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La précarité des conditions de vie et la survi des militaires dans la ville de bukavu

( Télécharger le fichier original )
par Dieu-Merci MBUMBA
Institut supérieur de développement rural de Bukavu - Licence 2016
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

«Les salaires rendent les travailleurs plus productifs, et plus le salaire sera élevé, plus le travailleur est incité à conserver son emploi.1(*)»

Joseph Eugene STIGLITZ

DEDICACE

A nos très chers parents MBUMBA Maurice et ZANGWA Scolastique,

A nos grandes soeurs Fyfy et Maggy MBUMBA

A vous mes nièces Naomi Kalome, Miguela et Andy voici le chemin à suivre ;

A vous mes meilleurs amis Emmanuel BAHATI, Lebon BRAVE, Luck BADERHA ;

A la future Mère des mes enfants ;

A toute notre descendance ;

A vous tous nos frères et soeurs,

Je dédie ce travail.

MBUMBA MABWIRE Dieu-Merci

REMERCIEMENTS

La réussite de cette oeuvre, fruit de cinq années de persévérance et sacrifice, n'est effective aujourd'hui que grâce au concours des uns et des autres à qui nous devons exprimer nos sincères remerciements.

A l'eternel Dieu Tout Puissant qui ne cesse de nous combler de ses bénédictions et de manière toute particulière tout au long de notre parcours académique ;

Aux autorités académiques de l'Institut Supérieur de Développement Rural, particulièrement à notre Directeur Prof. Docteur MUTABAZI NGABOYEKA Augustin et notre Encadreur C.T KAMULETE MUTA Guillaume qui en dépit de leurs multiples tâches ont accepté de diriger et encadrer ce travail ;

Aux autorités militaires de la 33ème Région militaire, particulièrement au général de Brigade, Colonels MOPIKI et NGOY SENDWE LUMENA Ahmed, Major NZALE, pour leur bonne collaboration et autorisation d'effectuer nos recherches auprès des ménages des militaires ;

A nos parents MBUMBA Maurice et ZANGWA Scolastique, pour toutes les peines endurées pour notre éducation ;

A toi ma grande soeur Fyfy MBUMBA, pour ton amour, ton assistance, ton soutien, tant moral, financier que matériel;

A toi ma grande soeur Maggy MBUMBA, pour ton soutien et ton encouragement ;

A la famille MABWIRE, BAHATI, MUGISHO, RUMANYA, KALERANO, MUYEBEYA ;

A mes cousins et cousines Charoufa ZUWA et Alfred GUNGU pour leur assistance financière et morale ;

A nos meilleurs amis : Emmanuel BAHATI, Lebon MUGISHO, Luc BADERHA, Jonas KALERANO, SWEDY Moh, Yvonne, Elizabeth, Chaculos, Rosine, Sabina, Mukuku Kiza, KABENYA MWENEMBUKA Bienfait, Esther, Sarah, Alice, Rehema, Sifa TULINABO, RUMANYA Lina, pour leur soutient et accompagnement ;

A nos compagnons de lutte en particulier Christian, MUGISHO Prince, MUGISHO MASHAMBA, Debaba SANGO, MIHIGO Alliance, AGANZE, BILOMBELE Kachoro,... ;

A notre amour ;

Et à tous ceux qui, du près ou de loin, ont contribué à la rédaction de ce travail et dont leurs noms ont été omis, trouvent à travers ces écrits l'expression de notre reconnaissance.

MBUMBA MABWIRE Dieu-Merci

SIGLES ET ABREVIATIONS

v $ : Dollars Américains

v % : Pourcentage

v ANC : Armée Nationale Congolaise

v CDD : Contrat à Durée Déterminée

v CDI : Contrat à Durée Indéterminée

v CES : Contrats Emplois Solidarité

v DDR : Désarmement, Démobilisation et Réinsertion

v FAC : Forces Armées Congolaises

v FARDC : Forces Armées de la République démocratique du Congo

v FC : Franc Congolais

v FDLR : Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda

v FMI : Fonds Monétaire International

v FP : Force Publique

v FAZ : Forces Armées Zaïroises

v INS : Institut National de Statistique

v INSEE : Institut National de Statistique et des Etudes Economiques

v ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

v MLC : Mouvement de la Libération du Congo

v PIB : Produit Intérieur Brut

v RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

v RDC : République Démocratique du CONGO

v RMI : Revenu Minimum d'Insertion

v SMI :  Structure Militaire d'Intégration

v SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance

v TFC : Travail de Fin de Cycle

v TFE : Travail de Fin d'Etudes,

v U.O.B : Université Officielle de Bukavu

SYNTHESE DU MEMOIRE SUR « LA PRECARITE DES CONDITIONS DE VIE ET LA SURVIE DES MILITAIRES DANS LA VILLE DE BUKAVU »

OBJECTIF GLOBAL DU TRAVAIL : Contribuer à l'étude des déterminants de la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu.

Questions de recherche

Hypothèses de recherche

Objectifs Spécifiques

Méthodes et Techniques utilisées

Résultats de recherche

01

Quelles sont les causes la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu ?

Les causes de la précarité des conditions de vie des militaires seraient : la faible rémunération, manque de logement décent, accès difficile aux soins de santé primaires, ainsi que le nombre élevé des enfants en âge scolaire non scolarisés.

Déterminer les causes principales de la précarité des conditions de vie des militaires.

Méthodes :

La méthode systémique

Méthode Comparative

Techniques :

La documentation

L'Observation

Technique d'échantil-lonnage

L'échantillonnage aléatoire simple

L'échantillonnage aléatoire stratifié

Entretien libre

Le Questionnaire d'enquête

Nous avons abouti aux résultats selon lesquels les causes de la de la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu sont : la faible rémunération, l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux, le détournement de fonds, la mauvaise gouvernance de la part de l'Etat, la taille élevée du ménage et le manque de fonction pour certains officiers, Cfr figure 17

02

Quelles sont les stratégies de résiliences utilisées par les ménages des militaires pour leur survie ?

Pour pallier à la situation socio-économique catastrophique de leurs ménages les militaires et leurs familles s'adonneraient au petit commerce, au travail dans les carrés miniers, et certaines des femmes des militaires sont porte-faix

Analyser les stratégies de résiliences utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.

Nous avons abouti aux résultats selon lesquels que pour faire face à la précarité des conditions de vie dans leurs ménages, comme stratégies de résiliences, ils se livrent à des activités génératrices de revenu  parfois informelles et interdites par la loi, notamment les petits commerces, l'agriculture, chauffeur, dressage de cheveux, porte-faix, Cfr figure 14

03

Quel mécanisme adopté pour contribuer tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des militaires ?

Les mécanismes à mettre en place seraient d'améliorer les conditions salariales en créant une caisse nationale de sécurité sociale des militaires soutenue surtout par une politique salariale tenant compte de cout de la vie. c'est-à-dire considérant les charges sociales aux quelles font face les différentes catégories des ménages des militaires.

Proposer les mécanismes adéquats pour l'amélioration des conditions de vie des militaires.

Pour contribuer tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des militaires, nos enquêtés nous ont proposés entre autres : la majoration du salaire, la création d'une caisse sociale pour la préparation de leur retraite, la gratuité de l'enseignement pour les enfants des militaires, la réhabilitation et la construction des infrastructures sanitaires ainsi que leur approvisionnement en produits pharmaceutiques ; Cfr figure 22 ; bref, l'accès aux avantages sociaux comme prévoit la loi.

SYNTHESIS OF THE MEMORY ON" THE PRECARIOUSNESS OF THE LIFE CONDITIONS AND THE SURVIVAL OF THE SOLDIERS IN THE CITY OF BUKAVU

GLOBAL OBJECTIVE OF WORK: To contribute to the survey of the determinants of the precariousness of the conditions of life of the soldiers in the city of Bukavu.

Questions of research

Hypotheses of research

Objectives Specific

Methods and Techniques

used Results of research

01

What would be to the basis of the precariousness of the conditions of life of the soldiers in the city of Bukavu?

The reasons of the precariousness of the conditions of life of the soldiers would be: the weak remuneration, decent lodging lack, difficult access to the primary care of health, as well as the number raised of the children in non schooled school age.

To determine the main reasons of the precariousness of the conditions of life of the soldiers.

Methods:

The systemic method

Comparative method

Techniques:

The documentation

The observation

Technique of sampling

The simple uncertain sampling

The uncertain sampling stratified

Free interview

The Questionnaire of investigation

We succeeded to the results according to which the reasons of the of the precariousness of the conditions of life of the soldiers in the city of Bukavu are: the weak remuneration, the insufficiency and/or absence of the social advantages, the diversion of fund, the bad governance on behalf of the state, the size raised of the household and the lack of function for some officers, Cfr represents 17

02

What are the strategies of resilience's used by the households of the soldiers for their survival?

To palliate to the socioeconomic situation catastrophic of their households the soldiers and their families would take to the small trade, to work in the mining squares, and some of the women of the soldiers are carry-fax to Analyze the strategies of resilience's used by the households of the soldiers for their survival.

To Analyze the strategies of resilience's used by the households of the soldiers for their survival.

We have succeeded to the results according to whom that to face the precariousness of the life conditions in their households, as strategies of resiliences, they sometimes deliver themselves to generating activities of income casual and forbidden by the law, notably the small trades, agriculture, driver, schooling of hair, carry-fax, Cfr represents 14

03

What mechanism adopted to contribute to the improvement of the conditions of life of the households of the soldiers any?

Would The mechanisms to put in place be to improve the salary conditions while creating a national case of social security of the soldiers especially sustained by a salary politics taking into account life cost. that means considering the overheads to the what make face the different categories of the households of the soldiers.

To propose the adequate mechanisms for the improvement of the conditions of life of the soldiers

To contribute to the improvement of the conditions of life of the households of the soldiers any, our investigated proposed us among others: the overcharge of the salary, the creation of a social case for the preparation of their retirement, the exemption from payment of the teaching for the children of the soldiers, the rehabilitation and the construction of the sanitary infrastructures as well as their provision in pharmaceutical products; Cfr represents 22; in short, the access to the social advantages as foresees the law

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

Défini par WRIGHT MILLS, l'état de la question est une théorie du progrès scientifique de tout travail, tout choix d'étude. Tout progrès scientifique est cumulatif, il n'est pas l'oeuvre d'un homme mais d'une quantité de gens...2(*).

Dans le cadre de notre travail, nous avons consulté différents ouvrages parmi lesquels nous pouvons citer :

0. Céline Braconnier et Nonna Mayer dans leur livre intitulé : les inaudibles : sociologie politique des précarités. Les auteurs vont au-devant d'une population oubliée et hétérogène, celle des « précaires » : travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement d'urgence. Ils s'appuient sur une enquête réalisée lors de l'élection présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens effectués dans des centres d'accueil de jour et lieux de distribution alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux.

Ils insistent sur le fait que la lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la « débrouille »plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond sentiment d'injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n'est pourtant pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences. Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l'accès à l'espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles3(*).

Contrairement à ces auteurs qui se focalisent sur les enquêtes lors des élections présidentielles en 2012 en France pour mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, nous allons, de notre part, analyser les conditions de vie d'une catégorie précise de la population : les militaires et leurs familles

1. Patrick Cingolani, dans son livre portant sur la précarité, montre que la précarité fragilise toute une famille, fait parfois basculer dans la pauvreté.

Ses analyses font retour sur les pauvretés et les précarités que l'analyse du social a décrites. Très clairement, Patrick Cingolani pose les inégalités comme le principal schème explicatif des situations observées. Et, dans la mesure où le « processus d'individualisation » sape l'assise des solidarités de proximité (familiales, de voisinage), les effets dirimants des inégalités sociales jouent de manière croissante. Désormais l'individu est laissé « plus violemment en proie au dénuement ».

L'auteur aboutit à une conclusion particulièrement volontariste (qui relève de l'attitude consistant à prendre des décisions conformes à des intentions définies et à les mettre en oeuvre avec fermeté).

 

Il livre un plaidoyer en faveur d'un régime d'intermittence professionnelle juridiquement encadré. On ne peut mieux faire ici que le citer in extenso : « sortir de la précarité en donnant droit aux discontinuités; telle est la thèse qui vient et revient tout au long de ce livre, et, dans une certaine mesure, seule une sociologie de pratiques et des tactiques permet de la saisir, en faisant comprendre combien les discontinuités ne sont pas seulement des conséquences de la flexibilité et de l'instabilisation de l'emploi, mais proprement un fait social de notre temps :une caractéristique de la socialisation4(*).

Contrairement à l'auteur qui insiste sur les effets de la précarité et sur les rapports entre pauvretés et précarités, nous allons, de notre part, déterminer les stratégies de résiliences utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.

2. Catherine Delcroix, Roland Pfefferkorn et Daniel Bertaux, dans Précarités : contraintes et résistances. écrivent que nombreuses sont les recherches suscitées par la précarité engendrée par des nouvelles formes d'emploi imposées par les employeurs, par l'effritement du droit du travail, par le remplacement des salariés par des machines et la délocalisation des usines ...Il s'agit là d'une indéniable précarisation du rapport des salariés à « leur »emploi ;ou plutôt d'une ré-précarisation, car tout au long de l'histoire du capitalisme, ce rapport a été le plus souvent temporaire et précaire5(*).

Dans cet ouvrage, les auteurs soulèvent des questions importantes, mais bien moins souvent traitées, concernant d'une part la précarisation des modes de vie, notamment familiaux, qui peut finir par détruire leurs fragiles équilibres et conduire individus et familles entières vers le surendettement, la perte des droits sociaux et la glissade vers l'exclusion sociale, et d'autre part, question essentielle, ce que font familles et individus pour résister à ce processus de précarisation généralisée.

Par rapport à ces auteurs qui se focalisent sur la relation entre les salariés et leur emploi, sur les modes de vie ainsi que sur ce que font les familles et individus pour faire face à cette précarisation généralisée, nous tâcherons de déterminer le mécanisme pouvant permettre l'amélioration des conditions de vie des militaires en particulier.

3. Emmanuelle Cambois (Drees) Les personnes en situation sociale difficile et leur santé.

La précarité sociale résulte de parcours de vie faits de ruptures sociales, professionnelles ou affectives et recouvre des histoires et difficultés diverses. Ces ruptures et conditions de vie passées et présentes induisent ou révèlent des problèmes de santé, parfois aussi elles en découlent.

Elles rendent moins à même les personnes de repérer et de soigner ces problèmes de santé, qui s'aggravent et se cumulent. Entre consultations tardives et renoncements, ce type de recours aux soins limite aussi les chances de guérison et de récupération.

Ces personnes cumulent difficultés sociales, problèmes de santé et de soins, et on perçoit à quel point les parcours de vie défavorables et les processus qui mènent à la mauvaise santé sont intriqués, depuis l'enfance6(*).

La diversité des déterminants en cause souligne la nécessité d'une réponse plurielle au problème « précarité-santé »et le besoin de prendre en compte de manière globale les contextes sociaux susceptibles de limiter l'efficacité des filières et soins courants.

Contrairement à cet auteur qui porte ses analyses sur les conséquences découlant de la précarité d'une manière générale (problèmes de santé et de soins, difficultés sociales, ...) ; particulièrement, nous allons analyser les conséquences de la précarité des conditions de vie des militaires et leurs ménages.

4. Rapport de l'enquête sur l'emploi, secteur informel et sur la consommation des ménages, 2012, INS.

La RDC demeure l'un des pays les plus pauvres d'Afrique. Le taux de pauvreté de la RDC est estimé à 71 %. Près de 80 % des ménages estiment ne pas être en mesure de satisfaire leurs besoins de base et l'indice de développement humain est bien inférieur à celui de la moyenne des pays de l'Afrique subsaharienne.

Concernant la pauvreté et condition de vie des ménages en RDC, le seuil de pauvreté monétaire est la somme de deux seuils, à savoir le seuil de pauvreté alimentaire et le seuil de pauvreté non alimentaire.

Le seuil de pauvreté alimentaire pour l'année 2012 est de 356 585,40 Francs pour le milieu urbain contre 260 481,50 FC pour le milieu rural. Le seuil de pauvreté non alimentaire quant à lui est évalué à 512 624,9 FC en milieu urbain et 318 767 FC en milieu rural. Le seuil de pauvreté monétaire, qui couvre le besoin essentiel d'un adulte aussi en alimentaire qu'en d'autres biens et services est évalué à 869210,30 Francs congolais par équivalent adulte pour le milieu urbain et 579248,50 FC pour le milieu rural7(*).

Cependant, par rapport à ces rapports de l'INS sur l'emploi, secteur informel et sur la consommation des ménages en RDC, nous allons calculer le seuil de pauvreté alimentaire et monétaire des ménages des militaires en déterminant leurs dépenses d'alimentation, de scolarisation, de logement, de soins de santé, dépenses allouées à l'eau et l'électricité, aux déplacements et communication, etc.

5. GARREAU YANN thèse sur la précarité : ses causes, ses conséquences, le 29 janvier 2004.

L'étude de vocabulaire utilisé pour désigner les citoyens les plus pauvres fait apparaitre un grand sentiment de détresse.

Le mot « pauvre » jugé défavorable mais dont le sens est très bien compris, tendance à être remplacé par d'autres termes jugés, temporairement, mois négatifs.

Ainsi, nous observons une quasi-disparition depuis l'année 2000 du terme « pauvre » et une forte diminution de l'utilisation de « pauvreté » remplacée par la « précarité » pour minimiser la situation.

Les pauvres se sont transformés en démunis, en défavorisés, en non-riches en nécessiteux, aux « plus en difficulté » : les pauvres sont devenus des précaires.

Cette modification de la signification du signifiant ne doit pas faire oublier la réalité que les précaires sont peut-être d'anciens pauvres mais sûrement pas de nouveaux riches.

L'utilisation du terme « précarité » ne se limite pas à définir les populations pauvres en termes de revenus. L'appellation désigne tous les indicateurs en situation de vulnérabilité de part des événements de la vie ou des expériences personnelles qui débouchent sur une fragilisation économique unique, sociale (au sens « place à l'intérieur »de la société) et famille8(*).

Contrairement à l'auteur qui porte ses analyses sur la précarité :( ses causes, ses conséquences sur la santé dentaire), nous allons analyser les conséquences de la précarité dans les ménages des militaires.

6. BAHATI KASHWEKA Yves dans son mémoire portant sur les coûts économiques par l'éducation à Bukavu : cas de l'enseignement primaire et secondaire9(*)analyse l'impact des dépenses éducatives sur le niveau de revenu d'un ménage.

Il aboutit à la conclusion selon laquelle les dépenses éducatives dans les ménages ne sont pas fonction du nombre d'enfants en âge de scolarité et que le niveau de revenu d'un ménage n'explique pas le niveau de dépenses en éducation de ce ménage.

Dans son analyse, il relève aussi les multiples cas de grèves liées à la faiblesse et au non paiement des salaires des enseignants.

Contrairement à cet auteur, nous allons analyser l'impact du revenu que les militaires tirent de leur travail sur leur niveau de vie.

7. CIZA NKUNZI Romain, dans son travail de fin de cycle intitulé : analyse des dépenses en éducation dans les ménages de Kadutu : cas des fonctionnaires de l'Etat10(*)cherche à déterminer la part du budget de ces derniers allouée à la scolarisation de leurs enfants.

