydrogène. Ainsi se constitua le
pétrole.
Le pétrole léger
a naturellement tendance à remonter vers la surface. Lorsque
cela est possible, il s'échappe sous forme de suintements. Contrairement
à une croyance très répandue, un réservoir de
pétrole n'est pas un immense lac souterrain. Il s'agit bien souvent
d'une roche apparemment solide mais très poreuse. En se
déplaçant d'un pore à l'autre ou en s'écoulant par
des fractures, le pétrole migre lentement vers la surface. Lorsqu'il
rencontre une couche de roche imperméable, une accumulation se forme.
Le plus courant des « pièges
à pétrole » est l'anticlinal, qui résulte
du plissement convexe de roches stratifiées. Sous le dôme ainsi
formé, on peut trouver du pétrole, prisonnier d'une couche
rocheuse imperméable. Le gaz s'amasse à la partie
supérieure, tandis que la roche réservoir située sous le
pétrole est remplie d'eau.
Si l'on fore un puits pour percer la roche
imperméable, on peut alors ramener le pétrole à la
surface. L'exploration pétrolière consiste essentiellement
à repérer les sites susceptibles, de par leur structure
géologique, de retenir du pétrole ou du gaz.
I.2.3. Réserves du
pétrole22(*)
L'Afrique détient 7,3 pour cent des réserves
mondiales de pétrole et représente 10,6 pour cent de la
production mondiale. Elle possède 3,6 pour cent des capacités de
raffinage installées dans le monde, ce qui la conduit à exporter
les trois quarts de sa production de pétrole.
L'Afrique participe seulement à 3 pour cent de la
consommation mondiale de pétrole.
L'estimation des réserves de pétrole
et de gaz naturel dans le monde est l'objet de discussions continuelles. Il
n'existe pas de définition des réserves admise par tous.
Cependant, les experts retiennent généralement quatre
catégories :
Ø Réserves prouvées
Les réserves prouvées correspondent
aux quantités d'hydrocarbures récupérables avec une
quasi-certitude, à partir de réservoirs connus, forés aux
conditions économiques et technologiques du moment. À la fin de
l'année 1995, les réserves prouvées atteignaient
137,4 milliards de tonnes, soit l'équivalent de quarante-cinq ans
de production au rythme actuel. Le Proche-Orient possède 65,5 % des
réserves mondiales, l'Amérique latine, 12,8 %, l'Europe,
7,4 %, l'Afrique, 7,3 %, l'Extrême-Orient, 4,4 % et les
Etats-Unis, 2,7 %. Au total, la part de l'OPEP (Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole) atteignait 77,2 % du total mondial au
début de 1996.
Ø Les réserves probables et les réserves
possibles
Les réserves probables sont les
quantités potentiellement récupérables des
réservoirs connus. Les réserves possibles sont les
quantités d'hydrocarbures susceptibles d'être découvertes
à partir de réservoirs encore inconnus, et extraites à des
conditions techniques et économiques envisageables pour les trente
années à venir.
Ø Les réserves ultimes
Les réserves ultimes sont
constituées par l'addition des réserves prouvées,
probables et possibles. Des études récentes évaluent ces
réserves à 215 milliards de tonnes de pétrole brut,
et à environ 278 000 milliards de m3 de gaz
naturel.
Ø Les réserves non conventionnelles
Les réserves non conventionnelles
correspondent aux schistes bitumineux, aux sables asphaltiques et aux
pétroles extra-lourds. Le potentiel théorique de ces
réserves est de l'ordre de grandeur des réserves
précédentes. Les réserves de pétroles extra-lourds
et de sables asphaltiques ont été estimées, au
congrès mondial de Buenos Aires en 1991, à environ
176 milliards de tonnes, réparties principalement entre le Canada,
la CEI (Communauté des États indépendants) et le
Venezuela.
Le risque à court terme de
pénurie physique est donc à écarter. Il faut
néanmoins apporter une attention soutenue au renouvellement des
réserves mondiales et surtout à leur répartition
géographique. Les derniers événements de la guerre du
Golfe ont rappelé le caractère stratégique de cette
matière première dans les économies modernes.
I.2.4. Industrie du
pétrole23(*)
v Exploration
Pour trouver le pétrole brut sous la
surface de la terre, les géologues doivent rechercher un bassin
sédimentaire dans lequel le pétrole et le gaz ont pu se former.
Ces derniers doivent en outre avoir eu la possibilité de migrer à
travers des porosités capables de retenir de grandes quantités de
liquide. L'apparition du pétrole brut dans la croûte terrestre est
limitée par ces deux conditions, qui doivent être remplies
simultanément, en plus des dizaines de millions d'années
nécessaires à sa formation.
Aux premiers temps de l'industrie
pétrolière, la prospection était très
aléatoire. Sauf quand le pétrole affleurait à la surface,
les puits étaient généralement forés sur la base de
vagues présomptions, et les résultats étaient bien souvent
décevants. Aujourd'hui, l'exploration pétrolière est
devenue une activité beaucoup plus scientifique, mais malgré les
techniques modernes et la haute qualification des géologues et
géophysiciens, il s'agit toujours d'une activité très
incertaine. En effet, la surface de la Terre a connu une histoire complexe,
faite de déplacements de continents et d'océans entiers, de
puissants mouvements tectoniques donnant naissance à des chaînes
montagneuses.
Toutefois, les géologues et les
géophysiciens disposent de plusieurs outils pour identifier les zones
potentielles de forage. Dans une première phase, l'équipe de
recherche étudie toutes les informations géologiques et
géographiques recueillies sur une zone et établit des cartes
détaillées. La photographie aérienne est souvent
utilisée ; actuellement, on se sert davantage de l'imagerie par
satellite.
Certaines zones sont ensuite
sélectionnées en vue d'une étude plus
détaillée. Les géologues étudient les affleurements
rocheux et analysent des échantillons de roches et les fossiles qu'ils
contiennent pour déterminer leur origine et leur âge. Des
études géophysiques fournissent des informations
complémentaires sur les formations rocheuses situées au-dessous
de la surface. Ces études incluent des mesures de la gravité et
du champ magnétique, car ces paramètres sont affectés par
les différents types de roches qui composent l'écorce terrestre
et par leur répartition.
Les études sismiques fournissent des
informations extrêmement précieuses. Cette méthode consiste
à envoyer dans le sol des ondes sonores, réfléchies par
les différentes surfaces rocheuses. On mesure alors le temps que mettent
les ondes pour revenir à la surface. Ces études peuvent
également indiquer la nature des roches, car des roches
différentes auront des vitesses de transmission différentes. On
peut produire ces ondes sismiques en faisant exploser une charge de dynamite
à quelques mètres de profondeur, à l'aide de camions
vibrateurs ou bien encore de décharges d'air comprimé en mer. Les
études sismiques les plus complexes sont les études
tridimensionnelles, qui permettent, grâce à une meilleure
connaissance du sous-sol, la découverte de pièges complexes ou de
petite taille et un plus grand taux de réussite en matière de
forage d'exploration. Les données enregistrées sont
traitées par des ordinateurs puissants qui donnent une image
tridimensionnelle, très précise, des formations rocheuses et de
la structure du sous-sol dans la zone étudiée.
Malgré toutes ces techniques
sophistiquées, seul un forage permettra de confirmer la présence
de pétrole.
v Forage
Le premier puits foré dans une zone est
appelé « puits d'exploration ». Si l'on
découvre du pétrole, d'autres puits sont forés pour
délimiter le gisement. Ce sont des « puits
d'évaluation ». Si le gisement est exploité, certains
de ces puits peuvent être utilisés comme puits de production.
La plupart des puits de pétrole ont
été forés par rotation d'un outil, le trépan. Un
train de tiges de forage supporté par une tour métallique, le
derrick, est mis en rotation par la table de rotation (procédé
rotary). À son extrémité, le trépan, outil de coupe
muni de dents en acier et parfois en diamant, permet de percer les roches les
plus dures. La boue de forage, un mélange particulier d'argile, d'eau et
de produits chimiques est injecté en permanence à
l'intérieur des tiges pour ressortir par le trépan et remonter
à la surface par l'espace annulaire compris entre les tiges et les
parois du trou. La circulation de la boue refroidit le trépan et permet
d'évacuer les débris de forage. À la surface, la boue est
filtrée et réinjectée. L'analyse des débris fournit
des informations précieuses sur la nature et la composition des roches
traversées. La vitesse de forage peut varier de 25 cm/h à
50 m/h selon la dureté de la roche.
Avant de mettre un gisement en
exploitation, on évalue la rentabilité économique du
projet, qui dépend des coûts de production, de la proximité
des marchés potentiels et de la qualité du pétrole brut.
Une fois la rentabilité économique du projet validée, on
peut démarrer la production.
v Récupération naturelle
Après avoir démonté les
derricks, on équipe la tête de puits d'un jeu de vannes
appelé « arbre de Noël »,
destiné à contrôler le débit du pétrole.
Lorsque la différence de pression est suffisante, le pétrole
remonte naturellement vers la surface. Le plus souvent, il est
nécessaire d'installer des pompes à balancier. Cette extraction
dite « primaire » permet de
récupérer de 20 à 30 % du pétrole
présent dans le réservoir. Le pétrole est ensuite
acheminé à une station de traitement, où il est
débarrassé de l'eau, du gaz et des impuretés qu'il
contient.
v Récupération assistée
La récupération de type
« secondaire » est obtenue par l'injection, au moyen de
puits spéciaux, de fluides tels que le gaz extrait du puits
associé au pétrole et fortement comprimé ou du gaz de
pétrole liquéfié (butane / propane) ou encore de
l'eau, cette dernière pratique étant courante, mais moins
efficace.
La récupération de type
« tertiaire » agit sur les caractéristiques
physiques du pétrole. On peut employer des méthodes thermiques,
des méthodes par entraînement par fluide miscible, des
méthodes chimiques ou des méthodes de forage. Les méthodes
thermiques consistent à réduire, par la chaleur, la
viscosité du pétrole pour faciliter sa migration dans les roches
poreuses. On l'obtient par injection de vapeur ou par combustion souterraine.
Pour l'entraînement par fluide miscible, on utilise le gaz carbonique ou
des hydrocarbures légers (butane / propane). Dans les
méthodes chimiques, l'objectif est de réduire les forces
capillaires qui contribuent à retenir les hydrocarbures dans la roche.
On utilise des polymères ou des
« micro-émulsions » (mélange d'huile, d'eau,
d'alcool et de tensioactifs).
Les progrès dans les outils et les
techniques de forage sont aussi mis à profit. On peut citer, à
titre d'exemple, le forage en petit diamètre (slimhole), le forage
dévié, appelé aussi forage horizontal, et le forage multi
drains, qui permettent de réaliser des architectures de puits de plus en
plus complexes.
v Production en mer
On estime que 30 % du pétrole
produit dans le monde provient des gisements en mer (gisements offshore). La
première plate-forme de forage en mer a été construite en
1947, dans le golfe du Mexique, en 7 m de profondeur dans la mer.
Aujourd'hui, il existe des plates-formes ancrées au fond de la mer en
400 m de profondeur. Elles pèsent des milliers de tonnes et peuvent
accueillir des centaines de techniciens. Pour les plus petits gisements, on a
mis au point des systèmes de production flottants. Ce sont des navires
qui sont utilisés pour traiter et stocker le pétrole provenant de
tubes prolongateurs qui relient le fond à la surface. Avec les
systèmes de production sous-marine, le pétrole est
acheminé par des collecteurs qui courent au fond de la mer
jusqu'à la plate-forme d'un gisement voisin.
v Transport du pétrole brut
Le pétrole brut est acheminé
vers les raffineries par oléoduc (pipeline) ou par navire. Le
pétrole représente près de la moitié du commerce
maritime mondial et on trouve des réseaux d'oléoducs sur la
plupart des continents.
À l'origine, le transport du
pétrole s'effectuait dans des barils en bois que l'on chargeait dans les
cales des navires. Le baril (159 l) est d'ailleurs encore l'unité
de mesure utilisée. Ensuite, on eut l'idée de construire des
navires qui étaient des réservoirs flottants : les
pétroliers.
La principale caractéristique d'un
pétrolier est le compartimentage en citernes séparées, ce
qui autorise le transport de différents types de pétrole et
participe à la stabilité du navire. L'ensemble des
aménagements et des machines est installé à
l'arrière du navire pour des raisons évidentes de
sécurité. L'équipage est constitué d'environ
25 hommes dont la vie se déroule à l'arrière dans la
partie appelée « château ».
Les plus grands pétroliers peuvent
transporter jusqu'à 400 000 tonnes de pétrole brut du
golfe Persique à l'Europe, après avoir contourné
l'Afrique, en trente jours.
La solution la plus simple et la plus
sûre pour transporter un liquide est le tuyau. Dans l'industrie
pétrolière, on l'appelle oléoduc ou pipeline.
Néanmoins, l'installation d'un oléoduc est coûteuse :
dans des conditions difficiles, le coût d'un kilomètre peut
être aussi élevé que celui de la construction d'un
kilomètre d'autoroute.
Les oléoducs de pétrole brut ont
souvent un diamètre supérieur à un mètre. Des
stations de pompage sont installées à intervalles
réguliers permettant ainsi de maintenir une vitesse d'acheminement de
5 km/h.
v Raffinage
Le raffinage est l'ensemble d'opérations et
procédés industriels mise en oeuvre pour traiter et transformer
au moindre coût le pétrole brut en carburant.24(*)
L'objectif du raffinage est de transformer par des
opérations physico-chimiques des pétroles bruts d'origines
diverses en carburants, combustibles, lubrifiants, bitumes et de plus en plus
en produits de base pour la pétrochimie. Le commerce international porte
sur plus de 100 différentes qualités de pétrole
brut.
v Distillation
Le procédé de base du
raffinage est la distillation atmosphérique. Le pétrole brut est
tout d'abord chauffé dans un four à 370 °C, où
il se vaporise partiellement, et est amené dans la tour de distillation,
appelée aussi colonne de fractionnement.
Les fractions les plus légères
sont en haut de colonne. Il s'agit du gaz de raffinerie, qui sera
utilisé sur place comme combustible. Parmi les autres fractions
légères, on trouve le butane et le propane, les essences et le
naphta, qui sont la matière première de la pétrochimie.
Ensuite vient le kérosène utilisé dans les moteurs
à réaction, le gazole et le fioul domestique. Les produits
lourds, les résidus, sont soutirés en bas de la colonne, puis
redistillés sous vide pour permettre l'obtention des fiouls lourds, des
lubrifiants et des bitumes.
Pour satisfaire aux besoins du marché
actuel, il faut obtenir de plus grandes quantités d'essences avec des
indices d'octanes élevés. D'autre part, on doit diminuer la
teneur en soufre des gazoles. Il est alors nécessaire de procéder
à des traitements de conversion des produits issus de la
distillation.
v Craquage et reformage
Le craquage consiste à fractionner les
grosses molécules des fractions lourdes en molécules plus
petites. Dans le craquage thermique, la transformation des molécules est
effectuée par l'action de la chaleur. Le craquage catalytique permet de
décomposer les fractions lourdes en présence d'un catalyseur, qui
active la rupture des liaisons entre les atomes de carbone. L'hydrocraquage
consiste à faire agir de l'hydrogène à forte pression (de
50 à 150 bars) et à des températures allant de 250
à 400 °C. Enfin, au cours du vapocraquage, les
réactions ont lieu en présence d'eau à très haute
température (de l'ordre de 900 °C).
Le reformage permet de convertir le naphta ou
les essences provenant de la distillation en des essences de qualité
supérieure, à haut indice d'octane. Ce procédé
permet aussi d'obtenir des bases pour la pétrochimie.
v Autres procédés
Il existe d'autres procédés de
raffinage, comme l'isomérisation et l'alkylation, qui permettent
d'obtenir des essences à indice d'octane élevé,
indispensable pour les essences sans plomb. Les produits subissent d'autres
traitements permettant d'agir sur leur couleur, leur stabilité, leur
odeur (élimination des mercaptans) et leur teneur en
hétéroatomes, comme le soufre et l'azote.
I.2.5. Les
dérivées du pétrole25(*)
Ce n'est qu'une fois traitée, raffinée et
purifiée que l'huile de pierre devient réellement utilisable et
donc commercialisable.
