REPUBLIQUE DU BENIN
*-*-*-*-*-*-*-*-*
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ECOLE PIGIER BENIN
DOMAINE:SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
MENTION:SCIENCES DE GESTION
SPECIALITE:MASTER EN FINANCE
THEME
IMPACT DU RISQUE DE CREDIT SUR LA RENTABILITE
BANCAIRE : CAS DE LA BOA BENIN
Réalisé
par :BEN MAÏNTA Adam
Sous la Direction de :
MAITRE DE STAGEDIRECTEUR DE MEMOIRE
Carline G. Dr Tanguy GBAGUIDI
Enseignant à PIGIER BENIN
Septembre 2014
L'école Pigier Bénin n'entend donner
aucune approbation ni improbation aux opinions émis dans ce
mémoire.Ces opinions doivent être considérées comme
propres à leur auteur.
DEDICACES
Je dédie ce mémoire :
A mon père BEN MAÏNTA Mahamat,
pour son soutien, ses conseils et son encouragement
A ma mère NGADZAKA LILI
Gisèle, pour son amour et ses conseils
A mes deux petites soeurs Médi et
Nourasigne de mon affection à votre endroit.
A mon petit frère Moustapha
A mon oncle MAÏNTA Lamine, pour ses
précieux conseils
A mes très chers cousinsMahamat Lamine ABAKAR,
Oumar ADOUM, Djido MAÏNTA, Fadjack MBODOUMI, etc.
A toute la famille MAÏNTA
etNGADZAKA, et tous ceux qui de près ou de loin m'ont
encouragé, reconnaissez-vous à travers ce travail.
BEN MAÏNTA Adam
REMERCIEMENTS
Je voudrais témoigner ici ma gratitude à tous les
enseignants, les parents et amis qui, ont, de près ou de loin,
contribuer à la réalisation de ce mémoire.
Je remercie très sincèrement :
· Le Directeur de l'école Pigier
Benin Mr. Henri TAFOU pour la rigueur et le
sérieux dont son école fait preuve ;
· Tous nos professeurs, pour tous les sacrifices
consentis pour assurer notre formation.
· Le Docteur Tanguy GBAGUIDI, notre
tuteur de mémoire, qui à accepter spontanément d'encadrer
ce mémoire malgré ses multiples occupations ;
· Madame Carline GUEDZO, notre
maître de stage, caissière, qui n'a ménagé aucun
effort pour nous aider dans la réalisation de ce mémoire en
dépit de ses multiples responsabilités et occupations
· Tout le personnel de la BOA Bénin
· Tous les membres du jury qui ont accepté de
consacrer une partie de leur précieux temps à
l'appréciation de ce travail ;
· Mr Wenceslas DRANON qui m'a
consacré une importante partie de son temps dans la réalisation
de ce travail.
· Tous ceux qui de près ou de loin, n'ont
ménagé aucun effort pour la réalisation de ce travail
CIGLES ET ABREVIATIONS
AFH : Africain Financial Holding
BBD: Banque Béninoise de
Développement
BCEAO: Banque Centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest
BCB: Banque Commerciale du Bénin
BHB: Banque de l'habitat du Bénin
BOA: Bank Of Africa
BRVM : Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières
CA: Conseil d'Administration
C-B: CRÉDIT-BAIL
CEDEAO : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
CNCA : Caisse Nationale de Crédit
Agricole
FAGACE : Fonds Africain de Garantie et
de coopération Economique
GARI : Fonds de Garantie des
Investissements
FOBAPE : Fonds de Bonification de
d'Assistance aux PME
FSA : Fonds de Solidarité
Africaine
PME : Petite et Moyenne Entreprise
SFI : Société
financière internationale
SWIFT: Society Worldwide Interbank Financial
Télécommunication
TVA : Taxe sur la Valeur
Ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest-Africaine
LISTE DES TABLEAUX
N° des tableaux
|
Titres
|
Pages
|
N°1
|
Evolution et répartition du capital
|
|
N°2
|
Répartition du capital social en pourcentage
|
|
N°3
|
Evolution du personnel de 2000 à 2008
|
|
N°4
|
Conditions de vérifications des hypothèses
|
|
N°5
|
Créances en souffrance
|
|
N°6
|
Corrélation entre les créances en souffrance et
les créances totales sur la clientèle
|
|
N°7
|
Corrélation entre la dégradation de portefeuille
clientèle et la rentabilité économique
|
|
N°8
|
Corrélation entre la dégradation de portefeuille
clientèle et la rentabilité financière
|
|
N°9
|
Vérification des hypothèses
|
|
LISTE DES GRAPHIQUES
N° des graphiques
|
Titres
|
Pages
|
N°1
|
Evolution des créances en souffrance brutes et
créances totales sur la clientèle de 2003 à 2012.
|
|
N°2
|
Evolution des créances en souffrance (2002-2011) et des
créances totales sur la clientèle (2003-2012).
|
|
N°3
|
Evolution du taux de dégradation du portefeuille
clientèle et du taux de rentabilité économique de 2003
à 2012
|
|
N°4
|
Evolution du taux de dégradation du portefeuille
clientèle (2002-2011) et du taux de rentabilité économique
(2003-2012).
|
|
N°5
|
Evolution du taux de dégradation du portefeuille
clientèle et du taux de rentabilité financière de 2003
à 2012
|
|
N°6
|
Evolution du taux de dégradation du portefeuille
clientèle (2002-2011) et du taux de rentabilité financière
(2003-2012)
|
|
LISTE DES ANNEXES
N° des annexes
|
Titres
|
Pages
|
N°1
|
Tableau de bord de l'étude
|
|
RESUME
Notre étude centrée sur l'impact du risque de
crédit sur la rentabilité bancaire : cas de la BOA BENIN
nous a permis d'apprécier la performance du système de risque de
crédit sur la rentabilité, de cette dernière à
travers ; premièrement, l'analyse de l'impact des créances
en souffrance sur l'offre totale de crédit à la
clientèle pendant la période 2002-2012, deuxièmement,
l'analyse de l'impact de la dégradation du portefeuille clientèle
sur la rentabilité économique de la BOA Bénin
pendant la période d'étude,enfin l'analyse de l'impact de la
dégradation du portefeuille clientèle sur la rentabilité
financière de la BOA Bénin pendant la période
d'étude.
En effet, il est à noter que la BOA BENIN fait beaucoup
d'effort dans le processus des risques de crédit dans ce sens que les
créances en souffrance ont un impact négatif sur l'offre totale
de crédit à la clientèle de la BOA Bénin pendant la
période. De même il se révèle que la
dégradation du portefeuille clientèle affecte négativement
la rentabilité économique de la BOA Bénin sur la
période. Il faut aussi noter que la dégradation du portefeuille
clientèle affecte négativement la rentabilité
financière de la BOA Bénin sur la période.
Ces résultats suggèrent que malgré tous
les mouvements de crise qui ont bousculée l'environnement bancaire sur
le plan national et international ces dernières années, la BOA
BENIN a fait beaucoup d'effort pour garder son portefeuille relativement
saint.
Néanmoins, au terme de notre étude, nous avons
trouvé utile de formuler quelques recommandations à l'endroit de
la BOA BENIN dans le sens d'une pérennisation de ses atouts en
matière de risque de crédit.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA BOA
BENIN
SECTION 2 : OBSERVATION DE STAGE ET ETAT DES
LIEUX
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET REVUE DE LA
LITTERATURE
SECTION 2 : HYPOTHESES ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
CHAPITRE 3 : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
SECTION 1 : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS
ET VERIFICATIONS DES HYPOTHESES
SECTION 2 : SUGGESTIONS ET CONDITION DE MISE EN
OEUVRE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION
Le Bénin à l'instar des autres pays de
l'Afrique, a connu dans les années 80, les répercussions de la
crise économique qui ont mis en difficulté un nombre important
des institutions financières en général et plus
spécifiquement bancaire à savoir la CNCA, la BBD, la BCB
etc.
C'est alors qu'avec le renouveau démocratique, le
Bénin a opté pour le libéralisme économique en
mettant en place les conditions de pérennisation du système
bancaire grâce à la loi No 90-018 du 27 juillet 1990 dont
l'article trois (3) stipule que sont considérés comme banque
« les entreprises qui font profession habituelle de recevoir du
public dont il peut être disposé par chèque ou virement et
de crédits ou de placements ». Ce qui a engendré un
nouveau souffle pour la profession bancaire. De par leur mission, les banques
se trouvent au carrefour de collecte de l'épargne et de l'octroi de
crédits.
Le risque de crédit est très important pour les
banques, les émetteurs d'obligations et les investisseurs. Il est soumis
à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du
secteur d'activité, au risque pays et aux événements
propres à la vie de l'entreprise.
En effet, le métier bancaire, et plus
particulièrement l'octroi des crédits, est fondé sur la
confiance qu'a la banque en ses clients. Cependant, cette confiance peut
être excessive, non calculée ou bien tout simplement non
fondée. C'est pour cette raison que le banquier doit évaluer le
plus correctement et le plus objectivement le risque des crédits qu'il
compte octroyer.
D'une manière générale, il n'y a pas
d'activité financière, ni économique sans prise de risque.
La notion de risque couvre donc tout événement susceptible
d'empêcher un établissement de crédit de réaliser
ses objectifs. Communément dans le cadre des activités des
banques, on distingue trois grandes catégories de risques : le
risque de marché, le risque opérationnel et le risque de
crédit. C'est ce dernier type qui fait l'objet de notre étude.
Les dirigeants de la BOA-Bénin n'ignorent pas cet
aspect du risque de crédit, mais la question qui se pose est de savoir
si les méthodes et moyens mis en place sont suffisamment efficaces pour
une bonne analyse des risques de crédits. C'est ce qui justifie le choix
de notre thème intitulé : « IMPACT DU
RISQUE DE CREDIT SUR LA RENTABILITE BANCAIRE : CAS DE LA BANK OF AFRICA
BENIN ».
Ce présent mémoire constitue une recherche sur
les méthodes d'analyse des risques de crédit accordés par
les établissements bancaire aux particuliers, aux entreprises.
La structure du présent mémoire s'articulera
autour de trois(3) chapitres :
Chapitre 1 : Cadre contextuel
Chapitre 2 : Cadre théorique et
méthodologie de l'étude
Chapitre 3 : Présentation et analyse des
résultats ; vérification des hypothèses, suggestions
et condition de mise en oeuvre.
CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
CHAPITRE 1 :
CHAPITRE PREMIER : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
Dans ce chapitre, il sera question de présenter d'une
part, le cadre institutionnel de l'étude (section 1)
SECTION 1 : PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL
DE L'ETUDE
Nous allons dans cette partie présenter la Bank Of
Africa Bénin à travers son historique, ses missions et ses
activités ainsi que la façon dont elle est organisée et
enfin au bilan de stage.
PARAGRAPHE 1 : PRÉSENTATION DE LA BOA
BÉNIN
Une étude fiable ne peut se faire sans une
connaissance parfaite du milieu de l'étude. Cette connaissance
théorique que ce soit, constitue le point de départ
irremplaçable pour décider de la façon dont-elle devrait
fonctionner.
En effet, on ne pourra connaître objectivement une
entreprise si l'on ne remonte pas à ses débuts pour
connaître son histoire, ses attributions, son organisation ainsi que ses
performances dans le temps et dans l'espace.
I- Historique et missions de la BOA
A- Historique
Après la crise socio-économique des
années 80, l'environnement bancaire béninois s'est
profondément métamorphosé pour faciliter la collecte de
l'épargne et le financement de l'économie grâce à
l'avènement des nouvelles banques commerciales au nombre desquelles
figure la BOA. Initiée par la société Africain Financial
Holding (AFH), la BOA-Bénin deuxième expérience
après celle du Mali, a été créée le 29 juin
1989 sous forme d'une société anonyme dont la fiche
signalétique se présente comme suit :
FICHE SIGNALETIQUE
RAISON SOCIALE: BANK OF AFRICA.
SIGLE :
BOA-Bénin
FORME JURIDIQUE : Société
Anonyme à conseil d'administration
NATIONALITE :
BENINOISE
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 29 juin 1989
à Cotonou
N°D'IMMATRICULATION AU RCCM : 15053B
CODE BANCAIRE AU BENIN :
B0061F
CODE SWIFT : AFRI BJ BJ
N° D'AUTORISATION D'EXERCICE : 219/MF /
DGM / DMC / MTC / du 13 octobre 1989
ADRESSE DU SIEGE SOCIAL : Avenue Jean Paul
II 08BP :0879 TRI-Postal Cotonou
Tél : (00229) 21 31 32 28 /(00229)
21 31 31 17
Télex : 5079
E-MAIL:BOA.DG@ FIRSTNET.BJ
DATE D'OUVERTURE EFFECTIVE : 15 Janvier
1990
Elle a pour objet la pratique de toutes les
opérations financières, commerciales, mobilières,
immobilières et des investissements productifs. Elle est une
société anonyme dont le capital actuel est de huit (08)
milliards de FCFA à raison de 800.000 actions de nominale 10.000FCFA.