L'épanouissement de la société ne peut être favorisée qu'en redonnant la dignité humaine à chaque agent, en lui assurant le minimum vital dont il a besoin pour vivre.

Les nombreuses considérations socioculturelles à propos de la scolarité d'où la charge scolaire que supportent les parents et les problèmes politico-économiques que connaît la RDC et qui ont un impact certain sur la scolarisation des enfants à l'école primaire et secondaire l'ont motivé à analyser ce sujet.

Il aboutit aux résultats selon lesquels en moyenne le revenu salarial des ménages moyen s'élève à 75$ alors que celui des ménages pauvres est de 50$ ; les dépenses d'éducation sont successivement en moyenne 126$ pour les moyens et les pauvres. Les dépenses d'éducation occupent la deuxième position après les dépenses d'alimentation.

Contrairement à cet auteur, nous allons analyser, en plus des dépenses de scolarité, la part d'autres dépenses ou besoins couverts par le revenu salarial des ménages des enseignants.

8. Rapport du Fonds Monétaire International(FMI) sur la Précarité, Pauvreté en RDC11(*). L'FMI exhorte les autorités congolaises à lutter davantage contre la pauvreté « généralisée », qui persiste au pays, quoique la croissance économique soit forte.

Après l'évaluation de la réunion du conseil d'administration du FMI sur la précarité et la pauvreté essentiellement consacrée à la RDC. Le compte-rendu qui en découle fait état de la satisfaction de cette organisation financière internationale en rapport avec la croissance économique robuste que connaît le pays à la suite de l'application d'une politique macroéconomique prudente.

Mais il s'avère que cette croissance telle que reflétée par les chiffres est sans commune mesure avec les réalités sociales d'un pays où les habitants côtoient la pauvreté absolue. « Si le taux de croissance pour 2014 s'est établi à pas moins de 9,2 %, le taux de pauvreté en RDC figure toujours parmi les plus élevés au monde », constate le FMI qui note que la pauvreté et le chômage restent encore élevés en RDC.

Pendant que les autorités continuaient à s'extasier sur le niveau du PIB par habitat, lequel PIB a doublé entre 2005 et 2012, la vérité est qu'il n'a pu bouger les lignes en termes d'amélioration des conditions de vie des populations.

Le taux de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté absolue (1,25 dollar par jour et par personne) n'a baissé que de cinq points dans le même temps pour s'établir à 83%, révèle le FMI. C'est, note-t-on, l'un des taux de pauvreté parmi les plus élevés au monde12(*).

Par rapport au rapport de FMI sur la pauvreté et la précarité mais aussi sur l'amélioration des indicateurs sociaux de la population en RDC, nous allons analyser les moyens à mettre en place pour l'amélioration des conditions sociaux des militaires de la ville de Bukavu.

Ainsi, l'originalité de notre travail, contrairement à ces auteurs qui se sont focalisés successivement sur les enquêtes lors des élections présidentielles en 2012 en France pour mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, sur l'impact des dépenses éducatives sur le niveau de revenu d'un ménage, sur les effets de la précarité et son rapport avec la pauvreté sur l'emploi, secteur informel et sur la consommation des ménages en RDC, sur la précarité : ses causes, ses conséquences sur la santé dentaire, l'impact des dépenses éducatives sur le niveau de revenu d'un ménage, sur analyse des dépenses en éducation dans les ménages de Kadutu : cas des fonctionnaires de l'Etat et enfin sur ce que font les individus pour résister à ce processus de précarisation, nous porterons nos analyses sur la base des précarités des conditions de vie des militaires et leurs ménages en particulier, sur leurs stratégies de résiliences pour leur survie et enfin proposer un mécanisme efficace d'amélioration de leurs conditions de vie.

2. PROBLEMATIQUE

La défense et la sécurité dans le monde, détruites par des guerres, terrorismes... sont une des priorités pour tout pays en général et en particulier ceux en voie de développement dont la République Démocratique du Congo où la sécurité est toujours un des problèmes majeurs conditionné par des guerres en répétitions et qui doit en réalité se doter d'une armée nationale et républicaine capable de défendre l'intégrité nationale contre toute provocation venant tant de l'intérieur que de l'extérieur .

Les problèmes du gouvernement congolais concernant l'amélioration des conditions socio-économiques des fonctionnaires de l'Etat en général et des militaires en particulier paraissent difficiles. Ainsi donc, les problèmes doivent être analysés progressivement sans perdre de vue. L'amélioration des conditions de vie des militaires est un élément fondamental pour la politique de défense et la sécurité de tout un pays.

Bien entendu, le phénomène de la précarité des conditions de vie des militaires, dont le manque de logement décent, les soins de santé de qualité, le faible niveau de revenu et de consommation, manque des moyens pour la scolarisation des enfants,...est avant tout un phénomène individuel .

Il est aussi un phénomène social et peut se répercuter sur le fonctionnement de tout un Etat d'une part et de la vie de toute la communauté locale d'autre part et conduit constamment au sous développement.

Mais le problème le plus important ne se trouve pas là. Car, au vu du profond Sous-développement dans le quel le pays s'est enfoncé, n'a pas les ressources suffisantes pour se doter d'une armée régulière, bien gérée, payée, formée, dont les forces sont casernées ; l'impossibilité de survie dans ces conditions les amène à vivre sur le dos de la population.

Parler de la précarité du point de vue sociologique, c'est parler de phénomène d'ensemble, c'est observer la société ou des groupes et non pas seulement des individus. Dans cette approche, la précarité peut alors être située dans les champs de la très grande pauvreté13(*).

Il est à constater beaucoup de déséquilibres considérables dans la rémunération et autres avantages des militaires et que ce sont ces discriminations qui suscitent principalement le mécontentement existant chez certains officiers supérieurs et généraux et même des troupes de l'armée congolaise. La vulnérabilité des précaires commence dans la fragilisation sociale et s'achève en désaveu de soi. Ainsi l'homme commence à prendre sa personnalité comme un obstacle de la vie.

Dans cet angle d'idées, l'auteur Patrick Cingolani, dans ses analyses sur les pauvretés et les précarités pose les inégalités comme le principal schème explicatif des situations observées. Et, dans la mesure où le « processus d'individualisation » sape l'assise des solidarités de proximité (familiales, de voisinage), les effets interdisant des inégalités sociales jouent de manière croissante. Désormais, l'individu est laissé « plus violemment en proie au dénuement »14(*).

Il semble que la situation de la précarité des conditions de vie des militaires rende désarticulée la défense nationale non seulement, les prestations des services publics de bases seraient devenues inefficaces et ne répondent pas aux normes de qualité, mais aussi, il est devenu source de corruption, de tuerie, d'enlèvement, de vol à main armée, donc de l'insécurité totale pour la population de la ville de Bukavu en particulier et de la RD Congo en général.

La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la « débrouille »plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond sentiment d'injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles15(*).

Il n'y a plus l'ombre d'un doute que la précarité de la rémunération des agents de l'Etat, en particulier les militaires, demeure un problème nécessitant une thérapeutique pouvant améliorer leur bien être social et économique et ceux de leurs ménages.

De même, Joseph Eugene STIGLITZ a développé vers les années 1980 la théorie du salaire d'efficience selon laquelle les salaires rendent les travailleurs plus productifs, et plus le salaire sera élevé, plus le travailleur est incité à conserver son emploi16(*).

La précarité des conditions de vie est une question importante, mais bien moins souvent traitée, concerne d'une part la précarisation des modes de vie, notamment familiaux, qui peut finir par détruire leurs fragiles équilibres et conduire individus et familles entières vers le surendettement, la perte des droits sociaux et la glissade vers l'exclusion sociale, et d'autre part, une question essentielle, ce que font familles et individus pour résister à ce processus de précarisation généralisée17(*).

La RDC a traversé une crise sociopolitique et économique qui a affaibli l'Etat, le rendant incapable de remplir ses responsabilités dans divers domaines dont celui du secteur de la défense qui nous intéresse ici. La défense nationale fut le secteur budgétaire le plus important dans les dépenses ordinaires de l'Etat, mais ce dernier a enregistré une régression considérable dans ce secteur.

L'Etat garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une rémunération équitable et satisfaisante assurant au travailleur ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine, complétée par tous les autres moyens de protection sociale18(*).

La majorité de la population de la province du Sud-Kivu vit dans l'extrême pauvreté. Dans cette masse des pauvres, il y a des catégories de la population qui sont les plus frappées par les affres de la pauvreté à cause de leur état de vulnérabilité aux risques ; des personnes qui, sans appuis spécifiques extérieurs, ne peuvent pas sortir de l'état de précarité dans lequel elles se trouvent19(*).

Au Sud-Kivu et plus précisément dans la ville de Bukavu, les militaires vivent aujourd'hui dans une incertitude en matière de sécurité sociale pour l'amélioration des conditions socio-économiques de leurs ménages.

Nos analyses porteront sur la base des précarités des conditions de vie des militaires et leurs ménages en particulier, sur leurs stratégies de résiliences pour leur survie et enfin proposer un mécanisme efficace d'amélioration de leurs conditions de vie.

Tenant compte des constats susmentionnés, nous nous permettons de formuler les questions suivantes:

-Quels sont les déterminants de la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu ?

-Quelles sont les stratégies de résiliences utilisées par les ménages des militaires pour leur survie ?

-Quel mécanisme adopté pour contribuer tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des militaires ?

3. HYPOTHESES

Selon le dictionnaire Larousse 2007, l'hypothèse est définie comme une proposition à partir de laquelle on raisonne pour résoudre un problème, pour démontrer une théorie.

Ainsi donc, l'hypothèse est une réponse provisoire qu'un chercheur énonce à la suite d'une ou de ses questions de recherche.

Nous référant aux questions ci-haut posées, il nous revient de dire que :

1. La base de la précarité des conditions de vie des militaires seraient : la faible rémunération, manque de logement décent, accès difficile aux soins de santé primaires, ainsi que le nombre élevé des enfants en âge scolaire non scolarisés.

2. Pour pallier à la situation socio-économique catastrophique de leurs ménages les militaires et leurs familles s'adonneraient au petit commerce, aux AGR, et certaines femmes des militaires sont porte-faix.

3. Le mécanisme à mettre en place serait d'améliorer les conditions salariales en créant une caisse nationale de sécurité sociale des militaires soutenue surtout par une politique salariale tenant compte de coût de la vie. c'est-à-dire considérant les charges sociales auxquelles font face les différentes catégories des ménages des militaires.

4. OBJECTIF DU TRAVAIL

4.1 Objectif global

Contribuer à l'étude des déterminants de la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu.

4.2 Objectifs spécifiques :

- Déterminer les causes principales de la précarité des conditions de vie des militaires.

- Analyser les stratégies de résiliences utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.

- Proposer les mécanismes adéquats pour l'amélioration des conditions de vie des militaires.

5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Nos recherches s'étendent sur la ville de Bukavu, dans trois communes : Ibanda, Kadutu et Bagira sur une période allant de 2015 à 2016.

6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet n'est pas un fait du hasard, mais provient d'une expérience de chaque jour, d'une observation sur la situation générale des militaires de la RDC, de réflexion profonde sur le salaire des militaires et la satisfaction de besoins de leurs ménages, mais aussi les discussions avec d'autres personnes sont nos principales sources d'inspirations.

En effet, après une longue période d'observation, nous avons constaté que les militaires vivent dans une vie précaire, incertitude salariale, ils bénéficient d'un salaire médiocre et sans aucun avantage en terme d'allocations familiales, d'indemnités de transport ou de logement, soins de santé adéquat,...Bref, une situation économique médiocre car la plupart d'eux ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins familiaux.

De plus, nous nous sommes intéressés particulièrement aux militaires de la ville de Bukavu ; en analysant la base des précarités de leurs conditions de vie et leurs ménages, leurs stratégies de résiliences pour leur survie et enfin proposer un mécanisme efficace d'amélioration de leurs conditions de vie.

C'est ainsi que nous nous sommes proposés de traiter ou analyser : « la précarité des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu de 2010 à 2014 ».

Ce travail présente un triple intérêt :

-Sur le plan scientifique : la précarité des conditions de vie des militaires est un problème au quotidien et constitue une déstabilisation socio-économique de plusieurs ménages mais aussi d'un pays tout entier et ainsi nécessite des analyses approfondies pour une bonne politique d'amélioration durable.

Cette analyse permet de mettre sur pieds des informations ou données concrètes relatives à la situation socio-économique des militaires et les mécanismes des survies de leurs ménages.

En d'autres mots, ce travail constitue une banque de données et opportunités à tout autre chercheur d'emboiter le pas.

-Sur le plan social : ce travail permet d'informer la société sur le niveau de vie des militaires et d'interpeler les pouvoirs publics à améliorer les conditions socio-économiques des militaires congolais en proposant des mécanismes à mettre en place pour parvenir à améliorer leur vie.

-Sur le plan personnel : En tant que futur Officier des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, il nous permet d'améliorer nos connaissances sur la vie socio-économique des militaires et les mécanismes de survie de leurs ménages.

7. CADRE THEORIQUE

Pour appréhender notre étude qui se focalise sur « la précarité des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu » nous avons fait recours à la théorie de Karl Marx qui est le MARXISTE.

Cette théorie a fait l'objet de plusieurs études scientifiques surtout dans le domaine de l'inégalité socio-économique entre les individus dans le monde.

Marxiste : idéologie politique de gauche élaborée par Karl Marx et Friedrich Engels au XIXe siècle. Le Marxiste est à la fois une explication de la société capitaliste et une critique de celle-ci20(*).

L'élément central du marxiste résidait dans l'idée que les moyens de production (usine, entreprises, etc.) sont contrôlés par des minorités dominantes (bourgeoisie dans le cas du capital, aristocratie dans le féodalisme). Selon cette idéologie, les classes dominantes contrôlent le pouvoir politique et l'utilisent pour mieux exploiter les masses populaires et s'assurer de leur soumission.

Comparativement à cette théorie de Karl Marx, les militaires congolais peuvent être considérés comme des prolétaires face aux hommes politiques qui constituent la bourgeoisie, les grands décideurs.

La domination politique trouverait donc sa cause première dans la domination économique d'une classe sur l'autre.

Dans ce cadre d'idées, les politiciens qui constituent la classe dominante contrôle et gère les militaires en s'assurant de leur soumission. Ils sont utilisés pour conquérir ou sauvegarder le pouvoir en place.

Les grandes décisions qui les concernent en termes de solde, de carrière, ... sont débattues par ces politiciens. Comme nous pouvons constater pour le cas de la RDC où sont les militaires qui ont permis aux politiciens de conquérir le pouvoir pour leurs propres intérêts en retour les militaires mènent une vie précaire.

Ainsi, il s'observe une inégalité pour le partage des ressources en termes de salaire entre ces deux classes.

Les femmes et les enfants de militaires sont dans des conditions difficiles, négligées délaissées, alors que leurs maris et pères, sont de grands serviteurs de ce pays, dont il est du devoir du peuple d'exiger que les militaires soient bien traités, car la sécurité de tout le monde est entre leurs mains.

8. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Dans sa structure, le travail comporte outre l'introduction générale et la conclusion générales, quatre chapitres. L'introduction pose le problème et propose des hypothèses aux questions posées dans la problématique. Elle précise ensuite la justification du choix et de l'intérêt attachés au sujet, donne les objectifs poursuivis par ce travail de recherche, délimite le champ d'étude, donne un modèle de pensée utilisée, formule quelques difficultés rencontrées et enfin une idée générale concernant notre sujet.

Dans le premier chapitre portant sur les généralités et la revue de la littérature, il comprend l'explication des différents concepts et une revue de la littérature donnant les différents points de vue et relevant ainsi l'expérience d'ailleurs sur l'entrepreneuriat.

Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie du travail qui nous présente la ville de Bukavu et montrant aussi la méthode et techniques qui nous ont aidées à réaliser ce mémoire.

Le troisième chapitre, quant à lui, traite la présentation, l'analyse et discussion de résultats d'enquête.

Enfin, le quatrième chapitre touche les grandes orientations stratégiques pour l'amélioration des conditions de vie des militaires et leurs ménages dans la ville de Bukavu. Une conclusion ainsi que des recommandations mettant un terme à ce travail.

9. DIFFICULTES RENCONTREES

Dans la réalisation de ce travail, nous nous sommes heurtés à des obstacles de plusieurs ordres, parmi lesquels nous pouvons citer :

· L'accession à des informations plus sûres, plus détaillées et plus complètes du fait que la plupart d'entre elles sont classées Top secrètes, verrouillées par le Secret d'Etat, Secret de défense et Secret militaire ;

· Nous n'avons pas pu atteindre tous les coins de notre terrain d'étude faute de moyens nécessaires y afférents suite à l'éloignement des différents points de décisions et d'opérations ;

· De même, la forte sensibilité de notre étude ne nous a pas permis de nous rendre dans certaines maisons, notamment les ministères de défense,

· Chevauchement entre le programme de cours et examens et temps imparti pour le travail de mémoire.

· Difficulté de réunir toutes les informations nécessaires auprès de services concernés car certains nous prenaient pour des espions,...

· Difficulté d'accéder à certains sites pour avoir des informations nécessaires.

· Des rendez-vous manqués avec les chefs militaires pour accéder aux informations nécessaires.

· Difficulté de répondre à certaines questions car considérées par les enquêtés comme des informations confidentielles

· Difficulté pour accéder au document d'autorisation d'effectues des recherches

Pour contourner ces difficultés, nous avons usé de nos démarches personnelles, connaissances, compétences, recherches et relations privées pour glaner le maximum de données.

CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES SUR L'ETUDE

Introduction

Dans ce chapitre, notre souci majeur est celui de donner une acceptation claire aux concepts clés de l'étude pour une meilleure orientation afin d'éviter toute confusion dans la compréhension.

Ainsi, nous allons faciliter la compréhension des chercheurs et des lecteurs sur ce que nous allons développer plus tard si non, il serait déraisonnable d'analyser l'impact du salaire de militaires et la survie de leurs ménages dans la ville de Bukavu, si nous n'en avons pas une assimilation théorique.

CADRE CONCEPTUEL : Définitions des concepts clés

Dans ce point, nous allons nous limiter qu'à fournir quelques explications, définitions et différentes sources d'informations.

1.1 LA PRECARITE

La précarité est l'état de ce qui est précaire, c'est-à-dire qui n'offre aucune garantie de durée, qui est incertain, sans base assurée, révocable.

Dans le domaine économique et social, la précarité est l'absence des conditions et des sécurités permettant à une personne, à une famille, à un groupe, d'assurer pleinement leurs responsabilités et de bénéficier de leurs droits fondamentaux.

La précarité est caractérisée par une forte incertitude sur la possibilité de pouvoir retrouver dans un avenir proche la situation qui est considérée comme « acceptable ». Elle est donc une notion subjective et relative « acceptable » et au sein d'une société donnée. Le degré de perception de la précarité est, en outre, influencé par de nombreux facteurs culturels.

1.1.1 PAUVRETE

Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas des ressources matérielles suffisantes

(Manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent à survivre

Péniblement au jour le jour.

En France, un individu est officiellement considéré comme "pauvre" quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 681 euros... (Chiffre au 21/09/07)21(*).

