UNIVERSITE DE KISANGANI
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
ASPECT EPIDEMIOLOGIQUE DE L'OCCLUSION INTESTINALE AIGUE
ET DE LA PERITONITE AIGUE GENERALISEE.
A propos de 30 cas
Par
KABUNDI KASONGO Joseph
Travail de fin de cycle
Présenté en vue de l'obtention du diplôme de
gradué en Sciences Biomédicales
Directeur : Professeur Ordinaire Dr.
Charles
KAYEMBE TSHILUMBA
Encadreur : Assistant Dr. Israël
MAONEO
ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016
DEDICACE
A mes chers parents, Gilbert KASONGO KANDANGANAY et Esther
NGALAMULUME BANKANYINA, pour les sacrifices consentis.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, qui marque la fin de notre cycle de
graduat à la Faculté de Médecine et Pharmacie de
l'Université de Kisangani, il nous est redevable d'avoir une
pensée de reconnaissance au Professeur Ordinaire Dr KAYEMBE TSHILUMBA
qui a accepté de prendre sa direction.
Nous adressons nos vifs remerciements à l'assistant Dr
Israël MAONEO, notre encadreur. Ses conseils pratiques, ses remarques et
ses orientations bien circonscrites ont été d'un grand
intérêt pour l'aboutissement de ce travail.
Il nous serait ingrat de ne pas remercier tout le personnel
académique et scientifique de la Faculté de Médecine et
Pharmacie, car c'est à lui que revient notre formation scientifique.
Qu'il trouve ici l'expression sublime de notre profonde gratitude.
A nos frères et soeurs, cousins et cousines, neveux et
nièces, Flora NGOYA KASONGO, Elysée BAMPELEDI KASONGO, Le
géni KASONGO, Salomon KALENGA KASONGO, Théo MUSANGU KASONGO,
Plamedi MUDIBU KASONGO, Jules KAYEMBE, Tichique TSHIBAMBA, Plamedi TSHIBAMBA,
Promise SAPU, Joyce SAPU, Nathan MPIANA, Happyness MBUYI, Excellence KASONGO,
Glodi HERY, Gladys HERY et Kayla KASONGO, pour le sens d'affection très
aigu à notre personne.
A l'oncle paternel Dr John SAPU et sa famille, pour l'amour et
la considération qu'elle a toujours éprouvé à notre
égard.
A nos beaux frères, Didier HERY et Dr TSHIAMALA, pour
le soutien et les conseils solides qu'ils n'ont cessé de nous
prodiguer.
Que les amis et connaissances.
Patrick OMEONGA, Patrick TEZIPAME, Francis ESUKA, Warnad MBELI, Steve KATUMBA,
Glorieux KIMONI, Elie MUMEME, Rigobert MALIANI, Nancy YALE, Gertrude MAPELE,
Christian ABAMAKE, Bavon ABEDI, Patrick SAYED, Général TUM'S et
Jacques MUKAYA, trouvent dans ce travail une marque de gratitude pour leur aide
morale, matérielle ainsi que pour leur amitié sincère.
Aux amis de la faculté et compagnons : Gloire
KANYOMA, Clément ELENGA, Christophe MBEKO, IDI Choning et autres, qui
ont partagé avec nous des moments de joie et de peine soient
rassurés de mon attachement sans faille.
KABUNDI KASONGO Joseph
INTRODUCTION
0.1 PROBLEMATIQUE
L'occlusion intestinale aiguë (OIA) et la
péritonite aiguë généralisée (PAG) sont des
affections abdominales sérieuses et fréquentes de la
cavité abdominale, elles affectent toutes les catégories de la
population [9].
L'occlusion intestinale constitue un des motifs les plus
fréquents d'hospitalisation d'urgence en milieu chirurgical [2].
En Allemagne, Roscher a enregistré 6% de
décès dû à l'occlusion intestinale aiguë
et en France, le taux de décès était de 7,6% en 1994
[5].
A Khartoum (Soudan), en 1996, Sourkati a trouvé
19,7% de décès sur 238 cas étudiés et, en 2001,
Harouna, au Niger a rapporté une fréquence de 41% d'occlusions
intestinales aiguës et a noté 14,8% de décès [5].
