EPIGRAPHE
«Les salaires rendent les travailleurs plus
productifs, et plus le salaire sera élevé, plus le travailleur
est incité à conserver son emploi.1(*)»
Joseph Eugene STIGLITZ
DEDICACE
A nos très chers parents MBUMBA Maurice et ZANGWA
Scolastique,
A nos grandes soeurs Fyfy et Maggy MBUMBA
A vous mes nièces Naomi Kalome,
Miguela et Andy voici le chemin à
suivre ;
A vous mes meilleurs amis Emmanuel BAHATI, Lebon BRAVE,
Luck BADERHA ;
A la future Mère des mes enfants ;
A toute notre descendance ;
A vous tous nos frères et soeurs,
Je dédie ce travail.
MBUMBA MABWIRE Dieu-Merci
REMERCIEMENTS
La réussite de cette oeuvre, fruit de cinq
années de persévérance et sacrifice, n'est effective
aujourd'hui que grâce au concours des uns et des autres à qui nous
devons exprimer nos sincères remerciements.
A l'eternel Dieu Tout Puissant qui ne cesse de nous
combler de ses bénédictions et de manière toute
particulière tout au long de notre parcours
académique ;
Aux autorités académiques de l'Institut
Supérieur de Développement Rural, particulièrement
à notre Directeur Prof. Docteur MUTABAZI NGABOYEKA Augustin et notre
Encadreur C.T KAMULETE MUTA Guillaume qui en dépit de leurs multiples
tâches ont accepté de diriger et encadrer ce
travail ;
Aux autorités militaires de la 33ème
Région militaire, particulièrement au général de
Brigade, Colonels MOPIKI et NGOY SENDWE LUMENA Ahmed, Major NZALE, pour
leur bonne collaboration et autorisation d'effectuer nos recherches
auprès des ménages des militaires ;
A nos parents MBUMBA Maurice et ZANGWA Scolastique, pour
toutes les peines endurées pour notre éducation ;
A toi ma grande soeur Fyfy MBUMBA, pour
ton amour, ton assistance, ton soutien, tant moral, financier que
matériel;
A toi ma grande soeur Maggy MBUMBA, pour ton soutien et
ton encouragement ;
A la famille MABWIRE, BAHATI, MUGISHO, RUMANYA, KALERANO,
MUYEBEYA ;
A mes cousins et cousines Charoufa ZUWA et Alfred GUNGU
pour leur assistance financière et morale ;
A nos meilleurs amis : Emmanuel BAHATI, Lebon
MUGISHO, Luc BADERHA, Jonas KALERANO, SWEDY Moh, Yvonne, Elizabeth, Chaculos,
Rosine, Sabina, Mukuku Kiza, KABENYA MWENEMBUKA Bienfait, Esther, Sarah, Alice,
Rehema, Sifa TULINABO, RUMANYA Lina, pour leur soutient et
accompagnement ;
A nos compagnons de lutte en particulier Christian,
MUGISHO Prince, MUGISHO MASHAMBA, Debaba SANGO, MIHIGO Alliance, AGANZE,
BILOMBELE Kachoro,... ;
A notre amour ;
Et à tous ceux qui, du près ou de loin, ont
contribué à la rédaction de ce travail et dont leurs noms
ont été omis, trouvent à travers ces écrits
l'expression de notre reconnaissance.
MBUMBA MABWIRE Dieu-Merci
SIGLES ET ABREVIATIONS
v $ :
Dollars Américains
v % :
Pourcentage
v ANC : Armée Nationale Congolaise
v CDD : Contrat à Durée
Déterminée
v CDI : Contrat à Durée
Indéterminée
v CES : Contrats Emplois Solidarité
v DDR : Désarmement, Démobilisation
et Réinsertion
v FAC : Forces Armées Congolaises
v FARDC : Forces Armées de la
République démocratique du Congo
v FC : Franc Congolais
v FDLR : Forces Démocratiques pour la
Libération du Rwanda
v FMI : Fonds Monétaire International
v FP : Force Publique
v FAZ : Forces Armées Zaïroises
v INS : Institut National de
Statistique
v INSEE : Institut National de Statistique et des
Etudes Economiques
v ISDR : Institut Supérieur de
Développement Rural
v MLC : Mouvement de la Libération du
Congo
v PIB : Produit Intérieur Brut
v RCD : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie
v RDC : République Démocratique du
CONGO
v RMI : Revenu Minimum d'Insertion
v SMI : Structure Militaire
d'Intégration
v SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de
Croissance
v TFC : Travail de Fin de
Cycle
v TFE : Travail de Fin d'Etudes,
v U.O.B :
Université Officielle de Bukavu
SYNTHESE DU MEMOIRE SUR « LA PRECARITE
DES CONDITIONS DE VIE ET LA SURVIE DES MILITAIRES DANS LA VILLE DE
BUKAVU »
OBJECTIF GLOBAL DU TRAVAIL : Contribuer à
l'étude des déterminants de la précarité des
conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu.
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N°
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Questions de recherche
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Hypothèses de recherche
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Objectifs Spécifiques
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Méthodes et Techniques
utilisées
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Résultats de recherche
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01
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Quelles sont les causes la précarité des
conditions de vie des militaires dans la ville de Bukavu ?
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Les causes de la précarité des conditions de vie
des militaires seraient : la faible rémunération, manque de
logement décent, accès difficile aux soins de santé
primaires, ainsi que le nombre élevé des enfants en âge
scolaire non scolarisés.
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Déterminer les causes principales de la
précarité des conditions de vie des militaires.
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Méthodes :
La méthode systémique
Méthode Comparative
Techniques :
La documentation
L'Observation
Technique d'échantil-lonnage
L'échantillonnage aléatoire simple
L'échantillonnage aléatoire stratifié
Entretien libre
Le Questionnaire d'enquête
|
Nous avons abouti aux résultats selon lesquels les
causes de la de la précarité des conditions de vie des
militaires dans la ville de Bukavu sont : la faible
rémunération, l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux,
le détournement de fonds, la mauvaise gouvernance de la part de l'Etat,
la taille élevée du ménage et le manque de fonction pour
certains officiers, Cfr figure 17
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02
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Quelles sont les stratégies de résiliences
utilisées par les ménages des militaires pour leur
survie ?
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Pour pallier à la situation socio-économique
catastrophique de leurs ménages les militaires et leurs familles
s'adonneraient au petit commerce, au travail dans les carrés miniers, et
certaines des femmes des militaires sont porte-faix
|
Analyser les stratégies de résiliences
utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.
|
Nous avons abouti aux résultats selon lesquels que pour
faire face à la précarité des conditions de vie dans leurs
ménages, comme stratégies de résiliences, ils se livrent
à des activités génératrices de revenu
parfois informelles et interdites par la loi, notamment les petits commerces,
l'agriculture, chauffeur, dressage de cheveux, porte-faix, Cfr figure 14
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03
|
Quel mécanisme adopté pour contribuer tant soit
peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des
militaires ?
|
Les mécanismes à mettre en place seraient
d'améliorer les conditions salariales en créant une caisse
nationale de sécurité sociale des militaires soutenue surtout par
une politique salariale tenant compte de cout de la vie. c'est-à-dire
considérant les charges sociales aux quelles font face les
différentes catégories des ménages des militaires.
|
Proposer les mécanismes adéquats pour
l'amélioration des conditions de vie des militaires.
|
Pour contribuer tant soit peu à l'amélioration
des conditions de vie des ménages des militaires, nos
enquêtés nous ont proposés entre autres : la
majoration du salaire, la création d'une caisse sociale pour la
préparation de leur retraite, la gratuité de l'enseignement pour
les enfants des militaires, la réhabilitation et la construction des
infrastructures sanitaires ainsi que leur approvisionnement en produits
pharmaceutiques ; Cfr figure 22 ; bref, l'accès aux avantages
sociaux comme prévoit la loi.
|
SYNTHESIS OF THE MEMORY ON" THE PRECARIOUSNESS OF THE LIFE
CONDITIONS AND THE SURVIVAL OF THE SOLDIERS IN THE CITY OF BUKAVU
GLOBAL OBJECTIVE OF WORK: To contribute to the survey of
the determinants of the precariousness of the conditions of life of the
soldiers in the city of Bukavu.
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N°
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Questions of research
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Hypotheses of research
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Objectives Specific
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Methods and Techniques
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used Results of research
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01
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What would be to the basis of the precariousness of the
conditions of life of the soldiers in the city of Bukavu?
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The reasons of the precariousness of the conditions of life of
the soldiers would be: the weak remuneration, decent lodging lack, difficult
access to the primary care of health, as well as the number raised of the
children in non schooled school age.
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To determine the main reasons of the precariousness of the
conditions of life of the soldiers.
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Methods:
The systemic method
Comparative method
Techniques:
The documentation
The observation
Technique of sampling
The simple uncertain sampling
The uncertain sampling stratified
Free interview
The Questionnaire of investigation
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We succeeded to the results according to which the reasons of the
of the precariousness of the conditions of life of the soldiers in the city of
Bukavu are: the weak remuneration, the insufficiency and/or absence of the
social advantages, the diversion of fund, the bad governance on behalf of the
state, the size raised of the household and the lack of function for some
officers, Cfr represents 17
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02
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What are the strategies of resilience's used by the households
of the soldiers for their survival?
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To palliate to the socioeconomic situation catastrophic of
their households the soldiers and their families would take to the small trade,
to work in the mining squares, and some of the women of the soldiers are
carry-fax to Analyze the strategies of resilience's used by the households of
the soldiers for their survival.
|
To Analyze the strategies of resilience's used by the
households of the soldiers for their survival.
|
We have succeeded to the results according to whom that to
face the precariousness of the life conditions in their households, as
strategies of resiliences, they sometimes deliver themselves to generating
activities of income casual and forbidden by the law, notably the small trades,
agriculture, driver, schooling of hair, carry-fax, Cfr represents 14
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03
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What mechanism adopted to contribute to the improvement of the
conditions of life of the households of the soldiers any?
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Would The mechanisms to put in place be to improve the salary
conditions while creating a national case of social security of the soldiers
especially sustained by a salary politics taking into account life cost. that
means considering the overheads to the what make face the different categories
of the households of the soldiers.
|
To propose the adequate mechanisms for the improvement of the
conditions of life of the soldiers
|
To contribute to the improvement of the conditions of life of the
households of the soldiers any, our investigated proposed us among others: the
overcharge of the salary, the creation of a social case for the preparation of
their retirement, the exemption from payment of the teaching for the children
of the soldiers, the rehabilitation and the construction of the sanitary
infrastructures as well as their provision in pharmaceutical products; Cfr
represents 22; in short, the access to the social advantages as foresees the
law
|
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Défini par WRIGHT MILLS, l'état de la question
est une théorie du progrès scientifique de tout travail, tout
choix d'étude. Tout progrès scientifique est cumulatif, il n'est
pas l'oeuvre d'un homme mais d'une quantité de gens...2(*).
Dans le cadre de notre travail, nous avons consulté
différents ouvrages parmi lesquels nous pouvons citer :
0. Céline Braconnier et Nonna
Mayer dans leur livre intitulé : les
inaudibles : sociologie politique des précarités. Les
auteurs vont au-devant d'une population oubliée et
hétérogène, celle des
« précaires » : travailleurs pauvres,
chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants,
bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en
hébergement d'urgence. Ils s'appuient sur une enquête
réalisée lors de l'élection présidentielle de 2012,
qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la
précarité sur les rapports des individus à la politique,
et sur des entretiens effectués dans des centres d'accueil de jour et
lieux de distribution alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux.
Ils insistent sur le fait que la lutte quotidienne pour la
survie incite aux comportements individualistes, à la
« débrouille »plus qu'à l'action collective.
Elle suscite un profond sentiment d'injustice face aux riches, mais ne pousse
pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle
n'est pourtant pas rompu : les hommes et les femmes en situation de
précarité suivent la campagne présidentielle, expriment
des préférences. Ces positions se traduisent néanmoins
rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant
l'accès à l'espace public, les individus en situation de
précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles3(*).
Contrairement à ces auteurs qui se focalisent sur les
enquêtes lors des élections présidentielles en 2012 en
France pour mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des
individus à la politique, nous allons, de notre part, analyser les
conditions de vie d'une catégorie précise de la population :
les militaires et leurs familles
1. Patrick Cingolani, dans son livre portant
sur la précarité, montre que la
précarité fragilise toute une famille, fait parfois basculer dans
la pauvreté.
Ses analyses font retour sur les pauvretés et les
précarités que l'analyse du social a décrites. Très
clairement, Patrick Cingolani pose les inégalités comme le
principal schème explicatif des situations observées. Et, dans la
mesure où le « processus d'individualisation » sape
l'assise des solidarités de proximité (familiales, de voisinage),
les effets dirimants des inégalités sociales jouent de
manière croissante. Désormais l'individu est
laissé « plus violemment en proie au
dénuement ».
L'auteur aboutit à une conclusion
particulièrement volontariste (qui relève de l'attitude
consistant à prendre des décisions conformes à des
intentions définies et à les mettre en oeuvre avec
fermeté).
Il livre un plaidoyer en faveur d'un régime
d'intermittence professionnelle juridiquement encadré. On ne peut mieux
faire ici que le citer in extenso : « sortir de la
précarité en donnant droit aux discontinuités; telle est
la thèse qui vient et revient tout au long de ce livre, et, dans une
certaine mesure, seule une sociologie de pratiques et des tactiques permet de
la saisir, en faisant comprendre combien les discontinuités ne sont pas
seulement des conséquences de la flexibilité et de
l'instabilisation de l'emploi, mais proprement un fait social de notre
temps :une caractéristique de la socialisation4(*).
Contrairement à l'auteur qui insiste sur les effets de
la précarité et sur les rapports entre pauvretés et
précarités, nous allons, de notre part, déterminer les
stratégies de résiliences utilisées par les ménages
des militaires pour leur survie.
2. Catherine Delcroix, Roland Pfefferkorn et
Daniel Bertaux, dans Précarités :
contraintes et résistances. écrivent
que nombreuses sont les recherches suscitées par la
précarité engendrée par des nouvelles formes d'emploi
imposées par les employeurs, par l'effritement du droit du travail, par
le remplacement des salariés par des machines et la
délocalisation des usines ...Il s'agit là d'une indéniable
précarisation du rapport des salariés à
« leur »emploi ;ou plutôt d'une
ré-précarisation, car tout au long de l'histoire du capitalisme,
ce rapport a été le plus souvent temporaire et
précaire5(*).
Dans cet ouvrage, les auteurs soulèvent des questions
importantes, mais bien moins souvent traitées, concernant d'une part la
précarisation des modes de vie, notamment familiaux, qui peut finir par
détruire leurs fragiles équilibres et conduire individus et
familles entières vers le surendettement, la perte des droits sociaux et
la glissade vers l'exclusion sociale, et d'autre part, question essentielle, ce
que font familles et individus pour résister à ce processus de
précarisation généralisée.
Par rapport à ces auteurs qui se focalisent sur la
relation entre les salariés et leur emploi, sur les modes de vie ainsi
que sur ce que font les familles et individus pour faire face à cette
précarisation généralisée, nous tâcherons de
déterminer le mécanisme pouvant permettre l'amélioration
des conditions de vie des militaires en particulier.
3. Emmanuelle Cambois (Drees) Les
personnes en situation sociale difficile et leur santé.
La précarité sociale résulte de parcours
de vie faits de ruptures sociales, professionnelles ou affectives et recouvre
des histoires et difficultés diverses. Ces ruptures et conditions de vie
passées et présentes induisent ou révèlent des
problèmes de santé, parfois aussi elles en découlent.
Elles rendent moins à même les personnes de
repérer et de soigner ces problèmes de santé, qui
s'aggravent et se cumulent. Entre consultations tardives et renoncements, ce
type de recours aux soins limite aussi les chances de guérison et de
récupération.
Ces personnes cumulent difficultés sociales,
problèmes de santé et de soins, et on perçoit à
quel point les parcours de vie défavorables et les processus qui
mènent à la mauvaise santé sont intriqués, depuis
l'enfance6(*).
La diversité des déterminants en cause souligne
la nécessité d'une réponse plurielle au problème
« précarité-santé »et le besoin de prendre en
compte de manière globale les contextes sociaux susceptibles de limiter
l'efficacité des filières et soins courants.
Contrairement à cet auteur qui porte ses analyses sur
les conséquences découlant de la précarité d'une
manière générale (problèmes de santé et de
soins, difficultés sociales, ...) ; particulièrement, nous
allons analyser les conséquences de la précarité des
conditions de vie des militaires et leurs ménages.
4. Rapport de l'enquête sur l'emploi, secteur
informel et sur la consommation des ménages, 2012, INS.
La RDC demeure l'un des pays les plus pauvres d'Afrique. Le
taux de pauvreté de la RDC est estimé à 71 %. Près
de 80 % des ménages estiment ne pas être en mesure de satisfaire
leurs besoins de base et l'indice de développement humain est bien
inférieur à celui de la moyenne des pays de l'Afrique
subsaharienne.
Concernant la pauvreté et condition de vie des
ménages en RDC, le seuil de pauvreté monétaire est la
somme de deux seuils, à savoir le seuil de pauvreté alimentaire
et le seuil de pauvreté non alimentaire.
Le seuil de pauvreté alimentaire pour l'année
2012 est de 356 585,40 Francs pour le milieu urbain contre 260 481,50 FC pour
le milieu rural. Le seuil de pauvreté non alimentaire quant à lui
est évalué à 512 624,9 FC en milieu urbain et 318 767 FC
en milieu rural. Le seuil de pauvreté monétaire, qui couvre le
besoin essentiel d'un adulte aussi en alimentaire qu'en d'autres biens et
services est évalué à 869210,30 Francs congolais par
équivalent adulte pour le milieu urbain et 579248,50 FC pour le milieu
rural7(*).
Cependant, par rapport à ces rapports de l'INS sur
l'emploi, secteur informel et sur la consommation des ménages en RDC,
nous allons calculer le seuil de pauvreté alimentaire et
monétaire des ménages des militaires en déterminant leurs
dépenses d'alimentation, de scolarisation, de logement, de soins de
santé, dépenses allouées à l'eau et
l'électricité, aux déplacements et communication, etc.
5. GARREAU YANN thèse sur la
précarité : ses causes, ses conséquences, le 29
janvier 2004.
L'étude de vocabulaire utilisé pour
désigner les citoyens les plus pauvres fait apparaitre un grand
sentiment de détresse.
Le mot « pauvre » jugé
défavorable mais dont le sens est très bien compris, tendance
à être remplacé par d'autres termes jugés,
temporairement, mois négatifs.
Ainsi, nous observons une quasi-disparition depuis
l'année 2000 du terme « pauvre » et une forte
diminution de l'utilisation de « pauvreté »
remplacée par la « précarité » pour
minimiser la situation.
Les pauvres se sont transformés en démunis, en
défavorisés, en non-riches en nécessiteux,
aux « plus en difficulté » : les pauvres
sont devenus des précaires.
Cette modification de la signification du signifiant ne doit
pas faire oublier la réalité que les précaires sont
peut-être d'anciens pauvres mais sûrement pas de nouveaux
riches.
L'utilisation du terme
« précarité » ne se limite pas à
définir les populations pauvres en termes de revenus. L'appellation
désigne tous les indicateurs en situation de vulnérabilité
de part des événements de la vie ou des expériences
personnelles qui débouchent sur une fragilisation économique
unique, sociale (au sens « place à
l'intérieur »de la société) et famille8(*).
Contrairement à l'auteur qui porte ses analyses sur
la précarité :( ses causes, ses conséquences sur la
santé dentaire), nous allons analyser les conséquences de la
précarité dans les ménages des militaires.
6. BAHATI KASHWEKA Yves dans son
mémoire portant sur les coûts économiques par
l'éducation à Bukavu : cas de l'enseignement primaire et
secondaire9(*)analyse
l'impact des dépenses éducatives sur le niveau de revenu d'un
ménage.
Il aboutit à la conclusion selon laquelle les
dépenses éducatives dans les ménages ne sont pas fonction
du nombre d'enfants en âge de scolarité et que le niveau de revenu
d'un ménage n'explique pas le niveau de dépenses en
éducation de ce ménage.
Dans son analyse, il relève aussi les multiples cas de
grèves liées à la faiblesse et au non paiement des
salaires des enseignants.
Contrairement à cet auteur, nous allons analyser
l'impact du revenu que les militaires tirent de leur travail sur leur niveau de
vie.
