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DEDICACE
A mes parents : KAMBALE DANY et KAVIRA NYONDO
A mes frères et soeurs : NEEMA KAVUGHO, JAPHETH KASEREKA,
ELIZA KITSA, ADELE KATUNGU et ELSA KAVIRA
A mon oncle paternel : MUYISA SAWASAWA
A mes oncles maternels : MBUSA PALIA et KAVIRA MUTHALEMBA
KAMBALE NGURU Mangu.
II
REMERCIEMENTS
Le présent travail sanctionnant la fin de notre premier
cycle en Sciences et Techniques de Développement, option Gestion des
Entreprises de Développement Rural, n'est pas le fruit d'un effort
personnel, mais un effort conjugué de plusieurs personnes. Nous
saisissons alors cette opportunité pour exprimer nos sincères
remerciements envers toutes les personnes qui ont contribué à sa
réalisation.
Au Très-Puissant, qui nous a donné
libéralement et sans prix le souffle de vie, nous sommes infiniment
reconnaissants pour ce travail.
Nos remerciements s'adressent aux autorités
académiques et au cops enseignant de l'Institut Supérieur
Emmanuel d'Alzon de Butembo.
D'une manière spéciale, nous remercions,
l'Assistant MATHE POROTO WANGEVE, directeur de ce présent travail, pour
ses conseils et orientations, dans la confection de ce dernier.
Nous remercions nos cousins et cousine GERLACE MUMBERE et JOEL
MUHINDO, MUHANI FABRICE et ELIZA KAHINDO pour le soutien moral ; qu'ils
trouvent dans ces lignes nos sentiments de reconnaissance.
Que nos amis, condisciples, collègues et compagnons ne
se sentent pas oublié, vous êtes si nombreux que je ne saurai
citer les uns sans oublier les autres.
L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids
d'une lourde charge morale et pour nous épargner des
récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient dans
les remerciements, nous limitons à cet anonymat qui s'adresse
néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde
gratitude.
KAMBALE NGURU Mangu.
III
SYMBOLES, SIGLES ET ABREVIATIONS
CA : Chiffre d'Affaires
Ch : Charges
Ct : Coût
CI : Coût Investi
Km2 : Kilomètre Carré
mg : Milligramme
g : Gramme
Kg : Kilogramme
% : Pourcentage
CU : Cout Unitaire
CT : Cout Total
FD° : Frais de Distribution
Re : Rentabilité Economique
Rc : Rentabilité Commerciale
Rf : Rentabilité Financière
R : Résultat
Pr : Produit
PR : Prix de Revient
PAU : Prix d'Achat Total
PAT : Prix d'Achat Total
PVU : Prix de Vente Unitaire
FAA : Frais d'Accessoires d'Achat
F : Francs
$ : Dollars
RT : Recette Totale
QV : Quantité Vendue
RCD/KML : Rassemblement Congolais pour la Démocratie
Kisangani Mouvement de Libération
Qté : Quantité
: Moyenne
1
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Etant donné que le champ d'investigation scientifique
est illimité et évolutif dans son contenu et dans ses formes,
toutes questions qui se poseraient pour y apporter solution apparaissent comme
une goûte d'eau dans l'immensité d'eau de vérités
scientifiques.
L'état de la question s'engage dans une démarche
à deux dimensions consistant d'une part, à prendre connaissance
des travaux qui ont été réalisés sur le
thème spécifique qui fait l'objet de sa recherche et d'autre
part, à s'efforcer de mettre la main sur les ouvrages des
synthèses qui font le point sur les grandes questions
retenues1.
A titre illustratif, nous reprenons les travaux ci-après
:
1. NEEMA BAHATI K.,2 dans son travail de fin de
cycle intitulé « Problématique de la non standardisation des
prix dans la commercialisation des produits agricoles, cas spécifique
des bananes plantains », a, au cours de son étude, trouvé
que le producteur agricole peut vendre moins cher en rémunérant
pas son propre capital, en amortissant pas ses biens propres et en se
contentant d'un faible revenu pour son travail.
Cette flexibilité laisse à son passage des
nombreuses conséquences économiques sur le comportement des
vendeurs et des acheteurs. En faisant figure des produits agricoles, les
bananes plantains ne sont épargnées de cette flexibilité
qui règne sur le marché agricole.
2. WANZALUGHENDO K.,3 traitant de « l'Impact
de la commercialisation des produits agricoles sur les conditions
socio-économiques des vendeurs en ville de Butembo » a
souligné que la montée démographique incessante profite
également à la croissance de commerce spécifique. Les
denrées peuvent être achetées sur un marché dans la
même ville et y être revendues moyennant un prix dépourvu de
jugement moral.
1 FRANGIER J.P, Comment réussir un
mémoire, éd. Dunod, Paris, 1986, p. 17.
2 NEEMA BAHATI K., Problématique du non
standardisation des prix dans la commercialisation des produits agricoles, cas
spécifique des bananes plantains, TFC inédit, ISEAB,
2010-2011.
3 WANZALUGHENDO K., Impact de la commercialisation des
produits agricoles sur les conditions socio-économiques des vendeurs en
ville de Butembo, TFC inédit, ISEAB, 2006-2007.
2
Contrairement à nos prédécesseurs, ce
travail s'inscrit dans l'étude de la rentabilité du commerce des
bananes plantains en ville de Butembo. Nos prédécesseurs
cités ci-haut ont fixé leurs études sur l'achat et la
vente des produits agricoles ainsi que sur la variation de son prix sur le
marché. La présente étude se base sur la
rentabilité de vente des bananes plantains sur le marché comme
facteur de décision pour se lancer ou se retirer de
l'activité.
Pour plus de lumière nous présentons dans le
point qui suit la problématique qui illustre mieux notre
préoccupation.
0.2. PROBLEMATIQUE
Au monde, les populations rurales et urbaines
considèrent l'agriculture et ses activités connexes comme leurs
activités principales d'où elles peuvent tirer des
bénéfices leur permettant de garantir leur vie et l'avenir de
leurs enfants.4
Cependant, la création d'un médium symbolique
permet de réduire à des relations bilatérales
acheteur-vendeur le problème complexe de recherche de cycles
d'échange de valeurs réelles qui intègrent plus de deux
acteurs économiques. Si un marché de troc se limite, comme sur un
marché classique, à des relations bilatérales, la
coïncidence offre-demande est peu probable car on a peu de chance de
trouver un partenaire qui accepte ce qu'on fournit et propose en même
temps ce qu'on demande5.
Depuis son existence sur terre, l'homme éprouve
beaucoup des besoins qu'il ne sait pas satisfaire avec sa propre production.
Pour se préoccuper de ce qui lui manquait, il céda ce qu'il avait
en trop à d'autres hommes qui lui donnèrent en échange ce
qu'ils avaient eux-mêmes en excédant : c'est ce qu'on appela le
troc. Le troc se décomposa alors en deux opérations : la vente et
l'achat. C'est à partir de ce moment que commença le vrai
commerce.6
En entreprenant, une activité commerciale, l'homme
recherche un profit. C'est pourquoi, dans le cadre de ce travail, nous voulons
apprécier la rentabilité du commerce des bananes plantains en
ville de Butembo en partant des questions de fond ci-après :
- Le commerce des bananes plantains est-il rentable en ville de
Butembo ?
- Si non, quelles sont les difficultés qui limitent cette
rentabilité ?
Telles sont les questions auxquelles se propose de
répondre ce
travail.
4 BARCELIER A., DUBOIN J., Pratique du commerce
international, éd., Foucher, Paris, p. 266
5 idem
6 RAPIN A., Cours de commerce, éd. Dunod,
Paris, 1963, pp. 2-3.
3
0.3. HYPOTHESES
Les hypothèses sont des réponses provisoires
formulées à une question que l'on se pose et qui doivent
être vérifiées par le fait.7
Selon PINTO R. et GRAWITZ M., les hypothèses peuvent
être les produits de l'imagination du devant soit relèvent des
théories et expériences existantes.8
Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous avons proposé
les hypothèses suivantes :
- Il semblerait que le commerce de bananes plantains est
rentable en ville de Butembo vu le nombre important des personnes qui s'y
intéressent.
- Malgré la rentabilité de cette
activité, les acteurs seraient confrontés à plusieurs
difficultés parmi lesquelles on peut citer : la faible demande, le
ramollissement du produit, la concurrence, les tracasseries policières
et administratives, le coût de transport élevé, ...
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre travail est intitulé « Etude de la
rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo
». Nous avons choisi ce sujet parce que la banane est un produit de grande
valeur et ce, tant sur le plan alimentaire, économique que sanitaire,
étant donné que sa production s'étend sur toute
l'année.
Sur le plan académique et scientifique, ce travail
sanctionne la fin de notre premier cycle en sciences et techniques de
développement et constitue une source d'inspiration pour de futurs
chercheurs qui viendront après nous. Les hommes passent mais l'histoire
qu'ils ont écrite reste comme un monument. Nous voulons que ceux qui
viendront après nous, trouvent une documentation fiable,
nécessaire et utile qui les aidera à parachever leur
investigation, nous ne voulons pas qu'ils commencent dans le vide. Que ce
document soit modèle pour eux.
Sur le plan pratique, cette étude présente un
intérêt majeur pour les intervenants dans cette activité
par le fait qu'il leur permettra de rendre compte de son niveau de
rentabilité pour ainsi prendre position.
7 MPIANA TSHITENGE J.P., Méthodes des
recherches en sciences sociales, G2 SIC/STD, inédit, ISEAB,
2012-2013.
8 PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes des
recherches en sciences sociales, 6ème éd. Dalloz,
Paris, p 571.
4
0.5. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Globalement, ce travail a pour objectif de mesurer la
rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo.
Spécifiquement, cette étude poursuit les
objectifs ci après :
- Estimer la rentabilité économique,
financière et commerciale de cette activité par chaque moyen de
transport utilisé;
- Identifier les vendeurs des bananes plantains opérant
au marché central de Butembo et les repartir en fonction de leur profil
social (genre, niveau d'étude, statut matrimonial,...)
- Relever les difficultés auxquelles sont
confrontés les différents intervenants dans cette
activité.
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Aucun travail scientifique ne peut permettre une analyse
approfondie sans être délimité dans le temps et dans
l'espace.
En effet, notre travail porte sur le marché central de
Butembo et ses environs et couvrent une période de trois ans allant de
juin 2011 à juin 2014.
0.7. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Pour la réalisation de ce travail, nous avons
utilisé la méthode descriptive, la méthode analytique et
la méthode inductive.
Ces méthodes ont été appuyées par
les techniques ci-après : la technique documentaire, la technique
d'observation et l'interview moyennant un questionnaire d'enquête.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, ce travail est subdivisé en deux parties ;
à savoir : la monographie et le projet de développement.
La monographie qui constitue la première partie
comprend trois chapitres ci-après : Le premier est un cadre
théorique, le deuxième chapitre est consacré à la
méthodologie et le troisième chapitre intitulé l'analyse
des données et interprétation des résultats.
Le projet de développement est divisé en trois
chapitres en savoir : La description du projet, l'opérationnalisation du
projet et la budgétisation du projet.
