IN MEMORIAM
A mon défunt très cher père RAPHAEL
MUKENDI MWADIA-MVITA, qui n'avait jamais cessé de m'encourager pour
foncer dans mes études, qui aura semé avec larmes et peines, sans
avoir moissonné.
J'aurais aimé que tu sois là pour voir le
résultat de tes sacrifices.
DEDICACE
A ma très chères mère CHANTAL LUTUMBA.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail qui couronne la fin de nos
études, qu'il nous soit permis de témoigner notre profonde
gratitude et reconnaissance à tout le personnel de l'USK.
Nous tenons à remercier tous les Professeurs et
Assistants de la Faculté de Médecine Humaine,
particulièrement ceux du département de Gynécologie et
Obstétrique pour la formation qu'ils nous ont donnée.
Le mérite revient en premier lieu au Directeur Monsieur
le Professeur Docteur Aloïs NGUMA MONGANZA et au Co-directeur C.T Docteur
Joseph BANGAMBE BUAMA qui ont bien voulu diriger notre travail avec tant de
patience et de dévouement, qu'ils trouvent notre gratitude leur est
exprimé.
Nos sincères remerciement s'adressent également
aux médecins responsables de l'HMC pour leur encadrement et pour nous
avoir permis d'entrer en possession des données qui ont servi à
la réalisation du présent travail.
A mon Pasteur Amos MBAYO KITENGE.
A mes frères et soeurs, GUYLAIN TSHAMALA, MANGUCHI
MUTOMBO, DJANY MUKENDI, KELVA MUKENDI, PATRICK BOREL MUKENDI, DORCAS BIUMA,
CYNTHIA KAPINGA, NAOMIE MPEMBA, Bush ABETEMANI.
A mes amis, Aurélien SIASIA, Alicia OKENGE, Khalil
KABUMPANGI, Carine DIALA, Lafillette SOMBILA, Richard TSHANA, Ariane HOWALA,
Linda KAPENGA, Danny LOKANGA, Fally NGIAY, Thetia ONYUMBE
Nous terminons en remerciement les membres du jury pour leur
disponibilité à lire et critiquer ce travail ainsi que pour leurs
observations et conseils qui nous aiderons à nous améliorer.
LISTE DES ABREVIATIONS
RPM : Rupture Prématurée des Membranes
DAO : Dosage de la Diamine Oxydase
AFP : Alpha Foeto-Protéine
IGF : Facteur de croissance de l'insuline
HCG : Hormone Chorio-gonadotrophique
ECBU : Examen cytobactériologique des Urines
CRP : Protéine C-Réactive
L.A : Liquide Amniotique
MAP : Menace d'accouchement Prématuré
IMF : Infection Materno-foetale
SA : Semaine Aménorrhée
Nnés : Nouveau-nés
HMC : Hôpital Militaire Centrale
CPN : Consultation Pré-natale
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Répartition des
gestantes selon l'âge.........................................25
Figure 2 : Répartition des
gestantes selon le statut matrimonial .................. 26
Figure 3 : Répartition des
gestantes selon le mode d'admission ................. 27
Figure 4 : Répartition des
gestantes selon le nombre des consultations prénatales effectués
................................................................................................
28
Figure 5 : Répartition des
gestantes selon l'âge gestationnel(SA)............. 29
Figure 6 : Répartition des
gestantes selon les circonstances de survenue de la RPM
........................................................................................................................
29
Figure 7 : Répartition des
gestantes selon la coloration du L.A .................. 30
Figure 8 : Répartition des
gestantes selon les complications maternelles... 31
Figure 9 : Répartition des
gestantes selon le mode d'accouchement ......... 32
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Répartition des cas
par année ..........................................................
25
Tableau II : Répartition des
gestantes selon la Parité ....................................... 26
Tableau III : Répartition des
gestantes selon le niveau d'étude ....................... 26
Tableau IV : Répartition des
gestantes selon la provenance ............................ 27
Tableau V : Répartition des
gestantes selon la cause ....................................... 28
Tableau VI : Répartition des
gestantes selon le traitement reçu ...................... 30
Tableau VII : Répartition des
gestantes selon le mode d'entrée en travail..... 30
Tableau VIII : Répartition des
Nnés selon le score d'APGAR ...............................31
Tableau IX : Répartition des
Nnés selon le poids
..................................................32
RESUME
Ce travail réalisé à l'HMC/ Kin avait
comme objectif de contribuer à la diminution de morbi-mortalité
causée par la RPM et les objectifs spécifiques étaient de
connaitre la fréquence de la RPM, d'en déterminer le mode
d'accouchement et les modalités de traitement.
La fréquence de la RPM est de 1,2%, la tranche
d'âge la plus touchée se situe entre 30-34ans avec une moyenne de
27,5%.
L'écoulement liquidien est le signe principal avec 98
cas soit 62,8%.
Les infections génito-urinaires étaient plus
représentées de notre série comme cause de la RPM avec
respectivement 39,7% suivi du paludisme avec 28,8%.
La majorité des gestantes avec RPM avaient
accouché par voie basse dans 133 cas soit 85,2%.
L'antibiothérapie seule a été le
traitement bénéficié par plus de la moitié des
gestantes avec 83 cas soit 53,2%.
Mots-clés : Epidémiologie, Prise en charge,
RPM, Hôpital Militaire Central.
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
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défini.
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
iv
LISTES DES FIGURES
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
RESUME
vii
TABLE DES MATIERES
....................................................................................................................................
Viii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
3
I.1. DEFINITION
3
I.2.ETIOLOGIES
3
A/ Infection
3
B/ Défaut D'accolement des Membranaire
4
C/ Facteurs Mécaniques
4
D/ Facteurs traumatiques
5
I.3. RAPPEL THEORIQUE SUR LES MEMBRANES ET LE L.A +
PHYSIOPATHOLOGIE
6
I.3.1.Rappel théorique (3, 19, 77)
6
I.3.2.Physiopathologie
14
I.4. ANATOMO-PATHOLOGIE
14
I.5. LES BASES DIAGNOSTIQUES
15
1°) Clinique
15
2°) Paraclinique
15
I.6. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS (1, 5, 10)
17
I.7. Prise en Charge
17
A/ Avant 34 SA
18
B/ Entre 34 et 37 SA
19
C/ Apres 37 SA
20
I.8 Complications
20
I.8.1 Complications Maternelles
20
I.8.2 Complications Foetales
21
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
22
II.1. Présentation du terrain
22
II.1.1.Historique de l'hôpital Militaire
central de Kinshasa (HMC/ Kin)
22
II.1.2.situation Géographique
22
II.1.3.Situation Socio-économique
23
II.1.4.Organisation structurelle
23
II.2.Matériel
24
II.3.Méthodes
24
II.3.1. Types d'études
24
CHAPITRE III : RESULTATS
25
3.1. FREQUENCE
25
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS
33
4.1. Fréquence
33
4.2. Age
33
4.3. La Parité
33
4.4. Statut Matrimonial
33
4.5. Niveau D'étude
34
4.6. Motif de Consultation
34
4.7. Consultation Prénatale
34
4.8. Facteurs de Risque
34
4.9. Age Gestationnel
35
4.10. Les Circonstances de survenue de la RPM
35
4.11. La Coloration du Liquide Amniotique
35
4.12. Traitement reçu
35
4.13. Mode d'entrée en travail
d'accouchement
36
4.14. Score D'APGAR
36
4.15. Poids à la Naissance
36
4.16. Mode d'Accouchement
36
CONCLUSION
37
RECOMMANDATIONS
38
REFERENCES 39
INTRODUCTION
La Rupture Prématuré des Membranes se
définit comme une ouverture de l'oeuf avant le début de
l'accouchement appelé « travail », concerne 5
à 10% de grossesses.
Problématique
La RPM des membranes avant terme de huit mois est la
première cause d'accouchement prématuré et d'infections
périnatale. Les facteurs de risque sont les mêmes que ceux de la
Prématurité spontanée à membranes intactes.