1.1.2 MILITAIRE

Un militaire est un membre des forces armées « régulières », c'est-à-dire d'une institution de défense d'un état. On emploie également le terme soldat lorsqu'il s'agit d'un combattant, le terme mercenaire étant réservé aux combattants recrutés sans statut particulier le temps d'un conflit ou même d'une opération.

1.1.3 LA REMUNERATION

La rémunération consiste à rétribuer une entité (personne physique ou moral) en contrepartie du travail effectué ou d'un service rendu.

La rémunération représente l'ensemble de salaire et autres avantages en espèces et en nature reçus par un travailleur par suite du travail effectué.

1.1.4 REVENU

Le revenu d'une personne ou d'un agent économique désigne « l'ensemble des droits sur les ressources disponibles qui lui sont attribués au cours d'une période donnée sans prélèvement sur son patrimoine. »

GRIFORT renchérit en montrant que le revenu est un flux des ressources d'une personne qui est la contrepartie de sa contribution à une activité économique de production22(*).

Etymologiquement, il évoque l'idée principale « le retour », de « rétribution » en contre partie d'une action réalisée ou d'une mise à disposition.

Le revenu représente l'argent gagné par un agent économique après réalisation d'une activité économique donnée.

1.1.5 NIVEAU DE VIE

Le niveau de vie fait référence à la qualité et quantité des biens et services qu'une personne ou une population entière peut s'approprier.

Il est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation.

1.1.6 LES CONDITIONS DE VIE

Selon le dictionnaire « petit la rousse »(1993) ce sont l'ensemble des situations qui se présentent dans la lutte quotidienne pour la survie23(*).

Pour le dictionnaire « le robert »(1994), les conditions de vie peuvent être considérées comme l'ensemble des facteurs économiques et sociaux caractérisant la vie d'un groupe social24(*).

Selon « le lexique des science sociales »(1986), les conditions de vie renvoient à un ensemble englobant le niveau et le genre de vie : situation qu'une personne ou un groupe de personnes occupe dans une société.

Tenant compte de toutes ces définitions, nous entendons par « conditions de vie » la manière dont un être humain parvient à satisfaire ses besoins vitaux à savoir la nourriture, la santé, le logement, l'habillement, les conditions de travail et d'éducation de ses enfants.

1.1.7 SURVIE

La survie est le fait pour un organisme vivant ou une personne de se maintenir en vie malgré un risque accru de mort ou face à une situation précaire.

1.1.8 RESILIENCE

La résilience est l'aptitude à résister aux chocs, donc à résister aux problèmes de la vie et s'y adapter.

1.1.9 SOLDE

Paie (rémunération) octroyée par l'armée à un de ses membres militaires ou, par extensions, un de ses employés civil25(*).

1.1.10 SALAIRE

Rémunération régulière versée pour un travail26(*).

 

1.2 GENERALITES SUR L'ETUDE

Cette partie est subdivisée en deux parties sous points notamment : la théorie sur la précarité et la pauvreté.

1.2.1. LA PRECARITE

La précarité est l'état de ce qui est précaire c'est-à-dire qui n'offre aucune garantie de durée, qui est incertain, sans base assurée, révocable.

Etymologie : du latin Precarius, qui s'obtient par la prière.

Dans le domaine économique et social, la précarité est l'absence des conditions et des sécurités permettant à une personne, à une famille, à un groupe, d'assurer pleinement leurs responsabilités et de bénéficier de leurs droits fondamentaux.

La précarité est caractérisée par une forte incertitude sur la possibilité de pouvoir retrouver dans un avenir proche la situation qui est considérée comme « acceptable ». Elle est donc une notion subjective et relative car elle se définit par rapport à une situation « acceptable » et au sein d'une société donnée. Le degré de perception de la précarité est, en outre influencé par nombreux facteurs culturels.

Certains groupes sociaux peuvent plus facilement se retrouver en situation de précarité que d'autres, comme les personnes inexpérimentées ou sans formation, par exemple. Si la précarité tend à se prolonger et devient persistante, elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté, surtout lorsqu'elle affecte plusieurs domaines de l'existence.

1.2.1.1. PERSPECTIVE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE LA PRECARITE

Le XIXe siècle et la première moitié du XXe ont vu les pays occidentaux confrontés à la misère. Cette pauvreté accompagnée d'exclusion sociale a inspiré des politiques réformistes visant à améliorer la condition ouvrière (par exemple : instauration d'un salaire minimum, édiction du temps de travail, fordisme) ainsi que des mouvements politiques révolutionnaires tel que le socialisme ou le communisme.

C'est dans les années qui ont suivi la crise économique de 1973 que la notion de la précarité est apparue. Parmi d'autres conséquences, cette crise a entrainé la diminution plus ou moins importante selon les états du contrat de travail à durée indéterminée et le net ralentissement de la hausse du pouvoir d'achat27(*).

Lentement, mais plus nettement à partir de la crise de 1979, l'action conjuguée de ces deux évolutions a développé la proportion de populations en situation de précarité.

Conjugués à des facteurs nationaux, ces situations se font différemment sentir en fonction des systèmes économiques de chaque pays :

· au Japon, parallèlement aux grandes entreprises (et à leurs employés à vie), se développe un sous-prolétariat de « freeters », (terme créé à partir de l'anglais free et de l'allemand Arbeiter (travailleur)28(*).

· Aux Etats-Unis la précarité prend notamment la forme d'une insécurité sociale: « (Nowadays) ...people change jobs more of ten than they used to, whe ther they likeit or not. And in the United states, when You change insurance» (De nos jours, qu'ils le veulent ou non les gens changent de travail plus souvent qu'avant. Et aux Etats-Unis, quand on change de travail, on s'inquiète pour son assurance santé.), comme le rappelle Clive Crook dans un article29(*)recensant les projets de sécurité sociale pour les Etats-Unis.

· Le Danemark semble avoir pris son parti du développement de la précarité en le partageant entre sous via le système de la flexibilité.

Il semble qu'en France et dans certains pays latins (Italie, Espagne et Portugal), la question de la précarité soit plus importante. Elle apparait ainsi régulièrement dans le débat public français30(*).

La persistance d'un taux de chômage plus élevé en France que dans la plupart des pays européens pourrait expliquer cette singularité latine. D'autres explications sont aussi avancées : la stabilité de la situation de quelques-uns(les insiders) précipiterait une situation précaire pour d'autres, plus jeunes... ou retrouve un débat équivalent en Italie et en Espagne : malgré leurs diplômes du supérieur les jeunes espagnols de la génération « mileurista » (Espido Freire, 2006) peinent à gagner plus que 1000 euros31(*).

Les notions de précarité et de la pauvreté sont à la fois distinctes et liées. Dans les faits, les populations subissant une situation de précarité se coupent souvent avec celles en situation de pauvreté. Cependant les deux populations ne se recouvrent pas exactement : une personne en situation de précarité n'est pas forcement ou pas tout de suite en situation de pauvreté.

En France, le thème de la précarité est davantage mis en exergue que dans ses pays voisins. Une certaine aversion au risque et une résistance au changement : par exemple, 70% des jeunes souhaitent travailler dans la fonction publique français32(*) sont désignés comme étant à l'origine de la position centrale donnée au thème de la précarité33(*).

En France, le salaire minimal protège de la précarité les personnes qui travaillent mais le taux de chômage est supérieur au taux de chômage de transition. La baisse des salaires n'est jamais pratiquée. Pour un employé payé, le risque n'est donc pas de voir son salaire diminuer mais de se retrouver au chômage où il bénéficiera d'allocations chômage. Le sentiment de précarité en France est donc, parmi les classes moyennes et basses, ne se définit que par le risque d'être au chômage.

Le CDI est perçu comme un contrat plus sûr que les emplois à durée déterminée, car le CDD sous-entend un retour à la recherche d'emploi. Un CDD n'est reconductible qu'un nombre déterminé de fois. L'absence de contrat de travail ou l'illégalité de tout contrat (CDD trop reconduit, délit de marchandage,...) se transforme automatiquement en CDI.

La rigidité du CDI est en soi la cause de plus de chômage et de la réticence de certains employeurs à y recourir : c'est un choix de société qui permet de privilégier la stabilité des emplois notamment durant les crises, en maintenant un socle de consommation solide mais peut ralentir les effets d'une reprise.

La crise du CPE a mis en avant ce sentiment de précarité des jeunes face au chômage en 2006 ; les manifestants pensaient que l'objectif affiché du CPE de réduction du chômage n'était pas suffisant face à l'augmentation de la précarité qu'il provoquerait parmi les jeunes employés.

Les jeunes d'inscrivent plusieurs années de suite dans les facs sans assister aux cours (appelés étudiants fantômes), à la seule fin d'obtenir une convention de stage34(*).

1.2.1.2. DEFINITION DE LA PRECARITE SELON L'ETAT FRANÇAIS

Selon la définition officielle de l'état français, « la précarité » est l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettent aux personnes et aux familles d'assurer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux.

L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives35(*).

Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l'existence qu'elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu'elle compromet gravement les chances de conquérir ses droits et de réassumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible. 

Il est assez fréquent de voir appréhender les situations de précarité à travers certaines catégories de populations censées y être plus que d'autres exposées, les populations dites « à risque » ou les populations effectivement « prises en charge ».

Les populations « à risque » sont le plus souvent des catégories répertoriées dans une perspective de prévention, à partir de divers critères qui peuvent être relatifs à :


· un événement (naissance prématurée, séparation du couple...) ;


· un état de santé (handicap, éthylisme...) ;


· une situation familiale (enfant orphelin, femme seule chef de famille, famille nombreuse...) ;


· des conditions de vie (habitat insalubre, chômage, indemnités...) ;


· une appartenance ethnique (immigrés, gens du voyage...).

Les populations « prises en charge » sont le plus souvent des catégories définies par le fait qu'elles font effectivement l'objet d'une assistance de la société sous des formes variées.

1.2.1.3. PRECARITE, PRECARISATION, PAUVRETE : DIFFERENTES DEFINITIONS POUR DIFFERENTES REALITES

Dans les différentes études menées sur le sujet, la précarité s'exprime par des situations financières, familiales, sociales ou matérielles difficiles.

Le repérage de groupes de populations reflétant ces situations peut se faire parfois dans des sources statistiques habituelles à partir de différentes variables (faibles revenus, logement précaire, chômage, pas de diplôme, pas de couverture maladie...).

Des approches plus orientées consistent à aller à la rencontre des groupes de personnes susceptibles de connaître de grandes difficultés ; usagers de centres d'aide (centres de soins gratuits, d'hébergement, foyers), de structures particulières (centres de toxicomanies, d'alcoologie, milieu carcéral...), ou bénéficiaires de prestations sociales (chômage, Rmi, Cmu...).

Ces études concernent des groupes de populations de nature et de tailles différentes, dépendant des définitions adoptées : en 2001 on estimait par exemple à environ 86 500 le nombre de personnes majeures ayant recours à un centre d'hébergement et de distribution de repas chauds, dont 63 500 n'ont pas de domicile (Brousse et al., 2002, a & b), à 43 700 le nombre de détenus (majeurs et hors hospitalisés) (Désesquelles, 2002), à plus de 4,5 millions les bénéficiaires de la Cmu complémentaire(Boisguérin, 2003), à 35 000 les patients de Médecins du monde en 2000 (Noblet, 2002)...

Bien qu'ayant chacun des spécificités, ces groupes de populations présentent de nombreuses

Caractéristiques communes. Outre le manque de ressources, les personnes concernées sont ainsi plus souvent que la population générale issues de milieux défavorisés et déracinées de leur région ou de leur pays d'origine, ont peu d'instruction et de qualifications, vivent de faibles revenus du travail (professions peu qualifiées, contrats précaires), d'allocations ou d'aides ; elles ont en commun des histoires de vie faites d'événements traumatisants dès l'enfance (décès de proches, ruptures, violence...), de perte d'emploi voire de logement, de problèmes d'isolement ou d'intégration.

De ce fait, certains des groupes de populations considérés dans ces études se recoupent : un certain nombre de consultants de centres de soins sont couverts par la Cmu ou bénéficient de prestations sociales, une partie des bénéficiaires de la Cmu n'ont pas de logement stable, certaines personnes sans domicile ont connu la détention...

Mais la précarité n'est pas un état figé : une frange importante de la population est soumise au risque de se trouver un jour dans une situation précaire et certaines situations de précarité peuvent n'être que temporaires, pour peu que la personne retrouve un travail ou un logement...

La frontière est fragile et varie selon la définition de la précarité : les «allers-retours» peuvent être de ce fait plus ou moins fréquents.

Il apparaît en tout état de cause que les facteurs de précarisation (peu de qualification, chômage, pauvreté, isolement...) concernent une part importante de la population et bien plus importante que celle que représentent les groupes identifiés comme précaires à un moment donné : dans le rapport du Haut Comité de la santé publique en 1998, en s'appuyant sur cette vision dynamique et longitudinale, on estimait à 12 ou 15 millions les personnes concernées, de près ou d'un peu plus loin, par la « précarité », soit 20 % à 25 % de la population totale (Hcsp, 1998).

12.1.4. LA PRECARITE DE L'EMPLOI

1. La précarité de l'emploi : Etat des lieux

Un emploi précaire se définit tout d'abord par le type de contrat. Tout contrat de travail dérogeant au CDI (Contrat à durée Indéterminée) et à un temps plein est un emploi précaire. Les CDD (Contrats à Durée déterminée), l'intérim, le temps partiel souvent imposé n'ont fait que de se développer depuis les années 80, touchant essentiellement les jeunes, les femmes mais plus globalement tous les salariés et tous les secteurs d'activités (public et privé).

Le développement de la précarité et de sa généralisation a été possible grâce à des mesures législatives ou réglementaires qui ont contribué à l'éclatement de la collectivité des salariés en multipliant les situations particulières et différenciées : rappelons qu'avant 1968, le travail intérimaire était interdit en France et que la mise en forme juridique des CDD s'est développée entre 1980 et 1990.


· En 2000, on recensait 1,4 million d'intérimaires (soit une augmentation de 160 % en dix ans).


· Depuis 1982, le recours au CDD a triplé, en 2000 on en comptait environ 892 000 bien que le recours à ce genre de contrat soit soumis à une « féroce » réglementation.


· Le temps partiel n'a cessé de se développer, encouragé par les mesures gouvernementales de réduction de charges (50 % puis 30 %) à partir de 1992.Avant ce « petit cadeau » au patronat, le temps partiel concernait 7,2 % des salariés, aujourd'hui environ 18 % des salariés sont concernés soit environ 3,9 millions de personnes. Parmi eux : 83 % de femmes. Le développement du temps partiel entraîne bien évidemment une baisse de la rémunération. Notons qu'un salarié sur 3 payé au SMIC est à temps partiel. Les facteurs de précarité s'additionner encore puisqu'un salarié payé au SMIC sur 5 ne dispose que d'un CDD.

L'explosion de la précarité ne touche pas seulement le secteur privé. Le secteur public est également fortement touché par le développement des emplois jeunes, des vacataires dans l'Education nationale ; des intérimaires et des contractuels à La Poste et des CES (Contrats emplois solidarité) dans les hôpitaux par exemple. La palette des précaires du secteur public est importante et diversifiée : sur 5 millions de fonctionnaires, on compte 340.000 contractuels sans statut, 400.000 CES et 200.000 emplois-jeunes. Ce développement de la précarité dans le secteur public est bien évidemment une attaque du statut des fonctionnaires et fait partie de la remise en cause des services publics en général.

2. La précarité : à quoi ça sert ?

La précarité s'est développée dans les années 80 pour faire face à la crise économique amorcée dans les années 70. Elle est devenue une stratégie économique pour les patrons. Elle permet de dégager toujours plus de profits dans le cadre du système concurrentiel. Il faut produire en s'adaptant avec la plus grande vitesse à tout changement de conjoncture ou d'habitude dans les modes de consommation. Pour cela, il faut pouvoir adapter sa production à tout prix et de façon quasi immédiate, et donc pouvoir augmenter ou réduire le nombre de ses salariés dès que cela paraît nécessaire. La flexibilité et la précarité sont dans ce cadre les compléments aux réguliers licenciements.

La précarité permet également aux patrons de « détruire » les cadres collectifs dans les entreprises. Les CDD ou les intérimaires ne se syndiquent pas ou peu par peur de ne pas être embauchés définitivement et cela permet donc d'avoir une main-d'oeuvre « docile » et « malléable » à souhait. La précarisation est un moyen parfait pour affaiblir les syndicats, éviter les grèves. La précarité tend à imposer un modèle de société individualiste dans les entreprises.

Le développement de la précarité de l'emploi a fait apparaître une dualité du marché du travail. On trouve d'un côté un premier marché du travail avec des emplois stables et qualifiés où les rémunérations sont plus élevées et les perspectives plus assurées et de l'autre côté un marché du travail où les emplois sont instable, peu qualifié et les rémunérations moins élevées. Ce deuxième marché se développe dans tous les secteurs d'activité affaiblissant ainsi le premier marché en y introduisant de la flexibilité, l'allongement des durées de travail, le gel des salaires, la diversification des statuts et l'éclatement de la collectivité des salariés. Autrement dit, tous les salariés aujourd'hui sont concernés par la précarité de l'emploi...

1.2.1.5. TYPES DE PRECARITES SOCIALES

a) Précarité et marché du travail

La perception de la précarité est fortement dépendante de l'existence de chômage et de la fluidité du marché de l'emploi. En effet, plus il est aisé de changer d'emploi et d'en trouver un autre, moins le risque de perdre l'emploi actuel ou que sa qualité se détériore prend d'importance36(*).

La précarité potentiellement ressentie dans un système rigide ou l'on ne peut pas changer facilement d'emploi disparait donc, même avec un emploi de courte durée ou avec des possibilités d'être licencie.

Les groupes sociaux les plus à même d'être victimes de précarité sont donc les groupes travaillant dans des secteurs ou même trouver un bon emploi. Le chômage augmentant le risque et des revenus faibles ne permettant pas un filet de sécurité suffisant sont donc les principales causes de précarités dues au travail.

b) La précarité relationnelle

La précarité relationnelle est un état d'instabilité des relations, entre individus, au sein de la société, qui peut se traduire par un appauvrissement des interactions sociales, voire à l'insolemment social.

c) La précarité affective

Etat dans laquelle une personne se sent dépourvue de la possibilité de recevoir ou de donner des effets. La précarité affective peut être générée par de la précarité sociale, par différentes formes de maladies psychiques ou même physiques.

Elle est souvent liée à un isolement social bien qu'elle peut aussi survenir chez des personnes très bien insérées.

d) La Précarité au sein de la famille

Que la famille soit fidele aux traditions religieuses (judéo-chrétiennes, musulmanes, ct.) ou qu'elle puisse prendre davantage de libertés faces à celles-ci change drastiquement les types de précarités potentielle au sein d'une cellule familiale.

Par exemple, sans l'autorisation du divorce, un couple qui ne s'entend plus n'a pas la possibilité de mettre un terme à cette précarité relationnelle. En contrepartie, lorsque c'est autorisé, d'autres types de précarité s'accroissent. Par exemple davantage de monoparentales, ou simplement la précarité du divorce ne l'ayant pas forcement souhaité, pouvant avoir du mal à refonder une famille.

