Université de Bangui
République Centrafricaine
********
Unité Dignité Travail
Laboratoire d'Economie Rurale et de la
Sécurité Alimentaire (LERSA)
********
Master en Action Humanitaire et
Développement
*********
BP : 2473 BANGUI (RCA)
Tel : (236) 77 90 39 81
E-mail :
faseg_rca@yahoo.fr
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE LA
VIE
DE LA VIE
EXPERTISE THEMATIQUE
THEME :
LA REDEVABILITE DES ACTEURS HUMANITAIRES
Présenté
par :Sous la direction de:
SAMBA MONGES Bienvenu Félicie
Chevallier,
Enseignante au LERSA (Université de Bangui)
Année Académique 2014 -2015
Remerciement
Le présent travail est le fruit d'une conjonction
d'exhortations, d'encouragements et d'assistance de la part de certaines
personnes à l'endroit desquelles nous voudrions adresser notre
sincère et profonde gratitude
- Au Professeur Emmanuel MBETID BESSANE
Doyen de la faculté des Sciences économiques et de
Gestion et Directeur du Laboratoire d'Economie Rurale et de la
Sécurité Alimentaire (LERSA)
- Au docteur Abel MAZIDO vice doyen de la
faculté des Sciences économiques et de Gestion
- A Nos Enseignants Professeur
Emmanuel MBETID BESSANE et Mlle Félicie CHEVALLIER
pour la spontanéité avec laquelle ils ont accepté
de diriger ce mémoire et pour leur entière disponibilité,
en dépit des multiples occupations.
- Auxcorps professoral de la FASEG et du
LERSA qui nous ont permis d'accéder à une formation
Professionnelle de qualité.
- Monsieur GONEKRA Rick Lysias et Jean Serge MALI
MALI, respectivement responsable de Suivi et Evaluation
(M&E) et responsable de la Redevabilité
(HAP) à l'ONG Conseil Danois pour les
Réfugiés (DRC) à Bangui qui n'ont ménagé
aucun effort dans la réalisation de ce travail, à travers leurs
conseils, orientations et la mise à disposition des documentations et
archives relatives au thème,
Nous tenons aussi à remercier la famille SAMBA,
ZINAÏ pour tous les sacrifices consentis ainsi que leurs
encouragements.
Nul mot ne peut suffire pour exprimer notre gratitude aux
collègues et condisciples de la 2ème promotion
2014-2015 de Master Professionnel, pour les échanges et partages
d'expérience, pertinentes, de climat fraternel et interactif qui a
régné tout au long de notre formation.
Liste des Abréviations et Acronymes
AAP : Accountability to Affected
Population
ACTED :
Agence
d'aide à la Coopération Technique et au
Développement
ALNAP : Active Learning Network for
Accountability and Performance in Humanitarian Action (Réseau
pourl'apprentissage actif sur la responsabilité et la performance ausein
de l'action humanitaire)
CICR : Comité International de la
Croix-Rouge
CRCA : Croix-Rouge Centrafricaine
DRC :DanischRefugee Council
ECAUR : Evaluation conjointe de l'aide
d'urgence au Rwanda
ECB:Emergency Capacity Building
FASEG : Faculté des Sciences Economiques
et de Gestions
FMI: Fonds Monétaire International
HAP-I:Humanitarian Action partenership
International (Partenariat International pour la redevabilité
Humanitaire)
IASC:Inter-Agency Standing Committee
IMC: International Medical Corps
IRC: International Rescue Committee
LWF: Lutheran World Federation
LERSA :Laboratoire d'Economie Rurale et de
Sécurité Alimentaire
NRC : NorwegianRefugee Council
OCDE : Organisation de Coopération
et de Développement Economique
OCHA: Office Coordinating for Humanitarian
Affaires (Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires
Humanitaires)
ONG : Organisation Non Gouvernementale
Q&A: Quality and Accountability
RCA : République Centrafricaine
Sommaire
SOMMAIRE
NUMEROTAION
|
TITRE
|
PAGES
|
|
INTRODUCTION
|
1
|
I.
|
DEFINITION DE LA THEMATIQUE
|
2
|
II.
|
HISTORIQUE DE LA REDEVABILITE ET LES RAISONS DE SON EMERGENCE,
SES OUTILS
|
4
|
III.
|
LE RECOURS ACTUEL A LA NOTION DE LA REDEVABILITE, SON
UTILISATION
|
9
|
IV.
|
INTERET ET INCONVENIENT PLUS ENJEUX A LONG TERME
|
19
|
|
CONCLUSION
|
22
|
INTRODUCTION
.
Le terme français de « redevabilité »
est un néologisme bien inconfortable qui cherche sa place parmi les mots
phare du discours actuel des acteurs humanitaires. Ce concept semble être
d'actualité depuis quelques années dans le monde humanitaire,
mais reste un luxe que bon nombre de professionnels humanitaires ne peuvent pas
se permettre en raison des pressions et des contraintes qui pèsent sur
ce secteur.
Traduction encore maladroite du terme anglophone
accountability, ce mot demeure pour beaucoup, un terme flou du débat
international. Avant d'entamer l'analyse, il est donc nécessaire de
mieux comprendre les difficultés de traduction qui entoure le terme
anglo-saxon accountability, dont l'usage se multiplie au sein des engagements
des bailleurs. Car la mise à disposition de la bonne information au bon
moment est essentielle pour créer une confiance mutuelle entre
partenaires et corriger les déséquilibres de pouvoir dans les
relations de coopération.
La notion de redevabilité n'est pas facile à
définir. Si le monde anglo-saxon a le bonheur de désigner la
réalité à laquelle elle renvoie par le seul terme
«accountability», la littérature francophone semble
avoir moins de ressources pour établir une telle clarté. Le
concept de redevabilité est tantôt assimilé à la
« responsabilité », tantôt à la « reddition
de compte » sans qu'il ne se réduise à l'un ou l'autre, ou
même aux deux à la fois.
En parlant de cette notion de redevabilité, l'on se
demande : c'est quoi la redevabilité ? Quelle est son
importance ou sa raison d'être dans le domaine humanitaire ? Et
n'a-t-elle pas un impact sur les interventions humanitaires ?
Des réponses à ces interrogations feront
l'objet de nos recherches au cours de ce travail. Ainsi nous verrons en premier
lieu, la définition de la thématique (1), ensuite l'historique et
les raisons de l'émergence de cette méthode et ces outils (2),
nous analyserons aussi les contextes de son utilisation, avec des exemples de
terrains (3), enfin, nous analyserons les avantages et inconvénients de
la redevabilité ainsi que ses enjeux à long terme (4).
I. DEFINITION DE LA THEMATIQUE
La redevabilité envers les populations affectées
semble être une expression à la mode que nous entendons souvent
aujourd'hui, mais beaucoup d'acteurs impliqués dans la réponse
humanitaire en ignorent le sens précis. Néanmoins, la question
principale reste la question de leur application dans la réponse
humanitaire. La redevabilité est l'un des piliers fondamentaux d'une
bonne gestion dans la mesure où il ne saurait y avoir de
développement sans un gouvernement caractérisé par la
compétence, l'intégrité, l'obligation de rendre des
comptes et une large participation aux décisions.
Le mot « redevabilité » a plusieurs
acceptions. Traditionnellement, la redevabilité décrit la
manière dont ceux qui autorisent des tiers à agir en leur nom
vérifient que l'autorité est exercée conformément
à ce qui a été convenu. De nos jours, la
redevabilité est particulièrement nécessaire pour les
organisations qui fournissent une aide humanitaire ou qui agissent au nom des
personnes touchées par les catastrophes ou exposées aux
désastres, aux conflits, à la pauvreté ou à
d'autres crises. Ces organisations exercent un pouvoir significatif dans le
cadre de leur mission pour sauver des vies et réduire la souffrance. A
l'opposé, les personnes touchées par les catastrophes n'ont aucun
contrôle officiel et souvent très peu d'influence sur ces
organisations. En conséquence, il leur est très difficile de
demander des comptes aux organisations qui agissent en leur nom.