7. CIZA NKUNZI Romain, dans son travail de
fin de cycle intitulé : analyse des
dépenses en éducation dans les ménages de Kadutu :
cas des fonctionnaires de l'Etat10(*)cherche à déterminer la part du
budget de ces derniers allouée à la scolarisation de leurs
enfants.
L'épanouissement de la société ne peut
être favorisée qu'en redonnant la dignité humaine à
chaque agent, en lui assurant le minimum vital dont il a besoin pour vivre.
Les nombreuses considérations socioculturelles à
propos de la scolarité d'où la charge scolaire que supportent les
parents et les problèmes politico-économiques que connaît
la RDC et qui ont un impact certain sur la scolarisation des enfants à
l'école primaire et secondaire l'ont motivé à analyser ce
sujet.
Il aboutit aux résultats selon lesquels en moyenne le
revenu salarial des ménages moyen s'élève à 75$
alors que celui des ménages pauvres est de 50$ ; les
dépenses d'éducation sont successivement en moyenne 126$ pour les
moyens et les pauvres. Les dépenses d'éducation occupent la
deuxième position après les dépenses d'alimentation.
Contrairement à cet auteur, nous allons analyser, en
plus des dépenses de scolarité, la part d'autres dépenses
ou besoins couverts par le revenu salarial des ménages des
enseignants.
8. Rapport du Fonds Monétaire
International(FMI) sur la Précarité,
Pauvreté en RDC11(*). L'FMI exhorte les autorités congolaises
à lutter davantage contre la
pauvreté « généralisée »,
qui persiste au pays, quoique la croissance économique soit forte.
Après l'évaluation de la réunion du
conseil d'administration du FMI sur la précarité et la
pauvreté essentiellement consacrée à la RDC. Le
compte-rendu qui en découle fait état de la satisfaction de
cette organisation financière internationale en rapport avec la
croissance économique robuste que connaît le pays à la
suite de l'application d'une politique macroéconomique prudente.
Mais il s'avère que cette croissance telle que
reflétée par les chiffres est sans commune mesure avec les
réalités sociales d'un pays où les habitants
côtoient la pauvreté absolue. « Si le taux de
croissance pour 2014 s'est établi à pas moins de 9,2 %, le
taux de pauvreté en RDC figure toujours parmi les plus
élevés au monde », constate le FMI qui note que la
pauvreté et le chômage restent encore élevés en RDC.
Pendant que les autorités continuaient à
s'extasier sur le niveau du PIB par habitat, lequel PIB a doublé entre
2005 et 2012, la vérité est qu'il n'a pu bouger les lignes en
termes d'amélioration des conditions de vie des populations.
Le taux de personnes vivant sous le seuil de la
pauvreté absolue (1,25 dollar par jour et par personne) n'a
baissé que de cinq points dans le même temps pour s'établir
à 83%, révèle le FMI. C'est, note-t-on, l'un des taux de
pauvreté parmi les plus élevés au monde12(*).
Par rapport au rapport de FMI sur la pauvreté et la
précarité mais aussi sur l'amélioration des indicateurs
sociaux de la population en RDC, nous allons analyser les moyens à
mettre en place pour l'amélioration des conditions sociaux des
militaires de la ville de Bukavu.
Ainsi, l'originalité de notre travail, contrairement
à ces auteurs qui se sont focalisés successivement sur les
enquêtes lors des élections présidentielles en 2012 en
France pour mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des
individus à la politique, sur l'impact des dépenses
éducatives sur le niveau de revenu d'un ménage, sur les effets de
la précarité et son rapport avec la pauvreté sur l'emploi,
secteur informel et sur la consommation des ménages en RDC, sur la
précarité : ses causes, ses conséquences sur la
santé dentaire, l'impact des dépenses éducatives sur le
niveau de revenu d'un ménage, sur analyse des dépenses en
éducation dans les ménages de Kadutu : cas des
fonctionnaires de l'Etat et enfin sur ce que font les individus pour
résister à ce processus de précarisation, nous porterons
nos analyses sur la base des précarités des conditions de vie des
militaires et leurs ménages en particulier, sur leurs stratégies
de résiliences pour leur survie et enfin proposer un mécanisme
efficace d'amélioration de leurs conditions de vie.
2. PROBLEMATIQUE
La défense et la sécurité dans le monde,
détruites par des guerres, terrorismes... sont une des
priorités pour tout pays en général et en particulier ceux
en voie de développement dont la République Démocratique
du Congo où la sécurité est toujours un des
problèmes majeurs conditionné par des guerres en
répétitions et qui doit en réalité se doter d'une
armée nationale et républicaine capable de défendre
l'intégrité nationale contre toute provocation venant tant de
l'intérieur que de l'extérieur .
Les problèmes du gouvernement congolais concernant
l'amélioration des conditions socio-économiques des
fonctionnaires de l'Etat en général et des militaires en
particulier paraissent difficiles. Ainsi donc, les problèmes doivent
être analysés progressivement sans perdre de vue.
L'amélioration des conditions de vie des militaires est un
élément fondamental pour la politique de défense et la
sécurité de tout un pays.
Bien entendu, le phénomène de la
précarité des conditions de vie des militaires, dont le manque de
logement décent, les soins de santé de qualité, le faible
niveau de revenu et de consommation, manque des moyens pour la scolarisation
des enfants,...est avant tout un phénomène individuel .
Il est aussi un phénomène social et peut se
répercuter sur le fonctionnement de tout un Etat d'une part et de la vie
de toute la communauté locale d'autre part et conduit constamment au
sous développement.
Mais le problème le plus important ne se trouve pas
là. Car, au vu du profond Sous-développement dans le quel le pays
s'est enfoncé, n'a pas les ressources suffisantes pour se doter d'une
armée régulière, bien gérée, payée,
formée, dont les forces sont casernées ;
l'impossibilité de survie dans ces conditions les amène à
vivre sur le dos de la population.
Parler de la précarité du point de vue
sociologique, c'est parler de phénomène d'ensemble, c'est
observer la société ou des groupes et non pas seulement des
individus. Dans cette approche, la précarité peut alors
être située dans les champs de la très grande
pauvreté13(*).
Il est à constater beaucoup de
déséquilibres considérables dans la
rémunération et autres avantages des militaires et que ce sont
ces discriminations qui suscitent principalement le mécontentement
existant chez certains officiers supérieurs et généraux et
même des troupes de l'armée congolaise. La
vulnérabilité des précaires commence dans la fragilisation
sociale et s'achève en désaveu de soi. Ainsi l'homme commence
à prendre sa personnalité comme un obstacle de la vie.
Dans cet angle d'idées, l'auteur Patrick Cingolani,
dans ses analyses sur les pauvretés et les précarités pose
les inégalités comme le principal schème explicatif des
situations observées. Et, dans la mesure où le
« processus d'individualisation » sape l'assise des
solidarités de proximité (familiales, de voisinage), les effets
interdisant des inégalités sociales jouent de manière
croissante. Désormais, l'individu est
laissé « plus violemment en proie au
dénuement »14(*).
Il semble que la situation de la précarité des
conditions de vie des militaires rende désarticulée la
défense nationale non seulement, les prestations des services publics de
bases seraient devenues inefficaces et ne répondent pas aux normes de
qualité, mais aussi, il est devenu source de corruption, de tuerie,
d'enlèvement, de vol à main armée, donc de
l'insécurité totale pour la population de la ville de Bukavu en
particulier et de la RD Congo en général.
La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements
individualistes, à la « débrouille »plus
qu'à l'action collective. Elle suscite un profond sentiment d'injustice
face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte, les individus
en situation de précarité demeurent, la plupart du temps,
inaudibles15(*).
Il n'y a plus l'ombre d'un doute que la
précarité de la rémunération des agents de l'Etat,
en particulier les militaires, demeure un problème nécessitant
une thérapeutique pouvant améliorer leur bien être social
et économique et ceux de leurs ménages.
De même, Joseph Eugene STIGLITZ a
développé vers les années 1980 la théorie du
salaire d'efficience selon laquelle les salaires rendent les travailleurs plus
productifs, et plus le salaire sera élevé, plus le travailleur
est incité à conserver son emploi16(*).
La précarité des conditions de vie est une
question importante, mais bien moins souvent traitée, concerne d'une
part la précarisation des modes de vie, notamment familiaux, qui peut
finir par détruire leurs fragiles équilibres et conduire
individus et familles entières vers le surendettement, la perte des
droits sociaux et la glissade vers l'exclusion sociale, et d'autre part, une
question essentielle, ce que font familles et individus pour résister
à ce processus de précarisation
généralisée17(*).
La RDC a traversé une crise sociopolitique et
économique qui a affaibli l'Etat, le rendant incapable de remplir ses
responsabilités dans divers domaines dont celui du secteur de la
défense qui nous intéresse ici. La défense nationale fut
le secteur budgétaire le plus important dans les dépenses
ordinaires de l'Etat, mais ce dernier a enregistré une régression
considérable dans ce secteur.
L'Etat garantit le droit au travail, la protection contre le
chômage et une rémunération équitable et
satisfaisante assurant au travailleur ainsi qu'à sa famille une
existence conforme à la dignité humaine, complétée
par tous les autres moyens de protection sociale18(*).
La majorité de la population de la province du Sud-Kivu
vit dans l'extrême pauvreté. Dans cette masse des pauvres, il y a
des catégories de la population qui sont les plus frappées par
les affres de la pauvreté à cause de leur état de
vulnérabilité aux risques ; des personnes qui, sans appuis
spécifiques extérieurs, ne peuvent pas sortir de l'état de
précarité dans lequel elles se trouvent19(*).
Au Sud-Kivu et plus précisément dans la ville de
Bukavu, les militaires vivent aujourd'hui dans une incertitude en
matière de sécurité sociale pour l'amélioration des
conditions socio-économiques de leurs ménages.
Nos analyses porteront sur la base des
précarités des conditions de vie des militaires et leurs
ménages en particulier, sur leurs stratégies de
résiliences pour leur survie et enfin proposer un mécanisme
efficace d'amélioration de leurs conditions de vie.
Tenant compte des constats susmentionnés, nous nous
permettons de formuler les questions suivantes:
-Quels sont les déterminants de la
précarité des conditions de vie des militaires dans la ville de
Bukavu ?
-Quelles sont les stratégies de résiliences
utilisées par les ménages des militaires pour leur
survie ?
-Quel mécanisme adopté pour contribuer tant soit
peu à l'amélioration des conditions de vie des ménages des
militaires ?
3. HYPOTHESES
Selon le dictionnaire Larousse 2007, l'hypothèse est
définie comme une proposition à partir de laquelle on raisonne
pour résoudre un problème, pour démontrer une
théorie.
Ainsi donc, l'hypothèse est une réponse
provisoire qu'un chercheur énonce à la suite d'une ou de ses
questions de recherche.
Nous référant aux questions ci-haut
posées, il nous revient de dire que :
1. La base de la précarité des conditions de vie
des militaires seraient : la faible rémunération, manque de
logement décent, accès difficile aux soins de santé
primaires, ainsi que le nombre élevé des enfants en âge
scolaire non scolarisés.
2. Pour pallier à la situation socio-économique
catastrophique de leurs ménages les militaires et leurs familles
s'adonneraient au petit commerce, aux AGR, et certaines femmes des militaires
sont porte-faix.
3. Le mécanisme à mettre en place serait
d'améliorer les conditions salariales en créant une caisse
nationale de sécurité sociale des militaires soutenue surtout par
une politique salariale tenant compte de coût de la vie.
c'est-à-dire considérant les charges sociales auxquelles font
face les différentes catégories des ménages des
militaires.
4. OBJECTIF DU TRAVAIL
4.1 Objectif global
Contribuer à l'étude des déterminants de
la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville
de Bukavu.
4.2 Objectifs spécifiques :
- Déterminer les causes principales de la
précarité des conditions de vie des militaires.
- Analyser les stratégies de résiliences
utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.
- Proposer les mécanismes adéquats pour
l'amélioration des conditions de vie des militaires.
5. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Nos recherches s'étendent sur la ville de Bukavu, dans
trois communes : Ibanda, Kadutu et Bagira sur une période allant de
2015 à 2016.
6. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet n'est pas un fait du hasard, mais
provient d'une expérience de chaque jour, d'une observation sur la
situation générale des militaires de la RDC, de réflexion
profonde sur le salaire des militaires et la satisfaction de besoins de leurs
ménages, mais aussi les discussions avec d'autres personnes sont nos
principales sources d'inspirations.
En effet, après une longue période
d'observation, nous avons constaté que les militaires vivent dans une
vie précaire, incertitude salariale, ils bénéficient d'un
salaire médiocre et sans aucun avantage en terme d'allocations
familiales, d'indemnités de transport ou de logement, soins de
santé adéquat,...Bref, une situation économique
médiocre car la plupart d'eux ne parviennent pas à satisfaire
leurs besoins familiaux.
De plus, nous nous sommes intéressés
particulièrement aux militaires de la ville de Bukavu ; en
analysant la base des précarités de leurs conditions de vie et
leurs ménages, leurs stratégies de résiliences pour leur
survie et enfin proposer un mécanisme efficace d'amélioration de
leurs conditions de vie.
C'est ainsi que nous nous sommes proposés de traiter ou
analyser : « la précarité des conditions de
vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu de 2010 à
2014 ».
Ce travail présente un triple
intérêt :
-Sur le plan scientifique : la
précarité des conditions de vie des militaires est un
problème au quotidien et constitue une déstabilisation
socio-économique de plusieurs ménages mais aussi d'un pays tout
entier et ainsi nécessite des analyses approfondies pour une bonne
politique d'amélioration durable.
Cette analyse permet de mettre sur pieds des informations ou
données concrètes relatives à la situation
socio-économique des militaires et les mécanismes des survies de
leurs ménages.
En d'autres mots, ce travail constitue une banque de
données et opportunités à tout autre chercheur d'emboiter
le pas.
-Sur le plan social : ce travail permet
d'informer la société sur le niveau de vie des militaires et
d'interpeler les pouvoirs publics à améliorer les conditions
socio-économiques des militaires congolais en proposant des
mécanismes à mettre en place pour parvenir à
améliorer leur vie.
-Sur le plan personnel : En tant que
futur Officier des Forces Armées de la République
Démocratique du Congo, il nous permet d'améliorer nos
connaissances sur la vie socio-économique des militaires et les
mécanismes de survie de leurs ménages.
7. CADRE THEORIQUE
Pour appréhender notre étude qui se focalise
sur « la précarité des conditions de vie et la
survie des militaires dans la ville de Bukavu » nous avons fait
recours à la théorie de Karl Marx qui est le
MARXISTE.
Cette théorie a fait l'objet de plusieurs études
scientifiques surtout dans le domaine de l'inégalité
socio-économique entre les individus dans le monde.
Marxiste : idéologie politique de gauche
élaborée par Karl Marx et Friedrich Engels au XIXe siècle.
Le Marxiste est à la fois une explication de la société
capitaliste et une critique de celle-ci20(*).
L'élément central du marxiste résidait
dans l'idée que les moyens de production (usine, entreprises, etc.)
sont contrôlés par des minorités dominantes (bourgeoisie
dans le cas du capital, aristocratie dans le féodalisme). Selon cette
idéologie, les classes dominantes contrôlent le pouvoir politique
et l'utilisent pour mieux exploiter les masses populaires et s'assurer de leur
soumission.
Comparativement à cette théorie de Karl Marx,
les militaires congolais peuvent être considérés comme des
prolétaires face aux hommes politiques qui constituent la bourgeoisie,
les grands décideurs.
La domination politique trouverait donc sa cause
première dans la domination économique d'une classe sur l'autre.
Dans ce cadre d'idées, les politiciens qui constituent
la classe dominante contrôle et gère les militaires en s'assurant
de leur soumission. Ils sont utilisés pour conquérir ou
sauvegarder le pouvoir en place.
Les grandes décisions qui les concernent en termes de
solde, de carrière, ... sont débattues par ces politiciens. Comme
nous pouvons constater pour le cas de la RDC où sont les militaires qui
ont permis aux politiciens de conquérir le pouvoir pour leurs propres
intérêts en retour les militaires mènent une vie
précaire.
Ainsi, il s'observe une inégalité pour le
partage des ressources en termes de salaire entre ces deux classes.
Les femmes et les enfants de militaires sont dans des
conditions difficiles, négligées délaissées, alors
que leurs maris et pères, sont de grands serviteurs de ce pays, dont il
est du devoir du peuple d'exiger que les militaires soient bien traités,
car la sécurité de tout le monde est entre leurs mains.
8. SUBDIVISION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Dans sa structure, le travail comporte outre l'introduction
générale et la conclusion générales, quatre
chapitres. L'introduction pose le problème et propose des
hypothèses aux questions posées dans la problématique.
Elle précise ensuite la justification du choix et de
l'intérêt attachés au sujet, donne les objectifs poursuivis
par ce travail de recherche, délimite le champ d'étude, donne un
modèle de pensée utilisée, formule quelques
difficultés rencontrées et enfin une idée
générale concernant notre sujet.
Dans le premier chapitre portant sur les
généralités et la revue de la littérature, il
comprend l'explication des différents concepts et une revue de la
littérature donnant les différents points de vue et relevant
ainsi l'expérience d'ailleurs sur l'entrepreneuriat.
Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie
du travail qui nous présente la ville de Bukavu et montrant aussi la
méthode et techniques qui nous ont aidées à
réaliser ce mémoire.
Le troisième chapitre, quant à lui, traite la
présentation, l'analyse et discussion de résultats
d'enquête.
Enfin, le quatrième chapitre touche les grandes
orientations stratégiques pour l'amélioration des conditions de
vie des militaires et leurs ménages dans la ville de Bukavu. Une
conclusion ainsi que des recommandations mettant un terme à ce
travail.
9. DIFFICULTES
RENCONTREES
Dans la réalisation de ce travail, nous nous sommes
heurtés à des obstacles de plusieurs ordres, parmi lesquels nous
pouvons citer :
· L'accession à des informations plus sûres,
plus détaillées et plus complètes du fait que la plupart
d'entre elles sont classées Top secrètes, verrouillées par
le Secret d'Etat, Secret de défense et Secret militaire ;
· Nous n'avons pas pu atteindre tous les coins de notre
terrain d'étude faute de moyens nécessaires y afférents
suite à l'éloignement des différents points de
décisions et d'opérations ;
· De même, la forte sensibilité de notre
étude ne nous a pas permis de nous rendre dans certaines maisons,
notamment les ministères de défense,
· Chevauchement entre le programme de cours et examens et
temps imparti pour le travail de mémoire.
· Difficulté de réunir toutes les
informations nécessaires auprès de services concernés car
certains nous prenaient pour des espions,...
· Difficulté d'accéder à certains
sites pour avoir des informations nécessaires.
· Des rendez-vous manqués avec les chefs
militaires pour accéder aux informations nécessaires.
· Difficulté de répondre à certaines
questions car considérées par les enquêtés comme des
informations confidentielles
· Difficulté pour accéder au document
d'autorisation d'effectues des recherches
Pour contourner ces difficultés, nous avons usé
de nos démarches personnelles, connaissances, compétences,
recherches et relations privées pour glaner le maximum de
données.
CHAPITRE PREMIER :
CADRE CONCEPTUEL ET GENERALITES SUR L'ETUDE
Introduction
Dans ce chapitre, notre souci majeur est celui de donner une
acceptation claire aux concepts clés de l'étude pour une
meilleure orientation afin d'éviter toute confusion dans la
compréhension.
Ainsi, nous allons faciliter la compréhension des
chercheurs et des lecteurs sur ce que nous allons développer plus tard
si non, il serait déraisonnable d'analyser l'impact du salaire de
militaires et la survie de leurs ménages dans la ville de Bukavu, si
nous n'en avons pas une assimilation théorique.
CADRE CONCEPTUEL :
Définitions des concepts clés
Dans ce point, nous allons
nous limiter qu'à fournir quelques explications, définitions et
différentes sources d'informations.
1.1 LA PRECARITE
La précarité est l'état de ce qui est
précaire, c'est-à-dire qui n'offre aucune garantie de
durée, qui est incertain, sans base assurée, révocable.
Dans le domaine économique et social, la
précarité est l'absence des conditions et des
sécurités permettant à une personne, à une famille,
à un groupe, d'assurer pleinement leurs responsabilités et de
bénéficier de leurs droits fondamentaux.