Un autre élément important de précarité au sein de la famille peut également être l'éloignement entre les individus d'une même famille. Soit intergénérationnelle avec des maisons de retraites, soit au sein des couples avec des métiers nécessitants de fréquents déplacements ou encore l'éloignement impose par une scolarité (notamment pour des études supérieures).

e) Précarité des conditions de vie

La précarité peut se décliner également au niveau des conditions de vie ; qui peuvent ne pas être acceptables.

Avoir un fort risque d'habiter un logement insalubre, un logement temporaire inadapté, voire aucun logement sont des exemples de précarité de condition de vie.

1.2.1.6. EFFETS DE LA PRECARITE

La précarité a un impact global sur le corps social, qui peut se traduire par :

· dégradation des conditions de travail (un travailleur en situation précaire n'est pas en position de force pour défendre ses droits)

· difficultés à développer une vie sociale (ex : quitter le domicile parental, fonder une famille...)

· révolte contre l'organisation sociale(les salaries en situation précaire auront davantage tendance à s'opposer au système)

· dégradation de la sante physique ou mentale : la plupart des indicateurs de comportement et de santé sont altères dans toutes les catégories de populations classées en situations de précarité (par rapport à celles qui ne le sont pas).

· de la défiance envers les medias de masse. une partie des personnes touchées par la précarité diminue leur temps consacré aux actualités, une minorité se tourne vers des medias alternatifs.

1.2.1.7. LES FACTEURS DE RISQUE POUR LA SANTE CAUSES PAR LA PRECARITE

- l'absence d'estime de soi,

- le sentiment de dévalorisation personnelle,

- le manque d'autonomie dans son travail,

- les sentiments de ne pas utiliser toutes ses compétences,

- le sentiment de ne pas recevoir l'estime que l'on pense mériter37(*).

Certains groupes sociaux peuvent plus facilement se retrouver en situation de précarité que d'autres, comme les personnes inexpérimentées ou sans formation, par exemple. Si la précarité tend à se prolonger et souvent à la grande pauvreté, surtout lorsqu'elle affecte plusieurs domaines de l'existence38(*).

1.2.1.8. LES CINQ CATEGORIES DE PERSONNES EN SITUATION DE PRECARITE

-Chômeurs.

-Bénéficiaires d'un contrat emploi solidarité.

-Personne sans domicile fixe.

-Jeunes âges de 16 à 25 exclus du milieu scolaire et engagés dans un processus d'insertion professionnelle.

-Bénéficiaires de RMI39(*).

1.2.1.9. LES HUIT CATEGORIES DE POPULATION CIBLEES PAR LE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA PRECARITE :


· Les Enfants abandonnés


· Les Jeunes sans abri et les enfants de rue


· Les Ex-détenus sans ressources et sans abri


· les malades mentaux sans abri


· Les Femmes en situation de grande précarité et sans ressources


· Les Personnes handicapées sans abri


· Les Mendiants et vagabonds


· Les Personnes âgées démunies, sans abri40(*).

1.2.1.10. SITUATION DE PRECARITE

La précarité ne se limite pas à ses formes visibles et les plus communément admises.

C'est un phénomène rampant et qui, sous toutes ses formes, touche des groupes de populations très différents.

Ø L'emploi, le chômage et le travail

La population d'un pays se divise schématiquement en trois sous-ensembles :

- Les actifs disposant d'un emploi.

- Les actifs demandeurs d'emploi.

- Les inactifs c'est-à-dire ceux qui ne cherchent pas un emploi comme retraites, les personnes au foyer, les personnes en fonctions ou encore les étudiants.

Ø Des liens complexes entre pauvretés et chômages

De 1997 jusqu'au début 2002, on a assisté en France à une forte baisse de chômage.

Une première explication à cette absence de lien mécanique est l'hétérogénéité de la population pauvre qui explique que leur pauvreté n'est pas forcement liée à leur situation sur le marché de l'emploi.

Les différents facteurs qui font passer les différents ménages sous le seuil de pauvreté sont nombreux :

- Le chômage tout au long de l'année ou intermittent

- Un bas salaire annuel lié à une situation de sous emploi.

- Un temps partiel contraint.

- Des situations d'activité indépendante (agriculture).

- La structure familiale (famille nombreuse).

-Une faiblesse du revenu de remplacement pour certains retraités.

1.2.2. LA PAUVRETE

Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas des ressources matérielles suffisantes

(Manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement

Selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent à survivre

Péniblement au jour le jour.

En France, un individu est officiellement considéré comme "pauvre" quand ses revenus

Mensuels sont inférieurs à 681 euros... (Chiffre au 21/09/07)41(*).

1.2.2.1. LES FACTEURS DE PAUVRETE

Les facteurs de pauvreté sont multiples, on peut citer :

1. Les problèmes liés à une pathologie

· Problèmes de santé mentale

· Alcoolismes

· Cancer

· Handicap

· Dépendance

2. Les problèmes liés à la situation économique et sociale

· Chômage et insécurité de l'emploi

· Isolement et solitude

· Emplois précaires

· Absence de moyens financiers

· Absence de couverture sociale

· Absence de formation et/ou de qualification

· Situation irrégulière (pas de titre de séjour)

3. Les problèmes liés à des publics spécifiques

· Jeunes en difficultés

· Personnes âgées

· Femmes isolées42(*).

1.2.2.2. SEUIL DE PAUVRETE

C'est le niveau au-dessus duquel les ménages sont déclarés pauvres.

Selon l'INSEE, il se définit comme la demi-médiane des revenus(ou revenu médian) par unité de consommation.

On retiendra qu'une personne est pauvre si elle perçoit moins de 50% du revenu moyen soit 560 euros 1997 par mois43(*).

1.2.2.3. NIVEAU DE VIE ET PAUVRETE

L'élévation du niveau de vie moyen d'une population entraine une augmentation des dépenses contraintes.

La consommation statutaire est une dépense réalisée pour marquer son appartenance sociale, pour permettre son interaction au groupe en montrant que son train de vie et semblable à celui de son voisinage. C'est la situation d'une personne qui offre un baladeur MP3 à son enfant car tous ses copains en ont un, ce type de dépense peut concerner de nombreux biens : ordinateur portable, voyages, voiture, vêtements de marques, cadeaux,...

Elle se mêle à la revendication d'un confort accru, sans qu'il soit toujours facile d'y faire la part des dépenses socialement contraintes.

Elle peut aussi résulter d'une contrainte matérielle, car les alternatives collectives disparaissent par manque d'usagers ; ceux-ci ayant pu investir dans une solution privée.

On peut ainsi être obligé d'acheter une voiture car il n'y a pas des solutions de transport en commun ou de prendre un abonnement internet car les cybercafés n'ont plus assez de clients pour continuer à fonctionner.

L'augmentation de dépenses peut également être causée par une montée en gamme de produits disponibles. Dans le cas d'un bien mixte consommation-investissement, comme le logement par exemple, la montée des prix peut aussi être causée par l'augmentation des possibilités d'épargne de la population. Ces considérations sont une justification pour l'utilisation d'un seuil de pauvreté relative44(*).

1.2.2.4. LA QUALITE DE VIE

Les analyses de la qualité de vie ont commencé à être développées dans les années 1970, afin de décrire et mesurer l'impact de différents états sur la vie quotidienne des personnes en prenant en compte l'aspect émotionnel est les fonctions sociales autant que les conditions purement physiques.

Dans cette perspective globale, les approches économiques, psychosociale et biomédical de la qualité de vie coexistent.

La qualité de vie d'une population est un enjeu majeur en sciences économiques et en sciences politique.

On utilise les notions proches d'utilité et de bien être. Elle est mesurée par de nombreux indicateurs socio-économiques (indice de développement humain par exemple).

Elle dépend dans une large partie de la capacité à acheter des biens et services (notion de pouvoir d'achat) ; mais aussi des situations dans les domaines de la liberté (libéralisme économique), de respect des droits de l'entreprise, de bonheur, santé, etc.

1.2.2.5. PRECARITE : L'AUTRE NOM DE LA PAUVRETE

L'étude du vocabulaire utilisé pour designer les citoyens les plus pauvres fait apparaitre un grand désarroi sémantique. Le mot « pauvreté » jugé péjoratif mais dont le sens est très bien compris, a tendance à être remplacé par d'autres termes jugés temporairement moins négatifs.

Ainsi, sur l'initiative des journalistes, on observe une quasi-disparition depuis l'année 2000 du terme « pauvre » et une forte diminution de l'utilisation de « pauvreté ».

Une grande diversité de formules est depuis lors utilisée dont le but est de procéder à une euphémisation pour porter des valeurs plus acceptables par un plus grand nombre.

Les pauvres se sont transformés en démunis, en défavorisés, en non-riches, en nécessiteux ou en « plus en difficulté » : pauvres sont devenus des précaires.

Cette modification de la signification ne doit pas faire oublier la réalité, que les précaires sont peut-être d'anciens pauvres mais surement pas de nouveaux riches.

L'utilisation du terme « précarité » ne se limite pas à définir les populations pauvres en termes de revenus. L'appellation désigne tous les individus en situation de vulnérabilité de part des événements de la vie ou des expériences personnelles qui débouchent sur une fragilisation économique, sociale (au sens « place à l'intérieur » de la société) et familiale45(*).

1.2.3. MILITAIRE

Un militaire est un membre des forces armées « régulières », c'est-à-dire d'une institution de défense d'un Etat. On emploie également le terme soldat lorsqu'il s'agit d'un combattant, le terme mercenaire étant réservé aux combattants recrutés sans statut particulier le temps d'un conflit ou même d'une opération.

1.2.3.1. PARTICIPATION DE L'ARMEE AU DEVELOPPEMENT NATIONAL

En effet, l'état de sous-développement économique et social des sociétés africaines post-indépendance implique une nouvelle fonction que sont censées remplir les Formes Armées.

C'est celle de contribuer aux efforts de développement national.

En fait, les Formes Armées, comprennent des éléments bien portants et bien constitués ne devraient pas vivre dans l'oisiveté jusqu'au sous-développement.

Elles devraient par contre, alléger, par leur contribution à la production, les lourdes charges que leur équipement et entretien ajoutent aux dépenses nationales. Elles sont de ce fait appelées à participer à l'amélioration des conditions de vie des membres de leurs sociétés respectives.

Pour SENGHOR du Sénégal, l'Armée doit participer directement et activement au développement du pays, en fournissant à celui-ci non pas des travailleurs sans spécialité, mais en mettant au travail des unités composées : des techniciens instruits, bien encadrés et disposant des engins les plus modernes du génie46(*).

Il en est de même, pour Sekou Touré de Guinée, qui considérait l'Armée comme une force créatrice du peuple et en tant que telle, elle devrait construire des ponts, des routes, des maisons et cultiver. « Nous avons trop de choses à faire pour tolérer qu'il y ait des fainéants et à plus forte raison parmi ceux qui sont payés et entretenus par le peuple »47(*).

Presque les mêmes propos ont été tenus par le Ministre de la Défense de Tanganyika (actuelle Tanzanie), KAMBONA lorsqu'il déclara que l'Armée doit apporter sa contribution maximale au développement comme les autres membres de la communauté.

C'est dans ce même ordre d'idée que le Ghana avait inauguré en Juin 1962 le « Bureau des Forces Armées ».

Celui-ci était destiné à servir de forum de discussion entre le gouvernement et les militaires, discussions relatives à la contribution de ces derniers au plan de développement du pays.

Le Ministre de la Défense, Kofi Baoko exhorta les militaires à construire l'infrastructure du pays, pont, routes, maisons et plantations avec l'aide de la jeunesse du Parti (Workers brigades) sous le commandement.

Ce nouvel élan fut aussi appliqué en Côte d'Ivoire où l'on trouvait déjà en 1964 des unités des pionniers au sein de l'Armée48(*).

Nous pouvons simplement dire que c'est dans cette optique de la participation des Forces Armées aux efforts de développement national que le feu Président L.D. KABILA, à peine arrivé au pouvoir en 1997, avec son mot d'ordre « le congolais doit se prendre en charge » qui a fait de lui un héros, crée le service national. Cette structure, composée essentiellement d'hommes en uniforme, a été déployée à travers la République. Doté d'engins et des moyens logistiques adéquats et d'un bon encadrement, le Service National a surpris tout le monde en produisant des quantités énormes de denrées alimentaires49(*).

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL

2. O. BREVE PRESENTATION DU MILIEU

2.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE BUKAVU ET DES FARDC

2.1.1. VILLE DE BUKAVU

Ancien territoire du royaume de Bushi (nom de pays de Bashi, ethnie shi). IL était dirigé par le « muluzi » Nyalukemba, lors de l'arrivée des premiers Européens dans le Bushi à la fin du XIXe siècle (Muluzi ou Baluzi au pluriel, veut dire « le noble ou noblesse chez Shi. La ville s'appelait Rusole, le nom Bukavu vient de la transformation du `bu'nkafu' (ferme des vaches).Bukavu fut fondée en 1901 par les autorités coloniales belge. En 1927 Bukavu fut rebaptisée Constermansville (ou Constermansstad en néerlandais) en l'honneur de Paul costermans.

En 1953, après une consultation auprès des « Européens », les autorités coloniales lui rendirent son ancienne appellation : Constermansville redevient donc Bukavu. La ville accueillait une importante population européenne sous le régime colonial. En 1967, Bukavu fut le théâtre d'une bataille opposant 600 soldats katangais et 170 mercenaires blancs aux 15000 hommes du général Mobutu. Ces mercenaires belges et français pour la plupart, étaient commandés par un aventurier belge, Jean Schramme. La bataille s'est soldée en novembre 1967 par la défaite des mercenaires et leur fuite vers le Rwanda.

De nombreux crimes de guerre, viols, massacres y ont été perpétrés entre 1996 et 2004 dans la guerre d'agression des troupes rwandaises de Paul Kagame, L'armée ougandaises, et des proxys Nkundabatware et Mutebusi, contre les troupes congolaises aux quelles malheureusement celles-ci se sont alliées circonstentiellement (et non sans conséquences politique et humaine) Les FDLR et les milices mai-mai.

En 2004, la ville fut le théâtre de combats sanglants entre les troupes rwando-ougando-burundaises et les troupes gouvernementales congolaises.

2.1.1.1. Situation géographique et physique

Ø Localisation et limites

La ville de Bukavu est située sur le territoire de Bushi (Kasha) outre fois appelée constermansville. Elle a une superficie de 60km².

Elle est à l'extrême sud du lac, 2°30' de latitude et à 28°50' de latitude.

Elle est limitée à l'ouest et au sud par le territoire de Kabare, au nord par le lac Kivu et à l'est par la rivière Ruzizi. Elle a une température annuelle de 20,20°c. Elle est constitue de Trois communes dont la commune de BAGIRA, KADUTU et IBANDA.

La ville est dirigée par le maire de la ville, monsieur Philémon LUTOMBO YOGOLELO.

2.1.1.2 Situation démographique

Vu la situation organisationnelle du pays, il nous a été difficile d'accéder aux données démographiques récentes. Cela s'explique par le fait que le service chargé de faire le recensement n'est pas opérationnel depuis 1987 ; c'est-à-dire que le dernier recensement scientifique en RDC fut organisé par le premier ministre KENGO WA DONDO et les fonds des nations unies en matière de la population. Les autres années la RDC se contente du recensement dit administratif, que les chefs des quartiers font en prélevant le nombre d'habitants dans chaque année. Les statistiques de la population congolaise et étrangère vivant dans la ville de Bukavu en 2015 sont données dans le tableau suivant :

Tableau n°1

Statistique de la population congolaise et étrangère des communes urbaines : ville de Bukavu

COMMUNE

 

NATIONAUX

ETRANGERS

 

TOTAL

IBANDA

 

203868

231

 

204099

KADUTU

 

226350

302

 

226652

BAGIRA

 

188945

222

 

189165

TOTAL GEN

 

619163

755

 

619916

Source : Mairie de Bukavu, rapport du 4ème trimestre 2014.

2.1.2 APERÇU HISTORIQUE DES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

2.1.2.1 GENESE DES FARDC

A titre d'une brève chronique historique, nous pouvons admettre que les générations militaires qui composent les FARDC peuvent être catégorisées de manière ci-après :

- Outre les FP, ANC, FAZ et FAC ;

- Les signataires des accords global et inclusif, c'est-à-dire ex-Gouvernement, ex-Mouvement de Libération du Congo (ex-MLC), ex-Rassemblement Congolais pour la Démocratie (ex-RCD), ex-Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Nationale (ex-RCD-N), Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Mouvement de Libération (ex-RCD-ML) et les ex-Maï-Maï (Milice) ;

- Les groupes signataires de l'acte d'engagement de Dar es-Salaam, soient Union des Patriotes Congolais (UPC), Force d'Auto-défense Populaire (FAPC), Front National des Intégristes/Front des Résistances Partie Intégrale (FNI/FRPI), PUSIC, Front Patriote pour la Défense du Congo (FPDC) ;

- Les groupes armées non signataires des accords de paix implantés à l'Est du pays, qui ne se reconnaissent pas dans ces accords mais qui acceptent le désarmement volontaire et spontané ;

- Les combattants congolais se trouvant encore à l'extérieur du pays.

2.1.2.2. LES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (FARDC)

Les FARDC tel qu'évoquée dans la genèse si haut et sur l'Accord Global et Inclusif signé le 17 décembre 2002 à Pretoria que les représentants des composantes et entités se sont convenus de la création d'une armée intégrée et restructurée, comme le précise la constitution de la transition promulguée le 4 avril 2003 :

- La réunification, la pacification et la reconstruction du pays, la restauration de l'intégrité du territoire nationale et le rétablissement de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national ;

- La réconciliation nationale ;

- La formation d'une armée nationale, restructurée et intégrée ;

- L'organisation d'élections libres et transparentes à tous les niveaux permettant la mise en place d'un régime constitutionnel démocratique ;

- La mise en place des structures devant aboutir à un nouvel ordre politique.

A. Mission des FARDC

Les FARDC assument la responsabilité pleine et exclusive, de la formation de l'Armée Nationale, brassé, intégrée et restructurée, par la Structure Militaire d'Intégration « SMI » en sigle.

La constitution de la République Démocratique du Congo définit clairement dans son Art 187 que la mission des FARDC est :

ü La défense de l'intégrité du territoire national et des frontières ;

ü La participation au développement économique, social et culturel, en temps de paix ;

ü La protection des personnes et de leurs biens.

Compte tenu des engagements internationaux pris par notre pays, il est apparu au cours de l'étude, qu'une quatrième mission devrait être prise en compte, celle de prendre part au retour de la RDC, à la juste place, dans le concert des nations.

Depuis la promulgation de la constitution de la transition, plusieurs étapes ont été accomplies.

A cet effet le Président de la République, Joseph KABILA a pris différents décrets portants :

- Mise sur pied des Etat-major intégré à l'Etat-major Général, dans les Etats-Majors des forces et Régions Militaires ;

- Constitution du cadre institutionnel du processus de Désarmement, de Démobilisation et Réinsertion (DDR) par la CONADER ;

- Création, Organisation et fonctionnement de la Structure Militaire d'Intégration (SMI).

B. Organisation et Fonctionnement

La nouvelle articulation des forces au sein de la nouvelle Armée consacre le principe de l'unité de commandement dont la chaîne part du Commandement Suprême des Forces Armées jusqu'aux hommes du rang, en transitant par le Chef d'Etat-major Général et les Chefs d'Etat-major des Forces ainsi que les commandements des grandes unités.

