CHAPITRE I : REVUE DE
LA LITTERATURE
I.1. Epidémiologie de la mortalité
néonatale et maternelle.
I.1.1 Epidémiologie de la mortalité
néonatale.
Ø Dans le monde
Les progrès remarquables de la réduction
mondiale du nombre des décès d'enfants qui ont été
accomplis ces dernières décennies résultent en grande
partie des interventions destinées à faire diminuer la
mortalité infantile après le premier mois de vie. Malgré
un recul mondial de près de 50 % le taux de mortalité chez les
enfants de moins de cinq ans est passé de 90 en 1990 à 48
décès pour 1000 naissances vivantes en 2012, le taux de
mortalité néonatale n'a baissé que de 36 %, passant de 33
en 2012 à 21 décès pour 1000 naissances vivantes en 2015
(OMS, 2016).On n'estime à 2,9 millions d'enfants qui meurent durant le
premier mois suivant leur naissance, ces décès sont
principalement dus à des causes évitables. Près de 2,6
millions de décès d'enfants surviennent au cours des trois
derniers mois de la grossesse ou pendant l'accouchement. La mortalité
néonatale et infantile atteint des taux très élevés
dans les pays en voie de développement. Dans la plupart de ces pays, la
population rurale est majoritairement concerné, avec des taux pouvant
aller jusqu'à 88 %. Cependant depuis quelques années, on observe
une diminution du taux de mortalité infantile dans le milieu rural. La
mortalité néonatale constitue encore un problème majeur de
santé publique dans le monde (Grant, 1991; Kermani, et al. 1987).On
estime à environ 4 millions de décès infantile dans le
monde chaque année, dont trois quart de ces décès
infantiles au lieu durant les 4 premières semaines de la vie. Environ
99% de ces décès sont recensés dans les pays à
faible revenu contre 1% dans les pays développés. Les principales
causes de mortalité néonatale sont : les infections (28%),
asphyxie (26%), tétanos néonatal (23%) et 7% pour les autres
mais toutes évitables ou pouvant être prévenu. Cette
mortalité peut être étudiée en distinguant deux
périodes : La mortalité néonatale précoce (MNNP) :
quand le décès intervient entre J0 et J6 de vie ;La
mortalité néonatale tardive (MNNT) : l'enfant
décède entre J7 et J28.(Jow et al. 2015)
Ø En Afrique
La mortalité infantile en Afrique à plusieurs
causes à savoir prématurité qui occupe la première
place avec 47,5 %. Elle est talonnée par l'infection néonatale
avec laquelle elle est intriquée dans plus de 30 % des cas. La
souffrance foetale aiguë occupe la troisième place avec 15% des
cas. Bien qu'il existe d'autres causes telles que la détresse
respiratoire, dystrophie thoracique asphyxiante, celle-ci sont relativement
basse. En Côte d'Ivoire pendant la période postnatale, la
mortalité néonatale tardive (MNNT ne représente que 10.52
% contre 89,42% attribué à la mortalité néonatale
précoce. ''(Mutombo, 1993).
Ø Au Cameroun.
La mortalité néonatale au Cameroun comme dans
tous les pays d'Afrique central, demeure encore relativement
élevé et fluctuent entre 20,3% trouvé par Kedy Koum et 8%
trouvé par Chelo et al en 2014. La mortalité est plus
élevée chez les enfants de moins de 7 jours comme dans la plupart
des études dans notre milieu, Les facteurs associés à la
mortalité néonatale ont été
répertorié. Il s'agissait entre autres, l'âge gestationnel
inférieur à 28 semaines d'aménorrhée, le poids de
naissance inférieur à 1000g, le statut de mère
célibataire, le nombre de consultations prénatales
inférieur à 4 séances ,et les infections néonatales
qui sont associées aux décès des nouveau-nés (Kedy
et al. 2015).
|