Le raffinage du pétrole consiste à
séparer la matière brute en fractions lourdes et
légères, selon l'utilisation qu'on en prévoit. Il faudra
donc purifier cette matière en extrayant les éléments
indésirables, pour ne garder pratiquement que les hydrocarbures. Il
arrive parfois que l'on doive procéder à une synthèse de
certains de ces hydrocarbures, s'ils ne sont pas en quantité suffisante
à l'état naturel. Les produits finis dérivés
peuvent être entre autres :
· Les gaz liquéfiés tels que le propane et
le butane, vendus sous forme de bouteilles sous pression aussi bien pour un
usage industriel que pour un usage domestique, pour le chauffage et la cuisine
notamment ;
· L'essence utilisée partout comme carburant ;
· Le kérosène pour l'alimentation des
réacteurs d'avions ;
· Les gasoils, utilisés comme carburants pour les
moteurs diesels ;
· Les lubrifiants, couramment exploité pour
l'imperméabilisation des routes et des toits.
I.2.6. Impact du
pétrole
Le pétrole a transformé les économies de
plusieurs pays producteurs et exportateurs.
1. Economie des pays producteurs et consommateurs
Dans les années soixante, la plupart des régions
du monde et en particulier les pays industrialisés connurent une
période prolongée de forte croissance et d'amélioration du
niveau de vie. Cette croissance reposait pour une grande part sur un
approvisionnement à bon marché en produits
pétroliers.26(*)
De ce fait, le pétrole a transformé les
économies de plusieurs pays producteurs. Cela se fait remarquer par le
fait que le PIB des pays producteurs et exportateurs augmente d'une
manière croissante. On signale dans les pays producteurs et
consommateurs comme le Koweït et l'Arabie Saoudite que le Produit
Intérieur Brut par habitant est supérieur à 15000 USD, les
avantages sont nombreux en termes d'allocations familiales,
d'électricité, de gaz et les infrastructures de base (route,
aéroport, port maritime,...). 27(*)
Les principaux pays exportateurs du pétrole dont ceux
de l'Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole(Algérie,
Angola, Indonésie, Iran, Iraq, Koweït, Lybie, Nigéria,
Qatar, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Equateur etVenezuela)
possèdent les pleins pouvoirs d'exploitation des ressources
pétrolières, de diminuer les prix du brut à l'exportation,
et donc les revenus des pays détenant ces ressources.
2. Contribution à la modernité
Le pétrole a permis le développement des modes
de transport rapides parmi lesquels les autoroutes et des aéroports
modernes ayantmodifié agréablement les paysages. On peut aussi
signaler dans les paysages, les stations de distribution dans les villes et le
long des routes.28(*)
3. Les effets négatifs du
pétrole
Une marée noire est une catastrophe industrielle et
écologique due à l'échouement d'une nappe d'hydrocarbures
en zone côtière. Cette nappe est due à un
déversement volontaire ou accidentel d'une certaine quantité de
pétrole brut ou bien de produits pétroliers à la mer et
qui est ramenée vers la côte par l'effet des marées, des
vents et des courants. « Les marées noires sont la cause
de pollutions ayant un impact non négligeable sur l'écologie. Ces
marées noires perturbent durement et durablement la faune et la flore.
Elles génèrent de graves dégradations au niveau biotique
et de l'écosystème ce qui causera l'asphyxie totale du milieu.
L'habitat de nombreux animaux ainsi que les fonds marins seront détruits
et bien évidemment, la faune et la flore des zones côtières
seront aussi gravement touchées.»29(*)
I.2.6. Utilisations et
importance du pétrole30(*)
On emploie le pétrole comme
matière première dans l'industrie chimique et dans la production
de carburants. Le pétrole et ses dérivés sont
utilisés dans la production de médicaments, de produits
agrochimiques et alimentaires, de matières plastiques, de
matériaux de construction, de peintures et de fibres
synthétiques, de détergents et de caoutchouc, ainsi que dans la
production électrique.
En fait, notre civilisation industrielle
moderne dépend du pétrole et de ses dérivés ;
la structure physique et le mode de vie des communautés urbaines
entourant les grandes villes sont le résultat d'un approvisionnement en
pétrole à grande échelle et peu coûteux. C'est la
première source d'énergie mondiale ; il fournit près
de la moitié de la demande totale d'énergie primaire.
Le pétrole est devenu une arme
politique, comme l'ont démontré les deux chocs pétroliers
des années 1970. L'offre et la demande de pétrole, son prix, les
solutions de remplacement et les économies d'énergie sont des
questions constamment débattues. Les taxes qui frappent la production du
brut et la vente des produits pétroliers participent de façon
importante au budget des États. À titre d'exemple, la taxe
intérieure sur les produits pétroliers est la troisième
ressource fiscale de la France.
« La majorité des ménages ruraux
des pays en développement qui utilisent le bois de feu, des lampes en
pétrole et les piles jetables verraient leurs conditions de vie
largement améliorées (...)»31(*)
I.3. IMPACT
Le dictionnaire français Dicos encarta 2009
définit le mot « impact » comme « un
ensemble de répression de quelque chose sur une autre. Il est une
influence ou une incidence décisive des événements sur le
déroulement de l'histoire. »32(*)
Pour THOMAS, l'impact porte sur le changement dans la vie des
personnes ; les grands changements qui sont recherchés et
représentent la finalité sous-jacente du travail sur le
développement.33(*)
En économie, l'impact est une conséquence ou un
effet induit d'une décision ou d'une activité économique
sur les agents et les structures économiques.34(*)
Il est entré par la suite (au XXe s) dans la
langue française par la traduction littérale.Il correspond
souvent aux effets négatifs ou positifs d'une action, d'un
événement, d'une construction ou d'un changement de
contexte : impacts environnementaux (effets sur les
écosystèmes, les services éco systémiques, les
espèces, etc.), impact sanitaire (effet sur la santé), impacts
psychosociaux, impacts économiques (les pertes financières,
induites) et plus généralement à l'impact sur les
objectifs fondamentaux de l'organisation ; tous n'étant pas
traduisibles en terme financier.
Dans ce travail, il convient d'entendre par impact, le
résultat positif ou négatif de la commercialisation des produits
pétroliers sur le développement socioéconomique en ville
Butembo.
I.4. GENERALITES SUR LE
DEVELOPPEMENT
Cette section traite de la définition du
développement, du type de développement, des acteurs et facteurs
de développement ainsi que la notion sur le
sous-développement.
I.4.1. Définitions
Selon la définition classique de François
PERROUX, le développement est « la combinaison des changements
mentaux et sociaux d'une population qui rendent apte à faire croitre
cumulativement et durablement son produit réel
global»35(*). Un
Pays sous développé est celui qui est incapable de couvrir les
besoins fondamentaux de sa population.
D'après Roland COLIN cité par Georges DEFOUR, le
développement est un processus de changement s'appliquant à une
société humaine déterminée et concernant tout
autant les rapports entre les hommes que la production par laquelle ils
répondent à leur besoin de toute nature, en recherchant
l'ajustement optimal à leur projet de production et des rapports sociaux
qui les encadrent.36(*)
De son coté, Jean Pierre Olivier SARDAN affirme que le
développement dans une perspective fondamentalement
méthodologique, est l'ensemble de processus sociaux induits par des
opérations volontaristes de transformations d'un milieu social,
entreprises par le biais d'institution ou d'acteurs extérieurs à
ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu et reposant sur une
tentative de greffe des ressources et/ou savoirs.37(*)
Le développement est l'enrichissement dans tous les
aspects socio-économiques, culturels, techniques,... et
l'évolution de niveau de vie.
I.4.2. Types de
développement
Il existe divers types de développement parmi lesquels
nous retenons quelques-uns.
a. Développement social
Le développement social consiste à
améliorer le bien-être de la personne dans le milieu où
elle vit. C'est un processus qui permet aux populations de passer d'un
état malsain à un état sain, qui touche les aspects de
leur vie quotidienne (éducation, eau potable, électricité,
soins de santé,...).
Signalons que le développement social c'est le niveau
de scolarisation. Ce que nous visons ici c'est l'hygiène,
électricité, soins de santé et l'éducation qu'un
membre d'une société doit suivre pour l'accroissement de ses
compétences.
L'aspect sanitaire quant à lui, c'est le
bien-être physique, mental et moral. Cet aspect inclus l'hygiène,
la malnutrition et l'accès aux soins de santé. L'hygiène
rappelle, par exemple, que les eaux usées engendrent des maladies. Il
faut voir quelle qualité d'eau utilisée, il faut se laver combien
de fois, comment faire la propreté des habits et des assiettes.
L'électricité est un domaine clé du développement
de par son universalité et ses formes et ses usages, elle est en
relation avec un grand nombre de secteurs : social, économique,
sanitaire, sécuritaire, environnemental, etc.38(*)
b. Développement économique
Le développement économique est
l'amélioration des conditions de vie par l'augmentation des revenus,
l'accroissement des quantités des biens dans une entité sociale
donnée.
Comme le développement social, le développement
économique détient certains aspects à l'égard du
commerce et ses activités connexes. Le commerce contribue au
développement quand les commerçants ont marchandé leurs
produits au marché pour leur faire une somme d'argent. A partir de cette
somme, ils peuvent être en mesure de payer les frais scolaires de leurs
enfants, habiller toute la famille et avoir un revenu suffisant leur permettant
de subvenir aux besoins aussi bien primaires que secondaires. Ainsi, le
commerce a le rôle à jouer dans la création de la richesse
et donc, dans le développement économique.
c. Développement humain
Selon le premier rapport des Nations Unies pour le
développement (PNUD) publié en 1990, « le
développement humain est un processus qui conduit à
l'élargissement de la gamme des possibilités qui s'offrent
à chacun», lesquelles impliquent « que soient
réalisées trois conditions essentielles : vivre longtemps et en
bonne santé, acquérir un savoir et avoir accès aux
ressources nécessaires pour jouir d'un niveau de vie convenable. Si ces
conditions ne sont pas satisfaites, des nombreuses possibilités restent
inaccessibles »39(*)
Le développement humain vise avant tout la
dignité humaine en créant un environnement dans lequel les
individus peuvent développer pleinement leur potentiel et mener une vie
productive et créative en accord avec leurs besoins et leurs
intérêts.40(*)
Le développement humain c'est pour :
- Vivre longtemps en bonne santé et à l'abri de
l'insécurité ;
- Acquérir des connaissances et des savoirs ;
- Accéder aux ressources nécessaires ;
- Etre en mesure de participer à la vie de la
collectivité ;
- Préserver l'environnement pour les
générations à venir ;
- Appliquer l'égalité entre l'homme et la femme.
41(*)
d. Développement endogène
Philippe THERSIGUEL et Charles BECKER déclarent que le
développement endogène est un processus par lequel une
société, en un moment de son histoire, s'organise pour une
meilleure utilisation des ressources et forces dont elle dispose, en vue
d'atteindre un état jugé meilleur par elle-même
conformément à ses aspirations et ses normes culturelles, et
jugé également plus conforme à la dignité humaine
d'après les valeurs universellement reconnues.42(*)Le développement
endogène tient compte des ressources locales et disponibles.
e. Développement durable
Le développement durable « est un
développement qui répond aux besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité
des générations futures »43(*) Selon la formulation consacrée par le rapport
Brundtland (« notre avenir à tous », 1987) le
développement durable a trouvé depuis les années 1990 un
large écho dans la communauté internationale.
Ce concept s'articule autour de trois piliers majeurs et
interdépendants :
1. La prise en compte de l'environnement, le nécessaire
équilibre entre la satisfaction des besoins humains et
l'équilibre des écosystèmes doit intégrer une
modification de la façon de produire ou de consommer pour assurer la
maîtrise de la consommation d'énergie et des ressources
naturelles, une diminution des rejets polluant dans l'atmosphère, une
lutte contre le déboisement, la désertification et la
sécheresse, une protection de la biodiversité, des forêts,
des montagnes, la promotion d'une agriculture respectueuse de l'environnement
et de la santé et l'usage des énergies renouvelables.
2. Une place équitable des Pays en développement
dans l'économie mondiale. Cela conduit à une coopération
internationale et à un développement d'un commerce
équitable entre le Nord et le Sud.
3. La lutte contre la pauvreté et la faim,
l'amélioration des conditions de vie implique un accès plus
démocratique à la santé et à l'éducation des
enfants et le renforcement des groupes sociaux s'engageant dans la lutte contre
la pauvreté (Syndicat, ONG, Association de Population
locale,...)44(*)
I.4.3. Acteurs du
développement
Est acteur du développement, toute personne participant
aux activités qui favorisent le développement. C'est une personne
qui participe à des actions en vue de l'amélioration de ses
conditions de vie sociale, culturelle et matérielle. Tout homme a le
devoir de participer au processus de développement. En tant qu'homme ou
femme, jeune, on l'oblige de participer.
I.4.4. Facteurs du
développement
Plusieurs facteurs concourent à la réussite du
développement. Il s'agit souvent des facteurs endogènes ou
internes de la société en développement qui portent sur
les dimensions culturelles, sociales, économiques et institutionnels de
cette société.
a. Facteurs socioculturels
Le développement part des aspirations des membres de la
communauté suivant leur culture. Le développement se fait dans un
milieu quand les habitants de ce milieu sont conscients des problèmes
qui s'y posent et ayant l'idée de les résoudre.
b. Facteurs économiques
Si les populations ont des revenus suffisants, ils peuvent
facilement participer au développement. L'amélioration des
sources des revenus est une donnée importante pour le
développement. La participation de la population au développement
dépend des forces et ressources internes de cette population. Parfois
dans les milieux ruraux c'est le commerce associé à l'agriculture
et l'élevage qui constituent la principale source des revenus.
c. Facteurs institutionnels
Il s'agit des initiatives qui sont issues de la population
locale pour essayer de résoudre leurs problèmes. Les populations
s'organisent en associations, mutualités,... Ce sont des initiatives
nées de la population locale pour résoudre elles-mêmes ses
problèmes. Ce sont des initiatives locales de développement.
I.4.5. Différence entre
développement et croissance
Benoît VERHAEGEN, dans son étude sur la crise de
la recherche au Congo, remarque qu'on confond souvent le développement
à la croissance. Il précise que développer un milieu, une
région, c'est libérer l'homme, produire pour l'homme, construire
une population heureuse et harmonieuse, tandis que la croissance asservit et
appauvrit l'homme et l'oppose aux autres.45(*)
Bernard BRET ajoute en précisant que le
développement est un art de vivre ensemble qui assure à tous,
c'est-à-dire en l'occurrence aux femmes autant qu'aux hommes, la
possibilité d'épanouir leurs capacités. 46(*) Entendu ainsi, le
développement est donc un objet qu'il faut viser quelque soit le niveau
économique atteint.
La croissance correspond à un accroissement quantitatif
des biens et services disponibles, mesurés en termes monétaires
ou physiques. La croissance économique est une notion quantitative et
économique. C'est l'accroissement des richesses d'un pays, mesuré
par produit intérieur brut (PIB).
I.4.6. Bref aperçu sur
le sous-développement
Le sous-développement c'est le fait qu'un pays
présente sur le plan économique les caractéristiques
suivantes :
- Bas niveau de vie ;
- Bas niveau de productivité ;
- Niveau élevé de croissance
démographique et de la population dépendante ;
- Dépendance significative sur la production agricole
et prédominance de l'agriculture qui occupent la majeure partie de la
population (80%) ;
- Niveau élevé de l'analphabétisme parmi
les adultes.
La plupart des populations des pays pauvres ne mangent pas
à leur faim (sous-nutrition) et le plus souvent souffre de la
malnutrition. Les enfants sont les premiers à être
touchés ; d'où forte mortalité infantile plus
élevée que dans les pays riches. Souvent la moitié de la
population est analphabète. Parfois, mal formée, mal nourrie. Le
chômage d'une grande partie de la population active traduit
l'incapacité des économies des pays pauvres à employer une
main d'oeuvre abondante. Or, dans un pays pauvre le chômage implique
l'absence des ressources. Il ne reste donc que les petits travaux pour
survivre, qui sont souvent pratiqués par la main d'oeuvre moins
exigeante et moins payée. 47(*)
DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DU MILIEU
D'INVESTIGATION ET CADREMETHODOLOGIQUE
Ce chapitre est subdivisé en deux sections : La
présentation du milieu d'étude et le cadre
méthodologique.