La précarité est caractérisée par
une forte incertitude sur la possibilité de pouvoir retrouver dans un
avenir proche la situation qui est considérée comme
« acceptable ». Elle est donc une notion subjective et
relative « acceptable » et au sein d'une
société donnée. Le degré de perception de la
précarité est, en outre, influencé par de nombreux
facteurs culturels.
1.1.1 PAUVRETE
Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas
des ressources matérielles suffisantes
(Manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui
permettent pas d'exister dignement selon les droits légitimes et vitaux
de la personne humaine et qui la condamnent à survivre
Péniblement au jour le jour.
En France, un individu est officiellement
considéré comme "pauvre" quand ses revenus mensuels sont
inférieurs à 681 euros... (Chiffre au 21/09/07)21(*).
1.1.2 MILITAIRE
Un militaire est un membre des forces
armées « régulières »,
c'est-à-dire d'une institution de défense d'un état. On
emploie également le terme soldat lorsqu'il s'agit d'un combattant, le
terme mercenaire étant réservé aux combattants
recrutés sans statut particulier le temps d'un conflit ou même
d'une opération.
1.1.3 LA REMUNERATION
La rémunération consiste à
rétribuer une entité (personne physique ou moral) en contrepartie
du travail effectué ou d'un service rendu.
La rémunération représente l'ensemble de
salaire et autres avantages en espèces et en nature reçus par un
travailleur par suite du travail effectué.
1.1.4 REVENU
Le revenu d'une personne ou d'un agent économique
désigne « l'ensemble des droits sur les ressources
disponibles qui lui sont attribués au cours d'une période
donnée sans prélèvement sur son patrimoine. »
GRIFORT renchérit en montrant que le revenu est un flux
des ressources d'une personne qui est la contrepartie de sa contribution
à une activité économique de production22(*).
Etymologiquement, il évoque l'idée
principale « le retour », de
« rétribution » en contre partie d'une action
réalisée ou d'une mise à disposition.
Le revenu représente l'argent gagné par un agent
économique après réalisation d'une activité
économique donnée.
1.1.5 NIVEAU DE VIE
Le niveau de vie fait référence à la
qualité et quantité des biens et services qu'une personne ou une
population entière peut s'approprier.
Il est égal au revenu disponible du ménage
divisé par le nombre d'unités de consommation.
1.1.6 LES CONDITIONS DE VIE
Selon le dictionnaire « petit la
rousse »(1993) ce sont l'ensemble des situations qui se
présentent dans la lutte quotidienne pour la survie23(*).
Pour le dictionnaire « le robert »(1994),
les conditions de vie peuvent être considérées comme
l'ensemble des facteurs économiques et sociaux caractérisant la
vie d'un groupe social24(*).
Selon « le lexique des science
sociales »(1986), les conditions de vie renvoient à un
ensemble englobant le niveau et le genre de vie : situation qu'une
personne ou un groupe de personnes occupe dans une société.
Tenant compte de toutes ces définitions, nous entendons
par « conditions de vie » la manière dont un
être humain parvient à satisfaire ses besoins vitaux à
savoir la nourriture, la santé, le logement, l'habillement, les
conditions de travail et d'éducation de ses enfants.
1.1.7 SURVIE
La survie est le fait pour un organisme vivant ou une
personne de se maintenir en vie malgré un risque accru de mort ou face
à une situation précaire.
1.1.8 RESILIENCE
La résilience est l'aptitude à résister
aux chocs, donc à résister aux problèmes de la vie et s'y
adapter.
1.1.9 SOLDE
Paie (rémunération) octroyée par
l'armée à un de ses membres militaires ou, par extensions, un de
ses employés civil25(*).
1.1.10 SALAIRE
Rémunération régulière
versée pour un travail26(*).
1.2 GENERALITES SUR
L'ETUDE
Cette partie est subdivisée en deux parties sous points
notamment : la théorie sur la précarité et la
pauvreté.
1.2.1. LA PRECARITE
La précarité est l'état de ce qui est
précaire c'est-à-dire qui n'offre aucune garantie de
durée, qui est incertain, sans base assurée, révocable.
Etymologie : du latin Precarius, qui
s'obtient par la prière.
Dans le domaine économique et social, la
précarité est l'absence des conditions et des
sécurités permettant à une personne, à une famille,
à un groupe, d'assurer pleinement leurs responsabilités et de
bénéficier de leurs droits fondamentaux.
La précarité est caractérisée par
une forte incertitude sur la possibilité de pouvoir retrouver dans un
avenir proche la situation qui est considérée comme
« acceptable ». Elle est donc une notion subjective et
relative car elle se définit par rapport à une
situation « acceptable » et au sein d'une
société donnée. Le degré de perception de la
précarité est, en outre influencé par nombreux facteurs
culturels.
Certains groupes sociaux peuvent plus facilement se retrouver
en situation de précarité que d'autres, comme les personnes
inexpérimentées ou sans formation, par exemple. Si la
précarité tend à se prolonger et devient persistante, elle
conduit le plus souvent à la grande pauvreté, surtout lorsqu'elle
affecte plusieurs domaines de l'existence.
1.2.1.1. PERSPECTIVE
HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE LA PRECARITE
Le XIXe siècle et la première
moitié du XXe ont vu les pays occidentaux confrontés à la
misère. Cette pauvreté accompagnée d'exclusion sociale a
inspiré des politiques réformistes visant à
améliorer la condition ouvrière (par exemple : instauration
d'un salaire minimum, édiction du temps de travail, fordisme) ainsi que
des mouvements politiques révolutionnaires tel que le socialisme ou le
communisme.
C'est dans les années qui ont suivi la crise
économique de 1973 que la notion de la
précarité est apparue. Parmi d'autres
conséquences, cette crise a entrainé la diminution plus ou moins
importante selon les états du contrat de travail à durée
indéterminée et le net ralentissement de la hausse du pouvoir
d'achat27(*).
Lentement, mais plus nettement à partir de la crise de
1979, l'action conjuguée de ces deux évolutions a
développé la proportion de populations en situation de
précarité.
Conjugués à des facteurs nationaux, ces
situations se font différemment sentir en fonction des systèmes
économiques de chaque pays :
· au Japon, parallèlement aux grandes entreprises
(et à leurs employés à vie), se développe un
sous-prolétariat de « freeters », (terme
créé à partir de l'anglais free et de l'allemand
Arbeiter (travailleur)28(*).
· Aux Etats-Unis la précarité prend
notamment la forme d'une insécurité
sociale: « (Nowadays) ...people change jobs more of ten
than they used to, whe ther they likeit or not. And in the United states, when
You change insurance» (De nos jours, qu'ils le veulent ou non les
gens changent de travail plus souvent qu'avant. Et aux Etats-Unis, quand on
change de travail, on s'inquiète pour son assurance santé.),
comme le rappelle Clive Crook dans un article29(*)recensant les projets de sécurité
sociale pour les Etats-Unis.
· Le Danemark semble avoir pris son parti du
développement de la précarité en le partageant entre sous
via le système de la flexibilité.
Il semble qu'en France et dans certains pays latins (Italie,
Espagne et Portugal), la question de la précarité soit plus
importante. Elle apparait ainsi régulièrement dans le
débat public français30(*).
La persistance d'un taux de chômage plus
élevé en France que dans la plupart des pays européens
pourrait expliquer cette singularité latine. D'autres explications sont
aussi avancées : la stabilité de la situation de
quelques-uns(les insiders) précipiterait une situation précaire
pour d'autres, plus jeunes... ou retrouve un débat équivalent en
Italie et en Espagne : malgré leurs diplômes du
supérieur les jeunes espagnols de la génération
« mileurista » (Espido Freire, 2006) peinent
à gagner plus que 1000 euros31(*).
Les notions de précarité et de
la pauvreté sont à la fois distinctes et
liées. Dans les faits, les populations subissant une situation de
précarité se coupent souvent avec celles en situation de
pauvreté. Cependant les deux populations ne se recouvrent pas
exactement : une personne en situation de
précarité n'est pas forcement ou pas tout de
suite en situation de pauvreté.
En France, le thème de la précarité est
davantage mis en exergue que dans ses pays voisins. Une certaine aversion au
risque et une résistance au changement : par exemple, 70% des
jeunes souhaitent travailler dans la fonction publique français32(*) sont désignés
comme étant à l'origine de la position centrale donnée au
thème de la précarité33(*).
En France, le salaire minimal protège de la
précarité les personnes qui travaillent mais le taux de
chômage est supérieur au taux de chômage de transition. La
baisse des salaires n'est jamais pratiquée. Pour un employé
payé, le risque n'est donc pas de voir son salaire diminuer mais de se
retrouver au chômage où il bénéficiera d'allocations
chômage. Le sentiment de précarité en France est donc,
parmi les classes moyennes et basses, ne se définit que par le risque
d'être au chômage.
Le CDI est perçu comme un contrat plus sûr que
les emplois à durée déterminée, car le CDD
sous-entend un retour à la recherche d'emploi. Un CDD n'est
reconductible qu'un nombre déterminé de fois. L'absence de
contrat de travail ou l'illégalité de tout contrat (CDD trop
reconduit, délit de marchandage,...) se transforme automatiquement en
CDI.
La rigidité du CDI est en soi la cause de plus de
chômage et de la réticence de certains employeurs à y
recourir : c'est un choix de société qui permet de
privilégier la stabilité des emplois notamment durant les crises,
en maintenant un socle de consommation solide mais peut ralentir les effets
d'une reprise.
La crise du CPE a mis en avant ce sentiment de
précarité des jeunes face au chômage en 2006 ; les
manifestants pensaient que l'objectif affiché du CPE de réduction
du chômage n'était pas suffisant face à l'augmentation de
la précarité qu'il provoquerait parmi les jeunes
employés.
Les jeunes d'inscrivent plusieurs années de suite dans
les facs sans assister aux cours (appelés étudiants
fantômes), à la seule fin d'obtenir une convention de
stage34(*).
1.2.1.2. DEFINITION DE LA
PRECARITE SELON L'ETAT FRANÇAIS
Selon la définition officielle de l'état
français, « la précarité » est
l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettent aux
personnes et aux familles d'assurer leurs responsabilités
élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux.
L'insécurité qui en résulte peut
être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus
ou moins graves et définitives35(*).
Elle conduit le plus souvent à la grande
pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l'existence qu'elle
tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu'elle
compromet gravement les chances de conquérir ses droits et de
réassumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir
prévisible.
Il est assez fréquent de voir appréhender les
situations de précarité à travers certaines
catégories de populations censées y être plus que d'autres
exposées, les populations dites « à risque » ou les
populations effectivement « prises en charge ».
Les populations « à risque » sont le plus
souvent des catégories répertoriées dans une perspective
de prévention, à partir de divers critères qui peuvent
être relatifs à :
· un événement (naissance
prématurée, séparation du couple...) ;
· un état de santé (handicap,
éthylisme...) ;
· une situation familiale (enfant orphelin, femme
seule chef de famille, famille nombreuse...) ;
· des conditions de vie (habitat insalubre,
chômage, indemnités...) ;
· une appartenance ethnique (immigrés, gens du
voyage...).
Les populations « prises en charge » sont le plus
souvent des catégories définies par le fait qu'elles font
effectivement l'objet d'une assistance de la société sous des
formes variées.
1.2.1.3. PRECARITE,
PRECARISATION, PAUVRETE : DIFFERENTES DEFINITIONS POUR DIFFERENTES REALITES
Dans les différentes études menées sur le
sujet, la précarité s'exprime par des situations
financières, familiales, sociales ou matérielles difficiles.
Le repérage de groupes de populations reflétant
ces situations peut se faire parfois dans des sources statistiques habituelles
à partir de différentes variables (faibles revenus, logement
précaire, chômage, pas de diplôme, pas de couverture
maladie...).
Des approches plus orientées consistent à aller
à la rencontre des groupes de personnes susceptibles de connaître
de grandes difficultés ; usagers de centres d'aide (centres de soins
gratuits, d'hébergement, foyers), de structures particulières
(centres de toxicomanies, d'alcoologie, milieu carcéral...), ou
bénéficiaires de prestations sociales (chômage, Rmi,
Cmu...).
Ces études concernent des groupes de populations de
nature et de tailles différentes, dépendant des
définitions adoptées : en 2001 on estimait par exemple à
environ 86 500 le nombre de personnes majeures ayant recours à un centre
d'hébergement et de distribution de repas chauds, dont 63 500 n'ont pas
de domicile (Brousse et al., 2002, a & b), à 43 700 le
nombre de détenus (majeurs et hors hospitalisés)
(Désesquelles, 2002), à plus de 4,5 millions les
bénéficiaires de la Cmu complémentaire(Boisguérin,
2003), à 35 000 les patients de Médecins du monde en 2000
(Noblet, 2002)...
Bien qu'ayant chacun des spécificités, ces
groupes de populations présentent de nombreuses
Caractéristiques communes. Outre le manque de
ressources, les personnes concernées sont ainsi plus souvent que la
population générale issues de milieux défavorisés
et déracinées de leur région ou de leur pays d'origine,
ont peu d'instruction et de qualifications, vivent de faibles revenus du
travail (professions peu qualifiées, contrats précaires),
d'allocations ou d'aides ; elles ont en commun des histoires de vie faites
d'événements traumatisants dès l'enfance
(décès de proches, ruptures, violence...), de perte d'emploi
voire de logement, de problèmes d'isolement ou d'intégration.
De ce fait, certains des groupes de populations
considérés dans ces études se recoupent : un certain
nombre de consultants de centres de soins sont couverts par la Cmu ou
bénéficient de prestations sociales, une partie des
bénéficiaires de la Cmu n'ont pas de logement stable, certaines
personnes sans domicile ont connu la détention...
Mais la précarité n'est pas un état
figé : une frange importante de la population est soumise au risque de
se trouver un jour dans une situation précaire et certaines situations
de précarité peuvent n'être que temporaires, pour peu que
la personne retrouve un travail ou un logement...
La frontière est fragile et varie selon la
définition de la précarité : les
«allers-retours» peuvent être de ce fait plus ou moins
fréquents.
Il apparaît en tout état de cause que les
facteurs de précarisation (peu de qualification, chômage,
pauvreté, isolement...) concernent une part importante de la population
et bien plus importante que celle que représentent les groupes
identifiés comme précaires à un moment donné : dans
le rapport du Haut Comité de la santé publique en 1998, en
s'appuyant sur cette vision dynamique et longitudinale, on estimait à 12
ou 15 millions les personnes concernées, de près ou d'un peu plus
loin, par la « précarité », soit 20 % à 25 % de
la population totale (Hcsp, 1998).
12.1.4. LA PRECARITE DE
L'EMPLOI
1. La précarité de l'emploi : Etat des
lieux
Un emploi précaire se définit tout d'abord par
le type de contrat. Tout contrat de travail dérogeant au CDI (Contrat
à durée Indéterminée) et à un temps plein
est un emploi précaire. Les CDD (Contrats à Durée
déterminée), l'intérim, le temps partiel souvent
imposé n'ont fait que de se développer depuis les années
80, touchant essentiellement les jeunes, les femmes mais plus globalement tous
les salariés et tous les secteurs d'activités (public et
privé).
Le développement de la précarité et de sa
généralisation a été possible grâce à
des mesures législatives ou réglementaires qui ont
contribué à l'éclatement de la collectivité des
salariés en multipliant les situations particulières et
différenciées : rappelons qu'avant 1968, le travail
intérimaire était interdit en France et que la mise en forme
juridique des CDD s'est développée entre 1980 et 1990.
· En 2000, on recensait 1,4 million
d'intérimaires (soit une augmentation de 160 % en dix ans).
· Depuis 1982, le recours au CDD a triplé, en
2000 on en comptait environ 892 000 bien que le recours à ce genre de
contrat soit soumis à une « féroce »
réglementation.
· Le temps partiel n'a cessé de se
développer, encouragé par les mesures gouvernementales de
réduction de charges (50 % puis 30 %) à partir de 1992.Avant ce
« petit cadeau » au patronat, le temps partiel concernait 7,2 % des
salariés, aujourd'hui environ 18 % des salariés sont
concernés soit environ 3,9 millions de personnes. Parmi eux : 83 % de
femmes. Le développement du temps partiel entraîne bien
évidemment une baisse de la rémunération. Notons qu'un
salarié sur 3 payé au SMIC est à temps partiel. Les
facteurs de précarité s'additionner encore puisqu'un
salarié payé au SMIC sur 5 ne dispose que d'un CDD.
L'explosion de la précarité ne touche pas
seulement le secteur privé. Le secteur public est également
fortement touché par le développement des emplois jeunes, des
vacataires dans l'Education nationale ; des intérimaires et des
contractuels à La Poste et des CES (Contrats emplois solidarité)
dans les hôpitaux par exemple. La palette des précaires du secteur
public est importante et diversifiée : sur 5 millions de fonctionnaires,
on compte 340.000 contractuels sans statut, 400.000 CES et 200.000
emplois-jeunes. Ce développement de la précarité dans le
secteur public est bien évidemment une attaque du statut des
fonctionnaires et fait partie de la remise en cause des services publics en
général.
2. La précarité : à quoi
ça sert ?
La précarité s'est développée dans
les années 80 pour faire face à la crise économique
amorcée dans les années 70. Elle est devenue une stratégie
économique pour les patrons. Elle permet de dégager toujours plus
de profits dans le cadre du système concurrentiel. Il faut produire en
s'adaptant avec la plus grande vitesse à tout changement de conjoncture
ou d'habitude dans les modes de consommation. Pour cela, il faut pouvoir
adapter sa production à tout prix et de façon quasi
immédiate, et donc pouvoir augmenter ou réduire le nombre de ses
salariés dès que cela paraît nécessaire. La
flexibilité et la précarité sont dans ce cadre les
compléments aux réguliers licenciements.
La précarité permet également aux patrons
de « détruire » les cadres collectifs dans les entreprises.
Les CDD ou les intérimaires ne se syndiquent pas ou peu par peur de ne
pas être embauchés définitivement et cela permet donc
d'avoir une main-d'oeuvre « docile » et « malléable
» à souhait. La précarisation est un moyen parfait pour
affaiblir les syndicats, éviter les grèves. La
précarité tend à imposer un modèle de
société individualiste dans les entreprises.
Le développement de la précarité de
l'emploi a fait apparaître une dualité du marché du
travail. On trouve d'un côté un premier marché du travail
avec des emplois stables et qualifiés où les
rémunérations sont plus élevées et les perspectives
plus assurées et de l'autre côté un marché du
travail où les emplois sont instable, peu qualifié et les
rémunérations moins élevées. Ce deuxième
marché se développe dans tous les secteurs d'activité
affaiblissant ainsi le premier marché en y introduisant de la
flexibilité, l'allongement des durées de travail, le gel des
salaires, la diversification des statuts et l'éclatement de la
collectivité des salariés. Autrement dit, tous les
salariés aujourd'hui sont concernés par la
précarité de l'emploi...
1.2.1.5. TYPES DE PRECARITES
SOCIALES
a) Précarité et marché du
travail
La perception de la précarité est fortement
dépendante de l'existence de chômage et de la fluidité du
marché de l'emploi. En effet, plus il est aisé de changer
d'emploi et d'en trouver un autre, moins le risque de perdre l'emploi actuel ou
que sa qualité se détériore prend d'importance36(*).
La précarité potentiellement ressentie dans un
système rigide ou l'on ne peut pas changer facilement d'emploi disparait
donc, même avec un emploi de courte durée ou avec des
possibilités d'être licencie.
Les groupes sociaux les plus à même d'être
victimes de précarité sont donc les groupes travaillant dans des
secteurs ou même trouver un bon emploi. Le chômage augmentant le
risque et des revenus faibles ne permettant pas un filet de
sécurité suffisant sont donc les principales causes de
précarités dues au travail.
b) La précarité
relationnelle
La précarité relationnelle est un état
d'instabilité des relations, entre individus, au sein de la
société, qui peut se traduire par un appauvrissement des
interactions sociales, voire à l'insolemment social.
c) La précarité affective
Etat dans laquelle une personne se sent dépourvue de la
possibilité de recevoir ou de donner des effets. La
précarité affective peut être générée
par de la précarité sociale, par différentes formes de
maladies psychiques ou même physiques.
Elle est souvent liée à un isolement social bien
qu'elle peut aussi survenir chez des personnes très bien
insérées.
d) La Précarité au sein de la
famille
Que la famille soit fidele aux traditions
religieuses (judéo-chrétiennes, musulmanes, ct.) ou qu'elle
puisse prendre davantage de libertés faces à celles-ci change
drastiquement les types de précarités potentielle au sein d'une
cellule familiale.