La péritonite aiguë
généralisée quant à elle, est une affection grave
mettant le pronostic vital en jeu, entreprenant toute la cavité
abdominale. Elle occupe la troisième place des abdomens aigus
chirurgicaux après l'appendicite et l'occlusion intestinale. Sa
fréquence a été estimée, par rapport à
l'ensemble des abdomens aigus chirurgicaux, à 3% en France, 13,6%
à Oman, 28,8% au Niger et 20% au Mali [6].
La péritonite est une affection très grave eu
égard à la morbidité et la mortalité de l'affection
qui restent encore très élevées dans le pays en voie de
développement comme le nôtre. C'est une urgence chirurgicale.
De ce qui précède, notre
préoccupation était de comparer la fréquence globale de
l'occlusion intestinale aiguë et de la péritonite aiguë
généralisée au département de chirurgie de HGR
Kabondo/ KISANGANI ainsi que le profil épidémiologique des
patients souffrants de ces deux affections.
0.2 OBJECTIFS
Objectif général :
L'objectif général est d'améliorer la
prise en charge de l'occlusion intestinale aiguë et la péritonite
aiguë généralisée dans le département de
chirurgie.
Objectifs spécifiques :
Les objectifs spécifiques poursuivis dans ce travail
sont les suivants :
- Déterminer la fréquence globale de l'occlusion
intestinale aiguë et de la péritonite aiguë
généralisée au département de chirurgie de
l'HGRK ;
- Décrire le profil épidémiologique des
patients atteints de ces deux affections.
0.3 SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Ce travail comprend quatre chapitres : le premier
chapitre concerne les généralités sur l'occlusion
intestinale aiguë et la péritonite aiguë
généralisée. Le deuxième chapitre fixe le
matériel et méthodes utilisés. Le troisième
chapitre présente les résultats obtenus et le quatrième
chapitre est consacré à la discussion.
CHAPITRE I :
GENERALITES SUR L'OCCLUSION INTESTINALE
AIGUE ET LA PERITONITE AIGUE GENERALISEE
1.1. OCCLUSION INTESTINALE
AIGUE
1.1.1. DEFINITION :
Une occlusion intestinale aiguë est un arrêt
partiel ou complet de l'intestin qui empêche le transit normal des
matières fécales et des gaz.
Ce blocage peut se produire aussi bien dans l'intestin
grêle que dans le colon [2].
1.1.2. PHYSIOPATHOLOGIE
a. Une distension intestinale :
Le contenu intestinal qui stagne en amont de l'obstacle
provoque une dilatation de la lumière intestinale qui, progressivement,
s'accroît entrainant la poursuite des sécrétions, puis la
diminution de la réabsorption liquidienne. L'augmentation de la
distension est liée à la présence de gaz, due à la
fois à l'ingestion de l'air dégluti et à la fermentation
du contenu intestinal stagnant.
b. Troubles de la microcirculation :
La persistance de la distension intestinale entraîne un
blocage de la microcirculation et donc une hypoxie avec possible nécrose
de la muqueuse. L'insuffisance d'apport d'oxygène par distension de la
paroi intestinale va produire un oedème pariétal, puis des
manifestations inflammatoires nécrotiques voire pérforatives
[14].
c. Altération des secteurs hydriques de
l'organisme :
Dans des conditions physiologiques, le tractus
gastro-intestinal produit 5 à 6 litres de sécrétions
digestives par 24h, 90% d'entre elles étant réabsorbées.
Avec l'arrêt de la réabsorption, se développent
d'importantes pertes de liquides et d'électrolytes qui stagnent dans la
lumière intestinale.
Une distension ultérieure de l'intestin entraîne
également l'augmentation de la pression dans la cavité abdominale
avec une diminution de la perfusion de l'artère
mésentérique supérieure et de la veine porte
phrénique du débit cardiaque [14].
Enfin, la distension intestinale occasionne la
surélévation du diaphragme avec une limite de la fonction
d'expansion pulmonaire.
Les différents mécanismes physiopathologiques
aboutissent à une séquestration liquidienne intra-abdominale et
à la formation d'un troisième secteur liquidien constitué
aux dépens de la masse liquidienne circulante [14].