Etre redevable vis-à-vis des personnes touchées
par les catastrophes permet aux organisations de développer des
programmes de qualité qui répondent aux besoins des populations
concernées, ainsi que de réduire les risques d'erreurs, d'abus et
de corruption. Les processus de redevabilité gérés
efficacement permettent aux organisations d'obtenir de meilleurs
résultats. Dans cette optique, la norme HAP aide les organisations
à évaluer, améliorer et reconnaître la
qualité et la redevabilité de leur travail, et profite aussi bien
aux organisations qu'aux personnes touchées par les catastrophes.
En général, La redevabilité
désigne le droit de toute personne à demander des comptes sur les
actions les concernant ou la prise de décision.
Selon le HAP La redevabilité est le moyen par lequel le
pouvoir est exercé de manière responsable.
Plusieurs acteurs ont tenté de donner chacun une
définition précise et contextuelle à ce concept. C'est
ainsi que nous allons voir différentes définitions de la
redevabilité et ceci, selon les contextes ou les circonstances dans
lesquels ce mot est employé
Redevabilité : dispositif permettant
aux organisations et à leur personnel de remplir et de respecter leurs
responsabilités légales et éthiques et d'utiliser leurs
pouvoirs de façon responsable dans les interventions humanitaires.
Redevabilité (Edwards et Hulme 1996,
cité par Mulgan en 2000) se définit comme « le moyen
par lequel des individus ou des organisations rendent compte de leurs actes
à une (ou des) autorité(s) reconnues et sont tenues pour
responsables de ceux-ci. »
Selon lui, plusieurs notions sous-tendent cette
définition :
Ø l'intervention d'une tierce partie : « rendre
compte à une autorité extérieure »
Ø un échange et une interaction sociale :
« devoir répondre de ses actes devant quelqu'un et accepter des
sanctions » ;
Ø une relation d'autorité : « demander
à quelqu'un de rendre des comptes, obtenir des réponses et
imposer des sanctions ».
Redevabilité (au sens le plus
largement répandu) : relation entre un détenteur de droits ou une
revendication légitime (un bien public, par exemple) et les personnes ou
organismes (porteurs de responsabilités) censés
matérialiser ou respecter ce droit en effectuant ou en n'effectuant plus
certains actes. En langage fondé sur les droits, la redevabilité
correspond à la réactivité des « porteurs de
responsabilité » et à la capacité des «
détenteurs de droits » à faire entendre leur voix,
c.-à-d. à exprimer leurs besoins et à revendiquer leurs
droits. Voix : force de l'élan communiqué par les
détenteurs de droits aux décideurs ou porteurs de
responsabilités. Réactivité : façon dont un acteur
humanitaire perçoit les besoins et réagit aux revendications d'un
groupe donné, tel que les pauvres, les personnes touchées par les
crises.
Redevabilité verticale : relation
directe entre les citoyens et leurs mandataires publics, essentiellement au
travers des élections mais également au travers de formes plus
directes de participation et d'engagement citoyen.
Redevabilité horizontale :
mécanismes au travers desquels diverses institutions publiques se
demandent des comptes les unes aux autres au nom de la population. La
redevabilité horizontale implique surtout que l'exécutif doit
rendre des comptes au législatif et au judiciaire ainsi qu'à
certains organismes spéciaux de contrôle, par exemple :
commissions des droits de l'homme ; médiateurs /protecteurs du citoyen ;
auditeurs-généraux ; commissions électorales
indépendantes ; autorités fiscales indépendantes ; offices
de lutte contre la corruption.
Redevabilité vers le haut :
redevabilité des niveaux de pouvoir inférieurs envers les
niveaux supérieurs ; une administration locale, par exemple, doit rendre
des comptes à son ministère de tutelle.
Redevabilité vers le bas :
redevabilité des niveaux de pouvoir supérieurs envers les niveaux
inférieurs : il incombe à un ministère de tutelle de
soutenir les services d'appoint, par exemple.
Redevabilité extérieure :
redevabilité des acteurs humanitaires du pays envers les bailleurs
extérieurs et les partenaires de développement, parfois en
tension ou au détriment des redevabilités intérieures de
ces derniers.
Redevabilité intérieure :
ensemble des relations de redevabilité intérieure (voyez
redevabilité verticale, horizontale, vers le haut, vers le bas et
sociale).
D'autres ouvrages présentent cette
redevabilité comme « un processus proactif par lequel des
fonctionnaires divulguent et justifient leurs plans d'action, leur comportement
et leurs résultats et sont évalués en
conséquence». Il explore ensuite les différents modes selon
lesquels la société peut participer au renforcement de cette
redevabilité du secteur humanitaire. Suivant cette définition, la
redevabilité sociale est fondée sur l'engagement citoyen, par
lequel des citoyens ordinaires ou des organisations de la société
civile participent directement ou indirectement à cette exigence de
redevabilité.
Fort de ce qui précède, nous pouvons affirmer
que le terme redevabilité est employé
dans beaucoup de domaines. Mais pour notre travail, nous nous focaliserons sur
la définition de ce concept dans le secteur humanitaire.
Donc « la Redevabilité est un
moyen par lequel le pouvoir est exercé de façon responsable. La
redevabilité humanitaire nécessite d'impliquer et de rendre des
comptes aux différentes parties prenantes et en particulier aux
personnes concernées par l'exercice de ce
pouvoir. »
II. HISTORIQUE DE LA REDEVABILITE ET LES RAISONS DE SON
EMERGENCE, SES OUTILS
L'intéressement et l'attachement d'importance à
la question de la redevabilité par les acteurs humanitaires a
commencé depuis au XIXe siècle.
La redevabilité dans
le secteur humanitaire est très vite apparue comme un
enjeu clé lorsque les budgets de l'aide humanitaire
augmentèrent significativement durant la seconde moitié
des années 1980. Toutefois, il a fallu le génocide rwandais
de 1994 pour qu'un consensus international émerge sur la
nécessité d'une plus grande redevabilité non plus
uniquement envers les bailleurs de fonds mais
également vis-à-vis des populations affectées.
L'incapacité des acteurs internationaux à
prévenir et répondre au génocide a alors montré de
façon dramatique les dommages que les humanitaires pouvaient causer
lorsqu'ils ne réussissaient pas à tenir leurs promesses
d'assistance et de protection. C'est ainsi que la communauté humanitaire
internationale a lancé plusieurs initiatives inter agences visant
à optimiser la redevabilité, la qualité et les
performances du travail humanitaire au cours de la dernière
décennie du 20ème siècle. Ces projets sont
parfois désignés sous l'appellation initiatives Q&A (pour
Quality and Accountability).
L'Evaluation conjointe de l'aide d'urgence
au Rwanda (ECAUR) a recommandé que les organisations
renforcent l'efficacité de leurs mécanismes de
redevabilité vis-à-vis des bénéficiaires de l'aide.
De l'avis de l'équipe d'évaluation, il s'agissait
d'établir des mécanismes de consultation des populations
affectées par des crises humanitaires. Pour atteindre cet objectif, les
populations affectées avaient besoin d'une organisation ou d'un
réseau d'organisations, respecté(e) et indépendant(e), qui
agirait en leur nom, et d'une personne ou d'un organisme, qui serait à
l'écoute de leurs préoccupations en matière
de sécurité et d'assistance. C'est la raison pour
laquelle a été lancé en 1997 le Projet
Mediateur Humanitaire (Humanitarian Ombudsman Project).
Le projet, organisé par la Croix-Rouge
britannique, avait pour objectif de
démontrer l'applicabilité des systèmes de
médiation dans les situations humanitaires. Deux ans plus tard, il
fut admis qu'un médiateur humanitaire international
n'était pas une approche réaliste pour répondre
à la problématique de la redevabilité dans le secteur
humanitaire. Il fut donc conclu que les systèmes de médiation
n'étaient efficaces que dans des sociétés disposant de
services publics bien établis et de systèmes judiciaires
équitables, efficaces et accessibles.
a)Origine de la redevabilité, la naissance du
Partenariat International pour la redevabilité Humanitaire (HAP)
Sachant qu'on ne peut pas parler de la redevabilité
sans la norme HAP, nous allons voir comment est né le HAP et pourquoi
parle t- on de ses normes.