Elle a été cotée à la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (BRVM) depuis le 17 novembre 2000 avec un cours de
trente mille (30.000F CFA) l'action.
Pour faciliter le développement de
l'économie béninoise et dans le but de mieux satisfaire les
besoins de sa clientèle, la BOA-Bénin s'emploie à se
rapprocher de ses clients par l'installation de plusieurs agences sur le
territoire national. La devise «LA FORCE D' UN GROUPE, LA PROXIMITE D'UN
PARTENAIRE», se trouve de plus en plus concrétisée. Ainsi,
nous comptons aujourd'hui dix-huit (18) agences à savoir dix (10)
à Cotonou et huit (08) régionales.
Avec ses implantations, la BOA-Bénin dispose du
plus vaste réseau bancaire du pays. Il convient de préciser,
qu'elle est une banque commerciale entièrement privée dont
l'originalité réside essentiellement sur la triple composante de
l'actionnariat :
Ø des actionnaires privés nationaux pour leur
appui promotionnel au plan local ;
Ø de la société African Financial Holding
(AFH) comme partenaire technique fédérateur de la
stratégie de groupe ;
Ø des organismes internationaux de promotion du secteur
privé africain qui renforcent sa crédibilité.
Evolution et répartition du
capital
Ayant démarré ses activités avec
un capital de sept cent millions (700 000 000) F CFA, la
BOA-Bénin, pour renforcer ses fonds propres et permettre le bon
déroulement de ses services, à aujourd'hui son capital dont
l'évolution se présente comme suit :
Tableau N° 1 : Evolution et
répartition du capital
Date
|
Opérations
|
Montant apportés(en million de FCFA)
|
Capital(en million de FCFA)
|
Nombred'action
|
Montant du nominal(en FCFA)
|
29/06 /1989
|
Création de la banque
|
700
|
700
|
140.000
|
5000
|
29/09/1989
|
Apport en numéraire
|
300
|
1000
|
200.000
|
5000
|
14/03/1992
|
Apport en numéraire
|
500
|
1500
|
300.000
|
5000
|
11/03/1995
|
Incorporation des réserves
|
750
|
2250
|
450.000
|
5000
|
11/03/1995
|
Apport en numéraire
|
250
|
2500
|
500.000
|
5000
|
11/03/1996
|
Incorporation de réserves
|
500
|
3000
|
600.000
|
5000
|
13/06/1999
|
Incorporation de réserves + augmentation
|
600
|
3600
|
360.000
|
10.000
|
16/08/2000
|
Offre publique de vente d'actions nouvelles
|
600
|
4200
|
420.000
|
10.000
|
08/05/2002
|
Incorporation de réserves
|
1260
|
5460
|
546.000
|
10.000
|
14/08/2002
|
Offre publique de vente d'actions nouvelles
|
540
|
6000
|
600.000
|
10.000
|
14/09/2004
|
Incorporation de réserves
|
300
|
6300
|
630.000
|
10.000
|
14/09/2004
|
Offre publique de vente d'actions nouvelles
|
700
|
7000
|
700.000
|
10.000
|
31/12/2006
|
Incorporation de réserves
|
500
|
7500
|
750.000
|
10.000
|
31/12/2007
|
Incorporation de réserves
|
500
|
8000
|
800.000
|
10.000
|
Source: Rapport d'activité, exercice
2003-2012
Depuis son introduction à la bourse, la
répartition du capital social de la BOA-Bénin est
détaillée comme suit :
Tableau N° 2 :
Répartition du capital social en pourcentage
Actionnaires Années
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Actionnairesprivés
|
52,36
|
51,89
|
51,76
|
51 ,60
|
52,58
|
52,00
|
49,82
|
47,65
|
46,43
|
AFH
|
30,65
|
34,01
|
34,28
|
36,40
|
36,28
|
38,50
|
41,23
|
43,96
|
45,19
|
BOA Côte-d'Ivoire
|
1,38
|
1,38
|
1,38
|
1,4
|
1,38
|
1,40
|
1,38
|
1,30
|
1,30
|
BOA-Burkina
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1,08
|
1,40
|
1,08
|
1,01
|
1,01
|
BOAD
|
4,24
|
4,24
|
3,86
|
3,8
|
3,47
|
3,50
|
3,24
|
3,04
|
3,03
|
PROPARCO
|
7,13
|
4,24
|
3,86
|
1,90
|
3,47
|
3,50
|
3,24
|
3,04
|
3,04
|
Sociétéfinancièreinternationale (SFI)
|
4,24
|
4,24
|
3,86
|
3,9
|
1,74
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Source : Rapport d'activité, exercice 2003
à 2012.
Ressources humaines de la
BOA-Bénin
Depuis sa création, la BOA-Bénin a
joué un rôle déterminant en employant une main d'oeuvre
considérable. Ainsi, dans le cadre de ses activités, elle emploie
du personnel composé de permanents et des occasionnels dont le tableau
suivant retrace l'évolution dans le temps.
Tableau N°3 : Evolution du
personnel de 2000 à 2008
Années
Eléments
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Permanents
|
186
|
197
|
190
|
194
|
199
|
241
|
260
|
265
|
306
|
Occasionnels
|
21
|
08
|
21
|
19
|
27
|
13
|
12
|
8
|
6
|
Total
|
207
|
205
|
211
|
213
|
226
|
254
|
272
|
273
|
312
|
Source : Résultats de nos
investigations.
B- Missions de la BOA-Bénin
La BOA-Bénin comme toute banque commerciale, a
pour activité la collecte de l'épargne, l'octroi de
crédits et le financement de certains projets.
Elle a pour mission essentiel de participer au
développement économique et social du Bénin en
intervenant dans plusieurs secteurs vitaux où elle octroie des
crédits à court, moyen et long terme aux agents
économiques à besoin de financement, et de stimuler la croissance
économique qui devrait conduire à la réduction de la
pauvreté et du chômage. Ainsi, elle participe au financement de
la filière coton, principal produit d'exportation du Bénin ; le
financement de deux (02) huileries, celui d'une maïserie et d'une
cimenterie, à la construction d'une usine d'égrainage et à
appuyer la libération du secteur de transit et de la manutention. Outre
le financement, elle offre d'autres services tels que : les conseils en
ingénierie financière pour le compte de la clientèle en
intervenant dans le montage et le placement d'emprunts obligataires et les
prises de participation en capital.
Pour satisfaire les besoins sans cesse croissants de sa
clientèle surtout des entreprises, la BOA-Bénin a institué
: une société de crédit-bail en octobre 1995
dénommée EQUIBAIL-
Bénin qui accompagne les entreprises dans leur
développement quel que soit leur statut ou leur domaine
d'activité ; une société de gestion et
d'intermédiation ACTI BOURSE qui assure tous les services financiers aux
émetteurs et investisseurs dans l'UEMOA ; le lancement des cartes de
retrait (SESAME et VISA) et la mise en activité des distributeurs
automatiques de billets qui libèrent la clientèle de l'attente
aux guichets et de leur permettre de subvenir à leurs besoins de
dépenses courantes ou imprévisibles ; un partenariat avec
les sociétés telles que : Western Union et Colina pour le
transfert d'argent à l'étranger et d'assurance (passeport colina)
qui constitue une épargne complémentaire de retraite ;
l'ouverture de l'agence ELITE, réservée au traitement
personnalisé de toutes les opérations de la clientèle
privilégiée ; un nouveau canal de distribution par l'Internet :
B-WEB ; une société de financement de l'habitat
dénommée Banque de l'Habitat du Bénin (BHB) crée en
juillet 2003.
C- Activités de la
BOA-Bénin
Les activités de la BOA-Bénin
découlent de ses objectifs. Ces principales activités peuvent
être regroupées en quatre (04) catégories à savoir
:
Ø Les produits aux particuliers ;
Ø Les produits aux entreprises ;
Ø B-web et ;
Ø Les autres produits.
1- Produits aux particuliers
Ces types de produits comprennent :
Le compte de chèque : c'est un compte à
vue pouvant bénéficier d'un chéquier ou d'une carte de
retrait. C'est un compte disponible à tout moment sur lequel les
mouvements se font par caisse, par virement, par chèque, effet ou carte
bancaire.
Ce type de compte s'adresse à une
clientèle composée de personnes physiques, de fonctionnaires, de
salariés du secteur privé, cadre, chef d'entreprises
commerçants pour des opérations privés non commerciales et
les institutions associations et les coopératives.
Il a pour avantage, de faire domicilier le salaire
de l'employé par données informatisées rapidement
disponible, d'offrir des prêts à court ou moyen terme notamment
pour les salariés, de même que des prêts amortissables
à court , moyen ou long terme , rechargeable à tout moment .
Les comptes d'épargnes : ce sont des comptes
qui permettent de garantir un avenir radieux à soi et à ses
proches.
Il s'adresse aux personnes physiques notamment, les
salariés, les propriétaires de maisons, etc. Son avantage
réside dans la possibilité de constituer une retraite
complémentaire remboursable à tout moment et de
bénéficier d'une assurance vie avec un plafond de quatre (04)
millions de francs CFA en cas d'accident.
Ø Les prêts personnels :
ce sont des prêts qui permettent aux bénéficiaires
d'améliorer leur cadre de vie et de réaliser certains projets
comme : l'achat de voiture et de meubles ;
Ø Les prêts à l'habitat
: ce sont des prêts qui permettent aux
bénéficiaires de devenir propriétaire ou
d'améliorer leur habitat. Il comprend le crédit sur plan
d'épargne et le crédit promoteur.
Ø Les prêtes scolarités
: ce sont des prêts qui permettent aux salariés du
secteur public ou privé et les retraités
bénéficiant d'une pension régulière d'assurer la
scolarité de leurs enfants.
Ø Les prêts événements
familiaux : ce sont des prêts qui permettent aux
salariés du secteur privé et les fonctionnaires ayant leur compte
domicilié à la BOA-Bénin depuis un mois de subvenir aux
dépenses occasionnées par un évènement familial.
Ø La carte sésame :
c'est une carte bancaire à puce qui permet de retirer, en
coupure de 5000 et de 10.000 dans la limite du solde disponible 24h/24 ; 7j/7
sans attente aux guichets. C'est une carte strictement personnelle et
liée à un code secret connu du seul titulaire. Avec la carte
Sésame, la situation du compte est accessible à tout moment.
Ø Les salariés et les fonctionnaires ayant une
ancienneté de trois (03) mois : Naissance, mariage, exhumation,
baptême etc.
Ø La carte de payement VISA encore appelée carte
VISA Electron PROXIMA, est une carte à puce avec un code confidentiel de
quatre chiffres garantissant aux clients comme aux commerçants une
sécurité optimale par simple signature électronique. Plus
sûre que l'argent liquide et plus pratique que le chèque, elle
permet de régler les achats chez tous les commerçants affichant
le logo VISA. Elle permet de voyager en toute sécurité et de
retirer de l'argent dans la monnaie du pays visité.
2- Produits aux entreprises
A ce niveau, on distingue :
Le compte courant: c'est un compte
à vue à usage commercial destiné uniquement à
enregistrer les transactions commerciales. Son solde peut être
alternativement débiteur ou créditeur sur autorisation de la
banque. Il s'adresse à toute personne physique exerçant une
activité commerciale ou industrielle ou profession libérale. Il
offre la possibilité d'ouverture de crédit adapté à
l'activité du titulaire du compte et facilite les opérations de
retrait dans toutes les agences ; Appui au PME : ce sont des produits et
service adaptés, souples et personnalisés permettant une
orientation stratégique et commerciale des PME.
Ces services sont souvent offerts sous forme de
caution à savoir : caution d'avance, caution de retenu de garantie, etc.
Financement des PME : c'est un produit qui assure la réalisation des
projets des PME ayant un compte ouvert à la BOA après
étude des dossiers. Ces services sont souvent offerts sous la forme de
crédit d'exploitation, crédit d'investissement, de mobilisation
de créance et mobilisation de stock.
Crédit-bail (CB): c'est une
technique de financement par lequel EQUIBBAIL-Bénin qui est une filiale
de la BOA-Bénin, achète un bien d'équipement en vue de le
louer aux entreprises de tous les secteurs d'activité quel que soit leur
taille et qui disposent d'une option d'achat en fin de contrat.
Le crédit-bail s'applique aux biens
d'équipements de toute nature y compris les véhicules. Le choix
du matériel est fait par l'entreprise locataire elle-même. La
durée de la location peut aller jusqu'à 60 mois. Il a pour
avantage de stimuler l'accroissement et la modernisation des
équipements. Il apporte une solution en matière de garantie par
le fait que le matériel financé reste la propriété
d'EQUIPBAIL-Bénin jusqu'à l'échéance du contrat de
location de longue durée, avec option d'achat. Les loyers sont
comptabilisés en charge d'exploitation et sont par conséquent
fiscalement déductibles. La TVA facturée sur les loyers est
récupérable quelque soit la nature du bien loué.
