D
ECLARATION DE L'ETUDIANT
Pour notre honneur, nous attestons l'originalité
de ce travail car il n'a jamais été présenté par un
autre auteur dans une institution d'enseignement supérieur et
universitaire en vue de l'obtention d'un titre académique.
Fait à Goma, le 21 /09 /
2016
JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE
Jys
C
ERTIFICATION DU DIRECTEUR ET
D'ENCADREUR
Nous reconnaissons avoir dirigé et encadré
pour compte de l'institut supérieur de développement rural de
Goma (ISDR/GOMA), le mémoire de l'étudient JEAN-PIERRE YUSUFU
SUNGWE Jys de l'option Environnement et Développement Durable portant
sur « Contribution à la protection du lac Tanganyika par
ses riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI en
territoire de FIZI/SUD-KIVU », et certifions son
originalité.
Fait à Goma, le 21/09/ 2016
Directeur
Encadreur
PROF. KASAY KATSUVA Alphonse
CT. MBUSA MUVUGHE Gabriel
EPIGRAPHE
Il n'aboutit à rien de conserver une espèce
animale ou végétale pour en avoir plusieurs demain tant que les
techniques de son exploitation lui restent compromises.
JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys
DEDICACE
A mes parents et tentes YUSUFU WAMKYENGWA Zabulon,
MAUWA MUKE Zilpa, KATUNDA MBOKO et KESIA YUSUFU pour la solidarité
familiale manifestée, que vos progénitures l'imitent partout et
pour toujours.
JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys
REMERCIEMENTS
Nous rendons gloire à Dieu Tout-Puissant pour nous
garantir le souffle de vie.
Nous nous acquittons d'un agréable devoir
d'adresser nos sentiments de gratitude à tous ce qui ont apporté
leur part à notre formation et à la réalisation de ce
travail, entre autre :
- Autorités académiques et corps
professoral de l'ISDR/GOMA pour nous avoir rendu scientifique et
supporté nos défauts,
- Professeur KASAY KATSUVA Alphonse et chef de travaux
MBUSA MUVUGHE Gabriel pour avoir accepté la direction et l'encadrement
de ce travail,
- Tentes KATUNDA MBOKO et KESIA YUSUFU pour
sacrifier leurs moyens financiers aux fins de vouloir nous préparer
à pêcher que de nous donner un poisson ; c'est-à-dire
nous rendre scientifique,
- Parents YUSUFU WAMKYENGWA Zabulon et MAUWA MUKE
Zilpa pour se priver de plusieurs besoins à fin de nous
scolariser,
- Mes familiers MKYENGWA, SALOME, ASUKULU, ASIA, Ir.
Ladouce, AYUBA, RAMAZANI, APENDEKI, ECASA, NELEMBELWA, EPENETO, ANA, SELA,
EKYEBE, LISHAM, NONDO et tant d'autres, pour leur accompagnement tant
matériel, moral que financier,
- Beaux-frères Ir. MUMBERE Emmanuel, AMISI et
autres, pour avoir répondu à nos demandes,
- AMISI EBENGO Scolastique pour son assistance et
accompagnement non négligeable,
- Aux jeunes de MWAYENGA en particulier ASENDE MWAMBUSA
BILEWANE et chef de localité de MWAYENGAISUMBELO ILANGA Officierpour
leur assistance à la facilitation de l'étude,
- Amis et camarades étudiants, frères et
soeurs en christ TAMBWE Freddy, MULUMEODERWA Papy, ADAMSON UNDJI Ephama, couple
AKYEBE EMENGELE Augustin, ISAYA Jeff, FARAJA Frank, ABEKYAMWALE ASUMBA,
ASENDEANZURUNI, KAZONI NGOMO Alain, DJAMOLEKA MIHIGO jibril, WIBYULA Mank,
couple KAMBONAJadot, couple ASANI KAMBI, BILALI Charly, la liste étant
exhaustive, nous les remercions pour divers supports, que Dieu les
bénisse.
JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys
SIGLES,
ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SYMBOLES
% : pourcentage
ALT : autorité du lac Tanganyika
CO2:dioxide de carbon
COMESA: common market for Eastern and Southern
Africa
CRH : centre de recherche en hydrobiologie
CT: chef de travaux
FAO: food agriculture organization
GPS: global positioning system
INFOS : informations
IRS : institut de recherche scientifique
IRSAC : institut de recherche scientifique en Afrique
centrale
MOFF : menace, opportunité, force et
faiblesse
NO2 : protoxyde d'azote
OMS : organisation mondiale de la
santé
ONG : organisme non gouvernemental
PNUD : programme des nations-unies pour le
développement
PRODAP : Projet d'appui au programme régional
d'aménagement intégré du lac Tanganyika
PROF : professeur
R.H : ressource halieutique
R.N : ressource naturelle
RADIO : radiophonie
REDD+ : réduction des
émissions dues à la déforestation et à la
dégradation
SO2 : dioxyde de souffre
VIDEO : vidéophonie
RESUME DU TRAVAIL
Le présent travail porte sur « la
contribution à la protection du lac Tanganyika par ses riverains, cas
de la population de la presqu'île d'UBWARI en territoire de
FIZI/SUD-KIVU».Considérant les problèmes et leurs effets
liés à la gestion des ressources naturelles au lac Tanganyika
particulièrement en presqu'île d'UBWARI où personne n'y
prend souci de la durabilité de ces ressources, notre étude est
parvenue à identifier la principale cause du non protection du lac par
ses riverains étant le manque d'informations sur les raisons de sa
protection.En réalité, cette situation est influencée par
faible implication du gouvernement en matière de la gestion des
ressources naturelles, les comportements inciviques et la pauvreté de la
population riveraine.
Cette étude nous l'avons menée auprès
de 215 pêcheurs-agriculteurs constituant notre échantillon
stratifié.Pour sa réalisation, nous avons utilisé la
méthode analytique, la méthode historique, la technique
d'observation, la technique documentaire, la technique du questionnaire
écrit et la technique d'interview.
Après traitement et analyse des données
récoltées sur terrain, nous avons constaté que nos
hypothèses sont confirmées car les résultats obtenus
soulèvent quelques facteurs à l'origine de la dégradation
du lac Tanganyika en presqu'île comme la pêche (56, 26%), les
déversements des déchets dans le lac (63, 29%) et le
déboisement des forêts littorales (87, 40%). Au sujet de la
pêche, 109, 5% d'enquêtés pêchent à la senne de
plage, 63, 29%, aux filets carrelets, 38, 18%, à la moustiquaire et 5,
2%, aux filets maillants malgré leur interdiction. En suite, 99,46%
d'enquêtés pêchent dans les frayères et 96,45%
pêchent dans les alevinages. Ces facteurs sont perturbateurs des captures
des poissons dans la presqu'île à 12 caisses que se
diffèrent les actuelles et les anciennes captures comme les ont
confirmé 86, 40% d'enquêtés.Egalement, les techniques
culturales utilisées laissent à désirer du fait que 100,
47% des cultivateurs enquêtés pratiquent les cultures sur
brûlis, ce qui est à la base de la disparition de la biomasse
forestière, la régression de la productivité des sols
jusqu'à atteindre un rendement faible des produits agricoles comme les
ont confirmé 156,73% d'enquêtés.
Voyant cette relation des causes à effets entre la
mauvaise gestion des terres et de pêches sur le renouvellement des
espèces, les résultants du tableau N°XXVI de nos
enquêtes proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la
nécessité de la protection du lac (150, 70%.
Conscient de ce constant et avec souci de vouloir
contribuer à sa protection, notre étude initie la
stratégie de sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la
nécessité de protéger le lac Tanganyika.
INTRODUCTION
Des générations en
générations, l'homme a toujours été à
l'origine à 90% du déséquilibre planétaire par ses
activités et, c'est lui-même le restaurateur de ce
déséquilibre. C'est pourquoi, la gestion durable des ressources
naturelles doit nécessiter la participation et l'implication des toutes
les couches de la population pour assurer l'équilibre
planétaire.
I. JUSTIFICATION DE
L'ETUDE
Personne n'ignore plus le rôle primordial
que joue le lac Tanganyika du point de vue socioéconomique, alimentaire
et sanitaire. Il est à l'origine d'une source d'emplois, des revenus,
d'alimentation et des protéines animales, et assure un réseau de
transport et communication entre les pays riverains pour les échanges
commerciaux de leurs produits.
Nonobstant ces valeurs, il subit des graves menaces
d'origines anthropiques sur son environnement côtier, sur sa
qualité de l'eau et sur les espèces qu'il renferme.
En ce sens, ce sont les déboisements excessifs de ces
forêts et couverts végétales, les érosions, les
éboulements et les glissements de terrains, les charges excessives des
sédiments et des nutriments causant une coloration et pollution des
eaux, la pêche aux méthodes destructives et autres facteurs y
afféra qui ont constitué la motivation de cette
étude.
En effet, ces facteurs sont conséquences des
comportements inciviques des riverains et de la faible intervention des
autorités politico administratives en matière de la gestion
rationnelle de leurs écosystèmes lacustres aux fins d'assurer la
durabilité des ressources naturelles.
Pour ce faire, dans le contexte de la gestion rationnelle des
ressources naturelles, l'Etat devrait évaluer les systèmes
d'exploitation et de gestion des ressources en presqu'île d'UBWARI en
fournissant aux riverains les informations liées à la gestion
durable des ces ressources et en les apprenant à connaître les
mesures réglementaires en vue d'y garantir la fiabilité et
l'homogénéité dans les exploitations.
Les textes de loi de la RDC tels que (décretdu 21
Avril 197 portant chasse et pêche, mis à jour le 31Mai 1982, la
loi N°011-2002, du 29 Août2002 portant code forestier), les
conventions commune de 4 pays riverains sur la gestion durable du lac,
signées à LUSAKA (Zambie en 1998), à ARUSHA en 1999 et
à DAR -ES-SALAMle 12/06/2003 (Tanzanie)et autres, les normes
internationaux de la gestion des lacs prônés par
« le commuté des pêcheriesintérieures de
l'Afrique( CIFA) » , normes motivés parle
développement des pêcheriesdont les 4 pays riverains du
Tanganyika sont membres,devraient être mis à la portée des
tous les citoyens riverains pour la réussite de la conservation des
ressources naturelles du lac.
Voyant cette handicap,
notre raison d'être est d'informer, faire réfléchir et
rendre la population à contribuer à la protection de
l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika pour assurer la
sauvegarde et la durabilité des ressources naturelles d'UBWARI.
II. COMPREHENSION ET
DELIMITATION DU SUJET
II.1.
COMPREHENSION DU SUTET
De cette étape,
découle la définition des quelques concepts clés de notre
étude.
- Contribution : aide, de quelque
manière que ce soit, à la réalisation d'un processus
- Protection : préservation et
utilisation rationnelle à long terme, des ressources naturelles,
- Contribution à la protection :
aide àla préservation des R.N par action directe (reboisement,
lutte antiérosive, lutte contre la pêche illicite,...) et par
action indirecte (recherche, formation, encadrement, participation,...),
- Presqu'île : portion de terre
reliée à une grande bande de terre par un isthme étroit
- Riverain : personne habitant le long
d'un cours d'eau ou d'une forêt, entre 1m et 1km
- Environnement côtier du lac:
tout élément biotique ou abiotique littoral du lac à
l'exclu de l'homme,
- Environnement biophysique du lac :
ensemble d'agents biotiques et abiotiques vivant dans les eaux du lac,
- Ecosystème : ensemble de la
biocénose (êtres vivants) et du biotope (leur milieu)vivant en
interactions,
- Oligotrophe : milieu aquatique pauvre
en éléments nutritifs,
- Eutrophe : milieu aquatique riche en
éléments nutritifs (mésotrophe, sans pollution),
- UBWARI : la presqu'île et
groupement composant le secteur de MUTAMBALA du territoire de FIZI en
province du SUD-KIVU où l'ethnie BABWARI est autochtone.
- Population de l'UBWARI : tout habitant
de la presqu'île enregistré et non enregistré au bureau du
groupement y exerçant ses activités d'exploitation ou de
production.
- Récifs coralliens : rochers
à fleurs d'eau, formés par les coraux(polympiers),
- Mangroves : végétation
littorales constituant les petites forêts parfois
impénétrables dont leurs fortes racines se fixent dans le lac
où se déposent les boues et les limons.
II.2.
DELIMITATION DE L'ETUDE
§ Milieu d'étude
Notre étude a été
focalisée sur la population de la presqu'île d'UBWARI au Sud-Kivu,
en République Démocratique du Congo.
La presqu'ile d'UBWARI est l'un des groupements composant le
secteur de MUTAMBALA mesurant 776km2, située dans
l'hémisphère Sud entre 3° 18' 36''et 5° de latitude Sud
et entre 29° 5''de longitude Est. Elle est limitée :
- A l'Est par le lac Tanganyika constituant la
frontière naturelle avec le Burundi et la Tanzanie.
- A l'Ouest par le lac Tanganyika qui fait une limite avec
Baraka, le centre commercial et administratif du secteur de MUTAMBALA,
- Au Sud par une partie du lac Tanganyika et les
rivières NEMBA et LUUTE qui la sépare du secteur de NGANDJA
§ Durée de l'étude
Notre étude se situe dans la période allant
d'Août 2014 au Juin 2016, la durée choisie pour nous permettre
l'observation des faits, la recherche des causes, l'analyse des
résultats et la réussite de notre étude
III. BUT, INTERETS,
OBJECTIFS ET CHOIX DU SUJET
III.1.
BUT
Le but étant
l'intention précise ou le résultat concret de notre étude,
ce travail poursuit le but d'atténuer la dégradation du lac
Tanganyika.
III.2.
INTERETS
Par intérêt
d'une étude, on sous-entendde ce que l'étude importe.
Personnellement, ce travail nous offre une connaissance
approfondie dans la recherche des facteurs problématiques de la
protection du lac Tanganyika, à partir de nos investigations
menées sur terrain ainsi que la consultation des différents
documents écrits et les sites internet.
D'une façon scientifique, ce travail constitue une
bibliothèque servira d'outil de départ aux futures chercheurs
qui, par la consultation de celui-ci, auront les renseignements liés aux
problèmes qui touchent le lac Tanganyika et les stratégies de les
surmonter.
A l'égard de la société, à partir
de ce travail, les riverains se réjouiront des bons rendements de la
pêche et s'épanouiront des maladies hydriques lorsqu'ils mettront
en application les stratégies liés à la lutte contre la
dégradation du lac Tanganyika que nous prônons.
Du point de vue politique, par ce travail, la conscience des
autorités politico-administratives sera éveillée en vue
de s'impliquer favorablement dans le contrôle de toute activité
liée à la gestion des écosystèmes pour mieux
gérer, exploiter et conserver rationnellement les ressources
naturelles.
III.3.
OBJECTIFS
Par objectif, nous sous
entendons de l'ultime raison d'être ou ce à quoi l'étude
contribue.
A ce titre, ce travail
vise les objectifs suivants :
§ Identifier les
facteurs à l'origine de la dégradation de l'environnement
côtier et biophysique du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI en
vue de trouver la stratégie de les surmonter,
§ Relever les
pratiques de pêche à la base de la dégradation de
l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika en
presqu'île d'UBWARI,
§ Evaluer le niveau
des connaissances des riverains d'UBWARI surles conséquences qui
résultent de la dégradation de l'environnement côtier et
biophysique du lac Tanganyika en les éradiquant (les
conséquences) aux fins d'atteindre la durabilité des ressources
pour satisfaire les besoins des générations présentes et
futures.
§ Faire participer
les riverains d'UBWARI dans la lutte contre la dégradation de
l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika.
Nous sommes sûrs et
certains que le présent travail par les objectifs
précités, fournira quelques outils aux groupes de citoyens et aux
autorités congolaises en vue de la saine gestion de leurs lacs. Il fait
le survol des grandes étapes à suivre afin de s'assurer d'une
prise en main réfléchie et planifiée d'un lac et,
présente aussi une série de bonnes pratiques et de comportements
à adopter, qui consistent à réaliser des actions simples
et peu coûteuses, lesquelles permettront de préserver et de
restaurer les lacs et en particuliers le lac Tanganyika.
III.4. CHOIX
En terme de choix de notre sujet, nous connaissons que
le point de départ de la science réside dans la
volonté de l'homme de se servir de sa raison pour comprendre et
contrôler la nature.Dans ce sens, la réflexion que se pose ce
travail dépend des connaissances acquises dans l'observation de la
baisse des captures des poissons et de la rareté des certaines
espèces halieutiques et forestières en presqu'île
d'UBWARI.
IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
L'amélioration des conditions de vue
socioéconomiques dans les pays riverains du lac Tanganyika est une
préoccupation de plupart d'acteurs et chercheurs tant locaux ou
nationaux qu'internationaux. Pour ce faire, chaque pays et citoyen cherchent
à les améliorer soit par la pêche, l'agriculture et par
d'autres secteurs de production sans, ou moins veiller sur la durabilité
des ressources aux fins des générations futures et pour
l'équilibre planétaire.
Au jour d'aujourd'hui, les 4pays riverains du lac Tanganyika
vivent la réalité de la disparition non négligeable des
espèces animales et végétales.
La presqu'île d'UBWARI n'étant point à
l'abri de ce phénomène, ce lac subit la dégradation de son
environnement côtier et biophysique par la surexploitation des ses
ressources au niveau de son littoral et de ses eaux. L'excès de la
déforestation des forêts riveraines pour la construction et la
mise en culture, la fourniture de combustible, la carbonisation et la
fabrication des pirogues de pêche facilite les érosions et les
écoulements de boues vers le lac et qui détruisent la
qualité de l'eau et le milieu de vie des poissons, en laissant place
à une zone fortement polluée par des matières en
suspension au lieu d'apporter les nutriments pour l'alimentation de poissons
dans le lac.Ces polluants se déposant dans la zone côtière
où se situe la grande diversité des espèces,provoquent la
chute de teneur en oxygène, la pollution et la turbidité des
eaux, la prolifération des plantes qui entravent la navigation et cause
la fuite, la réduction et la mort des animaux aquatiques car 90% de ces
animaux se reproduisent dans des marécages côtiers, les mangroves
et les récifs coralliens de la zone côtière.
Ensuite, le lac est devenu un dépotoir géant et
parfois sert des latrines. Comme on y pêche et on s'y lave, on y lave
aussi les linges, la vaisselle et les produits agricoles.
Mais aussi, la surpêche et les méthodes de
pêche telles que les «lusenga1(*)», les sennes de plage, le moustiquaire
et autres filets à petites mailles détruisent les planctons, les
oeufs, les larves, les frayères et les alevins des poissons, mais aussi
raclent le fond, retournent le substrat et obstruent les autres sources de
nourriture des poissons.
Les autorités et services de l'Etat sont en
difficulté de faire respecter les règles de protection de
l'environnement pour l'avenir économique, social et nutritionnel
(sanitaire) des riverains.
Egalement, les riverains ont difficultés à
accepter que leurs pratiques d'exploitation sont à l'origine de la
dégradation du lac, facteur influencé par leur sous information
et participation à toute prise des mesures réglementaires de
l'exploitation.
Voyant cette indifférence, il sied de souligner que la
résolution du problème de la dégradation du lac Tanganyika
nécessite la participation et l'implication de toutes les couches de la
population pour permettre l'atteinte de la durabilité des ressources au
profil de toutes les générations.
Se faisant, connaissant qu'à tout état de cause
mérite un questionnement, sont reformulées les questions
ci-dessous:
§ Quels sont les facteurs à l'origine de la
dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac
Tanganyika en presqu'île d'UBWARI?,
§ Quelles sont les pratiques de pêche à la
base dela dégradation de l'environnement côtier et biophysique du
lac Tanganyika en presqu'île d'UBWWARI?,
§ Quels sont les conséquences qui résultent
de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac
Tanganyika en presqu'île d'UBWARI?,
§ Que proposez-vous sur la protection du lac
Tanganyika ?
Alors, pour chercher à établir une vision
provisoire aux questions évoquées dans la problématique,
nous relevons les hypothèses ci-après :
o Les facteurs à l'origine de la dégradation de
l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika seraient le
déboisement, la surpêche et les déversements des
déchets dans le lac.
o Les pratiques de pêche à la base de la
dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac
Tanganyika seraient la pêche à la senne de plage, la pêche
aux alevins, la pêche aux frayères, la pêche aux filets
maillants, la pêche aux filets à petites mailles et aux
moustiquaires.
o Les conséquences qui résultent de la
dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac
Tanganyika seraient la perte de la biodiversité, la perte d'emplois, la
pollution du lac, la prolifération des maladies et perturbation
climatique.
o La sensibilisation des riverains sur la
nécessité de la protection du lac Tanganyika serait une
stratégie à envisager dans la presqu'île d'UBWARI.
V. ETAT DE LA QUESTION
L'environnement des lacs affronte aux graves menaces parmi
lesquelles figurent la sédimentation, la surexploitation des ressources
halieutiques (« 75% sont sur exploitées2(*)) et la pollution. Ces menaces
constituent un défi du 21ème siècle et sont une
préoccupation mondiale, régionale et locale. Pour ces fins, les
chefs d'Etats et gouvernements ont décidé d'apporter une nouvelle
éthique de conservation et de sauvegarde (NEW YORK, en 2000l'an)car il a
été prouvé que les facteurs démographiques influent
sur la dégradation des écosystèmes(en particulier les
lacs).En titre d'exemple, le lac d'ANNECY3(*)a été menacé en raison de78000
habitants sur ses rives, plus de 20.000 estivants et 5000 bovins sur ses pentes
du bassin versant, ce qui a entraîné des rejets abondants des
détritus organiques dont leur décomposition a conduit à un
enrichissement en nitrate et en phosphate dans le lac.
Sans épargner l'Afrique surtout les pays riverains du
lac Tanganyika, les études liées aux facteurs
démographiques montrent que les riverains africains devraient doubler
de « 20 à 40% d'ici 2025 4(*)». En1952, le littoral
congolais du lac Tanganyika comptait 4. 000 pirogues de pêche (Ancien
Kivu et Katanga), 36.0000 pêcheurs avec 10.000 unités de
pêches côtières et 2000 unités artisanales
améliorées en 1952, 10.000.000 riverains avec 51652
pêcheurs utilisant 16254 unités en 2011, dans lesquels la
presqu'ile d'UBWARIseule comptait plus de 2000 unités en 2015.
Dans le but de réduire ce désastre, plusieurs
projets ont été élaborés et exécutés
par nombreux « centres de recherches de 4 pays riverains du
lac »5(*), c'est
pourquoi nous ne sommes pas seul à penser sur la question de la
dégradation des écosystèmes lacustre en particulier le lac
Tanganyika car d'autres chercheursauxquels nous avons fait
référence l'ont déjà pensé chacun de sa
façon, à titre :
- ROBERT G.WETZEL6(*), souligne que les ressources aquatiques ont largement
régressé, tant en surface qu'en quantité.
Il constate que cette large régression est due à
la croissance démographique (croissance due à l'accroissement
constat de la population humaine et celui de ses activités
d'exploitation, de transformation et de consommation des ressources).
Cet auteur propose l'approvisionnement suffisant de
matériels de pêche et le perfectionnement des pêcheurs comme
les grandes solutions d'accroître la production halieutique.
Dans le cadre de conservation des ressources halieutiques,
nous disons que l'auteur devrait penser surtout au respect de la
législation de la pêche pour que les ressources halieutiques ne
puissent pas connaître la régression.
- DORMONT MARCEL7(*) montre que la pêche et toute autre
activité de la cueillette effectuée par l'homme au dépend
de l'hydrosphère, quel que soit la composition chimique du milieu
liquide, visent des animaux et des végétaux.