Après la clôture du Projet
Médiateur Humanitaire, les organisations restèrent
conscientes du déficit de redevabilité dans les situations
humanitaires. Le Projet pour la redevabilité humanitaire fut
créé pour identifier, recommander et tester des
approches alternatives en matière de redevabilité. De 2001
à 2003, quelques soixante-dix travailleurs humanitaires et consultants
ont ainsi conduit des opérations de terrain en Sierra Leone, Afghanistan
et Cambodge, entrepris cinq projets de recherche et collaboré à
diverses activités de plaidoyer sur la redevabilité. Ce fut
à partir de ce projet que le Partenariat international pour la
Redevabilité Humanitaire en anglais :
HumanitarianAccountibilityPartenaireship (HAP) fut fondé en
tant qu'organisation.
Immédiatement après son lancement en 2003, HAP a
commencé à développer ses Principes de
Redevabilité. Ceux-ci ont résumé pour la première
fois les éléments fondamentaux des bonnes pratiques liées
à la redevabilité en situations humanitaires. HAP a
néanmoins constaté que les organisations n'étaient pas en
mesure de démontrer la qualité et la redevabilité de leurs
actions, en se basant uniquement sur les principes. Ainsi, en 2005, les membres
de HAP ont demandé au Secrétariat de développer un
ensemble de critères et d'indicateurs sur la redevabilité et
la gestion de la qualité de l'action humanitaire. HAP a
alors consulté des communautés affectées par des
crises et le personnel de plus de 120 organisations sur une période de
deux ans. Le résultat de ce processus fut la Norme HAP 2007 sur la
redevabilité et la gestion de la Qualité qui a
été révisée en 2010.
b)Les raisons de son émergence
Le Partenariat international pour la
redevabilité humanitaire (HAP International) est une initiative
de plusieurs organisations visant à améliorer la
redevabilité de l'action humanitaire vis-à-vis des personnes
touchées par les crises. Les membres de HAP s'engagent à
répondre aux normes les plus élevées de
redevabilité et de gestion de la qualité. HAP est un groupement
d'organisations humanitaires et de développement consacré
à l'élaboration d'un système d'autorégulation
basé sur la gestion de la qualité et les principes de
redevabilité. Il est engagé dans la promotion d'une plus grande
redevabilité vis-à-vis des populations affectées par les
crises. Il est convaincu que les organisations redevables répondent
mieux aux besoins des populations de même qu'elles réduisent la
possibilité d'erreurs, d'abus et de corruption.
En tant que premier organisme international
d'autoréglementation du secteur humanitaire, HAP travaille en
étroite collaboration avec des projets complémentaires et avec
des initiatives qui partagent sa vision du cadre de redevabilité,
à savoir un cadre transparent et accessible à toutes les parties
intéressées. Ces initiatives sont : Sphère, People in
AID, ALNAP...
La norme HAP 2010 de redevabilité humanitaire et de
gestion de la qualité permet aux organisations qui apportent une aide ou
qui agissent au nom des personnes concernées par les désastres,
les conflits, la pauvreté ou autres crises de concevoir, mettre en
oeuvre, évaluer, améliorer et reconnaître des programmes
redevables. Cette norme est le reflet du consensus général sur ce
qui compte le plus lorsque les organisations déploient une aide
humanitaire.
En ce qui concerne son champ d'application, La norme HAP peut
s'appliquer à toute organisation locale, nationale ou internationale qui
fournit une aide ou agit au nom des personnes touchées par les
catastrophes ou exposées aux désastres, aux conflits, à la
pauvreté ou autres crises, y compris les membres de HAP et les
organisations qui ne font pas partie du partenariat, les organisations
pluridisciplinaires, les organisations qui fournissent une aide directe et
celles qui travaillent avec des partenaires1(*).
Par ailleurs, à la question de son utilisation, nous
pouvons dire quela norme HAP a été conçue pour toutes les
organisations qui fournissent, contribuent à fournir, reçoivent,
respectent, évaluent et garantissent la qualité de l'aide
humanitaire.
Voici quelques outils susceptibles d'être
utilisés comme guide par les acteurs humanitaires. Ces outils ont
été conçus et proposés par différentes
organisations et initiatives qui s'intéressent également aux
questions de redevabilité, à savoir World Vision International
(Outils 8, 9, 22, 23, et 28) et Emergency Capacity Building Project (Outils
1-5, 10-16, 24 et 29).
Les outils contenus dans cette section sont des lignes
directrices et des conseils pratiques visant à fournir des orientations
supplémentaires aux organisations intéressées par le
renforcement de leurs systèmes de redevabilité.
Par ailleurs, il existe aussi des outils pratiques pour le
déroulement et la mise en pratique de la redevabilité tels que
les rapports, le système GMS (système électronique de
suivi qui permet d'être redevable vis-à-vis des bailleurs), les
questionnaire etc.
Le guide de ECB suggère certaines méthodes de
base, mises à l'essai et testées pour que la mesure de l'impact
et la redevabilité soient mises en pratique dès le début
du projet. Il est destiné aux praticiens de l'humanitaire, aux
coordinateurs et chefs de projet ayant une certaine expérience dans ce
domaine, aux ONGs et aux initiatives interinstitutionnelles, y compris HAP
International. Bien que rédigé dans un esprit d'urgence, ce guide
peut également être utilisé dans le cadre de la
programmation des phases de développement.
Liste des outils de la redevabilité
Outil 1: Comment être redevable ?
Rechercher les informations du public
Outil 2: Comment décider s'il ya lieu
de faire un sondage
Outil 3: Comment évaluer les besoins
de protection des enfants
Outil 4: Comment utiliser des indicateurs
Outil 5: Comment présenter un rapport
verbal
Outil 6: Le cycle de la qualité
planifier-intervenir-vérifier-agir
Outil 7: L'analyse SWOT (forces, faiblesses,
opportunités et menaces)
Outil 8: La participation communautaire :
l'analyse des parties prenantes
Outil 9: Le calendrier des programmes
communautaires
Outil 10: Comment présenter votre
organisation : liste des besoins à connaitre
Outil 11: Comment faire le profilage des
communautés affectées et estimer leurs besoins primordiaux
Outil 12: Comment mener un entretien
individuel
Outil 13: Comment observer
Outil 14: Comment impliquer les
communautés dans tout le cycle du projet
Outil 15: Comment conduire un groupe de
discussion
Outil 16: Comment dire au revoir
Outil 17: Le coeur de la participation
communautaire
Outil 18: Mener des réunions de
consultations efficaces
Outil 19: Cadre stratégique de la
participation
Outil 20: Liste de contrôle de
l'évaluation de performance
Outil 21: Le dossier de suivi des formations
Outil 22: Les mécanismes de plaintes :
Conseils sur le stockage des fichiers et la gestion des données
Outil 23: Systèmes de réactions
communautaires : les cartes de plaintes
Outil 24: Comment mettre en place un
mécanisme de plaintes et de réponses
Outil 25: Notes et lignes directrices sur le
traitement des plaintes
Outil 26: Les points à ne pas omettre
dans la mise en oeuvre des mécanismes de traitement des plaintes
Outil 27: Les différentes
étapes de mise en place d'un mécanisme de traitement des plaintes
Outil 28: Guide indicatif du plan d'action
corrective et préventive
Outil 29: Comment organiser une
réunion des leçons apprises
Vu les consignes qui nous ont été donné
pour la réalisation de ce travail, nous ne sommes pas en mesure de
donner beaucoup de détails et précisions sur ces outils. Pour
nous recommandons à ceux qui sont intéressés de consulter
le document intitulé «The guide to the HAP
standard », Annexe 3 : outils, Edition Esther Dross -
HAP International. Genève.