Les infections génitales constituent l'une des
principales étiologies, d'autant plus que le terme est plus
précoce.
Les conséquences sont principalement liées
à l'âge gestationnel à la naissance d'une part, et aux
infections périnatals d'autres part.
Avant l'ère de l'antibiothérapie, la
morbidité et la mortalité étaient importante chez la
mère et l'enfant Les antibiotiques ont amélioré
considérablement le pronostic maternel, mais sans supprimer les
infections néonatales
Dans le monde, la rupture prématurée des
membranes varie de 6 à 12% quelque soit le terme. (17)
Sa fréquence varie de 12% en Amérique du Nord,
en Afrique 10%, en Asie 9%, 8% en Amérique du Sud, 6% en Europe et
Océanie.
La majorité des RPM se produisent au-delà de 37
SA. Un tiers des RPM ont lieu avant 37 SA, elles concernent 0,5 à 7,2%
des accouchements. (28)
Les RPM survenant avant 28 SA ne concernent que 0,1 à
0,7% des grossesses et celles survenant avant la limite de viabilité
(24SA) représentant 0,34% des grossesses (24SA). (1,12)
En Afrique, la RPM est une des principales causes de
prématurité puisque la probabilité d'accouchement dans la
semaine qui suit la rupture est de 60% avant 29SA, 80% entre 29 et 32SA et 90%
entre 33 et 36SA.
L'accouchement survient dans le mois qui suit la rupture dans
près de 80% des cas de RPM du deuxième trimestre. (1, 12)
La conduite à tenir diffère selon l'âge
auquel survient la rupture, et il faut distinguer les ruptures
prématurées avant terme (=36SA), des ruptures
prématurées à terme (=37SA).
Depuis quelques années, la RPM sévit dans notre
milieu et elle est parmi les pathologies obstétricales très
dangereuses. Elle engendre des états morbides dont une prise en charge
inefficience est souvent fatale à la mère et au foetus.
OBJECTIFS
ü Objectifs générale : Rendre
disponible les informations utiles sur la RPM En vue de proposer la
stratégie de prévention et améliorer la prise en
charge.
ü Objectifs spécifiques : -Déterminer
la fréquence
-Etudier le profil des gestantes
-Déterminer les causes
-Analyser les aspects cliniques
CHAPITRE I : REVUE DE
LA LITTERATURE
I.1. DEFINITION
La rupture Prématurée des Membranes se
définit comme une solution de continuité des membranes (Amnios et
Chorion) survenant avant le début du travail, selon le délai de
latence entre rupture et début du travail. (2)
Cette définition fait l'objet de controverse, en effet
on considère deux critères :
Ø critère anatomique : c'est l'ouverture de
l'amnios et du chorion, mettant en communication la cavité amniotique
avec le milieu vaginal, cette ouverture se situe le plus souvent au pôle
inferieur.
Ø Critère chronologique : La RPM se situe
par rapport au début du travail et non par rapport au terme.
La latence minimale à exiger avant le début des
contractions utérines est variable selon les auteurs.
La RPM doit être différencié de la Rupture
Précoce des Membranes, qui est une solution de continuité des
membranes juste au début du travail avant la dilatation complète
et de la Rupture tempestive, qui survient spontanément au cours du
travail à dilatation complète.
I.2.ETIOLOGIES
A/ Infection
C'est la principale urgence à éliminer devant
toute RPM. Plusieurs hypothèses ont été avancées
montrant l'existence d'un lien entre la RPM et l'infection. (7,21, 25, 29)
La contamination in-utero peut survenir selon quatre
modes :
o la voie vaginale, par ascension
des germes à travers le col de l'utérus
o la voie hématogène,
par transmission transplacentaire
o la voie péritonéale,
par la contamination via les trompes de Fallope à la suite d'une
infection intra péritonéale
o la voie trans-utérine,
à la suite d'un geste invasif tel qu'une amniocentèse
Notons que la voie par excellence est la voie ascendante.
D'où les germes provenant du tractus génital atteignent la
cavité amniotique via les membranes et l'atteignent facilement car les
membranes sont rompue.
Les phospholipides bactériens pourraient être
à l'origine du déclenchement du travail en dégradant les
phospholipides membranaires en acide arachidonique, principal précurseur
des prostaglandines. La synthèse des metalloproteases par l'endotoxine
des bactéries à gram négatif. La réaction
inflammatoire supportée par les polynucléaires neutrophiles et
les monocytes qui produisent des cytokines (IL1 et IL2) des protéases et
des prostaglandines qui stimulent l'activité des collagénoses en
dégradant le collagène type III.
B/ Défaut D'accolement
des Membranaire
Les accolements des différentes couches membranaires
sont des étapes nécessaires dans le développement des
membranes. Le défaut d'accolement membranaire complet a
été associé à la survenue de naissances
prématurées, d'avortement et des morts foetales in-utero.
L'origine de ce défaut d'accolement est encore inconnue, mais il
pourrait être associé à un geste invasif de diagnostic
anténatal. (22)
C/ Facteurs
Mécaniques
L'Hydramnios et les grossesses multiples appariassent comme
des facteurs de risque important de RPM, par augmentation de la tension
membranaire. (21, 22, 29)
Une fragilisation anormale des membranes par un placenta
Prævia ou une béance cervico-isthmique est également
impliqué dans la survenue d'un certain nombre des RPM. (7)
L'amincissement des membranes apparait plutôt
généralisé lorsque l'on s'approche du terme et
plutôt focalisé lorsque la RPM survient avant terme.
D/ Facteurs traumatiques
On distingue deux origines : (7,18)
Ø Iatrogènes : gestes invasifs
endo-utérines (biopsie du trophoblaste, ponction du cordon,
amniocentèse et différentes gestes à visée
thérapeutiques) accident pendant le cerclage, l'Amnioscopie et les
touchers vaginaux répétées
Ø physiologique : contractions utérines
(Braxton Hicks), pression barométrique et les mouvements foetaux.
Les facteurs de Risque
Se divisent en deux groupes : (2, 7, 18, 27)
1°) Les facteurs antérieures de la
grossesse :
· Une situation sociale défavorisée
· Les antécédents d'accouchement
prématuré, de RPM, Cerclage
2°) Les facteurs liés à la grossesse
· La consommation du tabac
· Les grossesses multiples, l'Hydramnios
· les métrorragies, l'hématome retro
placentaire, le placenta prævia, béance cervicale, infection
· L'amniocentèse, la biopsie de trophoblaste, la
cordoncetense
· travail Pénible
· Dénutrition
· Multiparité
I.3. RAPPEL THEORIQUE SUR LES
MEMBRANES ET LE L.A + PHYSIOPATHOLOGIE
I.3.1.Rappel théorique
(3, 19, 77)
A/ LES MEMBRANES
Les membranes ovulaires sont au nombre de trois au
début (amnios, chorion, caduque ovulaire), mais la caduque ovulaire est
peu refoulée par le développement de l'enfant et à terme,
il n'en reste plus que des vestiges, soudée à la caduque
utérine, membranes qui tapisse l'utérus.
De dehors en dedans, nous avons le chorion et
l'amnios :
ü Le chorion : c'est la membrane située entre
la caduque et l'amnios. Elle est fibreuse, transparente et résistante.
Dans le placenta, elle devient la plaque choriale d'où émanent
les villosités choriale.
Le chorion adhère à la caduque et se
sépare facilement en rapport avec le bouchon de mucus qui obstrue le
canal cervical. Sa structure est analogue à celle de la membrane
choriale du placenta. Le chorion est constitué de deux parties : la
zone sous amniotique et le trophoblaste chorial.
