0. INTRODUCTION
0.1 ETAT DE LA QUESTION
Depuis la fin des années 1980, l'attention primordiale
des gouvernements des pays en développement est restée
braquée sur la lutte contre la pauvreté. Pour ce faire, les
dirigeants fournissent beaucoup d'efforts pour réduire l'inflation et
stimuler l'activité économique. Ceci se manifeste à
travers l'application des instruments de la politique économique,
notamment la politique monétaire, la politique budgétaire et
fiscale, la politique agricole, etc.
Le développement d'une économie moderne ne peut
se vouloir possible que s'il passe par l'utilisation d'un bien faisant office
de monnaie, comme disait Paul GRAUWE.1(*)
La politique économique a pour objectifs finals
« le carré magique de Nicolas KALDOR à savoir : la
croissance économique, la stabilité des prix, le plein emploi et
l'équilibre extérieur2(*).
La recherche des objectifs finals de toute politique
économique quel qu'il soit, passe par la manipulation des instruments
appropriés de celle-ci et cela dépend de son fondement
théorique et du contexte dans lequel ces instruments sont
utilisés. Cette théorie macroéconomique
élaborée après la seconde guerre mondiale, a
sous-estimé le rôle des facteurs monétaires dans la vie
économique.
La politique monétaire étant
considérée comme un instrument de la politique conjoncturelle,
est d'un grand apport dans la régulation de la crise financière
qui peut être illustrée par le rôle joué par la
politique monétaire dans la stérilisation de la crise
financière des pays asiatiques des années 1990.3(*)
Pour Milton FRIEDMAM, la politique monétaire est un
puissant moyen d'action sur la demande globale parce qu'il existe un lien
direct entre l'offre de la monnaie et la demande des biens.4(*)
Cette importance de la politique monétaire se trouve
encore attestée par l'ancien président Américain Ronald
REAGEN et l'ancienne première ministre britannique Margaret THATCHER
qui, vers les années 1980, ont renforcé cette thèse en
démontrant la mixture des politiques monétaire et
budgétaire appelée la Policy-mix.5(*)
La politique monétaire et la politique de change sont
parmi les instruments de la politique économique de l'Etat. La
première vise à stabiliser les prix alors que la politique de
change vise à stabiliser le taux de change pour garantir les
échanges commerciaux. Toutes les deux ontun point commun : la
stabilité de la valeur de la monnaie nationale afin d'assurer, d'une
part, le pouvoir d'achat interne, et d'autre part, le pouvoir d'achat externe
au niveau international.
Ainsi, comme il n'y a pas de monnaie internationale, la
participation aux échanges internationaux oblige les pays à
convertir leur monnaie nationale contre une autre, cette conversion se
réalise sur le marché de change en fonction du taux de change. Le
taux de change est considéré comme l'indicateur principal de
tension sur le marché de change en vue de défendre contre les
concurrences extérieures, il met aussi une pression automatique sur les
autorités monétaires pour maitriser certains agrégats
économiques.
Pendant plusieurs années, la monnaie congolaise s'est
dépréciée suite à l'adoption du régime de
change fixe. Cette dépréciation a été
simultanément liée au déficit persistant de la balance des
paiements
Les études menées ont tenté de
dégager les causes de la détérioration de la balance des
paiements. En considérant uniquement la balance commerciale, on
attribuait théoriquement le déficit de la balance des paiements
à une dépréciation du taux de change.6(*)
Le présent thème fait suite à plusieurs
publications sur la politique monétaire et la politique de change.
KOSOANYA KAMONI a fait le lien entre la politique
monétaire et le niveau d'emploi en République Démocratique
du Congo de 2003 à 2011.
Après analyse sur une chronique de huit ans, il a
abouti aux résultats selon lesquels :
· le taux d'intérêt et le taux de
réserve obligatoire impactent positivement le taux de chômage
pendant que les billets de trésorerie le sont
négativement ;
· parmi les instruments de la politique monétaire,
celui qui a plus contribué dans la réduction du chômage
était le taux d'intérêt7(*).
Léon-Déhon BASANGO MAKENDJO a mené une
étude sur l'analyse économique des taux de change du Franc
Congolais de 1998 à 2005. Il a abouti au résultat selon lequel
l'application du régime des changes flottants conjointement avec la
fluctuation des prix était à la base de la dévaluation de
la monnaie nationale (Franc Congolais).8(*)
Erick PARIDRI AVO, dans son étude portant sur la
politique de change et ses effets sur la Balance des Paiements en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2006, s'est
proposé de déterminer une relation entre la Balance des Paiements
et la politique de change tout en décelant la réglementation de
change appliquée en République Démocratique du Congo. Il a
abouti à la conclusion selon laquelle la politique de change de type
dirigiste mise en oeuvre exerce une influence négative sur la Balance
des Paiements en RD Congo.9(*)
AMULI BAHATI, dans son étude portant sur le
régime de change congolais et son impact sur la Balance des Paiements en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2008 a abouti
aux résultats selon lesquels les facteurs économiques tels que la
suprématie de la circulation hors-banque de la monnaie scripturale et
l'inadéquation des taux de croissance de la masse monétaire ne
laissent pas indifférents le comportement de taux de change.10(*)
En se démarquant de ces travaux antérieurs, le
présent travail porte sur l'efficacité de la politique
monétaire sur la stabilité de taux de change en République
Démocratique du Congo de 1998 à 2014.
0.2. PROBLEMATIQUE
L'économie congolaise connait la circulation
concomitante de plus d'une monnaie dans les échanges, avec la
présence d'autres monnaies étrangères (dont la plus
affichée se trouve être le dollar américain) au
côté du franc congolais. C'est un des phénomènes
atypiques qui ne s'observent que dans des économies en crise,
généralement caractérisées par une
instabilité politique quasi permanente, des guerres récurrentes,
des variations anormales du taux de change et l'inflation galopante où
la communauté de paiement n'a plus confiance à la monnaie
nationale, pour ne pas dire, aux autorités monétaires, ainsi
qu'au système bancaire.
En 1997, le système monétaire congolais
était éprouvé par de nombreux dysfonctionnements, parmi
lesquels figuraient la multiplicité d'espaces monétaires et de
taux de change, la perte de confiance généralisée dans la
monnaie nationale due à l'instabilité persistante de ses valeurs
internes et externes, la dollarisation excessive de l'économie et la
pénurie de signes monétaires au sein du système bancaire.
Pour faire face à ces dysfonctionnements, le gouvernement avait
décidé de confier à la Banque Centrale du Congo la mission
de conduire une réforme monétaire qui visait à la fois
l'unification de l'espace monétaire regroupant les différentes
zones monétaires utilisatrices de l'ancienne monnaie Zaïre dans les
pays qui acceptaient les nouveaux Zaïres encore. De ce cadre fut ainsi
issu et mis en circulation en 1998 le Franc Congolais (FC), en remplacement du
Zaïre monnaie devenue symbole d'échec du gouvernement de
l'époque en matière de politique économique.
En 2001, on a assisté à une baisse du niveau
général des prix qui va entrainer un taux d'inflation à un
chiffre. Au cours de la période 2002 à 2005, le taux d'inflation
annuel moyen a été de 36,2 % et le taux de change de la monnaie
nationale par rapport au dollar américain s'est
déprécié en moyenne de 70,5%.
De 2005 à 2007, le taux de change en RD Congo a
évolué suivant un rythme croissant tout en essayant de maitriser
le taux d'inflation.
La monnaie introduite en 1998 avait la parité de 1,607
franc congolais pour un dollar américain. En 2008, il fallait 558,292
francs congolais pour obtenir un dollar américain et en 2009, 809,785
francs congolais pour obtenir un dollar américain. La monnaie congolaise
s'est dépréciée de 925,110 francs congolais contre un
dollar américain en 2014 et de 930,225 francs congolais contre un dollar
américain en 2015. Ce comportement conduit déjà
l'économie congolaise à un constat d'échec car le franc
congolais d'aujourd'hui ne vaut plus rien par rapport à celui que le
pays avait émis en 1998.
Depuis une dizaine d'années, elle ne s'est plus jamais
relevée expliquant ainsi le développement rapide de la
xénomonétisation qui a atteint actuellement 90 à 95% de
l'économie congolaise.11(*)
En ce qui concerne la présente étude, les
préoccupations sont résumées à travers les
questions suivantes :
· Quelle est la tendance de taux de change en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2014 ?
· Ce trend témoigne-t-il l'efficacité ou
non de la politique monétaire?
0.3. HYPOTHESES
Selon GRAWITZ M. « l'hypothèse est une
proposition de réponses à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre les faits significatifs, même plus
ou moins précis».12(*)
Eu égard de ce qui précède, les
propositions suivantes peuvent être formulées sous forme
d'hypothèses :
· Le taux de change en République
Démocratique du Congo de 1998 à 2014 serait à la
hausse ;
· Ce trend témoignerait l'inefficacité de
la politique monétaire.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet est motivé par la stabilité
de cadre macroéconomique observé entre 2007 et 2012 et de la
disponibilité des données au cours de la période sous
étude.
Ceci a un intérêt capital puisqu'il permettra
d'une part à la communauté scientifique de prendre en
considération certains éléments occasionnant la stagnation
et/ou le recul de l'économie congolaise et d'autre part d'interpeller
les pouvoirs publics de la nécessité de stabiliser le taux de
change pour éviter l'instabilité des prix des biens et services
qui peut être préjudiciable à la croissance
économique de notre pays.
0.5. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
L'objectif principal poursuivi dans cette recherche est de
déterminer l'efficacité des instruments de la politique
monétaire utilisés par la Banque Centrale du Congo.
0.6. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
Par méthode de recherche, il faut entendre un ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités.13(*)
Ainsi, en ce qui concerne la présente investigation, la
méthode déductive fut utilisée pour l'analyse des
données. Cette méthode part de l'observation des cas
généraux appelés postulats pour
déboucher sur un cas particulier. De ce fait, elle a été
accompagnée par la Méthode des Moindres Carrées Ordinaires
appliquée sur des données récoltées dans des
différents rapports annuels de la BCC pour la période
concernée.
0.7. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Cette recherche porte sur la période allant de 1998
à 2014 et ne couvre que la République démocratique du
Congo comme la délimitation spatiale.
Le choix de cette période est justifié par la
disponibilité des données statistiques sur les variables du
modèle analysées.
0.8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Quant à la subdivision du travail, hormis
l'introduction et la conclusion, le présent travail est subdivisé
en trois chapitres. Le premier chapitre est consacré au cadre
théorique ; le deuxième expose le cadre
méthodologique et présente les données ; le
troisième chapitre est axé sur le traitement des données,
l'analyse et l'interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER :
CADRE THORIQUE
Dans ce chapitre, il est
question de parler des généralités sur le taux de change,
de définir les différents concepts utilisés dans ce
travail et donner le cadre contextuel de quelques instruments. Pour se faire,
il est subdivisé en deux sections : la première section
traite des définitions des différents concepts utilisés
dans ce travail et des généralités sur le taux de
change ; la deuxième traite de cadre contextuel.
SECTION I :
GENERALITES ET DEFINITIONS DES CONCEPTS.
I.1. MONNAIE
I.1.1 Définition de la
monnaie par ses fonctions
L'approche qui rejoint l'assentiment de l'idéologie
économique dominante est celle qui consiste à définir la
monnaie par ses fonctions : « Money is what it
does». La monnaie est ce qu'elle fait.
Selon cette approche, est considérée comme
monnaie, tout objet susceptible d'exercer des fonctions
monétaires.
I.1.1.1. Les fonctions monétaires
Une panoplie de terminologies est utilisée pour
décrire les fonctions monétaires. En règle
générale, la théorie économique
« traditionnelle » les regroupe en trois catégories
principales qui sont : (1) unité de compte, mesure des valeurs ou
étalon des valeurs, (2) intermédiaire des échanges ou
moyen de paiement. (3) réserve de valeurs.
I.1.1.1.1. Unité de compte, mesure ou étalon de
valeurs
La monnaie est une unité de
compte parce qu'elle constitue un équivalent général
des échanges qui permet :
(1) d'exprimer, en termes de prix, les biens, prestations et
dettes,
(2) de compter ou de nombrer les biens et services en
circulation,
(3) d'exprimer et de mesurer, de manière abstraite, des
réalités concrètes.
La monnaie est une mesure ou étalon de valeurs
parce qu'elle permet de fixer les rapports de valeurs économiques entre
biens et en cela constitue un facteur d'homogénéisation ou de
standardisation des biens marchands. Elle constitue une
référence commune pour exprimer la valeur de tous les biens.
I.1.1.1.2.
Intermédiaire des échanges ou moyen de paiement
La monnaie est
considérée comme un intermédiaire qui s'interpose
dans l'échange entre deux biens, contournant ainsi une des
difficultés du troc, à savoir : la double coïncidence
des besoins de coéchangistes.
En effet, dans une économie de troc chaque individu
doit trouver un partenaire qui soit prêt à lui vendre les biens
qu'il désire et soit également prêt à lui acheter se
propres biens. La monnaie contribue ainsi à réduire les
coûts de transaction dans une économie. On échange un bien
contre de la monnaie et avec la monnaie on peut acquérir un autre
bien.
En principe la monnaie est utilisée comme monnaie de
paiement universel. Mais dans des situations exceptionnelles
caractérisées par une crise économique ou politique, une
monnaie peut être refusée comme moyen de paiement. Ce fut le cas
de la RDC dans les années 1990.
I.1.1.1.3. Réserve de
valeurs
En tant que réserve de valeurs,
la monnaie est considérée comme une richesse au même titre
que d'autres biens ou actifs financiers ; dans le sens où elle est
porteuse d'une valeur qui peut-être transférée dans le
temps. Autrement dit, elle peut être conservée pour décaler
dans le temps les paiements de biens et services.
Mais à la différence d'autres biens et actifs
financiers, la monnaie a l'avantage d'être plus liquide que les autres
c'est-à-dire qu'elle constitue un pouvoir d'achat mobilisable
très rapidement et à faible coût. En tant que telle, elle
est donc la liquidité par excellence
I.1.2. Définition de la
monnaie par ses pratiques
Définir la monnaie par ses
pratiques, c'est considérer ce qu'elle permet de
faire, ou mieux, des actes qu'elle permet
d'accomplir.
Jérôme BLANC est celui qui a su formaliser, avec
force, cette approche. Pour cet auteur c'est l'emploi de l'objet dans les
pratiques monétaires qui détermine sa qualité
monétaire. Et il définit les pratiques monétaires comme
des « actes quotidiens qui impliqueraient la dimension
monétaire ».
On voit bien que l'approche de la monnaie par ses pratiques
aboutit également à un raisonnement tautologique
similaire à l'approche fonctionnelle. Un acte ne peut être
qualifié de monétaire que si l'on dispose au préalable
d'une définition de la monnaie qui lui donne cette qualification.
Ainsi, à l'instar de l'approche de la monnaie par les
fonctions, celle par les pratiques monétaires occulte la nature
même de la monnaie, et par conséquent, est encore loin de la
définir. Or, définir un être ou un objet, c'est
décrire sa nature, ses caractéristiques, donner ses
qualités propres, énoncer ce qu'il est, et non ce qu'il fait ou
permet de faire.
I.2. POLITIQUE MONETAIRE
I.2.1 Définition
Le concept de politique monétaire est trop complexe. De
ce fait, plusieurs auteurs les définissent, chacun selon sa vision. Mais
toutes ces définitions tournent autour de l'offre et demande de monnaie
et surtout de la régulation monétaire.
Janine BREMOND et Alain GELEDAN14(*) définissent la
politique monétaire comme étant l'ensemble des moyens mis en
place pour contrôler la croissance de la masse monétaire.
Quant à Jacques et Colette NEME15(*), la politique monétaire
est définie comme l'action exercée par les autorités
monétaires (Banque Centrale + Trésor) ou pouvoirs publics sur la
masse monétaire et les actifs financiers en vue d'orienter
l `économie à court ou moyen termes ; elle est donc
assujettie aux objectifs généraux de la politique
économique.