5
PREMIERE PARTIE : Monographie
CHAPITRE PREMIER :
CADRE THEORIQUE
Ce chapitre nous permet, en tant chercheur, d'expliquer le
sens des termes que nous utilisons dans notre travail afin d'éviter
toute équivoque et toute forme de contradiction qui proviendraient d'une
mauvaise compréhension de ces concepts.
Ainsi, il est question de parler de notions de
rentabilité, du commerce et des généralités sur la
banane plantain.
I.1. NOTIONS DE RENTABILITE
I.1.1. Définition
Le terme rentabilité s'applique à toute
activité économique mettant en oeuvre les moyens ; il peut
s'expliquer aussi à un bien ou un ensemble des biens.
Ainsi, chercher la rentabilité d'une activité,
d'une opération, d'une entreprise, c'est toujours ramener le profit ou
la satisfaction que l'on tire de cette activité à l'effort que
l'on a dû consentir pour la mettre en oeuvre.9
Partant de cette considération, la rentabilité
est définie comme étant le rapport entre le résultat
obtenu et les moyens mis en oeuvre.10 Il peut s'agir du
résultat brut ou du résultat net d'exploitation. Les moyens
peuvent être constitués de seuls capitaux propres ou de tous les
capitaux investis ou encore de chiffre d'affaires.
Notons que c'est dans cette optique que l'on distingue les
différentes mesures de rentabilité que nous décrivons dans
le point qui suit.
9 ALFANSI G. et GRAND JEAN P., Pratique de gestion
de l'analyse financière, 3è éd.
d'organisation, Paris, 1983, p. 464.
10 LATREYTE J., Finance d'entreprise,
2è éd. Nathan, Paris, 1982, p. 147.
6
Selon YVES BERNARD et COLLIE, la rentabilité est la
capacité d'un capital placé ou investi de produire un revenu
exprimé en termes financiers.11
De son côté, Patrice VIZZAVONA dit qu'un
investissement est considéré comme rentable dans la mesure
où il rapporte plus d'argent qu'il n'en a couté.12
Dans le cadre du présent travail, nous retenons la
définition selon laquelle la rentabilité d'une activité et
sa capacité ou faculté à pouvoir produire un revenu
(profit ou gain) exprimé en termes monétaires.
I.1.2. Sortes de rentabilité
Il existe plusieurs mesures de rentabilité : la
rentabilité économique, la rentabilité financière,
la rentabilité commerciale, la rentabilité sociale, etc.
A. La rentabilité économique13
Celle-ci rapporte le résultat comptable à
l'ensemble des capitaux investis. Son ratio se présente comme suit :
Re = "
CI
ou Re = Rentabilité économique RBE =
Résultat brut d'exploitation CI = Capitaux investis
Ce ratio a pour but de mettre en relief l'efficacité de
la gestion
financière.
11 BERNARD et COLL, Dictionnaire d'économie et
financier, Nathan, Paris, 1990, p. 10.
12 VIZZAVONA P., Economie analyse financière et
prévisionnelle, à tote éd., Paris, 1988, p. 58.
13 DARBELET M., Economie d'entreprise, éd.
Foucher, Paris, 1990, p. 264.
7
B. La rentabilité financière
Cette rentabilité mesure la rémunération
des apporteurs de capitaux qui sont les propriétaires de l'entreprise.
Par conséquent, son ratio rapporte le résultat net des capitaux
propres comme repris dans la formule suivante :
Rf =
C. La rentabilité commerciale
La rentabilité commerciale exprime le rapport entre le
bénéfice net et le chiffre d'affaires.
D. La rentabilité sociale
La rentabilité sociale est exprimée par le
rapport entre la charge salariale et la valeur ajoutée.
Comme le calcul de la rentabilité fait appel aux
notions de résultat qui découle de la confrontation entre les
produits et les charges, il importe de donner aussi une brève
explication de ces éléments.
II.2.3. Les éléments de calcul de la
rentabilité d'une activité commerciale A.
Résultat
Le résultat désigne les bénéfices
ou pertes d'une entreprise au cours d'un exercice.14 Il est la
différence entre les produits et les charges d'une activité ou
une exploitation pendant une période donnée, d'où R = Pr -
Ch avec R = Résultat, Pr = Produits et Ch = Charges.
Lorsque Pr > Ch ; il ya bénéfice et si Pr <
Ch ; il ya perte.15
14 XXX, Dictionnaire Petit Larousse 2003, éd.
Larousse, Paris, 2002, p. 886.
15 Dobill Marcel, Comptabilité
générale OHADA, Tome1, éd. Karthala, Paris, 2008, p.
188.
8
B. Produits
Un produit est une somme ou une valeur à recevoir en
contre partie de la fourniture par l'entreprise de biens, travaux et
services16.
Dans ce travail, le produit correspond au seul prix de vente
de la banane plantain ou tout simplement au chiffre d'affaires.
C. Les charges
Une charge est un emploi définitif (consommation) de
valeur décaissée ou appauvrissement décaissé par
l'entreprise :
- Soit en contrepartie des marchandises, approvisionnements,
travaux et services ;
- Soit en vertu d'une obligation légale que
l'entreprise doit remplir (impôts et taxes...) ;
- Soit exceptionnellement sans contrepartie directe
(pénalité....).17
Ainsi, dans ce travail, nous entendons par charge, la
sommation du prix de revient et des impôts et taxes payés à
l'occasion de la vente de la banane plantain.
D. Investissements18
Un investissement est une dépense ayant pour but de
modifier durablement le cycle d'exploitation de l'entreprise, à la
différence d'une charge, il n'est pas détruit par celui-ci.
Investir revient, en effet, pour celui qui s'y décide à renoncer
à une consommation immédiate pour accroitre ses recettes futures.
Bien entendu, le surcroit de recette occasionné par cet investissement
devra être suffisant pour assurer sa rentabilité
prévisionnelle. L'investissement est donc un processus fondamental dans
la vie de l'entreprise, qui engage durablement celle-ci.
16 Dobill Marcel, Opcit, p. 188.
17 Idem
18
http://www.leséchos.fr/finance-marché/vernimen/définition-investissement.html,
consulté le 16 mars 2014 en 06h30'
9
I.3. NOTIONS DE COMMERCE
I.3.1. Définitions
Dans le dictionnaire de l'économie, le commerce est
défini comme l'activité d'achat et de vente de produits et de
services.19
WANZALUGHENDO K., s'est servi de la pensée de PIGIER
qui dit que le commerce peut se définir comme étant «
l'ensemble des actes accomplis de façon habituelle par diverses
personnes pour acheminer les marchandises du producteur au consommateur avec ou
sans modification de leur présentation et de leur qualité
originelle en vue de réaliser des bénéfices
».20
On peut donc retenir que le commerce c'est l'échange
des produits et services en vue de réaliser un
bénéfice.
I.3.2. La division du commerce21
Le commerce peut être subdivisé en commerce
mondial et en commerce national.
1. Le commerce mondial
Ce type de commerce comprend toutes les opérations sur
le commerce mondial. Il comprend deux tranches : le commerce de concentration
et le commerce de distribution. Le premier, c'est-à-dire celui de
concentration consiste à rassembler les petites productions locales ou
régionales dans les comptoirs ou agences crées à cet effet
en quantité convenable pour être manipulées (vendus) sur le
marché mondial.
Le second, c'est-à-dire le commerce de distribution,
consiste à procurer les marchandises entrées en grandes
quantités sur le marché mondial et les stocker pour les
distribuer aux consommateurs suivant leur demande.
19 BEZBAKH P. et GHERARDI S., Dictionnaire de
l'économie, éd. Larousse à présent, Paris, 2008, p.
175.
20 WANZALUGHENDO K., opcit, p. 14.
21 MASINDA K., Techniques de commerce, Cours
inédit, G3 STD-OS, ISEAB, 2008-2009, p. 3.
10
2. Le commerce national
Il est celui pratiqué par un pays à
l'intérieur des frontières ou avec d'autres nations. Trois
aspects ont été considérés pour subdiviser ce type
de commerce : le point de vue géographique, statistiques et importance
des opérations.
A. Du point de vue géographique
Ici, le commerce national se subdivise en commerce
intérieur et en commerce extérieur. Le premier est celui qui se
pratique à l'intérieur d'un pays ; le second se pratique ou
s'effectue entre les habitants d'un pays avec ceux d'un autre pays ou avec ceux
de plusieurs autres pays.
B. Du point de vue statistique
Le commerce se subdivise en commerce général et
en commerce spécial. Le commerce général est celui qui
comprend le commerce d'exportation, importation et de transit. Le commerce
spécial comprend uniquement l'importation et l'exportation.
C. Du point de vue de l'importance des
opérations
A ce niveau, le commerce national se subdivise en : commerce
de gros, demi-gros et le commerce de détail. Le premier s'effectue entre
les producteurs et les négociants sur des grandes quantités des
marchandises. Le deuxième consiste à acheter chez les grossistes
de quantités moins considérables des marchandises
destinées à être vendues en détail. Le
troisième se pratique entre les commerçants détaillants et
les consommateurs.
Signalons que ces commerçants détaillants
s'approvisionnent auprès des demi-grossistes ou auprès des
grossistes soit directement auprès des producteurs.
11
I.2.3. Les fonctions du commerce22
Le commerce comprend 5 fonctions principales
déterminées d'une manière explicite et implicite dans la
définition donnée ci-haut :
a. La fonction d'échange : il s'agit de
l'échange de produits et services par toutes les personnes
engagées dans le commerce.
b. La fonction de transport : il s'agit de déplacer
les biens par terre, par eau ou par air pour les envoyer d'un endroit à
l'autre. Lorsque cette fonction n'est pas adéquatement remplie, le
système économique tout entier est désorganisé.
c. La fonction de stockage : elle consiste à stocker
les biens produits jusqu'au moment de leur demande. L'importance de cette
fonction provient du fait que le consommateur n'est plus disposé
à passer commande et attendre la liaison de certaines catégories
des biens. En outre, sans cette fonction, l'approvisionnement de certains
produits de base deviendrait irrégulier et les prix de ces produits
varieraient sans limite fixe.
d. La fonction de banque : les banques sont devenues
tellement importantes dans le commerce que leur absence aurait eu de
répercutions malheureuses dans les échanges en
général.
e. La fonction d'assurance : cette fonction donne la
sécurité et la stabilité de commerce, car sans elle, les
producteurs et les consommateurs subiraient des pertes inimaginables suite aux
incendies, aux naufrages, aux avaries et ils auraient peut être
été obligées de réduire les volumes de leurs
transactions en distance.
22 MASTAKI E., Technique de commerce, Cours
inédit, G3 STD-OS, ISEAB, 2013-2014, p. 9.
12
I.2.4. Rôle du commerce23
Le commerce joue donc un rôle distributeur et rend
service aux consommateurs en mettant à leur disposition les produits
matériels, transformés à plusieurs stades successifs de la
production.
Le commerçant cherche donc :
- Soit des produits qui lui sont demandés, il anime et
oriente la production ; - Soit des débouchés pour les produits
qu'il est chargé d'écouler, on ne peut produire sans commerce.