II.1. PRESENTATION DU
MILIEU : LA VILLE DE BUTEMBO
Dans cette section, nous présentons la ville de Butembo
qui reste notre champ d'investigation ; c'est elle le cadre spécial de
notre enquête.
II.1.1. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
Butembo est une ville située en Province du Nord Kivu,
à l'Est de la République Démocratique du Congo, dont le
chef-lieu Goma à 365 km de Butembo. Elle a pour coordonnées
géographiques : 0o9'00'' latitude Nord,
29o17'00'' longitude Est et 1800m d'altitude. La géographie
situe la ville de Butembo à 17 km au Nord de la ligne de
l'équateur. Par ailleurs, Butembo est en position d'éloignement
par rapport aux principaux centres de décision. Elle est à plus
ou moins 2000 km de la capitale KINSHASA, 800 Km de KISANGANI, 350Km de GOMA,
chef-lieu de la Province du Nord Kivu. Etant donné la très forte
dégradation des infrastructures de transport en RDC, la ville de
Butembo, qui, éloignée du Kenya de 1243 km se dessert du
pétrole en provenance des pays de l'Est où le réseau
routier est considéré comme l'unique véritable
infrastructure de transports de marchandises. Son économie dépend
en partie des échanges avec les pays Est africains et
asiatiques48(*)
II .1.2. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
La ville de Butembo est administrativement composée de
quatre communes en son sein :
- la Commune Bulengera ;
- la Commune Kimemi ;
- la Commune Mususa ;
- la Commune Vulamba.
Le tableau 1 ci-après représente
l'évolution de la population de Butembo durant les cinq dernières
années :
Tableau 1 : L'évolution de la population de
Butembo au cours du temps
|
|
Communes
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
|
Bulengera
|
193540
|
200907
|
209.984
|
225010
|
240353
|
Kimemi
|
175198
|
177287
|
18050
|
184654
|
191178
|
Mususa
|
190312
|
191178
|
195920
|
203425
|
211766
|
Vulamba
|
86994
|
89684
|
92169
|
97712
|
101541
|
Total
|
646004
|
659056
|
678123
|
710801
|
744838
|
Source : Bureau de l'Etat-Civil de la
mairie de Butembo, 2015
Comme on peut le constater dans le tableau 1 ci-haut, les
statistiques montrent que le nombre d'habitants qui était de 646004 en
2011 a évolué jusqu'à 744838 habitants en 2015. De ce
fait, le taux d'accroissement peut être déterminé de la
manière suivante :
49(*)
Avec : Pn : La population à la
nième année ;
Po : La population à l'année de
base ;
n : le nombre d'année de la période prise en
considération ;
r : le taux d'accroissement.
Le taux d'accroissement r est fourni par la formule :
Ces statistiques démontrent que pendant la
période allant de 2011-2015, la population de Butembo était en
évolution progressive due probablement à des nouvelles
naissances, l'exode rural, à l'insécurité
récurrente dans les milieux ruraux.
II.1.3. SITUATION ECONOMIQUE
La vie économique de Butembo est essentiellement
dominée par l'agriculture et le commerce, deux activités
englobant le plus grand nombre d'actifs.
II.1.3.1. AGRICULTURE
L'agriculture occupe une place considérable dans la
ville de Butembo. Ce secteur demeure la base de démarrage des
activités commerciales du moins pour la majorité
d'opérateurs économiques. Elle va des cultures vivrières
aux cultures industrielles et permet d'assurer non seulement l'autosuffisance
alimentaire mais également de dégager un excédent
commercialisé à l'intérieur et en dehors de Butembo :
KISANGANI, GOMA, KINSHASA. Les cultures industrielles, sont principalement la
culture du café, du quinquina, du thé, du cacao, du palmier
à huile, de papaye,... pratiquées, pour la plupart en dehors des
limites de la ville de Butembo.50(*)
Les cultures vivrières sont constituées de
haricot, pomme de terre, maïs, légumes, etc. Les activités
d'élevage ne sont pas inconnues ; certains ménages
s'intéressent à l'élevage des animaux de la basse-cour et
de ruminants pour des raisons d'autoconsommation familiale et
économique. Le gros bétail est élevé dans les
fermes aux environs de la ville.
II.1.3.2. LE COMMERCE EN VILLE DE BUTEMBO
L'agriculture demeure le support matériel de base du
commerce. Depuis l'époque coloniale, Butembo a toujours
été un centre qui se veut commercial. L'évolution du
commerce à Butembo est si rapide qu'il tend même à devenir
la principale activité la plus rémunératrice et la plus
entreprise. L'expansion du commerce va de petites activités marchandes
au commerce d'importation et d'exportation en passant par le commerce
général, de détail ou de gros. Cependant, ce commerce est
en grande partie tourné vers l'extérieur, un commerce extraverti,
un commerce import-export. De Butembo, les commerçants exportent surtout
du café, du quinquina, de l'or, du thé, du bois, etc.
L'importation porte sur des activités de traite, les
produits pétroliers, les médicaments, les pièces de
rechange, les automobiles, les matériaux de construction, etc. Les
commerçants importent des produits pétroliers du KENYA
s'approvisionnant à partir de l'ARABIE SAOUDITE.
II.1.3.3.CONSOMMATION DU PETROLE EN VILLE DE
BUTEMBO
La consommation est l'utilisation plus ou moins
prolongée d'un bien ou d'un service économique conduisant
à sa destruction51(*). Dans cette section, nous présentons
l'évolution de la consommation de l'essence et du gasoil qui sont des
dérivées du pétrole.
a) Analyse de l'évolution de la consommation de
l'essence
Pour ce qui est de l'essence, les différentes
quantités consommées mensuellement sont présentées
dans le tableau 2 ci-dessous :
Tableau 2 : Evolution de la consommation de
l'essence en ville de Butembo de 2011 à
2015 (en m3)
|
|
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
|
Janvier
|
381
|
419
|
468.918
|
630
|
997
|
Février
|
489
|
538
|
396
|
560
|
687
|
Mars
|
450
|
247.86
|
175
|
455
|
770
|
Avril
|
481
|
175
|
287
|
700
|
665
|
Mai
|
484
|
210
|
630
|
980
|
471.570
|
Juin
|
467
|
425
|
770
|
455
|
545
|
Juillet
|
214
|
263
|
595
|
385
|
245
|
Août
|
313
|
578
|
420
|
280
|
314.360
|
Septembre
|
295
|
245
|
385
|
278.429
|
245
|
Octobre
|
245
|
538
|
1019
|
105
|
280
|
Novembre
|
255
|
419.92
|
564.952
|
241
|
504
|
Décembre
|
345
|
385
|
416
|
35
|
248
|
Total
|
4419
|
4981.78
|
6126.870
|
5104.429
|
5726.930
|
Mensuelle
|
368.25
|
415.15
|
510.572
|
425.369
|
477.244
|
Sources : Archives du service de
l'Economie, ville de Butembo.
b) Analyse de l'évolution de la consommation du gasoil
Le gasoil est un des produits très
commercialisés en ville de Butembo au même titre que l'essence.
Ainsi, nous cherchons à connaître si sa consommation est
régulière et déterminer la tendance au fil du temps. Le
tableau 3 ci-dessous nous renseigne de la situation :
Tableau 3 : Evolution de la consommation du gasoil
en ville de Butembo de 2011 à
2015 (en m3)
|
|
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
|
Janvier
|
273
|
432.786
|
468.918
|
500
|
421
|
Février
|
405
|
215.904
|
396
|
248
|
401
|
Mars
|
296
|
233
|
175
|
62
|
511
|
Avril
|
363
|
93
|
287
|
496
|
621
|
Mai
|
243
|
93
|
630
|
682
|
248
|
Juin
|
231
|
415
|
770
|
589
|
341
|
Juillet
|
73.299
|
124
|
595
|
372
|
252
|
Août
|
167
|
340.983
|
420
|
248
|
341
|
Septembre
|
172
|
186
|
385
|
236
|
309.677
|
Octobre
|
139
|
422
|
1019
|
186
|
124
|
Novembre
|
214
|
526.854
|
564.952
|
93
|
93
|
Décembre
|
293
|
92.901
|
416
|
93
|
62
|
Total
|
2870.299
|
3117.428
|
6126.870
|
3805
|
3724.677
|
Mensuelle
|
239.166
|
259.785
|
510.572
|
317.088
|
310.389
|
Source : Archives du service urbain de
l'économie.
Les données du tableau 3 ci-dessus ne renseignent que
la tendance générale de la consommation du gasoil en ville de
Butembo est à la hausse, avec un pic enregistré pour
l'année 2015. Néanmoins, la comparaison des données des
tableaux 2 et 3 relèvent que l'essence est plus consommée que le
gasoil en ville de Butembo.
II.1.3.4. CIRCUIT DE DISTRIBUTION DU CARBURANT EN VILLE
DE BUTEMBO
Les lieux de consommation ne coïncident pas souvent aux
centres de production. Pour que les produits atteignent les consommateurs, il
se réalise une certaine organisation appelée circuit de
distribution. On appelle un circuit de distribution, une suite
d'opérations intervenant successivement pour faire parvenir le produit
du producteur au consommateur. Rappelons que les produits pétroliers
commercialisés en ville de Butembo sont importés à partir
du Kenya.
Le circuit suivi par ces produits peut être
schématisé comme suit :
Pays d'importation (Kenya)
Grossistes
Stations-services
Semi-grossistes
Kadhafi
Consommateurs finals
Fig. 01. Circuit de distribution du carburant en ville de
Butembo
Nous remarquons que le circuit suivi par les produits
pétroliers est long. Les intermédiaires sont multiples et ceux-ci
font une forte spéculation sur le marché car chacun ajoute une
marge de commercialisation à son prix d'achat. Ainsi, la
commercialisation des produits pétroliers peut prendre plusieurs phases
jusqu'aux consommateurs finals.
II.1.3.5. LES ENTREPRISES DE DISTRIBUTION DES PRODUITS
PETROLIERS A BUTEMBO ET LES INTERMEDIAIRES
Nous avons considéré comme entreprise de
distribution pétrolière à Butembo, toute entreprise
privée effectuant les opérations d'achat-vente des produits
pétroliers, soumise au paiement de contribution sur les revenus. A
Butembo, les entreprises de distribution sont des secteurs indépendants.
Ils sont les groupes des sociétés locales ou nationales qui
opèrent dans le secteur pétrolier. Ces entreprises sont soumises
à une réglementation pour un échange légale. La
catégorie formelle est constituée des toutes les
stations-services. A son tour, la catégorie informelle est
constituée des revendeurs communément appelés «
Kadhafi » ce nom a été attribuée aux revendeurs
depuis la deuxième république puisque les produits
consommés durant cette période étaient en majorité
importés de la Libye. Ces revendeurs sont éparpillés
partout dans la ville et contribuent à réduire la distance qui
sépare les stations-service des consommateurs finaux. Selon eux, chacun
a son fournisseur avec qui il s'arrange pour jouer sur le prix d'achat en vue
de lui permettre de générer un bénéfice. C'est
pourquoi, de fois l'on observe une égalité de prix à la
station-service tout comme chez les kadhafi.
Les sociétés intermédiaires sont celles
qui sont rémunérées pour avoir contribué à
l'importation des produits pétroliers par des efforts directs ou
indirects. Ces entreprises sont dans la plupart de cas liés à
l'administration publique. Elles se différencient par les
différentes tâches qu'elles sont censées exécuter et
sont les suivantes : la DGDA, DGRAD, la DGR-NK, le CDI et le service de
ressources hydrauliques et énergies.
a. La DGDA (Direction Générale des Douanes et
Accises)
La DGDA est une entreprise dotée d'une
personnalité juridique et d'une autonomie financière,
chargée de la mobilisation des recettes à l'importation, à
l'exportation ainsi que les recettes d'accises. Ce service de douane est le
premier pourvoyeur des recettes de l'Etat. Les droits de Douanes concernent
toutes les marchandises qui entrent et qui sortent du pays. Les droits
d'Accises visent certaines marchandises limitativement
énumérées, lorsqu'elles sont importées ou
fabriquées localement.
Elle perçoit dans le secteur des produits
pétroliers le droit de douane, taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
et le droit de consommation.
b. DGRAD (Direction Générale des Recettes
Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation)
La DGRAD est née d'un constat de déliquescence
de l'administration fait par le gouvernement. Elle a pour mission
l'ordonnancement et le recouvrement des recettes préalablement
constatées et liquidées par les services d'assiettes
communément appelés services générateurs ou poseurs
d'actes. Elle collabore avec les services de comité de suivi de la
structure des prix des produits pétroliers qui sont les suivants :
- Service de l'environnement : ce service perçoit
la taxe d'implantation (TI) et la taxe rémunératoire
annuelle ;
- Service de l'industrie : à son tour
reçoit la taxe sur la détention des instruments des mesures
à usage unique et la taxe sur la détention des instruments des
mesures à usage industriel ;
- Commerce extérieur : il collecte de droits et
redevances ;
- Des hydrocarbures : pour l'autorisation d'importation
commerciale et l'autorisation de transport et stockage.
c. DGR-NK (Direction Générale des Recettes du
Nord Kivu)
Nous assistons à une timide tendance vers la
décentralisation en la matière avec la création en
Provinces des institutions comme la Direction Générale des
Recettes du Nord Kivu (DRK-NK) et d'autres directions qui se trouvent dans
différentes provinces. Il y a une catégorie d'impôts qui
sont déjà cédés à la province et
gérés par la DGR-NK. La DGR-NK collecte de taxe conventionnelle
pour la reconstruction de la province et l'impôt foncier.
Il faut souligner que le système fiscal
centralisé tel que connu en RDC est opposé à la
fiscalité des entités décentralisées qui comprend
un important faisceau d'impôts et taxes parafiscales que reçoivent
les entités au niveau de chaque province.
d. CDI (Centre Des Impôts.)
Pour couvrir des dépenses publiques de l'Etat au niveau
national, le centre des impôts (CDI) joue un rôle
indispensable. Il saisit l'Impôt sur le Bénéfice
Professionnel (IBP) et Impôt professionnel sur le revenu (IPR). Le CDI
est le service principal de perception des impôts auprès des
commerçants pour le compte du trésor public au niveau national.
Il est chargé de :
- La prise en charge des dossiers fiscaux des contribuables
relevant du centre des impôts, en matière d'assiette, de
contrôle fiscal et du suivi des avantages fiscaux et de l'instruction
préliminaire des réclamations ;
- La validation et la présentation au chef de centre,
pour homologation, des rôles et titres de recettes, en sa qualité
de déléguer le directeur des impôts ;
- La proposition d'inscription des contribuables au
contrôle sur pièces et/ou à la vérification de
comptabilité.
e. Le service de ressources hydrauliques et énergies
L'Etat Congolais, par une nouvelle gestion de respect des
droits humains, de développement durable et équitable,
l'amélioration des conditions économiques du pays,
l'amélioration des prestations de service qui deviennent mieux
adaptées aux besoins locaux ; plus novatrices et moins couteuses.
L'Etat a jugé mieux d'octroyer certaines taxes pour renforcer le budget
de l'Etat au niveau communal. Ce service reçoit la taxe communale.
II.2. CADRE
METHODOLOGIQUE
Nous présentons ici la description de la démarche
suivie en vue de réaliser cette étude. Elle porte sur
l'utilisation de la méthode et des techniques de recherche, la
population et l'échantillon d'étude, les difficultés
rencontrées et les variables d'analyse.
II.2.1. METHODE, TECHNIQUES
UTILISEES ET OUTILS D'ENQUETES
A. Méthode utilisée
Selon le dictionnaire Larousse Encyclopédique, la
méthode est définie comme étant une manière de
dire, faire une chose suivant certains principes et selon un certain ordre pour
parvenir à un but.52(*)
D'après GRAWITZ Madeleine, la méthode est un
ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie. Cette conception de la méthode
inhérente à toute recherche scientifique, permet de la
considérer comme un ensemble des règles rendant accessible la
réalité à saisir.53(*)C'est un ensemble des règles
indépendantes de toute recherche et tout contenu particulier qui vise
surtout des processus et des formes de raisonnement et de perception rendant
accessible la réalité à saisir.
Pour atteindre les objectifs et vérifier les
hypothèses de départ nous avons recouru à la
méthode dynamique qui nous a permis d'étudier les
différents dynamismes de la commercialisation du pétrole sur le
développement socio-économique de la ville de Butembo.