D'une manière générale, les objectifs
finals de la politique économique sont : le plein emploi, la
croissance économique, la stabilité des prix, la satisfaction des
besoins publics et la réduction des inégalités, la
contrainte extérieure ou l'ouverture de l'économie sur
l'extérieur, les conflits d'objectifs : le dilemme
inflation-chômage, qui lui assignent des priorités et des
contraintes.
Elle repose sur quelques mécanismes que les Etats
ont eu tendance à s'emprunter les uns les autres. Mais dans des
contextes différents, des mesures techniques analogues ont des effets
inégaux. Or, la diversité du cadre institutionnel des politiques
monétaires est plus grande que celle de ses instruments.
Pour terminer, on peut dire avec Jacques-Henri DAVID et
Philippe JAFFRE16(*) que
la politique monétaire est l'une des composantes (ou instruments) de
la politique économique générale dont les autres sont la
politique budgétaire et fiscale, la politique des revenus, la politique
des prix, la politique de change, la politique industrielle, la politique
agricole, la politique environnementale, la planification indicative et les
autres politiques sectorielles.
Pour être efficace, cette politique économique
doit être cohérente, ce qui signifie qu'il ne peut y avoir de
politique monétaire indépendante de l'ensemble de l'action
économique du gouvernement ou des pouvoirs publics. Ce qui
m'amène à définir la politique économique.
La politique économique peut être définie
comme « une action générale du pouvoir
politique central, cohérente et finalisée, s'exerçant dans
le domaine de l'économie, c'est-à-dire touchant à
la production, à l'échange, à la consommation des biens et
services et à la constitution du capital »
Lorsque l'on examine les trois définitions de la
politique monétaire, on constate que la deuxième (celle des NEME)
est beaucoup plus complète. En effet, elle englobe les
1ère et 3ème définitions. Car la
première définition met l'accent sur le contrôle de la
croissance monétaire, pendant que la troisième insiste sur la
dépendance de la politique monétaire de la politique
économique générale.
Ainsi, la deuxième définition qui prend en
compte ces deux aspects, ajoute un élément supplémentaire
qui est l'orientation de l'économie à court ou moyen termes,
considérée comme objectif ultime de la politique
monétaire. Par conséquent, c'est cette définition qui sera
retenue pour le reste de notre cours.
Pour nous résumer les éléments essentiels
de cette définition sont :
· Une des composantes ou instruments de la politique
économique générale ;
· Ensemble de moyens ou d'actions exercée par les
pouvoirs publics (ou autorités monétaires) ;
· Ces actions sont exercées dans le domaine de la
monnaie et du crédit ;
· En vue d'orienter l'économie à court ou
moyen termes ;
· Dans le but d'atteindre les objectifs
généraux de politique économique (cohérence de ces
actions), et principalement, l'objectif de stabilité de prix.
En définitive, il incombe au gouvernement de
déterminer la politique économique d'ensemble et partant les
orientations de la politique monétaire qui en est instrument
essentiel17(*). La
Banque Centrale a le droit, eu égard à son indépendance et
en sa qualité de conseiller économique et financier du
Gouvernement, de proposer les mesures monétaires conformes aux objectifs
de la politique économique et à l `équilibre
monétaire interne et externe, par la régulation des flux
financiers, en plus de ses pouvoirs relatifs à ses taux
d'intérêt.
I.4. GENERALITES SUR LE TAUX DE
CHANGE
Dans cette section, il est question des
généralités sur le taux de change. Avant d'aborder ce
point, il est important de définir le taux de change, d'en
présenter les différents types, la détermination et les
objectifs et enfin situer le contexte congolais du taux de change.
I.4.1. La
définition, les types, la détermination et les objectifs de taux
de change
Dans ce premier point, nous allons définir le taux de
change, présenter les types de taux de change, la détermination
et les objectifs de taux de change.
I.4.1.1 La définition de
taux de change
Le taux de change entre deux pays est le prix auquel se font
les échanges entre eux. Autrement, il est le prix d'une monnaie en
termes d'une autre monnaie.18(*)
Le taux de change peut être défini au certain
c'est-à-dire le prix d'une unité de monnaie nationale par rapport
à une monnaie étrangère (1FC=0,001$) ; et à
l'incertain c'est-à-dire le prix d'une monnaie étrangère
par rapport à la monnaie nationale (1$=930FC).
I.4.1.2. Les types de taux de
change19(*)
On distingue :
- Le taux de change nominal et le taux de change
réel ;
- Le taux de change bilatéral et le taux de change
multilatéral ;
- Le taux de change fixe et le taux de change flottant.
I.4.1.2.1. Le taux de change
nominal et Le taux de change réel
I.4.1.2.1.1 Le taux de change
nominal
Le taux de change nominal (noté e) représente le
nombre d'unités monétaires que l'on peut obtenir en
échange d'une unité d'une autre monnaie. Il permet de convertir
le prix d'un bien en devises ( ) en un prix exprimé en monnaie nationale (P).
P= e
Ainsi, lorsqu'on dit que le taux de change entre le dollar
américain et le Yen Japonais est de 120 Yens par dollar, ceci veut dire
qu'il est possible de recevoir sur les marchés internationaux des
devises, 120 yens en échange d'un dollar : le Japonais paie 120
yens pour chaque dollar qu'il achète et l'Américain obtient 120
yens pour chaque dollar qu'il vend. Lorsqu'on parle du « taux de
change » entre deux pays, on pense généralement au taux
de change nominal.
I.4.1.2.1.2 Le taux de change
réel
Le taux de change réel exprime le prix relatif des
produits étrangers par rapport aux produits nationaux exprimés en
monnaie nationale. Il nous dit à quel taux il est possible
d'échanger des biens d'un pays contre les biens d'un autre. On appelle
quelque fois termes de l'échange le taux de change réel.
=
Si augmente, cela signifie que les prix étrangers exprimés en
monnaie nationale augmentent par rapport aux prix nationaux ; la hausse
de .
Trois facteurs peuvent influencer la hausse de :
Ø Une dépréciation de la monnaie
nationale (hausse de e) ;
Ø Une hausse des prix étrangers ( );
Ø Une baisse des prix nationaux (P).
Pour bien comprendre la relation entre taux de change nominal
et taux de change, prenons le cas d'un bien unique que produisent beaucoup de
pays : les voitures automobiles.
Supposons qu'une voiture américaine coûte 10.000
dollars et la voiture équivalente japonaise 2.400.000 yens. Pour
comparer les prix de ces deux voitures, nous devons les convertir en une
monnaie commune. Si un dollar vaut 120 yens, la voiture américaine
coûte 1.200.000 yens, soit la moitié de ce que coûte la
voiture japonaise. En d'autres termes, aux prix courants, il est possible
d'échanger deux voitures américaines contre une seule voiture
japonaise.
Le petit calcul qui précède peut se
résumer comme suit :
Taux de change réel =
A ce prix et à ce taux de change, nous obtenons une
demi-voiture japonaise par voiture américaine.
Le taux de change réel entre deux pays se calcule
à partir du taux de change nominal et les niveaux des prix dans chacun
des pays concernés. Si le taux de change réel est
élevé, les biens étrangers sont relativement bon
marché et les biens intérieurs relativement chers. Si le taux de
change réel est faible, les biens étrangers sont relativement
chers et les biens intérieurs sont relativement bon marché.
I.4.1.2.2 Le taux de change
bilatéral et le taux de change multilatéral
Le taux de change bilatéral désigne le rapport
d'échange entre deux monnaies ; pour une même monnaie, il
existe autant de taux de change bilatéraux qu'il existe des devises
étrangères convertibles en cette monnaie.
Le taux de change multilatéral constitue une moyenne
des différents taux de change bilatéraux, pondéré
par le poids de chaque partenaire dans le commerce extérieur du pays.
I.4.1.2.3 Le taux de change
fixe et le taux de change flottant
Le taux de change fixe est défini de manière
institutionnelle tandis que le taux de change flottant ou flexible
résulte de la confrontation entre offre et demande sur
le marché des changes.
I.4.1.3 La détermination
de taux de change
Puisque les monnaies circulent à l'échelle
mondiale, elles sont comparées les unes aux autres en permanence.
Aussi, l'analyse économique a-t-elle cherché à
établir les relations existant entre les monnaies. Ces relations sont
mieux traduites à travers le taux de change.
Il importe de noter que l'étude des déterminants
du taux de change s'avère particulièrement ardue, car les
déterminants du taux de change sont multiples allant des
informations : la publication des indices tels que le montant du
déficit commercial américain, les déclarations des leaders
politique etc. jusqu'aux variables macroéconomiques tels que le taux
d'inflation, le déficit de la balance des paiements etc.
Néanmoins, on distingue généralement deux
grandes catégories des déterminants du taux de change : les
déterminants de long terme et les déterminants de court terme.
Ø Les
déterminants de long terme20(*)
Sur le long terme, l'évolution du taux de change est
déterminée par des variables structurelles appelées
« fondamentaux » : la parité des pouvoirs
d'achat, la parité du taux d'intérêt et la balance de
transactions courantes.
A. La théorie de la parité
des pouvoirs d'achat
La théorie de la parité du pouvoir d'achat est
l'une des plus anciennes théories explicatives de la
détermination des taux de change dont l'origine remonte au XVème
siècle et qui a été formalisée en 1914 par
l'économiste suédois Cassel.
L'hypothèse de départ de la théorie de la
PPA est simple : la valeur d'une monnaie est déterminée par
le montant de biens et services qu'elle permet d'acheter à
l'étranger. La valeur d'une monnaie est donc fonction de son pouvoir
d'achat relatif, qui est calculé en comparant son pouvoir d'achat d'une
monnaie sur un marché interne et à l'étranger. Le pouvoir
d'achat d'une monnaie sur un marché évolue en raison inverse du
niveau général des prix (plus les prix sont élevés
dans un pays, moins le pouvoir d'achat d'une unité monétaire est
important.
Il existe deux versions de la théorie de la
parité du pouvoir d'achat : la version absolue et la
version relative.
La théorie de la parité de pouvoir
d'achat absolue considère qu'en longue période la valeur
d'une monnaie par rapport à une autre est déterminée par
le rapport des pouvoirs d'achat internes de ces deux monnaies, mesuré
par le rapport des prix dans les deux pays considérés.
La PPA est vérifiée si le pouvoir d'achat d'une
monnaie nationale est identique sur le marché intérieur et
à l'étranger. Par exemple si la parité dollar/yen
respecte la PPA, un consommateur américain peut acquérir avec 100
dollars, le même panier de biens sur les marchés américains
et japonais.
Cela implique que E = P/P* où E est
le taux de change (nombre d'unité monétaire nationale par
unité de monnaie étrangère), P et P* respectivement les
niveaux des indices des prix domestiques et étrangers.
Le taux de change se déduirait, selon cette approche,
d'un simple rapport entre deux indices de prix.
La théorie de PPA absolue repose sur plusieurs
hypothèses fortes :
· Les marchés des changes sont parfaits (il n'y a
pas de contrôles de change, ni des coûts de transaction) ;
· Les biens nationaux et étrangers sont
substituables ;
· Les marchés de biens sont parfaits (sans droits
de douane ni coûts de transport).
La théorie de la parité de pouvoir
d'achat relative découle de la version absolue, tout en
étant moins restrictive. Elle n'implique pas, en effet, que le niveau
du taux de change soit égal au rapport du niveau absolu des prix
domestiques et étrangers, mais plutôt que les variations du taux
de change soient égales à l'écart entre variations des
prix domestiques et étrangers.
En d'autres termes, les variations relatives du taux de change
se déduisent de l'écart d'inflation entre pays.
e = P - P*, où e est la variation relative du taux de
change, P et P* sont les variations relatives des taux d'inflation domestiques et
étrangers.
La PPA relative est vérifiée si, lorsque la
hausse des prix aux Etats-Unis est supérieure de 10 points à
celle enregistrée au Japon, le dollar se déprécie de 10
points contre le Yen : en ce cas, les deux monnaies
considérées gardent le même pouvoir d'achat, puisque la
hausse des prix plus élevée aux Etats-Unis est compensée
par une baisse du taux de change du dollar contre le Yen.
La PPA est la théorie du change la plus connue, sans
doute en raison de sa simplicité. Pourtant elle souffre d'importantes
limites.
· Elle suppose vérifiée la loi du prix
unique selon laquelle chaque marchandise ne peut avoir qu'un seul prix, quelle
que soit la monnaie utilisée pour l'exprimer. Or cette loi repose sur
une hypothèse d'équilibre général et de concurrence
à l'échelle internationale, ce qui est loin de correspondre
à la réalité. En effet, l'intégration
économique est imparfaite dans l'économie mondiale ; les
biens produits sur les différents marchés nationaux ne sont pas
parfaitement substituables. Cette imperfection est surtout liée
à des comportements microéconomiques ; d'une part, les
consommateurs n'ont aucune raison pour maximiser leurs profits, les entreprises
fixent des prix rigides en monnaie nationale et différenciés d'un
marché à l'autre. Ainsi la PPA ne peut s'appliquer dans le court
terme, les prix de marchandises étant bien plus inertes que les taux de
change.
· La théorie de PPA a suscité un grand
nombre de travaux empiriques qui montrent que cette approche n'est pas
vérifiée, même en longue période. On observe, en
effet de profondes disparités entre les niveaux de prix des pays
après conversion dans la même monnaie
Bien que cette approche ne soit pas une théorie
explicative satisfaisante, elle constitue cependant une référence
de long terme utile, souvent utilisée par les économistes et les
opérateurs, pour évaluer l'évolution des taux de
change.
A. La parité des taux
d'intérêts
Les monnaies sont empruntées et échangées
sur les marchés internationaux pour de multiples raisons. L'acquisition
d'une monnaie peut avoir un motif commercial (ou de transaction), par exemple
payer l'importation d'une marchandise libellée dans cette devise. La
théorie de la PPA, qui vient d'être présentée,
établit une relation entre les monnaies précisément sur la
base de ces échanges de biens.
Mais les monnaies peuvent également être
échangées dans le but de réaliser des opérations
financières, ce qui correspond à l'essentiel des transactions sur
le marché des changes.
Keynes est le premier économiste à avoir
montré en 1923 le rôle central des taux d'intérêt
dans les relations entre les monnaies, introduisant ainsi la notion de
parité des taux d'intérêt.
E = i*/i
où E est le taux de change, i* et i respectivement le
taux d'intérêt étranger et le taux d'intérêt
domestique.
Lorsque le taux d'intérêt étranger est
supérieur au taux domestique, la monnaie nationale se
déprécie. Cela est du au fait que les capitaux vont sortir du
pays pour profiter du taux à l'étranger, ce mouvement entrainera
une demande de devises, ce qui va augmenter le taux de change.
Inversement, lorsque le taux domestique est supérieur
au taux étranger, il y aura appréciation de la monnaie
nationale.
B. L'approche par la balance courante
Cette approche a été mise en évidence
dans les années 1960 par Houthakker et Magee. Ces deux auteurs ont
montré que deux pays ayant le même taux d'inflation pouvaient
néanmoins connaître des évolutions divergentes de leur taux
de change si le solde tendanciel de leur balance courante différait.
Si un pays dégage structurellement un excédent
de la balance courante (car il dispose d'une bonne spécialisation
internationale), il est détenteur net des devises. En
conséquences, il vendra ces devises contre de la monnaie nationale sur
le marché des changes, ce qui va augmenter l'offre des devises sur le
marché et tendra à apprécier la monnaie nationale.
Ø Les
déterminants de court terme
A court terme, le taux de change est déterminé
par des variables financières (taux d'intérêt) et les
comportements d'anticipation (spéculation, surrection).
I.4.1.4. Les objectifs de taux
de change
Lorsque l'objectif intermédiaire est le taux de change,
les autorités monétaires s'engagent en faveur d'une cible
monétaire. Il s'agira de maintenir un taux de change fixe avec la
monnaie d'un grand pays à forte réputation
anti-inflationniste.