I.3. LES GENERALITES SUR LA BANANE PLANTAIN
Cette section traite de l'origine de la banane plantain, son
importance et usage, sa culture, sa récolte ainsi que son rendement.
I.3.1. Origine24
Les bananes plantains sont des plantes herbacées
appartenant à la famille de Musacées et au genre Musa. Ses
variétés actuelles proviennent des bananiers sauvages à
graines présents en Asie du Sud-Est ( de l'Inde à l'Ouest, aux
Philippines à l'Est, de la Malaisie au Nord, à l'Australie au
Sud), où se situent la plus grande diversité ainsi que le centre
primaire de diversification du genre.
Les variétés se sont répandues dans
toutes les zones intertropicales humides et chaudes, des plaines jusqu'à
2.000 m d'altitude, débordant parfois dans certaines zones
subtropicales. Des centres de diversification secondaire existent en Afrique de
l'Ouest et Centrale (bananiers plantains) et sur les hauts plateaux d'Afrique
de l'Est (bananes à cuire et à bière).
23 RAPIN A., Opcit, p. 2.
24 Ministères des affaires
étrangères, Mémento de l'agronome, éd. CIRAD GRET,
Paris, 2002, p. 962.
13
I.3.2. Importance et usage
A. Importance
La banane plantain est un aliment très important pour
les populations du monde, surtout celles qui habitent des milieux favorables
pour sa prolifération25.
Actuellement, dans le monde la banane plantain est
placée parmi les produits couramment consommés comme le riz, le
blé et le maïs qui, tous, occupent les rangs importants des
cultures vivrières en terme de valeur brute de la production. Avec une
production annuelle de 95 millions de tonnes, près de 90% de bananes et
bananes plantains produites sont consommées dans des pays qui
l'exploitent. La production consacrée à l'exploitation n'atteint
que 10%26.
B. Usage
La banane plantain, comme nous l'évoquions
précédemment, sert à la fois d'aliment
énergétique et de dessert. Elle joue un rôle
socio-économique et culturel très important : la banane produit
de la farine. Celle-ci s'utilise dans la fabrication des beignets, biscuits et
gâteaux27.
La banane plantain est cultivée pour son fruit qui est
consommé frais ou cuit mais également ses fruits mûrs
peuvent servir aussi pour la préparation d'un vin de banane
(Kasiksi)28.
La banane plantain est avant tout une plante alimentaire
cultivée pour son fruit consommable frais (bananes desserts) ou cuit
(plantains et autres bananes à cuire), qui constitue une source
importante d'hydrates de carbone.29
Ci après : nous présentons le tableau des
valeurs nutritionnelles de la banane.
25 ROSALES F., Importance de production locale des
bananes plantains en Amérique latine et dans le Caraibe, In Bananas
and food security, 1998, pp. 263-285.
26 INIBAP, Annual rapport, International
network for improvement of banana and banana plantain, Montpellier,
France, 2000, p. 42.
27 Idem
28 VUKARAGHA S., Phytotechnie spéciale, TomeII,
Cours inédit, L1 agronomie, UCG, 2010-2011, p. 113.
29 Ministères des affaires
étrangères, Opcit, pp. 961-962.
14
Tableau 1 : Valeur alimentaire de la banane
Pour 100g de banane on a :
|
Eau
|
71,6(g)
|
Glucides
|
25,5(g)
|
Protides
|
1,2(g)
|
Fibres
|
0,6(g)
|
Lipides
|
0,3(g)
|
Cendres
|
0,8(g)
|
Energie alimentaire
|
425,0(kg)
|
Ca
|
12,0(mg)
|
P
|
32,0(mg)
|
Fe
|
0,8(mg)
|
K
|
401,0(mg)
|
Na
|
4,0(mg)
|
Equi carotene
|
225,0(4g)
|
Thiamine
|
0,03(mg)
|
Riboflavine
|
0,4(mg)
|
Acide ascorbique
|
0,6(mg)
|
Source : Ministères des affaires étrangères,
2002.
I.3.3. Culture30
La culture des bananiers pour l'exportation est presque
exclusivement basée sur les variétés du sous-groupe. Cette
production est faite à monoculture intensive et nécessite des
intrants et investissements importants : irrigation, traitement aériens,
station d'emballage. Les productions pour les marchés locaux (plantains,
bananes à cuire et autres bananes dessert) s'inscrivent dans une gamme
très large de systèmes de culture qui vont de l'extensif
fondé sur le brulis forestier à des associations complexes avec
des cultures pérennes (cacao, café, palmier,...) vivrières
(maïs, manioc, arachide,...) et fruitières (agrumes, avocatier,
papayer, manguier,...).
30 Ministères des affaires
étrangères, Opcit, p. 964.
15
Ces systèmes économiques en intrants peuvent
être intensifs en travail. Ils concernent une grande diversité
d'itinéraires techniques en termes de densité, de gestion de la
diversité variétale (Afrique Centrale) et de modalités de
conduite de la plante : trouaisons, tuteurage, buttage etc.
I.3.4. Récolte et rendement31
A. Récolte de banane
Le régime de plantain se récolte vert. Le stade
de coupe d'un régime est difficile à déterminer avec
exactitude. Le planteur coupera son régime quand celui-ci semblera plein
c'est-à-dire quand il constatera la disparition des angles des
fruits.
La récolte d'un régime se réalise en
coupant à la machette la hampe au dessus. Le planteur récolte son
régime en deux temps, une première entelle située au 2/3
de la hauteur du pseudo tronc est exécutée afin de permettre au
régime de descendre sous l'action de son poids, puis le planteur ayant
saisi le rachis au dessous de la dernière mais coupe la hampe juste
avant que le régime n'atteigne le sol.
B. Le rendement
L'intervalle de floraison maturité est plus au moins 3
mois ; rendement 15-50 t/ha ; poids d'un régime : 10 à 50 kg ;
nombre de doigts par main : 10 à 30. La durée d'une bananeraie
établie pour l'exportation varie de 4 à 8 ans et plus si les
conditions de sol et de climat sont très bonnes.
Après avoir expliqué le sens des termes que nous
utilisons dans notre travail afin d'éviter toute forme
d'équivoque et toute forme de contradiction, il sied de parler de la
méthodologie qui est le deuxième chapitre de notre travail.
31 VUKARAGHA S., Opcit, pp. 134-135.
16
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Avant de parler de la méthodologique proprement dite de
notre travail, il importe de faire une brève description de notre champ
d'investigation.
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Notre milieu d'étude est en général la
ville de Butembo et plus particulièrement le centre commercial dans le
domaine de vente de bananes plantains.
II.1.1. Présentation sommaire de la ville de
Butembo.32
A travers ce point, nous essayons de présenter la ville
de Butembo sous quelques aspects, à savoir : géographique,
administratif, démographique et socio-économique et culturel.
A. Situation géographique
La ville de Butembo se trouve à l'Est de la
République Démocratique du Congo et plus
précisément dans la province du Nord-Kivu. Elle se situe en
cheval sur deux territoires de Beni et de Lubero par respectivement les
chefferies de Bashu et de Baswagha. Avec une altitude moyenne de 1800m, cette
ville est comprise entre les coordonnés géographique suivantes :
0° 8' latitude Nord, 29° 17' longitude Est et connait des fortes
précipitations qui se tendent sur toute l'année.
B. Aspect administratif
La ville de Butembo est une Entité Administrative
Décentralisée créée par le mouvement
politico-militaire dissident du RCD à travers le décret loi
N° 038/2001 du 22 Décembre 2001 du président la RCD/KML
portante création et délimitation des villes et communes de Beni
et Butembo. Ce décret de la rébellion a été
entériné par décret loi 042/2003 du 28 Mars 2003 du
président de la République Démocratique du Congo
après réunification du pays.
32 Rapport Mairie de Butembo, 2014, p. 9.
17
Depuis sa création jusqu'à ce jour, la ville de
Butembo est subdivisée à quatre communes qui partagent sa
superficie totale de 190,34km2 de la manière suivante :
Commune Bulengera : 55,18km2
Commune Vulamba : 52,61km2
Commune Kimemi : 42,25km2
Commune Mususa : 40,30km2
190,34km2
Cette superficie totale de la ville de Butembo est plusieurs
fois celle de l'Etat de la cité de Vatican qui est de 44 ha.
Signalons que ces communes sont à leur tour
subdivisées chacune à quartiers et ces derniers en cellules, rues
et avenues.
La ville et les communes étant respectivement
chapeautées par le maire et le maire adjoint, le bourgmestre et le
bourgmestre adjoint, les autres entités sont dirigées
respectivement par les chefs de quartiers, de cellules et d'avenues.
C. Aspect démographique
Le recensement de la population de la ville de Butembo du
premier trimestre de l'année 2014 donne un effectif total de 6.78123
personnes réparties par sexe dans le tableau ci-après :
Tableau 2 : Répartition de la population de
Butembo par sexe en 2014
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
1.72787
|
1.86673
|
1.51889
|
1.66774
|
6.78123
|
Source : Etat civil, Mairie de Butembo, 2014
Ce tableau nous montre que l'effectif des adultes est plus
élevé que celui des jeunes, soit respectivement de 53% et 47%. De
l'autre côté, l'effectif des personnes de sexe féminin est
supérieure à celui de sexe masculin (52,12% contre 47,88%).
18
D. Aspects socio-économique et culturel
Sur ce plan, la ville de Butembo est
caractérisée par le commerce, l'agriculture, l'élevage,
l'artisanat, l'industrie et les infrastructures (éducationnelles,
sanitaires, transports, communicationnelles,...). L'activité
économique de la population bubolaise reste dominée par
l'agriculture et le commerce. Cette dernière activité fait de
Butembo un centre commercial de premier ordre dans le Nord-Est de la RDC.
II.1.2. Brève présentation du centre
commercial
Notre milieu d'étude le plus restreint est le centre
commercial de la ville de Butembo. En considérant les points de vente en
gros des bananes plantains, nous avons jugé nécessaire de
réduire ce centre commercial à l'espace comprenant le
marché central de Butembo et ses environs immédiats. Cet espace
est alors limité :
- A l'Est par la grand-route ;
- Au Nord par l'avenue Matokeo ;
- Au Sud par l'avenue de l'Eglise ;
- A l'Ouest par la 2eme rue parallèle à
la rue d'Ambiance et reliant l'avenue
de l'Eglise à l'avenue Matokeo.
II.2. METHODOLOGIE
Cette section a trait aux méthodes et techniques
utilisés, à la description de la population et échantillon
d'enquête ainsi qu'à la présentation des variables
d'étude.
II.2.1. Méthodes et techniques utilisées
A. Méthodes utilisées
La méthode est définie comme étant
l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier33.
33 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
7ème éd. Dalloz, Paris, 1990, p. 385.
19
C'est un ensemble des règles indépendantes de
toute recherche et tout contenu particulier qui vise surtout des processus et
des formes de raisonnement et de perception rendent accessible la
réalité à saisir34.