1.1.3 ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Chez un sujet occlus, au ventre ballonné, à
l'ouverture du péritoine de ce dernier, on décrit trois faits
principaux :
- L'écoulement d'un épanchement ascitique,
abondant, clair ou séro-sanglant ;
- La propulsion des anses intestinales distendues :
l'intestin est le plus souvent dilaté à l'extrême, ses
parois sont fines, de couleur rouge vineux, son calibre pouvant varier de 4
à 10 cm de diamètre ;
- L'obstacle : il s'agit soit d'un engorgement d'une
anse, soit d'une masse tumorale, soit d'un enroulement d'anses sur son axe
mésentérique : là, l'anse est inerte, noirâtre,
prête à se perforer. En aval de l'obstacle, les anses sont
aplaties, contractées, en amont d'une obturation serrée et
peuvent se découvrir des perforations dites
« diastasiques », jumelées à des
phénomènes infectieux [5].
1.1.4. EVOLUTION
Voici quelques complications post-opératoires pouvant
survenir au cours de l'évolution de l'occlusion intestinale :
- Récidives occlusives : marquées
par une absence de reprise franche du transit, la persistance d'un
météorisme abdominal.
- Péritonites post-opératoires :
elles sont le plus souvent dues à un lâchage de la suture, une
nécrose d'une paroi fragilisée, une toilette
péritonéale insuffisante.
- Etat de choc : résultat de plusieurs
phénomènes : la déshydratation,
l'hypo-volémie, la spoliation sanguine, l'hyper catabolisme avec
dénutrition massive, le retard de prise en charge, l'âge
avancé, les tares viscérales et métaboliques.
- Abcès de la paroi : il est
fréquent, lié à la souillure du contenu intestinal ;
une asepsie vigoureuse permet de diminuer considérablement sa
fréquence.
- Fistules digestives fréquentes, souvent liées
à un lâchage de la suture.
On peut réintervenir ou mettre le patient en
diète totale associé à une triple
antibiothérapie.
- Les éventrations : ce sont des séquelles
pariétales post-opératoires qui s'observent surtout chez les
patients obèses. Leur réparation est chirurgicale.
- La mortalité post-opératoire : cette
mortalité reste élevée malgré une prise en charge
adéquate du malade [4].
1.2. PERITONITE AIGUE
GENERALISEE
1.2.1. DEFINITION
Pour DETRIE, la péritonite aiguë est un
état pathologique caractérisé par une inflammation de la
séreuse péritonéale sous l'influence d'un germe
pathogène. Ce terme général définit un état
évolutif d'un grand nombre de maladies [3].
1.2.2. RAPPELS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DU PERITOINE
A. ANATOMIE
1. Anatomie descriptive
Macroscopiquement, on reconnaît au péritoine,
comme toute séreuse :
§ Un feuillet pariétal ; appelé encore
péritoine pariétal, appliqué sur les parois des
cavités abdominale et pelvienne ; le feuillet pariétal est
doublé profondément dans toute son étendue par une couche
de tissu cellulaire ou cellulo-adipeux appelée fascia propria.
§ Un feuillet viscéral : ou péritoine
viscéral, constitué par le revêtement séreux des
organes abdomino-pelviens.
§ Des replis membraneux : qui relient le péritoine
pariétal au péritoine viscéral. Ces replis engainent les
pédicules vasculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes
enveloppés par la séreuse [1].
2. Les rapports du péritoine avec les organes
:
En fonction de leur situation par rapport aux feuillets
péritonéaux, on peut distinguer trois types d'organes :
- Les viscères rétro-péritonéaux
comme les reins, les voies urinaires hautes et le pancréas qui sont
recouverts en avant par le péritoine pariétal postérieur,
en dehors de la cavité péritonéale. Une pathologie
pancréatique tend cependant à évoluer vers la
cavité péritonéale.
- Les viscères intra péritonéaux
engainés par le péritoine viscéral, tels l'estomac, les
voies biliaires extra hépatiques, les anses intestinales (grêle,
colon, haut rectum), l'utérus et les annexes (excepté les
ovaires).
