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Efficacité de la politique monétaire sur la stabilité de taux de change en République démocratique du Congo de 1998 à  2014.

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par Héritier Jean Claude WANICAN UWIRA
Université de Kisangani - Licence 2016
  

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A. La théorie de la parité des pouvoirs d'achat

La théorie de la parité du pouvoir d'achat est l'une des plus anciennes théories explicatives de la détermination des taux de change dont l'origine remonte au XVème siècle et qui a été formalisée en 1914 par l'économiste suédois Cassel.

L'hypothèse de départ de la théorie de la PPA est simple : la valeur d'une monnaie est déterminée par le montant de biens et services qu'elle permet d'acheter à l'étranger. La valeur d'une monnaie est donc fonction de son pouvoir d'achat relatif, qui est calculé en comparant son pouvoir d'achat d'une monnaie sur un marché interne et à l'étranger. Le pouvoir d'achat d'une monnaie sur un marché évolue en raison inverse du niveau général des prix (plus les prix sont élevés dans un pays, moins le pouvoir d'achat d'une unité monétaire est important.

Il existe deux versions de la théorie de la parité du pouvoir d'achat : la version absolue et la version relative.

La théorie de la parité de pouvoir d'achat absolue considère qu'en longue période la valeur d'une monnaie par rapport à une autre est déterminée par le rapport des pouvoirs d'achat internes de ces deux monnaies, mesuré par le rapport des prix dans les deux pays considérés.

La PPA est vérifiée si le pouvoir d'achat d'une monnaie nationale est identique sur le marché intérieur et à l'étranger. Par exemple si la parité dollar/yen respecte la PPA, un consommateur américain peut acquérir avec 100 dollars, le même panier de biens sur les marchés américains et japonais.

Cela implique que E = P/P* où E est le taux de change (nombre d'unité monétaire nationale par unité de monnaie étrangère), P et P* respectivement les niveaux des indices des prix domestiques et étrangers.

Le taux de change se déduirait, selon cette approche, d'un simple rapport entre deux indices de prix.

La théorie de PPA absolue repose sur plusieurs hypothèses fortes :

· Les marchés des changes sont parfaits (il n'y a pas de contrôles de change, ni des coûts de transaction) ;

· Les biens nationaux et étrangers sont substituables ;

· Les marchés de biens sont parfaits (sans droits de douane ni coûts de transport).

La théorie de la parité de pouvoir d'achat relative découle de la version absolue, tout en étant moins restrictive. Elle n'implique pas, en effet, que le niveau du taux de change soit égal au rapport du niveau absolu des prix domestiques et étrangers, mais plutôt que les variations du taux de change soient égales à l'écart entre variations des prix domestiques et étrangers.

En d'autres termes, les variations relatives du taux de change se déduisent de l'écart d'inflation entre pays.

e = P - P*, où e est la variation relative du taux de change, P et P* sont les variations relatives des taux d'inflation domestiques et étrangers.

La PPA relative est vérifiée si, lorsque la hausse des prix aux Etats-Unis est supérieure de 10 points à celle enregistrée au Japon, le dollar se déprécie de 10 points contre le Yen : en ce cas, les deux monnaies considérées gardent le même pouvoir d'achat, puisque la hausse des prix plus élevée aux Etats-Unis est compensée par une baisse du taux de change du dollar contre le Yen.

La PPA est la théorie du change la plus connue, sans doute en raison de sa simplicité. Pourtant elle souffre d'importantes limites.

· Elle suppose vérifiée la loi du prix unique selon laquelle chaque marchandise ne peut avoir qu'un seul prix, quelle que soit la monnaie utilisée pour l'exprimer. Or cette loi repose sur une hypothèse d'équilibre général et de concurrence à l'échelle internationale, ce qui est loin de correspondre à la réalité. En effet, l'intégration économique est imparfaite dans l'économie mondiale ; les biens produits sur les différents marchés nationaux ne sont pas parfaitement substituables. Cette imperfection est surtout liée à des comportements microéconomiques ; d'une part, les consommateurs n'ont aucune raison pour maximiser leurs profits, les entreprises fixent des prix rigides en monnaie nationale et différenciés d'un marché à l'autre. Ainsi la PPA ne peut s'appliquer dans le court terme, les prix de marchandises étant bien plus inertes que les taux de change.

· La théorie de PPA a suscité un grand nombre de travaux empiriques qui montrent que cette approche n'est pas vérifiée, même en longue période. On observe, en effet de profondes disparités entre les niveaux de prix des pays après conversion dans la même monnaie

Bien que cette approche ne soit pas une théorie explicative satisfaisante, elle constitue cependant une référence de long terme utile, souvent utilisée par les économistes et les opérateurs, pour évaluer l'évolution des taux de change.

A. La parité des taux d'intérêts

Les monnaies sont empruntées et échangées sur les marchés internationaux pour de multiples raisons. L'acquisition d'une monnaie peut avoir un motif commercial (ou de transaction), par exemple payer l'importation d'une marchandise libellée dans cette devise. La théorie de la PPA, qui vient d'être présentée, établit une relation entre les monnaies précisément sur la base de ces échanges de biens.

Mais les monnaies peuvent également être échangées dans le but de réaliser des opérations financières, ce qui correspond à l'essentiel des transactions sur le marché des changes.

Keynes est le premier économiste à avoir montré en 1923 le rôle central des taux d'intérêt dans les relations entre les monnaies, introduisant ainsi la notion de parité des taux d'intérêt.

E = i*/i

où E est le taux de change, i* et i respectivement le taux d'intérêt étranger et le taux d'intérêt domestique.

Lorsque le taux d'intérêt étranger est supérieur au taux domestique, la monnaie nationale se déprécie. Cela est du au fait que les capitaux vont sortir du pays pour profiter du taux à l'étranger, ce mouvement entrainera une demande de devises, ce qui va augmenter le taux de change.

Inversement, lorsque le taux domestique est supérieur au taux étranger, il y aura appréciation de la monnaie nationale.

B. L'approche par la balance courante

Cette approche a été mise en évidence dans les années 1960 par Houthakker et Magee. Ces deux auteurs ont montré que deux pays ayant le même taux d'inflation pouvaient néanmoins connaître des évolutions divergentes de leur taux de change si le solde tendanciel de leur balance courante différait.

Si un pays dégage structurellement un excédent de la balance courante (car il dispose d'une bonne spécialisation internationale), il est détenteur net des devises. En conséquences, il vendra ces devises contre de la monnaie nationale sur le marché des changes, ce qui va augmenter l'offre des devises sur le marché et tendra à apprécier la monnaie nationale.

Ø Les déterminants de court terme

A court terme, le taux de change est déterminé par des variables financières (taux d'intérêt) et les comportements d'anticipation (spéculation, surrection).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci