EPIGRAPHE
Quand les grandes puissances veulent mettre
une jeune économie à genoux, elles commencent par avilir sa
monnaie, c'est ainsi qu'il y a une devise étrangère circulant
parallèlement à une devise nationale. C'est un crime
économique que les nations doivent condamner tout en demandant les
réparations pour les préjudices subis.
Mgr
BAKAFWA KWASHIKONA Placide
DEDICACE
A notre Dieu
miséricordieux, plein de sagesse et de bonheur pour ta bonté, toi
qui prends soin de ce travail de génération en
génération.
A notre père André ETAMBELA
BASANGA LOMASE qui avait travaillé, semé sans
récolté qui na pas vu le succès de ce présent
travail, que votre âme se repose en paix ;
A notre mère Denise ASANGA NDOWA,
mère pleine d'amour, nous demandons à l'Eternel Dieu de vous
accorder longue vie ici sur terre :
A notre père cadet Doctorant ECIKE EWANGA
et ma grande Soeur Jeannette ETAMBELA pour votre soutient tant moral et
matériel que le Dieu tout-puissant vous bénisse.
Thomas LOKUNDA ETAMBELA
AVANT PROPOS
La formation universitaire a pour objectif de doter
l'étudiant des connaissances et aptitudes lui permettant d'être
utile à la société, et de résoudre les
problèmes majeures qui surgissent au cours de la civilisation.
Ainsi, ce travail qui marque la fin du premier cycle
à la faculté des sciences économiques et de gestion est le
fruit d'une formation assidue sur le plan intellectuel. Sa
concrétisation ainsi que sa rédaction est le résultat de
beaucoup d'efforts consentis par plusieurs personnes envers lesquelles nous
voudrions adresser nos remerciements.
L'obligation nous incombe à tout premier lieu
d'exprimer notre gratitude à Dieu créateur de toutes choses
visible et invisible, le Dieu de Joseph OLANGI et Elisabeth WOSHO, pour
l'intelligence et la sagesse qu'il nous a donné tout au long de notre
parcours dans le monde de la science, surtout pour sa volonté et le don
de la vie.
Notre reconnaissance va aux professeurs Berthold OYANGANJI
DIMANDJA Recteur de l'UNILOD pour sa sollicitude paternelle, et son
encouragement, ainsi que Lambert OKUNDJI LUTOLA, Secrétaire
Général Académique de l'UNILOD qui, nonobstant leurs
innombrables occupations, ne ménagent aucun effort pour notre
formation.
Nous saluons de vive voix ceux qui se sont donné la
peine d'assurer la direction et l'encadrement de ce travail de fin de cycle en
Sciences Economiques et de Gestion ; le Professeur Jean-Pierre NGANDA
AFUMBA dont ses remarques ont été constructives ainsi que le
Doctorant Puis LUTOLA qui , en dépit de leurs multiples occupations ont
accepté d'apporter leurs touches de maitre à la rédaction
de ce travail , qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude et
de notre parfaite considération.
Nous adressons nos remerciements au corps professoral de
la faculté des sciences économiques et de gestion ainsi qu'aux
cadres scientifiques dont les enseignements nous ont permis d'atteindre ce
niveau, nous adressons particulièrement à l'Assistant Emmanuel
OSEPE qui a toujours disposé du temps nécessaire pour
répondre à nos questions.
Nos remerciements sont également adressés
à la grande famille du Ministère Chrétien du Combat
Spirituel, ceux avec qui nous partageons le même pain spirituel,
particulièrement à la Jeunesse Chrétienne Combattante dont
nous sommes membre (JCC en Sigle).
Nous tenons à remercié nos encadreurs
spirituels, tous les missionnaires avec qui nous avons passé de
très bons moments ; Qu'ils trouvent ici l'expression de notre
affection.
Nous pensons à nos compagnons de lutte avec qui
nous avons sué sang et eau pour atteindre ce but : Gustave EMONGO,
Barthélémy TSHEBUE, Albert ASELO, Béatrice MANGA, Pauline
ASHINGO et les autres pour l'amitié que nous avons tissée dans
notre parcours universitaire.
En fin, Que soient remerciés tous nos
frères et soeurs, cousins et cousines : Irène ETAMBELA,
Abethy ETAMBELA, Dieudonné ETAMBELA, Stanis ETAMBELA, Dido ETAMBELA,
Médard IKALA, Nelly KOSSO, pour leur amour profond à notre
égard.
Que tous ceux qui nous portent dans leurs coeurs
ne nous tiennent pas rigueur car ils ne sont pas cités cela ne veut pas
dire qu'ils ne sont pas aimés ou sont oubliés, c'est plutôt
faute de temps et d'espace.
Thomas LOKUNDA ETAMBELA
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
CDF(FC) : Franc congolais
FMI : Fonds Monétaire International
JCC : Jeunesse Chrétienne
Combattante
TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée
TFC : Travail de Fin de Cycle
FASEG : Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion
Km : Kilomètre
Km2 :
Kilomètre carré
PIB : Produit Intérieur Brut
PNG : Position nette du gouvernement
USD($) : Dollar américain
UNILOD : Université de Lodja
UNIKIN : Université de Kinshasa
RDC : République
Démocratique du Congo
/ : Par
% : Pourcentage
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Certain qu'une étude des questions économiques
doit s'appuyer sur la connaissance des conditions générales de la
vie humaine, il saute aux yeux que les domaines économiques sont
immenses et englobant dans le temps et dans l'espace mais indispensables
à l'économiste. Nul ne pourra prétendre les
connaître tous en détail. En sens inverse, les problèmes
économiques influent sur le développement politique et social.
Alors, la dollarisation de l'économie nationale affiche
depuis les années 90, une tendance exponentielle depuis que la
République Démocratique du Congo est soumis, à une dure
épreuve de vampirisation de ses ressources minérales,
végétales, animales par des forces conjuguées de
l'internationale crimino - mafieuse, associant des criminels congolais aux
criminels étrangers (Rwandais, Ougandais, Sud - Africains, belges,
Libanais, ...). Sans occulter la période mobutienne, ce
phénomène qui existait dans les proportions moindres, a atteint
une ampleur considérable depuis la guerre d'invasion de 1998.
Sous la dictature de Mobutu, la dollarisation de
l'économie fut la conséquence d'une mauvaise politique de
privatisation des entreprises publiques, de la libération non
encadrée de l'économie nationale et de la pratique
institutionnalisée de la fuite des capitaux vers les banques
occidentales.
En effet, cette dollarisation de l'économie congolaise
a coïncidé avec la déliquescence de l'appareil de l'Etat
(particulièrement de la mauvaise gestion du système bancaire
congolais).
Maintenant, il est à montrer que la situation
économique et financière de la République
Démocratique du Congo qui a prévalu a amené
l'économie à une très profonde dégradation,
malgré la stabilité apparente des francs congolais.
Sur ce, le territoire de Lodja, n'était pas
épargné à cette situation.
Eu égard, à tout ce qui précède,
nous sommes amené à soulever ces deux questions :
1. Quelles sont les conséquences de la dollarisation
sur l'économie de la RDC en général et du ménage du
territoire de Lodja en particulier ?
2. Est- ce que la dollarisation de l'économie
congolaise constitue- t- elle une protection des revenus des ménages
dans le territoire de Lodja ?
2. HYPOTHESE
Par définition, l'hypothèse est « un
procédé de raisonnement scientifique qui consiste à
supposer quelque chose qu'on vérifiera par ses conséquences.
1(*)
Pour répondre provisoirement à nos deux
questions qui constituent notre problématique nous lançons les
hypothèses suivantes :
1. Si le ménage de Lodja cherche à
s'échapper aux influences négatives de la dollarisation de
l'économie congolaise dans leurs revenus, alors l'application
pluri-monétaire serait un atout dans leur pratique quotidienne ;
2. D'une manière générale, l'étude
comparative menée depuis plusieurs années, le dollar
Américain serait plus stable que la monnaie locale. Il serait pour les
ménages de Lodja comme précédemment dit de la
pluralité monétaire de se conserver par la dollarisation.
3. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Tout travail se voulant scientifique doit être
élaboré selon une démarche méthodologique. Dans le
cadre de ce travail, nous avons fait recours à une seule méthode
et quelques techniques.
3.1
Méthodes
GRAWITZ M. et PINTO R. déclarent que « la
méthode est l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les montre et les vérifie ».2(*)
En effet, nous avons utilisé la méthode
comparative. Cette méthode nous a permis d'analyser et de commenter les
différentes données récoltées, étant
donné que les faits sociaux dont l'homme est le principal acteur, sont
imprévisibles car ils changent selon le moment mais aussi et surtout
selon les circonstances. Donc suite à cette méthode, nous serons
capables d'arriver à une interprétation des résultats
obtenus et enfin, nous en tirerons des conclusions.
3.2
Techniques
« La technique est un moyen d'atteindre un but. Elle
représente les étapes d'opérations liées à
des éléments pratiques, concrets et adaptés à un
but défini ».3(*)
3.2.1
L'analyse documentaire
Elle nous a permis de réunir la documentation
nécessaire relative à nos recherches. Donc Grâce à
cette technique, nous avons obtenu des informations nécessaires en vue
de la vérification de l'hypothèse émise. Nous appuyant sur
ces données, nous serons à mesure de déceler et
d'expliquer les causes et les conséquences de la dollarisation dans les
ménages de Lodja.
3.2.2
L'observation directe et participative
Celle - ci nous a permis d'apprécier ce qui se fait
réellement sur terrain en matière de la dollarisation de
l'économie congolaise.
3.2.3
L'enquête par questionnaire et interview structuré
Ils nous ont permis de recueillir les avis des ménages
en rapport avec l'état de la question.
3.2.4
Technique d'échantillonnage probabiliste
Cette technique nous a permis de déterminer la taille
de l'échantillon de la population mère d'une manière
hasardeuse en vue de récolter les données fiables auprès
des chefs de ménages.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Notre travail donne les informations liées à la
dollarisation de l'économie congolaise d'une manière
générale en République Démocratique du Congo et en
particulier, dans le territoire de Lodja.
Il est question de comprendre maintenant les concepts
dollarisation et ses effets dans la société qui fait l'objet de
notre étude.
C'est ce qui constitue le choix d'une manière
socio-scientifique de notre sujet.
En deuxième position l'échange et la conversion
monétaire nous a été utile du fait que ça touche le
vide quotidien des plusieurs ménage de Lodja par la spéculation
à la hausse ou à la baisse du dollar.
D'une manière pratique, nous avons voulu produire un
élément scientifique constituant une hypothèse du travail
pour d'autres chercheurs qui voudront s'intéressez à cette
matière.
5. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Notre sujet est délimité dans le temps, dans la
matière et dans l'espace.
Quant à la matière, nous avons voulu
parlé de la dollarisation de l'économie des ménages.
En ce qui concerne à l'espace, nous devrions aborder
l'économie des ménages de toute la RDC en tenant compte du temps
et des moyens, Nous avons choisi le territoire de Lodja comme notre champ
d'action.
A concernant l'aspect temporaire, nous avons choisi la
période de 2013 à nos jours.
6. DIFFICULTES RENCONTREES
Ce travail étant essentiellement un travail de terrain,
nous avons eu difficile à réunir suffisamment les données
écrites pour justifier scientifiquement et à suffisance les
activités de ce secteur économique mal connu;
A ces difficultés s'ajoutent l'insuffisance de temps et
des moyens financiers pour bien mener nos recherches ;
La non accession aux documents nécessaires pour
acquérir les données, constitue une autre difficulté.
7. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Notre travail se subdivise en trois chapitres, hormis
l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre qui s'intitule « Cadre conceptuel
» est consacré à une vue d'ensemble de l'étude de
concepts en essayant de lever certaines équivoques dans le rang de
l'opinion publique afin de baliser la plate forme de la compréhension de
tous ceux qui liront ce travail.
Le deuxième chapitre s'intitule « la
présentation du territoire de Lodja ». Ici, nous allons donner une
brève monographie du territoire de Lodja sur l'aspect Historique,
géographique, démographique et économique...
Le troisième chapitre et le dernier est axé sur
la présentation des résultats de l'enquête et l'analyse des
données. A l'issue de l'analyse de la dollarisation de l'économie
congolaise, nous allons montrer la manière dont elle
déséquilibre l'économie des ménages suite à
la variation des prix provoquée par l'utilisation de la monnaie
étrangère.
PREMIER CHAPITRE : CADRE
CONCEPTUEL
Dans le cadre de ce chapitre nous voulons élucider et
approcher les différents concepts liés à notre travail et
les adapter dans le temps et dans l'espace structuré.
SECTION
1ère APPRONCHE DEFINITIONNELLE
1.1 LA
DOLLARISATION
Le concept dollarisation se définit selon plusieurs
auteurs.
BEITON A. et Al disent que « la dollarisation totale ou
officielle consiste à adopter dans un pays une monnaie
étrangère (le dollar ou une autre devise clé) comme
monnaie légale principale ou exclusive4(*).
Une dollarisation partielle, ou de faits, consiste, au sein
d'un pays qui garde sa monnaie nationale en circulation, à effectuer
librement des paiements et des transactions en dollar ".
Selon Larousse, « la dollarisation est un processus de
substitution du dollar des Etats-Unis à une monnaie nationale ".
Et d'après LENDELE K., « la dollarisation est un
processus au cours duquel la monnaie nationale perd ses trois fonctions
principales au profit d'une ou de plusieurs devises stables ".'5(*)
Ce phénomène s'observe surtout dans le pays en
développement et en transition dont les économies sont soumises
à une inflation galopante. Par
manque de confiance dans la monnaie nationale et la peur de
perdre la valeur de ses avoirs si on conservait dans une monnaie nationale en
perpétuelle dépréciation. De l'autre, la transaction
».
Pour minimiser les coûts de stockage, transport et
comptage des billets de Banque, l'agent économique marque clairement sa
préférence pour les grosses coupures.
Bezbakh P. et Gherardi S. De dire que « la
dollarisation de l'économie mondiale, le phénomène
consiste pour un nombre grandissant de transaction, à utiliser le dollar
».6(*)
Selon Piriou J.P. « la dollarisation devient de fait la
monnaie utilisée dans certain pays où l'utilisation de la monnaie
nationale est peu commode, notamment en raison d'une hyperinflation.7(*)
La dollarisation selon notre attendement n'est qu'une
politique expérimentale de valeur monétaire dans le temps, dans
l'espace et dans la circonstance telle que connu, de par le monde.
1.2 LE
MENAGE
Bezbakh P. et Gherardi S. disent que « le
ménage c'est la personne seule ou ensemble de personnes partageant un
même logement (foyer) et mettent en commun tout ou partie de leurs
revenus ».
Piriou J.P., dit que le ménage c'est l'ensemble des
personnes qui partagent un même logement8(*).
Guerrien B., « un ménage
est l'unité de décision en microéconomie, qui est par une
relation de préférence et par des dotations initiales (en temps
disponible, en biens, en titres de propriété - les ménages
sont notamment les actionnaires des entreprises). Les décisions d'un
ménage portent, entre autres, sur sa consommation, présente et
future, et sur son offre de travail.9(*)
Le fait que les néo-classiques utilisent le terme
« ménage " pour désigner une des unités de base de
l'économie (un de ses « individus ") est symptomatique des
difficultés auxquelles se heurte toute démarche qui, comme la
leur, se réclame de l'individualisme méthodologique. En effet,
selon l'acceptation courante, un ménage est un regroupement d'individus,
avec leurs caractéristiques et leurs volontés propres ; un tel
groupement à l'intérieur duquel les relations sont non
marchandes, prend des formes différentes selon les
sociétés considérées, et même dans une
société donnée. Lui attribue un objectif commun - par
exemple, maximiser une fonction d'utilité revient à en faire une
entité collective, avec une volonté propre, ce qui est typique
d'une démarche hostile, pourtant récusée par les
néo - classiques. Une remarque similaire peut être faite à
propos de l'autre type d'argent de l'approche néo - classique :
entreprise.
Selon Suzanne Diakité, « un ménage est
constitué par un ensemble d'individus qui résident habituellement
ensemble ; mettent leurs ressources en commun ; effectuent en commun une partie
importante de leur consommation ". Sont considérés comme
ménages une personne vivant seule ; les institutions formant un ensemble
de personnes vivant en collectivité. Leur activité principale est
la consommation des biens.10(*)
Enfin de compte le ménage constitue une
société consommatrice des biens et services a la quelle
s'appuient à l'administration et les entreprises de production des biens
et services ... pour ce il est le conséquent et victime de circuit
économique de la société.
1.3
L'ECONOMIE
Selon Balat A. « l'économie qualifie une
catégorie de fonctions que les milieux naturel et humain assument
à l'égard d'un sujet ".11(*)
Pour TRIGILIA C., « l'économie est
l'ensemble des activités durablement entreprises par les membres d'une
société pour produire, distribuer et échanger des biens et
des services ".12(*)
L'économie concerne le processus
institutionnalisé c'est - à - dire régi par les
règles tendancielles stables - d'interaction entre les hommes et la
nature pour la satisfaction des besoins d'une société. Ces
besoins ne sont pas exclusivement physiques, ils peuvent être
également culturels scientifiques ou militaires.
Cependant, lorsque leur satisfaction requiert la production et
la distribution de biens et services, c'est - à - dire des moyens
matériels, on en appelle à l'économie.
Cette définition, apparemment simple et acceptable,
n'est toutefois pas partagée par tous les économistes.
En effet, les textes d'économie mettent l'accent sur
les phénomènes économiques comme synonymes d' «
économiser », c'est - à -- dire « sur des
activités qui se rapportent au choix individuel d'utilisation de maigres
ressources susceptibles d'avoir des usages alternatifs, dans le but d'obtenir
le maximum ».
Dans ce cadre, les motivations des sujets qui effectuent des
activités marchandes se rapportent à la poursuite rationnelle des
intérêts individuels, tandis que les règles qui
conditionnent l'interaction entre les sujets sont celles posées par le
marché, à travers l'influence que l'offre et la demande des biens
exercent sur les prix. Les modalités de production et de distribution
des biens et services sont donc ramenées au choix « maximisant
» des acteurs dans un contexte du marché. On suppose notamment que
chaque individu sera amené à acheter une plus grande
quantité de biens lorsque le prix est bas sous l'effet des rapports
entre la demande et l'offre, et investissement, lorsque le prix est
élevé. De son côté, le producteur de ce bien tendra
à en offrir une plus grande quantité si le prix est fort et vice
- versa, si le prix est faible. De la rencontre des consommateurs et des
producteurs sur le marché dépendent de quantité effective
de biens produits, ainsi que leur coût. Le même mécanisme
vaut pour les niveaux de revenus distribués entre différents
agents économiques. La rémunération du travail, par
exemple, dépendra du rapport entre l'offre et la demande. Si l'offre de
travail croît par rapport à la demande, le salaire tendra à
son tour à baisser.
La définition à laquelle nous nous
référons est plus générale. Elle permet
d'évaluer comment la satisfaction des besoins et le comportement
économique peuvent prendre des formes variées, en fonction de
l'organisation de la société.
Suzanne D. à son tour de dire que «
l'économie est l'étude des besoins économiques de
l'individu, de son entreprise, et de son pays, et celle des moyens de
satisfaire au mieux ces besoins en lui procurant des biens économiques.
Il s'agit donc d'un problème d'équilibre entre biens et besoins
économiques ».13(*)
1.3.1
DEMANDE
Pour Bernier B et H. L. Védie, « la demande est
la quantité d'un bien que les acheteurs souhaitent acquérir pour
tout prix possible de ce bien, toutes choses égales par ailleurs
».14(*)
Pour C. D. ECHAUDEMAISON, « la demande est une
quantité d'un bien ou d'un service qu'un individu (demande
individuelle), ou que l'ensemble des individus intéressés par ce
bien ou ce service (demande du marché) souhaite acheter à un prix
donné ».15(*)
Selon R. le DUFF, « la demande est un concept
fondamental à la fois en sciences économiques et en science de
gestion particulièrement en marketing. L'objectif de l'économie
est de satisfaire voire de provoquer la demande. Cette demande est issue du
désir, de la volonté mais aussi la capacité des individus
d'acheter un bien ou un service. Les goûts et les
préférences sont donc des déterminants essentiels de la
demande, ainsi que le revenu, autrement dit la solvabilité, et le prix
des biens substituables.16(*)
De ce fait, nous dirons que la demande se définit comme
la quantité que les ménages sont disposés à
acquérir et à payer à un certain prix. Nous savons que la
demande d'un bien ou d'un service dépend de deux conditions : la
volonté d'acheter et la capacité d'acheter.
La volonté d'acheter reflète le besoin qu'on a
du bien ou du service considéré. Autrement dit, plus le besoin
d'acheter est grand, plus la volonté d'acheter est grande aussi.
La capacité d'acheter, elle suppose l'existence
préalable d'un pouvoir d'acheter suffisant pour exprimer une demande :
c'est la condition de solvabilité.
Le cas le plus usuel de fonction de demande est la demande
concurrentielle d'un ménage, ou d'une entreprise, qui est
déterminée exclusivement sur la base des prix affichés par
un commissaire - priseur ».
Un autre cas est celui de la demande effective, concept
utilisé par la théorie du déséquilibre, qui
désigne la demande d'un agent qui reçoit pour Signal des prix,
mais aussi des contraintes en quantité (conséquence de
l'existence de rationnements).
Les fonctions de demande des ménages son
supposées résulter d'un comportement rationnel de leur part c'est
- à - dire de la maximisation de leur fonction objectif (utilité
ou profit), compte tenu des contraintes qu'ils subissent. La théorie du
choix du consommateur en concurrence parfaite donne un exemple de calcul d'une
fonction de demande de ce type.
A. Demande concurrentielle selon
Guerrien b.
Demande d'un agent dans les conditions de la concurrence
parfaite, c'est - à - dire demande pour des prix donnés et en
partant du principe que cet agent croit qu'il peut à ces prix (quels que
soient) acheter ou vendre tout ce qu'il veut (compte tenu des ressources dont
il dispose), et que ses offres et ses demandes n'ont pas d'influence sur les
prix (on dit, à propos de cette attitude, que l'agent fait des
conjectures concurrentielles).17(*)
Lorsque les fonctions de demande concurrentielle sont
envisagées d'un point de vue d'équilibre partiel, elles son
généralement représentées par une courbe
strictement décroissante, qui met en relation la quantité
demandée du bien avec son prix (c'est ce qui est appelé loi de la
demande).
B. Demande de monnaie selon
Guerrien B.