- La zone sous amniotique :elle comprend une couche
superficielle mince, faite de collagènes, riche en fibres et une couche
profonde, myxoide, celle-ci réalise un réseau alvéolaire
et contient deux types des cellulaires : des fibroblastes allongés
ou étroites dont le noyau est volumineux et dont le mince cytoplasme
péri nucléaire est riche en organites, centrosome, appareil de
golgi, ergastoplasmes, mitochondrie et des cellules de nature histiocytaire (
cellules de HOF BAUER ) dispensées dans le maille du réseau
fibrillaire. Cette zone sous amniotique ne contient pas de vaisseaux aussi bien
sanguins que lymphatiques.
- Le trophoblaste chorial : est parfaitement vivant. Il
est constitué des cellules parfois soutenues par une substance
fibrinoide dans laquelle on peut reconnaitre les axes conjonctifs
hyalinisés ou scléreux et vasculaires ; il s'agit de
villosités choriale est continue, quoique, disloquées par place.
Les cellules trophoblastiques sont volumineuses, souvent
binucléés.
Le trophoblaste (ou trophectoderme) est présent
dès le 5è jour du développement embryonnaire, autour de
l'embryon. C'est lui qui va d'enzymes spécifiques, puis il se
différenciera pour former le placenta. Il a maintenant pour rôle
essentiel l'élaboration d'annexes embryonnaire adaptées à
la nutrition de l'embryon. Il est constitué de remplis creux de petite
taille : les villosités choriale, plus tard, le trophoblaste est la
couche cellulaire interne des villosités du chorion (rappel : c'est
au niveau de ces villosités choriales ou choriovilleux que
s'opèrent les échanges gazeux et nutritionnels entre le sang
maternel et le sang foetal) et le syncytiotrophoblaste externe (ou trophoblaste
syncitial). C'est l'ensemble de ces deux couches qui forme le chorion. A partir
du 3è mois, le trophoblaste prend le nom de placenta. Le
cytotrophoblaste est constitué de cellule épithéliales
polygonales appelés cellule (à ne pas confondre avec les cellules
géantes de Langhans qui se forment, souvent par fusion cellulaire, dans
la tuberculose ou la sarcoïdose et qui se caractérisent par la
présence de nombreux noyaux souvent rassemblés à la
périphérie du cytoplasme). Pendant le 1er trimestre de
la grossesse, le cytotrophoblaste et le mésenchyme des villosités
à la barrière placentaire, c'est au 4è mois du
développement embryonnaire que le cytotrophoblaste disparait
partiellement de villosités choriales et évolue en ilots.
ü L'amnios : c'est une membrane mince, transparente
très résistante qui circonscrit en dedans la cavité
amniotique de 0,3 à 0,5 mm d'épaisseur. Membrane interne,
l'amnios tapisse la face interne du placenta engaine le cordon et rejoint
à l'ombilic la peau du foetus. Surface externe est accolée au
chorion est s'en détachent facilement.. Il est formé par un
épithélium uni-stratifié, d'aspect lisse et brillant,
présentant, par place, des excroissances
irrégulières : les caroncules. Les cellules amniotiques,
d'abord cubiques, deviennent cylindriques en fin de grossesse. Au voisinage du
terme, le revêtement amniotique peut subir une métaplasie
pavimenteuse d'intensité variable, localisée en foyer de quelques
millimètres, de préférence près de l'insertion
funiculaire. Ces plages peuvent être apparentes à l'examen
macroscopique, sous forme de tâches blanchâtres translucides.
L'épithélium amniotique est composé d'une assise de
cellules dont le pôle apical (correspond à sa surface libre) est
hérissé des nombreuses micros villosités. Entre de
cellules adjacentes, on trouve un système de canaux intercellulaires
bordés d'expansions cytoplasmiques dessinant un puzzle compliqué.
Le pôle basal fibrillaire dense. On y note des expansions cytoplasmiques
en forme de botte, dont le grand axe est perpendiculaire à l'axe de la
cellule. On peut y observer des hemidesmoses.
Les cellules amniotiques sont uni nucléés. Elles
possèdent les différents organites cellulaires : chondriome,
réticulum endoplasmique lisse, ergastoplasme, appareil de golgi.
B/ LE LIQUIDE AMNIOTIQUE
v définition : est un liquide
clair au début de la grossesse, opalescent et devient trouble à
la fin de la grossesse. Son odeur est fade, son poids spécifique est de
1.007gr ; sa réaction est faiblement alcaline ; le PH est
compris entre 6,90 et 7,20 ; son poids atteint celui du foetus vers le
milieu de la grossesse. A terme, son volume varie entre 500 et 1000 ml en
moyenne. Une quantité supérieure à 2000 ml définit
l'hydramnios.
§ S'il est rosâtre : penser aux
phlyctènes qui se développent sur le corps macéré,
un foetus mort depuis un certain temps.
§ S'il est purulent : ce qu'il contient un foetus
putréfié.
§ Un liquide amniotique de couleur jaune : penser
à un ictère grave du foetus
v origine : Elle est essentiellement
foetale. Mais le liquide amniotique est aussi produit par des autres
voies : amniotique (annexielle) et maternelle.
- Origine Maternelle, au début de la grossesse, le
liquide amniotique n'est qu'une expansion du liquide extracellulaire du foetus
liée à la perméabilité de la peau qui disparait
vers 20semaines. Plus tard, il provient des secrétions rénales.
Toutefois, sa composition est différente de celle de l'urine.
L'excrétion urinaire n'entre que pour une part dans la composition du
liquide amniotique. A terme 7ml/kg/h sont excrétées par le
foetus. Viennent s'y ajouter au cours du dernier trimestre des
secrétions pulmonaires (300ml/24h).
- Origine amniotique (annexielle), le liquide amniotique
serait aussi secrétée par l'amnios, que tout
l'épithélium participe à cette fonction ou que celle-ci
soit réservée à des cellules secretantes
spécialisées. Les études microscopiques et histochimiques
de l'épithélium amniotique ont montré des images de
sécrétion cellulaire, sans que la preuve formelle de la
sécrétion ait encore été faite. Un autre
mécanisme a été évoqué, la transsudation de
liquide à partir du sang foetal contenu dans les vaisseaux
villositaires, pour que cette transsudation soit possible, il faut que la
tension de la veine ombilicale soit très supérieure à la
normale ; aussi ce mécanisme ne semble-t-il jouer un rôle que
dans certains cas pathologiques.
v La Composition
Le liquide amniotique est constamment renouvelé. Il est
constitué d'eau, mais contient aussi des cellules foetales
(desquamation) et amniotique, de l'urine foetale, le glucose, ...
Le glucose passe à 0,5g/l au début de la
grossesse, à terme à 0.20g/l près du terme.
Le taux de l'urée passe de 0,22g/L au début de
la grossesse à 0,33 g/l à la fin. Celui de la Créatinine
varie beaucoup et passe de 10mg/l à la fin du 2è trimestre
à 20mg/l à terme.
La bilirubine n'est contenue qu'en faible quantité.
Elle apparait dès la 12ème semaine, atteint sa
concentration maximum entre 16 et 30seamine et disparait après 36
semaines. Elle peut être mise en évidence par
spectrophotométrie. Les lipides sont de l'ordre de 50mg par mi. La
mesure par chromatographie de deux d'entres-eux, élaborés par le
poumon du foetus, les lécithines (L) et les sphyngomyelines (S) à
une application pratique. Au terme de 36 semaines, les lécithines
deviennent proportionnellement plus importantes que les sphyngomyelines. Le
rapport entre ces deux substances, on peut évaluer la maturité
pulmonaire foetale. Différentes hormones sont également
retrouvées dans le liquide amniotique.