I.4.1.5 Le triangle
d'incompatibilité de Mundell21(*)
Au cours de la dernière décennie, le
Système Monétaire International a fonctionné avec
plusieurs types de régime de change. Trois critères permettent
de classer ces régimes de change : le degré de rigueur de
règles de change (change flottant ou change fixe), le degré de
mobilité des capitaux (la mobilité nulle ou la mobilité
parfaite) ; le degré de dépendance de la politique
monétaire (politiques autonomes et politiques communes).
Les régimes de change diffèrent selon la
manière dont ces trois critères sont combinés. Il est
impossible de combiner le change fixe, la mobilité parfaite des capitaux
et des politiques monétaires indépendantes. Cela est
représenté graphiquement par le triangle d'incompatibilité
ou d'impossibilité de Mundell.
Figure 1. Triangle
d'incompatibilité
Mouvement des capitaux
Autarcie financière
Autonomie de politique monétaire
Taux de change fixe
Taux de change flexible
Dépendance de politique monétaire
Le triangle d'incompatibilité est d'abord défini
graphiquement par ses trois sommets :
· Un premier sommet représente la
dépendance de la politique monétaire c'est-à-dire
l'impossibilité d'utiliser celle-ci à des fins d'ajustement
macroéconomiques internes (lutte contre l'inflation, soutien à la
croissance), l'axe est orientée vers une indépendance (autonomie)
croissante ;
· Un deuxième sommet représente un taux de
change flottant, c'est-à-dire déterminé sur le
marché des changes. L'axe qui part de ce sommet s'oriente vers une
rigidité croissante c'est-a-dire une fixité du taux de
change ;
· Un troisième sommet caractérise
l'autarcie financière. L'axe qui part de ce sommet s'oriente vers une
libéralisation et une mobilité croissante des capitaux
financiers.
Les diagonales à ces sommets forment trois axes qui
caractérisent les systèmes monétaires.
· Les changes flottants : Avec des
changes flottants et une mobilité des capitaux, il peut y avoir
l'indépendance de la politique économique
· L'union monétaire : Si
l'on abandonne son autonomie à la politique monétaire, on peut
avoir des changes fixes et une mobilité parfaite des capitaux.
· L'autarcie financière :
Dans le cas où il n'y aucun mouvement international de capitaux, il est
possible de concilier des changes fixes et une politique économique
interne.
Mundell part de l'idée que les gouvernements sont
généralement intéressés par trois objectifs
de politique monétaire :
1. Assurer une parfaite mobilité des capitaux et donc
ne pas recourir au contrôle des changes.
2. Avoir un taux de change fixe.
3. Disposer d'une politique monétaire autonome qui leur
permette d'influencer le niveau d'activité de leur économie.
A travers le triangle d'incompatibilité, Mundell a
démontré qu'un système ne peut durablement cumuler
les trois objectifs de politique monétaire désirables par
les gouvernements. Par contre, si l'un de ces objectifs est abandonné,
les 2 autres deviennent réalisables.
I.4.1.8 La stabilité de
taux de change
Jusqu'en 1973, la plupart des pays ont fonctionné sous
un régime de taux de change fixes, dans lequel chaque gouvernement
s'engageait à maintenir les fluctuations de son taux de change à
l'intérieur de marges relativement étroites.
A partir de 1973, les taux de change par rapport au dollar ont
fluctué librement en théorie. Mais, dans la pratique, tous les
gouvernements ont continué à intervenir sur le marché des
changes pour stabiliser leur taux de change.
Ainsi, quel que soit le pays étudié et le
régime des changes en vigueur, on peut considérer que la
stabilité du taux de change constitue plus ou moins une contrainte.
En raison d'une élasticité-prix insuffisante des
importations et des exportations, une dépréciation du taux de
change contribue au déficit des échanges extérieurs (en
alourdissant la facture des importations et en allégeant les recettes
à l'exportation). Or le déficit extérieur contribue
à son tour à la dépréciation du taux de change.
La stabilité du taux de change est donc un objectif
d'autant plus contraignant que ses variations risquent d'amplifier les
déséquilibres de la balance des paiements.
SECTION II : CADRE
CONTEXTUEL DU TRAVAIL
II.1. CONTEXTE DE LA POLITIQUE
MONETAIRE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO22(*)
Dans cette partie, nous allons présenter comment la
politique monétaire est appliquée par la Banque Centrale du
Congo.
II.1.1. CADRE REGISSANT LA
GESTION MONETAIRE EN RDC
Le cadre opérationnel et analytique de la politique
monétaire de la RDC est présenté dans les lignes qui
suivent.
II.1.1.1 Les objectifs
La Banque Centrale du Congo procède à un
ancrage monétaire. En effet, l'objectif final de la politique
monétaire est la stabilité du niveau général des
prix23(*). Pour atteindre
cet objectif, la banque centrale oriente la masse monétaire via le
contrôle de la base monétaire. Ainsi, en contrôlant
l'expansion des agrégats monétaires, la Banque Centrale
espère contrôler le niveau général des prix.
Ainsi donc, l'objectif final de la politique monétaire
est stabilité du niveau général des prix, l'objectif
intermédiaire étant la masse monétaire et la base
monétaire est l'objectif opératoire.
Cependant, la masse monétaire congolaise est
composée à 65 % des dépôts en devises. Ce qui limite
l'impact des instruments de la politique monétaire sur l'objectif
final.
II.1.1.2 Les instruments
Pour atteindre son objectif final, la Banque Centrale du Congo
utilise trois instruments à savoir le taux
d'intérêt directeur, le coefficient de
la réserve obligatoire et les appels d'offres
des bons de la Banque Centrale du Congo.
La modification du taux directeur entraine celle du taux
débiteur des banques et par conséquent le volume de crédit
accordé à l'économie. Par ailleurs, l'action du taux
directeur agit sur le taux moyen pondéré des Bons BCC. En effet,
un relèvement du taux directeur implique celui du taux moyen
pondéré et accroit donc l'attractivité du titre de la
Banque Centrale du Congo. Ainsi, il peut être opéré une
ponction de la liquidité entrainant une réduction de la base
monétaire.
Le coefficient de la réserve obligatoire est
utilisé en cas de choc structurel sur la liquidité bancaire tel
qu'un changement dans les habitudes d'usage de la monnaie fiduciaire ou dans
l'accélération du processus de la bancarisation.
Le Bon BCC est utilisé par la Banque Centrale pour la
régulation courante de la liquidité bancaire. En effet, les
appels d'offres permettent aux banques de placer à la Banque Centrale
leurs excédents de liquidité. En cas de sous-liquidité,
les appels d'offres permettent d'injecter de la liquidité. Ce qui
permet de disposer à chaque instant d'un niveau de liquidité
compatible au besoin de l'économie.
II.1.1.3. L'analyse de la
liquidité
Un cadre de prévisions de la liquidité permet
de procéder à une prévision des facteurs autonomes de la
liquidité bancaire en vue d'orienter de façon proactive les
instruments de la politique monétaire. Ainsi, les facteurs avoirs
extérieurs nets, crédit net à l'Etat et circulation
fiduciaire peuvent être prévus.
Toutefois, l'économie congolaise est affectée
par trois types de chocs qui affectent la liquidité bancaire :
· Les chocs permanents qui sont
causés par les déficits infra annuels du budget de l'Etat,
induisent l'expansion de liquidité bancaire. Cela s'explique par le fait
que l'Etat n'émet pas des titres pour financer ses besoins ;
· Les chocs transitoires
liés notamment aux excédents de la balance des paiements
liés à l'amélioration des termes de l'échange. La
hausse des cours de produits miniers suite à la hausse de la demande
mondiale entraine souvent une rentrée importante des devises sur le
marché ;
· Les chocs cycliques :
ils surviennent en infra mensuel gonflant les dépôts des banques
par suite de la liquidation de la paie des agents de l'Etat. Le décalage
avec l'exécution effective par les banques entraine une période
de surliquidité bancaire. Par ailleurs, en infra annuel, il est
noté une forte demande des devises pour importation en janvier, une
accélération des dépenses privées et donc celle de
la demande des billets apparait en Aout et septembre suite à la
rentrée scolaire. En décembre, les festivités de fin
d'année entrainent des déficits budgétaires
récurrents.
II.1.2. ANALYSE DES
DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
EN RDC
II.1.2.1 Présentation
des dispositions institutionnelles
La formulation et la mise en oeuvre de la politique
monétaire incombent au Conseil de la Banque. Il est l'organe
suprême qui a les pouvoirs les plus étendus pour concevoir,
orienter la politique de la Banque24(*). Il donne l'orientation stratégique de la
politique monétaire. Il définit l'orientation sur les instruments
qui peuvent être utilisés en vue d'accroitre efficacement
l'objectif fixé. Le conseil de la Banque est présidé par
le Gouverneur.
Par ailleurs, un Comité de Politique Monétaire
assure l'exécution de la politique monétaire et en évalue
les résultats. Il est l'instance de surveillance et de décisions
en matière de conduite de la politique monétaire. Il veille
à l'accomplissement de l'objectif de la stabilité des prix
assigné à la politique monétaire.
L'objectif d'inflation est fixé sur base du cadrage
macro-économique en fonction des objectifs de politique
économique par un comité interinstitutionnel chargé de
l'élaboration du cadrage macroéconomique. Ce comité est
présidé par le Ministère de Plan.
S'agissant de la mise en oeuvre de la politique
monétaire, les services de la Banque élaborent une programmation
monétaire cohérente avec les directives du Conseil de la Banque
et en fonction des prévisions du cadrage macroéconomique. Elle
définit en conséquence le niveau des objectifs
intermédiaire et opérationnel.
Ainsi, il peut être fixé des cibles mensuelles en
fonction notamment de la saisonnalité. La manipulation des instruments
par le Comité de Politique Monétaire sera donc fonction des
objectifs ainsi définis.
En outre, la Constitution de la République fixe en son
article 176 les missions de la Banque Centrale du Congo. Aux termes de cet
article et des dispositions de la loi organique de la Banque Centrale du Congo,
la Banque Centrale du Congo est indépendante dans la définition
et la mise en oeuvre de la politique monétaire.
II.1.2.2 Analyse des
dispositions institutionnelles
a. Analyse de la prise de décision
Le Comité de Politique Monétaire prend les
décisions en matière de politique monétaire. Ce
comité s'appuie notamment sur un sous-comité chargé de
prévisions de la liquidité. Cependant, les informations
pertinentes notamment sur « le facteur autonome Crédit
net à l'Etat » ne sont pas très disponibles eu
égard à la non-participation de la Direction du Trésor. Ce
qui limite la portée des prévisions et partant de la
qualité des décisions.
b. De l'indépendance de la Banque
centrale du Congo
Dans leurs articles 176 et 3 respectivement de la Constitution
de la République promulguée en 2006 et de la loi n°005/2002
du 07 mai 2002 portant constitution, organisation et fonctionnement de la BCC,
consacrent l'indépendance de la BCC dans la mise en oeuvre de la
politique monétaire. Cependant, la Banque Centrale du Congo est
confrontée à des contraintes financières,
caractérisées par des fonds propres négatifs et la
faiblesse des actifs rentables dans son bilan.
Cette situation engendre une limitation dans la mise en oeuvre
de la politique monétaire. Cette situation est davantage accrue par la
dollarisation de l'économie nationale qui réduit les revenus de
seigneuriage de la Banque Centrale du Congo. Pour notamment résoudre
cette question, la BCC et le Gouvernement se sont engagés dans le
processus de dédollarisation de l'économie nationale depuis
septembre 2012, processus dont ils ont inscrit les résultats dans la
durée.
II.1.2.3 De la prise en charge
des frais de politique monétaire
La loi n°005/2002 du 07 mai 2002, dans son article 3,
relative à la constitution, organisation et fonctionnement de la Banque
Centrale du Congo stipule que l'Etat prenne en charge les pertes nettes subies
par la Banque. Cependant, la détérioration des ressources
financières de l'Etat face à la multiplicité de ses
besoins notamment d'infrastructures, a réduit la capacité de
l'Etat à couvrir le déficit de la Banque Centrale. Il s'en est
suivi une dégradation de la situation financière de la Banque
Centrale et une forte pression sur les dépenses de politique
monétaire.
II.1.2.4 Indépendance de la Banque Centrale et
Coopération interinstitutionnelle
Il y a lieu de signaler que l'indépendance de la Banque
Centrale du Congo est garantie, et ce, dans la mise en oeuvre de la politique
monétaire. Au sein de la Banque, le Comité de Politique
Monétaire constitue le cadre par excellence de l'exécution et du
suivi des résultats de la politique monétaire de la BCC. Ce
Comité de Politique Monétaire avait décidé d'ouvrir
la participation aux réunions, cependant sans voix
délibérative, à certains membres du Gouvernement,
notamment le ministère des finances, budget, la primature et la
présidence.
Par ailleurs, pour une bonne coordination des politiques
macroéconomiques, plus particulièrement les politiques
monétaire et budgétaire, il existe des plates-formes entre la
Banque Centrale du Congo et le Gouvernement de la République telles que
les« Troïkas stratégique et politique ». Cette
situation a eu l'avantage d'accroitre la convergence des politiques
conjoncturelles (monétaire et budgétaire) et de stabiliser les
prix. Cependant, le risque de compromission de l'indépendance de la
banque Centrale avec la demande des droits de vote par les membres externes a
eu pour conséquences le départ de ceux-ci.
II.1.3. EVOLUTION, ANALYSE
ET PERFORMANCE DES REGIMES DE POLITIQUE MONETAIRE DE LA RDC
Une certaine évolution a été notée
dans le régime de politique monétaire en RDC. Nous
présentons ci-après l'évolution récente qui part de
l'abandon de l'usage des instruments directs effectué en 2001.
II.1.3.1 Abandon des
instruments directs de la politique monétaire
La politique monétaire de la Banque Centrale du Congo a
connu des mutations structurelles importantes visant l'amélioration de
l'efficacité depuis l'année 2001. Ces réformes ont
concerné principalement les cadres conceptuel et opérationnel
ainsi que le dispositif de surveillance de la politique monétaire.
Avant 2001, la Banque Centrale du Congo utilisait plusieurs
instruments d'encadrement direct tels que les plafonds de taux
d'intérêt ainsi que les restrictions quantitatives sur le
crédit bancaire (plafond de refinancement, capacité de
refinancement).
Ces instruments ont étouffé le
développement du crédit au moment même où le pays
avait besoin des capitaux pour financer la reconstruction nationale et
l'activité économique. Par ailleurs, dans un contexte d'absence
de discipline budgétaire, la capacité desdits instruments
à réguler la liquidité était extrêmement
limitée.
C'est ainsi qu'un diagnostic du cadre général de
la politique monétaire et de change, un processus de restructuration du
cadre de la politique monétaire a été enclenché
après un prélude constitué essentiellement du
démantèlement des plafonds des taux d'intérêt
bancaires en 1998.
II.1.3.2 Adoption du
régime de change flottant
Avec la chute des réserves de change du pays suite
notamment à la guerre qui a paralysé le pays en 1996, la Banque
Centrale était devenue incapable de soutenir son taux de change.
En conséquence, il s'est développé un
marché de change parallèle dont le cours s'écartait
énormément du marché officiel. Afin d'éliminer ces
distorsions, lesquelles amplifiaient le rythme de dépréciation
monétaire, le régime de change flottant a été
adopté et la détention des devises a été
libéralisée en 200125(*).
Ces mesures, soutenues par une réforme de la politique
budgétaire ont permis de réduire considérablement le
rythme de dépréciation monétaire. L'unification du
marché de change a sensiblement diminué l'écart entre le
cours de change parallèle et le cours indicatif. Cet écart est
presque nul à l'heure actuelle alors qu'il était supérieur
à 350 % en 2000.