Cette méthode a été appuyée par
l'approche fonctionnaliste, selon laquelle des faits sociaux à tous les
niveaux à partir de leurs fonctions, et par la manière dont ils
sont reliés les uns aux autres à l'intérieur d'un
système qui, à son tour est relié à son
environnement physique concrètement. Cette approche nous a permis de
décrire tout ordre social revêtant un caractère
problématique, celui de la continuité et de la
discontinuité. C'est-à-dire que nous allons démontrer le
caractère que revêtent les produits pétroliers dans sa
conservation, sa commercialisation ainsi que son utilisation.
Nous allons montrer son caractère problématique
de sa continuité, son importance dans le fonctionnement normal des
autres domaines de la vie socio-économique de la ville de Butembo. Bref
sa très forte demande.
Enfin, nous avons utilisé l'approche statistique, O.
AKTOUF indique qu'elle est « une approche qui tente de concilier
les démarches quantitatives et qualitatives, le rationnel et le
sensoriel, le construit et l'observé ; on prétend pouvoir,
quantifier le qualitatif et le rendre ainsi accessible à des traitements
mathématiques rigoureux »54(*). Cette approche a permis la quantification des
données, l'interprétation et l'analyse des résultats.
B. Techniques et outils d'enquête
Si les méthodes sont utilisées pour
l'élaboration complète et détaillée du travail de
recherche, les techniques, quant à elles, sont utiles pour la collecte
des données.
M. GRAWITZ, définit les techniques comme des
procédés opératoires biens définis, transmissibles,
susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les
mêmes conditions adaptées au genre de problème ou de
phénomènes en cause. Ce sont des moyens utilisés pour
atteindre un but mais qui se situent au niveau des faits ou des
étapes.55(*)Ainsi,
pour la réalisation de notre travail, nous nous sommes servis sur le
terrain, des techniques ci-dessus :
1) La technique documentaire : nous attendons par cette
technique, le fait de rassembler, de sélectionner les ouvrages et autres
documents et de les exploiter en vue de tirer les informations relatives au
sujet qui fait l'objet de la recherche. Nous avons utilisé cette
technique pour rassembler, tirer et analyser la documentation à notre
disposition. Il s'agit des ouvrages, rapports scientifiques (mémoire et
TFC), des notes de cours, les sites internet, des articles relatifs au
développement socio-économique ainsi que d'autres livres ayant
trait à notre sujet de recherche.
2) L'enquête par questionnaire : un questionnaire
en vue de fournir des données à notre étude a
été administré à tous les intervenants dans le
circuit commercial des produits pétroliers
3) L'interview ou entretien : cette technique nous a
permis de réaliser les contacts avec les différentes strates.
Pour nous permettre d'atteindre notre objectif, nous avons
fait recours aux outils ci-dessous :
Le questionnaire
Cette technique nous a permis d'atteindre les institutions
Etatiques, « les Kadhafimen », les propriétaires des
stations-services et les employés des stations-services.
L'interview
L'interview libre nous a permis d'atteindre les
« Kadhafimen » analphabètes et les
semi-alphabètes. Il s'agissait ici du jeu des questions-réponses
chacun exprimant ses sentiments et ses opinions avec toute liberté.
L'échantillonnage
Notre échantillon d'enquête était
constitué de 34 « Kadhafimen », 5 Institutions
publiques dont le CDI, la DGR-NK, DGDA, DGRAD et le service des ressources
hydrauliques et énergies et de 10 stations-services et 102
employés des stations-services. Les stations-services qui ont
été touchées par notre enquête sont reprises dans le
tableau 4 ci-après :
Tableau 4: Stations-services
enquêtées
|
|
Adresse
|
Dénomination
|
Nombre
D'employés
|
Statut
Jurique
|
|
Rue Président de la République N°5
|
TAKENGA
|
15
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, Boulevard
Kataliko
|
JERRYSON PETROLEUM I
|
15
|
Entreprise
Privée
|
Boulevard Nyamwisi/La concorde
|
KAME SERVICE
|
12
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, Quartier Matanda
|
JERRYSON PETROLEUM II
|
12
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, Quartier Furu
|
VIHUM
|
6
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, Quartier Vutetse,
N°56
|
MALI-OIL
|
8
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, Quartier Vihya
N°135
|
MICO
|
5
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, N°75, Vihya
|
MOLO
|
8
|
SPRL
|
Rue Président de la République, Q. Matanta,
Batangi
|
FUKAMU I
|
10
|
Entreprise
Privée
|
Rue Président de la République, Vuseghe,
N°2
|
FUKAMU II
|
11
|
Entreprise
Privée
|
Total
|
-
|
102
|
-
|
Les données consignées dans le tableau 4
ci-dessus indiquent que les stations-services distributrices des produits
pétroliers en ville de Butembo appartiennent exclusivement aux
opérateurs économiques locaux dont les points de distribution
sont localisés en grande partie le long de la rue Président de la
République.
II.2.2. DIFFICULTES
RENCONTREES
La réalisation de ce travail n'a pas connu d'importantes
difficultés. Néanmoins les quelques-unes rencontrées,
surtout dans la récolte des données sur le terrain, sont les
suivantes :
- Notre milieu d'étude est trop vaste, il a
nécessité de moyens financiers nécessaires pour la
récolte de certaines données ;
- Les opérateurs économiques de la ville de
Butembo ont difficile à livrer les informations surtout quand il s'agit
des informations des activités lucratives. C'est donc avec peine que
nous avons pu trouver les quelques renseignements sur la vie économique
dans la ville ;
- Nous avons été également victimes de
beaucoup de rendez-vous avortés des services publics, car les agents de
l'Etat étaient tellement surchargés de façon qu'ils nous
consommaient beaucoup de temps ;
- La perte de certains questionnaires d'enquêtes par les
enquêtés.
II.2.3. POPULATION ET
ECHANTILLONNAGE D'ETUDE
D'après DE KETELE et al.,(1998),
« échantillonner c'est choisir un nombre limité
d'individus dont on va observer et mesurer un caractère dans le but de
tirer des conclusions applicables à la population entière
à l'intérieur de laquelle le choix a été fait ou
à laquelle il s'intéresse »56(*)
Tout d'abord, nous avons utilisé la technique
d'échantillonnage exhaustif. En effet, suite à leur nombre
très réduit, nous avons pris toutes les 10 stations-services avec
ses employés qui s'élèvent à 102 travailleurs et
tous les 5 services publics chargés de faire payer les taxes et
impôts aux tenanciers de ces dernières ainsi qu'aux
« kadhafimen ».
Toutefois, vu que le nombre
de« kadhafimen » est très élevé, les
contraintes financières et temporaires attendues, nous nous sommes
servis de la technique d'échantillonnage aléatoire
stratifié.
En fait, comme précise DAGNELIE, on fait recours
à ce type d'échantillonnage « ...quand la
population mère est très hétérogène et qu'on
souhaite s'assurer que ses différentes composantes seront toutes
représentées dans l'échantillon. La stratification peut
alors apporter un gain de précision important, par rapport à
l'échantillonnage aléatoire, sans modifier le nombre total
d'observation à réaliser »57(*).
Ainsi, pour ce qui est de ce travail, nous nous sommes
référés aux idées de C. JAVEAU, qui dit que
« l'échantillon peut représenter 20% de la
population ou plus pour les raisons financières et temporaires. Il
propose également de prendre 10% à condition que la taille de
l'échantillon ne soit pas réduite à moins de 30
sujets »58(*).
II.2.3.1. POPULATION MERE
La population mère de notre étude est de 319
« kadhafimen » recensés par les services communaux
d'hydrauliques et énergies, 10 stations-services, 102 employés
des stations-services et 5 services publics.
a. Identité des
enquêtes
Dans ce point, nous avons reparti nos enquêtés
selon l'état matrimonial, selon leur niveau d'étude, selon le
sexe et selon la taille du ménage.
a.1. Répartition des enquêtés selon
le statut marital
Se renseignant sur l'état civil de nos
enquêtés, nous avons obtenu des informations continues dans le
tableau 5 suivant.
Tableau 5: Répartition des employés
des produits pétroliers par statut marital
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Célibataire
|
41
|
40,2
|
Marié
|
57
|
55,9
|
Veuf
|
4
|
3,9
|
Total
|
102
|
100,0
|
Au regard de ce tableau, nous constatons que la majorité
des employés des stations-services sont des mariés
c'est-à-dire des personnes ayant des grandes responsabilités.
a.2. Répartition des enquêtés par
niveau d'étude
Les niveaux d'étude de nos enquêtés sont
repris dans le tableau 6 ci-après.
Tableau 6 : Répartition des employés
par niveau d'étude
|
|
Niveau d'étude
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Secondaire/Diplômé
|
36
|
35,3
|
Gradué
|
47
|
46,1
|
Licencié
|
19
|
18,6
|
Total
|
102
|
100,0
|
Ce tableau nous renseigne que plus d'employés des
stations-services ont fréquenté l'école et connaissent
lire et écrire. Nous remarquons une proportion élevée des
universitaires parmi les employés des stations-services.
a.3. Répartition des enquêtés selon
le sexe
La répartition des enquêtés selon le sexe
se présente dans le tableau 7 ci-dessous de la manière
suivante :
Tableau 7: Répartition des employés selon
le sexe
|
|
Sexe
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Masculin
|
67
|
65,7
|
Féminin
|
35
|
34,3
|
Total
|
102
|
100,0
|
A la lecture de ce tableau 7, nous constatons que ce sont les
hommes qui sont plus employés dans les stations-services. Ceci s'observe
presque dans tous le commerce des produits pétroliers.
a.4. Présentation des enquêtés selon
la taille du ménage
La composition des ménages des enquêtés se
présente dans le tableau 8 ci-après.
Tableau 8: Taille de ménage
|
|
Personnes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
4
|
33
|
32,4
|
6
|
22
|
21,6
|
8
|
41
|
40,2
|
12
|
6
|
5,9
|
Total
|
102
|
100,0
|
Au vu de ce tableau 8, nous constatons chez les
enquêtés que les ménages ayant des effectifs de 8 personnes
sont les plus représentés.
II.2.3.2. TAILLE DE L'ECHANTILLON
Pour déterminer la taille de l'échantillon, nous
avons pris toutes les stations-services ainsi que tous les services publics
suite à leur nombre qui est très réduit. Aucune contrainte
ne nous a alors poussés à calculer autrement
l'échantillon. Quant aux « kadhafimen » nous nous
sommes référés aux idées de JAVEAU, cités ci-haut. Pour ce qui est de notre travail, cette formule
a été appliquée sur 319
« kadhafimen ». Notre étude a opté pour 10%
de l'effectif, en ajoutant 5% comme marge d'erreur. La formule utilisée
est alors la suivante :
Où N= effectif des sujets (319), E= échantillon
choisi
soit 34 kadhafimen.
Pour estimer le nombre de questionnaires à distribuer
aux « kadhafimen » dans chaque Commune, il y a eu
intervention de la stratification. Celle-ci consiste à faire la
règle de trois simples en partant bien sûr de l'échantillon
de départ et de l'effectif total des « kadhafimen ».
Le tableau 9 donne les détails à ce sujet.
Tableau 9 : Détermination de
l'échantillon des « kadhafimen» par
Commune.
|
|
Combinaison
|
Total
|
%
|
Formule de calcul
|
Approximation
|
|
Commune Kimemi
|
120
|
37,6
|
|
13
|
Commune Mususa
|
109
|
34,1
|
|
12
|
Commune Vulamba
|
51
|
15,9
|
|
5
|
Commune Bulengera
|
39
|
12,2
|
4,15
|
4
|
Total
|
319
|
100
|
-
|
34
|
Source : Résultat de notre enquête
appuyé par le rapport d'hydraulique et énergie des kadhafimen en
2015.
A la lecture de ce tableau, la plupart de nos
enquêtés sont dans la commune Kimemi soit 120 kadhafimen et la
commune Bulengera occupe le dernier rang avec 39 kadhafimen. Ceci est normal
d'autant plus que la commune Bulengera est urbano-rurale par rapport à
d'autres communes.
II.2.3.3.IDENTITES DE KADHAFIMEN ENQUETES
Dans ce point, nous avons reparti nos enquêtés selon
l'état matrimonial, selon le genre, selon leur niveau d'étude,
selon la taille du ménage.
II.2.3.3.1. Etat matrimonial des
enquêtés
Se renseignant sur l'état civil des enquêtés
détenteurs de mini stations, nous avons obtenu des informations inclus
dans le tableau 10 suivant.
Tableau 10 : Répartition des
enquêtés par statut marital
|
|
Statut marital
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Célibataire
|
13
|
38.2
|
Mariée
|
21
|
61.8
|
Total
|
34
|
100
|
Au regard du tableau, nous remarquons que le commerce des
produits pétroliers pour les petits détaillants est
pratiqué par les mariées. Ainsi, nos enquêtes ont beaucoup
de charges à supporter notamment les frais scolaires, la nourriture, les
soins de santé, les vêtements et d'autres frais accessoires
liés aux besoins du ménage.
II.2.3.3.2. Sexe des enquêtés
La répartition des détaillants de la vente des
produits pétroliers selon le genre se présente de la
manière suivante :
Tableau 11 : Répartition des
enquêtés par statut marital
|
|
Genre
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Masculin
|
21
|
61,7
|
Féminin
|
13
|
38,2
|
Total
|
34
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les détaillants des
produits pétroliers sont représentés en plus grande
proportion par des hommes. Ces informations peuvent être
justifiées par le fait que ce sont les hommes qui s'impliquent plus
à la vente des produits pétroliers que les femmes de par leur
responsabilité dans le ménage.
II.2.3.3.3. Niveau d'instruction des
enquêtés
Les niveaux d'instructions des enquêtés sont repris
dans le tableau 12 ci-après :
Tableau 12 :Répartitiondes vendeurs par
niveau d'étude
|
|
Niveau d'étude
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Primaire
|
17
|
50
|
Diplômé
|
12
|
35.2
|
Graduat
|
4
|
11.8
|
Aucune étude
|
1
|
3
|
Total
|
34
|
100
|
Ce tableau nous renseigne que la moitié des vendeurs
des produits pétroliers ont fréquenté l'école
primaire, soit 50 %. D'où, n'ayant plus rien à faire, ils sont
comme obligés de pratiquer cette activité. Les quelques hautement
instruits pratiquant cette activité, ne le font que pour l'emploie
flottant.
II.2.3.3.4. Composition des ménages des
enquêtés
La répartition de taille des ménages de nos
enquêtés se présente de la manière suivante :
Tableau 13 : Répartition des
enquêtés selon la taille du ménage
|
|
Taille
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
xi
|
ni xi
|
|
1 - 4
|
27
|
79.4
|
2
|
54
|
5 - 8
|
7
|
20.6
|
7
|
49
|
Total
|
34
|
100
|
-
|
103
|
De ce tableau, il se dégagé clairement que les
kadhafimen prennent en charge des personnes. Cette situation nous permet de
conclure que la majorité de nos enquêtés ont à leur
charge 3 personnes dans leurs ménages. Ainsi, partant des calculs
intermédiaires de ce tableau, la taille moyenne des ménages de
nos enquêtés est déterminée par la formule
suivante :
II.2.4. VARIABLES D'ANALYSE
Les unités d'observation ainsi définies, nous avons
privilégié deux grands groupes de variables pour mener nos
enquêtes : les variables indépendantes (relatives aux
caractéristiques économiques) et les variables dépendantes
(relatives aux acteurs impliqués dans la commercialisation des produits
des produits pétroliers).
a. Variables indépendantes
Pour étudier notre marché, un préalable
était de connaitre le revenu engendré par la commercialisation
des produits pétroliers et les recettes générées
par ces produits au compte du trésor public.
b. Variables dépendantes
Il faut préciser que les acteurs impliqués dans
la vente des produits pétroliers et les services qui leurs font payer
les taxes ont été identifiés, ci-haut. Aussi, un
préalable était de faire un inventaire en termes de
développement de la ville de Butembo sur base de construction des
écoles, des hôpitaux et aménagement de la voirie urbaine et
la satisfaction des besoins fondamentaux des propriétaires des
stations-services, des « kadhafimen » et de leurs
employés, et leur accès aux biens et services publics
(éducation, santé, eau potable, électricité, soins
de santé) .