Deux semblent particulièrement intéressantes
pour la surveillance du foetus : l'oestriol et l'hormone placentaire
lactogenique (H.P.L). Le taux de certains de ces constituants représente
le degré de maturité de divers organes du foetus, le taux de
bilirubine pour la fonction hépatique, rapport L/S des phospholipides
pour la maturité pulmonaire. L'alphafoetoproteine est une
glycoprotéine formée dans le foie foetal et la vésicule
ombilicale. Sa concentration dans le liquide amniotique diminue graduellement
à partir de la 14èmme semaine jusqu'à terme. Elle est
très abondante en cas de mort « in-utero » et
surtout lorsque le foetus a des malformations du système nerveux central
avec lésion ouverte et perte du liquide céphalorachidien.
v La cytologie
Le liquide amniotique contient des cellules
épidermiques, desquamées, des poils, de lanugo et des fragments
de matières sébacées qui forment des grumeaux
blanchâtres, également des cellules épithéliales
provenant de l'arbre urinaire foetal, et du vagin lorsque le foetus est de sexe
féminin.
La culture des cellules foetales permet son étude
génétique. On peut ainsi, dès le 3è mois de la
grossesse, établir le caryotype et faire le diagnostic, non seulement du
sexe, mais des éventuelles anomalies chromosomiques.
v La réabsorption
La réabsorption du liquide amniotique est
expliquée par deux mécanismes :
- La déglutition du liquide amniotique par le foetus.
Le liquide dégluti est absorbé par l'intestin parvenu dans le
sang foetal, il traversa la barrière placentaire, emprunte la
circulation maternelle et est éliminé par les reins maternelles.
On estime à 500ml la perte de liquide dégluti par le foetus en
24h.
- La réabsorption par l'épithélium
amniotique. Il s'agit d'un processus de réabsorption active pour
certaines substances : l'eau et les glucides. En somme, on admet en
général que le passage de la circulation maternelle dans le
liquide amniotique dans l'organisme maternel est soit direct à travers
les membranes, soit indirect par l'intermédiaire du foetus.
Ainsi s'établit, entre la production et la
résorption du liquide, un équilibre qui maintient son volume
sensiblement constant. Son renouvellement s'effectue en 3heures. Sa circulation
est contrôlée par un mécanisme régulateur encore mal
connu.
v Le rôle physiologique
Ce rôle est différent pendant la grossesse et
pendant l'accouchement.
Pendant la grossesse :
- le liquide assure l'hydratation du foetus
- lui apporte quotidiennement une certaine quantité
d'eau et des sels minéraux
- il permet le développement du foetus et son
déplacement
- il facilite l'accommodation de la présentation
- il réalise l'isolement thermique du foetus
- il le protège contre les traumatismes
extérieurs
- contre les compressions du cordon ombilical
- contre l'infection
Pendant l'accouchement :
- il continue à protéger contre l'infection et
les traumatismes.
- il concourt à la formation de la poche des eaux
- il lubrifie la filière génitale après
la rupture des membranes
- facilite les progrès de la présentation
v Pathologies
1°) définition
OLIGOAMNIOS :
Il s'agit d'une diminution pathologique de la quantité
du liquide amniotique dont le diagnostic est l'échographie ; plus
large citerne de liquide amniotique inferieur à 2cm ou index amniotique
des 4quadrants inferieur ou égal à 5cm. Quantité du L.A
à 500ml entre 21è et 41è S.A, les membranes étant
intactes. Pathologies longtemps négligée car les
obstétriciens avaient du mal à poser le diagnostic clinique.
Cause :
· Foetales ; malformations (urinaires), anomalies
chromosomiques, RCIU, post maturité, Rupture prématurée
des membranes
· Maternelles ; insuffisance utero-placentaire
(syndrome vasculo-rénaux, hypovolemie), iatrogènes (AINS et
inhibiteurs de l'enzyme de conversion)
· Placentaires ; syndrome
transfuseur-transfusé
Conduite à tenir
Les investigations révèlent des techniques
spécialisées de médecine foetale. L'échographie est
essentielle pour le diagnostic positif, la recherche d'une malformation foetale
(uropathie obstructive ou non) et du retentissement sur la vitalité
(RCIU). Elle doit être complétée d'une
vélocimétrie doppler utérine et ombilicale ; Une
amniocentèse et/ou cordocentense permet de faire un caryotype foetal
(anomalie chromosomique de l'ordre de 5%, si surtout RCIU associé).
L'amnio-infusion (injection intra-amniotique le sérum physiologique)
facilite le diagnostic échographique et permet parfois d'objectiver une
rupture prématurée des membranes (injection intra-amniotique de
bleu EVANS ou de carmin indigo).
Au deuxième trimestre : dans les cas graves
(oligoamnios avant 20SA, malformation), une interruption médicale de la
grossesse peut être discutée. Des amnio-infusions hebdomadaires
pour éviter l'hypoplasie pulmonaire et les déformations
articulaires du foetus ont été proposées.
Au troisième trimestre : si la cause est une cause
souffrance foetale chronique (HTA, toxémie, terme
dépassée), le bilan de vitalité permettra d'adopter la
meilleure conduite à tenir (déclenchement du travail ou
césarienne)
HYDRAMNIOS :
Selon MERGER ; à la fin de la grossesse, on
distingue :
§ Excès de liquide c'est-à-dire entre 1 et
2 litres
§ Hydramnios si la quantité est supérieur
à 2 litres
Selon l'échographie :
§ Chamberlin : l'hydramnios, quand une citerne de
liquide amniotique est supérieur à 8 mm.
§ Phelan : retient l'hydramnios si l'index
amniotique est > à 25 mm, c'est-à-dire, on divise l'abdomen en
4 quadrants par 2 droites perpendiculaires passant par l'ombilic : la
profondeur de 4 citernes est mesurée et additionnée entre 18 - 25
mm ; excès de liquide amniotique.
§Au-delà de 25 mm ; excès anormal du
volume de liquide amniotique défini en échographie par une
citerne de liquide amniotique supérieur à 25 mm.
Cause :
· Foetales : malformations, grossesse
gémellaire avec anastomose vasculaires (jumeau transfuseur), infection
congénitale,
· Maternelles : Diabète
· Placentaires : chorion-angiome
Conduite à tenir
Hydramnios aigu du deuxième trimestre :
malformation foetale et syndrome transfuseur-transfusé d'une grossesse
gémellaire :
Le traitement repose sur des évacuations amniotiques
répétées, mais le pronostic est mauvais.
Hydramnios chronique du troisième trimestre :
recherche des causes, échographiques pour étude de la
morphologie, de la motricité et de la déglutition
Traitement
Traiter la cause de l'hydramnios si elle est connue, mettre en
route un traitement symptomatique : amniocentèse
répétée, prescription d'indométacine (de 2 à
3 mg/kg/j) qui diminue la diurèse foetale, mais qui risque de fermeture
prématurée du canal artériel et une insuffisance
rénale néonatale.
ANAMNIOS :
C'est l'absence totale du liquide amniotique ; index
amniotique non mesurable.
Cause :
· Foetales : malformation foetale, urinaires et
rénales, retard de croissance
· Maternelles : HTA sur grossesse avec des
conséquences importante sur le foetus, Préeclampsie, infection
materno-foetales.
· Placentaires : Rupture prématurée de
la poche des eaux.
Conduite à tenir
Interruption médical de la grossesse.
I.3.2.Physiopathologie
Les mécanismes de rupture des Membranes sont
variables :
- L'infection par la libération des enzymes
lysosomiales par neutrophile qui détruisent le collagène et
augmentation de l'activité phospholipidique aboutissant à une
synthèse accrue du prostaglandine et alcalinisation du Ph vaginal par
certaines bactéries.
- L'augmentation de la pression amniotique par les
contractions utérines, poly hydramnios et grossesse gémellaire
- La modification des constituants des membranes : on a
la diminution des collagènes par l'augmentation d'activité de
collagénose et protéase ; l'augmentation de la prolactine au
niveau des membranes qui entraine aussi l'augmentation de passage
hydro-électrolytique provoque une altération des
propriétés viscoélastiques favorisant la rupture.
I.4. ANATOMO-PATHOLOGIE
La rupture classique franche, est celle qui ouvre le
pôle inferieur de l'oeuf à son point le plus bas.