Il est à noter que le HAP dispose également des
principes qui sont énumérés dans ses normes. c'est un
« organe de censure », c'est-à-dire
qu'il prévoit des sanctions à l'endroit de ses membres en cas de
non respect des principes ou de la norme HAP. Ces sanctions peuvent être
soit le retrait du certificat de l'organisation concernée, soit la
suspension de tout financement de ses projets par les bailleurs.
A cet effet nous vous proposons dans le tableau suivant, les
principes de la redevabilité et ceux de la normes HAP reconnus et
appliqués par bon nombre d'ONG tant nationales qu'internationales :
Les Principes de redevabilité selon le
HAP
|
Principes de la redevabilité
révisés par la norme HAP 2010
|
1. Engagement sur les normes et les droits
humanitaires
· Les membres déclarent s'engager à
respecter et à promouvoir les normes humanitaires et les droits des
bénéficiaires.
2. Fixer les normes et développer les
compétences
· Les membres fixent un cadre de redevabilité
pour les parties prenantes*.
· Les membres établissent et
réexaminent périodiquement leurs normes, ainsi que leurs
indicateurs de résultats et, si nécessaire, procèdent
à leur révision.
· Les membres dispensent la formation
nécessaire à l'utilisation et à la mise en oeuvre de ces
normes.
3. Communication
· Les membres informent et consultent les parties
prenantes, en particulier les bénéficiaires et le personnel, au
sujet des normes adoptées, des programmes à entreprendre, ainsi
que des mécanismes mis à disposition pour répondre aux
préoccupations.
4. Participation aux programmes
· Les membres impliquent les
bénéficiaires dans la planification, la mise en oeuvre, le suivi
et l'évaluation des programmes et les tiennent informés du
déroulement de ceux-ci, sauf en cas de force majeure.
5. Contrôle et compte-rendu de
conformité
· Les membres impliquent les
bénéficiaires et le personnel dans le contrôle du respect
des normes et leur mise à jour.
· Les membres contrôlent et évaluent
régulièrement le respect des normes en utilisant des
procédures rigoureuses.
· Les membres établissent un rapport sur le
respect des normes, au moins une fois par an, à l'intention des parties
prenantes, y compris les bénéficiaires. Le compte-rendu peut
être formalisé de différentes manières.
6. Traitement des plaintes
· Les membres permettent aux
bénéficiaires et au personnel de déposer des plaintes et
de demander réparation sans crainte.
7. Implication des partenaires
· Les membres s'engagent à mettre en oeuvre
ces principes, même lorsqu'ils mènent leur action par
l'intermédiaire de partenaires.
|
1. Humanité : veiller au
bien-être humain et au respect de l'individu.
2. Impartialité : fournir une
assistance humanitaire en rapport avec les besoins et en fonction de l'urgence,
sans discrimination basée sur le sexe, l'âge, la race, la
déficience, l'origine ethnique et la nationalité ou basée
sur une affiliation politique, religieuse, culturelle ou organisationnelle.
3. Neutralité : viser uniquement
à satisfaire les besoins humains et s'abstenir de prendre parti dans un
conflit ou de fournir un soutien matériel ou politique aux parties
impliquées dans un conflit armé.
4. Indépendance: agir seulement sous
l'autorité des organes de direction de l`organisation et selon le mandat
de celle-ci.
5. Participation et consentement éclairé
: écouter et prendre en compte les observations des personnes
touchées par les crises lors de la planification, la mise en oeuvre, le
suivi et l'évaluation des programmes et s'assurer que ces personnes
comprennent et sont en accord avec l'action humanitaire proposée et ses
implications.
6. Devoir de diligence : respecter les normes
minimales reconnues relatives au bien-être des personnes touchées
par les crises en accordant une attention particulière à leur
sécurité et à celle du personnel.
7. Témoignage: signaler les pratiques
qui affectent négativement le bien-être des personnes
nécessitant une protection ou une assistance humanitaire.
8. Réparation: permettre aux personnes
touchées par les crises et au personnel de soumettre des plaintes et
prendre les mesures appropriées.
9. Transparence: être honnête,
communiquer ouvertement et s'assurer que toutes les informations pertinentes
sont transmises de façon adéquate aux personnes touchées
par les crises et aux autres parties prenantes.
10. Complémentarité: travailler
de façon responsable et de manière coordonnée avec les
autres membres de la communauté humanitaire, ainsi que promouvoir la
redevabilité et la cohérence envers les personnes touchées
par les crises.
|
Source : Norme standard de la
redevabilité humanitaire et de gestion de la qualité
III. LE RECOURS ACTUEL A LA NOTION DE LA REDEVABILITE,
SON UTILISATION
L'action humanitaire est fondée sur les principes
fondamentaux de la dignité humaine et de solidarité, c'est alors
que la notion de la redevabilité dans l'action humanitaire et de
développement est vue comme inséparable à toute
intervention humanitaire. Il est évident que l'on ne peut
entreprendre un travail d'aide sans avoir consulté au préalable,
les participants au projet. C'est priver les populations affectées du
respect qui leur ait dû. En réalité, si les projets sont
planifiés et mis en place sans respecter les points de vue et les
capacités des communautés affectées, ils devraient
plutôt être qualifiés de « charitables »
que d'« humanitaires ». Malheureusement, beaucoup
d'organisations ont toujours tendance à répondre aux besoins en
redevabilité de ceux qui sont au pouvoir plutôt que de ceux qui
sont dans le besoin.
Même si la problématique de la
redevabilité est au devant de la scène depuis de nombreuses
années, et qu'elle a été largement documentée, en
particulier dans les assises nationales, les conditions ne semblaient pas
encore être réunies pour qu'elle soit traduite en acte dans les
interventions quotidiennes. Et nous n'aurions peut-être jamais pu
l'appliquer s'il n'y a avait pas eu une alternance à la tête des
organisations.
Une action humanitaire redevable place les populations
affectées par les crises au coeur de toutes les décisions et
actions entreprises afin de rétablir un équilibre dans les
relations de pouvoir entre humanitaires et communautés locales.
En faisant recours à la notion de la
redevabilité, une grande majorité des organisations qui viennent
en aide aux communautés touchées par la crise en RCA ont pris des
engagements éthiques sur la manière dont elles travaillent,
notamment à travers le Code de conduite pour le Mouvementinternational
de la Croix-Rouge et duCroissant Rouge et pour lesorganisations non
gouvernementales(ONG) lors des opérations de secoursen cas de
catastrophe. Elles ont dès lors une responsabilité morale
à remplir ces engagements envers les populations affectées par
une crise quelle que soit nature.
En même temps, être redevable vis-à-vis des
communautés affectées aide chaque organisation à
développer des programmes de qualité répondant aux besoins
des populations et réduisant les risques d'erreur, d'abus et de
corruption. Lorsque des processus de redevabilité sont mis en place et
utilisés, les organisations développent des programmes plus
appropriés, mieux soutenus par les communautés et plus efficaces.
Au final, les relations entre humanitaires et communautés
bénéficiaires s'en trouvent renforcées grâce
à une relation plus respectueuse et plus transparente. C'est ainsi dans
ce cadre que le 14 février 2014, Mr. ABDOU DIENG, le
coordonnateur humanitaire en RCA a rendu public dans un message à la
communauté humanitaire, un code de conduite qui définit les
normes de comportement minimales qui doivent prévaloir pour les acteurs
humanitaires en RCA. Basé sur des standards internationaux, ce code de
conduite vise à mettre en pratique les engagements éthiques et
professionnels auxquels aspirent les organisations humanitaires dans la
conduite de leur mission. Nous vous proposerons en annexe, le contenu de cette
communication du coordonnateur humanitaire. (Source : DRC-RCA).