Il suggère au pouvoir public la mise en pratique des
directives de la législation pour mieux gérer, exploiter et
conserver rationnellement les ressources halieutiques.
Départ les résultats de cet auteur, nous mettons
l'accent sur l'application des principes du développement durable
(réglementation, certification et traçabilité) dans
l'exploitation des ressources auquel le gouvernement est appelé à
jouer le rôle primordial pour la bonne gestion des ressources
halieutiques.
- JOSEPH ULYEL-ALIPATHO8(*), montre l'importance de l'écosystème
aquatique congolais en disant que cet écosystème constitue un
générateur des réseaux renouvelables dont les
potentialités peuvent être expliquées entre 30 et 45% dans
la production nationale en protéine animale.
Il conclut que les eaux congolaises doivent être
gérées rationnellement.
- Pour le PNUD9(*), les menaces les plus immédiates qui
pèsent sur l'environnement du lac Tanganyika et sur son biotope sont la
pollution causée par des charges excessives de sédiments et des
nutriments dues à l'érosion du bassin versant, la pollution
industrielle et urbain, y inclus les déversements de bateaux, et des
activités de pêche intensive aux méthodes non
appropriées.
Ces problèmes et leurs effets qui s'intensifient,
ainsi que d'autres, tels que la prospection pétrolière et les
transports sur le lac, sont causes des préoccupations. Il y a de toute
évidence de disparités considérables entre les 4 pays
riverains du lac Tanganyika en ce qui concerne l'exploitation des ressources et
les problèmes de l'environnement. Selon PNUD, il convient d'accorder au
lac Tanganyika une attention immédiate pour évaluer la situation,
lutter contre la pollution et protéger la diversité
biologique.
De part ces recherches, nous comprenons que les
activités anthropiques avec leurs corolaires, l'exploitation
forestière et les transports maritimes sont des activités
auxquelles nous devons mettre l'accent pour assurer la bonne gestion du lac
Tanganyika.
- RUSS FREINGOLD10(*), quant à lui, la population riveraine du lac
Tanganyika meurt de faim alors qu'elle a la facilité de se procurer tout
ce qu'il faut pour s'alimenter.
Partant de cette situation, il a sollicité un appui
financier pour que les experts puissent réfléchir et trouver des
solutions vitales aux problèmes que parcoure le lac Tanganyika en vue
d'améliorer le mieux-être de la population de l'Est de la R.D.C et
de la région du grands-lacs.
Dans cette optique, il recommande au gouvernement de la R.D.C.
la gestion durable des forêts, encourager l'intégration du
processus REDD+ dans les textes légaux, création d'un fonds pour
les aires protégées et création d'une agence nationale de
l'environnement comme aux USA. Il a terminé avec la
citation « tout ce que vous faites pour l'environnement affecte
notre vie ».
Lorsque nous analysons les résultats de cet auteur,
nous constatons que la loi portant protection de l'environnement doit
être appliquée et vulgarisée.
- Charles RUNYANGE11(*), les ressources du lac Tanganyika connaissent des
problèmes liés au changement climatique et à la
surexploitation.
Il souligne qu'à UVIRA comme à BUJUMBURA, ce
changement climatique se caractérise ces jours par des fortes pluies
régulières et destructives.
Selon lui, la communauté riveraine de deux pays (R.D.C
et BURUNDI) ont la nécessité de jouer un rôle proactif dans
la gestion, la conservation et la protection des ressources naturelles
frontalières.
De nos analyses, les résultats de cet auteur montrent
que l'accent doit être mis sur la participation des communautés
riveraines pour la sauvegarde du lac Tanganyika.
- Jean-Marie NTAKO BANJIRA12(*), chercheur en développement, expliquant que la
pollution du lac Tanganyika est due aux ordures ménagères, aux
bandes de sable, à la boue et d'autres déchets que la pluie y
devers.
En commutativité avec les autres experts, ont
appelé le gouvernement du Sud-Kivu d'assainir le lac Tanganyika qui
connait une sédimentation, un processus par lequel des déchets
déversés dans le lac se réunissent en couches provoquant
ainsi la pollution de ses eaux.
Ces experts ont préconisé le curage du lac et
l'installation d'une brigade de surveillance le long du lac car certaines
espèces aquatiques ont disparues dans le lac et d'autres sont en voie de
disparition. Ce que nous retenons de la part de ces auteurs est que, le
gouvernement a une grande part dans la protection et la sauvegarde du lac
Tanganyika.
De notre part, à la différence de nos
prédécesseurs,nous avonsvoulu approfondir l'idée de la
protection du lac Tanganyika par ses riverains en évaluant les actes
qu'ils posent vis-à-vis du lac. Ainsi, nous avons formulé le
thème de notre recherche de la manière suivante:
« Contribution à la protection du lac Tanganyika par ses
riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI en
territoire de FIZI/SUD-KIVU».
VI. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Par méthodologie, nous comprenons l'ensemble des
méthodes et techniques utilisées dans ce travail. Pour vue que
ces deux termes semblent avoir presqu'une même signification et
être mal compris par certains chercheurs, nous précisons que le
premier désigne le chemin que nous avons suivi dans la recherche des
causes du problème étudié, et le second signifie la
manière que nous avons collecté les données pour la
réalisation de cette étude.
Se faisant, nous avons utilisé les méthodes et
les techniques suivantes :
v METHODE
ANALYTIQUE
Etant un outil de recherche permettant de
diagnostiquer des problèmes et d'analyser systématiquement des
situations données à fin d'obtenir un changement souhaité,
cette méthode nous a permis d'identifier et d'analyser les comportements
des riverains face au lac et le mode d'intervention du gouvernement dans la
gestion des écosystèmes lacustres, considérés
comme facteurs qui font obstacle à la protection du lac Tanganyika
(forces d'obstruction) et celles qui sont propices à sa protection
(forces motrices), mais aussi d'analyser les résultats de données
récoltées sur terrain.
v METHODE HISTORIQUE
Méthode diachronique conduisant à
établir des liens entre les faits actuels et précédents
d'un phénomène étudié, elle nous a aidé
à ressembler, ordonner, hiérarchiser, des données
liées au mode de la gestion des ressources naturelles de la
presqu'île en fin de déceler celles qui ont exercées le
plus d'influences sur la dégradation du lac Tanganyika.
- TECHNIQUE D'OBSERVATION
Cette technique, nous l'avons utilisé dans
l'observation des systèmes de gestion des ressources naturelles au lac
Tanganyika en vue de reconnaître la relation de cause à effet
entre ces systèmes et la dégradation du lac.
- TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
Nous l'avons utilisé dans la consultation des
différents documents écrits et les sites internet portant sur les
problèmes que concourent les écosystèmes lacustres,
particulièrement le lac Tanganyika dans le but de bien orienter notre
étude.
- TECHNIQUE D'INTERVIEW
Elle nous a aidé à amener les riverains et
d'autres intervenants à parler sur la problématique de la
gestion du lac Tanganyika, à partir duquel nous avons eu des
données qualitatives.
- TECHNIQUE DU QUESTIONNAIRE
Cette technique nous l'avons usée par un questionnaire
écrit administré à la population, a partir duquel nous
avons eu les données quantitatives se trouvant dans les tableaux
d'enquête du chapitre II.
Ce questionnaire d'enquête a servi à la fois aux
personnes se trouvant en difficulté de lire (illettrées et
certains élèves d'écoles primaires) comme guide
d'interview.
VII. STRUCTURATION DE LA MATIERE
Notre travail se structure en trois chapitres. Le
premier se focalise aux généralités sur la
presqu'île d'UBWARI et théories sur la protection du lac
Tanganyika, le second relève les résultats d'enquêtes
et le dernier est une stratégie de la protection du lac Tanganyika par
les riverains d'UBWARI.
VIII. DIFFICULTES RENCONTRES
Il est vrai qu'aucune
recherche ne peut se réaliser sans se heurter à certaines
difficultés au cours de sa réalisation. De pair avec cette
réalité, au cours de notre étude, nous avons connu les
difficultés ci-après :
- Peu de moyens
financiers,
- Déplacements par
pirogues vers les sites d'enquêtes pendant les tempêtes violents
sur le lac,
- Méfiance des
certains chefs des villages et enquêtés sur la
nécessité de nos enquêtes,
- Perturbation du travail lors de l'impression suite à
l'utilisation des différents types de Windows (2007, 2010 et 2013)
pendant la saisie des données par manque d'un ordinateur
approprié,
- Perte des données
saisies dans le flash disk,...
Chapitre I.GENERALITES SUR LA
PRESQU'ILE D'UBWARI ET THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA
I.1.
GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI
1.1
HISTORIQUE
La presqu'île d'UBWARI a été nommée
la Baie Burtond'après le nom de l'explorateur
Britannique Sir Richard FRANCIS BURTON, tandis que les missionnaires
catholiques tels que Pape Théophile DROMAUX (1849-1909), Pape
François COULBOIS (1851-1920) et Pape Henry DELAUNEY (1849-1885)
l'avaient appelée Lavigerie ville (KIBANGA)13(*).
1.2. ASPECTS GEOGRAPHIQUES
a)climat et relief
La presqu'île a un climat tropical humide dont la
température moyenne oscille entre la presqu'île à 19 et
20°C avec l'altitude entre 88m et 89m au niveau de la plaine et 200m au
niveau des hauts plateaux:
Pour le cas de relief, la presqu'île est parmi les
montagnes qui font partie des monts UGOMA (montagnes culminant le lac
Tanganyika).
b) sol et végétation
Le sol est argilo sablonneux, les sables (quartz) de toute
dimension au versant, sol alluvionnaires fertiles aux abords des
rivières avec des pierres et roches au littoral du lac.
La végétation est dominée par la savane
herbeuse et boisée, par la forêt de montagne, des bambous, des
broussailles.
c) localités
Le groupement BABWARI est composé de sept
localités notamment, BAKWALUMONA, MWAYENGA, LUBOMO, DINE,
BAZINGA MKESE, SOME et RUBANA.
1.3. ASPECTS HYDROGRAPHIQUES
Marquée par la présence de plusieurs
rivières et ruisseaux, l'hydrographie de la presqu'île reste
dominée par la présence du lac Tanganyika où quelques
rivières sont :
- A l'Est : la rivière MKINDU,
LUBOMO, LWAMBAMA, YENGA, KIMINO, LUBILU, HONA, MWANZALULU, à la partie
droite de la presqu'île.
- A L'Ouest : la rivière KASWE,
MKESE ; SOME ; TONGWE ; KIRIZA, RUBANA, MISHA, à la
partie gauche de la presqu'île
- Au Sud et Sud-ouest: les principales
rivières sont : NEMBAet LUUTE.
Toutes ces rivières coulent toute l'année dans
le lac Tanganyika en y chargeant tout ce qu'elles trouvent sur leur passage.
1.4. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES
La presqu'île d'UBWARI est habitée par trois
grandes ethnies majoritaires :
§ Les BABWARI : Constituent 15% de
la population de la presqu'île (surtout UBWARI OUEST), départ la
réalité du milieu.
§ Les BABEMBE : Les BABEMBE ou
(BEMBE) constituent 40% de la population totale de la presqu'île
d'UBWARI.
Le BEMBE « est un peuple des guerriers agressifs et
courageux, très indépendant (souvent irrégulier) et
regarde avec suspicion toute instruction chez eux.
Ce n'est qu'après le long contact avec eux que l'on
obtient leur confiance »14(*)
· Les BAVIRA et les
BAFULIRU : qui, actuellement constituent 35% de la population
d'UBWARI, disposent plus d'unités de pêche (catamaran, et
Apollo,...) et sont grands éleveurs en même temps cultivateurs
(surtout sur les collines de MWIJOMBO).
· Les SHI et les autres tribus,
constituent 10% de la population de la presqu'île. Les SHI ont
accentué la pêche aux filets maillant dans la presqu'île.
Tableau N° I: Population de la presqu'île
d'UBWARI
Population congolaise
|
Total
|
Population
étrangère
|
Total
|
Total
général (population congolaise et étrangère)
|
H
|
F
|
G
|
F
|
_
|
H
|
F
|
G
|
F
|
_
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
10850
|
12657
|
12624
|
11981
|
48312
|
715
|
850
|
420
|
629
|
4614
|
11565
|
13507
|
13044
|
12610
|
52926
|
Source : rapports des localités
du groupement 2015.
De ce tableau, dans la presqu'île d'UBWARI, le nombre
des femmes est supérieur à celui des hommes tandis que celui des
filles est inférieur au nombre des garçons. Les
étrangersconsidérés en presqu'île sont plus souvent
les non congolais.
1.5.
ASPECTS SOCIOCULTURELS
a) Education
La scolarisation des élèves demeure un
investissement très riche, et même les gens de faible revenu
s'efforcent d'envoyer leurs enfants à l'école.
Nous signalons que le taux d'analphabétisme est
très élevé, surtout chez les personnes adultes et les
femmes de tout âge à cause des guerres et autres contraintes.
Quelques écoles primaires et secondaires de
la presqu'île
- UBWARI EST (gauche) : EP. DINE et
institut DINE à DINE, EP.KALONGWE et institut KALONGWE à
KALONGWE-MIZIMU, EP.LUBOMO à LUBOMO, EP.MWAYENGA et institut BEATITUDE
à MWAYENGA, EP. KIMINO à KIMINO, EP. LUBILU à LUBILU
EP.HONA à NONA, EP. MWANZALULU, EP BUMA à BUMA, EP.KARAMBA
à KARAMBA (Sud-ouest),...
- UBWARI OUEST (droite) : EP. SOME
à SOME, EP.KISOKWE à KISOKWE, EP.SOMBWE, EP.KATENGA, EP.MISHA,
EP.NEMBA, ...
b) La sante
La situation socio sanitaire de la population de la
presqu'île d'UBWARI est très critique, en ce sens que
l'accès aux soins médicaux semble être un cauchemar.
Quelques centres de santé de la
presqu'île
- UBWARI EST : Centre de santé de
DINE-MIZIMU, centre de santé de MWAYE NGA, centre de santé
de BUMA
- UBWARI OUEST : Centre de santé
de SOME, centre de santé de KATENGA, ect.
1.6. ASPECTS ECONOMIQUES
L'économie de la population du groupement BABWARI se
repose sur plusieurs facteurs, notamment :
§
L'agriculture
On pratique les cultures vivrières (le manioc, le
haricot, le Maïs) la patate douce, le riz, l'arachide, les fruits
(oranges, avocats, papayes, ananas, les agrumes), le palmier à huile, le
caféier, le cotonnier, pratiquées dans certains villages à
faibles productivité.
Par conséquent, avec l'avancé de la science,
certaines agricultures fertilisent et désinfectent leurs champs avec les
produits chimiques (phytosanitaires) et les autres avec les matières
fécales humaines et animale qui ont un impact négatif sur la
pollution des sources et des cours d'eau lors de ruissellement en cas des
pluies.
§
L'élevage
L'élevage est pratiqué aussi sur toute
l'étendue de la presqu'île mais en taux faible,
représenté par :
- Les BOVINS, sur les hauts plateaux de la presqu'île,
par les FULIRU et VIRA,
- Les CAPRINS, qui occupent la majorité de petits
bétails élevés,
- Les OVINS dans peu de villages, et enfin,
- Les VOLAILLES (l'aviculture), représenté par
les poules en grande partie, mais de races locales et à la
deuxième place par les canards de plusieurs races.
§ La
pêche
La pêche est une activité spécifique dans
la presqu'île, elle rapporte à la population, un revenu
supérieur. Cette pêche vise surtout les
Stholothrissatanganicae, Limnotrissamiodon et
Lutiolatesstapersii. La presqu'île d'UBWARI alimente le
territoire d'UVIRA, le chef-lieu du Sud-Kivu (Bukavu) et le chef-lieu du
Nord-Kivu (Goma) en produits issus du lac Tanganyika et d'autres
différentes contrées de la RDC et en dehors de nos
frontières.
§ La
chasse
Dans
ses habitudes, l'homme rural est traditionnellement chasseur. Pour chasser, le
peuple BEMBE utilise l'arme calibre 12, la lance, le chien et le piège.
Plusieurs types de pièges sont utilisés (MCHIKA15(*) , MTENDA16(*), ILAMBA17(*) et LOKOKO18(*)).
1.7.
TRANSPORT ET COMMUNICATION
En presqu'ile d'UBWARI, le
seul moyen de transport est lacustre, utilisant les embarcations et pirogues
simples, mais aussi des bateaux. Sur l'aspect communication, la partie droite
de la presqu'ile (UBWARI OUEST) est alimentée par les réseaux
congolais et la partie gauche (UBWARI EST) par les réseaux
étrangers (Burundais et Tanzaniens).
I.2.
THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA
Généralement, un lac est d'abord
oligotrophe, profond, riche en oxygène, ayant
l'hypolimnion prépondérant, avec des eaux transparentes et une
faible productivité. En raison de l'alluvionnement, de la chute des
débris animaux et végétaux sur le fond du lac et de
l'avancée de la végétation littorale, le lac devient
eutrophe avec une productivité élevée.
I. 2. 1. INFORMATIONS SUR LE LAC
TANGANYIKA ET LA PRESQU'ILE D'UBWARI
a). LE LAC TANGANYIKA
Le lac Tanganyika est l'un des lacs oligotrophes
âgé de 65millions d'années19(*), avec un hypolimnion20(*) important, ayant des eaux claires et bleues où
la décomposition des cadavres animaux et végétaux est
lente et les poissons ont fort besoin en oxygène. Il est plus long du
monde (673km) et le second du monde par sa profondeur maximale de 1320m dans le
bassin Nord et 1470mdans le bassin Sud après le lac Baïkal
(1743km), situé entre 29° 03'- 31°12'de longitude Est,
3°20' et 8° 45' de latitude Sud avec 773m d'altitude au-dessus de la
mer.
Il s'étend du Nord au Sud sur une superficie totale de
32.600km2 dont la partie Congolaise compte 45% avec une longueur de
650km, la partie Zambienne 41%, la partie Tanzanienne 8% et la partie
Burundaise 6%. Sa largeur est de 12 à 90km, moyenne d'environ 50km avec
1838 de périmètre côtier et une température de
23-27°C. Son volume d'eau est de 18900km3, 231.000km2
du bassin versant (Flux Atom de Wikipedia 2015), avec un PH de 8.6
à 9.2, salinité d'environ 460mg/litre, temps de résilience
(renouvellement) de 440ans et zone oxygénée de profondeur de 70m
au Nord et 200m au Sud.
Selon les explorations, le nom du lac Tanganyika
(Etangan'ya nia, en KIBEMBE) signifie l'eau
profonde constituant un lieu de mélange). FRANCIS et John HARNING
SPEKE furent les premiers européens à l'apercevoir en 1958 et
BOURTON en tant que dirigeant de l'expédition, décida de
conserver son nom originaire contrairement à l'usage en vigueur à
l'époque.
Il joue un rôle important pour les économies des
pays riverains et de leurs populations et possède la plus grande
diversité biologique de tous les lacs de la planète. La
diversité du lac Tanganyika se traduit par « une
extrême diversité et spécialisation économique
morphologique »21(*) et cette diversité des organismes se
subdivise en végétaux, en
planctons et en nectons.
0. VEGETAUX
On classe les plantes aquatiques du lac Tanganyika en
hydrophytes et hélophytes.
a. Les hydrophytes
Sont toutes plantes qui flottent à la surface ou
librement en pleine eau (les algues, les diatomées, les
phanérogames,...).
b. Les hélophytes
Ce sont toutes plantes dont les feuilles et les fleurs se
trouvent au-dessus de l'eau (les nénuphars, les roseaux, les papyrus,
les souchets,...). La végétation macrophytes littorale est
présentée par les genres de
« celophyllum »urtucularia, najas, azala,
ect.
L'essentiel de l'énergie (76%) qui entre dans le lac
est fournie par les végétaux au dépend desquels se
nourrissent les détritivores.
1. LES NECTONS
Désignant les espèces capables de vivre en plein
eau, se déplaçant activement contre les courants marins.Ils se
composent des :
- Herbivores (hippopotames, castors,...),
- Poissons (cichlidés et non
cichlidés),
- Reptiles (crocodiles, alligators, tortues
marins, varans, serpents marins,...)
- Crustacés (crabes, langoustes,
crevettes), et
- Mollusques (célaphopodes).
Les posions constituent la majorité de nectons et
certains vivent au dépend des planctons (surtout, les
cichlidés).
2. LES PLANCTONS
Désignant les organismes de petites tailles flottant ou
se laissant transporter par les courants marins auxquels ils sont incapables
de résister.
Ils sont en phytoplanctons et en zooplanctons.
a. Les phytoplanctons (des planctons
végétaux) tels que : les algues unicellulaires, les
diatomées, les péridiniens, les coccolithophoridés, les
silicofragiles.
b. Les zooplanctons (des animaux)
- Zooplanctons temporaires ou
remoplanctons(les oeufs et les larves d'espèce benthiques ou
nécrotiques).
Ex : larves de polychètes, de mollusque,
d'échinodermes, d'alevins des poissons.
- Zooplanctons permanents ou holoplanctons,
(siphonophores et méduses, crustacées apprediculaires),....
Le lac Tanganyika est réputé pour le nombre
important d'espèces des poissons et pas moins de 270 espèces de
cichlidés (neolamprologus, paleolamprologus, altolamprologus,
xenotilapia,...) et 150 espèces de non cichlidés
(stolothrissa, limmotrissa,...) dont la plus grande part vit le long
de la côte à environ 180m de profondeur.La quasi-totalité
d'espèces de cichlides est endémique et plusieurs sont
appréciées comme poissons d'aquarium. Ce lac regorge
« 2156 espèces animales dont 27% soit 584 sont
endémiques »22(*), c'est-à-dire, qui n'ont observée nulle
part ailleurs.
Comme les autres lacs, les
menaces qui pèsent sur l'environnement du lac Tanganyika et sur son
biotope sont presque similaires dans tous les pays riverains. Au BURUNDI suite
au peuplement de la côte du lac, le bassin versant est presque totalement
déboisé et la pollution du lac par plusieurs secteurs a une
ampleur non négligeable. Les érosions des sols dus au
déboisement et à l'agriculture intensive est
considérée comme problème majeur par plupart
d'autorités.En TANZANIE où il existe une population
considéré des pêcheurs-agriculteurs dans les villages du
littoral, on constate un déboisement et une érosion accrus, et
la pratique de la senne de plage. En ZAMBIE, environ un tiers du littoral
bénéficie d'une protection considérable malgré la
présence de la pêche à la senne manoeuvrée du
rivage, pratique destructive du biotope et de la côte du lac.
En RDC, quel que soit
l'existante et la présence des lois, des codes et de textes
régissant la gestion des pêches et des forêts, la
problématique de la protection de ces ressources reste une question de
réflexion et d'attention. L'établissement des réserves
des ressources en presqu'île d'UBWARI est plus nécessaire afin
d'aider à la conservation du bassin versant et de la diversité
biologique du lac.
En ce qui concerne son origine, plusieurs informations se
contredisent. De notre part, nous retenons l'hypothèse avancée
par N.BOUTAKOFF23(*) admet
qu'au pliocène supérieur, ce lac coulait vers le Nord de la
Ruzizi appelé PANZI et se reproduisis en même temps que les
activités des volcans KAHUZI et BIEGA du KIVU. Au miocène, la
formation des plateaux de l'actuel pays Rwandais barra l'écoulement de
la Ruzizi vers le Nord. Avec le pliocène supérieur, il eut
affaissement du niveau du lac et l'écoulement des eaux a pris la
direction inverse. Au tertiaire et au quaternaire, ce lac resta un
endoréique jusqu'à la fin de pléistocène,
l'époque où se formèrent les monts MUFUMBIRO qui furent
apparaître la rivière Ruzizi et monta fortement le niveau du
lac.