- Les viscères intra péritonéaux non
engainés par le péritoine, mais qui sont dans la cavité
péritonéale et dont les pathologies peuvent également
intéresser le péritoine ; ce sont le foie et la rate [6].
B. PHYSIOLOGIE
Le péritoine est une membrane imperméable dont
les principales propriétés physiologiques sont la
sécrétion, la résorption, la défense et la
régénération.
a. La sécrétion
péritonéale
Le filtrat de plasma sanguin sécrété par
le péritoine est légèrement visqueux et sa
viscosité moyenne est de 1,4 unité. Cette sécrétion
facilite le glissement des anses intestinales entre elles.
b. La résorption du péritoine
La superficie du péritoine est estimée à
plus ou moins 1,8 . Cette large surface lui permet de résorber d'importante
quantités de liquide, allant jusqu'à 8 litres par kilogramme du
poids de corps par heure.
c. Défense du péritoine
Hormis les facteurs systémiques de défense de
l'organisme, le péritoine se protège localement par la formation
des adhérences qui limitent la propagation de l'infection par
l'agglutination des anses intestinales du grand épiploon et des
appendices épiploiques autour de foyer infectieux ou d'un corps
étranger.
Le péritoine est une membrane séreuse continue
qui tapisse l'abdomen, le pelvis et ses viscères, délimitant
l'espace virtuelle de la cavité péritonéale. Ainsi
délimitée, elle contient 50 à 100 cc de liquides
séreux. Les replis membraneux relient le péritoine
pariétal au péritoine viscéral et engainent les
pédicules musculo-nerveux qui vont de la paroi aux organes
enveloppées par la séreuse [8].
1.2.3. ETIOLOGIE
On distingue en fonction de l'origine de la
péritonite :
· Les péritonites chimiques secondaires à
une brulure péritonéale par un liquide qui s'infecte
secondairement en l'absence de traitement ;
· Les péritonites septiques ou l'agression est
d'emblée bactérienne [3].
A. PERITONITES
CHIMIQUES
- Perforations gastro-duodénales les plus souvent
ulcéreuses mais également néoplasiques.
- Plus rarement, nécrose gastrique par brulure
caustique.
B. PERITONITES
SEPTIQUES
1. Perforation d'organes creux : colon et
grêle
2. Diffusion d'un foyer septique intra-abdominal
(péritonite en un, deux ou trois temps) : appendicite,
cholécystite, angiocholite, abcès du foie, salpingite,
pelvipéritonite, sigmoïdite diverticulaire.
3. Péritonites post-opératoires
· Fistule d'une anastomose digestive
· Fistule biliaire
1.2.4. PHYSIOPATHOLOGIE
La péritonite est la réponse infectieuse ou
inflammatoire de la séreuse péritonéale à une
contamination bactérienne le plus souvent d'origine viscérale,
provoquée par l'écoulement du contenu des organes abdominaux dans
la cavité abdominale. La bile et l'urine peu irritantes tant qu'elles
sont stériles, deviennent très toxiques lorsqu'elles sont
infectées. Le suc gastrique reste stérile pendant quelques heures
(péritonite chimique) puis se surinfecte (péritonite
bactérienne).
Elle est dominée par un certain nombre de
faits :
Ø D'une part, l'immense surface
péritonéale et la présence de la résorption de la
séreuse vont entrainer une intoxication massive de l'organisme ;
Ø D'autre part, l'irritation de plexus nerveux, si
nombreux dans les régions, va entrainer toute une série des
troubles réflexes ;
Ø Enfin, l'iléus intestinal s'ajoute à
l'intoxication microbienne et crée un grand déséquilibre
hormonal [10].
1.2.5. ANATOMIE PATHOLOGIE
Les modifications anatomopathologiques du péritoine
vont de la réaction inflammatoire de la séreuse
péritonéale dans la lutte contre l'infection, à la
sécrétion de sérosité ou de pus par le
péritoine infecté jusqu'à l'exsudation muco-fibreuse
à point de départ péritonéal.
Ainsi, le péritoine viscéral réagit plus
que immédiatement et toujours plus vivement que le péritoine
pariétal. Dès le début de l'atteinte infectieuse, il
rougit, s'épaissit, perd son aspect brillant et devient dépoli.