Les fonds de garantie : c'est un
service qui s'adresse aux entreprises privées, existantes ou en cours de
constitution dans l'un des secteurs suivants : industrie manufacturière,
industrie agro-alimentaire, agriculture, pêche, tourisme,
hôtellerie, bâtiment et travaux publics, pour leur permettre de
créer une nouvelle entreprise, de développer ou
d'améliorer leur capacité de production, de renforcer leur
structure financière et de consolider leur fonds de roulement. Les fonds
de garantie sont aux nombres de quatre à savoir :
FGARI : Fonds de Garantie des investissements
;
FAGACE : Fonds Africain de Garantie et de
Coopération ;
Economique;
FSA : Fonds de Solidarité Africaine
;
FOBAPE : Fonds de Bonification et
d'Assistance aux PME.
Ces fonds de garantie partagent avec la banque le
risque des opérations de financement pour faciliter l'accès au
crédit.
B-WEB en ligne : c'est un outil adapté
aux besoins de gestion administrative et financière dans un
environnement d'échange hautement sécurisé. Disponible
7j/7, 24h/24, il répond aux besoins de relation rapide avec la
banque.
Quant aux autres produits nous pouvons citer :
o épargneretraite ;
o assurance invalidité / décès ;
o crédits automobiles ;
o crédits rechargeables ;
o prêtsmutuels ;
o dépôts à terme ;
o transfert.
II- L'environnement de la BOA-Bénin et la
dimension dugroupe
A- Environnement de la
BOA-Bénin
L'environnement dans lequel la BOA-Bénin
évolue est très concurrentiel.
Parmi ses concurrents, nous pouvons citer :
ü Ecobank-Bénin (EB)
ü ORA-BANK
ü Société Générale de Banque du
Bénin (SGBBE)
ü Banque Sahelo-Sahelienne pour l'Investissement et le
Commerce (BSIC)
ü BanqueAtlantique-Bénin (BAB)
ü Diamond-Bank Bénin (DBB)
ü Banque Internationale du Bénin (BIBE)
ü African Investment Bank (AIB)
ü Banque Régionale de solidarité (BRS).
Malgré cet environnement, la BOA-Bénin
arrive à se maintenir à la première place avec une part de
marché d'environ 33% et un total de fonds propres de plus de
vingt-cinq (25) milliards de FCFA à la fin de 2007. Lesquelsontconnuune
augmentation en 2008.
B- Dimension du groupe
La BOA-Bénin fait partie d'un groupe
bancaire qui gagne progressivement les pays Africains après la
première expérience qui fut celle de la BOA Mali
créée le 09 décembre 1982. Comme pays dans lesquels est
présent le groupe BOA, nous avons :
ü Le Niger avec la BOA- Niger créée le 07
Avril 1994 ;
ü La Côte d'Ivoire avec la BOA - Côte d'Ivoire
créée le 29 janvier 1996 ;
ü Le Burkina- Faso avec la BOA- Burkina créée
le 12 Mars1997 ;
ü Le Madagascar avec la BOA - Madagascar
créée le 19 novembre 1997 ;
ü Le Sénégal avec la BOA
Sénégal créée le 25 Janvier 2001 ;
ü Le Kenya avec la BOA Kenya LTD créée en
juillet 2003 ;
ü L'Ouganda avec la BOA Uganda créée le
1er juillet 2004 ;
ü La Tanzanie avec la BOA Tanzanie créée
en Octobre 2007 ;
ü Le Burundi avec la Banque de Crédit du
Bujumbura (BCB) créée en 1922 et qui intègre le groupe
BOA le 1er juin 2008.
En dehors de ses banques, le groupe BOA dispose de
huit (08) filiales réparties comme suit :
Ø unebanque de l'habitat
· Banque de l'Habitat du Bénin
Ø trois (03) sociétés de
crédit-bail
· EQUIBAIL Bénin
· EQUIBAIL Madagascar
· EQUIBAIL MALI
Ø unesociété de bourse
· ACTIBOURSE
Ø deux (02) sociétésd'investissement
· AGORA
· AÏSSA
Ø unefilialeinformatique
· ATTICA
Toutes ces institutions initiées par la
société AFH dont l'actuelle dénomination est BOA-GROUPE,
sont en collaboration et travaillent dans le même esprit en ce qui
concerne la formation du personnel, les développements informatiques,
les politiques commerciales et les nouveaux produits. Afin de mieux servir sa
clientèle et atteindre ses objectifs, la BOA-Bénin repose sur une
organisation dynamique qui se charge de son fonctionnement.
PARAGRAPHE 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE
LA BOA-BÉNIN
I- Organisation:
La BOA-Bénin dispose de huit (08) directions
techniques constituées de directions fonctionnelles et de directions
opérationnelles pour mener à bien la mission qui est la sienne :
satisfaire la clientèle et assurer sa rentabilité.
1- Directions fonctionnelles
ü La Direction Compliance ;
ü La Direction du Contrôle Général ;
ü La Direction des Affaires Juridique et Contentieuses ;
ü La Direction des Risques ;
ü La Direction des Ressources Humaines ;
ü La Direction Administrative et Financière.
Créée tout récemment, la Direction
Compliance s'occupe du contrôle en amont de toutes les opérations
de la banque afin de limiter au mieux les risques.
Elle est aussi chargée de proposer de nouvelles
procédures au cas où elle constaterait des failles dans la
procédure utilisée.
La Direction du Contrôle Général
se charge de vérifier l'exactitude et la conformité de toutes les
opérations de la banque, veille à la qualité de
l'information comptable et financière.
Elle est dirigée par un contrôleur
Général, garant du patrimoine de la banque par le contrôle
du strict respect des procédures et de la réglementation
bancaire.
La Direction des Affaires Juridiques et Contentieuses
s'occupe de la prise de garantie pour les financements accordés, de la
réalisation des garanties en cas de mauvais dénouement du
crédit et de toutes les questions juridiques qui engagent la banque.
La Direction des Risques quant à elle prend en
charge les questions ayant rapport aux financements et aux engagements de la
banque. Elle s'occupe du:
ü Département Etudes : chargé
essentiellement de l'étude des dossiers de financement ;
ü Département Réalisation Crédit :
chargé de la mise en place des plans de financement aux particuliers et
aux entreprises ;
ü Département Contrôle des Engagements :
chargé du contrôle des crédits octroyés.
La Direction des Ressources Humaines se charge de la
gestion de la carrière du personnel, de la rémunération de
celui - ci et de toutes les questions le concernant.
La Direction Administrative et Financière est
chargée des questions administratives et financières concernant
la banque .elle est composée du :
ü Département Comptable et Financier qui se charge
de la comptabilité de la banque et des questions financières
relatives à la banque ;
ü Service des Moyens Généraux qui est
chargé de la gestion des immobilisations, de l'approvisionnement
général de la banque en biens et équipements et de toutes
les dépenses du fonctionnement ;
ü Service Informatique et Télécommunication
qui gère le réseau informatique de la banque et se charge aussi
de tout ce qui concerne le domaine informatique.
2- Directions opérationnelles
Elles sont au nombre de deux (02) à savoir
:
· La Direction de l'Exploitation
· La Direction des Opérations
La Direction de l'Exploitation a pour fonction la
coordination des activités de l'agence centrale. En d'autres termes,
elle s'occupe de différents départements au nombre desquels on
peut citer :
Le Département Clientèle
Professionnelle : qui se charge de la clientèle des entreprises. Il
coiffe l'agence entreprise où les entreprises ont la possibilité
de faire toutes les opérations (versement, retrait, certification, de
chèques, remises de chèque, Western Union, ouverture de compte)
;
Le Département Clientèle Privée
et Institutionnelle qui a pour fonction de gérer les comptes des gros
clients et des institutions. Il a en son sein des services qui permettent
à cette clientèle particulière de faire les
opérations classiques de dépôt, de retrait, de remise de
chèque ;
Le Département Retail et Réseau qui est
chargé de la gestion et du suivi de toutes les agences et bureaux qui
composent le réseau de la BOA. Il intervient également dans le
règlement des difficultés que rencontrent ceux-ci. Il a en son
sein le service marketing et communication. Celui-ci, s'occupe de la mise en
oeuvre des politiques de promotion des produits et de la communication au
public de toutes les informations essentielles à la bonne connaissance
de la BOA-Bénin.
La Direction des Opérations quant à
elle, prend en charge toutes les opérations effectuées par la
banque. Elle estcomposéedu:
ü Service des Opérations Domestiques qui s'occupe
de la remise des chèques, de la certification des chèques, des
virements de comptes et des rejets de chèques ;
ü Services des Opérations Internationales et de la
Trésorerie qui se charge des transferts à l'étranger, des
virements reçus à l'étranger, des rapatriements de fonds,
des crédits documentaires, des avals de traite et de la
trésorerie ;
ü Service Back Office Monétaire qui s'occupe de la
gestion des moyens de paiement par carte téléphonique
(monétique). Il gère les distributeurs automatiques de billets,
les terminaux de paiement électrique, les transactions par la carte VISA
et les conflits (opposition sur compte, vol, perte, renouvellement)
résultant de l'utilisation des cartes de paiement.
II- Fonctionnement :
La BOA-Bénin dispose pour son fonctionnement de
trois (03) organes qui lui permettent d'assurer une gestion efficace de ses
ressources.
1- Organe d'Administration
Il est composé du conseil d'Administration et du
Bureau des sages.
Le Conseil d'Administration est l'organe suprême
qui assure la gestion, la représentation de la société et
définit la politique générale. Il est actuellement
composé de douze (12) membres élus en assemblée
générale et a à sa tête un président et un
vice-président.
Considéré comme une innovation et une
particularité de la BOA-Bénin, le Bureau des Sages est un organe
consultatif et d'arbitrage sur des questions de politiques
générales de la banque. Il est instauré depuis 1991 par
l'assemblée générale des actionnaires, conformément
aux statuts .Il est composé de sept (07) membres élus pour une
durée statutaire de trois (03) ans renouvelables. Il a pour but
d'assister le Conseil d'Administration dans la gestion de la banque.
2- Organed'Exécution :
C'est l'organe de direction et de conduite de la
politique générale adoptée par le Conseil
d'Administration. Il a à sa tête un Directeur
Général (DG), nommé sur proposition du Conseil
d'Administration ayant pour rôle, de définir les attributions des
différents services et d'assurer la gestion quotidienne de la banque. Le
DG peut être déchu de ses fonctions à tout moment par le
Conseil d'Administration. Il est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toutes circonstances au nom de la banque. Ilestassisté d'un
adjoint.
3- Organe de contrôle :
Il est chargé du contrôle de toutes les
structures de la BOA Bénin. Il se compose des commissaires aux comptes
et des auditeurs externes. Les commissaires aux comptes constituent une
structure externe de la banque et ont pour rôle la vérification de
la conformité des comptes avec les pratiques réglementaires en
vigueur. Ils sont chargés de certifier la régularité et la
sincérité des comptes et doivent, dénoncer les
délits constatés au cours de leurs travaux.
Les auditeurs externes assurent le contrôle de
la gestion, le respect scrupuleux des procédures mises en place. Cette
activité est essentiellement exercée par la cellule d'inspection
de la BOA Groupe.
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
DE L'ETUDE
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
La recherche étant une activité
scientifique visant à étudier les problèmes qui se posent
à un système afin d'y apporter des solutions, il nous
paraît opportun de nous prêter à cet exercice.
A cet effet, nous présenterons dans la
première section de ce chapitre, la problématique, les objectifs
et l'intérêt de l'étude d'une part, ensuite dans la
deuxième section, la revue de littérature et le cadre conceptuel
d'autre part.
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET REVUE DE
LITTERATURE
PARAGRAPHE 1 : PROBLÉMATIQUE ET
OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
A- Problématique :
Le Bénin a connu dans les années 80 une
crise économique et bancaire qui a beaucoup affecté
l'économie nationale. Ce n'est donc qu'au lendemain de cette crise que
quelques banques privées ont vu le jour. Parmi elles nous pouvons citer
: la BOA-BENIN ; ECOBANK-BENIN ; FINANCIAL-BANK devenue ORA-BANK et la
BIBE.
Malgré les multiples efforts que
déploie la BOA-BENIN dans l'exercice de ces activités de
financement de l'économie ; elle reste confronter à un
problème de recouvrement de l'ensemble de ces créances. Une
lecture de son état financier de ces dix dernières années
a montré que le montant des créances impayées et celui des
créances douteuses ou litigeuse occupent une proportion non
négligeable dans son portefeuille et connaissent une variation
irrégulière.
A la BOA-BENIN, à chaque demande de
crédit, procède à une analyse des risques afin de prendre
des mesures de protection pour garantir le paiement. A travers leur rapport
annuel, on constate que : Entre 2011-2012, le montant total des
créances en souffrance à augmenter, passant ainsi de FCFA
220.317.000 à FCFA 221.910.000 soit une augmentation de FCFA 1.593.000.