Par exemple, sans l'autorisation du divorce, un couple qui ne
s'entend plus n'a pas la possibilité de mettre un terme à cette
précarité relationnelle. En contrepartie, lorsque c'est
autorisé, d'autres types de précarité s'accroissent. Par
exemple davantage de monoparentales, ou simplement la précarité
du divorce ne l'ayant pas forcement souhaité, pouvant avoir du mal
à refonder une famille.
Un autre élément important de
précarité au sein de la famille peut également être
l'éloignement entre les individus d'une même famille. Soit
intergénérationnelle avec des maisons de retraites, soit au sein
des couples avec des métiers nécessitants de fréquents
déplacements ou encore l'éloignement impose par une
scolarité (notamment pour des études supérieures).
e) Précarité des conditions de
vie
La précarité peut se décliner
également au niveau des conditions de vie ; qui peuvent ne pas
être acceptables.
Avoir un fort risque d'habiter un logement insalubre, un
logement temporaire inadapté, voire aucun logement sont des exemples de
précarité de condition de vie.
1.2.1.6. EFFETS DE LA
PRECARITE
La précarité a un impact global sur le corps
social, qui peut se traduire par :
· dégradation des conditions de travail (un
travailleur en situation précaire n'est pas en position de force pour
défendre ses droits)
· difficultés à développer une vie
sociale (ex : quitter le domicile parental, fonder une famille...)
· révolte contre l'organisation sociale(les
salaries en situation précaire auront davantage tendance à
s'opposer au système)
· dégradation de la sante physique ou
mentale : la plupart des indicateurs de comportement et de santé
sont altères dans toutes les catégories de populations
classées en situations de précarité (par rapport à
celles qui ne le sont pas).
· de la défiance envers les medias de masse. une
partie des personnes touchées par la précarité diminue
leur temps consacré aux actualités, une minorité se tourne
vers des medias alternatifs.
1.2.1.7. LES FACTEURS DE
RISQUE POUR LA SANTE CAUSES PAR LA PRECARITE
- l'absence d'estime de soi,
- le sentiment de dévalorisation personnelle,
- le manque d'autonomie dans son travail,
- les sentiments de ne pas utiliser toutes ses
compétences,
- le sentiment de ne pas recevoir l'estime que l'on pense
mériter37(*).
Certains groupes sociaux peuvent plus facilement se retrouver
en situation de précarité que d'autres, comme les personnes
inexpérimentées ou sans formation, par exemple. Si la
précarité tend à se prolonger et souvent à la
grande pauvreté, surtout lorsqu'elle affecte plusieurs domaines de
l'existence38(*).
1.2.1.8. LES CINQ
CATEGORIES DE PERSONNES EN SITUATION DE PRECARITE
-Chômeurs.
-Bénéficiaires d'un contrat emploi
solidarité.
-Personne sans domicile fixe.
-Jeunes âges de 16 à 25 exclus du milieu scolaire
et engagés dans un processus d'insertion professionnelle.
-Bénéficiaires de RMI39(*).
1.2.1.9. LES HUIT
CATEGORIES DE POPULATION CIBLEES PAR LE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA
PRECARITE :
· Les Enfants abandonnés
· Les Jeunes sans abri et les enfants de rue
· Les Ex-détenus sans ressources et sans
abri
· les malades mentaux sans abri
· Les Femmes en situation de grande
précarité et sans ressources
· Les Personnes handicapées sans abri
· Les Mendiants et vagabonds
· Les Personnes âgées démunies,
sans abri40(*).
1.2.1.10. SITUATION DE
PRECARITE
La précarité ne se limite pas à ses
formes visibles et les plus communément admises.
C'est un phénomène rampant et qui, sous toutes
ses formes, touche des groupes de populations très différents.
Ø L'emploi, le chômage et le
travail
La population d'un pays se divise schématiquement en
trois sous-ensembles :
- Les actifs disposant d'un emploi.
- Les actifs demandeurs d'emploi.
- Les inactifs c'est-à-dire ceux qui ne cherchent pas
un emploi comme retraites, les personnes au foyer, les personnes en fonctions
ou encore les étudiants.
Ø Des liens complexes entre pauvretés et
chômages
De 1997 jusqu'au début 2002, on a assisté en
France à une forte baisse de chômage.
Une première explication à cette absence de lien
mécanique est l'hétérogénéité de la
population pauvre qui explique que leur pauvreté n'est pas forcement
liée à leur situation sur le marché de l'emploi.
Les différents facteurs qui font passer les
différents ménages sous le seuil de pauvreté sont
nombreux :
- Le chômage tout au long de l'année ou
intermittent
- Un bas salaire annuel lié à une situation de
sous emploi.
- Un temps partiel contraint.
- Des situations d'activité indépendante
(agriculture).
- La structure familiale (famille nombreuse).
-Une faiblesse du revenu de remplacement pour certains
retraités.
1.2.2. LA PAUVRETE
Une personne en situation de pauvreté ne dispose pas
des ressources matérielles suffisantes
(Manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui
permettent pas d'exister dignement
Selon les droits légitimes et vitaux de la personne
humaine et qui la condamnent à survivre
Péniblement au jour le jour.
En France, un individu est officiellement
considéré comme "pauvre" quand ses revenus
Mensuels sont inférieurs à 681 euros... (Chiffre
au 21/09/07)41(*).
1.2.2.1. LES FACTEURS DE
PAUVRETE
Les facteurs de pauvreté sont multiples, on peut citer
:
1. Les problèmes liés à une
pathologie
· Problèmes de santé mentale
· Alcoolismes
· Cancer
· Handicap
· Dépendance
2. Les problèmes liés à la
situation économique et sociale
· Chômage et insécurité de
l'emploi
· Isolement et solitude
· Emplois précaires
· Absence de moyens financiers
· Absence de couverture sociale
· Absence de formation et/ou de qualification
· Situation irrégulière (pas de titre de
séjour)
3. Les problèmes liés à des
publics spécifiques
· Jeunes en difficultés
· Personnes âgées
· Femmes isolées42(*).
1.2.2.2. SEUIL DE
PAUVRETE
C'est le niveau au-dessus duquel les ménages sont
déclarés pauvres.
Selon l'INSEE, il se définit comme la
demi-médiane des revenus(ou revenu médian) par unité de
consommation.
On retiendra qu'une personne est pauvre si elle perçoit
moins de 50% du revenu moyen soit 560 euros 1997 par mois43(*).
1.2.2.3. NIVEAU DE VIE ET
PAUVRETE
L'élévation du niveau de vie moyen d'une
population entraine une augmentation des dépenses contraintes.
La consommation statutaire est une dépense
réalisée pour marquer son appartenance sociale, pour permettre
son interaction au groupe en montrant que son train de vie et semblable
à celui de son voisinage. C'est la situation d'une personne qui offre un
baladeur MP3 à son enfant car tous ses copains en ont un, ce type de
dépense peut concerner de nombreux biens : ordinateur portable,
voyages, voiture, vêtements de marques, cadeaux,...
Elle se mêle à la revendication d'un confort
accru, sans qu'il soit toujours facile d'y faire la part des dépenses
socialement contraintes.
Elle peut aussi résulter d'une contrainte
matérielle, car les alternatives collectives disparaissent par manque
d'usagers ; ceux-ci ayant pu investir dans une solution privée.
On peut ainsi être obligé d'acheter une voiture
car il n'y a pas des solutions de transport en commun ou de prendre un
abonnement internet car les cybercafés n'ont plus assez de clients pour
continuer à fonctionner.
L'augmentation de dépenses peut également
être causée par une montée en gamme de produits
disponibles. Dans le cas d'un bien mixte consommation-investissement, comme le
logement par exemple, la montée des prix peut aussi être
causée par l'augmentation des possibilités d'épargne de la
population. Ces considérations sont une justification pour l'utilisation
d'un seuil de pauvreté relative44(*).
1.2.2.4. LA QUALITE DE
VIE
Les analyses de la qualité de vie ont commencé
à être développées dans les années 1970, afin
de décrire et mesurer l'impact de différents états sur la
vie quotidienne des personnes en prenant en compte l'aspect émotionnel
est les fonctions sociales autant que les conditions purement physiques.
Dans cette perspective globale, les approches
économiques, psychosociale et biomédical de la qualité de
vie coexistent.
La qualité de vie d'une population est un enjeu majeur
en sciences économiques et en sciences politique.
On utilise les notions proches d'utilité et de bien
être. Elle est mesurée par de nombreux indicateurs
socio-économiques (indice de développement humain par
exemple).
Elle dépend dans une large partie de la capacité
à acheter des biens et services (notion de pouvoir d'achat) ; mais
aussi des situations dans les domaines de la liberté (libéralisme
économique), de respect des droits de l'entreprise, de bonheur,
santé, etc.
1.2.2.5. PRECARITE :
L'AUTRE NOM DE LA PAUVRETE
L'étude du vocabulaire utilisé pour designer les
citoyens les plus pauvres fait apparaitre un grand désarroi
sémantique. Le mot « pauvreté » jugé
péjoratif mais dont le sens est très bien compris, a tendance
à être remplacé par d'autres termes jugés
temporairement moins négatifs.
Ainsi, sur l'initiative des journalistes, on observe une
quasi-disparition depuis l'année 2000 du
terme « pauvre » et une forte diminution de
l'utilisation de « pauvreté ».
Une grande diversité de formules est depuis lors
utilisée dont le but est de procéder à une
euphémisation pour porter des valeurs plus acceptables par un plus grand
nombre.
Les pauvres se sont transformés en démunis, en
défavorisés, en non-riches, en nécessiteux ou en
« plus en difficulté » : pauvres sont devenus
des précaires.
Cette modification de la signification ne doit pas faire
oublier la réalité, que les précaires sont peut-être
d'anciens pauvres mais surement pas de nouveaux riches.
L'utilisation du
terme « précarité » ne se limite pas
à définir les populations pauvres en termes de revenus.
L'appellation désigne tous les individus en situation de
vulnérabilité de part des événements de la vie ou
des expériences personnelles qui débouchent sur une fragilisation
économique, sociale (au sens « place à
l'intérieur » de la société) et
familiale45(*).
1.2.3. MILITAIRE
Un militaire est un membre des forces
armées « régulières »,
c'est-à-dire d'une institution de défense d'un Etat. On emploie
également le terme soldat lorsqu'il s'agit d'un combattant, le terme
mercenaire étant réservé aux combattants recrutés
sans statut particulier le temps d'un conflit ou même d'une
opération.
1.2.3.1. PARTICIPATION DE
L'ARMEE AU DEVELOPPEMENT NATIONAL
En effet, l'état de sous-développement
économique et social des sociétés africaines
post-indépendance implique une nouvelle fonction que sont censées
remplir les Formes Armées.
C'est celle de contribuer aux efforts de développement
national.
En fait, les Formes Armées, comprennent des
éléments bien portants et bien constitués ne devraient pas
vivre dans l'oisiveté jusqu'au sous-développement.
Elles devraient par contre, alléger, par leur
contribution à la production, les lourdes charges que leur
équipement et entretien ajoutent aux dépenses nationales. Elles
sont de ce fait appelées à participer à
l'amélioration des conditions de vie des membres de leurs
sociétés respectives.
Pour SENGHOR du Sénégal, l'Armée doit
participer directement et activement au développement du pays, en
fournissant à celui-ci non pas des travailleurs sans
spécialité, mais en mettant au travail des unités
composées : des techniciens instruits, bien encadrés et
disposant des engins les plus modernes du génie46(*).
Il en est de même, pour Sekou Touré de
Guinée, qui considérait l'Armée comme une force
créatrice du peuple et en tant que telle, elle devrait construire des
ponts, des routes, des maisons et cultiver. « Nous avons trop de
choses à faire pour tolérer qu'il y ait des fainéants et
à plus forte raison parmi ceux qui sont payés et entretenus par
le peuple »47(*).
Presque les mêmes propos ont été tenus par
le Ministre de la Défense de Tanganyika (actuelle Tanzanie), KAMBONA
lorsqu'il déclara que l'Armée doit apporter sa contribution
maximale au développement comme les autres membres de la
communauté.
C'est dans ce même ordre d'idée que le Ghana
avait inauguré en Juin 1962 le « Bureau des Forces
Armées ».
Celui-ci était destiné à servir de forum
de discussion entre le gouvernement et les militaires, discussions relatives
à la contribution de ces derniers au plan de développement du
pays.
Le Ministre de la Défense, Kofi Baoko exhorta les
militaires à construire l'infrastructure du pays, pont, routes, maisons
et plantations avec l'aide de la jeunesse du Parti (Workers brigades) sous le
commandement.
Ce nouvel élan fut aussi appliqué en Côte
d'Ivoire où l'on trouvait déjà en 1964 des unités
des pionniers au sein de l'Armée48(*).
Nous pouvons simplement dire que c'est dans cette optique de
la participation des Forces Armées aux efforts de développement
national que le feu Président L.D. KABILA, à peine arrivé
au pouvoir en 1997, avec son mot d'ordre « le congolais doit se
prendre en charge » qui a fait de lui un héros,
crée le service national. Cette structure, composée
essentiellement d'hommes en uniforme, a été
déployée à travers la République. Doté
d'engins et des moyens logistiques adéquats et d'un bon encadrement, le
Service National a surpris tout le monde en produisant des quantités
énormes de denrées alimentaires49(*).
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU MILIEU ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL
2. O. BREVE PRESENTATION DU
MILIEU
2.1. HISTORIQUE DE LA VILLE
DE BUKAVU ET DES FARDC
2.1.1. VILLE DE BUKAVU
Ancien territoire du royaume de Bushi (nom de pays de Bashi,
ethnie shi). IL était dirigé par le
« muluzi » Nyalukemba, lors de l'arrivée des
premiers Européens dans le Bushi à la fin du XIXe siècle
(Muluzi ou Baluzi au pluriel, veut dire « le noble ou noblesse chez
Shi. La ville s'appelait Rusole, le nom Bukavu vient de la transformation du
`bu'nkafu' (ferme des vaches).Bukavu fut fondée en 1901 par les
autorités coloniales belge. En 1927 Bukavu fut rebaptisée
Constermansville (ou Constermansstad en néerlandais) en l'honneur de
Paul costermans.
En 1953, après une consultation auprès des
« Européens », les autorités coloniales lui
rendirent son ancienne appellation : Constermansville redevient donc
Bukavu. La ville accueillait une importante population européenne sous
le régime colonial. En 1967, Bukavu fut le théâtre d'une
bataille opposant 600 soldats katangais et 170 mercenaires blancs aux 15000
hommes du général Mobutu. Ces mercenaires belges et
français pour la plupart, étaient commandés par un
aventurier belge, Jean Schramme. La bataille s'est soldée en novembre
1967 par la défaite des mercenaires et leur fuite vers le Rwanda.
De nombreux crimes de guerre, viols, massacres y ont
été perpétrés entre 1996 et 2004 dans la guerre
d'agression des troupes rwandaises de Paul Kagame, L'armée ougandaises,
et des proxys Nkundabatware et Mutebusi, contre les troupes congolaises aux
quelles malheureusement celles-ci se sont alliées circonstentiellement
(et non sans conséquences politique et humaine) Les FDLR et les milices
mai-mai.
En 2004, la ville fut le théâtre de combats
sanglants entre les troupes rwando-ougando-burundaises et les troupes
gouvernementales congolaises.
2.1.1.1. Situation
géographique et physique
Ø Localisation et limites
La ville de Bukavu est située sur le territoire de
Bushi (Kasha) outre fois appelée constermansville. Elle a une superficie
de 60km².
Elle est à l'extrême sud du lac, 2°30' de
latitude et à 28°50' de latitude.
Elle est limitée à l'ouest et au sud par le
territoire de Kabare, au nord par le lac Kivu et à l'est par la
rivière Ruzizi. Elle a une température annuelle de 20,20°c.
Elle est constitue de Trois communes dont la commune de BAGIRA, KADUTU et
IBANDA.
La ville est dirigée par le maire de la ville, monsieur
Philémon LUTOMBO YOGOLELO.
2.1.1.2 Situation
démographique
Vu la situation organisationnelle du pays, il nous a
été difficile d'accéder aux données
démographiques récentes. Cela s'explique par le fait que le
service chargé de faire le recensement n'est pas opérationnel
depuis 1987 ; c'est-à-dire que le dernier recensement scientifique
en RDC fut organisé par le premier ministre KENGO WA DONDO et les fonds
des nations unies en matière de la population. Les autres années
la RDC se contente du recensement dit administratif, que les chefs des
quartiers font en prélevant le nombre d'habitants dans chaque
année. Les statistiques de la population congolaise et
étrangère vivant dans la ville de Bukavu en 2015 sont
données dans le tableau suivant :
Tableau
n°1
Statistique de la
population congolaise et étrangère des communes urbaines :
ville de Bukavu
COMMUNE
|
|
NATIONAUX
|
ETRANGERS
|
|
TOTAL
|
IBANDA
|
|
203868
|
231
|
|
204099
|
KADUTU
|
|
226350
|
302
|
|
226652
|
BAGIRA
|
|
188945
|
222
|
|
189165
|
TOTAL GEN
|
|
619163
|
755
|
|
619916
|
Source : Mairie de Bukavu, rapport du
4ème trimestre 2014.
2.1.2 APERÇU HISTORIQUE
DES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
2.1.2.1 GENESE DES
FARDC
A titre d'une brève chronique historique, nous pouvons
admettre que les générations militaires qui composent les FARDC
peuvent être catégorisées de manière
ci-après :
- Outre les FP, ANC, FAZ et FAC ;
- Les signataires des accords global et inclusif,
c'est-à-dire ex-Gouvernement, ex-Mouvement de Libération du Congo
(ex-MLC), ex-Rassemblement Congolais pour la Démocratie (ex-RCD),
ex-Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Nationale (ex-RCD-N),
Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Mouvement de
Libération (ex-RCD-ML) et les ex-Maï-Maï (Milice) ;
- Les groupes signataires de l'acte d'engagement de Dar
es-Salaam, soient Union des Patriotes Congolais (UPC), Force
d'Auto-défense Populaire (FAPC), Front National des
Intégristes/Front des Résistances Partie Intégrale
(FNI/FRPI), PUSIC, Front Patriote pour la Défense du Congo
(FPDC) ;
- Les groupes armées non signataires des accords de
paix implantés à l'Est du pays, qui ne se reconnaissent pas dans
ces accords mais qui acceptent le désarmement volontaire et
spontané ;
- Les combattants congolais se trouvant encore à
l'extérieur du pays.
2.1.2.2. LES FORCES ARMEES
DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (FARDC)
Les FARDC tel qu'évoquée dans la genèse
si haut et sur l'Accord Global et Inclusif signé le 17 décembre
2002 à Pretoria que les représentants des composantes et
entités se sont convenus de la création d'une armée
intégrée et restructurée, comme le précise la
constitution de la transition promulguée le 4 avril 2003 :
- La réunification, la pacification et la
reconstruction du pays, la restauration de l'intégrité du
territoire nationale et le rétablissement de l'autorité de l'Etat
sur l'ensemble du territoire national ;
- La réconciliation nationale ;
- La formation d'une armée nationale,
restructurée et intégrée ;
- L'organisation d'élections libres et transparentes
à tous les niveaux permettant la mise en place d'un régime
constitutionnel démocratique ;
- La mise en place des structures devant aboutir à un
nouvel ordre politique.
A. Mission des FARDC
Les FARDC assument la
responsabilité pleine et exclusive, de la formation de l'Armée
Nationale, brassé, intégrée et restructurée, par la
Structure Militaire d'Intégration « SMI » en sigle.
La constitution de la République Démocratique du
Congo définit clairement dans son Art 187 que la mission des FARDC
est :
ü La défense de l'intégrité du
territoire national et des frontières ;
ü La participation au développement
économique, social et culturel, en temps de paix ;
ü La protection des personnes et de leurs biens.
Compte tenu des engagements internationaux pris par notre
pays, il est apparu au cours de l'étude, qu'une quatrième mission
devrait être prise en compte, celle de prendre part au retour de la RDC,
à la juste place, dans le concert des nations.
Depuis la promulgation de la constitution de la transition,
plusieurs étapes ont été accomplies.