C'est-à-dire ce qui avait été la poche des eaux au moment
du travail. Certains auteurs ne croient guère à la fissuration.
Selon eux si une lésion existait, elle ne pourrait être que tout
à fait éphémère. Elle ne tarderait pas à se
transformer à une rupture franche à la moindre contraction. En
revanche, il faut affirmer l'existence d'une rupture haute siégeant
à distance à l'orifice interne du col. De même, il faut
admettre la rupture de certaines poches liquides constituées entre
Amnios et Chorion (poche Amnio-Choriales)
I.5. LES BASES
DIAGNOSTIQUES
1°) Clinique
La RPM occasionne classiquement une perte de liquide clair en
dehors du travail qui amène la patiente à consulter.
L'écoulement est le plus souvent abondant, continu, de survenu brutale,
et peut parfois se répéter dans le temps imprégnant en
permanence les garnitures.
Au speculum, on verra le liquide amniotique sortir par
l'orifice externe du col lorsqu'on remonte la présentation vers le haut
(manoeuvre de TARNIER)
2°) Paraclinique
A/ tests Diagnostiques
Ø Test de Cristallisation ou FERNING TEST : Le
liquide amniotique est prélevé au niveau de l'orifice externe du
col, puis étalé sur une lame et séché à
l'air ou à la chaleur. Il cristallise en formant des structures
arborescentes en feuille de fougère, visible au microscope.(1, 19,
28)
Ø Le Dosage de la Diamine-Oxydase (DAO) : La DAO
est une enzyme secrétée par le placenta ; elle est
présente dans le L.A et le sang maternel dès 20bSA et ce
jusqu'à terme. Ce liquide à tester est recueilli sur une
bandelette de papier whatman introduite entre deux doigts non lubrifiés
dans le vagin, au contact direct du col mais pas des membranes. Le papier set
retiré au bout d'une minute et adressé au labo qui extrait le
liquide absorbé par élution. (1, 4, 5, 9, 16, 28)
Ø Mesure du PH vaginal pal la NITRAZINE :
recherche une élévation du PH endocervical ou vaginal par simple
réaction calorimétrique. Le PH endocervical est normalement acide
(4,5-5,5= et devient alcalin en présence de liquide amniotique. Il est
inefficace si la rupture est ancienne, s'il existe une infection vaginale ou si
la patiente a reçu des antibiotiques. (1, 4, 16, 19)
Ø dosage de l'Alpha-Foeto-Protéine
(AFP) :L'AFP est présente dans le L.A dès 16èSA, date
à laquelle son taux est pus élevée ; la concentration
va ensuite diminuer avec le terme de la grossesse. (1, 10)
Ø Dosage de la Fibronictine : la présence
de cette glycoprotéine permet d'affirmer le diagnostic lorsque le Fern
test est négatif, mais cet examen est coûteux et n'est pas aussi
sensible que le Fern Test. (1, 5, 28)
Ø Dosage du Facteur de croissance de
l'insuline(IGF) :l'IGF est présente à des taux
élevés dans le L.A pendant la gestation. Par ailleurs, sa
concentration intra-amniotique est de 100à1000fois plus
élevée que dans le sérum maternel. Enfin, elle n'est
détectée ni dans les urines ni dans le sperme. Ainsi la recherche
d'IGF Actim-Prom est un test rapide et simple et semble être un marqueur
fiable pour le diagnostique ou l'exclusion de la RPM. (9, 28)
Ø Dosage de l'HCG dans le liquide vaginal : la
détection de l'HCG dans le liquide vaginal est une méthode
alternative raisonnable dans le diagnostic de la RPM. (28)
Autres (10, 28)
- Les tests utilisant les colorants ou la Fluorescéine
nécessitent une amniocentèse
- La recherche de cellules foetales en cytologie
également
B/ Marqueurs biologiques et Prélèvement
Bactérien
Les marqueurs sanguins de l'infection (compte de leucocytes,
dosage de la protéine c-réactive) sont peu spécifiques et
ont une sensibilité moyenne.
Un prélèvement vaginal pour examen
bactériologique est réalisé au cours de l'examen au
speculum. L'examen direct est insuffisant ; La culture est
indispensable.
L'ECBU est réalisé à fin de
dépister une bactériurie asymptomatique. Il permet
également de mettre en évidence les bactéries de portage
vaginal.
C/ Echographie Obstétricale
L'échographie est un examen complémentaire utile
pour le diagnostic de RPM, en quantifiant l'abondance du L.A et en
témoignant d'un Oligoamnios. Tout en sachant qu'il existe d'autres
causes d'Oligoamnios autre que la RPM. (5, 19)
I.6. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
(1, 5, 10)
- Rupture d'une poche ammiochoriale : abondant mais tarit
vite
- incontinence Urinaire
- Infection cervico-vaginale
- Hydrorrhée Déciduale : écoulement
moins abondants plus épais, rosé
Speculum : liquide ex-utero mais présence d'une
languette de la déciduale blanchâtre à l'orifice
I.7. Prise en Charge
1°) pendant la grossesse : deux
problèmes doivent être discutés en premier lieu :
L'Hospitalisation de la patiente et
l'Antibiothérapie.
A/L'Hospitalisation : lorsque le
diagnostic de RP est certain, quelque soit le terme de la grossesse il s'impose
une hospitalisation. Certains auteurs sont d'accord pour hospitaliser la
patiente jusqu'à l'accouchement à la cour de celle-ci, et seront
effectués régulièrement des investigations maternelles (le
dosage de la CRP, l'hémoculture, l'examen bactériologique du L.A,
la VS et le Globule Blanc) et foetales (L a surveillance du rythme
cardiaque)
B/Antibiothérapie : on en
distingue deux types d'antibiothérapies :
Ø Antibiothérapie préventive : en
générale elle est systématique. Si quelques auteurs
avaient proposés l'antibiothérapie préventive
systématique par voie générale dès la survenue
d'une RPM (ROUVILLOIS J.C), d'autres la proscrivent actuellement (CREPPING,
GUNNG). Cette dernière attitude est logique en raison de
l'activité antibactérienne du L.A d'autre part étant
donné la richesse de la flore génitale, une
antibiothérapie systématique risquerait de sélectionner
des souches résistantes.
Ø Antibiothérapie curative en cas
d'infection amniotique.
L'hospitalisation de la patiente permet une surveillance
clinique et biologique minutieuse ; la prise de le T° plusieurs fois
par jour, examen bactériologique de l'écoulement cervical et de
urines en cas de fièvre au moins une fois par semaine à titre
systématique, l'hémoculture.
Ces différents examens permettent d'identifier les
germes en cause et d'effectuer un antibiogramme.
En entendant le retour de l'examen bactériologique, on
mettra en route un traitement à large spectre suivant la gravité
de l'état infecté. Par contre, les germes anaérobies sont
plus difficiles en mettre en culture et à isoler en plus le délai
pour obtenir l'antibiogramme est assez long.
En cas d'infection générale grave cliniquement
exprimée, un traitement doit être entrepris dès que les
prélèvements sont effectués en utilisant un produit actif
sur les anaérobies avec une posologie suffisante :
- la Pénicilline G (Perfusion de 20 à 40
millions d`unités par jour)
- la Clindamycine (dalacin IV 300mg toutes les 6h)
- le Metronidazole per os, 250mg à 750mg toutes les 8h.
Ces produits peuvent également être administrés par
perfusion 3 fois 500mg.
2°) Prise en charge en fonction de l'âge
gestationnel
On distingue 3 périodes :
A/ Avant 34
SA : la PEC dépendent surtout de l'âge gestationnel
au moment de la rupture des membranes.
