3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
Le modèle linéaire trouvé se
présente comme suit :
TXCH = 170.993842225 + 48.2087026049*MM -
2.18559749474*TXINT
Le coefficient a0 = 170.993842225
celui-ci n'a pas d'interprétation économique ;
Le coefficient a1 = 48.2087026049
signifie économiquement que si la masse monétaire
MM augmente de 10% alors le taux de change augmente aussi de
482 %.
Le coefficient a2 = - 2.18559749474
signifie économiquement que si le taux d'intérêt
TXINT augmente de 10% alors le taux de change diminue de 21,8
%.
Ce modèle montre que la
masse monétaire a influencé positivement le taux de change de la
RDC durant la période sous étude, soit de 1998 à 2014,
avec une proportion de 48.2087026049, ce qui signifie que si
la masse monétaire MM augmente de 10%, il y aura aussi
une augmentation du taux de change de 482 %. Ce phénomène prouve
que la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo en
matière de la stabilité de taux de change au cours de la
période sous étude n'est pas efficace car une petite
augmentation de la masse monétaire entraine une augmentation très
sensible du taux de change, ce qui n'est pas bon pour une économie dans
un pays.
Le taux d'intérêt de son tour a influencé
négativement le taux de change de la RDC durant la période
d'étude avec une proportion de 2.18559749474,
c'est-à-dire qu'une augmentation du taux d'intérêt
de 10%, entraine une diminution du taux de change de 21,8%. Cette diminution du
taux de change de 21,8% par le taux d'intérêt n'est pas efficace
par rapport à son augmentation de 482% par la masse monétaire.
C'est ce qui entraine une instabilité du taux de change car son
influence positive par la masse monétaire n'est pas
équilibrée avec son influence négative par le taux
d'intérêt.
Partant de la tendance de taux de change, le graphique portant
sur l'Evolution du Taux de Change (TXCH) de la RDC montre clairement que la
tendance de ce dernier était à la hausse pendant la
période d'étude.
3.4. VALIDATION DES
RESULTATS
Avant qu'on accepte le fait qu'un
modèle représente une situation beaucoup plus proche de la
réalité, il faut qu'il soit validé économiquement,
statistiquement et économétriquement.
3.4.1. Validation économique
Dans ce cas, il est question de
vérifier si l'influence exercée par les variables retenues dans
notre modèle empirique est conforme à la théorie
économique en la matière. En effet, le modèle est
cohérent du point de vue de la théorie économique.
3.4.2. Validation
statistique
Dans ce modèle, le coefficient
R2 est sensiblement égal à 83%. Ce qui signifie que la
variable endogène taux de change TXCH est
expliquée à 83% par les variables
exogènes (la masse monétaire MM et le taux
d'intérêt TXINT).
Le test d'adéquation d'ensemble de
Fischer vient conforter celui du coefficient de détermination. En effet,
la probabilité associée à cette statistique de Fisher est
de 0.000004<0.05. Donc la qualité globale du modèle est
acceptable. Ce qui conduit à vérifier la qualité
individuelle des variables explicatives.
Le test de la qualité individuelle
des variables est apprécié par la statistique de student. La
statistique théorique de student au seuil de 5% est de 2,110 selon les
17 observations retenues dans le modèle. Dans le modèle, ce test
montre que la variable masse monétaire MM a un
coefficient significatif à ce seuil
(T-statistic=5.498818) et la variable taux
d'intérêt TXINT a également un coefficient
significatif au seuil de 5% (T-statistic=-2.572215). La règle de
décision permet de dire que toutes les variables sont statistiquement
pertinentes.
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