CONCLUSION GENERALE
La thématique que nous avons développée
qui est de la précarité des conditions de vie et la survie des
militaires dans la ville de Bukavu a une importance capitale, car
l'Armée a un rôle à jouer dans la stabilité
politique qui s'observe à l'horizon et la consolidation de la paix pour
la République Démocratique du Congo.
Le pays aux multiples frontières ne pouvait et ne peut
pourvoir à sa sécurité nationale et assurer son
intégrité territoriale qu'en adoptant une bonne politique de
gestion des ressources humaines en améliorant les conditions de vie des
militaires et l'ensemble de leurs ménages.
Ce travail visé comme :
Objectif général ou
principal :
Contribuer à l'étude des déterminants de
la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville
de Bukavu.
Objectifs spécifiques :
- Déterminer les causes principales de la
précarité des conditions de vie des militaires.
- Analyser les stratégies de résiliences
utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.
- Proposer les mécanismes adéquats pour
l'amélioration des conditions de vie des militaires.
Etant donné que l'Armée est une
société « aristocratique », elle
constitue un monde où les valeurs démocratiques (liberté
et égalité) n'entrent pas facilement. La démocratie a donc
comme fondement la liberté et l'égalité des citoyens. Tout
ce qui n'y est pas expressément défendu, est permis ; nul ne
peut être puni sans raison valable, et toute personne y peut librement
parler, écrire... dans l'Armée par contre, la liberté n'y
est pas la règle mais l'obéissance car la société
militaire est gouvernée aristocratiquement, le principe n'y est pas
l'égalité mais la hiérarchie, ainsi il est difficile que
les militaires réclament leurs propres droits fondamentaux pour
l'amélioration de leurs conditions de vie comme souligner dans l'article
12 sur la loi portant statut du militaire des FARDC qui stipule que le
militaire jouit de tous les droits et libertés reconnus aux citoyens.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en quatre chapitres. L'introduction pose le problème et
propose des hypothèses aux questions posées dans la
problématique. Elle précise en suite la justification du choix et
de l'intérêt attachés au sujet, donne les objectifs
poursuivis par ce travail de recherche, délimite le champ
d'étude, donne un modèle de pensée utilisée, donne
quelques difficultés rencontrées et enfin une idée
générale concernant notre sujet.
Dans le premier chapitre portant sur les
généralités et la revue de la littérature. Il
comprend l'explication des différents concepts et une revue de la
littérature donnant les différents points de vue et relevant
ainsi l'expérience d'ailleurs par rapport à ce sujet.
Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie
du travail qui nous présente la ville de Bukavu et montre aussi la
méthode et techniques qui nous ont aidés à réaliser
ce travail de fin d'études (TFE).
Le troisième chapitre quant à lui traite de la
présentation, l'analyse et discussion de résultats
d'enquête.
Enfin, le quatrième chapitre touche les grandes
orientations stratégiques pour l'amélioration des conditions de
vie des militaires et leurs ménages dans la ville de Bukavu. Une
conclusion ainsi que des recommandations mettent un terme à ce
travail.
Nous avons présenté les résultats de nos
enquêtés en tableaux ; histogrammes ou figures selon
différents critères de répartition.
Notre enquête a porté sur 2 Camps militaires de
la ville de Bukavu qui sont le camp Saio et camp PM reparties sur les 3
communes dont :
42 enquêtés dans la commune de Bagira, 6
enquêtés dans la commune de Kadutu et 52 enquêtés
dans la commune d'Ibanda.
Nous avons abouti aux résultats selon lesquels les
causes de la de la précarité des conditions de vie des
militaires dans la ville de Bukavu sont : la faible
rémunération, l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux,
le détournement de fonds, la mauvaise gouvernance de la part de l'Etat,
la taille élevée du ménage et le manque de fonction pour
certains officiers, Cfr figure 17.
Nous avons aboutit aux résultats selon lesquels que
pour faire face à la précarité des conditions de vie dans
leurs ménages, comme stratégies de résiliences, ils se
livrent à des activités génératrices de
revenu parfois informelles et interdites par la loi, notamment les petits
commerces, l'agriculture, chauffeur, dressage de cheveux, porte-faix, Cfr
figure 14.
Pour contribuer tant soit peu à l'amélioration
des conditions de vie des ménages des militaires, nos
enquêtés nous ont proposés entre autres : la
majoration du salaire, la création d'une caisse sociale pour la
préparation de leur retraite, la gratuité de l'enseignement pour
les enfants des militaires, la réhabilitation et la construction des
infrastructures sanitaires ainsi que leur approvisionnement en produits
pharmaceutiques ; Cfr figure 22 ; bref, l'accès aux avantages
sociaux comme prévoit la loi.
Vu les résultats obtenus, nous pouvons dire que les
catégories les plus touchées par la précarité des
conditions de vie sont en premier lieu des militaires de rang ou troupes, suivi
des officiers et sous-officiers sans fonctions.
La loi portant statut du militaire des FARDC promulgué
le 15 Janvier 2013 à son Sixième chapitre sur les avantages
sociaux alloués en cours de carrière de l'article 124 à
140 montre les conditions que doivent mener les militaires et leurs
familles.
L'une de grand obstacle pour l'amélioration des
conditions de vie des militaires en général et en particulier
ceux de la ville de Bukavu est la mauvaise répartition des avantages
sociaux en privilégient que les officiers supérieurs.
Ainsi, ces résultats obtenus ont sans doute
confirmé nos hypothèses formulées dans l'introduction de
ce mémoire.
Pour palier, tant soit peu, à ce
problème de précarité et permettre aux militaires et leurs
familles d'améliorer leurs conditions de vie, nous avons proposé
quelques stratégies dont la plus importante est l'application de la loi
portant statut du militaire des FARDC.
Ce travail, nous l'avons analysé dans un
contexte particulier dans le cadre de mémoire. Cela pour autant dire
que, nous aurions bien voulu atteindre tous les centres villes de la province
du Sud-Kivu à part celui de Bukavu afin d'analyser la situation des
conditions de vie précaire des militaires, leurs stratégies de
résilience et les mécanismes à adopter pour contribuer
tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des
ménages des militaires, nous n'y sommes point parvenu. Ainsi,
suite à des contraintes temporelles, financières et
matérielles, nous nous sommes juste limités au niveau de la
ville de Bukavu à travers ses trois communes qui la composent.
C'est ainsi, que nous laissons une porte
grandement ouverte à tous les chercheurs qui auront bien voulu
élargir cette étude pour bien analyser la précarité
des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu, dans
d'autres villes ou territoires et même dans d'autres provinces de la
République Démocratique du Congo en générale.
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