La gestion des risques de crédit dans les banques commerciales: cas de la Rawbank( Télécharger le fichier original )par WAKUNGELANI Patient Joseph YUMBA Université de Lubumbashi - Licence 2016 |
INTRODUCTION GENERALE1. Contexte de l'étudeDepuis de très nombreuses années, le risque de crédit est l'une des causes majeures de la volatilité des résultats des entreprises et des institutions financières. Comme toute entreprise, un établissement de crédit est exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa défaillance et sa faillite. L'octroi du crédit est la fonction principale des banques. C'est une opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet de mettre à la disposition d'un client, une somme d'argent moyennant des intérêts et frais, pour une durée déterminée ou indéterminée. C'est donc un emploi de ressource qu'effectue une banque dans l'espoir d'être remboursé et cela ajouté des intérêts constituant le prix du risque qu'il prend et d'autres frais accessoires. Dès lors, même si le banquier espère avoir un gain dans cette opération, il s'expose simultanément à une incertitude de non remboursement de l'emprunteur. En fait, lorsqu'un crédit est octroyé, l'établissement préteur n'est pas toujours sûr de récupérer ses fonds. Ainsi, celui-ci se trouve fréquemment exposé au risque de crédit.Il peut être, certes dû à une récession économique, mettant ainsi les emprunteurs dans l'impossibilité de honorer leurs engagements, mais il est d'autant plus crucial pour le banquier de trouver des moyens efficaces afin de se prémunir, sinon maitriser ce risque de non remboursement du client, synonyme de perte ou de profit. Il est utopique pour une entreprise d'avoir comme objectif la perte de profit. Comme toutes les sociétés, la banque est une entreprise commerciale, qui recherche aussi la maximisation de sa rentabilité. Elle se doit donc globalement d'être rentable dans son activité. Le crédit est une anticipation des recettes futures, alors sa bonne gestion est capitale pour la performance et la pérennité de la banque. La performance d'une banque sous-entend une bonne gestion des risques de crédit par des techniques efficaces mises en oeuvre. Le risque de crédit est très important pour les banques, les émetteurs d'obligations et leurs investisseurs. Il est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur d'activité, au risque pays et aux événements propres à la vie de l'entreprise. Il diminue en phase d'expansion économique, car les gains considérables engrangés par les entreprises durant cette période réduisent de fait la probabilité de défaillance ; il augmente en période de récession, car les gains diminuant, les entreprises se retrouvent plus souvent que d'habitude dans des difficultés pour rembourser leurs emprunts bancaires ou obligataires. Le risque est une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une activité. Mais réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes. Dans cette optique, la quantité de monnaie créée par les banques est déterminée par la demande de crédit de la part des ménages et des entreprises pour le financement de tout ou partie de leurs dépenses. Cette thèse, qui occupe une place centrale dans la macroéconomie postkeynésienne1(*), nie les relations de causalité entre les prêts et les dépôts qui fondent la représentation du multiplicateur de crédit ; dans la réalité, soulignent Jean BAILLY et Claude GUOS, ce sont les prêts qui font les dépôts et non l'inverse. Les banques créent de la monnaie ex nihilo et se refinancent auprès de la banque centrale en fonction de leurs besoins de liquidité au lieu que la monnaie centrale constitue la base à partir de laquelle les banques peuvent accorder des crédits. Ce travail permettra à ces derniers de saisir l'impact positif que génère le remboursement de leur crédit. En effet, ce remboursement permettra aux banques d'être plus performantes, par conséquent ces clients pourront bénéficier de plus en plus de prêts. Or si le risque de crédit peut entrainer la défaillance et la faillite des banques, cela n'épargnera pas aussi aux entreprises à déposer leur bilan. De même, il est d'autant plus important pour les banques, d'actualiser leurs méthodes de gestion du risque de crédit, face à la concurrence qui prévaut dans leur secteur, à la naissance de nouveaux paramètre qui influent le risque de crédit tout comme le risque de marché. Dans le même ordre d'idées, si une gestion efficace du risque de crédit est au centre de la rentabilité des banques, à contrario les faillites constituent les résultantes négatives de sa mauvaise gestion. Ainsi ce travail constituera d'une part, un outil de précaution pour les nouvelles banques dans leur gestion du risque de crédit, et d'autre part, pour les établissements de crédit qui ont frôlé les dépôts de bilan, cette étude pourra servir d'instrument d'appui pour un essor considérable, sinon une pérennisation de leurs activités principales de prêteuses de fonds. Par ailleurs, ce mémoire de recherche sera sans nul doute une réelle opportunité pour tout chercheur de comprendre d'avantage la complexité de la tâche qui est confié à ces établissements de crédit qui occupent une place de choix dans la gestion de leurs fonds sources principales des prêts octroyés. Enfin, du point de vue international, on ne peut parler gestion de risque de crédit sans pour autant évoquer la crise financière appelé « Crise des Subprimes» qui continue de sévir dans tout le monde entier. En fait, le point de départ de cette crise est l'octroi des crédits de subprimes qui sont de crédits à taux d'intérêt variable et de niveau élevé. Ce sont des crédits immobiliers accordés par les banques à des ménages qui disposent en majorité de faibles revenus. A partir de ce moment, il ressort une mauvaise gestion du risque de crédits effectués par ces banques. Un travail d'une telle envergure permettra aux établissements de crédits, particulièrement ceux la RDC de mieux appréhender la nécessité de respecter les normes de gestion prudentielles en matière d'opérations de crédit. * 1 Pierre PIEGAY et L. ROCHON, Théories monétaires postkeynésiennes, Ed. Economica, Paris, 2003, p.229 |
|