Cette unité de commandement se voit renforcée en ce que la mise en oeuvre des forces autant que leur mise en condition sont placées sous la responsabilité du Commandant Suprême assisté par le Chef d'Etat-major Général.

Sous réserve de la loi sur la défense et les Forces Armées, actuellement en examen au Parlement, la nouvelle Armée est composée de trois Forces de base : La Force terrestre (FT), Force Aérienne (FAé) et la Force Navale (FN). La mission des trois Forces consiste essentiellement à la préparation, à la mise en condition et à la maintenance des leurs unités respectives.

L'organisation du commandement des FARDC avait prévue et fonctionne avec :

- Un Etat-major Général sous le commandement du chef d'Etat-major Général qui est l'échelon hiérarchique de la Force Terrestre, Force Aérienne, Force Navale, Base Logistique aux travers les dix provinces administratives de la RDC + (plus) la 11ème Région Militaire qui, est celle de la ville province de Kinshasa ainsi que la Garde-Républicaine ; elle gère et commande directement ;

- La Force Aérienne (FAé) : qui est l'échelon hiérarchique immédiat des Bases Aériennes ; gère et commande directement ces dernières ;

- La Force Navale (FN) : qui est l'échelon hiérarchique immédiat des groupements Navals ; gère et commande Centrale et autres services spéciaux ; Gère et commande ces derniers ;

- La Force Terrestre (FT) qui est l'échelon hiérarchique immédiat des dix (10) Région Militaires déployées directement ces derniers.

- La Base Logistique Centrale : qui est l'échelon immédiat des Base logistiques Régionale déployées aux travers les provinces et/ou Régions militaires. Celle-ci les gère et le commande directement ;

- Autres service spéciaux : qui sont chacun hiérarchique immédiat de ses unités et/ou services oeuvrant au sein des différentes Forces précitées et les gèrent et les commandent directement.

Ainsi, pour le besoin de la formation d'une Armée Brassée, Intégrée et Restructurée, laquelle implique diverses opérations de sélection et de Brassage des hommes ; il est prévu une Structure Militaire d'Intégration, (SMI), rattachée à l'Etat-major et en collaboration avec les partenaires, militaires étrangers.

Pour le besoin de la formation d'une Armée Restructurée et Intégrée, laquelle implique diverses opérations de sélection et de brassage des hommes ; il est prévu une Structure Militaire d'Intégration, (SMI), rattachée à l'Etat-major Général en collaboration avec les partenaires militaires étrangers.

Dans le cadre de l'organisation de la défense militaire et opérationnelle, le territoire national est subdivisé en régions Militaires qu'il y a des provinces administratives et la ville province de Kinshasa, conçues et organisées (en mission et en moyens) de manière à donner crédit à la doctrine militaire de défense dissuasive et active.

Cette architecture est complétée par des Groupements Aériens et Navals ainsi que des grandes unités et autres services communs et d'appui. Telle est l'économie générale de l'organisation des nouvelles Forces Armées (FARDC), conçues pour être l'ultime support de l'autorité de l'Etat et de la puissance de la nation.

L'objectif étant de disposer, pour la RDC, d'un outil militaire dont la simplicité d'emploi, la cohérence et la rapidité de réaction garantiraient la sécurité de sa population et la stabilité des institutions. Cela va, à coup sûr, contribuer à la consolidation de la nouvelle paix, une meilleure paix pour notre pays et notre Sous-région.

C. Situation des Effectifs des FARDC

Le recensement biométrique a retenu provisoirement un effectif de 129.395 militaires actifs repartis comme suit :

- Officiers : 32.273.

- Sous-officiers :47.723.

- Troupe : 49.39950(*).

La pyramide globale d'âge n'est pas mauvaise, la grande majorité des militaires ont entre 25 et 40 ans51(*), néanmoins, quelques problèmes majeurs apparaissent :

1. Un surnombre d'officiers subalternes par rapport à la troupe ;

2. Un manque d'hommes de rang ;

3. Bien que la population de notre Armée soit jeune, puisque la plupart des soldats incorporés entre 1996 et 2003, mais ces jeunes proviennent dans la grande majorité des provinces de l'EST du pays (ORIENTALE, NORD-KIVU, SUD-KIVU et KATANGA) étant donné qu'aucun recrutement normal n'a été organisé dans l'ensemble du pays ;

4. Dans l'effectif recensé, prés de 20.000 militaires ont dépassé l'âge limite de la retraite, auquel chiffre il faut ajouter prés de 40.000 militaires « Macarons Rouges » qui se trouvent présentement au ministère des affaires sociales attendant la retraite ;

5. C'est parmi des militaires âgés que l'on trouve la grande majorité des spécialistes et dont le départ précipité, sans mesure d'encadrement risque de créer un vide.

C'est ainsi que toute action de réforme doit prendre en compte cette équation de départ à la retraite des militaires âges et le rajeunissement des effectifs par le recrutement et la formation des nouvelles unités.

2.2. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

L'analyse de ce thème relève de la vie quotidienne de tout un peuple. C'est la vie du peuple congolais en général et en particulier celle des militaires congolais, pour laquelle nous proposons quelques pistes de solution.

Toute investigation scientifique nécessite l'usage méthodologique qui consiste en une stratégie globale permettant au chercheur de systématiser la collecte, le dépouillement, l'analyse et l'interprétation des données y afférentes.

Tenant compte de la configuration du sujet sous examen, nous avons recouru aux méthodes et techniques ci-dessous :

A. METHODES

En ce qui concerne ce travail, nous avons fait recours aux méthodes ci-après : la méthode systémique et méthode comparative.

A.1. La méthode systémique 

Le recours à cette méthode s'est justifiée dans la mesure où nous considérons qu'à chaque système politique correspond une armée bien appropriée.

Ainsi que nous aurons à le signaler à un pays aussi vaste que la RDC, avec des dimensions continentales, il faut une grande et nombreuse Armée Nationale, bien payée et formée, dotée non seulement de nombreuses troupes mais aussi de multiples moyens logistiques lui permettant de couvrir l'ensemble du territoire national mais aussi sécuriser ses nombreuses et vastes frontières nationales.

Le système politique de la RDC a donc un impérieux besoin d'avoir ce type d'Armée Nationale dotée de ces nombreux moyens pour sa sécurité, sa stabilisation et les défenses des frontières nationales.

La méthode systémique nous a permis de découvrir la ville de Bukavu en général où nos enquêtes se sont déroulées et ses entités administratives qui sont les sous ensembles.

A.2. Méthode Comparative

Dans la recherche de l'explication des faits sociaux et économiques, on fait un recul dans le passé, en vue d'étudier les conditions de vie des militaires dans le passé et de comparer la vie du jadis à l'actuelle ; ainsi pour savoir sur leurs changements socio-économiques.

Elle nous a été utile dans la comparaison de l'aspect social et économique que mènent les militaires dans leurs ménages.

B. TECHNIQUES

Elles sont : « procédé ou ensemble des procédés mis en oeuvres pour obtenir un résultat déterminé(dans un domaine particulier)52(*) »

Les outils d'investigation scientifiques auxquels nous avons recouru sont les techniques documentaires et Observation, Entretien, Technique d'échantillonnage, Technique d'enquête par questionnaire.

B.1. La documentation

S'agissant de la technique documentaire et/ou l'Internet, elles nous ont permis de consulter les différents documents et sites Internet en rapport avec notre sujet.

B.2. L'Observation

Selon B. GAUTHIER, l'observation consiste à la sélection, la provocation, l'enregistrement et le codage de l'ensemble des comportements et des environnements qui s'appliquent aux organismes « in situ »(en situation) et qui conviennent à des objectifs empiriques53(*) .

Cette technique nous a permis de formuler les hypothèses précédentes.

B.3. Technique d'échantillonnage

Elle consiste en un ensemble d'opérations permettant de sélectionner des individus d'une population en vue de constituer un échantillon54(*).

Cette technique nous a permis de constituer l'échantillon des militaires en tenant compte de catégories.

B.4. L'échantillonnage aléatoire simple

Elle consiste à faire le choix au hasard d'un groupe de personnes dans une population, comme par tirage au sort ou en utilisant un tableau de nombres aléatoires correspondant à des articles spécifiques d'une liste.

B.5. L'échantillonnage aléatoire stratifié

Elle permet à étudier la population qui est divisée en divers sous groupes(ou « strates »). En fonction de certaines caractéristiques arrêtées à l'avance. Ces dernières peuvent être l'âge, sexe, l'appartenance ethnique, catégorie pour une enquête sur les ménages.

Pour notre cas, nous avons groupé les militaires selon qu'ils sont officiers supérieurs, officiers subalternes, sous officiers et troupes, ...

B.6. Entretien libre

Il consiste à échanger librement avec l'enquêté par rapport au sujet de recherche. Nous avons utilisé cette technique auprès des Officiers, Sous-officiers et autres militaires afin d'avoir des informations plus claires sur le niveau de leur solde, condition de leur vie et la satisfaction de leurs besoins,...

B.7. le Questionnaire d'enquête

Cette technique consiste à soumettre aux enquêtés ciblés une liste de questions préalablement établies.

Nous avons adressé un questionnaire aux militaires de différentes catégories.

2.2.1. MATERIELS UTILISES

Pour la réalisation de ce présent travail nous avons utilisé les matériels suivants : Papiers, stylos, crayons, calculatrice, modem, carte Artel, ordinateur, imprimante etc.

2.2.2. TRAITEMENT DES DONNEES

Dans le cadre de ce travail, nous avons traité nos données par les logiciels ci-après : Microsoft Word nous a aidés à la saisie simple de nos données. Tandis que le SPHINS nous a aidés dans l'élaboration et traitement des données.

2.2.3. PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES

Comme nous l'avions déjà signalé précédemment dans la méthodologie du présent travail, pour bien mener notre recherche, nous avons procédé au tirage de l'échantillon et cela par l'échantillonnage aléatoire simple suite au manque des effectifs précis sur les militaires de la ville de Bukavu étant considéré comme secret défense pour le gouvernement et en soumettant un questionnaire d'enquête (en annexe 4) auprès de cet échantillon que nous nous sommes fixé, qui est composé de deux strates qui sont les militaires et leurs ménages mais aussi par leurs différentes catégories dont : les militaires de la commune d'Ibanda, Kadutu et Bagira. Nous avons souhaité choisir cette catégorie de personnes, car nous avons supposé qu'elle est en majorité des victimes de la précarité sociale et qui sont censé en réalité améliorer leurs conditions de vie sociale. Les résultats obtenus dans cette enquête menée sont représentés dans le chapitre de présentation, analyse, et discussion de résultats qui suit (chap.3).

TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DE RESULTATS D'ENQUETE

3.1 OBJECTIFS DE L'ENQUETE

Ce chapitre a comme objectifs d'analyser la base de la précarité des conditions de vie et les moyes de survie des militaires dans la ville de Bukavu.

3.1.1 DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON

D'après Adil EL MARHOUM, dans son ouvrage intitulé « cours d'échantillonnage et estimation », le nombre n'est pas une garantie absolue de représentativité. La détermination de la taille d'échantillon dépend essentiellement de deux facteurs :

- La précision souhaitée : plus on souhaite des résultats précis, plus l'échantillon nécessaire est important.

- Le budget disponible : plus on augmente la taille, plus le coût de l'enquête s'accroît.

La taille de l'échantillon doit être celle qui permet d'atteindre le meilleur équilibre entre le risque de commettre des erreurs d'échantillonnage, le coût induit par ces erreurs, et le coût de l'échantillonnage lui-même55(*).

Etant donné que l'effectif des militaires n'est pas connu car considéré comme secret défense, le choix de notre échantillon a nécessité la technique d'échantillonnage aléatoire simple ainsi donc le choix au hasard de l'échantillonnage.

Après avoir trouvé un échantillon représentatif de 100 enquêtés choisis au hasard parmi tant d'autres, nous avons élaboré un questionnaire-guide entretien de 33 questions aux militaires et à l'ensemble de leurs ménages.

Nous signalons ici que nos questions ont été dans l'ensemble, soit ouvertes et/ou fermées afin de permettre à nos enquêtés pendant l'entretien, de donner une large gamme et de brèves réponses aux questions posées et ainsi enrichir notre recherche.

3.2. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

3.2.1. Caractéristiques des enquêtés

D'une manière globale, notre échantillon d'étude est de 100 personnes représentant ainsi les militaires de la ville de Bukavu notre aire d'étude. Cet échantillon comprend d'une part les Officiers Supérieurs, les Officiers Subalternes, le sous-officier 1er, 2ème et 3ème Classe ainsi que les troupes ou rang.

Tableau n°2: Répartition de l'échantillon d'étude par commune

Commune

BAGIRA

KADUTU

IBANDA

TOTAL OBS.

Fréquences

Pourcentage.

42

42, 0%

6

6, 0%

52

52, 0%

100

100%

Source : nos enquêtes, 2016

Il ressort de ce tableau sur la répartition de nos enquêtés sur les 100 enquêtés nous avons 42 enquêtés dans la commune de Bagira soit 42 %,6 enquêtés dans la commune de Kadutu soit 6% et 52 enquêtés dans la commune d'IBANDA soit 52%.

En observant bien ce tableau ci-haut, nous constatons bien que la majorité des enquêtés sont concentrés au niveau de deux communes dont Ibanda et Bagira, cela est du d'abord par la présence du quartier général dans la commune d'Ibanda mais aussi leurs camps militaires qui sont les camps Saio d'Ibanda et Camps PM de Bagira, ces deux communes sontles deux agglomérations des militaires de la ville de Bukavu.

Tableau n°3 : Du sexe des Répondants

sexe

F

M

TOTAL OBS.

Fréquences

Pourcentage

21

21,0%

79

79,0%

100

100%

Source : nos enquêtes, 2016

De ce tableau N°3, nous constatons que, sur 100 enquêtés, soit 100% de notre échantillon, nous avons eu à enquêter 79 personnes de sexe Masculin, soit 79% et 21 autres de sexe Féminin soit 21%. Nous constatons donc que le grand nombre de notre échantillon est fait de personnes de sexe masculin.

Ceci montre que l'armée congolaise est de la majorité constituée par les hommes que des femmes, il faut savoir que sur les 21 enquêtés du sexe féminin ne sont pas toutes des militaires mais il ya aussi les femmes et veuves des militaires parmi eux.

Tableau n°4 : Répartition selon l'âge des Répondants

Age

18 à 25 ans

25 à 30 ans

30 à 35 ans

35 à 40 ans

40 à 45 ans

45 à 50 ans

50 à 55 ans

55 à 60ans

60 à 65 ans

65 à 70 ans

Plus de 70 ans

TOTAL OBS.

Fréquence

Pourcentage

4

4 , 0%

6

6, 0%

13

13, 0%

17

17, 0%

19

19, 0%

11

11, 0%

7

7, 0%

12

12, 0%

3

3, 0%

6

6, 0%

2

2, 0%

100

100%

Source : nos enquêtes, 2016

Ce tableau N°4, nous montre les tranches d'âges que nous avons eu à enquêter pour un total de 100 enquêtés, soit 100%.

Comme nous pouvons voir sur ce tableau représentatif d'âge de nos enquêtés, nous constatons que sur les 100 enquêtés, nous avons 4 enquêtés qui ont l'âge qui varie entre 18 et 25 ans soit 4%, 6 entre 25 et 30 ans soit 6%,13 entre 30 et 35 ans soit 13%,17 entre 35 et 40 ans soit 17%,19 ont entre 40 et 45 ans soit 17%,19 enquêtés ont entre 40 et 45ans soit 19%,11 enquêtés ont entre 45 et 55 ans soit 11%, 7 enquêtés ont entre 50 et 55 ans soit 7%, 12 enquêtés ont entre 55 et 60 ans soit 12%,3 enquêtés ont entre 60 et 65 ans soit 3%,6 enquêtés ont entre 65 et 70 ans soit 6% et 2 enquêtés ont plus de 70ans.

La majorité de nos enquêtés ont la tranche d'âges entre 30 et 50 ans.

Nous avons considéré 18 ans comme âge minimum parce qu'il est l'âge légal pour l'entrée dans les forces armées congolaises.

Tableau n°5: Du niveau d'étude des Répondants

Niveaud'Etude

Sans Niveau d'Etude

Certificat Primaire

D4

D6

Gradué

Licencié

TOTAL OBS.

Fréquence

Pourcentage

10

10, 0%

16

16, 0%

24

24, 0%

20

20, 0%

20

20, 0%

10

10, 0%

100

100%

Source : nos enquêtes, 2016.

Le tableau ci-haut, présente les niveaux d'études de nos enquêtés (100 enquêtés, soit 100%). Nous avons 10 enquêtés qui sont sans niveau d'étude soit 10% ,16 enquêtés ont un niveau de certificat primaire soit16%,24 enquêtés ont un niveau de D4 soit 24%, 20 enquêtés ont un niveau de D6 soit40%, 20 enquêtés ont un niveau de grade soit 20 % et 10 enquêtés ont un niveau de licence soit 10%. Nous constatons que la majorité d'enquêtés ont un niveau de D4, ensuite le niveau D6 et le niveau de graduat.

Tableau n°6 : Répartition de l'échantillon selon l'état-civil

Etat Civil

Marié(e)

Célibataire

veuf(ve)

TOTAL OBS.

Fréquence

Pourcentage

87

87,0%

3

3,0%

10

10,0%

100

100%

Source : nos enquêtes, 2016

Les résultats de ce tableau n°6, ont trait à la situation civile de nos répondants. En effet, il ressort plus clairement que la grande partie est mariée soit 87%,10 enquêtés sont Veuf(Ve) soit 10%, et 3 enquêtés sont célibataires soit 3% de l'échantillon d'étude. 

Comme nous pouvons observées sur l'Etat civil de nos enquêtés nous pouvons dire que la majorité d'eux sont mariés mais en réalité ce pas des mariages légal comme prévu par la loi. La plupart des nos enquêtés sont a relation de concubinage (yaka to fanda) pour dire que cela.

Tableau n°7 : Répartition de l'échantillon selon l'ancienneté dans l'armée

Ancienneté

1 à 5 ans

6 à 10 ans

11 à 15 ans

16 à 20 ans

21 à 25 ans

26 à 30 ans

Plus de 30 ans

TOTAL OBS.

Fréquence.

Pourcentage

8

8, 0%

10

10, 0%

13

13, 0%

33

33, 0%

9

9, 0%

7

7, 0%

20

20, 0%

100

100%

Sur ce tableau qui présente l'ancienneté de nos 100 enquêtes dans l'armée congolaise, nous avons 8 enquêtés qui ont entre 1 et 5 ans d'ancienneté soit 8%, 10 enquêtés ont entre 6 et 10 ans d'ancienneté soit 10%, 13 enquêtés ont entre 11 et 15 ans soit 13% , 33 enquêtés ont entre 16 et 20ans d'ancienneté soit 33%, 9 enquêtés ont entre 21 et 25 ans d'ancienneté soit 9%, 7 enquêtés ont entre 26 et 30 ans d'ancienneté et 20 enquêtes ont plus de 30 ans

En observant ce tableau, nous constatons que l'ancienneté qui domine c'est entre 16 et 20 ans car cela est du par l'entrée de Laurent désire Kabila. Car l'armée congolaise est constitue en majorité par les militaires de la libération du Congo dirigé par Désire Kabila.