PEC des RPM avant 28 SA
Les chances de survie sont très faibles si la naissance
a lieu pendant cette période. Deux attitudes sont discutées en
fonction des données cliniques et échographique ;
l'interruption de la grossesse : si une chorioamniotite survient pendant
cette période ou si l'on diagnostique à l'échographie
foetale un oligoamnios voire un amnios, un retard de croissance
intra-utérin ou une malformation, cette option est discutée. On
privilégie avant tout la santé maternelle. L'expectative en
espérant attendre le seuil de viabilité mais les risques
liées à la grande prématurité. On recherche des
signes cliniques et biologiques infectieux. Un bilan infectieux est
prélève régulièrement.
Il comprend un prélèvement vaginal par un examen
cytobactériologique des urines(ECBU), une numération formule
sanguine(NFS) et un dosage de la CRP. On surveille régulièrement
à l'échographie la croissance foetale ainsi que la
quantité de L.A.
Une antibiothérapie est débutée et
adoptée en fonction du prélèvement vaginal. N'effectue ni
tocolyse, ni corticothérapie. (1, 19, 30 )
Entre 28 et 34 SA
ü la tocolyse : le risque de morbidique et de
mortalité néonatale lié à la
prématurité est élevé et impose la tocolyse en
contraction utérine. Ce traitement comporte néanmoins certains
contre indications.
- souffrance
- Contre indication maternelle aux substances beta
mimétiques (cardiopathie, hyperthyroïdien, et c ...)
- Infection amniotique
Dans ce dernier cas cependant le recours aux inhibiteurs de
la synthèse en prostaglandine (indométacine) peut être
utile.
ü la corticothérapie préventive :
l'emploi des corticoïdes pour prévenir le risque des maladies
hyalines chez les Nnés est discutable en raison de risque infectieux.
Il semble toutefois justifié car si la RPM semble
diminuer, pour certains, ce risque de maladie des membranes hyalines, elle ne
le fait pas disparaitre, surtout dans le cas de grande
prématurité.
Avant de prescrire une corticothérapie, il est
impératif d'en respecter les C.I : infection patent, toxémie
surajoutée, et la posologie de la corticothérapie tient compte de
le dose et de la durée du travail.
Dose : 4mg IM de 5mg de Betamethasone, sous forme de
Betmesol dépôt
N.B : En l'absence des signes infectieux ou de
toxémie, la prévention de la maladie des membranes hyalines par
l'administration de betamethasone sous couverture antibiotique semble
logique.
B/ Entre 34 et 37 SA
D'autres auteurs proposent le déclenchement
systématique du travail après 34 ou dès que le poids
foetal est estimé supérieur à 2000 grammes.
Malheureusement à cette période les conditions physiologiques ne
sont toujours pas favorables au déclenchement du travail d'accouchement
et l'enfant est fragile.
On entreprend ni tocolyse, ni corticothérapie à
cette période où le risque infectieux deviendrait alors plus
important que le risque de prématurité. Il est donc propose une
attitude expectative en laissant débuter spontanément le travail
d'accouchement. Il faut bien sûr surveiller la patiente à
l'hôpital pour pouvoir intervenir rapidement en cas de complication.
C/ Apres 37 SA
Le déclenchement artificiel du travail doit être
réalisé dans les 24 heures si les conditions cervicales sont
favorables (score de bishop supérieur à 6). Si non, il faut
attendre que les conditions cervicales de déclenchement soient
améliorées. Toutefois, il faut éviter que le temps de
latence se prolonge au delà de 48h.
I.8 Complications
I.8.1 Complications
Maternelles
A/ Infection du liquide amniotique :
l'association entre RPM et infection amniotique est largement reconnue dans la
littérature. Toutefois la relation de cause à effet n'est pas
consensuelle.
Les diagnostiques est basé sur des signes cliniques non
spécifiques :T° maternelle supérieur à
38°C, tachycardie maternelle, tachycardie foetale, douleurs
utérines, liquides amniotique nauséabond, compte des globules
blancs sanguins supérieur à 15000, augmentation de la CRP.
Malheureusement, aucun de ces signes n'est spécifique
et il n'existe pas des marqueurs précoces de l'infection amniotique. Le
diagnostic est généralement porté devant une fièvre
maternelle associé à l'un des autres signes. (2, 4, 5)
Certains auteurs se référent à
l'étude bactériologique du L.A pour rechercher les germes
responsables et d'adapter l'antibiothérapie chez la mère.
B/ Autres complications maternelles : elles sont
représentés essentiellement par une accentuation du taux de
césarienne, d'endométrite et des risques thromboemboliques
secondaires à l'alitement prolongé. (10)
I.8.2 Complications
Foetales
A/ Prématurité : la RPM
s'accompagne d'un accouchement dans les 24 premières heures, et donc
expose au risque de prématurité.
La prématurité expose à deux grands
risques :
- la maladie des membranes hyalines due à un
déficit de surfactant alvéolaire
- hémorragie intracérébrale due au
traumatisme obstétrical et constitue une cause importante de
mortalité chez les grands prématurés. (1, 5, 21)
B/ infection : la fréquence est
augmente chez les nouveaux nés issus de RPM. Cette fréquence est
proportionnelle à l'âge gestationnel et à la durée
de la rupture. (2, 10)
CHAPITRE II : MATERIEL
ET METHODES
II.1. Présentation du
terrain
Le choix du terrain est justifié par l'emplacement ou
situation géographique de l'Hôpital et de son
accessibilité, afin de pouvoir avoir un échantillon acceptable
pour notre travail ; vu aussi les nombreuses malades qui sont
hospitalisés dans cette formation médical.
II.1.1.Historique de
l'hôpital Militaire central de Kinshasa (HMC/ Kin)
Tout institution quelque soit sont genre ou sa dimension se
caractérise par son histoire, il est de même pour l'HMC.
· en 1920 : création d'une infirmerie de la
force publique
· en 1972 : création de l'infirmerie devient
le centre de santé pilote
· en 1985 : ouverture de la salle d'opération
avec une construction de deux bâtiments abritant actuellement la
maternité et d'hospitalisation ; d'où la dénomination
« centre Médico-chirurgical et militaire Maman BOBILA DAWA
(CMCMBL) »
· en 1997 : entrée de l'alliance des Forces
Démocratiques pour la libération « AFDL »,
inauguration du troisième bâtiment pour les consultations et pour
quelques services medico-techniques. Dénommé l'Hôpital
militaire Régional (HMR), embryon de l'Hôpital militaire central
(HMC).
· en 2007 : Inauguration du quatrième
bâtiment (SI, CHIRURGIE, MI, Echographie, Pharmacie)
dénommé HMRKIN.
II.1.2.situation
Géographique
L'HMC est situé dans la commune de Bandalungwa.
· Au Nord : commune de Bandalungwa
· Au Sud : commune de Lingwala
· A l'EST : Eglise Centenaire Protestante
· A l'OUEST : Commune de Kintambo
II.1.3.Situation
Socio-économique
L'HMC/ Kin est une institution de l'Armée. Il
fonctionne sous les frais de l'Armée ; tout est presque gratuit.
Pour le non ayant droit (NAD), il y a un comptable
chargé par la perception et l'achat de quelques outils. Le personnel est
payé au frais de l'Etat.
II.1.4.Organisation
structurelle
II.1.4.1.Fonctionnement
Pour assurer le bon Fonctionnement de l'HMC /Kin, est
organisé avec les services suivants :
A/ La direction : Elle est dirigé
par un commandant avec un Etat Major
B/ Service : Les organes de service et
l'application de l'entreprise.
B.1.Service Médical
Ce service comprend les activités suivantes :
-Chirurgie -Anesthésie &Réanimation
-Med. Interne -Services d'Urgences
-Pédiatrie -Médecine Préventive
-Gynéco-obstétrique -Service de consultation
externe
-Stomatologie
B.2.Service Médical Technique
-Kinésithérapie -Laboratoire
-Imagerie -Pharmacie
B.3.Service Administratif
B.4.Service General
II.2.Matériel
Afin de parvenir aux résultats escomptés, nos
avons pu utiliser du matériel suivant :
- Fiche d'enquête établie par nous-mêmes
- Registres sanitaires renfermant des données utiles en
rapport avec la RPM, obtenues au cours des années antérieures.