Pour atteindre les objectifs et vérifier les
hypothèses de départ nous avons recouru aux méthodes
ci-après :
- La méthode descriptive nous a permis de
décrire notre champ d'investigation ;
- La méthode analytique nous a facilité
l'analyse de résultat obtenu et traitement des données ;
B. Les techniques
Les techniques sont définies comme étant des
moyens d'atteindre un but. Il s'agit des outils mis à la disposition de
la recherche et organisés par la méthode dans ce but. Ce sont
donc des procédés de récolte des données
adoptées à l'objet sur lequel porte la recherche. Dans le cadre
de ce travail, nous avons usés de techniques ci-dessus :
- La technique documentaire nous a fourni un complément
de formation là où la connaissance nous a paru incomplète.
Cette technique a consisté à l'exploitation des documents
écrits comme ouvrages, les TFC, les notes de cours, les archives et les
sites internet ;
- La technique d'observation : cette technique nous a permis
de saisir l'ampleur du commerce des bananes plantains dans notre milieu
d'étude ;
- La technique d'interview et un questionnaire d'enquête
administrés aux différents enquêtés nous a permis
d'avoir des idées fiables et surtout chiffrées concernant le
commerce des bananes plantains.
- La technique statistique qui nous a aidé à
traiter nos données d'enquêtes à travers le calcul des
pourcentages, des moyennes, ....
34 MPIANA TSHITENGE J.P., Opcit.
20
II.2.2. Population et échantillon
d'enquête
A. Population d'enquête
La population d'enquête est théoriquement
entendu comme étant un ensemble global, indéterminé et
infini d'éléments ou encore un ensemble des groupes humains
concernés par les objectifs d'enquête.
Selon M. GRAWITZ et PINTO, le terme population désigne
un ensemble dont les mêmes éléments sont choisi parce
qu'ils possèdent tous une propriété et qu'ils sont de
même nature.35
Ainsi, notre population d'enquête est constituée
de tous les vendeurs (grossistes et demi-grossistes) des bananes plantains au
centre commercial de Butembo. Il s'agit d'un effectif de 93 personnes
recensées par le gestionnaire du marché central de Butembo au
premier trimestre de l'année 2014. Comme nous avons mené nos
enquêtes quand les gens étaient pourchassés des rues et
avenues par la police, nous nous sommes contentés d'un nombre
réduit de la population c'est-à-dire l'échantillon.
B. L'échantillon d'enquête
L'échantillon est une partie de la population
tirée suivant certains procédés il est l'ensemble
d'éléments à propos desquels on a recueilli des
données36.
Pour se faire nous opté pour l'échantillonnage
aléatoire stratifié qui consiste à se choisir un nombre de
sujet comme échantillon considéré comme cent pourcent de
la population.
Notre échantillon est constitué de 50 vendeurs
des bananes plantains au centre commercial de Butembo. Il s'agit exclusivement
de ceux qui vendent des régimes et non des mains de banane.
35 GRAWITZ M. et PINTO, Opcit, p. 28.
36 Idem
21
Cet échantillon est réparti selon le point de
vente, le moyen de transport utilisé au moment de l'approvisionnement,
selon le sexe, selon la situation maritale, selon le niveau d'étude
comme l'indiquent les tableaux qui suivent :
Tableau 3 : Répartition de l'échantillon
selon les points de vente
Lieux de vente
|
Effectif
|
%
|
Avenue Matokeo
|
10
|
20
|
Avenue du Marché (dépôts Kitsuku)
|
25
|
50
|
Marché Central (intérieur)
|
5
|
10
|
Avenue Kiombwe et Bayé/ croisement rue Muthembo
|
10
|
20
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau nous montre que les lieux de vente des bananes
plantains en régime sont selon leur importance : l'Avenue du
Marché, l'Avenue Matokeo et l'Avenue Kiombwe/Bayé et enfin le
marché Central.
Tableau 4 : Répartition de
l'échantillon selon les moyens de transport utilisés
Moyens utilisés
|
Effectif
|
%
|
Véhicule
|
25
|
50
|
Moto
|
10
|
20
|
Vélo
|
5
|
10
|
Dos
|
10
|
20
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Selon ce tableau, le véhicule est le moyen de transport
le plus utilisé pour l'approvisionnement en bananes plantains ; celui-ci
est suivit respectivement par la moto, le dos et le vélo. Il est
à noter que ces moyens de transport influencent le prix de revient du
produit et par ricochet sa rentabilité.
22
Tableau 5 : Répartition de l'échantillon
selon le sexe
Sexes
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
18
|
36
|
Féminin
|
32
|
64
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes
A la lecture de ce tableau, nous constatons que ce sont les
femmes qui se donnent plus au commerce de la banane plantain. Ceci s'observe
presque dans tous le commerce des produits vivriers.
Tableau 6 : Répartition de l'échantillon
selon la situation matrimoniale
Etat civil
|
Effectif
|
%
|
Célibataire
|
10
|
20
|
Marié
|
35
|
70
|
Divorcé
|
3
|
6
|
Veuf
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Au regard de ce tableau, nous constatons que le commerce des
bananes plantains est à majorité exercé par les
mariés c'est-à-dire des personnes ayant des grandes
responsabilités.
Tableau 7 : Répartition de l'échantillon
selon le niveau d'étude
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Primaire
|
36
|
72
|
Secondaire/diplômé
|
2
|
4
|
Graduat et plus
|
0
|
0
|
Analphabète
|
12
|
24
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes
23
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que nos
enquêtés n'ont pas un niveau d'étude requis. Deux
enquêtés seulement sur 50 soit 4% sont des diplômés
contre 72% de niveau primaire et 24% d'analphabète.
Cette situation est à la base de l'absence de toute
forme de comptabilité dans l'exercice du commerce des bananes plantains
par nos enquêtés. Ceci nous a poussés à
considérer toute les informations chiffrées comme des
estimations.
II.2.3. Les variables d'étude
Dans ce travail, les variables d'étude sont le motif de
cette activité, l'importance lui accordé, les charges, le produit
et le résultat de cette activité.
Au regard de ce tableau, la survie et la rentabilité de
l'activité seraient à la base de l'exercice de cette
activité de commerce des bananes
24
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE DONNEES ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, il est question de présenter
l'analyse de données recueillies auprès de nos
enquêtés et l'interprétation des résultats
obtenus.
Pour raison de clarté et de synthèse, les
données sont regroupées dans des tableaux à partir
desquels sont dégagés des moyennes qui nous servent pour
l'interprétation.
III.1. De l'exercice du commerce de la banane
plantain
Dans cette section, nous essayons de déterminer les
mobiles qui poussent les gens à exercer cette activité ainsi que
l'importance ou la place que cette activité occupe dans leur vie.
A. Motif de l'exercice de cette activité
La question de savoir pourquoi les gens se donnent à
cette activité, les éléments des réponses de nos
enquêtés sont regroupés dans le tableau ci-après
:
Tableau 8 : Motif de l'exercice du commerce des bananes
plantains
Motifs
|
Fréquence
|
%
|
Manque d'emploi
|
30/50
|
60
|
Moyen de survivre
|
40/50
|
80
|
Rentabilité de l'activité
|
32/50
|
64
|
Souci de contribuer à la survie du ménage
|
20/50
|
40
|
Indépendance économique
|
10/50
|
20
|
Pas trop exigeant en capital initial
|
28/50
|
56
|
Source : Nos enquêtés
25
plantains. Ceci se justifie par le fait que cette
activité ne peut servir de moyen de survie que lorsqu'elle rentable. A
côté de ces deux principaux motifs, les autres peuvent être
rangés suivant leur degré de considération de la
manière suivante:
- Le commerce des bananes plantains est exercé par un
bon nombre des personnes par manque d'emploi ; ceci parait normal par le fait
même qu'un grand nombre des acteurs de cette activité est
constitué des illettrés qui n'ont pas la chance d'accéder
à un emploi ;
- Cette activité est aussi exercée par certaines
personnes parce qu'elles considèrent comme non exigeante à
capital initial ; selon le dire de certains de nos enquêtés ; dix
dollars suffisent pour démarrer cette activité ;
- Le souci d'indépendance économique et
financière vient à dernière position.
B. Niveau de l'exercice de l'activité
Voulant savoir à quel titre nos enquêtés
exercent cette activité de commerce des bananes plantains, les
réponses synthétisées dans le tableau ci-après nous
ont été livrées :
Tableau 9 : Niveau d'exercice du commerce des bananes
plantains
N°
|
Niveau d'exercice de
l'activité
|
Effectif
|
%
|
01
|
Principal
|
39
|
78
|
02
|
Secondaire
|
11
|
22
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort de ce tableau que le commerce des bananes plantains
est exercé par la majorité de nos enquêtés à
titre principal. Ceci est d'autant plus vrai que 60% de nos
enquêtés ont déclarés pouvoir exercer cette
activité par manque d'emploi.
26
III.2. Le revenu du commerce des bananes plantains
Le revenu dont il est question ici, c'est le résultat
réalisé à l'issue de l'exercice du commerce des bananes
plantains. Bien que ce résultat peut être positif ou
négatif, l'idéal est qu'il soit positif, c'est-à-dire un
bénéfice. Ce bénéfice est la différence
entre les produits et les charges occasionnés par cette
activité.
III.2.1. Les charges occasionnées par la vente des
bananes plantains
Il sied de rappeler que la somme des charges
occasionnées par le commerce d'un produit constitue son prix de
revient.
Dans le cadre de ce travail, ces charges sont analysées
différemment selon les moyens de transport utilisés.
A. Les charges pour ceux qui utilisent le dos Tableau 10
: Détermination du prix de revient
N°
|
Qté (en
régimes)
|
PAU (en F)
|
PAT (en F)
|
FAA
|
Ct achat
total (en F)
|
Frais D° (en F)
|
PR (en F)
|
1
|
3
|
3000
|
9000
|
-
|
9000
|
100
|
9100
|
2
|
2
|
3500
|
7000
|
-
|
7000
|
100
|
7100
|
3
|
2
|
4000
|
8000
|
-
|
8000
|
100
|
8100
|
4
|
3
|
3500
|
10500
|
-
|
10500
|
100
|
10600
|
5
|
4
|
3500
|
14000
|
-
|
14000
|
100
|
14100
|
6
|
3
|
3500
|
10500
|
-
|
10500
|
100
|
10600
|
7
|
4
|
3000
|
12000
|
-
|
12000
|
100
|
12600
|
8
|
3
|
3500
|
10500
|
-
|
10500
|
100
|
10600
|
9
|
2
|
4000
|
8000
|
-
|
8000
|
100
|
8100
|
10
|
4
|
3500
|
14000
|
-
|
14000
|
100
|
14100
|
Totaux
|
30
|
-
|
103500
|
-
|
103500
|
1000
|
113500
|
|
3
|
3450
|
10350
|
-
|
10350
|
100
|
11350
|
Source : Nos enquêtes et calculs
27
A partir de ce tableau, nous trouvons que nos
enquêtés achètent en moyenne 3 régimes des bananes
plantains chacun au prix unitaire moyen de 3450 F.