La redevabilité peut inciter à agir de
manière responsable. Les mécanismes de redevabilité ont
pour finalité de garantir que les engagements qui ont été
pris seront respectés. Dans le contexte de la coopération pour le
développement, cela signifie, par exemple, que l'aide sera
dispensé et utilisé comme il avait été convenu, que
les programmes et projets seront mis en oeuvre comme prévu, et que tous
les partenaires oeuvreront à la concrétisation des Objectifs
fixés. Le fait de soumettre l'exécution des engagements à
des exercices réguliers de suivi et d'évaluation et de rendre
accessibles les résultats a pour effet d'encourager une action
responsable. Même s'il y a simplement dénonciation ouverte du
non-respect des obligations, le risque de faire l'objet d'une mauvaise
publicité ou de sanctions accroît la probabilité que les
promesses seront tenues.
La redevabilité peut créer
légitimité et confiance car tout comme le principe de
légalité, la redevabilité est source de
légitimité pour peu qu'elle repose sur des règles
équitables et que ces dernières soient respectées. Du fait
qu'elle associe toutes les parties prenantes au recensement des
problèmes et (dans l'idéal) à leur résolution, et
qu'elle permet de dénoncer les comportements abusifs, elle accroît
la confiance dans les procédures ou les organisations. Toutefois, la
mise en oeuvre effective des mécanismes de redevabilité
dépend de la possibilité d'accéder aux informations
requises sur les normes applicables et sur les réalisations accomplies.
Les obstacles à l'exercice de la
redevabilité
Si la redevabilité est généralement
considérée comme une condition importante de l'efficacité
des interventions humanitaires, son exercice ne va pas de soi. En particulier,
il peut être entravé par certains obstacles auxquels les acteurs
se heurtent, qui peuvent être un défaut d'objectivité, la
faiblesse du dispositif de mise en application, ainsi qu'une
représentation et une participation insuffisantes des principales
parties prenantes.
Ø Défaut de distance et
d'objectivité
Pour que la redevabilité puisse effectivement
s'exercer, il doit y avoir indépendance entre les acteurs tenus de
rendre des comptes et ceux qui observent les efforts qu'ils déploient.
Or, le respect des obligations est souvent évalué par des
services de contrôle internes aux organisations, ou par des consultants
externes. Cette situation n'est pas sans inconvénient. Ainsi, il est peu
probable que ces acteurs disposent, vis-à-vis des détenteurs
réels du pouvoir, de la distance nécessaire pour être en
mesure de produire une analyse objective. Qui plus est, ceux qui fixent les
normes sont souvent les mêmes que ceux qui doivent être tenus
comptables, d'où l'existence d'un système fermé
d'auto-information et d'auto-évaluation qui amoindrit la
crédibilité des mécanismes de suivi et
d'évaluation.
Les choses sont peut-être en train de changer. Une
étude de l'OCDE constate une amélioration globale de
l'évaluation de l'aide au développement chez les membres du
Réseau du CAD sur l'évaluation du développement,
grâce à une plus grande indépendance de la fonction
d'évaluation, à la diversification des acteurs associés
à l'évaluation et à une meilleure coordination des
services intervenant dans cet exercice (OCDE, 2010). Les organisations
multilatérales de développement, comme la Banque mondiale, le FMI
et les banques régionales du développement, veillent aussi
à l'indépendance effective des activités
d'évaluation et de suivi. Elles ont en effet mis en place des
procédures d'évaluation dont l'indépendance est
assurée à tous les niveaux, afin de renforcer la
crédibilité et l'apprentissage institutionnel, ainsi que
d'accroître la confiance du public dans la prise de décision et
l'intégrité du processus.
Ø Des dispositifs de mise en application
asymétriques
Comme déjà indiqué, il n'est pas
prévu de sanctions sévères pour les apporteurs de projet,
ou de la coopération pour le développement, alors que les
bénéficiaires sont exposés à des sanctions qui
peuvent consister à réduire le montant des fonds alloués,
voire à exiger le remboursement des fonds perçus (Dann, 2013). La
Banque mondiale, par exemple, a mis en place un vaste système de
notification afin de superviser l'exécution des projets qu'elle finance.
Ce dernier permet de spécifier aux pays concernés les
procédures qu'ils doivent suivre et ce dont ils doivent rendre compte
à la Banque mondiale. Les faits de corruption ou d'escroquerie dans le
pays bénéficiaire, ou le non-respect des obligations en
matière de notification sont passibles de sanctions telles que la
suspension, ou même la suppression, du financement des projets
considérés.
Ø Les principales parties prenantes ne se font
guère entendre
Le défi majeur que pose l'exercice de la
redevabilité dans l'aide humanitaire est peut-être de faire en
sorte que toutes les parties prenantes puissent faire entendre leur voix, en
particulier les populations concernées par les projets de
développement. Il arrive en effet que les activités de
coopération pour le développement aient un impact négatif
sur la vie des personnes qui sont censées en tirer profit, celle-ci
pouvant par exemple être bouleversée par des projets
d'infrastructure. Des études montrent que, dans bien des cas, ces
personnes ne sont pas associées à la prise de décision et
n'ont guère la possibilité de remettre en cause les pratiques des
apporteurs de projets. De même, dans les pays apporteurs, les
contribuables n'ont souvent pas totalement accès à l'information
ou n'ont guère les moyens de peser sur le processus de décision.
Ainsi, bon nombre des règles et accords définissant les
mécanismes de redevabilité (rapports, résultats
d'évaluations ou d'audits, examens par les pairs) ne sont pas
conçus de manière à permettre un contrôle de la part
du grand public. La transparence est certes une quête qui n'a pas encore
abouti, mais il reste en tout cas beaucoup d'efforts à faire pour rendre
l'information et une information de qualité accessible à tous les
publics concernés.
Outre ces trois obstacles, nous avons aussi :
· Le défaut de moyens (matériels ou
financiers) dans l'implémentation de la redevabilité.
· Pour la plus part des cas, les financements ne prennent
pas en compte le volet redevabilité pourtant cela nécessite des
mesures d'accompagnement afin de concevoir des dispositifs de communication
sensibilisation (des boites à image, organisation des
ateliers...) ;
· La notion de la transparence qui est vue ici comme un
exercice de nature difficile à mettre en pratique par les acteurs
humanitaires dans les interventions.
En guise d'exemples, nous proposons ici quelques cas pratiques
de l'exercice de la redevabilité fait par l'ONG Conseil Danois pour les
Réfugiés (DRC) en juin 2014 :
A. TEST SUR LA REDEVABILITE ET LE HAP2(*)
juin 2014 - DRC-CAR
Cochez une réponse par question
posée.
Choix du test
Mettez une croix dans le test correspondant
1. Choisissez le test
1. Pré-test 2. Post-test
Connaissance
2. Qu'est-ce-que la Redevabilité ?
1. Rendre des comptes 2. Demander des financements
3. je ne sais pas
3. Que veut dire l'acronyme anglais HAP ?
1. Humanitarian Accessibility Policy
2. Humanitarian Accountability Partnership
3. Je ne sais pas
4. Qu'est-ce-que le HAP ?
1. Une association d'ONGs humanitaires à la
recherche de financements
2. Une norme dont les ONGs Humanitaires sont signataires et
s'engagent à respecter
3. Je ne sais pas
5. Envers qui DRC est redevable ?
1. A notre époux ou épouse
2. A notre animal domestique
3. Au Gouvernement, aux personnes relevant de son mandat ou
bénéficiaires et ses bailleurs
4. Je ne sais pas
6. Combien de principes ou critères sont
définis dans le HAP ?
1. trois (3)
2. quatre (4)
3. cinq (5)
4. six (6)
5. Je ne sais pas
7. Parmi les critères suivants cochez celui qui
fait partie de ceux énoncés dans le HAP.
1. Levée de fonds
2. Achat de matériels
3. Participation des bénéficiaires
4. Je ne sais pas
8. Est-ce-que DRC est membre du HAP ?
1. Oui
2. Non
3. Je ne sais pas
9. Le Conseil Danois pour les Réfugiés,
a-t-il une certification HAP ?