Il y aura une hyper vascularisation avec oedème du péritoine
devenant petit à petit purulent avec la pullulation des germes (bacilles
Gram négatif, anaérobies) et qui induit la création de
fausses membranes qui tendent à circonscrire un foyer infectieux.
L'ensemble de ces réactions est à l' origine d'un
troisième secteur responsable d'une hypo volémie [3] [7].
1.2.6. EVOLUTION ET COMPLICATION
1.2.6.1. Evolution
La péritonite peut être circonscrite par les
défenses physiologiques de l'organisme et évoluer vers la
guérison. Par contre l'évolution peut être
défavorable, entraînant rapidement la mort par état
septique sévère ou syndrome de défaillance
poly-viscérale.
1.2.6.2. Complications
· Complications précoces :
- Hémorragie : chute de la tension artérielle,
saignement éventuel par les drains ;
- Péritonite avec ou sans lâchage anastomotique,
qui se révèle par un tableau d'occlusion fébrile ;
- Infections pariétales pouvant aboutir à une
éviscération ;
- Abcès métastatiques extra- abdominaux (rein,
poumon, cerveau) ;
- Thrombophlébites
périphériques ;
- Fistule digestive.
· Complications tardives :
- Abcès localisé, qui peut être unique ou
multiple ;
- Occlusions répétées par brides intra
péritonéales ;
- Eventrations.
. Pronostic : Dans l'ensemble, le pronostic est grave si le
malade est âgé, s'il est atteint de tares viscérales, en
cas de péritonite stercorale et en cas retard de la prise en charge
[11].
CHAPITRE II : MATERIEL
ET METHODES
2.1. MATERIEL
2.1.1. Description du champ de recherche
Notre étude a été menée à
l'Hôpital Général de Référence de Kabondo de
Kisangani, dans le service de chirurgie. Cet Hôpital a été
construit en 1985 par la soeur KASPPA sous la responsabilité de
l'archidiocèse de Kisangani.
Cet hôpital compte 6 services :
Ø Le service de chirurgie (où notre recherche a
été menée) ;
Ø Le service de pédiatrie ;
Ø Le service de gynécologie ;
Ø Le service de médecine interne ;
Ø Le service des urgences et
Ø Le service de maternité
Outre les services d'hospitalisation, il existe aussi les
services externes à savoir :
Ø Le service de Radiologie ;
Ø Le service de stomatologie ;
Ø Le service de laboratoire.
2.1.2 Population d'étude
et échantillon
Notre population d'étude était constituée
de 320 patients ayant subi les interventions chirurgicales pour les affections
digestives au service de chirurgie de l'HGR/K au cours de la période
allant du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014, soit une
période de 5ans.
Parmi les 320 malades enregistrés et
opérés à l'HGR/K, nous avons tiré 30 cas de PAG et
de l'O.I.A.
2.2. METHODES
2.2.1. Type d'étude et
technique de récolte des données
C'est une étude descriptive, rétrospective.
Nous avons utilisé la technique d'analyse documentaire.
Cette technique nous a permis d'exploiter les fiches, les dossiers des malades
opérés, les registres du bloc opératoire ainsi que les
protocoles opératoires. Les paramètres ci-après ont
été recueillis : Age, sexe, résidence, profession,
diagnostic et la modalité de sortie.
2.2.2. Traitement des données
Pour l'interprétation statistique de nos
données, nous avons utilisé le calcul de pourcentage suivant la
formule ci-après :
%=
Fr : Fréquence
N : Echantillon
100 : constante
2.3. DIFFICULTES
RENCONTREES
Durant notre recherche, nous avons connu les
difficultés suivantes :
- L'incomplétude des paramètres
recherchés sur les fiches. Par exemple, l'oubli de mentionner
l'âge
- Un mauvais classement des dossiers
- La perte des dossiers et l'absence de protocoles
opératoires.
- La mauvaise conservation de certains dossiers devenus
illisibles.
CHAPITRE III :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS.
3.1. PREVALENCE
COMPARATIVE
Pour l'occlusion intestinale aiguë,
nous avons enregistré 19 cas sur 320 cas soit une prévalence de
5,9%.