Celui-ci s'écoula vers l'Ouest et entra en relation
avec le bassin du fleuve Congo par son émissaire LUKUGA. D'après
la biogéographie et la paléographie, avant la formation de la
faune de ce lac, il y avait une nappe lacustre dont la faune de barrière
devient la faune fluviale suite à une composition chimique
particulière.
Tableau N°II. Quelques espèces de poissons
majoritaires dans le lac Tanganyika
N°
|
Noms scientifiques
|
Noms commerciaux/ vernaculaires
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
|
Stholotrissa
Luciolates
Limothrissa
Clarias/clazias/lazera
Boulengerochromismicrolepis
Chysilis
Lates-angustifroms
Meulanopeura
Synontotisunicolor
Dinepteruscommingtoni
Latesmichrolepus
Clupeidéplanctomophage
Malopterus-electricus
Genymyrus-mormus
Tilapia machrochir
Limnothrissadardennis
Pellanullamiodo
Mastacembe lus
Menibates-melamagekis
Labochilateslabiatus
Brychnaethiops
Protoptenusdelloi
Lamplrologuscunningtoni
Hydrogyon
Mastasimbelis
Zenu tilapia
Ectodusdescampsii
Cyphotilapia
Asprotilapialeptura
Cyathopharynxfurciter
|
Ndakala
Mukebuka, mukeke, panga
Lumbu, sambaza, mbia
Kambale, kabambale
Kuwe
Kibonde,kiteke
Capitaine, kasangala
Tilapia likoki,ngege
Kafyeka,abùngwe
Singa
Nonzi
Timba, kauzu, mugara
Nika, nia
Ndomondomo
Pale,likokinene
Kungura,ùngula
Sardine
Kambanyoka
matobe
Nungi
Ndafa
Mbiliki
mlombo
Kindulwa
Manda
Mulombo
Mlunda
Ashi'we
Ndubu
Mpopo, Ilala
|
Sources : M.FERNAND.L.POLL et al24(*)
De ce tableau,les noms commerciaux et vernaculaires des
poissons sont pris selon les sites de pêche,
lesstholotrissatanganyikae, lesluciolatesstapersii,
latesangustifrons, boulengerochromis et limnotrissamiodon,sont les
poissons beaucoup ciblés par les pêcheurs et on estime une
production annuelle de « 165.000 à 20.000tonnes des poissons
repartis selon la surface totale du lac que chaque pays riverain
occupe »25(*).
Cette productivité étant dépendante d'une région
à l'autre, elle est plus forte dans les eaux côtières et
dans la zone de l'upwelling (zone de remonté d'eaux profondes).
D'une manière claire, le groupement et les causes
d'évolution de la biocénose sont fonctions des
caractéristiques du milieu et de leur
dynamisme(l'action : influence exercée par le
biotope sur la biocénose, la
réaction : influence exercée par la
biocénose sur son biotope, la coaction :
influence que les organismes exercent les uns sur les autres.
Pour conclure à ce volet, il sied de signaler que les
animaux et les plantes d'un milieu sont tous plus ou moins dépendants
des uns des autres. Alors, la raréfaction ou la disparition d'une
espèce a des répercussions sur l'ensemble de
l'écosystème auquel elle appartient.
b). LA PRESQU'ILE D'UBWARI
La presqu'île d'UBWARI est une entité
dirigée par le MWAMIde la tribu BAMBWARI issu de la
famille « KISESA » originaire de BURUNDI (selon les
traditions du milieu).Chaque MWAMI porte le titre honoraire de KISESA.Tout
UBWARI est une chaîne de montagnes à terres fertiles qui
s'étendent de RASI à KARAMBA où le seul moyen de
transport estlacustre.Elle connaît une forte immigration d'unités
de pêches en provenance de différentes contrés telles le
BURUNDI (RUMONGE, KIGWENA), la TANZANIE (KAZINGA, MTANGA), UVIRA,BARAKA,
LWEBA,... et on y trouve pas moins de 450unités de pêches dont la
rive Est bat record de cette multiplicité en raison de son voisinage
avec plusieurs sites de pêche et marchés tant nationaux
qu'internationaux.
Au lac Tanganyika, particulièrement en presqu'ile
d'UBWARI, la pêche principale porte sur le ndakala
(stolotrhrissatanganikae) et le lumbu (limnothrissamiodon),
clupéidés de la taille d'une petite sardine : 8cm/8g pour
le ndakala et 15 à 17cm/30g pour le lumbu. Elle porte aussi sur
quelques voraces : le Lates (sangara), le Lutiolates
(mukeke), le Bathybates (mubangabanga), le Bulangtrochromis
(kuwe), et les siluridés. Le ndakala est exploité par 90%
de pêcheurs. Cette pêche n'est possible que par les nuits calmes
et sans lune ; il se capture au moyen d'une immense épuisette
(lusenga) à l'aide d'une lumière placée à
l'avant de la pirogue (kitato) qui attire et concentre les poissons au
tour de l'embarcation.
Cette pêche est dépendante des phases lunaires,
des vents violents saisonnières (mois de juillet et septembre :
Sabasaba, Kaskasi, Mwera, ...appellations du milieu),
affectée par l'usage des engins de pêche prohibés ou
illicites (senne de plage, filet maillant, filets de petites mailles,
pêche à la moustiquaire, pêche dans les zones de
frayère, pêche aux alevins,...).Les jeunes garçons de 12
à 15ans cherchent à manger pour leurs familles et pendant
l'abondance des captures ils ne partent pas à l'école, ce qui les
handicape à la bonne scolarité. Pour s'échapper à
ce malheur, bon nombre de familles, envoient et scolarisent leurs enfants hors
la presqu'île. Les femmes s'occupent plus de l'agriculture et souvent,
elles pêchent par moustiquaires et les hommes sont les grands
pêcheurs de toute type et technique de pêche.Les plages de
pêches servent à 95%des marchés et les lieux quotidiens de
vente et traitement des poissons frais en utilisant trois méthodes.
- Le séchage au soleil, principal
procédé employé pour le stholotrissatanganikae et
le lumnotrissamiodon.Les poissons sont étalés dans un
terrain aménagé sur le calcaire extrait dans le lac
(rubuga), sur les étalagesou sur les grillages dans une
durée de 3 jours pendant la saison sèche et 5 jours pendant la
saison de pluie.
- Le fumage ou la fumaison,
procédé employé surtout pour les lutiolatesstapersii
(mkeke),latesniloticus (singa), et autres poisons.
Ce fumage se fait à chaud, soit sur un four ouvert,
soit sur un étalage placé au-dessus du feu (kahala,
lùtalo) à l'aide des bois comme combustibles, placé
au moins à une distance de 1m entre le feu et l'étalage pendant
1ou 2 jours selon les espèces à traiter.
Ce procédé est dangereux du fait qu'il est une
cause de la disparition des forêts d'UBWARI et provoque les maladies
respiratoires et pulmonairespar la fumée.
- Lasalaison ou le salage, utilisé
pour tout grand poisson. On coupe les poissons avec le couteau en
commençant sur les nageoires pectorales (du dos) vers le ventre en
enlevant les intestins puis on les sale et on les étale sous soleil ou
sur le feu.
Le stockage et la conservation des poissons déjà
traités se font dans des maisons parfois,non ventilés servant en
même temps d'habitation humaine et animale. Ces poissons sont
emmagasinés aussi dans des huttes et hangars de fortune,
déposés par terre (cas de pêches migratoires). Par manque
des lieux de stockage appropriés, les pêcheurs vendent les
poissons à tout prix possible (cas d'abondances des captures et poissons
mouillés par la pluie après leur traitement.Plusieurs
investisseurs, commerçants, bûcherons, fabricants d'embarcations,
réparateurs, couturiers et autres y viennent s'installer.Ces
étrangers viennent avec des autorisations de l'exploitation et de
production signées par les autorités
hiérarchiques.L'élévation des demandes en ressources
naturelles amplifie la surexploitation des R.N d'UBWARI.
Selon les données de COMESA « en 2006, 64% du
bois de la RDC, particulièrement de la presqu'île d'UBWARI ont
été importé au BURUNDI en passant par RUMONGE et
NYANZA »26(*).Dans l'optique réelle, c'est la demande qui
détermine le niveau d'activités et, par suite le niveau
d'emploi.Selon les études entreprises par les chercheurs japonais sous
supervision de l'IRSAC/UVIRA, dans les eaux de FIZI à PEMBA/MUNENE,
à LWEBA, à SOMBWE et tout axe DINE-YUNGU, le lac Tanganyika vers
ses abords, héberge des espèces aquatiques très
recherchées pour l'élevage en bols d'aquarium dans tous les hauts
lieux (parlais royaux, résidences présidentielles, hôtels
et maisons d'exposition scientifique, culturelle et touristique) à
travers le monde.Il se vérifie aussi que certaines espèces
aquatiques d'UBWARI contiennent de substances médicales permettant les
traitements des maladies délicates.Les poissons comme
lekowé, le mbanga et le walùbao sont
parmi les poissons qui ont longtemps séduit les colonisateurs Belges
séjournant dans le territoire de FIZI.
Dans plupart de villages d'UBWARI, les bois se trouvaient
à une distance de 10 à 50m desmaisons. Aujourd'hui, ces bois sont
cherchés à une distance de plus de 5km des maisons. Egalement,
les captures de Ndakala et Mikeke étaient de 5 caisses
en moyenne par jour. Contrairement à l'heure actuelle, les captures sont
de 10 caisses pour le Ndakala et 5 caisses pour le Mikeke en
moyenne par mois. Les riverains semblent ignorés les causes de cette
décroissances des captures et la rareté des bois de chauffage.
I. 2.
2. TYPES DE LA DEGRADATION DU LAC TANGANYIKA ET LEURS CONSEQUENCES EN
PRESQU'ILE D'UBWARI
La dégradation du lac Tanganyika est
déterminée par ses indicateurs
physico-chimiques(présence desérosions des sols
littoraux, coloration et turbidité des eaux, changement du P.H des eaux,
augmentation des déchets et sédiments,...) et ses
indicateurs biologiques (diminution ou disparition des
espèces, coupe excédentaire de la végétation
littorale, déforestation,défrichement abusif,
modification des couverts végétaux littoraux, ....).
A.
DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER DU LAC
Les relations de l'homme avec l'environnement (la nature ou
son milieu naturel) constituent un sujet dont le traitement même sommaire
requiert de notion qui implique le rythme, les traditions, les religions, les
cultures, les systèmes philosophiques, politiques, et
économiques. La réciprocité de cette relation n'est pas de
date récente.
L'homme a influencé de manière significative son
environnement à partir de l'utilisation du feu, par la chasse excessive
et en suite par les pratiques agricoles causantla désertification, le
réchauffement climatique et la perte des espèces. Tout ce qui
précède se mesure sur les notions de différents services
écosystémiques(les bienfaits que l'homme trouve dans
l'écosystème).La désertification, la déforestation,
les érosions et la salinisation du sol,le réchauffement
climatique, laperturbation climatique et l'extinction d'espèces sont
quelques manifestations du mal environnemental.
En presqu'ile d'UBWARI la problématique de
l'environnement côtier du lac TANGANYIKA se situe aux niveaux
suivants :
a). DESTRUCTION DES FORETS
DES COLLINES LITTORALES
Aucune contradiction ne peut avoir eu place sur la disparition
des forêts et leurs espèces fauniques par les exploitations
abusives.En RDC, les bois occupent la première place dans le bilan
énergétique « 92% dans la consommation total
d'énergie du pays et 80% du forêt servent à l'exploitation
de la braise ou Makala »27(*). L'extraction des bois occasionne la destruction de
la biomasse (aérienne, souterraine et aquatique). Le territoire de FIZI
était à 80% occupé des forêts mais il ne reste
qu'avec moins de 20% et il comptait 8 règnes forestiers parmi lesquels
figure la forêt de SOMBWE qui couvrait toute la presqu'île
d'UBWARI, disparue presque à sa totalité.
Ecologiquement, les forêts exercent un rôle
modérateur du climat local. Elles régulent le cycle de l'eau,
protègent les sols contre les érosions, réduisent les
charges en sédiment des cours d'eaux, ralentissent le ruissellement,
modèrent les crues et autres fluctuationsde l'écoulement de eaux
et constituent un habitant pour divers espèces. Dans le bassin versant,
elles favorisent la conservation des habitats des fraies et des
pêcheries.
Au lac Tanganyika, les études faites sur le niveau du
déboisement ont rapporté que « 40 à 60% des
terrains dans le bassin central recouverts des forêts et presque 100%
dans le Nord, avaient été
défrichées »28(*).Cette situation est similaire qu'en presqu'île
d'UBWARI oùles collines littorales sont dénudées.Des
bucherons clandestins armés des tronçonneuses se sont mis
à l'abattagedes gros arbres (mmùngù,
mpélepelé, ngèle,
élùkùlùkù,...appellations du milieu),
et ilsscient sur place les planches dans les arbres géants.Même
s'ils ciblent certaines essences, à leur chute, elles abîment ou
détruisent les autres arbres auxquelles elles sont reliées entre
elles par les lianes.
Ces bucherons paient des autochtones pour leur transporter les
bois et les planches sur têtespuis les embarquent surtout la nuit pour
éviter les postes de contrôle.Les immigrants ou les non
originaires de la presqu'île accroissent les phénomènes et
s'installent en créantleurs villages aux sommets des montagnes où
se situent les sources des rivières, abondances et terres fertiles mais
aussi la végétation richeen protéines pour l'alimentation
des bétails.
Mais aussi, les militaires de la FARDC dans ces derniers temps
sont des grands producteurs des blaises dans les villages où ils sont
installés. La disparition des forêts joue un rôle important
sur la diminution des débits des rivières, des animaux et des
plantes médicinales (cas depotenge29(*)). Pendant la saison sèche, les fortes
pluies balaient la fine couche des terres arables et les érosions eu
place.Nous constatons que les forêts de la presqu'île sont
exploitées sans merci. Les véritables moteurs de cette
destruction sont « l'égoïsme » et
« l'avidité ». Pour des raisons morales et
environnementales, la sauvegarde des forêts restantes en UBWARI est
indispensable pour assurer leur régénération et
l'équilibre planétaire entre homme et ressources.
b). DESTRUCTION DES RECIFS
CORALLIENS, DES HELOPHYTES ET DES MANGROVES
Bien avant la prolifération des
pêcheurs-agriculteurs dans la presqu'ile d'UBWARI, les branches des
arbres du littoral touchaient les eaux du lac.Ces arbres laissaient tomber
leurs fruits et autres nutriments dans le lac, qui constituaient l'alimentation
des animaux aquatiques.Avec la création des villages, l'installation des
cultures, la formation des plagesde pêcheet de navigation ainsi que
lesouvertures des voies de communication entre les villages, les mangroves ont
été considérés sans intérêt et ont
subi une disparition presque totale.
Il est presque de même cas aussi que les
hélophytes surtout les roseaux dans la rive Est et les papyrus dans la
rive Ouest de la presqu'ile qui subissent une dégradation non
négligeable pour la construction des cases, paillotes, douches, enclos
et autres.En ce qui concerne les récifs coralliens,
leurdégradation se situe au niveau de l'extraction des roches et des
pierres influencées en grande partie par l'offre extérieure
où nous avons moins d'informations sur les raisons de leurs
recherches.
c). DEGRADATION DES SOL
LITTORAUX
Le sol est considéré comme un produit des
interactions des facteurs pédogénetiques (climat,
roche-mère,géomorphologie, organismes et temps). Le changement
d'un facteur entraine un déséquilibre. Ainsi, si le
pédonchange négativement, le sol se dégrade.
La dégradation du sol est donc l'évolution
régressive de ses propriétés vers un nouvel état
d'équilibre qui lui confère la faible productivité par
rapport à son premier état.
Considérant les types des reliefs, du sol et de la
végétation, nous constatons à 90% que la
dégradation de sol littoral du lac TANGANYIKA est des causes
entropiques dans le sens que toute la presqu'ile constitue une chaîne de
montagne qui font partie des monts UGOMA où il y a presque pas
d'espaces planes . Il y a un sol argilo sablonneux loin de rivages(plus de 100m
dans les pentes), les sables de toutes dimensions aux rivageset insuffisance
des terres aux abords du lac mais la présence des pierres et des
roches.
Alors, avec la rotation des cultures par manque d'espaces
cultivables au littoral et la présence de la végétation
à types d'herbes et broussailles, les pluies transportent la grande
quantité du solriche en éléments nutritifs des plantes
dans le lac et laissent pauvres les petites espaces cultivables.
d). PROLIFERATION DES
TERRAINS LITTORAUX SERVANT A SECHER LES STHOLOTRISSA30(*) ET LESLIMNOTRISSA31(*)
Le facteur de la prolifération des terrains servant
à sécher les poissons pêchés (surtout Ndakala et
Lumbu ou Sambaza) semble être moins considéré par
plusieurs acteurs du développement.La réalité du milieu
nous inspire de soulever cet aspecten vue de faire connaitre son ampleur et
faire réduire son incidence sur l'environnement du lac.Pour plus
d'informations, ces terrains sont d'importances socio-économiques pour
la bonne conservation des fretins et leurs valeurs nutritives pendant la saison
sèche.Néanmoins, ces terrains constituent une source de
contamination des maladies issues de pourrissement des poissons en absence
desrayonnements solaires et pendant la saison pluvieuse.
Ces poissons perdant la valeur commerciale, dégagent
des odeurs nauséabondes, de lixiviat et finissent d'être
jetés dans le lac, ce qui constitue une perte pour les pêcheurset
les commerçants, mais aussi, une dégradation de la qualité
physique de l'eau causant les maladies et la mortalité des animaux
aquatiques.
B.
DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE DU LAC
Il est certain que la taille des pêcheurs dans la
presqu'île a une influence favorable sur la population et
défavorable sur le lac. D'une manière défavorable, que
ça soit pour les activités de pêche ou les
déversements des déchets dans le lac, c'est toujours
l'environnement biophysique du lac qui est victime de toutes ces
activités.
B.1. LES ACTIVITES DE
PECHE
L'historique de la pêche se confond avec celle de
l'humanité où les communautés humaines se sont toujours
installées à proximité de l'hydrosphère (sur
lesrivages).Cette pêche était à pied, c'est-à-dire
portée sur les ramassages aux abords des étendues d'eau, des
coquillages ou mollusques et de poissons. Ensuite,s'est installéla
pêche au armes de jets lancés ou propulsés (harpon, pointes
d'armes, de pierres ou d'os, puis le harpon à trois dents ou le
trident),en fin le hameçon, la nasse et les filets.Cependant,ces
dernières années la pêche mondiale est devenueun secteur
très dynamique de l'industrie alimentaire.
Les Etats côtiers se sont efforcés de tirer parti
des nouvelles possibilités en investissements dans les flottilles de
pêche et des usines de transformation moderne pour répondre aux
demandes croissantes des poissons et des produits de la pêche.La
pêche étant une activité de très grande
importance,elle représente la principale et/ou l'unique source de
nourriture et d'emploi pour bon nombre d'habitants des pays moins
avancés et pauvres «2.6 milliards d'êtres humains, soit
43% de la population mondiale »32(*).
Dans les années 2010, près de 55 millions de
personnes travaillaient dans le secteur primaire de la pêche au niveau
mondial. En territoire de FIZI, la pêche aborde 65% de la population
riveraine du lac Tanganyika et lui fournit la plus grande source des revenues.
Malgré cettevaleur, la pêche est confrontée aux
dérèglements climatiques, mais aussi à la
modification du P.H des eaux et à la pollution des eaux du lac.
Les modifications de teneur de l'eau en ion carbonate influent aussi sur la
composition et la répartition des peuplements halieutiques
(régression ou disparition des espèces animales et
végétales), diminution de taille des poissons, ect.
Nous estimons que la pêche est à 80% de la
base de l'instabilité du lac Tanganyika sur la constitution des
espèces tant animales que végétales. Les types de
pêche actuellement utilisés au lac Tanganyika sont destructifs,
ils tournent vers l'extermination des ressources halieutiques. En effet, les
émissions issues de la pêche dépendent plus de la
façon dont les unités de pêche effectuent leurs
activités, la façon dont la végétation est
déboisée pour la recherche des bois servant à griller les
poissons frais et des déchets détectés dans l'eau par les
activités de la pêche. Voyant cet étant de cause, nous
mentionnons que l'un des facteurs majeurs qui déterminent la taille et
le poids des animaux aquatiques (poissons et invertébrés surtout)
est leur besoin énergétique. Certaines techniques de pêche
contrecarrentles sources alimentaires des animaux aquatiques par la
surpêche.
Actuellement, les engins utilisés dans la pêche
en presqu'île d'UBWARI permettent de faciliter les captures et
d'améliorer les rendements de la pèche sans se soucier de la
dégradation du lac et de l'extinction de ses espèces.
B.1.
1. TYPES ET TECHNIQUES DE PECHE UTILISES AU LAC TANGANYIKA
1. TYPES DE PECHE
Au lac Tanganyika la pêche est traditionnelle
(coutumière), artisanale et industrielle.
ü Elle est traditionnelle (coutumière)
car elle se fait surtout par les matériels
rudimentaires (petites pirogues monoxyles non
motorisées d'environ 3 ou 5m de long, épuisette et autres petits
filets, pêche à la ligne, déplacement par force
motrice : rames, voiles), pratiquée par bon nombre
de la population riveraine.
Cette pêche s'effectue
généralement le long de la côte (rivage) pendant la
journée plus souvent, pour la capture des poissons côtiers et
quelque fois des poissons pélagiques où la production est
destinée en grande partie à la consommation familiale.
Les pêcheurs coutumiers ont besoin des
pirogues spacieuses taillées dans les troncs d'arbres que les
montagnards leur fabriquent, issues des essences très dures
(lùngomangoma, musilusilu, mkebu, mengyu, m'mamba, mbamba,
ishetende,mzungupori, mpélépélé,mngele,
ect. appellation du milieu) pour que ces pirogues puissent vivre
longtemps.
ü Elle est artisanale car elle fait
recours aux matériels perfectionnés (grandes embarcations de 6 ou
plus de 8m de long : catamaran et trimaran), grands filets de
pêche : filets carrelets de 60 à plus de 80m de
circonférence, de 12 à 24 lampe à pression : Coleman
et standards, déplacement par moteur hors bords, utilisant 6 ou plus de
pêcheurs).
C'est la pêche dominante au lac Tanganyika où la
production est destinée à la fois à la consommation
familiale et à la commercialisation. Cette pêche exploite les
stocks pélagiques.
Vers les années 2013, les pêcheurs
artisans du lac Tanganyika ont adopté la pêche à la
lumière électrique (lampes fluorescentes:
tubes) pour minimiser les dépenses faites par les
lampes à pétrole. Alors, nous ne savons pas quelle technologie de
la pêche sera découverte en 2050.
ü Elle est industrielle car elle emploie
des méthodes plus sophistiquées (outils GPS, bateaux sonneurs de
plus ou moins 16m de long, senne tournante et coulissante).
Les navires disposent une grande autonomie de la
possibilité de transformation de poissons pour mieux conserver les
butins de pêche dans une longue durée.
Cette pêche est introduite dans le lac
Tanganyika depuis 1958 par des sociétés industrielles grecques et
a connu un développement harmonieux jusqu' en 1970 en territoire de FIZI
avant de plonger dans la faillite suite à la dégradation
progressive des infrastructures et conditions sécuritaires du pays vers
les années 1995, pratiquée pendant 250 nuits par an, interrompue
qu'en pleine lune (ndenga)33(*) et pendant les vents violents.
Les outils GPS localisent les poissons même à des
profondeurs importantes. Face à cette pêche, les analyses de la
FAO ont estimées que « seulement 1% des bateaux de
pêche équipé de ce genre d'outils, représente 50%
des prises mondiales »34(*).La pêche industrielle avec leurs techniques peu
sélectives telles que les filets dérivants,
capturent d'espèces non ciblées (mammifères
marins, tortues, mollusques, et oiseaux aquatiques).
Les poissons peuvent retrouver plus rapidement leur nombre
antérieur et les prises renouvelables augmentent. Mais, « avec
l'augmentation de la pêche, le développement des ressources
halieutiques atteint un maximum des prises
régulières »35(*).
2. TECHNIQUES DE PECHE
Selon le service de l'environnement et la
conservation de la nature en R.D.C, le lac Tanganyika connait les techniques de
pêche suivantes :
ü La pêche aux filets (maillants :
dormants, frappants) et filets carrelets) ;
ü La pêche à la senne (senne de
plage et senne tournante ou le ring net) ;
ü La pêche à la
moustiquaire ;
ü La pêche à la ligne (la palangre,
le palangrotte) ;
ü la pêche à l'explosif et plante
toxique (abaa).
En ce qui concerne les techniques de
pêche, les études montrent qu' « avant le début
de la pêche, les réserves des poissons sont importantes et ne
peuvent se développer rapidement, faute de réserves alimentaires
suffisants. Lorsque la pêche commence, le nombre de poissons baisse
légèrement et la nourriture devient relativement plus
abondante.
Historiquement, partout au bord du Tanganyika, les techniques
de pêches adoptées subissent un changement du jour le jour. Toutes
ces techniques de pêche près citées, sont groupées
en deux grands types selon les engins utilisés:
- La pêche aux dormants : ici on
voit les filets dérivants, les nasses ou les cassiers, la senne
coulissante ou bolinche,...
- La pêche aux trainants : ici on
voit les dragues, les chaluts, la senne de plage,...
3. ENGINS DE PECHE
Plusieurs types d'engins de pêche sont
utilisés au lac Tanganyika, ils sont notamment : les filets, les
embarcations, ect.
3.1. LES FILETS ET LES FILS
Ø Les engins (outils) trainant :
les chaluts de fond et les chaluts pélagiques, ce sont des
outils constitués d'un filet en forme de poche dans lesquels les prises
viennent se loger.
Ø Les filets tournants : des
mailles de 3 à 7mm pour longueur de 600 à 1000m,sont des engins
permettant d'encercler les poissons pélagiques utilisant les lamparos.
Ce sont représentés par la senne coulissante, qui est un filet
que l'on trouve au tour du banc de poissons.
Ø Les filets maillants (dormant, fixe ou
flottant), long de 100 à
900m associés à une pirogue monoxyle ou non
monoxyle. Ces filets présentent 3 catégories (petites
mailles : 1.5 à 3.5mm, mailles moyennes : 4.5 à 5mm et
grandes mailles, plus de 10mm). Ces filets sont dangereux pour la capture
sélective et destructive des poissons de toute taille. Tout poisson
échappé après sa capture sur ce filet, meurt
ultérieurement.
Ø Le ring net ou senne
tournante : comme la senne de plage, celui-ci est associé
à la pirogue planchée, ou une grande embarcation beaucoup plus
vaste (plus ou moins 12m (boat) motorisée, connue dans le milieu sous le
nom d'air-up vers l'année 2013.
Cette pêche utilise soit 4 renforts ou plus et les
lampes à pression du type Coleman (de 16 à 30 lampes). Son
embarcation doit posséder une ancre accrochée à un fil ou
une chaîne servant à l'immobiliser en s'accrochant au fond du lac
pour la permettre de ne pas trop changer le lieu de pêche par le vent ou
le marrée. Pour cette raison, cette pêche est
côtière, exigeant une faible profondeur des eaux pour que l'ancre
se positionne au fond du lac. Il est utilisé souvent pour la pêche
destholotrissa, limnotrissa, lutiolates avec mailles de ceux des
filets tournant.
Ø Le filet carrelet : ce filet,
associé aux pirogues catamaran, pêche la nuit en utilisant les
lampes (Coleman, lampe standard), à l'aide des cordes et des poulies
pour capturer les poissons.
Ø La ligne, La palangre ou la
palangrotte : autres techniques de pêche utilisent le fil
mono filament, accroché à un ou plusieurs hameçons et un
leurre ou un appât.
Ces engins de pêche utilisent au moins 5 à 100
hameçons associés ou pas à la pirogue planchée ou
monoxyle. Ces types de pêche sont connus dans le milieu sous les noms
de « mkweso et mtete ».
· La ligne
(mtete) : la
pêche à la ligne est dite récréative (non
commerciale) utilisant la ligne, c'est la pratique avec un ou trois
hameçons avec ou sans canne (ligne tenue ou la main), avec remise
à l'eau du poisson ou non.
Cette pêche est contraire de la pêche à la
longue ligne, qui est commerciale (la traîne, pêche aux gros
poissons) utilisant la longue ligne, qui est commerciale (la traîne).
· La palangrotte (petite
palangre) : elle se pratique sur une embarcation au
mouillage. La palangrotte est composée d'une ligne mère et de 4
à 6500 hameçons de N°6 à 25 et de 0.15 ou plus de
diamètre du fil placés au bout des brassoles espacés entre
eux d'environ 1mètre. Les appâts sont descendus sur le fond
à l'aide d'un lest.
Lorsque le plomb placé en bout de palangrotte touche
le fond, on le remonte un peu pour tendre la ligne. Cette pêche se
pratique à la main (ligne tenue à la main :
mkweso) ou avec une canne courte
(acwako). Sur le bas de ligne sont placées
à intervalle régulière, plusieurs potences armées
d'hameçons de taille de 8 à 12.
Ces appâts sont des vers de terre et d'autres insectes,
des morceaux de poissons, des morceaux des savons, les petites boules de la
patte de manioc, etc.
Ø La senne de plage : la senne de
plage est l'engin de pêche associé à une pirogue
planchée. est un filet à forme de poche conique de 50 à
300m de long avec chute (profondeur de 5 à 15m). cet engin pêche
le jour tout comme la nuit et ne fait pas le choix des espèces à
pêcher. Cette pêche est côtière, exigeant un ou
plusieurs marins « kabelele » qui doivent
rechercher les poissons suivant leur migration.
Ø La moustiquaire imprégnée
d'insecticide: cet outil est utilisé pour la capture des
poissons, surtout les alevins des stholotrissa(mugara).
Selon le rapport de C.R.H, la senne de plage et la
pêche à la moustiquaire sont des méthodes destructives sur
le lac Tanganyika car elles exploitent les biotopes des poissons et les zones
d'alevinage ou de frayère. La senne de plage inflige des dommages
considérables aux stocks juvéniles des poissons. Ce rapport
indique que 40% d'alevins sont pêché chaque
année sur le lac Tanganyika.
Ø Mutimbu36(*) : est une catégorie de
pêche utilisant le filet maillant ou non maillant à
différentes dimensions et au moyen de brouillards, tam-tam ou tout autre
mouvement pour effrayer les poissons, qui par la suite, se font capturer.
Ø Les pièges : ce sont les
outils passifs représentés par les nasses et les
cassiers.
3.2. EMBARCATIONS OU PIROGUES DE PECHE
Les embarcations utilisées dans la pêche sont en
grandes parties des pirogues construites à l'aide des planches avec du
coton servant à boucher les interstices. D'autres pirogues sont
creusées dans les troncs d'arbres. Les experts en statistiques de 4 pays
Co-riverains du lac Tanganyika (R.D.C, BURUNDI, TANZANIE et ZAMBIE) et ceux
de la FAO, lors de la réunion régionale de novembre 2011 à
Nairobi se sont mis d'accord sur l'acceptation d'une unité de
pêche constituée d'une embarcation (motorisée ou non
motorisée) associée à son engin de pêche
principal.
Tableau N° III. Les engins de pêche utilisés
au lac Tanganyika
N°
|
Pirogue/embarcation
|
Propulsion
|
Engin utilisé
|
1
2
3
4
5
|
Apollo
Catamaran
Planchée
Planchée
Monoxyle
|
Motorisé
motorisé ou non motorisé
motorisé
non motorisé
non motorisé
|
Filet carrelet
Filet carrelet
Palangre, senne tournante, Mutimbu
Senne de plage, la ligne, filet maillant
Palangre, filet maillant, la ligne, senne de plage
|
Source : PRODAP37(*)p 12.
Commentaires : Quant aux pirogues de
pêche utilisées au lac Tanganyika, l'embarcation planchée
et le monoxyle utilisent plusieurs types d'engins de capture des poissons par
rapport aux autres embarcations.
Les études de PRODAP ont distingué : les
pirogues monovalentes de pirogues polyvalentes et les pirogues multi-engins.
Ø Pirogue monovalente : celle
utilisant un seul engin de pêche pendant toute l'année (ex :
catamarans et les Apollos) ;
Ø Pirogues polyvalentes : celles
qui changent les engins de pêche au cours de l'année (ex : le
monoxyle à la ligne avec filet maillant, la nasse) ;
Ø Pirogues multi engins :
autrement dit, appelées unités de pêche non
spécifiées, pour son utilisation simultanément de
plusieurs engins de pêche lors d'une seule expédition.
Par la suite, la combinaison des engins et des pirogues
constituent ce qu'on appelle « unité de
pêche »dans lesquelles nous citons :
- Apollo : ce sont deux pirogues de
pêche liées entre elles par les barres en bois appelées
``rails'' utilisant un moteur hors-bord d'au moins 40 chevaux vapeur
(C.V) ;
- Trimaran : ce sont trois pirogues de
pêche reliées entre elles par des rails utilisant aussi les
mêmes C.V que ceux des Apollo ;
- Catamaran : comme l'Apollo, le
catamaran utilise aussi deux pirogues de pêche liées entre-elles
par les rails utilisant un moteur hors-bord de 15 ou 25C.V. il peut être
motorisé ou non motorisé ;
- Planchée (motorisée ou non
motorisée) : l'embarcation planchée est une
pirogue unique constituée par la combinaison de planchée et
affectée à l'activité de pêche ;
- Monoxyle : l'embarcation monoxyle est
une petite pirogue fabriquée à partir d'un tronc d'arbre, non
motorisée servant surtout dans la pêche à la palangre,
palangrotte et parfois aux filets dormants (cas de la pêche
coutumière).
3.3. LE FEU OU LA LUMIERE DE PECHE
Pour la lumière de la pêche, jusqu'en
1954 on utilisait les bois ou les roseaux (matete) comme
matières éclaircissantes. Aujourd'hui, cette technique fait
déjà du passé ; tous les pêcheurs ont
adopté les lampes à pétrole (lamparo, Coleman, standard)
et la lumière électrique à l'aide des batteries
chargeables (tubes). A nos jours, certains riverains utilisent parfois les
torches pour capturer les poissons côtiers en utilisant soit les couteaux
ou les petits filets de forme conique (surtout les poissons se cachant sous
les pierres) lorsqu'il y a interdiction des pêches ou pendant la disette
(ndenga, appellation du milieu).
B. 2. REJETS DES DECHETS DANS
LE LAC
D'aucun n'ignore que les déchets sont sans danger sur
la vie des êtres vivants. Les déchets ménagers forment une
rétroaction négative sur le réchauffement climatique. Les
rejets dans les cours d'eaux des produits chimiques ou déchets
industriels et domestiques entraînent à la dégradation de
la qualité des eaux, ce qui perturbe directement la vie des animaux et
des plantes aquatiques, et indirectementla vie des humains qui les
consomment.
Les animaux aquatiques (poissons surtout) confondent les
déchets plastiques aux méduses dont les ils se nourrissent.Ce
phénomène est responsable d'une mortalité non
négligeable des animaux aquatiques.Pour plus de certitude, les autopsies
faites par le laboratoire d'ALGALITA38(*) sur600 poissons de grands fonds
(Mictophidae) capturés dans l'océan Pacifique ont
montré que plus de 50% de ces poissons avait ingéré les
fragments des plastiques, retrouvés dans leurs tubes digestifs.Ensuite,
« 94% de fulmars boréal retrouvés morts en Mer du Nord
ont des plastiques dans l'estomac »39(*)
Au lac Tanganyika, à part les rejets industriels ou
chimiques provenant en grande partie au Burundi et en Tanzanie, constituant 60%
de déchets du lac40(*), on trouve en presqu'île d''UBWARI les rejets
de pêche (espèces capturés : poissons
endommagées, organismes non ciblés, poissons de taille non
réglementaire, et poissons pourrispar manque des rayonnements solaires
pendant la saison de pluie).Ensuite, tous les villages d'UBWARI
déversent leurs déchets de plusieurs origines dans le lac.Ces
déchets dégageant le SO2, le NO2 et le
CO2, avec la vapeur d'eau atmosphérique, conduisent à
la pollution de l'environnent par les pluies acides.Aussi, les filets de
pêche jetés dans le lac ou perdus à la suite d'une
tempête, d'une avarie ou d'un accrochage sur un récif ou une
épave posent des sérieux problèmes. Ces filets
fantômes dits « Ghoests nets » produits en
nylon et qui utilisent l'inox, le laiton, lekevlar et les plastiques se
dégradant difficilementet très longtemps dans l'eau,
piègent les animaux aquatiques, en leur causant des infections ou les
tuant par asphyxie ou par faim.Pour donner le vif à ce sous point
traité, nous constatons qu'il y a relation de cause à effet entre
la dégradation d'environnement côtier et biophysique du lac, le
renouvellement des poissons et la baisse de captures, ce qui constituerait la
non durabilité des ressources halieutique, la perte d'emplois et
l'accroissement de la pauvreté aux riverains dépendant de la
pêche.
I. 2.
3. FACTEURS INFLUANT A LA DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER ET BIOPHYSIQUE
DU LAC TANGANYIKA EN PRESQU'ILE D'UBWARI
D'une manière plus spécifique, les facteurs qui
influencent à la dégradation de l'environnement côtier et
biophysique du lac Tanganyika en presqu'île de l'UBWARI sont des
plusieurs origines et dépendent d'un milieu et d'une personne à
l'autre.
Dans cette optique d'idée, ilest logique de souligner
que la dégradation et la disparition de ressources naturelles en
presqu'île d'UBWARI n'est donc pas seulement la conséquence
inévitable de la croissance démographique. Elle résulte
fréquemment d'une mauvaise gestion, de la cupidité des milieux
commerciaux, de la criminalité et de l'intervention des autorités
politico administratives corrompues ou incompétentes. En plus, par le
manque de volonté politique, la corruption, l'impunité et le
manque de surveillance des exploitations.Mais aussi, les règles
liées à la gestion des ressources ne sont pas connues par la
population et sont moins ou ne sont pas mis en application dans toute
rigueur.
3.1. IMPLICATION MITIGEE DU
GOUVERNEMENT DANS LA GESTION DES LACS
Certainement, c'est logique de dire que le
succès à long terme de la conservation, de l'utilisation durable
des ressources halieutiques et du partage équitable des avantages
découlant de leur exploitation doit dépendre en grande partie de
l'existence d'un cadre politique, légal et institutionnel. Malgré
la présence des institutions Etatiques de l'environnement dans notre
pays, ces institutions ne tiennent pas suffisamment compte des impacts connus
dans la gestion des ressources halieutiques. Des considérations sont
portées sur les secteurs minier et forestier plus souvent.
Nos analyses observatoires nous amènent à
comprendre que l'une des raisons principales de faible performance de
règlementation de la part des autorités congolaises est la
complexité de la structure organisationnelle et de la répartition
des responsabilités dans tous les secteurs car les rôles
respectifs des autorités concernées ne sont pas toujours claires,
sont en ambiguïté
D'une part, les fonctionnaires malhonnêtes
signent les autorisations d'exploitation (pêche, extraction des bois,
chasse, exploitation minière, transport des pierres), donnent des
licences à des entreprises et à certaines personnes qui pillent
des ressources sans se soucieux de préserver la nature après
avoir reçu des pots-de-vin.
C'est dans cet angle que pascal FABRE41(*), considérant l'Etat
comme contrôleur, dit que le contrôleur de la gestion doit assurer
un suivi efficace de la performance de différents sites d'exploitation
(agriculture, pêche, commerce,...), évaluer le système
d'exploitation (modification des techniques) et fournir aux exploitants les
informations adaptées à leurs besoins et d'en garantir la
fiabilité et l'homogénéité dans les exploitations.
Le contrôle vise à limiter le braconnage, la
surpêche, etc. Il veille à la conformité des lieux, saisons
de pêche, la taille des prises, durée et dimensions d'engins de
pêche (filet, maillage, dispositifs auxiliaires, nombre
d'hameçons,...).Se référant au terme de l'art. 9 de la
constitution de 18 février 2008 de la R.D.C, l'Etat exerce une
souveraineté permanente sur le sol, le sous-sol, les eaux et les
forêts, sur les espèces aériennes, fluviales, lacustres et
maritimes congolaises ainsi que sur le plateau continentale, l'article qui
devrait permettre la bonne gestion des ressources s'il était mis en
application.
Partir de cette réalité, les services Etatiques
de la conservation de la nature doivent habiliter les riverains à
participer à la formulation des politiques qui concernent leurs moyens
de subsistance. Cela doit permettre de promouvoir l'accès
équitable aux ressources, aux activités de pêche et de
garantir la viabilité de l'utilisation et de la gestion des
écosystèmes lacustres.Alors, comme il est dit,
à l'absence du chat les souris dansent,
parallèlement en presqu'île d'UBWARI, l'absence du contrôle
dans les exploitations des ressources conduit aux pêcheurs de faire le
libre choix d'engins de pêche et d'exploiter illégalement.
2.2. COMPORTEMENTS
INCIVIQUES ET PAUVRETE DES RIVERAINS D'UBWARI
Quel que soit le niveau de la pauvreté, la
sous-instruction, le sous-emploi et la famine, certaines personnes
considèrent les ressources qu'ils exploitent comme aliénables.
Il s'observe dans certaines mesures qu'une personnese
décide de blesser les arbres par machettes et autres instruments
tranchantsmême en passant près d'elles.Malgré l'absence
des services de contrôle, tout individu a un devoir de protéger
l'environnement et les ressources qu'il exploite car les besoins ne se limitent
pas seulement le même jour et lors de l'exploitation.
Parfois, les riverains ignorent ou oublient des
services écosystémiques lacustres et forestiers,
c'est-à-dire, les bénéfices qu'ils tirent
des forêts et du lac Tanganyika. Pour plus d'informations, ces
services sont :
- Les services d'approvisionnement ou de
prélèvement, désignent les produits que procurent
les forêts et le lac aux riverains (bois, alimentation,...)
- Les services de régulation, ce sont
les bienfaits qui découlent de la régulation du climat et des
maladies par les forêts et parfois le lac.
- Services culturels, ce sont des bienfaits
matériels que procurent les forêts et le lac au riverains
(développement cognitive, les loisirs, les valeurs esthétiques et
sociales).
- Services de soutien, désignent les
espèces animales et végétales, les minéraux et
minerais que les forêts et le lac maintiennent au profil des humains.
En titre d'exemple sur les services rendus,
les forêts fournissent les bois d'oeuvres, régulent le climat en
absorbant ou séquestrant le gaz carbonique, produisent les
médicaments, ect.
Les récifs de corail (récifs coralliens) servent
des viviers à des espèces de poissons et protègent les
zones littorales contre les vagues.
I.2.4.
TYPES ET ORIGINES DE LA POLLUTION DES EAUX DU LAC
La pollution de l'eau est sa contamination par des
déchets, des produits chimiques ou des microorganismes constituant une
dégradation physique, chimique, biologique ou bactériologique
(pollution microbiologique) de ses qualités naturelles dues en grandes
parties par les activités humaines.
Généralement, il existe plusieurs types de
pollutions de l'eau dont les uns sont indirects (pollution anthropologique) et
l'autre direct (pollution naturelle).
· La pollution naturelle est due par les
polluants naturels appelés géogéniques (le
sélénium, le bore, l'arsenic,...) se trouvant dans l'eau.
Les causes naturelles de la pollution du lac Tanganyika en
presqu'île d'UBWARI sont de moindre influence, et nous citons entre
autre :
a) Les mouvements des terrains vers le lac. Ces mouvements
sont de trois types :
- Le glissement, transport d'une grande masse de
terre vers le lac,
- L'affaissement, mouvement vertical d'une petite
masse de terre vers le lac,
- L'éboulis ou l'éboulement, chute des
pierres (fragments des roches) dans le lac,
b) Présence du pétroledans le lac à
KARAMBA(augmenterait la pollution s'il serait exploité),
c) La baisse du niveau des eaux du lac,
d) Le réchauffement climatique,
e) Les pluies acides,
f) Le changement du P.H des eaux par les ions ammoniacs
(NH+4), sulfate (S04), carbonate
(C023-) et d'autres gaz.
g) L'altération chimique des eaux du lac par action de
l'oxygène, du gaz carbonique, de la vapeur d'eau atmosphérique
à celle de l'eau de pluie, des acides d'origines végétales
et aériennes,
h) La multiplication des nutriments des plantes aquatiques
(algues, nénuphars, diatomées, papyrus, phanérogames,
....) sous l'influence de la pollution anthropique des eaux.
· La pollution anthropologique ou
anthropique est due par les activités humaines.
Les différents types de pollution de l'eau du lac
Tanganyika et leurs origines sont :
- Pollution industrielle : Elle est due
par les rejets industriels dans l'eau en fonction de leur secteur
d'activité. Ces rejets peuvent être des matières
organiques, des graisses, des métaux, des produits chimiques, des
matières radioactives et les hydrocarbures.
- La pollution par hydrocarbures : Cette
pollution étant accidentelle ou volontaire, est due soit par le rejet
dans l'eau des produits pétroliers ou soit par les activités du
transport maritime.
- La pollution agricole : Est une
pollution due par l'exploitation des terres (cultures avec l'utilisation des
engrais et des pesticides, déboisement causant des érosions qui
transportent les sédiments dans l'eau), par l'élevage et la
pêche.
- Pollution domestique : La pollution
domestique ou ménagère est due par les déjections dans
l'eau des matières organiques (denrées alimentaires tels que les
résidus animaux et végétaux), des déchets
plastiques, déchets inertes, les verres, les excréta,...
- Pollution microbiologique : La
pollution microbiologique (bactériologique) est causée par la
présence des microorganismes dans l'eau (bactéries, virus, et
champignons,...) issues des effluents urbains et d'élevage.
Dans l'UBWARI, les déchets qui font objet de notre
étude sont d'origines agricoles (avec moindre utilisation des engrais et
des pesticides), déchets domestiques et les hydrocarbures.
I. 2.
5. EFFETS DE LA POLLUTION DES EAUX D'UN LAC
Dans le jadis, on estimait quela pollution des eaux dans
certains pays africains ne soulevait pas de problèmes sérieux
pour les pêches continentales, pour la qualité des eaux et pour
les êtres vivants.Il est vrai de signaler que la maturité d'un
écosystème marin est fonction de son organisation.
L'adaptation d'une espèce animale et
végétale dépend des facteurs écologiques de son
biotope dans le sens que, par les actions simultanées d'agents
climatiques, édaphique, chimiques tout organisme est soumise dans son
biotope.Cette expansion se déséquilibre par la dégradation
de son biotope (pollution et turbidité de l'eau, érosions
côtières et sédimentation) qui sont d'origines
anthropiques. Du point de vue physique, les déchets changent la couleur
des eaux et empêchent la pénétration des rayons solaires
et, du point de vie chimique, ils diminuent la quantité de
l'oxygène dans l'eau.