1. Oui
2. Non
3. Je ne sais pas
Importance et pratique
10. Pourquoi DRC est redevable ?
1. Parce-que c'est à la mode
2. Pour augmenter l'adhésion des communautés aux
programmes/projets
3. Je ne sais pas
11. Qu'implique la participation des
bénéficiaires ?
1. Faire tout ce que les bénéficiaires demandent
2. Implication des bénéficiaires dans toutes
phases du projet
3. je ne sais pas
12. Qui doit appliquer les principes du HAP ?
1. Les jeunes femmes
2. Les victimes des VBG
3. Les personnes religieuses
4. Le personnel de DRC
5. Je ne sas pas
B. QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX POPULATIONS BENEFICIERE
D'UN PROJET INITIE PAR DRC-RCA3(*)
1Pertinence des Programmes :
Les organisations humanitaires
répondent-elles aux besoins les plus importants de votre
communauté?
La réponse humanitaire ne correspond pas du
tout à nos besoins
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Elle est insuffisante et / ou ne correspond pas
à nos besoins et priorité
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Elle correspondjusqu' à un certain
point.
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Elle est suffisante et correspond bien à nos
priorités.
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2. Ciblage des bénéficiaires,
consultation, accès et besoins particuliers
Comment jugez-vous la capacité des
organisations à répondre aux besoins des personnes les plus
vulnérables dans votre communauté ?
Les personnes les plus vulnérables ne sont pas
consultées et n'ont pas accès à l'aide
humanitaire
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Elles ne sont pas consultées mais ont
accès au même titre que les autres de la
communauté
|
Elles sont consultées, mais ne reçoivent
pas un traitement particulier par rapport aux autres.
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Elles sont consultées, et leurs besoins
particuliers sont pris en compte dans l'assistance apportée.
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3. Relations de confiance avec les organisations
humanitaires
Quelles sont de manière
générale les relations que vous avez avec les organisations qui
travaillent dans votre communauté / sur le site de
déplacés ?
Nous avons un problème de confiance avec...
(qui ?) Les promesses ne sont pas tenues etla communication est
mauvaise.
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Un peu imprévisible
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Les relations sont bonnes.
Il y a des communications régulières et
respectueuses, et les promesses sont tenues.
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Nous avons pleine confiance dans (qui?). Nous
nous sentons écoutés et respectés. On nous explique les
décisions prises.
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4. Partage d'information et transparence
Laquelle de ces quatre options décrit le
mieux les informations que vous avez reçues sur les organisations et
activités humanitaires (dans votre communauté / sur ce site de
déplacés)
Je n'ai aucune information sur les organisations ou
leurs activités
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J'ai reçu par chance quelques informations sur
les organisations et/ou les activités
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J'ai reçu des informations complètes de
la part de l'organisation qui les organise
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J'ai reçu des informations complètes sur
l'organisation, ses programmes et le budget
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5. Participation :
Ignoré. Les activités sont
planifiées/mises en oeuvre sans que nous soyons informés ou
consultés
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Informé, mais pas impliqué. On
nous dit ce qui a été décidé et comment le projet
va nous affecter
|
Consulté. On demande notre avis ;
planification et mise en oeuvre des projets et nous informe des
décisions
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Impliqué : Notre voix compte dans
la planification, mise en oeuvre et évaluation des projets.
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Laquelle de ces quatre options décrit le
mieux le degré de participation que
vous avez vécu pour les activités
humanitaires sur votre site de déplacés ?
6. Feedback et gestion des litiges :
Laquelle de ces quatre options décrit les
possibilités que vous avez de soulever des problèmes avec les
organisations qui travaillent sur votre site de
déplacés ?
Nous n'avons pas de possibilité de faire part
de nos plaintes
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Nous pouvons nous plaindre, mais nous n'obtenons
jamais de réponse détaillée
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On m'a expliqué comment soulever des
plaintes/problèmes, et une réponse est souvent donnée
à temps.
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Ceux quiutilisentle système de plaintes
reçoivent vite une réponse, et des actions sont prises pour agir
sur la base
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C. POSTERS DE SENSIBILISATION A LA
REDEVABILITE
.
Illustrés par Yvon Gandro, un artiste centrafricain,
ces posters visent à sensibiliser les travailleurs humanitaires sur la
signification de la redevabilité dans leur interaction avec les
populations affectées.
IV. INTERET ET INCONVENIENT PLUS ENJEUX A LONG
TERME
1. INTERET ET INCONVENIENTS
En permettant une définition et une répartition
précises des responsabilités, les mécanismes de
redevabilité donnent un cadre clair pour l'action. Ils offrent aussi aux
parties prenantes la possibilité de dénoncer le non-respect des
obligations contractées, de surveiller la suite donnée à
une plainte et d'observer les résultats produits. C'est pourquoi ils
aident aussi à déterminer ce qui a bien ou mal fonctionné.
Le processus cyclique de suivi, d'information et d'évaluation favorise
l'acquisition de connaissances, ce qui a pour effet d'améliorer la
qualité des activités ultérieures de coopération
pour le développement.
Les organisations humanitaires travaillent dans des situations
complexes qui ont fréquemment un effet dévastateur pour les
communautés affectées. Les organisations humanitaires, qui les
aident en fournissant une assistance visant à reconstruire leurs vies
opèrent souvent dans l'urgence et un contexte difficile. De ce fait,
être vraiment à l'écoute des populations affectées
n'est pas toujours une priorité. Pourtant, lors d'une crise, les
organisations humanitaires ont un énorme pouvoir. Qu'elles fournissent
de la nourriture, des abris ou une assistance médicale, pour les
populations affectées, leurs actions peuvent faire la différence
entre la vie et la mort.
Chaque année, des dizaines de millions de personnes
reçoivent une aide humanitaire vitale, mais des millions d'autres
souffrent, sans la moindre aide ou protection, et leur nombre ne cesse
d'augmenter. Les promesses d'aide aux personnes affectées pour
réduire leur vulnérabilité aux prochaines catastrophes et
leur permettre de mener leur propre intervention humanitaire restent de vains
mots.
Les acteurs humanitaires détiennent une partie de la
solution. La majeure partie de la solution n'est toutefois pas entre les mains
des acteurs humanitaires. Ils ne sont pas responsables des conflits, du
changement climatique et des inégalités à l'origine des
crises.
La concrétisation des programmes de
développement durable exigera des efforts plus vigoureux et plus
constructifs que jamais, et ce, de la part d'un éventail de partenaires
bien plus large qu'auparavant. Les mécanismes de redevabilité
devront être renforcés de façon à accroître
l'efficacité de la coopération internationale pour le
développement dans un sens propice à la réalisation de ces
objectifs mondiaux. Ils rempliront les trois fonctions suivantes, qui sont
particulièrement importantes :
- La redevabilité permet de spécifier
les rôles et les responsabilités et d'améliorer
l'apprentissage,
- La redevabilité peut inciter à agir de
manière responsable
- La redevabilité peut créer
légitimité et confiance
L'impact d'une exigence accrue de redevabilité a
été exposé à de nombreuses critiques et mises en
garde. Ces critiquent partent toutes d'un constat simple : « Toute
organisation publique a besoin d'un minimum d'intimité pour exister
» au risque de ne devenir qu'un « d'hologramme manipulable à
l'infini ». Dans le type d'information produite et diffusée, les
agences doivent donc garder à l'esprit en permanence deux dangers
fondamentaux :
- Le danger d'une simple redevabilité
de surface, agissant en réalité comme un « voile de
protection » sur la compréhension véritable de l'action des
agences : une codification et une bureaucratisation trop étendue des
obligations de redevabilité, risque, par son excès
d'informations, son trop technique, de ne faire qu'aveugler et rendre «
opaque » l'action des agences. Ce faisant, elles peuvent inciter les
acteurs à s'esquiver derrière une forêt d'informations
formelles, et faiblement porteuses de sens pour les parties prenantes
extérieures, pour ne pas avoir à rendre compte de la pertinence
véritable des actions menées. La mise en avant de cet effet
pervers de la redevabilité apparaît bien souvent dans le
témoignage de nos interlocuteurs ayant un regard sur les outils de
reddition des comptes des agences vis-à-vis de leurs tutelles. Certains
d'entre eux mettent en cause la capacité des informations
échangées à permettre une meilleure compréhension
des choix stratégiques engagés par l'agence et de la pertinence
de ses outils de mise en oeuvre, mais aussi plus largement une meilleure
interconnaissance et un meilleur dialogue entre une agence et les diverses
parties prenantes de sa redevabilité.