A cet effet le Président de la République,
Joseph KABILA a pris différents décrets portants :
- Mise sur pied des Etat-major intégré à
l'Etat-major Général, dans les Etats-Majors des forces et
Régions Militaires ;
- Constitution du cadre institutionnel du processus de
Désarmement, de Démobilisation et Réinsertion (DDR) par la
CONADER ;
- Création, Organisation et fonctionnement de la
Structure Militaire d'Intégration (SMI).
B. Organisation et
Fonctionnement
La nouvelle articulation des forces au
sein de la nouvelle Armée consacre le principe de l'unité de
commandement dont la chaîne part du Commandement Suprême des Forces
Armées jusqu'aux hommes du rang, en transitant par le Chef d'Etat-major
Général et les Chefs d'Etat-major des Forces ainsi que les
commandements des grandes unités.
Cette unité de commandement se voit renforcée en
ce que la mise en oeuvre des forces autant que leur mise en condition sont
placées sous la responsabilité du Commandant Suprême
assisté par le Chef d'Etat-major Général.
Sous réserve de la loi sur la défense et les
Forces Armées, actuellement en examen au Parlement, la nouvelle
Armée est composée de trois Forces de base : La Force
terrestre (FT), Force Aérienne (FAé) et la Force Navale
(FN). La mission des trois Forces consiste essentiellement à la
préparation, à la mise en condition et à la maintenance
des leurs unités respectives.
L'organisation du commandement des FARDC avait prévue
et fonctionne avec :
- Un Etat-major Général sous le commandement du
chef d'Etat-major Général qui est l'échelon
hiérarchique de la Force Terrestre, Force Aérienne, Force Navale,
Base Logistique aux travers les dix provinces administratives de la RDC +
(plus) la 11ème Région Militaire qui, est celle de la
ville province de Kinshasa ainsi que la Garde-Républicaine ; elle
gère et commande directement ;
- La Force Aérienne (FAé) : qui est
l'échelon hiérarchique immédiat des Bases
Aériennes ; gère et commande directement ces
dernières ;
- La Force Navale (FN) : qui est l'échelon
hiérarchique immédiat des groupements Navals ; gère
et commande Centrale et autres services spéciaux ; Gère et
commande ces derniers ;
- La Force Terrestre (FT) qui est l'échelon
hiérarchique immédiat des dix (10) Région Militaires
déployées directement ces derniers.
- La Base Logistique Centrale : qui est l'échelon
immédiat des Base logistiques Régionale déployées
aux travers les provinces et/ou Régions militaires. Celle-ci les
gère et le commande directement ;
- Autres service spéciaux : qui sont chacun
hiérarchique immédiat de ses unités et/ou services
oeuvrant au sein des différentes Forces précitées et les
gèrent et les commandent directement.
Ainsi, pour le besoin de la formation d'une Armée
Brassée, Intégrée et Restructurée, laquelle
implique diverses opérations de sélection et de Brassage des
hommes ; il est prévu une Structure Militaire d'Intégration,
(SMI), rattachée à l'Etat-major et en collaboration avec les
partenaires, militaires étrangers.
Pour le besoin de la formation d'une Armée
Restructurée et Intégrée, laquelle implique diverses
opérations de sélection et de brassage des hommes ; il est
prévu une Structure Militaire d'Intégration, (SMI),
rattachée à l'Etat-major Général en collaboration
avec les partenaires militaires étrangers.
Dans le cadre de l'organisation de la défense militaire
et opérationnelle, le territoire national est subdivisé en
régions Militaires qu'il y a des provinces administratives et la ville
province de Kinshasa, conçues et organisées (en mission et en
moyens) de manière à donner crédit à la doctrine
militaire de défense dissuasive et active.
Cette architecture est complétée par des
Groupements Aériens et Navals ainsi que des grandes unités et
autres services communs et d'appui. Telle est l'économie
générale de l'organisation des nouvelles Forces Armées
(FARDC), conçues pour être l'ultime support de l'autorité
de l'Etat et de la puissance de la nation.
L'objectif étant de disposer, pour la RDC, d'un outil
militaire dont la simplicité d'emploi, la cohérence et la
rapidité de réaction garantiraient la sécurité de
sa population et la stabilité des institutions. Cela va, à coup
sûr, contribuer à la consolidation de la nouvelle paix, une
meilleure paix pour notre pays et notre Sous-région.
C. Situation des Effectifs des
FARDC
Le recensement biométrique a retenu provisoirement un
effectif de 129.395 militaires actifs repartis comme suit :
- Officiers : 32.273.
- Sous-officiers :47.723.
- Troupe : 49.39950(*).
La pyramide globale d'âge n'est pas mauvaise, la grande
majorité des militaires ont entre 25 et 40 ans51(*), néanmoins, quelques
problèmes majeurs apparaissent :
1. Un surnombre d'officiers subalternes par rapport à
la troupe ;
2. Un manque d'hommes de rang ;
3. Bien que la population de notre Armée soit jeune,
puisque la plupart des soldats incorporés entre 1996 et 2003, mais ces
jeunes proviennent dans la grande majorité des provinces de l'EST du
pays (ORIENTALE, NORD-KIVU, SUD-KIVU et KATANGA) étant donné
qu'aucun recrutement normal n'a été organisé dans
l'ensemble du pays ;
4. Dans l'effectif recensé, prés de 20.000
militaires ont dépassé l'âge limite de la retraite, auquel
chiffre il faut ajouter prés de 40.000 militaires « Macarons
Rouges » qui se trouvent présentement au ministère des
affaires sociales attendant la retraite ;
5. C'est parmi des militaires âgés que l'on
trouve la grande majorité des spécialistes et dont le
départ précipité, sans mesure d'encadrement risque de
créer un vide.
C'est ainsi que toute action de réforme doit prendre en
compte cette équation de départ à la retraite des
militaires âges et le rajeunissement des effectifs par le recrutement et
la formation des nouvelles unités.
2.2. METHODES ET
TECHNIQUES DE RECHERCHE
L'analyse de ce thème relève de la vie
quotidienne de tout un peuple. C'est la vie du peuple congolais en
général et en particulier celle des militaires congolais, pour
laquelle nous proposons quelques pistes de solution.
Toute investigation scientifique nécessite l'usage
méthodologique qui consiste en une stratégie globale permettant
au chercheur de systématiser la collecte, le dépouillement,
l'analyse et l'interprétation des données y afférentes.
Tenant compte de la configuration du sujet sous examen, nous
avons recouru aux méthodes et techniques ci-dessous :
A. METHODES
En ce qui concerne ce travail, nous avons fait recours aux
méthodes ci-après : la méthode systémique et
méthode comparative.
A.1. La méthode systémique
Le recours à cette méthode s'est
justifiée dans la mesure où nous considérons qu'à
chaque système politique correspond une armée bien
appropriée.
Ainsi que nous aurons à le signaler à un pays
aussi vaste que la RDC, avec des dimensions continentales, il faut une grande
et nombreuse Armée Nationale, bien payée et formée,
dotée non seulement de nombreuses troupes mais aussi de multiples moyens
logistiques lui permettant de couvrir l'ensemble du territoire national mais
aussi sécuriser ses nombreuses et vastes frontières
nationales.
Le système politique de la RDC a donc un
impérieux besoin d'avoir ce type d'Armée Nationale dotée
de ces nombreux moyens pour sa sécurité, sa stabilisation et les
défenses des frontières nationales.
La méthode systémique nous a permis de
découvrir la ville de Bukavu en général où nos
enquêtes se sont déroulées et ses entités
administratives qui sont les sous ensembles.
A.2. Méthode Comparative
Dans la recherche de l'explication des faits sociaux et
économiques, on fait un recul dans le passé, en vue
d'étudier les conditions de vie des militaires dans le passé et
de comparer la vie du jadis à l'actuelle ; ainsi pour savoir sur
leurs changements socio-économiques.
Elle nous a été utile dans la comparaison de
l'aspect social et économique que mènent les militaires dans
leurs ménages.
B. TECHNIQUES
Elles sont : « procédé ou
ensemble des procédés mis en oeuvres pour obtenir un
résultat déterminé(dans un domaine particulier)52(*) »
Les outils d'investigation scientifiques auxquels nous avons
recouru sont les techniques documentaires et Observation, Entretien, Technique
d'échantillonnage, Technique d'enquête par questionnaire.
B.1. La documentation
S'agissant de la technique documentaire et/ou l'Internet,
elles nous ont permis de consulter les différents documents et sites
Internet en rapport avec notre sujet.
B.2. L'Observation
Selon B. GAUTHIER, l'observation consiste à la
sélection, la provocation, l'enregistrement et le codage de l'ensemble
des comportements et des environnements qui s'appliquent aux organismes
« in situ »(en situation) et qui conviennent à des
objectifs empiriques53(*) .
Cette technique nous a permis de formuler les
hypothèses précédentes.
B.3. Technique d'échantillonnage
Elle consiste en un ensemble d'opérations permettant de
sélectionner des individus d'une population en vue de constituer un
échantillon54(*).
Cette technique nous a permis de constituer
l'échantillon des militaires en tenant compte de catégories.
B.4. L'échantillonnage aléatoire
simple
Elle consiste à faire le choix au hasard d'un groupe de
personnes dans une population, comme par tirage au sort ou en utilisant un
tableau de nombres aléatoires correspondant à des articles
spécifiques d'une liste.
B.5. L'échantillonnage aléatoire
stratifié
Elle permet à étudier la population qui est
divisée en divers sous groupes(ou « strates »). En
fonction de certaines caractéristiques arrêtées à
l'avance. Ces dernières peuvent être l'âge, sexe,
l'appartenance ethnique, catégorie pour une enquête sur les
ménages.
Pour notre cas, nous avons groupé les militaires selon
qu'ils sont officiers supérieurs, officiers subalternes, sous officiers
et troupes, ...
B.6. Entretien libre
Il consiste à échanger librement avec
l'enquêté par rapport au sujet de recherche. Nous avons
utilisé cette technique auprès des Officiers, Sous-officiers et
autres militaires afin d'avoir des informations plus claires sur le niveau de
leur solde, condition de leur vie et la satisfaction de leurs besoins,...
B.7. le Questionnaire d'enquête
Cette technique consiste à soumettre aux
enquêtés ciblés une liste de questions préalablement
établies.
Nous avons adressé un questionnaire aux militaires de
différentes catégories.
2.2.1. MATERIELS
UTILISES
Pour la réalisation de ce présent travail nous
avons utilisé les matériels suivants : Papiers, stylos,
crayons, calculatrice, modem, carte Artel, ordinateur, imprimante etc.
2.2.2. TRAITEMENT DES
DONNEES
Dans le cadre de ce travail, nous avons traité nos
données par les logiciels ci-après : Microsoft Word nous a
aidés à la saisie simple de nos données. Tandis que le
SPHINS nous a aidés dans l'élaboration et traitement des
données.
2.2.3. PROCEDURE DE
COLLECTE DES DONNEES
Comme nous l'avions déjà signalé
précédemment dans la méthodologie du présent
travail, pour bien mener notre recherche, nous avons procédé au
tirage de l'échantillon et cela par
l'échantillonnage aléatoire simple suite au manque des effectifs
précis sur les militaires de la ville de Bukavu étant
considéré comme secret défense pour le gouvernement et en
soumettant un questionnaire d'enquête (en annexe 4) auprès de cet
échantillon que nous nous sommes fixé, qui est composé de
deux strates qui sont les militaires et leurs ménages mais aussi
par leurs différentes catégories dont : les militaires de la
commune d'Ibanda, Kadutu et Bagira. Nous avons souhaité choisir cette
catégorie de personnes, car nous avons supposé qu'elle est en
majorité des victimes de la précarité sociale et qui sont
censé en réalité améliorer leurs conditions de vie
sociale. Les résultats obtenus dans cette enquête menée
sont représentés dans le chapitre de présentation,
analyse, et discussion de résultats qui suit (chap.3).
TROISIEME CHAPITRE :
PRESENTATION, ANALYSE ET DISCUSSION DE RESULTATS D'ENQUETE
3.1 OBJECTIFS DE
L'ENQUETE
Ce chapitre a comme objectifs d'analyser la base de la
précarité des conditions de vie et les moyes de survie des
militaires dans la ville de Bukavu.
3.1.1 DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON
D'après Adil EL MARHOUM, dans son ouvrage
intitulé « cours d'échantillonnage et
estimation », le nombre n'est pas une garantie absolue de
représentativité. La détermination de la taille
d'échantillon dépend essentiellement de deux facteurs :
- La précision souhaitée :
plus on souhaite des résultats précis, plus l'échantillon
nécessaire est important.
- Le budget disponible : plus on
augmente la taille, plus le coût de l'enquête s'accroît.
La taille de l'échantillon doit être
celle qui permet d'atteindre le meilleur équilibre entre le risque de
commettre des erreurs d'échantillonnage, le coût induit par ces
erreurs, et le coût de l'échantillonnage lui-même55(*).
Etant donné que l'effectif des militaires n'est pas
connu car considéré comme secret défense, le choix de
notre échantillon a nécessité la technique
d'échantillonnage aléatoire simple ainsi donc le choix au hasard
de l'échantillonnage.
Après avoir trouvé un échantillon
représentatif de 100 enquêtés choisis au hasard parmi tant
d'autres, nous avons élaboré un questionnaire-guide entretien de
33 questions aux militaires et à l'ensemble de leurs ménages.
Nous signalons ici que nos questions ont été
dans l'ensemble, soit ouvertes et/ou fermées afin de permettre à
nos enquêtés pendant l'entretien, de donner une large gamme et de
brèves réponses aux questions posées et ainsi enrichir
notre recherche.
3.2. PRESENTATION ET
DISCUSSION DES RESULTATS
3.2.1. Caractéristiques
des enquêtés
D'une manière globale, notre
échantillon d'étude est de 100 personnes représentant
ainsi les militaires de la ville de Bukavu notre aire d'étude. Cet
échantillon comprend d'une part les Officiers Supérieurs, les
Officiers Subalternes, le sous-officier 1er, 2ème et 3ème Classe
ainsi que les troupes ou rang.
Tableau n°2: Répartition de
l'échantillon d'étude par commune
Commune
BAGIRA
KADUTU
IBANDA
TOTAL OBS.
Fréquences
Pourcentage.
42
42, 0%
6
6, 0%
52
52, 0%
100
100%
Source : nos enquêtes, 2016
Il ressort de ce tableau sur la répartition de nos
enquêtés sur les 100 enquêtés nous avons 42
enquêtés dans la commune de Bagira soit 42 %,6
enquêtés dans la commune de Kadutu soit 6% et 52
enquêtés dans la commune d'IBANDA soit 52%.
En observant bien ce tableau ci-haut, nous constatons bien que
la majorité des enquêtés sont concentrés au niveau
de deux communes dont Ibanda et Bagira, cela est du d'abord par la
présence du quartier général dans la commune d'Ibanda mais
aussi leurs camps militaires qui sont les camps Saio d'Ibanda et Camps PM de
Bagira, ces deux communes sontles deux agglomérations des militaires de
la ville de Bukavu.
Tableau n°3 : Du sexe des
Répondants
sexe
F
M
TOTAL OBS.
Fréquences
Pourcentage
21
21,0%
79
79,0%
100
100%
Source : nos enquêtes, 2016
De ce tableau N°3, nous constatons que, sur 100
enquêtés, soit 100% de notre échantillon, nous avons eu
à enquêter 79 personnes de sexe Masculin, soit 79% et 21 autres de
sexe Féminin soit 21%. Nous constatons donc que le grand nombre de notre
échantillon est fait de personnes de sexe masculin.
Ceci montre que l'armée congolaise est de la
majorité constituée par les hommes que des femmes, il faut savoir
que sur les 21 enquêtés du sexe féminin ne sont pas toutes
des militaires mais il ya aussi les femmes et veuves des militaires parmi
eux.
Tableau n°4 : Répartition selon
l'âge des Répondants
Age
18 à 25 ans
25 à 30 ans
30 à 35 ans
35 à 40 ans
40 à 45 ans
45 à 50 ans
50 à 55 ans
55 à 60ans
60 à 65 ans
65 à 70 ans
Plus de 70 ans
TOTAL OBS.
Fréquence
Pourcentage
4
4 , 0%
6
6, 0%
13
13, 0%
17
17, 0%
19
19, 0%
11
11, 0%
7
7, 0%
12
12, 0%
3
3, 0%
6
6, 0%
2
2, 0%
100
100%
Source : nos enquêtes, 2016
Ce tableau N°4, nous montre les tranches d'âges que
nous avons eu à enquêter pour un total de 100
enquêtés, soit 100%.
Comme nous pouvons voir sur ce tableau représentatif
d'âge de nos enquêtés, nous constatons que sur les 100
enquêtés, nous avons 4 enquêtés qui ont l'âge
qui varie entre 18 et 25 ans soit 4%, 6 entre 25 et 30 ans soit 6%,13 entre 30
et 35 ans soit 13%,17 entre 35 et 40 ans soit 17%,19 ont entre 40 et 45 ans
soit 17%,19 enquêtés ont entre 40 et 45ans soit 19%,11
enquêtés ont entre 45 et 55 ans soit 11%, 7 enquêtés
ont entre 50 et 55 ans soit 7%, 12 enquêtés ont entre 55 et 60 ans
soit 12%,3 enquêtés ont entre 60 et 65 ans soit 3%,6
enquêtés ont entre 65 et 70 ans soit 6% et 2 enquêtés
ont plus de 70ans.
La majorité de nos enquêtés ont la tranche
d'âges entre 30 et 50 ans.
Nous avons considéré 18 ans comme âge
minimum parce qu'il est l'âge légal pour l'entrée dans les
forces armées congolaises.
Tableau n°5: Du niveau d'étude des
Répondants
Niveaud'Etude
Sans Niveau d'Etude
Certificat Primaire
D4
D6
Gradué
Licencié
TOTAL OBS.
Fréquence
Pourcentage
10
10, 0%
16
16, 0%
24
24, 0%
20
20, 0%
20
20, 0%
10
10, 0%
100
100%
Source : nos enquêtes, 2016.
Le tableau ci-haut, présente les niveaux
d'études de nos enquêtés (100 enquêtés, soit
100%). Nous avons 10 enquêtés qui sont sans niveau d'étude
soit 10% ,16 enquêtés ont un niveau de certificat primaire
soit16%,24 enquêtés ont un niveau de D4 soit 24%, 20
enquêtés ont un niveau de D6 soit40%, 20 enquêtés ont
un niveau de grade soit 20 % et 10 enquêtés ont un niveau de
licence soit 10%. Nous constatons que la majorité
d'enquêtés ont un niveau de D4, ensuite le niveau D6 et le niveau
de graduat.
Tableau n°6 : Répartition de
l'échantillon selon l'état-civil
Etat Civil
Marié(e)
Célibataire
veuf(ve)
TOTAL OBS.
Fréquence
Pourcentage
87
87,0%
3
3,0%
10
10,0%
100
100%
Source : nos enquêtes, 2016
Les résultats de ce tableau n°6, ont trait
à la situation civile de nos répondants. En effet, il ressort
plus clairement que la grande partie est mariée soit 87%,10
enquêtés sont Veuf(Ve) soit 10%, et 3 enquêtés sont
célibataires soit 3% de l'échantillon d'étude.
Comme nous pouvons observées sur l'Etat civil de nos
enquêtés nous pouvons dire que la majorité d'eux sont
mariés mais en réalité ce pas des mariages légal
comme prévu par la loi. La plupart des nos enquêtés sont a
relation de concubinage (yaka to fanda) pour dire que cela.
Tableau n°7 : Répartition de
l'échantillon selon l'ancienneté dans l'armée
Ancienneté
1 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 15 ans
16 à 20 ans
21 à 25 ans
26 à 30 ans
Plus de 30 ans
TOTAL OBS.
Fréquence.
Pourcentage
8
8, 0%
10
10, 0%
13
13, 0%
33
33, 0%
9
9, 0%
7
7, 0%
20
20, 0%
100
100%
Sur ce tableau qui présente l'ancienneté de nos
100 enquêtes dans l'armée congolaise, nous avons 8
enquêtés qui ont entre 1 et 5 ans d'ancienneté soit 8%, 10
enquêtés ont entre 6 et 10 ans d'ancienneté soit 10%, 13
enquêtés ont entre 11 et 15 ans soit 13% , 33
enquêtés ont entre 16 et 20ans d'ancienneté soit 33%, 9
enquêtés ont entre 21 et 25 ans d'ancienneté soit 9%, 7
enquêtés ont entre 26 et 30 ans d'ancienneté et 20
enquêtes ont plus de 30 ans
En observant ce tableau, nous constatons que
l'ancienneté qui domine c'est entre 16 et 20 ans car cela est du par
l'entrée de Laurent désire Kabila. Car l'armée congolaise
est constitue en majorité par les militaires de la libération du
Congo dirigé par Désire Kabila.