Par rapport à la loi portant statut du militaire des FARDC sur l'ancienneté dans son article 64, il existe trois sortes d'ancienneté :

0. L'ancienneté d'officier ou sous-officier ;

1. L'ancienneté dans le grade ;

2. L'ancienneté relative

Figure n°1 : Grade occupée dans l'armée congolaise

Il ressort sur cette figure 1 qui représente les grades des nos enquêtés, que sur les 100 enquêtés, nous avons 7 Colonels soit 7% ,6 Lieutenants-colonels soit 6%, 13 Majors soit 13%,10 capitaines soit 10%,10Lieutenants soit 10%,10 Sous-lieutenants soit 10%,2 Adjudant-chef soit 2%,4Adjudant 1 classe soit 4%, 2 Adjudants soit 2% ; 3 1Sergent Major soit 3%, 6 sergent Major soit 6% ,4 1Sergent soit 4%,8 Sergent soit 8%,15 Soldats-Caporaux soit15%.

Nous pouvons dire que dans cette figure 1, nous avons 6 catégories entre les 7 qui composent l'armée congolaise. Ainsi donc nous avons :

- les Officiers Supérieurs : les 7 Colonels, 6 Lieutenants-Colonels et 13 Majors ;

- pour les Officiers Subalternes : nous avons 10 Capitaines, 10 Lieutenants et 10 Sous-lieutenants ;

- Pour les Sous-officiers Première classe : nous avons 2 Adjudants-Chefs, et 4 Adjudants ; 3 Premiers Sergents Majors, 6 Sergents Majors ;

- Pour les Sous-officiers de deuxième : nous avons 4 Premier sergents et 8 Sergents et enfin nous avons 15 Soldats-Caporaux.

La loi portant statut du militaire des FARDC à ses articles 60,161 et 162 stipule que le grade situe l'officier ou les sous officier à un rang hiérarchique du cadre et l'habilite à exercer les attributions attachées à l'emploi correspondant.

Pour accéder à un grade dans les catégories d'officiers supérieurs, subalternes ou de sous-officiers, il faut :

1. Satisfaire aux conditions d'avancement prévues par la présente loi ;

2. Compter au moins trois années d'ancienneté dans le grade immédiatement inférieur ;

3. être en position d'activité ou de détachement.

Sauf pour les militaires en fonction initiale, nul ne peut accéder à un grade dans les catégories d'officiers supérieurs, subalternes ou de sous-officiers si sa candidature n'a été examinée par une commission d'avancement constituée conformément aux règles fixées par arrêté du ministre ayant dans ses attributions la défense nationale. Ceci est loin d'être réaliste car nous observons l'octroi des grades une façon de calmer les esprits des militaires issus des groupes armées. Ainsi il ya bon nombre des enquêtés qui ont des grades mais sans fonctions et c'est un danger pour le pays car ils sont facilement manipulables en cas de déstabilisation du pays.

Figure n°2 : Taille du ménage

Il ressort de cette figure 2 concernant la taille du ménage que sur les 100 enquêtés, 3 enquêtés ont seuls ou célibataires soit 3% ; 8 enquêtés sont entre 1 et 3 membres dans le ménage soit 8% ,85 enquêtés ont entre 4 et 7 membres dans le ménage soit 85% et 4 enquêtes ont entre 8 et 11 membres dans le ménage soit 4%.

La majorité de ménage des militaires enquêtés est composé de 4 à 7 personnes comme nous pouvons le remarquer sur cette figure n°2 (85% de la population enquêtée).

Par rapport aux conditions socio-économiques de nos enquêtés, n'est point besoin de signaler que l'effectif ou taille du ménage impacte plus sur les conditions de vie de ce dernier car plus le nombre est élevé plus les dépenses augmentent et plus il faut des moyens pour la survie.

Figure n°3 : Fonction occupée dans l'armée congolaise

Au vu de cette figure 3 concernant les fonctions de nos enquêtés : sur 100 enquêtés, nous avons 35 enquêtés soit 35% qui sont sans fonction, 23 enquêtés soit 23% sont des troupes ,12 enquêtés soit12% n'ont pas voulu donner leurs fonctions soi-disant confidentielles et 30 enquêtés soit 30% ont des fonctions dans l'armée congolaise.

Figure n°4 : Nombre d'enfants en âge de scolarité

Comme nous pouvons le constater sur cette figure 3, 30% soit 30 militaires sur 100 occupent de fonctions dans l'armée.

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Les données sur cette figure 4 portant sur le nombre d'enfants ayant l'âge de fréquenter l'école montrent que sur les 100 enquêtés, 84 enquêtés ont 1 à 3 enfants en âge de fréquenter l'école soit 84% ; 10 enquêtés sont sans enfant en âge de scolarité soit 10% et 6 enquêtés ont

4 à 6 enfants en âge de scolarité soit 6%.

Figure n° 5: Scolarité des enfants

Sur cette figure, nous constatons que la majorité de nos enquêtés ont un à trois enfants en âge de scolarité, mais le problème est que la plupart d'eux n'ont pas accès à la scolarité suite aux frais scolaires à payer et cela malgré la présence des infrastructures scolaires dans les camps.

Nous constatons sur cette figure 5 concernant la scolarité des enfants, que sur les 100 enquêtés, 69 % soit 69 enquêtés ne sont pas capable de supporter tous les frais scolaires de leurs enfants en âge de scolarité ; 31 enquêtés soit 31 % ont répondu positivement.

Pour les 69 enquêtés qui ne sont pas capables de prendre en charge les frais de scolarité de leurs enfants, la cause principale est la faible rémunération ne leur permettant pas à faire face aux frais scolaires, ensuite manque d'assistance et accompagnement dans le secteur de l'éducation en faveur des enfants des militaires(gratuité de l'enseignement, assistance en fournitures scolaires, construction et réhabilitation des infrastructures scolaires dans les camps où la plupart des familles militaires sont retrouvées) et ceux-là qui sont capable de prendre en charge les frais scolaires de leurs enfants c'est grâce, pour certains, au revenu qu'ils tirent d'autres activités qu'ils effectuent, et pour d'autres, par la prise en charge des frais scolaires par les membres de la famille.

Figure n°6 : Habitation précise

Il ressort de cette figure 6 qui présente le lieu précis où habitent nos enquêtés, que sur 100 enquêtés, nous avons 79 enquêtés soit 79% qui habitent dans les camps ; 6 enquêtés soit 6% sont dans leurs familles ; 12 enquêtés soit 12% sont des locataires dans la cité à proximité des camps et 3 enquêtés soit 3%vivent dans leurs maisons en cité.

D'où, la majorité de nos enquêtés sont dans les camps et disent ne pas disposer suffisamment de moyens pour louer une maison dans la cité.

Les militaires et leurs familles sont censés vivre dans les casernes bien aménagées et non des locataires. Seuls les officiers ou les sous-officiers bénéficient d'un logement gratuit et décent.

Figure n°7 : Frais de loyer

Il ressort de cette figure 7 concernant les frais de loyer que sur les 12 enquêtés locataires, 4 enquêtés payent le loyer entre 15 à 25$ ; 3 payent entre 46 à 55$ ; 3 enquêtés payent entre 56 à 65$ et 2 enquêtés payent plus 75$.

Ceci concerne plus l'officier et le sous-officier car ce sont eux qui bénéficient d'une indemnité de logement de la part du gouvernement.

La loi portant statut de militaire des FARDC dans son article 132 sur l'indemnité de logement stipule que l'officier ou le sous-officier qui n'est pas logé gratuitement par l'Etat bénéficie d'une indemnité compensatoire de logement, liquidée mensuellement avec le traitement.

L'indemnité est fixée sur proposition du ministre ayant dans ses attributions la défense nationale. Le premier ministre fixe par décret, délibère en conseil des ministres le taux ainsi que les modalités d'octroi de l'indemnité de logement en fonction notamment des éléments suivants :

1. la catégorie et la position de l'officier ou du sous-officier ;

2. la composition familiale ;

3. le coût de logement dans la région où le sous-officier exerce ses fonctions.

Figure n°8 : l'état de logement 

Il ressort de cette figure 8 concernant l'état de logement de nos enquêtés que sur les 100 enquêtés nous avons 13 enquêtés soit 13% qui vivent dans les maisons en pisées, 20 enquêtés soit 20% vivent dans des maisons en bâche ; 19 enquêtés soit 19% vivent dans les maisons en planche ; 25 enquêtés soit 25% vivent dans les maisons en semi-durable et 23 enquêtés soit 23% vivent dans les maisons en matériaux-durables.

Signalons que ce sont des officiers ayant des fonctions qui vivent dans des maisons en matériaux durables et semi-durable et les troupes vivent dans les maisons en pisée, bâche et Planche.

Figure n°9 : Propriétaire d'une maison 

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Sur cette figure 9 qui porte sur le propriétaire d'une maison ; il ressort sur les 100 militaires que nous avons enquêtés que 13 enquêtés soit 13% possèdent leurs propres maisons et 87 enquêtes soit 87% ne sont pas propriétaires d'une maison.

Ce sont surtout les officiers et sous-officiers en fonction qui ont des maisons privées et d'autres grâce à l'héritage familial.

Figure n°10 : Solde mensuelle 

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Ce qui ressort de cette figure 10 concerne la présentation du solde que touchent mensuellement nos enquêtés. Sur 100 enquêtés, 2 enquêtés soit 2% ont moins de 100.000FC, 77 enquêtés soit 77% ont entre 100.000 et 150.000FC et 21 enquêtés ont entre 151.000 et 200.000FC.

Nous constatons que le solde pour la grande partie de nos enquêtés est entre 100000 FC et 150000 FC ; d'où une moyenne de 125000 FC.

Pour les enquêtés qui ont moins de 100.000FC, ce sont de civils qui sont affectés dans l'administration militaire, ceux qui ont entre 100.000 et 150.000FC sont surtout des officiers subalternes et troupes et pour les enquêtés qui ont entre 151.000 et 200.000FC sont des officiers supérieurs.

Par rapport à l'article 14 de la loi portant statut du militaire des FARDC sur la rémunération des militaires congolais, nous pouvons dire que la rémunération est fixée soit en fonction du grade, de l'échelon, de la qualification, des titres détenus, soit de l'emploi auquel il a été nommé. Il peut y être ajouté des avantages en nature.

Il revient de signaler ici que ce qu'ils gagnent n'est pas un salaire mais plutôt la Ration Convertie en Argent (RCA).

Figure n°11 : Dépenses du ménage en %

Cette figure 11 fait ressortir les dépenses de nos enquêtés en logement, soins de santé, Alimentation, scolarité des enfants et transports. sur les 100 enquêtés, nous avons 53 enquêtés soit 53% qui font leurs dépenses comme suit :Logement 0%,soins des santé 20%,Alimentation 60%  et scolarité 20% ;1 enquêté dont ses dépenses sont Logement 0% soins de sante 20%,Habillement 60% et transport 20% ;9 enquêtés dont leurs dépenses sont disposées de la manière suivante :Logement 40%,Soins de santé 20%, Alimentation 30% et scolarité 10% ;9 enquêtés utilisées leurs soldes dans les dépenses comme suit :logement 0%, Soins de santé 60%,Alimentation 30%,Transport 10% ;3 enquêtés soit 3% font aussi leurs dépenses de la manière suivantes :logement 50%,soins de santé 10%,Alimentation 30% et Scolarité des enfants 10% En fin 25 enquêtés soit 25% dépenses leurs soldes comme suit : Scolarité des enfants : 50%,Alimentation : 30%, soins de santé :20%et rafraichissement :10%.

Figure n°12 : Satisfaction des besoins ménagers

Pour les dépenses de frais scolaires, ce sont souvent les officiers qui ont une bonne fonction et qui scolarisent leurs enfants et d'autres enquêtés qui exercent d'autres activités génératrices de revenu ; et ceux qui sont sans fonction ni grade sont ceux qui ont du mal à faire étudier leurs enfants.

Cette figure 12 représente les résultats sur la satisfaction des besoins ménagers de nos enquêtés. Sur 100 enquêtés, nous avons 14 enquêtés soit 14% qui parviennent à répondre a leurs besoins ménagers et 86 enquêtés soit 86% n'y parviennent pas.

Les 14 enquêtés sont des officiers supérieurs ayant des fonctions et exerçant d'autres activités génératrices, en s'organisant dans leurs familles avec le peu qu'ils touchent ; les 86 enquêtés autres sont en majorité des militaires de rangs et officiers sans fonction qui ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins ménagers par manque de moyens.

Ainsi, nous constatons que la majorité de nos enquêtés ne répondent pas à leurs besoins ménagers suite à la faible rémunération qu'ils gagnent, manque des avantages destinés aux militaires et leurs familles.

Figure n°13 : Exercice d'autres activités génératrices de revenu pour la survie du ménage 

Cette figure 13 représente les enquêtés qui exercent ou pas une activité génératrice de revenus pour la survie de leurs ménages ; sur les 100 enquêtés nous avons 59 enquêtés soit 59 qui exercent des activités génératrices de revenus et 41 enquêtés n'exercent pas des activités génératrices de revenus.

Comme nous pouvons constater sur cette figure, la majorité de nos enquêtés exercent une activité génératrice de revenu soit 59% et le reste des enquêtes disent qu'ils manquent de fonds pour le faire. Il revient de signaler ici que malgré qu'ils ont une activité génératrice de revenu, tous ne parviennent pas à satisfaire les besoins de leurs ménages cfr la figure précédente. Cela dépend d'une activité à une autre.

Malgré l'interdiction aux militaires d'exercer le commerce directement ou indirectement, selon l'article 20 de la loi portant statut des militaires des FARDC, ce dernier reste le moyen qui contribue le plus à la survie des ménages des militaires congolais.

Figure n°14 : Types d'activités Exercées

Il ressort de cette figure 14 portant sur les types d'activités qu'exercent nos enquêtés que sur les 100% des enquêtés exerçant une activité génératrice de revenu (soit 59 enquêtés), 42 d'entre eux soit 42% font les petit commerce ; 2% leurs femmes font le porte-faix ; 2% sont des chauffeurs ; 6% font de la coupe couture ; 6% font de l'agriculture ; 1% soit un enquêté fait le dressage de cheveux.

Figure n°15 : Revenu mensuel des AGR 

Signalons que la plupart d'enquêtés qui exercent l'agriculture comme activité génératrice de revenu sont des officiers, ceux qui font les petits commerces sont des officiers subalternes et sous-officiers et le reste pour les troupes.

Au vu de cette figure 15 sur le revenu mensuel des AGR de nos enquêtés, sur 59 enquêtés qui exercent les activités génératrices de revenu : pour 46 enquêtés, leurs activités génèrent mensuellement moins de 50.OOOFC, 8 enquêtés gagnent entre 51.000 et 150.000FC et 5 enquêtés gagnent plus de 150.000FC.

Pour les enquêtés qui gagnent pour les AGR un revenu mensuel de moins de 50.OOOFC sont des troupes ou soldats de rangs sans grade ni fonction, pour le revenu entre 51.000FC et 150.000FC sont des officiers subalternes et sous-officiers et pour les enquêtés qui gagnent plus de 150.000FC sont des officiers supérieurs.

Comme nous pouvons constater sur cette figure, nous pouvons dire qu'il y a des militaires qui gagnent plus dans les AGR que leur solde mensuelle donnée par l'Etat. Ainsi, il est loin l'application de l'article 20 de la loi portant statut du militaire des FARDC sur l'interdiction aux militaires d'exercer le commerce directement ou indirectement.

Figure n°16 : Accès aux soins de santé de qualité 

La figure 16 représente les besoins en santé. Ainsi sur 100 enquêtés, seuls 7 enquêtés soit 7% de l'échantillon d'étude parviennent à accéder aux soins de santé de qualité et 93 enquêtés soit 93% n'ont pas accès aux soins de santé de qualité. Suite à l'état dans lequel se trouvent les infrastructures sanitaires des militaires en terme de construction, hygiène, approvisionnement en produits pharmaceutiques et outils médicaux, ... les militaires sont obligés de se prendre en charge. Suite à la faible rémunération dont ils bénéficient, ils ne savent pas accéder aux soins de qualité, seule une poignée d'entre eux y parviennent par influence de grade et/ou fonction ou soit par leurs propres moyens. Le plus souvent ce sont les officiers.

La majorité est abandonnée à leur triste sort. D'où les militaires retenus dans des hôpitaux de la place pour manque de frais, d'autres ne sont même pas consultés, ...

Nous pouvons dire qu'il ya aussi détournement des produits pharmaceutiques par les responsables des hôpitaux des militaires.

Par rapport à l'article 134 de la loi portant statut du militaire des FARDC sur la prise en charge des soins de santé des militaires, l'article stipule que le trésor public prend en charge les soins médicaux, chirurgicaux, obstétricaux, dentaires et hospitaliers, ainsi que les médicaments et les appareils et prothèses d'orthopédies nécessités par l'état de santé de l'officier ou sous-officier et les membres de sa famille qui sont pris en compte pour l'octroi de l'allocation familiale.

Figure n° 17 : Causes de la précarité des conditions de vie

Il ressort de cette figure 17 qui représente les causes de la précarité de nos enquêtés que sur 100 enquêtés ; 25 enquêtés soit 25% estiment que la cause de la précarité est la faible rémunération dans l'armée congolaise ; 31enquêtés soit 31% c'est par l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux ; 20 enquêtés soit 20% pensent que c'est due à la mauvaise gouvernance; 3 enquêtés soit 3% c'est à cause de détournement de fonds ; 6 enquêtés soit 6% c'est suite au non accès aux crédits ; 5 enquêtés soit 5 % c'est par la taille élevée du ménage et 10 enquêtés soit 10% croient que c'est suite au manque de fonction.

Au vu de ces résultats ci-hauts, nous pouvons dire que les grandes causes de la précarité des conditions de vie des militaires sont la faible rémunération, l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux (les allocations familiales, les soins de santé, le logement ou l'indemnité de logement, transports,...) ; la mauvaise gouvernance (l'impunité, l'injustice, favoritisme, pas de contrôle et suivi régulier, ...) ;Détournement de fonds ou solde par les autorités militaires destinés aux militaires et/ou leurs familles (les veuves et orphelins militaires) ;non accès aux crédits comme prévu par l'article 124 sur les avantages sociaux ;la taille du ménage élevée; manque de fonction et octroi fantaisiste des grades.

Figure n°18 : Réalisation de nos enquêtés

Il ressort de cette figure 18 concernant les réalisations de nos enquêtés ; que sur les 100 enquêtés seul 7 enquêtés soit 7% qui ont déjà acheté une parcelle dans leur carrière militaire ; 42 enquêtés soit 42 % n'ont aucune réalisation ; 8 enquêtés soit 8% ont déjà construit leurs propres maisons ; 28 enquêtés soit 28% parviennent à répondre à quelques besoins primaires et 17 enquêtés soit 17 % répondent seulement aux frais d'étude de certains de leurs enfants.

Signalons que ce sont des officiers avec fonction qui ont déjà acheté une parcelle et/ou construit une maison parce qu'ils jouissent de certains avantages par rapport aux autres officiers sans grade ni fonction. De manière générale, plus de 80% ne répondent juste qu'aux quelques besoins de leurs ménages.