II.1.3.3 Définition
claire de l'objectif principal de la politique monétaire
Avant 2002, il y avait une absence de clarté dans les
attributions de la Banque Centrale du Congo notamment en matière de
politique monétaire. Sa mission allait jusqu'au développement
économique, mission dont la banque centrale ne saurait atteindre. Cela
s'explique par faute d'instruments monétaires appropriés.
Avec la promulgation de la loi n°005/2002 du 07 mai 2002
sur la Banque Centrale du Congo en 2002, un contenu clair a été
donné à la mission principale de la BCC, en son article 3, qui
stipulait que la mission première de l'Institut d'Emission est de
définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire du pays
dont l'objectif principal est la stabilité du niveau
général des prix.
En conséquence, des indicateurs précis ont
été établis pour mesurer les performances de l'action de
la BCC au regard de la loi.
II.1.3.4 Consécration de
l'autonomie et de l'indépendance de la Banque Centrale du Congo
La même loi sus évoquée, renforcée
plus tard par la Constitution de la République de 2006 (article 176) va
consacrer l'autonomie et l'indépendance de la Banque Centrale du Congo.
Jusqu'en 2002, la Banque Centrale était certes autonome, mais le
Gouvernement détenait des larges pouvoirs sur l'orientation de la
politique monétaire et des activités de la Banque. Des membres du
Gouvernement siégeaient au Conseil d'Administration de la Banque.
A cet effet, les membres du Gouvernement ne pouvaient plus
siéger dans les instances dirigeantes de la Banque Centrale et une
interdiction a été faite à la Banque Centrale d'accorder
des crédits à l'Etat26(*) pour mettre fin à la dominance
budgétaire. Par ailleurs, un processus de recapitalisation de la Banque
a été enclenché pour renforcer son assise
financière.
II.1.3.5 Précision des
objectifs intermédiaire et opératoire
A partir de 2005, grâce à une bonne
compréhension des mécanismes de transmission de la politique
monétaire, la base monétaire et la masse monétaire ont
été choisies respectivement comme objectifs opérationnel
et intermédiaire. Compte tenu du poids de la dollarisation de
l'économie, une attention particulière a été
accordée au canal du taux de change dans le cadre analytique. Par
ailleurs, un dispositif des prévisions des facteurs autonomes de la
liquidité a été mis en place en 2008 pour orienter les
interventions de la Banque sur le marché monétaire.
II.1.3.6 Coordination des
politiques macroéconomiques
Dans le cadre du renforcement de la coordination entre les
politiques macroéconomiques, la BCC a d'abord réorganisé,
en 2009, sa structure interne et de décision en vue de faciliter en
premier lieu la coordination de la politique monétaire et celle de
change. Dans ce contexte, une Direction Générale de la Politique
Monétaire et Opérations Bancaires a été
créée et les interventions sur les marchés
monétaires et de changes ont désormais été
conduites par une seule Direction des Opérations Bancaires et des
Marchés.
La BCC et le ministère des finances se sont
employés à rechercher la coordination des politiques
monétaire et de change avec la politique budgétaire. Un cadre de
coopération interinstitutionnelle a été créé
à cet effet, regroupant les ministères des finances et du budget
ainsi que la BCC. Ce cadre permet, non seulement une meilleure circulation
d'informations, mais aussi des concertations régulières en vue de
l'harmonisation des décisions en matière des politiques
macroéconomiques.
Aussi, au plus haut niveau, d'autres concertations avec le
chef du Gouvernement ont permis le renforcement de la coordination entre la
politique monétaire et les politiques structuro sectorielles.
Les fruits de l'amélioration de la coordination ont
été notamment l'obtention des bons résultats en
matière de stabilité du cadre macroéconomique lesquels ont
facilité l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative PPTE en
juin 2010.
II.1.3.7 Amélioration de
l'efficacité des instruments indirects
· Instrument bon BCC
L'instrument Bon de la Banque Centrale du Congo (bon BCC)
avait été introduit en décembre 2002. A cette occasion,
les liquidités excédentaires des banques pouvaient être
placées à la banque centrale. A partir de 2008, les
opérations sur ce titre sont soumises au processus d'adjudication et
dont le volume à ponctionner est déterminé par la Banque
Centrale après une analyse des prévisions de la liquidité.
En 2013, les tiers (ménages et entreprises
commerciales) sont exclus de la souscription. Le titre étant
entièrement réservé aux banques commerciales en tant que
canal de transmission des impulsions de la politique monétaire.
· Coefficient de la réserve obligatoire
Jusqu'en 2013, le coefficient de la réserve obligatoire
s'appliquait indistinctement sur les dépôts de la clientèle
de banques. Sur le plan de l'échéance, les dépôts
à vue représentent 76,6 % et les dépôts à
terme 23,4 %. Par contre, sur le plan de la monnaie de constitution, les
dépôts en monnaies étrangères s'établissent
à 85,8 % et ceux en monnaie nationale se situent à 14,2.
C'est ainsi que pour permettre aux banques de mobiliser
davantage les dépôts à terme susceptibles de financer
l'économie et en même temps faire de reculer la dollarisation, des
discriminations ont été introduites dans la constitution de la
réserve obligatoire. Ainsi, le coefficient de la réserve
obligatoire est désormais plus élevé pour les
dépôts à vue qu'à terme et également pour les
dépôts en devises par rapport à ceux en monnaie
nationale.
II.2. CONTEXTE DE CHANGE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Deux principaux objectifs sont assignés à la
politique de change de la BCC :
- Lisser les variations des cours de change ;
- Améliorer le niveau des réserves
internationales.
II.2.1 Marché des
changes
II.2.1.1 Organisation
Le marché de change de la RDC est
réglementé par des textes légaux émanant de la BCC.
Cette réglementation indique les intervenants du marché et ainsi
que les dispositions légales du fonctionnement de ce dernier.
En se référant à l'ordonnance-loi
n°67/272 du 23-06-1967 relative aux pouvoirs réglementaires de la
Banque Centrale du Congo en matière de réglementation du
marché et aux règlements n° 001/05 et 002/05 du 14
février et 22 Juin 2005 relatifs respectivement aux opérations de
vente et d'achat de devises par voie d'appel d'offre, la Banque Centrale du
Congo, en vue d'assurer la régularité des opérations, la
transparence et la concurrence sur le marché de change.27(*)
II.2.1.2 Domaines
d'intervention de Marché des changes congolais
La réglementation des changes de février 2003
aborde plusieurs domaines à savoir :
- La détention des monnaies nationales ;
- La détention des devises étrangères
;
- La détention des biens ;
- La détention des revenus ;
- Le transfert courant ;
- Les mouvements des capitaux ;
- Le marché de change ;
- Les intermédiaires agréés ;
II.2.1.3.Intervenants
Vu la réglementation et les textes légaux en
vigueur nous avons retenu quatre intermédiaires ou intervenants sur le
marché de change en RDC.
Il s'agit de :
v La Banque Centrale du Congo ;
v Les banques commerciales agréées ;
v Les bureaux de changes agréés ;
v Et les messageries financières.
II.2.1.3.1. La banque centrale
du Congo
La banque centrale est le premier intermédiaire dans ce
marché puisqu'elle détermine le taux de change et
réglemente ce marché par des réglementations.
La banque centrale intervient sur le marché en suivant
un calendrier des achats et ventes des devises sous forme d'adjudication.
1. Annonce de l'appel d'offre (j-1)
Jour ouvré précédent : Vendredi
2. Soumission des offres par les banques (j)
Chaque 2ème et 4ème Lundis du mois à 13 h
30'
3. Publication des résultats (j)
Le jour même de l'adjudication ou plus tard à 15
h 00'
Au cas où la journée de Lundi est non
ouvrée, la soumission des offres a lieu le jour ouvré suivant.
En dehors des journées prévues par le
calendrier, la banque centrale du Congo se réserve le droit de convoquer
des séances d'adjudications si les fluctuations journalières du
taux de change (USD/CDF) sur le marché dépassent la marge de
1,5%.
Ce calendrier est valable pour une année et peut
être modifiée si les circonstances l'exigent. A l'expiration de la
période d'une année le mouvement se fait par tacite
reconduction.
II.2.1.3.2. Les banques
commerciales agréées
La qualité d'intermédiaire agréé
doit être sollicitée par écrit auprès de la BCC
selon l'article 49 alinéas 2 de l'actuelle réglementation de
change du Février 2003.
La qualité d'intermédiaires est accordée
par un acte d'agrément signé par le gouverneur de la BCC. Elle
peut être aussi retirée sur décision de la BCC lorsque le
bénéficiaire ne se conforme pas aux engagements souscrits.
Outre l'acte de sollicitation et l'acte d'agrément de
la BCC, les intermédiaires agréés sont ténus entre
autres de l'obligation de l'article 50 de la réglementation du
marché de change.
· Se conformer en tous points aux règlements,
dispositions et prescriptions de la BCC ;
· Veiller au respect des règlements, dispositions,
prescriptions de la BCC et signaler à celle-ci toute
irrégularité qu'ils constateraient ;
· Observer les instruments et directives de la BCC
relatives à l'enregistrement des opérations de change et à
l'établissement des diverses situations de change ;
· Fournir à la BCC toutes les justifications
qu'elle demanderait concernant les opérations soumises à son
contrôle ;
· Remettre à la BCC tous les renseignements
statistiques et complémentaires par elle ;
· Percevoir et verser auprès de la BCC tous les
droits, redevances ou autres montants dus.
II.2.1.3.3. Les bureaux de
change agréés
Les bureaux de change agréés comme tout
intermédiaire agréés, ils sollicitent leur agrément
auprès de la BCC et sont ténus de respecter la
règlementation en vigueur comme on l'a décrit dans la
sous-section précédente.
Toute personne morale de droit congolais autre que celles
reprises dans l'article 52 de l'actuelle réglementation de change en
vigueur désireuse de faire profession doit se faire agréer par la
BCC en qualité de bureau de change.
II.2.3.4. Messageries
financières
Toute personne morale autre que les banques
agréées, intéressé par la réalisation des
opérations de transfert de fonds en monnaie nationale ou
étrangère doit se faire agréer par la BCC en
qualité de société de messagerie
financière.28(*)
Il sied de noter qu'il existe deux catégories des
messageries financières : les messageries financières
opérant sur le territoire national (SOFICOM, AMI FIDEL,...) et les
messageries financières opérant sur le territoire national et
avec l'étranger (WESTERN UNION, MONEYGRAM, etc.).
A côté du marché de change dit officiel
que nous venons de voir, il existe un autre marché appelé
marché parallèle.
Malgré la libéralisation du marché de
change en RDC, le marché parallèle des changes portant sur des
devises fortes reste discrètement géré par une
poignée de personnes qui manipulent d'importantes sommes des devises par
le jeu de transfert des fonds (magasins, comptoirs de diamants, procures des
missions, etc.).
La sous bancarisation du pays du fait de l'absence du climat
des affaires : pillages, zaïrianisation, nationalisation,
insécurités permanentes, inflation monétaire, le manque
d'esprit de la protection et de l'importance de l'entreprise à conduit
une grande partie des banques congolaises en faillite, permettant ainsi
l'émergence d'un marché de change parallèle.
Ce marché est composé majoritairement des
personnes physiques qui se livrent au commerce de l'achat et à la vente
des devises étrangères sans être agréé par la
BCC, ainsi que les personnes morales qui ne sont pris agréés
à cette fin, qui se sont succédé aux véritables
attributs des bureaux de change.
Un constat amer se dégage en voyant le marché de
change s'accaparent de la profession des intermédiaires par un
marché parallèle composé ses sociétés
commerciales non agréées pour l'exercice, les magasins,
même le vendeur du coin et d'autres opérateurs économiques
opérant dans ce marché détériorent ainsi le tissu
économique national du fait de l'inflation par la dévaluation
monétaire émission des faux billets.
CHAPITRE DEUX : CADRE
METHODOLOGIQUE, PRESENTATION DES DONNEES ET FONDEMENT THEORIQUE
Dans ce chapitre, il s'agit de décrire les
méthodes et les techniques utilisées pour la récolte, le
dépouillement, le traitement et l'analyse des données. On y
présente également les données et le fondement
théorique. Pour ce faire, il est subdivisé en trois sections : la
première expose le cadre méthodologique, la deuxième est
consacrée à la présentation des données et enfin,
la troisième aborde le fondement théorique du travail.
II.1. CADRE
METHODOLOGIQUE
II.1.1. Population
d'étude
Selon NGUBA MUNDALA, une population est un ensemble
d'individus (personnes, maison, zones géographiques, animaux, pays,
etc.) auxquels s'applique une étude.29(*)
Partant sur l'efficacité de la politique
monétaire sur la stabilité de taux de change en RD Congo. Les
informations qui intéressent cette étude sont la masse
monétaire, le taux d'intérêt, le revenu réel et les
taux de change de 1998 à 2014.
II.1.2. Echantillon du
travail
Selon le petit Larousse, échantillon est défini
comme étant une petite quantité d'une marchandise qui donne une
idée de l'ensemble, qui permet d'en faire apprécier la
qualité (échantillon de tissu, de parfum, échantillon
publicitaire) ou statistique fraction représentative d'une population ou
d'un ensemble statistique.30(*)
Pour ce qui concerne notre travail, l'échantillon de
notre travail est composé par les données statistiques tant de la
politique monétaire (la masse monétaire, le taux
d'intérêt) que des taux de change recueillies dans les
différents rapports annuels de la Banque Centrale du Congo et
condensés des informations statistiques de 1998 à 2014. La taille
d'échantillon est obtenue en faisant 2014 1998 1 qui donnent17.
II.1.3. Nature des
données
Les données recueillies sont des informations brutes
issues des différents rapports de la Banque Centrale du Congo.
D'où, les données sont de nature quantitative composées
des statistiques des taux de change, taux d'intérêt et de masse
monétaire de la notre période d'étude.
II.1.4.Technique de récolte des données
Dans les principales méthodes de recueil des
données on trouve deux grandes catégories :31(*)
§ Le recueil des données secondaires ;
§ Le recueil des données primaires.
Les sources secondaires fournissent des informations de
seconde main, c'est-à-dire recueillies par des personnes
différentes de l'analyste lui-même; l'analyse documentaire.
Les sources primaires quant à elles fournissent des
informations de première main, puisque obtenues sur le terrain
après la recherche effectuée par le chargé d'étude
lui-même, dans le cadre d'une enquête par sondage. A cet effet, le
chargé d'étude élabore un questionnaire qu'il administre
à la population étudiée ou, le plus souvent, à un
échantillon représentatif de celle-ci.
Dans le cadre de ce travail, nous avons recouru aux sources
documentaires pour recueillir les informations dont nous nous sommes servis.
Les techniques documentaires sont ainsi désignées parce qu'elles
mettent en présence les chercheurs d'une part et de l'autre part des
documents supposés contenir des informations recherchées. Elle
s'appelle aussi technique non vivante ou technique d'observation indirecte.
La technique documentaire nous a permis de consulter les
différents rapports de la Banque Centrale, ainsi que les
condensés des informations statistiques, etc. ayant trait à notre
sujet.
II.1.5. Méthode de
traitement et analyse des données
Dans le domaine scientifique, la méthodologie renvoie
à la discipline qui réfléchit sur les processus rationnels
d'une pensée méthodique. Autrement dit, elle est l'étude
des méthodes que les sciences utilisent.32(*)
En sciences économiques, deux catégories des
méthodes sont mises en oeuvres de manière concurrentes ou plus
souvent de manière complémentaire ; notamment : les
méthodes inductives et les méthodes déductives.