Par rapport à la loi portant statut du militaire des
FARDC sur l'ancienneté dans son article 64, il existe trois sortes
d'ancienneté :
0. L'ancienneté d'officier ou sous-officier ;
1. L'ancienneté dans le grade ;
2. L'ancienneté relative
Figure n°1 : Grade occupée dans
l'armée congolaise
Il ressort sur cette figure 1 qui représente les grades des nos
enquêtés, que sur les 100 enquêtés, nous avons 7
Colonels soit 7% ,6 Lieutenants-colonels soit 6%, 13 Majors soit 13%,10
capitaines soit 10%,10Lieutenants soit 10%,10 Sous-lieutenants soit 10%,2
Adjudant-chef soit 2%,4Adjudant 1 classe soit 4%, 2 Adjudants soit
2% ; 3 1Sergent Major soit 3%, 6 sergent Major soit 6% ,4 1Sergent
soit 4%,8 Sergent soit 8%,15 Soldats-Caporaux soit15%.
Nous pouvons dire que dans cette figure 1, nous avons 6
catégories entre les 7 qui composent l'armée congolaise. Ainsi
donc nous avons :
- les Officiers Supérieurs : les 7 Colonels, 6
Lieutenants-Colonels et 13 Majors ;
- pour les Officiers Subalternes : nous avons 10
Capitaines, 10 Lieutenants et 10 Sous-lieutenants ;
- Pour les Sous-officiers Première classe : nous
avons 2 Adjudants-Chefs, et 4 Adjudants ; 3 Premiers Sergents Majors, 6
Sergents Majors ;
- Pour les Sous-officiers de deuxième : nous avons
4 Premier sergents et 8 Sergents et enfin nous avons 15 Soldats-Caporaux.
La loi portant statut du militaire des FARDC à ses
articles 60,161 et 162 stipule que le grade situe l'officier ou les sous
officier à un rang hiérarchique du cadre et l'habilite à
exercer les attributions attachées à l'emploi correspondant.
Pour accéder à un grade dans les
catégories d'officiers supérieurs, subalternes ou de
sous-officiers, il faut :
1. Satisfaire aux conditions d'avancement prévues par
la présente loi ;
2. Compter au moins trois années d'ancienneté
dans le grade immédiatement inférieur ;
3. être en position d'activité ou de
détachement.
Sauf pour les militaires en fonction initiale, nul ne peut
accéder à un grade dans les catégories d'officiers
supérieurs, subalternes ou de sous-officiers si sa candidature n'a
été examinée par une commission d'avancement
constituée conformément aux règles fixées par
arrêté du ministre ayant dans ses attributions la défense
nationale. Ceci est loin d'être réaliste car nous observons
l'octroi des grades une façon de calmer les esprits des militaires issus
des groupes armées. Ainsi il ya bon nombre des enquêtés qui
ont des grades mais sans fonctions et c'est un danger pour le pays car ils sont
facilement manipulables en cas de déstabilisation du pays.
Figure n°2 : Taille du
ménage
Il ressort de cette figure 2 concernant la taille du
ménage que sur les 100 enquêtés, 3 enquêtés
ont seuls ou célibataires soit 3% ; 8 enquêtés sont
entre 1 et 3 membres dans le ménage soit 8% ,85 enquêtés
ont entre 4 et 7 membres dans le ménage soit 85% et 4 enquêtes
ont entre 8 et 11 membres dans le ménage soit 4%.
La majorité de ménage des militaires
enquêtés est composé de 4 à 7 personnes comme nous
pouvons le remarquer sur cette figure n°2 (85% de la population
enquêtée).
Par rapport aux conditions socio-économiques de nos
enquêtés, n'est point besoin de signaler que l'effectif ou taille
du ménage impacte plus sur les conditions de vie de ce dernier car plus
le nombre est élevé plus les dépenses augmentent et plus
il faut des moyens pour la survie.
Figure n°3 : Fonction occupée dans
l'armée congolaise
Au vu de cette figure 3 concernant les fonctions de nos
enquêtés : sur 100 enquêtés, nous avons 35
enquêtés soit 35% qui sont sans fonction, 23 enquêtés
soit 23% sont des troupes ,12 enquêtés soit12% n'ont pas voulu
donner leurs fonctions soi-disant confidentielles et 30 enquêtés
soit 30% ont des fonctions dans l'armée congolaise.
Figure n°4 : Nombre d'enfants en âge de
scolarité
Comme nous pouvons le constater sur cette figure 3, 30% soit
30 militaires sur 100 occupent de fonctions dans l'armée.
251573760
Les données sur cette figure 4 portant sur le nombre
d'enfants ayant l'âge de fréquenter l'école montrent que
sur les 100 enquêtés, 84 enquêtés ont 1 à 3
enfants en âge de fréquenter l'école soit 84% ; 10
enquêtés sont sans enfant en âge de scolarité soit
10% et 6 enquêtés ont
4 à 6 enfants en âge de scolarité soit
6%.
Figure n° 5: Scolarité des
enfants
Sur cette figure, nous constatons que la majorité de
nos enquêtés ont un à trois enfants en âge de
scolarité, mais le problème est que la plupart d'eux n'ont pas
accès à la scolarité suite aux frais scolaires à
payer et cela malgré la présence des infrastructures scolaires
dans les camps.
Nous constatons sur cette figure 5 concernant la
scolarité des enfants, que sur les 100 enquêtés, 69 % soit
69 enquêtés ne sont pas capable de supporter tous les frais
scolaires de leurs enfants en âge de scolarité ; 31
enquêtés soit 31 % ont répondu positivement.
Pour les 69 enquêtés qui ne sont pas capables de
prendre en charge les frais de scolarité de leurs enfants, la cause
principale est la faible rémunération ne leur permettant pas
à faire face aux frais scolaires, ensuite manque d'assistance et
accompagnement dans le secteur de l'éducation en faveur des enfants des
militaires(gratuité de l'enseignement, assistance en fournitures
scolaires, construction et réhabilitation des infrastructures scolaires
dans les camps où la plupart des familles militaires sont
retrouvées) et ceux-là qui sont capable de prendre en charge les
frais scolaires de leurs enfants c'est grâce, pour certains, au revenu
qu'ils tirent d'autres activités qu'ils effectuent, et pour d'autres,
par la prise en charge des frais scolaires par les membres de la famille.
Figure n°6 : Habitation
précise
Il ressort de cette figure 6 qui présente le lieu
précis où habitent nos enquêtés, que sur 100
enquêtés, nous avons 79 enquêtés soit 79% qui
habitent dans les camps ; 6 enquêtés soit 6% sont dans leurs
familles ; 12 enquêtés soit 12% sont des locataires dans la
cité à proximité des camps et 3 enquêtés soit
3%vivent dans leurs maisons en cité.
D'où, la majorité de nos enquêtés
sont dans les camps et disent ne pas disposer suffisamment de moyens pour
louer une maison dans la cité.
Les militaires et leurs familles sont censés vivre
dans les casernes bien aménagées et non des locataires. Seuls
les officiers ou les sous-officiers bénéficient d'un logement
gratuit et décent.
Figure n°7 : Frais de loyer
Il ressort de cette figure 7 concernant les
frais de loyer que sur les 12 enquêtés locataires, 4
enquêtés payent le loyer entre 15 à 25$ ; 3 payent
entre 46 à 55$ ; 3 enquêtés payent entre 56 à
65$ et 2 enquêtés payent plus 75$.
Ceci concerne plus l'officier et le sous-officier car ce sont
eux qui bénéficient d'une indemnité de logement de la part
du gouvernement.
La loi portant statut de militaire des FARDC dans son article
132 sur l'indemnité de logement stipule que l'officier ou le
sous-officier qui n'est pas logé gratuitement par l'Etat
bénéficie d'une indemnité compensatoire de logement,
liquidée mensuellement avec le traitement.
L'indemnité est fixée sur proposition du
ministre ayant dans ses attributions la défense nationale. Le premier
ministre fixe par décret, délibère en conseil des
ministres le taux ainsi que les modalités d'octroi de l'indemnité
de logement en fonction notamment des éléments suivants :
1. la catégorie et la position de l'officier ou du
sous-officier ;
2. la composition familiale ;
3. le coût de logement dans la région où
le sous-officier exerce ses fonctions.
Figure n°8 : l'état de
logement
Il ressort de cette figure 8 concernant l'état de
logement de nos enquêtés que sur les 100 enquêtés
nous avons 13 enquêtés soit 13% qui vivent dans les maisons en
pisées, 20 enquêtés soit 20% vivent dans des maisons en
bâche ; 19 enquêtés soit 19% vivent dans les maisons en
planche ; 25 enquêtés soit 25% vivent dans les maisons en
semi-durable et 23 enquêtés soit 23% vivent dans les maisons en
matériaux-durables.
Signalons que ce sont des officiers ayant des fonctions qui
vivent dans des maisons en matériaux durables et semi-durable et les
troupes vivent dans les maisons en pisée, bâche et Planche.
Figure n°9 : Propriétaire d'une
maison
251751936 Sur cette figure 9 qui porte sur le
propriétaire d'une maison ; il ressort sur les 100 militaires que
nous avons enquêtés que 13 enquêtés soit 13%
possèdent leurs propres maisons et 87 enquêtes soit 87% ne sont
pas propriétaires d'une maison.
Ce sont surtout les officiers et sous-officiers en fonction
qui ont des maisons privées et d'autres grâce à
l'héritage familial.
Figure n°10 : Solde mensuelle
251752960 Ce qui ressort de cette figure 10 concerne la
présentation du solde que touchent mensuellement nos
enquêtés. Sur 100 enquêtés, 2 enquêtés
soit 2% ont moins de 100.000FC, 77 enquêtés soit 77% ont entre
100.000 et 150.000FC et 21 enquêtés ont entre 151.000 et
200.000FC.
Nous constatons que le solde pour la grande partie de nos
enquêtés est entre 100000 FC et 150000 FC ; d'où une
moyenne de 125000 FC.
Pour les enquêtés qui ont moins de 100.000FC, ce
sont de civils qui sont affectés dans l'administration militaire, ceux
qui ont entre 100.000 et 150.000FC sont surtout des officiers subalternes et
troupes et pour les enquêtés qui ont entre 151.000 et 200.000FC
sont des officiers supérieurs.
Par rapport à l'article 14 de la loi portant statut du
militaire des FARDC sur la rémunération des militaires congolais,
nous pouvons dire que la rémunération est fixée soit en
fonction du grade, de l'échelon, de la qualification, des titres
détenus, soit de l'emploi auquel il a été nommé. Il
peut y être ajouté des avantages en nature.
Il revient de signaler ici que ce qu'ils gagnent n'est pas un
salaire mais plutôt la Ration Convertie en Argent (RCA).
Figure n°11 : Dépenses du ménage
en %
Cette figure 11 fait ressortir les dépenses de nos
enquêtés en logement, soins de santé, Alimentation,
scolarité des enfants et transports. sur les 100 enquêtés,
nous avons 53 enquêtés soit 53% qui font leurs dépenses
comme suit :Logement 0%,soins des santé 20%,Alimentation 60%
et scolarité 20% ;1 enquêté dont ses dépenses
sont Logement 0% soins de sante 20%,Habillement 60% et transport 20% ;9
enquêtés dont leurs dépenses sont disposées de la
manière suivante :Logement 40%,Soins de santé 20%,
Alimentation 30% et scolarité 10% ;9 enquêtés
utilisées leurs soldes dans les dépenses comme
suit :logement 0%, Soins de santé 60%,Alimentation 30%,Transport
10% ;3 enquêtés soit 3% font aussi leurs dépenses de
la manière suivantes :logement 50%,soins de santé
10%,Alimentation 30% et Scolarité des enfants 10% En fin 25
enquêtés soit 25% dépenses leurs soldes comme suit :
Scolarité des enfants : 50%,Alimentation : 30%, soins de
santé :20%et rafraichissement :10%.
Figure n°12 : Satisfaction des besoins
ménagers
Pour les dépenses de frais scolaires, ce sont souvent
les officiers qui ont une bonne fonction et qui scolarisent leurs enfants et
d'autres enquêtés qui exercent d'autres activités
génératrices de revenu ; et ceux qui sont sans fonction ni
grade sont ceux qui ont du mal à faire étudier leurs enfants.
Cette figure 12 représente les résultats sur la
satisfaction des besoins ménagers de nos enquêtés. Sur 100
enquêtés, nous avons 14 enquêtés soit 14% qui
parviennent à répondre a leurs besoins ménagers et 86
enquêtés soit 86% n'y parviennent pas.
Les 14 enquêtés sont des officiers
supérieurs ayant des fonctions et exerçant d'autres
activités génératrices, en s'organisant dans leurs
familles avec le peu qu'ils touchent ; les 86 enquêtés autres
sont en majorité des militaires de rangs et officiers sans fonction qui
ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins ménagers par manque
de moyens.
Ainsi, nous constatons que la majorité de nos
enquêtés ne répondent pas à leurs besoins
ménagers suite à la faible rémunération qu'ils
gagnent, manque des avantages destinés aux militaires et leurs
familles.
Figure n°13 : Exercice d'autres
activités génératrices de revenu pour la survie du
ménage
Cette figure 13 représente les enquêtés
qui exercent ou pas une activité génératrice de revenus
pour la survie de leurs ménages ; sur les 100 enquêtés
nous avons 59 enquêtés soit 59 qui exercent des activités
génératrices de revenus et 41 enquêtés n'exercent
pas des activités génératrices de revenus.
Comme nous pouvons constater sur cette figure, la
majorité de nos enquêtés exercent une activité
génératrice de revenu soit 59% et le reste des enquêtes
disent qu'ils manquent de fonds pour le faire. Il revient de signaler ici que
malgré qu'ils ont une activité génératrice de
revenu, tous ne parviennent pas à satisfaire les besoins de leurs
ménages cfr la figure précédente. Cela dépend d'une
activité à une autre.
Malgré l'interdiction aux militaires d'exercer le
commerce directement ou indirectement, selon l'article 20 de la loi portant
statut des militaires des FARDC, ce dernier reste le moyen qui contribue le
plus à la survie des ménages des militaires congolais.
Figure n°14 : Types d'activités
Exercées
Il ressort de cette figure 14 portant sur les types
d'activités qu'exercent nos enquêtés que sur les 100% des
enquêtés exerçant une activité
génératrice de revenu (soit 59 enquêtés), 42 d'entre
eux soit 42% font les petit commerce ; 2% leurs femmes font le
porte-faix ; 2% sont des chauffeurs ; 6% font de la coupe
couture ; 6% font de l'agriculture ; 1% soit un enquêté
fait le dressage de cheveux.
Figure n°15 : Revenu mensuel des
AGR
Signalons que la plupart d'enquêtés qui exercent
l'agriculture comme activité génératrice de revenu sont
des officiers, ceux qui font les petits commerces sont des officiers
subalternes et sous-officiers et le reste pour les troupes.
Au vu de cette figure 15 sur le revenu mensuel des AGR de nos
enquêtés, sur 59 enquêtés qui exercent les
activités génératrices de revenu : pour 46
enquêtés, leurs activités génèrent
mensuellement moins de 50.OOOFC, 8 enquêtés gagnent entre 51.000
et 150.000FC et 5 enquêtés gagnent plus de 150.000FC.
Pour les enquêtés qui gagnent pour les AGR un
revenu mensuel de moins de 50.OOOFC sont des troupes ou soldats de rangs sans
grade ni fonction, pour le revenu entre 51.000FC et 150.000FC sont des
officiers subalternes et sous-officiers et pour les enquêtés qui
gagnent plus de 150.000FC sont des officiers supérieurs.
Comme nous pouvons constater sur cette figure, nous pouvons
dire qu'il y a des militaires qui gagnent plus dans les AGR que leur solde
mensuelle donnée par l'Etat. Ainsi, il est loin l'application de
l'article 20 de la loi portant statut du militaire des FARDC sur l'interdiction
aux militaires d'exercer le commerce directement ou indirectement.
Figure n°16 : Accès aux soins de
santé de qualité
La figure 16 représente les besoins en santé.
Ainsi sur 100 enquêtés, seuls 7 enquêtés soit 7% de
l'échantillon d'étude parviennent à accéder aux
soins de santé de qualité et 93 enquêtés soit 93%
n'ont pas accès aux soins de santé de qualité. Suite
à l'état dans lequel se trouvent les infrastructures sanitaires
des militaires en terme de construction, hygiène, approvisionnement en
produits pharmaceutiques et outils médicaux, ... les militaires sont
obligés de se prendre en charge. Suite à la faible
rémunération dont ils bénéficient, ils ne savent
pas accéder aux soins de qualité, seule une poignée
d'entre eux y parviennent par influence de grade et/ou fonction ou soit par
leurs propres moyens. Le plus souvent ce sont les officiers.
La majorité est abandonnée à leur triste
sort. D'où les militaires retenus dans des hôpitaux de la place
pour manque de frais, d'autres ne sont même pas consultés, ...
Nous pouvons dire qu'il ya aussi détournement des
produits pharmaceutiques par les responsables des hôpitaux des
militaires.
Par rapport à l'article 134 de la loi portant statut du
militaire des FARDC sur la prise en charge des soins de santé des
militaires, l'article stipule que le trésor public prend en charge les
soins médicaux, chirurgicaux, obstétricaux, dentaires et
hospitaliers, ainsi que les médicaments et les appareils et
prothèses d'orthopédies nécessités par
l'état de santé de l'officier ou sous-officier et les membres de
sa famille qui sont pris en compte pour l'octroi de l'allocation familiale.
Figure n° 17 : Causes de la
précarité des conditions de vie
Il ressort de cette figure 17 qui représente les causes de la
précarité de nos enquêtés que sur 100
enquêtés ; 25 enquêtés soit 25% estiment que la
cause de la précarité est la faible rémunération
dans l'armée congolaise ; 31enquêtés soit 31% c'est
par l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux ; 20
enquêtés soit 20% pensent que c'est due à la mauvaise
gouvernance; 3 enquêtés soit 3% c'est à cause de
détournement de fonds ; 6 enquêtés soit 6% c'est suite
au non accès aux crédits ; 5 enquêtés soit 5 %
c'est par la taille élevée du ménage et 10
enquêtés soit 10% croient que c'est suite au manque de
fonction.
Au vu de ces résultats ci-hauts, nous pouvons dire que
les grandes causes de la précarité des conditions de vie des
militaires sont la faible rémunération, l'insuffisance et/ou
absence des avantages sociaux (les allocations familiales, les soins de
santé, le logement ou l'indemnité de logement,
transports,...) ; la mauvaise gouvernance (l'impunité, l'injustice,
favoritisme, pas de contrôle et suivi régulier,
...) ;Détournement de fonds ou solde par les autorités
militaires destinés aux militaires et/ou leurs familles (les veuves et
orphelins militaires) ;non accès aux crédits comme
prévu par l'article 124 sur les avantages sociaux ;la taille du
ménage élevée; manque de fonction et octroi fantaisiste
des grades.
Figure n°18 : Réalisation de nos
enquêtés
Il ressort de cette figure 18 concernant les
réalisations de nos enquêtés ; que sur les 100
enquêtés seul 7 enquêtés soit 7% qui ont
déjà acheté une parcelle dans leur carrière
militaire ; 42 enquêtés soit 42 % n'ont aucune
réalisation ; 8 enquêtés soit 8% ont
déjà construit leurs propres maisons ; 28
enquêtés soit 28% parviennent à répondre à
quelques besoins primaires et 17 enquêtés soit 17 %
répondent seulement aux frais d'étude de certains de leurs
enfants.
Signalons que ce sont des officiers avec fonction qui ont
déjà acheté une parcelle et/ou construit une maison parce
qu'ils jouissent de certains avantages par rapport aux autres officiers sans
grade ni fonction. De manière générale, plus de 80% ne
répondent juste qu'aux quelques besoins de leurs ménages.