Figure n°19 : Avantages reçus de la part de l'Etat 

Il ressort de cette figure 20 concernant les avantages que les militaires bénéficient de la part de l'Etat congolais que sur 100 enquêtés, 6 enquêtés soit 6% bénéficient de la ration militaire  et prime d'encouragement pendant la guerre; 16 enquêtés soit 16% disent rien avoir comme avantages ; 15 enquêtés soit 15% bénéficient de la gratuite des formations ; 39 enquêtés soit 39% bénéficient de la dotation des uniformes militaires ; 13 enquêtés soit 13% du transport et 11 enquêtés soit 11% de la gratuite du logement.

Figure n°20 : Autres Aides de la part des autres membres de famille  

Les officiers sont les grands bénéficiaires des avantages que l'Etat donne aux militaires et les troupes ne se contentent que de leurs soldes et parfois quelques primes de risques lorsqu'ils sont aux fronts.

Cette figure 20 représente les nombres de nos enquêtés qui bénéficient d'autres aides de la part de la communauté (familles et autres groupes et associations).

Sur 100 enquêtés, nous avons 59 enquêtés soit 59% qui ont bénéficié d`aides et assistance de la communauté et membres de familles et 41 enquêtés soit 41% disent qu'ils n'ont jamais bénéficié d'aide.

Figure n°21 : Genre d'aides

Nous constatons sur cette figure 21 qui représente le genre d'aides que bénéficient nos enquêtés, sur les 59 enquêtés ayant bénéficié d'aides, 5 enquêtés soit 5% bénéficient des habits ; 2 enquêtés soit 2% la prise en charge de scolarité des enfants ; 17 enquêtés soit 17% bénéficient de la nourriture ; 10 enquêtés soit 10% la prise en charge des soins de santé ; 25 enquêtés soit 25% de l'argent.

Figure n°22: Proposition à l'Etat congolais

Figure n°23 : Suggestions à la population en générale

Il ressort de cette figure 22 qui représente les propositions de nos enquêtés pour l'amélioration de leurs conditions de vie, que sur les 100 enquêtés, nous avons 20 enquêtés soit 20% qui proposent la majoration du salaire tenant compte du cout de la vie, 10 enquêtés soit 10% proposent la mobilisation des moyens pour l'achat des produits pharmaceutiques; 6 enquêtés soit 6% pensent que l'accès aux crédits financiers peut les aider à améliorer leurs conditions de vie; 15 enquêtés souhaitent la création d'une caisse sociale des militaires pour la préparation de la retraite ;5enquêtés soit 5% sont favorables à la création de mutuelle de santé pour les militaires et leurs familles;15enquêtés soit 15% proposent la construction et réhabilitation des logements et hôpitaux pour les militaires ; 4 enquêtés soit 4 % proposent un contrôle et suivi régulier des salaires des militaires décédés aux profits des vrais bénéficiaires , 10 enquêtés soit 10 % proposent la gratuité de l'enseignement primaire aux enfants des militaires et enfin 15 enquêtés soit 15% veulent que les autorités tiennent compte des avantages sociaux destinés aux militaires comme prévoit la loi portant statut des militaires de FARDC.

Il ressort de cette figure 24 concernant les suggestions des nos enquêtés à la population ;sur les 100 enquêtés,3 enquêtés soit 3% qui suggèrent qu'il ait collaboration entre les militaires et la population ; 4 enquêtés soit 4% veulent que la population puisse avoir confiance à son armée; 11 enquêtés soit 11 % suggèrent a la population de s'intéresser plus à l'agriculture et ne pas se laisser manipuler par les politiciens; 14 enquêté s soit 14% veulent que la population revendique leurs droits en tant que citoyens; 25 enquêtés soit 25 % veulent que la population pressez les députés pour qu''ils parviennent à améliorer leurs conditions de vie et seul de l'ensemble du ménage ; 13 enquêtés soit 13% veulent que la population soutienne les élections en 100% ; 4 enquêtés soit 7% veulent que la population évite d'être manipuler par les politiciens congolais ; 10 enquêtés soit 10% sont favorable a ce que la population réclame un pouvoir au service du peuple congolais ; 1 enquêtés soit 1% veut que la population aide l'armée pour la défense du territoire national et enfin 8 enquêtés soit 8% veulent que la population puisse soutenir les militaires par les dons pour l'amélioration de leurs conditions de vie.

3.2.2 Analyser bi-variée

Tableau n° 8 : Analyse des variables croisées

Variables croisées

Commentaires

Chi2

ddl

1-p Value

Niveau d'étude X Fonction.

La dépendance est très significative

189,49

125

99,98%

Fonction X Avantages Sociaux.

La dépendance est très significative

187,78

125

99,98%

Salaire X Satisfaction des besoins ménagers.

La dépendance est très significative

21,64

2

99,99%

Fonction X Etat de logement.

La dépendance est peu significative

123,87

100

94,69%

Salaire X Soins de santé.

La dépendance est très significative

12,66

2

99,82%

Salaire X Propriétaire d'une maison.

La dépendance est très significative

54,57

25

99,94

Fonction X Scolarité des enfants.

La dépendance est très significative

60,45

25

99,99%

Grade X Niveau d'Etude.

La dépendance est très significative

150,36

65

99,99%

Fonction X Satisfaction des besoins ménagers.

La dépendance est très significative

52,48

25

99,90%

Grade X Satisfaction des besoins ménagers.

La dépendance est significative

26,81

13

98,68%

Comme nous pouvons constater sur ce tableau n° 8 sur les variables croisées ; nous observons que les fonctions jouent un rôle capital sur l'amélioration des conditions de vie des militaires.

QUATRIEME CHAPITRE : LES STRATEGIES POUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES MILITAIRES ET LEURS MENAGES DANS LA VILLE DE BUKAVU.

4.1. INTRODUCTION

Selon le dictionnaire DICOS encarta, 2009, le mot « stratégie » se définit comme étant l'art de cordonner un ensemble d'opérations pour parvenir à un but.

La précarité des militaires congolais en générale et ceux de la ville de Bukavu en particulier demeure un obstacle pour la défense et la sécurité de la République Démocratique du Congo.

Cependant, la réussite de l'amélioration des conditions de vie de militaires congolais pour subvenir aux besoins de leurs ménages paraît incertaine car le gouvernement congolais éprouve énormément de difficulté à gérer et contrôler ses forces armées.

Partant de résultats obtenus à partir de nos enquêtes sur la précarité des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, il s'avère que pour améliorer les conditions de ces derniers quelques stratégies doivent être mises en place. Ainsi nous allons utiliser l'arbre des problèmes et des solutions.

4.2. ANALYSE DES PROBLEMES RENCONTRES PAR LES MILITAIRES

L'armée congolaise, critiquée pour son inefficacité, accusée des pires exactions sur les populations civiles, les nombreux dysfonctionnements des forces de sécurité : manque de leadership politique, soldes insuffisantes, carence de formation, intégration ratée des rebelles, règne des milices, détournements des soldes, mauvais recrutement, l'octroi fantaisiste des grades, manque d'esprit de corps, manque de discipline, etc. Fait que la RDC n'arrive pas à se doter d'une armée capable de défendre l'intégrité nationale est c'est l'échec du secteur de la sécurité et ébauche des solutions56(*).

Les militaires congolais sont confrontent aux problèmes de plusieurs formes et qui sont a la base de leur vie précaire. Comme  nous pouvons constater: la faible rémunération, insuffisance et/ou absence des avantages sociaux (logement, soins de santé, transport pour ne citer que ce là), la discrimination entre les officiers et les soldats caporaux, mauvaise gouvernance, non accès aux crédits financiers, taille élevé du ménage, manque de fonction, problème d'hygiène et assainissement.

a. Faible rémunération

Comme nous l'avons constaté dans le chapitre 3, les militaires congolais perçoivent une solde en moyenne 125000 FC ne leur permettant pas de nouer les deux bouts du mois.

b. Insuffisance et/ou absence des avantages sociaux :

La majorité des enquêtés n'ont pas accès aux avantages sociaux comme le prévoit la loi portant statut des militaires des FARDC :

- La plupart d'eux n'ont pas de logement décent, ils vivent dans des maisons en bâches, en pisé, .... dans des camps, seuls quelques officiers vivent dans des maisons en matériaux semi durable ou en durable,

- Ils n'ont pas accès aux soins de santé de qualité : les quelques infrastructures sanitaires dont ils disposent ne sont pas équipées et approvisionnées en médicaments ; d'où ils sont obligés de se prendre en charge.

- Transport, etc.

c. L'octroi fantaisiste des grades :

Nombreux des militaires officiers enquêtés possèdent des grades mais sans fonction, ce qui impacte négativement sur leurs avantages en terme de solde et autres avantages sociaux.

d. Mauvaise politique de gouvernement : il s'observe une insuffisance de contrôle de la part de l'Etat, l'effectif des bénéficiaires des soldes : militaires ou leurs familles (ayant droits) n'est pas connu avec précision. les bénéficiaires se retrouvent sur l'un ou l'autre de listings de paie, ils peuvent être payés ce mois et l'autre non. Ce cas touche surtout les veuves ou les héritiers des militaires décédés. D'où l'existence des bénéficiaires fictifs et le détournement des soldes.

Taux élevé des enfants en âge de scolarité non scolarise

4.3. ARBRE A PROBLEMES

Forte Maladies d'origine hydrique

Mort d'homme

Banditisme

Présence des enfants de la rue

Mort d'homme

Taux élevé de natalité

Effets

Insuffisance de l'éducation sur la planification familiale

Faible scolarisation des enfants faute des moyens

Vol à main armée

Mort d'homme

Faible information sur l'hygiène et assainissement

Exaction sur la population

Guerres

Mauvaise santé

Créations de groupes armées

Taux élevé de mortalité

Manifestation des veuves

Insécurité

Taux élevé de morbidité

Mal nutrition

Non accès aux soins de santé de qualité

Nourriture Insuffisante

Mutinerie des militaires

Conflits fonciers entre la population et les militaires

Impunité

Dysfonctionnement de l'armée

Appropriation des parcelles de la population

Détournement de fonds de militaires décèdent

Insuffisance du pouvoir d'achat

Revenus insuffisant pour satisfaire les besoins essentiels

Présence des officiers sans fonctions

Insuffisance des infrastructures de santé et produits pharmaceutiques

Insuffisance de contrôle de la part de l'Etat

Manque de logement décent

Mauvaise conditions de vie

Précarité

Causes

Mauvaise politique du gouvernement

L'octroi fantaisiste des grades

Faible rémunération

Insuffisance des avantages sociaux

4.4. ARBRE DES SOLUTIONS

Citoyenneté

Réduction des enfants de la rue

Faible mortalité

Faible Maladies d'origine hydrique

Diminution des enfants en âge de scolarité

Planification familiale

Faible mortalité

Fins

Forte scolarisation des enfants suite aux moyens

Suffisance de l'éducation sur la planification familiale

Sécurisation pop

Faible mortalité

Bonne relation avec la pop

Forte information sur l'hygiène et assainissement

La paix

Bonne santé

Réduction du taux de mortalité

Joie des veuves

Union des forces

Bonne nutrition

Diminution du taux de morbidité

Sécurité

Réinsertion des militaires

Accès aux soins de santé de qualité

Nourriture suffisante

Conflits fonciers entre la population et les militaires

Punition

Fonctionnement de l'armée

Appropriation des parcelles de la population

Bonne gestion de fonds de militaires décèdent

Suffisance du pouvoir d'achat

Présence des officiers avec fonctions

Revenus suffisant pour satisfaire les besoins essentiels

Suffisance des infrastructures de santé et produits pharmaceutiques

Suffisance de contrôle de la part de l'Etat

Manque de logement décent

Amélioration des conditions de vie

Bonne vie

Moyens

Bonne politique du gouvernement

L'octroi fiable des grades

Bonne rémunération

Suffisance des avantages sociaux

4.5. ANALYSE DES SOUS-STRATEGIES

Nous avons étalé nos sous stratégies sur trois phases notamment : le court terme, moyen terme et long terme.

4.5.1. Court terme

- Payer aux militaires un salaire devant leur permettre à satisfaire aux besoins les plus élémentaires.

- Métrer sur pied un système qui satisfait les besoins physiques, sociaux et culturels des membres des FARDC.

- Accorder progressivement les avantages prévus dans le statut en ce qui concerne le social du militaire.

- Réhabiliter et rénover les infrastructures médicales existantes (hôpitaux militaires).

- Contrôler sur le salaire de militaires décèdent en le donnent aux veuves restent avec les enfants pour éviter le détournement du salaire de ces derniers.

- Sensibiliser les militaires sur l'hygiène et assainissement dans les camps.

- Sensibiliser les militaires sur l'hygiène et assainissement dans les camps.

- Mobiliser les moyens pour l'achat des produits pharmaceutiques et la prise en charges de l'ensemble des malades du corps militaires.

4.5.2. Moyen terme

- Rendre effective la gratuite de l'enseignement primaire aux enfants des militaires

- Améliorer la prise en charge des veuves et orphelins en leur assurant des indemnités et allocations familiales adéquates. 

- Accorder progressivement les avantages prévus dans le statut en ce qui concerne le social du militaire.

- Création d'une caisse sociale des militaires pour la préparation de la retraite ainsi libérer les AFC (Allocation Fin Carrière) et les frais de rapatriement.

- Mettre en application la pratique des mutuelles des santés pour les militaires.

- Rendre la vie agréable dans les camps militaire.

- Produire des biens de première nécessite pour l'autosuffisance alimentaire.

- Application de la loi portant statut du militaire des FARDC.

- L'Octroi des grades suivi aussi de fonction.

4.5.3. Long terme

- Rendre la vie des militaires agréable.

- Rendre le métier de soldat attractif.

4.6. ANALYSE DE PARTIES PRENANTES

Ø AUX PARTENAIRES : De continuer à accompagner le gouvernement dans .la reforme du secteur de la sécurité dans le domaine de la défense en RDC en mobilisant des moyens nécessaires (moyens financiers) afin d'améliorer les conditions de vie des militaires congolais.

Ø AU GOUVERNEMENT :

· D'améliorer les conditions socioprofessionnelles de ceux-ci en leur assurant une solde qui tient compte du pouvoir d'achat ;

· Améliorer la prise en charge des veuves et orphelins en leur assurant des indemnités et allocations familiales adéquates ;

· Construire de nouvelles habitations et réhabilites les maisons existantes ;

· De créer une caisse sociale des militaires pour la préparation de leur retraite,

· Créer des centres de formation pour les enfants des militaires ;

· Rendre effective la gratuite de l'enseignement primaire aux enfants des militaires.

· Mettre en oeuvre la loi portant statut des militaires des FARDC.

· Mettre en oeuvre une commute efficace de suivi de payer des militaires.

· Prendre des mesures urgentes pour que les droits fondamentaux reconnus aux militaires et leurs familles soient respectés par toutes les institutions.

Ø AUX MILITAIRES :

· De créer des mutuelles de santé pour améliorer leurs conditions sanitaires.

· De se donner à la culture d'hygiène et assainissement dans leurs camps pour prévenir des maladies hydriques,

· D'être unis et solidaires pour faire face aux problèmes qui s'observent dans leur milieu.

· De créer des cantines dans leurs camps pour faire face à la mauvaise nutrition.

· De se sentir en droit de dénoncer tout détournement de leur solde ou de réclamer leurs droits.

4.7. Hypothèses importantes et mesures de rechange

Hypothèses Importantes

Mesure de Rechange

01

Augmenter le solde des militaires

Revoir le Budget de la défense

02

Accès aux Soins de santé de qualité

Réhabilitation et construction des Infrastructures sanitaires et approvisionnement en produits pharmaceutiques

03

Accès aux Logements décent

Construction et réhabilitation des logements dans les camps pour l'ensemble des militaires

04

Octroi de Grade avec Fonction

Respect de la loi portant statut des militaires sur l'avancement de grade et fonction dans ses articles 160 à 170 du dite loi.

05

Gestion Efficace du Gouvernement

Contrôle des effectifs et suivi de leurs payes.

CONCLUSION GENERALE

La thématique que nous avons développée qui est de la précarité des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu a une importance capitale, car l'Armée a un rôle à jouer dans la stabilité politique qui s'observe à l'horizon et la consolidation de la paix pour la République Démocratique du Congo.

Le pays aux multiples frontières ne pouvait et ne peut pourvoir à sa sécurité nationale et assurer son intégrité territoriale qu'en adoptant une bonne politique de gestion des ressources humaines en améliorant les conditions de vie des militaires et l'ensemble de leurs ménages.

Ce travail visé comme :

Objectif général ou principal :

Contribuer à l'étude des déterminants de la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu.

Objectifs spécifiques :

- Déterminer les causes principales de la précarité des conditions de vie des militaires.

- Analyser les stratégies de résiliences utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.

- Proposer les mécanismes adéquats pour l'amélioration des conditions de vie des militaires.

Etant donné que l'Armée est une société « aristocratique », elle constitue un monde où les valeurs démocratiques (liberté et égalité) n'entrent pas facilement. La démocratie a donc comme fondement la liberté et l'égalité des citoyens. Tout ce qui n'y est pas expressément défendu, est permis ; nul ne peut être puni sans raison valable, et toute personne y peut librement parler, écrire... dans l'Armée par contre, la liberté n'y est pas la règle mais l'obéissance car la société militaire est gouvernée aristocratiquement, le principe n'y est pas l'égalité mais la hiérarchie, ainsi il est difficile que les militaires réclament leurs propres droits fondamentaux pour l'amélioration de leurs conditions de vie comme souligner dans l'article 12 sur la loi portant statut du militaire des FARDC qui stipule que le militaire jouit de tous les droits et libertés reconnus aux citoyens.

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre chapitres. L'introduction pose le problème et propose des hypothèses aux questions posées dans la problématique. Elle précise en suite la justification du choix et de l'intérêt attachés au sujet, donne les objectifs poursuivis par ce travail de recherche, délimite le champ d'étude, donne un modèle de pensée utilisée, donne quelques difficultés rencontrées et enfin une idée générale concernant notre sujet.

Dans le premier chapitre portant sur les généralités et la revue de la littérature. Il comprend l'explication des différents concepts et une revue de la littérature donnant les différents points de vue et relevant ainsi l'expérience d'ailleurs par rapport à ce sujet.

Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie du travail qui nous présente la ville de Bukavu et montre aussi la méthode et techniques qui nous ont aidés à réaliser ce travail de fin d'études (TFE).

Le troisième chapitre quant à lui traite de la présentation, l'analyse et discussion de résultats d'enquête.

Enfin, le quatrième chapitre touche les grandes orientations stratégiques pour l'amélioration des conditions de vie des militaires et leurs ménages dans la ville de Bukavu. Une conclusion ainsi que des recommandations mettent un terme à ce travail.

Nous avons présenté les résultats de nos enquêtés en tableaux ; histogrammes ou figures selon différents critères de répartition.

Notre enquête a porté sur 2 Camps militaires de la ville de Bukavu qui sont le camp Saio et camp PM reparties sur les 3 communes dont :

42 enquêtés dans la commune de Bagira, 6 enquêtés dans la commune de Kadutu et 52 enquêtés dans la commune d'Ibanda.