TROISIEME CHAPITRE:
PRESENTATION, ANALYSE DE DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre est consacré à la
présentation, à l'analyse des données et à
l'interprétation des résultats de nos enquêtes. Il
présente les principaux résultats du dépouillement des
données dans divers tableaux. Partant des caractéristiques
socio-économiques des enquêtés jusqu'à la
vérification des hypothèses, divers points constituent son
ossature comme on peut l'apprécier dans les lignes qui suivent.
III.1. RESULTATS DE
L'ENQUETE
Cette section s'articule sur la présentation et
l'interprétation des résultats issus des données de
l'enquête effectuée auprès des acteurs oeuvrant dans le
domaine pétrolier en ville de Butembo (managers des stations-services,
employés des stations-services, responsables des services publics
encadrant ce secteur et petits pétroliers (distributeurs)
communément appelés
« Kadhafimen ».
III.1.1. RESULTATS DE L'ENQUETE
ISSUS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX RESPONSABLES DES STATIONS SERVICES
Ce point a été subdivisé en plusieurs
sous-points notamment :
III.1.1.1. Motivation de création des
stations-services, âge des stations-services et types de produits
pétroliers commercialisés
Les résultats de l'enquête sur les causes qui
motivent les opérateurs économiques à créer les
stations-services en ville de Butembo sont consignées dans le tableau 14
ci-après :
Tableau 14 : Buts de création des
stations-services
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Offrir de l'emploi
|
1
|
10,0
|
Recherche de lucre
|
6
|
60,0
|
Résoudre le problème de l'insuffisance de stockage
des produits pétroliers
|
3
|
30,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
Les résultats de ce tableau 14 montrent clairement que les
stations-services sont implantées en ville de Butembo essentiellement
dans le but lucratif.
S'agissant de l'âge des stations-services
rencontrées en ville de Butembo, nos enquêtés ont
révélé que la plupart de celles-ci (80 %) ont une
durée de service variant entre 5 et 10 ans et seuls 20 % ont un
âge de plus de 10 ans. Quant aux types de produits pétroliers
commercialisés, il est apparu que les 10 stations enquêtées
vendent essentiellement de l'essence et du gasoil provenant du Kenya.
III.1.1.2. Quantité des produits
pétroliers importée mensuellement
Les quantités d'essence et gasoil importées
mensuellement par les dix stations-services sont reprises dans les tableaux 15
et 16 ci-dessous :
Tableau 15 : Quantité d'essence
importée mensuellement en m3
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
11 à 20 m3
|
1
|
10,0
|
21 à 30 m3
|
1
|
10,0
|
31à 40 m3
|
1
|
10,0
|
41 à 50 m3
|
1
|
10,0
|
51 à90 m3
|
6
|
60,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
Tableau 16 : Quantité de gasoil
importée mensuellement enm3
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
31 à 40 m3
|
6
|
60,0
|
41 à 50 m3
|
2
|
20,0
|
51à 60 m3
|
2
|
20,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
De deux tableaux 15 et 16, il se dégage que l'essence
est le produit pétrolier importé en plus grande quantité
comparativement au gasoil. En effet, 60% de stations-services importent
mensuellement au moins 51 m3 d'essence alors que seuls 20% en
importent pour le gasoil.
III.1.1.3. Taxes et impôts payés
auprès des services publics et autres charges supportées
Le tableau 17 suivant présente le nombre de taxes et
impôts payés par les stations-services.
Tableau 17 : Taxes et impôts payés
auprès de services publics
|
|
No
|
Services
|
|
Impôts et taxes
|
Effectifs %
|
|
01Centre Des ImpôtsImpôt Professionnel sur le
Bénéfice
880
Impôt Professionnel sur le Revenu
220
02Direction Générale des recettes du Nord KivuTaxe
conventionnelle pour la reconstruction de la province
10/10100/100
Impôt foncier
10/10100/100
03Direction Générales des Douanes AccisesDroit de
douane
10/10100/100
Droit de consommation
10/10100/100
Taxe sur la Valeur Ajoutée
10/10100/100
04Direction Générale des Recettes Administratives,
Judiciaires, Domaniales et de ParticipationsTaxe d'Implantation
10/10100/100
Taxe Rémunératoire Annuelle
10/10100/100
Taxe sur la détention des instruments des mesures
10/10100/100
Taxe sur la détention des instruments des mesures à
usage industriel
10/10100/100
Droits et Redevances
10/10100/100
Autorisation d'importation commerciale
10/10100/100
Autorisation de transport et stockage.
10/10100/100
|
Quant aux autres charges supportées par les
stations-services, nos enquêtés ont révélé
qu'ils supportent le frais de distribution (80%) et les frais des cotisations
syndicales (20%).
III.1.1.3. Part des taxes et impôts dans les
charges d'exploitation
Les résultats consignés dans le tableau 18
ci-dessous indiquent que les différents impôts et taxes
constituent une proportion importante allant de 30 à 50% dans les
dépenses d'exploitations des stations-services.
Tableau 18 :Part des taxes et impôts dans
les charges globales d'exploitation
|
|
|
Effectifs
|
Points
|
Part
|
31à 40 %
|
3
|
50,0
|
41 à 50 %
|
5
|
30,0
|
51 à 60%
|
2
|
20,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
III.1.1.4. Revenu moyen mensuel des stations-services
La part de revenu généré mensuellement au
niveau des stations-services en ville de Butembo est reprise dans le tableau 19
ci-après.
Tableau 19 : Revenu moyen mensuel du secteur des
stations services
|
|
Revenu mensuel
|
Pourcentages
|
|
500 à 1000 $
|
1
|
10,0
|
1000 à 1500 $
|
2
|
20,0
|
1500 à 2000 $
|
1
|
10,0
|
2000 à 2500 $
|
6
|
60,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
Le revenu moyenmensuel procuré par la plupart des
stations-services en ville de Butembo est supérieur à 2000 $US.
Voulant savoir quelle proportion constitue la part du revenu
généré par la vente des produits pétroliers dans le
revenu global des opérateurs économiques, les résultats
indiqués dans le tableau 20 ci-dessous ont été
trouvés.
Tableau 20 :La part de revenu
généré par l'activité
|
|
|
Effectifs
|
Points
|
Part
|
40 %
|
1
|
10,0
|
30 %
|
1
|
10,0
|
20 %
|
7
|
70,0
|
10 %
|
1
|
10,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
Pour la majorité d'opérateurs économiques
détenteurs des stations-services, le revenu généré
par la vente des produits pétroliers intervient en hauteur de 20% dans
le revenu global qui est en outre généré par d'autres
activités telles que mentionnées dans le tableau 22
ci-dessous.
Tableau 22 : Autres activités en dehors de
la vente des produits pétroliers
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Hôtellerie et super marché
|
2
|
20,0
|
Salon de coiffure, restaurant et cyber café
|
1
|
10,0
|
Commerce en général
|
5
|
50,0
|
Vidage moteur, service de réparation des pneus et lavage
véhicule
|
1
|
10,0
|
Agriculture et élevage
|
1
|
10,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
III.1.1.5. Intervention du revenu
généré par les stations dans la satisfaction des besoins
des opérateurs économiques
Les différents besoins et le niveau de leur
satisfaction par le revenu généré dans les
stations-services sont repris dans le tableau 23 ci-après.
Tableau 23:Niveau de satisfaction de besoins par le
revenu généré dans les stations-services
|
|
Besoins
|
Satisfaction
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Alimentation du ménage
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Habillement
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Accès à l'éducation jusqu'au niveau
universitaire
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Accès à l'électricité
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Accès aux soins de santé
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Accès à l'eau potable ou à l'eau de la
REGIDESO
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Accès à un logement décent
|
Oui
|
10
|
100 %
|
Epargne
|
Oui
|
10
|
100 %
|
|
|
|
|
|
Les résultats du tableau 23 ci-dessus indiquent que la
plupart des besoins des ménages des détenteurs des
stations-services sont satisfaits par le revenu généré par
l'activité de vente des produits pétroliers.
III.1.1.6. Difficultés rencontrées dans le
commerce des produits pétroliers et les stratégies pour les
surmonter
Le tableau 24 suivant présente les différentes
difficultés rencontrées dans l'exercice de l'activité de
la vente des produits pétroliers.
Tableau 24 : Les difficultés
rencontrées dans le commerce des produits pétroliers
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Absence des subventions
|
4
|
40,0
|
Tracasserie fiscale
|
6
|
60,0
|
Total
|
10
|
100,0
|
Il se dégage de ce tableau24 que les vendeurs des
produits pétroliers éprouvent deux grandes
difficultésliées àl'absence des subventions et à la
tracasserie fiscale qui sont à la base de la diminution de leurs marges
bénéficiaires. La tracasserie fiscale représente une
proportion élevée de menace de cette activité.
Pour surmonter ces difficultés, les
enquêtés ont suggérés d'améliorer le climat
des affaires pour les vendeurs des produits pétroliersdans le
butd'adoucir les taxes et impôts qui émanent des droits et
obligations du pouvoir public.
III.1.2. RESULTATS DE L'ENQUETE
ISSUS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX EMPLOYES DES STATIONS-SERVICES
Cette section a pour objet la présentation des
résultats issus du questionnaire adressé aux employés des
stations-services.
III.1.2.1. Revenu moyen mensuel et affectation selon
les besoins
Dans le tableau 25 ci-dessous, sont reprises les valeurs
moyennes de revenu mensuel perçu par les employés des
stations-services.
Tableau 26:Revenu moyen mensuel des employés des
stations-services
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
31 à 40 $
|
36
|
35,3
|
41 à 50 $
|
42
|
41,2
|
51 à 60 $
|
13
|
12,7
|
61 à 100$
|
11
|
10,8
|
Total
|
102
|
100,0
|
Eu égard aux résultats du tableau 20 ci-dessus,
il apparait que la majorité d'employés des stations-services ont
un revenu moyen mensuels variant entre 30 à 60$.
Quant à l'affectation des revenus, les résultats
du tableau 27 nous renseignent davantage.
Tableau 27: Affectation de revenu des employés
des stations-services
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Alimentation
|
66/102
|
64,7
|
Electricité
|
4/102
|
3,9
|
Epargne
|
3/102
|
2,9
|
Habillement
|
3/102
|
2,9
|
Eau potable
|
5/102
|
4,9
|
Santé et logement
|
5/102
|
4,9
|
Biens de valeurs et services publics
|
16/102
|
15,7
|
Il ressort de ce tableau 27 que le revenu engendré par
la vente des produits au compte des employés contribueessentiellement
à l'alimentation des ménages de nos enquêtés. Ils
peuvent aussi se vêtir, épargner, s'habiller, et accéder
aux biens de valeurs (motos, parcelles, véhicules) et services
publics : éducation, santé, eau potable,
électricitéà partir du revenu leur procuré par la
vente des produits pétroliers.
S'agissant du degré de satisfaction des besoins
à partir du salaire, les résultats mentionnés dans le
tableau 28 ci-dessous donnent des détails utiles.
Tableau 28 :Réponse à la
satisfaction des besoins fondamentaux grâce à la vente des
produits pétroliers
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Moins satisfait
|
36
|
35,3
|
Moyennement satisfait
|
42
|
41,2
|
Satisfait
|
13
|
12,7
|
Très satisfait
|
11
|
10,8
|
Total
|
102
|
100,0
|
Au regard des résultats du tableau 28 ci-dessus, une
faible proportion des ménages enquêtés parviennent à
satisfaire pleinement leurs besoins à partir du revenu lié
à la vente de produits pétroliers. D'autres les satisfont
partiellement suite à l'insuffisance de ce revenu et au nombre
élevé des dépendants au sein des ménages (taille
moyenne de 8 personnes par ménage).
III.1.2.2. Ancienneté dans le métier de
vente des produits pétroliers et autres activités connexes
La durée de l'exercice de vente des produits
pétroliers par les employés des stations-services est reprise
dans le tableau 29 ci-après :
Tableau 29 : Ancienneté dans le
métier de vente des produits pétrolier par les employés
des stations-services
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Moins de 5 ans
|
37
|
36,3
|
6 à 10 ans
|
38
|
37,3
|
11 à 15 ans
|
9
|
8,8
|
16 à 20 ans
|
18
|
17,6
|
Total
|
102
|
100,0
|
A la lecture ce tableau 29, nous constatons que la
majorité de nos enquêtés ont une ancienneté d'au
moins cinq ans dans le service de vente des produits pétroliers.
S'agissant d'autres activités connexes, la
majorité de nos enquêtés (80%) ont relevé qu'ils ont
d'autres activités hors de la vente des produits pétroliers
notamment l'élevage du petit bétail, les tâches
ménagères, l'agriculture et la vente des unités de
télécommunication,...
III.1.3. RESULTATS DE L'ENQUETE
ISSUS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX `KADHAFIMEN'
3.1.3.1. Produits pétroliers
commercialisés par les `kahafimen' et source d'approvisionnement
Les avis de nos enquêtés sur les produits
pétroliers les plus commercialisés par les `kadhafimen' en ville
de Butembo sont résumés dans le tableau 30 ci-après :
Tableau 30 : Produits pétroliers
commercialisés par les `kadhafimen'
|
|
Produits
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Essence
|
28
|
82.4
|
Gasoil
|
6
|
17.6
|
Total
|
34
|
100
|
S'agissant du produit pétrolier le plus
commercialisé par les `kadhafimen' en ville de Butembo, il est ressorti
de nos enquêtes que l'essence constitue le plus important produit
manipulé majoritairement par les `kadhafimen'.
Quant aux sources d'approvisionnement, les résultats du
tableau 31 ci-après renseignent que les `kadhafimen' en ville de Butembo
ont les stations-services comme principale source d'approvisionnement en
produits pétroliers.
Tableau 31 : Sources d'approvisionnement des
produits commercialisés par les `kadhafimen'
|
|
Sources
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Stations-services
|
22
|
64.8
|
Dépôts
|
5
|
14.7
|
Trafiquants
|
7
|
20.5
|
Total
|
34
|
100
|
3.1.3.2.Quantité mensuelle de produits
pétrolier, prix d'achat et prix de vente
Le tableau 32 ci-après présente successivement
les quantités des produits pétroliers par approvisionnement, le
prix d'achat, les charges dues à l'approvisionnement et le prix de vente
en vue de dégager le profit.
Tableau 32 : Détermination du prix du
profit
|
Quantité vendue mensuellement (en litres)
|
Prix d'Achat unitaire
(en $)
|
Prix d'Achat Total
(en $)
|
Charges
|
Prix de vente unitaire
(en $)
|
Prix de vente total
(en $)
|
Profit
|
50
|
1,20
|
60
|
5
|
1,40
|
70
|
5
|
100
|
1,20
|
120
|
5
|
1,40
|
140
|
15
|
150
|
1,20
|
180
|
5
|
1,40
|
210
|
25
|
L'analyse des résultats du tableau 32 ci-dessus
révèle que la vente des produits pétroliers par les
`kadhafimen' est bénéfique et que le profit engendré est
proportionnel à la quantité écoulée mensuellement.
Plus la quantité écoulée est importante plus le profit est
conséquent.
Quant à la satisfaction des besoins, le tableau 33
ci-dessous donne plus de renseignements.
Tableau 33: Niveau de satisfaction de besoins par le
revenu généré par les `kadhafimen'
|
|
Besoins
|
Satisfaction
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Alimentation du ménage
|
Oui
|
26/34
|
76.4 %
|
Habillement
|
Oui
|
23/34
|
67.6%
|
Accès à l'éducation jusqu'au niveau
secondaire
|
Oui
|
24/34
|
70.5 %
|
Accès à l'électricité
|
Oui
|
34/34
|
100 %
|
Accès aux soins de santé
|
Oui
|
27/34
|
79.4 %
|
Accès aux à l'eau potable ou à l'eau de la
REGIDESO
|
Oui
|
11/34
|
32.3 %
|
Accès à un logement décent
|
Oui
|
6/34
|
2 %
|
Accès aux biens de valeurs (moto, véhicule,
parcelle)
|
Oui
|
21/34
|
7.1%
|
Epargne
|
Oui
|
12/34
|
35.2 %
|
Les résultats du tableau 33 ci-dessus indiquent que
pour la plupart des `kadhafimen' enquêtés, le revenu
généré par la vente des produits pétroliers est
destiné à la couverture des besoins alimentaires de leurs
ménages, àl'habillement, à la scolarisation des enfants
jusqu'au niveau du secondaire, à l'accès à
l'électricité et aux soins de santé.Aussi on se rend
compte que tous les besoins des `kadhafimen' ne sont pas totalement assouvis
par le revenu de la vente des produits pétroliers. Pour y parvenir, les
`kadhafimen' entreprennent d'autres activités telles que
mentionnées dans le tableau 34 ci-dessus.