Parmi leurs nombreuses différences, il convient de
noter plus particulièrement que les premières s'appuient sur une
collecte préalable de données sur terrain pour ensuite tenter
d'en déduire un ensemble de propositions et de relations
générales, tandis que les secondes énoncent un ensemble de
propositions (hypothèses) au départ d'un corpus théorique
établi pour ensuite tenter de les valider en les confrontant à
des observations particulières recueillies sur le terrain.33(*)
Ainsi, en ce qui nous concerne, nous avons utilisé la
méthode déductive pour l'analyse des données. Cette
méthode part de l'observation des cas généraux
appelés postulats pour déboucher sur un
cas particulier. De ce fait, elle a été accompagnée par la
Méthode des Moindres Carrées Ordinaires, où nous avons
appliqué à l'aide de logiciel Eviews 6, les différentes
régressions (MCO) des données récoltées dans des
différents Services étatiques ainsi que les différents
Sites Web ; afin de pouvoir dégager un résultat
déduit et en faire sujet d'interprétation.
II.1.6. MODELISATION
Un modèle consiste en une présentation
formalisée d'un phénomène sous forme
d'équations dont les variables sont des grandeurs économiques.
L'objectif du modèle est de représenter les traits les plus
marquants d'une réalité qu'il cherche à styliser. Le
modèle est donc l'outil que le modélisateur utilise lorsqu'il
cherche à comprendre et à expliquer des phénomènes.
Pour ce faire, il émet des hypothèses et explicite des
relations.
Le modèle est donc une présentation
schématique et partielle d'une réalité naturellement plus
complexe. Toute la difficulté consiste à ne retenir que la ou les
représentations intéressantes pour le problème que le
modélisateur cherche à expliciter. Ce choix dépend de la
nature du problème, du type de décision ou de l'étude
à effectuer. La même réalité peut ainsi être
formalisée de diverses manières en fonction des
objectifs34(*).
II.1.6.1. SPECIFICATION DU MODELE
Le modèle est la représentation
simplifiée de la réalité faisant appel à des
graphiques ou des équations pour montrer les interactions entre les
variables.35(*)
Un modèle repose surtout sur une théorie
préalable qui permet de privilégier un aspect du réel, une
relation causale. Cette théorisation est provisoire, elle est toujours
susceptible d'être remise en cause après la confrontation du
modèle à la réalité.
Dans les sciences sociales, et particulièrement en
économie, les phénomènes étudiés concernent
le plus souvent des comportements afin de mieux comprendre la nature et le
fonctionnement des systèmes économiques. L'objectif du
modélisateur est, dans le cadre de l'économétrie et au
travers d'une mesure statistique, de permettre aux agents économiques
(ménages, entreprises, État...) d'intervenir de manière
plus efficace. La construction d'un modèle comporte un certain nombre
d'étapes qui sont toutes importantes. En effet, en cas de faiblesse d'un
des « maillons », le modèle peut se trouver invalidé
pour cause d'hypothèses manquantes, de données non
représentatives ou observées avec des erreurs, e
De ce qui précède, on distingue deux types de
spécifications :
· Les modèles en série temporelle, les
variables représentent des phénomènes observés
à intervalles de temps réguliers
· Les modèles en coupe instantanée, les
variables représentent des phénomènes observés au
même instant mais concernant plusieurs individus, tel que la consommation
et le revenu observés sur un échantillon de 30 pays. Le
modèle s'écrit alors :
Ci = a0 + a1 Yi i =
1,. . . , 30
Où : Ci = consommation du pays i pour
une année donnée,
Yi = revenu du pays i pour une
année donnée.
Dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé le
modèle en série temporelle qui se présente de la
manière suivante :
TXCHt = a0 + a1MMt
+ a2TXINTt + ?t
|
Avec :
- TXCHt taux de change au temps t
- MMt masse monétaire au temps t
- TXINTt taux d'intérêt au temps t
- ?t le terme d'erreur
- a0, a1, a2 sont des
paramètres à estimer
Ce modèle n'est autre qu'une régression
linéaire multiple.
Les phénomènes économiques sont
caractérisés par l'interdépendance entre de nombreux
éléments, ce qui entraine que les variables explicatives
susceptibles d'exercer une influence sur la variable expliquée sont
très nombreuses, et on ne peut pas les retenir toutes. Mais l'effet des
variables qui ont été omises explique qu'il y ait des
écarts entre la réalité observée et le
résultat du modèle. C'est pour cette raison qu'on a choisi de
traduire ces écarts par le terme d'erreur qui est une variable aléatoire.
II.1.6.2. VALIDATION DU MODELE
L'économétrie est un outil à la
disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer
les théories qu'il construit. Le théoricien postule des relations
; l'application de méthodes économétriques fournit des
estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la précision
attendue.
Une question se pose alors : pourquoi estimer ces relations,
et les tester statistiquement ? Plusieurs raisons incitent à cette
démarche : tout d'abord cela force l'individu à établir
clairement et à estimer les interrelations sous-jacentes. Ensuite, la
confiance aveugle dans l'intuition peut mener à l'ignorance de liaisons
importantes ou à leur mauvaise utilisation. De plus, des relations
marginales mais néanmoins explicatives, qui ne sont qu'un
élément d'un modèle global, doivent être
testées et validées afin de les mettre à leur
véritable place.
Enfin, il est nécessaire de fournir, en même
temps que l'estimation des relations, une mesure de la confiance que
l'économiste peut avoir en celles-ci, c'est-à-dire la
précision que l'on peut en attendre. Là encore, l'utilisation de
méthodes purement qualitatives exclut toute mesure quantitative de la
fiabilité d'une relation.
Pour arriver à dégager l'évolution de
différentes variables que nous avons retenus dans notre modèle et
à déterminer le lien qui existe entre notre variable
endogène et nos variables exogènes, nous avons
procédé par trois types d'analyses ou de validation de notre
modèle. Il s'agit de validation économique, statistique, et
économétrique.
·
Validation économique
Elle va être constituée principalement de la
représentation graphique des différentes variables du
modèle afin de cerner leur évolution à travers le temps,
d'une part ; et à la recherche des causes économiques qui
sont censées expliquer l'allure des courbes représentatives de
ces différentes variables, d'autre part.
Pour cette validation, il a été question
de vérifier si l'influence exercée par les variables retenues
dans notre modèle empirique est conforme à la théorie
économique en la matière.
·
Validation statistique
Pour cette validation, il s'agit de faire des tests de t de
student et F de Fischer qui ont été obtenus à partir du
tableau d'estimation du modèle.
Pour la validation statistique, nous avons
cherché à examiner si les différents paramètres du
modèle sont significatifs individuellement ou si le modèle est
globalement significatif.
· Validation
économétrique
Elle porte essentiellement sur l'estimation du modèle.
Pour effectuer cette estimation du modèle, nous avons recouru à
la méthode de moindres carrés ordinaires (MCO),
à travers le logiciel Eviews 6. Les résultats issus de cette
estimation ont pu être validés économiquement,
statistiquement et économétriquement avant de conclure de la
qualité explicative du modèle.
Pour la validation économétrique, nous avons
apprécié la qualité des résidus de l'estimation de
notre modèle, la multi-colinéarité et la forme
fonctionnelle de notre modèle. De ce fait, nous avons appliqués
le test de Jarque Bera pour la normalité des résidus, le LM-test
de Breush-Godfrey pour l'auto-corrélation des erreurs sur les
résidus, le test de white pour l'hétéroscedasticité
des erreurs, le test de Klein pour la multi-colinéarité et le
Reset-test de Ramsey pour la forme fonctionnelle du modèle.
Pour avoir une bonne compréhension et
interprétation de résultats lors du traitement des
données, il est nécessaire de recourir aux différents
tests économiques, statistiques et économétriques36(*).
0.
Tests économiques :
§ Test de la stationnarité des
variables du modèle (test de racine unitaire)
Une série est dite stationnaire si elle ne comporte ni
tendance ni saisonnalité et plus généralement aucun
facteur n'évoluant avec le temps.
Pour faire ce test nous pouvons passer par :
v Test de Philips-Perron
Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes
sont retenues :
H0 : la série n'est pas stationnaire
H1 : la série est stationnaire
PP : PP Test Statistic (Test
Philips-Perron)
CV :Critical Value (Valeur critique)
- Si la valeur de PP est inferieur à
la valeur de CV au seuil de 5% alors on accepte
l'hypothèse H1 donc la série est stationnaire
- Si la valeur de PP est supérieure ou
égale à la valeur de CV au seuil de 5% alors on
accepte l'hypothèse H0 donc la série est non
stationnaire.
v Test de stationnarité de Dickey Fuller
Augmenté (ADF)
Les tests de Dickey - Fuller et Dickey - Fuller
Augmenté (ADF) permettent non seulement de mettre en évidence le
caractère stationnaire ou non d'une chronique par la
détermination d'une tendance déterministe ou stochastique mais
aussi de déterminer la bonne manière de stationnariser cette
chronique.
Avec l'application sur Eviews, les
hypothèses suivantes sont retenues :
H0 : la série est stationnaire
H1 : la série n'est pas stationnaire
On accepte l'hypothèse nulle si la valeur ADF prise en
valeur absolue est supérieure à la valeur critique de MAKINNON
considérée aussi en valeur absolue au seuil de 5% ; au cas
contraire, on la rejette au profit de H1.
Tous ces tests sont faits au seuil de 5%.
1. Tests statistiques
§ Impact des variables explicatives sur la
variable expliquée (Test Individuel ou de Student)
On effectue le test de signification des paramètres
à l'aide de la statistique de student. Il permet de déterminer la
significativité de paramètre au seuil de signification de 5%.
Pour ce faire, on émet les hypothèses suivantes :
H0 : ai = 0, le paramètre
n'est pas significatif ;
H1 : ai ? 0, le paramètre
est significatif.
Si la valeur de t statistique est inférieure à
1.96 (au seuil de 5 pourcent), on valide hypothèse nulle. Le contraire
est valable pour l'hypothèse alternative.
Avec l'application sur Eviews, si la probabilité
associée à chaque paramètre est supérieure à
0.05, on accepte l'hypothèse nulle. Par contre, si elle est
inférieure à 0.05, on rejette l'hypothèse nulle au profit
de l'hypothèse alternative.
Le degré d'explication ou de
signification de la variable exogène dans la variable endogène se
justifie par les tests de Student (t) ;
= ; avec 2â1= /? et ä^2 = ?e2/N-k,
Si tcalculétthéorique,
H0 est rejetée et H1 acceptée.
§ Degré d'explication du
modèle
Pour mesurer ce degré, nous faisons recours au
coefficient de détermination donné par
l'équation ci-après :
Parfois, R2 a tendance à croître avec
le nombre de variables explicatives du modèle, même si ces
variables n'ont rien à avoir avec le phénomène
étudié, Pour pallier à cet inconvénient, certains
chercheurs ont proposé d'introduire un R2 corrigé,
noté par 2 qui est défini par :
2 = 1- (1-R2)
2 R2 si 2 R2, Il n'est utilisable que dans le modèle avec
le terme constant.
§ Test de significativité du modèle
(Test de FISHER)
On pose comme hypothèses :
H0 : R2=0, le modèle n'est
pas significatif,
H1 : R2?0, le modèle est
significatif,
et Fthéorique= (k-1, N-k),
Décision : Si
FCal>Fth ; on rejette l'hypothèse nulle et
on accepte l'hypothèse alternative.
2. Tests économétriques
Ces tests se fondent sur les tests des résidus et sur
leurs stabilités.
§ Tests sur les résidus
Examiner les résidus est un des moyens les plus s rs d'évaluer la qualité de la régression, Pour
cela, nous allons nous intéresser aux tests suivants :
· Test de normalité de
résidus de JARQUE-BERA
Le principe de ce test repose sur le calcul des coefficients
d'asymétrie A et d'aplatissement K. Cette statistique est
calculée par la formule :
Où A est le coefficient d'asymétrie,
calculé à partir du moment d'ordre 3 (Skewness) :
K est le coefficient d'aplatissement de PEARSON calculé
à partir du moment d'ordre 4 (Kurtosis) :
Cette statistique suit une loi de Khi-carré avec 2
degrés de liberté. Le test se formule en posant :
H0 : il y a normalité des
résidus ;
H1 : pas de normalité des
résidus,
Règle de décision : Si la valeur de JB
calculée est supérieure à la valeur du Khi-carré de
la table (5,99 à 5%), on rejette alors l'hypothèse nulle et par
conséquent la distribution des résidus n'est pas normale.
Avec l'application sur Eviews, la statistique de Jarque-Bera
doit être inférieure à 5,99 ou soit sa probabilité
doit être supérieure à 0,05, pour valider
l'hypothèse nulle, Sinon, on valide l'hypothèse alternative.
· Test de Multiplicateur de
LAGRANGE :
Ce test examine la corrélation entre les résidus
et la probabilité des valeurs retardées à un degré
supérieur, Le critère de validation repose sur les
hypothèses ci-après :
H0 : il y a absence d'auto corrélation
des erreurs
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation des erreurs
La probabilité de NR2 doit être
supérieure à 0,05 pour que H0 soit validée, au
cas contraire, on valide l'hypothèse alternative.
§ Test d'auto corrélation des erreurs
de Durbin-Watson
Ce test permet de vérifier s'il y a l'auto
corrélation d'ordre 1 des erreurs.
Pour l'application pratique de ce test, on calcule la
statistique de Durbin-Watson (d) de la manière suivante : ; d varie toujours entre 0 et 4. 0 = d = 4.
Il repose sur les hypothèses suivantes :
H0 : il y a absence d'auto corrélation
d'ordre 1
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation d'ordre 1
On lit dans la table de Durbin-Watson, au seuil de 5% et
Durbin-Watson doit être à l'intervalle de
1.5 à 2.4, il doit être proche de 2 pour
validerH0 dans le cas contraire on valide H1.
§ Test de l'hétéroscedasticité
Pour vérifier
l'hétéroscedasticité, nous faisons recours au test de
WHITE et ou de celui d'ARCH. Ces deux tests posent les mêmes
hypothèses et le même critère de validation :
H0 : il y a
homoscédasticité ;
H1 : il y a
hétéroscedasticité,
On accepte H0 si la probabilité de
NR2 est supérieure à 0,05, L'inverse est valable pour
accepter H1.
§ Test de colinéarité (test de
Klein)
Ce test permet de voir s'il y a multicolinéarité
entre les variables exogènes ou pas. Il y a
multicolinéarité entre les variables dans un modèle de
régression lorsqu'il existe une relation linéaire parfaite ou
presque parfaite entre quelques ou toutes les variables explicatives.
Elle résulte dans un modèle où les
variables exogènes sont liées. La liaison entre les variables
exogènes peut être relative. C'est le cas qu'on rencontre
fréquemment. Elle peut être absolue ; c'est le cas qu'on
rencontre si le modèle a été mal
spécifié.
On évalue R2
Si r2xj>R2 : on admet qu'il y a
colinéarité entre xi et xj ;
Si r2<R2 : on admet qu'il n'y a
pas colinéarité.
§ Test de stabilité du modèle
Ces tests permettent de voir au seuil d'erreur de 5%, si le
modèle est stable à travers le temps.
Pour effectuer ce test on peut passer par :
· Test de Chow
Ce test se calcule de la manière suivante :
Ho : SCR = SCR1 +
SCR2, le modèle est stable ;
H1 : SCR ? SCR1 + SCR2, le
modèle est instable.
Si Fcal>Fth, on rejette Ho.
Lorsque les données ne sont pas suffisamment
élevées par sous échantillon, on utilise le test de Chow
réduit. Il s'agit du test sur un seul sous échantillon : le
sous échantillon ayant plus ou moins 15 données.
On construit dans ce cas la statistique F du test comme
suit :
Où n1 = taille de l'échantillon
total
n2 = taille du sous échantillon
Cette statistique suit une distribution F de Fisher à
n2 et (n1 - k) degrés de liberté. Si
FC> FT, on rejette Ho.
Avec l'application sur le logiciel Eviews, les coefficients du
modèle sont stables si probability est supérieur à 5%.
Les coefficients du modèle sont instables si
probability est inferieure ou égale à 5%.
On choisi les dates de rupture
· Test de CUSUM (Brown, Durbin, Ewans)
Pour cusum on fait un modèle de cadrage. Les
résidus vont se présenter dans un cadrant.
