CHAPITRE 2 : EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
EN RDC
Dans ce chapitre, il sera question de présenter
l'évolution de la croissance économique de 2010 à 2014, la
contribution des différents secteurs au PIB (produit intérieur
brut), l'utilisation du PIB, les parts respectives de composantes de la demande
globale dans le PIB en pourcentageet enfin les parts relatives des
différents secteurs au PIB en pourcentage.
SECTION 1. EVOLUTION DU PIB ET DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
En 2014, l'économie congolaise a été
marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un
contexte d'austérité et de reprise hésitante de
l'économie mondiale. Le produit intérieur brut (PIB),
exprimé en termes réels, a en effet enregistré une hausse
de 9,5 %, après celle de 8,5 % en 2013; niveau largement
supérieur à la moyenne de 4,9 % notée au niveau de
l'Afrique subsaharienne. Comme en 2013, la croissance économique est
restée essentiellement soutenue par la bonne performance des secteurs
primaire et tertiaire, au niveau de l'offre, et par l'absorption à
travers la consommation privée, au niveau des emplois finals.
Parallèlement, le PIB par habitant a progressé de 6,2 % en 2014,
atteignant 514,0 USD, en valeur nominale, contre 484,2 USD une année
auparavant. Malgré ce progrès, des efforts considérables
restent à entreprendre, notamment la poursuite des réformes
structurelles pour maintenir dans la durée une croissance forte,
susceptible de créer significativement l'emploi et, par
conséquent, de réduire sensiblement la pauvreté. Sur le
marché des biens et services, l'indice des prix à la consommation
a ralenti en 2014, pour se situer à 1,03 % après 1,07 % une
année plus tôt, soit le niveau d'inflation le plus bas
enregistré depuis plus de 30 ans en RDC. Comparée à la
moyenne de l'Afrique Subsaharienne, l'inflation réalisée demeure
largement faible.
Graphique 1. Evolution de la croissance du PIB et du
revenu réel par habitant (en pourcentage)
Source : Banque central du Congo
Tableau 1. Taux de croissance du PIB
Année
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Taux de croissance %
|
7,1
|
6,9
|
7,1
|
8,5
|
9,5
|
Source : Source : rapports de la Banque centrale du Congo
(BCC)
De ce tableau, il ressort que le pays connait une
réelle performance économique en termes de croissance. Elle est
liée à la conjonction de plusieurs facteurs. Elle est
principalement tirée par le secteur minier qui constitue encore le
moteur de l'économie congolaise. En effet, les estimations de
l'activité économique renseignent une progression de 9,5 % du
produit intérieur brut réel, après une réalisation
de 8,5 % en 2013. Cette vigueur de l'activité économique est en
grande partie soutenue par le secteur primaire, selon l'approche par l'offre,
et principalement par l'absorption du point de vue de la dépense. Cette
progression du PIB devrait se poursuivre eu égard aux politiques
conjoncturelles actives et aux réformes structurelles mises en place par
les pouvoirs publics.Du point de vue de l'offre, cette croissance serait
impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire, à
travers les activités extractives dont la contribution à la
croissance atteindrait 5,5 % contre 3,2 % en2013. Les secteurs secondaire et
tertiaire seraient marqués par un ralentissement de leurs
activités comparativement à l'année
précédente, affichant des contributions de faible amplitude
respectives de 1,2% et 2,6 % contre 1,7 % et 3,2 %.
Graphique 2. Contribution sectorielle au
PIB
(En pourcentage)
Source : Banque Centrale du Congo
La forte contribution du secteur primaire est en liaison avec le
dynamisme des activitésextractives, confirmant son rôle de moteur
de croissance dans l'économie congolaise. En effet, la valeur
ajoutée de l'activitéextractive devrait s'améliorer de
13,2% en 2014, après une hausse de 7,6% en 2013,
bénéficiant des performances particulièrement
encourageantes des volumes de production du cuivre et de l'or qui ont atteint
des niveaux de production historiques de 1.030.129,0 tonnes et 23.539,0 kilos
contre respectivement 919.588,0 tonnes et 4.900,0 kilos en 2013. Pour sa part,
la valeur ajoutée de la production agricole se serait accrue de 4,7 % en
2014, après une amélioration de 4,2 %, à la faveur des
campagnes agricoles menées par le gouvernement à travers le pays
dans le cadre de la relance de ce secteur.
La croissance économique a largement augmente en 2014,
s'établissant à 2,8 % contre 6,2 % en 2008. Selon l'optique du
produit, ce ralentissement reflète principalement les effets de la crise
économique et financière mondiale qui a été
à la base de la contre-performance enregistrée au niveau du
secteur minier en tant que l'un des secteurs moteurs de la croissance en
RDC.
La situation économique de la RDC a été
caractérisée par une reprise au cours de l'année 2010
comparativement à l'année 2009, attestée par la
réalisation d'un taux de croissance situé à 1,1 point
au-dessus des prévisions du PEG II. Selon l'optique du produit, cette
croissance est soutenue essentiellement par le regain d'activité des
«industries minières», du «Commerce de gros et de
détail», de l'agriculture ainsi quedes «bâtiments et
travaux publics». Suivant l'approche par la dépense, la croissance
de la production a été tirée essentiellement par la
demande intérieure.
L'environnement économique de la République
Démocratique du Congo a été globalement
caractérisé, en 2012, par la consolidation de la reprise de
l'activité économique, en dépit d'un contexte
international difficile. En effet, le taux de croissance économique a
été de 7,2 % en 2012 contre 6,9 % réalisé en 2011
et 9,5% en 2014 contre 8,5% réalise en 2013. Cette évolution de
la croissance traduit la vigueur de l'activité économique.
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