Figure n°19 : Avantages reçus de la
part de l'Etat
Il ressort de cette figure 20 concernant les avantages que les
militaires bénéficient de la part de l'Etat congolais que sur 100
enquêtés, 6 enquêtés soit 6%
bénéficient de la ration militaire et prime d'encouragement
pendant la guerre; 16 enquêtés soit 16% disent rien avoir comme
avantages ; 15 enquêtés soit 15% bénéficient de
la gratuite des formations ; 39 enquêtés soit 39%
bénéficient de la dotation des uniformes militaires ; 13
enquêtés soit 13% du transport et 11 enquêtés soit
11% de la gratuite du logement.
Figure n°20 : Autres Aides de la part des autres
membres de famille
Les officiers sont les grands bénéficiaires des
avantages que l'Etat donne aux militaires et les troupes ne se contentent que
de leurs soldes et parfois quelques primes de risques lorsqu'ils sont aux
fronts.
Cette figure 20 représente les nombres de nos
enquêtés qui bénéficient d'autres aides de la part
de la communauté (familles et autres groupes et associations).
Sur 100 enquêtés, nous avons 59
enquêtés soit 59% qui ont bénéficié d`aides
et assistance de la communauté et membres de familles et 41
enquêtés soit 41% disent qu'ils n'ont jamais
bénéficié d'aide.
Figure n°21 : Genre d'aides
Nous constatons sur cette figure 21 qui représente le
genre d'aides que bénéficient nos enquêtés, sur les
59 enquêtés ayant bénéficié d'aides, 5
enquêtés soit 5% bénéficient des habits ; 2
enquêtés soit 2% la prise en charge de scolarité des
enfants ; 17 enquêtés soit 17% bénéficient de
la nourriture ; 10 enquêtés soit 10% la prise en charge des
soins de santé ; 25 enquêtés soit 25% de l'argent.
Figure n°22: Proposition à l'Etat congolais
Figure n°23 : Suggestions à la
population en générale
Il ressort de cette figure 22 qui représente les
propositions de nos enquêtés pour l'amélioration de leurs
conditions de vie, que sur les 100 enquêtés, nous avons 20
enquêtés soit 20% qui proposent la majoration du salaire tenant
compte du cout de la vie, 10 enquêtés soit 10% proposent la
mobilisation des moyens pour l'achat des produits pharmaceutiques; 6
enquêtés soit 6% pensent que l'accès aux crédits
financiers peut les aider à améliorer leurs conditions de vie; 15
enquêtés souhaitent la création d'une caisse sociale des
militaires pour la préparation de la
retraite ;5enquêtés soit 5% sont favorables à la
création de mutuelle de santé pour les militaires et leurs
familles;15enquêtés soit 15% proposent la construction et
réhabilitation des logements et hôpitaux pour les
militaires ; 4 enquêtés soit 4 % proposent un contrôle
et suivi régulier des salaires des militaires
décédés aux profits des vrais
bénéficiaires , 10 enquêtés soit 10 % proposent
la gratuité de l'enseignement primaire aux enfants des militaires et
enfin 15 enquêtés soit 15% veulent que les autorités
tiennent compte des avantages sociaux destinés aux militaires comme
prévoit la loi portant statut des militaires de FARDC.
Il ressort de cette figure 24 concernant les suggestions des nos
enquêtés à la population ;sur les 100
enquêtés,3 enquêtés soit 3% qui suggèrent
qu'il ait collaboration entre les militaires et la population ; 4
enquêtés soit 4% veulent que la population puisse avoir confiance
à son armée; 11 enquêtés soit 11 % suggèrent
a la population de s'intéresser plus à l'agriculture et ne
pas se laisser manipuler par les politiciens; 14 enquêté s soit
14% veulent que la population revendique leurs droits en tant que citoyens; 25
enquêtés soit 25 % veulent que la population pressez les
députés pour qu''ils parviennent à améliorer leurs
conditions de vie et seul de l'ensemble du ménage ; 13
enquêtés soit 13% veulent que la population soutienne les
élections en 100% ; 4 enquêtés soit 7% veulent que la
population évite d'être manipuler par les politiciens
congolais ; 10 enquêtés soit 10% sont favorable a ce que la
population réclame un pouvoir au service du peuple congolais ; 1
enquêtés soit 1% veut que la population aide l'armée pour
la défense du territoire national et enfin 8 enquêtés soit
8% veulent que la population puisse soutenir les militaires par les dons pour
l'amélioration de leurs conditions de vie.
3.2.2 Analyser bi-variée
Tableau n° 8 : Analyse des variables croisées
Variables croisées
|
Commentaires
|
Chi2
|
ddl
|
1-p Value
|
Niveau d'étude X Fonction.
|
La dépendance est très significative
|
189,49
|
125
|
99,98%
|
Fonction X Avantages Sociaux.
|
La dépendance est très significative
|
187,78
|
125
|
99,98%
|
Salaire X Satisfaction des besoins
ménagers.
|
La dépendance est très significative
|
21,64
|
2
|
99,99%
|
Fonction X Etat de logement.
|
La dépendance est peu significative
|
123,87
|
100
|
94,69%
|
Salaire X Soins de santé.
|
La dépendance est très significative
|
12,66
|
2
|
99,82%
|
Salaire X Propriétaire d'une
maison.
|
La dépendance est très significative
|
54,57
|
25
|
99,94
|
Fonction X Scolarité des enfants.
|
La dépendance est très significative
|
60,45
|
25
|
99,99%
|
Grade X Niveau d'Etude.
|
La dépendance est très significative
|
150,36
|
65
|
99,99%
|
Fonction X Satisfaction des besoins
ménagers.
|
La dépendance est très significative
|
52,48
|
25
|
99,90%
|
Grade X Satisfaction des besoins
ménagers.
|
La dépendance est significative
|
26,81
|
13
|
98,68%
|
Comme nous pouvons constater sur ce tableau n° 8 sur les
variables croisées ; nous observons que les fonctions jouent un rôle
capital sur l'amélioration des conditions de vie des militaires.
QUATRIEME CHAPITRE : LES STRATEGIES POUR
L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES MILITAIRES ET LEURS MENAGES
DANS LA VILLE DE BUKAVU.
4.1. INTRODUCTION
Selon le dictionnaire DICOS encarta, 2009, le mot
« stratégie » se définit comme étant
l'art de cordonner un ensemble d'opérations pour parvenir à un
but.
La précarité des militaires congolais en
générale et ceux de la ville de Bukavu en particulier demeure un
obstacle pour la défense et la sécurité de la
République Démocratique du Congo.
Cependant, la réussite de l'amélioration des
conditions de vie de militaires congolais pour subvenir aux besoins de leurs
ménages paraît incertaine car le gouvernement congolais
éprouve énormément de difficulté à
gérer et contrôler ses forces armées.
Partant de résultats obtenus à partir de nos
enquêtes sur la précarité des conditions de vie et la
survie des militaires dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo, il s'avère que pour
améliorer les conditions de ces derniers quelques stratégies
doivent être mises en place. Ainsi nous allons utiliser l'arbre des
problèmes et des solutions.
4.2. ANALYSE DES PROBLEMES
RENCONTRES PAR LES MILITAIRES
L'armée congolaise, critiquée pour son
inefficacité, accusée des pires exactions sur les populations
civiles, les nombreux dysfonctionnements des forces de sécurité :
manque de leadership politique, soldes insuffisantes, carence de formation,
intégration ratée des rebelles, règne des milices,
détournements des soldes, mauvais recrutement, l'octroi fantaisiste des
grades, manque d'esprit de corps, manque de discipline, etc. Fait que la RDC
n'arrive pas à se doter d'une armée capable de défendre
l'intégrité nationale est c'est l'échec du secteur de la
sécurité et ébauche des solutions56(*).
Les militaires congolais sont confrontent aux problèmes
de plusieurs formes et qui sont a la base de leur vie précaire.
Comme nous pouvons constater: la faible rémunération,
insuffisance et/ou absence des avantages sociaux (logement, soins de
santé, transport pour ne citer que ce là), la discrimination
entre les officiers et les soldats caporaux, mauvaise gouvernance, non
accès aux crédits financiers, taille élevé du
ménage, manque de fonction, problème d'hygiène et
assainissement.
a. Faible rémunération
Comme nous l'avons constaté dans le chapitre 3, les
militaires congolais perçoivent une solde en moyenne 125000 FC ne leur
permettant pas de nouer les deux bouts du mois.
b. Insuffisance et/ou absence des avantages
sociaux :
La majorité des enquêtés n'ont pas
accès aux avantages sociaux comme le prévoit la loi portant
statut des militaires des FARDC :
- La plupart d'eux n'ont pas de logement décent, ils
vivent dans des maisons en bâches, en pisé, .... dans des camps,
seuls quelques officiers vivent dans des maisons en matériaux semi
durable ou en durable,
- Ils n'ont pas accès aux soins de santé de
qualité : les quelques infrastructures sanitaires dont ils
disposent ne sont pas équipées et approvisionnées en
médicaments ; d'où ils sont obligés de se prendre en
charge.
- Transport, etc.
c. L'octroi fantaisiste des grades :
Nombreux des militaires officiers enquêtés
possèdent des grades mais sans fonction, ce qui impacte
négativement sur leurs avantages en terme de solde et autres avantages
sociaux.
d. Mauvaise politique de gouvernement :
il s'observe une insuffisance de contrôle de la part de l'Etat,
l'effectif des bénéficiaires des soldes : militaires ou
leurs familles (ayant droits) n'est pas connu avec précision. les
bénéficiaires se retrouvent sur l'un ou l'autre de listings de
paie, ils peuvent être payés ce mois et l'autre non. Ce cas touche
surtout les veuves ou les héritiers des militaires
décédés. D'où l'existence des
bénéficiaires fictifs et le détournement des soldes.
Taux élevé des enfants en âge de
scolarité non scolarise
4.3. ARBRE A PROBLEMES
Forte Maladies d'origine hydrique
Mort d'homme
Banditisme
Présence des enfants de la rue
Mort d'homme
Taux élevé de natalité
Effets
Insuffisance de l'éducation sur la planification
familiale
Faible scolarisation des enfants faute des moyens
Vol à main armée
Mort d'homme
Faible information sur l'hygiène et assainissement
Exaction sur la population
Guerres
Mauvaise santé
Créations de groupes armées
Taux élevé de mortalité
Manifestation des veuves
Insécurité
Taux élevé de morbidité
Mal nutrition
Non accès aux soins de santé de
qualité
Nourriture Insuffisante
Mutinerie des militaires
Conflits fonciers entre la population et les militaires
Impunité
Dysfonctionnement de l'armée
Appropriation des parcelles de la population
Détournement de fonds de militaires
décèdent
Insuffisance du pouvoir d'achat
Revenus insuffisant pour satisfaire les besoins essentiels
Présence des officiers sans fonctions
Insuffisance des infrastructures de santé et produits
pharmaceutiques
Insuffisance de contrôle de la part de l'Etat
Manque de logement décent
Mauvaise conditions de vie
Précarité
Causes
Mauvaise politique du gouvernement
L'octroi fantaisiste des grades
Faible rémunération
Insuffisance des avantages sociaux
4.4. ARBRE DES SOLUTIONS
Citoyenneté
Réduction des enfants de la rue
Faible mortalité
Faible Maladies d'origine hydrique
Diminution des enfants en âge de scolarité
Planification familiale
Faible mortalité
Fins
Forte scolarisation des enfants suite aux moyens
Suffisance de l'éducation sur la planification
familiale
Sécurisation pop
Faible mortalité
Bonne relation avec la pop
Forte information sur l'hygiène et assainissement
La paix
Bonne santé
Réduction du taux de mortalité
Joie des veuves
Union des forces
Bonne nutrition
Diminution du taux de morbidité
Sécurité
Réinsertion des militaires
Accès aux soins de santé de qualité
Nourriture suffisante
Conflits fonciers entre la population et les militaires
Punition
Fonctionnement de l'armée
Appropriation des parcelles de la population
Bonne gestion de fonds de militaires décèdent
Suffisance du pouvoir d'achat
Présence des officiers avec fonctions
Revenus suffisant pour satisfaire les besoins essentiels
Suffisance des infrastructures de santé et produits
pharmaceutiques
Suffisance de contrôle de la part de l'Etat
Manque de logement décent
Amélioration des conditions de vie
Bonne vie
Moyens
Bonne politique du gouvernement
L'octroi fiable des grades
Bonne rémunération
Suffisance des avantages sociaux
4.5. ANALYSE DES
SOUS-STRATEGIES
Nous avons étalé nos sous stratégies sur
trois phases notamment : le court terme, moyen terme et long terme.
4.5.1. Court terme
- Payer aux militaires un salaire devant leur permettre
à satisfaire aux besoins les plus élémentaires.
- Métrer sur pied un système qui satisfait les
besoins physiques, sociaux et culturels des membres des FARDC.
- Accorder progressivement les avantages prévus dans le
statut en ce qui concerne le social du militaire.
- Réhabiliter et rénover les infrastructures
médicales existantes (hôpitaux militaires).
- Contrôler sur le salaire de militaires
décèdent en le donnent aux veuves restent avec les enfants pour
éviter le détournement du salaire de ces derniers.
- Sensibiliser les militaires sur l'hygiène et
assainissement dans les camps.
- Sensibiliser les militaires sur l'hygiène et
assainissement dans les camps.
- Mobiliser les moyens pour l'achat des produits
pharmaceutiques et la prise en charges de l'ensemble des malades du corps
militaires.
4.5.2. Moyen terme
- Rendre effective la gratuite de l'enseignement primaire aux
enfants des militaires
- Améliorer la prise en charge des veuves et orphelins
en leur assurant des indemnités et allocations familiales
adéquates.
- Accorder progressivement les avantages prévus dans le
statut en ce qui concerne le social du militaire.
- Création d'une caisse sociale des militaires pour la
préparation de la retraite ainsi libérer les AFC (Allocation Fin
Carrière) et les frais de rapatriement.
- Mettre en application la pratique des mutuelles des
santés pour les militaires.
- Rendre la vie agréable dans les camps militaire.
- Produire des biens de première nécessite pour
l'autosuffisance alimentaire.
- Application de la loi portant statut du militaire des
FARDC.
- L'Octroi des grades suivi aussi de fonction.
4.5.3. Long terme
- Rendre la vie des militaires agréable.
- Rendre le métier de soldat attractif.
4.6. ANALYSE DE PARTIES
PRENANTES
Ø AUX PARTENAIRES : De continuer
à accompagner le gouvernement dans .la reforme du secteur de la
sécurité dans le domaine de la défense en RDC en
mobilisant des moyens nécessaires (moyens financiers) afin
d'améliorer les conditions de vie des militaires congolais.
Ø AU GOUVERNEMENT :
· D'améliorer les conditions socioprofessionnelles
de ceux-ci en leur assurant une solde qui tient compte du pouvoir
d'achat ;
· Améliorer la prise en charge des veuves et
orphelins en leur assurant des indemnités et allocations familiales
adéquates ;
· Construire de nouvelles habitations et
réhabilites les maisons existantes ;
· De créer une caisse sociale des militaires pour
la préparation de leur retraite,
· Créer des centres de formation pour les enfants
des militaires ;
· Rendre effective la gratuite de l'enseignement primaire
aux enfants des militaires.
· Mettre en oeuvre la loi portant statut des militaires
des FARDC.
· Mettre en oeuvre une commute efficace de suivi de payer
des militaires.
· Prendre des mesures urgentes pour que les droits
fondamentaux reconnus aux militaires et leurs familles soient respectés
par toutes les institutions.
Ø AUX MILITAIRES :
· De créer des mutuelles de santé pour
améliorer leurs conditions sanitaires.
· De se donner à la culture d'hygiène et
assainissement dans leurs camps pour prévenir des maladies hydriques,
· D'être unis et solidaires pour faire face aux
problèmes qui s'observent dans leur milieu.
· De créer des cantines dans leurs camps pour
faire face à la mauvaise nutrition.
· De se sentir en droit de dénoncer tout
détournement de leur solde ou de réclamer leurs droits.
4.7. Hypothèses
importantes et mesures de rechange
N°
|
Hypothèses Importantes
|
Mesure de Rechange
|
01
|
Augmenter le solde des militaires
|
Revoir le Budget de la défense
|
02
|
Accès aux Soins de santé de qualité
|
Réhabilitation et construction des Infrastructures
sanitaires et approvisionnement en produits pharmaceutiques
|
03
|
Accès aux Logements décent
|
Construction et réhabilitation des logements dans les
camps pour l'ensemble des militaires
|
04
|
Octroi de Grade avec Fonction
|
Respect de la loi portant statut des militaires sur
l'avancement de grade et fonction dans ses articles 160 à 170 du dite
loi.
|
05
|
Gestion Efficace du Gouvernement
|
Contrôle des effectifs et suivi de leurs payes.
|
CONCLUSION GENERALE
La thématique que nous avons développée
qui est de la précarité des conditions de vie et la survie des
militaires dans la ville de Bukavu a une importance capitale, car
l'Armée a un rôle à jouer dans la stabilité
politique qui s'observe à l'horizon et la consolidation de la paix pour
la République Démocratique du Congo.
Le pays aux multiples frontières ne pouvait et ne peut
pourvoir à sa sécurité nationale et assurer son
intégrité territoriale qu'en adoptant une bonne politique de
gestion des ressources humaines en améliorant les conditions de vie des
militaires et l'ensemble de leurs ménages.
Ce travail visé comme :
Objectif général ou
principal :
Contribuer à l'étude des déterminants de
la précarité des conditions de vie des militaires dans la ville
de Bukavu.
Objectifs spécifiques :
- Déterminer les causes principales de la
précarité des conditions de vie des militaires.
- Analyser les stratégies de résiliences
utilisées par les ménages des militaires pour leur survie.
- Proposer les mécanismes adéquats pour
l'amélioration des conditions de vie des militaires.
Etant donné que l'Armée est une
société « aristocratique », elle
constitue un monde où les valeurs démocratiques (liberté
et égalité) n'entrent pas facilement. La démocratie a donc
comme fondement la liberté et l'égalité des citoyens. Tout
ce qui n'y est pas expressément défendu, est permis ; nul ne
peut être puni sans raison valable, et toute personne y peut librement
parler, écrire... dans l'Armée par contre, la liberté n'y
est pas la règle mais l'obéissance car la société
militaire est gouvernée aristocratiquement, le principe n'y est pas
l'égalité mais la hiérarchie, ainsi il est difficile que
les militaires réclament leurs propres droits fondamentaux pour
l'amélioration de leurs conditions de vie comme souligner dans l'article
12 sur la loi portant statut du militaire des FARDC qui stipule que le
militaire jouit de tous les droits et libertés reconnus aux citoyens.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en quatre chapitres. L'introduction pose le problème et
propose des hypothèses aux questions posées dans la
problématique. Elle précise en suite la justification du choix et
de l'intérêt attachés au sujet, donne les objectifs
poursuivis par ce travail de recherche, délimite le champ
d'étude, donne un modèle de pensée utilisée, donne
quelques difficultés rencontrées et enfin une idée
générale concernant notre sujet.
Dans le premier chapitre portant sur les
généralités et la revue de la littérature. Il
comprend l'explication des différents concepts et une revue de la
littérature donnant les différents points de vue et relevant
ainsi l'expérience d'ailleurs par rapport à ce sujet.
Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie
du travail qui nous présente la ville de Bukavu et montre aussi la
méthode et techniques qui nous ont aidés à réaliser
ce travail de fin d'études (TFE).
Le troisième chapitre quant à lui traite de la
présentation, l'analyse et discussion de résultats
d'enquête.
Enfin, le quatrième chapitre touche les grandes
orientations stratégiques pour l'amélioration des conditions de
vie des militaires et leurs ménages dans la ville de Bukavu. Une
conclusion ainsi que des recommandations mettent un terme à ce
travail.
Nous avons présenté les résultats de nos
enquêtés en tableaux ; histogrammes ou figures selon
différents critères de répartition.
Notre enquête a porté sur 2 Camps militaires de
la ville de Bukavu qui sont le camp Saio et camp PM reparties sur les 3
communes dont :
42 enquêtés dans la commune de Bagira, 6
enquêtés dans la commune de Kadutu et 52 enquêtés
dans la commune d'Ibanda.
Nous avons abouti aux résultats selon lesquels les
causes de la de la précarité des conditions de vie des
militaires dans la ville de Bukavu sont : la faible
rémunération, l'insuffisance et/ou absence des avantages sociaux,
le détournement de fonds, la mauvaise gouvernance de la part de l'Etat,
la taille élevée du ménage et le manque de fonction pour
certains officiers, Cfr figure 17.