Ho : si la courbe ne coupe pas le corridor :
modèle est stable
H1 : si la courbe coupe le corridor : le
modèle est instable.
ü Test de CUSUM
Ce test permet de détecter les
instabilités structurelles.
ü Test de CUSUM Carré
Ce test permet de détecter les
instabilités ponctuelles.
Si la courbe ne coupe pas le corridor : modèle est
stable
Si la courbe coupe le corridor : le modèle est
instable.
Le corridor est en pointillés
§ Test de spécification du
modèle (test de Ramsey)
Le test de Ramsey consiste à vérifier si la
forme fonctionnelle est correcte.
Nous vérifions cela en utilisant les hypothèses
suivantes :
Ho : P>0,05 : le modèle est bien
spécifié ;
H1 : P<0,05 : le modèle est mal
spécifié.
Section II. PRESENTATION
DES DONNEES
Nous avons présenté à ce point les
données relatives à notre sujet de recherche. Ces données
sont issues des rapports annuels de la Banque Centrale du Congo,
constituées en Série chronologique des données relatives
aux facteurs déterminants de notre modèle notamment : les
taux de change TXCH, la masse monétaire
MM et les taux d'intérêt
TXINT.
Les différents chiffres concernant nos variables
citées ci-haut sont bien visibles dans le tableau ci-dessous. Ce tableau
contient les données brutes qui ont fait l'objet de notre analyse.
Tableau N° 01 : Présentation des
données
obs
|
|
TXCH
|
|
MM
|
|
TXINT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1998
|
|
1.607232
|
|
3.600000
|
|
45.00000
|
1999
|
|
4.020687
|
|
4.900000
|
|
165.0000
|
2000
|
|
21.83111
|
|
7.169850
|
|
165.0000
|
2001
|
|
206.7385
|
|
4.530003
|
|
167.9000
|
2002
|
|
346.6879
|
|
4.592314
|
|
66.84000
|
2003
|
|
405.3975
|
|
4.982139
|
|
46.43000
|
2004
|
|
399.4758
|
|
8.007055
|
|
33.00000
|
2005
|
|
473.9080
|
|
7.537511
|
|
68.08000
|
2006
|
|
468.2788
|
|
9.731032
|
|
46.20000
|
2007
|
|
516.7499
|
|
11.70101
|
|
42.95000
|
2008
|
|
559.2925
|
|
14.37704
|
|
43.16000
|
2009
|
|
809.7858
|
|
16.16420
|
|
65.26000
|
2010
|
|
905.9135
|
|
16.64371
|
|
65.21000
|
2011
|
|
919.4913
|
|
16.68302
|
|
26.75728
|
2012
|
|
919.7554
|
|
17.63103
|
|
20.52862
|
2013
|
|
925.5000
|
|
12.21325
|
|
20.52862
|
2014
|
|
924.5100
|
|
12.21325
|
|
20.52862
|
Source : Banque Centrale du
Congo (BCC)
Section III :
FONDEMENT THEORIQUE37(*)
Ce travail a pour fondement théorique l'approche
monétaire des taux de change de Jean-Baptiste Desquilbet. L'apport
principal de cette approche est de mettre en avant le rôle important des
variables de stock (les actifs monétaires et financiers) et de leur
relation avec les variables de flux (les revenus) dans la détermination
des taux de change. Selon cette approche, la détermination du taux de
change reflète d'abord l'équilibre du marché de la
monnaie. L'évolution du change est liée à la balance des
règlements officiels et non pas aux transactions courantes.
La théorie monétariste des taux de change se
situe dans le cadre des changes flottants dont elle essaie de démontrer
la supériorité par rapport au régime des changes fixes
abandonné en 1973. Cette théorie part de la demande de monnaie
qu'elle considère comme la relation macroéconomique la plus
stable. Cette fonction dépend du revenu, des prix et du taux
d'intérêt :
(2) M = P. L(Y, i)
(3) M? = P?. L (Y?, i?)
Où M et M? représentent le stock de monnaie
domestique et étrangère, P et P? le niveau général
des prix domestique et étranger, Y et Y? le niveau de revenu réel
domestique et étranger et i et i? les taux d'intérêt
domestique et étranger.
Les équations (1) et (2) décrivent
l'équilibre sur les marchés monétaires national et
étranger à partir des stocks de monnaies offerts (M et M?), pris
comme étant exogènes (par exemple contrôlés par les
autorités monétaires), du niveau des prix (P et P?), et des
fonctions de demande d'encaisses réelles L (.) supposées
identiques et étrangers.
Les hypothèses retenues par le modèle sont les
suivantes :
- Les agents économiques ne possèdent que de la
monnaie nationale ;
- Les opérations d'arbitrage s'effectuent entre actifs
monétaires nationaux d'une part, et actifs réels et financiers
domestiques et étrangers d'autre part ;
- Il y a absence de substituabilité entre les actifs
monétaires domestiques et étrangers, mais cette substitution est
parfaite entre les actifs réels et financiers domestiques et
étrangers.
Le taux de change est introduit dans le modèle en
postulant la PPA :
(4) P = S. P?
Où S est le cours d'une unité de devise en
monnaie nationale (cotation à l'incertain : une hausse de S
correspond à une dépréciation de la monnaie domestique).
Après combinaison des équations (1) et (3), et après
élimination des prix, on a :
(5) S = M/M?. [L (Y?, i?)/L (Y, i)]
Le taux de change est fonction des offres et des demandes de
monnaie, la détermination du taux de change étant
expliquée par les évolutions relatives entre pays des masses
monétaires, des revenus réels et des taux d'intérêt.
Le taux de change est ainsi déterminé par l'offre de monnaie
contrôlée par les autorités monétaires d'une part,
et par le comportement des détenteurs d'encaisses monétaires
d'autre part. Pour des taux d'intérêt et des revenus réels
donnés, le taux de la dépréciation de la monnaie nationale
est égal à la différence entre les taux de croissance des
masses monétaires.
En conséquence, toutes choses restant égales par
ailleurs, une augmentation du revenu réel national engendre un
supplément de demande de monnaie nationale et se traduit par une
appréciation de la monnaie nationale. Tout déséquilibre de
change peut être résorbé par une politique strictement
monétaire, en fonction du paradigme monétaire qui stipule que
toute la sphère réelle peut être contrôlée par
l'intermédiaire de monnaie.
CHAPITRE TROIS :
ANALYSES, TRAITEMENT DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre porte sur le
traitement des données d'étude. Elles sont successivement
analysées et interprétées avant de discuter les
résultats. Le Logiciel EVIEWS 6 est l'outil principal auquel on a eu
recours.
3.1. ANALYSE DES DONNEES
Avant de passer à l'analyse approfondie de la variable,
il est impérieux de faire sa description ; c'est dans cette optique
qu'est faite l'analyse descriptive de chaque variable retenue dans notre
étude.
Cette analyse de variable du modèle est rendue possible
grâce à l'utilisation du graphique qui va permettre de lire
l'évolution de chaque variable au cours de la période
d'étude.
3.2.1. Analyses économiques des données
Ce point permet de présenter graphiquement les
différentes variables du modèle afin de cerner leur
évolution à travers le temps, et de rechercher les causes
économiques qui sont à la base de l'allure des courbes
représentatives des ces différentes variables.
3.2.1.1. Evolution du Taux
de Change (TXCH) de la RDC de 1998 à 2014
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
Graphique N° 01 : Evolution du Taux de
Change (TXCH)
Le comportement du taux de change comme il se lit à
l'aide du graphique ci-haut, a connu une stabilité de 1998 à
2000 ; en suite une expansion avec des petites oscillations de 2001
jusqu'à 2009. En 2010 ce taux est devenu stable jusqu'à 2014. On
peut affirmer que cette allure ascendante du taux de change se justifie par le
déséquilibre macroéconomique entre l'offre et la demande
de monnaie.
3.2.1.2. Evolution de
masse monétaire (MM) en RDC de 1998 à 2014
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
Graphique N° 02 : Evolution de masse
monétaire (MM) en RDC
Ce graphique montre que la masse monétaire a
évoluée d'une manière désordonnée avec des
oscillations tout en ayant une allure ascendante durant toute la période
d'étude sauf pour les deux dernières années (2013 et
2014). Cette allure ascendante s'explique par l'excès d'octroi de
crédit aux operateurs économiques par les banques
commerciales.
3.2.1.3. Evolution du
taux d'intérêt (TXINT) en RDC 1998 à 2014
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
Graphique N° 03 : Evolution du taux
d'intérêt (TXINT)
De ce graphique, il ressort que le taux d'intérêt
avait une allure un peu bonne à l'année initiale de
l'étude pour connaitre une hausse exagérée entre 1999 et
2001. Ce n'est qu'en 2002 que ce taux a repris une bonne évolution avec
des petites oscillations. Cette diminution du taux d'intérêt a
incité les operateurs économique à solliciter des
crédits au près des banques commerciales, et ce c'est qui a
entrainé même l'augmentation de la masse monétaire.
3.2.2. Test de stationnarité des variables du
modèle (test ADF)
Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes
sont émises :
H0 : la série est stationnaire
H1 : la série n'est pas stationnaire
On accepte l'hypothèse nulle si la valeur ADF prise en
valeur absolue est supérieure à la valeur critique
considérée aussi en valeur absolue ; au cas contraire, on la
rejette au profit de H1.
Tableau N°02 : L'analyse de la
stationnarité de la variable (TXCH)
Null Hypothesis: D(TXCH,2) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 0 (Automatic based on SIC, MAXLAG=3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.386795
|
0.0193
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.800080
|
|
|
5% level
|
|
-3.791172
|
|
|
10% level
|
|
-3.342253
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
La variable taux de change TXCH est
stationnaire à deuxième différence car sa valeur ADF prise
en valeur absolue est supérieure à sa valeur critique de
MACKINNON au seuil de 5%, et sa probabilité est de 0.0193 qui est
inférieure à 0.05.
Tableau N°03 : L'analyse de la
stationnarité de la variable (MM)
Null Hypothesis: D(MM,2) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 2 (Automatic based on SIC, MAXLAG=3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.600050
|
0.0175
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.992279
|
|
|
5% level
|
|
-3.875302
|
|
|
10% level
|
|
-3.388330
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
La variable masse monétaire MM est
stationnaire à la deuxième différence car sa valeur ADF
prise en valeur absolue est supérieure à sa valeur critique de
MACKINNON au seuil de 5%, et que sa probabilité est de 0.0175 qui est
inférieure à 0.05.
Tableau N°04 : L'analyse de la
stationnarité de la variable (TXINT)
Null Hypothesis: TXINT has a unit root
|
|
Exogenous: Constant, Linear Trend
|
|
Lag Length: 2 (Automatic based on SIC, MAXLAG=3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.699958
|
0.0118
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.800080
|
|
|
5% level
|
|
-3.791172
|
|
|
10% level
|
|
-3.342253
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
La variable taux d'intérêt TXINT
est stationnaire à niveau car sa valeur ADF prise en valeur absolue est
supérieure à sa valeur critique de MACKINNON au seuil de 5%, et
que sa probabilité est de 0.0118 qui est inférieure à
0.05.
Il s'observe que ces trois variables sont stationnaires car
en valeur absolue, leurs valeurs ADF sont supérieures à leurs
valeurs critiques.
Suite à la stationnarité de toutes les variables
du modèle, on conclut à leur non saisonnalité. Ce qui
permet de passer, sans criante de biaiser des résultats, à
l'estimation du modèle.
3.2.3. Estimation du modèle
Comme signalé précédemment, le test de
stationnarité des variables confirme l'usage de la méthode de la
régression, car les variables sont toutes stationnaires. D'où
l'estimation du modèle dans le tableau ci-dessous :
Tableau N°05 : Estimation du
modèle
Dependent Variable: TXCH
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/04/16 Time: 18:37
|
|
|
Sample: 1998 2014
|
|
|
Included observations: 17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
170.9938
|
131.4217
|
1.301108
|
0.2142
|
MM
|
48.20870
|
8.767102
|
5.498818
|
0.0001
|
TXINT
|
-2.185597
|
0.849695
|
-2.572215
|
0.0221
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.830272
|
Meandependent var
|
518.1732
|
Adjusted R-squared
|
0.806025
|
S.D. dependent var
|
337.7893
|
S.E. of regression
|
148.7710
|
Akaike info criterion
|
13.00148
|
Sumsquaredresid
|
309859.4
|
Schwarz criterion
|
13.14852
|
Log likelihood
|
-107.5126
|
Hannan-Quinn criter.
|
13.01609
|
F-statistic
|
34.24252
|
Durbin-Watson stat
|
1.648371
|
Prob(F-statistic)
|
0.000004
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
Nous avons le modèle estimé qui se
présente comme suit :
TXCH = 170.993842225 + 48.2087026049*MM -
2.18559749474*TXINT
t-stat (1.301108) (5.498818) (-2.572215)
Prob(0.2142) (0.0001) (0.0221)
Le coefficient
a0 = 170.993842225 celui-ci n'a pas
d'interprétation économique ;
Le coefficient a1 = 48.2087026049
signifie économiquement que si la masse monétaire
MM augmente de 10% alors le taux de change augmente aussi de
482 %.
Le coefficient a2 = - 2.18559749474
signifie économiquement que si le taux d'intérêt
TXINT augmente de 10% alors le taux de change diminue de 21,8
%.
3.2.4. Analyses
Statistiques
Dans ce point, nous avons développé les
analyses statistiques de différentes variables de notre
modèle.
A. Test individuel des
paramètres
Nous effectuons le test de signification des paramètres
à l'aide de la statistique de student. Ce test nous permet de
déterminer la significativité de paramètre au seuil de
signification de 5%. Pour ce faire, nous émettons les hypothèses
suivantes :
H0 : ai = 0, le paramètre
n'est pas significatif;
H1 : ai ? 0, le paramètre
est significatif.
Si la valeur de t statistique est inférieure à
tth 2,110 (au seuil de 5 pourcent), on valide hypothèse
nulle. Le contraire est valable pour l'hypothèse alternative.
Avec l'application sur Eviews, si la probabilité
associée à chaque paramètre est supérieure à
0.05, on accepte l'hypothèse nulle. Par contre, si elle est
inférieure à 0.05, on rejette l'hypothèse nulle au profit
de l'hypothèse alternative.
Partant du tableau d'estimation du modèle, nous
remarquons que :
§ Pour la variable masse monétaire MM
son t-statistique est de
5.498818>2,110ou encore probabilité
est de 0.0001 < 0.05. c'est-à-dire que cette variable est
significative et influence donc bien le taux de change ;
§ Pour la variable taux d'intérêt
TXINT son t-statistique est de
-2.572215>2,110ou encore
probabilité est de 0.0221< 0.05. c'est-à-dire que cette
variable est significative et influence donc bien le taux de change ;
B. Degré d'explication du
modèle
Comme le coefficient de détermination est
R2= 0.830272 ; donc le modèle ci-dessus est expliqué
à 83%.
C. Test global du modèle ; Test de
FISHER
La statistique de R2 fournie le degré
d'explication du modèle.
H0 ; R2, cela veut dire que le modèle n'est pas significatif.
H1 ; R2, cela veut dire que le modèle est significatif.
La probabilité de Fisher est de (0.000004) < 0.05,
donc on rejette l'hypothèse nulle au profit de l'hypothèse
alternative ; ce qui veut dire que le modèle est significatif.
Comme il en est ainsi, on peut maintenant
passer aux différents tests économétriques afin de
vérifier la structuration du modèle maintenu ci-haut.
3.2.5. Analyses Econométriques
Ces analyses se fondent sur les tests des résidus et
sur leurs stabilités. L'économétrie repose toujours et
avant tout sur un modèle qui est une représentation
mathématique condensée de la
« réalité » et à valeur
opérationnelle38(*).
Concernant la construction du modèle
économétrique, il faut distinguer les variables explicitement
prises en considération et le terme d'erreurs. On passe souvent du
modèle économique au modèle économétrique en
ajoutant au modèle économique le terme d'erreurs. Dans ce cas, ce
terme d'erreur jouera le rôle de variable fourre tout.