En considérant les frais de distribution de 100 F
payés au service d'hygiène et assainissement le prix de revient
de ces trois régimes s'élève à 11350 F.
B. Charges liées au commerce des bananes
plantains pour ceux qui utilisent le vélo
Tableau 11 : Détermination du prix de
revient
N°
|
Qté
(en régimes)
|
PAU (en F)
|
PAT (en F)
|
FAA
|
Ct achat
total (en F)
|
Frais D°
(en F)
|
PR (en F)
|
1
|
8
|
4000
|
32000
|
-
|
32000
|
100
|
32100
|
2
|
9
|
3000
|
27000
|
-
|
27000
|
100
|
27100
|
3
|
6
|
3500
|
21000
|
-
|
21000
|
100
|
21100
|
4
|
7
|
4500
|
31500
|
-
|
31500
|
100
|
31100
|
5
|
8
|
5000
|
40000
|
-
|
40000
|
100
|
40100
|
Totaux
|
38
|
-
|
151500
|
-
|
151500
|
500
|
152000
|
|
7,6
|
3986,8
|
30300
|
-
|
30300
|
100
|
30400
|
Source : Nos calculs et nos enquêtes
Ce tableau nous montre que nos enquêtés qui
utilisent les vélos comme moyen de transport livrent au marché 8
régimes des bananes plantains dont le prix de revient total est de 30400
F. Ce prix de revient comme celui de ceux qui transportent au dos ne comprend
des frais accessoires d'achat.
28
C. Charges liées au commerce des bananes plantains
pour ceux qui utilisent la moto
Tableau 12 : Composantes du prix de revient
N°
|
Qté
(en régimes)
|
PAU (en F)
|
PAT (en F)
|
FAA (en F)
|
Ct achat total (en F)
|
Frais D°
(en F)
|
PR (en F)
|
1
|
8
|
3000
|
24000
|
3400
|
27400
|
200
|
27600
|
2
|
9
|
3500
|
31500
|
3400
|
34900
|
200
|
35100
|
3
|
5
|
2500
|
12500
|
3400
|
15900
|
200
|
16100
|
4
|
9
|
3000
|
27000
|
3400
|
30400
|
200
|
30600
|
5
|
6
|
2500
|
15000
|
3400
|
18400
|
200
|
18600
|
6
|
5
|
4000
|
20000
|
3400
|
23400
|
200
|
23600
|
7
|
5
|
4500
|
22500
|
3400
|
25900
|
200
|
26100
|
8
|
6
|
3500
|
21000
|
3400
|
24400
|
200
|
24600
|
9
|
7
|
3500
|
24500
|
3400
|
27900
|
200
|
28100
|
10
|
8
|
2000
|
16000
|
3400
|
19400
|
200
|
19600
|
Totaux
|
68
|
-
|
214000
|
34000
|
248000
|
2000
|
250000
|
|
6,8
|
3450
|
21400
|
3400
|
24800
|
200
|
25000
|
Source : Nos enquêtes et calculs
A la lecture de ce tableau, nous constatons que 7
régimes achetés au prix moyen total de 21400 ont un coût de
revient moyen total de 25000 F. Ce coût de revient moyen, contrairement
aux deux précédents comprend les frais accessoires d'achat et les
frais de distribution.
Il convient de préciser que les frais accessoires
d'achat comprennent les frais de transport (carburant) et les frais d'entretien
routier qui sont respectivement de 3200 F et 200 F. Les frais de distribution
comprennent quant à eux les frais d'hygiène (100 F) et les frais
de dépôt (100 F).
29
D. Charges liées au commerce des bananes plantains
pour ceux qui utilisent le véhicule
Tableau 13 : Détermination du prix de
revient
N°
|
Qté
(en régimes)
|
PAU (en F)
|
PAT (en F)
|
FAA (en F)
|
Ct achat total (en F)
|
Frais D° (en F)
|
PR (en F)
|
1
|
15
|
3000
|
45000
|
13000
|
58000
|
180
|
58180
|
2
|
12
|
2500
|
30000
|
11500
|
41500
|
180
|
41680
|
3
|
7
|
4000
|
28000
|
9000
|
37000
|
180
|
37180
|
4
|
17
|
2000
|
34000
|
14000
|
48000
|
180
|
48180
|
5
|
16
|
1000
|
16000
|
13500
|
29500
|
180
|
29680
|
6
|
5
|
6000
|
30000
|
8000
|
38000
|
100
|
38100
|
7
|
6
|
4000
|
24000
|
8500
|
32500
|
100
|
32600
|
8
|
16
|
1500
|
24000
|
13500
|
37500
|
180
|
37680
|
9
|
14
|
2500
|
35000
|
12500
|
47500
|
180
|
47680
|
10
|
14
|
2400
|
33600
|
12500
|
46100
|
180
|
46280
|
11
|
13
|
2000
|
26000
|
12000
|
38000
|
180
|
38180
|
12
|
10
|
5000
|
50000
|
10500
|
60500
|
180
|
60680
|
13
|
10
|
7000
|
70000
|
10500
|
80500
|
180
|
80680
|
14
|
11
|
2000
|
22000
|
11000
|
33000
|
180
|
33180
|
15
|
10
|
2000
|
20000
|
10500
|
30500
|
180
|
30680
|
16
|
5
|
4000
|
20000
|
2500
|
22500
|
100
|
22600
|
17
|
6
|
2500
|
15000
|
8500
|
23500
|
100
|
23600
|
18
|
9
|
3000
|
27000
|
10000
|
37500
|
180
|
37180
|
19
|
12
|
2500
|
30000
|
11500
|
41500
|
180
|
41680
|
20
|
13
|
2000
|
26000
|
12000
|
38500
|
180
|
38180
|
21
|
14
|
3000
|
42000
|
12500
|
54500
|
180
|
54680
|
22
|
5
|
4000
|
20000
|
8000
|
28500
|
100
|
28100
|
23
|
10
|
3500
|
35000
|
16000
|
51000
|
100
|
51100
|
24
|
7
|
2000
|
14000
|
9000
|
23000
|
100
|
23100
|
25
|
7
|
3500
|
24500
|
9000
|
33500
|
100
|
33600
|
Totaux
|
264
|
-
|
741100
|
269500
|
1010600
|
3860
|
1014460
|
|
10,56
|
2807,1
|
29644
|
10780
|
40424
|
154,4
|
40578,4
|
Source : Nos enquêtes et calculs
30
En partant de ce tableau, nous remarquons que nos
enquêtés qui utilisent les véhicules comme moyen de
transport parviennent à offrir sur le marché des bananes
plantains une moyenne de 11 régimes du coût de revient total moyen
de 40579.
Les charges liées au commerce des bananes plantains
étant connu selon les moyens de transport utilisés au moment de
l'approvisionnement, il importe maintenant de découvrir les produits ou
recettes réalisés à l'occasion de la vente des
régimes des bananes plantains achetés.
III.2.2. Les produits de vente des bananes plantains
Ces produits sont obtenus en multipliant la quantité
vendue par le prix unitaire comme suit : RT = QV PVU
où RT = Recette totale (produit total) ; QV =
Quantité vendue ;
PVU = Prix de vente unitaire.
Selon la déclaration de nos enquêtés,
toute la quantité livrée au marché est vendue à des
prix variables selon l'état des régimes. Face à cette
situation, nous avons été conduit à calculer le prix moyen
pour chaque enquêté selon les moyens de transport utilisés
comme le montre le tableau ci-après :
En partant de ce tableau, nous constatons que 8 régimes
transportés sur vélo se vendent globalement à 60600 F.
31
Tableau 14 : Détermination du prix de vente des
bananes plantains pour ceux qui utilisent le dos
N°
|
Qté (en régimes)
|
PVU (en F)
|
PVT (en F)
|
1
|
3
|
6000
|
18000
|
2
|
2
|
7000
|
14000
|
3
|
2
|
8000
|
16000
|
4
|
3
|
7000
|
21000
|
5
|
4
|
7000
|
28000
|
6
|
3
|
7000
|
21000
|
7
|
4
|
6000
|
24000
|
8
|
3
|
6000
|
18000
|
9
|
2
|
8000
|
16000
|
10
|
4
|
6000
|
24000
|
Totaux
|
30
|
-
|
200000
|
|
3
|
6666,66
|
20000
|
Source : Nos enquêtes et calculs
Ce tableau nous montre que 3 régimes transportés
au dos se vendent globalement à 20000 F.
Tableau 15 : Prix de vente de bananes plantains
transportés par vélos
N°
|
Qté (en régimes)
|
PVU (en F)
|
PVT (en F)
|
1
|
8
|
8000
|
64000
|
2
|
9
|
6000
|
54000
|
3
|
6
|
7000
|
42000
|
4
|
7
|
9000
|
63000
|
5
|
8
|
10000
|
80000
|
Totaux
|
38
|
-
|
303000
|
|
7,6
|
7973,68
|
60600
|
Source : Nos enquêtes et calculs
32
Tableau 16 : Prix de vente des régimes des bananes
plantains transportés par motos
N°
|
Qté (en régimes)
|
PVU (en F)
|
PVT (en F)
|
1
|
8
|
6500
|
52000
|
2
|
9
|
7500
|
67500
|
3
|
5
|
5500
|
27500
|
4
|
9
|
6500
|
58500
|
5
|
6
|
5500
|
33000
|
6
|
5
|
8000
|
40000
|
7
|
5
|
9000
|
45000
|
8
|
6
|
5500
|
33000
|
9
|
7
|
5500
|
38500
|
10
|
8
|
2500
|
20000
|
Totaux
|
68
|
-
|
415000
|
|
6,8
|
6102,94
|
41500
|
Source : Nos enquêtes et calculs
A partir de ce tableau, nous voyons que 7 régimes
transportés sur moto se vendent au prix total de 41500 F.
33
Tableau 17 : Prix de vente des régimes des bananes
plantains transportés
par véhicules
N°
|
Qté (en régimes)
|
PVU (en F)
|
PVT (en F)
|
1
|
15
|
6500
|
97500
|
2
|
12
|
5500
|
66000
|
3
|
7
|
8000
|
56500
|
4
|
17
|
4500
|
76500
|
5
|
16
|
2500
|
40000
|
6
|
5
|
12000
|
60000
|
7
|
6
|
8000
|
48000
|
8
|
16
|
3000
|
48000
|
9
|
14
|
5500
|
77000
|
10
|
14
|
5000
|
70000
|
11
|
13
|
4500
|
58500
|
12
|
10
|
10000
|
100000
|
13
|
10
|
14000
|
140000
|
14
|
11
|
4000
|
44000
|
15
|
10
|
4500
|
45000
|
16
|
5
|
8000
|
40000
|
17
|
6
|
5000
|
30000
|
18
|
9
|
6000
|
54000
|
19
|
12
|
5000
|
60000
|
20
|
13
|
4000
|
52000
|
21
|
14
|
6000
|
84000
|
22
|
5
|
8000
|
40000
|
23
|
10
|
7500
|
75000
|
24
|
7
|
4500
|
31500
|
25
|
7
|
7500
|
52500
|
Totaux
|
264
|
-
|
1545500
|
|
10,56
|
5854,16
|
61820
|
Source : Nos enquêtes et calculs
34
Ce tableau indique que 11 régimes des bananes plantains
transportés par véhicule sont vendus au prix de revient de 61820
F.