La pollution de l'eau altère la faune et la flore du
lac (élimination des algues brunes remplacées par les algues
vertes qui supportent une pollution modérée), pullulation des
péridiniensjusqu'à plus de 60 millions de cellules par litre,
rareté de l'oxygène dissous dans l'eaux et diminution des
espèces animales et végétales.
De nos jours, la pollution de l'eau est un problème
connu de tous. Nous savons que l'eau potable diminue et que des gens essayent
de trouver des solutions à ce problème. Mais, d'autres gens
continuent à le polluer volontairement ou accidentellement. L'eau
polluée favorise l'eutrophisation (croissance désordonnée
des algues ou toute autre sorte de plantes aquatiques), comme il y en aura
beaucoup, ces plantes vont consommer énormément trop
d'oxygène et les autres organismes aquatiques n'auront plus
d'oxygène.
Il peut aussi y avoir le phénomène de
bioamplification où des substances toxiques qui, déversées
dans un cours d'eau, entrent dans la chaîne alimentaire. Les poissons
herbivores vont se nourrir d'herbes contaminées. Une partie des toxines
est évacuée par excrétion, mais la majorité reste
dans les organes ou les muscles du poisson. Ensuite, ils vont se faire manger
par d'autres poissons, puis ces derniers par des oiseaux, etc. À chaque
fois, la concentration des toxines augmente, ce qui veut dire que les derniers
de la chaîne alimentaire (l'homme, par exemple) sont exposés
à des substances toxiques beaucoup plus élevées qu'au
départ.
La pollution thermique issue des eaux des usines des pays et
villes côtiersvoisins relâchées dans le lac,est une
pollution moins connue mais avec des conséquences toujours fatales.
C'est vrai que nous avons besoin des métaux (tel que le fer) dans notre
corps, mais ce ne sont pas tous les métaux qui sont bons pour la
santé. En effet, des métaux peuvent se lier à des
composés organiques et devenir des substances lipophiles (hautement
toxiques) qui seront stockés dans le gras des animaux et des humains.
Certains polluants comme les insecticides, sont des
neurotoxines et perturbent la transmission des influx nerveux. Les
conséquences peuvent être des tremblements musculaires, des
convulsions, un mauvais fonctionnement complet de certaines parties du corps.
Les neurotoxines peuvent même bloquer les synapses ce
qui va entraîner la mort par paralysie du muscle du diaphragme et
l'impossibilité de respirer.
Les organes reproducteurs, etc. peuvent être
modifiés à cause des polluants retrouvés dans l'eau. Les
êtres vivants peuvent devenir infertiles, hermaphrodites. Les produits
chimiques peuvent se fixer sur les récepteurs d'oestrogènes et
peuvent entraîner la masculinisation des organismes femelles. Par
exemple, à cause du tributyl étain, le buccin a un sexe
indéterminé (dérèglement des hormones). Les
polluants peuvent aussi être dangereux pour nous, et sont
déclencheur d'un cancer car les poissons pêchés que nous
mangeons sont toxiques.
En conclusion, il faut réfléchir avant de jeter
des déchets dans l'eau et penser à ses conséquences car
ils perturbent tout l'écosystème de l'endroit touché. Il
n'y aura plus d'oxygène, les fonds marins et l'habitat de nombreux
animaux seront détruits. La faune et la flore des zones
côtières terrestres seront aussi touchées et les
êtres aquatiques vont être contaminés et intoxiqués.
Aussi, il y aura une perturbation des systèmes immunitaires, de la
fertilité, de la résorption osseuse, etc.
I. 2.
6. REGLEMENTATION DE LA PECHE ET DE LA FORET
En matière d'environnement, le but du
droit est d'assurer l'équilibre biologique de diverses espèces
vivantes. Les actes normatifs à édicter doivent poursuivre donc
ce but comme objectif extra-juridique, mais la formation juridique de ce but va
se traduire par la reconnaissance d'un ordre public écologique comme
limite et objectif de l'action administrative.
1. REGLEMENTATION DE LA
PECHE
Comme nous avons précédemment signalé que
la gestion des ressources halieutiques doit dépendre d'un cadre
politique, légal et institutionnel, cela nous amène à
toucher l'aspect de sa réglementation.
Etant donné que la pêche est
perçue par les environnementalistes comme une activité qui a des
persécutions environnementales, cette réflexion a mis naissance
à certaines lois après avoir eu plusieurs résultats de
recherche sur la régression des ressources halieutiques par la
pêche. Cela étant, en 1669, COLBERT a rédigé une
ordonnance réglementant les activités halieutiques au tour des
cours d'eau Français pour préserver ses ressources
halieutiques.
Par la suite, les démarches de la protection des
ressources surexploitées ont continuées jusqu'en CHINE où
en 1845 le juge J.PERREVE procureur du roi à l'époque a
écrit la loi de chinois qui ne permet pas de tuer une bête que
lorsqu'elle est parvenue à la grosseur ordinaire de son espèce.
L'auteur s'est intéressé à la régulation de la
pêche et de la chasse par la législation. La loi relative
à la pêche fluviale du 15 avril 1929 affirme la liberté de
la pêche mais réglemente les droits d'usage (développement
de garde-pêches, prohibition des certains instruments de pêche,
réglementation sur la taille et les espèces à capturer).
Alors, plusieurs pays ont suivi le modèle de la réglementation
pour préserver et mieux conserver leurs ressources.
Au sein des 4 pays riverains du lac Tanganyika, il existe
plusieurs centres des recherches sur ce dernier tel que le centre
d'études de la pollution (BUJUMBURA, chargé de la
pollution par sédiment et pollution chimique), centre de
recherche limnologique (KIGOMA, chargé d'études
d'impacts des pratiques halieutiques sur la diversité biologique),
centre d'éducation et de formation (UVIRA,
chargé des aspects démographiques, réduction des
prises et des érosions), il s'occupe de l'éducation et
vulgarisation dans le domaine environnemental, et centre
d'études sur la diversité biologique (NSUMU) et autres
maisons de recherches qui travaillent avec les conventions communes, offrant
les règlements sur la gestion du lac Tanganyika pour les 4 pays
riverains telles que:
- Les conventions sur la gestion durable du lac Tanganyika
singées àLUSAKA (Zambie) Févier 1998, à ARUSHA
en Novembre 1999 et à DAR- ES-SALAAM (Tanzanie) en juin 200342(*)qui prévoit les droits,
les responsabilités, les institutions et le cadre nécessaire en
droit international obligeant les Etats contraignants à coopérer
dans la gestion du lac Tanganyika et de son bassin hydrographique.
Ces conventions visent l'amélioration de la
communication et de la coopération entre les pays riverains du lac sur
les questions écologiques présentant un intérêt
commun.
- Conventions signées lors du
3ème conseil du lac Tanganyika le 22 juillet 2015
à BUJUMBURA au sein de ALT, qui prévoient le non
exploitation des hydrocarbures dans le lac, la zone de protection à
partir d'une largeur de 150m au rivage du lac, la mise en application de
l'article 5 du code de l'eau, la célébration de la
journée du lac Tanganyika le 22 Juillet de chaque année,
célébrée depuis 2005, et d'autres accords.
En R.D.C, la loi de la pêche trouve son origine
dans :
- La base juridique : la pêche
trouve sa base dans le décret du 21 avril 1937 portant la
chasse et la pêche mis à son jour le 31 mai 1982.
Les mesures d'exécution portent sur la règlementation de
concessions de pêche, les comités locaux de pêche, la
pêche au filet, les prescriptions relatives aux maillages minimum dans
les eaux maritimes, l'interdiction de la pêche par empoisonnement des
eaux, le commerce du poisson salé et séché.
- Le champ d'application : la
règlementation de la pêche s'applique surtout sur la destruction
du frai et des alevins ainsi que la pêche dans les frayères
(art.63 du décret du 21 avril 1937).
- Les institutions de la pêche :
le ministère de l'environnement et de la conservation de la
nature, les organismes spécialisés sans tutelle du
ministère de l'environnement (art.9 de ce décret).
C'est à cette raison que , à sa 19e
session tenue en mars 1991, le comité des pêches de la FAO a
recommandé l'élaboration d'urgence de nouvelles approches de la
gestion des pêches tenant compte des impératifs de conservation et
protection de l'environnement ainsi que des considérations sociales et
économiques pour ne dire que de la pêche responsable.
Avec l'augmentation de la population mondiale, soit plus de 10
milliards de personnes d'ici 2050, il est beaucoup nécessaire de mieux
penser sur la gestion équitable des ressources halieutiques en prenant
conscience à l'intérêt de leur préservation.
Se mettant d'accord sur la réglementation
des ressources halieutiques, lors du sommet de New-York du 06 au 08 septembre
2009, à l'arbre d'un nouveau millénaire ont décidé,
les chefs d'Etat et gouvernement, d'apporter toutes les actions ayant trait
à l'environnement, une nouvelle éthique de conservation et de
sauvegarde où quelques aspects sont retenus :
- « Le respect de la nature, donc,
la prudence dans la gestion des ressources naturelles conformément aux
principes du développement durable,
- Le partage de responsabilité, c'est
à dire, lors de la gestion à l'échelle mondiale du
développement économique et social, que les menaces commises
soient partagés entre les nations »43(*).
A la même prise de décision sur la sauvegarde des
espèces halieutiques, le 7 juillet 2010, a été
signé une charte pour la pêche de loisir écoresponsable
visant notamment à lutter contre les ventes illégales des
produits de la mer pour assurer la conservation et l'exploitation durable des
ressources halieutiques. Intéressé de la protection des
écosystèmes marins, BRUNDTLAND44(*) stipule en éclaircissant la pêche sur
les différents milieux (fleuves, rivières, lacs, étangs,
marais, réservoirs, canaux) tant marins que continentaux, naturels ou
artificiels où il constate que ces milieux assurant au
bénéfice de l'humanité, des fonctions diverses,
nécessitent de les conserver ou de les exploiter rationnellement. Pour
se faire, il propose que l'utilisation de ces ressources doive se faire sans
détérioration de la base naturelle et l'économie
dite « de la main à la bouche » doit
être évitée.
En partant de perspective de la bonne gestion des
ressources halieutiques, Jean Pierre BITUNDU MWANATHANYA45(*), parle des mesures de
règlementation qui peuvent être prises en absence de toute
connaissance spécifique de la pêcherie, en se
référant à des règlements existants et aux
connaissances disponibles dans la littérature. Les mesures seront
cependant d'autant plus efficaces que si les informations sur la biologie des
espèces et les statistiques de pêche seront complètes.Il
constate que les variations naturelles des ressources doivent être prises
en compte dans la gestion de la pêche et propose qu'il soit essentiel de
surveiller l'évolution du milieu naturel et d'étudier
l'écologie des espèces halieutiques.
Dans cette même optique de la bonne gestion de
pêche, selon l'ONG Slow Food Tanganyika (
www.radiookapi.net/environnement/20.Consulté
le 12/11/2015), 3 aspects devraient avoir solution sur le lac
Tanganyika :
- La fermeture du lac,
- Le déboisement le long du lac et
- La pollution des eaux
Selon cet ONG, la fermeture devrait :
- Permettre la reproduction des poissons,
- Augmenter la production des petits producteurs et
- Diminuer la pollution des eaux.
A la même vision, AKYEBE EMENGELE46(*)intéresséde la
baisse de Ndakala dans le secteur de TANGNYIKA, a proposé
l'aménagement des zones des frayères et l'initiation des projets
de reboisement du bassin du lac, ceci pour accroitre la reproduction des
poissons.
2. REGLEMENTATION DE LA
FORET
A la fin du moyen âge, la prise de
conscience de la raréfaction des forêts étant
incontestable dans les régions mondiales, cela a poussé les
scientifiques de chercher les causes de la disparition des forêts et de
trouver des mesures réglementaires contre cette disparition47(*).Cet aspect nous amène
à dire que la survie des forêts doit être au coeur de chaque
communauté et gouvernement, et les stratégies forestières
doivent prendre des mesures qui permettent d'assurer leur sauvegarde.
Alors, pour faciliter la bonne exploitation
forestière en vue de répondre à la convention de la
biodiversité, divers pays ont mis à jour leur code forestier, tel
que la RUSSIE qui génère ou possède 882 millions
d'hectares boisés, soit 1/4 de la forêt
mondiale, avec près de 50% de résineux du monde.La forêt a
été perçue ainsi pour les différents acteurs, comme
une terre de conflits. Alors, les différentes réglementations
sont les fruits de ces rivalités. Elles en portent largement les marques
car la forêt est une richesse fragile qui doit être
protégée.
A l'issue de cela, deux types de méthodes sont
employés pour limiter l'exploitation excessive des
forêts :
- La mise en défens, désignant
l'action de protéger, c'est la mesure permettant d'interdire
l'accès à la coupe excédentaire des bois.
- La mise en surveillance, c'est l'action
d'assurer le contrôle suffisant de l'exploitation forestière.
Cela étant certain, en RDC, la loi portant la
protection des forêts a eu origine dans :
§ La base juridique : le droit
applicable aux forêts est issu dans la loi n° 011-2002 du 29
août 2002 portant code forestier. Elle est accompagnée des
plusieurs règlements d'exécution.
§ Le régime de leur
gestion : selon ce code forestier, les forêts
sont :
a. Les terrains recouverts d'une formation
végétale à base d'arbres ou d'arbustes aptes à
fournir des produits forestiers, abriter la faune sauvage et exercer un effet
direct sur le sol, le climat, ou le régime des eaux,
b. Les terrains qui, supportent précédemment
un couvert végétal arboré ou arbustive, ont
été coupés à blanc ou incendiés et font
l'objet d'opérations de régénération naturelle ou
de reboisement,
Par extension, sont assimilées aux forêts,
les terres réservées pour être recouvertes d'essences
ligneuses soit pour la production du bois, soit pour la
régénération forestière, soit pour la protection du
sol (art. 1er de l'ordonnance loi n° 69 sur la
conservation de la nature).
Ces forêts sont nécessaires à :
- La protection des pentes contre les érosions,
- La protection des sources des cours d'eaux,
- La conservation de la diversité biologique,
- La conservation des sols, etc.
La loi édite les mesures générales de
protection des forêts consistant en interdiction d'un certain nombre
d'activités nuisibles notamment :
- L'exploitation illégale,
- La surexploitation,
- Les incendies,
- Le brûlis,
- Le défrichement,
- Le déboisement abusif
Par ailleurs, dans la logique des choses, il est mieux de
signaler qu'on ne peut pas avoir une forêt en bonne santé sans
animaux. Les animaux sont indispensables à la pollinisation ainsi
qu'à la dispersion ou dissémination des graines.
I. 2.
7. PROCEDURES DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA PAR LES RIVERAINS
D'UBWARI
Dans la logique environnementale, pour assurer
la protection du lac Tanganyika, les différents acteurs du milieu
doivent se rassembler et se concerter afin de déterminer les meilleures
actions à entreprendre dans l'optique de maintenir ou d'améliorer
l'état de santé de leur lac (protéger et restaurer son
intégrité chimique, physique et biologique).A cela, ces acteurs
doivent connaître que:
a). Le lac Tanganyika est un problème
à prévenir et à résoudre
Ce principe montre que les problèmes environnementaux
du lac sont associés à des questions socio environnementaux
liées à des jeux d'intérêt, de pouvoiret de choix
de valeurs.
b). Le lac Tanganyika est une ressource à
gérer et à partager.
Ce qui veut dire qu'il n'y a pas de vie sans cycle de
ressources (matière et énergie). Ceci montre que le lac constitue
une ressource limitée, qui s'épuise et se dégrade et
qu'il faut donc gérer dans une perspective de développement
durable et de partage équitable.
Cette conception implique une éducation à la
conservation, à la consommation responsable et à la
solidarité dans le partage équitable avec les autres pays
riverains.
c). Le lac Tanganyika est de la nature à
apprécier, à respecter et à
préserver.
Ici, il s'agit du lac « pur » où
l'homme doit apprendre à renouer des liens afin d'améliorer sa
qualité de vie. Ce principe vise le non déversement des
déchets dans le lac en vue de le maintenir sans pollution.
d). Le lac Tanganyika est un milieu de vie
à connaître et à aménager
Ici, il faut que les riverains sachent à
l'école, à la maison, dans les transports que le lac est un
milieu de vie imprégnée des composantes humaines et technologique
auxquels il faut faire face à l'étude de l'état normal et
médiocre du lac.
Alors, quelques actions sont capitales à la protection
du lac par les riverains :
- Utilisation des intrants de pêche non destructives,
- Non déversements des déchets dans le lac,
- Boisement des certaines collines littorales,
- Plantation des roseaux aux rivages du lac,
- Pratiquer les techniques culturales non destructives,
- Assurer le rôle du gardiennage,
- Respect des normes de l'exploitation de pêches et de
forêts,
- Respect des temps de l'interdiction des activités de
pêche (fermeture),
- Réduire le gaspillage en ressources,
- Utilisation des foyers améliorés,
- Non extraction des matériaux rochers du lac,
- Non pêche le long d'une bande côtière,
- Planter les haies antiérosives au tour des champs,
- Placer perpendiculairement ou horizontalement les
plates-bandes selon les pentes du terrain.
I.
2.8. CONCLUSION PARTIELLE
La question de la gestion des ressources naturelles demeure
toujours l'objet de plusieurs observations et recherches au niveau
international et national ou local. De cette attention, la presqu'île
d'UBWARI par sa réputation en abondance de ces ressources, ses riverains
dépendant en majorité du dit lac le menace par leurs
activités quotidiennes.
Le grand défi est que les textes
législatifs et réglementaires portant à la gestion des
ressources naturelles ne sont pas connus par les riverains. Ces textes
nécessitent aujourd'hui une révision et une harmonisation pour
les rendre plus adaptés aux réalités actuelles, aux
nouvelles conventions internationales relatives à l'environnement et
à la conservation de la nature, ce qui est la tâche des
autorités gouvernementales.
Alors, notre étude veut rendre participatif et actif
les riverains pour la sauvegarde du lac et des ressources de la
presqu'île en pensant sur le pour et le contre de chaque activité
rémunératrice envisagée à UBWARI.
Chapitre II.PRESENTATION DES
RESULTATS D'ENQUETES
La considération de cette enquête a eu place dans
le cadre du changement des mauvais comportements des riverains d'UBWARI et
d'agents de l'ordre face aux ressources naturelles de la presqu'île.
Seulement, avec contact à toutes les couches de la population
citées, nous obtiendrons une stratégie palliative à la
problématique de la dégradation du lac Tanganyika.
II. 1. BUT D'ENQUETES
Depuis longtemps en presqu'île d'UBWARI,
nous avons coutume d'entendre dire « le temps a changé les
captures ». Ce raisonnement lourd de sens, véhicule des
explications particulières d'un village et d'une personne à
l'autre.
Dans cette optique, elle est née l'idée de notre
enquête faite sur terrain en vue d'en tirer une réponse à
partir des données récoltées. A ce sens, notre
enquête a poursuit le but de vérifier la confirmation ou
infirmation de nos hypothèses.
II.2. POPULATION D'ETUDE ET
DETERMINATION DE L'ECHANTILLON
Se basant du thème de notre recherche, sa
population d'étude est celle de la presqu'île d'UBWARI dont au
total (52926habitants), parmi lesquels nous avons retrouvé 492
pêcheurs- agriculteurs enregistrés au service de l'agriculture,
pêche et élevage du groupement BABWARI. Vu l'étendue de la
presqu'île, nous avons ciblé 6 sites de pêches à
grande densité de la population et d'unités de pêche
(LUBILU, KIMINO, MWAYENGA, DINE-MIZIMU, SOME et KATENGA).
Notre échantillon étant
stratifié, pour le déterminer, nous avons utilisé la
formule de LYNCH NTABE où n=
n= taille de l'échantillon,
Z= constante due à une marge d'erreur (1,96)
d= seuil de confiance (0,05)
P=prévalence attendue (0,5)
N=taille de la population.
Ainsi, n= = = pêcheurs-agriculteurs. A part ces 215 personnes à
enquêtés par le questionnaire écrit, notre étude est
secondée par un guide d'entretien (interview) destiné à 8
informateurs clés.
II. 3. RECRUTEMENT ET FORMATION
DES ENQUETEURS
Compte tenu de peu de moyens financiers, peu de
temps pour le déroulement de nos enquêtes et de difficultés
liées aux moyens de déplacement dans la presqu'île
d'UBWARI, il nous a été obligé de solliciter et former 6
enseignants vacanciers à MWAYENGA pour nous aider à
effectuer nos enquêtes.
A leur intention, une formation d'une journée a eu
lieu avec les thèmes suivants:
- Se faire accepter dans le milieu,
- Sélection des enquêtés,
- Faciliter l'enquêté à transcrire des
réponses sur les fiches d'enquête.
II. 4. TYPE D'ETUDE ET
CONSIDERATION ETHIQUE
Nous n'avons aucune crainte de dire que notre
étude qui est du type environnemental se focalisant à la
contribution des riverains sur la protection du la Tanganyika est à fois
descriptive, quantitative et qualitative:
· Descriptive : du fait qu'elle
identifie et décrit les facteurs supposées être à
l'origine de la dégradation de l'environnement côtier et
biophysique du lac Tanganyika,
· Quantitative : dans le sens
qu'à partir d'un questionnaire administré à la population,
nous avons eu des données chiffrées se présentant dans les
tableaux d'enquêtes,
· Qualitative : par ce que nous
avons eu des données non chiffrées issues d'interviews avec les
informateurs clés (agents CRH, service pêche du groupement
BABWARI,...).
Pour des questions d'ordre éthique, l'enquêteur
avant de soumettre le questionnaire aux enquêtés, expliquait le
sujet de recherche, le but et les objectifs de l'enquête, ainsi que
l'importance de données à récolter tout en assurant le
libre consentement de la personne enquêtée face à notre
recherche.
Au cours de notre recherche, nous
avons fait usage aux trois outils (stylo, carnet de terrain et
L'ordinateur ou Lap top).
II. 5.
INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETES
II.5.1. RESULTANTS OBTENUS PAR
QUESTIONNAIRE ECRIT
A. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC
L'IDENTIFICATION DES REPONDANTS
Tableau N°IV. Détermination du genre
d'enquêtés
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUE NCES
|
%
|
1
|
Sexe
|
Masculin
Féminin
|
138
77
|
64
36
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Sur 215 personnes enquêtées (100%), 138 (64%)
sont hommes et 77 (64%) sont femmes.
Tableau N°V. Détermination de l'âge
d'enquêtés
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
2
|
Ages
|
De 10 à 15 ans
De 16 à 24 ans
De 25 à 65 ans
Plus de 65 ans
|
30
60
92
33
|
14
28
43
15
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
De ce tableau, 92 (43%) d'enquêtés ont
l'âge compris entre 25 et 65 ans, 60 (28%) entre 16 et 24 ans, 33 (15%)
sont plus de 65 ans et 30 (14% ) sont entre 10 et 15 ans.
Tableau N°VI. Connaissance sur l'originalité
d'enquêtés
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
3
|
Etes-vous originaire d'UBWARI ?
|
Oui
Non
|
33
182
|
15
85
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
En raison d'origine, 182 (85%) de 215 enquêtés ne
sont pas originaires de la presqu'île contre seulement 33 (15%) qui en
sont.
Tableau N°VII. Durée d'habitation
d'enquêtés dans la presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONRES
|
FREQUENCES
|
%
|
4
|
Depuis combien de temps êtes-vous à
UBWARI ?
|
De 1 à 11 mois
De 1 à 4 mois
De 5 à 20 ans
De 21 à 30 ans
Autres à préciser : plus de 30
ans
|
14
30
71
67
33
|
7
14
33
31
15
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous relèvent que 71
(33%) d'enquêtés sont à UBWARI dans la période
comprise entre 5 et 20 ans, 67 (31%) entre 21 et 30 ans, 33 (15%) y sont plus
de 30 ans, 30 (14%) y sont entre 1 et 4 ans et 14 (7%) y sont entre 1 et
11mois.
Tableau N°VIII. Connaissance sur les niveaux
d'études d'enquêtés
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
5
|
Avez-vous quel niveau d'étude ?
|
Aucun niveau
Primaire
Secondaire
Diplômé
Gradué
Licencié
|
20
40
71
65
13
6
|
9
19
33
30
6
3
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
A l'égard de ce tableau, 71 (33%)
d'enquêtés sont de l'école primaire, 65 (30%) sont
diplômés, 40 (19%) sont de l'école secondaire, 20 (9%)
n'ont aucun niveau d'étude, 13 (6%) sont gradués et 6 (3%) sont
licenciés.
Tableau N°IX. Informations sur le mode de vie
d'enquêtés
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
6
|
De quoi dépend votre vie ?
|
De l'élevage
De pêche
De l'agriculture
Du commerce
Autre à préciser : fabricants des
pirogues
|
11
99
78
23
4
|
5
46
36
11
2
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
De ce tableau, il ressort que la vie de 99 (46%)
d'enquêtés dépend de la pêche, 78 (36%) de
l'agriculture, 23 (11%) du commerce, 11 (5%) de l'élevage et 4 (2%) de
la fabrication des pirogues de pêche.
Tableau N°X. Nombre des temps d'exercer les
activités de pêche et d'agricultures
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
7
|
Depuis combien de temps vous êtes
pêcheurs-agriculteurs ?
|
De 1 à 11 mois
De 1 à 4 mois
De 5 à 20 ans
De 21 à 30 ans
Autre à spécifier : aucune
réponse
|
8
18
150
21
18
|
4
8
70
10
8
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
En ce qui concerne les pêcheurs-agriculteurs, 150 (70%)
d'enquêtés les sont depuis la période comprise entre 21 et
30 ans, 18 (8%) entre 1 et 4 ans, 18 (8%) ne sont pas
pêcheurs-agriculteurs et 8 (4%) les sont entre 1 et 11mois.
B. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA PECHE
Tableau N°XI. Facteurs à l'origine de la
dégradation du lac en presqu'île d'UBWARI
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
8
|
Quels sont les facteurs à l'origine de la
dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI ?
|
La pêche
Le déboisement des forêts littorales du lac
Les déversements des déchets dans le lac
Autre à spécifier : les
activités de transport
|
56
87
63
10
|
26
40
29
5
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Au vu de ce tableau, selon 87 (40%) d'enquêtés,
le déboisement des forêts littorales est à l'origine de la
dégradation du lac Tanganyika, 62 (29%) soulignent les
déversements des déchets dans le lac 56 (26%) relèvent la
surpêche et 10 (5%) pensent aux activités de transport.
Tableau N°XII. Connaissance sur les techniques de
pêche pratiquées en presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
9
|
Quelle technique de pêche pratiquez-vous ?
|
Pêche à la senne de plage
Pêche aux filets maillants
Pêche à la moustiquaire
Autre à préciser : pêche aux
filets carrelets
|
109
5
38
63
|
51
2
18
29
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Ces résultats nous stipulent que, 109 (51%)
d'enquêtés pratiquent la pêche à la senne de plage,
63 (29%) la pêche aux filets carrelets, 38 (18%) la pêche à
la moustiquaire et 5 (2%) la pêche aux filets maillants, quel que soit
son interdiction.
Tableau N°XIII. Evaluation des niveaux de connaissance
d'enquêtés sur les techniques de pêche destructives
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENSES
|
%
|
10
|
Savez-vous que cette technique est destructive ?
|
Oui
Non
|
54
161
|
25
75
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Selon ce tableau, 161 (75%) d'enquêtés ne savent
rien sur la destruction du lac par certaines techniques de pêche, contre
seulement 54 (25%) qui le croient.
Tableau N°XIV. Les raisons d'utiliser les techniques de
pêche destructives à UBWARI
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
11
|
Si oui, pourquoi l'utilisez-vous ?
|
Pour son rendement élevé
Pour sa facilité
Autre à spécifier : rien n'est
signalé
|
29
25
161
|
13
12
75
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Pour ceux qui savent que certaines techniques de pêche
sont destructives, 29 (13%) les utilisent pour ses rendements
élevés, 25 (13%) pour ses facilités, par opposé de
161 (75%) qui ont rien signalé car ils ne croient pas que ces techniques
sont destructives.
Tableau N°XV. Connaissance sur la rentabilité de
la pêche en presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
12
|
La pêche est-elle rentable comme avant ?
|
Oui
Non
Je ne sais pas
|
14
170
31
|
7
79
14
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
En ce qui concerne le niveau de rentabilité de la
pêche par apport à celui des anciens temps, 170 (79%) soulignent
que la pêche n'est pas rentable, 31 (14%) ne savent rien sur cette
différence contre 14 (7%) qui confirment l'égalité de la
rentabilité.
Tableau N°XVI. Causes du non rentabilité de la
pêche en presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
13
|
Si non, quelles en sont les causes ?
|
Pêche aux frayères
Pêche aux alevins
Pollution des eaux côtières
Autres à préciser : changement
climatique
|
99
96
5
15
|
46
45
2
7
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous révèlent
que la cause du non rentabilité de la pêche est la pêche
aux frayères (99, 46%) d'enquêtés, la pêche aux
alevins (96, 45%), le changement climatique (15, 7%) et la pollution des eaux
côtières (5, 2%).
Tableau N°XVII. Différences entre présentes
et actuelles prises des poissons par caisses
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
14
|
A combien de caisses de poissons par semaines se
diffèrent les anciennes et les présentes captures ?
|
4 caisses
8 caisses
12 caisses
Autres à préciser : pas
d'idées
|
20
73
86
36
|
9
34
40
17
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
En cas de la différence entre le nombre de caisses de
poissons capturaient dans les anciens temps et ceux du présent, selon 86
(40%) d'enquêtés, elle est de 12 caisses, 73 (34%) est de 8
caisses, 36 (17%) ne savent pas et 20 (9%) disent qu'elle est de 4 caisses.
C. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ENVIRONNEMENT COTIER DU
LAC
Tableau N°XVIII. Conséquences de la
surexploitation des R.H et forestières d'UBWARI
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
15
|
Quelles sont conséquences de la surexploitation des
ressources halieutiques et forestières littorales du lac en
presqu'île d'UBWARI ?
|
Perte de la biodiversité
Perturbation climatique
Prolifération des maladies
Autre à spécifier : perte
d'emplois
|
132
12
17
54
|
61
6
8
25
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
En se référant à ce tableau, 132(61%)
d'enquêtés croient que la conséquence de la surexploitation
des R.H et forestières est la disparition des espèces, 54 (25%)
la perte d'emplois, 17 (8%) la prolif1ration des maladies et 12 (6%) pensent au
changement climatique.
Tableau N°XIX. Connaissance sur la
propriété des champs des cultures
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
16
|
Avez-vous un champ des cultures ?
|
Oui
Non
|
98
117
|
46
54
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Ces résultats nous expliquent que 117 (54%)
d'enquêtés n'ont pas des champs de cultures, contre 98 (46%) qui
les en ont.
Tableau N°XX. Techniques culturales pratiquées
dans la presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
17
|
Si oui, quelle technique culturale pratiquez-vous ?
|
Cultures sur brûlis
Rotation des cultures
Assolement
Autre à spécifier : association des
cultures
|
100
26
5
84
|
47
12
2
39
|
TOTAL
|
214
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous parlent que ce qui ont
des champs des cultures, 100 (47%) d'enquêtés utilisent la
technique des cultures sur brûlis, 84 (39%) associent les cultures, 26
(12%) font la rotation des cultures et 5 (2%) pratiquent l'assolement des
cultures.
Tableau N°XXI. Différence entre l'actuelle et
l'ancienne productivité agricole
N
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
18
|
Quel est l'actuel état de la productivité
agricole par rapport à celui des années
précédentes ?
|
Faible
Moyen
Elevée
|
156
54
5
|
73
25
2
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
A partir de ce tableau, il convient de signaler que l'actuelle
productivité agricole est faible par rapport à celle du jadis
selon (156, 73%) d'enquêtés, elle est moyenne (54, 25%) et
élevée (5,2%).
Tableau N°XXII. Ancienne distance entre maisons et lieu
de ravitaillement en bois
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
19
|
A quelle distance des maisons ravitailliez-vous des bois dans
les anciens temps?
|
10m
50m
100m
500m
Autre à spécifier : moins de
10m
|
51
75
57
5
27
|
23
43
27
2
13
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Pour question de la distance que parcouraient les riverains
d'UBWARI à la recherche des bois, 75 (43%) d'enquêtés
répondent qu'elle était de 50m de leurs maisons, 57 (27%) disent
à 100m, 51 (23%) se ravitaillaient à 10m et 5 (2%) à 500m.
Tableau N°XXIII. Actuelle distance entre maisons et lieux
de ravitaillement en bois
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
20
|
A quelle distance des maisons vous cherchez des bois
actuellement ?
|
2km
5km
10km
15km
Autre à préciser : plus de 15km
|
7
36
85
47
40
|
3
17
40
22
18
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Selon les résultats de ce tableau, actuellement les
riverains d'UBWARI se ravitaillent les bois à 10km des maisons (85, 40%)
d'enquêtés, à 47 (22%), à plus de 15km (40, 18%),
à plus de 15km (36, 17%) et à 2km (7,3%).
Tableau N°XXIV. Nombre de stères des bois
utilisés en mois par enquêtés
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
21
|
Combien de stères des bois utilisez-vous par
mois ?
|
2 stères
4 stères
6 stères
Autre à préciser : moins de
2stères
|
19
146
34
16
|
9
68
16
7
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Concernant ce tableau, ses résultats nous montrent que
parmi les 215 personnes enquêtées, 146 (68%) utilisent 4
stères des bois par mois, 34 (16%) 6 stères, 19 (9%) 2
stères et 16 (7%) moins de 2 stères.
Tableau N°XXV. Causes de la pollution des eaux du lac en
presqu'île d'UBWARI
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
22
|
Quelle est la cause de la pollution des eaux
côtières du lac en presqu'île d'UBWARI ?
|
Les érosions
Les déchets ménagers
Autre à spécifier : activités de
transport
|
130
75
10
|
60
35
5
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Départ les résultats de ce tableau, la cause de
la pollution des eaux du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI est
liée aux érosions (130, 60%) d'enquêtés,
déchets ménagers (75,35%) et aux activités de transport
lacustre (10, 5%).
D. QUESTION EN RAPPORT AVEC LES PRODUITS
COMMERCIAUX
Tableau N°XXVI. Produits commerciaux à la base
d'attirer les étrangers dans la presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
23
|
Quels sont les produits commerciaux qui attirent plus les
étrangers dans la presqu'île ?
|
Produits de la pêche
Produits forestiers
Autres à spécifier : la vente des
produits utilisés dans la pêche
|
120
91
4
|
56
42
2
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Eu égard aux résultats de ce tableau, il
s'avère mieux de préciser qu'en UBWARI les étrangers sont
attirés par les produits commerciaux issus de la pêche (120, 56%)
d'enquêtés, de la forêt (91, 42%) et la vente des produits
utilisés dans la pêche (4, 2%).
E. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA REGLEMENTATION DE LA
PECHE
Tableau N°XXVII. Niveaux de connaissance des riverains
sur les règlements de la pêche
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
24
|
Avez-vous une connaissance sur les règlements de la
pêche ?
|
Oui
Non
|
59
156
|
27
73
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Dans le sens de savoir le niveau de connaissance des riverains
d'UBWARI sur la règlementation du lac, les résultats de 156 (73%)
d'enquêtés montrent que ces riverains n'ont pas une connaissance
sur elle, contre 59 (27%) qui en ont.
Tableau N°XXVIII. Type de la règlementation de la
pêche utilisé dans la presqu'île
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
25
|
Si oui, quelle est la règlementation
respectez-vous ?
|
Fermeture des pêches pendant 3mois
Non utilisation des produits toxiques dans la pêche
Autre à préciser : aucune
réponse
|
44
15
156
|
20
7
73
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Parmi les 59 personnes qui ont une connaissance sur la
règlementation du lac, 44 (20%) respectent la règlementation de
fermeture des activités de pêche pendant trois mois, 15 (7%)
respectent le non utilisation des produits toxiques dans la pêche.
F. QUESTION EN RAPPORT AVEC LA STRATEGIE DE LA
PROTECTION DU LAC
Tableau N°XXIX. Propositions des riverains d'UBWARI sur
la protection du lac Tanganyika
N°
|
QUESTION
|
REPONSES
|
FREQUENCES
|
%
|
26
|
Que proposez-vous pour protéger le lac
Tanganyika ?
|
Sensibiliser les riverains d'UBWARI sur la
nécessité de la protection du lac Tanganyika
Renforcer la surveillance des exploitations
Autres à spécifier : lutte contre les
érosions
|
150
19
46
|
70
9
21
|
TOTAL
|
215
|
100
|
Sources : nos enquêtés
Au sujet de la solution à envisager pour
protéger le lac Tanganyika, les résultats de ce tableau nous
proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la
nécessité de la protection du lac Tanganyika (150, 70%) de nos
enquêtés, lutte contre les érosions (46,21%) et renforcer
la surveillance des exploitations des ressources halieutiques et
forestières (19, 9%).
II. 5. 2. RESULTAS OBTENUS PAR
INTERVIEW VERBALE
Ces résultats sont issus d'entretiens avec les
informateurs clés (service de l'environnement du groupement BABWARI,
présidents des patrons artisans-pêcheurs de 6 sites de pêche
d'UBWARI et CRH).
Ø Propos recueillis au service de
l'environnement du groupement BABWARI
D'après le chef du service, il a une connaissance
en matière de la règlementation des pêches et montre
que les riverains connaissent certaines règles, mais leur comportement
incivique est un défaut pour leurs applications. Il souligna que les
activités des pêches sont une grande menace à la
biodiversité du lac Tanganyika par l'utilisation des différents
types d'engins de pêche, l'attaque aux forêts riveraines pour la
fabrication des planches, pirogues et braises.Les habitants d'UBWARI
étant en même temps pêcheurs-agriculteurs, déboisent
des forêts pour l'installation des cultures, ce qui est supposé
être à la base de la diminution des pluies et de rivières.
Ce phénomène occasionne les érosions et même les
glissements des terres vers le lac pendant les grandes pluies. Pour lui, ces
facteurs sont à la base de la baisse des captures dans les
pêcheries d'UBWARI. Nécessairement, l'implication favorable du
gouvernement et la conscience de la population sont les alternatifs à la
protection du lac et au maintien de la durabilité des ressources
halieutiques d'UBWARI, dit-il.
Ø Propos recueillis au sein des agents de
centre d'hydrobiologie d'UVIRA en descente d'UBWARI
Selon le chef d'équipe de descente, les menaces
à la biodiversité du lac Tanganyika et la baisse des captures en
UBWARI sont dues à l'augmentation de la température des eaux et
le changement climatique, la multiplicité d'unités et d'efforts
des pêches, le déboisement à grande échelle des
collines littérales, les sédiments en suspensions et les
techniques des pêches destructives. Selon lui, ces causes sont en grande
partie originaires des comportements inciviques des riverains. Il dira que ces
phénomènes dépendent de la réalité d'un site
de pêche à l'autre (surtout le prélèvement massif
des roseaux le long de la côte), d'utilisation des filets à
petites mailles et la pêche aux alevins de Ndakala (kahuzu,
Mugara).Pour lui, le manque des financements est un défide leur
part dans le système de sensibilisation des riverains sur la gestion du
lac. Il termina en disant que l'Etat doit s'approprier la sensibilisation pour
que la durabilité des RH du lac Tanganyika particulièrement
celles d'UBWARI soit maintenue.
Ø Propos recueillis auprès des
présidents des patrons artisans-pêcheurs de 6 sites de pêche
d'UBWARI
Selon la majorité de ces patrons, la baisse des
captures dans les pêcheries d'UBWARI est liée au changement
climatique, à la baisse du niveau des eaux du lac et à la
diminution des roseaux. Ils supposent que ces facteurs peuvent être les
menaces à la biodiversité du lac Tanganyika. De leur part, 67%
des patrons artisans pêcheurs ne connaissent pas la règlementation
des pêches, faute qu'ils imputent au gouvernement. Ils ajoutant en disant
que la règlementation des pêches n'est pas mauvaise, mais l'octroi
des crédits aux pêcheurs, l'introduction des intrants modernes de
pêche et leur encadrement scientifique peuvent permettre une exploitation
responsable et suffisante pouvant assurer le maintien de la durabilité
des RH d'UBWARI. Ils recommandent au gouvernement la disponibilité
localement des matériels de pêche qui répondent mieux aux
normes de la pêche au lieu de les laisser faire tout ce qu'ils veulent
dans le choix d'engins de pêche.
Pour notre part, l'analyse de ces résultats nous
conduit à dire que les pêcheurs ne se soucient pas de la
dégradation du lac, ils voient seulement les bons rendements des
captures.
II. 6. DISCUSSION DES RESULTATS
D'ENQUETES
Notre étude est partiepar l'objectif
général d'identifier les facteurs à l'origine de la
dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI en vue de
trouver une stratégie de les surmonter.A ce stade, départ la
situation vécue dans notre milieu d'étude, nous avons
pensé que ces facteurs sont la déforestation ou le
déboisement des collines littorales, la pêche ou la surpêche
et les déversements des déchets dans le lac. Ces trois facteurs
majeurs et d'autres y afféra ont constitué l'objet
d'enquêteseffectués auprès de 215 personneset 8
informateurs clés en UBWARI.Les résultats obtenus de ces
enquêtes nous les avons confrontés avec ceux des études
antérieures portant sur la dégradation des
écosystèmes lacustres.
Après l'évaluation de résultats de nos
enquêtes faites sur terrain sanctionnées par nos analyses, nous
avons constaté qu'ils ont confirmé nos hypothèses.
Parmi nos enquêtés, 183 (83%) ne sont pas
originaires de la presqu'île, y sont pendant la période comprise
entre 5et 20 ans de durée (71, 33%). Bon nombred'enquêtés y
vivent de la pêche (99, 46%), de l'agriculture (78, 36%). Ces non
originaires sont attirés par les produits de la pêche (120, 56%),
les produits forestiers (91, 42%) et la vente des produits utilisés dans
la pêche.Apart les causes qui attirent plus des non originaires dans la
presqu'île soulevées par nos enquêtés, nous avons
constaté que l'UBWARI est devenuun lieu d'asile pour des raisons de
s'échapper aux conflits et/ou aux crimes et autres actes violents commis
dans leurs milieux d'origine (sorcellerie, violences sexuelles,
escroquerie, ...).
- En ce qui concerne la confirmation de nos hypothèses,
la première est témoignée par le tableau N°XI
où les résultats parlent de la déforestation ou
déboisement des collines littorales du lac (87, 40%), des
déversements des déchets dans le lac (62, 29%) et la
surpêche (56, 26%) comme facteurs àl'origine de la
dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI.
Les résultats de ce tableau se confrontent avec ceux de
PNUD relevant les déversements des bateauxet des activités de
pêche,ceux de Jean-Marie NTAKO BANJIRA soulevant les ordures
ménagerset ceux de Charles RUNYANGE parlant de la surexploitation des
ressources étant parmi les facteurs à l'origine de la
dégradation du lac Tanganyika.
- Quant à la deuxième hypothèse, les
résultats des tableaux N°XII soulignent l'utilisation des sennes de
plages (109, 51%), des moustiquaires (38, 18%), des filets maillants
malgré leur interdiction et, les pêcheurs savent que ces
techniques sont destructives(tableau N°XIII, 54, 25%) et les
résultats du tableau N°XVI donnent les causesdu non
rentabilité de la pêche en presqu'île d'UBWARI telles quela
pêche aux frayères ( 99, 46%) et aux alevins (96, 45%).
Les causes de la diminution ou la disparition des animaux
aquatiques (surtout les poissons) étant liées en grande partie
à la pêche, elles attirent des temps en temps l'attention des
chercheurs. En 2002, le ministère Britannique de l'environnement a
déclaré « 60% de réserves des poissons au monde
sont en train de disparaître à cause de la pêche à
outrance ».
Les résultats issus de nos enquêtés ne
s'éloignent pas aux analyses d'autres chercheurs. C'est le cas des
analyses de Marie PASCALE COLACE qui dit « Au cours des temps,
les humains ne sont que considérablementmultipliés et
dispersés à traverstoute la planète. Par leur
présence et leurs technologies, ils ont eu un impact environnemental
grandissant ».48(*)
En dépit des causes anthropiquesde la
dégradation du lac Tanganyika soulevées par nos
enquêtés, les causes naturelles ne sont pas à
déconsidérerquel que soit leurs moindresampleurs. Ce sont le
réchauffement climatique, les mouvements des terrains littoraux vers le
lac, les pluies acides, présence du pétrole dans le lac et les
effets des volcans du Nord-Kivu dans le bas fond du lac car le TANGANYIKA fait
partie des lacs du Rift valley africain qui se communiquent.
- Pour notre troisième hypothèse, les
résultats du tableau N°XVIII portant sur les conséquences
quirésultent de la dégradation de l'environnement côtier et
biophysique du lac Tanganyika (surexploitation des ressources halieutiques et
forestières) en presqu'île d'UBWARI, sont la perte de la
biodiversité (132, 61%), perturbation climatique (12, 6%),
proliférations des maladies (17, 8%), perte d'emplois (54, 25%).
De ces résultats, nous constatons que les riverains
d'UBWARI n'ont pas soulevé la pollution du lac par ignorance, mais ont
ajouté la perturbation climatique.Les résultats issus de nos
enquêtés se coïncident avec ceux de ROBERT G. WETZEL
soulignant la régression des ressources aquatiques dues à la
croissance démographiqueet auxactivitésd'exploitation, de
transformation et de consommation des ressources.
Quant à l'influence des techniques culturales sur la
disparition des forêts d'UBWARI, les résultats du tableau
N°XX nous parlent que lesprincipalescausesen sont la culture sur
brûlis (100, 47%) et l'association des cultures (84, 39%). Ensuite, les
agriculteurs confirment la baisse de la productivité agricole par
rapport aux années antérieures (tableau N°XXI selon 156,
73%), due à la rotation, l'association et l'assolementdes cultures par
carence ou manque d'espaces cultivables.Dans les anciens temps, les bois se
retrouvaienten moyenne à une distance de 50m des maisonsdans plusieurs
villages (75, 43%) selon le tableau N°XXII).
Actuellement, selon le tableau NXXIII, les bois sont
recherchés en moyenne, à 10km des maisons (85, 40%) et
unménage utilise en moyenne 4stères des bois par mois (146, 68%)
selon le tableau N°XXIV.A part la disparition des forêts par
l'installation des cultures, d'autres facteurs se multiplient d'un jour
à l'autre. Ce sont la fabrication des planches, des braises (80% des
forêts de la RDC),des pirogues de pêche et la recherche des bois
de cuisson (92% des forêts congolaises).
Les résultats de la disparition des forêts issus
de nos enquêtés vont de pair avec ceux de COHEN portant sur le
niveau du déboisement évalué entre 40 et 60% des terrains
dans le bassin central du lac Tanganyika où l'UBWARI fait partie.Selon
nos impressions, les riverains d'UBWARI et les autorités locales se
méfient des services écosystémiques que leur fourni les
forêts et les rôles de l'arbre dans la vie. Ce sont leur
égoïsme et avidité qui en témoignent. S'il n'y aura
pasla prise deconscience et des décisions par les riverains et les
autorités gouvernementales sur la sauvegarde des petites forêts
restantes, l'UBWARI sera un désert en devenir. La dégradation des
couverts végétaux littoraux et les mauvaises techniques
culturales conduisent à l'infertilité des sols littoraux.