Pour qu'une droite de régression soit une bonne
estimation d'une droite théorique, il faut des hypothèses sur le
terme d'erreurs.
Avant d'appliquer les méthodes
économétriques classiques, le test de stationnarité des
variables est recommandé afin d'éviter le problème de
régression artificielle39(*). Les résultats des tests de
stationnarité présentés ci-haut montrent que toutes les
variables sont stationnaires. En fait, le test de racine unitaire
révèle que les statistiques ADF (Augmented Dickey-Fuller)
calculées de toutes ces variables sont supérieures à leurs
valeurs critiques de Mackinnon au seuil de 5%.
C. Tests sur les résidus
Examiner les résidus est un des
moyens les plus sûrs d'évaluer la qualité de la
régression. Pour cela, nous allons nous intéresser aux tests
suivants :
Ø Test de normalité de
résidus de JARQUE-BERA
Pour le tester, nous pouvons émettre les
hypothèses suivantes :
H0 : il y a normalité des
résidus ;
H1 : pas de normalité des
résidus.
Pour valider H0, la statistique
de Jarque-Bera doit être inférieure à 5.99 ou soit sa
probabilité doit être supérieure à 0.05. Si non, on
valide l'hypothèse alternative.
Ce graphique aide à tester la normalité en se
servant de partie droite du graphique qui porte des indications
chiffrées.
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
Graphique n°04 : Test de
Normalité de résidus de JARQUE-BERA
Il y a normalité d'erreurs car JB
(0.656547) < 5,99 et que sa Prob (0,720166)
> 0,05. C'est-à-dire les erreurs sont normalement
distribuées.
Ø Test de Multiplicateur de
LAGRANGE (LM TEST):
Ce test examine la corrélation entre
les résidus et la probabilité des valeurs retardées
à un degré supérieur. Le critère de validation
repose sur les hypothèses ci-après :
H0 : il y a absence d'auto corrélation
des erreurs
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation des erreurs
La probabilité de NR2 doit être
supérieure à 0.05 pour que H0 soit validée. Si
tel n'est pas le cas, on valide l'hypothèse alternative.
Tableau N°06 : Test de Multiplicateur de
LAGRANGE (LM TEST)
Ce tableau nous permet de porter des jugements si le
modèle présente l'auto corrélation des erreurs ou pas.
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.809940
|
Prob. F(2,12)
|
0.4678
|
Obs*R-squared
|
2.021895
|
Prob. Chi-Square(2)
|
0.3639
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
Nous remarquons que la Prob (0.3639) >
0,05. Alors l'hypothèse nulle est acceptée. Il y a
absence d'auto corrélation des erreurs ceci veut dire qu'il y a une
relation de causalité entre les variables.
Ø Test d'auto corrélation des
erreurs de Durbin-Watson
Ce test permet de vérifier s'il y a l'autocorrelation
d'ordre 1 des erreurs. Il repose sur les hypothèses suivantes :
H0 : il y a absence d'auto corrélation
d'ordre 1
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation d'ordre 1
On lit dans la table de Durbin-Watson, au seuil de 5% et
Durbin-Watson doit être à l'intervalle de
1.5 à 2.4 pour validerH0 dans le cas contraire on
valide H1.
Dans notre tableau d'estimation la valeur de Durbin-Watson est
de 1.648371qui se trouve à l'intervalle de1.5 à
2.4 ; donc cette valeur est proche de 2. Dans ce cas on
valide l'hypothèse nulle, c'est-à-dire il y a absence d'auto
corrélation.
Ø Test de
l'hétéroscedasticité
Pour vérifier
l'hétéroscedasticité, nous faisons recours au test de
WHITE et de ARCH. Le test d'hétéroscedasticité
répond, pour sa validation aux hypothèses suivantes :
H0 : il y a
homoscédasticité ;
H1 : il y a
hétéroscedasticité.
On accepte H0 si la probabilité de
NR2 est supérieure à 0,05. L'inverse est valable pour
accepter H1.
Tableau N°07 : Test
d'Hétéroscedasticité de WHITE
De ce tableau, nous arriverons à savoir s'il y a
homoscédasticité ou hétéroscedasticité.
Heteroskedasticity Test: White
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.831241
|
Prob. F(5,11)
|
0.5536
|
Obs*R-squared
|
4.661821
|
Prob. Chi-Square(5)
|
0.4585
|
Scaledexplained SS
|
1.645297
|
Prob. Chi-Square(5)
|
0.8957
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : logiciel
Eviews
On accepte l'hypothèse nulle car NR2
(0.4585) donc il ya homoscédasticité.
Tableau N°08 : Test
d'Hétéroscedasticité de ARCH
De ce tableau, nous arriverons à savoir s'il y a
homoscédasticité ou hétéroscedasticité.
Heteroskedasticity Test: ARCH
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.001542
|
Prob. F(1,14)
|
0.9692
|
Obs*R-squared
|
0.001762
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.9665
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : logiciel
Eviews
On accepte l'hypothèse nulle car NR2
(0.9665) donc il ya homoscédasticité.
Ø Test de multi-colinéarité
(test de Klein)
Pour ce qui est de la multi-colinéarité, on
compare toutes les valeurs de la matrice de corrélation avec la valeur
de R2. Il y a multi colinéarité si toutes les valeurs
de la matrice sont supérieures à R2, donc on admet
qui y a colinéarité entre Xi et yi. Dans le cas contraire il n'y
a pas colinéarité.
Tableau N°09: Matrice de corrélation
de Klein
|
|
MM
|
|
TXINT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MM
|
|
1.000000
|
|
-0.503775
|
TXINT
|
|
-0.503775
|
|
1.000000
|
Source : Nous-mêmes
en usant le logiciel Eviews
La valeur de R2 pour notre étude est
de : 0.830272 qui est supérieur à toutes les valeurs de la
matrice de corrélation donc on admet que notre modèle n'est pas
affecté de la colinéarité.
Ø Test de linéarité des
paramètres du modèle (test de Ramsey)
Le test de Ramsey consiste à vérifier si la
forme fonctionnelle est correcte.
Nous vérifions cela en utilisant les hypothèses
suivantes :
Ho : P>0,05 : le modèle est bien
spécifié ;
H1 : P<0,05 : le modèle est mal
spécifié.
Tableau N°10: test de Ramsey
Ramsey RESET Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.089060
|
Prob. F(1,13)
|
0.7701
|
Log likelihood ratio
|
0.116066
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.7333
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : logiciel
Eviews
La probabilité associée à la statistique
de ficher est de 0.7701>0,05. Ce qui nous incite à
valider l'hypothèse nulle ; donc notre modèle est bien
spécifié.
A. Test de stabilité du modèle (test de
Cusum carré)
Il s'agit ici de voir au seuil d'erreur de 5%, si notre
modèle est stable à travers le temps. Pour ce faire les tests de
cusum carré (stabilité ponctuelle) nous
permettront d'arriver à cette conclusion.
Ho : si la courbe ne coupe pas le corridor :
modèle est stable ;
H1 : si la courbe coupe le corridor : le
modèle est instable.
Source : logiciel
Eviews
Graphique N°05 : Test de Cusum
Carré
Ce graphiques nous renseigne que la série est stable
car la tendance évolue entre les deux corridors, donc on accepte
l'hypothèse nulle.
Nous avons remarqué que tous les tests ont
réussi, ce qui montre que notre modèle est
généralement bon.
C'est ainsi que de l'analyse des données, nous pouvons
alors sans crainte passer à l'interprétation et à la
discussion des résultats issus du modèle repris plus haut car ce
modèle vient de répondre aux différents Tests Statistiques
et Econométriques.
3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
Le modèle linéaire trouvé se
présente comme suit :
TXCH = 170.993842225 + 48.2087026049*MM -
2.18559749474*TXINT
Le coefficient a0 = 170.993842225
celui-ci n'a pas d'interprétation économique ;
Le coefficient a1 = 48.2087026049
signifie économiquement que si la masse monétaire
MM augmente de 10% alors le taux de change augmente aussi de
482 %.
Le coefficient a2 = - 2.18559749474
signifie économiquement que si le taux d'intérêt
TXINT augmente de 10% alors le taux de change diminue de 21,8
%.
Ce modèle montre que la
masse monétaire a influencé positivement le taux de change de la
RDC durant la période sous étude, soit de 1998 à 2014,
avec une proportion de 48.2087026049, ce qui signifie que si
la masse monétaire MM augmente de 10%, il y aura aussi
une augmentation du taux de change de 482 %. Ce phénomène prouve
que la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo en
matière de la stabilité de taux de change au cours de la
période sous étude n'est pas efficace car une petite
augmentation de la masse monétaire entraine une augmentation très
sensible du taux de change, ce qui n'est pas bon pour une économie dans
un pays.
Le taux d'intérêt de son tour a influencé
négativement le taux de change de la RDC durant la période
d'étude avec une proportion de 2.18559749474,
c'est-à-dire qu'une augmentation du taux d'intérêt
de 10%, entraine une diminution du taux de change de 21,8%. Cette diminution du
taux de change de 21,8% par le taux d'intérêt n'est pas efficace
par rapport à son augmentation de 482% par la masse monétaire.
C'est ce qui entraine une instabilité du taux de change car son
influence positive par la masse monétaire n'est pas
équilibrée avec son influence négative par le taux
d'intérêt.
Partant de la tendance de taux de change, le graphique portant
sur l'Evolution du Taux de Change (TXCH) de la RDC montre clairement que la
tendance de ce dernier était à la hausse pendant la
période d'étude.
3.4. VALIDATION DES
RESULTATS
Avant qu'on accepte le fait qu'un
modèle représente une situation beaucoup plus proche de la
réalité, il faut qu'il soit validé économiquement,
statistiquement et économétriquement.
3.4.1. Validation économique
Dans ce cas, il est question de
vérifier si l'influence exercée par les variables retenues dans
notre modèle empirique est conforme à la théorie
économique en la matière. En effet, le modèle est
cohérent du point de vue de la théorie économique.
3.4.2. Validation
statistique
Dans ce modèle, le coefficient
R2 est sensiblement égal à 83%. Ce qui signifie que la
variable endogène taux de change TXCH est
expliquée à 83% par les variables
exogènes (la masse monétaire MM et le taux
d'intérêt TXINT).
Le test d'adéquation d'ensemble de
Fischer vient conforter celui du coefficient de détermination. En effet,
la probabilité associée à cette statistique de Fisher est
de 0.000004<0.05. Donc la qualité globale du modèle est
acceptable. Ce qui conduit à vérifier la qualité
individuelle des variables explicatives.
Le test de la qualité individuelle
des variables est apprécié par la statistique de student. La
statistique théorique de student au seuil de 5% est de 2,110 selon les
17 observations retenues dans le modèle. Dans le modèle, ce test
montre que la variable masse monétaire MM a un
coefficient significatif à ce seuil
(T-statistic=5.498818) et la variable taux
d'intérêt TXINT a également un coefficient
significatif au seuil de 5% (T-statistic=-2.572215). La règle de
décision permet de dire que toutes les variables sont statistiquement
pertinentes.
3.4.3. Validation économétrique
Elle porte sur l'analyse de la
qualité des résidus de l'équation issue de l'estimation du
modèle. Elle consiste à vérifier la normalité,
l'auto-corrélation et la multi-colinéarité des erreurs du
modèle.
Ainsi, nous remarquons que selon les différents tests
économétriques effectués plus haut, qu'il y a
normalité d'erreurs car JB (0.656547) < 5,99 et que
sa Prob (0,620166) > 0,05. C'est-à-dire les erreurs
sont normalement distribuées ; nous remarquons encore que la Prob
NR2 de LM Test est de (0.3639) > 0.05, donc il y
a absence d'auto-corrélation des erreurs ceci veut dire qu'il y a une
relation de causalité entre les variables. En fin la valeur de R2
pour notre étude est de : 0.830272 qui est supérieur
à toutes les valeurs de la matrice de corrélation donc on admet
que notre modèle n'est pas affecté de la
colinéarité. Ceci étant, nous pouvons passer à la
discussion des résultats.
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS
Les résultats de l'estimation sont
consignés dans le tableau d'estimation du modèle. Au terme de la
régression effectuée, il se dégage ce qui suit :
Le taux de change TXCH de la
RDC est bien expliqué par le modèle avec un coefficient de
détermination de 0.830272, c'est qui signifie que la
masse monétaire MM et le taux d'intérêt
TXINT expliquent le comportement de TXCH
à 83%. Les 17% d'évolution restante de TXCH sont
dus aux variables explicatives ignorées dans le modèle
spécifié et/ou à l'erreur aléatoire. Ceci conduit
à dire que le modèle est généralement bon,
c'est-à-dire que si les décideurs de la politique
monétaire de la RDC à l'entremise de la banque centrale
appliquent la politique monétaire de relance, il y aura une
stabilité du taux change.
La masse monétaire influence positivement le taux de
change de la RDC de 48.20870. En effet, il existe une relation positive entre
la masse monétaire et le taux de change. Ce qui signifie que toutes
choses restant égales par ailleurs, si la masse monétaire
augmentent, cela va entrainer donc l'augmentation du TXCH par contre une
diminution de la masse monétaire va entrainer aussi une diminution du
taux de change qui va rendre efficace la politique monétaire de la RDC.
Le taux d'intérêt TXINT n'a pas eu un impact
positif sur le TXCH, ce qui signifie que le taux d'intérêt n'a pas
une influence significative sur le taux de change de la RDC,
c'est-à-dire qu'une augmentation du taux d'intérêt de 10%,
a entrainer une diminution du taux de change de 21,8%. Cette diminution du taux
de change de 21,8% par le taux d'intérêt n'est pas efficace par
rapport à son augmentation de 482% par la masse monétaire.
CONCLUSION
Au terme de ce travail scientifique qui a porté sur
« l'efficacité de la politique monétaire sur la
stabilité de taux de change en République Démocratique du
Congo de 1998 à 2014 », il est important de revenir sur son
déroulement.
Les questions suivantes sont issues du problème de
recherche:
· Quelle est la tendance de taux de change en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2014 ?
· Ce trend témoigne-t-il l'efficacité ou
non de la politique monétaire?
Eu égard de ce qui précède, les
propositions suivantes ont été formulées sous forme
d'hypothèses :
· Le taux de change en République
Démocratique du Congo de 1998 à 2014 serait à la
hausse ;
· Ce trend témoignerait l'inefficacité de
la politique monétaire.
Ces deux réponses provisoires ont
été soumises à la vérification empirique à
l'aide de l'outil économétrique soutenu par le logiciel Eviews 6,
afin de dégager à chacune d'elles un résultat
déduit.
Nous avons utilisé la
Méthode déductive soutenue par la Méthode des Moindres
Carrées Ordinaires et la technique documentaire pour la récolte
de données, en lisant de nombreux rapports annuels de la Banque Centrale
du Congo, les publications des différents services étatiques au
niveau national, et d'autres articles en rapport avec le sujet
d'étude.
Après l'analyse des données, les principaux
résultats auxquels nous avons abouti sont les suivants :
Ø Le graphique portant sur l'Evolution du Taux de
Change (TXCH) de la RDC montre clairement que la tendance de ce dernier
était à la hausse pendant la période d'étude. Ce
qui contribue à l'affirmation de la première hypothèse.
Ø La masse monétaire a influencée
positivement le taux de change de la RDC durant la période
d'étude avec une proportion de 48.2087026049, ce qui
signifie que si la masse monétaire MM augmente de 10%,
il y aura aussi une augmentation du taux de change de 482 %. Ce
phénomène prouve que la politique monétaire de la Banque
Centrale du Congo en matière de la stabilité de taux de change au
cours de la période sous étude n'est pas efficace car une
petite augmentation de la masse monétaire entraine une augmentation
très sensible du taux de change, ce qui n'est pas bon pour une
économie dans un pays. Donc la deuxième hypothèse est
affirmée.