Les charges et les produits réalisés
étant connus, il est facile de déterminer le résultat de
l'activité qui peut être un bénéfice ou une
perte.
III.2.3. Les résultats du commerce des bananes
plantains
Etant donné que, le résultat d'une
activité est égal à la différence entre les
produits et les charges, nous nous trouvons dans l'obligation de
déterminer ce résultat par groupe d'enquêté selon
les moyens de transport utilisés.
Ces différents résultats sont
déterminés ou dégagés dans le tableau
ci-après :
Tableau 18 : Calcul des résultats
Désignation
|
Moyen de transport utilisé
|
Dos
|
Vélo
|
Moto
|
Véhicule
|
1) Produit (C.A)
|
20000
|
60600
|
41500
|
61820
|
2) Charges (P.R)
|
11350
|
30400
|
25000
|
40578,4
|
3) Résultat : (1) - (2)
|
9650
|
30200
|
16500
|
21241,6
|
|
Source : Tableaux 9, 10, 11,12, 13, 14, 15 et 16
A la lecture de ce tableau, nous constatons que nos
enquêtés réalisent des bénéfices dans leurs
activités car leurs résultats respectifs sont positifs.
En supposant constants, tous les autres facteurs pouvant
influencés le marché de la banané plantain en ville de
Butembo, nous pouvons déterminer les résultats mensuels et
annuels de nos enquêtés à partir des résultats
hebdomadaires ci-haut.
Pour trouver les résultats mensuels, il suffit de
multiplier les résultats hebdomadaires par quatre. Ces mêmes
résultats hebdomadaires sont multipliés par cinquante deux pour
trouver les résultats annuels.
35
Partant du postulat selon lequel une activité est
considérée comme rentable dans la mesure où il rapporte
plus d'argent qu'elle en a couté, nous pouvons conclure que le commerce
des bananes plantains en ville de Butembo est rentable.
Face à cette situation nous sommes tentés de
mesurer cette rentabilité du point de vue économique, financier
et commercial. Ces différentes mesures sont regroupées dans le
tableau ci-après :
Tableau 19 : Mesure des rentabilités
Désignation
|
Moyen de transport utilisé
|
|
Dos
|
Vélo
|
Moto
|
Véhicule
|
Re = Rf = lOO
CR h x
|
85,02
|
99,34
|
66
|
52,34
|
|
R
|
48,25
|
49,83
|
39,7
|
34,36
|
Rc =
xlOO
|
|
|
|
|
CA
|
|
|
|
|
Source : Tableau 17 et nos calculs
Il convient de préciser que la rentabilité
économique est égale à la rentabilité
financière parce que nos enquêtés ce sont
déclarés propriétaires de tous les moyens investis dans
l'activité.
Au regard de résultat de ce tableau, nous remarquons
que tous les taux des rentabilités de nos enquêtés
regroupés selon les moyens de transport utilisés sont loin
supérieur au minimum souhaité qui est de 1%. Ceci est une preuve
suffisante que le commerce de la banane plantain est rentable sur le plan
économique, financier et commercial.
Comme il n'y a pas de rose sans épine, cette
rentabilité n'est pas réalisée sans difficulté.
36
III.3. Difficultés liées au commerce des
bananes plantains en
ville de Butembo
A la question de savoir s'il existe des difficultés
dans le commerce de la banane plantain en ville de Butembo, nos
enquêtés nous ont répondu par l'affirmative en nous livrant
les renseignements regroupés dans le tableau ci-après :
Tableau 20 : Difficultés rencontrées dans
le commerce des bananes plantains
Difficultés
|
Fréquence
|
%
|
Faible demande
|
35/50
|
70
|
Le ramollissement du produit
|
45/50
|
90
|
Tracasseries policières et administratives
|
10/50
|
20
|
Concurrence
|
41/50
|
82
|
Cout de transport élevé
|
40/50
|
80
|
Source : Nos enquêtes
Au regard de ce tableau, nous constatons que les vendeurs des
bananes plantains éprouvent d'énormes difficultés. Parmi
celles-ci, la périssabilité du produit, la concurrence, le
coût de transport élevé et la faible demande du produit
sont les plus importantes. Aussi, la périssabilité du produit
parait la plus dangereuse car elle est source d'une perte totale.
37
CONCLUSION PARTIELLE
Au terme de cette première partie monographique, il
importe de signaler que l'analyse des données recueillies sur terrain
nous a permi d'aboutir à certains résultats.
En effet, la confrontation des estimations des produits et des
charges du commerce des bananes plantains en ville de Butembo s'est
dégagé un résultat positif, c'est-à-dire un
bénéfice. Ce bénéfice réalisé nous a
permi de conclure que cette activité est rentable. Malgré cette
rentabilité, il a été révélé que
l'exercice de cette activité est confronté à plusieurs
difficultés dont le ramollissement du produit, la concurrence, le
coût élevé de transport, ...
Pour surmonter ces difficultés, nous avons
estimé que les intervenants dans ce commerce devraient s'unir au sein
d'une coopérative car l'union est l'ultime acte de la solidarité,
dit-on.
Dans ce cadre que nous avons envisagé un projet d'appui
à la création de la coopérative des producteurs et
vendeurs des bananes plantains et ses environs.
38
DEUXIEME PARTIE : PROJET DE DEVELOPPEMENT
Cette partie consiste à un projet visant la
création d'une coopérative qui constituera un cadre idéal
de résolution des problèmes ou difficultés liés au
commerce des bananes plantains en ville de Butembo.
Dans sa structure, cette partie projet est subdivisée
en trois
chapitres :
- Description du projet ;
- L'opérationnalisation du projet et - La
budgétisation du projet.
CHAPITRE PREMIER : DESCRIPTION DU PROJET
I.1 Titre du projet
Notre projet est intitulé : « Projet d'Appui
à la Création de Coopérative des Producteurs et Vendeurs
des Bananes plantains en ville de Butembo et ses environs ».
I.2 Problématique et justification du projet
Dans le monde coopératif, il est souvent question des
hommes et des femmes qui ont une aspiration qui s'unissent en vue d'obtenir un
avantage commun.
Ainsi, pour essayer de surmonter les difficultés
multiples auxquelles sont confrontées les intervenants du commerce des
bananes plantains en ville de Butembo et ses environs, ces derniers doivent
s'organiser en coopérative pour réunir les moyens
nécessaires (humains, matériels et financiers) pouvant permettre
de vaincre ses difficultés.
Ce projet est panifié pour une durée d'une
année allant de janvier 2016 à décembre 2016.
39
En surcroit, après s'être rendu compte de la non
existence d'une quelconque organisation de nos enquêtés vendeurs
des bananes plantains en ville de Butembo, il s'avère impérieux
de créer une coopérative des producteurs et vendeurs des bananes
plantains en ville de Butembo et ses environs où ils auront à
discuter des problèmes ou difficultés auxquels ils sont
confrontés dans leurs activités. En unissant les moyens, ils
pourront résoudre ou contourner ses difficultés d'une
manière durable.
I.3 Objectifs du projet
I.3.1. Objectif global
Ce projet s'assigne comme objectif global de constituer un
cadre de concertation en vue d'améliorer les conditions de l'exercice du
commerce des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs.
I.3.2. Objectifs spécifiques
- Amener les producteurs et vendeurs à avoir un esprit
coopératif ;
- Faire comprendre aux membres le bien fondé ou avantage
d'adhérer à une coopérative.
I.4 Cadre juridique du projet
Notre projet est du type concerté car pour sa
réalisation et sa réussite, une collaboration entre ses
initiateurs et les autorités publiques est indispensable.
I.5 Localisation du projet
Notre projet sera réalisé en ville de Butembo,
province du Nord-Kivu, République Démocratique du Congo.
I.6 Durée du projet
40
I.7. Bénéficiaire du projet
1. Les bénéficiaires directs : tous les
habitants de Butembo, producteurs et vendeurs des bananes plantains.
2. Les bénéficiaires indirects : le personnel
du projet, toutes la population de Butembo : producteurs ou vendeurs des
denrées alimentaires ou des produits manufacturés dont les
acheteurs sont ces bénéficiaires directs.
I.8 Phases du projet ou mise en oeuvre
La réalisation de ce projet devra passer par les
étapes suivantes : le contact avec les autorités
politico-administratives, le contact avec les vendeurs et producteurs de la
banane plantain, la sensibilisation, la conscientisation, la mobilisation,
l'achat des matériels, le recrutement du personnel et le
démarrage.
I.9 Stratégie globale du projet
Comme nous nous sommes fixés des objectifs pour ce
projet, il nous faut aussi voir comment les atteindre. Ainsi, pour la mise en
oeuvre de ce projet, les stratégies suivantes seront mises en place :
- La sensibilisation, la mobilisation et la conscientisation
de la population de Butembo (surtout les producteurs et vendeurs des bananes
plantains) sur l'importance d'une coopérative agricole ;
- Des plaidoyers et lobbyings auprès des vendeurs et
producteurs des bananes plantains ;
- L'organisation des ateliers sur la coopérative et des
animations au marché central de Butembo :
- Organiser des réunions pour la structure de la
coopérative ;
- Réunion de l'Administration.
41
CHAPITRE DEUXIEME : OPERATIONNALISATION DU PROJET
II.1 Activités à réaliser
La réalisation de notre projet dépendra de
l'accomplissement des activités ci-dessous :
- Prise de contact avec les autorités
politico-administratives du Marché
Central de Butembo ;
- Mobilisation des ressources (prise de contact avec les
organismes d'appui
au projet ainsi que tous les contribuables) ;
- Recrutement et formation du personnel ;
- Sensibilisation, conscientisation et mobilisation des vendeurs
et
producteurs des bananes plantains sur la nécessité
de créer une
coopérative agricole ;
- Rassemblement de ce dernier dans une coopérative
agricole ;
- Etablissement des documents et textes légaux ;
- Aménagement ou localisation d'une chambre ou maison
d'hébergement du
bureau ;
- Achat de l'équipement et officialisation des documents
;
- Vote du comité pilote de la coopérative
implantée ;
- Le suivi et évaluation au cours d'exécution du
projet et après.
II.2 Résultat attendus
1. Produit : les habitants de Butembo, vendeurs et
producteurs des bananes plantains sont réunis dans une
coopérative de production, transformation et vente des produits
agricoles.
2. Effets : la contribution des producteurs et vendeurs des
bananes plantains à la maintenance de la coopérative et effective
;
3. Impact : les acteurs (producteurs et vendeurs)
bénéficient des activités de la dite coopérative
agricole.
42
II.3 Rentabilité du projet
Le résultat de notre projet sera probablement positif
sur le plan socio-économique. Ceci est possible si les objectifs
assignés sont atteints en totalité.
