III.2.3 Effet comparé du
SMS, du dépliant sur la proportion de femmes arrivées pour CPoN
d'une semaine par rapport à la routine (groupe contrôle).
Les analyses de cette étude présente qu'il n'y
avait pas de différence significative entre l'effet de la
sensibilisation par SMS et par dépliant sur la proportion de femmes
utilisant le service de consultation postnatale p = 0,79. L'absence de
différence entre l'effet du SMS et du dépliant peut s'expliquer
par le fait que le SMS comme le Dépliant passe une information et permet
par conséquent de rattraper la proportion de femmes n'arrivant pas en
Consultation postnatale par manque d'informations. Mais également par le
fait que la sensibilisation par SMS avait pour limite que nous n'avions aucun
moyen de savoir qui a effectivement lu le SMS ou pas. Cependant les analyses
montrent également que chacune de ces interventions augmentaient
significativement la proportion de femmes arrivant en consultation postnatale.
Bien que cette augmentation était fonction de plusieurs
caractéristiques sociodémographiques.
En stratifiant en fonction du fait d'avoir eu des
complications ou pas durant l'accouchement on n'observe que les interventions
ont eu un effet significatif chez celle qui n'ont pas eu de complications ce
qui peut s'expliquer par le fait ces femmes habituellement ne trouvent pas
l'important de revenir à l'hôpital si elles n'ont pas de
problèmes or le SMS et le dépliant leur rappelle que cette
consultation est importante pour chacune d'entre elles. Par contre en
stratifiant en fonction du site de l'étude on n'observe que
l'intervention a eu un effet supérieur à Biyem Assi par rapport
à Efoulan (p=0,01) ceci pourrait s'expliquer par la qualité des
prestations de soins et la gratuité de ces prestations à
Biyem-Assi ce qui montrent que le facteur économique constitue encore
une limite à l'effet de nos interventions. Warren et al.
En2006 et Beninguisse, 2003font des observations similaires
stipulent que l'argent constitue une barrière pour le recours à
la consultation postnatale ce qui n'est pas le cas dans les pays
développés. D'après Franke en 2009 en
France cette consultation est prise charge à 100% par la
sécurité sociale dans le cadre de l'assurance maternité en
Europe.
La force de notre étude est en rapport avec sa
validité interne qui s'appuie sur la profondeur de l'analyse des
résultats par rapport aux données de la littérature. Ces
résultats nous ont permis de décrire les déterminants de
l'utilisation de la consultation postnatale par les femmes et rechercher
comment améliorer l'utilisation de ce service a l'aide des interventions
de SMS ou des dépliants. Malgré certaines limites citées
ci-dessous, l'enquête s'est déroulée dans de bonnes
conditions. Nous avons eu 99% des répondants, ce qui montre
l'intérêt accordé à cette étude. Les
résultats de notre étude ont permis aussi d'identifier les
besoins et les attentes des femmes en matière de la santé
maternelle et infantile en général et des soins postnatals en
particulier et d'évaluer l'apport de la sensibilisation par SMS ou par
Dépliant sur l'utilisation des CPoN. L'étude n'a pas
enregistré des difficultés majeures pouvant influencer la
qualité du travail. Néanmoins, elle fit face à un certain
nombre de limites, notamment les registres qui ne nous permettaient pas de
distinguer pour le groupe avant intervention celles qui sont venues pour la
consultation de six semaines et celles qui sont arrivées pour la
consultation du 7ième jour. Au niveau des interventions, il
n'était pas possible de confirmer la réception du SMS, et
même pour celles qui ont reçu le SMS ou le dépliant on
n'avait aucun moyen de savoir si les femmes les ont effectivement lues. Nous
n'avions aucun moyen de savoir si les femmes ont fait leurs consultations
ailleurs compte tenu du fait que près de ces deux hôpitaux
district il y a une pléthore de formations sanitaires dans lesquelles
les femmes auraient pu faire leurs CPoN.
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