Au sujet de la règlementation des pêches, les
résultats du tableau N° XXVII montrent que les mesures
règlementant la pêche ne sont pas connues par les riverains (156,
73%). Malgré cette ignorance, lors de la fermeture des pêches par
les services maritime et environnemental, les pêcheurs artisanaux
respectent l'arrêt des pêches. Par contre, les pêcheurs
coutumiers pêchent pendant la nuit. De nos analyses, la faible
implication du gouvernement congolais en matière du contrôle des
exploitations des R.H est en cause du non connaissance de ces règlements
par les riverains. A ce point, pascal FABRE49(*) considérant l'Etat comme contrôleur, dit
« l'Etat doit assurer un suivi efficace de la performance de
différents sites d'exploitation (agriculture, pêche,
commerce,...), évaluer les techniques d'exploitation et fournir aux
exploitants les informations pouvant leur garantir la fiabilité et
l'homogénéité dans les exploitations », ce qui
reste du cauchemar en RDC malgré ce que dit l'article 9 de la
constitution du 18 Février 2008(l'Etat exerce une
souveraineté permanente sur le sol, le sous-sol, les eaux et les
forêts, sur les espèces aériennes, fluviales, lacustres et
maritimes congolaises ainsi que sur le plateau continentale).
- En ce qui concerne laquatrième hypothèse
liée à la stratégie de la protection du lac Tanganyika,
les résultants du tableau N°XXVI de nos enquêtes proposent la
sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de sa
protection (150, 70%).
Pour le renforcement des idées aux résultats
obtenus à nos enquêtés, il est faux de croire que
« lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier
fleuve ou lac pollué, le dernier poisson capturé, nous nous
rendons compte que l'argent ne manquera pas ». Ici, nous
montrons combien de fois que tout être humain n'a droit de
détruire l'environnement pour son intérêt propre. Enfin de
compte, il subira des conséquences néfastes.
De cette raison, nous devons combattre toute cause de la
dégradation de nos différents écosystèmes,
particulièrement celui du lac Tanganyika.A ce sujet, les
résultats d'interview verbale ont mis l'accent sur l'implication du
gouvernement en matière d'information populaire aux fins d'assurer une
gestion rationnelle du lac et la conscience de la population étant les
alternatifs à la protection du lac Tanganyika. Ces propositions sont de
pair avec celles de DORMOMT MARCELsuggérant au pouvoir publique la mise
en place de la directive de la législation pour mieux gérer,
exploiter et conserver rationnellement les R.H, celles de PNUD
préconisant d'accorder au lac Tanganyika une attention immédiate
pour évaluer la situation, lutter contre la pollution et protéger
la diversité biologique, et celles de Charles RUNYANGE demandant aux
communautés riveraines du lac Tanganyika ( BURUNDI et RDC) d'avoir
nécessité de jouer un rôle proactif dans la gestion, la
conservation et la protection des R.N.
Lorsque nous analysons ces résultats, nous constatons
qu'il y anécessité d'une information et éducation
environnementale du lac Tanganyika de la part des riverains d'UBWARI pour
assurer la protection de ce dernier.
II.
8. CONCLUSION PARTIELLE
Au sujet de ce chapitre portant sur la présentation des
résultats d'enquêtes, nous avons constaté que les
techniques d'exploitation des pêches et des forêts en
presqu'île d'UBWARI constituent une dégradation non
négligeable du lac Tanganyika. A cet effet, considérant la
majorité de nos répondants, nous sommes convaincus que nos
hypothèses sont confirmées car les facteurs de la
dégradation du lac Tanganyika sont la pêche (56, 26%), les
déboisements des forêts littorales (87, 40%) et les
déversements des déchets dans le lac (63, 29%). Ensuite, 109, 51%
d'enquêtés pêchent à la senne de plage, 38, 18%
pêchent à la moustiquaire et 5, 2% pêchent aux filets
maillants malgré leur interdiction dans le milieu. Aussi, 99,46%
d'enquêtés pêchent dans les frayères et 96,45%
pêchent dans les alevinages. Ces facteurs sont perturbateurs des captures
des poissons dans la presqu'île à 12 caisses que se
diffèrent les actuelles et les anciennes captures comme les ont
confirmé 86, 40% d'enquêtés.
Egalement, les techniques culturales utilisées laissent
à désirer du fait que 100, 47% des cultivateurs
enquêtés pratiquent les cultures sur brûlis, ce qui est
à la base de la disparition de la biomasse forestière, à
la régression de la productivité des sols jusqu'à
atteindre un rendement faible des produits agricoles comme les ont
confirmé 156,73% d'enquêtés et, 63 personnes soit 29%
d'enquêtés jettent leurs déchets dans le lac.
Voyant cette relation des causes à effets entre la
mauvaise gestion des terres, des pêches et des déchets sur le
renouvellement des espèces, les résultants du tableau
N°XXVI de nos enquêtes proposent la sensibilisation des riverains
d'UBWARI sur la nécessité de la protection du lac Tanganyika
(150, 70%) étant une solution pouvant atténuer sa
dégradation.
Chapitre III. STRATEGIE DE SENSIBILISATION DES RIVERAINS
D'UBWARI SUR LA NECESSITE DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA
III.1
JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE
Toute personne désireuse de remédier aux
problèmes qui touchent les ressources naturelles au lac Tanganyika,
doit d'abord s'attaquer à leurs causes après avoir fait une
étude d'impact.Etant la procédure de la mise en oeuvre du
principe « mieux vaut prévenir que guérir », pour
prévenir il faut connaitre à étudier à l'avance
l'étude d'impact (les conséquences d'une action).L'étude
d'impact est une procédure administrative et une règle de bon
sens qui doit se réaliser par l'administration politique (gouvernement)
et le public (la population).Par l'étude d'impact, le principe capital
est que toutes les activités liées à l'exploitation des
ressources naturelles ne soient applicables qu'en vertu de deux critères
alternatifs :
- L'importance des dimensions de l'activité (son
incidence sur l'environnement) ;
- La taille d'une activé en supposant que plus elle est
grande, plus elle risque de porter atteinte à l'environnement.
Pour cela, l'étude d'impact comporte 4
éléments essentiels :
Ø Analyse de l'état initial du site de
l'activité et de son environnement ;
Ø Analyse des effets produits par cette activité
sur l'environnement ;
Ø Les raisons pour lesquelles l'activité a
été retenue ; et
Ø Les mesures envisagées par l'exploitant pour
supprimer, réduire et si possible compenser les conséquences
dommageables de son activité d'exploitation sur l'environnement.
III.2. OBJECTIFS DE LA STRATEGIE
Les plus grands problèmes du lac Tanganyika sont les
pêches destructives, la sédimentation causée par le
déboisement et les déversements des déchets qui ont
entrainé les répercussions négatives sur l'écologie
du lac causées par ces populations riveraines connues
« pêcheurs- agriculteurs ».A ce point, les
stratégies répond aux objectifs de :
- Vaincre l'ignorance et améliorer les connaissances
de la population sur la conservation de la nature et la protection du lac
Tanganyika,
- Valoriser l'environnement et former les cadres capables de
le défendre,
- Changer les mentalités, les habitudes et les
attitudes néfastes des humains face à l'environnement,
- Créer l'éthique environnementale (morale qui
respecte la nature comme un bien commun de l'humanité),
Pourquoi la protection du lac par les
riverains ?
Tout projet doit partir avec les opportunités,
l'intégration des auteurs et participation de la communauté
locale pour sa réussite car dit-on « ce que vous faites pour
moi, sans moi vous les faites quelques part contre moi, et l'échec de la
planification c'est la planification de l'échec ».De cette
raison, la meilleure façon de traiter les problèmes
environnementaux est d'assurer la participation de tous les citoyens au
niveau qui convient (principe 10 de la convention de RIO DE JANEIRO).La
protection du lac Tanganyika étant une obligation de l'Etat, est avant
tout un devoir des riverains.
Il s'avère mieux que chaque riverain sache qu'il a
devoir de sauvegarder la ressource qu'il exploite et le biotope dans lequel
ilvit. Cette participation est liée aux caractères particuliers
suivants :
- Universalité ;
- L'indépendance ;
- Irréversibilité (principes 4 et 19 de la
déclaration de STOCKHOLM, 1972).
III.3. PRESENTATIONS DES AXES STRATEGIQUES
Généralement, la stratégie
environnementale doit passer par l'éducation mésologique
(environnementale) et la communication environnementale.
§ L'éducation mésologique
(environnementale) visant à amener la population de savoir d'une
manière interdisciplinaire, leur relation avec les ressources à
exploiter et leur milieu, ressemble les fonctions suivantes :
- La formation et l'information,
- La sensibilisation et l'animation, et
- La vulgarisation.
L'éducation mésologique est un outil qui permet
d'entrer en contact avec la population pour comprendre son comportement ou ses
attitudes sur l'utilisation des ressources naturelles de son milieu et tourne
au tour de cinq facteurs (la prise de conscience, l'acquisition des
connaissances et des techniques, le développement des attitudes et de
l'esprit de participation.
§ La communication environnementale
étant un moyen ou une action par lequel on partage les connaissances
relatives à l'environnement, permet à la population de conserver
la nature et protéger l'environnent (particulièrement le lac
Tanganyika).
La communication environnementale présente deux
méthodes :
- Méthodes directes (conversation,
discussion, interview, forum, atelier,...),
- Méthodes indirectes (la
radiodiffusion, la télévision, les magazines, les bulletins
d'informations, les dépliants,....).
III.
3. 1. ANALYSE STRATEGIQUE
Pour faciliter les mécanismes de réalisation ou
d'exécution de notre stratégie, l'analyse de la matrice
MOFF/SWOFT, nous éclaircit d'avantage des motifs de la protection du lac
Tanganyika (contourner les menaces, saisir les opportunités,
éliminer les faiblesses et améliorer les forces).
Tableau N°XXX. Schéma
du processus stratégique par l'analyse de la matrice MOFF/SWOFT
MENACES A CONTOURNER
|
OPPORTUNITES A SAISIR
|
- Pression démographique (immigration non
maitrisée) ;
- Fortes demandes et surexploitation des ressources naturelles
dans le milieu.
- Pauvreté de la population et insuffisance des moyens
financiers.
- Comportements inciviques de la population.
- Mauvaise gestion des pêches et de terre (feu de
brousse, déboisement..., pêches aux alevins, aux
frayères,...)
- Conflits inter exploitants et agents de la conservation de
l'environnement
|
- Présence des ressources à exploiter et agents
DGM,
- Présence des agents maritimes, d'environnement, de
renseignement et sécurité dans le milieu.
- Accès au commerce et l'élevage
- Présence des leaders pouvant influencer le changement
des mentalités.
- Présence de code forestier et lois de la pêche
au sein du pays
- Présence des OPJ, code de la famille, ...
|
FAIBLESSES A ELIMINER
|
FORCES A AMELIORER
|
- Manque d'information et d'éducation environnementale
par la population.
- Manque d'initiatives de la protection de l'environnement et
non vulgarisation des instruments juridiques sur la gestion des
écosystèmes.
- Manque d'émissions de la conservation de
l'environnement par les radios du milieu environnant la presqu'île.
- Absence d'informations sur les dangers de l'exploitation
abusive des ressources naturelles et la nécessité de
protéger le lac Tanganyika au sein de la population.
- Corruption et impunité
- Manque des financements
|
- Solidarité et volonté de la population aux
actions communautaires.
- Présence de service de la conservation de la nature
et existence d'une stratégie nationale de la conservation de la
biodiversité.
- Présence des radios dans les milieux environnant la
presqu'île.
- Esprit d'écoute aux sensibilisations et
volonté d'une exploitation rationnelle des ressources naturelles par la
population.
- Présence des conventions sur la gestion durable du
lac Tanganyika et d'agents engagés pour la protection de
l'environnement.
- Existence des centres Etatiques et des ONG d'études
et recherches sur le lac Tanganyika (CRH, SLOW FOOD,...)
|
Sources : Nos recherches à partir du cours de
planification et développement dispensé par Dr. AKILIMALI
CIRIRIMBO, L2, ISDR/Goma, 2015- 2016
III.
3. 2. ORIENTATION DES AXES STRATEGIQUES
Dans le sens de notre étude, la stratégie
envisagée, présente les 6 volets suivants :
- Tenir et organiser les séances de communication pour
le changement des comportements ;
- Plaider aux autorités gouvernementales et ONG
internationaux de la protection de l'environnement pour leur
implication ;
- Boiser les collines littorales et planter les roseaux aux
rivages du lac dans un lieu parallèle au parc des poissons ;
- Instaurer les pratiques piscicoles ;
- Renforcer la rigueur d'interdiction des certains intrants,
pratique destructive et suspension des activités de
pêche ;
- Vulgariser les techniques d'enfouissement, de compostage et
de l'incinération des déchets.
2.
1.Tenir et organiser les séances de communication sur le changement des
comportements
Dans les principes de développement, toute intervention
doit viser l'amélioration réelle et durable des conditions de vie
des populations. Si non, tout est à l'échec sans la
complicité et l'implication affectives des populations
bénéficiaires.
La communication ouvre les relations entre les humains et
apporte une valeur ajoutée sur le comportement humain. A ces fins, ce
volet stratégique présente les modalités
suivantes :
§ Causerie éducative dans les villages
Objectifs :
o Permettre à la population d'évaluer leur
comportement face aux ressources naturelles au lac Tanganyika ;
o Amener la population à se conscientiser, se mobiliser
et se maintenir aux actions de la protection du lac ;
§ Réunions avec les personnes influentes
du milieu
Objectifs :
o Permettre à éveiller la conscience de la
population par leur influence ;
o Expliquer à la population la nécessité
des ressources à exploiter et l'importance de les sauvegarder ;
o Montrer leur responsabilités de conviction pour
l'échec et à la réussite de la protection du lac.
§ Causeries éducatives aux écoles
secondaires
Objectifs :
o Monter aux élèves qu'ils sont les agents de
changement des comportements inciviques dans leurs familles ;
o Valoriser leurs capacités intellectuelles dans leurs
familles par la transmission des principes d'information et d'éducation
environnementale acquis.
§ Entretiens avec les agents (maritimes,
environnementaux, commandants de force navale et policière)
Objectifs :
o Eveiller leurs consciences dans les assises de protection
des espèces menacées ;
o Permettre à restaurer un Etat de droit, digne et fier
de sa potentialité en ressources naturelles.
2. 2.
Plaider aux autorités gouvernementales et ONG internationales de la
protection de l'environnement
Des discours et défenses des plaidoyers devant les
autorités suprêmes et les chefs des ONG internationaux sont des
atouts à 95% de la réussite de notre stratégie
par :
§ Leur implication dans la protection du
lac
Objectifs :
o Renforcer et assurer le cadre politique, légal,
institutionnel et social ;
o Soutenir la durabilité des ressources.
§ L'implantation d'une
radiotélévision de la conservation de la nature dans la
presqu'île (RTCNU)
Objectifs :
o Diffuser à toutes les couches de la population les
infos se relevant à l'éducation environnementale ;
o Visualisation des images (films vidéo) en rapport
avec la dégradation de l'environnement enfin d'attirer et susciter
l'attention de la population sur la protection du lac.
Ici, la radiotélévision est choisie pour ses
trois fonctions suivantes :
- Informer, a traves les journaux, les
bulletins d'informations, les flashes d'informations et autres,
- Eduquer, par des émissions à
caractères environnementaux,
- Divertir, par des musiques de
détresse et théâtres à caractères
environnementaux.
§ Création d'un parc des poissons dans le
lac.
Objectifs :
o Disposer d'un lieu d'asile, de frayère et de la
reproduction des poissons où la pêche est interdite ;
o Valoriser le pourvoir et la volonté étatique
au sein de la population.
2.3.
Boiser les collines littorales et planter les roseaux aux rivages du lac dans
un lieu parallèle au parc des poissons.
Voyant l'état de lieu actuel des collines littorales et
des zones d'alevinage, des frayères qui sont dénudées, ce
volet stratégique est une réponse issue de nos
enquêtés.
Objectifs :
o Valoriser le parc des poissons ;
o Régénérer les forêts en vue de
conserver les espèces envahies ;
o Restaurer les zones d'alevinages et de frayère des
poisons ;
o Créer la réserve d'animaux.
2.4.
Instaurer la pratique piscicole
Considérant la dépendance de la majorité
des riverains au régime animal, surtout en poisson, pour
régulariser la situation, ce volet stratégique a pensé
à la création des étangs piscicoles.
Objectifs :
o Atténuer la pression des besoins en poissons sur
le lac;
o Réduire ou mettre fin aux conflits entre
pêcheurs et agents maritimes ;
o Eviter la carence de besoins énergétiques en
protéine animale en cas de la suspension des pêches.
2.5. Renforcer la rigueur l'interdiction des certains
intrants, pratiques destructives et suspension des activités de
pêche.
En faveur des systèmes actuels de l'interdiction des
intrants, pratiques des pêches destructives et suspension des
activités de pêche, nous y constatons une
légèreté et un favoritisme.
Objectifs :
o Permettre la gestion rationnelle des pêches ;
o Augmenter la productivité des poissons ;
o Manifester la ferme volonté du gouvernement dans la
protection des lacs.
2.6.
Vulgariser les techniques d'enfouissement, de compostage et de
l'incinération des déchets.
Tenant compte de l'ignorance de la population sur le
réemploi des déchets pour d'autres finalités, c'est volet
est une réponse au déversement des déchets dans le lac.
Objectifs :
o Atténuer la pollution du lac ;
o Prévenir les maladies ;
o Assainir les villages riverains ;
o Produire l'humus (engrais organiques),
o Lutter contre la dégradation du sol par les
déchets plastiques.
III. 4. CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre consacré à la stratégie de
sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de
protéger le lac Tanganyika, part de l'analyse MOFF (menaces à
contourner, opportunités à saisir, faiblesses à
éliminer et forces à améliorer) en vue d'atteindre les
objectifs de cette stratégie. Elle part premièrement de
l'éducation mésologique visant à amener la population de
savoir leur relation avec les ressources à exploiter et leur milieu de
vie faite par la formation, l'information, la sensibilisation, l'animation et
la vulgarisation.
En deuxième lieu, elle part de la communication
environnementale qui est un moyen par lequel on partage les connaissances
relatives à l'environnement. Cette communication permet à la
population de conserver la nature et protéger l'environnent par
méthodes directes (conversation, discussion, interview, forum,
atelier,...) et méthodes indirectes (la radiodiffusion, la
télévision, les magazines, les bulletins d'informations, les
dépliants,....) en fin d'atteindre toutes les couches de la population
pour un but de protéger le lac Tanganyika menacé au niveau de son
environnement biophysique et côtier par les activités quotidiens
de ses riverains.
CONCLUSION GENERALE
Comme il a été prouvé par plusieurs
chercheurs, la biodiversité du lac Tanganyika est menacée par les
activités de son exploitation et de son bassin versant. La
surpêche avec leurs techniques destructives, la surexploitation des ses
forêts littorales et les déversements des déchets dans le
lac ont été supposés par la présente étude
comme facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en
presqu'île d'UBWARI. Ces facteurs sont conséquences des
comportements inciviques des riverains mais, influencés en grandes
parties par l'implication défavorable du gouvernement dans la gestion
des écosystèmes lacustres.
Au regard de ces aspects soulevés, des enquêtes
sont faites sur terrain auprès de 215 enquêtés repartis en
6 sites et auprès de 8 informateurs clés où leurs
résultats obtenus ont confirmé nos hypothèses car 87,40%
d'enquêtés ont pensé sur le déboisement des
forêts littorales, 62, 29% sur les déversements des déchets
dans le lac et 56, 26% sur la surpêche comme facteurs à l'origine
de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI.
De ce qui précède, sur les pratiques de
pêche à l'origine de la dégradation de l'environnement
côtier et biophysique du lac en presqu'île d'UBWARI, 109, 51%
d'enquêtés pêchent à la senne de plage, 38, 18%
pêchent à la moustiquaire et 5, 2% pêchent aux filets
maillants malgré leur interdiction dans le milieu.
Au sujet des conséquences qui résultent de la
dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac
Tanganyika, 132, 61% d'enquêtés parlent de la disparition des
espèces (perte de la biodiversité), 54,25% parlent de la perte
d'emplois et 17, 8% voient la prolifération des maladies dans la
presqu'île. Alors, pour que le lac Tanganyika soit protégé
par ses riverains, 150, 70% de 215 personnes enquêtées proposent
la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de sa
protection. Comme stratégie envisagée par la présente
étude, elle vise à amener la population à savoir leur
relation avec les ressources à exploiter en vue de protéger le
lac aux fins d'assurer une gestion rationnelle de ses potentialités
biologiques disponibles au profit des générations
présentes et futures.
Pour finaliser cette étude, nous avons utilisé
la méthode historique, la méthode analytique, la technique
d'observation, la technique documentaire, la technique du
questionnaire écrit et la technique d'interview. Ainsi,dans la
logique scientifique, nous ne disons pas avoir atteint toutes les solutions
liées à la protection du lac Tanganyika en presqu'île
d'UBWARI, c'est pour cette raison que nous laissons les portes ouvertes
à d'autres chercheurs d'en trouver d'autres solutions.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- A.COLLART, Notes sur la pêche au ndakala au lac
Tanganyika, extrait du bulletin agricole du Congo belge, vol XLVII, n° 4,
Bruxelles, 1956,
- CASIER.J, le royaume chrétien de MPALA :
1887-1893, in souvenirs historiques (N° 013), Nuntiuncula, Bruxelles,
1987. Texte révisé le 2 Décembre 2007 par P.
StefaanMinnaert, M.Afr.
- CH. MUELLER, les grandes lignes des migrations Bantous de la
province orientale du Congo Belge, A.R.S.O.M, Bruxelles, 1936,
- G. MARLIER, étude géographique du bassin de la
Ruzizi, distribution des poissons, IRS, laboratoire de Tanganyika, Uvira, in
annales des sociétés royales zoologiques du Congo Belgique, FSCI,
Tome LXXXIV, Bruxelles, 1953,
- Joël JALLADEAU et al, Initiation à la
macroéconomie, éd. DE BROECK, Paris, 1998,
- Joël JALLADEAU, initiation à la
macroéconomie, éd. DE BROECK, Paris, 1998
- Marie José EVERT, le lac Tanganyika, sa faune et la
pêche au Burundi, éd. Louvain, 1980,
- MAX FERMOND LEON POLL, genre des poissons d'eau douce
d'Afrique, in annales zoologiques de musée royale du Congo Belge, in-8,
54, éd. Tervuren, Bruxelles, 1957,
- Pascal FABRE, management et contrôle de gestion
(manuel et formation), éd. DUNOP, Paris, 2007,
- ROBERT CHAMBERS, Développement Rural, Pauvreté
cachée, éd. KARTHALA et CTH, Paris, 1990,
- ROGER DAJOZ, précis d'écologie fondamentale et
appliquée, éd. DUNOP, Paris, 1975,
- Samuel SOLVIT, R.D.C : REVE OU ILLUSION ?,
conflits et ressources naturelles en R.D.C, éd. Harmattan, Cameroun,
2009,
- Thomas NIAM, Mondialisation et sous-développement, la
réalité des pays pauvres, éd. harmattan, 2009,
II. RAPPORTS, REVEILLEZ-VOUS,
COURS ET TRAVAUX DE FIN D'ETUDES
- AKYEBE EMENGELE Augustin,
déterminants de l'insuffisance de stholotrissatanganicae dans
le secteur du TANGANYIKA/FIZI, mémoire inédit, ULPGL-GOMA,
2009
- BRUNDTLAND, Our common future report of the world commission
and development , Oxford University press, 1987,
- Charles CLOVER, océan envoie d'épuisement,
mars, France, 2001.