- Le danger qu'un excès de
redevabilité ne stérilise l'élaboration
de choix stratégiques forts, la prise de risque et
l'innovationqui sont aujourd'hui au coeur de l'efficacité des politiques
de développement. Cette remarque, également présente dans
un grand nombre des témoignages, souligne à quelle point les
choix stratégiques forts, nécessaire à la pertinence de
l'action, peuvent être de nature polémique et peu
consensuelle. Une mise en transparence trop poussée de l'information
stratégique et une attention trop forte portée sur les
résultats court le risque de s'accompagner d'un aplanissement des zones
d'innovation propres des agences.
Danger d'instrumentalisation ou danger de paralysie sont les
deux faces d'un même enjeu : il ne peut y avoir de relation de
redevabilité pertinente dans une situation de trop grande
méconnaissance et de trop grande méfiance mutuelle d'une agence
et des parties prenantes extérieures.
D'autres inconvénients peuvent être le fait de
mauvaise utilisation des principes de la redevabilité qui peut entrainer
le ternissement de l'image de l'organisation, le refus de financement de ses
projets par les bailleurs, le retrait du certificat, etc.il y a aussi un aspect
capital en ce qui concerne la diffusion ou transmission des messages de
sensibilisation. Si l'information n'est pas bien reçue (de travers), les
conséquences pèseront sur la mise en oeuvre des projets de
l'organisation. Ce qui peut se traduire par le désintéressement
des parties prenantes au programme notamment les bénéficiaires,
la méfiance vis-à-vis des porteurs de projets...
C'est pourquoi le suivi de la redevabilité doit se
focaliser sur le processus (comment les décisions ont été
prises? Comment est-ce que les bénéficiaires ont
été informés) plutôt que sur les résultats
des activités du projet (combien avez-vous reçu ?).
2. ENJEUX
La redevabilité commence au niveau des engagements que
prennent les acteurs humanitaires, en informant les communautés
concernées, y compris les autorités compétentes, de leur
identité, de leurs engagements, et de la manière dont elles ont
l'intention de les remplir. De cette manière, les populations
concernées sont à même de leur demander des comptes. Les
organisations veillent également à ce que les engagements sur les
questions de redevabilité soient intégrés dans les plans
d'action et stratégies collectifs et individuels.
La qualité des programmes dépend dans une large
mesure des travailleurs humanitaires qui les mettent en oeuvre. Dans une
situation d'urgence, les organisations doivent souvent recruter de nouvelles
personnes, tant à l'international que dans le pays d'intervention, avec
des équipes d'urgence qui entraînent souvent un turnover
élevé. Cette situation comporte des risques en termes de
capitalisation des expériences, de pertinence des programmes, et de
redevabilité individuelle. Pour garantir le respect des normes en termes
de protection contre l'exploitation et les abus sexuels, il est dès lors
important que les recrutements respectent les procédures de
vérification et de référencement et qu'ils veillent
à ce que les personnes recrutées disposent non seulement des
compétences techniques nécessaires, mais aussi des bons
comportements. A cet effet, une orientation initiale sur le code de conduite,
ainsi que les engagements de l'organisation en termes de redevabilité
est capitale.
Les personnes affectées par une situation de crise
peuvent avoir perdu leurs proches, leurs moyens d'existence ou leurs maisons.
Ils sont souvent plongés dans une situation chaotique et ont un besoin
urgent de sécurité et d'assistance, de même que des
informations claires sur les opérations d'aide en cours. Il est
dès lors essentiel que les organisations humanitaires partagent au plus
vite des informations précises, sous une forme appropriée, aux
communautés touchées par la crise. De cette manière,
celles-ci savent à quelle aide elles ont droit, et comment y avoir
accès.
Bien que les populations affectées par une crise
doivent faire face à de grandes épreuves, elles ne sont pas des
bénéficiaires passifs et sans ressources. C'est pourquoi elles
doivent être activement impliquées dans les décisions qui
les concernent. Une approche participative dans la conception et mise en oeuvre
des programmes soutient l'implication des communautés locales dans la
programmation de l'aide, ce qui leur permet de garder leur dignité, et
rend l'aide plus efficace et appropriée.
Les organisations d'aide visent à améliorer les
conditions de vie de personnes et populations parmi celles les plus
vulnérables. Toutefois, malgré la meilleure volonté, il se
peut que des problèmes surviennent. Lorsque c'est le cas, les personnes
concernées doivent avoir à disposition un moyen de faire entendre
leur voix. A cet effet, les organisations humanitaires sont appelées
à mettre en place des mécanismes de gestion des plaintes
appropriés au contexte. Ces outils aident à prévenir la
corruption, les abus de pouvoir et les abus sexuel. Certains sont plutôt
informels, et permettent, dans le cadre d'un dialogue continu d'identifier et
de régler les problèmes les plus simples. D'autres offrent une
manière plus formelle de soulever des problèmes individuels ou
plus graves. En cas de problème avéré, ils doivent
permettre d'offrir un moyen de porter plainte et d'obtenir réparation.
En prenant connaissance des problèmes, les organisations
concernées sont également à même d'apprendre et
d'améliorer leurs procédures et leur pratique, ce qui constitue
un autre des piliers de la redevabilité.
CONCLUSION
Pour conclure, nous pouvons qu'une organisation
est redevable lorsqu'elle consulte en amont les participants au
projet, publie les critères de sélection des
bénéficiaires et fournit un
mécanisme de gestion des commentaires et des plaintes
sécurisé et accessible. En outre, l'organisation se concentre sur
l'apprentissage et l'amélioration continus et s'assure que les
enseignements tirés des rapports de suivi,
des évaluations et de la gestion des commentaires et des plaintes
sont intégrés dans tous les projets en cours et à venir.
Si être redevable signifie faire mettre tout en oeuvre pour la gestion de
la qualité de l'action humanitaire en s'assurant que les besoins, les
capacités, les perspectives et les circonstances réelles sont
bien pris en compte, alors les acteurs humanitaires ont le devoir de tout faire
afin que les principes de le redevabilité soient respectés et que
la redevabilité elle-même soit appliquée afin que les
bénéficiaires puissent être satisfaits. Les bonnes
intentions ne suffisent pas à elles seules pour concevoir et
mettre en place des opérations humanitaires efficaces.
Consulter le plus tôt possible les populations affectées par
les crises aura de plus grands avantages en matière
de performance de l'action humanitaire, et inversement, plus les
organisations ne retarderont ce genre de consultations, plus le gaspillage et
l'inefficacité de leur travail seront grands, et, plus grave
encore, moins la dignité des populations affectées seront
respectée.
Notons aussi que la complexité et le caractère
dynamique du système international rendent difficile l'exercice de la
redevabilité dans le cadre de l'action et développement. Le
défaut de distance et d'objectivité, des mécanismes de
mise en application laissant à désirer, ainsi qu'une
représentation et une participation insuffisantes des principales
parties prenantes, demeurent autant de freins à cet effort.
Des mécanismes de redevabilité répondant
aux critères énoncés ci-après peuvent être
source de légitimité et de confiance, et sont à même
de renforcer l'efficacité de l'action humanitaire et
développement, condition essentielle pour parvenir à un
développement durable au cours des décennies à venir.
Recommandations relatives à la
redevabilité dans l'action humanitaire
? Déterminer clairement qui est comptable devant qui et
assurer une indépendance entre les deux parties.