II.4 Suivi et évaluation
Le suivi sera effectué par le coordonnateur
assisté des animateurs du projet pendant toute la période de son
exécution, sans oublier les bénéficiaires. Quant à
l'évaluation, elle aura lieu quatre fois pour toute l'année par
le coordonnateur, secrétaire, le comptable, l'animateur, les bailleurs
des fonds et les bénéficiaires.
43
II.5. Chronogramme des activités selon le diagramme
de Gant
N°
|
Activités
|
Année 2016
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
01
|
Prise de contact avec les autorités politico-
administratives
|
XXX
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
02
|
Mobilisation ou recherche des ressources financières
|
|
XXX
|
XXX
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
03
|
Recrutement et formation du personnel
|
|
|
|
XXX
|
|
|
|
|
|
|
|
|
04
|
Sensibilisation, conscientisation et mobilisation des vendeurs et
producteurs des bananes plantains à la création d'une
coopérative agricole
|
|
|
|
|
XXX
|
XXX
|
|
|
|
|
|
|
05
|
Etablissement des documents et textes légaux
|
|
|
|
|
|
XXX
|
XXX
|
|
|
|
|
|
06
|
Location d'une maison du bureau de la coopérative
|
|
|
|
|
|
|
|
XXX
|
|
|
|
|
07
|
Achat de l'équipement et officialisation des documents
|
|
|
|
|
|
|
|
|
XX
|
XX
|
|
|
08
|
Installation du comité pilote de la coopérative
implantée
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
XX
|
XX
|
|
09
|
Suivi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
Evaluation
|
|
|
XXX
|
|
|
XXX
|
|
|
XXX
|
|
|
XXX
|
Légende : X : Activité hebdomadaire :
Activité continue
44
II.6. Cadre logique
Tableau 21 : Cadre logique
Logique Horizontale
Logique Verticale
|
Résumé narratif
(logique d'intervention)
|
Indicateur objectivement vérifiable (IOV)
|
Moyens de vérification (MV)
|
Suppositions importantes
|
Objectif global
|
Constituer un cadre de
concertation en vue d'améliorer les conditions de
l'exercice du commerce des bananes plantains
|
- 70% des producteurs et vendeurs des bananes plantains sont
réunis dans une coopérative d'ici juin 2017
- Difficultés liées à cette activité
réduit à 50% d'ici fin 2017
|
- Rapports des services de l'Economie
- Témoignage des concernés et des visiteurs dans le
milieu - Observation libre
|
|
Objectifs spécifiques
|
- Amener les producteurs et les vendeurs à avoir un esprit
coopératif
|
- 90% des producteurs et vendeurs des bananes plantains sont
satisfait de leur circuit de commercialisation d'ici mai 2017
- 90% des producteurs et vendeurs des bananes plantains
collaborent dans une équipe d'ici fin 2017
|
- Enquête des chercheurs - Témoignage des
habitants
- Rapport du bureau de la coopérative
|
L'Etat autorise l'implantation de coopérative agricole
|
Faire comprendre aux membres le bien fondé ou avantage
d'adhérer à une coopérative
|
95% des vendeurs et producteurs des bananes plantains
adhèrent dans la coopérative et bénéficient les
intérêts de la dite coopérative
|
- Enquête des chercheurs
- Rapport du service de l'économie de Butembo
|
Les producteurs et vendeurs sont unis étant donné
que l'union est l'ultime acte de la solidarité
|
45
|
|
|
- Témoignage des habitants
- Observation
|
Le fonds est disponible
|
Résultats
|
La transformation des bananes plantains en biscuit, en frite, en
chips
|
Les vendeurs et producteurs appliquent des méthodes de
la transformation des produits alimentaires d'ici fin 2017
|
- Enquête des chercheurs - Témoignage des
habitants
|
Les producteurs et vendeurs soient bien formés pour la
technique
Le fonds est disponible
|
Le marché commun de la banane plantain de tous les
vendeurs et producteurs
|
Deux dépôts sont aménagés dans deux
différentes zones de consommation d'ici fin 2017
|
- Rapport du service de l'économie de Butembo
- Témoignage des consommateurs
- Constant sur terrain
|
Le fonds est disponible Les routes sont bien entretenues
|
Activités
|
Prise de contact avec les
autorités politico-administratives
|
Entretien avec 85% des autorités d'ici janvier 2016
|
Signatures du protocole d'accord à partir des comptes
rendus des réunions
|
Les autorités ont pris conscience et sont
mobilisées
|
Sensibilisation, conscientisation et mobilisation des vendeurs et
producteurs
|
90% des producteurs et vendeurs des bananes plantains sont
conscientisées, mobilisés et sensibilisés d'ici mai et
juin 2016
|
- Liste d'inscription
- Descente sur terrain
|
- Les animateurs sont compétents
|
|
- Les dépositaires sont d'accord avec le projet
|
- Lettres de demande d'emploi accompagnées des lettres de
motivation - Liste des recrus formés
|
Le fonds est disponible Le recrutement est efficace
|
Rapports, suivi et évaluation
Constat sur terrain
|
Les textes légaux sont officialisés par l'Etat
|
Constat sur terrain Rapport du comité
|
Les loyers sont aérés et prédisposes
à un bon travail
|
Rapports des suivis et évaluations
|
Le comité fonctionne normalement Fonds et autres
ressources disponibles
|
46
Recrutement et formation du
personnel
Etablissement des documents et
textes légaux

Loyer d'une maison servant de bureau de la coopérative en
attendant la construction d'un bureau propre à la coopérative
Installation d'un comité pilote et de maintenance de la
coopérative
|
1 gestionnaire, 1 secrétaire, 1 comptable, 2 TDR, 1
Ingénieur agronome sont recrutés et formés d'ici avril
2016
|
85% des textes légaux sont établis d'ici juillet
2016
Loyers du bureau disponibles d'ici septembre 2016
|
98% des organes de la coopérative fonctionnent
normalement d'ici novembre 2016
|
Source : Nos investigations
Ce tableau 21 : prouve que notre projet vise à constituer
un cadre de concertation en vue d'améliorer les conditions de l'exercice
du commerce des bananes plantains en ville de Butembo et ses environs.
47
CHAPITRE TROISIEME : BUDGETISATION DU PROJET
La réussite de notre projet dépendra aussi de
l'obtention des ressources financières pour s'approvisionner en
matériels et prendre en charge le personnel indispensable pour le bon
accomplissement des activités et le bon fonctionnement de
l'administration.
III.1. Frais liés à la sensibilisation,
conscientisation et mobilisation
Tableau 22 : Dépenses
liées à l'animation et mobilisation
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
CU en $
|
CT en $
|
Apport
|
Local
|
Extérieur
|
1.
|
Séminaire sur la coopérative
|
3 assises
|
30
|
90
|
60
|
30
|
2.
|
Emissions radio diffusées
|
7 émissions
|
35
|
245
|
-
|
245
|
3.
|
Achat moto Haojiang
|
1
|
760
|
760
|
60
|
700
|
4.
|
Location moto DT
|
1
|
200
|
200
|
-
|
200
|
5.
|
Carburant
|
200 litres
|
1,7
|
340
|
30
|
310
|
|
Total
|
-
|
|
1635
|
150
|
1485
|
Source : Nos enquêtes
Ce tableau, nous montre que les dépenses liées
à la sensibilisation, conscientisation et mobilisation se montent
à 1635 $.
48
III.2. Frais liés à la prise à charge
du personnel
Tableau 23 : charge du personnel
N°
|
Désignation
|
Effectif
|
Salaire
|
Nombres
|
Total en
|
Apport
|
|
|
|
mensuel en
|
de mois
|
$
|
Local
|
Extérieur
|
|
|
|
$
|
|
|
|
|
01.
|
Coordonnateur
|
1
|
150
|
12
|
1800
|
200
|
1600
|
02.
|
Secrétaire
|
1
|
110
|
12
|
1320
|
-
|
1320
|
03.
|
Comptable/ trésorier
|
1
|
100
|
12
|
1200
|
-
|
1200
|
04.
|
Animateurs
|
2
|
-
|
-
|
1000
|
600
|
400
|
Total
|
-
|
-
|
-
|
5320
|
800
|
4520
|
Source : Nos estimations
Pour la charge du personnel, le montant total est de 5320.
49
III.3. Coût liés à l'achat des
matériels du bureau
Tableau 24 : Coût de
l'équipement du bureau
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
CU en $
|
CT en $
|
Apport
|
Local
|
Extérieur
|
01.
|
Location d'une maison pour bureau pendant une année
|
Une année
|
200
|
200
|
150
|
50
|
02.
|
Tables bureau
|
3
|
40
|
120
|
120
|
-
|
03.
|
Chaise
|
6
|
10
|
60
|
60
|
-
|
04.
|
Bancs
|
3
|
7
|
21
|
21
|
-
|
05.
|
Etagères
|
3
|
50
|
150
|
150
|
-
|
06
|
Classeur
|
3
|
5
|
15
|
-
|
15
|
07
|
Rames de papier
|
3
|
6
|
18
|
-
|
18
|
08
|
Stylographe
|
Boite
|
5
|
5
|
-
|
5
|
09
|
Courant électrique
|
12 mois
|
20
|
240
|
120
|
120
|
10
|
Ordinateur
|
3
|
500
|
1500
|
-
|
1500
|
11
|
Imprimante-photocopieuse
|
1
|
260
|
260
|
60
|
200
|
12
|
Règlement et statut
|
10
|
-
|
150
|
110
|
40
|
13
|
Enveloppes/boites
|
3
|
1
|
3
|
3
|
-
|
14
|
Bic marqueur
|
Boite
|
3
|
3
|
-
|
3
|
15
|
Bic correcteur
|
5
|
1
|
5
|
-
|
5
|
16
|
Rames
|
1
|
5
|
5
|
-
|
5
|
Total
|
-
|
-
|
2755
|
794
|
1961
|
Source : Nos estimations
De ce tableau 24, il ressort que le coût global de
l'équipement de bureau est de 2755 $.
50
III.4. Frais liés à la formation
Tableau 25 : Coût d'atelier de
formation
N°
|
Désignation
|
Nombre des jours
|
CU en $
|
CT en $
|
Apport
|
Local
|
Extérieur
|
1.
|
Location salle
|
50
|
10
|
500
|
200
|
400
|
2.
|
2 formateurs
|
60
|
10
|
1200
|
600
|
600
|
3.
|
100 modules de formation
|
-
|
Forfait
|
300
|
-
|
300
|
4.
|
Restauration
|
60
|
Forfait
|
400
|
300
|
100
|
|
Total
|
-
|
-
|
2400
|
1100
|
1300
|
Sources : Nos estimations
Au regard de ce tableau, nous constatons que le coût de
l'atelier de formation s'élève à 2400 $.