Au cours de cette même période, le montant des créances
douteuses et litigieuses est passé de FCFA 26.175.000 à FCFA
32.041.000. De même le montant des impayés passe de FCFA
11.999.000 à FCFA 14.235.000 soit une augmentation de FCFA 2.236.000
Tableau N°5: Créances en
souffrance
Années
|
Créances impayées ou immobilisées
|
Créances douteuse oulitigeuse
|
Total créances en souffrance
|
2003
|
5124000
|
5209000
|
10333000
|
2004
|
5479000
|
6789000
|
12268000
|
2005
|
9567000
|
10301000
|
19868000
|
2006
|
7729000
|
10389000
|
18118000
|
2007
|
8462000
|
10568000
|
19030000
|
2008
|
14018000
|
11878000
|
25896000
|
2009
|
11878000
|
26175000
|
38053000
|
2010
|
10002000
|
20370000
|
32041000
|
2011
|
11826000
|
26175000
|
38001000
|
2012
|
15023000
|
32041000
|
47064000
|
L'augmentation du montant des créances douteuses
et des impayés de 2011-2012, nous conduit à poser la question
centrale à savoir : la question centrale suivante : Quel est
l'impact du risque de crédit sur la rentabilité de la BOA ?
De cette question centrale découle trois(3)
questions de recherche :
· Quel est l'impact des créances en souffrance sur
l'offre totale de crédit à la clientèle ?
· Quel est l'impact de la dégradation du
portefeuille clientèle sur la rentabilité économique de la
BOA Bénin ?
· Quel est l'impact de la dégradation du
portefeuille clientèle sur la rentabilité financière de la
BOA Bénin ?
B- Objectifs de l'étude
Nous distinguons l'objectif général et
les objectifs spécifiques.
Objectif général
Analyser l'impact du risque de crédit sur la
rentabilité de la BOA Bénin
Objectifs spécifiques
· Analyser l'impact des créances en souffrance sur
l'offre totale de crédit à la clientèle pendant la
période 2002 - 2012.
· Analyser l'impact de la dégradation du
portefeuille clientèle sur la rentabilité économique de la
BOA Bénin pendant la période d'étude.
· Analyser l'impact de la dégradation du portefeuille
clientèle sur la rentabilité financière de la BOA
Bénin pendant la période d'étude.
PARAGRAPHE 2 : REVUE DE LITTÉRATURE
La revue de littérature fait le point des
connaissances en termes d'outils d'analyse, de mobilisation et d'enquête.
Dans le cadre de la recherche, elle permet de prendre connaissance de ce que
pensent certains auteurs.
La revue de littérature permet à toute
recherche, de s'assurer au préalable de l'état des connaissances
acquises sur les problèmes identifiés.
Après avoir défini les concepts
clés de notre étude nous ferons le point sur les contributions
antérieures.
A- Définitions des concepts
1- Notion de banque
La banque est un établissement de crédit
ayant pour objet de procurer des services financiers aux particuliers ainsi
qu'aux entreprises, qu'elles soient privées ou publiques
Le mot « Banque » apparaît dans la
langue française au XVe siècle. Le monde contemporain
de la banque est né, par concentration successives, de la convergence de
trois activités financières, à savoir :
l'activité de changeur de monnaie qui s'était
développée face à la prolifération des devises au
sortir du bas Moyen-âge, l'essor du commerce pratiqué par les
républiques maritimes italiennes et l'ouverture de
sociétés commerciales dépassant les comptoirs, et enfin,
de l'activité de crédit exercée par la communauté
juive.
Aujourd'hui, l'activité bancaire consiste à
collecter des fonds qui, mobilisés sous des formes variables (par
l'octroi d'un prêt par exemple), permettent le financement de
l'activité économique.
Selon le petit Larousse(2001), la banque est un
établissement privé ou public qui facilite les paiements des
particuliers et des entreprises, avance et reçoit des fonds, et
gère les moyens de paiement.
Pour R. WAUTHY et P. DUSHESNE(1983), la banque est
l'organisme financier dont la fonction essentielle est de recevoir des
dépôts en vue de les prêter sous formes d'avances aux
pouvoirs publics, aux entreprises industrielles, commerciales et agricoles pour
le besoin de leur fonds de roulement, et, depuis peu pour les investissement
à moyen et à long terme, et à des particuliers pour leurs
besoins personnels.
MARTINET A. et SILEM A. (2003), affirme que : six
catégories d'établissements bancaires sont à
distinguer : les banques proprement dites, les établissements du
secteur mutualiste et coopératif, les caisses d'épargne et de
prévoyance, les caisses de crédit municipal, les
sociétés financières et les institutions
financières spécialisées.
L'ensemble des banques, chapeauté par la banque
centrale forme le « système bancaire » d'une zone
monétaire. On distingue ainsi trois sortes de banques selon leur
rôle :
ü
Banquecentraleoubanqued'émission
Elle a pour rôle principal l'émission des
billets de banque. Outre cela, elle a aussi pour rôle de
règlementer et superviser les opérations des différentes
banques, en veillant notamment à leur solvabilité à
l'égard des dépôts.
Raison pour laquelle elle est dite « Banque
des banques ».
Elle a aussi pour rôle de superviser la
production de monnaie par ces banques, et d'en réguler l'usage par le
biais des taux d'intérêt directeurs. La théorie
économique y voit un moyen de réguler la croissance, via
l'incitation à l'épargne ou à la consommation, et d'agir
sur l'inflation.
ü BANQUES
DE DÉPÔTS (COMMERCIAL BANKS)
Elles travaillent essentiellement avec leurs clients,
particuliers, professionnels et entreprises ; reçoivent du public
des dépôts de fonds à vue et à terme et les
utilisent en opération de crédit, essentiellement à court
et moyen terme, et sont séparées entre :
§ Les banques de détail (Retail banks) :
destinées aux particuliers, aux professionnels et aux PME
§ Les banques d'affaires (wholesale banks) :
destinées aux moyennes et grandes entreprises.
Mais le plus souvent, il s'agit de deux départements
d'une même banque.
ü BANQUESD'INVESTISSEMENT (INVESTMENT BANKS)
Elles travaillent essentiellement sur les
marchés financiers et lancent notamment des opérations
financières (émissions d'emprunts obligataires, souscriptions
d'actions, introduction en bourse, fusions - acquisitions, ...).
Aux E.U, une
incompatibilité a été créée par le
« Banking Act de 1933 », plus connu sous le nom de
« Glass-Steagall Act » entre les activités
de :
§ Banque commerciale : qui reçoit les
dépôts et qui effectue des prêts
§ Banque d'investissement : qui réalise des
opérations sur titres et valeurs mobilières.
2- La notion de dépôt
On entend par dépôt les liquidités
confiées à une banque par une personne physique ou morale
(DALLOZ, 2004). Selon l'article 4 de la loi française du 13 Juin 1941,
relative à la réglementation bancaire, le dépôt se
définit comme « l'ensemble des fonds reçus sous forme de
dépôts, quelles que soient leurs dénominations, tout fonds
que toute personne reçoit avec ou stipulation d'intérêt de
tout tiers sur sollicitation ou à la demande du déposant, avec le
droit d'en disposer pour les besoins de son activité propre, sous la
charge d'assurer au dit déposant un service de caisse et notamment de
payer à concurrence des fonds se trouvant en dépôt, tout
ordre de disposition donné par lui par chèque, virement ou de
tout autre façon en sa faveur ou en faveur des tiers, et de recevoir
pour les joindre au dépôt toute somme que le dit déposant
soit en accord avec celui-ci en vertu de l'usage ».
Ainsi, quelque soit la forme de dépôt, la banque
a le droit d'en disposer pour les besoins de son activité mais, à
l'obligation d'assurer au déposant un service de caisse pour ne pas
perdre la confiance de la clientèle qui est sa raison d'existence.
On distingue les dépôts à vue dont le
propriétaire peut disposer à tout moment de la somme
correspondante et les dépôts à terme qui sont des fonds que
le déposant s'engage à ne réclamer avant un délai
donné, moyennant le versement d'un intérêt par la
banque.
Une entreprise est dite viable lorsqu'elle présente des
conditions nécessaires pour durer dans le temps, se
développer.
Dans le domaine bancaire, la viabilité peut se
présenter sur quatre plans :
Sur le plan financier :
Une banque peut être considérée comme
financièrement viable si son taux d'intérêt débiteur
non subventionné est au moins égal au coût de chaque
unité monétaire prêtée. La viabilité
financière peut aussi être définie comme la capacité
d'une banque à offrir des services financiers à sa
clientèle sans pour autant compter sur un appui extérieur. Dans
ce cas, la maîtrise des charges liées aux opérations de
prêt serait nécessaire pour atténuer l'évolution des
taux débiteurs et éviter que les coûts des crédits
soient accablants aux emprunteurs. En outre, le taux des impayés doit
être minimisé ainsi que les détournements souvent
opérés par les personnes.
Sur le plan économique :
Une institution bancaire peut être qualifiée
économiquement viable si les revenus générés par
ses opérations de prêt arrivent à couvrir le coût
économique (coût d'opportunité) des fonds utilisés
pour le crédit ainsi que les autres opérations. L'accroissement
du volume d'activité serait nécessaire pour générer
les revenus supplémentaires.
Sur le plan institutionnel :
Une banque peut être considérée comme
institutionnellement viable si elle arrive à définir et applique
des procédures administratives, fonctionnelles, souples et
adaptées aux besoins de la clientèle cible.
Une courte distance hiérarchique serait
nécessaire pour l'intégration de toute l'équipe de la
structure, et conduit cette dernière vers la viabilité
souhaitée. Par ailleurs, la viabilité institutionnelle signifie
que la banque soit juridiquement reconnue, inscrite, dans la loi bancaire et
enfin surveillée par la banque centrale de son pays.
Ø Sur le plan social :
La banque peut être considérée comme
socialement viable si elle est réellement appropriée par les
différents acteurs de la zone d'intervention avec qui elle a
élaboré les modalités d'offres de services financiers et
si elle est bien intégrée dans son environnement.
3- Notion de crédit
Si nous supposons qu'un agent économique doit
disposer des revenus suffisants pour assurer sa consommation et ses
investissements, pour constituer une épargne, il arrive souvent que les
revenus dont il dispose ne suffisent pas à satisfaire ses besoins
d'où la nécessité de recourir au crédit. Dans ce
cas, les banques et les IMF jouent un rôle primordial en tant
qu'intermédiaires financières chargées de prêter
l'argent à ceux qui en ont besoin.
Plusieurs auteurs ont essayé de donner des
définitions au mot crédit.
Etymologiquement, le mot crédit provient
directement du latin credere qui signifie croire, se fier à. (YVES, B.
1975).
Selon YVES B. (1975), le mot crédit est
défini différemment selon que l'on se place du point de vue du
débiteur ou du créditeur. Pour le débiteur, c'est la mise
en valeur d'une épargne non utilisée à des fins
d'investissement propre et disponible pour une période plus ou moins
longue. Pour le créditeur, c'est essentiellement un gain de temps, c'est
la possibilité de jouissance immédiate d'un bien dont le
coût différé, le taux d'intérêt constitue
alors le coût du temps gagné.
Le terme de crédit renvoie dans la plupart des
cas à la location de la monnaie moyennant un taux d'intérêt
raisonnable.
Selon Georges DUTALLIS(1964), faire crédit,
c'est faire confiance. Le crédit est considéré comme un
acte de confiance comportant l'échange dans le temps d'un bien sous
condition d'une contrepartie futur. Le crédit implique une confiance
fondamentale dans la réalisation de cette contrepartie. Selon
J.BRANGER(1964), le crédit est une opération qui consiste
à se dessaisir du bien, à céder un pouvoir d'achat,
à prendre un engagement en échange de la promesse d'une contre
prestation différée dans le temps, la confiance l'emportant sur
la crainte du risque.
Le crédit est une notion qui comporte deux
éléments principaux à savoir le temps et le risque. D'une
part, la location de l'argent en fonction de la durée du prêt,
pour le prêteur correspond à une indisponibilité de fonds.
D'autre part, au fur et à mesure de la durée du prêt, le
risque d'insolvabilité de l'emprunteur augmente, cela justifie une sorte
de prime qui s'ajoute au loyer de l'argent.
Le crédit englobe trois éléments
essentiels:
§ le temps: pendant lequel l'emprunteur dispose du bien
prêté, et le prêteur se prive de la jouissance de ce bien;
§ la confiance: fait par le créancier au
débiteur, donc obtenir un crédit c'est
bénéficier ;
§ de la confiance, la promesse de réalisation du
prêt;
§ le prix du crédit est l'intérêt. Le
service rendu se voit clairement quand on compare le poids du gain
prêté et celui de la récolte obtenue, et on peut partager
le bénéfice avec le prêteur.
4- Notion de crédits bancaires
Une banque est une entreprise qui gère les
dépôts, collecte l'épargne des clients, accorde des
prêts et offre des services financiers. Elle effectue cette
activité en général grâce à un réseau
d'agences bancaires.
Les particuliers déposent
généralement leurs encaisses sur leur compte de chèques,
les entreprises sur leur compte courant. Les épargnes peuvent être
exposées sur des comptes épargne ou employées à la
souscription de bon de caisse.
Les fonds constituent la majeure partie des
ressources qui permettent à la banque de consentir des
crédits.