En ce qui concerne la péritonite aiguë
généralisée, nous avons enregistré 11 cas sur 320
cas soit une prévalence de 3,4%.
3.2. AGE
Tableau I : Distribution des patients selon
l'âge
Age (en année)
|
O.I.A P.A.G
N(%) N(%)
|
0-9
10-19
20-29
30-39
40-49
50-59
60 et plus
|
2(10,5)
1(5,3)
8(42,1)
4(21)
0(0)
4(21)
0(0)
|
1(9,1)
2(18,2)
5(45,5)
1(9,1)
1(9,1)
0(0)
1(9,1)
|
Total
|
19(100) 11(100)
|
Il ressort du tableau I que l'occlusion intestinale aiguë
était plus fréquente entre 20 et 29 ans (42,1%) et au-delà
de 30 ans (42%) tandis que la péritonite aiguë
généralisée était plus fréquente entre 20 et
29 ans (45,5%) et en dessous de 20 ans (27,3%).
3.3. SEXE
Tableau II : Répartition des patients
selon le sexe
Sexe
|
O.I.A P.A.G
|
Total
|
Masculin
Féminin
|
10
9
|
3
8
|
13
17
|
Total
|
19 11
|
30
|
Il ressort du tableau II que la proportion des femmes dans
l'occlusion était de 47,4% parmi les malades avec occlusion intestinale
aiguë et de 72,7% parmi les sujets souffrants de la péritonite
aiguë généralisée.
3.4. PROVENANCE
TABLEAU III : Fréquence de cas selon leur
provenance
Provenance
|
O.I.A P.A.G
N (%) N (%)
|
Makiso
Kabondo
Kisangani
Tshopo
Périphérique
|
2(10,5)
12(63,5)
4(21)
1(5,3)
0(0)
|
1(5,3)
8(72,7)
0(0)
0(0)
2(18,2)
|
Total
|
19(100) 11(100)
|
Il apparait au tableau III que la majorité des nos
patients provenait de la commune Kabondo. 26,3% des malades avec occlusion
intestinale aiguë habitaient les communes Kisangani et Tshopo, tandis que
18,2% des patiens avec péritonite aiguë
généralisée résidaient en périphérie
de la ville.
3.5. PROFESSION
TABLEAU IV : Répartition de cas selon la
profession
Profession
|
O.I.A P.A.G
N (%) N (%)
|
Etudiants
Elèves
Ménagères
Bureaucrates
Indépendants
|
0(0)
2(10,5)
6(31,6)
4(21)
7(36,8)
|
1(9,1)
2(18,2)
5(45,5)
1(9,1)
2(18,2)
|
Total
|
19(100) 11(100)
|
Le tableau IV montre que les ménagères
étaient plus représentées autant parmi les cas de
l'occlusion intestinale aiguë (31,6%) que de péritonite aiguë
généralisée (45,5%) ; La fréquence des
bureaucrates et des indépendants étaient plus
élevée parmi les patients avec occlusion intestinale aiguë
que parmi les patients avec péritonite aiguë
généralisée.
3.6. MODALITES DE
SORTIE
TABLEAU V : Distribution de cas selon la
modalité de sortie
Modalité de sortie
|
O.I.A P.A.G
N (%) N (%)
|
Guérison
Amélioration
Décès
|
13(68,4)
0(0)
6(31,6)
|
6(54,4)
1(9,1)
4(36,4)
|
Total
|
19(1OO) 11(100)
|
L'analyse du tableau V montre que 31,6% des patients
souffrants de l'occlusion intestinale aiguë et 36,4% de péritonite
aiguë généralisée étaient
décédés.
CHAPITRE IV :
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
4.1. Prévalence
Durant notre période d'étude
allant du 01 janvier 2009 au 31 décembre 2014 soit cinq ans, nous avons
trouvé une prévalence globale de 9, 37%.
En ce qui concerne la prévalence comparative, celle de
l'occlusion intestinale aiguë est de 5,9%.
Notre prévalence est inférieure à celle
de Muloko dans son étude épidémiologique d'occlusion
intestinale aiguë, avait trouvé une prévalence de 11,5%
à l'Hôpital Général de Référence
Kabondo en 2006.