II.3.Méthodes
II.3.1. Types d'études
Il s'est agi d'une étude documentaire descriptive
basée sur la récolte et le traitement des données
antérieures et contenues dans les registres.
CHAPITRE III :
RESULTATS
3.1. FREQUENCE
Le nombre d'accouchement durant ses cinq années
était de 12866 accouchements à l'HMC/Kin ; parmi lesquels
156 de RPM soit 1,2%.
Figure 1 : Répartition des gestantes selon
l'âge
Il ressort de cette figure que la tranche d'âge de 30-34
ans occupe la 1ère position dans notre service avec 27,5%.
Tableau I : Répartition de cas par
année
Années
|
Effectif
|
Pourcentage
|
2009
2010
2011
2012
2013
|
50
30
32
25
19
|
32,05
19,2
20,5
16
12,1
|
Total
|
156
|
100
|
Au tableau I, constante que l'année 2009 a eu beaucoup
des cas de RPM avec 50 cas soit 32,5%.
Tableau II : Répartition des gestantes selon
la parité
Parité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Primipare
Paucipare
Multipare
Grande multipare
|
60
28
35
33
|
38,4
17,9
22,4
21,1
|
Total
|
156
|
100
|
Nous constatons au tableau II que les primipares
étaient plus touchées avec 38,4% versus 17,9%.
Figure 2 : Répartition des gestantes selon le
statut matrimonial
Les femmes mariées occupent la 1ère
position avec 69 cas soit 44,2% versus 46 cas des femmes célibataires
soit 29,4%.
Tableau III : Répartition des gestantes selon
le niveau d'étude
Niveau
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Analphabète
Primaire
Secondaire
Université
|
70
30
34
22
|
44,8
19,2
21,7
14,1
|
Total
|
156
|
100
|
Il ressort du tableau III que la majorité des gestantes
ayant présenté la RPM était Analphabète avec 70 cas
soit 44,8%.
Tableau IV : Répartition des cas selon la
provenance
Commune
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ngaliema
Bandalungwa
Kinshasa
Kimbanseke
Lingwala
Kintambo
N'sele
Kinkole
Kasa-vubu
|
30
40
12
7
10
11
21
19
6
|
19,2
25,6
7,69
4,4
6,4
7
13,4
12,1
3,8
|
Total
|
156
|
100
|
L'analyse de ce tableau montre que la commune de bandalungwa
occupe la 1ère position des cas de RPM avec 40 cas soit
25,6%, suivie de Ngaliema avec 30 cas soit 19,2%.
Figure 3 : Répartition des gestantes selon le
mode d'admission
L'analyse de cette figure montre que l'écoulement
liquidien est le signe primordial de la RPM avec 98 cas soit 62,8%.
Figure 4 : Répartition des gestantes selon le
nombre de consultation Prénatale
Plus de la moitié des gestantes soit 63,4% n'ont pas
suivie les consultations prénatales.
Tableau V : Répartition des gestantes selon
la cause
Cause
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Paludisme
Infection Urinaire
Cervicite
Polyhydramnios
|
45
37
62
12
|
28,8
23,7
39,7
7,6
|
Total
|
156
|
100
|
Les infections génito-urinaires étaient plus
responsables dans notre série comme cause de la RPM avec respectivement
39,7% et 23,7% suivi du paludisme avec 28,8%.
Figure 5 : Répartition des gestantes selon
l'âge gestationnel (SA)
L'analyse de la figure 5 montre qu'il y a eu beaucoup des cas
de RPM chez les gestantes dont l'âge gestationnel était =37SA avec
92 cas soit 58,9%.
Figure 6 : Répartition des gestantes
selon les circonstances de survenue de la RPM
La majorité de RPM était survenue
spontanément dans 92,9% versus 7,1% par traumatisme.
Figure 7 : Répartition des gestantes selon la
coloration du liquide Amniotique
Plus de la moitié de cas avec liquide Amniotique clair
dans 84,6% versus 5,1% de liquide meconial frais.
Tableau VI : Répartition des gestantes selon
le traitement reçu
Traitement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Antibiothérapie
ATB+Tocolyse
ATB+Corticothérapie
|
83
45
28
|
53,2
28,8
17,9
|
Total
|
156
|
100
|
Dans notre série d'antibiothérapie seule a
été le traitement bénéficié par plus de la
moitié de gestante 83 cas soit 53,2%.
Tableau VII : Répartition des gestantes selon
mode d'entrée en travail
Mode d'entrée en travail
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Spontané
Induction, ocytocine
|
100
56
|
64,2
35,8
|
Total
|
156
|
100
|
Plus de la moitié de gestantes avait entrés
spontanément en travail 100 cas soit 64,2%.
Figure 8 : Répartition selon les
complications maternelles
Il ressort de cette figure 92,9% des gestantes n'avaient
aucune complication versus 1,1% des gestantes avec chorio-amniotite et 5% avec
Endométrite.
Tableau VIII : Répartition des Nouveaux
Nées selon le score d'APGAR
Apgar
|
Effectif
|
%
|
0
1-3
4-6
=7
|
4
13
16
123
|
2,5
8,3
10,2
78,8
|
Total
|
156
|
100
|
Nous remarquons au Tableau VIII que 78,8% des nouveaux
nées avaient un score d'Apgar =7.
Figure 9 : Répartition selon le mode
d'accouchement
La majorité des gestantes accouchent par voie basse 133
cas soit 85% versus 15 % par la voie Haute d'indication obstétricale.
Tableau IX : Répartition des Nouveaux
Nées selon poids
Poids
|
Effectif
|
Pourcentage
|
2000-2500
2600-3000
3100-3500
3600-4000
4000
|
23
55
60
13
5
|
14,7
35,2
38,4
8,3
3,2
|
Total
|
156
|
100
|
Dans notre série 38,4% des nouveaux nées avec un
poids entre 3100-3500 gr versus 14,7% avec un poids compris entre 2000-2500
gr.
CHAPITRE IV :
DISCUSSIONS
Notre discussion portera sur la fréquence les
caractéristiques sociodémographique, les caractéristiques
cliniques ainsi que sur l'aspect thérapeutique de la RPM à l'HMC/
Kin.
4.1. Fréquence
La fréquence de RPM est de 156 cas sur 12866
accouchements. Cette fréquence est proche de celle trouvé par
Cissé K (13-21) et elle est différente de celle
trouvée par Neiriba Keita. Les deux auteurs avaient trouvé
respectivement 1,6% et 2,7%.
4.2. Age
Dans notre série, 27,5% des gestantes avaient un
âge compris entre 30-34ans versus 20,1% d'Adolescents. Ce chiffre est
proche de ceux trouvés par plusieurs auteurs notamment : Neiriba
Keita (21) au Mali et Cissé K (13) au Sénégal qui avaient
enregistré respectivement 74,5% des gestantes avec un âge compris
entre 20-35ans et 72,4% des gestantes ayant un âge compris entre
20-35ans.
4.3. La Parité
Les gestantes primipares ont occupé la
1ère position avec 38,4% des cas des versus 17,9% chez les
Paucipares. Cette tendance avait été retrouvé par Keita
MA(14) au Mali, avec une moyenne de 2,4% et avait identifié la RPM
jusqu'à la neuvième pare.
4.4. Statut Matrimonial
Le taux le plus élevé de RPM a été
observée chez les gestantes mariées avec 69 cas soit 44,2%. Keita
MA (14) et Cissé K (13) lors d'une étude similaire avaient
trouvé que les femmes mariées représentaient
respectivement 91,7% et 87,3%.