Selon PRUCHAUD J(1960).,« le crédit
bancaire est en général l'opération par laquelle la banque
met une somme déterminée à la disposition d'un tiers
appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de payer
au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à
l'époque fixée pour le remboursement, une somme
équivalente à celle qui lui a été fournie»
JOHN STUART(1967), classe les différents types de
crédits en fonction de certains critères notamment la
durée, le degré de libéralité des banques, l'objet,
la forme et d'après l'origine des crédits.
ü Le crédit à court
terme
Une entreprise ou un particulier quelques soit sa
santé financière est parfois confronté à des
besoins de trésorerie. Ce sont des besoins à court terme qui
permettent aux clients de la banque de faire face à ces engagements
auprès des fabricants ; des fournisseurs ; de son personnel
pour les entreprises ou encore une liquidité monétaire pour ces
besoins personnels pour le particulier.
C'est un crédit dont la durée ne
dépasse pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des besoins
liés à :
§ L'approvisionnement en petit matériel ; en
petits équipements ;
§ La fabrication des produits ;
§ La commercialisation des produits ;
§ La consommation; etc.
On peut distinguer plusieurs types de
concours :
§ Ceux accordes en anticipation de rentrée
certaine et qui, selon le montant la durée, feront l'objet d'un contrat
de prêt ;
§ Ceux accordent en anticipation d'épargne qui
feront l'objet, dans tous les cas d'une offre préalable et d'un contrat
de prêt ;
§ Ceux enfin, qui permettent d'éviter un
décaissement immédiat.
ü Le crédit à moyen
terme
D'une durée de 2 à 7 ans, le
crédit à moyen termes accordé soit par une seule banque,
soit par une banque en concours avec un établissement
spécialisé (crédit national, crédit
d'équipement des PME, etc.)
Il faut éviter dans tous les cas, que la
durée du financement soit longue que la durée d'utilisation du
bien que crédit à moyen terme finance.
Celui-ci s'applique donc à des investissements
de durée moyenne telle que les véhicules et les machines et de
façon plus générale, à la plupart des biens
d'équipements et moyens de production de l'entreprise
La durée du prêt doit cependant tenir
compte de possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci en
effet, en pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le
remboursement du crédit, mais encore dégagé un
autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use (c'est
l'amortissement)par le crédit à moyen terme, le banquier
distingue ceux qui sont réescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si
dans les deux cas, la banque prend le risque de l'opération, elle a la
possibilité dans le premier cas de mobiliser sa créance.
Comme le crédit à court terme, le
crédit à moyen terme comprend aussi plusieurs catégories
entre autres on peut citer : Le crédit de consommation
(crédit ou prêt affecté : exemple : le
crédit auto ; le crédit d'équipements ; ...)
ü Le crédit à long
terme
D'une durée de 7 à 10 ans, il est
accordé par les institutions financières
spécialisées. Pour ce type de financement, la banque ne joue, la
plupart du temps qu'un rôle d'intermédiaire avec toute fois, dans
certains cas, une participation en risque avec l'établissement
préteur. Ces institutions financières spécialisées
assurent le financement de ces crédits sur les sources provenant
principalement d'emprunt obligataire.
En guise d'exemple de crédit à long terme on
a :
Le crédit d'investissement : c'est un
crédit qui peut être à moyen ou à long. Mais le plus
souvent il est utilisé pour le long terme. Et ses
caractéristiques sont :
Définition : Un crédit
d'investissement est un crédit ou un prêt à moyen ou
à long terme dont le taux d'intérêt, les modalités
d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés par contrat.
But : il peut servir à financer des
investissements en actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de
l'équipement, etc.
Un crédit d'investissement peut aussi
financer la reprise ou la création d'un commerce.
Enfin, ce type de crédit sert aussi souvent
à reconstituer le fonds de roulement afin de conférer à
l'entreprise une structure financière saine.
Fonctionnement : Supposons qu'une entreprise
souhaite effectuer un investissement mais ne dispose pas des fonds
Nécessaires ou ne souhaite pas y affecter
les fonds dont elle dispose. Elle s'adressera alors à une banque avec
laquelle elle négociera les différentes modalités du
crédit.
Le résultat de ces négociations est
alors établi dans un contrat.
Suivant l'objet de l'investissement, le crédit
peut être utilisé en une fois (par exemple pour le financement
d'une machine, du fonds de roulement) ou par tranches (par exemple pour la
construction d'un hangar).
A chaque utilisation, la banque exigera toutefois des
documents prouvant l'authenticité des investissements, comme des
factures, des états d'avancement, etc.
Une fois le crédit entièrement
utilisé, l'entreprise procédera au remboursement suivant un plan
d'amortissement convenu, par le biais de versements périodiques. On peut
opter pour un amortissement fixe ou un amortissement dégressif.
Dans tous les cas, l'amortissement se fait en deux
parties, d'une part l'amortissement du capital et d'autre part l'amortissement
de l'intérêt.
Durée : elle est fonction de l'objet
financé et correspondra en principe toujours à sa durée de
vie économique.
La durée d'un crédit d'investissement
ne peut cependant jamais être inférieure à trois ans ni
supérieure à vingt ans.
Coût : Comme on l'a dit plus haut, des
intérêts sont imputés sur l'encours du crédit. Pour
calculer ces intérêts, l'on part du taux de base pour les
crédits d'investissement, majoré d'une marge donnée. Cette
marge est fonction de la "qualité" de l'entreprise (plus
précisément sa capacité de remboursement, les perspectives
de revenus, etc.), de la durée du crédit et du risque
inhérent à l'objet financé.
Le taux d'intérêt peut être fixe
ou variable. En cas de taux variable, une clause de révision
périodique est prévue. En fonction de l'évolution du taux
du marché, le taux d'intérêt est adapté à la
hausse ou à la baisse.
Les intérêts peuvent être payables
mensuellement, trimestriellement ou, exceptionnellement, semestriellement ou
annuellement. Le mode de calcul et de paiement des intérêts a une
grande influence sur le coût global du crédit.
Risque : Le risque est
qu'à l'échéance l'entreprise ne soit pas en mesure de
rembourser.
Ce risque est d'autant plus grand que l'investissement
financé s'avère peu rentable et ne génère
dès lors pas suffisamment de revenus au regard des obligations
financières supplémentaires.
C'est pourquoi la banque effectuera une analyse
approfondie de l'impact du nouvel investissement sur la gestion globale de
l'entreprise.
Dans le cadre de son analyse, elle se concentrera
principalement sur la capacité de remboursement
5- Notion de risques bancaires
Les risques bancaires sont multiples et
multidimensionnels. Il faut les classifier et les définir le mieux
possible en vue de les mesurer et de les maîtriser.
§ Le risque lié aux mouvements des marchés est
spécifiquement financier ;
§ Le risque de crédit, considéré comme
commercial, est celui qui provoque des pertes en cas de défaut des
contreparties ;
§ Le risque opérationnel, désigne le risque de
dysfonctionnement, de défaillances attribuables à des
procédures, à des personnels, à des systèmes
internes où à des événements
extérieurs ;
§ Les autres risques que l'on ne peut
catégoriser ;
§ Pour plus de compréhension, nous détaillons
ces trois types de risque dans une partie dédiée.
ü Le risque de crédit :
Le risque de crédit se définit par
comme "par la perte potentielle supportée par un prêteur suite
à une modification de la qualité du crédit de l'une de ces
contreparties sur un horizon donné". On peut spécifier trois
composantes du risque de crédit : le risque de défaut, le risque
de dégradation de la qualité du crédit, le risque de
recouvrement. Le risque de défaut correspond à
l'incapacité ou au refus de la contrepartie d'assurer le paiement de ses
échéances. Le risque de dégradation de la qualité
du crédit résulte de la perte de fiabilité du
débiteur. Le risque de recouvrement correspond à l'incertitude
liée au taux de recouvrement postérieur à un défaut
constaté.
ü Le risque de marché :
Le risque de marché représente le risque
de variation du prix d'une grandeur économique constatée sur un
marché, se traduisant par une perte ou comme le risque financier
dû à l'incertitude quant à la valeur future d'un
portefeuille d'avoir ou de dettes. On distingue généralement
trois catégories de risques de marché : le risque de taux
d'intérêt, le risque de change, le risque de variation de
cours.
§ Le risque de taux
d'intérêt :
Le risque de taux d'intérêt fait courir
au à la banque l'évolution ultérieure des taux
d'intérêt. Le risque de taux recouvre deux éléments
: un risque général qui est lié à
l'évolution des taux d'intérêt et un risque
spécifique qui représente le risque lié à
l'appréciation par le marché de l'émetteur de
l'instrument. Deux principales méthodes d'évaluation peuvent
être retenues pour le risque général. La première
est fondée sur un échéancier détaillé
où les titres sont ventilés et pondérés selon leur
durée restant à courir, puis multipliés par un coefficient
qui représente la variation de taux. La deuxième méthode
se fonde sur la duration exacte de chaque titre. Les positions
pondérées font ensuite l'objet d'exigences en fonds propres. Le
risque spécifique vise à tenir compte du risque de contrepartie
lié à l'émetteur de l'instrument, qu'il faut distinguer du
risque lié à la contrepartie de la transaction. Les positions
nettes sur chaque titre sont alors affectées de pondérations qui
reflètent la qualité de l'émetteur.
§ Le risque de change :
Le risque de change touche les créances et
dettes libellées en devises, et réside dans le risque de
variation du prix des devises par rapport à la monnaie nationale.
Contrairement au risque de taux et de cours, le calcul de la position de change
ne se limite pas au portefeuille de négociation mais englobe d'autres
opérations enregistrées au bilan ou hors bilan.
L'analyse du risque de change nécessite de
déterminer le montant des positions détenues pour chaque devise,
puis de mesurer la position de change globale par addition, en appliquant les
pondérations forfaitaires exprimant les corrélations entre
devises.
§ Le risque de variation de
cours :
Le risque de variations de cours est un risque de prix
sur la position détenue sur un actif financier déterminé.
Le risque de position sur actions résulte d'une
détérioration de la situation de l'émetteur (risque de
crédit classique) ou d'une dégradation du marché des
actions. On distingue donc un risque de contrepartie (risque spécifique)
et un risque général de marché.
ü Le risque
opérationnel :
Ce risque vient des pertes directes ou indirectes
pouvant résulter de carences ou de défaillances attribuables
à des procédures, à des personnels, à des
systèmes internes ou à des événements
extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais ne
comprend pas expressément les risques stratégiques et le risque
de réputation, ces risques étant encore mal
appréhendés. Les banques peuvent recourir à trois
approches, que nous exposerons plus loin, pour évaluer le risque
opérationnel : l'approche indicateurs de base (Basic : BL), l'approche
standardisée (standardized approch : SA) et l'approche en mesures
avancées (Advanced measurement approch : AMA).
ü Le risque
d'illiquidité :
Le risque d'illiquidité consiste pour un agent
économique à ne pas pouvoir payer son passif exigible avec ses
créances liquides. Le risque d'illiquidité est un risque encouru
notamment par les entreprises commerciales industrielles ou
financières.
Pour une banque, il se caractérise par son
incapacité à pouvoir faire face à des retraits massifs de
sa clientèle.
ü Le risque pays :
Compte tenu de la forte croissance du commerce mondial (+ 6 %
par an environ) et des investissements internationaux notamment dans les pays
émergents plus risqués et instables, les enjeux liés au
risque pays sont désormais à prendre en compte dans certains
cas.
Le « risque pays » peut être
défini comme le risque de matérialisation d'un sinistre,
résultant du contexte économique et politique d'un Etat
étranger, dans lequel une entreprise ou une banque effectue une partie
de ses activités.
6- Notion du risque de
crédit :
Les opérations de crédits comportent
plusieurs formes de risque dont les principales catégories sont :
ü Le risque lié aux relations entreprises
- banque :
Certes que la relation banque-entreprises à
travers le crédit s'avère généralement
bénéfique pour les deux parties par le respect des obligations et
le dénouement normal des opérations, mais elle peut
présenter des fois une source de deux types de risque :
Le risque d'immobilisation des fonds
prêtés : dans le cas où le client ne peut honorer ses
obligations dans le délai prévu.
Le risque de non-paiement : dans le cas où le
client se voit dans l'incapacité d'effectuer le remboursement de
l'emprunt. Les situations de non-paiement ou d'immobilisation des fonds
proviennent soit de la conjoncture (risque général), soit de
l'activité du client (risque professionnel) soit enfin de la situation
et la personnalité de celui-ci (risque particulier).
Le risque général :
Tenant de la conjoncture politique, économique,
sociale ou même des évènements naturels graves, le risque
général est difficile à prévoir.