Tableau 34 : Les autres sources de
revenu
|
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Cordonnerie
|
3
|
9
|
Servicederéparation des pneus des voitures et motos
|
6
|
17.6
|
Boutique de vivre
|
9
|
26.4
|
Agriculture et élevage
|
9
|
26.4
|
Vente des unités de télécommunication
|
7
|
20.6
|
Total
|
34
|
100
|
3.1.3.3. Différentes taxes payées par les
`Kadhafimen'
Les résultats relatifs aux différentes taxes
perçues par les services publics sont consignés dans le tableau
35 ci-dessous.
Tableau 35: Taxes que doivent les `Kadhafimen' au
fisc
|
|
Taxes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Taxe communale
|
29
|
85,3
|
Hydrocarbure
|
5
|
14,7
|
Total
|
34
|
100
|
A l'analyse de ce tableau, nous remarquons que les
`kadhafimen' doivent la taxe communalepour participer au renforcement de la
caisse des Entités TerritorialesDécentralisées (ETD).
Leservice des hydrocarbures perçoit illégalement la sienne qui
est considérée comme une tracasserie fiscale.
3.1.3.4. Ancienneté dans le métier
La structure de l'ancienneté dans la vente des produits
pétroliers est reprise dans le tableau 36 suivant :
Tableau 36 : Ancienneté dans le
métier
|
|
Taxes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
5 à 10 ans
|
16
|
47.1
|
10 à 15 ans
|
13
|
38.2
|
15 à 20 ans
|
5
|
14.7
|
Total
|
34
|
100
|
A la lumière du tableau 36, il apparait que la
totalité de nos enquêtés ont une ancienneté d'au
moins 5 ans dans la vente des produits pétroliers.
3.1.3.5. Difficultés rencontrées et les
moyens de les surmonter
Le tableau 37 ci-après présente les
différentes difficultés rencontrées par les `kadhafimen'
dans la vente des produits pétroliers en ville de Butembo.
Tableau 37 : Difficultés rencontrées
dans la pratique
|
|
Difficultés
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Tracasserie fiscale
|
17
|
50
|
Concurrence du prix
|
9
|
26.5
|
Pertes des quantités
|
6
|
17.4
|
Faux billets de dollars
|
2
|
6.1
|
Total
|
34
|
100
|
Au regard de ce tableau, nous constatons que les vendeurs des
produits pétroliers éprouvent d'énormes
difficultés. Parmi celles, la tracasserie fiscale et la fluctuation du
prix des produits pétroliers selon les `kadhafimen'sont les plus
sérieuses.
Les différents moyensproposés par les
enquêtés pour surmonter ces difficultés sont repris dans le
tableau38ci-après.
Tableau 38 : Moyens pour surmonter les
difficultés rencontrées
|
|
Moyens
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Amélioration de la prime des agents par le pouvoir
public
|
19
|
56.1
|
Réglementation du prix des produits pétroliers
|
9
|
26.5
|
Aménagement d'un entrepôt de stockage
|
6
|
17.4
|
Total
|
34
|
100
|
Il se dégage de ce tableau 38 que les vendeurs des
produits pétroliers que parmi les solutions proposées pour
résoudre les difficultés rencontrées,
l'amélioration de la prime des agents de l'Etat et la
réglementation du prix des produits pétroliers sont celles les
plus efficaces.
III.1.4. RESULTATS DE L'ENQUETE
ISSUS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX INSTITUTIONS PUBLIQUES
Ce paragraphe s'articule autour des résultats
récoltés spécifiquement auprès des institutions
publiques dans le but de s'enquérir de l'impact des recettes
tirées de la commercialisation des produits pétroliers par le
pouvoir public sur le développement de la ville de Butembo. Il s'agit
notamment des services suivants :
- Direction Générale des Douanes et
Accises ;
- Direction Générale des Recettes du Nord Kivu;
- Direction Générales des recettes Administratives,
Judiciaires, Domaniales et de Participations ;
- Centre Des Impôts ;
- Ressources hydrauliques et énergies.
III.1.4.1. Stratégies de recouvrement et
évaluation des taxes et impôts
Les grandes stratégies adoptées par le pouvoir
public pour recouvrer les taxes et les impôts sont mentionnées
dans le tableau 39 ci-dessous.
Tableau 39: Stratégies de recouvrement des taxes
et impôts par les institutions Etatiques
|
|
Stratégies
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Sensibilisation et recouvrement des opérateurs
|
4
|
80,0
|
Dédouanement des marchandises (produits
pétroliers)
|
1
|
20,0
|
Total
|
5
|
100,0
|
Il ressort du tableau 39 ci-dessus que les institutions
publiques misent sur deux grandes stratégies pour recouvrer les taxes.
Il s'agit du dédouanement lors de l'entrée des produits
pétroliers ; le recouvrement d'autres taxes est
précédé d'une campagne de sensibilisation faisant office
d'éducation à la fiscalité.
Quant à l'estimation de la valeur moyenne annuelle des
taxes et impôts recouvrés par différents services
étatiques, les résultats du tableau 40 renseignent davantage.
Tableau 40 : L'évaluation annuelle des
taxes et impôts collectés annuellement pour l'année
2015
|
Impôts et taxes par service
|
La valeur moyenne des impôts et taxes en $US
|
Impôt sur le Bénéfice Professionnel et
Impôt sur Personnel Revenu pour le CDI
|
2465
|
Taxe Conventionnelle pour Reconstruction de la Province et
impôt foncier pour la DGR-NK
|
59308
|
Droit de douane, Taxe sur Valeur ajoutée et Droit de
consommation pour la DGDA
|
59308
|
Taxe d'implantation, Taxe Rémunératoire
Annuelle, droits et redevances, Autorisation des instruments de mesure et
autorisation de transport et de stockage
|
7605
|
Taxe communale pour les Ressources hydrauliques et
énergies
|
1861
|
Total
|
259739
|
Le montant perçu par les institutions étatiques
à titre des taxes et impôts totalise259739 $US payés par
toutes les stations pendant une période de l'année 2015.
III.1.4.2. Affectation des recettes provenant des taxes
et impôts des produits pétroliers
Les avis des services publics quant à l'affectation des
taxes et Impôts sont mentionnés dans le tableau 41
ci-après :
Tableau 41 : Destination et affectation des
impôts et taxes
|
|
No
|
Affectation
|
|
Destination
|
Effectifs %
|
|
01La caisse du trésor publicDéveloppement des
infrastructures modernes dans le secteur et la construction de l'immobilier
1/520%
Les recettes perçues permettent le
réaménagement des routes et le développement
3/560%
L'augmentation de l'offre de ce produit de première
nécessité favorise la réduction du bon prix
1/520%
Total
5/5100%
02La caisse communalePour couvrir les dépenses
communales
5/5100%
Total
5/5100%
|
Il ressort du tableau 41 ci-dessus que les taxes et
impôts perçus au compte du trésor public sont
destinés à couvrir les dépenses ordinaires et
extraordinaires de l'Etat.
III.1.4.3. Services rendus par les institutions
étatiques aux opérateurs pétroliers
Voulant savoir quels services rendus par les institutions
étatiques aux opérateurs économiques, les résultats
indiqués dans le tableau 42 ci-dessous ont été
trouvés.
Tableau 42: Services opérationnels
effectués par les institutions publiques au profit des opérateurs
|
|
Services rendus
|
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
|
Percevoir les taxes et/ou impôts et intervenir en cas
d'incendie ou autre catastrophe
|
|
5/5
|
100
|
Contrôler la quantité des produits
pétroliers
|
|
5/5
|
100
|
Sensibiliser sur le paiement des impôts et taxes
|
|
5/5
|
100
|
Elaboration des statistiques des importations du carburant
|
|
5/5
|
100
|
Mise en place d'un entrepôt pour le stockage
|
|
5/5
|
100
|
|
A la lecture de ce tableau 42, on peut affirmer que le seul
service significatif rendu par les institutions publiques aux opérateurs
dans le secteur des produits pétroliers est la mise en place d'un
entrepôt pour le stockage en vue de sécuriser l'environnement et
les consommateurs.
III.2. DISCUSSION DES
RESULTATS
Dans leur globalité, les différents
résultats obtenus au cours de nos enquêtes ont montré que
les dividendes de la vente des produits pétroliers permet d'assouvir les
besoins fondamentaux des différents acteurs impliqués dans la
filière pétrolière (tableaux 23 ; 27 ; 28 ;
33). Si on tient compte de façon brute de ces résultats, on est
en position de confirmer la première hypothèse de ce travail en
disant que le revenu engendré par la commercialisation des produits
pétroliers permet en ville de Butembo, aux propriétaires des
stations-services, à leurs employés et aux `kadhafimen' de
satisfaire leurs besoins fondamentaux et d'accéder aux biens et services
publics. Toutefois, vue la réalité du coût de la vie
à Butembo et tenant compte de la taille des ménages (8 personnes
par ménage) et du niveau de profit engendré par les
différents acteurs impliqués dans la filière,
l'affirmation de cette hypothèse suscite des interrogations. En effet,
les niveaux de profit repris dans les tableaux 19 ; 26 et 32
révèlent que seuls les détenteurs des stations-services
ayant un profit relativement élevé peuvent parvenir à
satisfaire leurs besoins. Les autres acteurs ayant des profits maigres
incapables de faire face même aux besoins alimentaires ne pourraient pas
se targuer de fonder leur vie sur la seule activité de vente des
produits pétroliers. Certes pour tenir face au coût de la vie, des
activités connexes interviennent de manière significative
(tableaux 22 et 34). Ainsi, on pourrait nuancer que le revenu engendré
par la vente des produits pétroliers contribue, à un certain
degré, à assouvir les besoins des acteurs du domaine
pétrolier.
S'agissant de la rétribution des recettes provenant des
taxes payées par les acteurs économiques du domaine
pétrolier, les responsables des institutions publiques semblent
confirmer qu'une partie est reversée dans l'amélioration des
immeubles, la construction et l'amélioration de la voirie urbaine
(tableau 41). Ceci semble confirmer la deuxième hypothèse de ce
travail. Néanmoins,vu l'état de délabrement dans lequel se
trouve la voirie urbaine de Butembo et certains bureaux des institutions
publiques, il y a lieu de douter. Certes, un début d'amélioration
de la voirie est perceptible, s'agit-il réellement de l'oeuvre de la
rétribution des recettes issues des taxes sur les produits
pétroliers ? On serait tenté de répondre par la
négative. Si l'on considère les résultats de recouvrement
des taxes et impôts de l'exercice 2015 (tableau 40), on se rend bien
compte qu'en affectant même la totalité de ce montant, on ne saura
pas asphalter un demi kilomètre sur l'artère principale de la
ville.
Une chose curieuse qui nous a tiqué au cours de nos
enquêtes est l'écart que l'on constate entre l'engouement des
acteurs économiques à la vente des produits pétroliers et
le niveau faible de profit engendré par cette activité. Il y a
lieu de croire que certaines informations de la part des enquêtés
ont été volontairement biaisées. Pour que cette
filière soit porteuse d'espoir et contribue réellement à
l'épanouissement de la ville de Butembo, il est souhaitable que cette
filière soit assainie de sorte que la consommation augmente pour
générer plus de profit.
CHAPITRE QUATRIEME :
STRATEGIE DES PRATIQUES TAXATRICES PAR L'AUTORITE PUBLIQUE
Selon Alfred CHANDLER, la stratégie consiste à
déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme
d'une organisation puis à choisir les modes d'action et d'allocation des
ressources qui permettront d'atteindre ces buts et objectifs. En d'autres
termes, c'est mettre en place les actions et d'allouer les ressources
nécessaires pour atteindre les dites finalités. Elle comporte de
ce fait deux phases à savoir la fixation d'objectifs et celle de la
détermination des ressources et des moyens59(*).
La stratégie est un art de diriger, de coordonner, de
prévoir un ensemble de mesures pour atteindre un but.
Dans chaque pays, le paiement des taxes et des impôts
est un devoir civique. Ce devoir précède le droit du citoyen
d'exiger aux gouvernants des services publics les comptes quant à
l'utilisation des recettes de l'Etat. Les taxes et les impôts des
citoyens sont les principales sources des recettes d'un Etat, un trésor
national citoyen. C'est par eux que les citoyens contribuent à la
construction du pays, d'où le terme « contribuable »
utilisé par les économistes.
Le fonds provenant des taxes et des impôts sont
redistribués sous forme de renforcement des institutions nationales, des
services publics et de développement du pays. En RDC, l'anormal semble
être la norme. Une grande part des citoyens ne s'acquittent pas de ce
devoir civique, du fait essentiellement de la corruption et de la mauvaise
gestion de l'argent des contribuables par les gouvernants. Ces derniers
à leur tour justifient l'absence des services publics par le
non-paiement des taxes par les contribuables. Sans pour autant nous attarder
sur ce cercle vicieux, il est important d'envisager les stratégies de
l'apaisement fiscal qui est payée sous forme des taxes et impôts
par les contribuables issus de secteur des produits pétroliers. Ainsi
les stratégies adoptées dans ce travail, permettront
l'atténuation de la surtaxation et de la corruption.
A. La surtaxation
Dans tous les secteurs de la vie en RDC, la surtaxation semble
la norme, la taxation va parfois jusqu'à 60%. A part cela, les taxes
s'accompagnent souvent des tracasseries de différentes sortes. Cette
surtaxation décourage la population, les investisseurs étrangers
et est la cause de la faillite de certains opérateurs économiques
dans un pays où déjà l'Etat ne garantit pas l'emploi
à sa population.
Certaines stations services et des détaillants se sont
effondrées à cause de cette surtaxation.
B. La corruption
A cause de la surtaxation, les tracasseries, le salaire de
misère des fonctionnaires de l'Etat (voire la pauvreté), les
citoyens et les percepteurs de l'Etat ont trouvé un terrain d'entente :
la corruption.
Celle-ci est désormais une monnaie courante en ville de
Butembo de telle façon qu'elle est banalisée voire
institutionnalisée. Ainsi donc, le percepteur de l'Etat se dit
« mal payé » et demande au contribuable de lui
donner une somme d'argent pour ne pas payer sa taxe ou la payer à une
date ultérieure. Et comme il n'y a pas un système de
contrôle ou de suivi, les caisses de l'Etat ne reçoivent que des
miettes.
C'est ainsi que les problèmes et les solutions
stratégiques proposées sont reprises dans les schémas
d'arbres à problèmes et des solutions ci-après.
IV.1. SCHEMA DE L'ARBRE DES
PROBLEMES
Voici, présentés dans le schéma suivant,
les problèmes qui ont été identifiés par les
opérateurs économiques oeuvrant dans le secteur des produits
pétroliers en Ville de Butembo.
Dissuade des investisseurs étrangers et locaux
Surtaxation des produits pétroliers en ville de Butembo
Crime économique dans la ville
Conflit socioprofessionnel des agents de l'Etat
Tracasserie fiscale des vendeurs de produits pétroliers
Mauvaise gestion des ressources financières
Fluctuation du prix des produits pétroliers
Usage des trafiques d'influence
Usage des voies frauduleuses
Gaucherie professionnelle de poste
Libre jeux de la Concurrence déloyale
Salaire de misère des fonctionnaires de l'Etat
Corruption généralisée
Instabilité du prix du pétrole
Diminution du rendement de l'Etat
Modicité du salaire des agents
Faible épargne de l'Etat
Mauvaise état de la route
Déliquescence du climat des affaires
Faible implication de la population dans la gestion des
affaires publiques
Inadaptation de l'administration pour recruter le personnel
qualifié
Insuffisance du personnel compétent et qualifié
Étourderie du code de la fonction publique
Impraticabilité de l'éthique et
déontologie professionnelles
Incivisme fiscal des opérateurs économiques
Méconnaissance de la nomenclature des taxes
autorisées
Alourdissement des taxes et impôts
L'omission volontaire de la déclaration dans le
délai prescrit
Fausse exonération du contrôle fiscal
Schéma no1 : Arbre des problèmes
IV.2. SCHEMA DE L'ARBRE DES
SOLUTIONS
Eu égard aux données de l'arbre des
problèmes, il ya moyen de déterminer l'arbre des solutions.