Ø Le taux d'intérêt a influencé
négativement le taux de change de la RDC durant la période de
notre étude avec une proportion de 2.18559749474,
c'est-à-dire qu'une augmentation du taux d'intérêt
de 10%, entraine une diminution du taux de change de 21,8%. Cette diminution du
taux de change de 21,8% par le taux d'intérêt n'est pas efficace
par rapport à son augmentation de 482% par la masse monétaire.
C'est ce qui entraine une instabilité du taux de change car son
influence positive par la masse monétaire n'est pas
équilibrée avec son influence négative par le taux
d'intérêt. Ceci nous pousse à affirmer aussi notre
troisième hypothèse.
Sur la base de ces résultats, on remarque que toutes
les hypothèses du travail ont été corroborées.
De tout ce qui précède, plusieurs
recommandations sont adressées aux décideurs de la politique
économique du pays. Cependant la plus importante que nous avons
estimée est la suivante : L'Etat congolais à travers sa
politique monétaire à l'entremise de la Banque Centrale du Congo
doit appliquer la politique monétaire de relance afin d'instaurer une
stabilité du taux change.
Enfin, toute oeuvre humaine est perfectible, c'est pourquoi
nous invitons les lecteurs à bien vouloir pardonner les imperfections
qui demeurent malgré l'effort de l'équipe d'encadrement.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages et les rapports
Ø AHMED, S., et JEAN, M., Lexique
économique, DALLOZ, Paris, 2008, PP. 504.
Ø BANQUE CENTRALE DU CONGO, Politique
Monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de
référence, Kinshasa, BCC, juillet 2013, 168 p.
Ø GRAWITZ M., Méthodes des Sciences
Sociales, 11e éd, Dalloz, Paris, 2001, P.404.
Ø BREMOND J., et GELEDAN A., Dictionnaire
Economique et Social, Paris, Hatier, 1990, 4ème
édition augmentée, p.275.
Ø DAVID J. H. et JAFFRE Ph., La monnaie et la
politique monétaire, Paris, Economica, 1990, 3ème
édition, pp. 91-92.
Ø NEME J.C., Politiques économiques
comparées, (collection Thémis), Paris, PUF, 1977, p291.
Ø Le Petit Larousse 2014.
Ø Loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative
à la constitution, organisation et fonctionnement de la Banque Centrale
du Congo.
Ø MANKIW G.N., Macroéconomie,
3ème éd. De Boeck, Bruxelles, 2003, P.155.
Ø FRIEDMAM Milton, théories
monétaires, DUNOD, Paris, 1971, PP 69-70.
Ø Politique monétaire de la Banque Centrale
du Congo : cadre de référence, 2013, p.13
Ø BLACK R., at all, les coûts et les avantages de
la stabilité des prix, document d'étude et recherche, Banque de
Canada, 1998, P. 47.
Ø PINTO R. et GRAWITZ M., méthodes de
recherche en sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 2001, P. 95.
Ø Bourbonnais Régis,
Économétrie Cours et exercices corrigés,9e
édition DUNOD, 2015, p.2
Ø Règlementation de change en République
Démocratique du Congo, articles 1 à 3.
Ø SIAENS A. Monnaie et Finances, Bruxelles, De
Boeck, 2ème édition.
Ø VARIAN R., Introduction à la
microéconomie, 3e éd., de Boeck, Bruxelles, 1994,
p. 68.
II. Mémoires et Cours
Ø AMULI B., Le régime de change congolais et
son impact sur la Balance des Paiements en République
Démocratique du Congo de 1998 à 2008, Mémoire
inédit, FSEG, UNIKIS, 2008-2009.
Ø BASANGO L., L'analyse économique des taux
de change de Franc Congolais de 1998 à 2005, mémoire
inédit, FSEG, UNIKIS, 2006-2007.
Ø BOFOYA KOMBA B., Principes
d'économétrie (cours et exercice réslus), cours
inédit, L1, FSEG, UNIKIS, 2006-2007, p.83. Cité par MAKI.
Ø BOLINGOLA J.F., Questions Spéciales en
Théories Monétaires, Cours inédit, L2 Economie
Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2015-2016, pp 24-26.
Ø ENCKOTO B., Analyse de Stabilité de taux
de change et son impact sur la croissance économique en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2012,
Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.
Ø KITOKO LISOMBO E., Informatique, cours,
inédit, L1 ECON., FSEG, UNIKIS, 2015-2016, P. 6
Ø KOSOANYA K., politique monétaire et le
niveau d'emploi en République Démocratique du Congo de 2003
à 2011, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2013-2014.
Ø MULEKA NGINDO, Recherche en Marketing, Cours
inédit, L1 Marketing, FSEG, UNIKIS, 2009-2010.
Ø NGANDO ENYIMO Christophe, Gestion des
institutions financières congolaises, cours inédit, L2
Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2011-2012, P.1 cité par Willy
MUKENDI, Mémoire inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG,
UNIKIS, 2011-2012.
Ø NGUBA MUNDALA, Théories et pratiques de
sondage, cours inédit, L1 Sciences Economies et L2 Gestion
Financière, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.
Ø NKOO MABANTULA M.B., la politique
économique, cours inédit, deuxième licence, FSEG,
UNIKIS, 2013-2014.
Ø NKOO MABANTULA M.B., Economie Monétaire
Internationale, cours inédit, Première licence, Economie
Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2013-2014, PP 16-19.
Ø PARIDRI E., la politique des changes et ses
effets sur la Balance des Paiements en République Démocratique du
Congo de 1998 à 2006, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS,
2007-2008.
III. Webographie
Ø www.bcc.cd.
Ø www.google.com,
Ø www.google.com,
TABLE DE MATIERE
0. INTRODUCTION
1
0.1 ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
4
0.3. HYPOTHESES
6
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
7
0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
7
0.7. DELIMITATION DU TRAVAIL
7
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE PREMIER : CADRE THORIQUE
9
SECTION I : GENERALITES ET DEFINITIONS DES
CONCEPTS.
9
I.1. MONNAIE
9
I.1.1 Définition de la monnaie par ses
fonctions
9
I.1.1.1. Les fonctions monétaires
9
I.1.1.1.1. Unité de compte, mesure ou
étalon de valeurs
9
I.1.1.1.2. Intermédiaire des
échanges ou moyen de paiement
10
I.1.1.1.3. Réserve de valeurs
10
I.1.2. Définition de la monnaie par ses
pratiques
11
I.2. POLITIQUE MONETAIRE
11
I.2.1 Définition
11
I.4. GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE
14
I.4.1. La définition, les types, la
détermination et les objectifs de taux de change
14
I.4.1.1 La définition de taux de change
14
I.4.1.2. Les types de taux de change
15
I.4.1.2.1. Le taux de change nominal et Le taux de
change réel
15
I.4.1.2.1.1 Le taux de change nominal
15
I.4.1.2.1.2 Le taux de change réel
15
I.4.1.2.2 Le taux de change bilatéral et le
taux de change multilatéral
17
I.4.1.2.3 Le taux de change fixe et le taux de
change flottant
17
I.4.1.3 La détermination de taux de
change
17
A. La théorie de la parité des
pouvoirs d'achat
18
I.4.1.4. Les objectifs de taux de change
22
I.4.1.5 Le triangle d'incompatibilité de
Mundell
22
I.4.1.8 La stabilité de taux de change
25
SECTION II : CADRE CONTEXTUEL DU TRAVAIL
26
II.1. CONTEXTE DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
26
II.1.1. CADRE REGISSANT LA GESTION MONETAIRE EN
RDC
26
II.1.1.1 Les objectifs
26
II.1.1.2 Les instruments
27
II.1.1.3. L'analyse de la liquidité
27
II.1.2. ANALYSE DES DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES
POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC
29
II.1.2.1 Présentation des dispositions
institutionnelles
29
II.1.2.2 Analyse des dispositions
institutionnelles
30
a. Analyse de la prise de
décision
30
b. De l'indépendance de la Banque
centrale du Congo
30
II.1.2.3 De la prise en charge des frais de
politique monétaire
31
II.1.3. EVOLUTION, ANALYSE ET PERFORMANCE DES
REGIMES DE POLITIQUE MONETAIRE DE LA RDC
32
II.1.3.1 Abandon des instruments directs de la
politique monétaire
32
II.1.3.2 Adoption du régime de change
flottant
33
II.1.3.3 Définition claire de l'objectif
principal de la politique monétaire
33
II.1.3.4 Consécration de l'autonomie et de
l'indépendance de la Banque Centrale du Congo
34
II.1.3.5 Précision des objectifs
intermédiaire et opératoire
35
II.1.3.6Coordination des politiques
macroéconomiques
35
II.1.3.7 Amélioration de l'efficacité
des instruments indirects
36
II.2. CONTEXTE DE CHANGE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
37
II.2.1 Marché des changes
37
II.2.1.1 Organisation
37
II.2.1.2 Domaines d'intervention de Marché
des changes congolais
37
II.2.1.3.Intervenants
38
II.2.1.3.1. La banque centrale du Congo
38
II.2.1.3.2. Les banques commerciales
agréées
39
II.2.1.3.3. Les bureaux de change
agréés
40
II.2.3.4. Messageries financières
41
CHAPITRE DEUX : CADRE METHODOLOGIQUE,
PRESENTATION DES DONNEES ET FONDEMENT THEORIQUE
43
II.1. CADRE METHODOLOGIQUE
43
II.1.1. Population d'étude
43
II.1.2. Echantillon du travail
43
II.1.3. Nature des données
44
II.1.5. Méthode de traitement et analyse des
données
45
II.1.6. MODELISATION
46
II.1.6.1. SPECIFICATION DU MODELE
46
II.1.6.2. VALIDATION DU MODELE
48
0. Tests économiques :
50
1. Tests statistiques
51
2. Tests économétriques
53
? Tests sur les résidus
53
? Test de
l'hétéroscedasticité
55
Section II. PRESENTATION DES DONNEES
58
Section III : FONDEMENT THEORIQUE
59
CHAPITRE TROIS : ANALYSES, TRAITEMENT DES
DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS
62
3.1. ANALYSE DES DONNEES
62
3.2.1. Analyses économiques des
données
62
3.2.1.1. Evolution du Taux de Change (TXCH) de la
RDC de 1998 à 2014
63
3.2.1.2. Evolution de masse monétaire (MM)
en RDC de 1998 à 2014
63
3.2.1.3. Evolution du taux d'intérêt
(TXINT) en RDC 1998 à 2014
64
3.2.2. Test de stationnarité des variables
du modèle (test ADF)
64
3.2.3. Estimation du modèle
66
3.2.4. Analyses Statistiques
68
A. Test individuel des paramètres
68
B. Degré d'explication du
modèle
68
3.2.5. Analyses Econométriques
69
C. Tests sur les résidus
70
3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
75
3.4. VALIDATION DES RESULTATS
76
3.4.1. Validation économique
76
3.4.2. Validation statistique
76
3.4.3. Validation économétrique
77
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS
78
CONCLUSION
79
BIBLIOGRAPHIE
82
TABLE DE MATIERE
84
ANNEXES
.........................................................................................................................................................89
ANNEXES
* 1 P.DE GRAUWE, monnaie
internationale, théories et perspectives, traduction de la
deuxième édition anglaise par Marc-Alexandre Sengas. Post face de
P de P. DE GRAUWE cité par BEAKA A. l'impact du taux de change sur la
croissance économique en RD Congo de 2006 à 2012, mémoire
inédit, FSEG, UNIKIS, 2013-2014.
* 2 B.NKOO MABANTULA M., la
politique économique, cours inédit, deuxième licence,
FSEG, UNIKIS, 2013-2014.
* 3
www.google.com, consulté le
15 février 2016.
* 4 Milton FRIEDMAM,
théories monétaires, DUNOD, Paris, 1971, PP 69-70.
* 5
www.google.com, op.cit.
* 6 B. ENCKOTO, Analyse de
Stabilité de taux de change et son impact sur la croissance
économique en République Démocratique du Congo de 1998
à 2012, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.
* 7K. KOSOANYA, politique
monétaire et le niveau d'emploi en République Démocratique
du Congo de 2003 à 2011, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS,
2013-2014.
* 8 L. BASANGO, L'analyse
économique des taux de change de Franc Congolais de 1998 à 2005,
mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2006-2007.
* 9 E. PARIDRI, la politique des
changes et ses effets sur la Balance des Paiements en République
Démocratique du Congo de 1998 à 2006, mémoire
inédit, FSEG, UNIKIS, 2007-2008.
* 10 B. AMULI, Le régime
de change congolais et son impact sur la Balance des Paiements en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2008,
Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2008-2009.
* 11 B. ENCKOTO Op. Cit.
* 12M. GRAWITZ, Méthodes
des Sciences Sociales, 11e éd, Dalloz, Paris, 2001, P.404.
* 13 R.PINTO et M. GRAWITZ,
méthodes de recherche en sciences sociales, éd., Dalloz, Paris,
1971, P. 345.
* 14 J. BREMOND, et A. GELEDAN,
Dictionnaire Economique et Social, Paris, Hatier, 1990,
4ème édition augmentée, p.275.
* 15 J. C. NEME, Politiques
économiques comparées, (collection Thémis), Paris,
PUF, 1977, p291.
* 16 J. H. DAVID et Ph. JAFFRE,
La monnaie et la politique monétaire, Paris, Economica, 1990,
3ème édition, pp. 91-92.
* 17 A. SIAENS, Monnaie et
Finances, Bruxelles, De Boeck, 2ème édition.
* 18 G.N.MANKIW,
Macroéconomie, 3ème éd. De Boeck, Bruxelles,
2003, P.155.
* 19Brigitte NKOO MABANTULA,
Economie Monétaire Internationale, cours inédit, Première
licence, Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2013-2014, PP 16-19.
* 20Brigitte NKOO MABANTULA,
Op. Cit, p. 15
* 21 NKOO BAMATULA M-B, Op.
Cit, P.17
* 22BANQUE CENTRALE DU
CONGO, Politique Monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre
de référence, Kinshasa, BCC, juillet 2013, 168 p.
* 23Politique
monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de
référence, 2013, p.13
* 24Cfr loi n°005/2002
du 07 mai 2002 relative à la constitution, organisation et
fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.
* 25 Règlementation de
change en République Démocratique du Congo, articles 1 à
3.
* 26Loi n°005/2002
susévoquée, article 157
* 27
www.bcc.cd
* 28 Instruction administrative
de la BCC n°007/BCC du 18-05-2001 portant les conditions d'agrément
et le fonctionnement des messageries financières.
* 29 NGUBA MUNDALA, Cours de
théorie et pratique de sondage, L1 Sciences Economies et L2 Gestion
Financière, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.
* 30 Le Petit Larousse 2014.
* 31 M. NGINDO, Recherche en
Marketing, Cours inédit, L1 Marketing, FSEG, UNIKIS, 2009-2010.
* 32 S. AHMED et JEAN, M.,
Lexique économique, DALLOZ, Paris, 2008, PP. 504
* 33S. AHMED et JEAN.M.
op.cit PP.503
* 34Régis Bourbonnais,
Économétrie Cours et exercices corrigés,9e
édition DUNOD, 2015, p.2
* 35 GREGORY-N-Manchiw,
Macroéconomie, 3e édition, 1994, P 640
* 36Etienne KITOKO LISOMBO.,
Informatique, cours, inédit, L1 ECON., FSEG, UNIKIS, 2015-2016, P. 6
* 37 J.F. BOLINGOLA B.,
Questions Spéciales en Théories Monétaires, Cours
inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2015-2016, pp
24-26.
* 38 R. VARIAN, Introduction
à la microéconomie, 3e éd., de Boeck,
Bruxelles, 1994, p. 68.
* 39 B. BOFOYA KOMBA,
Principes d'économétrie (cours et exercice résolus), cours
inédit, L1, FSEG, UNIKIS, 2006-2007, p.83. Cité par MAKI.
|