§ Les crises politiques (guerre, ruptures
diplomatiques...) peuvent entraîner des représailles
économiques telles que des réquisitions, suspensions de paiement,
des suspensions de fournitures de matières et de produits... ;
§ Les crises économiques dans la mesure où
elles ralentissent considérablement les échanges peuvent
provoquer l'asphyxie des entreprises financièrement fragiles ;
§ Les troubles sociaux (grèves émeutes...)
peuvent paralyser l'activité économique globale ou
particulière à certains secteurs ; ils peuvent également
n'avoir lieu que dans une entreprise (grève de revendications salariales
par exemple) et affecter l'exploitation de celle-ci pendant un certain
temps ;
§ Enfin, les événements naturels graves et
imprévisibles tels que les tremblements de terre, les inondations, la
sécheresse, les épidémies etc. peuvent frapper durement
l'économie d'une ou de plusieurs régions.
Le risque professionnel :
Lié comme son nom l'indique à
l'activité même de la clientèle, le risque professionnel
peut apparaître et s'aggraver lors de modifications brusques ou de
changements profonds affectant les habitudes d'une profession tels
principalement :
§ Les découvertes et les révolutions des
techniques et des technologies ;
§ La fermeture de marchés extérieurs ;
§ Les variations importantes dans les prix mondiaux, dans
les cours des devises, dans la fourniture des matières premières,
des produits finis, etc.
Le risque particulier :
Lié à l'activité de chaque entreprise
à part, ce risque est fonction de la personnalité des dirigeants
(leur expérience, leur moralité, leur surface, etc.), de la
structure financière de l'affaire (structure d'endettement, suffisance
du fonds de roulement, la rentabilité de l'affaire etc.), de
l'activité commerciale (dynamisme des ventes, rotation des sortes, les
délais accordés à la clientèle, etc.), de
l'adaptation de l'entreprise aux contraintes économiques :
l'évolution des techniques, investissements, amélioration des
procédures etc.
ü Le risque lié à la politique
commerciale de la banque :
Cette deuxième source de risque est liée
étroitement à la concurrence entre les banques et à
l'importance de la distribution de crédits par la banque.
Le risque lié à la
concurrence :
Dans le but d'attirer une clientèle de plus en
plus large, les banques peuvent concéder à quelques règles
d'une saine gestion. En effet, pour préserver sa clientèle et
toucher à la clientèle de la concurrence la banque peut octroyer
des crédits plus élevés que ses consoeurs.
Le risque lié à la concurrence couvre
aussi bien le client que la banque.
En fait, un crédit excessif peut d'une part affecter
l'équilibre financier de la société et d'autre part
encourager le promoteur à faire des investissements improductifs en se
détournant de l'objet même du crédit.
Sur un autre plan, la concurrence entre les banques
peut prendre une autre forme qui reste elle aussi préjudiciable. On
évoque ainsi les rémunérations excessives des
dépôts à terme.
Donc, la confrontation des rémunérations
exagérées des dépôts à terme à
l'octroi excessif des crédits peut entraîner la banque dans des
cercles vicieux pour pouvoir réconcilier entre les engagements en
crédits et la rémunération des dépôts.
Les risques liés à la distribution du
crédit :
En distribuant des crédits, le banquier cherche
à concilier sa tendance à obtenir le maximum de profit par
l'accroissement du volume de ses concours avec ses possibilités de
trésorerie et les contraintes qui lui sont imposées par les
autorités de tutelle.
Donc une mauvaise prévision des niveaux de
distribution des crédits peut causer deux types de risque : un risque
commercial ou un risque de pénalisation par les autorités
monétaires. Ainsi, le souci majeur du banquier reste l'optimisation de
ces risques dans une marge de manoeuvre qui est de plus en plus restreinte.
Le risque commercial :
Le risque commercial est lié étroitement
au volume des crédits octroyés. En effet, il existe des optimums
à respecter, et tout dépassement ou manquement important par
rapport aux normes peut avoir des effets néfastes sur la
liquidité et/ou la clientèle de la banque.
Corrélation entre risque et crédit
bancaire
Quelles que soient les modalités
adoptées ou les précautions prises, le banquier ne peut pas
exclure les risques d'un crédit qu'il octroie. Tout ce qu'il peut faire,
c'est de prendre des risques inévitables et de s'efforcer
d'écarter ou du moins, de bien peser ceux qu'il pouvait
éviter.
v Les risquesinévitables
Quatre types de risques sont qualifiés pour le
banquier de risques inévitables ; ce sont ceux dont la survenance
dépend des phénomènes aléatoires difficilement
prévisibles au moment du contrat de crédit. Le banquier peut donc
être excusé de les subir parce qu'il ne pouvait à l'avance
s'assurer de leur survenance. L'opération du crédit,
elle-même étant une activité à risques, ces risques
sont qualifiés de normaux pour le banquier. Il s'agit de :
· La défaillance des débiteurs du
crédité
Au moment de l'ouverture d'un crédit, ni le
crédité, ni le banquier (créditeur) ne pouvait
prévoir la faillite des débiteurs du crédité. Le
banquier qui le sait n'accordera jamais de crédit car, si les
débiteurs du crédité sont effectivement
défaillants, il est clair que ce dernier ne pourra plus rentrer en
possession de ses fonds qui lui permettront de rembourser en retour le
banquier.
· Une autre destination donnée au crédit
obtenu
L'argent pouvant servir à tout
règlement, un crédité malhonnête peut facilement
détourner un crédit de sa destination initiale. Si tel
était vraiment le cas, le remboursement ne sera plus assuré
à l'échéance. Pour lutter contre ce risque, les banquiers
pensent adopter une politique de suivi de crédit en vue d'assurer la
conformité entre l'objet du crédit et l'utilisation qui en est
faite.
· La fluctuation des prix des marchandises
L'instabilité des taux de change, l'inflation
et la conjoncture économique peuvent faire varier le prix des
marchandises formant la base d'un contrat de crédit. Cette variation
vient fausser les calculs sur la base desquels le banquier avait donné
son accord. Par conséquent, la promesse du crédité se
trouve aussi faussée. Le banquier ne pourra plus rentrer dans ses fonds
à l'échéance convenue.
· La mésentente entre le crédité et
le banquier lors d'une demande de remboursement
Une demande de remboursement peut causer une situation
tendue entre le banquier et son client. Il peut en résulter non
seulement le risque de non remboursement, mais aussi la perte totale du client.
Rappelons alors au banquier qui veut se faire
rembourser tout en gardant sa clientèle de pratiquer une politique qui
ne serait pas trop rigoureuse.
v Les risques à éviter
Les risques à éviter sont ceux qui
découlent des activités ou situations présentant une
grande incertitude. Etant donné que le risque aussi provient des
incertitudes qui peuvent survenir, trop d'incertitudes ne peuvent avoir comme
effet que des risques énormes. Face à des cas de crédit
pareils, le banquier doit savoir éviter de s'engager. Sinon il court de
grands risques. Nous distinguons trois cas :
· Le client dispose déjà d'importants
concours chez d'autres banquiers
Avant de donner son accord pour une demande de
crédit, un bon banquier doit chercher à savoir si son client n'a
pas déjà obtenu de concours bancaires ailleurs. Cela lui
permettrait d'éviter que son argent ne soit utilisé à
rembourser d'autres dettes. Si malgré un cas d'endettement excessif
ailleurs, le banquier accorde le crédit, il prend un risque anormal.
· Le client n'est pas en règle vis-à-vis du
fisc
Lorsque le client n'est pas en règle
vis-à-vis du fisc, le banquier peut le savoir grâce aux documents
comptables qui lui seront présentés. Accorder un crédit
malgré cette irrégularité, c'est prendre des risques
anormaux, car les chances de remboursement sont trop faibles.
· La marchandise, objet du contrat est
spéculative
Une marchandise est spéculative lorsque son
écoulement peut être contrôlé par une ou plusieurs
personnes dans le but d'aggraver ou de provoquer sa pénurie. Un
crédit bancaire ne saurait être accordé pour le financement
d'une telle activité.
En somme, il faut rappeler qu'aucun crédit
bancaire n'est exempt de risque. De plus, l'octroi de crédits est l'une
des principales activités bancaires.
Par conséquent, le banquier chargé de
les distribuer doit pouvoir les identifier clairement afin de mieux
apprécier l'ampleur des risques à courir.
7- Les facteurs déterminants du risque de
crédit :
Le risque de défaut d'une entreprise est
très difficile à cerner en totalité, compte tenu du nombre
élevé de paramètres desquels il dépend. Ces
facteurs peuvent être internes à l'entreprise comme ils peuvent
faire partie de son environnement externe.
Les facteurs liés à l'entreprise
elle-même : Ce sont les paramètres propres à chaque
entreprise, qui donnent des indications sur la probabilité de
défaillance pendant la durée de crédit, plusieurs facteurs
entrent en jeu pour déterminer le degré de risque, ces facteurs
sont liés à la gestion, au profil des dirigeants, aux
procédés de fabrication, à la qualité des produits,
à l'équilibre financier, etc.
Les facteurs liés à l'environnement de
l'entreprise : Ces paramètres sont les plus difficiles à cerner
et à prévoir, ils sont liés à des facteurs externes
à l'entreprise et qui peuvent influencer négativement la bonne
marche de ces activités. En effet, un secteur dont les barrières
à l'entrée (barrières administratives, investissements
lourds, technologie avancée etc.) ne sont pas suffisantes pour
empêcher d'éventuels nouveaux entrants d'apparaître sur le
marché est un secteur risqué.
Les relations en amont de l'entreprise donne des
indications sur une éventuelle hausse des prix, la dégradation de
la qualité des produits fournis, ou même une rupture de stock
causée par un pouvoir de négociation des fournisseurs trop
important, vu leur nombre réduit, ou leur taille importante.
Les relations en aval de l'affaire sont aussi à
prendre en considération, notamment le pouvoir de négociation des
clients qui sera un facteur déterminant des prix pratiqués, des
délais de paiement, et des conditions de vente de façon
générale qui peuvent influencer négativement la
rentabilité de l'entreprise. Il est aussi pertinent d'étudier la
taille de la clientèle de l'entreprise afin d'évaluer sa
solvabilité et la qualité du portefeuille de ces créances.
Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses clients s'avère
beaucoup moins risquée qu'une entreprise qui n'a aucune
sûreté sur ses créances.
Il est nécessaire d'étudier tous les
facteurs externes qui pourront avoir une influence directe ou indirecte sur la
rentabilité afin de déterminer le degré de risque
lié à ces facteurs, et de tenter de se prémunir contre ces
risques par des mesures plus sévères au niveau des garanties
demandées, et par la réduction des lignes de crédit.
8- La notion de rentabilité
La rentabilité est un concept qui conduit à
comparer un résultat à des moyens mis en oeuvre. Selon le lexique
de gestion, la rentabilité est la capacité d'un capital
placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes
financiers.
Cette définition met en évidence le fait que la
source de rentabilité est l'activité de l'entreprise. Elle montre
également le caractère synthétique du concept de
rentabilité et exprime que toute réalisation favorable, qu'elle
soit quantitative ou qualitative, doit connaître nécessairement
une traduction en terme de résultat monétaire et donc
rentabilité.
La rentabilité est donc une des
références fondamentales qui oriente les décisions et les
comportements des entreprises. Il s'agit cependant d'une
référence relative : l'aptitude à dégager de
résultats ne peut être jugée indépendamment des
moyens engagés pour les obtenir ni du niveau d'activité atteint
par l'entreprise.
L'étude de la rentabilité ne peut donc se
limiter à l'appréciation de la mesure du résultat mais,
doit mettre en cause des rapports entre les résultats et d'autres
grandeurs sous forme d'études de ratios.
La notion de La rentabilité se distingue des notions de
profitabilité et de rendement. En effet, la profitabilité est
l'aptitude à générer des profits. Ainsi, la
rentabilité d'un investissement effectué par une entreprise
concourt à la profitabilité de celle-ci. Quant au rendement, il
désigne l'aptitude d'un investissement à produire au cours d'une
période.
On peut distinguer :
La rentabilité
économique : La rentabilité économique ou
rentabilité des capitaux investis est « la capacité
bénéficiaire de l'entreprise en neutralisant la
rémunération du capital investi, qu'il s'agisse de fonds propres
ou de fonds de tiers » (MBANGALA M. A., 2005).
La rentabilité économique met donc en rapport le
résultat d'une activité et le total des capitaux investis pour
obtenir ce résultat. Elle mesure la rémunération de
l'outil économique de l'entreprise.
D'une façon générale, elle se mesure par
un rapport du type :
ROI = Résultat
net/Total actif
Cette rentabilité exprime la performance de
l'exploitation et elle autorise des comparaisons avec d'autres entreprises dans
le temps et dans l'espace. Il fait donc ressortir l'efficacité
opérationnelle de l'entreprise.
La rentabilité
financière : Elle met en jeux le rapport entre le
résultat net revenant aux propriétaires et le montant des
capitaux propres qu'ils ont investis :
ROE = Résultat
net/Capitaux propres
La rentabilité financière aborde donc les
performances du point de vue des actionnaires de l'entreprise. Ceux-ci ont
consenti une avance à l'entreprise en lui apportant des capitaux
propres.