La monnaie est un objectif très particulier qui est
pour l'essentiel créé par le système bancaire, lorsqu'il
satisfait aux demandes de crédit que lui adressent les ménages et
surtout les entreprises, dans le cadre de leurs activités courantes ou
projetées. Ainsi, connaître les motifs qui sont à la base
de la demande de monnaie, et de la forme de celle -- ci, est une des
tâches essentielles que fixe le théoricien qui s'intéresse
à la monnaie.
ü Les motifs de demande
de monnaie selon Guerrien B.
Suite, notamment aux analyses de Keynes, trois motifs sont
avancés pour justifier la détention de monnaie par les agents
économiques :
1. Le Motif de
Transaction
Il s'explique par le fait que la monnaie est acceptée
par tout le monde, sans coût et « immédiatement », en
échange d'autres biens (elle est le moyen d'échange
privilégié, car le plus liquide).
2. le motif de
précaution
Celui s'explique par la nécessité de
réagir rapidement aux situations imprévues, aux aléas de
la vie de tout le jour.
3. le motif de
spéculation
Il résulte de ce que la monnaie est le plus liquide des
actifs, ce qui permet de s'en servir dès qu'une bonne occasion se
présente. Il y a motif de spéculation si celui qui détient
de la monnaie préfère la conserver plutôt que de placer (et
toucher une rémunération) en attendant « une bonne occasion
».Dans ces conditions la demande de monnaie dépend du niveau du
revenu national (plus celui - ci est élevé, plus il faut de
moyens de transaction) et du taux d'intérêt (plus celui - ci est
élevé, plus il devient coûteux de détenir de la
monnaie « qui ne rapporte rien ", que ce soit à titre de
précaution ou pour spéculer).
Selon J.M. Henderson et Al, il existe deux
propriétés importantes des fonctions de demande :18(*)
Les fonctions de demande sont homogènes de degré
zéro par rapport aux prix et au revenu. C'est - à - dire si tous
les prix et le revenu subissent des variations équiproportionnelles, la
quantité demandée reste inchangée.
1.3.2 L'INFLATION
Selon le professeur J.L. MASTAKI, « l'inflation est une
hausse généralisée et soutenue des prix de biens et
service d'une économie donnée ".19(*)
Pour P. Bezbakh et Al, « l'inflation désigne un
phénomène inscrit dans la durée et touchant la plupart des
prix des biens et des services ".On ne saurait donc parler d'inflation s'il se
produit une hausse de prix ponctuelle même de forte importance. Il en est
de même si cette hausse de prix provoque simplement une baisse de la
demande des biens concernés et ne provoque pas d'effet en chaîne
sur les autres prix.
D'où l'inflation est une hausse des prix
généralisée et durable qui peut s'amplifier et devenir
incontrôlable.
ü Les causes de
l'inflation selon le professeur J.L. MASTAKI
1. Les causes
monétaires :
C'est quand il y a augmentation de la monnaie alors que la
production est constante.
3. L'inflation par les
coûts :
C'est lorsque les coûts de production augmentent, ce qui
entraîne une augmentation de prix de vente des biens et service.
4. L'inflation par demande
:
Sur base de la première cause « les causes
monétaires », les néo - classiques disent que l'inflation
est un « phénomène monétaire ».20(*)
ü Les
différentes formes d'inflation selon P. Bezbakh et al
v L'inflation par la
demande : (excès de demande sur l'offre),
v L'inflation
monétaire : (croissance de la masse monétaire
supérieure à la production réelle),
v L'inflation des
coûts : (hausse des facteurs de production et /ou
de commercialisation).
v L'inflation
budgétaire :(déficit du budget de l'Etat financé
par la création monétaire).
Le terme « inflation » implique donc l'existence
d'un mécanisme de transmission des hausses de prix (des « relais
inflationnistes ») 21(*)qui fait que, de proche en proche, un grand nombre de
prix de biens et de services et la plupart des revenus sont touchés.
Cela se produit en particulier quand il existe des règles d'indexation
des revenus sur les prix (institués par l'Etat ou par des conventions
collectives) prévoyant des hausses automatiques de
rémunération quand la hausse des prix devient supérieure
à un taux plancher.
Le phénomène inflationniste est compatible avec
la stabilité (voire la baisse) de certains prix, l'indicateur de
l'inflation étant un indice qui mesure la variation du prix d'un «
panier de biens » ordinairement consommés. Si le poids des biens
dont les prix augmentent l'emporte sur celui des biens dont le prix diminue,
l'indice marquera une hausse du niveau moyen des prix, qui sera «
inflationniste » si la hausse se poursuit et s'étend.
On parle d'inflation « rampante » ou « contenu
» quand la hausse des prix reste faible (moins de 2% par an), d'inflation
« ouverte » quand le taux d'inflation s'élève au -
dessus de ce niveau d'inflation « galopante » quand on atteint une
inflation « à deux chiffres » et « d'hyperinflation
» quand l'inflation ne cesse de s'accélérer pour atteindre
des niveaux incontrôlables.
ü Les effets de
l'inflation selon P. Bezbakh
Le terme « inflation " (étymologiquement du latin
inflare, « enfler ") évoque un phénomène
pathologique, normal, qu'il conviendrait d'éliminer.
Une économie « saine " serait donc une
économie sans inflation, la stabilité des prix reflétant
une situation sans tension particulière sans « excès ", et
permettant aux différents agents de pouvoir apprécier
correctement leurs revenus réels actuels et futurs.
Un des effets pervers les plus importants de l'inflation,
surtout quant celle - ci est instable, est de rendre difficile le calcul
économique ainsi que les prévisions en général. Les
agents sont alors amenés à anticiper des taux d'inflations (le
plus souvent en extrapolant les taux récents) et, de ce fait, à
se faire eux - mêmes les vecteurs de l'inflation. Ainsi, lors de
négociations salariales, les syndicats intègrent dans leurs
revendications la perte de pouvoir d'achat liée à la
dépréciation attendue des salaires nominaux, et les
prêteurs majorent leurs taux d'intérêt. Les anticipations
inflationnistes tendent donc à devenir « auto. Réalisatrices
".
Mais ce processus, qui pourrait être « neutre " si
tous les prix et tous les revenus augmentaient dans la même proportion,
s'accompagne le plus souvent d'une distorsion des prix relatifs et d'une
croissance inégale des revenus.
En effet, les prix des différents biens et services
n'augmentent jamais au même rythme, pour des raisons tenant soit aux
mécanismes de transmission de l'inflation, soit au comportement des
agents, ou aux différences de gains de productivité.
De plus, les revenus nominaux et réels des
différentes catégories sociales n'évoluent pas non plus de
la même façon, suivant leur rôle dans l'économie,
leur capacité de négociation et la nature même de leurs
revenus. Ainsi, on considère que les « actifs " se protègent
mieux de l'inflation que les retraités et les pensionnés, et que
l'inflation qui s'accélère bénéficie aux
emprunteurs, dont le poids de la dette s'allège au détriment des
prêteurs.
L'inflation exerce un autre effet
négatif sur l'économie d'un pays quand son
taux s'écarte de celui de ses concurrents. Si ce «
différentiel d'inflation " devient important, il détériore
en effet la compétitivité - prix des produits des pays les plus
inflationnistes, autant à l'exportation que sur leur marché
intérieur. La détérioration de la balance commerciale qui
en résulte déprécie la monnaie du pays déficitaire,
ce qui enchérit le coût de ses importations. Cette inflation
« importée " accentue encore la hausse de ses prix
intérieurs. C'est la raison pour laquelle la plupart des grands pays
industriels se sont engagés après les chocs pétroliers des
années 1973 et 1979 dans des politiques de rigueur, dites de «
désinflation compétitive» pour s'aligner sur les taux
d'inflation des pays les moins inflationnistes.
1.3.3 LE PRIX
Selon R. le DUFF, « le prix est la valeur d'un
bien dans deux acceptions:
§ L'une fondée sur le travail nécessaire
pour le produit ;
Et l'autre est :
§ La valeur du travail d'usage.
Du processus de décision du consommation
traditionnellement, la définition qui s'impose est celle du prix
considéré comme le nombre d'unités monétaire qu'un
acheteur doit payer pour recevoir une unité d'un produit ou d'un service
".22(*)
Selon JANINE B. et al, « le prix est la valeur
relative d'un bien économique exprimé en unité
monétaire à une période déterminée et dans
un espace géographique limité incarnant le bénéfice
et le moins cher possible susceptible de permettre la cession de droit de
propriété ".23(*)
Le prix est la valeur d'usage objectif et de sa valeur
subjective de satisfaction, le prix d'un bien ou d'un service n'existe que dans
la mesure où l'on se situe dans une relation d'échange, c'est -
à - dire dans la mesure où le producteur et l'utilisateur peuvent
être différents. Le prix d'un bien ou d'un service apparaît
comme intermédiaire fondamental qui permet le passage de
l'économie domestique de subsistance à l'économie de
groupe. C'est l'expression réciproque d'un échange de biens ou
des services fondé sur le troc.
La notion de prix est donc devenue inséparable des
mécanismes de fonctionnement de l'économie monétaire. Dans
l'économie capitaliste libérale, « le mécanisme " des
prix est considéré comme le régulateur central de
l'activité.
Les prix qui se forment librement par la confrontation de
l'offre et de la demande orientent en effet l'affectation des ressources vers
une production rentable, capable de satisfaire des besoins solvables.
Eu égard à tout ce qui précède,
nous comprenons que le prix est la convention entre deux agents
économiques (le producteur et le consommateur ou le vendeur et
l'acheteur) en vue d'échanger deux biens (matériels ou
immatériels) différent et pour satisfaire chacun son (ses)
besoin(s).
D'où le prix est le nombre d'unités
monétaires nécessaires pour obtenir une marchandise ou un
service, à un moment donné, dans un lieu donné et pour une
quantité spécifique précise.
Disons que le prix d'une marchandise ou d'un service peut
subir des variations parfois considérables.
Lorsque la tendance à la hausse affecte l'ensemble ou
du moins la majorité des marchandises et services, on dira que le
coût de vie augmente ou que le pouvoir d'achat de la monnaie diminue.
Dans le cas contraire, on dira que le coût de la vie
diminue ou que le pouvoir d'achat augmente.
Alors nous dirons que les prix jouent deux rôles dans un
système de marché : un rôle allocatif et un rôle
distributif.
a. Le rôle allocatif des
prix consiste à indiquer la rareté relative des
biens ;
b. Le rôle distributif consiste
à déterminer quelle quantité des différents biens,
les agents peuvent acheter.
SECTION
2ème : GENERALITE DE LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE
Pour parler de la généralité d'une
économie, nous devons nous référer à
l'époque coloniale.
Les décolonisations pendant le
XIX ème siècle (Amérique latine) et
le XX ème siècle (Asie et Afrique) ont vu
l'émergence de presque autant de nouvelles monnaies nationales. Ces
dernières constituant à la fois un instrument et un symbole
destinés à construire des destins nationaux propres. Après
la seconde guerre mondiale, le système de change fixe de Bretton woods,
en favorisant une relative stabilité monétaire, a permis à
la plupart des monnaies nationales de garder la confiance de leurs
résidents respectifs.
En 1973, l'abandon du système de Bretton woods ouvre
une période d'inflation relativement élevé [la fin de ce
cycle inflationniste mondial prend fin à partir des années 1990.