Nous pensons que cela serait dû à notre
échantillon qui est faible par rapport à celui de Muloko
La prévalence de la péritonite aiguë
généralisée est de 3,4%, inférieure à celle
de Bikyeombe dans son étude d'aspects épidémiologique de
la péritonite aiguë généralisée, avait
trouvé une prévalence de 6,92% à l'Hôpital
Général de Référence en 2015.
Nous pensons que cela serait dû au fait que notre
échantillon est faible par rapport à celui utilisé par
Bikyeombe
Pour ce qui est de la prévalence comparative,
l'occlusion intestinale aiguë a une prévalence élevée
parce que la péritonite aiguë généralisée est
souvent secondaire à des perforations digestives.
4.2. Age
A l'issue de notre travail, le tableau I qui
parle de la distribution des patients selon l'âge nous montre qu'il y a
une prédominance des malades entre la tranche d'âge de 20 à
29 ans.
Notre résultat corrobore avec celui de Bikyeombe qui,
dans son étude avait trouvé un taux élevé dans cet
intervalle d'âge, soit 25%.
Nous pouvons évoquer ici que la tranche d'âge de
20 à 29 ans correspond à la période la plus active de la
vie au cours de laquelle les sujets sont souvent exposés à des
pathologies digestives de toute nature entre autre une perforation
appendiculaire et aussi gastrique à cause de l'ulcère
gastrique.
4.3. Sexe
Pour ce qui est du sexe, nous avons
noté, une prédominance chez les patients de sexe féminin
avec 17 cas sur 30, soit 57,7% par rapport aux patients de sexe masculin qui
est de 42,3%.
Notre résultat correspond à celui de Madame
Lisendja qui, dans son étude comparative entre l'occlusion intestinale
aiguë et la péritonite aiguë généralisée
à Clinique Universitaire de Kisangani (CUKIS) en 2013 avait
trouvé un taux élevé des patients de sexe
féminin
4.4. Provenance
La fréquence de cas nous montre que
la majorité de nos patients proviennent de la commune de Kabondo avec
63,3%, suivi de la commune de Kisangani avec 13,3% et Makiso avec 10%.
Nous pensons que cette fréquence élevée
pourrait être justifié par la situation géographique de
l'Hôpital Général de Référence de Kabondo qui
facilite l'accessibilité des malades à cette structure
sanitaire.
4.5. Profession
A l'issue de la répartition selon les
cas dans ce tableau (III), nous avons constaté qu'il y a une
prédominance à la profession ménagère avec 11 cas
sur 30, soit 36,7% suivi des indépendants avec 9 cas sur 30, soit
30%.
Ce résultat correspond au fait que les patients de
sexe féminin pratiquent plus la profession ménagère que
les patients de sexe masculin.
4.6. Modalité de
sortie
Nous avons constaté que la majorité des
opérés sont sortie guéris avec 63,4%.
Ceci explique une meilleure prise en charge des malades par le
personnel soignant hautement qualifié regorgeant des compétences
nécessaires et utiles à tous les niveaux.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
CONCLUSION
L'étude de l'épidémiologie de l'occlusion
intestinale aiguë et de la péritonite aiguë
généralisée a montré que l'occlusion
intestinale aiguë était beaucoup plus fréquente que la
péritonite aiguë généralisée. Les sujets de
sexe féminin étaient plus nombreux parmi les cas
péritonite aiguë généralisée que parmi les
patients avec occlusion intestinale aiguë.
L'occlusion intestinale aiguë touchait les sujets plus
âgés (20 à 59ans) et la péritonite aiguë
généralisée les sujets plus jeunes (0 à 29 ans). La
plupart des malades étaient des ménagères.
A. SUGGESTIONS
v Aux autorités
politico-administratives :
- D'améliorer les conditions socio-économiques
de la population afin de lui permettre de se prendre en charge en cas de
maladie ;
- D'améliorer les conditions de travail à
l'HGR/K en équipant celui-ci des matériels, des
médicaments et autres produits de premières
nécessités afin de soigner correctement les complications post
opératoires.
v Au personnel médical :
De remplir correctement les dossiers des malades en vue de
faciliter les recherches ultérieures.