La recherche de la rentabilité entre pleinement dans la
logique de l'entreprise mais, elle ne doit pas conduire celle-ci à
prendre des risques inconsidérés. Il s'en sort que la
rentabilité est un objectif à confronter à d'autres
objectifs majeurs tels que la conservation et l'augmentation de la valeur de
l'entreprise.
La rentabilité sociale : La
rentabilité sociale est la part revenant aux travailleurs dans la
richesse créée par l'entreprise. Elle s'exprime par la relation
:
RS = Charges salariales/Valeur
ajoutée
Elle nous renseigne sur le climat social et le niveau de
satisfaction du personnel participant à la vie de l'entreprise.
9- La notion de créances en souffrance
Trois (3) types de créances constituent les
engagements en souffrance:
§ créances impayées ou immobilisées,
§ créances douteuses ou litigieuses,
§ créances irrécouvrables.
ü Créances impayées ou Créances
immobilisées
Les Créances impayées sont des
échéances impayées depuis 6 mois au plus et n'ayant pas
fait l'objet de prorogation de terme ou de renouvellement.
Les Créances immobilisées
échéances impayées depuis 6 mois au plus mais dont le
remboursement sans être compromis, ne peut être effectué par
le débiteur en raison d'obstacles indépendants de sa
volonté. Figurent également dans cette catégorie, les
créances ayant fait l'objet d'un concordat amiable ou non, dont les
termes de règlement sont respectés.
ü Créances douteuses ou litigieuses
Ce sont des créances échues ou non,
présentant un risque probable ou certain de non recouvrement partiel ou
total.
Ex : mauvaise situation financière du client,
contestation par le client, faillite...
Présomption de créances douteuses
Cas des comptes ordinaires débiteurs (comptes
courants ou autres) sans aucun mouvement créditeur depuis plus de 3
mois.
ü Créances irrécouvrables
Ce sont des créances dont le non recouvrement
est estimé certain après épuisement de toutes voies et
moyens amiables ou judiciaires ou pour toute autre considération
pertinente.
Ex : clôture des opérations de liquidation
ou jugement défavorable du tribunal.
10- Contributions aux études
antérieures:
Selon Michel M. et Pascal A. (2006) toute politique
visant à maitriser le risque crédit doit s'attacher à
« prévenir et soigner ».
Sylvie COURSSEGUES(1996) quant à elle s'est
intéressé sur l'évaluation du risque crédit qui
peut se faire suivant deux approches : une approche traditionnelle et une
évaluation par la fonction score.
L'approche traditionnelle repose sur le diagnostic
financier de l'entreprise avec trois étapes habituelles à
savoir :
§ La collecte d'informations sur l'emprunteur ;
§ L'analyse de la situation financière de
l'entreprise ;
§ La prise de décision concernant le refus ou
l'octroi du crédit.
La fonction score consiste à classer les
entreprises en deux catégories : les entreprises saines et les
entreprises vulnérables.
Dans cette logique J. PRUCHAUD(1960) considère
que la décision d'octroi de crédit ou non sera prise sur la base
de l'analyse du risque de défaillance du client car la
défaillance du client implique que le banquier recouvre difficilement
ses ressources ou ne les récupère pas.
L'analyse du risque utilise diverses informations
regroupées dans le dossier de crédit donc il revient au banquier
de procéder à une étude rigoureuse du dossier de
crédit en tenant compte de tous les aspects pouvant aggraver le risque
de la banque. Dans ce même sens CODJO A. Christian (2006), travaillant
sur la maitrise des risques bancaires en matière de crédit
suggère que la maitrise du risque de crédits dépend des
facteurs comme l'étude des dossiers de crédit, la politique de
prises de garanties et la nécessité de développer une
stratégie de contrôle interne bancaire.
· Synthèse :
De l'analyse de cette revue on peut dire que Sylvie DE
COURSSEGUES (1996) s'est appesantie sur les deux méthodes
d'évaluation des risques de crédit ; l'évaluation par
l'approche traditionnelle qui repose sur le diagnostic financier de
l'entreprise et l'évaluation par la fonction score qui permet de classer
les entreprises saines des entreprises vulnérables.
Ces différentes méthodes
d'évaluation permettent de mieux appréhender et d'analyser le
risque de défaillance. Par contre d'autre auteur se sont
intéressés au suivi des crédits et aux insuffisances
liées aux garanties proposées à la banque.
C'est ainsi que Philippe G. et Stéphane P.
(1997) suggère que la gestion et le suivi des concours après mise
en place aident à juguler le risque de crédit.
SECTION 2 : CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Pour bien mener notre analyse et dans l'optique
d'aboutir à des résultats concluant, nous allons émettre
des hypothèses de recherches.
Eu égard donc à ce qui
précède, nous posons les hypothèses de recherche
suivantes :
Hypothèse 1
Les créances en souffrance ont un impact
négatif sur l'offre totale de crédit à la clientèle
de la BOA Bénin pendant la période.
Hypothèse 2
La dégradation du portefeuille clientèle
affecte négativement la rentabilité économique de la BOA
Bénin sur la période.
Hypothèse 3
La dégradation du portefeuille clientèle
affecte négativement la rentabilité financière de la BOA
Bénin sur la période.
PARAGRAPHE 1 : MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE
La méthodologie, selon GRAWITZ (1993),
« est constituée de l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie ».
Pour KAPLAN repris par Muller (2000), « le
propre de la méthodologie est d'aider à comprendre au sens le
plus large, non les résultats de la recherche scientifique, mais le
processus de la recherche lui-même ».
La méthodologie de recherche utilisée dans
la présente étude, est celle de la recherche-action, dont le
promoteur LEWIN cité par LEY (1976) disait, « le chercheur et
les sujets de la recherche cheminent ensemble vers la
connaissance ».la recherche-action, est une méthode de
recherche essentiellement basée sur l'approche participative, qui
établit un rapport entre la théorie et la pratique. La
théorie du fait qu'on peut étudier un problème sans en
connaitre les contours et la pratique du fait que cette méthode permet
d'impliquer dans la recherche les différents acteurs concernés
par la résolution du problème. Le choix de cette méthode
se justifie par le fait qu'elle associe activement les différents
acteurs dans tout le processus et est susceptible d'induire des changements
dans le milieu concerné.
I- Mobilisation des données
Dans le but d'accéder aux informations dont nous
avons besoin pour notre étude, nous avons fait recourt à quelque
outils de collecte d'informations au nombre desquels nous retenons la recherche
documentaire, et les entretiens.
II- La recherchedocumentaire
Elle a été précieuse durant
toutes les étapes de de notre travail. La recherche documentaire est une
étape du travail de recherche qui consiste à trouver des sources
afin de s'informer sur notre sujet. Elle nous a permis de nous orienter dans le
choix du thème et pour la résolution des problèmes
spécifiques. La mobilisation des données a été
effective grâce aux rapports annuels de la BOA-BENIN et aux rapports de
la commission bancaire de l'UEMOA.
Cet outil nous a amené à parcourir la
bibliothèque de l'école PIGIER-BENIN, quelques documents mis
à notre disposition par la BOA-BENIN sans oublier quelques sites
internet.
C- Les entretiens directs
C'est l'outil qui nous a permis de nous entretenir avec
certains responsables de la BOA-BENIN. Ces derniers nous ont fourni des
informations générales sur la BOA-BENIN, quelques statistiques et
les directives à prendre afin de bien mener notre étude. Les
objectifs que nous visons à travers ces entretiens sont ceux de la
mobilisation des informations.
Les entretiens directs nous ont également permis
d'avoir une idée des responsabilités auxquelles la BOA-BENIN fait
face.
D-
Difficultésrencontrées
Plusieurs difficultés ont jalonné le
déroulement de notre étude. Entre autre, nous pouvons citer les
nombreux déplacements requis par les entretiens avec les personnes
ciblées mais aussi les difficultés liées à
l'accès de certains documents surtout financiers et à la
publication de certaines statistiques qui nous a été interdit
compte tenu du secret professionnel.
E- Outilsd'analyse des
données
L'analyse des données est réalisée en
ayant recours au traitement informatique à l'aide du tableur Excel. Les
résultats sont présentés sous forme de tableaux.
PARAGRAPHE 2 : CONDITIONS DE VÉRIFICATIONS
DES HYPOTHÈSES
Tableau N°4 : Conditions de
vérifications des hypothèses
HYPOTHESES
|
INDICATEURS
|
CONDITIONS ET DECISIONS
|
H1
|
Soient :
*R1 le coefficient de corrélation entre les
créances en souffrance et l'offre totale de crédit à la
clientèle de la période 2003-2012
*R1' celui entre les créances en souffrance de la
période 2002-2011 et l'offre totale de crédit à la
clientèle de la période 2003-2012
|
*Si -100% = R1 = -75% ou
Si -100% = R1' = -75%, alors H1 est
vérifiée
*Si non, alors H1 est infirmée.
|
H2
|
Soient :
*R2 le coefficient de corrélation entre le taux de
dégradation du portefeuille clientèle et le taux de
rentabilité économique sur la période 2003-2012
*R2' celui entre le taux de dégradation du portefeuille
clientèle de la période 2002-2011 et le taux de
rentabilité économique de la période 2003-2012
|
*Si -100% = R2 = -75% ou
Si -100% = R2' = -75%, alors H2 est
vérifiée
*Si non, alors H2 est infirmée.
|
H3
|
Soient :
*R3 le coefficient de corrélation entre le taux de
dégradation du portefeuille clientèle et le taux de
rentabilité financière sur la période 2003-2012
*R3' celui entre le taux de dégradation du portefeuille
clientèle de la période 2002-2011 et le taux de
rentabilité financière de la période 2003-2012
|
*Si -100% = R3 = -75% ou
Si -100% = R3' = -75%, alors H3 est
vérifiée
*Si non, alors H3 est infirmée.
|
Chapitre 3 :
Chapit
CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET
ANALYSE DES RESULTATS ; VERIFICATION DES HYPOTHESES ; SUGGESTIONS ET
CONDITION DE MISE EN OEUVRE
L'objectif de ce chapitre est de présenter les
traitements auxquels sont soumises les données collectées. Nous
passerons ensuite à leur analyse afin de vérifier les
hypothèses antérieurement émises puis finir en faisant
quelques suggestions et la mise en oeuvre.
SECTION 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
Cette section comprend deux parties : la
présentation et l'analyse des données puis la vérification
des hypothèses.
PARAGRAPHE 1 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
DONNEES
I- Résultat lié à l'objectif
spécifique 1 : Les créances en souffrance ont un impact
négatif sur l'offre totale de crédit à la clientèle
de la BOA Bénin pendant la période.
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin.
L'observation du graphique 1 montre globalement que les
créances totales sur la clientèle croissent en même temps
que les créances en souffrances.
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin.
L'observation du graphique 2 montre également
de façon globale une croissance réciproque des créances
totales sur la clientèle et des créances en souffrances. Il
s'agit de la mise en exergue de l'impact des créances en souffrance de
l'année n-1 sur l'offre totale de crédit à la
clientèle de l'année n.
Tableau N°6 : Corrélation entre
les créances en souffrance et les créances totales sur la
clientèle
|
COEFFICIENTS DE CORRELATION
|
VALEURS en %
|
R1 [Créances en souffrances - Créances totales
sur la clientèle de 2003 à 2012]
|
89,15
|
R1' [Créances en souffrances (2002-2011) -
Créances totales sur la clientèle (2003-2012]
|
85,65
|
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin.
Les valeurs positives et significatives des coefficients de
corrélation R1 et R1' montre dans les deux cas que l'offre de
crédit à la clientèle augmente malgré
l'augmentation des créances en souffrances sur la période.
En conséquence, ces résultats
suggèrent que le niveau du risque de crédit à la BOA
Bénin sur la période n'influence pas vraiment la décision
de l'offre de crédit à sa clientèle. Autrement dit, le
niveau et l'évolution des créances en souffrances de la BOA
Bénin sur la période n'entravent apparemment pas sa politique
d'offre de crédits à la clientèle.
II- Résultat lié à l'objectif
spécifique 2 : La dégradation du portefeuille
clientèle affecte négativement la rentabilité
économique de la BOA Bénin sur la période.
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin
L'analyse du graphique 3 révèle que les droites
de tendances linéaires des deux courbes sont croissantes. Ce qui
suggère d'avance une corrélation positive entre les deux
variables.
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin
L'analyse du graphique 4 montre que les droites de tendances
linéaires des deux courbes sont également croissantes
suggérant une corrélation positive entre la dégradation du
portefeuille clientèle de l'année n-1 et la rentabilité
économique de l'année n, n appartenant à la période
2002-2012.
Tableau N°7 : Corrélation entre
la dégradation de portefeuille clientèle et la rentabilité
économique
|
COEFFICIENTS DE CORRELATION
|
VALEURS en %
|
R2 [Dégradation portefeuille clientèle -
Rentabilité économique de 2003 à 2012]
|
35,22
|
R2' [Dégradation portefeuille clientèle
(2002-2011) - Rentabilité économique (2003-2012)]
|
4,21
|
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin
Les valeurs positives des coefficients de corrélation
R2 et R2' indiquent à priori que l'augmentation du niveau de
dégradation du portefeuille clientèle favorise la
rentabilité économique de la banque. Cependant, la non
significativité de ces coefficients révèle que l'effet
positif préalablement identifié ne serait pas déterminant
et surtout dans le second cas où la valeur de R2' est très proche
du nul.