Dans les pays en développement ou en voie de développement, cet
environnement inflationniste, combiné à une forte hausse de
liquidités libellées en dollars en circulation dans le monde
(à la suite des deux chocs pétroliers), se traduit par une
concurrence accrue des monnaies nationales par des devises suscitant une
confiance plus forte, typiquement le dollar des Etats - unis. Aujourd'hui,
cette concurrence de monnaies « faibles » tend à perdre une
dimension supplémentaire à travers la suppression de monnaie
nationale au profit du dollar, comme récemment en Equateur et au
Salvador. Ces mesures de dollarisation intégrale (auxquelles s'ajoute le
regain d'intérêt pour les unions monétaires) traduisent un
mouvement de destruction des monnaies nationales qui pourrait alors, si cette
tendance se confirme, inverse le processus, engagé au moment des
décolonisations, de multiplication des monnaies nationales (selon les
termes de Ricardo Hausmann, « les monnaies faibles sont condamnés
à disparaître ».
De ce fait, le néologisme dollarisation décrit
le choix pour un pays d'abandonner sa monnaie nationale pour adopter une
monnaie étrangère ; qui n'est pas nécessairement le dollar
américain ou lier le cours de sa monnaie à celui d'une autre.
La dollarisation peut aussi être un
phénomène économique spontané dû à
l'utilisation croissante d'une monnaie dans une économie. On parle alors
de dollarisation partielle.
Cette évolution a des conséquences profondes
pour l'économie du pays qui adopte cette politique, puisque l'Etat perd
toute capacité à ajuster les fluctuations de l'économie
par la politique monétaire et de taux de change. Il ne peut plus jouer
de la planche à billet afin de réguler son endettement par les
mécanismes d'inflation et de déflation ; il perd la
capacité à dévaluer ou
réévaluer sa monnaie et c'est aussi une perte
économique pour la perception des droits de seigneuriage inhérent
à la création de monnaie par une banque centrale.
1.2.1 LA
CARACTERISTIQUE D'UNE ECONOMIE DOLLARISEE
La dollarisation d'une économie dans un pays se traduit
par la substitution monétaire d'une devise ou des devises
étrangères (Dollar, Euro, Rand, ...) au détriment d'une
monnaie nationale (par exemple le Franc Congolais actuel). La devise
étrangère (principalement le dollar américain) devient par
excellence l'étalon c'est - à - dire, le numéraire dans
toutes les transactions commerciales, financières et monétaires.
Ainsi, toute l'économie formelle est régie par des fluctuations
du cours du dollar américain. D'où le processus connu sous le nom
de dollarisation.
Disons aussi que, une économie dollarisée est
caractérisée par la perte de confiance à la monnaie
nationale, la thésaurisation de l'épargne, la fragilisation du
système bancaire, l'inflation galopante et permanente, la balance
commerciale déficitaire, fuite des capitaux vers l'occident, fraude
généralisée, l'émergence de l'économie
informelle ;
Ainsi sans prétention d'exhaustivité, nous nous
contenterons d'évoquer ceux qui sont plus pertinents ou significatifs du
point de vue économique : la dollarisation aggrave les effets
inflationnistes d'un déficit budgétaire public. Elle compromet
l'efficacité d'une politique monétaire par ce que les pouvoirs
publics (gouvernement et la banque centrale) ne peuvent contrôler la part
(quantité) de devises (principalement le dollar) dans la masse
monétaire totale, ce qui explique que le taux de change officiel ou
parallèle, serve souvent de point d'ancrage nominale dans une
économie fortement dollarisée.
1.2.2 LA
DOLLARISATION INTEGRALE ET PARTIELLE
La dollarisation est le processus de remplacement, par le
dollar des Etats - Unis, des monnaies nationales préexistantes en tant
qu'unité de fixation du prix des biens, d'instrument de paiement et de
détention de l'épargne.
Le terme de dollarisation peut aussi être utilisé
de façon quasi générique, pour désigner aussi les
cas où toute devise autre que le dollar se trouve appelé à
remplacer la monnaie domestique (nationale) d'un pays. 24(*)
Notre travail est appliqué à l'expérience
de la RDC où le dollar des Etats - Unis a le monopole dans le processus
de dollarisation. Par la suite, cette définition de la dollarisation
doit être précisée car le terme recouvre deux notions
distinctes : la dollarisation partielle et la dollarisation intégrale
selon le docteur Axel Gastambide.
A . LA DOLLARISATION PARTIELLE
Elle désigne le remplacement par les agents
résidents de la monnaie nationale par le dollar, même si cette
devise n'a pas les privilèges légaux de la monnaie nationale.
Traditionnellement, dans la littérature, le terme de
dollarisation se réfère à une situation de dollarisation
partielle.
En effet, ce phénomène est ancien et
répandu partout dans le monde avec une ampleur plus ou moins forte selon
les économies. C'est à partir des années 1970, au moment
de l'adoption généralisée de régime de flottement,
que la littérature a commencé à étudier la
dollarisation partielle sous le terme de substitution monétaire dans les
pays développés et sous développés. Tel est le cas
de la RDC. La substitution monétaire était alors analysée
comme un facteur augmentant la volatilité du taux de change et limitant
le contrôle de la politique monétaire.
Néanmoins dans les économies
développées, la dollarisation partielle reste un
phénomène d'une ampleur limité. En effet, elle correspond
surtout à une volonté des agents de réduire les
coûts de transaction liés au commerce international ainsi
qu'à des comportements spéculatifs sur les marchés
financiers internationaux. Fondamentalement, les transactions internes
(réelles et financières) entre les agents résidents
continuent de s'effectuer en monnaie nationale car ce dernier est l'objet d'une
confiance forte des agents économiques. Il en va différemment
dans les pays en développement dans lesquels la confiance envers la
monnaie nationale est souvent tenue.
Dollarisation partielle est aujourd'hui un
phénomène largement répandu dans le monde en
développement.25(*)
La plupart des pays de l'Afrique ont connu un processus de la
dollarisation partielle significatif. Dans les économies de ces pays, la
dollarisation partielle découle d'un environnement d'inflation chronique
(s'accompagnant ou non d'épisode d'hyper - inflation) qui se traduit par
une perte de pouvoir d'achat de la monnaie nationale en termes de biens et de
services. Il existe donc une défiance envers la monnaie nationale de la
part du public qui préfère détenir une monnaie dont le
pouvoir d'achat est relativement plus stable dans le temps, en l'occurrence le
dollar.
B) LA
DOLLARISATION INTEGRALE
Signifie l'abandon, par les autorités, de la monnaie
nationale au profit du dollar. Le dollar a cours légal (c'est - à
- dire que la monnaie est obligatoirement acceptée en paiement par les
résidents du pays) et devient de fait la nouvelle monnaie «
nationale » du pays qui a adopté ce système.
Contrairement à la dollarisation partielle, le champ
d'application de la dollarisation intégrale reste encore très
limité. Jusqu'à récemment, la dollarisation
intégrale ne concernait que de petits pays aux statuts particuliers,
très ouverts sur l'extérieur et constituant souvent des paradis
fiscaux, l'expérience la plus connue étant celle de Panama.
Les expériences du passé apportent peu
d'éléments utiles pour analyser les causes économiques
motivant une décision de dollarisation intégrale. Il faut
attendre la fin des années 1990, à la suite de la crise
asiatique, pour que la dollarisation intégrale soit analysée dans
une perspective économique. Constatant la difficulté de
défendre un régime de change fixe ou semi - fixe en
présence de mobilité accrue des mouvements des capitaux, la
dollarisation intégrale est présentée (avec le
régime de flottement) comme l'une des deux solutions en coin (corner
solution) assurant une soutenabilité à long terme du
régime de change.
La dollarisation intégrale peut se comprendre comme le
résultat de l'impossibilité pour les autorités de
maintenir une crédibilité suffisante pour assurer durablement la
valeur interne et externe de la monnaie nationale. Avec la dollarisation
intégrale les autorités renoncent à construire leur
crédibilité et préfèrent importer la
crédibilité d'un pays mieux placé (en l'occurrence celle
des autorités des Etats - Unis qui avec le dollar disposent de la devise
la plus utilisée dans le monde et qui n'a jamais fait l'objet d'une
inflation très forte).
1.2.3
ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE EN RDC
En dépit d'une certaine accalmie sur le marché
des changes, la dégradation du cadre macroéconomie
observée dans les années passées s'est poursuivie à
l'an 2009. Cette situation tient tant à la poursuite de l'atonie de
l'activité qu'au phénomène d'ajustement avec
décalage d'au moins un mois des prix intérieurs à la force
de rappel que constitue le taux de change.
a. AU PLAN DU SECTEUR
REEL
Selon la Banque Centrale du Congo dans la note de
conjoncture, la croissance économique, estimée à partir de
l'indice d'activité, a été de - 4,6% au premier trimestre
de cette année. A regard des indications préliminaires de
l'activité dans plusieurs branches, cette évolution
délétère s'est poursuivie jusqu'à la
deuxième quinzaine du mois de Mai. Quant à la formation des prix
intérieurs, elle a enregistré un ralentissement à partir
de la deuxième moitié du mois d'avril et une baisse aux vingt -
quatre premiers jours du mois de Mai.26(*)
Toute fois, le niveau de l'inflation en projection annuelle,
quoiqu' ayant passé de trois à deux chiffres entre le mois
d'Avril et la première moitié du mois de Mai, reste encore
élevé et continue à donner des signaux allocatif et
informationnels contre - productifs.
b. AU PLAN DU SECTEUR
EXTERIEUR
Les termes de l'échange sont restés
défavorables au regard de la faiblesse des cours des matières,
d'une part, et du niveau encore élevé des prix des produits
importés. Cette situation pèse sur la viabilité de la
balance courante caractérisée structurellement par un
excédent commercial confortable compensant le déficit de la
balance des services et des transferts courants. Cet excédent est
actuellement très réduit. Par ailleurs, les entrées des
capitaux au titre principalement d'investissements directs étrangers
demeurent timides suite à la morosité de la demande
internationale.
c. EVOLUTION DANS LE
SECTEUR MONETAIRE
L'évolution dans le secteur monétaire est
marquée par le déséquilibre fondamental entre l'offre et
la demande de la monnaie, à la suite, d'une part, de l'absorption non
définitive de l'important financement monétaire de l'année
2008 et, d'autre part, de la baisse du revenu réel dans un contexte des
tensions inflationnistes.
d. EVOLUTION DE L'INFLATION
GLOBALE EN GLISSEMENT ANNUEL
Les conséquences de l'évolution actuelle de
l'inflation sont nombreuses et peuvent être catégorisées en
deux types :
Ø Pour les ménages
Il y a une perte en tant qu'épargnants en monnaie
nationale, une dévaluation du patrimoine financier et des incertitudes
quant aux plans de consommation.
Ø Pour les entreprises
Il y a risque de biaiser dans le calcul économique,
ralentissement des investissements, alourdissement du poids de l'endettement,
illusion monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de
l'entreprise.
En outre, pour l'économie dans son ensemble, il y a
accentuation de la dollarisation, des distorsions des prix relatifs lesquels
deviennent plus volatiles et difficiles à prévoir.
e. EVOLUTIONS OBSERVEES
La dollarisation en R D Congo s'est fixée et
précisée dans les faits à partir de 1990 avec
l'enracinement de l'hyperinflation.
En effet, « il est rare que la monnaie nationale survive
aux ravages causés par une inflation forte et variable : elle est vite
abandonnés au profit de la monnaie étrangère qui devient
le refuge de l'épargne financière ». L'hyperinflation a
été endiguée depuis 2001.
Cependant, sa conséquence, la dollarisation, se
maintient, voire s'accentue certaines années. Deux thèses
essaient d'expliciter ce paradoxe apparent :
ü La dollarisation demeure en raison de
l'intérioration des évolutions passées de l'inflation dont
la maîtrise ne procéderait que d'un accident. A tout instant,
l'économie peut tomber dans les travers de l'hyperinflation. Ainsi, si
la cause a disparu, sa conséquence demeure et se nourrirait de
l'épouvantail d'un retour possible de l'hyperinflation. «
D'où le phénomène d'hystérèse, selon lequel
suite à un choc transitoire dans l'économie, le mécanisme
de propagation constitué des anticipations rétrospectives, ne
permet pas à l'équilibre de retrouver, à long terme, son
niveau initial caractérisé par l'absence de la dollarisation
».
ü La justesse des efforts entrepris pour juguler
l'hyperinflation. Toutefois, si le niveau d'inflation est jugé
convenablement, sa volatilité, à savoir l'écart absolu
entre l'inflation actuelle et celle précédente, pose encore
problème. « D'où le phénomène de persistance
selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie
procédant de l'incertitude des agents par rapport à la
volatilité de l'inflation et les amenant à continuer à
détenir les devises ; le mécanisme d'ajustement implique un
délai avant le retour à l'équilibre initial de non
dollarisation ».
La survenance de l'hyperinflation en RDC a
résulté des chocs tant de la demande que de l'offre globale. La
demande globale a été notamment tirée par l'expression de
la dépense publique. Cette dernière n'était pas
compensée par une mobilisation suffisante de recettes en raison de la
contraction de l'offre globale expliquée surtout par l'effondrement de
l'activité dans le secteur minier. Le défit qui en
résultait était exclusivement monétisé
entraînant l'augmentation de l'offre de monnaie non désirée
et portant la hausse rapide du niveau général des prix.
De ce fait, l'utilisation des devises dans toutes les
fonctions traditionnelles de la monnaie (intermédiaire des
échanges, actif de réserve et unité de compte) a
été d'abord le fait du public. La reconnaissance officielle, sous
forme de régularisation d'une situation de fait, n'est intervenue que
plus de dix ans après. La légitimité de la monnaie des
autres, dans l'exercice de trois fonctions traditionnelles sur l'espace
économique pourtant doté d'une monnaie nationale, a ainsi
précédé sa légalité.
Le contexte de dollarisation n'induit pas ipso facto un
relâchement ou une perte de contrôle de la monnaie. Tout
dépend de l'évolution du multiplicateur, de la nature de la
politique monétaire et surtout de sa capacité à compenser
ou prévenir la variation des facteurs autonomes de la liquidité,
principalement le crédit net à l'Etat.
DEUXIEME CHAPITRE :
PRESENTATIONDU TERRITOIRE DE LODJA
Le présent chapitre prend en compte les aspects
l'historique, l'aspect géographique, l'aspect démographique,
l'aspect économique et autres. Du fait que le territoire de Lodja
constitue notre champ d'action.
SECTION .I LES DIFFERENTS ASPECTS
II.1.1. ASPECT HISTORIQUE
Parler de l'histoire, c'est passer en revue ce qui
était à la base de la création du territoire de Lodja, sa
genèse comme entité administrative parmi tant d'autres en
République Démocratique du Congo en général et dans
la Province du Sankuru en particulier.
De manière générale, plusieurs textes
légaux se sont succédé portant création des
entités de l'Etat de 1888 à nos jours, tels que sont :
- Le décret du Ier Aout 1888 portant
création du District du Kassaï, le Chef lieu de LUSAMBO, alors
poste d'Etat à DEKO Secteur de VUNGI ;
- L'ordonnance administrative de Monsieur le Gouverneur
Général à BOMA du 28 Novembre 1919 ;
- La loi portant organisation territoriale de la colonie belge
de 1907 ;
- L'ordonnance -loi du 10 Avril 1967 changeant l'appellation
territoire en zone pendant la 2e République ;
- Le décret présidentiel, la zone change en
territoire.
Mais avant l'arrivée des colons belges, Lodja
n'était qu'une contrée prédominée par les pouvoirs
claniques ou coutumiers, le pouvoir était entre les mains de Chef de
familles.27(*) Etant au
centre du pays, la RDC, l'histoire nous révèle qu'au centre
même du pays, il n'existait aucun empire ni royaume ; il n'y avait
que des clans regroupés en village et en famille ou les Chefs des
familles exerçaient leur autorité.
En 1885, Sir Francis de WINTON qui a succédé a
Stanley en qualité d'Administrateur Général, proclame
à VIVI l'Etat Indépendant du Congo en sigle E.I.C placé
sous l'autorité directe du roi LEOPOLD II, qui déterminent les
frontières qui resteront à peu près inchangées
jusqu'à nos jours.
Quelques années plus tard, il devenait un poste d'Etat
avec comme Chef lieu DEKO, un petit village du groupement DIKUNDJAMBUDI dans le
Secteur des VUNGI, la rive droite de la rivière Lodja d'où
l'origine de sa dénomination actuelle. Ce poste devait être
transféré en 1907 de DEKO à l'endroit ou il est
implanté à présent avec son Chef lieu LUSAMBO qui devrait
facilement avec ses entités qui le composent.
Le 28 Mars 1912, par l'arrêté Royal sur
l'organisation du territoire de la colonie belge, fut créé le
District du Sankuru le Chef lieu LUSAMBO. Après, suivra la
création du territoire de Lodja par l'ordonnance administrative du
gouverneur général Monsieur F .FUSHS signé à
Boma le 28 Novembre 1913.Le Chef lieu étant implanté sur la rive
droite de la rivière Lokenye d'où la seconde dénomination
de Lokenye terme officier et Lodja terme officiel parce que à ce titre
on l'attribut dans les ordonnances et décrets de l'Etat. La
période post coloniale, avec la constitution de Luluabourg en 1964 nait
une provincette du Sankuru, Chef lieu Lodja. La provincette n'a pas duré
à cause des oppositions politique entre originaires du Sankuru. Pendant
la 2e République, l'ordonnance -loi du Président de la
République du 10 Avril 1967 portant suppression des provincettes, par
cette ordonnance Lodja revenait un territoire ; puis les territoires
changent en zones, par le décret présidentiel de 1997 changeant
la zone en territoire et c'est jusqu'à nos jours.28(*)
En fin, avec la constitution du 18 février 2006
créant les 25 provinces dont la province du Sankuru.
Après l'indépendance le territoire de Lodja a
connu plusieurs dirigeants, voici au tableau marquant les différentes
personnalités de l'Etat à la tête de l'Administration de
territoire de Lodja de 1960 à nos jours. Comme suit :
TABLEAU N° 01. LES
ADMINISTRATEURS DE TERRITOIRE DE LODJA DE 1960 à Nos Jours
N°
|
NOMS
|
ANNEES
|
PROVENANCE
|
01
|
DE VOS D'OFMANS
|
1958-1960
|
Belgique
|
02
|
MBOKUMA
|
1960-1961
|
LODJA
|
03
|
E.OHAMAMBOYA
|
1961-1963
|
LODJA
|
04
|
L.ONYUMBE
|
1963-1964
|
LODJA
|
05
|
YANGOYI
|
1964-1965
|
LODJA
|
06
|
MULUMBAKATI
|
1965-1966
|
MBUJIMAYI
|
07
|
TSHIMANGA
|
1966-1969
|
KANANGA
|
08
|
BOEKENGE
|
1969-1971
|
LODJA
|
09
|
ELONGA REYO
|
1971-1973
|
LODJA
|
10
|
MATADI
|
1973-1974
|
LODJA
|
11
|
OKOTO LOLAKOMBE
|
1974-1980
|
LODJA
|
12
|
KABEYA MUSWAMUSWA
|
1980-1985
|
MBUJIMAYI
|
13
|
WELO ONYUMBE
|
1985-1990
|
LODJA
|
14
|
KAMBONGO
|
1990-1996
|
KANANGA
|
15
|
SHAKO ENYOWATO
|
1996-1998
|
LODJA
|
16
|
EWALA OSONGO
|
1998-2000
|
LODJA
|
17
|
OLOHOKOMBA
|
2000-2003
|
LODJA
|
18
|
STANISLAS LODI
|
2003-2006
|
LODJA
|
19
|
DJONGA OTSHUDIEMA
|
2006-2008
|
LODJA
|
20
|
EDIMO LOKAKAWO
|
2008-2008
|
LODJA
|
21
|
ALBERT BAUDOUIN
|
2008-2010
|
EQUATEUR
|
22
|
KAKOLONGO BISHADILA
|
2010-2014
|
MBUJIMAYI
|
23
|
MBIYA LUMBOYA MUSASA
|
2014 à nos Jours
|
KANBINDA
|
ü SOURCE : Archive de
territoire de Lodja 2016
A la lumière de ce tableau, il sied de signaler
qu'à l'exception de Monsieur DE VOS D'OFMANS qui était un sujet
Belge, les autres Administrateurs sont des Congolais.
II.1.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE
Parler de la situation géographique nous permet de
localiser la position qu'occupe le territoire de Lodja sur la carte de la
République Démocratique du Congo et au District du Sankuru, voir
les limites administratives avec d'autres territoire du Sankuru.
De par sa dimension géographique, le territoire de
Lodja notre champ d'investigation occupe la troisième place en
superficie après le territoire de Lomela et celui de Katako-Kombe parmi
d'autres qui composent la province du Sankuru.
Le territoire de Lodja se situe au centre du pays la RD Congo
du fait que la province du Sankuru est au centre du pays et Lodja au centre de
la Province du Sankuru, avec une superficie de 12.052 Km 2 et la
densité de sa population s'élève 46 habitants par
Km2. il occupe une place stratégique dans la dite Province,
et fait frontière avec cinq (5) territoires :A l'Est par le
territoire de Katako- Kombe, à l'Ouest par celui de Kole, au Nord, il
est limité par le territoire de Lomela, et au Sud par ceux de Lusambo et
Lubefu. Cette entité politico-administrative est entièrement dans
la cuvette centrale de la RDC, elle est une partie intégrante de foret
équatoriale située à 3°, 29 de latitude sud et (entre
autre) au 23° de méridien.
Elle est une subdivisée en huit Secteurs, plus une
ville .cette dernière, à son tour composée de 16 quartiers
et les secteurs se subdivisent en groupement dont le nombre
s'élève à 78 groupement .les groupement subdivisent en
village dont le nombre s'élève à 522.29(*)
II.1.2. 1.LE CLIMAT
Il est totalement sous un climat tropical connaissant
l'alternance de quatre saisons dont deux pluvieuses et deux sèches. Pour
chaque catégorie, il y a une longue et une petite saison.
II.1.2.2.HYDROGRAPHIE
Le territoire de Lodja est baigné par plusieurs
rivières et sources lesquelles nous citons les principales :
- La rivière LOKENYE
- La rivière LOHEYI
- La rivière LONDA
- La rivière LONYINI
- La rivière DJESE
- Les sources OTEKELE, OLOHO, etc.
II.1.3. ASPECT
DEMOGRAPHIQUE
Par la démographie entendons ici, l'état
quantitatif de la population qui habite le territoire, son origine et comment
elle s'est établie, L'histoire du territoire de Lodja étant
étroitement liée au développement des peuples qui y sont
installés. L'ancêtre mythique Mongo et nommé Membele
enfanta Okutshu et ce dernier engendra trois fils correspondant aux trois
grandes branches des généalogies des atetela. Il s'agit de
Watambulu, Ngando et Ndjovu. C'est ce qui constitue la genèse
essentielle de la population actuelle de la province du Sankuru, dont Lodja est
l'une des ses subdivisions politico administrative. Ces trois lignages à
parenté patrilinéaires venus du Nord et de l'actuelle province de
l'équateur, ils se fixèrent aux mêmes endroits de la
cuvette centrale du Congo, après un long péril de migration le
long des cours d'eaux à la recherche des espèces favorables.
Un groupe important pris l'axe de la rivière Lomami et
la remontant jusqu'aux effluents de Lotembo. De là, le groupe se
scinderait en deux, dont l'un traversa la Lomami et le district de Maniema, se
sont les KUSU. D'autres groupes auraient immigré, se sont surtout ceux
de Ngando et des Ndjovu ; l'un remontant la rivière Tshuapa et la
Lokenye vers le district du Sankuru actuelle province. L'occupation du
territoire par les immigrés fut le fait d'une conquête
guerrière, car ils auraient de ces lieux avant d'étendre leur
domination sur des vastes espaces. Leurs exploits de guerre
contribuèrent à présenter les atetela comme les grands
guerriers. Et aujourd'hui, plus de 95% des habitants du territoire de Lodja
sont donc des familles issues de Watambulu, Ngando, et Ndjovu. A ces
époques lointaines, les différentes communautés, vivaient
de la manière autarcique sous l'autorité d'un chef de famille.
Ces sont les trois lignages qui formeraient les secteurs qui composent
l'unité administrative du territoire de Lodja.
TABLEAU N° 2. TROIS
LIGNAGES ISSUS DES ENFANTS D'OKUTSHU ET MEMBELE
N°
|
Fils d'Okutshu et Membele
|
Lignées des enfants d'Okutshu habitant
Lodja
|
Secteurs habités
|
1
|
WATAMBULU
|
1. KOLOMBE
2. OMUNA
3. LOSA
4. EDUO
5. PIETE
6. NAMBELO
|
1. WATAMBULU
2. L'EPK
3. NAMBELO-LOHEMBE
4. VILLE DE LODJA
|
2
|
NGANDO
|
1. VUNGI
2. LUTSHIMBA
3. AHAMBA
4. MANGE
|
1. VUNGI
2. AHAMBA-MANGE
3. OLEMBA
4. VILLE DE LODJA
|
3
|
NJOVU
|
1. KONDO (TANDA)
2. ODIMBA
3. LOKFUNGU
4. TSHUMBE
5. LOHEMBE
|
1. KONDO-TSHUME
2. LUKFUNGU
3. NAMBELO-LOHEMBE
4. VILLE DE LODJA
|
ü Source : OMANYONDO DJONGA
François, Tfc de graduat, UNILOD.
II.1.4. ASPETC ECONOMIQUE
L'activité économique dans le territoire de
Lodja est principalement axée sur le petit commerce assuré par
les locaux, les Nandes et une fine partie d'expatriés composée
des chinois et des indo-pakistanais ainsi que les petites exploitations
agricoles (assurées par les Argi multiplicateurs et les ménages
agricoles) mais également d'une petite exploitation artisanale du
diamant. Ainsi, depuis toujours Lodja reste le grenier économique de la
province du Sankuru grâce à son trafic aérien et routier
(surtout sur l'axe Lodja-BENADIBELE), deux voies d'entrées des produits
commerçables. Malgré sa position économique provinciale
dans la commercialisation des produits manufacturés et produits
agricoles vers des grands centres commerciaux comme Goma, Mbuji-Mayi, Kananga,
Kindu et Kinshasa ainsi que dans l'échange économique entre les
territoires voisins notamment Lubefu, Lomela, Lusambo, Katako-Kombe et Kole ;
il sied de souligner que le Territoire de Lodja de par son enclavement
dû à l'absence de bonnes infrastructures pour le transport routier
(route en terre ) et aérien, rendant l'accès très
difficile au niveau des villages que ça soit par vélo, moto et
véhicule vers les grands centres de consommation d'une part et d'autre
part une piste d'aviation en terre battue n'assurant pas l'atterrissage des
Avions à grande capacité ; occasionnent une crise
économique importante au sein de ce territoire. Il est à
signaler également l'absence des grandes sociétés ou
entreprises (firmes). De ce fait, la population vit ou
survit grâce à l'agriculture. Les ménages agricoles
cultivent principalement du riz paddy, du manioc, les niébés, des
arachides, du maïs avec des moyens rudimentaires et font face
à d'énormes difficultés pour s'approvisionner en outils et
semences agricoles et ne s'adonne pas à la culture pérenne
(rente) faute de débouché. Cependant, l'asphaltage des routes,
l'élargissement de piste de30(*)l'aérodrome ainsi que son asphaltage voire
même la construction de la voie ferrée, faciliteraient
l'écoulement des denrées alimentaires et réduiraient
les pertes post-récoltes ainsi que le coût élevé des
produits manufacturés et occasionneraient l'accroissement de la
productivité et la réduction du chômage qui engraine le
territoire plus précisément la jeunesse. La présence
des micros finances dans le territoire de Lodja pourrait inciter
les investissements directs étrangers dans l'implantation
d'industries en vue de la transformation de récolte afin de leur
conférer une valeur ajoutée mais également favoriser une
agriculture intensive par ricochet boosté la relance des
activités économiques.
D'une manière brève, l'économie du
territoire de Lodja comme un milieu urbano -rural revête de position
structuro - administrative trop indifférente à la
spéculation, d'où les éléments du chapitre
troisième démontreront d'une manière pratique ces
indices.
TROISIEME CHAPITRE :
PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE ET ANALYSE DES DONNEES
Selon F. DEPELTON, « un échantillon est
une partie ou sous - ensemble d'une population mère ».31(*)
Dans l'objectif de recueillir les informations dont nous
avions besoin pour cette analyse, nous avons soumis un questionnaire
d'enquête à l'échantillon tiré d'une manière
aléatoire dans notre univers de recherche à l'aide de la table
d'estimation de la taille d'un échantillon en annexe. Etant donné
que la population d'étude est grande, il était impossible
d'atteindre tous les chefs de ménages de vendeurs des biens.
Ainsi, selon Anderson S. W., «
l'échantillon à partir d'une population très importante ou
toute situation dans laquelle il n'est pas possible d'identifier tous les
éléments de la population illustrent ce cas. [...] lorsque
l'échantillonnage se fait à partir d'une population conceptuelle,
on ne peut pas sélectionner un échantillon aléatoire
simple. Mais nous pouvons sélectionner ce que les statisticiens
appellent un échantillon aléatoire, qui est un échantillon
dans lequel chaque élément est indépendant et suit la
même distribution de probabilité que les éléments de
la population ». Ce qui nous a poussés à appuyer
l'idée de F. Depelton, « ... à moins de disposer
d'une liste complète et informatisée des unités d'une
grande population mère, il est préférable de constituer un
échantillon de hasard simple lorsque la population mère est
restreinte ».32(*)
Pour ce faire, nous avons choisi d'une manière
aléatoire un échantillon de 97 chefs de ménages. Ainsi, la
table d'estimation de la taille de la population nous a indiqué que la
population mère doit être de 130 chefs de ménages sous un
niveau de confiance de 95% et un niveau de précision de 177;5%.
3.2
IDENTIFICATION DE NOS ENQUETES
Tableau 03 : Répartition
des enquêtés selon le sexe
SEXE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE (%)
|
Masculin
|
44
|
45
|
Féminin
|
53
|
55
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos
enquêtes
Commentaire : Partant de ce tableau, nous
constatons que 45% de nos enquêtés soit 44 chefs de ménages
sont de sexe masculin et 55% de nos enquêtés soit 53 chefs de
ménages sont de sexe féminin.
Tableau 04 : Répartition
des enquêtés selon le niveau d'étude
FORMATIONS
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE (%)
|
Universitaire
|
16
|
17
|
Secondaire
|
67
|
69
|
Primaire
|
14
|
14
|
Sans formation
|
0
|
0
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire : Nos enquêtés soit
14 chefs de ménages ont un niveau d'étude primaire. Et enfin, il
n'y a aucun chef de ménage de notre échantillon qui est sans
formation scolaire.
3.3 POINT DE VUE
SOCIAL
TABLEAU 05 : LA CONVERTIBILITE
DE LA MONNAIE LOCALE EN DOLLAR DANS LE CADRE DE REPONDRE AUX BESOINS DES
MENAGES
Question n°1
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la
conservation vous permet de répondre à vos besoins à 100%
?
|
Oui
|
45
|
46
|
Non
|
52
|
54
|
Total
|
97
|
100
|
Source : Nos recherches
Commentaire : Les résultats obtenus
dans ce tableau montrent que 45 chefs de ménage soit 46%, pour eux le
fait de convertir la monnaie locale en dollar pour la conservation leur permet
de répondre à leurs besoins à 100% ; et 54% de nos
enquêtés soit 52 chefs de ménages, le fait de convertir la
monnaie locale en dollar ne leur permet pas de répondre à leurs
besoins ménagers à 100%.
TABLEAU 06 : LA CONSERVATION
DANS LE CADRE DE CONSTITUER UNE DOT
Question n° 2
|
|
|
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cette conservation facilite -t- elle la
constitution de dot à vos enfants ?
|
|
|
la
|
Oui
|
67
|
69
|
Non
|
30
|
31
|
Total
|
|
|
|
|
97
|
100
|
Commentaire : Concernant la conservation
de la monnaie locale en dollar, il ressort que 67 chefs de ménages soit
69%, leur conservation facilite la constitution de dot à leurs enfants.
Et 31% soit 30 chefs de ménages pour eux la conservation de la monnaie
locale en devise ne leur permettent pas à constituer une dot à
leurs enfants étant donné que le coût d'acquisition des
devises est cher.
TABLEAU 07 : L'INFLUENCE DES
FLUCTUATIONS DE LA MONNAIE LOCALE
Question n° 3
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les fluctuations importantes de la monnaie locale permettent-
elles de vous procurer ce dont vous avez besoin à première
nécessité ?
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
97
|
100
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau montre que 100% de
nos enquêtés soit 97 chefs de ménages ne se procurent pas
ce dont ils ont besoin à première nécessité suite
aux fluctuations importantes de la monnaie nationale. Etant donné que
cette fluctuation contribue à la diminution du panier ménager.
3.4
POINT DE VUE ECONOMIQUE
TABLEAU 08 : LA PREFERENCE
DE LA MONNAIE DANS LES AFFAIRES
Question n° 4
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage(%)
|
Quelle est la monnaie la plus préférée
dans vos affaires ?
|
Le franc congolais
|
35
|
36
|
Le dollar US
|
62
|
64
|
|
|
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire : A partir de ce tableau, nous
constatons que 35chefs de ménages sur 97 enquêtés soit 36%
préfèrent utiliser le franc congolais dans leurs affaires ; 62
sur 97 chefs de ménages enquêtés soit 64%
préfèrent utiliser le dollar US dans leurs affaires.