4.5. Niveau D'étude
Les Analphabètes ont été les plus
représentées avec 70 cas soit 44,8% dans notre série. Le
manque de scolarisation constitue comme le confirment beaucoup d'auteurs (4,6),
un problème majeur dans le suivi de la grossesse lors de la CPN. Cette
tendance avait été retrouvé par Neiriba Keita (21) et
Keita MA(14) qui ont trouvées respectivement 85% et 85,6% des gestantes
non scolarisées.
4.6. Motif de Consultation
Dans notre étude, l'écoulement liquidien a
constitué le 1er motif de consultation avec 98 cas soit
62,8% suivi de la fièvre 28,4%. Nos résultats sont proches de
Neiriba Keita (21) et différents de Cissé K (13). Ceci peut
s'expliquer par le fait que toutes les gestantes n'ont pas le même
facteur de risque de RPM.
4.7. Consultation
Prénatale
Dans notre série, plus de la moitié des
gestantes n'ont pas suivies le CPN, 99 cas soit 63,4% versus 13 cas soit 8,3%
ayant suivie plus de quatre consultation. Nos résultats sont
différents de ceux de Traoré AL (27) et de Cissé K (13)
qui avaient trouvé respectivement 20% et 17,3%. Ceci montre que le
même cas de CPN bien suivi, la RPM peut survenir.
4.8. Facteurs de Risque
Dans la littérature les infections génitales
urinaires maternelles sont les plus rencontrées. L'analyse de nos
données révèle que les gestantes avec cervicite occupe la
1ère position avec 62 cas soit 39,7%, suivi de celle du
paludisme ,45 cas soit 28,8%.
Cependant Neiriba Keita(21), dans une étude
menée en 2009 avait trouvé dans sa série après
analyse des données, ce qui :
- L'infection urinaire fait courir 5 fois environ plus de
risque de faire une RPM que les autres qui n'en ont pas présenter
(or=4,5)
- L'infection vaginale fait courir 7fois plus de risque que
les autres (or=7,1)
- L'hydramnios fait courir 3 fois de risque que les autres
(3,2)
- Les grossesses gémellaire fait courir 3 fois de
risques que les autres (or=3, 2,4)
Andriamdy avait trouvé l'infection urinaire chez 26%
des cas contre 6% chez les témoins sans RPM. Le polyhydramnios a
été retrouvé à 7,6% des cas dans notre série
et constitue un facteur de risque pour la mère et le foetus.
4.9. Age Gestationnel
Nous avons eu 92 cas soit 58,9% des cas de RPM chez les
gestantes porteuses d'une grossesse =37 SA.
Neiriba K(21) et Cissé K(13) ont trouvés
respectivement 81,4% et 60% des cas de RPM à terme. Cela peut
s'expliquer comme le confirme la littérature (11) par la plus grande
fréquence de l'infection urinaire au 3è trimestre de la grossesse
et par le fait que le col est déhiscent généralement
pendant cette période chez les Multipares et les Grandes Multipares.
Nous avons eu en 10,2% des cas de RPM à un étage gestationnel
entre 28 et 32 SA.
4.10. Les Circonstances de
survenue de la RPM
La majorité des RPM était survenue
spontanément dans 92,9% des cas versus 7,1% par la suite d'un
traumatisme.
Neiriba (21) avait enregistré des ruptures
prématurées des membranes. Ceci est dû au fait que la RPM
peut survenir même en cas de surveillance stricte de la grossesse.
4.11. La Coloration du Liquide
Amniotique
132 cas soit 84,6%, le liquide amniotique était claire
versus 8 cas soit 5,1% de liquide Amniotique Meconial frais.
Neiriba K (21) avait recensé au Mali 83,3% de L.A
clair, 8,9% de La L.A teinté et de 7,8% Liquide amniotique Meconial.
4.12. Traitement
reçu
Dans notre série, l'antibiothérapie
préventive à base d'amoxycilline à la dose de 2 gr toutes
les 8h a été donnée, 45 cas soit 28,8% ont
bénéficiés également de la tocolyse faite du
salbutamol pour éviter les contractions utérines soit 17,9% ont
bénéficié également de la corticothérapie
faite de la betamethasone à la dose de 12mg en IM pendant 72 heures pour
assurer la maturation pulmonaire.
4.13. Mode d'entrée en
travail d'accouchement
Nous avons eu 100 cas soit 64,2% des gestantes qui
étaient spontanée spontanément en travail et avons eu 56
cas soit 35,8% d'induction à l'ocytocine. Nos résultats sont
proches de Neiriba (21) qui avait 83% d'induction spontanée du travail
dans les heures qui ont suivi la RPM.
En effet, en cas de RPM, il y a les prostaglandines des
liquides amniotiques qui sont libérées et agissant sur le col
(mûrissement du col), la stimulation par la sécrétion
endogène de prostaglandine E2, entrainant la sécrétion
post hypophysaire d'ocytocine par l'intermédiaire de prostaglandine
endogène.
4.14. Score D'APGAR
Nous avons enregistrés 2,5% du mort né chez les
gestantes avec RPM au delà de 4 jours, 8,3% des nouveau-nés avec
APGAR entre 1-3, 10% avec un APGAR entre 4-6 à la 5ième minutes.
Nieiriba (21), Keita MA (14) et Traoré AL (27) ont trouvés
respectivement 18,8%, 11,57% et 13,7%.
4.15. Poids à la
Naissance
Nous avons trouvé 38,4% des Nnés avec un poids
entre 3100-3500 gr versus 14,7% avec un poids compris entre 2000-2500gr.
Ces résultats sont proches de ceux trouvés par
Berret J (7) et Cabiol (12), respectivement 40% et 35% pour les Nnés
avec un poids de 3100-3500 gr ; 13% et 15% pour les Nnés avec un
poids entre 2000 et 2500 gr.
4.16. Mode d'Accouchement
133 cas soit 85,2% des gestantes sont accouchés par la
voie basse versus 23 cas soit 14,3% par la voie haute (macrosomie foetale,
position transversale). Ces résultats sont proches des ceux
trouvés par Neiriba Keita(21) au Mali et Keita MA (14) lors d'une
étude similaire avaient trouvé 90% et 93% des gestantes
accouchent par la voie basse.
CONCLUSION
Au terme de cette étude consacrée à
l'analyse du profil épidémiologique, clinique et
thérapeutique de la RPM, nous sommes arrivées aux conclusions
ci-dessous :
1. La fréquence de la RPM à l'HMC est de
1,2% ;
2. Les facteurs de risques sont nombreux et ont
été dominés dans notre étude par les infections
uro-génitales dans 39,7% suivi du paludisme dans 28,8% ;
3. Le pronostic maternel est en général bon car
nous n'avons pas enregistré le cas de décès
maternel ;
4. Le pronostic foetal est mauvais à cause de la
prématurité et infection néonatale
élevée ;
5. La prise en charge de la RPM dépend de l'âge
de la grossesse, des conditions obstétricales et de l'existence ou non
d'infection ou non d'infection maternelle.
RECOMMANDATIONS
De tout ce qui précède, nous
recommandons ;
Ø AU GOUVERNEMENT :
-De considérer réellement la RPM comme un
problème de santé publique.
-D'améliorer la qualité de vie, d'hygiène
corporelle et domiciliaire de la population.
-De mettre les moyens minimum dans la prise en charge des
gestantes avec RPM car cela permettra une bonne prise en charge du fait que
certains écourtent leur durée d'hospitalisation par manque de
moyen.
-De mettre les moyens en place pour les études sur ce
problème de santé.
Ø AUX INSTITUTIONS DE SANTE :
-De pouvoir réorganiser leur service dans la gestion
des dossiers médicaux.
-D'organiser des séminaires pour la mise en niveau des
personnels dans la prise en charge de la RPM.
-Offrir aux gestantes les soins de qualité lors de
consultations prénatales.
Ø AUX GESTANTES :
-Faire le dépistage, le traitement et la
prévention des infections uro-génitales et du paludisme.
-Améliorer l'hygiène corporelle et domiciliaire.
-De suivre régulièrement les CPN
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