Attirer des investisseurs étrangers et locaux
Stratégie : Renforcement locale de
l'association
Intervention n°3
Stratégie : Recyclage des
fonctionnaires publics
Intervention n°4
Stratégie : Animation,
conscientisation et mobilisation
Intervention n°1
Stratégie : Vulgarisation fiscale
Intervention n°2
Stratégie : Audit externe et
interne
Intervention n°5
Taxation des produits pétroliers adaptée en ville
de Butembo
Harmonie l'économie de la ville
L'harmonie socioprofessionnelle des agents de l'Etat
établie
La fiscalité de produits pétroliers
La gestion des ressources financières de l'Etat
rationnalisée
Le prix des produits pétroliers standardisé
Hiérarchisation des ministères observée
Usage des voies légales dans les déclarations
Diplomatie professionnelle entreprise
Libre jeux de la concurrence loyale
Aisance salariale des fonctionnaires de l'Etat
Les agents de l'Etat recyclés
Le prix du pétrole stabilisé
Augmentation du rendement de l'Etat
Le SMIG respecté
Enorme épargne de l'Etat
Infrastructures améliorées
Le climat des affaires amélioré
La population impliquée dans la gestion des affaires
publiques
Méthode de recrutement des agents des institutions
publiques standardisée
Le personnel compétent et qualifié engagé
dans les institutions publiques
Le code de la fonction publique appliquée
L'éthique et la déontologie professionnelles
respectée
Impôts et taxes payés régulièrement
par les opérateurs des produits pétroliers
La nomenclature des taxes autorisées connues par les
contribuables
Le taux des taxes et impôts réduit
Le délai de déclaration des marchandises
respecté
Exonération du contrôle fiscal
uniformisée
Schéma n°2 : Arbre des solutions
IV.3. ANALYSE DES
STRATEGIES OU SOLUTIONS ALTERNATIVES
Il s'agit de réfléchir sur les voies et moyens pour
arriver au but assigné. Suivant le niveau de l'intervention, nous avons
distingué différents points essentiels.
IV.3.1. Objectif global
Il s'agit d'une adaptation de taxation des produits
pétroliers en ville de Butembo et ses environs.
IV.3.2. Objectifs
spécifiques
- Harmoniser l'économie locale surtout de la vente des
produits pétroliers ;
- Harmoniser la vie socioéconomique des agents de
l'Etat taxateurs des produits pétroliers ;
- Réduire les taxes et impôts par le pouvoir
public au profit des opérateurs économiques ;
- Rationaliser les ressources financières de
l'Etat ;
- Standardiser le prix des produits pétroliers.
IV.3.3. Stratégies
d'intervention
ü La conscientisation, la mobilisation et l'animation des
opérateurs économiques, des agents de l'Etat sur la
réduction des taxes et impôts ;
ü Formation et encadrement des opérateurs sur la
loi fiscale ;
ü Renforcement de l'organisation locale des vendeurs de
produits pétroliers ;
ü Recyclage de fonctionnaires publics taxateurs de
produits pétroliers ;
ü Contrôle interne et externe de l'analyse
financière de l'Etat.
IV.3.4. Sources de
financement
L'autofinancement représente la richesse
créée par l'entreprise. Il constitue sa source interne
essentielle destinée à financer en tout ou en partie les
investissements, l'accroissement des besoins. C'est le fait pour une
organisation de financer son activité. Les instances locales,
nationales, et internationales au niveau de l'Organisation des Pays
Exportateurs du Pétrole fixeront le moyen de financement.
IV.4. MATRICE STRATEGIQUE
DE REGULATION ET D'HARMONISATION DU SECTEUR PETROLIER EN VILLE DE BUTEMBO
Tableau 79 : Présentation de la méthode
SWOT/MOFF
Taxes et impôts
|
Forces
|
Faiblesses
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Taxes spéciales pour la reconstruction de la province et
Impôt foncier
|
Présence d'une organisation de vendeurs des produits
pétroliers en Ville de Butembo
|
Incivisme fiscal des vendeurs des produits pétroliers
|
Influence de la Fédération des entreprises du
Congo
|
La surtaxation
|
- Impôt sur le bénéfice professionnel et
Impôt personnel revenu
|
Nombre élevé des opérateurs
économiques
|
Faible vulgarisation du code fiscal
|
Présence des représentants du peuple au niveau
national et local
|
Restriction de la liberté d'expression par le pouvoir
exécutif
|
- Droit de douane, Taxe sur la valeur ajoutée et Droit de
consommation
- Droits et redevances, Autorisation des instruments et
autorisation de transport et de stockage
|
Possibilité d'autofinancement
Fréquence élevée d'export et import
|
La corruption généralisée
|
Bancarisation du système de paiement de tr
|
Mauvaise volonté politique
|
- Taxe communale
|
Nombre élevé des revendeurs des produits
pétroliers
|
Méconnaissance du code fiscal, incivisme fiscal et
surtaxation
|
Existence des organisations des revendeurs des produits
pétroliers
|
Considération de l'activité de revendeur des
produits pétroliers comme informelle
|
IV.5. PROPOSITION DE LA
STRUCTURE DE MISE EN OEUVRE
Dans cette proposition, il est primordial de partir des
évaluations multisectorielles participatives. Car cette participation
permet d'assurer la viabilité et la durabilité à long
terme d'une structure des ventes des produits pétroliers.
Au niveau international
- OPEP
- Autres organisations internationales
Au niveau national :
- Services Etatiques
Au niveau local ou provincial :
- Association des vendeurs des produits pétroliers
Ainsi, le schéma ci-dessous reprend l'interaction entre
les acteurs de la mise en oeuvre de la stratégie.
Schéma n° 3 : Interaction des acteurs
dans la mise en oeuvre stratégique
IV.6. DESCRIPTION DE LA
STRATEGIE
IV.6.1. Au niveau de la mise
oeuvre
Les stratégies proposées dans ce travail sont
réparties à différents niveau ci-après :
Ø La conscientisation, la mobilisation et l'animation
dès la base des agents de l'Etat sur la réduction des taxes et
impôts ;
Ø Formation et encadrement des opérateurs sur la
vulgarisation de la loi fiscale ;
Ø Renforcement de l'organisation locale des vendeurs de
produits pétroliers ;
Ø Recyclage de fonctionnaires publics taxateurs de
produits pétroliers ;
Ø Contrôle interne et externe de l'analyse
financière de l'Etat par les experts locaux et internationaux.
IV.6.1. Au niveau de
l'application des stratégies
La circonspection des stratégies proposées sera
à la responsabilité de l'organisation préexistante en
collaboration avec les autorités politico-administratives, en visant
tous les objectifs assignés.
IV.7. ROLE DE LA
STRUCTURE
Aussi longtemps que les hydrocarbures restent les principales
sources d'énergie mondiales, les industries pétrolières
sont appelés à satisfaire cette demande d'énergie qui ne
cesse de croitre et contribuer au bien être de la population du monde
dans lequel nous vivons en général et de la ville de Butembo en
particulier.
Au regard à la pertinence du sujet traité nous
émettons des rôles suivants :
IV.7.1. Les organisations
internationales
Renforcer la transparence, la prévisibilité et
la stabilité des marchés pétroliers mondiaux. Des
marchés libres, concurrentiels et ouverts sont essentiels à un
fonctionnement efficace du système pétrolier mondial. Des
échanges réguliers en temps utile d'informations fiables entre
tous les participants sur le marché sont également essentiels au
bon fonctionnement des marchés pétroliers mondiaux. Des
politiques énergétiques et des cadres réglementaires
transparents et prévisibles au plan national facilitent le
développement de marchés des produits pétroliers
efficaces. Nous invitons le Forum international de l'énergie (FIE) et
les Organisations des Pays Exportateurs des Pétroles (OPEP) à
étudier les moyens d'intensifier le dialogue sur ces questions entre
pays producteurs et pays consommateurs, et notamment à échanger
des informations sur leurs politiques et programmes d'action respectifs
à moyen et à long terme.
IV.7.2. Les services Etatiques
ou nationaux
- Appliquer les politiques économiques susceptibles
favorisant les entreprises du secteur pétrolier de créer des
systèmes financiers, pour permettre aux opérateurs
économiques d'accéder au financement et épargner ;
- Renforcer le contrôle de l'Etat et la
réglementation du marché des produits pétroliers pour
éviter le dérapage de la part des opérateurs
économiques et cela dans le but de maximiser les recettes ;
- L'amélioration du climat des affaires, la
révision du cadre légal ayant pour objectif de clarification et
la simplification des procédures permettant d'attirer des nouveaux
investisseurs pour améliorer les conditions d'exploration et
d'exploitation ;
- Le renforcement des capacités institutionnelles avec
comme préoccupation principale la promotion des compétences et
l'amélioration de l'encadrement des opérateurs
pétroliers.
- Revoir les procédures administratives du secteur du
pétrole pour adaptation et le renforcement des infrastructures
géologiques de base. ;
- Le développement des activités
pétrolières doit faire l'objet d'une attention
particulière parce que, le secteur contribue à
l'amélioration des conditions de vie de citoyens à travers les
recettes importantes versées à l'Etat, mais aussi dans le domaine
social et économique de la population.
IV.7.3. Les organisations
locales ou les associations locales
- Les organisations locales de base peuvent assister les
opérateurs économiques dans ce secteur en leur octroyant des
subventions d'équipement pour prémunir la population du risque de
pollution de l'environnement ;
- Les associations doivent encadrer les kadhafimen et les
stations-services dans la gestion quotidienne de leurs activités et
normaliser le prix entre ces Kadhafi et les propriétaires des
stations-services ;
- Les entrepreneurs des stations doivent améliorer la
situation salariale pour stimuler les travailleurs à bien travailler
pour l'amélioration de leur rendement et leur situation sociale.
- Les associations locales en collaboration avec l'Etat
doivent fixer les objectifs d'assurer une sécurisation optimum des
approvisionnements en produits pétroliers avec une maîtrise des
coûts, afin de faciliter l'accès à tous les citoyens en
faisant jouer la concurrence au profit du consommateur.
CONCLUSION
Ce travail avait comme objectif d'analyser les
répercussions du revenu engendré par la commercialisation des
produits pétroliers sur la vie socio-économique des
propriétaires des stations-services, des `kadhafimen' et leurs
employés et en même temps évaluer le degré de
contribution des recettes générées par la
commercialisation des produits pétroliers au compte du trésor
public, au développement de la ville de Butembo.
A l'issue de nos investigations, les résultats obtenus
ont révélé que le profit mensuel tiré de la vente
des produits pétroliers variant de 500 à 2500 $US pour les
détenteurs des stations-services, de 30 à 100 $US pour les
employés des stations-services et de 5 à 25 $US pour les
`kadhafimen', contribue, d'une manière globale, à un moindre
degré au bien-être des acteurs économiques oeuvrant dans le
secteur pétrolier ; seuls les détenteurs des
stations-services tirent un profit conséquent susceptible de faire face
aux besoins fondamentaux de leurs ménages.
En outre, il a été constaté que les
recettes provenant des taxes et impôts sur les produits pétroliers
de l'exercice 2015 évaluées à 259 739 dollars
américains contribuent, à un certain degré, à
l'amélioration des infrastructures de la ville mais ne le sauront en
elles seules de manière significative.
Eu égard aux résultats obtenus, nous avons
suggéré que la filière pétrolière soit
assainie en mettant en application certaines stratégies, notamment
l'intensification de l'éducation fiscale des opérateurs
économiques oeuvrant dans le secteur pétrolier ; la
formation des agents des institutions publiques à la bonne gouvernance,
la réalisation fréquente des audits interne et externe dans les
entreprises pétrolières et étatiques pour éviter la
fraude fiscale et la dilapidation des deniers publics.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
AUVERS D., L'économie mondiale, éd. La
Découvert, Paris-Paul Painlevé, 1987.
BAUMC W. et TOLBERT S.M., Investiture dans le
développement, Ed. Economica, Rome, 1987.
BRETB., Letiers monde, croissance, développement,
inégalité, éd. Marketing, Paris, 2002.
CEDRON J. P., Initiation économique et
sociale, Collection CLD ECHAUDEMAISON, éd. Nathan, Paris, 1987.
CENDROU J-P., et al, Economie et société
française, Fernand Nathan, Paris, 1982
CHANDLER A., Stratégies et structures de
l'entreprise, Paris, Organisation, 1964.
COLIN R. cité par DEFOURG., Le développement
rural en Afrique centrale, théorie et essai d'analyse critique,
éd. Bandari, Bukavu, 1994.
DAGNELIE P., Statistique théorique, Tome1, éd.
DE Boeck, Bruxelles, 1998.
DE KETELE J.M., et al., Méthodes de l'observation, De
Boeck, Bruxelles, 1998.
FRANGIER J.P., Comment réussir un
mémoire, éd. Dunod, Paris, 1986.
GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 2001.
JAVEAU C., L'enquête par questionnaire ; manuel
à l'usage de recherche dans les sciences Sociales, PUF, Paris,
1998.
LAZERI Y., Le développement durable concept
à la mesure, éd. Harmattan, Paris, 2008.
LEVY M., Comment réduire la pauvreté et les
inégalités pour une méthodologie des politiques
publiques, Karthala, Paris, 2002.
MALDAGUE M., Politique énergétique
intégrée en République Démocratique du Congo,
Volume 2, Chicoutume, Canada, 2005.
NONJON A., Comprendre l'économie mondiale,
éd. Ellipses, Paris, 1995.
PNUD, Guide de planification, du suivi et de
l'évaluation accès sur le résultat du
développement, New York, éd du PNUD, 2009.
RAPIN A., Cours de commerce, éd. Dunod, Paris,
1963.
SARDANJ .P., Anthropologie et développement,
Karthala, Paris, 1995.
SILEMA, L'étique d'économie,
IIe éd. D'ALLOZ, 2010.
THIERSIGUEL P. et BACKER C., Développement durable
au Sahel, éd. Karthala, Paris, 1997.
II. DICTIONNAIRES
BEZBAKH P. et GHERARDI S., Dictionnaire de
l'économie, éd. Larousse à présent, Paris,
2008.
Dictionnaire français Dicos encarta, 2009
Dictionnaire, Larousse Encyclopédique,
Librairie Larousse, Tome 1969.
GILBERT M., Vocabulaire de l'économie,
éd. Universitaire, Paris, 1970.
Microsoft Encarta, 2009.
III. TRAVAUX DE FIN D'ETUDE
GASHANGI FURAHA R., L'impact des stratégies
marketing dans une station-service, Mémoire inédit,
ISC/Goma, 2011-2012.
KAMBERE MONDO J., La vente des produits pétroliers et
leur impact sur le développement socio-économique de la ville de
Goma, Mémoire online, ISDR Grand Lac, 2007-2008.
KOMBI K., Opportunité d'implantation d'une
raffinerie de pétrole dans les pays en développent. Cas de la
ville de Butembo en RDC, Mémoire inédit, UCG-Gestion
financière, 2007-2008.
KOMBI K., Le marché des produits de beauté
en ville de Butembo, UCG, TFC inédit, 2006-2007.
IV. WEBOGRAPHIE
http//
www.lemonde.fr/politique/article/sarkozy-et-kadhafi-la-libye-si-vous-n-avez-rien-suivi_3163014_823448.html,
consulté le 2 Septembre 2015 en 14h49'
http :
//www.les-individus-aussi-seront-perturbés:tpepetrolemkord.e
monsite.com/pages/le-petrole-et-l-environnement.html, consulté le 12
Décembre 2015 en 9h30'
http://
www.pnud.com consulté le 15
janvier 2016 en 16h40'
V. NOTES DE COURS
CHRISTOPHE P., Cours
d'écodéveloppement, inédit, L1-DR, ISEAB,
2015-2016.
KALENGEHYA J.P., Cours de Gestion de l'environnement,
inédit, G3-STD, ISEAB, 2014-2015.
KAMBALUME K., Cours de Démographie, Cours
inédit, G2 STD, ISEAB, 2014-2015.
MAKUMU MBOL., Cours de géologie du pétrole,
inédit, L1-Géologie, UOR, 2015-2016.
MASINDAK., Cours de techniques de commerce,
inédit, G3 STD-OS, ISEAB, 2008-2009.
MASTAKIE., Cours de Technique de commerce, Cours
inédit, G3 STD-OS, ISEAB, 2013-2014.