BIBLIOGRAPHIE
1. Adipepe F. ANATOMIE II : splanchnologie, cours
inédit, troisième graduat sciences biomédicale, FMP,
UNIKIS, 2015
2. Ahuka O. Chirurgie générale, cours
inédit, D1,FMP, UNIKIS, 2015
3. Ahuka O. Les péritonites aiguës
généralisées traités aux services de chirurgie des
Cliniques universitaires de Kisangani, aspect étiologique et
épidémiologique, à propos de 57observations,
Mémoire de spécialisation en chirurgie générale,
1986
4. Alexandre J.H. occlusion intestinale en pathologie
chirurgicale, Edition Masson et Cie Parie 1975. Page 822
5. Touré G. Aspects épidémiologiques
cliniques et prise en charge des occlusions intestinales aiguës
mécaniques dans le service de chirurgie générale et
pédiatrique du CHU.
6. Bore D. Etude des péritonites aiguent à
l'hôpital Sominé Dolo de Mopti, Thèse de doctorat
d'état en Médecine 2005-2006
7. Bwikanye. PAG, étude épidémiologique,
clinique et évolutive de l'occlusion intestinale, Mémoire de fin
d'étude FM & P, UNIKIS 2013.
8. Elaine N et Katja H. Anatomie et Physiologie humaines
9. Lisendja F. Etude comparative entre l'occlusion intestinale
aiguë et la péritonite aiguë généralisée,
travail de fin de cycle FM & P, UNIKIS 2O13
10. Harouna Y.D et al. Péritonites en milieu tropical.
Particularités étiologiques et facteurs pronostics actuels.
Niamey, Niger 2001.
11. Julmice J. Etudes sur les particularités
étiologiques de la péritonite secondaire à l'hôpital
universitaire justienne. Thèse de spécialisation en chirurgie,
caps Haïtien, 2011.
12. Tshimbila K. les occlusions intestinales aiguës de
l'intestin grêle, aspect épidémiologique, clinique et
thérapeutique aux cliniques universitaires de Kisangani, mémoire
de spécialisation 1986.
13. Tshongo K. Physiopathologie générale, cours
inédit 3ème graduat biomédicale, faculté
de médecine et pharmacie, université de Kisangani, 2015
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
3
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. OBJECTIFS
2
0.3. SUBDIVISION DU TRAVAIL
2
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'OCCLUSION
INTESTINALE
3
AIGUE ET LA PERITONITE AIGUE GENERALISEE
3
1.1. OCCLUSION INTESTINALE AIGUE
3
1.1.1. DEFINITION :
3
1.1.2. PHYSIOPATHOLOGIE
3
1.1.3 ANATOMIE PATHOLOGIQUE
4
1.1.1. EVOLUTION
4
1.2. PERITONITE AIGUE GENERALISEE
6
1.2.1. DEFINITION
6
1.2.2. RAPPELS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DU
PERITOINE
6
1.2.3. ETIOLOGIE
8
1.2.4. PHYSIOPATHOLOGIE
8
1.2.5. ANATOMIE PATHOLOGIE
9
1.2.6. EVOLUTION ET COMPLICATION
10
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
11
2.1. MATERIEL
11
2.1.1. Description du champ de recherche
11
2.1.2 Population d'étude et
échantillon
11
2.2. METHODES
12
2.2.1. Type d'étude et technique de
récolte des données
12
2.2.2. Traitement des données
12
2.3. DIFFICULTES RENCONTREES
12
CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES
13
RESULTATS.
13
3.1. PREVALENCE COMPARATIVE
13
3.2. AGE
13
3.3. SEXE
13
3.4. PROVENANCE
14
3.5. PROFESSION
14
3.6. MODALITES DE SORTIE
15
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES
16
4.1. Prévalence
16
4.2. Age
16
4.3. Sexe
17
4.4. Provenance
17
4.5. Profession
17
4.6. Modalité de sortie
17
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
18
A. CONCLUSION
18
B. SUGGESTIONS
18
BIBLIOGRAPHIE
19