En conséquence, la dégradation du portefeuille
clientèle n'a apparemment aucune influence sur la rentabilité
économique de la BOA Bénin. Ce résultat suggère que
le niveau du risque de crédit actuel à la BOA Bénin n'a
aucun impact significatif sur son efficacité opérationnel.
III- Résultat lié à l'objectif
spécifique 3 : La dégradation du portefeuille
clientèle affecte négativement la rentabilité
financière de la BOA Bénin sur la période.
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin
Les droites de tendances linéaires des deux courbes du
graphique 5 sont croissantes suggérant d'avance une corrélation
positive entre les deux variables sur la période 2003-2012.
Source : Réalisé par l'auteur
à l'aide des données de la BOA Bénin
Le graphique 6 révèle que les deux droites de
tendances linéaires des deux courbes se croisent. Ce qui pourrait
être à l'origine d'une corrélation négative entre la
dégradation de portefeuille clientèle de l'année n-1 et la
rentabilité financière de l'année n, n appartenant
à la période 2002-2012.
Tableau N°8 : Corrélation entre
la dégradation de portefeuille clientèle et la rentabilité
financière
|
COEFFICIENTS DE CORRELATION
|
VALEURS en %
|
R3 [Dégradation portefeuille clientèle -
Rentabilité financière de 2003 à 2012]
|
35,44
|
R3' [Dégradation portefeuille clientèle
(2002-2011) - Rentabilité financière (2003-2012)]
|
-4,55
|
Source : Réalisé par
l'auteur à l'aide des données de la BOA Bénin
La valeur positive de R3 permet de déduire à
priori que l'augmentation du niveau de dégradation du portefeuille
clientèle entrainerait également celle de la rentabilité
financière de la banque. En outre, la valeur négative de R3'
indique à priori que l'augmentation du niveau de dégradation du
portefeuille clientèle entraverait la rentabilité
financière de la BOA Bénin.
Cependant, la non significativité des deux
coefficients révèle que les effets positif et négatif
préalablement identifiés ne seraient pas déterminants et
surtout dans le second cas où la valeur de R3' est très proche du
nul.
En conséquence, la dégradation du portefeuille
clientèle n'a apparemment aucune influence sur la rentabilité
financière de la BOA Bénin. Ce résultat suggère que
le niveau du risque de crédit actuel à la BOA Bénin n'a
aucun impact significatif sur le rendement ses capitaux propres.
PARAGRAPHE 2 : VERIFICATION DES HYPOTHESES
Tableau N°9 : Vérification des
hypothèses
HYPOTHESES
|
INDICATEURS
|
RESULTATS (%)
|
DECISIONS
|
H1
|
Soient :
*R1 le coefficient de corrélation entre les
créances en souffrance et l'offre totale de crédit à la
clientèle de la période 2003-2012
*R1' celui entre les créances en souffrance de la
période 2002-2011 et l'offre totale de crédit à la
clientèle de la période 2003-2012
|
R1 = 89,15
R1' = 85,65
|
Infirmée
|
H2
|
Soient :
*R2 le coefficient de corrélation entre le taux de
dégradation du portefeuille clientèle et le taux de
rentabilité économique sur la période 2003-2012
*R2' celui entre le taux de dégradation du portefeuille
clientèle de la période 2002-2011 et le taux de
rentabilité économique de la période 2003-2012
|
R2 = 35,22
R2' = 4,21
|
Infirmée
|
H3
|
Soient :
*R3 le coefficient de corrélation entre le taux de
dégradation du portefeuille clientèle et le taux de
rentabilité financière sur la période 2003-2012
*R3' celui entre le taux de dégradation du portefeuille
clientèle de la période 2002-2011 et le taux de
rentabilité financière de la période 2003-2012
|
R3 = 35,44
R3' = -4, 55
|
infirmée
|
SECTION 2 : SUGGESTIONS ET CONDITION DE MISE EN
OEUVRE
PARAGRAPHE 1 : SUGGESTIONS
Ce paragraphe consacre quelques approches de solutions
que nous formulons à l'endroit de la Bank Of Africa
Benin ainsi que les conditions de leur mise en oeuvre.
En effet, d'après les résultats de notre
étude il ressort que les créances totales sur la clientèle
évoluent proportionnellement aux créances en souffrances de
ladite banque.
Nous jugeons utile de formuler quelques
recommandations dans le sens de l'amélioration du mécanisme de
recouvrement des créances à la BOA Benin.
Il s'agit de:
v répertorier les clients de toutes les agences en
créances douteuses ;
v renforcer le suivi de la destination des crédits
octroyés afin d'éviter le détournement des crédits
de leur destination initiale ;
v exiger des clients des garanties qui pourront le persuader
à payer sa dette ;
v créer une bonne atmosphère de travail ;
v améliorer le service aux clients d'une part et le
suivi en matière de recouvrement des crédits d'autre part ;
v renforcer l'effectif du personnel surtout au niveau de la
clientèle et du service recouvrement afin que les clients soient mieux
servis d'une part et bien suivis en matière de recouvrement des
crédits d'autre part ;
v procéder à la réfection du
système de câble réseaux afin d'éviter les coupures
intempestives et la mise hors réseau des utilisateurs ;
v procéder périodiquement à l'auto
évaluation du niveau de risque que cours les crédits
octroyés qui consiste en l'examen et l'évaluation des actions de
recouvrement afin d'anticiper la dégradation du portefeuille ;
v informer la hiérarchie de difficulté
rencontrées par le client pour différentes mesures à
prendre ;
v suivre au jour le jour le dénouement de la
créance ;
PARAGRAPHE 2 : CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Dans le cadre de la mise en oeuvre des approches de
solution, les dispositions ci-après sont nécessaires :
v mettre en place des équipes de veille du portefeuille
clientèle ;
v mettre en place une institution chargée de mieux
suivre la destination des crédits octroyés ;
v renforcer l'effectif du personnel surtout au niveau de la
clientèle et du service recouvrement.
v sensibiliser le personnel afin que la responsabilité
de gérer les risques soit au coeur de ses préoccupations à
tout moment, et pas seulement en situation de crise ; etc.
v mettre en oeuvre de manière appropriée la
politique en matière de risque de crédit fixée par le
CA ;
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION
L'essor des entreprises constituent le socle du
développement économique d'un pays. LaBankOf Africa
BENIN joue un rôle important à cet effet en permettant
aux entreprises, de bénéficier des financements pour le
développement de leurs activités.
Au terme de notre stage à la BANK
OF AFRICA BENIN, nous avons choisi comme thème : l'impact
du risque de crédit sur la rentabilité bancaire. Ceci nous a
permis d'apprécier la performance de la banque en la matière.
Notre étude révèle que :
Les créances en souffrance ont un impact négatif sur l'offre
totale de crédit à la clientèle de la BOA Bénin
pendant la période, la dégradation du portefeuille
clientèle affecte négativement la rentabilité
économique de la BOA Bénin sur la période, la
dégradation du portefeuille clientèle affecte négativement
la rentabilité financière de la BOA Bénin sur la
période.
Les diverses analyses réalisées
dans notre étude nous ont permis d'élaboré des solutions
face aux constats remarqués et de proposer des solutions en vue de leur
amélioration et des recommandations pour leur mise en oeuvre
effective.
Il est important de souligner que nous n'avons
pas la prétention d'avoir épuisé totalement la
problématique faisant l'objet de notre étude. Toutefois nous
restons convaincus que notre modeste contribution jouera un rôle au sein
de la BOA BENIN et permettra de créer un environnement favorable entre
elle et ses clients.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Banque ». Microsoft ® Encarta ® 2006.
Microsoft Corporation, 2005
2. BRANGER, J., 1964, page 4
3. GEORGES, P. 1964, page 15
4. GRATWIZ M. (1993), « les méthodes
de recherche en sciences sociales » Editions Dalloz, page
301.
5. JOHN STUART, « Le crédit dans
l'économie », PUF, Paris, 1967, page 51-52.
6. Le Petit Larousse Grand Format,
Ed. Larousse, Paris 2001, page 117.
7. Lexique d'économie, 8eme édition
(DALLOZ, 2004)
8. LEY LEWIN K. (1976), « la
recherche-action » Editions SEDIFOR, Grenoble, page 325.
9. MARTINET et A.
SILEM, Lexique de gestion, 6e édition, Ed. Dalloz, Paris,
2003, page 52.
10. MBANGALA M. A., (2005)
«Manuel de finance, analyse et gestion financière
»,
11. PRUCHAUD J., « Evolution des techniques
bancaires », Editions scientifiques Riber, Paris, 1960,
page 50.
12. Raymond Barre, 1970, page 143.
13. R. WAUTHY et P. DUSHESNE, Economie
financière : « opération de banque et de
bourse », Ed. La Procure, Namur 1983, page 9.
14. Sylvie de COUSSERGUES (1996) :
« Analyse du risque de crédits bancaire ; gestion
de la banque » 2ème édition DUNOD
Paris
15. YVES, B., et al. 1975, page 376
16. YVES, B., et al. 1975, page 503
WEBOGRAPHIES
· www.google.fr
·
www.wikipédia.com
· www.bceao.int
ANNEXE 1 : TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE
|
PROBLEMES
|
OBJECTIFS
|
HYPOTHESES
|
Niveau général
|
Question centrale :
Quel est l'impact du risque de crédit sur la
rentabilité de la BOA ?
|
Objectif général :
Analyser l'impact du risque de crédit sur la
rentabilité de la BOA Bénin
|
|
Niveaux spécifiques
|
Question de recherche1 :
Quel est l'impact des créances en souffrance sur
l'offre totale de crédit à la clientèle ?
|
Objectif specifique1 :
Analyser l'impact des créances en souffrance sur
l'offre totale de crédit à la clientèle pendant la
période 2002 - 2012.
|
Hypothese1 :
Les créances en souffrance ont un impact négatif
sur l'offre totale de crédit à la clientèle de la BOA
Bénin pendant la période.
|
Question de recherche2 :
Quel est l'impact de la dégradation du portefeuille
clientèle sur la rentabilité économique de la BOA
Bénin ?
|
Objectif spécifique 2 :
Analyser l'impact de la dégradation du portefeuille
clientèle sur la rentabilité économique de la BOA
Bénin pendant la période d'étude.
|
Hypothese2 :
La dégradation du portefeuille clientèle affecte
négativement la rentabilité économique de la BOA
Bénin sur la période.
|
Question de recherche3 :
Quel est l'impact de la dégradation du portefeuille
clientèle sur la rentabilité financière de la BOA
Bénin ?
|
Objectif specifique3 :
Analyser l'impact de la dégradation du portefeuille
clientèle sur la rentabilité financière de la BOA
Bénin pendant la période d'étude.
|
Hypothese3 :
La dégradation du portefeuille clientèle
affecte négativement la rentabilité financière de la BOA
Bénin sur la période.
|
TABLE DES MATIERES
Déclaration
d'engagement............................................................................i
Dédicaces ................................................................................................ii
Remerciements..........................................................................................iii
Cigles et
abréviations..................................................................................iv
Liste des Tableaux, des Graphes et des
Annexes.................................................v
RÉSUMÉ....................................................................................
Sommaire............................................................................
INTRODUCTION
GÉNÉRALE................................................................
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE ET METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE............................................................
SECTION 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ÉTUDE...............................
Paragraphe 1 : Présentation de la
BOA Bénin...........................................
Paragraphe 2 : Organisation et
fonctionnement de la BOA Bénin.........................
SECTION 2 : MÉTHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE...............................................
Paragraphe 1 : Mobilisation des
données....................................................
Paragraphe 2 : Conditions de
vérifications des
hypothèses...................................
CHAPITRE II : CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE...........................
SECTION 1 : PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET
INTÉRÊT DE L'ÉTUDE.................................
Paragraphe 1 :
Problématique................................................................
Paragraphe 2 : Objectifs et
intérêt de
l'étude..........................................
SECTION 2 : REVUE DE LITTÉRATURE ET CADRE
CONCEPTUEL ...................................
PARAGRAPHE 1 : REVUE DE LITTÉRATURE
...................................................
Paragraphe 2 : Cadre
conceptuel........................................................
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE
L'ETUDE.....................................
SECTION 1 : Présentation et analyse
des résultats et vérification des
hypothèses........................................................................................
Paragraphe 1 : Présentation des
résultats et analyse des
résultats..............................
Paragraphe 2 : Vérifications des
hypothèses..................................................
SECTION 2 : SUGGESTIONS ET CONDITION DE MISE EN
oeUVRE.................................
Paragraphe 1 :
Suggestions....................................................................
Paragraphe 2 : Condition de mise en
oeuvre ................................................
CONCLUSION....................................................................................
BIBLIOGRAPHIE..........................................................................
ANNEXES.....................................................................................
TABLE DES
MATIERES...................................................................
|