Impact de la dollarisation sur l'économie des ménages dans le territoire de Lodja de 2013 à nos jours( Télécharger le fichier original )par Thomas Lokunda Etambela Université de Lodja/UNILOD - Graduat 2016 |
1.2.2 LA DOLLARISATION INTEGRALE ET PARTIELLELa dollarisation est le processus de remplacement, par le dollar des Etats - Unis, des monnaies nationales préexistantes en tant qu'unité de fixation du prix des biens, d'instrument de paiement et de détention de l'épargne. Le terme de dollarisation peut aussi être utilisé de façon quasi générique, pour désigner aussi les cas où toute devise autre que le dollar se trouve appelé à remplacer la monnaie domestique (nationale) d'un pays. 24(*) Notre travail est appliqué à l'expérience de la RDC où le dollar des Etats - Unis a le monopole dans le processus de dollarisation. Par la suite, cette définition de la dollarisation doit être précisée car le terme recouvre deux notions distinctes : la dollarisation partielle et la dollarisation intégrale selon le docteur Axel Gastambide. A . LA DOLLARISATION PARTIELLEElle désigne le remplacement par les agents résidents de la monnaie nationale par le dollar, même si cette devise n'a pas les privilèges légaux de la monnaie nationale. Traditionnellement, dans la littérature, le terme de dollarisation se réfère à une situation de dollarisation partielle. En effet, ce phénomène est ancien et répandu partout dans le monde avec une ampleur plus ou moins forte selon les économies. C'est à partir des années 1970, au moment de l'adoption généralisée de régime de flottement, que la littérature a commencé à étudier la dollarisation partielle sous le terme de substitution monétaire dans les pays développés et sous développés. Tel est le cas de la RDC. La substitution monétaire était alors analysée comme un facteur augmentant la volatilité du taux de change et limitant le contrôle de la politique monétaire. Néanmoins dans les économies développées, la dollarisation partielle reste un phénomène d'une ampleur limité. En effet, elle correspond surtout à une volonté des agents de réduire les coûts de transaction liés au commerce international ainsi qu'à des comportements spéculatifs sur les marchés financiers internationaux. Fondamentalement, les transactions internes (réelles et financières) entre les agents résidents continuent de s'effectuer en monnaie nationale car ce dernier est l'objet d'une confiance forte des agents économiques. Il en va différemment dans les pays en développement dans lesquels la confiance envers la monnaie nationale est souvent tenue. Dollarisation partielle est aujourd'hui un phénomène largement répandu dans le monde en développement.25(*) La plupart des pays de l'Afrique ont connu un processus de la dollarisation partielle significatif. Dans les économies de ces pays, la dollarisation partielle découle d'un environnement d'inflation chronique (s'accompagnant ou non d'épisode d'hyper - inflation) qui se traduit par une perte de pouvoir d'achat de la monnaie nationale en termes de biens et de services. Il existe donc une défiance envers la monnaie nationale de la part du public qui préfère détenir une monnaie dont le pouvoir d'achat est relativement plus stable dans le temps, en l'occurrence le dollar. * 24 GASTAMBIDE A, Dollarisation partielle et dollarisation intégrale : Expérience de l'équateur, Université clermont I, 2005, P.311 * 25 GASTAMBIDE A ,Op.cit P.343 |
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