III.5. Récapitulation des coûts
Tableau 26 : Coût total du projet
N°
|
Désignation
|
Ressources
|
Total en $
|
%
|
Internes
|
Externes
|
1.
|
Sensibilisation
|
150
|
1485
|
1635
|
12,2
|
2.
|
Prise en charge du personnel
|
800
|
4520
|
5320
|
39,6
|
3.
|
Equipement du bureau
|
794
|
1961
|
2755
|
20,5
|
4.
|
Formation
|
1100
|
1300
|
2400
|
17,8
|
|
05
|
Sous total
|
2844
|
9266
|
12110
|
90,4
|
06
|
Imprévus
|
200
|
1100
|
1300
|
9,6
|
Total
|
3044
|
10366
|
13410
|
100
|
%
|
22,7
|
77,3
|
100
|
|
Source : Nos investigations
Ce tableau 26, nous présente le total des frais que
coûtera le projet. Sur un total de 13410 $. La participation locale est
de 22,7%, alors que l'apport extérieur est de 10366 $ soit 77,3% du
coût total.
51
La réussite du projet dépendra de l'apport
effectif de ces ressources financières tant au niveau local qu'au niveau
extérieur. Les participations physiques, morales et matérielles
sont aussi indispensables.
III.6. Sources de financement
En dehors des 22,7%, soit 3044 $ contribués par les
bénéficiaires, nous sollicitons en 70,3% de l'aide au
ministère provincial de l'agriculture (9427,23 $), de l'aide au
ministère provincial des affaires sociales (1341 $), au syndicat de
défense des intérêts de paysan et la coopérative
central du Nord-Kivu (670,5 $) et autres bonnes volontés (670,5 $).
52
CONCLUSION GENERALE
Sans prétention d'avoir tout terminé, nous
mettons fin à ce travail intitulé « Etude de la
rentabilité du commerce des bananes plantains en ville de Butembo
». Cela étant, nous l'avons subdivisé en deux parties : la
partie monographique et la partie projet.
La monographie comprend la présentation du milieu
d'étude, la considération conceptuelle et aussi les
résultats obtenus sur terrain à partir d'un échantillon
bien connu.
Dans la problématique, les questions suivantes nous ont
servi de fil de conducteur :
- Le commerce des bananes plantains est-il rentable en ville de
Butembo ? - Si non, quelles sont des difficultés qui limitent cette
rentabilité ?
Pour ne pas y aller en ordre disperser, nous avons
anticipativement répondu à ces questions de la manière
suivante :
- Il semblerait que le commerce des bananes plantains est
rentable vu le nombre important des personnes qui s'y intéressent.
- Malgré la rentabilité de cette
activité, les acteurs seraient confrontés à plusieurs
difficultés parmi lesquelles on peut citer : la faible demande, le
ramollissement du produit, la concurrence, les tracasseries policières
et administratives, le coût de transport élevé,...
Ainsi, pour vérifier ces hypothèses, nous avons
utilisés la méthode inductive appuyée par le questionnaire
d'enquête, l'interview et la technique documentaire.
Après analyse et interprétation des
résultats, le tableau 18 prouve que les vendeurs des bananes plantains
réalisent des bénéfices dans leur activité car
leurs résultats respectifs sont positifs, et ceci a été
renforcé par le tableau 19 qui nous montre que les taux de
rentabilité sont de loin supérieurs au minimum souhaité
qui est de 1%. Eu égard à ce qui précède nous
confirmons notre première hypothèse.
En outre, notre deuxième hypothèse est
confirmée à la lumière de tableau 20 qui montre que, dans
la plupart de cas, les vendeurs des bananes plantains éprouvent
d'énormes difficultés.
53
Cependant, un constat amer s'est dégagé ;
l'absence d'une association ou une coopérative des vendeurs des bananes
plantains alors que cette activité est confrontée à des
multiples difficultés.
C'est la raison d'être de notre projet de
développement ; la deuxième partie de notre travail, conçu
pour constituer un cadre de concertation en vue d'améliorer les
conditions de l'exercice du commerce des bananes plantains en ville de Butembo
et ses environs. Intitulé « Projet d'Appui à la
Création de la Coopérative des producteurs et des Vendeurs des
Bananes plantains en ville de Butembo et ses environs », ce projet a un
coût global de 13410 $ dont 10366 $ soit 77,3% proviendront du
financement extérieur et 3044 $ soit 22,7% de la participation locale.
Ce projet durera 12 mois.
54
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
ALFANSI G. et GRAND JEAN P., Pratique de gestion et analyse
financière, 3ème
éd. d'Organisation, Paris, 1983.
BARCELIER A., DUBOIN J., Pratique du commerce international,
éd. Foucher, Paris, 1997.
DARBELET M., Economie d'entreprise, éd. Foucher, Paris,
1990.
Dobbil ARCEL, Comptabilité générale OHADA,
Tome 1, éd. Karthala, Paris, 2008.
FRANGIER J.P., Comment réussir un mémoire,
éd. Dunod, Paris, 1986. GRAWITZ M., Méthode des sciences
sociales, 7ème éd. Dalloz, Paris, 1990. INIBA,
Intervention network for improvement of banana and banana platain, éd.
Montpellier, France, 2000.
LATREYTE J., Finance d'entreprise 2ème
éd. Nathan, Paris, 1982.
PINTO R. et GRAWITZ M., Méthode des sciences des sciences
sociales, 6ème éd. Dalloz, Paris, 1971.
RAPIN A., Cours de commerce, éd. Dunod, Paris, 1963.
VIZZAVONA P., Analyse financière et analyse
prévisionnelle, à tote éd., Paris, 1988.
II. DICTIONNAIRES
BERNARD et COLL, Dictionnaire d'économie
financière, éd. Nathan, Paris, 1990.
BEZBAKH P. et GHERARDI S., Dictionnaire de l'économie,
éd. Larousse à
présent, Paris, 2008.
Ministères des Affaires Etrangères, Memento de
l'agronome, éd. CIRAD-GRET,
Paris, 2002.
XXX, Dictionnaire Petit Larousse 2003, éd. Larousse,
Paris, 2002.
55
III. TRAVAUX DE FIN D'ETUDE
NEEMA BAHATI, Problématique du non standardisation des
prix dans la commercialisation des produits agricoles, cas spécifique
des bananes plantains, TFC inédit, ISEAB, 2006-2007. WANZALUGHENDO
KAVUGHO, Impact de la commercialisation des produits agricoles sur les
conditions socio-économiques des vendeurs en ville de Butembo, TFC
inédit, ISEAB, 2006-2007.
IV. WEBOGRAPHIE
http://www.lesechos.fr/finace-marche,vernimen/definition-investissement.html,
consulté le 16 mars 2014 en 6h30'.
V. NOTES DE COURS
MASINDA K., Techniques de commerce, Cours inédit,
G3/STD-OD, ISEAB, 2008-2009.
MASTAKI E., Techniques de commerce, Cours inédit,
G3/STD-OS, ISEAB, 2013-2014.
VI. REVUE
ROSALES F., Importance de production locale des bananes
plantains en Amérique latine et dans le Caraibe, In Bananas and food
security, 1998.
VII. RAPPORT
Rapport administratif de la Mairie de Butembo, Etat civil,
2014.
56
TABLE DES MATIERES
57
58
59
ANNEXES
I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Bonjour, nous sommes étudiants de l'Institut
Supérieur Emmanuel d`Alzon de Butembo (ISEAB). Nous sommes entrain de
mener une enquête sur la commercialisation des bananes plantains en ville
de Butembo. Ainsi, voudriez-vous répondre à nos questions?
Nous vous assurons que vos réponses devraient avoir un
caractère confidentiel car, elles seront à des fins
académiques.
1. Identification du répondant
? Etat Civil
? Sexe
? Niveau d'étude
? Points de vente
2. Pourquoi vous vous donnez à l`activité de vente
de la banane plantain?
a. Assurer la survie de ma famille
b. Sa rentabilité
c. Activité pour augmenter les capitaux
d. Autres (à préciser)
3. Quel est votre niveau d'exercice de cette activité
4. Où est-ce que vous vous approvisionnez
habituellement?
a. au parking b. Lieu de production d. Autres (à
préciser)
5. Quelle est votre fréquence d`approvisionnement?
a. Journalière b. Hebdomadaire c. Mensuelle
6. Quelle est votre unité d'approvisionnement?
a. Régime b. Tas c. Colis d. Autres (à
préciser)
7. Quel est le prix d'achat de cette unité de produit?
F
8. Quels sont les frais ou dépenses engagées au
cours de vos approvisionnements?
a. Transport F
b. Manutation F
c. Autres (à préciser) F
9. Quelle est votre unité de vente?
a. Régime b. Tas c. Colis d. Autres (à
préciser)
10. Quel est le prix de vente de cette unité de
produit?
60
a. Régime F b. Tas F c. Colis F d.
Autres (à préciser) F
11. Arrivez-vous à écouler toute la quantité
disponible de la banane par jour?
R/- OUI . - NON .
*Si non, où gardez-vous les invendus?
. A domicile . . Dans le dépôt .
*Dans le dépôt, est-ce que les conditions y sont
bonnes? Et combien payez-vous par jour?
a. oui b. non c. loyer par jour F
12. Quelles sont les difficultés que vous éprouvez
dans la vente de votre produit?
a. Faible demande b. Périssabilité du produit
c. Baisse de prix
préétablis
d. Ramollissement
e. Autres (à préciser)
13. Quelles sont les frais ou dépenses engagées
lors de la distribution de vos produits et donnez leurs montants?
R/ A énumérer
Taxes : F
Hygiènes : F
Policiers : F
Dépôts : F
Autres (à préciser) F
14. - Subissez-vous des pertes dans votre activité?
a. oui b. non
- Si oui, ces pertes sont de quelle nature?
a. vol b. ramollissements c. pourritures
d. autres (à préciser)
15. Quelle est la quantité (en termes d`unité de
vente) de ces pertes?
16. Quelle est la valeur monétaire de ces pertes? F
61
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Valeur alimentaire de la banane
Tableau 2 : Répartition de la population de Butembo par
sexe en 2014
Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon les
points de vente
Tableau 4 : Répartition de l'échantillon selon les
moyens de transport utilisés
Tableau 5 : Répartition de l'échantillon selon le
sexe
Tableau 6 : Répartition de l'échantillon selon la
situation matrimoniale
Tableau 7 : Répartition de l'échantillon selon le
niveau d'étude
Tableau 8 : Motif de l'exercice du commerce des bananes
plantains
Tableau 9 : Niveau d'exercice du commerce des bananes
plantains
Tableau 10 : Détermination du prix de revient
Tableau 11 : Détermination du prix de revient
Tableau 12 : Composantes du prix de revient
Tableau 13 : Détermination du prix de revient
Tableau 14 : Détermination du prix de vente des bananes
plantains pour ceux qui utilisent le dos
Tableau 15 : Prix de vente des bananes plantains
transportés par vélos
Tableau 16 : Prix de vente des régimes des bananes
plantains transportés par motos
Tableau 17 : Prix de vente des régimes des bananes
plantains transportés par véhicules
Tableau 18 : Calcul des résultats
Tableau 19 : Mesure des rentabilités
Tableau 20 : Difficultés rencontrées dans le
commerce des bananes plantains
Tableau 21 : Cadre logique
Tableau 22 : Dépenses liées é à
l'animation
Tableau 23 : Charge du personnel
Tableau 24 : Cout de l'équipement du bureau
Tableau 25 : Cout d'atelier de formation
62
Tableau 26 : Cout total du projet.