? Définir des normes précises de comportement et
de performance.
? Prévoir la possibilité de sanctions en cas de
non-respect des obligations.
? Assurer l'objectivité de l'évaluation.
? Veiller à ce que l'exigence de redevabilité
soit la même pour tous les partenaires.
? Mettre en place les mécanismes nécessaires
pour permettre à toutes les parties prenantes de se faire entendre.
Bibliographie
v Capacity.org
v
www.humanitarianinfo.org
v IASC AAP Cadre opérationnel : Comment assurer une
plus grande redevabilité envers les populations affectées en cas
d'urgence humanitaire1
v La norme HAP 2010 de redevabilité humanitaire et de
gestion de la qualité
v Oxfam : Sommet humanitaire mondial : une obligation de
résultats pour la dignité humaine
v MéthodologieEvaluation participative de la
redevabilité aux populations affectées République
Centrafricaine
v
www.hapinternational.org/pool/files/improving-impact-do-accountability-mechanisms-deliver-results.pdf
v AFD : Le défi de la « redevabilité
» des agences de développement dans leurs propres pays et face
à leurs pairs
v Dossier-guide sur la redevabilité des programmes
ANNEXE : Photos des tableaux d'affichage
sur la redevabilité (DRC - RCA)
ANNEXE 1 : Extrait Du Code De Conduite
Communique Par Le Coordonnateur Des Affaires Humanitaires A Bangui en
Février 2014
ANNEXE 2 : LISTE DES ORGANISATIONS SIGNATAIRES DU
PARTENARIAT INTERNATIONAL POUR LA REDEVABILITE
HAP compte 92 organisations membres
dont 71 membres de plein droit et 21 membres associés,
comptant aussi bien des organisations avec un mandat d'aide d'urgence et
des activités de développement que des bailleurs de
fonds institutionnels.
1. Membres de plein droit
ACT Alliance, Suisse -
certifié par HAP
Action Aid, Afrique du
Sud
Agence d'Aide à la Coopération
Technique et au Développement (ACTED), France
Amel Association,
Liban
Association Najdeh,
Liban
AustralianLutheran World Service,
Australie
AWAZ Foundation Pakistan - Centre for
Development Services, Pakistan
British Red Cross,
Royaume-Uni
Catholic Agency For OverseasDevelopment
(CAFOD), Royaume-Uni - certifié par
HAP
CARE International,
Suisse
Children First,
Pakistan
Christian Aid, Royaume-Uni
et Irlande - certifié par HAP
Christian Children'sFund,
Canada
Church'sAuxiliary for Social
Action's (CASA), Inde
Church of Sweden International
Mission and Diaconia, Suède - certifié
par HAP
Church World Service Pakistan/Afghanistan
(CWS P/A), Pakistan - certifié
par HAP
Coastal Association for Social
Transformation Trust (COAST Trust), Bangladesh -
certifié par HAP
Community and Family Services International
(CFSI), Philippines
CommunityDevelopment Centre
(CODEC), Bangladesh
Concern Worldwide, Irlande -
certifié par HAP
Coordination of Afghan Relief
(CoAR), Afghanistan
DanChurchAid, Danemark -
certifié par HAP
DanishRefugee Council,
Danemark - certifié par HAP
Deutsche
Welthungerhilfe, Allemagne
Diakonia, Suède -
certifié par HAP
DwipUnnayanSongstha (DUS),
Bangladesh
EvangelicalFellowship of India
Commission on Relief (EFICOR), Inde
FilmAid, États-Unis
Finn Church Aid,
Finlande
Health and Nutrition Development Society
(HANDS), Pakistan
HelpAge International,
Royaume-Uni
International Aid Services (IAS),
Suède
International Medical Corps
(IMC), États-Unis
International RescueCommittee UK
(IRC-UK), Royaume-Uni
Islamic Relief Worldwide,
Royaume-Uni
KinderUSA,
États-Unis
KhwendoKor,
Pakistan
Lutheran World Federation,
Department for World Service (LWF), Suisse -
certifié par HAP
Lutheran World Service India Trust
(LWSIT), Inde
Medair, Suisse
MedicalAid for Palestinians (MAP),
Royaume-Uni
Mercy Malaysia, Malaisie -
certifié par HAP
Merlin, Royaume-Uni -
certifié par HAP
Mission East, Danemark
MuslimAid, Royaume-Uni
Naba'a, Liban
National HumanRightsDefense Network
(RNDDH), Haïti
Network for Information, Response and
PreparednessActivities on Disaster (NIRAPAD), Bangladesh
Norwegian Church Aid (NCA),
Norvège - certifié
par HAP
NorwegianRefugee Council (NRC),
Norvège
Office Africain pour le
Développement et la Coopération (OFADEC),
Sénégal - certifié
par HAP
Oxfam America,
États-Unis
Oxfam GB, Royaume-Uni
Pakistan Fisher Folk Forum,
Pakistan
Plan International,
Royaume-Uni
PMU InterLife, Suède
Rupantar, Bangladesh
Rural Development Project,
Pakistan
SaibaanDevelopment
Organisation,
Pakistan
Save the Children UK,
Royaume-Uni
Society for SafeEnvironment and
Welfare of Agrarians in Pakistan (SSEWA-PAK), Pakistan
StrengtheningParticipatory Organisation
(SPO), Pakistan
SungiDevelopmentFoundation,
Pakistan - certifié par HAP
SustainableEnvironment&EcologicalDevelopment
Society (SEEDS), Inde - certifié
par HAP
Tearfund, Royaume-Uni -
certifié par HAP
Trócaire, Irlande
Women'sRefugee
Commission, États-Unis
World Renew,
États-Unis et Canada
World Vision International,
Suisse
Yakkum Emergency Unit (YEU),
Indonésie
ZOA, Pays-Bas
2. Membres associés
African Network for the Prevention and
Protection against Child Abuse and Neglect (ANPPCAN), Liberia
Australian Council for International
Development (ACFID), Australie
Centre for Peace and Development
Initiatives (CPDI), Pakistan
Christian World Service Aotearoa,
Nouvelle-Zélande
Department
for International Development (DFID), Royaume-Uni
Disasters Emergency Committee
(DEC), Royaume-Uni
Habitat for Humanity
International, États-Unis
Institute of Rural Management,
Pakistan
Japan
Association for Refugees,
Japon
Japan NGO Center for International
Cooperation (JANIC), Japon
Keeping Children
Safe, Royaume-Uni
Kohsar Welfare & Educational Society
(KWES), Pakistan
Lutheran
World Relief (LWR), États-Unis
National Society for Earthquake
Technology (NSET), Népal
People In Aid,
Royaume-Uni
PoorvanchalGraminVikasSansthan,
Inde
Royal Danish Ministry of Foreign
Affairs (DANIDA), Danemark Society for Training and
Rehabilitation (STAR), Bangladesh
Swedish International Development Cooperation
Agency (SIDA), Suède
Transparency International
(TI), Allemagne
Women's Rights Association Multan,
Pakistan
ANNEXE 3 : Liste des ORGANISATIONS SIGNATAIRES DU
PARTENARIAT INTERNATIONAL POUR LA REDEVABILITE MEMBRES HAP EN RCA
Les membres de HAP suivants sont actuellement présents en
RCA :
1. ACTED
2. Concern
3. Conseil Danois pour les réfugiés (DRC)
4. Deutsche Welthungerhilfe
5. Finn Church Aid
6. International Medical Corps (IMC)
7. International RescueCommittee (IRC)
8. Lutheran World Federation (LWF)
9. NorwegianRefugee Council (NRC)
10. Oxfam GB
11. PLAN
12. Save the Children
13. Tearfund
14. World Vision International
* 1Cf.La norme HAP 2010 de
redevabilité humanitaire et de gestion de la qualité (section
2.2
* 2 Source : Service de la
redevabilité (HAP) de l'ONG DRC-RCA
* 3 Source : Service de la
redevabilité (HAP) de l'ONG DRC-RCA
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