La gestion des risques de crédit dans les banques commerciales: cas de la Rawbank( Télécharger le fichier original )par WAKUNGELANI Patient Joseph YUMBA Université de Lubumbashi - Licence 2016 |
I.1.3 La typologie des créditsJOHN STUART27(*) classe les différents types de crédits en fonction de certains critères notamment la durée, le degré de libéralité des banques, l'objet, la forme et d'après l'origine des crédits. I.1.3.1. Les types des crédits selon la durée Selon ce critère, on distingue : ü les crédits à court terme ; ü les crédits à moyen terme ; ü les crédits à long terme. Les crédits à court terme sont des crédits dont la durée est inférieure à deux ans. Généralement consentis par les banques de dépôts, peuvent rentrer dans cette catégorie : les bons de trésor, les engagements par signature (aval, caution, acceptation), les crédits par caisse (escompte, avance en compte courant, facilités de caisse ou découverts), les crédits de campagne.L'entreprise sollicite ce genre de crédit pour réaliser une opération d'exploitation qui, une fois terminée, servira à rembourser à son banquier. Le moyen terme s'étend approximativement entre 2 et 7 ans au maximum. Les crédits à moyen terme oscillent entre les crédits à court terme et les crédits à long terme. Certains les appellent des « crédits à long terme courts » tandis que d'autres les appellent des « crédits intermédiaires ». Ils servent au financement des activités rentables à moyen terme (ex : construction). Les crédits à long terme peuvent, en matière commerciale commencé à 5 ans. Mais du point de vue des finances de l'Etat, cette durée ne constitue véritablement pas du long terme, il faut qu'elle soit encore plus longue. C'est ainsi que l'on le définit à partir de 7 ans. Les entreprises préfèrent ce genre de crédit lorsqu'elles investissent dans des projets qui donneront des résultats qu'à long terme (ex : usine). I.1.3.2 Les types des crédits selon le degré de libéralité des banques Selon le degré de libéralité des banques, on distingue les crédits mobilisables des crédits non mobilisables. En RDC, on parle des crédits mobilisables lorsque la banque centrale autorise à une banque de débloquer un crédit et lui donne en même temps son accord sur le refinancement d'une partie du crédit. I.1.3.3 Les type des crédits selon leur objet Tout banquier a besoin de savoir ce qu'en est de l'utilisation du crédit sollicité par son client. C'est pourquoi il exige à l'emprunteur d'indiquer ses projets afin que le banquier puisse savoir s'il vaut la peine de les financer. On distingue, généralement, selon l'objet du crédit : ü les crédits d'exploitation ; ü les crédits d'investissement. Ces crédits sont destinés à : · faciliter les approvisionnements (c'est-à-dire les biens et les services nécessaires à la fabrication) ; · permettre la transformation des matières et fournitures en produits finis (c'est-à-dire permettre l'acquisition de ces matières et fournitures et le paiement du personnel de l'usine) ; · faciliter la commercialisation des biens produits ou achetés en finançant les frais de livraison, d'après-vente, de publicité, etc. Nous constatons que ces crédits ont une durée courte car le cycle d'exploitation d'une entreprise est généralement inférieur à une année. b) Les crédits d'investissement Ils sont destinés à l'acquisition soit des investissements corporels (machines, matériels et outillages, etc.) soit des investissements incorporels (financement de frais d'établissement, le financement des dépenses de recherche et de développement, l'achat ou la mise en place du fonds de commerce, etc.) I.1.3.4 Les types des crédits selon leur forme Cette typologie est définie suivant le degré de liberté dans l'utilisation de ces crédits. Ainsi on distingue : o Les crédits liés au projet dont les bénéficiaires n'ont pas le plein droit d'en utiliser à leur gré. Le prêteur les leur donne après qu'ils aient présenté le projet à financer et les bailleurs de fonds analysent la viabilité et la fiabilité du projet pour accorder le financement. Son niveau dépend principalement du volume d'investissement ainsi que du schéma de financement intérieur et celui attendu de l'extérieur. Ils bénéficient de ces crédits à des fins précises et clarifiés par les bailleurs de fonds. o Les crédits non liés dont l'utilisation par le bénéficiaire est libre. Il ne doit pas présenter des projets aux bailleurs c'est le genre le plus rare dans les pays pauvres. * 27 JOHN STUART, Le crédit dans l'économie, PUF, Paris, 1967, PP.51-52. |
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