- Charles RUNYANGE, la RDC et le BURUNDI débattent
sur la gestion du lac Tanganyika, BUJUMBURA le 27/11/2015,
www.radiookapi.net/actualités,
consulté le 8/1/2016,
- FAO,
rapport mondiale sur la pêche, Rome, 2003,
- Forest monitoring, commerce du bois et réduction de
la pauvreté, région de grands lacs, Juin, 2007,
- HIROYA KAWANABE et al, ecological et limnological study on
lac Tanganyika and its adjance region, April, 1987,
- J. Marie NTAKO.BANJIRA,Appel à l'assainissement du
lac Tanganyika par les experts en environnement, Sud-Kivu, le 4 octobre 2012,
www.radiookapi.net/environnement/20...,
consulté le 8/1/2016
- Jean-Pierre BITUNDU MWANATANYA, Utilisation durable des
ressources naturelles, cours inédit, G2 ISDR/BUKAVU, 2013,
- JOSEPH ULYEL ALI-PATHO, Rapport sur l'étude
diagnostique de l'aquaculture dans la province orientale, Kisangani, 2007
- PNUD, Projet de lutte contre la pollution et autres mesures
destinées à préserver la biodiversité du lac
Tanganyika, RAF/92/G32, 1994
- PRODAP, manuel de formation sur l'enquête
d'évaluation et suivi des captures sur le lac Tanganyika, Kalemie,
Janvier, 2012,
- Rapport SLOW FOOD, assainissement du lac Tanganyika, le
04/10/2012, Sud-Kivu,
- Réveillez-vous, Qui sauvera la forêt
tropicale ?, 22 Juin 2009,
- RUSS FREINGOLD, Forum sur la gestion efficiente du lac
Tanganyika, Bujumbura, le 23/10/2014,
- DORMONT MARCEL, pêche maritime au Congo,
possibilité du développement, mars, 1970,
- Yves FERMON, étude de l'état des lieux de la
partie Nord du lac Tanganyika dans le cadre du programme pêche de l'ACF
en RDC, Décembre 2006-Mai 2007.
Table des matières
D
ECLARATION DE L'ETUDIANT
i
C
ERTIFICATION DU DIRECTEUR ET
D'ENCADREUR
i
EPIGRAPHE
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
SIGLES, ABREVIATIONS, ACRONYMES ET
SYMBOLES
v
RESUME DU TRAVAIL
vi
0. INTRODUCTION
1
I. JUSTIFICATION DE L'ETUDE
1
II. COMPREHENSION ET DELIMITATION DU
SUJET
2
II.1. COMPREHENSION DU SUTET
2
II.2. DELIMITATION DE L'ETUDE
3
III. BUT, INTERETS, OBJECTIFS ET CHOIX DU
SUJET
3
IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
5
V. ETAT DE LA QUESTION
7
VI. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
11
VII. STRUCTURATION DE LA MATIERE
12
VIII. DIFFICULTES RENCONTRES
12
Chapitre I.GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI
ET THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA
13
I.1. GENERALITES SUR LA PRESQU'ILE D'UBWARI
13
I.2. THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC
TANGANYIKA
17
I. 2. 1. INFORMATIONS SUR LE LAC TANGANYIKA ET LA
PRESQU'ILE D'UBWARI
17
I. 2. 2. TYPES DE LA DEGRADATION DU LAC TANGANYIKA
ET LEURS CONSEQUENCES EN PRESQU'ILE D'UBWARI
24
A. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT COTIER DU LAC
24
a). DESTRUCTION DES FORETS DES COLLINES
LITTORALES
25
b). DESTRUCTION DES RECIFS CORALLIENS, DES
HELOPHYTES ET DES MANGROVES
26
c). DEGRADATION DU SOL LITTORAL
26
d). PROLIFERATION DES TERRAINS LITTORAUX SERVANT A
SECHER LES STHOLOTRISSA ET LESLIMNOTRISSA
27
B. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE DU
LAC
27
B.1. LES ACTIVITES DE PECHE
28
B.1. 1. TYPES ET TECHNIQUES DE PECHE UTILISES AU
LAC TANGANYIKA
29
B. 2. REJETS DES DECHETS DANS LE LAC
35
I. 2. 3. FACTEURS INFLUANT A LA DEGRADATION DE
L'ENVIRONNEMENT COTIER ET BIOPHYSIQUE DU LAC TANGANYIKA EN PRESQU'ILE
D'UBWARI
36
3.1. IMPLICATION MITIGEE DU GOUVERNEMENT DANS LA
GESTION DES LACS
36
3.2. COMPORTEMENTS INCIVIQUES ET PAUVRETE
DES RIVERAINS D'UBWARI
37
I.2.4. TYPES ET ORIGINES DE LA POLLUTION DES EAUX
DU LAC
38
I. 2. 5. EFFETS DE LA POLLUTION DES EAUX D'UN
LAC
39
I. 2. 6. REGLEMENTATION DE LA PECHE ET DE LA
FORET
41
1. REGLEMENTATION DE LA PECHE
41
2. REGLEMENTATION DE LA FORET
45
I. 2. 7. PROCEDURES DE LA PROTECTION DU LAC
TANGANYIKA PAR LES RIVERAINS D'UBWARI
47
I. 2.8. CONCLUSION PARTIELLE
48
Chapitre II.PRESENTATION DES RESULTATS
D'ENQUETES
49
II. 1. BUT D'ENQUETES
49
II.2. POPULATION D'ETUDE ET DETERMINATION DE
L'ECHANTILLON
49
II. 3. RECRUTEMENT ET FORMATION DES
ENQUETEURS
50
II. 4. TYPE D'ETUDE ET CONSIDERATION ETHIQUE
50
II. 5. INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETES
51
II.5.1. RESULTANTS OBTENUS PAR QUESTIONNAIRE
ECRIT
51
II. 5. 2. RESULTAS OBTENUS PAR INTERVIEW
VERBALE
62
II. 6. DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETES
63
II. 8. CONCLUSION PARTIELLE
67
Chapitre III. STRATEGIE DE SENSIBILISATION DES
RIVERAINS D'UBWARI SUR LA NECESSITE DE LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKA
68
III.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE
68
III.2. OBJECTIFS DE LA STRATEGIE
68
III.3. PRESENTATIONS DES AXES STRATEGIQUES
69
III. 3. 1. ANALYSE STRATEGIQUE
70
III. 3. 2. ORIENTATION DES AXES STRATEGIQUES
72
III. 4. CONCLUSION PARTIELLE
75
CONCLUSION GENERALE
76
BIBLIOGRAPHIE
77
I. OUVRAGES
77
II. RAPPORTS, REVEILLEZ-VOUS, COURS ET TRAVAUX DE
FIN D'ETUDES
78
ANNEXES
a
ANNEXES
ANNEXE I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETES ET GUIDE
D'INTERVIEW
Nous menons une étude sur la
« contribution à la protection du lac Tanganyika par ses
riverains, cas de la population de la presqu'île d'UBWARI en territoire
de FIZI/SUD-KIVU ». Voudriez-vous nous faciliter la tâche de
répondre à ce questionnaire en cochant par (V)
à la fin de la bonne réponse sachant que toutes les
réponses sont bonnes et la discrétion vous est garantie.
JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE Jys, Etudiant en
seconde année de licence à l'institut supérieur de
développement rural de Goma (ISRD/GOMA) en Environnement et
Développement Durable.
I. IDENTIFICATION
N°
|
QUESTIONS
|
REPONSES
|
1
|
Sexe
|
Masculin
Féminin
|
2
|
Dans quel âge situez-vous ?
|
De 10 à 15 ans
De 16 à 24 ans
De 25 à 65 ans
Plus de 65 ans
|
3
|
Etes- vous originaire d'UBWARI ?
|
Oui
Non
|
4
|
Depuis combien de temps êtes-vous à
UBWARI ?
|
De 1 à 11 mois
De 1 à 4 ans
De 5 à 20 ans
De 21 à 30 ans
Autre à
préciser :.................................
|
5
|
Avez-vous quel niveau d'étude ?
|
Aucun niveau
Primaire
Secondaire
Diplômé
Gradué
Licencié
|
6
|
Depuis combien de temps êtes-vous
pêcheur-agriculteur?
|
De 1 à 11mois
De 1 à 4 ans
De 5 à 20 ans
De 21 à 30 ans
Autre à
spécifier :............................
|
7
|
De quoi dépend votre vie ?
|
De l'élevage
De la pêche
De l'agriculture
Du commerce
Autre à
préciser:............................
|
II. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA
PECHE
8
|
Quels sont les facteurs à l'origine de la
dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI?
|
La surpêche
Le déboisement des forêts littorales
Les déversements des déchets dans le
lac
Atre à
spécifier :...............................
|
9
|
Quelle technique de pêche pratiquez-vous?
|
Pêche à la senne de plage
Pêche aux filets maillants
Pêche à la moustiquaire
Autre à
préciser :...............................
|
10
|
Savez-vous que cette technique est
destructive ?
|
Oui
Non
|
11
|
Si oui, pourquoi l'utilisez-vous?
|
Pour son rendement élevé
Pour le plaisir
Pour sa facilité
Autre à
préciser :.......................................
|
12
|
La pêche est-elle rentable comme
avant ?
|
Oui
Non
Je ne sais pas
|
13
|
Si non, quelles en sont les causes ?
|
Pêche aux frayères
Pêche aux alevins
Pollution des eaux
Autre à
spécifier :.................................
|
14
|
A combien de caisses de poissons par semaines se
diffèrent les actuelles et les anciennes captures ?
|
A 4 caisses
A 8 caisses
A 12 caisses
Autre à
préciser :................................
|
III. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ENVIRONNEMENT
COTIER DU LAC
15
|
Quelles sont les conséquences de la surexploitation
des ressources halieutiques et forestières littorales du lac en
presqu'île d'UBWARI?
|
Perte de la biodiversité
Perturbation climatique
Prolifération des maladies,
Autre à
spécifier :....................................
|
16
|
Avez-vous un champ des cultures ?
|
Oui
Non
|
17
|
Si oui, quelle technique culturale
utilisez-vous ?
|
Cultures sur brûlis
Rotation des cultures
Assolement
Autre à
spécifier :....................................
|
18
|
Quel est l'état actuel de la productivité
agricole par rapport à celui des années
antérieures?
|
Faible
Moyen
Elevé
|
19
|
A quelle distancedes maisons ravitaillez-vous des bois
dans les anciens temps?
|
10 m
50 m
100 m
500 m
Autre à
préciser :.................................
|
20
|
A quelle distance des maisons vous cherchez des bois
actuellement?
|
2 km
5 km
10 km
15 km
Autre à
spécifier :...........................
|
21
|
Combien de stères des bois utilisez-vous par
mois ?
|
2 stères
4 stères
6 stères
Autre à
préciser :..........................
|
22
|
Quelle est la cause de la pollution des eaux
côtières du lac en presqu'île d'UBWARI?
|
Erosions
Déchets ménagers
Autre à
spécifier :............................
|
IV. QUESTION EN RAPPORT AVEC LES PRODUITS
COMMERCIAUX
23
|
Quels sont les produits commerciaux qui attirent plus les
étrangers dans la presqu'île
|
Produits de la pêche
Produits forestiers
Autres à
spécifier :..............................
|
V. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA REGLEMENTATION DE
LA PECHE
24
|
Avez-vous une connaissance sur la réglementation de
la pêche ?
|
Oui
Non
|
25
|
Si oui, quelle est la réglementation
respectez-vous ?
|
Fermeture de pêche pendant 3mois
Non utilisation des produits toxiques
Autre à
préciser :...................................
|
VI. QUESTION EN RAPPORT AVEC LA STRATEGIE DE LA
PROTECTION DU LAC
26
|
Que proposez-vous pour protéger le
lac Tanganyika?
|
Sensibiliser les riverains d'UBWARIsur la
nécessité de la protection du lac Tanganyika
Renforcer la surveillance des exploitations
Autre à
spécifier :...............................
|
GUIDE D'INERVIEW VERBALE
1. Profession :
.........................................................................
2. Pouvez- vous nous énumérer quelques
facteurs supposés être menaces à la biodiversité du
lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI ?
R/ : ................................................................................................
3. Quelles peuvent être les causes de la baisse des
captures dans les pêches d'UBWARI ?
R/ :
.................................................................................................
4. Avez-vous une connaissance sur la
règlementation des pêches ?
R/ : Oui / Non
a. Si oui, laquelle semble être plus
respectée en UBWARI ?
R/ :...................................................................................................
b. Si non, à qui imputez-vous votre non
reconnaissance de la règlementation ?
R/ :....................................................................................................
5. Que proposez-vous sur le maintien de la
durabilité des ressources halieutiques d'UBWARI ?
R/ :...........................................................................................................................
ANNEXE II. CARTE DU TERRITOIRE DE
FIZI
IMAGE III. CARTE DU GROUPEMENT
BABWARI
ANNEXES IV. LE LAC TANGANYIKA ET LA PRESQU'ILE
D'UBWARI
Baie de Mwayengapéninsule de
Karamba
ANNEXES V. ENGINS DE PECHE
La ligne
catamaran
Tortue capturée dans le filet
endommagéfilet de pêche
Senne de plageMutimbu
Embarcations de transport
ANNEXES VI. AUTRES IMAGES
Reste des mangrovesForêt littorale
Extraction des hélophytes Déchets
déposés par les vents au littoral
Ville voisine d'UBWARILittorale du lac
déboisé en UBWARI Ouest
ANNEXES VII. DETERMINATION DES CAPTURES DES
POISSONS
En réalité, une population animale est
stable lorsque la capture d'un individu une première fois ne modifie pas
son comportement et ne rend plus difficile une seconde capture
éventuelle.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour
déterminer les captures des poissons. De notre part, trois
modèles nous ont servi à déterminer les captures en
presqu'île d'UBWARI.
§ Modèle SCAEFFER, ce modèle aide
à éviter la surexploitation des poissons en prévoyant les
efforts de pêche et la pêche totale à effectuer.
Alors, U= , U= unité de pêche, P= pêche totale et F= effort
de pêche
Exemple. Dans l'axe
DINE- MWAYENGA, 2 unités de pêche capturaient en moyenne 14
caisses de Lutiolates juvéniles (nyamunyamu) de 20kg à chacune
dans les années 90. Actuellement, 2 unités capturent en moyenne 6
caisses de ces poissons. Alors, la prise par unité d'effort égale
à .
En convertissant ces caisses en kg, on aura
Ces données nous relèvent qu'il y a une
décroissance non négligeable des captures des Lutiolates
juvéniles dans les pêcheries d'UBWARI.
§ Modèle BEVERTON et HOLT, ce modèle
permet de prévoir les efforts sur le rendement des variations dans
l'effort total de pêche ayant un filet de 70mm de mailles de filets de
pêche.
A ce point, Y= Y= rendement pondéral de la pêche sur une classe
d'âge des poissons= nombre des recrues (poissons capturés), D=
coefficient de mortalité naturelle des poissons.
Exemple. Dans la
presqu'île, une unité de pêche ayant un filet de 70mm de
mailles pouvait capturer en moyenne 10 gros Lates (sangara) de 11kg par
pêche à chacune. Actuellement, avec filet de petites mailles
(5mm), une unité peut capturer en moyenne 30petitsLates de 4kg et on
peut constater 5% de Lates morts sur le lac.
Alors, le rendement pondéral de la pêche
égal à
Si on convertit ces résultats en %, on aura
=2% de gros Lates morts
Ces résultats nous montrent que la variation des
captures et la taille des Lates sont fonctions des mailles des filets de
pêche car les grosLates déchirent les filets, les petits se
laissent capturer aussi et 2% de grosLates morts après blessures par
mailles.
§ Modèle PRODAP, pour ce modèle, la
capture totale d'un plan d'eau égale à la somme des captures
individuelles des unités de pêche sur ce plan d'eau.
A ce modèle, il est question de déterminer
les captures journalières pour chaque unité de pêche en
cherchant à savoir les captures par espèce des poissons.
- Catamaran/Apollo : débarquent les poissons
dans des caisses, bassins, paniers et seaux,
On détermine le poids total des poissons
débarqués par unité de pêche en comptant le nombre
des récipients contenant les poissons.
Exemple : 1. Le catamaran débarque 11bassins.
Poids de bassin =10
Le poids total de poissons
=11Kg*10=110kg
2. Apollo : débarque 6 caisses. Une
caisse pèse 20kg. Poids total débarqué =
6kg*20=120kg.
Lorsque le catamaran et l'Apollo débarquent le
ndakala et le lumbu, on estime le poids de ndakala en comptant le nombre des
récipients qui les contiennent et les poids de lumbu par le
pesage.
- Le filet maillant : on démaille et trie les
poissons (mikeke, lumbu, kasangala, likoki, kuwe, nonzi, singa, ect,...) puis
on pèse chaque espèce.
- La palangre et la ligne : normalement, on
débarque les poissons déjà triés et on pèse
chaque espèce.
- La senne de plage et le Mutimbu : on prend les
quantités obtenues par prise multiplier par le nombre des prises de
veille pour obtenir le poids total en estimant le poids par
espèce.
ANNEXES VI. CHANSON DU LAC
TANGANYIKA
Chantée le 22 Juillet 2012 au BURUNDI lors de la
célébration de la journée nationale du lac
Tanganyika.
« Tout ce que l'on te fait subir,
Toi qui nous as tant aimé,
Notre fierté nationale,
Pourquoi te torturer ?
Toi la source la plus douce du monde ».
* 1Lusenga, appellation
commune des riverains du Tanganyika signifiant
« épuisette »
* 2 FAO, rapport mondial de
la pêche, Rome, 2003
* 3 ANNENCY, lac de
Haute-Savoie, 27Km² à 540Km au Sud-Est de Paris
* 4 KAKULE KATUMWA
Jean-Pierre, économie de l'environnement, cours inédit, L1
ISDR/GOMA, 2015, P8
* 5 Centre de recherche de la
pollution (BUJUMBURA, Burundi), centre de recherche limnologique (KIGOMA,
Tanzanie), centre d'études et de formations (UVIRA, RDC), centre
d'études sur la diversité biologique (NSUMU, Zambie), projet
PRODAP et autres.
* 6 ROBERT. G. WETZEL,
Limnology, Lake and river ecosystems. Saunders colleague publishing,
2é ed, New York, 1984, p 18
* 7 DORMONT MARCEL,
Pêche maritime au Congo, possibilité du
développement, éd. Mouton, Paris, 1950, p15
* 8 JOSEPH ULYEL ALI-PATHO,
Rapport sur l'étude diagnostique de l'aquaculture dans la province
orientale, Kisangani, 2007
* 9 PNUD, Projet de lutte
contre la pollution et autres mesures destinées à
préserver la biodiversité du lac Tanganyika, RAF/92/G32,
1994
* 10 RUSS FREINGOLD,
Gestion efficiente du lac Tanganyika, envoyé spécial de
Barak OBAMA dans la région du grands-lacs, Bujumbura, le 23 octobre,
2014 (
www.newsofafric.com/fr14-10-23/1)
consulté le 27/12/2015
* 11 Charles RUNYANGE,
débat sur la gestion du lac Tanganyika entre la RDC et le
BURUNDI, BUJUMBURA le 27/11/2015,
www.radiookapi.net/actualités,
consulté le 8/1/2016
* 12J.Marie NTAKO.BANJIRA et
al, appel à l'assainissement du lac Tanganyika par les experts en
environnement, Sud-Kivu, le 4 octobre 2012,
www.radiookapi.net/environnement/20...,
consulté le 8/1/2016
* 13CASIER.J, le royaume
chrétien de MPALA : 1887-1893, in souvenirs historiques
(N° 013), Nuntiuncula, Bruxelles, 1987. Texte révisé le 2
Décembre 2007 par P. StefaanMinnaert, M.Afr.
* 14 CH. MUELLER, Les
grandes lignes des migrations Bantous de la province Orientale du
Congo-Belge, A.R.S.O.M, Bruxelles, 1936, p54
* 15Piège
placé sur le sol pour attraper les animaux de basse-cour,
* 16Piège
placé sur le sol pour attraper les animaux par la patte ou par le cou,
* 17Piège
placé à une hauteur de 30 à 80cm de la terre pour attraper
les animaux par le cou,
* 18Piège tendu au
sol et construit sous forme d'un enclos avec de grosses pierres consistant
à briser le dos d'un animal.
* 19 ROGER DAJOZ,
précis d'écologie fondamentale et appliquée,
éd. DUNOP, Paris, 1975 p
* 20 Hypolimnion, couche
thermique plus profonde du lac
* 21MARIE José EVERT,
le lac Tanganyika, sa faune et la pêche au Burundi, éd.
Louvain 1980, p54
* 22
www.iwacu.burundi.org,
consulté le 20/12/2015
* 23 G. MARLIER,
étude géographique du bassin de la Ruzizi, distribution des
poissons, IRS, laboratoire du Tanganyika, UVIRA, in annales des
sociétés royales zoologiques de Belgique, FSC I, Tome LXXXIV,
Bruxelles , 1953, p117-118
* 24 MAX FERNAND LEON POLL,
Genre des poissons d'eau douce d'Afrique, annales zoologiques de
musée royal du Congo belge, in-8, 54, éd Tervuren,
Bruxelles, 1957, p78
* 25Yves FERMON,
étude de l'état des lieux de la partie Nord du lac Tanganyika
dans le cadre d'un programme pêche de l'ACF en RDC, Décembre
2006-Mai 2007, p22
* 26 Forest monitoring,
commerce du bois et réduction de la pauvreté,
région de grands lacs, Juin 2007, p51
* 27 MATHIEU YALIRE,
Problématique énergétique en milieu rural, cours
inédit, L1 ISDR/GOMA, 2015, P30
* 28 COHEN, compte rendu de
la1èreconférence sur la conservation de la
biodiversité du lac Tanganyika, BUJUMBIRA 1991
* 29Potenge, plante
sauvage médicinale appréciée dans la presqu'île pour
son traitement de plusieurs maladies d'origines alimentaires
*
30Stholotrissatanganikae, nom scientifique de Ndakala
* 31Limnotrissamiodon,
nom scientifique de « Sambaza, appellation du Nord- Kivu, Lumbu au
Sud-Kivu »
* 32 Charles CLOVER,
océan envoie d'épuisement, France, Mars 2001, p20
* 33Ndenga,
appellation du milieu signifiant « disette » ou
période de carence des captures
* 34 FAO, pêche
mondiale, Rome, 2003
* 35Joël JALLADEAU et
alii, Initiation à la macroéconomie, éd. DE
BROECK, Paris, 1998, p 873
* 36Mutimbu, appellation du
milieu signifiant « éclabousser d'eau ou
tam-tam » par son utilisation d'un gros bâton servant à
effrayer les poissons.
* 37 PRODAP, Manuel de
formation sur l'enquête d'évaluation et suivi des captures sur lac
Tanganyika, Kalemie, Janvier, 2012
* 38 The Algarita
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* 39
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* 41 Pascal FABRE et alii,
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* 43 Thomas NIAM,
Mondialisation et sous-développement, la réalité des
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* 44 BRUNDTLAND, Our common
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press, 1987, p 41
* 45 Jean-Pierre BITUNDU
MWANATANYA, Utilisation durable des ressources naturelles, cours
inédit, G2 ISDR/BUKAVU, 2013
* 46 AKYEBE
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* 47Réveillez-vous,
Qui sauvera la forêt tropicale ?, 22 Juin 2009, P7
* 48 M. PASCALE COLACE, et al.
Environnement, Paris, 2009
* 49 Pascal FABRE et al,
op.cit.
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