Nous avons abouti aux résultats selon lesquels les causes de la de la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu sont : la faible rémunération, l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux, le détournement de fonds, la mauvaise gouvernance de la part de l'Etat, la taille élevée du ménage et le manque de fonction pour certains officiers, Cfr figure 17.

Nous avons aboutit aux résultats selon lesquels que pour faire face à la précarité des conditions de vie dans leurs ménages, comme stratégies de résiliences, ils se livrent à des activités génératrices de revenu  parfois informelles et interdites par la loi, notamment les petits commerces, l'agriculture, chauffeur, dressage de cheveux, porte-faix, Cfr figure 14.

Pour contribuer tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des militaires, nos enquêtés nous ont proposés entre autres : la majoration du salaire, la création d'une caisse sociale pour la préparation de leur retraite, la gratuité de l'enseignement pour les enfants des militaires, la réhabilitation et la construction des infrastructures sanitaires ainsi que leur approvisionnement en produits pharmaceutiques ; Cfr figure 22 ; bref, l'accès aux avantages sociaux comme prévoit la loi.

Vu les résultats obtenus, nous pouvons dire que les catégories les plus touchées par la précarité des conditions de vie sont en premier lieu des militaires de rang ou troupes, suivi des officiers et sous-officiers sans fonctions.

La loi portant statut du militaire des FARDC promulgué le 15 Janvier 2013 à son Sixième chapitre sur les avantages sociaux alloués en cours de carrière de l'article 124 à 140 montre les conditions que doivent mener les militaires et leurs familles.

L'une de grand obstacle pour l'amélioration des conditions de vie des militaires en général et en particulier ceux de la ville de Bukavu est la mauvaise répartition des avantages sociaux en privilégient que les officiers supérieurs.

 Ainsi, ces résultats obtenus ont sans doute confirmé nos hypothèses formulées dans l'introduction de ce mémoire.

Pour palier, tant soit peu, à ce problème de précarité et permettre aux militaires et leurs familles d'améliorer leurs conditions de vie, nous avons proposé quelques stratégies dont la plus importante est l'application de la loi portant statut du militaire des FARDC.

Ce travail, nous l'avons analysé dans un contexte particulier dans le cadre de mémoire. Cela pour autant dire que, nous aurions bien voulu atteindre tous les centres villes de la province du Sud-Kivu à part celui de Bukavu afin d'analyser la situation des conditions de vie précaire des militaires, leurs stratégies de résilience et les mécanismes à adopter pour contribuer tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des militaires,  nous n'y sommes point parvenu. Ainsi, suite à des contraintes temporelles, financières et matérielles, nous nous sommes juste limités au niveau de la ville de Bukavu à travers ses trois communes qui la composent.

C'est ainsi, que nous laissons une porte grandement ouverte à tous les chercheurs qui auront bien voulu élargir cette étude pour bien analyser la précarité des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu, dans d'autres villes ou territoires et même dans d'autres provinces de la République Démocratique du Congo en générale.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. A. Marc, l'évolution des prix depuis cent ans, PUF, 1966

2. B.GRIFORT, Dictionnaire d'analyse économique, 455p.

3. Catherine Delacroix, Précarités : contraintes et résistances, édition : l'HARMATTAN, 2014.

4. Catherine Delacroix et allié, Précarités : contraintes et résistances, édition : l'harmattan, 2014.

5. Céline Braconnier et Nonna Mayer, les inaudibles : sociologie politique des précarités, 2015

6. RDC, Constitution de la République Démocratique du Congo, Article 37,2006.

7. Dictionnaire Encarta, 2010.

8. Dictionnaire le Robert, 1994

9. Dictionnaire petit la rousse, 1993

10. Dr Antoine la Zurus,  précarité et trouble psychiques, quelle politique, Edition : Alexandra Levasseur, 2010,176p.

11. Emmanuelle Cambois (Drees) Les personnes en situation sociale difficile et leur santé, édition : Alexandra Levasseur, 2010,176p

12. Jean-Jacques WONDO, L'histoire des armées en République Démocratique du Congo, 2005.

13. Patrick Cingolani, la précarité « Que sais-je ? »Edition : presses universitaires de France, coll., 2006, 91p.

II. MEMOIRES, TFC ET COURS

1. MATYABU A., Cours d'Initiation à la recherche scientifique, G1 Economie, U.O.B, 2011-2012.Inédit.

2. MURHULA A., Cours d'Initiation à la Recherche Scientifique, G1 I.S.D.R/BUKAVU,2012,Inédit.

3. Adil El MARHOUM, cours d'échantillonnage et estimations, université Muhamed V de Rabat, 2014

14. BAHATI NFUNEBASHIGA E, Le Revenu du secteur Educatif et son impact sur le niveau de vie des enseignants : Cas des Ecoles Publiques Primaires et Secondaires, Mémoire de licence, UOB, 2013-2014,87p, Inédit.

15. Garreau Yann, Thèse sur la précarité : ses causes, ses conséquences sur la santé dentaire, le 29 janvier 2004.

16. MWILO MWIHI WATUTA, Cours de Méthodes des Recherches en Sciences Sociales, G2 Economie, U.O.B., 2010-2011, Inédit.

17. R.CIZA, Analyse des dépenses en éducation dans les ménages de Kadutu : cas des fonctionnaires de l'Etat, U.O.B, TFC Economie, 2009-2010, Inédit.

18. BAHATI KASHWEKA Y., les couts économiques de l'éducation à Bukavu : cas de l'enseignement primaire et secondaire, U.O.B., mémoire Economie, 2010-2011, Inédit.

III. ARTICLES ET REVUE

19. Rapport de l'FMI sur la précarité, Pauvreté en RDC, 15 Octobre 2015.

20. Rapport n°2 sur les seuils de pauvreté en France, 21/09/07.

21. Rapport n°2 sur les seuils de pauvreté en France, 21/09/07.

22. Rapport de FMI sur la Précarité, Pauvreté en RDC, 15octobre 2014.

23. Arrêté sur la précarité, France 1992.

24. Document n°2 sur les seuils de pauvreté en France, 21/09/07

25. Evolution du pouvoir d'achat français entre 1960 et 2006 sur le Monde.

26. Joseph Wresinski, Grande pauvreté et précarité économique et sociale, Paris, Journal officiel, 1987, p6.

27. Ministère de la défense de la RDC, Le Plan de la reforme de FARDC, Kinshasa, le25 Février 2008.

28. INS, Rapport de l'enquête sur l'emploi, secteur informel et sur la consommation des ménages, 2012.

29. Précarité : le durable mal français, le Monde de l'Education, n° 328, février 2004.

30. SEKOU TOURE, Expérience guinéenne et l'unité africaine, paris 1962.

31. Sondage IFOP, avril 2005.

32. Synthèse du dossier de Courrier international N° 870 consacré au phénomène de la précarité, 2001.

33. WEALTH OF NATIONS: Curing the Subprime Sickness (12/07/2007).

IV. SITE INTERNET

34. www.génération-précarité.org.

35. www.google.com

Table des matières

0. INTRODUCTION GENERALE I

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLEMATIQUE 8

0.3. HYPOTHESES 10

0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL 11

0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 11

0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 11

0.7. CADRE THEORIQUE 13

0.8. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL 14

0.9. DIFFICULTES RENCONTREES 14

CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITE SUR L'ETUDE 16

1.0. Introduction 16

CADRE CONCEPTUEL : Définitions des concepts clés 16

LA PRECARITE 16

1.1.1. PAUVRETE 16

1.1.2. MILITAIRE 17

1.1.3. LA REMUNERATION 17

1.1.4. REVENU 17

1.1.5. NIVEAU DE VIE 17

1.1.6. LES CONDITIONS DE VIE 18

1.1.7. SURVIE 18

1.1.8. RESILIENCE 18

1.1.9. SOLDE 18

1.2. GENERALITE SUR L'ETUDE 19

1.2.1. LA PRECARITE 19

1.2.1.1. PERSPECTIVE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE LA PRECARITE 19

1.2.1.2. DEFINITION DE LA PRECARITE SELON L'ETAT FRANÇAIS 22

1.2.1.3. PRECARITE, PRECARISATION, PAUVRETE : DIFFERENTES DEFINITIONS POUR DIFFERENTES REALITES 23

12.1.4. LA PRECARITE DE L'EMPLOI 24

1.2.1.5. TYPES DE PRECARITES SOCIALES 26

1.2.1.6. EFFET DE LA PRECARITE 27

1.2.1.7. LES FACTEURS DE RISQUE POUR LA SANTE COUSES PAR LA PRECARITE 28

1.2.1.8. LES CINQ CATEGORIES DE PERSONNES EN SITUATION DE PRECARITE 28

1.2.1.9. LES HUIT CATEGORIES DE POPULATION CIBLES PAR LE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA PRECARITE : 28

1.2.1.10. SITUATION DE PRECARITE 29

1.2.2. LA PAUVRETE 30

1.2.2.1. LES FACTEURS DE PAUVRETE 30

1.2.2.2. SEUIL DE PAUVRETE 31

1.2.2.3. NIVEAU DE VIE ET PAUVRETE 31

1.2.2.4. LA QUALITE DE VIE 32

1.2.2.5. PRECARITE : L'AUTRE NOM DE LA PAUVRETE 32

1.2.3. MILITAIRE 33

1.2.3.1. PARTICIPATION DE L'ARMEE AU DEVELOPPEMENT NATIONAL 33

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL 35

2. O. BREVE PRESENTATION DU MILIEU 35

2.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE BUKAVU ET DES FARDC 35

2.1.1. VILLE DE BUKAVU 35

2.1.1.1. Situation géographique et physique 35

2.1.1.2. Situation démographique 36

Tableau n°1 36

Statistique de la population congolaise et étrangère des communes urbaines : ville de Bukavu 36

2.1.2. APERÇU HISTORIQUE DES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 37

2.1.2.1. GENESE DES FARDC 37

2.1.2.2. LES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (FARDC) 37

A. Mission des FARDC 38

B. Organisation et Fonctionnement 38

C. Situation des Effectifs des FARDC 40

2.2. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE 41

A. METHODES 41

TECHNIQUES 42

2.2.1. MATERIELS UTILISES 43

2.2.2. TRAITEMENT DES DONNEES 43

2.2.3. PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES 43

TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DE RESULTATS D'ENQUETE 45

3.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE 45

DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON 45

3.2. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 46

3.2.1. Caractéristiques des enquêtés 46

QUATRIEME CHAPITRE : LES STRATEGIES POUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES MILITAIRES ET LEURS MENAGES DANS LA VILLE DE BUKAVU. 67

4.1. INTRODUCTION 68

4.2. ANALYSE DES PROBLEMES RENCONTRES PAR LES MILITAIRES 68

4.5. ANALYSE DES SOUS-STRATEGIES 72

4.5. ANALYSE DE PARTIES PRENANTES 73

4.6. HYPOTHESES IMPORTANTES ET MESURES DE RECHANGE 74

CONCLUSION GENERALE 75

BIBLIOGRAPHIE 79

REPARTITION DES EFFECTIFS PAR GRADE DES MILITAIRES EN RDC

Grade

Nombres

01

lieutenant-général

4

02

général-major

10

03

général de brigade

58

04

Colonel

472

05

lieutenant-colonel

615

06

Major

1680

07

Capitaine

5455

08

Lieutenant

8834

09

sous-lieutenant

14215

10

adjudant-chef

3267

11

adjudant 1 classe

2755

12

Adjudant

9391

13

1 sergent major

5436

14

sergent major

2426

15

1 sergent

9620

16

Sergent

13952

17

soldats et caporaux

40590

18

Commandants

4142

Total

122.422

Source : Plan de la Reforme de l'Armée.

REPARTITION DES MILITAIRES PAR CATEGORIES EN RDC

CATEGORIES

GRADES

01

Officiers Généraux

-General Major; -Lieutenant General ; -General de Brigade

02

Officiers Supérieurs

-Colonel ; -Lieutenant-colonel ; -Major

03

Officiers Subalternes

-Capitaine ;-Lieutenant ;-Sous-lieutenant

04

Sous-officiers 1er Classe

-Adjudant-chef ; -Adjudant 1er Classe ; -Adjudant

05

Sous-officiers 2eme Classe

-1er Sergent Major;- Sergent Major;-1er Sergent

06

Sous-officiers 3eme Classe

-Sergent

07

Troupes ou Soldats

-Soldats et Caporaux

TABLEAU BAREMIQUE FARDC Octobre 2015

Grade

SOLDE/MENSUELLE EN FC

01

général de brigade

165.000Fc

02

Colonel

160.000Fc

03

Lieutenant-colonel

155.000Fc

04

Major

150.000Fc

05

Capitaine

145.000Fc

06

Lieutenant

140.000Fc

07

sous-lieutenant

135.000Fc

08

adjudant-chef

118.000Fc

09

adjudant 1 classe

116.000Fc

10

Adjudant

114.000Fc

11

1 sergent major

112.000Fc

12

sergent major

110.000Fc

13

1 sergent

108.000Fc

14

Sergent

106.000Fc

15

CPT

104.000Fc

16

1 CL

102.000Fc

17

2 CL Recrue

100.000Fc

Source : SECAS 33eme Région militaire,2015.

Maisons pour les officiers supérieurs et subalternes du camp Saio

Maisons pour les sous-officiers et troupes du camp saio

* 1 B. NFUNEBASHIGA Emmanuel, Le Revenu du secteur Educatif et son impact sur le niveau de vie des enseignants : Cas des Ecoles Publiques Primaires et Secondaires, Mémoire de licence, Inédit, UOB, 2013-2014,87p.

* 2A.MATYABU, Initiation à la recherche scientifique, G1 Economie, U.O.B, 2013.

* 3 Céline Braconnier et Nonna Mayer, les inaudibles : sociologie politique des précarités, 2015.

* 4 Patrick Cingolani, La précarité, Editions : Presses Universitaires de France, Paris, 2006, p 47.

* 5Catherine Delcroix, Roland Pfefferkorn et Daniel Bertaux, dans Précarités : contraintes et résistances, L'harmattan, Paris, 2014.

* 6Emmanuelle Cambois (Drees) Les personnes en situation sociale difficile et leur santé, édition : Alexandra Levasseur, Paris, 2010,176p.

* 7INS, Rapport de l'enquête sur l'emploi, secteur informel et sur la consommation des ménages, Kinshasa, 2012,162p.

* 8Garreau Yann, Thèse sur La précarité : ses causes, ses conséquences sur la santé dentaire, le 29 janvier 2004.

* 9 Y.BAHATI KASHWEKA, Les couts économiques de l'éducation à Bukavu : cas de l'enseignement primaire et secondaire, U.O.B., mémoire Economie, Inédit, 2010-2011,77p.

* 10 R.CIZA, Analyse des dépenses en éducation dans les ménages de Kadutu : cas des fonctionnaires de l'Etat, U.O.B, TFC Economie, 2009-2010, Inédit.

* 11 FMI, Rapport sur la précarité, Pauvreté en RDC, 15 Octobre 2015.

* 12FMI, Rapport sur la Précarité, Pauvreté en RDC, 15octobre 2014.

* 13 Dr Antoine la Zurus,  précarité et trouble psychiques, quelle politique, Edition : Alexandra Levasseur, 2010,176p.

* 14Patrick Cingolani, la précarité « Que sais-je ? »Edition : presses universitaires de France, coll, 2006, p91.

* 15 Céline Braconnier et Nonna Mayer, Les inaudibles : sociologie politique des précarités, éditeur : les presses de sciences politiques, 2015,

* 16 BAHATI NFUNEBASHIGA Emmanuel, Le Revenu du secteur Educatif et son impact sur le niveau de vie des enseignants : Cas des Ecoles Publiques Primaires et Secondaires, Mémoire de licence, UOB, 2013-2014,87p, Inédit.

* 17Catherine Delacroix, Précarités : contraintes et résistances, L'HARMATTAN, Paris 2014,95p.

* 18 RDC, Constitution de la République Démocratique du Congo, Article 37,2006.

* 19 INS, Rapport sur la pauvreté dans la province du Sud-Kivu, 2012,101p.

* 20 www.marxiste.fr,consulté le 01 Avril, 2016 à Bukavu.

* 21Document n°2 sur les seuils de pauvreté en France, 21/09/07

* 22B.GRIFORT, Dictionnaire d'analyse économique, Paris, p .455

* 23 Dictionnaire petit Larousse, 1993.

* 24 Dictionnaire le Robert, 1994.

* 25 Dictionnaire encarta, 2009.

* 26 Dictionnaire encarta, 2009.

* 27www.google.com, Evolution du pouvoir d'achat français entre 1960 et 2006 sur le Monde, consulté le 24 Février 2016 à Bukavu.

* 28Synthèse du dossier de Courrier international N° 870 consacré au phénomène de la précarité, 2001,21p.

* 29 WEALTH OF NATIONS: Curing the Subprime Sickness (12/07/2007).

* 30 Par exemple, Précarité : le durable mal français, le Monde de l'Education, n° 328, Paris, février 2004.

* 31 www.google.com,generalite sur la précarité, Cf. L'article suivant paru sur CafeBabel,consulté le 30 Avril,2016.

* 32 Sondage IFOP, avril 2005.

* 33 Précarit- wikipédia, Précarité : le durable mal français », le Monde de l'Education, n°338, février 2004.

* 34 www.génération-précarité.org,consulté le 1er Janvier 2016 à Bukavu.

* 35 Joseph Wresinski, Grande pauvreté et précarité économique et sociale, Paris, Journal officielle, 1987, p6

* 36 www.génération-précarité.org,consulté le 1er Janvier 2016 à Bukavu.

* 37 Arrêté, France 1992

* 38 www.génération-précarité.org,consulté le 1er Janvier 2016 à Bukavu.

* 39 Idem

* 40Séquence 12: quels dispositifs pour la mise en oeuvre des politiques sociales?

* 41Rapport n°2 sur les seuils de pauvreté en France, 21/09/07

* 42Idem.

* 43 GARREAU Yann, Thèse N° 6 sur la précarité ses causes, ses conséquences sur la santé dentaire, le 29Janvier2004.

* 44 A. Marc, l'évolution des prix depuis cent ans, PUF, 1966

* 45GARREAU Yann, la précarité ses causes, ses conséquences sur la santé dentaire, le 29 Janvier2004, 57p.

* 46 www.Participation de l'Armée au Développement d'un Pays.org,consulté le 1er Janvier 2016 à Bukavu.

* 47 SEKOU TOURE, Expérience guinéenne et l'unité africaine, Paris 1962.

* 48 www.Participation de l'Armée au Développement d'un Pays.org,consulté le 1er Janvier 2016 à Bukavu.

* 49 Idem.

* 50 Ministère de la défense de la RDC, Le Plan de la réforme de FARDC, Kinshasa, le25 Février 2008,132p.

* 51Idem.

* 52 Dictionnaire Encarta, 2010.

* 53 MWILO MWIHI WATUTA, cours de Méthodes des Recherches en Sciences Sociales, Inédit G2 Economie, U.O.B., 2010-2011.

* 54 A.MURHULA, Cours d'Initiation à la Recherche Scientifique, Inédit G1 I.S.D.R/BUKAVU,2012.

* 55Adil El MARHOUM, Cours d'échantillonnage et estimations, université Muhamed V de Rabat, 2014.

* 56Jean-Jacques WONDO, L'histoire des armées en République Démocratique du Congo, Google consulté janvier, 2016.






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore