Les aspects socio-juridiques de la prise en charge des refugiés: cas des refugiés maliens( Télécharger le fichier original )par Saïdou KABORE Ecole nationale d'administration et de magistrature - Administrateurs civils 2014 |
CONCLUSIONEn optant pour un thème qui aborde la question des réfugiés, spécifiquement sur « Les aspects socio-juridiques de la prise en charge des refugiés : cas des refugiés maliens. », notre objectif principal était de susciter une plus grande prise de conscience des problèmes des réfugiés et de mobiliser le soutien des organismes humanitaires pour plus d'efficacité dans la protection et l'assistance aux réfugiés. Pour l'atteinte de cet objectif principal et les autres objectifs secondaires, nous avions comme hypothèses que les réfugiés sont un groupe spécifique confronté à des problèmes particuliers et qui a besoin d'une prise en charge particulière ;que les réfugiés persécutés, dans un état de dénuement en asile sur nos terres ont besoins de protection et d'assistance et en reçoivent de la part d'acteurs diverses ;que la question des réfugiés va au-delà de la prise en charge de ces derniers et requiert des solutions en amont pouvant empêcher les afflux de réfugiés. C'est donc sur cette base que nous avons entrepris notre étude. On retient de notre étude que le problème des réfugiés est aujourd'hui un problème mondial et sa résolution reste très complexe. Les textes relatifs aux réfugiés nous enseignent que ce sont des étrangers qui bénéficient d'une protection et d'une assistance particulière dans le pays d'accueil. Le Burkina Faso et le H.C.R. à travers ces instruments juridiques et des structures concourent à la protection et à l'assistance aux réfugiés. Dans la réponse du Burkina Faso aux problèmes de protection et d'assistance aux réfugiés surtout en cas d'afflux comme c'est le cas des réfugiés maliens, le pays se trouve confronté à des difficultés qui freinent son élan humanitaire en faveur de ces derniers. Cette situation est due à l'insuffisance des moyens aussi bien des structures burkinabés en charge des réfugiés que des structures d'interventions onusiennes et des autres acteurs humanitaires. Plusieurs facteurs dont la plupart sont liés à l'atmosphère conjoncturelle tant sur le plan politique qu'économique des pays d'origine, sont à la base du problème des réfugiés. Les conflits restent cependant la cause principale des afflux massifs de personnes à travers le monde. Nous avons proposé des solutions pour leur meilleure prise en charge qui passe par le renforcement de la politique nationale de protection et d'assistance aux réfugiés et la résolution des causes réelles qui forcent de millions de personnes à partir de chez eux pour chercher asile de l'autre côté de la frontière. Nous ne devons plus prétendre ignorer cette grave crise de réfugiés, dont les medias font la une de leur titre, qui pousse des millions de personnes à fuir laissant tout derrière eux pour vivre au gré d'une assistance qui s'amenuise de plus en plus. Nous nous devons de nous mobiliser tous où que nous sommes, africains comme non africains, pour relever le défi d'empêcher que des personnes soient obligés de partir de chez eux pour fuir la guerre ou toute autre violation de leurs droits. Pour se faire, chacun de nous devrait commencer par méditer cette pensée que l'on voit très souvent placardée sur les murs des locaux du H.C.R., « Tu n'es pas à blâmer si un Homme devient un réfugié, mais tu l'es s'il continue de l'être »95(*) * 95Traduction française de cette pensée en anglais « You are not to blame if a man becomes a refugee; you are if he continues to be one ». |
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