Nous avons aboutit aux résultats selon lesquels que
pour faire face à la précarité des conditions de vie dans
leurs ménages, comme stratégies de résiliences, ils se
livrent à des activités génératrices de
revenu parfois informelles et interdites par la loi, notamment les petits
commerces, l'agriculture, chauffeur, dressage de cheveux, porte-faix, Cfr
figure 14.
Pour contribuer tant soit peu à l'amélioration
des conditions de vie des ménages des militaires, nos
enquêtés nous ont proposés entre autres : la
majoration du salaire, la création d'une caisse sociale pour la
préparation de leur retraite, la gratuité de l'enseignement pour
les enfants des militaires, la réhabilitation et la construction des
infrastructures sanitaires ainsi que leur approvisionnement en produits
pharmaceutiques ; Cfr figure 22 ; bref, l'accès aux avantages
sociaux comme prévoit la loi.
Vu les résultats obtenus, nous pouvons dire que les
catégories les plus touchées par la précarité des
conditions de vie sont en premier lieu des militaires de rang ou troupes, suivi
des officiers et sous-officiers sans fonctions.
La loi portant statut du militaire des FARDC promulgué
le 15 Janvier 2013 à son Sixième chapitre sur les avantages
sociaux alloués en cours de carrière de l'article 124 à
140 montre les conditions que doivent mener les militaires et leurs
familles.
L'une de grand obstacle pour l'amélioration des
conditions de vie des militaires en général et en particulier
ceux de la ville de Bukavu est la mauvaise répartition des avantages
sociaux en privilégient que les officiers supérieurs.
Ainsi, ces résultats obtenus ont sans doute
confirmé nos hypothèses formulées dans l'introduction de
ce mémoire.
Pour palier, tant soit peu, à ce
problème de précarité et permettre aux militaires et leurs
familles d'améliorer leurs conditions de vie, nous avons proposé
quelques stratégies dont la plus importante est l'application de la loi
portant statut du militaire des FARDC.
Ce travail, nous l'avons analysé dans un
contexte particulier dans le cadre de mémoire. Cela pour autant dire
que, nous aurions bien voulu atteindre tous les centres villes de la province
du Sud-Kivu à part celui de Bukavu afin d'analyser la situation des
conditions de vie précaire des militaires, leurs stratégies de
résilience et les mécanismes à adopter pour contribuer
tant soit peu à l'amélioration des conditions de vie des
ménages des militaires, nous n'y sommes point parvenu. Ainsi,
suite à des contraintes temporelles, financières et
matérielles, nous nous sommes juste limités au niveau de la
ville de Bukavu à travers ses trois communes qui la composent.
C'est ainsi, que nous laissons une porte
grandement ouverte à tous les chercheurs qui auront bien voulu
élargir cette étude pour bien analyser la précarité
des conditions de vie et la survie des militaires dans la ville de Bukavu, dans
d'autres villes ou territoires et même dans d'autres provinces de la
République Démocratique du Congo en générale.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. A. Marc, l'évolution des prix depuis
cent ans, PUF, 1966
2. B.GRIFORT, Dictionnaire d'analyse économique,
455p.
3. Catherine Delacroix, Précarités :
contraintes et résistances, édition : l'HARMATTAN,
2014.
4. Catherine Delacroix et allié,
Précarités : contraintes et résistances,
édition : l'harmattan, 2014.
5. Céline Braconnier et Nonna Mayer, les
inaudibles : sociologie politique des précarités,
2015
6. RDC, Constitution de la République
Démocratique du Congo, Article 37,2006.
7. Dictionnaire Encarta, 2010.
8. Dictionnaire le Robert, 1994
9. Dictionnaire petit la rousse, 1993
10. Dr Antoine la Zurus, précarité et
trouble psychiques, quelle politique, Edition : Alexandra Levasseur,
2010,176p.
11. Emmanuelle Cambois (Drees) Les personnes en situation
sociale difficile et leur santé, édition : Alexandra
Levasseur, 2010,176p
12. Jean-Jacques WONDO, L'histoire des armées en
République Démocratique du Congo, 2005.
13. Patrick Cingolani, la
précarité « Que
sais-je ? »Edition : presses universitaires de France,
coll., 2006, 91p.
II. MEMOIRES, TFC ET COURS
1. MATYABU A., Cours d'Initiation à la recherche
scientifique, G1 Economie, U.O.B, 2011-2012.Inédit.
2. MURHULA A., Cours d'Initiation à la Recherche
Scientifique, G1 I.S.D.R/BUKAVU,2012,Inédit.
3. Adil El MARHOUM, cours d'échantillonnage et
estimations, université Muhamed V de Rabat, 2014
14. BAHATI NFUNEBASHIGA E, Le Revenu du secteur Educatif
et son impact sur le niveau de vie des enseignants : Cas des Ecoles
Publiques Primaires et Secondaires, Mémoire de licence, UOB,
2013-2014,87p, Inédit.
15. Garreau Yann, Thèse sur la
précarité : ses causes, ses conséquences sur la
santé dentaire, le 29 janvier 2004.
16. MWILO MWIHI WATUTA, Cours de Méthodes des
Recherches en Sciences Sociales, G2 Economie, U.O.B., 2010-2011,
Inédit.
17. R.CIZA, Analyse des dépenses en
éducation dans les ménages de Kadutu : cas des
fonctionnaires de l'Etat, U.O.B, TFC Economie, 2009-2010, Inédit.
18. BAHATI KASHWEKA Y., les couts économiques de
l'éducation à Bukavu : cas de l'enseignement primaire et
secondaire, U.O.B., mémoire Economie, 2010-2011, Inédit.
III. ARTICLES ET REVUE
19. Rapport de l'FMI sur la précarité,
Pauvreté en RDC, 15 Octobre 2015.
20. Rapport n°2 sur les seuils de pauvreté en
France, 21/09/07.
21. Rapport n°2 sur les seuils de pauvreté en
France, 21/09/07.
22. Rapport de FMI sur la Précarité,
Pauvreté en RDC, 15octobre 2014.
23. Arrêté sur la précarité, France
1992.
24. Document n°2 sur les seuils de pauvreté en
France, 21/09/07
25. Evolution du pouvoir d'achat français entre
1960 et 2006 sur le Monde.
26. Joseph Wresinski, Grande pauvreté et
précarité économique et sociale, Paris, Journal
officiel, 1987, p6.
27. Ministère de la défense de la RDC, Le
Plan de la reforme de FARDC, Kinshasa, le25 Février 2008.
28. INS, Rapport de l'enquête sur l'emploi, secteur
informel et sur la consommation des ménages, 2012.
29. Précarité : le durable mal
français, le Monde de l'Education, n° 328, février
2004.
30. SEKOU TOURE, Expérience guinéenne et
l'unité africaine, paris 1962.
31. Sondage IFOP, avril 2005.
32. Synthèse du dossier de Courrier international
N° 870 consacré au phénomène de la
précarité, 2001.
33. WEALTH OF NATIONS: Curing the Subprime Sickness
(12/07/2007).
IV. SITE INTERNET
34.
www.génération-précarité.org.
35. www.google.com
Table des matières
0. INTRODUCTION GENERALE
I
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
8
0.3. HYPOTHESES
10
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
11
0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
11
0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
11
0.7. CADRE THEORIQUE
13
0.8. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
14
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES
14
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET
GENERALITE SUR L'ETUDE
16
1.0. Introduction
16
CADRE CONCEPTUEL : Définitions des
concepts clés
16
LA PRECARITE
16
1.1.1. PAUVRETE
16
1.1.2. MILITAIRE
17
1.1.3. LA REMUNERATION
17
1.1.4. REVENU
17
1.1.5. NIVEAU DE VIE
17
1.1.6. LES CONDITIONS DE VIE
18
1.1.7. SURVIE
18
1.1.8. RESILIENCE
18
1.1.9. SOLDE
18
1.2. GENERALITE SUR L'ETUDE
19
1.2.1. LA PRECARITE
19
1.2.1.1. PERSPECTIVE HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE
LA PRECARITE
19
1.2.1.2. DEFINITION DE LA PRECARITE SELON L'ETAT
FRANÇAIS
22
1.2.1.3. PRECARITE, PRECARISATION, PAUVRETE :
DIFFERENTES DEFINITIONS POUR DIFFERENTES REALITES
23
12.1.4. LA PRECARITE DE L'EMPLOI
24
1.2.1.5. TYPES DE PRECARITES SOCIALES
26
1.2.1.6. EFFET DE LA PRECARITE
27
1.2.1.7. LES FACTEURS DE RISQUE POUR LA SANTE
COUSES PAR LA PRECARITE
28
1.2.1.8. LES CINQ CATEGORIES DE PERSONNES EN
SITUATION DE PRECARITE
28
1.2.1.9. LES HUIT CATEGORIES DE POPULATION CIBLES
PAR LE PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA PRECARITE :
28
1.2.1.10. SITUATION DE PRECARITE
29
1.2.2. LA PAUVRETE
30
1.2.2.1. LES FACTEURS DE PAUVRETE
30
1.2.2.2. SEUIL DE PAUVRETE
31
1.2.2.3. NIVEAU DE VIE ET PAUVRETE
31
1.2.2.4. LA QUALITE DE VIE
32
1.2.2.5. PRECARITE : L'AUTRE NOM DE LA
PAUVRETE
32
1.2.3. MILITAIRE
33
1.2.3.1. PARTICIPATION DE L'ARMEE AU DEVELOPPEMENT
NATIONAL
33
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU ET
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
35
2. O. BREVE PRESENTATION DU MILIEU
35
2.1. HISTORIQUE DE LA VILLE DE BUKAVU ET DES
FARDC
35
2.1.1. VILLE DE BUKAVU
35
2.1.1.1. Situation géographique et
physique
35
2.1.1.2. Situation démographique
36
Tableau n°1
36
Statistique de la population congolaise et
étrangère des communes urbaines : ville de Bukavu
36
2.1.2. APERÇU HISTORIQUE DES FORCES
ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
37
2.1.2.1. GENESE DES FARDC
37
2.1.2.2. LES FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO (FARDC)
37
A. Mission des FARDC
38
B. Organisation et Fonctionnement
38
C. Situation des Effectifs des FARDC
40
2.2. METHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
41
A. METHODES
41
TECHNIQUES
42
2.2.1. MATERIELS UTILISES
43
2.2.2. TRAITEMENT DES DONNEES
43
2.2.3. PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES
43
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION, ANALYSE ET
DISCUSSION DE RESULTATS D'ENQUETE
45
3.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE
45
DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON
45
3.2. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
46
3.2.1. Caractéristiques des
enquêtés
46
QUATRIEME CHAPITRE : LES STRATEGIES POUR
L'AMELIORATION DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES MILITAIRES ET LEURS MENAGES
DANS LA VILLE DE BUKAVU.
67
4.1. INTRODUCTION
68
4.2. ANALYSE DES PROBLEMES RENCONTRES PAR LES
MILITAIRES
68
4.5. ANALYSE DES SOUS-STRATEGIES
72
4.5. ANALYSE DE PARTIES PRENANTES
73
4.6. HYPOTHESES IMPORTANTES ET MESURES DE
RECHANGE
74
CONCLUSION GENERALE
75
BIBLIOGRAPHIE
79
REPARTITION DES EFFECTIFS PAR GRADE DES MILITAIRES EN
RDC
n°
|
Grade
|
Nombres
|
01
|
lieutenant-général
|
4
|
02
|
général-major
|
10
|
03
|
général de brigade
|
58
|
04
|
Colonel
|
472
|
05
|
lieutenant-colonel
|
615
|
06
|
Major
|
1680
|
07
|
Capitaine
|
5455
|
08
|
Lieutenant
|
8834
|
09
|
sous-lieutenant
|
14215
|
10
|
adjudant-chef
|
3267
|
11
|
adjudant 1 classe
|
2755
|
12
|
Adjudant
|
9391
|
13
|
1 sergent major
|
5436
|
14
|
sergent major
|
2426
|
15
|
1 sergent
|
9620
|
16
|
Sergent
|
13952
|
17
|
soldats et caporaux
|
40590
|
18
|
Commandants
|
4142
|
Total
|
122.422
|
Source : Plan de la Reforme de l'Armée.
REPARTITION DES MILITAIRES PAR CATEGORIES EN
RDC
N°
|
CATEGORIES
|
GRADES
|
01
|
Officiers Généraux
|
-General Major; -Lieutenant General ; -General de
Brigade
|
02
|
Officiers Supérieurs
|
-Colonel ; -Lieutenant-colonel ; -Major
|
03
|
Officiers Subalternes
|
-Capitaine ;-Lieutenant ;-Sous-lieutenant
|
04
|
Sous-officiers 1er Classe
|
-Adjudant-chef ; -Adjudant 1er Classe ;
-Adjudant
|
05
|
Sous-officiers 2eme Classe
|
-1er Sergent Major;- Sergent Major;-1er Sergent
|
06
|
Sous-officiers 3eme Classe
|
-Sergent
|
07
|
Troupes ou Soldats
|
-Soldats et Caporaux
|
TABLEAU BAREMIQUE FARDC Octobre 2015
n°
|
Grade
|
SOLDE/MENSUELLE EN FC
|
01
|
général de brigade
|
165.000Fc
|
02
|
Colonel
|
160.000Fc
|
03
|
Lieutenant-colonel
|
155.000Fc
|
04
|
Major
|
150.000Fc
|
05
|
Capitaine
|
145.000Fc
|
06
|
Lieutenant
|
140.000Fc
|
07
|
sous-lieutenant
|
135.000Fc
|
08
|
adjudant-chef
|
118.000Fc
|
09
|
adjudant 1 classe
|
116.000Fc
|
10
|
Adjudant
|
114.000Fc
|
11
|
1 sergent major
|
112.000Fc
|
12
|
sergent major
|
110.000Fc
|
13
|
1 sergent
|
108.000Fc
|
14
|
Sergent
|
106.000Fc
|
15
|
CPT
|
104.000Fc
|
16
|
1 CL
|
102.000Fc
|
17
|
2 CL Recrue
|
100.000Fc
|
Source : SECAS 33eme Région militaire,2015.
Maisons pour les officiers supérieurs et
subalternes du camp Saio
Maisons pour les sous-officiers et troupes du camp
saio
* 1 B. NFUNEBASHIGA Emmanuel,
Le Revenu du secteur Educatif et son impact sur le niveau de vie des
enseignants : Cas des Ecoles Publiques Primaires et Secondaires,
Mémoire de licence, Inédit, UOB, 2013-2014,87p.
* 2A.MATYABU, Initiation
à la recherche scientifique, G1 Economie, U.O.B, 2013.
* 3 Céline Braconnier
et Nonna Mayer, les inaudibles : sociologie politique des
précarités, 2015.
* 4 Patrick Cingolani, La
précarité, Editions : Presses Universitaires de France,
Paris, 2006, p 47.
* 5Catherine Delcroix, Roland
Pfefferkorn et Daniel Bertaux, dans Précarités :
contraintes et résistances, L'harmattan, Paris,
2014.
* 6Emmanuelle Cambois (Drees)
Les personnes en situation sociale difficile et leur santé,
édition : Alexandra Levasseur, Paris, 2010,176p.
* 7INS, Rapport de
l'enquête sur l'emploi, secteur informel et sur la consommation des
ménages, Kinshasa, 2012,162p.
* 8Garreau Yann, Thèse
sur La précarité : ses causes, ses conséquences
sur la santé dentaire, le 29 janvier 2004.
* 9 Y.BAHATI KASHWEKA,
Les couts économiques de l'éducation à Bukavu :
cas de l'enseignement primaire et secondaire, U.O.B., mémoire
Economie, Inédit, 2010-2011,77p.
* 10 R.CIZA, Analyse des
dépenses en éducation dans les ménages de Kadutu :
cas des fonctionnaires de l'Etat, U.O.B, TFC Economie, 2009-2010,
Inédit.
* 11 FMI, Rapport sur la
précarité, Pauvreté en RDC, 15 Octobre 2015.
* 12FMI, Rapport sur la
Précarité, Pauvreté en RDC, 15octobre 2014.
* 13 Dr Antoine la Zurus,
précarité et trouble psychiques, quelle politique,
Edition : Alexandra Levasseur, 2010,176p.
* 14Patrick Cingolani,
la précarité « Que
sais-je ? »Edition : presses universitaires de France,
coll, 2006, p91.
* 15 Céline
Braconnier et Nonna Mayer, Les inaudibles : sociologie politique
des précarités, éditeur : les presses de
sciences politiques, 2015,
* 16 BAHATI NFUNEBASHIGA
Emmanuel, Le Revenu du secteur Educatif et son impact sur le niveau de vie
des enseignants : Cas des Ecoles Publiques Primaires et Secondaires,
Mémoire de licence, UOB, 2013-2014,87p, Inédit.
* 17Catherine Delacroix,
Précarités : contraintes et résistances,
L'HARMATTAN, Paris 2014,95p.
* 18 RDC, Constitution
de la République Démocratique du Congo, Article 37,2006.
* 19 INS, Rapport sur la
pauvreté dans la province du Sud-Kivu, 2012,101p.
* 20
www.marxiste.fr,consulté
le 01 Avril, 2016 à Bukavu.
* 21Document n°2
sur les seuils de pauvreté en France, 21/09/07
* 22B.GRIFORT,
Dictionnaire d'analyse économique, Paris, p .455
* 23
Dictionnaire petit Larousse, 1993.
* 24
Dictionnaire le Robert, 1994.
* 25
Dictionnaire encarta, 2009.
* 26 Dictionnaire
encarta, 2009.
* 27www.google.com,
Evolution du pouvoir d'achat français entre 1960 et 2006 sur le
Monde, consulté le 24 Février 2016 à Bukavu.
* 28Synthèse du
dossier de Courrier international N° 870 consacré au
phénomène de la précarité, 2001,21p.
* 29 WEALTH OF NATIONS:
Curing the Subprime Sickness (12/07/2007).
* 30 Par
exemple, Précarité : le durable mal
français, le Monde de l'Education, n° 328, Paris, février
2004.
* 31
www.google.com,generalite
sur la précarité, Cf. L'article suivant paru sur
CafeBabel,consulté le 30 Avril,2016.
* 32 Sondage IFOP, avril
2005.
* 33 Précarit-
wikipédia, Précarité : le durable mal
français », le Monde de l'Education, n°338,
février 2004.
* 34
www.génération-précarité.org,consulté
le 1er Janvier 2016 à Bukavu.
* 35 Joseph Wresinski,
Grande pauvreté et précarité économique et
sociale, Paris, Journal officielle, 1987, p6
* 36
www.génération-précarité.org,consulté
le 1er Janvier 2016 à Bukavu.
* 37 Arrêté,
France 1992
* 38
www.génération-précarité.org,consulté
le 1er Janvier 2016 à Bukavu.
* 39 Idem
* 40Séquence 12:
quels dispositifs pour la mise en oeuvre des politiques sociales?
* 41Rapport n°2 sur
les seuils de pauvreté en France, 21/09/07
* 42Idem.
* 43 GARREAU Yann,
Thèse N° 6 sur la précarité ses causes, ses
conséquences sur la santé dentaire, le 29Janvier2004.
* 44 A.
Marc, l'évolution des prix depuis cent ans, PUF, 1966
* 45GARREAU Yann, la
précarité ses causes, ses conséquences sur la santé
dentaire, le 29 Janvier2004, 57p.
* 46 www.Participation de
l'Armée au Développement d'un Pays.org,consulté
le 1er Janvier 2016 à Bukavu.
* 47 SEKOU TOURE,
Expérience guinéenne et l'unité africaine, Paris
1962.
* 48 www.Participation de
l'Armée au Développement d'un Pays.org,consulté
le 1er Janvier 2016 à Bukavu.
* 49 Idem.
* 50 Ministère de la
défense de la RDC, Le Plan de la réforme de FARDC,
Kinshasa, le25 Février 2008,132p.
* 51Idem.
* 52 Dictionnaire Encarta,
2010.
* 53 MWILO MWIHI WATUTA,
cours de Méthodes des Recherches en Sciences Sociales,
Inédit G2 Economie, U.O.B., 2010-2011.
* 54 A.MURHULA, Cours
d'Initiation à la Recherche Scientifique, Inédit G1
I.S.D.R/BUKAVU,2012.
* 55Adil El MARHOUM,
Cours d'échantillonnage et estimations, université
Muhamed V de Rabat, 2014.
* 56Jean-Jacques WONDO,
L'histoire des armées en République Démocratique du
Congo, Google consulté janvier, 2016.
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