TABLEAU 09 : DE LA MOTIVATION
CONDUISANT A LA CONFIANCE AUX MONNAIES ETRANGERE ET LOCALE
Question n° 5
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Qu'est- ce qui vous motive à porter votre confiance
à cette
monnaie ?
|
La stabilité, la force et la convertibilité de
cette monnaie
|
74
|
76
|
L'instabilité de cette monnaie
|
23
|
24
|
Total
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Les résultats de ce
tableau nous indiquent que 76% des enquêtés soit 74 chefs de
ménages sont motivés à porter leur confiance à la
monnaie étrangère à cause de la stabilité, la
confiance et la convertibilité de cette monnaie. Et 24% des
enquêtés soit 23 chefs de ménages sont motivés
à porter leur confiance à la monnaie locale suite à son
instabilité.
TABLEAU 10 : LA BASE DE
CONSERVATION DES RICHESSES EN MONNAIE FORTE (DEVISE)
Question n° 6
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Qu'est- ce qui est à la base de la conservation de vos
richesses dans cette monnaie forte ?
|
La protection du patrimoine financier (prémunir contre
la perte du pouvoir d'achat
|
83
|
86
|
La thésaurisation de nos
richesses
|
14
|
14
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : De ce tableau il ressort que
86% de nos enquêtés soit 83 chefs de ménages conservent
leurs richesses en devise en vue de protéger leurs patrimoines
financiers (donc les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat). Et
14% soit 14 chefs de ménages conservent leurs richesses tout en les
thésaurisant.
TABLEAU 11 : L'APPRECIATION DE
LA MONNAIE LOCALE (LE FRANC CONGOLAIS) FACE AU POUVOIR D'ACHAT
Question n° 7
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
La conservation de votre richesse en monnaie locale (le franc
congolais), permet- elle de garder le même pouvoir d'achat ?
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
97
|
100
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau nous montre que 100%
de nos enquêtés soit 97 chefs de ménages ne conservent pas
leurs richesses en monnaie locale (en franc congolais) puisqu'elle ne permet
pas de garder le même pouvoir d'achat suite à la variation de taux
de change.
TABLEAU 12 : IMPACT DE LA
VARIATION DE COURS DE CHANGE SUR LA QUANTITE A S'APPROVISIONNER
Question n° 8
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
La variation de cours de change a -- t -- elle une influence
sur la quantité des biens à s'approvisionner ?
|
Oui
|
97
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau qui concerne la
variation de cours de change nous montre que 100% de nos enquêtés
soit 97 chefs de ménages leur quantité des biens à
s'approvisionner est influencée par la variation de cours de change, qui
joue sur le panier ménager. De ce fait, quand le taux de change augmente
le prix des biens à leur tour augmente aussi. D'où une moindre
variation de cours de change provoque la variation de la quantité
à s'approvisionner.
TABLEAU 13 : SELON LA CONFIANCE
PORTEE A LA MONNAIE NATIONALE
Question n° 9
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Avez - vous confiance à la monnaie nationale ?
|
Oui
|
7
|
7
|
Non
|
90
|
93
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire : Partant de ce tableau
porté sur la confiance à la monnaie nationale ( le franc
congolais), nous constatons que 93% des nos enquêtés soit 90 chefs
de ménages n'ont aucune confiance à la monnaie nationale. Et 7%
soit 7 chefs de ménages ont la confiance à la monnaie
nationale.
TABLEAU 14 : SELON LA CAUSE QUI
CONDUIT LES MENAGES A NE PAS AVOIR CONFIANCE A LA MONNAIE NATIONALE
Question n° 10
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Si non quelle est la cause ?
|
La monnaie nationale se
déprécie facilement suite aux fluctuations du
taux de change
|
75
|
77
|
La stabilité des prix par
rapport à la monnaie étrangère
|
22
|
23
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos recherches
Commentaire : Les résultats de ce
tableau témoignent que 77% de nos enquêtés soit 75 chefs de
ménages n'ont pas confiance à la monnaie nationale car elle se
déprécie facilement suite aux fluctuations du taux de change. Et
22 chefs de ménages soit 23% ont confiance à la monnaie nationale
car le prix des biens se stabilise par rapport à la monnaie
étrangère (devise).
TABLEAU 15 : LES CONSEQUENCES
DE LA MONNAIE ETRANGERE DANS L'ECONOMIE DOMESTIQUE
Question n°
|
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
De votre part quelles sont les conséquences
liées à
l'utilisation de la monnaie étrangère face
à l'économie domestique ?
|
La détérioration de la
situation économique et financière du pays
|
82
|
85
|
Baisse prolongé du niveau
des prix
|
15
|
15
|
Total
|
|
97
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : De ce tableau il ressort que
85% de nos enquêtés soit 82 chefs de ménages montrent que
la seule conséquence liée à l'utilisation de la monnaie
étrangère face à l'économie domestique est la
détérioration de la situation économique et
financière du pays. Et 15% de nos enquêtés soit 15 chefs de
ménages indiquent que la conséquence liée à
l'utilisation de la monnaie étrangère face à
l'économie domestique est la baisse prolongé du niveau des
prix.
3.5
INTREPRETATION DES RESULATS
Notre étude a été réalisée
dans le territoire de Lodja. A l'issue de nos enquêtes par questionnaire
et par observation directe auprès des chefs de ménages vendeurs
des petits commerces nous ont permis d'appréhender l'impact de la
dollarisation sur l'économie de leurs ménages.
a. DU POINT DE VUE
SOCIAL
En tenant compte du social, nous remarquons que pour 46% de
chefs de ménages enquêtés, le fait de convertir la monnaie
locale en dollar leur permet de répondre aux besoins de première
nécessité à 100% (cfr tableau 05). En plus de cela, de
l'utilisation de la monnaie étrangère (la devise), nous
constatons que 69% de chefs de ménages vendeurs de petits commerce
conservent leurs avoirs en devise en vue de leur faciliter à constituer
une dot à leurs enfants (cfr tableau 06). Et aussi, les fluctuations
importantes de la monnaie locale ne permettent pas aux chefs de ménages
de se procurer ce dont ils ont besoin à première
nécessité car une moindre fluctuation conduit à la
diminution du pouvoir d'achat du ménage et aussi au panier ménage
(cfr tableau 07).
b. DU POINT DE VUE
ECONOMIQUE
Les analyses faites suite aux données
récoltées auprès des chefs de ménages vendeurs de
petits commerces, nous font constater que la majorité de leurs
ménages préfère utiliser le dollar dans leurs affaires
(cfr tableau 08) ; suite à sa stabilité, sa force et sa
convertibilité.
Il est à montrer que ces chefs de ménages
utilisent les devises en vue de protéger leurs patrimoines financiers et
à les prémunir contre la perte du pouvoir d'achat.
En tenant compte de la monnaie nous constatons que tous les
chefs de ménages ne conservent pas leurs richesses en monnaie nationale
par le fait que cette monnaie ne permet pas de garder le même pouvoir
d'achat (cfr tableau 11) suite à la variation de taux de change. Et en
se référant au tableau 12, nous remarquons que la variation de
cours de change a une influence néfaste sur la quantité des biens
que les chefs de ménages pourront s'approvisionner. D'où les 97
chefs de ménages enquêtés soit 100% de notre
échantillon montrent que la variation de cours de change a une influence
directe sur les quantités à s'approvisionner. A propos de la
confiance portée à la monnaie, nous constatons que la
majorité des chefs de ménages soit 93% n'a aucune confiance
à la monnaie nationale (cfr tableau 13). Par le fait que la monnaie
nationale se déprécie facilement suite aux fluctuations du taux
de change (cfr tableau 14). Ainsi, grâce aux analyses des données
récoltées auprès des chefs de ménages, nous
remarquons que l'utilisation de la monnaie étrangère (le dollar)
a une conséquence directe face à l'économie domestique qui
est celle de la détérioration de la situation économique
et financière d'un pays (cfr tableau 15).
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle ayant
pour thème : «l'impact de la dollarisation sur l'économie
des ménages dans le territoire de Lodja de 2013 à nos jours
».
Notre objectif était de montrer la manière dont
la dollarisation d'une économie a un impact néfaste sur
l'économie des ménages. C'est - à - dire, prouver dans
quelle mesure la dollarisation d'une économie conduit au
déséquilibre de l'économie des ménages suite
à la variation des prix des biens et services ; laquelle est
provoquée par la variation de taux de change et donnant lieu à la
dépréciation de la monnaie nationale.
De ce fait, nous nous sommes fixés comme
hypothèse : « Si les ménages du territoire de Lodja
cherchent à échapper aux influences négatives de la
dollarisation de l'économie congolaise sur leurs revenus, alors,
l'application du système pluri - monétaire serait un atout dans
les pratiques quotidiennes.
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre
l'objectif, nous avons fait recours à une seule méthode
scientifique de recherche. Il s'agit de la méthode comparative,
appuyée par quatre techniques de recherche telles que : l'analyse
documentaire, l'observation directe et participative ensuite l'enquête
par questionnaire et interview structuré et enfin
l'échantillonnage probabiliste.
Après cela, nous avons procédé à
l'approche définitionnelle du présent travail et des motifs de
demande de monnaie ; des causes d'inflation et des différentes formes
d'inflation. Puis, nous avons parlé des effets de l'inflation et les
rôles que jouent les prix dans un système de marché. En
plus de cela, nous avons donné une généralité de la
dollarisation de l'économie en nous référant à
l'époque coloniale. Dans cette partie, nous avons
différencié la dollarisation intégrale et la dollarisation
partielle. Cette différenciation nous a poussés à analyser
la situation actuelle de la RDC.
Ensuite, nous avons procédé à l'analyse
de l'évolution du taux d'inflation moyennant les indicateurs
macroéconomiques de 2013 à nos jours et la variation
monétaire annuelle sur les mêmes années.
Ensuite, Nous avons procédé à la
présentation du territoire de Lodja qui est notre champ d'action selon
les points de vue historique, géographique, démographique et
économique; tout en précisant le climat du dit territoire.
Enfin après avoir récolté, analysé
et interprété les données dans le cadre
d'appréhender l'impact de la dollarisation sur l'économie dans le
territoire de Lodja, il s'est dégagé que notre hypothèse a
été confirmée.
En effet, les résultats de nos enquêtes nous ont
montré que 64% des chefs de ménages préfèrent
utiliser le dollar dans leurs affaires car elle est une monnaie qui est stable,
forte et qui se convertit facilement.
De ce fait, nous dirons que l'utilisation de devise dans un
pays conduit à la perte du pouvoir d'achat de la monnaie nationale suite
à la variation de cours de change. Et cette variation a une influence
sur la quantité à s'approvisionner. Suite à ces
complications, les chefs de ménages décident de porter leur
confiance à la monnaie étrangère qui contribue à la
détérioration de la situation économique et
financière d'un pays.
La dollarisation de l'économie congolaise constitue un
virus qui attaque la monnaie nationale, elle exige maintenant une
thérapeutique curative et préventive. Ainsi nous
suggérons ce qui suit :
A. AU GOUVERNEMENT
Pour qu'il puisse lutter efficacement contre ce
phénomène national, il faut d'abord pacifier le pays, restaurer
la puissance de l'appareil de l'Etat, mettre en place une
déconcentration budgétaire et aussi restructurer le
système bancaire actuel tout en organisant des réseaux de
collecte d'épargne populaire dans tous les villages de la RDC.