MUGHONGOT., Cours d'élaboration des projets,
inédit, G2-Sciences et Techniques de développement,
ISEAB, 2015-2016.
MUYISA M., Cours de droit commercial et
administratif, inédit, G3 MASCIE, UNIC-Butembo,
2006-2007.
SAFARI L., Economie et développement,
inédit, ISEAB, G2-GAP-GEDR, 2015.
VERHAEGEN F. cité par BALIKWISHAT.,
Développement rural et communautaire, inédit, G1-STD,
ISEAB, 2013-2014.
V. REVUE
SOCIV Nord-Kivu, le Parc National des Virunga face à
une menace, in Organisation Environnementales Sociales Paysannes et des
Droits humains, Goma, 2015.
VII. RAPPORTS
Archive de la mairie de Butembo, Rapport annuel de la ville de
Butembo, 2014-2015.
Commission économique pour l'Afrique, Programme
d'ajustement structurel par la transformation économique en
Afrique,AddisAbeba, 31 mars 2002.
Rapport d'une commission d'enquête indépendante
du sénat, cité par SOCIV Nord-Kivu, Octobre 2013.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
RESUME
iv
SUMMARY
v
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
2
0.3. HYPOTHESES
4
0.4. OBJECTIF ET INTERET DU TRAVAIL
4
0.5. DELIMITATION DU SUJET
5
0.6. METHODE ET TECHNIQUES UTILISEES
5
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
PREMIER CHAPITRE: APPROCHE THEORIQUE DE
L'ETUDE
6
I.1. NOTIONS DE COMMERCE
6
I.1.1. Définitions
6
I.1.2. Origine
6
I.1.3. Les fonctions du commerce
7
I.1.4. La division du commerce
7
I.1.5. Un commerçant quid ?
8
I.1.6. Rôle du commerce
8
I.2. LES GENERALITES SUR LES PRODUITS
PETROLIERS
9
I.2.1. Historique du pétrole
9
I.2.2. Formation et accumulation du
pétrole
10
I.2.3. Réserves du pétrole
11
I.2.4. Industrie du pétrole
12
I.2.5. Les dérivées du
pétrole
17
I.2.6. Impact du pétrole
18
I.2.6. Utilisations et importance du
pétrole
19
I.3. IMPACT
20
I.4. GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT
20
I.4.1. Définitions
20
I.4.2. Types de développement
21
I.4.3. Acteurs du développement
24
I.4.4. Facteurs du développement
24
I.4.5. Différence entre développement
et croissance
24
I.4.6. Bref aperçu sur le
sous-développement
25
DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DU
MILIEU D'INVESTIGATION ET CADRE METHODOLOGIQUE
26
II.1. PRESENTATION DU MILIEU : LA VILLE DE
BUTEMBO
26
II.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
26
II.2. CADRE METHODOLOGIQUE
35
II.2.1. METHODE, TECHNIQUES UTILISEES ET OUTILS
D'ENQUETES
35
II.2.2. DIFFICULTES RENCONTREES
38
II.2.3. POPULATION ET ECHANTILLONNAGE D'ETUDE
39
a. Identité des enquêtes
40
II.2.4. VARIABLES D'ANALYSE
46
TROISIEME CHAPITRE: PRESENTATION, ANALYSE DE
DONNEES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
47
III.1. RESULTATS DE L'ENQUETE
47
III.1.1. RESULTATS DE L'ENQUETE ISSUS DU
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX RESPONSABLES DES STATIONS SERVICES
47
III.1.2. RESULTATS DE L'ENQUETE ISSUS DU
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX EMPLOYES DES STATIONS-SERVICES
54
III.1.3. RESULTATS DE L'ENQUETE ISSUS DU
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX `KADHAFIMEN'
57
III.1.4. RESULTATS DE L'ENQUETE ISSUS DU
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX INSTITUTIONS PUBLIQUES
62
III.2. INTERPRETATION ET ANALYSE DES RESULTATS
65
CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIE DES PRATIQUES
TAXATRICES PAR L'AUTORITE PUBLIQUE
67
IV.1. SCHEMA DE L'ARBRE DES PROBLEMES
68
IV.2. SCHEMA DE L'ARBRE DES SOLUTIONS
70
IV.3. ANALYSE DES STRATEGIES OU SOLUTIONS
ALTERNATIVES
71
IV.3.1. Objectif global
71
IV.3.2. Objectifs spécifiques
71
IV.3.3. Stratégies d'intervention
71
IV.3.4. Sources de financement
71
IV.4. MATRICE STRATEGIQUE DE REGULATION ET
D'HARMONISATION DU SECTEUR PETROLIER EN VILLE DE BUTEMBO
72
IV.5. PROPOSITION DE LA STRUCTURE DE MISE EN
OEUVRE
73
IV.6. DESCRIPTION DE LA STRATEGIE
73
IV.6.1. Au niveau de la mise oeuvre
73
IV.6.1. Au niveau de l'application des
stratégies
73
IV.7. ROLE DE LA STRUCTURE
74
IV.7.1. Les organisations internationales
74
IV.7.2. Les services Etatiques ou nationaux
74
IV.7.3. Les organisations locales ou les
associations locales
75
CONCLUSION
76
BIBLIOGRAPHIE
77
TABLE DES MATIERES
80
ANNEXES
83
Contact du propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
ANNEXES I
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, nous sommes étudiants de l'ISEAB. Nous sommes
en train de mener une enquête sur la commercialisation des produits
pétroliers en ville de Butembo. Ainsi, voudriez-vous répondre
à nos questions ?
Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un
caractère confidentiel car, elles seront à des fins
académiques.
Questionnaire adressé aux stations-services.
A. Identification u répondant
1.
Dénomination..........................................................
2. Adresse..........................................3. Nombre
d'employés.....................
B. Questionnaire proprement dit
1. Votre station est-il une SPRL ou une
SARL ?.....................
2. Quel est le facteur qui motive la création de votre
station en Butembo ?
a. Offrir de l'emploi ? b. Recherche de lucre ? c.
Résoudre le problème de l'insuffisance de stockage des produits
pétroliers ? d. Autre (à préciser)
3. Depuis combien de temps exercez-vous cette
activité ?
a. 5 à 10 ans b. 10 à 15 ans c. 15
à 20 ans d. 20 à 25 ans e. 25 à 30 ans
4. Quels sont les produits pétroliers
commercialisés dans votre station ?
...............................................................
4. Où est-ce que vous vous
approvisionnez ?....................................................
5. Quelle quantité emportez-vous par mois ?
a. Essence.................b. Mazout..................c.
Kérosène............. d. autres (à
préciser).........
6. Quels taxes et impôts payez-vous et auprès
desquels services publics ?
.................................................................................................................
7. A part les taxes, les impôts, et les charges du
personnel quelles sont les autres charges que vous supportez ?
a. Repas ? b. Courant électrique ? c. Frais de
distribution ? d. Autre (à préciser)........
8. Quelle est la part qu'occupent des taxes et les
impôts dans les charges globales de votre exploitation ?
a. 1 à 10% b. 11 à 20 % c. 21 à
30 % d. 31 à 40% e. 41 à 50% f. Plus de 51 %
9. Etes-vous affiliés à une institution
financière ?
a. Banque b. Coopérative c. IMF
10. Combien d'employés avez-vous au sein de votre
station ?.....................................
11. Quel est votre revenu moyen
mensuel?.......................................$
12. Quelle est la proportion en pourcentage du salaire des
travailleurs dans votre revenu
mensuel ?............................................
13. Le revenu de votre activité vous
permet-il :
a) D'accéder à la nourriture en quantité
et en qualité ? Oui ? ou Non ?
b) De procurer des vêtements aux membres de votre
ménage ? Oui ? ou Non ?
c) De faire étudier vos enfants jusqu'à quel
niveau d'étude ? 1. Les études primaires ?
2. Les études secondaires ? 3.Les études
supérieurs et universitaires ?
4. Aucune niveau d'étude ?
d) d'accéder à l'électricité ou
à l'énergie solaire ? Oui ? ou Non ?
e) d'accéder aux soins de santé ? Oui ? ou
Non ?
f) d'accéder à l'eau potable ou à l'eau
de la REGIDESO ? Oui ? ou Non ?
g) d'accéder à un logement décent ?
Oui ? ou Non ?
h) d'épargner ? Oui ? ou Non ?
i) d'accéder aux biens de valeur (véhicules,
motos, parcelles) Oui ? ou Non ?
14. Quelles sont les difficultés que vous
éprouvez dans la commercialisation des produits
pétroliers ?
a. Absence des subventions ? b. Mauvais état de la
route ? c. Tracasserie administrative ? d. Autre (à
préciser).....................
15. Selon vous, que peuvent être des moyens pour les
surmonter ?.......................................
16. En dehors de la vente des produits pétroliers quelles
autres activités
avez-vous.......................................................
ANNEXES II
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, nous sommes étudiants de l'ISEAB. Nous sommes
en train de mener une enquête sur la commercialisation des produits
pétroliers en ville de Butembo. Ainsi, voudriez-vous répondre
à nos questions ?
Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un
caractère confidentiel car, elles seront à des fins
académiques.
Questionnaire adressé aux employés des
stations-services
A. Identification u répondant
3. Etat Civil...................................3. Niveau
d'étude.......................
4. Sexe..........................................4. Taille de
ménage.....................
B. Identification du répondant
1. Quel est votre salaire mensuel ? a. 10 à 15
b. 16 à 20 c. 21 à 30 d. 31 à 40
e. 41 à 50 f. 51 à 60 j. 61 à 70
h. Plus de 71
2. Comment répartissez-vous en termes de pourcentage ce
salaire selon vos besoins ?
a) Alimentation.........%
b) Habillement.........%
c) Santé.........%
d) Electricité ou à l'énergie
solaire .........%
e) Eau potable ou à l'eau de la
REGIDESO .........%
f) Epargner .........%
g) Aux biens de valeur (véhicules, motos, parcelles)
.........%
3. Quel est le degré de satisfaction de votre
salaire ?
a. Moins satisfait ?
b. Moyennement satisfait ?
c. Satisfait ?
d. Très satisfait ?
4. Depuis combien de temps êtes-vous employés
dans le commerce des produits
pétroliers ?..................................
5. En dehors de la vente des produits pétroliers quelles
autres activités
avez-vous......................................................
ANNEXES III
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, nous sommes étudiants de l'ISEAB. Nous sommes
en train de mener une enquête sur la commercialisation des produits
pétroliers en ville de Butembo. Ainsi, voudriez-vous répondre
à nos questions ?
Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un
caractère confidentiel car, elles seront à des fins
académiques.
Questionnaire adressé aux Kadhafi.
A. Identification u répondant
1. Etat Civil...................................3. Niveau
d'étude.......................
2. Sexe..........................................4. Taille de
ménage.....................
B. Questionnaire proprement dit
1. Quels sont les produits pétroliers que vous
commercialisés ? R/....................
2. Parmi ces produits quels sont les plus
vendus ?....................................................
3. Où est-ce que vous vous approvisionnez
habituellement ?
a. Stations-services à Butembo ? b.
Ville en dehors de Butembo ?
c. Trafiquants ? d. Autre
(à préciser) ?.......................
4. Quelle est la quantité (en litre) que vous achetez
régulièrement pour alimenter votre stock ??
a. Essence......l b. Mazout........l c.
Kérosène......l d. Autre (à préciser)......l
5. Quel est le prix d'achat en litre ?
a. Essence.........$ b. Mazout........$ c.
Kérosène......$ d. Autre (à préciser)......$
6. Quel est le prix de vente en litre ?
a. Essence......$ b. Mazout........$ c.
Kérosène......$ d. Autre (à préciser).......$
7. Depuis combien de temps exercez-vous cette
activité ?
a. 5 à 10 ans b. 10 à 15 ans c. 15
à 20 ans d. 20 à 25 ans e. 25 à 30 ans
8. Quel est votre revenu moyen mensuel?
a. Moins de 50 $ b. 51 à 100$ c. 101à
200$ d. 201 à 300$ e. Plus de 300$
9. Ce revenu vous permet-il :
a) De satisfaire les besoins alimentaires de votre
ménage ? oui ? ou Non ?
b) De procurer des vêtements aux membres de votre
ménage ? Oui ? ou Non ?
c) De faire étudier vos enfants jusqu'à quel
niveau d'étude ? 1. Les études primaires ?
2. Les études secondaires ? 3.Les études
supérieurs et universitaires ?
4. Aucun niveau d'étude ?
d) d'accéder à l'électricité ou
à l'énergie solaire ? Oui ? ou Non ?
e) d'accéder aux soins de santé ? Oui ? ou
Non ?
f) d'accéder à l'eau potable ou à l'eau
de la REGIDESO ? Oui ? ou Non ?
g) d'accéder à un logement décent ?
Oui ? ou Non ?
h) d'épargner ? Oui ? ou Non ?
i) d'accéder aux biens de valeur (véhicules,
motos, parcelles) Oui ? ou Non ?
10. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
l'exercice de votre
activité ?..............................................................................................................
11. Selon vous, que peuvent être les moyens et /ou
stratégie pour les surmonter ?
...............................................................................................
12. En dehors de la vente des produits pétroliers quelles
autres activités
avez-vous.......................................................
Contact du propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
ANNEXES VI
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, nous sommes étudiants de l'ISEAB. Nous sommes
en train de mener une enquête sur la commercialisation des produits
pétroliers en ville de Butembo. Ainsi, voudriez-vous répondre
à nos questions ?
Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un
caractère confidentiel car, elles seront à des fins
académiques.
Questionnaire adressé aux services publics (DGRAD,
DGR-NK, DGDA, CDI et Hydrauliques-énergies)
Questionnaire proprement dit
1. Quelles sont les stratégies de recouvrement des
taxes et impôts auprès des stations-services et des
kadhafi ?
a. Sensibilisation des opérateurs c. Recouvrement d.
Autre (à préciser)..................
2. Quelles sortes de taxe ou d'impôts
collectez-vous ?...........................................
3. A combien sont évalués les taxes et
impôts que vous percevez annuellement des stations-services et des
kadhafi ?................$
4. Quelle est la destination de cet argent et comment est-il
affecté ?......................................
5. Quel est l'impact des taxes perçues auprès
des stations-services et des kadhafi sur le développement
socio-économique ?
a. Développement des infrastructures modernes dans le
secteur et la construction de l'immobilier
b. L'augmentation de l'offre de ce produit de première
nécessité favorise la réduction du bon prix.
c. Les recettes perçues permettent le
réaménagement des routes
d. Autre (à
préciser).............................................................................
6. Quel est votre rôle dans le commerce des produits
pétroliers ?
a. Encadrer les opérateurs économiques ;
Oui ? ou Non ?
b. Percevoir des taxes ou impôts et intervenir en cas
d'incendie ou autre catastrophe au sein de la station ; Oui ? ou Non
?
c. Contrôler la quantité des produits
pétroliers ; Oui ? ou Non ?
d. Défendre les intérêts des vendeurs des
produits pétroliers ; Oui ? ou Non ?
e. Fournir les personnels de sécurité ; Oui
? ou Non ?
f. Sensibiliser sur le payement des impôts ; Oui ?
ou Non ?
g. Elaboration des statistiques des importations du carburant
; Oui ? ou Non ?
h. Mise en place d'un entrepôt pour le stockage; Oui ?
ou Non ?
* 1 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 2 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 3Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 4 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 5 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 6 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 7 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 8 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 9 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 10 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 11 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 12 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 13 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com.
* 14 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 15 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 16 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 17 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 18 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 19 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 20 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 21 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 22 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 23 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 24 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 25 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 26 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 27 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 28 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 29 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 30 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 31 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 32 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 33Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 34 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 35 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 36 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 37 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 38 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 39 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 40 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 41 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 42 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 43 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 44 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 45Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com.
* 46 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 47 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 48Archive de la mairie de
Butembo, Rapport annuel de la ville de Butembo, 2014-2015
* 49 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com.
* 50 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com.
* 51 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com.
* 52 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 53 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 54 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 55 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 56JM. DE KETELE, et al.,
Méthodes de l'observation, De Boeck, Bruxelles, 1998, p. 215.
* 57 P. DAGNELIE, Statistique
théorique, Tome1, éd. DE Boeck, Bruxelles, 1998, p. 215.
* 58Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
* 59 Contact du
propriétaire :
ngusmangu@gmail.com
|