Lutter contre la baisse du taux de rentabilité nominal
des actifs en franc congolais ;
Réglementer sans dérogation dans un premier
temps, le dépôt en devises étrangères et exiger une
comptabilité saine aux quelques banques commerciales ou les caisses
d'épargne qui reçoivent des dépôts.
C. A LA POPULATION
CONGOLAISE
Elle doit tout faire pour porté encore leur confiance
à la monnaie nationale qui est l'instrument autorisé dans les
transactions en RDC. Elle doit aimer la monnaie locale à la place des
devises.
Il est vrai que nous n'avons pas épuisé tous les
aspects ou détails relatifs à notre problématique. Certes,
nous avons pu réaliser l'essentiel.
Nous prierons ainsi à d'autres chercheurs
préoccupés par ce thème de la dollarisation de
l'économie congolaise ou de son impact sur l'économie des
ménages d'y apporter un plus.
Aucune oeuvre humaine n'est parfaite, dit- on. Nous
demanderions à nos chers lecteurs de ne pas nous tenir rigueur à
toute forme d'imperfection qu'ils vont sans doute déceler dans cette
oeuvre. Par ailleurs, nous restons très attentif à toutes les
observations et remarques constructives tenant à maximiser les points
forts de la dollarisation d'une économie et / ou à soulager
certaines faiblesses observées.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Anderson -- Sweeney --
Williams, Statistiques pour l'économie et la
gestion, 3ème édition Nouveaux horizons, De Boeck,
Paris, 2010, P830
2. BALAT Alain, Sens et formes de
l'économie monétaire, éd. Flammarion,
France, 1973, P487
3. Bernier Bernard et Henri -- Louis
Védie, Macroéconomie, éd.
Dunod, Paris, 2002, P1643
4. DELANDERSHERE Bellan, Introduction
à la recherche en éducation, éd. GThonely,
Paris, 1983
5. François DEPELTON, la
démarche d'une recherche en sciences humaines, 2000
6. Fréderic Michkin, Monnaie, banque
et marchés financiers, éd. Nouveaux horizons,
9ème édition, Paris, 2010, P924
7. GRAWITZ M. et PINTO R., Méthode de
recherche en Sciences sociales, 4ème édition
Dalloz, Paris, 1971
8. JANINE
B., Microéconomie, éd. Dalloz,
Paris, 1983
9. J.M. Henderson et
Al, Microéconomie,
2ème édition Dunod, Paris, 1990, P21
10. Jean -- Paul Piriou, Lexique de sciences
économiques et sociales,
7ème édition, La Découverte, Paris, 2005,
P122
11. 13. R. Quivy et CAMPEN HOUDT L.
V., Manuel de recherche en Sciences Sociales,
éd. Bondas, Paris, 1998, P129
12. 16. Suzanne Diakité, Manuel
d'économie, Les Nouvelles Editions Africaines, Paris,
1983, P111
13. 17. TRIGILIA Carlo, Sociologie
économique, éd. Armand Colin, Paris, 2002, P252
II. DICTIONNAIRES
1. Alain BEITONE et Al, Dictionnaire des
Sciences économiques,
2ème édition, Armand Colin, France, 2007, P495
2. Augi et Al, La Rousse,
Moreau, 1962
3. Bezbakh P. et Gherardi S., Dictionnaire de
l'économie, éd. Dulce Gamonal, Espagne, 2000,
P638
4. DUFF Robert, Encyclopédie de la
Gestion et du Management, éd. Dalloz, Paris, 1999
5. ECHAUDEMAISON C. D., Dictionnaire
d'économie et de Sciences Sociales, éd. Nathan,
Espagne, 2004
6. Guerrien B., Dictionnaire d'analyse
économique, éd. La découverte á
Syros, Paris, 2002, P568
7. La rousse, Dictionnaire de
Poche, éd. GGP Media, Allemagne, 2010, P1033
III. ARTICLES
1. KABUYE KALALA F. et Tshiunza
MBIYA, L'économie congolaise et la reforme
monétaire, Kinshasa -- RDC, Avril 2000
2. LENDELE K. et KAMANDA K. M. J., Nature et
Spécificité de la dollarisation de l'économie
congolaise, éd. Boeck Université, Bruxelles,
France, 2005, P33
IV. THESE POUR LE DOCTORAT
1. Axel Gastambide, Dollarisation partielle
et dollarisation intégrale : Expérience de
l'équateur, Université d'Auvergne clermont I, 2005,
P311
V. MEMOIRE ET TFC
1. Amani R.D., Gestion des stocks dans une
entreprise Brassicole, expérience de la Bralima, mémoire de
licence, UNIC Bukavu, 2010 -- 2011, Inédit
2. ESANGOWALE DJONGE .A. des
difficultés liées a l'obligation de déclaration relative a
la liquidation de l'impôt professionnel sur les
rémunérations,
TFC, CUS/LODJA,2009-2010,P.8
3. KASONGO DJOMBO, la gestion Administrative du
territoire de Lodja, genèse et organisation, TFC, SPA,
CUS/ LODJA, 2004-2005.P5
VI. COURS
1. MASTAKI NAMEGABE J.L, Cours de
Macroéconomie, G2, UNIKIN - KINSHASA, 2010 - 2011,
Inédit
2. LOKADI LONGADJO R. Cours d'Initiation a la
Recherche Scientifique, G3 FSCG, UNILOD, 2013-2014,
Inédit
3. SHAKO V. Cours de
Macroéconomie, G2 FSCG, UNILOD, 2014-2015, Inédit
IX. SITES WEB
Http : //
www.google.com/giews/...consulte en
mai 2016 http: //
www.wikipedia.fr/...consulté en
novembre 2016
TABLES DES MATIERES
Page
EPIGRAPHE.................................................................................................................................................i
DEDICACE...................................................................................................................................................ii
AVANT
PROPOS.........................................................................................................................................iii
SIGLES ET
ABRAVIATIONS........................................................................................................................v
0.
INTRODUCTION
3
1.PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESE
2
3.APPROCHE METHODOLOGIQUE
2
4.CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
5.DELIMITATION DU TRAVAIL
4
6.DIFFICULTES RENCONTREES
4
7.PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
4
PREMIER CHAPITRE : CADRE CONCEPTUEL
5
SECTION 1ère APPRONCHE
DEFINITIONNELLE
5
1.1.1 LA
DOLLARISATION
5
1.1.2 LE MENAGE
6
1.1.3 L'ECONOMIE
7
1.1.4 L'INFLATION
10
1.1.6 LE PRIX
13
SECTION 2ème : GENERALITE DE
LA DOLLARISATION DE L'ECONOMIE
15
1.2.1 LA CARACTERISTIQUE D'UNE ECONOMIE
DOLLARISEE
16
1.2.2 LA DOLLARISATION INTEGRALE ET PARTIELLE
16
a) LA DOLLARISATION
PARTIELLE
17
b) LA DOLLARISATION INTEGRALE
18
1.2.3 ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE EN RDC
19
DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATIONDU TERRITOIRE
DE LODJA
22
SECTION .I LES DIFFERENTS ASPECTS
22
II.1.1. ASPECT HISTORIQUE
22
II.1.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE
24
II.1.2. 1.LE CLIMAT
25
II.1.2.2.HYDROGRAPHIE
25
II.1.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
25
II.1.4. ASPETC ECONOMIQUE
27
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE ET ANALYSE DES DONNEES
28
3.2 IDENTIFICATION
DE NOS ENQUETES
29
3.3 POINT DE VUE
SOCIAL
30
3.4 POINT DE VUE
ECONOMIQUE
31
3.5 INTREPRETATION DES RESULATS
36
CONCLUSION GENERALE
37
BIBLIOGRAPHIE
39
TABLES DES MATIERS
.............................................................................................................................................................41
* 1 LA ROUSSE,
Dictionnaire de Poche, éd, GGP Media, Allemagne, 2010,
P.1033
* 2 GRAWITZ M. et PINTO R.
Méthode de recherche en sciences sociales
,4ème éd, Dalloz, Paris, 1971, P.290
* 3 AMANI R.D, Gestion
des stocks dans une entreprise Brassicole, «expérience de la
Bralima, mémoire de licence, UNIC Bukavu ,2010-2011, P.9,
Inédit
* 4 ALAIN BEITONE et Al,
Dictionnaire des sciences, 2ème éd,
Armand Colin, France, 2007, P.495
* 5 La ROUSSE, 2010, P.253
* 6 BEZBAKH P. et GHERADI, S,
Dictionnaire de l'économie, éd, Dulce Gamonal,
Espagne, 2000, P.638
* 7 Jean-Paul P, lexique
de sciences économiques et sociales, 7ème
éd, La Découverte, Paris, 2005, P.122
* 8 PIRIOU J.P. Op. Cit., P72
* 9 GUERRIEN B,
Dictionnaire d'analyse économique, éd, La
découverte à Syros,Paris 2002,P.568
* 10 SUZANNE D, Manuel
d'économie, Les Nouvelles Editions Africaines, Paris 1983,
P.111
* 11 BALAT A, Sens et
formes de l'économie monétaire, éd, Flammarion,
France, 1973, P.487
* 12 TRIGILIA C,
Sociologie économique, éd, Armand Colin, Paris
,2002 ,252
* 13 SUZANNE D. Op.cit., P
141
* 14 BERNIER B et H. L. VEDIE,
Macroéconomie, éd, Dunod, Paris, 2002, P.164
* 15 ECHAUDEMAISON C.D,
Dictionnaire d'économie et de sciences Sociales,
éd. Nathan, Espagne ,2004
* 16 DUFF R,
Encyclopédie de la Gestion et du Management, éd,
Dalloz, Paris, 1999
* 17 GUERRIEN B .Op. Cit,
P147
* 18 HENDERSON J.M. et Al,
Microéconomie ,2ème éd, Dunod,
Paris, 1990, P .21
* 19 MASTAKI N, Cours de
Macroéconomie, G2, UNIKIN, Kin, 2010, Inédit
* 20 MASTAKI Op. Cit,
* 21 P.BEZBAKH Op. Cit,
P329
* 22 DUFF R, Op. Cit, P944
* 23 JANINE B,
Microéconomie, éd ; Dalloz, Paris, 1983,
P.30
* 24 GASTAMBIDE A,
Dollarisation partielle et dollarisation intégrale :
Expérience de l'équateur, Université clermont I,
2005, P.311
* 25 GASTAMBIDE A ,Op.cit
P.343
* 26 Banque Centrale du Congo,
2009
* 27KASONGO DJOMBO, la
gestion Administrative du territoire de Lodja, genèse et
organisation, TFC, SPA, CUS/ LODJA, 2004-2005.P5
* 28 KASONGO DJOMBO, Op. Cit.
P7
* 29 ESANGOWALE DJONGE
.A. des difficultés liées a l'obligation de
déclaration relative a la liquidation de l'impot professionnel sur les
rémunérations, TFC, CUS/LODJA,2009-2010,P.8
* 30 OMANYONDO DJONGA F. Op
.Cit p.6
* 31 DEPELTON F. la
démarche d'une recherche en sciences humaines, 2000,P 217
* 32 ANRDERSON S.W.
Statistiques pour l'économie et la gestion ,
3ème éd, Nouveaux horizons ,De Boeck , Paris ,2010 ,P
830
|